3. Le secteur de transport routier dans
la ville d'Uvira
Dans le domaine des secteurs d'activités, le transport
routier est une activité réglementée qui s'exerce sur la
route. Cette activité joue un rôle complexe et multiple dans le
fonctionnement et mécanisme du développement d'une entité,
territoire, ville, province en particulier et d'un pays en
général car elle englobe à la fois le transport routier
des personnes, des biens et des services. C'est ainsi que le secteur de
transport routier dans la ville d'Uvira est exploité sur trois axes
à savoir (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de
ville d'Uvira 2020)
· Axe Uvira-Bujumbura
· Axe Uvira-Bukavu
· Axe Uvira-Fizi
En effet, presque toutes routes de la ville sont mal
revêtues, non entretenues et détruites par les érosions des
fortes pluies diluviennes. En outre, la production de milieux ruraux a
baissé faute d'infrastructure permettant d'acheminer des produits vers
la ville (J. M. KALILURHIMA 2021).
La circulation sur la RN5 est devenue un casse-tête pour
les usagers de cette route qui relie les principales villes de la province du
Sud- Kivu, notamment Uvira, Baraka, Bukavu, Bujumbura etc. La raison de cette
situation n'est autre que l'état de délabrement très
avancé dans lequel se trouve la route actuellement. Dans la ville
d'Uvira, à plusieurs endroits, la route est entrecoupée par des
fosses ; des trous béants et, à certains lieux, elle ressemble
à un lac quand il pleut abondamment. (J. M. KALILURHIMA
2021).
L'inaction du Gouvernement congolais face à cette
dégradation de la RN5 inquiète la population qui craint que si
rien n'est fait, Uvira risque de se retrouvé enclavé par rapport
aux autres villes.
Au-dessus de tout cela, il y a les ponts qui se sont
écroulés suite aux pluies diluviennes qui s'étaient
abattues dans la ville d'Uvira au début du mois d'avril de cette
année. Et depuis cette catastrophe, rien n'est fait. Les ponts sont
toujours impraticables et non réhabilités, pour les traverser,
même à pied, c'est un parcours de combattant, et surtout pendant
les heures de pointe.
Dans la plaine de la Ruzizi, la situation n'est guère
reluisante, l'écroulement du pont de KAHWIZI, à une vingtaine de
kilomètre d'Uvira ville n'arrange pas la situation. A KILIBA, à
plus de 25 kilomètres au nord d'Uvira ville la route est menacée
de coupure par un grand ravin, la même situation est observée
à RUNINGU, SANGE, et dans plusieurs autres localités de la plaine
de la Ruzizi. (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de
ville d'Uvira 2020)
Les conséquences socio- économiques de cette
situation se font déjà sentir sur toute l'étendue dans la
ville d'Uvira en général et dans territoire d'Uvira en
particulier. C'est par exemple la hausse du prix de transport urbain, une
course qui, jadis se négociait à 300 Francs congolais, se
négocie actuellement à 500 Francs congolais, c'est la même
chose pour le prix de transport entre la ville d'Uvira et la plaine de la
Ruzizi. (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville
d'Uvira 2020)
Actuellement le billet de transport Uvira- Bukavu coûte
10$, au lieu de 5$ et d'Uvira-Baraka coûte 25000 Francs congolais au lieu
de 15000 Francs congolais. A cela il faut ajouter qu'actuellement, les usagers
de la route sont obligés de changer de véhicule à deux ou
plusieurs reprises pour se rendre d'Uvira-Bukavu, ou d'Uvira-Baraka. L'autre
conséquence majeure de la détérioration de la RN5 est la
carence des certains biens de première nécessité sur le
marché, ou la hausse des denrées alimentaires en provenance
surtout des pays voisins (Burundi et Rwanda) et de la plaine de la Ruzizi.
(Agence de voyage OKAPI EL-shadai 2023).
En outre, les pluies diluviennes tombant sur le tronçon
d'Uvira-Baraka causent d'énormes dégâts. Les
véhicules ne parviennent plus à atteindre la ville de baraka
située à une distance de 90km suite au plusieurs tronçons
qui sont impraticables pour cause de délabrement avancé. Les
ponts sont coupés ; l'eau déborde aussi les caniveaux et les
véhicules sont obligés à emprunter le passage dans les
rivières avec tous les risques possibles. Si une fois le véhicule
est encastré dans le sable ou la boue, il barre le passage à
d'autres véhicules.
De ce fait, l'insuffisance qualitative et quantitative de
l'offre de service de transport accentué par ce mauvais état des
infrastructures de transport, constitue des problèmes prioritaires, une
entrave à la croissance économique durable et ne facilite ni les
échanges commerciaux, ni l'accès des populations de la ville aux
services sociaux de base.
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