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Intégration socio-économique des réfugiés maliens à  Ayorou (Niger)


par Hassane Abdoullaye Boureima
Université de Niamey  - Master 2019
  

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4.4.1.4. AGR, source d'autosuffisance des réfugiés maliens

Les acteurs humanitaires donnent des micro-crédits aux réfugiés pour les appuyer dans leurs projets économiques. Cet accompagnement consiste à apprendre aux réfugiés à se prendre en charge et donc à être autonomes. Ainsi dans ce cadre, les réfugiés maliens sont accompagnés dans la ville d'Ayorou à travers des activités génératrices des revenus. En effet, 21% de nos enquêtés bénéficient des AGR (Tableau 6), dont 14% en petit commerce, 6% et 1% en embouche et en couture.

Type d'AGR

Effectifs

Fréquence(%)

Couture

1

1

Embouche

6

6

Petit commerce

14

14

Total

26

26

Tableau 5 : Types d'AGR

Source : Enquête terrain, 2021

L'objectif visé par les acteurs humanitaires à travers ces AGR est d'autonomiser les réfugiés et de les amener à être indépendants vis-à-vis de l'aide humanitaire, car selon le représentant de le CNE : « Ils ne demeurent pas réfugié éternellement et ils ne peuvent pas bénéficier de l'aide humanitaire à vie » (Entretien, 17/08/2021).

4.4.1.5. Distribution mensuelle des vivres aux réfugiés et la vente de l'aide alimentaire

Á la fin de chaque mois, une gamme de vivres est distribuée aux réfugiés par le programme alimentaire mondial (PAM) en collaboration avec la CNE et le HCR. La distribution est assurée par les agents de l'APBE. Ces vivres sont composés du riz, du haricot, d'huile, du mil

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et des condiments. 97% de nos enquêtés bénéficient de l'aide alimentaire dans la ville et le 3% restant ont été exclus de l'obtention de cette aide suite à une évaluation du niveau économique des réfugiés menée par la CNE et le HCR. Par ailleurs, plusieurs réfugiés vendent cette aide alimentaire dans la ville pour pouvoir répondre à certains besoins non alimentaires. Ainsi le marché d'Ayorou a connu un regain conséquent grâce à la revente des vivres et autres denrées non alimentaires par les réfugiés. Il est ressorti de nos enquêtes de terrain que les réfugiés, afin de se procurer un peu d'argent liquide, revendent sur le marché ou auprès des habitants de la ville d'Ayorou, une partie des vivres qu'ils reçoivent. Certains commerçants locaux achètent ces vivres et les revendent aux populations des autres villages avoisinants.

Cette vente des vivres constitue pour certains réfugiés un moyen d'avoir un capital pour débuter une activité génératrice de revenu. BELLO AMADOU M(ibid) a observé cette stratégie auprès des réfugiés mauritaniens qui transforment l'aide alimentaire en capital générateur d'activité économique. En effet, certains réfugiés, en revendant cette partie de l'aide, acquièrent, de quoi pouvoir démarrer une activité génératrice de revenu ou acheter un autre produit alimentaire qui correspond à leurs besoins.

Photo 13 : Distribution des vivres aux réfugiés maliens dans la ville d'Ayorou

Source : ABDOULAYE BOUREIMA H, 2021 4.5. Aspirations des réfugiés

Les réfugiés maliens n'ont pas les mêmes aspirations, si certains aspirent de rester dans la ville d'Ayorou toute leur vie, d'autres ne l'envient pas.

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