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Histoire du groupement de mukangala dans la chefferie de Luindi en territoire de Mwanga de 1930-2019


par Alexandre Mukamba Mulungula
Institut supérieur pédagogique de Bukavu  - Graduat 2021
  

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ORGANISATION SOCIALE

Sur le plan social, les Nyindu sont organisés en familles et en clans qui constituent leur ethnie. Ils ont une culture composite compte tenu de la position de leur chefferie au carrefour de différentes cultures auxquelles ils ont fait d'importants emprunts : les Lega, les Shi, les Fuliru et les Bembe.

B.1. Généalogie des clans nyindu

Les clans nyindu trouvent leur origine dans l'ancêtre commun Muga Mabondo Muhona Kalungu qui aurait mis au monde cinq enfants:

- Ndanga Shenondo, ancêtre du clan de Balizi ;

- Kalungu, ascendant du clan de Bashimbi ;

- Nabatwa, qui est à la base du clan de Batumba ;

- Ngondwe, qui a formé le clan de Banyamuganga ;

- Bulambo, ancêtre du clan de Balambo23(*).

B.2. Toponymie et anthroponymie chez les Nyindu

La toponymie est aussi bien fournie chez les Nyindu. Ainsi, par exemple, nomme-t-on les quatre points cardinaux en Kinyindu : « Ishere » : Est, « Indija » : Ouest, « Ikagere »: Nord et « Imashaje » : Sud.

Quant à l'anthroponymie, les jumeaux chez les Nyindu sont désignés par les mots suivants :

- Ceux du sexe masculin : « Shonga » pour le premier-né et « Mughaja », pour le puis-né.

- Les jumelles sont appelées « Ngungwa », pour l'aînée et « Nakito », la puis-née.

Celui qui précède les jumeaux est appelé « Kabika ». Les enfants suivent les jumeaux sont nommés : « Mbirize », homme ou femme né directement après les jumeaux ou les jumelles. Et « Mulonda » est celui ou celle qui vient après Mbirize. Les enfants qui précèdent les jumeaux sont appelés : « Katambu », pour le premier-né et « Kabika » pour le second.

Le père des jumeaux est appelé « Muhasha ». Celui qui met au monde les jumeaux deux fois est nommé « Kishali », et la femme « Nyihasha ».

La naissance des jumeaux était entourée d'un mythe et de rites. Quand une femme mettait au monde des jumeaux, elle devrait passer une semaine sans se faire voir à l'extérieur. Les membres de deux familles exécutaient des danses traditionnelles et la ravitaillaient en nourriture. On en informait aussi les autorités administratives comme le mwami, le chef de groupement et le chef de localité. Après trois mois, la sortie des jumeaux se faisait par la célébration d'une grande fête accompagnée d'offrandes. La mère des jumeaux se couvrait de la peau du chacal (musimba) et se coiffait d'un chapeau fait de plumes de l'aigle (nyuunda). Le jour de cette célébration, on offrait également des cadeaux aux jumeaux, après les avoir bien vêtus.

Celui qui désobéit aux normes et coutumes légués par les anciens était sévèrement puni. On mettait sur lui un signe dit `'Shuluuliro`'. Si quelqu'un commettait une faute grave, il devrait être pris et emballé dans les feuilles sèches de bananier pour qu'il soit brûlé vif. Pour s'encourager au travail, les Nyindu utilisaient le terme « Mwakolesa » qui veut dire : courage. La réponse est : « Bâ-ho » qui signifie `'vive''.

* 23 Bulambo Kakobanya M., interviewé, le 27 Août 2022, à Bukavu.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius