CONCLUSION
Au terme de notre étude ayant porté sur
l'histoire du groupement de Mukangala (1930-2021), il sied de résumer
les résultats de nos recherches et de rappeler comment nos
hypothèses de travail ont été vérifiées.
En effet, à travers les différents chapitres de
ce travail, nous avons démontré que, contrairement aux traditions
orales qui racontent que les Bohofa sont des Nyindu d'origine, ceux-ci sont
plutôt d'origine shi de Mwenga dans la chefferie de Luwinja.Quant
à la création du groupement de Mukangala, nous avons
démontré qu'elle s'inscrit dans la mouvance da la création
des entités indigènes par les colonisateurs belges. En ce que
concerne l'organisation politico-administrative du groupement de Mukangala, nos
recherches prouvent qu'elle est hiérarchisée à partir du
pouvoir central jusqu'au niveau des villages. Les chefs de villages
possèdent le pouvoir politiqueet ont également des attributions
sociales, économiques et même culturelles.
Le deuxième chapitre a démontré que
l'évolution économique de ce groupement repose sur l'agriculture,
l'élevage et l'exploitation minière. Nous avons, en outre,
trouvé que chacune de ces activités contribue au fonctionnement
et ou développement économique de cette entité.
Le troisième chapitre prouve que les initiations et
les interdits sociaux, les écoles primaires et secondaires construites
et réhabilitées, les sports et loisirs, les rites et les coutumes
font partie de l'immense patrimoine culturel de ce groupement.
Le quatrième chapitre, enfin, montre les
difficultés que connaît le groupement de Mukangala face aux
différents conflits (guerres et rébellions) qui ont secoué
cette entité. Ces difficultés ont été d'ordre
économique avec les pillages répétitifs effectués
par les différents groupes armés Interahamwe et milices dans les
champs et maisons des paysans; d'ordre sociodémographique tel l'exode
rural, les massacres, tueries et les déplacements des populations ainsi
que d'ordre politique comme les guerresde l'AFDL, du RCD/Goma, des Mai-Mai
Nyakiriba; des conflits hégémoniques entre lesclans des Nyindu,
en général, et au sein de la famille royale, en particulier.
Au vu de difficultés que connaît le groupement de
Mukangala, nous avons suggéré au gouvernement congolais de
prendre ses responsabilités en désenclavant cette entité
politico-administrative, de revoir le système d'imposition, de mettre
sur pied une bonne politique agricole en vue de lutter contre la mosaïque
de manioc et de créer de l'emploi pour les jeunes, surtout les
ex-miliciens.
Ce travail n'a pas la prétention d'être exhaustif
; il est plutôt partiel et perfectible. Néanmoins, il apporte sa
contribution à la connaissance de l'histoire politique et administrative
de la RD Congo tout en ouvrant des pistes des recherches ultérieures sur
le groupement de Mukangala dans tous les domaines, politique,
économique, social et culturel.
SOURCES UTILISEES
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