Chapitre 03 : Antibiorésistance
générations au spectre extrêmement large,
les ansamycines et également les aminosides avec un spectre
extrêmement large (Rattez, 2017).
2. Antibiorésistance
La résistance aux antibiotiques est une réponse
physiologique des bactéries à tout usage d'antibiotique et c'est
la capacité d'une bactérie spécifique à survivre en
présence d'un antibiotique qui a été initialement efficace
pour traiter les infections causées par la bactérie
(D'Costa et al., 2011 ; Chancey et al., 2012 ;
Magiorakos et al., 2012).
2.1. Types de résistance
2.1.1. Résistance naturelle
La résistance naturelle d'une bactérie est une
caractéristique propre a une espèce bactérienne, qu'est
partagée par toutes les souches normales de cette espèce, elle
délimite le spectre naturel de l'antibiotique et constitue une aide
à l'identification (Rebiahi,2012).
2.1.2. Résistance acquise
Contrairement à la résistance naturelle, la
résistance acquise intéresse certaines souches au sein d'une
espèce bactérienne normalement sensible à cet antibiotique
(El bouderkaoui, 2015).
La résistance acquise résulte de
mécanismes qui sont liés à l'ADN de la bactérie et
sont donc caractérisés par des mutations ou des transferts de
gènes résistant d'une bactérie résistante vers une
bactérie sensible, via un plasmide, un transposon ou un
intégrons.
Les plasmides présentent un «génome cargo
», quant à lui, rassemble des gènes apportant un
phénotype qui peut se révéler avantageux pour la cellule
hôte, comme des gènes de résistance ou de
virulence(Anders et al.,2009; Barcia et al., 2011;
Harrison et Brockhurst, 2012).
Les transposons sont, eux aussi, des éléments
transposables (mobiles par transposition puisque codent une transposase). Ce
dernier compose par un site d'insertion ne possèdent pas de gènes
de résistance aux antibiotiques, mais peuvent intervenir dans leur
expression (Toleman et al.,2006).
Les intégrons sont des systèmes
génétiques de capture et d'expression de cassettes codant des
résistances aux antibiotiques. Ces éléments ne sont, par
eux-mêmes, ni mobiles, ni transférables, mais sont souvent
associés à des éléments génétiques
mobiles et/ou transférables tels que les transposons
(Tolemanet al.,2006; Mazel, 2006; Schlüter et
al., 2007).
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