ANNée ACADéMIQUe 2021- 2022
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DES
AFFAIRES FONCIERES PROVINCE DU HAUT- KATANGA
ECOLE NATIONALE DU C ADASTRE & DES
TITRES IMMOBILIERS COORDINATION DU GRAND
KATANGA ENACTI LUBUMBASHI
LES INSTRUMENTS DE PRECISIN DANS LA FIABILITE DES DONNEES
TOPOGRAPHIQUES
Travail de fin d'étude présenté en vue de
l'obtention du titre d'arpenteur topographe
Par MUJINGA IHEMBA Lucien
ANNée ACADéMIQUe 2021- 2022
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DES
AFFAIRES FONCIERES PROVINCE DU HAUT- KATANGA
ECOLE NATIONALE DU C ADASTRE & DES
TITRES IMMOBILIERS COORDINATION DU GRAND
KATANGA ENACTI LUBUMBASHI
LES INSTRUMENTS DE PRECISIN DANS LA FIABILITE DES DONNEES
TOPOGRAPHIQUES
Travail de fin d'étude présenté en vue de
l'obtention du titre d'arpenteur topographe
Par MUJINGA IHEMBA Lucien
Dirigé par Géomètre KALALA MWEBELA'Y
Jean-Marie
Lucien MUJINGA IHEMBA
Page | I
Dédicace
À toute la famille MUZALA À mon père
Gaston MUZALA À ma maman Nadine SONYI À mes
frères et soeurs
À tous les scientifiques.
Page | II
REMERCIEMENTS
L'actuel travail est le fruit de nos efforts fournis
pendant ce cycle d'arpentage à l'Ecole Nationale du Cadastre et
Titres Immobiliers « ENACTI » L'shi. Que l'autorisation nous
soit accordée afin d'exprimer nos gratitudes à toutes les
personnes d'une façon ou d'une autre qui ont mis la main à
la patte, qui ont apporté un peu de plus à
l'élaboration de cette oeuvre modeste.
En effet, l'achèvement de ce travail ne
relève pas seulement de nos propres mérites, par contre c'est
grâce aux efforts de beaucoup de
personnes physiques et morales qui nous ont assistés de
près ou de loin
et envers lesquelles nous voudrions nous acquitter d'un
agréable devoir, celui d'exprimer nos profonds sentiments de
gratitude.
A Dieu le tout puissant qui nous a accordé le souffle de
vie
jusqu'ici, lui qui est la source de notre bonheur.
À toutes les Autorités académiques de
l'ENACTI pour leur encadrement durant ce cycle.
Nos gratitudes s'adressent en particulier à
l'éminent Géomètre KALALA MWEBELA'Y Jean-Marie qui,
nonobstant ses multiples occupations, a accepté d'assurer la
direction de notre travail de fin d'étude.
Nos remerciements s'adressent à mes parents pour
leur amour, surtout pour les sacrifices et peines qu'ils ont enduré tout
au long de l'année académique.
Nos sentiments fraternels s'adressent à vous
frères et soeurs
Nelson MUZALA, Boniface CARL, Francis SAM, Orline PITSHI,
Grège KAHILU, Costa KAHILU, Jean-Luc KASONGO et Jodel KATITA.
Page | III
Egalement, nous sommes très reconnaissant envers tous
ceux qui nous ont encouragé et nous ont donné l'espoir
d'étudier, nous citons : Géomètre Samson TSHISEKE
KASANDA, Arpenteur Pascal MWAKU KALITSHI, Laurent COSMAS LUBUMBA, Patient
MBUMBA MUSHID, Bonheur MULAJA, David MAHAKO, Amon KAHILU MASAKU, Blaise MUSASA
MATANDA, Gaëtan MOZWA, Jonathan KABALO, Danny KAYUMBA MWANABUTE, Edouard
NGWEJ A-KATUNG, Ir. Ilsin MULUNDU KASANDA, Arcène KASONGO MUKUNYA, Aaron
MULAND TSHITET et Gloria NSENGA MUSAU.
Avec beaucoup d'estime, on a été fort,
très fort dans le chemin
de plus en plus périlleux bien que la bataille soit forte,
nous étions
toujours déterminé et capable d'affronter
toutes les circonstances pour
notre bonheur, car ayant était servis par des guides,
ce bien avec nous, nous citons : Reagan NAYIMBA NGWEJI, Guéhazi YUMBA
KASANZA, Liévin KHOJI MUSEHENU, Aser NZILA EBONDO, Bienfait KASELA
KASANZA et Jibril Rubin SAMPASA ILUNGA trouvez dans cette oeuvre notre
conscience toujours en avant, et vous remercie.
Chers frères et soeurs, cousins, cousines et
ami(e)s, cette oeuvre n'est qu'un début de nos recherches en Arpentage.
Elle doit être pour
vous aussi une traçabilité en termes de guide.
Soyez donc déterminés en prenant cet exemple comme tremplin
pouvant vous emmener plus loin
qu'ici où nous sommes arrivés.
Grande famille MUZALA, voici le fruit de votre sacrifice, et
vous remercie pour tout.
À tous ceux qui de loin ou de près ont
contribué à l'élaboration
de ce travail dont leurs noms ne figurent pas dans ce rapport,
trouvez
ici l'expression de notre profonde gratitude.
Lucien MUJINGA IHEMBA
Page | 1
INTRODUCTION
1. Présentation du sujet
Ayant à l'esprit que quand nous parlons de la topographie,
nous voyons l'association de deux termes topos et de graphein
qui, en grec, signifient terre et décrire.1 C'est donc
la science qui donne les moyens de représentation graphique ou
numérique d'une surface terrestre.
La topographie a pour objectifs principaux de permettre
l'établissement de cartes et de plans graphiques sur lesquels sont
représentées, sous forme symbolique, toutes les informations
ayant trait à la topologie du terrain et à ses détails
naturels et artificiels. Cette cartographie de données existantes
permettra par exemple de s'orienter sur le terrain ou bien d'étudier un
projet de construction.
La topographie étant l'art de la mesure, elle
nécessite en toute logique l'utilisation d'un grand nombre d'appareils
de mesure et la connaissance des techniques associées afin de bien
collecter les données qui ne sont autres que les angles et les distances
pour leurs fiabilité, mais également la bonne estimation de la
grandeur physique qui s'y rapporte.
Depuis le goniomètre du XVIIe siècle,
constitué seulement d'une lunette et d'une planche en bois, qui
était alors l'unique instrument à la disponibilité de
l'arpenteur, les techniques ont évolué et avec eux les outils de
mesure dédiés à la topographie. L'objectif est d'en faire
ici un tour d'horizon le plus complet possible, du tachéomètre
à l'embase, en passant par le niveau, la boussole et même le
récepteur GPS. Pour chacun d'entre eux, sont rapportés leurs
principes et fonctionnements, sur la base de descriptions succinctes et
d'illustrations.
S'ensuit la présentation des opérations
élémentaires réalisées en topographie. Ces
opérations sont divisées en trois types : la mesure des angles
horizontaux et verticaux, la mesure des distances et le nivellement de
précision. Chaque technique est détaillée avec sa
méthode, le type de mesure utilisé, les indications de terrain et
la détermination arithmétique de la grandeur. Les erreurs
potentielles instrumentales ou opératoires en découlant y
tiennent une grande place avec les éventuelles corrections pouvant
être mises en oeuvre.
1 Cours de Topographie générale, Tome I,
UNILU, 2020-2021, p5.
Page | 2
2. Choix et intérêt du sujet
2.1. Choix du sujet
La question de la fiabilité des données
topographiques étant traitée par plusieurs
chercheurs, quant à nous, en tant qu'Arpenteur topographe,
nous allons proposer des techniques permettant de prélever les
données topographiques avec précision pour leur fiabilité,
car si certaines règles ne sont pas respectées, le
résultat attendu ne sera pas atteint. D'où nous nous sommes dit
qu'il est impérieux de parler sur ce sujet.
2.2. Intérêt du sujet
En faisant les levés topographiques, le technicien se sert
des différents instruments
topographiques pour lui permettre d'effectuer cette
opération. Ces instruments ne sont pas parfaits, du fait qu'ils sont une
oeuvre humaine, d'où les résultats que ces instruments nous
proposent sont aussi entachés de certaines erreurs.
Constant tout cela, nous avons porté notre
intérêt sur ce sujet pour mener une étude sur les
instruments de précision que nous pouvons utiliser pour obtenir des
données topographiques qui puissent être fiables.
Ce travail va devoir proposer quelques pistes de solutions en ce
qui concerne certains défauts des instruments et erreurs qui peuvent
survenir lorsque nous faisons le levé afin de rendre les données
topographiques fiables. Mieux connaitre les instruments de précision,
mieux les manipuler pour avoir des données topographiques fiables,
savoir les erreurs qui peuvent surgir et remédier à cela, tel est
l'objectif de cette recherche.
Toutefois, notons également que l'intérêt de
notre sujet tourne autour de trois niveaux différents à savoir
:
2.2.1. Sur le plan personnel
Nous avons choisi de travailler sur ce sujet, c'est pour exprimer
notre intérêt aux
travaux de levés topographiques qui constituent un travail
permanent pour un technicien du cadastre.
En effet, tout technicien, arpenteur ou géomètre
est tenu de prélever les données topographiques via les
instruments précisions pour leur fiabilité, mais nous avons
constatons qu'une mesure n'est jamais précise, elle est toujours
entachée d'erreurs, d'où on effectue les mesures au moins deux
fois, alors nous cherchons à savoir quel instrument topographique
utilisé pour la fiabilité des données
récoltées.
Le choix de notre sujet s'explique par les multiples
problèmes causés par le non-respect de la suppression des erreurs
et fautes après un travail de terrain avant le report sur plan des
données récoltées.
Page | 3
2.2.2. Sur le plan social
Ce travail va apporter une solution sur les difficultés
que rencontrent les
techniciens sur la fiabilité des données
topographiques lors de la matérialisation d'un lotissement en ce qui
concerne la détermination du bassin versant.
2.2.3. Sur le plan scientifique
Ce travail est une source de référence
féconde en doctrine pour tout chercheur. Il
s'agit d'un support matériel riche pour tous ceux qui,
ultérieurement orienteront leur thématique dans le même
sens que nous.
3. Etat de la question
L'état de la question est une étude
antérieure de la littérature faite par d'autres
chercheurs2.
Le dictionnaire le Robert micro, le définit comme
étant une référence servant à un chercheur de se
retrouver dans un domaine par rapport aux autres.3
Voici ce que nous réserve la suite par rapport à
notre thématique, qui va devoir trouver une clarté et aussi une
précision parce que nous ne sommes pas le premier à parler sur
ça.
Kennedy MASAKU, dans son mémoire de fin d'étude, a
parlé sur l'amélioration de la méthode utilisée par
le topographe dans le cas des travaux d'irrigation à très faible
pente, il nous a fait savoir à la page 63 que la mesure de distance se
fait avec la méthode d'IMEL ou distance mètre et c'est le plus
adapté dans les travaux topographiques, et la précision est
respectée. Un IMEL, Instrument de Mesure Électronique des
Longueurs ou distance mètre, est un appareil qui fonctionne le plus
souvent par émission d'une onde électromagnétique, qui
permet la mesure du déphasage de l'écho de cette onde
renvoyée par un réflecteur.
4. Problématique et hypothèses
4.1.Problématique
D'après le CT. P. LUNGANGA, la problématique est
définie comme étant
l'ensemble des questions primordiales, fondamentales que tout
chercheur doit se poser au début de sa quête et aura une charge de
l'orientation4.
D'après le dictionnaire le Robert BRIO, c'est un ensemble
des questions posées dans un domaine de la science, de la philosophie et
de la politique.5
2 CT. P. LUNGANGA, cours de méthodes et
recherche scientifique, ENACTI, Inédit, 2021-2022.
3 Dictionnaire le Robert micro, éd
limitée de fin noir, Paris, 2016.
4 CT. P. LUNGANGA, Idem.
5 LE ROBERT BRIO, Dictionnaire, Edition Limitée
de fin Paris, 2004, p.595.
Page | 4
Ceci étant fait, passons maintenant aux questions
suivantes pour trouver d'au tres détails précis.
Quels sont les instruments précision utilisés en
topographie pour la récolte des
données ?
Quelles sont les erreurs courantes susceptibles d'être
commises lors des levés topographiques et numériques et quels
sont les remèdes appropriés à appliquer pour
réaliser un plan correct lors du report.
4.2. Hypothèses
D'après le professeur LUNGANGA, l'hypothèse est une
proposition de réponse à la question posée. Elle tend
à formuler une relation entre des faits significatifs.6
Est une proposition de réponse à la question
posée, elle tient à formuler une relation entre des faits
significatifs.7
P. Rongere, la définit comme étant la proposition
des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet
de la recherche formée, en terme telle que l'observation et l'analyse
à fournir une réponse.8
Par définition, une hypothèse est une proposition
des réponses données à la question ou aux questions que
l'on se pose à propos de l'objet de recherche, laquelle peut être
confirmé ou infirmée à la fin du travail9.
Que l'autorisation nous soit accordée pour pouvoir
répondre aux questions avec
aisances.
Les instruments topographiques de précision sont : le
Goniographe, le Tachéomètre, Stadia, Embase, Équerre
optique, Chaîne, Niveau, Mire, Trépied, Nivelle,
les Imeles, la Boussole, le Récepteurs GPS, la Station totale, le GPS
différentiel, etc.
Remarque : certains appareils possèdent une graduation (ou
cercle horizontal) qui permet de lire des angles horizontaux avec une
précision médiocre, de l'ordre de #177; 0,25 gon : ils ne sont
utilisés que pour des implantations ou des levers grossiers.
6 CT. P. LUNGANGA, cours de méthodes et
recherche scientifique, ENACTI, Inédit, 2021-2022.
7 MADOLINE GRAWITZ, méthode des sciences
sociales, 11e éd. Paris 2006, pp 300, 313.
8 RONGERE P., cité par MULUMBATTI,
méthode de recherches en sciences sociales, Paris, Edition DALLOZ, 1920
p.20.
9 CT. P. LUNGANGA, Idem.
Page | 5
5. Méthodes et techniques
5.1. Méthode
C'est une voie à suivre, ou encore un parchemin de tout
travail scientifique qui
exige l'usage d'une demande méthodologique qui peut
permettre au chercheur de collecter, d'interpréter et d'analyser les
données qu'il aura à recueillir10.
D'après le professeur Kalunga Tshikala, la
méthode est une manière de faire quelque chose dans le cadre de
la rédaction des rapports de recherches scientifiques.11
Nous avons utilisé la méthode inductive, car
elle consiste à remonter de l'observation des faits.
« L'induction est un processus qui part du particulier au
général, c'est-à-dire après l'observation de
certains faits, on poursuit une analyse rationnelle grâce à
laquelle on va tirer des lois expliquant le fait étudié
»12.
5.2. Techniques
C'est un ensemble des procédés employés pour
obtenir une oeuvre quelconque.
Dans le cadre de ce travail nous avons fait recours aux
techniques suivantes :
1. Observation directe
Cette technique repose sur le constat rationnel qu'un chercheur
réalise directement
dans le champ où évolue son objet
d'étude. Le chercheur analyse le fait qu'il observe directement dans son
champ de recherche13.
2. Technique documentaire
La consultation des documents est une technique qui consiste
à étudier et à analyser
les documents pour avoir les informations sur les faits. Le
moyen utilisé pour déterminer les données
recherchées14.
6. Délimitation du travail
Pour bien respecter toutes les exigences d'un travail
scientifique et éviter trop de
généralité, nous avons
préféré délimiter notre thématique pour
permettre aux autres chercheurs de fouiller en complémentarité du
même sujet avec une précision.
Il existe plusieurs instruments de précision pour la
fiabilité des données topographiques, mais nous nous allons
parler du théodolite, de la stadia, de l'IMEL et du niveau
d'ingénieur.
10 CT. P. LUNGANGA, cours de méthodes et
recherche scientifique, ENACTI, Inédit, 2021-2022.
11 KALUNGA TSHIKALA, Rédaction des
mémoires en Droit, Guide pratique, Edition do col, Lubumbashi, 2002,
P7.
12 CT. P. LUNGANGA, cours de méthodes et
recherche scientifique, 2018
13 Idem.
14 CT. P. LUNGANGA, Op.cit.
Page | 6
7. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en deux chapitres,
dont le premier parle des instruments topographiques, et le
second parle de la précision des données topographiques.
Page | 7
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS Section I : Les
concepts de base
Dans ce chapitre il va être question de définir
certains concepts de base pouvant faciliter la compréhension à
ceux qui nous lirons. Nous avons les concepts de base, qui sont tous les termes
qui constituent notre sujet, et les concepts connexes, qui sont d'autres termes
qu'il faut expliciter et en définir le sens afin que chaque personne
intéressée se situe lors de la lecture de ce travail.
Voilà certains concepts clés se trouvant dans notre
sujet :
§1. Instrument
Outil ou machine, ou encore tout agent mécanique qu'on
emploie dans une opération quelconque.15
Nous pouvons le définir comme étant un objet
permettant d'exécuter une action.
§2. Précision
Caractère de ce qui est précis, exactitude stricte
dans l'action, justesse.16
Selon moi, la précision c'est la qualité
d'être proche de la vraie valeur, en d'autres termes, la précision
fait référence au fait que toutes les mesures effectuées
à plusieurs reprises ont produit un résultat similaire. Ainsi,
plus la différence entre les résultats est petite, plus ils
seront précis.
§3. Fiabilité
Probabilité que présente un dispositif de
fonctionner correctement durant un temps déterminé ;
propriété de ce qui est fiable, de ce à quoi on peut faire
confiance.17
§4. Donnée
Représentation d'une information sous une forme
conventionnelle destinée à faciliter son traitement. Signalons
que dans le cadre purement topographique, quand nous parlons des données
topographiques, nous voyons les distances et les angles dans la
planimétrie, et la hauteur ou l'altitude dans l'altimétrie.
§5. Topographique
Ce qui est relatif à la topographie. La topographie qui
est l'art de représenter sur un plan la configuration réelle d'un
terrain en tenant compte de ses détails naturels et artificiels suivant
une échelle donnée.
15 Dictionnaire LA ROUSSE, 2018.
16 Idem.
17 Ibidem.
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Est une science qui s'occupe la surface physique de la terre c
à d de la surface réelle avec tous ces détails afin
d'arriver à la représenter sur un plan de projection en
réduisant les dimensions naturelles suivant un facteur de
rédaction qui s'appelle « échelle ».18
Théoriquement, plusieurs sciences sont englobées à
l'établissement d'un plan ou d'une carte à savoir:
? La géodésie : c'est la science qui étudie
la forme de la terre.19 Par extension, elle regroupe l'ensemble des
techniques ayant pour but de déterminer les positions
planimétriques et altimétriques d'un certain nombre de points
géodésiques et repères de nivellement.
? La topographie proprement dite : c'est la mesure et la
représentation de petite portion de la surface terrestre.
? La topologie : c'est la science qui analyse les lois
générales de la formation du relief par les déformations
lentes des aires continentales appelées mouvements
épirogéniques, atténués ultérieurement par
les actions externes : érosion due à la mer, au vent, à la
glace, à l'eau et à la neige.
La topométrie : c'est l'ensemble des techniques permettant
d'obtenir les éléments métriques indispensables à
la réalisation d'un plan à grande ou très grande
échelle.
Section II : Les concepts connexes
Dans cette section nous allons définir certains concepts
qui vont intervenir dans la rédaction de notre travail.
§1. Théodolite
Un théodolite est un appareil permettant de mesurer des
angles horizontaux (angles projetés dans un plan horizontal) et des
angles verticaux (angles projetés dans un plan vertical). Il y a deux
sortes de théodolite :
? Les théodolites « optico-mécanique » :
l'ensemble des appareils à lecture mécanique par vernier
gradué.
? Les théodolites « électroniques » :
théodolite dont la conception permet des
lectures électroniques des limbes avec affichage et/ou
enregistrement.
18 CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de
Topographie, ENACTI, 2021-2022, p3.
19 Idem.
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§2. Chaîne
C'est l'instrument le plus classique pour déterminer la
distance. Ses inconvénients principaux sont d'être tributaire du
terrain (accidenté ou non, en forte pente ou non, etc.) et d'être
limité en portée (les rubans utilisés couramment sont
limités à 100 m) parce qu'en topographie, la donnée
essentielle est la distance horizontale entre deux points. La précision
de la mesure est également limitée et dépend fortement des
opérateurs.20
§3. Le goniographe
C'est un ensemble constitué par :
? une planchette : planche à dessin sur laquelle on
fixe une mappe (support rigide en bois ou métallique) ;
? trépied (pour supporter la planchette) ;
? une alidade: règle munie d'un dispositif servant
à viser et à tracer des directions. Ce règle porte un
biseau, généralement gradué, le long duquel on trace le
trait relatif à la direction de l'objet sur lequel on a assuré le
pointé.
Remarque : Le terme goniographe s'oppose à
goniomètre. Avec le goniomètre on mesure des angles ; avec le
goniographe, on graphique des angles. Toutefois, l'appellation goniographe est
peu utilisée ; on emploie de façon courante le terme «
planchette »
§4. Le tachéomètre
L'étymologie du mot tachéomètre
résume à elle seule une de ses qualités : elle signifie
« mesure rapide ». L'émergence de ces appareils
représente en effet une véritable révolution en termes de
rapidité de la prise de mesure au moment de levé. En effet, comme
le théodolite qui l'a précédé, le
tachéomètre permet de mesurer les angles horizontaux (ou
azimutaux) et verticaux. Mais à la différence du premier, il est
aussi capable d'évaluer les distances. Les modèles qui peuvent en
outre enregistrer en temps réel les grandeurs mesurées (cas de la
plupart des appareils aujourd'hui) sont appelés « station totale
». En effet, une station totale est un théodolite
électronique couplé à un IMEL. (Instrument de mesure
Electronique des longueurs) et possédant un système
d'enregistrement et/ou de transfert des informations.
Le tachéomètre est un instrument permettant de
mesurer les angles horizontaux, verticaux et les distances ; il est
équipé d'un procédé de mesure par ondes lumineuses
modulées pour les appareils récents.
20 Ass. WIZBEC, Cours d'arpentage, ENACTI,
2021-2022.
Page | 10
§5. Les imels
? Un IMEL ou une distance mètre, est un
appareil qui fonctionne le plus souvent par émission d'une onde
électromagnétique, qui permet la mesure du déphasage de
l'écho de cette onde renvoyée par un réflecteur.
? Ces appareils peuvent être
intégrés à l'optique d'un théodolite ou être
montés en
externe sur des bases de théodolites
optico-mécaniques classiques ou électroniques. Ces appareils
peuvent être intégrés à l'optique d'un
théodolite ou être montés en externe sur des bases de
théodolites optico-mécaniques classiques ou
électroniques.
Aucune entrée de table des matières n'a
été trouvée.Un niveau est un appareil servant à
définir une visée horizontale. Il est employé pour le
nivellement, c'est-à-dire la détermination de l'altitude d'un
point par rapport à un autre point jouant le rôle de
repère. Pour cela, l'opérateur va se servir de mires
(règles graduées au centimètre).
Remarque : certains appareils possèdent une graduation (ou
cercle horizontal) qui permet de lire des angles horizontaux avec une
précision médiocre, de l'ordre de #177; 0,25 gon : ils ne sont
utilisés que pour des implantations ou des levers grossiers.
? La Topométrie :
La Topométrie est une technique topographique qui permet
de recueillir sur le terrain les données nécessaires au calcul
des valeurs numériques de tous les éléments d'un plan
à grande échelle. La Topométrie est l'art de mesurer la
superficie des terres.21
? Planimétrie :
La Planimétrie ou levé des plans a pour objet de
représenter avec exactitude par un dessin la projection sur un plan
horizontal de tous les points situés sur le terrain.22
? L'Altimétrie :
L'objet de l'altimétrie ou nivellement, est de
déterminer avec exactitude par rapport au plan horizontal de
référence, la hauteur de chacun des points situés sur le
terrain, ou mieux la différence des hauteurs entre ces
points.23
Le levé topographique
C'est l'ensemble des opérations destinées à
recueillir sur le terrain les éléments du sol, du sous-sol et du
sursol ,nécessaire à l' établissement d'un plan ou d'une
carte.
21 Ass. LUKOJI NADA, Cours de Topométrie,
ENACTI, 2021-2022.
22 Idem.
23 Op. cit.
Page | 11
Le nivellement
Le nivellement est l'opération qui permet la
détermination des cotes (ou altitudes) du terrain. C'est à partir
des cotes de nivellement que le plan à courbes de niveau est
élaboré. Cartographie
- Est l'art de dresser les certes
-Elle s'appuie sur les données topographiques pour
représenter sur une surface plane toute la surface terrestre
projetée sur « l'ellipsoïde ». Les projections
utilisées s'appellent « projections cartographique ».
-On appelle carte une représentation d'une portion plus ou
moins grande de surface terrestre
Les cartes sont souvent classées en :
*les cartes géographiques : sont des cartes à
petites échelles
Exemple : 1/1000000 et en dessous de 1/2000000
*cartes chorégraphiques : dont les échelles sont
comprises entre 1/1000000
*cartes topographiques : sont des cartes à grande
échelles c à d supérieures à 1/200000
Les échelles résultent immédiatement des
travaux exécutes sur terrain qu'on appelle « opération de
levé ».24
Géométrie :
étymologiquement, le terme géométrie dérive du grec
(géomètres) qui signifie « géomètre, arpenteur
».
(Gê) « Terre »et (métrons) « mesure
» serait une science de la mesure du terrain. La
géométrie : est une branche de mathématique
qui étudies les figures géométriques dans plan est
l'espace (ou géométrie euclidienne). Depuis la fin du XVIIIe
siècle, la géométrie étudie également les
figures appartenant à d'autres types d'espaces (géométrie
projectives, géométrie non euclidienne).25
Au début du 20e siècle, certaines
méthodes d'étude de figures de ces espaces se sont
transformées en branche autonomes des mathématiques : la
topologie, la géométrie différentielle et la
géométrie algébrique, par exemple. En englobant toutes ces
acceptions, il est difficile de définir ce qu'est aujourd'hui, la
géométrie. Ainsi, c'est l'unité des diverses branches de
la « géométrie contemporaine » réside plus dans
des origines historiques que dans une communauté de méthode ou
d'objets.
24 CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de
Topographie, ENACTI, 2021-2022, p3.
25 Ass. LUKOJI NADA, Cours de Topométrie,
ENACTI, 2021-2022.
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Trigonométrie : qui vient de grec trigo nos «
triangulaire » et de métrons « mesure » est une branche
des mathématiques qui traite de rapports de distance et d'angles dans
les triangles et de fonction trigonométriques telle que sinus ; cosinus
et tangente. Les origines de la trigonométrie remontent aux
civilisations d'Egypte antique, de Mésopotamie et de vallée de
l'Indus, il y a 4000 ans. De nos jours la trigonométrie est plus
utilisée dans plusieurs domaines de la vie scientifique, telle que ;
topographie, bâtiment, mine ; industrie...26
Arpentage : est la partie de topographie qui
étudie ; des mesures de la superficie d'une terre ; technique de
l'arpenteur. Synonyme de géodésie ; qui est une qui étudie
la forme et les dimensions de la terre. A l'origine du développement de
la géométrie, l'arpentage pour le relevé des surfaces
agricoles après les du Nil.
Dessin topographique : est une
représentation graphique : d'un terrain ; d'un lieu ; d'une
propriété, sur un plan. Est un dessin technique, car il fournit
des données utiles pour analyser, concevoir, à l'aide de travaux
topographiques, pour représenter la hauteur, les reliefs, et d'autres
caractéristique, d'une zone ou plan.27 Par les symboles
topographiques conventionnels que ce dernier s'explique, pour
compréhension. Un dessin topographique s'effectue par les
matériels mathématiques qui, sont : la règle à
échelle ; latte ; équerres ; papier millimètre ; porte
mine...
GEOLOCALISATION
Par définition ; la géolocalisation est un
procède permettant de positionner un objet, ou un véhicule, ou
une personne sur plan ou une carte à l'aide de ses coordonnées
géographiques. Certains systèmes permettent également de
connaitre l'altitude.
GEO : qui signifie « terre » géographie est une
science sur le présent, ayant pour objet la description de la terre et
en particulier l'étude de phénomènes physiques,
biologiques et humains qui se produisent sur le plan.
Localisation : l'action de déterminer l'emplacement
où se situe une chose, un phénomène ou origine.
Local : est un lieu, une région, une espace ou
territoire.
26 CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de
Trigonométrie, ENACTI, 2021-2022.
27 Ass. Gracien KILUFIA, cours de Dessin
topographique, ENACTI, 2021-2022.
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CHAP II : LES INSTRUMENTS TOPOGRAPHIQUES Section I : LE
THÉODOLITE OPTICO-MÉCANIQUE
Un théodolite est un appareil permettant de mesurer des
angles horizontaux (angles projetés dans un plan horizontal) et des
angles verticaux (angles projetés dans un plan
vertical).28
Le terme théodolite « optico-mécanique »
regroupe l'ensemble des appareils à lecture « mécanique
» par vernier gradué en comparaison aux appareils «
optico-électroniques », appelés aussi stations, dont la
lecture se fait sur un écran à affichage numérique et qui
intègrent souvent un appareil de mesure électronique des
distances (IMEL).29
Une station totale est un appareil utilisé en topographie
permettant la mesure d'un angle horizontal, d'un angle vertical et d'une
distance grâce à une distance mètre Infrarouge
intégrée. Ces appareils intègrent désormais une
mémoire interne et un processeur afin d'enregistrer des mesures et
effectuer des calculs sur terrain.
Les stations totales sont utilisées pour mesurer et
enregistrer des points, implanter des points, calculer et même dessiner
sur terrain.
Une station totale peut prendre une lecture en moins de 5
secondes et mesurer une distance de près de 3 km alors qu'avec un niveau
optique, une lecture peut facilement prendre plus d'une minute (encore plus
pour les étudiants) et la distance limitée à moins de 150
m.
Rappelons quelques définitions.
Un goniomètre permet de mesurer des angles horizontaux
(appelés aussi angles azimutaux) ou verticaux. Un cercle permet la
mesure d'angles horizontaux uniquement.30
L'éclimètre mesure des angles verticaux uniquement.
§1. Principe de fonctionnement
Le schéma de principe du fonctionnement d'un
théodolite.
(P) : axe principal, il doit être vertical après la
mise en station du théodolite et doit passer par le centre de la
graduation horizontale (et le point stationné).
? (T) : axe secondaire (ou axe des tourillons), il est
perpendiculaire à (P) et doit passer au centre de la graduation
verticale.
? (O) : axe optique (ou axe de visée), il doit toujours
être perpendiculaire à (T), les trois axes (P), (T) et (O) devant
être concourants.
? L'alidade : c'est un ensemble mobile autour de l'axe principal
(P) comprenant le cercle vertical, la lunette, la nivelle torique d'alidade et
les dispositifs de lecture (symbolisés ici par des index).
? Le cercle vertical (graduation verticale). Il est solidaire de
la lunette et pivote autour de l'axe des tourillons (T).
28 CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de
Topographie, ENACTI, 2021-2022.
29 Cours de Topographie générale, Tome
I, UNILU, 2020-2021.
30 CB. MUKONKOLE K. Joseph, Idem.
Page | 14
? Le cercle horizontal ou limbe (graduation horizontale). Il est
le plus souvent fixe par rapport à l'embase mais il peut être
solidarisé à l'alidade par un système d'embrayage (T16) :
on parle alors de mouvement général de l'alidade et du cercle
autour de (P) ; c'est le mouvement utilisé lors du positionnement du
zéro du cercle sur un point donné.31
Lorsqu'il est fixe par rapport au socle, on parle de mouvement
particulier : c'est le mouvement utilisé lors des lectures angulaires.
Sur le T2, un système de vis sans fin permet d'entraîner le cercle
et de positionner son zéro.
§2. Caractéristiques des théodolites
optico-mécaniques
Les caractéristiques des théodolites
optico-mécaniques données par les constructeurs sont les
suivantes :
Modèles (gamme Leica)
|
T05
|
T06
|
T1
|
T16
|
T2
|
Écart type (mgon)
|
#177; 3
|
#177; 3
|
|
|
|
Lecture directe (mgon)
|
10
|
10
|
|
|
|
Lecture estimée (mgon)
|
2
|
2
|
|
|
|
Grossissement
|
19 ×
|
|
|
|
|
Champ à 100 m (m)
|
3,9
|
|
|
|
|
Constante stadimétrique
|
100
|
|
|
|
|
Constante d'addition
|
0
|
|
|
|
|
Sensib. niv. sphérique (cgon/2 mm)
|
19
|
|
|
|
|
Sensib. niv. torique (mgon/2 mm)
|
19
|
|
|
|
|
Précision calage index vertical mgon
|
-
|
-
|
|
|
|
Plage de débattement (calage) cgon
|
-
|
-
|
|
|
|
|
§3. MISE EN STATION D'UN THÉODOLITE :
RÉGLAGES, LECTURES 3.1. Mise en station
La mise en station d'un théodolite consiste à caler
l'axe principal à la verticale d'un point de station donné. La
méthode de mise en station détaillée dans ce paragraphe
suppose l'utilisation d'un trépied classique (par comparaison au
trépied centrant Kern). Elle donne toutefois le principe de base commun
à tous les types de trépieds. Cette méthode évite
l'emploi du fil à plomb qui, dans la pratique, est peu
commode.32
3.1.1. Mise à hauteur du
trépied
La mise à hauteur du trépied s'effectue comme suit
:
? Fixez l'appareil sur le trépied en prenant soin de
vérifier que les trois vis calantes sont à peu près
à mi-course.
? Réglez l'oculaire à la hauteur des yeux de
l'opérateur (ou mieux, légèrement en dessous de cette
hauteur : il est plus facile de se baisser que de se hausser). Profitez-en pour
régler la netteté du réticule de visée. Pour cela,
utilisez les graduations en dioptries de l'oculaire.
31 CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de
Topographie, ENACTI, 2021-2022.
32 CB. MUKONKOLE K. Joseph, Op.cit.
Page | 15
3.1.2. Calage grossier d'approche
? Si vous devez mettre en station sur un point donné :
soulevez deux pieds du trépied tout en regardant dans le plomb optique
et déplacez l'ensemble afin de positionner le plomb optique près
du point de mise en station (inutile à ce stade de le positionner
exactement sur le point). Enfoncez ensuite les pieds dans le sol puis
positionnez le plomb optique exactement sur le point au moyen des trois vis
calantes. À cet instant, l'axe principal passe par le point de station
mais n'est pas vertical.
? Si vous ne devez pas mettre en station sur un point
donné (station libre) : reculez-vous pour vérifier que l'appareil
est à peu près vertical, puis enfoncez les pieds du
trépied dans le sol.
? Si vous devez mettre en station sous un point donné,
utilisez soit un fil à plomb pendant depuis le point « au plafond
» jusqu'au repère situé sur le dessus de la lunette du
théodolite (en position de référence), soit un viseur
zénithal.
3.1.3. Calage grossier au moyen de la nivelle
sphérique
? Si vous devez mettre en station sur un point donné :
calez la nivelle sphérique au moyen des pieds du trépied. Posez
un pied sur une jambe du trépied puis faites-la coulisser jusqu'à
centrer la bulle de la nivelle. En pratique, il faut intervenir sur plusieurs
pieds l'un après l'autre (agir sur le pied vers lequel semble aller la
bulle et recentrez-la ou ramenez-la vers un autre pied, et agir ensuite sur ce
pied, etc.).
? Si vous ne devez pas mettre en station sur un point
donné : calez directement la nivelle sphérique avec les trois vis
calantes. À la fin de cette phase, la nivelle sphérique est
centrée et le plomb optique ne doit pas avoir bougé du point de
mise en station puisque l'axe principal (P) de l'appareil pivote autour du
point stationné
3.1.4. Calage fin dans une direction au moyen de la
nivelle torique
Amenez la nivelle torique (t ) parallèle à deux vis
calantes V1 et V2 (fig. 3.3.). Centrez la bulle au moyen des deux vis V1 et V2
en agissant simultanément sur les deux vis en sens inverse l'une de
l'autre, puis faites tourner l'appareil de 200 gon (repérez-vous sur la
graduation horizontale du socle ou sur les lectures angulaires horizontales
Hz).
Trois cas de figure peuvent se présenter :
a) Si la nivelle torique est bien réglée, la bulle
revient exactement dans la même position après un demi-tour de
l'alidade (ou dans une position voisine à une ou deux graduations
près : la bulle doit rester entre les deux repères principaux).
C'est le cas le plus courant.
b) b) Si la nivelle torique est complètement
déréglée, la bulle est complètement
décalée et vient en butée sur un des deux
côtés du tore. La nivelle doit être réglée au
moyen des vis de réglage prévues à cet effet.
c) Si la nivelle torique est légèrement
déréglée, elle se décale d'un nombre n de
graduations : il suffit dans ce cas de recentrer la bulle de n/2 graduations
(deux graduations vers la gauche car n = 4) et adopter pour la suite cette
position de la bulle comme position de référence appelée
position de calage.
En effet, il doit y avoir un angle droit, 100 gon, entre l'axe de
la nivelle torique (t) et l'axe principal du théodolite (P). En cas de
dérèglement de la nivelle, cet angle droit présente un
défaut E.33
33 Cours de Topographie générale,
Op.cit.
Page | 16
La nivelle étant centrée en position 1,
après un demi-tour elle passe en position 2 avec un décalage de
la bulle de n graduations correspondant à deux fois l'angle å. En
recentrant la bulle de la moitié de l'erreur (n/2 graduations), l'axe de
l'appareil est remis parfaitement vertical, l'axe de la nivelle torique restant
décalé du même angle å par rapport à
l'horizontale. La bulle de la nivelle n'est pas centrée
(décalée de n/2 graduations) mais l'axe de l'appareil est
vertical : c'est la position de calage. Il reste à caler la bulle dans
la même position dans toutes les directions.34
3.1.5. Calage dans toutes les directions au moyen de la
nivelle torique
Pour effectuer un calage fin au moyen de la nivelle torique,
procédez comme suit :
? Amenez l'axe de la nivelle torique sur la troisième vis
calante V3 et, en agissant sur la seule vis V3, amenez la bulle dans la
position de calage (c'est-à-dire bulle centrée si vous
étiez dans le cas a). Ou bulle décalée de la moitié
de l'erreur dans le même sens si vous étiez dans le cas c). La
nivelle est dans la position de calage de l'exemple précédent
(décalage de deux graduations vers la droite repérée sur
les schémas par la lettre t).
? Vérifiez enfin qu'en tournant l'appareil dans une
direction intermédiaire la bulle reste dans sa position de calage. Si le
calage n'est pas parfait, il faut reprendre les mêmes opérations
pour affiner le calage.
? Évitez ensuite tout mouvement brusque de l'alidade et,
lors du pivotement de celuici, pensez à utiliser les deux mains, une sur
chaque montant de l'alidade pour répartir le moment du couple
appliqué à l'appareil.
3.1.6. Vérifications finales
Enfin, vérifiez que l'appareil est toujours au-dessus du
point de station donné (on s'accorde une tolérance de centrage de
#177; 4 mm, ce qui correspond au rayon de 4 mm de la demi-sphère
intérieure des clous d'arpentage. Sur les clous de fabrication
allemande, il est mentionné messpunkt qui signifie littéralement
« point de mesure ».
Si l'appareil s'est trop éloigné (ce qui n'est
possible que si vous avez fait une faute lors de la mise en station),
décalez-le en dévissant l'embase et en le faisant glisser sur le
plateau du trépied, puis reprenez le réglage depuis le
début. Cette dernière manipulation est néanmoins
déconseillée car l'appareil peut être trop excentré
par rapport au plateau et venir en porte-à-faux ; de plus, la marge de
manoeuvre est faible et il faut de toute façon reprendre le calage de la
nivelle torique.35
3.1.7. Réglages avant mesures
Réglez la netteté du réticule (croix de
visée dans l'optique) : pour le faire de manière précise,
réglez la lunette à l'infini puis rendez les fils du
réticule les plus nets possible en agissant sur la vis de
réglage. Ce réglage permet de placer exactement le
réticule dans le plan de formation de l'image virtuelle ; ainsi, l'oeil
de l'opérateur n'a pas besoin d'accommoder et se fatiguera moins. Si ce
réglage n'est pas satisfaisant, il est possible de s'en apercevoir en
balançant légèrement la tête devant l'oculaire : le
réticule semble bouger par rapport à l'objet visé alors
qu'il devrait rester fixe (on dit qu'il y a de la parallaxe).
34 Idem.
35 Cours de la pratique professionnelle, ENACTI,
2021-2022.
Page | 17
Ensuite, ne touchez plus au réticule et réglez la
netteté de la lunette sur l'élément visé.
Déployez enfin les éventuels miroirs pour l'éclairage des
cercles. L'observation monoculaire doit se faire les deux yeux ouverts.
Vérifiez que l'appareil est dans sa position de
référence. Généralement, le cercle vertical doit se
situer à gauche de l'observateur. Pour les stations
électroniques, il est souvent à droite. Cette vérification
se fait en positionnant la lunette approximativement à l'horizontale et
en lisant l'angle vertical qui doit être proche de 100 gon. Si la lecture
indique une valeur proche de 300 gon, faites un double retournement,
c'est-à-dire le demi-tour de la lunette et de l'alidade pour vous
retrouver dans la position de référence. Positionnez
éventuellement le zéro du limbe sur la référence
choisie.36
3.2. Caractéristiques des nivelles
3.2.1. Principe de fonctionnement d'une
nivelle
Une nivelle est un petit récipient de cristal
appelé aussi fiole. Elle est remplie d'un mélange d'alcool et
d'éther dans lequel subsiste une bulle de vapeur.
Dans une nivelle sphérique, la face supérieure du
verre retenant la bulle est une calotte sphérique. Une nivelle torique
est un fragment de tore. Les rayons de courbure sont grands (de l'ordre du
mètre pour les nivelles sphériques et de 10 à 100
mètres pour les nivelles toriques), donc imperceptible à l'oeil.
Ces considérations justifient que la nivelle sphérique soit une
nivelle d'approche dont le calage est multidirectionnel, alors que la nivelle
torique, qui est unidirectionnelle, sert au calage fin. La directrice d'une
nivelle torique est la droite tangente à sa face supérieure et
située dans le plan vertical de son axe.37
3.3. Réglages d'un théodolite 3.3.1.
Réglage du plomb optique
Le principe de réglage du plomb optique est le même
que celui de la nivelle torique : lors d'une rotation de 200 gon de l'alidade,
un plomb optique bien réglé revient exactement sur le point de
station, un plomb optique déréglé se décale de ce
point d'une valeur correspondant au double du défaut de
réglage.
Pour le régler, procédez ainsi :
? Marquez sur une feuille de papier fixée au sol (ou sur
une planchette en bois) un point
qui sera le point où vous devez stationner le
théodolite à l'aide des vis calantes exactement sur ce point sans
s'occuper des nivelles.
? Faites un demi-tour de l'alidade et marquez sur la feuille le
nouveau point P1 pointé par le plomb optique : si celui-ci est trop
éloigné (plus de 2 mm) du point de station initial P0, placez sur
le papier le point P2 au milieu de la droite P0-P1 et utilisez les vis calantes
pour positionner le plomb optique exactement sur P2 ; ainsi la moitié de
l'erreur est rattrapée. Utilisez ensuite les vis de réglage du
plomb optique pour positionner le plomb exactement sur le point P0 et rattrapez
ainsi la seconde moitié de l'erreur. Vérifiez en reprenant toute
la manipulation que le plomb est bien réglé.38
36 Pratique professionnelle, ENACTI, 2021-2022.
37 Cours de la pratique professionnelle, Idem.
38 Cours de Topographie générale, Tome
I, UNILU, 2020-2021.
Page | 18
Le réglage précédent n'est possible que si
le plomb optique est situé sur l'appareil. S'il est situé sur
l'embase, il faudra utiliser un fil à plomb (principe plus simple mais
manipulation plus délicate).
3.3.2. Réglage de la nivelle torique
Le décalage de la nivelle étant de n graduations,
ramenez la bulle de la nivelle torique vers la position centrale de n/2
graduations au moyen de la vis de réglage. Une seule vis suffit et elle
est généralement située vers l'une des deux
extrémités de la nivelle qu'elle fait pivoter autour d'une axe
horizontale. Après avoir réalisé ce réglage,
recommencez la manipulation jusqu'à la disparition du
défaut.39
On peut alors calculer c par:
|
????
2 tan (2C)=
????
|
3.3.3. Réglage de la nivelle
sphérique
Après mise en station de l'appareil et calage de la
nivelle torique, vérifiez le réglage de la nivelle
sphérique en utilisant la nivelle torique, plus précise
puisqu'ayant un grand rayon de courbure. Recentrez alors la nivelle
sphérique au moyen de ses vis de réglage,
généralement au nombre de deux, situées en dessous ou sur
les côtés de la nivelle.40
3.3.4. Réglage de l'axe optique
Ce réglage permet de mesurer et d'éliminer la
collimation horizontale dans le cas où elle est trop importante, par
exemple lorsque le défaut de perpendicularité est de l'ordre de
10 fois l'écart type de l'appareil utilisé, soit 1 cgon pour un
T16 et 2,5 mgon pour un T2. Cette erreur est normalement éliminée
par le double retournement.
Stationnez le théodolite à au moins 50 m d'une
surface verticale (mur de bâtiment).
Pointez un repère A éloigné et situé
à l'opposé du mur (par exemple un jalon). L'appareil est en
position de référence en cercle gauche. La lunette doit
être à peu près horizontale (angle vertical proche de 100
gon). Placez le zéro de la graduation horizontale sur ce
repère.41
Basculez la lunette autour de l'axe des tourillons puis tracez
sur le mur la position indiquée par le réticule de la lunette
(par exemple, sur une feuille de papier fixée au mur).
Si un défaut de perpendicularité c existe, l'axe
optique pointe le point C et la distance BC correspondrait donc à un
angle 2c double de l'erreur de collimation.
La distance BC ne pouvant être mesurée (point B
inconnu), effectuez un double retournement de la lunette (c'est-à-dire
un pivotement de l'alidade de 200 gon puis un basculement de la lunette autour
de l'axe des tourillons) et tracez la nouvelle position du réticule sur
le mur. Cette position donne le point D tel que CD corresponde au quadruple de
l'erreur c. On mesure enfin CD et SB (B au milieu de CD).42
39 Cours de la pratique professionnelle, ENACTI,
2021-2022.
40 Idem.
41 Cours de Topographie générale, Tome
I, UNILU, 2020-2021.
42 Idem.
Page | 19
Si cette collimation c'est trop importante, réglez la
ligne de visée définie par le centre optique de la lunette et la
croisée des fils du réticule : agissez sur les vis de
réglage du réticule pour amener la visée du quart de
l'erreur du point D vers le point C : sur Wild T16, il faut agir sur deux vis
diamétralement opposées, situées de part et d'autre de
l'oculaire de visée (agir sur chaque vis de la même
quantité et en sens opposé l'une de l'autre).43
3.3.5. Réglage du viseur d'approche
Le viseur d'approche permet de pointer rapidement dans une
direction proche de l'objet à viser. Il doit être situé
au-dessus de la lunette en position de référence. Son
réglage est simple : pointez un point directement avec la lunette puis
réglez le viseur d'approche au moyen de ses vis de réglage afin
qu'il soit exactement sur le même point visé.44
3.4. Lectures angulaires
3.4.1. Réticules de pointé
On distingue quatre types principaux de pointés :
? Le pointé ordinaire ou par contact.
? Le pointé par bissection : le fil
vertical du réticule passe par l'axe de l'objet pointé. ?
Le pointé par encadrement : l'objet pointé est
encadré par deux fils parallèles du réticule.
? Le pointé par coïncidence : le fil
vertical du réticule tend à se confondre avec l'objet
pointé.
La précision du pointé dépend de la forme de
l'objet visé, du type de réticule mais aussi du grossissement de
la lunette et des conditions de luminosité.45
Pour une lunette de grossissement G, on admet les ordres de
grandeurs ci-dessous des précisions de pointé :
Pointé
|
Précision (dmgon)
|
Ordre de grandeur pour G = 30×
|
Ordinaire
|
100/G
|
3,5 dmgon, soit 3,5 mm à 640 m
|
Bissection
|
60/G
|
2 dmgon, soit 2 mm à 640 m
|
Encadrement
|
50/G
|
1,5 dmgon, soit 1,5 mm à 640 m
|
Coïncidence
|
25/G
|
1 dmgon, soit 1 mm à 640 m
|
3.4.2. Lectures sur verniers
Sur les appareils optico-mécaniques, la lecture s'effectue
sur un vernier gradué comme suit T16 (angles horizontal Hz et vertical
V), T2 (angle vertical). La lecture de ces verniers se fait ainsi : les
chiffres avant la virgule défilent devant la graduation fixe du vernier,
les chiffres après la virgule se lisent à l'endroit ou une
graduation mobile intercepte le secteur gradué.
Par exemple, dans le théodolite T16, les deux cercles sont
lisibles en même temps ; on peut lire : V = 95,985 gon et Hz = 17,965
gon.46
La dernière décimale (mgon) est
appréciée par l'opérateur.
43 Ibidem.
44 Cours de la pratique professionnelle, ENACTI,
2021-2022.
45 CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de
Topographie, ENACTI, 2021-2022.
46 Cours de Topographie générale, Tome
I, UNILU, 2020-2021.
Page | 20
Dans le théodolite T2, un seul cercle est visible à
la fois (un bouton permet de basculer du cercle horizontal vers le cercle
vertical. La lecture est aussi différente : grâce à une
molette supplémentaire pilotant un micromètre optique,
l'opérateur fait coïncider les traits du rectangle
supérieur. Ceci ramène le chiffre mobile du rectangle central en
face d'une graduation : l'opérateur lit 96,1 gon.47
L'opérateur lit enfin les décimales suivantes dans
le rectangle inférieur, soit 96,1262 gon (l'opérateur peut
apprécier jusqu'à 10-5 gon mais il arrondira au déci
milligrade le plus proche car on atteint les limites de précision de
l'appareil).
Ce système de traits mobiles a pour origine le mesurage
dit « par double vernier » qui permet de lire sur deux parties
diamétralement opposées des cercles afin d'annuler le
défaut d'excentricité résiduel des cercles. La mise en
coïncidence des traits du micromètre est en fait une mise en
coïncidence des graduations de deux parties diamétralement
opposées du limbe, ce qui permet de faire une « moyenne optique
» de deux valeurs. Finalement, après avoir fait coïncider les
traits mobiles du rectangle supérieur, l'opérateur lit V =
96,1262 gon.48
Section II : MESURES PARALLACTIQUES §1. Mesure avec
une stadia
Ce type de mesure parallactique nécessite l'emploi d'un
théodolite et d'une stadia. Une stadia est une règle comportant
deux voyants (triangulaires ou circulaires) dont l'écartement est connu
(généralement 2 m). Il existe des stadias Invar pour des mesures
de haute précision. Le stadia est dotée d'une nivelle
sphérique et d'un viseur pour régler sa perpendicularité
par rapport à la ligne de visée A' B'.49
L'opérateur dispose en A un théodolite (ou un
cercle d'alignement) et en B une stadia horizontale perpendiculaire à la
distance à mesurer AB.
Le réglage en hauteur est inutile : l'angle mesuré
est l'angle projeté sur le plan horizontal. En projection sur le plan
horizontal passant par exemple par le point A, on obtient :
Tan = a
2
|
=
|
L
2??h
|
Dh = cot a
2
|
Avec L=2m (cas général).
1.1. Description
La stadia Invar est constituée d'un tube semi-circulaire
en acier entourant un fil Invar. Ce fil est rivé au tube d'un
côté et mis sous tension constante de 10 daN par un ressort de
l'autre côté.
47 Cours de Topographie générale,
Op.cit.
48 Idem.
49 Ibidem.
Page | 21
Pour une augmentation de la température égale
à 10 °C, le fil de 2 000 mm de long s'allonge de 0,024 mm, le tube
en acier s'allonge de 0,24 mm ce qui augmente la tension du ressort et allonge
le fil Invar de 0,004 mm. Mais le système de suspension en laiton du
voyant agit de 0,018 mm en sens opposé, ce qui fait que globalement
l'allongement n'est que de 0,01 mm pour 10 °C. On peut donc
considérer connaître la longueur de la stadia Invar au moins au
dixième de millimètre près.50
1.2. Manipulation
L'opérateur mesure au ruban la base AB puis effectue les
visées angulaires détaillées. Il calcule enfin la longueur
de stadia déduite de ces mesures et en déduit un facteur de mise
à l'échelle qui permettra d'obtenir la base AB avec une
précision inférieure au millimètre.51
AB est mesurée à 4,09 m au ruban. La
résolution des triangles ABa et ABb permet d'obtenir :
Aa = 2,6190 m Ba = 3,8551 m AbB = 80,0288 gon
Ab = 3,9862 m Bb = 2,7635 m AaB = 84,0943 gon
On en déduit deux valeurs de (ab) dans les triangles Aab
et Bab :
Aab : ab = 1,9945 m Bab : ab = 1,9945 m §2.
Mesure avec une base auxiliaire
Le principe de base de cette méthode est aussi
utilisée dans la mesure d'altitude (ou de coordonnées) d'un point
inaccessible. Cette méthode nécessite l'emploi d'un ruban et d'un
théodolite classique. Il s'agit de transformer la mesure d'une longue
distance en une mesure d'une distance courte associée à des
mesures angulaires qui sont d'autant plus précises que l'on vise loin.
On crée donc une base AB dont on connaît parfaitement la longueur.
En stationnant un théodolite en A puis en B, on mesure les angles (PAB)
et (PBA).52
Section III : MESURES STADIMÉTRIQUES
La stadimétrie est une méthode moins précise
que les précédentes. Elle permet la mesure indirecte d'une
distance horizontale en lisant la longueur interceptée sur une mire par
les fils stadimétriques du réticule de visée.
Le point A, centre optique d'un théodolite, est
situé à la verticale du point stationné en S ;
l'opérateur vise une mire posée en P et effectue la lecture
interceptée par chaque fil sur la mire soit m1 et
m2.
§1. Stadimétrie à angle
variable
L'angle á est variable sur certains appareils dits «
auto-réducteurs », par exemple le tachéomètre Wild
RDS, le terme « auto-réducteur » signifiant que le calcul de
réduction de la distance inclinée à l'horizontale est
automatisé. L'angle stadimétrique varie en permanence en fonction
de l'inclinaison de la visée de manière à intercepter une
longueur constante L sur la mire. Les fils stadimétriques deviennent des
courbes qui défilent dans l'optique au fur et à mesure de
l'inclinaison de la lunette.
50 Idem.
51 Ibidem.
52 Cours de Topographie générale,
Op.cit.
Page | 22
La mire utilisée est spéciale : elle comporte une
graduation particulière (elle est placée à 1m du sol) sur
laquelle l'opérateur fait tangenter la courbe origine C0 de
manière à pouvoir lire directement sur la mire la longueur Dh,
sans avoir à faire de soustraction et en une seule lecture. La mire
comporte aussi une graduation coulissante qui permet de positionner la
graduation particulière à la hauteur des tourillons du
théodolite.53
La formule donnant Dh reste la même,
c'est-à-dire Dh = 100. L, L étant la
longueur interceptée sur la mire.
Section IV : MESURE AU MOYEN D'UN IMEL
Un IMEL, Instrument de Mesure Électronique des Longueurs
ou distance mètre, est un appareil qui fonctionne le plus souvent par
émission d'une onde électromagnétique, qui permet la
mesure du déphasage de l'écho de cette onde renvoyée par
un réflecteur.54
Ces appareils peuvent être intégrés à
l'optique d'un théodolite ou être montés en externe sur des
bases de théodolites optico-mécaniques classiques ou
électroniques.
Ils fonctionnent sur la base de différentes technologies,
dont les suivantes :
> les appareils électro-optiques utilisent une onde
électromagnétique modulée par une onde porteuse lumineuse
de type lumière blanche, infrarouge ou laser. Ce sont les plus
utilisés dans le domaine de la topométrie. La photographie de la
page précédente (documentation Leica) présente trois types
de distance mètres indépendants pouvant être
associés à des théodolites optico-mécaniques ou
électroniques ;
> les appareils à micro-ondes utilisent des micro-ondes
dont les fréquences varient de 5 à 35 GHz (Gigahertz ou
109 Hz) ;
> les appareils à longues ondes utilisent des ondes
radio très longues, de l'ordre du kilomètre : d'une moins bonne
précision que les appareils précédemment cités, ils
sont très peu utilisés en topométrie.55
§1. Principe de la mesure d'une distance à
l'aide d'un IMEL
1.1. Propriétés de la propagation des
ondes
Les propriétés fondamentales de la propagation des
ondes utilisées par ces appareils sont les suivantes :
> la fréquence, notée f, et la
vitesse de propagation d'une onde dans le vide, notée c
pour célérité, sont constantes entre le point
d'émission et le point de réception. La longueur d'onde est
notée X. Ces termes sont liés par la relation c = X f. Dans le
vide, la vitesse de propagation d'une onde électromagnétique est
de cvide = 299 792 458 m.
s-1 ;
> l'atmosphère diminue la vitesse de propagation des
ondes. Cette diminution est fonction de la fréquence de l'onde, de la
composition chimique de l'atmosphère et des conditions de
température, d'humidité et de pression atmosphérique ;
> l'amplitude d'une onde diminue en traversant
l'atmosphère : c'est un phénomène d'absorption
de dispersion de l'énergie ;
53 Idem.
54
WWW. Wikipédia.fr.
consulté le 15/10/2022
55 Cours de Topographie générale,
Op.cit.
Page | 23
? le rapport entre la vitesse de propagation d'une onde dans
l'atmosphère, notée V, et sa vitesse dans le vide est
appelé indice de réfraction, noté
n, de cette onde de fréquence f ; on a n = c/
V. L'indice de réfraction de l'atmosphère est
déterminé expérimentalement et a pour valeur approximative
n = 1,0003 dans des conditions normales de température et de
pression.56
1.2. Mesure de déphasage
Pour mesurer une distance Di entre deux points au moyen d'un
IMEL, l'opérateur stationne l'appareil sur le point A et on place un
miroir à la verticale du point B. Un train d'ondes est envoyé de
A' vers B' : c'est son retour au point A' après réflexion sur le
miroir B' qui permet de calculer la distance Di parcourue.
Il n'est pas concevable de mesurer la distance simplement par
calcul du temps mis par l'onde à faire le parcours aller-retour et ce
pour la raison suivante : supposons que l'opérateur utilise un
distancemètre du type DI 2002 dont le système de mesure
fonctionne avec une fréquence de base 50 Mhz, de longueur d'onde 3 m. La
vitesse de propagation de l'onde dans l'atmosphère est V = X.
f = 3 X 50.106 = 150 000 km/s.
Le temps mis par l'onde pour faire l'aller-retour sur une
distance de 1 km est de 7.10-6 s, ce qui est techniquement
impossible à mesurer avec précision, du moins avec une
technologie simple et peu coûteuse : seule une horloge atomique,
permettant d'aller jusqu'à 10-13 seconde, donnerait la
distance au millimètre près, sans compter les variations de
vitesse dues au fait que l'onde ne se déplace pas dans un milieu vide et
homogène.57
La mesure de la distance sera faite par la mesure du
déphasage de l'onde retour par rapport à l'onde aller.
Le signal émis par l'IMEL est une série d'ondes sinusoïdales
dont la longueur d'onde X correspond à la distance rectiligne parcourue
par l'onde pendant un
temps T appelé période : T=
?? 1 = ë
C????r , T est l'inverse de la
fréquence.58
Entre l'émetteur et le récepteur (par
l'intermédiaire du réflecteur), il existe un nombre entier n de
longueurs d'onde plus une fraction ?X de longueur d'onde : n = 4 et
?X=X/ 4. Cela correspond à un déphasage de it /4, techniquement
simple à déterminer. On peut en déduire avec
précision la distance correspondante, à savoir X / 8 dans cet
exemple.
On sait donc maintenant que :
|
DA'B' = 2 1 (nX + ?X)
|
Le problème consiste à présent de compter le
nombre entier n de longueurs d'onde nécessaire
au parcours aller-retour de DA'B'. On appelle cela
une ambiguïté sur la distance.
56 Cours de Topographie générale,
Op.cit.
57 Idem.
58 Ibidem.
Page | 24
L'ambiguïté peut être levée par
l'utilisation de fréquences multiples suivant le
principe suivant : admettons que l'on mesure une distance de 6 321,45 m avec un
distance mètre dont la fréquence de base est de longueur d'onde
20 m. On peut donc mesurer sans ambiguïté une distance
inférieure à 10 m puisque le trajet aller-retour sera
inférieur à 20 m ; avec une fréquence de longueur d'onde
200 m, il est possible de mesurer sans ambiguïté une distance
inférieure à 100, et ainsi de suite. L'onde émise comporte
d'autres fréquences qui seront des sous-multiples de la fréquence
de base.59
Par exemple : fréquence de base ë = 20 m mesure 1,45
m
2è fréquence ë = 200 m mesure 21,4 m
3è fréquence ë = 2 000 m mesure 321 m
4è fréquence ë = 20 000 m mesure 6 320 m
La lecture finale est composée de toutes les lectures sur
chaque fréquence : 6 321,45 m.
Ces mesures sont effectuées plusieurs fois et une moyenne
est affichée au bout d'un temps variant de 0,5 à 3 secondes
suivant le mode de mesure sélectionné : normal, rapide ou
répétitif. Elles sont effectuées en continu en mode «
tracking » (recherche, suivi).
On n'utilise pas une seule longueur d'onde de 20 000 m parce que
la précision obtenue par la mesure du déphasage est moins bonne
sur de grandes longueurs d'onde ; d'où le faible intérêt
des appareils à longues ondes.60
1.2.1. Étalonnage d'un IMEL
C'est l'opération qui consiste à déterminer
ou à vérifier la valeur et le signe de la constante
d'addition C de l'ensemble composé par l'appareil et le
réflecteur. Ceci est effectué en usine par la comparaison de la
mesure de l'IMEL à une mesure effectuée par
interférométrie (précision
inférieure au micromètre...). Si l'on ne dispose pas de base
d'étalonnage (voir la DRIR ou le service du cadastre), on peut utiliser
la méthode suivante, préconisée par les constructeurs.
Fixez trois points stables et alignez-les au moyen d'un
théodolite de précision. En utilisant le centrage forcé et
en se plaçant aux deux extrémités de chaque tronçon
mesuré, mesurez plusieurs fois les longueurs (AB), (AC) et (BC).
L'appareil donne les mesures « fausses » (AB)', (AC)' et (BC)'.
Section V : MESURE ASSISTÉE PAR SATELLITE
(GPS)
La technologie GPS (Global Positionning System), en plein
développement, permet d'obtenir directement les coordonnées
géodésiques d'un point stationné (une seule antenne sur un
point) mais avec une précision médiocre, inutilisable en
topographie. Si l'on dispose de deux antennes, on obtient avec précision
la distance entre les deux points et l'orientation du vecteur mesuré.
Dans ce cas, on parle de mesure par translocation, c'est-à-dire de
report des informations d'un point vers un autre point. A étant connu,
on mesure par GPS ?X, ?Y et ?Z et on en déduit que XB = XA + ?X, YB = YA
+ ?Y, ZB = ZA + ?Z.
59 Cours de Topographie générale,
Op.cit.
60 Topographie et Topométrie moderne Tome 1 et
2, P 161, consulté sur
WWW.Allislam.net, le
15/10/2022
Page | 25
Les coordonnées sont initialement calculées dans un
référentiel cartésien géocentrique et doivent
ensuite être transformées en coordonnées planes en
projection. L'ellipsoïde de référence est aussi
différent : c'est l'ellipsoïde international IAGRS80 (très
proche de GRS80) sur lequel s'appuie le système géocentrique WGS
84 (World Géodétic System. Il faut ainsi prévoir des
transformations de coordonnées, dont se charge
généralement le logiciel livré avec les antennes
réceptrices.61
La précision obtenue sur les coordonnées d'un point
en mode différentiel (deux antennes) est de l'ordre du centimètre
en planimétrie sur des distances de plusieurs dizaines de
kilomètres et de quelques centimètres en altimétrie
à cause essentiellement du problème de référence en
altitude.
Section VI : LE NIVEAU
§1. Principe de fonctionnement
Le niveau est schématiquement constitué d'une
optique de visée (lunette d'axe optique (O)) tournant autour d'un axe
vertical (appelé axe principal (P)) qui lui est perpendiculaire. Le
réglage de la verticalité de l'axe principal est fait au moyen
d'une nivelle sphérique. L'axe optique tournant autour de l'axe
principal décrit donc un plan horizontal passant par le centre optique
du niveau qui est l'intersection des axes (P) et (O).62
L'axe principal (P) peut être stationné à la
verticale d'un point au moyen d'un fil à plomb, mais
généralement le niveau est placé à un endroit
quelconque entre les points A et B, si possible sur la médiatrice de AB.
Un niveau n'est donc pas muni d'un plomb optique comme un
théodolite.63
Les éléments constitutifs d'un niveau sont les
suivants :
-1. Embase - 7. Oculaire
- 2. Vis calantes (3 vis) - 8. Anneau amovible
- 3. Rotation lente - 9. Contrôle de l'automatisme
- 4. Mise au point sur l'objet - 10. Compensateur à
pendule
- 5. Objectif - 11. Cercle horizontal (option sur le NA2)
- 6. Viseur d'approche rapide - 12. Nivelle sphérique
(invisible ici) Pour déterminer précisément des
dénivelées, l'appareil doit vérifier :
? la perpendicularité de (O) et (P) ;
? que le fil horizontal du réticule de visée est
situé dans un plan perpendiculaire à l'axe principal (P) ;
? que l'axe optique (O) est parallèle à la
directrice de la nivelle, si c'est une nivelle torique, ou que le plan
décrit par l'axe optique (O) tournant autour de l'axe principal (P) est
parallèle au plan dans lequel est inscrit le cercle de centrage de la
bulle, si la nivelle est sphérique.
61 Idem.
62 Ass. LUKOJI NADA, Cours de Topométrie,
ENACTI, 2021-2022.
63 Idem.
Page | 26
§2. Mise en station d'un niveau
Le niveau n'étant pas (ou très rarement)
stationné sur un point donné, le trépied est posé
sur un point quelconque. L'opérateur doit reculer après avoir
positionné le trépied afin de s'assurer de l'horizontalité
du plateau supérieur. Lorsque le plateau est approximativement
horizontal, l'opérateur y fixe le niveau.64
Le calage de la nivelle sphérique se fait au moyen des
vis calantes : en agissant sur les deux vis calantes V1 et V2 (en les tournant
en sens inverse l'une de l'autre),
l'opérateur fait pivoter le corps du niveau autour de la
droite D3. Il amène ainsi la bulle de la nivelle sur la droite D2
parallèle à D3. En agissant ensuite sur la vis calante V3, il
fait pivoter le niveau autour de la droite D1 et centre ainsi la bulle dans le
cercle de centrage de la nivelle sphérique.65
En fait, sur un niveau moderne (dit « automatique »),
le calage de la nivelle sphérique ne sert qu'à approcher l'axe
principal de la verticale. L'horizontalité de la ligne de visée
est ensuite calée plus finement par un automatisme qui ne fonctionne
correctement que lorsque l'axe vertical est proche de la
verticale.66
Sur un niveau sans automatisme, une nivelle torique de
directrice parallèle à l'axe optique permet un calage
précis de la ligne de visée, mais elle doit être
calée avant chaque pointé sur mire. Son calage et son
réglage obéissent aux mêmes principes que les nivelles
toriques des théodolites.
§3. Le niveau automatique
Par abus de langage certains niveaux sont dits «
automatiques » laissant croire que tout se passe sans intervention
humaine.
Comme nous l'avons vu, la nivelle sphérique permet un
réglage d'approche de la verticalité de l'axe principal. Lorsque
celui-ci est proche de la verticale (dans une certaine plage de
débattement), l'axe optique est automatiquement positionné
à l'horizontale par un compensateur qui, schématiquement, est un
système mobile soumis à la pesanteur, le compensateur est
composé de deux prismes fixes et d'un prisme mobile, libre d'osciller,
suspendu à l'appareil par des fils. Sous l'action de la pesanteur, la
rotation du prisme mobile assure l'horizontalité de la ligne de
visée. Le compensateur peut aussi être basé sur
l'équilibre d'un liquide, par exemple le mercure.67
Le compensateur fonctionne dans une plage de débattement
donnée : en dehors de cette plage, le mécanisme est en
butée et ne remplit plus son rôle ; à l'intérieur de
cette plage, le compensateur oscille librement. Cette plage est par exemple de
30'(0,6gon) pour un NA2, ce qui est supérieur à la
sensibilité de la nivelle de manière à être certain
que l'automatisme ne soit pas en butée.68 La précision
de calage obtenue par ce type d'appareil est excellente : par exemple #177;
0,3½ (0,9 dmgon) pour un NA2 induit un écart de #177; 0,05 mm sur
la mire à 35 m.
64 Cours de la pratique professionnelle, ENACTI,
2021-2022.
65 Ass. LUKOJI NADA, Op.cit.
66 Idem.
67 Ibidem.
68 Cours de Topographie générale,
Op.cit.
Page | 27
CHAP III : LES INTRUMENTS DE PRECISION DANS LA
FIABILITE DES DONNEES TOPOGRAPHIQUES
Section I : PRECISION DU THODOLITE OPTICO-MECANIQUE
La mécanique de base des stations électroniques est
souvent la même que celle des théodolites classiques. Par exemple,
le modèle T2000 de Leica est une station électronique de
précision bâtie sur la base du T2 mécanique. Les
précisions de lecture angulaire sont donc comparables : l'écart
type constructeur pour une mesure angulaire sur une direction est de #177; 2,5
dmgon sur un T2 et de #177; 1,5 dmgon sur un T2000.69
Le clisimètre permet la mesure directe de
pentes avec une précision de 0,5 %. Le tachéomètre est un
théodolite couplé à un système de mesure de
distances (du grec tachéo, qui signifie rapide).70 On
distingue :
? le tachéomètre à diagramme est un ancien
modèle mécanique à utiliser avec des mires
spéciales. La précision espérée sur une mesure de
distance est de l'ordre de #177; 14 cm pour une distance de 50 m.
§1. PRÉCISION DES MESURES
ANGULAIRES
1.1. Erreurs systématiques dues à un
défaut de l'appareil
1.1.1. Graduation et géométrie des
cercles
L'irrégularité des graduations des cercles et le
défaut de perpendicularité du cercle horizontal avec l'axe
principal sont minimisés par la réitération des lectures
effectuées, c'est-à-dire plusieurs lectures du même angle
sur des parties différentes de la graduation, décalées de
100 gon.
1.1.2. Défauts d'excentricité
Concernant le défaut d'excentricité de l'axe
principal, l'axe principal ne passe pas par le centre du cercle horizontal.
Concernant le défaut d'excentricité de l'axe
secondaire, l'axe secondaire ne passe pas par le centre du cercle vertical.
Les appareils les plus précis sont munis d'un
système permettant d'éliminer ces défauts
d'excentricité (lecture dite « par double vernier » et de lire
sur deux parties diamétralement opposées du cercle et d'en faire
une moyenne optique. Ce système est utilisé dans le
micromètre du théodolite T2.71
Le point O', point de passage de l'axe de rotation (axe P ou T)
dans le plan du cercle, est différent du centre du cercle : il existe
une excentricité e. L'opérateur lit donc l'angle (á +
å) sur un point P quelconque alors qu'il désire lire l'angle
á. S'il fait une lecture simultanée sur la partie du cercle
diamétralement opposée par rapport à O', il lit l'angle
(200 + á - å) ; la moyenne des deux valeurs (l'une diminuée
de 200) permet d'obtenir l'angle á exact.72
69 Cours de Topographie générale, Tome
I, UNILU, 2020-2021.
70 Idem.
71 CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de
Topographie, ENACTI, 2021-2022.
72 Idem.
Page | 28
Dans le triangle OO'P, l'erreur d'excentricité å est
telle que :
sing = siná
R est le rayon du cercle (pour R 2,5 cm, une excentricité
de e = 0,001 mm provoque au maximum une erreur angulaire de å = 25 dmgon
pour á = 100 gon).
1.1.3. Tourillonnement
L'axe secondaire (T) n'est pas perpendiculaire à l'axe
principal (P). Le défaut de tourillonnement t entraîne un
déplacement de l'axe de visée OP dans un plan Oxz non vertical
incliné de l'angle t.
L'axe secondaire (T) n'est pas perpendiculaire à l'axe
principal (P). Le défaut de tourillonnement t entraîne un
déplacement de l'axe de visée OP dans un plan Oxz non vertical
incliné de l'angle t.73
Le calcul de l'erreur å s'effectue comme suit :
hh' = Oh' . tanå = nh'. Sin t
nh' = Oh'. tan i'
Donc : tanå = sint . tani'
L'erreur sur l'angle de site i est calculée ainsi :
nh = On . sini = nh'. cost
nh' = On . sini' donc sini = sini'.
Cost
Ce défaut est aussi appelé collimation
verticale.
L'erreur å est éliminée par double
retournement : en effet, après avoir effectué cette manipulation,
le plan incliné de déplacement de la lunette occupe une position
symétrique par rapport au plan vertical comprenant la ligne de
visée OP, et l'erreur commise å' est aussi symétrique ; la
moyenne des deux lectures élimine ce défaut.74
Le défaut sur i n'est éliminé par aucune
manipulation. Il est négligeable pour des angles de site courants : en
effet, même avec un angle de site extrême (i = 50 gon), il
faudrait un défaut t = 0,1 gon (très important) pour
obtenir une erreur négligeable de 1 dmgon sur i.
1.1.4. Collimation horizontale
La collimation horizontale est notée c. L'axe de
visée OP n'est pas perpendiculaire à l'axe secondaire (T). Ce
défaut de perpendicularité c induit une erreur å sur
l'angle horizontal. L'angle i n'est pas affecté par cette
erreur : la projection de i sur le plan vertical xOz reste
inchangée.
73 CB. MUKONKOLE K. Joseph, Op.cit.
74 Idem.
Page | 29
La ligne de visée décrit un cône d'axe (T)
et d'angle au sommet (200 - 2c). Les angles horizontaux et verticaux
sont lus dans le plan vertical OPh alors qu'ils devraient être lus dans
le plan vertical Oxz.75
Le calcul de l'erreur å Oh = OM . cosi =
ON
|
s'effectue comme suit : . cosi
|
Oh' = ON . sinc = Oh
|
. sinå Donc sinå=
|
sin??
|
cos??
|
Ce défaut est éliminé par le double
retournement pour les même raisons que la collimation verticale. On
remarque que pour une visée horizontale sinc = sinå, puisque i =
0, et que l'erreur due au défaut de tourillonnement est nulle puisque
tani' = 0 ; c'est donc un procédé pour mettre en
évidence l'erreur de collimation horizontale.76
1.1.5. Erreur d'index de cercle vertical
L'index du cercle vertical n'est pas situé sur la
verticale du centre du cercle. Cette erreur peut être
éliminée par double retournement ou par l'utilisation d'une
nivelle d'index. Sur les appareils récents, un automatisme utilisant
l'action de la pesanteur minimise ce défaut.77
1.1.6. Erreur d'excentricité du viseur
L'axe de visée ne coupe pas l'axe principal ou l'axe
secondaire. Cette erreur est éliminée par double
retournement.78
1.1.7. Jeux de fonctionnement
La variation de la position des axes de rotation (P) et (T) est
due à la présence obligatoire de jeux de fonctionnement dans les
mécanismes de guidage en rotation. Cette erreur peut être
minimisée par l'inversion du sens de rotation lors des mesures par paire
de séquence. Cette inversion provoque un changement de sens du
rattrapage de jeux. Il faut également veiller à ne pas
entraîner brusquement un élément en rotation et à
toujours effectuer les rotations en manipulant l'alidade de manière
symétrique (avec les deux mains en même temps).79
1.2. Erreurs systématiques dues à une cause
extérieure
Il s'agit essentiellement des erreurs dues à la
réfraction atmosphérique qui incurve le trajet de tout rayon
lumineux. Les réfractions sont de deux types :
? réfraction latérale : elle est due à la
présence d'une paroi exposée au soleil. Elle est impossible
à évaluer ;
? réfraction verticale : elle est due aux variations de
densité de l'atmosphère, elle peut être
évaluée et corrigée.
Il faut éviter les visées rasantes près
d'obstacles importants, au-dessus d'un cours d'eau, trop près du sol par
temps chaud à cause du flamboiement1 de l'air.
75 Cours de la pratique professionnelle, ENACTI,
2021-2022.
76 Idem.
77 CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de
Topographie, ENACTI, 2021-2022.
78 Idem.
79 Ibidem.
Page | 30
1.3. Erreurs accidentelles
1.3.1. Erreur de calage de l'axe principal
1. Le calage parfait de l'axe principal est très
difficile à réaliser : il n'est jamais parfaitement vertical.
Ceci entraîne un défaut d'horizontalité t' de l'axe
secondaire, défaut qui ressemble à un défaut de
tourillonnement80, entraînant sur l'angle horizontal une
erreur å dans la mesure des angles horizontaux de la forme : sinå =
sint'. tani, comme pour le tourillonnement.
2. L'incidence de cette erreur sur les angles horizontaux ne
peut pas être éliminée par des méthodes de mesure.
En revanche, elle peut être mesurée, pour les manipulations de
haute précision, au moyen d'une nivelle cavalière : il s'agit
d'une nivelle que l'opérateur pose sur les montants de l'alidade et qui
permet d'obtenir l'angle d'inclinaison de l'axe secondaire. Cela permet de
souligner l'importance de la mise en station et du réglage de la nivelle
torique.81
1.3.2. Erreurs de lecture
Pour éviter ce type d'erreur, il faut soigner la lecture
sur vernier et effectuer des doubles lectures. Les appareils
électroniques à affichage digital limitent les erreurs de lecture
et les erreurs de retranscription (en particulier s'ils sont munis d'une
interface informatique).82
1.3.3. Erreur de dérive du zéro
Cette erreur est due à la torsion du trépied : les
trépieds en bois (ou en métal) étant peu massifs (pour
faciliter leur transport) et relativement peu rigides, il existe des
phénomènes de torsion du trépied dus aux passages et aux
manipulations de l'opérateur, aux dilatations différentielles des
pieds sous l'effet du soleil, etc. Ces phénomènes
entraînent une dérive du zéro qui peut affecter des mesures
de très grande précision (dmgon). Pour les minimiser, il est donc
recommandé :
? de rester en station le moins longtemps possible sur un point
;
? d'effectuer les observations à l'ombre d'un parasol ;
? ou bien d'utiliser comme en métrologie des
trépieds très massifs et stables.
En mesurage de précision, il est possible de
contrôler cette dérive en pointant régulièrement un
signal fixe (ou mire de torsion) et en tenant compte de l'évolution des
lectures.
1.3.4. Déplacement accidentel de
l'appareil
C'est par exemple un déplacement dû à un choc
sur un pied. Le contrôle s'effectue en refermant chaque série de
lectures angulaires sur le point de départ (fermeture d'un tour
d'horizon. Cette manipulation permet aussi de contrôler la dérive
du zéro traitée.83
80 Le flamboiement est le tremblement de l'image vue
dans la lunette, dû aux effluves de l'atmosphère provoquées
par des couches d'air à températures différentes.
81 CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de
Topographie, ENACTI, 2021-2022.
82 Idem.
83 Ibidem.
Page | 31
§.2. LES ANGLES HORIZONTAUX 2.1. Le double
retournement
C'est une manipulation consistant en un demi-tour
simultané de la lunette et de l'alidade. Cette technique de mesure
permet d'éliminer certaines erreurs systématiques et de limiter
les fautes de lecture. Lors d'une mesure d'angle horizontal, cela permet :
> de doubler les lectures et donc de diminuer le risque de
faute de lecture ;
> de ne pas toujours lire sur la même zone du limbe,
donc de limiter l'erreur due aux défauts de graduation du limbe ;
> d'éliminer les défauts de collimation
horizontale et de tourillonnement.
L'erreur de centrage sur le point de station et l'erreur de
calage de l'axe vertical ne sont pas éliminées par cette
manipulation. Il convient donc de soigner ces
opérations.84
Pratiquement, on effectue :
> une lecture en cercle gauche (cercle vertical de l'appareil
à gauche de l'opérateur, plus généralement en
position de référence) ;
> un double retournement ;
> une nouvelle lecture du même angle en cercle droite
(cercle vertical à droite).
Si l'on appelle HzCG la valeur lue en cercle gauche, et HzCD
celle lue en cercle droit, on doit observer :
HZCD Hz CG + 200
En effet, le double retournement décale le zéro de
la graduation de 200 gon ; ceci permet un contrôle simple et
immédiat des lectures sur le terrain.
La différence entre les valeurs HzCG et (HzCD - 200)
représente la combinaison des erreurs de collimation, de mise en
station, de lecture, etc.85
HzCG + (Hz CD - 200 )
Hz=2
|
si HzCD > 200 gon
|
HzCG + (Hz CD - 200+400 )
Hz=2
|
= HzCG + (Hz CD - 200 )
2
|
si HzCD < 200 gon
|
L'angle horizontal Hz mesuré vaut alors :
§3. LE CERCLE VERTICAL : LECTURE D'ANGLES
VERTICAUX
3.1. Conventions, notations
La lecture d'un angle vertical z, noté aussi V, est
réalisée de la manière suivante.
Il est représenté une vue en
élévation du cercle vertical d'un théodolite en position
de référence (cercle gauche).
84 CB. MUKONKOLE K. Joseph, Op.cit.
85 Cours de Topographie générale,
Idem.
Page | 32
Ce cercle est solidaire de la lunette. Son zéro est
placé sur l'axe de la lunette (visée). L'index de lecture est
fixe et positionné à la verticale (zénith) du centre
optique (t) de l'appareil, lui-même stationné à la
verticale du point S. Lorsque la ligne de visée passe par un point M,
l'index donne alors la lecture de l'angle z (ou V) intercepté sur le
cercle vertical :
z = angle ( t M , t I ) ; z est
appelé « angle zénithal » : c'est un angle
projeté dans le plan vertical du point de station.86
Pour simplifier le schéma de lecture d'un angle
zénithal, on considère que le zéro de la graduation est au
zénith lorsque l'appareil est en station.
On considère alors que tout se passe comme si le cercle
vertical était fixe et que l'index de lecture se déplaçait
avec la visée.
Ceci permet de faire apparaître plus clairement :
> l'angle de site i entre l'horizon et la
visée ;
> l'angle nadiral n entre le nadir et la
visée.
La configuration du cercle correspond à la position de
référence de l'appareil utilisé : dans cette position
(cercle à gauche ou bien à droite), l'angle z vaut 100
gon sur l'horizontale.
En position de référence, une rotation de la
lunette de haut en bas donne une augmentation de l'angle z de 0
à 200 gon.
Après un double retournement, la même rotation donne
une évolution inversée : les angles diminuent de 399 gon à
200 gon.87
Le cercle à gauche de l'opérateur (CG) est la
position de référence de la plupart des appareils
optico-mécaniques classiques. Soit un point M visé au
théodolite, on note généralement :
> V tout angle mesuré dans un plan vertical ;
> z angle zénithal ;
> i angle de site (par rapport à l'horizon)
;
> n angle nadiral (par rapport au nadir).
Pour la suite, nous avons préféré la
notation V pour les angles zénithaux car l'angle V
mesuré par les appareils modernes est toujours l'angle
zénithal z. De plus, cela permet d'éviter la confusion
avec les coordonnées notées Z.
Les relations entre ces angles sont :
|
|
100 = n i
|
n = 200 - V
|
i = 100 - V
|
|
|
L'angle i est compté positif dans le sens inverse
horaire de manière à obtenir un angle de site positif pour une
visée au-dessus de l'horizon et un angle de site négatif pour une
visée en dessous de l'horizon.
L'angle n est compté positif en sens inverse
horaire ; il vaut 0 au nadir et 200 au zénith.88
86 Cours de Topographie générale,
Op.cit.
87 Idem.
88 Cours de Topographie générale,
Op.cit.
89 Idem.
90 Ibidem.
Page | 33
2.3. Valeur moyenne d'un angle vertical par double
retournement
Pour la suite, nous admettrons que la position de
référence de notre appareil mécanique est le cercle
à gauche (CG).
Après un double retournement le sens d'évolution de
la graduation du cercle vertical est inversé. L'angle lu en cercle droit
VCD n'est donc pas « directement comparable » avec l'angle
lu en cercle gauche VCG, comme c'était le cas avec les angles
horizontaux.89
La relation entre les deux lectures est : VCG = 400 -
VCD.
L'angle final moyen déduit des deux lectures est :
V= ??CG + (400 - ??CD )
2
Section II : MESURES PARALLACTIQUES
§1. Mesure avec une stadia
Ce type de mesure parallactique nécessite l'emploi d'un
théodolite et d'une stadia.
1.1. Précision de cette technique de
mesure
En considérant la longueur L exacte, le calcul de
l'écart type théorique sur la
4Dh2+L2
4L óá rad.
distance horizontale Dh donne : óDh = L
[1+tan2 (a/2 ) ]
4????????2(??/2) . óá rad =
Si l'on utilise un théodolite T16 et que l'on mesure avec
une paire de séquences, on peut estimer óá = #177; 2,5
mgon. Cela donne donc une précision de #177; 2,4 cm à 35 m ou
#177; 5 cm à 50 m. Si l'on utilise un théodolite T2 et une mesure
à deux paires de séquences, on peut estimer óá =
#177; 5/ I2/ = #177; 3,5 dmgon, valeur usuelle ; on peut donc obtenir
jusqu'à #177; 7 mm à 50 m.90
Section III : MESURES STADIMÉTRIQUES
§1. Stadimétrie à angle
constant
Si l'angle á est constant dans l'appareil utilisé,
on a : Dh = K (m2 - m1) sin2 V
La constante K = 1
Dh 100 (m2 - m1) sin2 = V
2 tang (a/2) est appelée constante
stadimétrique. Elle vaut généralement 100 ; c'est
pourquoi l'expression de Dh devient :
En stadimétrie à angle variable, la
précision est légèrement meilleure qu'en
stadimétrie à angle constant, puisque l'opérateur
n'effectue qu'une lecture et le pointé de la graduation origine est plus
précis qu'une seconde lecture. On peut estimer l'erreur de pointé
à
0,5 mm à 35 m. La précision devient alors #177; 100
v(1)2 +(0,5)2 = #177; 112 mm. Section IV : MESURE
AU MOYEN D'UN IMEL
§1. Précision d'IMEL
La précision des distance mètres varie actuellement
de #177; (5 mm + 5 ppm), soit #177; 1 cm pour 1 km pour le DI 1001) à
#177; (1 mm + 1 ppm), soit #177; 2 mm pour 1 km pour le Wild DI 2002. Le ppm
(ou partie par million) représente 1 mm/km. La notation de
l'écart type sous la forme #177; (Cste + k.ppm) est
adoptée par tous les constructeurs. L'erreur ppm, dite
proportionnelle, est essentiellement due à la
précision de connaissance de l'indice de l'air.
Page | 34
La portée des visées varie selon
les ondes employées : les appareils utilisant l'infrarouge (les moins
coûteux à réaliser) portent jusqu'à 7 km, par
exemple le DI 2002 avec un miroir à onze prismes, dans des conditions
atmosphériques très favorables c'est-à-dire sans brume,
par temps couvert, avec une visibilité 30 km et en l'absence de
flamboiement de l'air. Les appareils utilisant le laser portent jusqu'à
60 km en gardant une précision de #177; (6 mm + 1 ppm), soit #177; 6,6
cm sur 60 km. Ces appareils nécessitent toutefois plus de puissance
à l'émission et sont plus coûteux. Les appareils à
micro-ondes portent jusqu'à 150 km avec une précision de l'ordre
de #177; (1 cm + 3 ppm).91
La précision des distance mètres varie actuellement
de #177; (5 mm + 5 ppm), soit #177; 1 cm pour 1 km pour le DI 1001) à
#177; (1 mm + 1 ppm), soit #177; 2 mm pour 1 km pour le Wild DI 2002. Le ppm
(ou partie par million) représente 1 mm/km. La notation de
l'écart type sous la forme #177; (Cste + k.ppm) est
adoptée par tous les constructeurs. L'erreur ppm, dite
proportionnelle, est essentiellement due à la
précision de connaissance de l'indice de l'air.
La portée des visées varie selon
les ondes employées : les appareils utilisant l'infrarouge (les moins
coûteux à réaliser) portent jusqu'à 7 km, par
exemple le DI 2002 avec un miroir à onze prismes, dans des conditions
atmosphériques très favorables c'est-à-dire sans brume,
par temps couvert, avec une visibilité 30 km et en l'absence de
flamboiement de l'air. Les appareils utilisant le laser portent jusqu'à
60 km en gardant une précision de #177; (6 mm + 1 ppm), soit #177; 6,6
cm sur 60 km. Ces appareils nécessitent toutefois plus de puissance
à l'émission et sont plus coûteux. Les appareils à
micro-ondes portent jusqu'à 150 km avec une précision de l'ordre
de #177; (1 cm + 3 ppm).92
Section V : Précision du niveau
Certains appareils possèdent une graduation (ou cercle
horizontal) qui permet de lire des angles horizontaux avec une précision
médiocre, de l'ordre de #177; 0,25 gon : ils ne sont utilisés que
pour des implantations ou des levers grossiers.
Le calage de la nivelle sphérique n'est pas très
précis car la nivelle sphérique est d'une sensibilité
relativement faible : par exemple, pour un NA20, la sensibilité de la
nivelle sphérique est de 8'/2 mm soit une rotation angulaire de 15 cgon
pour un déplacement de 2mm. Une erreur de calage de la bulle de 0,2 mm
entraînerait donc une erreur angulaire de å =1,5 cgon.
La visée sur une mire placée à 35 m donne un
écart e = 35.103 . tanå 8 mm sur la mire. Nous verrons que les
lectures sur mire sont appréciées au millimètre
près : cette erreur due à l'imprécision de la nivelle est
donc inacceptable.
Section VI : Précision de la station totale
1) La précision ou l'imprécision
La précision ou l'imprécision engendrée par
ce type de solution dépend de différents facteurs :
> Du matériel : chaque appareil justifie d'une
précision de mesure ;
> De la mise en oeuvre lors de l'utilisation de l'appareil,
pendant le calage de la station de travail ainsi qu'au moment de la prise de la
mesure.
91 Topographie et Topométrie moderne Tome 1 et
2, P 161, consulté sur
WWW.Allislam.net, le
15/10/2022
92 Idem.
Page | 35
> Des conditions : la réfraction et la
température ainsi que le vent, le soleil et les vibrations peuvent
influencer sur les résultats de façon significative et jouer un
rôle perturbateur important. On peut observer par exemple un doublement
ou triplement des valeurs de précision nominales de l'appareil.
> Du système de coordonnées
utilisé.93 2) Combattre l'imprécision
Comment combattre l'imprécision :
Les limitations de conditions de levé sont liées
aux conditions atmosphériques, distance, portée Bluetooth et
peuvent jouer un rôle plus ou moins important sur l'imprécision
d'une mesure ou d'un levé.
Parmi les précautions d'usage que l'on peut citer :
> Entretenir son matériel de façon rigoureuse,
humidité, condensation, poussière.
> Faire contrôler son matériel tous les ans.
> Mettre en oeuvre des opérations de contrôle
durant le levé du chantier (visée systématique de point
ayant déjà été levé avant changement de
station ou visée de point déjà acquis tous les 50 points)
;
> Utiliser les principes de la compensation de l'erreur par
double retournement pour les mesures de points éloignés.
> Compensation par cheminement/polygonale (ouvert,
fermé). Plus généralement, nous pouvons admettre que les
facteurs générant de l'imprécision dans ce type de mesure,
levé ou repérage, sont maitrisables pour la plupart ou
contournables par des opérations de contrôle et de doubles ou
triples mesures par double retournement.94
Portée (distance)
|
Une grande portée vous permet de mesurer des points
à une distance importante => gain de temps et optimisation du temps
de travail.
|
Précision
|
La précision vous permet d'être au plus juste dans
vos alignements et dans vos mesures afin de d'être dans les
tolérances acceptées par vos métiers. La précision
angulaire s'exprime en " (1 seconde d'angle = 1/3600°)
|
|
Ex : 3" = 0.0008° = 0.0009 gon = 9 dmgon
|
|
(9 déci milligrade)
|
|
La précision en distance s'exprime en mm et ppm (1 ppm
= 1mm/km) Ex : 2mm + 3 ppm
|
|
(2 mm d'imprécision + 3 mm par kilomètre)
|
Grossissement
|
Plus le grossissement est important, mieux vous verrez le point
que vous visez =>
|
|
Pointé plus précis
|
93 Topographie et Topométrie moderne Tome 1 et
2, P 170, consulté sur
WWW.Allislam.net, le
15/10/2022
94 Idem.
Page | 36
Compensateur
|
Un compensateur est un procédé électronique
permettant de compenser l'erreur d'horizontalité et verticalité
de l'appareil. Il peut être mono axial ou bi-axial
|
|
(horizontal et vertical). Grâce à un compensateur,
les mesures sont corrigées et donc plus justes. => Mesures plus
précises
|
Mémoire / Stockage
|
La mémoire permet un stockage plus ou moins important des
données enregistrées.
|
|
Supports : mémoire interne, clé USB, carte
mémoire. => Confort de saisie
|
Périphériques
|
Les périphériques assurent les
communications entre la station et d'autres appareils
(ordinateur, carnet électronique, support mémoire, radio, etc.).
Les communications peuvent se faire par liaison
|
|
Série, USB, Bluetooth, Wifi. => Transfert de
données facilité
|
Page | 37
CONCLUSION
La topographie étant l'art de la mesure, elle
nécessite en toute logique l'utilisation d'un grand nombre d'appareils
de mesure et la connaissance des techniques associées afin de bien
collecter les données qui ne sont autres que les angles horizontaux et
verticaux, et les distances pour leurs fiabilité, mais également
la bonne estimation de la grandeur physique qui s'y rapporte.
La topographie a pour objectifs principaux de permettre
l'établissement de cartes et de plans graphiques sur lesquels sont
représentées, sous forme symbolique, toutes les informations
ayant trait à la topologie du terrain et à ses détails
naturels et artificiels. Cette cartographie de données existantes
permettra par exemple de s'orienter sur le terrain ou bien d'étudier un
projet de construction.
La topographie exige l'observation de nombreuses mesures.
Considérons la distance entre deux points parfaitement et très
précisément définis : cette distance est unique et n'a
qu'une valeur nommée valeur vraie. C'est une valeur utopique qu'il est
impossible de connaître. Si nous mesurons plusieurs fois cette distance,
nous obtenons des résultats de mesurage non tous identiques ; ces
valeurs seront des valeurs approchées de la valeur vraie et celle que
l'on retiendra, dans ce cas la moyenne arithmétique, sera nommée
la valeur conventionnellement vraie de la distance.
Etant sur un terrain très vaste, et pour éviter de
trop généraliser, c'est ainsi que nous avons opté pour un
sujet qui parle sur les instruments de précision dans la
fiabilité des données topographiques. Les instruments
topographiques servant à la récolte des données
topographiques avec précision étant nombreux, nous avons
parlé du théodolite, de la station total, du niveau
d'ingénieur, des IMELS, la stadia et le GPS.
Les instruments, aussi précis soient-ils, de conception et
de fabrication humaine, sont forcément entachés d'erreurs : non
perpendicularité des axes d'un théodolite, défauts dans
les graduations du limbe, défaut d'horizontalité de l'axe optique
d'un niveau, etc.
La topographie étant trop technique, nous avons
procédé à la définition de certains concepts, les
concepts de base, qui sont tous les termes mots qui constituent notre sujet, et
les concepts connexes, qui sont d'autres termes qu'il faut expliciter et en
définir le sens afin que chaque personne intéressée se
situe lors de la lecture de ce travail.
Page | 38
Nous avons parlé de chaque appareil en relevant sa
précision et ses erreurs tout en indiquant certaines méthodes
pour passer outre ou corriger ces erreurs. Parmi ces erreurs, nous citons :
l'erreur de mesurage qui est la discordance entre le résultat du
mesurage et la valeur, que celle-ci soit vraie, conventionnellement vraie ou
encore qu'elle soit la moyenne arithmétique d'une série de
mesurages. Elle résulte des erreurs instrumentales, des erreurs
d'observations commises par l'opérateur ainsi que des conditions
d'observation : température, pression atmosphérique,
humidité de l'air par exemple.
Les erreurs systématiques, Ces erreurs se reproduisent
toujours identiquement à elles-mêmes. Elles sont dues à une
cause permanente connue ou inconnue. Il est toujours possible de la corriger
soit par le calcul (par exemple la correction d'étalonnage d'un ruban),
soit par un mode opératoire (par exemple le double retournement). Pour
les mesures de longueur par des IMEL (instruments de mesures
électroniques des distances) : par exemple les distance mètres.
Les erreurs systématiques sont l'erreur d'étalonnage et celles
dues aux conditions atmosphériques, essentiellement la
température et la pression.
Pour les mesures des angles, nous avons les erreurs de
collimation horizontale et verticale, les erreurs de tourillonnement, les
erreurs d'excentricité de l'axe de rotation de l'alidade,
l'inégalité des graduations du limbe, les erreurs dues à
la réfraction, etc.
Page | 39
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
> MADOLINE GRAWITZ, méthode des sciences sociales,
11ème éd Paris, 2006.
> KALUNGA TSHIKALA, Rédaction des mémoires,
Guide pratique, Edition do col,
Lubumbashi, 2002.
> RONGER P., méthode de recherches en sciences
sociales, Paris, Edition DALLOZ,
1920.
> Dictionnaire le Robert micro, éd limitée de
fin noir, Paris, 2016.
> Le ROBERT BRIO, Dictionnaire, Edition de fin noir, Paris,
2013.
> Dictionnaire LAROUSSE
2. COURS
> CT. P. LUNGANGA, cours de méthode de recherche
scientifique, Arpentage,
ENACTI, 2021-2022, Inédit.
> Cours de Topographie générale, Tome I, UNILU,
2020-201, Inédit.
> CB. MUKONKOLE K. Joseph, notes de cours de Topographie,
Arpentage, ENACTI,
2021-2022, Inédit.
> Géomètre WIZBEC, cours d'Arpentage,
Arpentage, ENACTI, 2021-2022, Inédit.
> Géomètre LUKOJI NADA, cours de
Topométrie, Arpentage, ENACTI, 2021-2022,
Inédit.
> Géomètre KILUFIA Gracien, cours de Dessin
Topographique, Arpentage, ENACTI,
2021-2022, Inédit.
> Cours de la pratique professionnelle, Arpentage, ENACTI,
2021-2022, Inédit.
> Cours de Topographie et Topographie moderne, Tome I et
II.
3. MEMOIRES ET TFC
> Kennedy MASAKU, l'utilisation des instruments
topographiques lors de la levée, cas des IMELS.
4. WEBOGRAPHIE
>
http://www.Wikipédia.fr,
consulté le 15/10/2022 >
http://www.Alislam.net,
consulté le 15/10/2022
Page | 40
TABLE DES MATIERES
DEDICACE I
INTRODUCTION 1
1. Présentation du sujet 1
2. Choix et intérêt du sujet 2
2.1. Choix du sujet 2
2.2. Intérêt du sujet 2
2.2.1. Sur le plan personnel 2
2.2.2. Sur le plan social 3
2.2.3. Sur le plan scientifique 3
3. Etat de la question 3
4. Problématique et hypothèses 3
4.1. Problématique 3
4.2. Hypothèses 4
5. Méthodes et techniques 5
5.1. Méthode 5
5.2. Techniques 5
1. Observation directe 5
2. Technique documentaire 5
6. Délimitation du travail 5
7. Subdivision du travail 6
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS 7
Section I : Les concepts de base 7
§1. Instrument 7
§2. Précision 7
§3. Fiabilité 7
§4. Donnée 7
§5. Topographique 7
Section II : Les concepts connexes 8
§1. Théodolite 8
§2. Chaîne 9
§3. Le goniographe 9
§4. Le tachéomètre 9
§5. Les imels 10
La Topométrie 10
Planimétrie 10
Page | 41
L'Altimétrie 10
Le levé topographique 10
Le nivellement 11
Cartographie 11
Géométrie 11
Arpentage 12
Dessin topographique 12
GEOLOCALISATION 12
CHAP II : LES INSTRUMENTS TOPOGRAPHIQUES 13
Section I : LE THÉODOLITE OPTICO-MÉCANIQUE 13
§1. Principe de fonctionnement 13
§2. Caractéristiques des théodolites
optico-mécaniques 14
§3. MISE EN STATION D'UN THÉODOLITE :
RÉGLAGES, LECTURES 14
3.1. Mise en station 14
3.1.1. Mise à hauteur du trépied 14
3.1.2. Calage grossier d'approche 15
3.1.3. Calage grossier au moyen de la nivelle sphérique
15
3.1.4. Calage fin dans une direction au moyen de la nivelle
torique 15
3.1.5. Calage dans toutes les directions au moyen de la
nivelle torique 16
3.1.6. Vérifications finales 16
3.1.7. Réglages avant mesures 16
3.2. Caractéristiques des nivelles 17
3.2.1. Principe de fonctionnement d'une nivelle 17
3.3. Réglages d'un théodolite 17
3.3.1. Réglage du plomb optique 17
3.3.2. Réglage de la nivelle torique 18
3.3.3. Réglage de la nivelle sphérique 18
3.3.4. Réglage de l'axe optique 18
3.3.5. Réglage du viseur d'approche 19
3.4. Lectures angulaires 19
3.4.1. Réticules de pointé 19
3.4.2. Lectures sur verniers 19
Section II : MESURES PARALLACTIQUES 20
§1. Mesure avec une stadia 20
1.1. Description 20
1.2. Manipulation 21
Page | 42
§2. Mesure avec une base auxiliaire 21
Section III : MESURES STADIMÉTRIQUES 21
§1. Stadimétrie à angle variable 21
Section IV : MESURE AU MOYEN D'UN IMEL 22
§1. Principe de la mesure d'une distance à l'aide
d'un IMEL 22
1.1. Propriétés de la propagation des ondes
22
1.2. Mesure de déphasage 23
1.3. Étalonnage d'un IMEL 24
Section V : MESURE ASSISTÉE PAR SATELLITE (GPS) 24
Section VI : LE NIVEAU 25
§1. Principe de fonctionnement 25
§2. Mise en station d'un niveau 26
§3. Le niveau automatique 26
CHAP III : LES INTRUMENTS DE PRECISION DANS LA FIABILITE DES
DONNEES TOPOGRAPHIQUES 27
Section I : PRECISION DU THODOLITE OPTICO-MECANIQUE 27
§1. PRÉCISION DES MESURES ANGULAIRES 27
1.1. Erreurs systématiques dues à un
défaut de l'appareil 27
1.1.1. Graduation et géométrie des cercles 27
1.1.2. Défauts d'excentricité 27
1.1.3. Tourillonnement 28
1.1.4. Collimation horizontale 28
1.1.5. Erreur d'index de cercle vertical 29
1.1.6. Erreur d'excentricité du viseur 29
1.1.7. Jeux de fonctionnement 29
1.2. Erreurs systématiques dues à une cause
extérieure 29
1.3. Erreurs accidentelles 30
1.3.1. Erreur de calage de l'axe principal 30
1.4. Conventions, notations 31
1.5. Valeur moyenne d'un angle vertical par double
retournement 33
Section II : MESURES PARALLACTIQUES 33
§1. Mesure avec une stadia 33
1.1. Précision de cette technique de mesure 33
Section III : MESURES STADIMÉTRIQUES 33
§1. Stadimétrie à angle constant 33
Section IV : MESURE AU MOYEN D'UN IMEL 33
§1. Précision d'IMEL 33
Page | 43
Section V : Précision du niveau 34
Section VI : Précision de la station total 34
CONCLUSION 37
BIBLIOGRAPHIE 40
TABLE DES MATIERES 41
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