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Impact du secteur informel sur la réduction de chômage dans la ville d'Uvira


par Moïse BUKUZE
Université Notre Dame de Tanganyika  - Graduât 2023
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE NOTRE DAME DE TANGANYIKA

« UNDT »

BP : 18 UVIRA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

L'IMPACT DU SECTEUR INFORMEL SUR LA REDUCTION DU CHÔMAGE DANS LA VILLE D'UVIRA : cas de la revente des crédits téléphoniques

Par : BUKUZE BAHATI Moïse

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du diplôme de graduat en sciences économiques et de gestion

Encadreur : Ass. Engelela MEDARD

Année académique : 2022-2023

DEDICACE

A nos très chers parents, qui nous ont soutenus et encouragés dans la poursuite de nos rêves. Votre amour inconditionnel et votre soutien constant ont été ma source d'inspiration et de motivation tout au long de ce travail.

BUKUZE BAHATIMoïse

REMERCIEMRNT

L'aboutissement du présent travail est l'oeuvre de plusieurs efforts fournis par plusieurs estimés dont la non-reconnaissance constituerait un signe d'ingratitude.

Ainsi, nous éprouvons de la gratitude envers l'Eternel, notre Dieu pour sa grâce.

Nous avons un profond sentiment de gratitude aussi à nos parents, Éphrem THIRUZA CHIGIZI, Divine MWANGAZA BAHATI et Emery BAHATI, Béatrice N'YAMUGAKA  pour leur précieuse contribution à notre survie. Nos remerciements s'adressent également à tous les membres de notre famille, à l'occurrence MUGISHO BAHATI, AKONKWA BAHATI, BUSIME BAHATI, BARAKA CHIGIZI.

Nos remerciements s'adressent également à toutes les autorités académiques de l'UNDT, particulièrement celles de la faculté des sciences économique et de gestion ; Pour leur enseignement et leur mentorat. A notre encadreur Engelela MEDARD pour son accompagnement dans la réalisation de ce travail.

A nos amis, pour leur soutien indéfectible, leurs encouragements et leurs précieux conseils. Votre présence dans ma vie a rendu cette expérience plus agréable et m'a rappelé l'importance de l'amitié.

A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, je vous exprime ma profonde gratitude. Vos efforts et votre soutien ont été essentiels pour atteindre ce résultat, et nous en somme reconnaissant.

BUKUZE BAHATIMoïse

SIGLES ET ABREVIATIONS

$ : Dollars Américains.

% : Pourcentage

BIT : Bureau Internationale du Travail.

BM : Banque Mondiale

FC : Franc congolais.

FMI : Fonds Monétaire International.

OIT : Organisation Internationale du Travail.

OIT : Organisation Internationale du Travail.

ONG : Organisation Non Gouvernementale.

PED : Pays Encours de Développement.

PIB : Produit Intérieur Brut.

RDC : République Démocratique du Congo.

TFC : Travail de Fin de Cycle.

UNDT : Université Notre Dame de Tanganyika.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Revue de littérature empirique. 1

Tableau 2 : Répartition de la population par commune dans la ville d'UVIRA 24

Tableau 3 : Répartition de l'échantillon 30

Tableau 4 : Caractéristiques sociodémographique de la population enquêtée 31

Tableau 5 : Répartition selon le mode de fonctionnement 33

Tableau 6 : Répartition selon le mode de financement du capital de démarrage et chiffre d'affaire 35

Tableau 7 : Répartition selon la subvention aux besoins, contribution au fisc et apport du gouvernement 36

INTRODUCTION GENERALE

0.1. Problématique

Les tendances mondiales du chômage de la population ne cessent de conserver jalousement une forte hausse. En 2015, d'après le rapport publié par la banque mondiale, Près de 201 millions des jeunes sont au chômage dans le monde, un record. Plus de 14,6% des jeunes se sont retrouvés sans travail en 2016, une hausse de 4,3 millions entre 2017 et 2019, le taux mondial du chômage des jeunes, après avoir baissé, a remonté de 12,7% en 2020 suite à la pandémie de Covid-19 et d'après les projections, 12,8% en 2022.1(*)

Le taux de chômage de la population augmentent de manière alarmante à l'échelle mondiale, il n'est pas surprenant de constater une croissance parallèle de ce secteur. Ce pendant confrontés à un manque d'opportunités d'emploi formel, de nombreux individus se tournent vers le commerce informel pour subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille. En effet, la baisse sans cesse croissante du pouvoir des salariés exerçant dans le secteur moderne ou non, incite une grande partie de la population à rechercher des revenus complémentaires dans le secteur informel pour joindre les deux bouts du mois, l'adoptions et la mise en oeuvre des politiques structurel avec ses effet pervers( réduction de salaires, diminution des effectifs de la fonction publique, privatisation des entreprises d'Etat) ont contribué à la dévalorisation du secteur public et donc au gonflement du nombre d'agent opérant dans le secteur informel(F.BOURGUIGNON2015).

Selon les estimations, la part du commerce informel au niveau mondial varie considérablement d'un pays à l'autre et est souvent difficile à quantifier précisément en raison de sa nature clandestine et non réglementée. Le rapport publié en 2020 sur le secteur informel par la Banque Mondiale, indique que le commerce informel représente environ 30% du produit intérieur brut (PIB) mondial.

Dans les (PED), les activités informelles sont souvent la principale source de revenus pour de nombreux citoyens, la part du commerce informel dans l'emploi varie entre 10% et 70% en Afrique et en Asie du Sud. Cependant, ces activités sont souvent caractérisées par une faible productivité, une absence de protection sociale et des conditions de travail précaires.2(*)

Ce qui fait que la population doit trouver ses propres moyens de survie, car ni la fonction publique, ni l'industrie (le secteur privé) ne sont en mesure de l'accueillir (R.KIYOSAKI1987).

La crise économique qui secoue l'Afrique en général et la RD Congo en particulier, a permis une croissance intense des activités informelles constituant ainsi la condition indispensable de la survie d'une grande partie de la population(O.BABOU, S.DOUMANE,2017)

Depuis plusieurs années l'activité économique en République démocratique du Congo est en régression continue, il s'agit d'une très profonde crise structurelle et non d'un simple phénomène conjoncturel (G.NZONGOLA-NTALAJA 1998)

.

Certaines tendances montrent que l'économie congolaise a connu un déclin progressif qui a commencé durent les années 1990 avec les taux de croissance qui a dégénéré avec les deux guerres dites de libération de 1996 et 1998 ont fini par accentuer l'écroulement de l'économie du pays.3(*)

En outre, les guerres des années soixante qui avaient désorganisé la vie économique de la République Démocratique du Congo et avaient rendu aussi contestables les données économiques. Cela a entrainé la détérioration de la situation économique et financière débouchant par conséquent à la mauvaise gestion de décennies futures. Par ailleurs, la consommation par habitant a diminué régulièrement, le solde courant de la balance de paiement s'est détérioré, la capacité d'investissement et d'exploitation privée a diminué. De plus, les effets sociaux induit ont été proprement dramatique, les indicateurs sociaux ont stagné, le salaire réel et l'emploi ont baissé, la pauvreté a gagné du terrain alors que la croissance démographique globale a actuellement évolué, soit le double ou le triple du niveau de la croissance économique (D.MUHINDUKA.DE KURUBA 2020).

Il y a lieu de parler de la criminalisation de l'économie congolaise qui signifie que celle-ci ne fonctionne plus selon les normes contenues dans nos lois, et que c'est la violation de ces lois qui est devenue la norme régulatrice de la production, de la circulation, de l'échange de la répartition et de la consommation des richesses (P.ASKENAZY ET T. BRETON1997).

Dans cette perceptive, la situation du marasme économique et du rapport d'inégalité entre le taux élevé d'accroissement de la population et les possibilités (le pouvoir d'achat) limitées d'offre d'emploi, les activités du secteur informel paraissent d'une grande nécessité dans la ville et permettent aux habitants d'assurer le maintien d'un certain équilibre économique et social(J M KEYNES 1936).

Jusqu'à présent, la clé des problèmes économiques et sociaux de la RD Congo reste insaisissable, et il est à noter que la province du Sud-Kivu et UVIRA en particulier ne sont épargné. Bien qu'il soit difficile d'avoir des données précises sur la part du secteur informel sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira.

Cependant, dans le cadre urbain, l'existence des points de revente des crédits téléphoniques, permet de réduire sensiblement le déséquilibre entre les possibilités d'emploi du secteur moderne et les aspirations des individus. En effet, elles permettraient d'assurer aux habitants de la ville d'Uvira en général, le maintien d'un certain équilibre économique et social.

Eu égard à ce qui précède, la question centrale à laquelle ce sujet tentera de répondre est la suivante :

· Quel est l'impact du secteur informel sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira ?

· Quelles sont les contraintes liées au secteur informel dans la ville d'Uvira ?

0.2. Hypothèse de travail

Nous estimons à titre d'hypothèses, les réponses suivantes :

· Le secteur informel aurait un impact positif sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira étant donné qu'il contribuerait à la survie de plusieurs revendeurs des crédits téléphonique.

· Les contraintes du secteur informel dans la ville d'Uvira seraient nombreuses ; ils s'agiraient en l'occurrence de la taxation, l'absence de protection sociale, manque d'accès aux technologies de pointe, maque d'accompagnement de la part du gouvernement,

0.3. Choix et intérêt du sujet

Comme d'aucuns le savent, la croissance du secteur informel n'est pas sans conséquences sur l'économie de la ville. Le choix de ce sujet a été motivé par une curiosité intellectuelle et scientifique de vouloir cerner l'impact du secteur informel sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira, à mieux approfondir la connaissance du secteur informel et comprendre sa contribution réelle à l'économie en termes de création d'emplois et de revenus pour pouvoir absorber le chômage et lutter contre la pauvreté.

La présente étude aura d'une part, le mérite de mettre à la disposition de tout intellectuel désireux de réfléchir sur les activités informelles un outil de travail incontournable, d'autre part il vise à sensibiliser la population congolaise en général et Uviroise en particulier de l'importance que revêt le secteur informel dans la lutte contre le chômage, le vandalisme et la pauvreté.

0.4. Délimitation du sujet

Les normes du domaine scientifique exigent qu'un travail de cette nature soit effectivement délimité dans le temps et dans l'espace pour mieux appréhender le problème. C'est pour cette raison que nos analyses sont circonscrites dans les 3communes de la ville d'Uvira de 2017-2023.

Devant la grandeur du secteur informel, nous nous sommes limités aux opérateurs oeuvrant uniquement dans la « revente des crédits téléphoniques» de cette mégapole.

0.5. Méthodologie et technique de recherche

Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours à ces différentes méthodes :

· Méthode Analytique : Elle nous a permis d'analyser toutes les données recueillies et donc d'aborder l'impact de ce secteur sur la réduction de chômage.

· Méthode statistique : Elle nous a permis de chiffrer les résultats de notre recherche et les présentés sous forme des tableaux ou graphiques.

Les méthodes ont été accompagnées par les techniques suivantes :

· Technique documentaire : elle nous a permis de consulter différents ouvrages, mémoires, TFC, rapports et notes de cours en rapport avec notre thème.

· Technique d'enquête : Cette technique a permis d'élaborer un questionnaire d'enquête afin de cueillir des données quantifiables et nécessaires à notre sujet.

· L'Entretien Semi-structurés : Cette technique a permis de comprendre l'impact sur du secteur informel sur la réduction à Uvira. Grace à cette technique, nous sommes avoués à identifier les opportunités et les défis liés à l'emploi informel dans la ville ainsi que les mesure politiques et économiques qui peuvent être prises pour améliorer les conditions de travail et réduire le taux de chômage dans la région.

· L'Interview libre : Elle nous a permis d'acquérir les avis et considérations sur l'impact des activités commerciales informelles sur la réduction du chômage de la population de la ville d'Uvira.

0.6. Subdivision du travail

Hormis l'introduction, notre travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre est consacré aux considérations conceptuelles et théoriques. Le deuxième chapitre aborde le cadre méthodologique et le troisième chapitre enfin présente, analyse et interprète des résultats. Une conclusion et quelques suggestions clôtureront ce travail.

0.7. Difficultés rencontrées

Au cours de la rédaction du présent travail, nous nous sommes heurtés à certaines difficultés et nous avons pris des résolutions suivantes : 

-L'insuffisance de moyens financiers pouvant nous aider dans le transport afin de récolter les données d''où de temps en temps nous avions recours à la marche à pied;

-Absence des statistiques fiables sur les revendeurs oeuvrant dans la revente des crédits téléphoniques qui nous a conduits à entreprendre tout d'abord la collecte des données primaires, cela a impliqué la conception d'un questionnaire. Ensuite, l'utilisation des données approximatives pour combler les lacunes, les cas échéant ;

-Les acteurs ont refusé de me communiquer leurs chiffres d'affaires mensuels gagnés, ce qui nous a contraints à développer une relation de confiance avec eux en engageant une conversation amicale afin d'obtenir des estimations sur leurs chiffres d'affaires.

Chapitre premier : REVUE DE LA LITTERATURE

Ce chapitre s'efforce de clarifier les concepts de base utilisés dans ce travail et trace le cadre théorique de référence relatif au secteur informel.

A. REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE

1. Notions sur le secteur informel

Le terme vient de l'anglais «informal« qui signifie, non officiel, sans règles préétablies, ce qui est en dehors des règles ou de statuts.4(*)

En général, on le définit comme l'ensemble des activités économiques qui se réalisent en marge de la législation pénale, sociale et fiscale, ou comme l'ensemble des activités qui échappent à toute politique économique et sociale, et à toute régulation de l'Etat et se déroulent en dehors du cadre juridique.5(*)

Pour l'économiste HERNANDO De Soto, le commerce informel est constitué d'activités économiques non réglementées par l'Etat et qui sont menées en dehors des normes légales.6(*)

Les activités du secteur informel seraient donc des activités pratiquées généralement par des pauvres, exercées plus ou moins en marge des lois et des institutions officielles et relevant des normes spécifiques par rapport à celles de la modernité (GAUTHIER DE VILLERS, 1995)

Selon la banque mondiale, le secteur informel se compose d'activités économiques non enregistrées et non réglementées par l'Etat, qui sont souvent liées à la pauvreté et l'exclusion sociale.7(*)

Des toute les définitions proposées, deux nous paraissent pertinentes. Premièrement. Le secteur informel est l'ensemble des activités économiques qui se réalisent en marge de législation pénale, sociale et fiscale ou qui échappent à la comptabilité nationale. Deuxièmement, c'est l'ensemble des activités qui échappent aux circuits officiels et les propriétaires ne disposent pas de numéro d'identification de registre de commerce et dont les activités ne sont pas régi par les statues officielles et donc à toute régulation de l'Etat.

1.1. Historique de l'informel

Le commerce informel remonte à des époques très anciennes et évolué au fil du temps de l'histoire. Les premières formes de commerce informel peuvent être retracées aux marchés locaux des civilisations antiques, tel que les marchés de rue de la Grèce antique et les bazars du Moyen-Orient. Au cours des siècles, le commerce informel a prospéré dans les villes médiévales européennes, où les artisans et les commerçants se rassemblaient pour vendre leurs produits.8(*)

Au XXe siècle, le commerce informel a pris de l'ampleur dans les pays en développement, en raison de facteurs tels que la pauvreté, le chômage et l'urbanisation rapide. Dans de nombreux pays, le commerce informel est devenu une réalité économique majeure, offrant des emplois et des moyens de subsistance à de nombreuses personnes (PORTERS, 1974).

Le terme « secteur informel » tire son origine de la conférence internationale du travail tenue en 1969.

Cette conférence lançait le programme mondial de l'emploi auquel elle fixait, en particulier pour objectif, l'étude des causes du chômage dans les pays en développement et l'examen politique pouvant y remédier.

Le concept d'informel a été utilisé pour la première fois par K.HART dans sa communication présentée en 1971.il a été ensuite lancé et vulgarisé par un rapport du bureau international du travail sur le Kenya.

Son application dans la théorie économique du développement avec les premiers travaux du programme mondial de l'emploi entrepris par le Bureau International du Travail à l'aube des années 1970.

L'expression « économie informelle » est une invention des institutions internationales (B M, Bureau International du Travail, ...) pour désigner des réalités très diverses (commerce de rue, trafic des stupéfiants, emploi non déclaré dans de firmes...). Avant 1985, les institutions internationales voyaient surtout dans l'économie informelle le lieu de développement de stratégie de survie. Mais depuis lors, la paupérisation urbaine, le sous-emploi massif et catastrophe sociale qui accompagnent les politiques d'ajustement structurel dans le pays du tiers monde ont eu tendance à faire de l'économie informelle la solution à tous les problèmes sociaux. 9(*)

1.2. Caractéristiques du Secteur Informel

Quels que soient le lieu de travail, l'importance des immobilisations, la durée des activités et son exercice à titre principal ou secondaire, selon (BIT), le secteur informel se caractérise par :

· La facilité d'accès aux activités

· L'utilisation des ressources locales

· La propriété familiale des entreprises

· L'échelle restreinte des opérations

· L'utilisation des techniques simples et nombre réduit de travailleurs

· Des qualifications qui s'acquièrent en dehors du système scolaire officiel

· Des marchés à tous règlement et ouvert à la concurrence.

1.3. Conditions d'Appartenance au Secteur Informel

Les conditions d'appartenance au secteur informel selon le BIT sont :

· L'emploi de 3personnes ou plus par l'entreprise.

· Le non application des règles légales et administratives

· L'emploi d'aide familiales, dans certains le caractère ambulant ou semi-permanent d el `activité.

· L'absence de crédits institutionnels

· Une formation scolaire généralement très faible. 

Le grand critère de ces définitions, c'est la réglementation du marché et la méconnaissance des interactions qui caractérisent un système économique.

1.4. Activités du secteur informel

Il existe plusieurs activités du secteur informel, il s'agit à titre d'exemple des activités suivantes :

· Le service de transport non réglementé : les conducteurs de Taxi ou mototaxi qui opèrent sans licence officielle ou sans être affiliés à une entreprise de transport réglementée.

· Travaux domestique non déclarés : notamment les travailleurs domestiques qui effectuent des tâches ménagères sans être officiellement employés ou déclarés.

· Agriculture informelle : les petits agriculteurs qui cultivent des terres sans avoir de titres de propriété officiels ou qui ne sont pas enregistrés en tant qu'entités commerciales.

· Vente ambulante : les vendeurs qui vendent de la nourriture, boissons, vêtement ou d'autres biens dans les rues sans avoir un magasin physique

· Travailleurs non enregistré qui travaillent dans la construction et rénovation des maisons.

· Recycleurs et récupérateurs de déchets : ceux qui collectent et tirent les déchets recyclables pour les revendre10(*)

1.5. Le développement du secteur informel et son importance

Le secteur informel a été, de nos jours, l'objet d'une multitude de théories, d'approches et d'analyses différents voire divergentes. Au fait, phénomène historique décelable à l'ère coloniale à travers la dérogation de certains indigènes à l'imposition coloniale, le secteur informel ne cesse, aujourd'hui, de prendre des propositions sérieuses. Vu à ses premiers jours sous l'angle d'une anomalie temporaire au Ghana puis au Kenya ; sa légitimité sociale n'est presque plus contestable à l'ère actuelle où le désengagement de l'Etat est au su et au vu de tous. Quelque frauduleux, dérogatoire en tout ou partie à la législation, il se positionne comme secteur à part entière auquel on reconnait le mérite dans la réduction du chômage, la promotion de l'esprit d'entreprise et de solidarité, la création des richesses, etc., pour ne citer que ces avantages. Les raisons de l'émergence du phénomène sont la croissance démographique qui a une implication importante en matière d'emploi, de pauvreté et la diminution de l'offre d'emploi dans le secteur formel. (Portes et Haller, 1970).

1.5.1. Emergence du secteur informel dans le Temps et dans l'Espace

Ø Dans le temps

Le secteur informel est un secteur économique qui est souvent mal compris et mal vu par les gouvernements et certains des économistes. Toutefois, il a toujours existé dans différents pays et a évolué à travers le temps. Voici un bref aperçu de l'évolution du secteur informel dans le temps :

· Pendant la période précoloniale : Dans plusieurs sociétés traditionnelles, le secteur informel existait sous différentes formes. Les artisans, les agriculteurs, les marchands, etc. étaient tous impliqués dans des activités informelles. Les gouvernements ne considéraient pas ces activités comme importantes et ne les réglementaient pas.

· Pendant la période coloniale : Pendant la colonisation, les gouvernements ont commencé à considérer le secteur informel comme une menace pour les entreprises coloniales. Les activités informelles étaient réglementées et taxées, mais n'ont jamais disparu complètement.

· Après la période coloniale : Après l'indépendance, les gouvernements ont commencé à soutenir le développement du secteur informel car ils ont réalisé son importance pour l'économie. Les activités informelles sont devenues plus fréquentes, notamment dans les zones urbaines.

· Les années 1970 et 1980 : Les gouvernements ont commencé à reconnaître le secteur informel comme un secteur important et ont commencé à le réglementer et à le soutenir. Les organisations de soutien aux entreprises ont commencé à émerger pour aider les entrepreneurs informels à développer leurs activités.

· Les années 1990 et 2000 : Le secteur informel a connu une croissance rapide en raison de la mondialisation. Les pays en développement ont essayé de s'adapter à l'ouverture des marchés mondiaux en offrant des opportunités aux entrepreneurs informels. Le secteur informel a également été reconnu comme une opportunité d'emploi pour les personnes pauvres.11(*)

De nos jours, le secteur informel reste un secteur important dans de nombreux pays en développement, Il offre des opportunités d'emploi et d'entrepreneuriat pour les personnes pauvres et non éduquées. Les gouvernements continuent à réglementer et à soutenir ce secteur pour qu'il puisse jouer un rôle important dans l'économie globale de ces pays.12(*)

Ø Dans l'espace

L'évolution du secteur informel dans l'espace est marquée par des différences significatives en fonction des contextes locaux. En effet, le secteur informel se caractérise par une grande diversité de formes d'activités économiques, de situations sociales et de pratiques culturelles qui varient d'une région, d'un pays ou même d'une ville à une autre.

· Dans les pays développés, le secteur informel est davantage présent dans les grandes villes où les opportunités d'emplois sont plus nombreuses. L'augmentation des coûts de la vie, le chômage et la précarité de l'emploi ont incité de plus en plus de personnes à se tourner vers des activités informelles pour subvenir à leurs besoins. Les travailleurs informels se retrouvent souvent dans des secteurs tels que la construction, la restauration, la livraison, la vente ambulante, l'artisanat, la réparation de véhicules, la récupération de déchets, etc.

· Dans les pays en développement, le secteur informel est encore plus prépondérant. Les travailleurs informels représentent souvent une large proportion de la population active urbaine. Les activités informelles s'organisent autour de circuits commerciaux parallèles, souvent non réglementés et soumis à des conditions de travail précaires. Les travailleurs informels n'ont souvent pas de sécurité sociale, de protection juridique ou de revenus stables. Ils sont donc vulnérables aux fluctuations économiques et aux aléas liés aux catastrophes naturelles.

De nombreux gouvernements tentent de réguler et de formaliser le secteur informel, afin de leur garantir des droits et de lutter contre l'évasion fiscale. Toutefois, ces initiatives sont souvent limitées par une faible capacité de l'Etat et la complexité des situations locales. De plus en plus d'acteurs, tels que les ONG, les organisations syndicales et les entreprises sociales, oeuvrent pour améliorer les conditions de travail et préserver les droits des travailleurs informels.

1.6. Les différentes sortes d'économies informelles

Ø L'économie familiale et domestique

L'économie familiale était autrefois la composante la plus importante de l'économie et assurait l'essentiel des activités de production. Son déclin relatif est dû au développement de l'économie de marché, au développement de l'économie sociale qu'il a fallu financer (assurance maladie, retraites, chômage, services sociaux) et au besoin des économies modernes de contrôler les flux économiques. Les principaux travaux réalisés dans le cadre de l'économie familiale sont :

La transformation des achats alimentaires en biens de consommation (repas) ; Les activités de service, telles : le ménage et les travaux de couture, le jardinage, bricolage et petites réparations ;Les activités de service à la personne : garde des enfants, garde des malades et des personnes âgées, transports des personnes. (J M KEYNES, 1936)

Ø L'économie conviviale

L'économie conviviale semble très proche de l'économie familiale, mais elle est tournée vers l'extérieur de la cellule familiale. Il s'agit d'une forme de dons gratuits qui prennent en charge une partie de la vie sociale et économique. Elle est donc constituée pour l'essentiel par des activités d'entraide, d'animation sociale et de loisirs hors de la famille, et ne donnant pas lieu à une quelconque rémunération au sens de l'économie formelle. (M YUNUS, 1970).

Ø L'économie souterraine ou clandestine

L'économie souterraine ou clandestine regroupe trois formes d'activités très différentes :

· L'économie souterraine générée par le travail au noir ;

· L'économie générée par les délits économiques ;

· L'économie générée par les activités criminelles ;

Elles ont trois points communs : elle échappe aux règles économiques et sociales et à l'intervention de l'État ; elle ne donne lieu à aucun prélèvement obligatoire (fiscal ou social) ;elle fausse le jeu de la libre concurrence par rapport aux activités légales, soit du fait de leur propre activité travail au noir, soit du fait de l'intégration de sommes provenant d'activités délictuelles ou criminelles.

L'existence d'une importante économie souterraine est avant tout le signe d'un dysfonctionnement grave de l'économie formelle ou des services publics de l'État. Si le travail au noir existe, c'est que le marché officiel du travail connaît des rigidités qui paralysent le développement de l'emploi officiel ou qui en empêche l'accès, cela peut aussi indiquer que dans certains domaines, le coût réel du travail (salaire plus charges sociales) est devenu insupportable pour la demande. Le dysfonctionnement peut être caractérisé par :

· La lourdeur de la pression fiscale qui pousse les entreprises à fuir l'impôt en créant une activité informelle ;

· La lenteur des règles administratives qui décourage toute initiative d'investissement ;

· La réglementation sociale sur le salaire minimum, les allocations familiales, ou les charges parafiscales.

· L'ouverture des frontières à la concurrence du marché mondial(R NEUWIRTH, 2004).

1.7. Catégories des activités du secteur informel

Ce point aura le mérite de présenter successivement les catégories d'activités que renferme l'économie informelle et d'analyser le trinôme d'activités que relève cette même économie en l'occurrence :" le secteur primaire, secondaire et tertiaire».

Ø Lé secteur primaire

Le secteur primaire est celui qui comprend les activités proches de la nature. Il est constitué des activités économiques productrices de matières premières, notamment l'agriculture, la pêche et les mines. Ces activités sont dites activités économiques de survie dans la mesure où elles permettent au groupement familial de se maintenir en vie dans un environnement urbain où la capacité d'emploi limitée du secteur formel ainsi que la modicité de traitement qu'il accorde ne permettent pas de résoudre les besoins quotidiens.

Soulignons que ces activités exercées quotidiennement sont, presque mal organisées, considérées au bas de la gamme, précaires, non protégées et peu valorisées. Par conséquent, elles ne peuvent que difficilement contribuer à la réduction de la pauvreté et à l'exclusion sociale. Malgré l'impact qu'ils peuvent avoir sur l'amélioration du niveau de vie de certaines couches de la population, elles ne peuvent à l'heure actuelle prétendre tirer l'ensemble de l'économie vers le haut. Néanmoins, cela ne nous empêche pas d'analyser quelques-unes des activités comprises dans ce secteur.13(*)

· l'agriculture

Bien que considérée comme priorité des priorités et qu'elle offre de réelles potentialités; l'agriculture n'occupe qu'une place très réduite dans l'économie congolaise. L'utilisation des techniques inappropriées, le manque d'instruments de travail adéquats ainsi que la raréfaction des pluies due notamment au déboisement anarchique font que la production des principales cultures vivrières : « les céréales, le manioc, la pomme de terre, le café, le coton, la banane, la canne à sucre, etc. soient en baisse. Ces activités étant proches de la nature, leur énumération s'avère être non exhaustive. Elle englobe entre autres la pêche et l'élevage que nous explicitons ci-dessous.

· la pêche

La pêche peut à elle seule, sécuriser la santé économique du pays parce que la République Démocratique du Congo dispose d'un des Lacs le plus poissonneux du monde en occurrence : « le Tanganyika ». Mais son potentiel n'est utilisé qu'à 10 et 40%. Disposant du lac le plus poissonneux d'Afrique, cette activité peut à elle seule sécuriser la santé économique du pays. Mais malheureusement, elle est jusqu'aujourd'hui entreprise de façon traditionnelle car l'objectif recherché reste la survie et non pas l'accumulation. (Baby MBAYI, 1999).

· l'élevage

Ce raisonnement s'applique mutatis mutandis aux autres activités en l'occurrence l'élevage dont les capacités potentielles varient entre 30 et 40 millions de bovins avec une charge bétail de à pendant toute l'année. En bref, les activités susdites continuent à être confrontées à l'inorganisation de la collecte et aux difficultés d'acheminement vers les villes.14(*)

Ø Le secteur secondaire.

Les activités informelles englobent la production artisanale, la fabrication de biens à petite échelle, la transformation informelles des produits agricoles tels que la transformations des aliments, la fabrication de vêtement, la production artisanale de meubles, l'assemblage de produits électroniques, etc. ces activité sont généralement réalisées dans des ateliers de petite taille avec une main d'oeuvre réduite.

Ø Le secteur tertiaire.

Ici, les activités informelles se rencontrent dans des domaines tels que le commerce de rue, les services de restauration informels, les petits commerce de détail, les services de réparation informels, les services de transport informels, les services domestiques informel etc.

Ces activités exercées par des travailleurs indépendants ou des petites entreprises qui opèrent en marge du secteur formel.15(*)

2. Notions sur le chômage

Le chômage est la situation d'une personne qui, souhaitant travailler et ayant la capacité de faire (âge notamment), se trouve sans emploi malgré ses recherches. L'absence d'emploi peut résulter d'une entrée dans la vie active, du désir de retrouver un emploi après une période d'inactivité, d'un licenciement, d'une démission volontaire ou d'un désir de changer d'activité.16(*)

Le chômage au sens du BIT est défini comme l'ensemble des personnes âgées de 15 ans et plus qui sont sans emploi, disponibles pour travailler et qui recherche activement un emploi.

Selon l'OIT, le chômage se définit comme un actif inoccupé, comprennent toutes les personnes ayant atteint l'âge de 15 ans, qui au cours de la période de référence étaient à la foi :

· Sans travail, « c'est-à-dire, n'étaient pourvues ni d'un emploi salarié ni d'un emploi non-salarié ;

· Disponibles pour travailler, dans l'emploi salarié ou non salarié durant la période de référence ;

· A la recherche d'un emploi, c'est-à-dire, qui avaient pris des dispositions spécifiques au cours d'une période récente spécifique pour chercher un emploi salarié ou un emploi non salarié.

2.1. Forme de chômage.

Le terme chômage se présente sous diverses formes au regard de ses facteurs producteurs, nous citerons :

Ø Le chômage Naturel 

Selon Paul Antony Samuelson, définit le chômage naturel comme celui qui résulte des mouvements incessants des personnes entre les régions et les emplois passant souvent d'un emploi à un autre, soit pour trouver mieux soit après avoir obtenu un diplôme, soit pour avoir changé de ville(SAMUELSON P.A 1987).

Ce chômage est lié au délai d'ajustement de la main d'oeuvre d'un emploi à un autre. Ce type de chômage est considéré comme le chômage involontaire, a dit monsieur (DITEND YAV 1992).

Ø Le chômage Conjoncturel 

Certains auteurs l'appellent chômage cyclique ou encore Keynésien. Il correspond à un ralentissement de l'activité économique provocant une réduction temporaire des besoins de main d'oeuvre dans l'économie.

Ø Le chômage Structurel 

C'est le chômage qui est lié aux déséquilibres des changements de structures économiques dans un pays, provoquant une inadéquation qualitative entre l'office et la demande de travail. L'évolution des qualifications dues aux évolutions techniques conduit à rendre imployable une partie de la population active qui ne trouve plus d'emploi correspondant à ses qualifications.

Ø Le chômage frictionnel 

Il s'agit du chômage temporaire qui se produit lorsqu'une personne quitte volontairement un emploi pour en chercher un autre. Il peut également se produire lorsque des individus entrent sur le marché du travail pour la première fois.

Ø Le chômage saisonnier 

Il se produit lorsque des emplois ne sont disponibles que pendant certaines saisons.

Ø Chômage technologique 

Il est causé par l'automatisation et évolution technologique, qui peuvent remplacer certains emplois humains par des machines ou des logiciels.

2.2. Autres concepts de base

Ø Le marché du Travail

Le marché du travail est différemment défini selon les courants économiques. Selon l'économie néoclassique, le marché du travail est le cadre (ou plutôt une série de cadres spécifiques) où les offreurs de travail sont (les actifs) se confrontent à des demandeurs (entreprises, administrations, ...) qui leur proposent un salaire en contrepartie de leur travail, cette confrontation déterminera un niveau de salaire à l'équilibre.17(*)

Ø La main d'oeuvre

La main d'oeuvre désigne l'ensemble des travailleurs disponible pour l'emploi dans un pays, une région ou une entreprise (H. FAYOL 1916). Voici quelques définitions clés de la main d'oeuvre d'après le même auteur :

· La population active : il s'agit de la population âgée de 15 ans et plus qui est en mesure de travailler et qui est soit employée, soit à la recherche d'un emploi

· Le taux d'activité : il s'agit du pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus qui fait partie de la population active.

· Le taux d'emploi : il s'agit du pourcentage de la population en âge de travailler qui a un emploi. Organisation de coopération et de développement économiques

· Le taux de chômage : il s'agit du pourcentage de la population active qui est sans emploi mais qui cherche activement un emploi. C'est à dire, Le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active.

· la résorption du chômage : elle est la disparition progressive, totale ou partielle d'une anomalie « chômage »18(*)

· La productivité du travail : il s'agit de la quantité de travail produite par unité de temps ou par travailleur.

Ø Pluriactivité.

La pluriactivité désigne la combinaison, par une même personne. De plusieurs activités professionnelles sur l'année. Cette définition est très large. Elle couvre en fait toutes les situations dans lesquelles une personne sort du schéma classique d'un emploi ou d'un statut professionnel unique, sur la durée.19(*)

La pluriactivité peut être traduite par le mot communément appelé « magendo », une sorte d'économie plurielle qui compte généralement une part prédominante d'échange social informel qui exprime en termes de structure de l'allocation de temps en fonction des besoins réels des individus ou des familles, non nécessairement pauvres Les activités cumulées peuvent être exercées soit alternativement ou simultanément (par exemple lorsqu'une personne cumule plusieurs emplois à temps partiel).(NDAYEGAMIE Adrien, 2007)

Ø Supplément du revenu

Il correspond aux revenus complémentaires en provenance des activités diverses du secteur informel soient(T PIKETTY1879) :

· Pour satisfaire les besoins fondamentaux.

· Joindre les deux bouts du mois pour ceux qui travaillent dans l'informel.

Ø La Pérennité

Elle désigne un caractère de ce qui dure toujours ou très longtemps20(*)

Ø Le Développement

Le développement est l'acte de faire croitre, de progresser, de donner de l'ampleur, de se complexifier au cours du temps. En effet, le développement économique désigne les évolutions positives dans les changements structurels d'une zone géographique et d'une population : démographie, techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux, de tels changements engendrent l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de vie. C'est la raison pour laquelle le développement économique est associé au progrès.21(*)

Ø L'environnement

Ce sont en général des entreprises de milieux pauvres et, le plus souvent, insalubres. Il en résulte de graves problèmes de fonctionnement et de pollution de l'aire. Il s'en suit de fréquents problèmes, comme :

· De nombreux accidents de travail, des maladies professionnelles ;

· Des milieux pollués (cigarettes, moulin, commerce de bière ou d'huile de palme, eaux usées) ; l'utilisation de récipients très impropres(R DUBOS 1968)

v L'environnement juridique

L'environnement juridique du secteur informel se caractérise par :

· La multiplicité des taxes (tracasseries) ;

· Les lourdeurs administratives ;

· L'ignorance et le rançonnement (droit et devoirs) ;

· L'absence de syndicalisme ;

· L'absence de sécurité sociale.

v L'environnement économique

L'environnement juridique fait référence aux conditions et aux facteurs qui influencent les activités économiques informelles22(*)

Selon (T. De HERT et S. MARYSSE1996), cette catégorie d'activité liée à l'économie de survivance est inexistante pour l'Etat. Dans cette catégorie selon les chercheurs cités ci-dessus, il y aurait deux sous-groupes :

· Les petites activités marchandes, c'est-à-dire des activités exercées en contrepartie d'un paiement en nature et ou en monnaie ;

Exemple : commerçants, sentinelles, domestiques, chauffeurs ;

· Le deuxième groupe est constitué d'activités que les acteurs baptisent en termes de « capitalisme sauvage », par ce qu'elles sont prohibées par la loi et que le secteur formel achète même des matières auprès des artisans illégaux, afin d'acquérir des devises

B. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE

Plusieurs auteurs ont tenté de contribuer à la compréhension de l'impact du secteur informel sur la réduction du chômage. Cette question a suscité une vive polémique au sein de la littérature académique. Voici quelques-uns de leurs travaux qui sont présentés dans le tableau ci-dessous:

Tableau 1 : Revue de littérature empirique.

Nom Auteur,

Année d'étude,

Pays

Titre d'ouvrage

Hypothèses

Méthodologie

Conclusion

Fiston BOLA

(2010)

RD. Congo

Impact de l'économie informelle dans la survie de la population Kinoise.

Les activités informelles permettraient à la population de la ville de Kinshasa d'assurer effectivement sa survie et de contribuer à l'épanouissement de cette entité politico-administrative par le paiement du fisc et la prise en charge de leur famille.

L'analyse statistique.

l'émergence des activités du secteur informel, a vraiment un impact très important sur le plan social et économique de la cité de Mbanza - Ngungu qui a fait l'objet de notre étude. Car ces activités participent au mécanisme de la redistribution de revenu.

MULINDAHABI

(2010)

BURUNDI

Essaie d'analyse du fonctionnement du secteur informel au Burundi : Cas des activités informelles à Bujumbura Mairie

Le secteur informel fonctionne comme un secteur d'absorption du chômage et contribue au supplément de revenu.

La pérennité tient au fait que les activités non structurées font partie des réalités de la vie quotidienne.

Méthode Statistique et Analytique

Le secteur informel constitue le mode d'insertion privilégie sur le marché du travail compte tenu du blocage de recrutement de la fonction publique et d'une offre du travail insuffisante de la part du marché du travail des firmes.

NKONGOLO

(2017)

RD Congo

Le secteur informel et la formation du revenu des ménages de la ville de Bukavu, cas de la photographie

Les stratégies mises en place par le photographe seraient l'acquisition des nouveaux équipements efficaces, l'organisation dans de syndicats notamment la fédération, la recherche des labos ayant de coût de développement bas pour accroître leur rentabilité.

Le revenu tiré de la photographie ne couvrirait pas la totalité des charges des ménages des photographes étant donné qu'il existerait des photographes qui combinent la photographie à d'autres activités.

La méthode Descriptive et Statistique

Après analyse du revenu et des dépenses de ménage de photographes de la ville de Bukavu, nous avons constaté que le revenu mensuel moyen du photographe était de 134,83$ et les dépenses ou charges moyennes mensuelles du ménage était de 246,1$. Ainsi, le degré de couverture de charges du ménage était de : = 54,78%. Le revenu tiré de la photographie ne couvre qu'une partie de charges de ménages des photographes, ce qui justifie leur recourt à d'autres activités supplétives. D'où notre troisième hypothèse est confirmée.

LALO

(2017)

RD.Congo

Problématique de la fiscalisation du secteur informel en RDC Cas du Sud Kivu

L'inapplication des lois dans leur rigueur, l'absence de la culture fiscale, seraient à la base de la prolifération du secteur informel.

La formalisation de ce secteur, et la mobilisation effective des recettes serraient l'impact positif sur le développement de RD Congo.

La reforme de la loi régissant le commerce, la mise en place d'une politique d'incitation à l la formalisation de ce secteur seraient entre autres des mécanismes à mettre en place pour une bonne et durable fiscalisation du secteur informel.

Méthode Historique.

Méthode comparative.

Méthode analytique.

Méthode statistique

La prolifération du secteur informel sans en RDC en général et à Bukavu en particulier est dû par :

L'inapplication des lois avec rigueur, l'absence de culture fiscale, la mauvaise gouvernance.

KALUMUNA N.

(2017)

RD Congo

Apport socio-économique des activités du secteur informel dans les ménages de la commune de KADUTU. Cas du petit commerce aux coins de rues.

L'encadrement des activités par les mécanismes des cotisations des pratiquants et soumettre un certain contrôle à ces derniers seraient les principaux moyens pour capitaliser les atouts et compenser les faiblesses du commerce informel aux coins de rues à Kadutu.

L'apport du petit commerce aux coins de rues serait positif dans l'amélioration des conditions de vie des ménages de la commune de Kadutu.

Méthode comparative, systémique.

Il existe une diversité d'activités informelles à Kadutu,

Le contrôle, par le pouvoir public, est faible et ne conduit pas à l'amélioration de la dite activité,

Le modèle de Lagrange montre qu'avec 1$ additionnel de revenu, dans l'activité informelle, la satisfaction grimpe à 4.5% = 0.045)

L'utilité marginale du consommateur est au maximum lorsque le bien x1 (dépenses alimentaires) correspond à 0.89$ par jour ; et le bien x2 (diverses dépenses) correspond à 1.66$ par jour. D'où, le TMS correspond à deux unités passant de x1 à x2 ;

Il existe quand même un apport de l'activité informelle au niveau de vie des acteurs.

Source : Notre confection après documentations

La présente étude aborde dans le même ordre d'idées que celles mentionnées précédemment, tout en s'inspirant de l'étude sur le secteur informel et la formation du revenu des ménages dans la ville de Bukavu, cas de la photographie. Le secteur informel et le chômage sont étroitement liés et ne peuvent être résolus indépendamment l'un de l'autre. Dans cette perspective, au-delà de l'analyse, cette étude cherche à évaluer l'incidence de ce secteur sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira au cours de la période étudiée.

Chapitre deuxième : PRESENTATION DU MULIEU D'ETUDE ET DE LA DEMARCHE D'INVESTIGATION

Dans ce chapitre, nous présenterons en premier lieu le milieu d'étude (ville d'Uvira) et en deuxième lieu nous nous focalisons sur la démarche d'investigation.

A. PRESENTATION DE LA VILLE D'UVIRA

La ville d'Uvira est située à l'extrême sud de la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

1. Historique

Avant la création, la ville d'Uvira était un territoire créé par l'ordonnance loi n°21/91 du 28 février 1938 par le pouvoir colonial belge, modifié par ordonnance loi n°67-221 du 03 mars 1967. Elle fut installée le 23 février 2019 par les autorités administratives, par son ordonnance du 30 février 2018 de son article 1er portant nomination des Maires, des Maires adjoints, des villes de la République Démocratique du Congo. Elle est dirigée dès ce jour par un Maire et maire adjoint de la ville (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020)

1.1. Cadre géographique

1.1.1. Localisation

Elle est située sur les rives du lac Tanganyika, survie par la route nationale RN 5 à 130 Km2 au Sud du Chef-lieu provincial Bukavu, située à l'extrémité du bassin Nord-est du lac Tanganyika à l'Est de la RDC dans la province du Sud-Kivu, entre 3°20'et 4°20 de latitude Sud, 29°et 29°30 de longitude Est23(*)

1.1.2. Superficie

La ville d'Uvira s'étend ainsi sur une superficie qui couvre la somme des superficies des espaces littorales du lac, soit 18Km2, plaine de KAGANDO/KAHOLOHOLO 63Km² et l'espace des plateaux des Monts MUNANIRA, KATALA, MUBONDOGOLO de la chaine de MITUMBA, soit 126Km², d'où un total de 207Km² de la superficie de l'espace Ville-Mairie d'Uvira (J. M. KALILURHIMA 2021).

1.1.3. Relief

Le relief de la ville d'Uvira est constitué en grande partie par une plaine. Ce relief est dominé par une variante entre 780 et 900m au-dessus du niveau de la mer. La petite partie restante est constituée des collines et est presque inhabitée par la population. Le climat d'Uvira est type subtropical de basse attitude. Elle connait deux types de saisons notamment :

· La saison de pluie, elle dure environ huit mois allant probablement du mois d'octobre au mois de mai dans le moyen et haut plateaux.

· La saison sèche, quant à elle, est longue dans la plaine que dans la partie montagneuse de la ville (J. M. KALILURHIMA 2021).

1.1.4. L'hydrographie

Elle est caractérisée par la traversée de 6 rivières importantes à savoir : KIVOVO, RUZOZI, KALIMABENGE, MULONGWE, KAVIMVIRA et KAWIZI sans se passer de la RUZIZI frontière et du lac Tanganyika. Par groupement incorporé de KAGANDO existe le marais le plus important qui est formé par le canal déversoir de Kiliba s'appelle NYANGARA qui joue un rôle économique et social important pour les habitants de la ville et de cité de Kiliba et qui est alimenté en raison de pluie par les eaux de la rivière KAHALA (J. M. KALILURHIMA 2021).

1.1.5. Climat

Il y a un climat Sèche, qui est long dans la plaine que dans la partie montagneuse de la ville. Les températures varient suivant les saisons et les reliefs. Elles sont minimes pendant la saison sèche et sont de l'ordre de 200 à 300°C dans la plaine et de 150 à 250 dans les hauts plateaux24(*)

1.1.6. Sol

Nous trouvons une diversité de sols dans la ville d'Uvira. Les sols argileux sont abondants dans la partie montagneuse et les sols alluvionnaires sont de deux types à bas fond 25(*)

1.1.7. Végétation

La végétation est du type d'altitude et est dominée par les savanes herbeuses à faibles couvert végétales. Il sied de souligner que dans cette cité il y a présence de beaucoup d'arbres fruitiers et arbustes26(*)

.

1.1.8. Délimitation

La ville est limitée :

· Au nord par le pont et notabilité KAWIZI,

· Au sud par le pont KIVOVO et le groupement de KALUNGWE,

· A l'Ouest par le mont MUNANIRA de la chaine de MITUMBA et en fin

· A l'Est par le lac Tanganyika et la rivière RUZIZI (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020).

1.2. Démembrement politico-administratif

Depuis le démembrement, la ville d'Uvira est composée de 3 communes urbaines dont la commune de KALUNDU (appelée ville administrative, littorale et avec une superficie de 40,5Km²) , de MULONGWE ( appelée ville commerciale, littorale et avec une superficie de 40,5Km²) et celle de KAVIMVIRA (étant appelée la ville dortoir avec une superficie de 126Km² incluant la superficie de ce 3 groupements incorporés dont : le groupement de KAGANDO, KITUNDU et le quartier KAHOLOHOLO (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020)

Du point de vue démographique, la ville d'Uvira est une ville urbaine qui est composée d'hommes et de femmes constituant sa population.

Tableau 2: Répartition de la population par commune dans la ville d'UVIRA

Commune

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total/Commune

Kalundu

1900

22589

31968

33852

90309

Mulongwe

27290

30320

38725

42635

138970

Kavimvira

6001

6901

9840

10503

33245

Total

5400

59845

80250

86895

262524

Source : Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020

2. Le contexte monographique de la ville

Sur le plan technique et administratif, cette monographie a dénombré 34 services administratifs et techniques au niveau de la Mairie communes urbaines.

Le secteur social qui est animé par le service des affaires sociales en ville d'Uvira s'occupe de l'encadrement professionnel et la promotion des activités sociales (protection des vieillards, orphelins et enfants de la rue, alphabétisation des adultes, encadrement des femmes violées et des foyers en difficulté, etc.)

Le secteur de la culture et arts qui a pour rôle majeur d'animer des ateliers d'informations et de vulgariser la politique culturelle par l'organisation de programme d'éducation populaire à travers les troupes folkloriques, les théâtres etc. contraint par manque d'équipement, du personnel qualifié et financement.

Le secteur foncier qui compte deux divisions dont le cadastre et titres immobiliers et qui gère 207Km² en ville-Mairie d'Uvira fait face à la recrudescence des constructions anarchiques généralisées au mépris de la loi foncière et des normes urbanistiques. Certains agents de ces services et de celui de cadastres sont souvent à l'origine de l'anarchie et la confusion de l'octroi des titres immobiliers. Un réaménagement de ces deux services s'impose suivis d'une délocalisation de certains sites sursaturés (cimetières, campus policiers, militaires, etc.) et aussi à haut risque tel que (collines, trottoirs de la route nationale, la plage lacustre, etc.)

Le secteur de mine révèle l'existence d'une richesse insoupçonnée du sous-sol de la ville d'être le centre de vente de minerais de provenance de tout venant de trois provinces (Maniema, Tanganyika et Sud-Kivu). Cependant, l'oeil de la commission devrait être mis sur pied pour récupérer le manque à gagner que l'Etat congolais laisse filer chaque jour vers le Rwanda et le Burundi.

Le secteur habitat, le rapport d'enquête 2008 qui s'est basée sur un échantillon de 1 310 ménages montre que :

· 60,3% des murs en brique en dobe

· 85% des maisons couvertes de tôles

· 8% des maisons couvertes en paille

Quant à l'électrification des maisons :

· 58% des ménages non raccordés à la SNEL

· 38% des ménages ayant accès à l'eau potable

· 17% de femmes chef de ménages. Il y a existence d'un nombre assez important des veuves dans la ville d'Uvira qui mérite un encadrement supplétif(J M KALIMURHIMA 2021).

La production de l'eau potable reste insuffisante (0,4m3/heure) et la REGIDESO connait beaucoup de problèmes avec son usine d'épuration de l'eau. Elle fonctionne à contre coup par manque d'électricité permanente, délestage, fourniture en coupure intempestive, vétustés du matériel de l'usine et de la tuyauterie de distribution ainsi que des raccordements frauduleux, des factures impayés et rupture des produits chimiques pour traitement de l'eau (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020)

La production de l'électricité connait ainsi beaucoup des problèmes :

· Uvira reçoit une portion insuffisante

· Fourniture par tiers via Bujumbura/Burundi

· Vétusté de réseau Burundi-Congo 8km

· Replacement des installations

· Fourniture en délestage.

· Plusieurs têtes d'érosions, en griffe s'agrandissant au fil de temps

Le drainage et scarification/pavement des avenus, l'entretient des servitudes intra et inter avenues.

Le secteur de la santé de la ville d'Uvira avec sa zone de santé à deux hôpitaux et 7 centres de santé mal équipés connait d'énorme d'énormes difficultés. La plupart d'hôpitaux et centres et centre de santé nécessitent une réhabilitation profonde et ad équationnelle (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020)

Dans le secteur d'éducation les nombres des écoles conventionnées catholiques et protestantes est supérieur aux écoles islamiques, la présence des écoles laïques de l'Etat est insuffisante, l'infrastructure éducationnelle logistique que personnel éducationnel sont loin de la satisfaction (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020)

L'abandon massif d'étude des élèves dû à la prise en charge de prime des parents. Le niveau d'enseignement très bas, la corruption à con combe, le point sexuellement transmissible en vogue, l'éducation civique et morale au bas niveau (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020)

3. Le secteur de transport routier dans la ville d'Uvira

Dans le domaine des secteurs d'activités, le transport routier est une activité réglementée qui s'exerce sur la route. Cette activité joue un rôle complexe et multiple dans le fonctionnement et mécanisme du développement d'une entité, territoire, ville, province en particulier et d'un pays en général car elle englobe à la fois le transport routier des personnes, des biens et des services. C'est ainsi que le secteur de transport routier dans la ville d'Uvira est exploité sur trois axes à savoir (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020)

· Axe Uvira-Bujumbura

· Axe Uvira-Bukavu

· Axe Uvira-Fizi

En effet, presque toutes routes de la ville sont mal revêtues, non entretenues et détruites par les érosions des fortes pluies diluviennes. En outre, la production de milieux ruraux a baissé faute d'infrastructure permettant d'acheminer des produits vers la ville (J. M. KALILURHIMA 2021).

La circulation sur la RN5 est devenue un casse-tête pour les usagers de cette route qui relie les principales villes de la province du Sud- Kivu, notamment Uvira, Baraka, Bukavu, Bujumbura etc. La raison de cette situation n'est autre que l'état de délabrement très avancé dans lequel se trouve la route actuellement. Dans la ville d'Uvira, à plusieurs endroits, la route est entrecoupée par des fosses ; des trous béants et, à certains lieux, elle ressemble à un lac quand il pleut abondamment. (J. M. KALILURHIMA 2021).

L'inaction du Gouvernement congolais face à cette dégradation de la RN5 inquiète la population qui craint que si rien n'est fait, Uvira risque de se retrouvé enclavé par rapport aux autres villes.

Au-dessus de tout cela, il y a les ponts qui se sont écroulés suite aux pluies diluviennes qui s'étaient abattues dans la ville d'Uvira au début du mois d'avril de cette année. Et depuis cette catastrophe, rien n'est fait. Les ponts sont toujours impraticables et non réhabilités, pour les traverser, même à pied, c'est un parcours de combattant, et surtout pendant les heures de pointe.

Dans la plaine de la Ruzizi, la situation n'est guère reluisante, l'écroulement du pont de KAHWIZI, à une vingtaine de kilomètre d'Uvira ville n'arrange pas la situation. A KILIBA, à plus de 25 kilomètres au nord d'Uvira ville la route est menacée de coupure par un grand ravin, la même situation est observée à RUNINGU, SANGE, et dans plusieurs autres localités de la plaine de la Ruzizi. (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020)

Les conséquences socio- économiques de cette situation se font déjà sentir sur toute l'étendue dans la ville d'Uvira en général et dans territoire d'Uvira en particulier. C'est par exemple la hausse du prix de transport urbain, une course qui, jadis se négociait à 300 Francs congolais, se négocie actuellement à 500 Francs congolais, c'est la même chose pour le prix de transport entre la ville d'Uvira et la plaine de la Ruzizi. (Rapport de la Mairie d'Uvira sur la présentation de ville d'Uvira 2020)

Actuellement le billet de transport Uvira- Bukavu coûte 10$, au lieu de 5$ et d'Uvira-Baraka coûte 25000 Francs congolais au lieu de 15000 Francs congolais. A cela il faut ajouter qu'actuellement, les usagers de la route sont obligés de changer de véhicule à deux ou plusieurs reprises pour se rendre d'Uvira-Bukavu, ou d'Uvira-Baraka. L'autre conséquence majeure de la détérioration de la RN5 est la carence des certains biens de première nécessité sur le marché, ou la hausse des denrées alimentaires en provenance surtout des pays voisins (Burundi et Rwanda) et de la plaine de la Ruzizi. (Agence de voyage OKAPI EL-shadai 2023).

En outre, les pluies diluviennes tombant sur le tronçon d'Uvira-Baraka causent d'énormes dégâts. Les véhicules ne parviennent plus à atteindre la ville de baraka située à une distance de 90km suite au plusieurs tronçons qui sont impraticables pour cause de délabrement avancé. Les ponts sont coupés ; l'eau déborde aussi les caniveaux et les véhicules sont obligés à emprunter le passage dans les rivières avec tous les risques possibles. Si une fois le véhicule est encastré dans le sable ou la boue, il barre le passage à d'autres véhicules.

De ce fait, l'insuffisance qualitative et quantitative de l'offre de service de transport accentué par ce mauvais état des infrastructures de transport, constitue des problèmes prioritaires, une entrave à la croissance économique durable et ne facilite ni les échanges commerciaux, ni l'accès des populations de la ville aux services sociaux de base.

B. DEMARCHE D'INVESTIGATION

1. Source des données

Les données ont été récoltées à l'aide d'un questionnaire d'enquête adressé à ces acteurs où chaque acteur s'exprimait sur les facteurs qui le pousse à exercer les activités informelles.

Ces informations ont été complétées par d'autres provenant de sources secondaires et des entretiens avec les acteurs dans le domaine sous étude.

2. Population d'étude

Après avoir présenté les sources des données émanant de notre étude, il sera question d'identifier, dans cette partie, la population cible sur laquelle porte notre recherche. En effet, la population d'étude pour notre recherche est constituée des acteurs oeuvrant uniquement dans la revente de crédit téléphonique et qui interviennent dans d'autres activités notamment la charge des téléphones.

3. Outils de collecte et analyse des données

Pour une meilleure interprétation, nous aurons utilisé certains logiciels de traitement des données tels qu'Excel 2019 qui nous a servi de constituer la base des données et Sphinx Plus2, Version.5 pour le traitement et l'analyse des données.

4. Calcul de la taille d'échantillon

Comme souligné précédemment, notre population cible est l'ensemble des agents oeuvrant uniquement dans la revente de crédit téléphonique précisément ceux résidant dans les trois communes de la ville d'Uvira.

Ainsi, la détermination de la taille d'échantillon(n) se calcule de cette façon

(William G COCHRAN, 1977):

Avec

En mettant en application cette formule, la proportion de la population qui présente la caractéristique de revendeur des crédits mobiles est fixée à 0,7 (70%).Ainsi, en choisissant le seuil de confiance de 95%( valeur statistique Z score de la loi normale au seuil de signification est de 1.96) avec une marge d'erreur de 8%, nous obtenons notre échantillon de la manière suivante :

5= =126Personnes

Tableau 3:Répartition de l'échantillon

Communes

Populations

Ménages

Kalundu

90309

44 Personnes

Mulongwe

138970

62 Personnes

Kavimvira

33245

20 Personnes

Total

262524

126 Personnes

Source : Nos calculs avec EXCEL

Ainsi, nous avons enquêté 44 Personnes, 62 Personnes et 20 Personnes respectivement dans les communes de Kalundu, Mulongwe et Kavimvira.

Chapitre troisième : RESULTATS DE L'ETUDE

A. PRESENTATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, nous abordons la présentation détaillée, l'analyse approfondie et l'interprétation des résultats obtenus à partir de notre principal outil de collecte de données, à savoir le questionnaire d'enquête.

1. REPARTITION SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES

Tableau 4 : Caractéristiques sociodémographique de la population enquêtée

VARIABLES

MODALITES

EFFECTIFS

%

1

SEXE

Masculin

115

91,3%

Féminin

11

8,7%

TOTAL

126

100%

 

2

AGE

15-17

16

12,7%

18-25ans

61

48,4%

26-35ans

46

36,5%

36-45ans

3

2,4%

Plus de 55

0

0,0%

TOTAL

126

100%

 

3

COMMUNES

Kalundu

43

34,1%

Mulongwe

57

45,2%

Kavimvira

26

20,6%

TOTAL

126

100%

 
 
 

4

NIVEAU D'ETUDE

Non instruit

35

27,8%

Primaire

32

25,4%

Secondaire

42

33,3%

Universitaire

17

13,5%

TOTAL

126

100%

 

5

SITUATION MATRIMONIALE

Célibataire

100

79,4%

Marié

22

17,5%

Veuf (Ve)

4

3,2%

Divorcé

0

0,0%

TOTAL

126

100%

Source ; Nos analyses avec SPHINXplus2

Le genre masculin est plus représenté avec 91,3% contre 8,7% pour le genre féminin. Le genre féminin est faiblement représenté dans cette activité du fait qu'elles éprouvent de la honte à exécuter de telle tâche ; les autres considèrent qu'elles sont aptes dans le domaine qui demande plus d'effort physique (s'assoir pendant toute une journée en attendant quelqu'un avec qui on n'a pas de contrat, c'estépuisant), d'autres encore pensent que cette activité ne génère pas assez de rentabilité susceptible de couvrir leurs besoins.

Nous remarquons que, les revendeurs dont l'âge est compris entre 18 et 25ans représentent 48,4%  de la population enquêté et sont plus nombreux, alors que ceux dont l'âge est compris entre 26 à 35ans,15 à 17ans,36 à 45ans et Plus de 55ans sont moins nombreux et représentent respectivement 36,5%,12,7%,2,4% et 0,0% de la population.

La plus part de revendeurs enquêtés ont atteint le niveau de scolarité secondaire et ils représentent 33,3%, 27,8% sont analphabètes, suivies de celles ayant le niveau primaire et universitaire et représentent respectivement 25,4% et13, 5%. En effet, la majorité du secondaire s'explique par le fait que, après avoir reçu le diplôme d'Etat, nombreux n'ont pas de moyens pour continuer avec les études universitaireset décident alors de se lancer dans cette activité. La minorité s'explique aussi par le fait que le souci d'avoir une petite activité qui génère quelque chose afin de subvenir à leurs différents besoins.

Les données indiquent que sur le 100% de la population, 45,2% exercent leurs activités dans la commune de Mulongwe, 34,1% Kalundu et 20,6% Kavimvira. En effet, la commune de Mulongwe est majoritaire, car elle bénéficie d'une agglomération un peu plus large que les autres et est considérée comme une commune commerciale ce qui fait à ce que plusieurs revendeurs espèrent y réaliser beaucoup plus d'activité.

Dans cette répartition, les célibataires sont plus majoritaire avec 79,4%, suivies de mariés et veuf qui représentent respectivement 17,5 et 3,2%. Le constat est que ceux qui s'activent beaucoup plus dans la revente des crédits téléphonique sont célibataires et affirment que cela est dû la réponse de certains de leurs besoins.

2. ASPECTORGANISATIONNEL

Tableau 5 : Répartition selon le mode de fonctionnement

VARIABLES

MODALITES

EFFECTIFS

%

6

ANCIENNETE

1an

17

13,5

2ans

20

15,9

3ans

28

22,2

4ans

24

19,1

5ans

18

14,3

Plus de 5ans

19

15,1

TOTAL

126

100

 

7

COLLABORATEURS

Moins de 2

50

39,7

De 2à3

18

14,3

De 3à5

31

24,6

De 5à6

7

5,6

De 6à8

14

11,1

De 8à9

3

2,4

De 9etplus

3

2,4

TOTAL

126

100

 

8

MESURE DE CONTRIBUTION A L'ECONOMIE LOCALE

En fournissant des emplois

46

43,7

En fournissant des biens et services

30

34,9

En stimulant l'entrepreneuriat

33

21,14

TOTAL

126

100

 

9

POSSIBILITE D'EXERCER UNE AUTRE ACTIVITE

Oui

88

69,8

Non

38

30,2

TOTAL

126

100

 

10

CONTRAINTES LIEES A L'EMPLOI

Absence de protection sociale

13

10,3

Faible niveau de revenu

45

35,7

Manque de protection juridique

16

12,7

Accès limité aux services financiers

52

41,3

TOTAL

126

100

 

11

REDUCTION DU CHÖMAGE

Oui

80

63,5

Non

46

36,5

TOTAL

126

100

 

Source : Nos analyses avec SPHINXplus2

Nous remarquons que la majorité des revendeurs ont passé plus de temps dans cette activité, représentant 22,2% et ayant une expérience de 3 ans. Ils sont suivis par une minorité de personnes représentant 19.1% et ayant une expérience de 4ans, 15.9% avec 2 ans d'expérience de, 15.1% avec une année d'expérience et 13,5% avec une année d'expérience. Cette majorité s'explique par le fait que les personnes enquêtées ne parviennent pas à trouver un emploi. En outre, il est souvent observé que ces personnes viennent d'obtenir leur diplôme d'Etat et n'ont pas assez de moyens pour poursuivre les études universitaires

Nous constatons que la majorité des personnes enquêtées travaillent avec moins de 2 revendeurs, ce qui représente 39,7% de l population étudiée. Elles sont suivies par celles qui travaillent avec 3 à 5 revendeurs (24,6%), 2 à3 revendeurs (14,3%), 6 à 8 revendeurs (11,1%), 5 à 6 revendeurs et plus (5.6%), 8 à 9 revendeurs (2,4%) et 9 revendeurs et plus (2,4%). La plus part de revendeurs travaillent avec 2 personnes ou moins. Manifestement, cette majorité d'une part a clairement soulevé le problème du manque de capitaux importants qui l'empêche d'honorer ses engagements envers ses travailleurs. D'autrepart ils ne disposent pas d'un nombre suffisant de postes pour embaucher plusieurs personnes.

Nous constatons qu'après avoir enquêté sur l'ensemble de la population, 43% des répondants pensent qu'ils contribuent à l'économie locale en fournissant de l'emploi, 34,9% estiment qu'ils contribuent à l'économie locale en fournissant des biens et services, et 21,14% contribuent à l'économie locale en stimulant l'entrepreneuriat. Cependant, d'après le verbatim, cette faible proportion s'explique par l'idée d'indépendance financière évoquée par certains individus.

Nous constatons que 69,8% des sujets enquêtés exercent d'autres activités en dehors de leurs lieux de vente habituels, tandis que 30,2% n'en ont pas. En effet, certains mentionnent que cette activité ne suffit pas à couvrir l'ensemble de leurs besoins et déclarent donc qu'ils suspendent d'abord leurs activités habituelles lorsqu'ils trouvent une source de revenus plus lucrative.

Nous constatons que 63,5% des sujets enquêtés estiment ne pasêtre au chômage, tandis que 35,6% pensent être au chômage. Cette majorité s'explique par le fait que les participants considèrent que tant qu'ils disposent des ressources limitées leur permettant de subvenir à leurs besoins essentiels, cela suffit et ils estiment ne pas être au chômage. En revanche, une minorité déplore les ressources qu'elle perçoit et décrit leur activité comme une passerelle avant d'intégrer le secteur formel.

Nous avons également constaté que, en ce qui concerne les contraintes, la majorité des répondants (41,1%) ont indiqué qu'il a un accès limité aux services financier. Ensuite, 35,7% ont mentionné un faible niveau de revenu, 12,7% ont souligné le manque de protection juridique et enfin, 10,3% ont évoqué une absence de protection sociale. La majorité a également fait remarquer que la précarité de leur situation professionnelle les empêche de maximiser leurs revenus, parmi la minorité, certains ont exprimé des préoccupations supplémentaires telles que des difficultés à l'éducation, des problèmes de santé. En prenant en compte les différences opinions exprimées par la majorité et la minorité, il devient possible de développer une vision plus compète des contraintes et des enjeux auxquels les ouvrants sont confrontés. Cette approche inclusive permettra de mieux cibler les actions et politiques visant à améliorer la situation globale et à répondre aux besoins de l'ensemble de la population.

3. ASPECTFINANCIER

Tableau 6 : Répartition selon le mode de financement du capital de démarrage et chiffre d'affaire

VARIABLES

MODALITES

EFFECTIFS

%

12

CAPITAL DE DEMARRAGE

Moins de 100

85

67,5

De 100à200

26

20,6

De 200à300

5

4,0

De 300à400

5

4,0

De 400à500

4

3,2

De 500à600

0

0,0

Plus de 600

1

0,8

TOTAL

126

100

 

13

MODE DE FINANACEMENT DE L'ACTIVITE

Epargne

37

29,4

Famille

47

37,3

Institutions Financières

12

9,5

Autres

30

23,8

TOTAL

126

100

 

14

CHIFFERE D'AFFAIRE GENERE EN FC

Moins de 30000

31

24,6

45000

48

38,1

75000

30

23,8

105000

8

6,4

135000

2

1,6

165000

3

2,4

172500et plus

4

3,2

TOTAL

126

100

 

Source : Nos analyses avec SPHINXplus2.

A la lumière de ce tableau, 67,5% ont commencé avec moinsde100$,20,6,% estiment avoir démarré avec un capital copris entre 100et200$,4,0% pensent avoir commencé avec un capital estimé entre200 et 300$, 4,0% pensent encore avoir commencé avec un capital estiméentre300 et 400$, 3,2% supposent avoir démarré avec un capital compris entre 400 et 500$ et 0.8% estime avoir commencé avec plus de 600$.

Nous nous rendons compte que 37,3% ont bénéficié d'un financement au niveau de la famille, 29,4% de sujet enquêtes ont utilisé leurs épargnes comme source de financement, 23,8% ont utilisé d'autres moyens non mentionnés précédemment et 9,5% ont été financé par les institutions financières. Cependant, cette majorité est expliquée selon certains, par un manque d'occupation et insuffisance de ressources pour poursuivre les études. Elle met également en évidence le fait que de nombreux bénéficiaires ont reçu un soutien financier de leur famille pour démarrer leur activité.

Nous observons que la majorité des revendeurs représentant 38,1%, génèrent en moyenne un chiffre d'affaires mensuel de 45000 FC. Ensuite, 24,4% estiment avoir perçu en moyenne 30000 FC, tandis que 23,8% pensent gagner en moyenne 75000 FC. Pour 6,4% des revendeurs, ils supposent avoir perçu en moyenne 105000 FC, tandis que3,2% estiment avoir reçu plus de 172500Fc. De plus,2,4% estiment avoir perçu 165000 FC. Et enfin, 1.6% présumeraient avoir en moyenne 135000 FC.

4. ASPECT CONTRIBUTIF

Tableau 7 : Répartition selon la subvention aux besoins, contribution au fisc et apport du gouvernement

VARIABLES

MODALITES

EFFECTIFS

%

17

SUBVENTION AUX BESOINS

Oui

77

61,1

Non

49

38,9

TOTAL

126

100

 

18

CONTIBUTION AU FISC

Oui

2

1,6

Non

124

98,4

TOTAL

126

100

 

19

APPORT DU GOUVERNEMENT

Facilitation de la réglementation et permis de travail

8

7,1

Aucune incitation gouvernementale

95

77,8

Soutien à la création d'entreprise locale

18

15,1

TOTAL

126

100

 

Source : Nos analyses avec SPHINXplus2

A la lumière de ce tableau, 67,5% ont commencé avec moinsde100$,20,6,% estiment avoir démarré avec un capital copris entre 100et200$,4,0% pensent avoir commencé avec un capital estimé entre200 et 300$, 4,0% pensent encore avoir commencé avec un capital estimé entre300 et 400$, 3,2% supposent avoir démarré avec un capital compris entre 400 et 500$ et 0.8% estime avoir commencé avec plus de 600$.

Nous nous rendons compte que 37,3% ont bénéficié d'un financement au niveau de la famille, 29,4% de sujet enquêtes ont utilisé leurs épargnes comme source de financement, 23,8% ont utilisé d'autres moyens non mentionnés précédemment et 9,5% ont été financé par les institutions financières. Cependant, cette majorité est expliquée selon certains, par un manque d'occupation et insuffisance de ressources pour poursuivre les études. Elle met également en évidence le fait que de nombreux bénéficiaires ont reçu un soutien financier de leur famille pour démarrer leur activité.

Nous observons que la majorité des revendeurs représentant 38,1%, génèrent en moyenne un chiffre d'affaires mensuel de 45000 FC. Ensuite, 24,4% estiment avoir perçu en moyenne 30000 FC, tandis que 23,8% pensent gagner en moyenne 75000 FC. Pour 6,4% des revendeurs, ils supposent avoir perçu en moyenne 105000 FC, tandis que3,2% estiment avoir reçu plus de 172500Fc. De plus, 2,4% estiment avoir perçu 165000 FC. Et enfin, 1.6% présumeraient avoir en moyenne 135000 FC.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Nous voici au terme de ce travail portant sur l'impact du secteur informel sur la réduction de chômage dans la ville d'Uvira. Cette étude s'est proposé d'examiner si le secteur informel a un impact sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira, Le présent travail s'est posé deux questions suivantes :

· Quel est l'impact du secteur informel sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira ?

· Quelles sont les contraintes liées au secteur informel dans la ville d'Uvira ?

Au regard de ces questions, nous avons émis les hypothèses suivantes :

· Le secteur informel aurait un impact positif sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira étant donné qu'il contribuerait à la survie de plusieurs revendeurs des crédits téléphonique.

· Les contraintes du secteur informel dans la ville d'Uvira seraient nombreuses ; ils s'agiraient en l'occurrence de la taxation, l'absence de protection sociale, manque d'accès aux technologies de pointe, maque d'accompagnement de la part du gouvernement.

Pour procéder à la vérification de nos hypothèses, nous avons utilisé la méthode analytique et la méthode statistique Pour soutenir ces méthodes.

Certaines techniques nous ont aidés telles que la technique documentaire, technique d'enquête, l'entretien Semi-structurés et enfin l'Interview libre

Les données collectées à l'aide du questionnaire ont été traitées et dépouillé au moyen du logiciel Sphinxplus2, cinquième version.

Le présent travail a été subdivisé en trois chapitres, précédés d'une introduction, le chapitre premier ; donne un aperçu de la notion sur le secteur informel et le chômage ainsi que d'autres concepts de base dans la revue de littérature théorique. La revue de littérature empirique examine également les travaux de recherche existants sur notre sujet en se concentrant sur études empiriques publiées dans des revues académiques. Le chapitre deuxième donne un aperçu sur la présentation du milieu d'étude ainsi que la démarche d'investigation et enfin le chapitre troisième présente les résultats d'étude ainsi que la conclusion et la recommandation.

Nous sommes arrivés aux résultats suivants :

-La majorité de personnes enquêtées représentant 39,7%, travaille avec 2 ou plusieurs revendeurs.

-La plus part d'entre eux pensent qu'ils contribuent à l'économie locale en fournissant de l'emploi, ils représentent 43%.

-Grand nombre de sujets enquêtés exercent d'autres activités en dehors de leurs lieux de vente habituels, ils représentent 69,8%.

-La plus part de sujets enquêtés estiment ne pas être au chômage, elle représente 63,5%, tandis que 35,6% pensent être au chômage

-La majorité des répondants (41,1%) ont indiqué qu'il a un accès limité aux services financier.

-La majorité de revendeurs (67,5%) ont démarré avec moinsde100$,

-Nombreux (37,3%) ont bénéficié d'un financement au niveau de la famille,

-La majorité des revendeurs représentant 38,1%, génèrent en moyenne un chiffre d'affaires mensuel de 45000 FC.

-La plus part de revendeurs (61,1%) interrogées affirment que leurs activités répondent à leurs besoins.

-Tous les intervenants dans la revente des crédits téléphoniques interrogés ne paient pas les taxes.

-La grande majorité représentant 77,8%, affirme qu'il n'y a aucune incitation de la part du gouvernement.

En fin, ces différents résultats nous ont permis d'affirmer que le secteur informel a un impact positif sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira étant donné qu'il contribue à la survie de plusieurs revendeurs des crédits téléphonique. D'où la confirmation de notre première hypothèse.

Par rapport à notre deuxième hypothèse de recherche, nous confirmons que les contraintes liées au secteur informel dans la ville d'Uvira sont la taxation, l'absence de protection sociale, l'absence de protection juridique, problèmes de santé, maque d'accompagnement de la part du gouvernement.

Eu égard à ce qui précède nous recommandons ;

Ø A l'Etat ;

· Que ce secteur puisse bénéficier d'une attention particulière de l'Etat et des organismes de financement ;

· Qu'il puisse mettre en place des programmes de formation et d'éducation pour renforcer les compétences des travailleurs informels, afin qu'ils puissent accéder à des opportunités d'emploi formel à long terme.

· Qu'il favorise la reconnaissance et la valorisation du travail informel en mettant en place des mécanismes de certification ou de qualification pour les compétences acquises dans le secteur informel.

· Qu'il fourni une assistance technique et des formations aux entreprises informelles pour les aider à se développer et à se formaliser

· Qu'il adopte une politique de concertation, de dialogue et de communication non violente avec les operateurs économiques du secteur informel.

Ø Aux structures de micro finance :

· Qu'elles promeuvent l'accès aux services financiers formels pour les travailleurs informels en encourageant la création de coopératives d'épargne et de crédit ou en facilitant l'accès aux microcrédits. Nonobstant qu'ils ne disposent que d'un faible capital investi quasi quotidiennement et dont le renouvellement dépend des affaires du jour.

Puisque ce travail n'est pas un document sacré qui ne nécessite aucune modification, ni aucun ajout, ni aucune diminution ; nous estimons ne pas l'avoir terminé de manière absolument parfaite. C'est pourquoi nous le laissons ouvert à toutes sortes de remarques, de suggestions ou d'ajouts, et nous ouvrons une opportunité pour d'autres chercheurs d'entreprendre une étude ultérieure afin de le compléter.

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https://www.kaowarsom.be consulté le 02/06/2023 à 12h00

Table des matières

DEDICACE i

REMERCIEMRNT ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

LISTE DES TABLEAUX iv

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. Problématique 1

0.2. Hypothèse de travail 3

0.3. Choix et intérêt du sujet 3

0.4. Délimitation du sujet 4

0.5. Méthodologie et technique de recherche 4

0.6. Subdivision du travail 5

0.7. Difficultés rencontrées 5

Chapitre premier : REVUE DE LA LITTERATURE 6

A. REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE 6

1. Notions sur le secteur informel 6

1.1. Historique de l'informel 6

1.2. Caractéristiques du Secteur Informel 8

1.3. Conditions d'Appartenance au Secteur Informel 8

1.4. Activités du secteur informel 8

1.5. Le développement du secteur informel et son importance 9

1.5.1. Emergence du secteur informel dans le Temps et dans l'Espace 9

1.6. Les différentes sortes d'économies informelles 11

1.7. Catégories des activités du secteur informel 12

2. Notions sur le chômage 14

2.1. Forme de chômage. 14

2.2. Autres concepts de base 15

B. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE 18

Chapitre deuxième : PRESENTATION DU MULIEU D'ETUDE ET DE LA DEMARCHE D'INVESTIGATION 22

A. PRESENTATION DE LA VILLE D'UVIRA 22

1. Historique 22

1.1. Cadre géographique 22

1.2. Démembrement politico-administratif 24

2. Le contexte monographique de la ville 25

3. Le secteur de transport routier dans la ville d'Uvira 27

B. DEMARCHE D'INVESTIGATION 29

1. Source des données 29

2. Population d'étude 29

3. Outils de collecte et analyse des données 29

4. Calcul de la taille d'échantillon 29

Chapitre troisième : RESULTATS DE L'ETUDE 31

A. PRESENTATION DES RESULTATS 31

1. REPARTITION SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES 31

2. ASPECTORGANISATIONNEL 33

3. ASPECTFINANCIER 35

4. ASPECT CONTRIBUTIF 36

B. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 38

BIBLIOGRAPHIE 41

ANNEXES 47

ANNEXES

QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE.

Je réponds au nom de BUKUZE BAHATI Moïse, étudiant en troisième année de graduat au sein de l'Université Notre dame de Tanganyika. Dans le cadre du travail de fin de cycle, je viens vous soumettre ce questionnaire afin de récolter des données relatives à notre thème de travail qui s'intitule : Impact du secteur informel sur la réduction du chômage dans la ville d'Uvira.

IDENTITE DE L'ENQUETE

Veuillez répondre à ce questionnaire de manière aussi précise et honnête que possible. Les informations que vous fournissez seront traitées de manière confidentielle et anonyme.

COMMUNES

LOCALITE ET COMMUNE

COMMUNE

Nb. cit.

Fréq.

Kalundu

43

34,1%

Mulongwe

57

45,2%

Kavimvira

26

20,6%

TOTAL OBS.

126

100%

SEXE

GENRE

SEXE

Nb. cit.

Fréq.

Féminin

11

8,7%

Masculin

115

91,3%

Autres

0

0,0%

TOTAL OBS.

126

100%

AGE

AGE

AGE

Nb. cit.

Fréq.

15-17 ans

16

12,7%

18-25 ans

61

48,4%

26-35 ans

46

36,5%

36-45 ans

3

2,4%

Plus de 55 ans

0

0,0%

TOTAL OBS.

126

100%

NIVEAU D'ETUDE

NIVEAU D'INSTRUCTION

NIVEAU D'ETUDE

Nb. cit.

Fréq.

Non instruit ni alphabétisé

35

27,8%

PrimaireSecondaire premier cycle

32

25,4%

Secondaire second cycle

42

33,3%

Universitaire

17

13,5%

TOTAL OBS.

126

100%

SITUATION MATRIMONIALE

SITUATION MATRIMONIALE

SITUATION MATRIMONIALE

Nb. cit.

Fréq.

Célibataire

100

79,4%

Marié

22

17,5%

Veuf (ve)

4

3,2%

Divorcé (e)

0

0,0%

TOTAL OBS.

126

100%

QUESTIONS PROPREMENT DITES

MODE DE FINANACEMENT DE L'ACTIVITE

Comment avez-vous financé cette activité?

MODE DE FINANACEMENT DE L'ACTIVITE

Nb. cit.

Fréq.

Epargne

37

29,4%

Famille

47

37,3%

Institution financière

12

9,5%

Autres

30

23,8%

TOTAL OBS.

126

100%

CAPITAL DE DEMARRAGE EN DOLLARS

Quel est votre capital de démarrage?

CAPITAL DE DEMARRAGE EN DOLLARS

Nb. cit.

Fréq.

Moins de 100

85

67,5%

De 100 à 200

26

20,6%

De 200 à 300

5

4,0%

De 300 à 400

5

4,0%

De 400 à 500

4

3,2%

De 500 à 600

0

0,0%

600 et plus

1

0,8%

TOTAL OBS.

126

100%

La question est à réponse ouverte numérique. Les observations sont regroupées en 7 classes d'égale amplitude.

CONTRAINTES LIEES A L'EMPLOI

Quelles sont les contraintes auxquelles vous êtes liées dans l'exercice quotidien de votre métier?

CONTRAINTES LIEES A L'EMPLOI

Nb. cit.

Fréq.

Absence de protection sociale

13

10,3%

Faible niveau de revenu

45

35,7%

Manque de protection juridique

16

12,7%

Accès limité aux services financiers

52

41,3%

TOTAL OBS.

126

100%

REDUCTION DU CHÖMAGE

Est-ce que votre activité contribue à la réduction du chômage en offrant des opportunités d'empois informel aux personnes sans emploi ?

REDUCTION DU CHÖMAGE

Nb. cit.

Fréq.

OUI

80

63,5%

Non

46

36,5%

TOTAL OBS.

126

100%

ANCIENNETE

Depuis combien de temps exercez-vous cette activité?

ANCIENNETE

Nb. cit.

Fréq.

1

17

13,5%

2

20

15,9%

3

28

22,2%

4

24

19,1%

5

18

14,3%

Plus de 5ans

19

15,1%

TOTAL OBS.

126

100%

* 1 https://www.banquemondiale.org/fr/publication/wdr2022 consulté le 22/07/2023 à 8h30.

* 2 https://www.ilo.org/global/lang--fr/index.htm consulté le 22/07/2023 a 8h51.

* 3Rapport sur la situation économique de la République Démocratique du Congo de l'FMI 1998.

* 4 https://www.littre.orgconsulté le 27/06/2023 à 11h40

* 5 https://www.ilo.org /, Consulté le 27/06/2023 à 12h06

* 6Mystère du capital, Pp 115-145, 2000, Basic Books

* 7 https://www.banquemodiale.orgconsulté le 27/06/2023 à 12h 15

* 8 http://www.gfmag.com//magazine/history-informal-economy Consulté le 17, juin 2023 à 15h30

* 9 https://journals.openedition.org/rdctss/322. Consulté le 20/juin/2023 à 13h48

* 10https://blogs.worldbank.org/fr/vices/cinq-raisons de-sinquieter-du-poids-de-l'économie-informelle. Consulté le24/08/2023à 16h03

* 11 https://www.cairn.info/les-activités-du-secteur-informel-au-benin--9782811126735-page-7.htm: consulté le 24juillet 2023 à 11h43.

* 12 https://www.oecd.org/dev/1843751Consulté le24juillet 2023 à 11h50

* 13 https://www.ilo.org/global/topics/informal-economiy/lang--en/index.htm. consulté le 24/07/2023 à 13h54.

* 14 https://www.fao.org/3/y4986e/y4986r00.htm consulté le 04/08/2023 à 12h50

* 15 https://www.uneca.org/informal-sector consulté le 4/08/2023 à 12h30

* 16 https://www.alloprof.qc.ca. Consulté le 26/08/2023 à 15h06

* 17 https://www.alternatives-economiques.fr/dictionnaire/definition/97472Consulté le 17/juin/2023 à 15h34

* 18Dictionnaire Economie et Social, 2022

* 19 https://www.editions-tissot.fr/guide/définition/pluriactivité Consulté le28/06/2020 à 15h 08

* 20Dictionnaire économique de Pascal Bridel,2017

* 21 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/developpement-economiqueconsulté le25/05/2023 à 19h34

* 22 www.ecb.europa.eu consulté le 02/07/2023 à 12h45

* 23 https://fr.db-city.com consulté le 30/05/2023 à 13h11.

* 24 http://congo-autrement.e-monsite.com consulté le 01/06/2023 à 15h07.

* 25 http://congo-autrement.e-monsite.com consulté le 01/06/2023 à 15h20

* 26 https://www.kaowarsom.be consulté le 02/06/2023 à 12h00.






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille