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Conception et dimensionnements d'un système porte source neutronique PuBe par le code de simulation Monte-Carlo (MCNP)


par Abir SALHI
Université Farhat Abbas  - Master 2021
  

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Chapitre II : Interaction Neutron-

Matière

Chapitre II interaction Neutron-Matière

10

II. Introduction

Le but essentiel du travail à réaliser est de concevoir un dispositif qui puisse alléger voire arrêter un faisceau neutronique, provenant d'une source artificielle assez puissante. Ceci a pour effet d'éviter que ces neutrons atteignent les organes humains et provoques ainsi des lésions qui peuvent parfois être fatales pour le personnel exerçant aux alentours de cette source. Donc il apparait bien qu'un passage théorique sur les modes d'interaction du neutron avec la matière serait d'une grande utilité pour nous, surtout pour ce qui est du choix des matériaux qui vont être utilisés pour la construction du dispositif.

II.1 Définitions et notions préliminaires

Le neutron est une particule neutre qui compose le noyau des atomes avec les protons. C'est une particule dont la charge électrique totale est nulle et la masse est voisine de celle du proton (1.675×10-27 kg). Il a été découvert dans l'une des expériences du chercheur britannique James Chadwick en 1932. Là où il a bombardé la cible du Béryllium (Be) par des particules alpha d'un émetteur radioactif. La réaction nucléaire mise en jeux dans cette expérience peut être exprimée par :

?? + ?????? ??

?? ???? ?? ? ????

???? + ???? (4)

Figure 2: l'expérience de J. Chadwick [11].

Chapitre II interaction Neutron-Matière

11

Alors que le nombre de protons d'un noyau détermine son élément chimique, le nombre de neutrons détermine son isotope. Les neutrons liés dans un noyau atomique sont en général stables mais les neutrons libres sont instables : ils se désintègrent en un peu moins de 15 minutes.

j

jn

?? ? ??p

?? + _ ??e (5)
Aussi, on ne peut aborder le contexte des neutrons et leurs modes d'interaction avec la matière sans passer par la notion de la classification énergétique de ceux-ci. En effet, les neutrons sont généralement classifiés selon leurs énergies cinétiques. Il existe Plusieurs classifications plus ou moins semblables. Le tableau suivant nous donne une idée sur le classement énergétique des neutrons :

catégorie

L'énergie cinétique

Les neutrons rapides

EC > 0.8 MeV

Les neutrons épi thermiques

1 eV < EC < 0.8 MeV

Les neutrons thermiques

EC < 1eV

 

Tableau 2 : Classement des neutrons selon leur énergie cinétique [12].

II. 2. Types d'interactions neutron-matière

Dépendant de la gamme des énergies considérées, les réactions des neutrons avec la matière sont souvent classifiées de la manière suivante :

Chapitre II interaction Neutron-Matière

12

Figure 3 : les types d'interactions neutron-

matière.

II. 2. 1. Diffusions des neutrons

La réaction de diffusion se produit lorsqu'un neutron vient heurter un noyau au repos. Ce dernier émet un neutron unique qui peut être diffèrent du neutron initial. La diffusion peut être élastique ou inélastique et dans les deux cas elle permet de ralentir les neutrons.

II. 2. 1. a. Diffusion élastique (n, n)

Dans une réaction de diffusion élastique entre un neutron et un noyau cible, il n'y a pas d'énergie transmise pour une excitation nucléaire. Le moment et l'énergie cinétiques sont conservés.

?? + ???? ??

??n ?? ? ??n

?? + ???? (6)

Figure 4 : Diffusion élastique [13].

II. 2. 1. b. Diffusion inélastique (n, n')

Dans une réaction de diffusion inélastique, le neutron incident est absorbé par le noyau cible pour former un noyau composé. Ce dernier va se désexciter en émettant un nouveau neutron moins énergétique, et un photon ã. La somme de l'énergie cinétique du neutron émis, celle du noyau cible et de l'énergie du photon gamma est égale à l'énergie cinétique du neutron

Chapitre II interaction Neutron-Matière

13

incident.

????

?? + ????

?? -- ????'

?? + ??*

?? -- ????'

?? + ????

?? +y (7)

??

Figure 5 : Diffusion inélastique [13].

Il souligner le fait que durant la diffusion les neutrons perdent de l'énergie et ralentissent dans la matière. Cet aspect s'avère être très intéressant dans le contexte de ce travail. Nous cherchons à ralentir les neutrons à travers un obstacle physique afin que celui-

ci n'atteigne pas les personnes opérant autour des sources radioactives. De ce fait, il apparait très clair que l'utilisation les personnes opérant autour des sources radioactives. De ce fait, il apparait très clair que l'utilisation des matériaux diffuseurs de neutrons pour la construction du dispositif est un choix adéquat à prendre en charge.

II. 2. 2. Absorption des neutrons

La plupart des réactions d'absorption résultent de la capture d'un neutron accompagnée de l'émission d'une particule chargée, d'un ou plusieurs neutrons, ou d'un rayonnement y.

Figure 6 : Réactions d'absorption [13].

II. 2. 2. a. Réactions de capture radiative (n, ã)

Lorsqu'un neutron est capturé par un noyau, il apparaît un noyau composé qui sera dans la plupart du temps dans un état excité (avec une énergie supérieure). Lors de la collision inélastique, un neutron d'une énergie plus faible est expulsé immédiatement, le noyau reste dans un état excité. A la place de l'expulsion d'un neutron on peut avoir un noyau composé qui désintègre par un autre processus. Par exemple, le noyau peut céder son énergie sous la forme

Chapitre II interaction Neutron-Matière

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d'un rayonnement gamma, ou des particules béta ou alpha, c'est ce procédé que l'on appelle la capture neutronique ou absorption neutronique. Ce type d'interaction est fréquent et aura dans la plupart des cas une plus grande probabilité de se produire pour des neutrons de basse énergie. ????

?? + ????

?? ? ??*

??+?? ? ??+???? ? ?+ã (8)

??

II. 2. 2. b. Réactions de transmutation (n, p) ou (n, á)

Un noyau peut absorber un neutron pour former un noyau composé qui se désexcitera en émettant une particule chargée (un proton ou une particule á), et un élément pouvant être stable, radioactif, ou dans un état excité. Ces réactions sont dites réactions à seuils, elles ne se produisent qu'à partir d'une certaine énergie spécifique au type du noyau cible.

II. 2. 2. c. Réactions de type A (n, xn) A [x= 2, 3 ...]

Dans le cas où l'énergie des neutrons incidents supérieures à 10 MeV, la désexcitation du noyau composé s'effectue par l'émission de deux neutrons ou plus.

?? + ???? ??-(??-??) (10)
???? ?? ? ?? ????

?? + ????

Ce phénomène de production de neutrons peut devenir important avec certains noyaux légers ou lourds. Le tableau ci-dessous indique quelques énergies seuils, relativement faibles, pour les réactions (n, 2n) :

Noyau

D

Li

Be

Bi

Th

238U

E (MeV)

3.34

6.2

1.85

7.4

6.44

6

 

Tableau 3 : énergies seuils réactions (n, 2n). II. 2. 2. d. Réaction de fission (n, fission)

La fission est la cassure d'un noyau lourd en deux fragments (en général), avec la production simultanée de x (entre 2.5 et 3) neutrons rapides. Pour un certain nombre de noyau N impair, la fission aura lieu pour les neutrons de faible énergie (thermiques). C'est le cas de nucléides 235U, 233U, 239Pu, 241Am dont les trois premiers sont les combustibles utilisés actuellement dans les réacteurs nucléaires. Pour les autres noyaux lourds, la fission n'aura lieu que si l'énergie du projectile dépasse une valeur de seuil. Dans les réacteurs à neutrons thermiques l'énergie produite par fission est de l'ordre de 200Mev. L'énergie cinétique des fragments de fission en représente 75% [14].

Chapitre II interaction Neutron-Matière

15

Figure 7: La fission d'un noyau d'uranium 235 [15].

Le neutron absorbé apporte son énergie cinétique, l'énergie mise en jeu par les forces nucléaires de liaison (cette énergie de liaison du dernier neutron est pour les noyaux lourds plus faible

que l'énergie moyenne de liaison par nucléon). Si l'énergie d'excitation ainsi acquise par le noyau composé est suffisante, on peut avoir une fission, ou désexcitation par un autre processus (rémission d'un neutron, éjection d'une particule chargée ou d'un photon Gamma) [14].

Le mécanisme de cette réaction correspond à une absorption totale du neutron incident par le noyau. Cette réaction s'effectue en plusieurs phases. L'absorption du neutron provoque tout d'abord une excitation résonnante de tous les nucléons. Puis le noyau se déforme et se scinde en 2 (parfois plus) fragments de fission (autres noyaux). Quasi simultanément et instantanément à la fission, 2 à 3 neutrons rapides et des photons gamma sont émis. Ils sont appelés neutrons prompts et gamma prompts de fission. Enfin, quelques microsecondes à quelques dizaines de secondes après la réaction de fission, certains produits de fission émis à l'état excité se désexcitent par décroissance â- suivie de l'émission de neutrons dits retardés ou différés.

II. 3. Notion de section efficace

Les interactions décrites lors des paragraphes précédents ne peuvent être quantifiés qu'en utilisant des termes spécifiques telle la section efficace. La donnée fondamentale des interactions neutroniques est donnée par l'ensemble des probabilités d'interactions des neutrons avec les différents noyaux. La section efficace est la grandeur caractéristique de ces probabilités.

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Une section efficace peut être microscopique (caractéristique d'une cible individuelle), ou macroscopique (caractéristique d'un matériau contenant un grand nombre de cibles) [16] :

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon