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Histoire du groupement de mukangala dans la chefferie de Luindi en territoire de Mwanga de 1930-2019


par Alexandre Mukamba Mulungula
Institut supérieur pédagogique de Bukavu  - Graduat 2021
  

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III.2.3. Formation à l'auto-prise en charge 

Sur ce registre, il faut noter l'installation du bureau de l'ONG CAMPS/HIA2005-2009 dont le but était d'encadrer les mères et les jeunes filles violées à travers l'animation sanitaire et l'apprentissage des métiers (coupe-couture, menuiserie) en vue de leur auto-prise en charge.

La création de l'ONGD Kinguti de monsieur Jean-Marie Bulambo Kilosho, ayant pour finalité la promotion des agriculteurs et des vendeuses en leur octroyant gratuitement des semences et un peu d'argent pour relancer leurs activités commerciales.D'autres ONGD sont opérationnelles à Mukangala, comme par exemple IRC, APIDE dans son projet Tuungane. Ces organisations fonctionnent timidement.La construction des étalages, des hangars et d'un petit dépôt dans le marché de Kidasa par l'ONGD CAPANAMIR de l'honorable Jean-Claude Kibala N'Koldet d'autres projets de l'organisation internationale USAID sont venus donner du tonus à la vie économique du groupement de Mukangala.

III.3.PERSISTANCE DES TRAITS CULTURELS TRADITIONNELS 

Dans le groupement de Mukangala, la transmission des connaissances se faisait à travers des contes et des historiettes, par les vieux et les griots aux jeunes garçons au « barza » ; et par les vielles femmes aux jeunes filles à la cuisine ou au champ. En effet, cette éducation traditionnelle,toujours en vigueur, porte notamment sur les travaux champêtres comme le défrichage, l'abattage des arbres, le semis, le sarclage et la moisson ; sur la chasse, comment tendre les pièges oucomment pêcher, et surtout sur la vie en société.Dans la culture lega, la principale référence est le « Mutanga », c'est-à-dire la corde de la sagesse lega. Le « Bwali » ou la circoncision chez les Lega est une initiation qui vise à orienter le jeune homme vers un style et une qualité de vie jugés souhaitables et irréprochables pour la société. L'initiation au « Bwali » se réalise sous la conduite de « Kimbilikiti », l'esprit principal d'initiation, toujours assisté de sa soeur « Kabile ». Le « Bwali » couvre une période allant de 1 à 3 mois. L'âge de recrutement pour cette initiation est de 12 ans minimum. Tout homme Mulega est obligé d'y aller quel que soit son âge. Les néophytes sont internés en brousse et y reçoivent les rites, les enseignements, les épreuves d'endurance, l'apprentissage des métiers et les pratiques de la vie visant à éveiller une réelle mutation dans leur manière d'être et d'agir.Le caractère sacré de l'initiation et le combat recherché avec les énergies primordiales renforcent le sentiment de passage d'une vie à une autre.La nudité temporaire, la couleur blanche du Kaolin ou le vêtement minimisé marquent la connaissance d'un nouveau genre de vie et l'apprentissage d'un comportement différent qui va dans le même sens.

L'intégration culturelle se réalise tout d'abord dans la découverte des valeurs spécifiques de sa société et de tous les messages contenus dans les divers éléments du milieu naturel. Elle se prolonge dans la saisie de la valeur de l'homme, de sa virilité et des relations sociales. Pour mieux marquer l'accord nécessaire à la vie du groupe, tout acte agressif et toute violence sont sévèrement prohibés durant toute la durée de la réclusion. En effet, des pareilles réactions sont supposées fracasser les côtés de « Kimbiliki », le grand inspirateur du camp. Elles seront donc sanctionnées par des rites significatifs et des punitions assez pénibles pour qu'elles restent dans la mémoire. Cette intégration culturelle met l'accent sur le courage au travail vécu au camp, des lourdes corvées de jour et de nuit. La durée de cette initiation est relative et dépend des organisateurs.

Donc pendant cette période, l'enfant est séparé de sa famille et va vivre avec les autres initiés « Batende » dans la brousse sous la direction des sages qui sont notamment des gens très avancés en âge. Il apprend à chasser, à piéger, à pêcher, à tisser, à construire une case et des préceptes de la vie conjugale. Chaque initié est contrôlé par son parrain appelé « Kikundi ». Les relations entre l'initié et le village ne se font que par l'intermédiaire du « Kikundi », car pendant toute cette période, l'on reste éloigné du village et surtout entouré des interdits. Dès le soir de l'installation du camp appelé « Lutende », on procède au recrutement. Les jeunes recrues accompagnées de leurs parrains font une sortie nocturne officielle et une sortie diurne officielle aussi.Pour la première sortie, ils sont accompagnés de « Kimbilikiti », et lors de la seconde, celui-ci reste au camp entrain d'injurier les femmes68(*).

* 68 Mwessi, L., Histoire de l'ancien secteur de Kasanza et l'évolution des luttes pour sa restauration en Territoire de Shabunda (1924-2000), mémoire de licence en Histoire, inédit, ISP/Bukavu, année 2014, p39

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