Université Hassen II - Casablanca Faculté des
sciences
Département de physiques
Master Spécialisé en
Energies Renouvelables Et Systèmes Energétiques
Stage de Fin d'études
Année universitaire 2018-2019
Dimensionnement et Simulation d'une
installation de pompage photovoltaïque
Présenté par : Ghadhi Ahmed
Encadré par :
Prof : Dennoun Sifaoui Faculté des sciences Ain
Chock
Mr : Maalla Youssef Distrisol
Soutenu le 23/07/2019/ devant le jury :
Prof : Dennoun Sifaoui Encadrant
Prof : Hassan Hamouda Rapporteur
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 1
Dédicace :
Je dédie ce travail :
A mes chers parents qui m'ont mené,
aidé et soutenu durant toute ma vie...
A mes chers frères et ma jolie
soeur...
A mes maitres et professeurs, qui m'ont donné
de leur bon savoir ... A mes amis et collègues, que j'ai l'honneur de
leur avoir connu.
Ghadhi Ahmed
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 2
Remerciements
Merci à ALLAH le tout puissant pour m'avoir
guidé dans le bon chemin et éclairé la voie et
m'aidé à franchir les obstacles et réussir dans ma
vie.
Mes Remerciements à l'entreprise Distrisol qui
m'a aide a
faire mon stage.
Mes Remerciements à mon Encadrant Mr.
DENNOUN Siffaoui pour m'avoir encadré le long de mon cycle de
Master...
Mes Remerciements à tous mes enseignants et
professeurs durant tout mon cycle d'études...
Mes Remerciements à tous mes chers
collègues qui m'ont bien accueilli et aidé et offert la bonne
considération...
Mes Remerciements à tout le personnel de la
faculté de Sciences Ain Chock de Casablanca...
Ghadhi Ahmed
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 3
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 4
Table des matières
Dédicace : 2
Remerciements 3
Liste des abréviations 8
Liste des figures 10
Liste de tableaux : 12
Introduction Générale 13
Présentation de l'organisme d'accueil : 15
Chapitre I 16
Gisement Solaire 16
I-1 Introduction 17
I-2 Exploitations de l'énergie solaire : 18
I-2-1 Energie solaire thermique : 18
I-2-2 Energie solaire thermodynamique : 19
I-2-3 Energie solaire photovoltaïque : 20
I-3 Spectre du rayonnement solaire : 21
I.4 Rayonnement solaire: 21
I-4-1 Rayonnement solaire direct : 22
I-4-2 Rayonnement solaire diffus: 22
I-4-3 Rayonnement solaire réfléchi ou « du
à l'albédo » : 22
I-4-4 Rayonnement solaire global: 22
I-5 Gisement solaire : 23
I-5-1 Introduction : 23
I-5-2 Sphère Céleste : 23
I-5-3 Coordonnées géographiques : 23
I-5-4 Coordonnées horaires : 24
I -5-5 Coordonnées horizontales : 25
I-6 Gisement solaire au Maroc 26
I-7 Gisement solaire au monde : 27
II-8 Conclusion : 28
Chapitre II 29
Généralités sur les
générateurs photovoltaïques 29
II-1Introduction : 30
II-2 Cellule Photovoltaïque : 30
II-2-1 Principe de fonctionnement d'une cellule
photovoltaïque : 30
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 5
II-2-2 Types de cellules photovoltaïques 31
II-3 Caractéristiques électriques d'une cellule
photovoltaïque : 34
II-4 Paramètres électriques d'une cellule
photovoltaïque : 36
II-4-1 La tension à circuit ouvert Voc : 36
II-4-2 Le courant de court-circuit Isc : 36
II-4-3 La Puissance maximale Pmax: 36
II-4-4 Le facteur de qualité : 36
II-4-5 Le facteur de forme ff: 36
II-4-6 Rendement énergétique maximum ç:
37
II-5 Les paramètres influençant sur la
caractéristique I(V) : 37
II-5-1 Influence des résistances série Rs et shunt
Rp : 37
II-5-2 Influence de l'éclairement : 38
II-5-3 Influence de la température : 39
II-6 Associations des cellules : 41
II-6-1 Association des cellules en série : 41
II-6-2 Association en parallèles : 41
II-6-3 Association mixte (série-parallèle) 42
II-7 Plaque signalétique d'un panneau photovoltaïque
: 43
II-8 Différents types de systèmes
photovoltaïques : 44
II-8-1 Les systèmes autonomes : 44
II-8-2 Systèmes hybrides : 45
II-8-3 Systèmes connectés à un réseau
: 46
II-9 Avantages et Inconvénients du photovoltaïque :
46
II-9-1 Avantages du photovoltaïque : 47
II-9-2 Inconvénients du photovoltaïque: 47
II-10 Conclusion : 47
Chapitre III 48
Composants d'un système de pompage solaire 48
III-1 Introduction 49
III-2 Méthodes de pompage solaire 49
III-2-1 Pompage au fil du soleil : 49
III-2-2 Pompage par stockage d'énergie : 50
III-3 Composants d'un système de pompage
photovoltaïque : 50
III-3-1: Le générateur photovoltaïque : 51
III-3-2 : pompe hydraulique : 52
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III-3-3Moteur électrique : 60
III-3-3-1 Moteur à courant continu : 60
III-3-4Les Convertisseurs: 63
III-3-4 Les batteries 68
III-3-5 Contrôleur de charge : 69
III-4 Conclusion : 70
Chapitre IV 71
Méthodologie de dimensionnement d'un système de
pompage solaire 71
IV-1 Introduction 72
IV-2 Evaluation des besoins en eau 72
IV-3 Calcul de l'énergie hydraulique nécessaire
72
IV-3-1Le débit d'eau pompée Q : 72
IV-3-2 La hauteur manométrique totale (Hmt) : 72
IV-3-3 Caractéristique du NPSH : 74
IV.4Dimensionnement des pertes de charge : 75
IV-4-1 Pertes de charge linéaires 75
IV-4-2Pertes de charges singulières : 76
IV-5Dimensionnement des tuyauteries : 76
IV-6Dimensionnement du groupe motopompe : 77
IV-7Dimensionnement de l'onduleur : 77
IV-8Dimensionnement du régulateur : 78
IV-9Dimensionnement du générateur
photovoltaïque 78
IV-9-1 Détermination de l'énergie solaire
disponible 78
IV-9-2 Inclinaison du générateur
photovoltaïque 78
IV-9-3 Mois de dimensionnement 78
IV-9-4 Détermination de la puissance crête du GPV
78
IV-9-5 Nombre de panneaux photovoltaïques : 79
IV-10 Dimensionnement des câbles : 80
IV-12 Conclusion : 81
Chapitre V : 82
Etude et simulation par PVSYST d'une installation de pompage
solaire à Marraakech. 82
V-1 Etude de l'installation : 83
V-1-1Introduction: 83
V-1-2 Présentation du cahier de charge 83
V-1-3 Localisation du site 83
V-1-4 Estimation des besoins en eau 84
V-1-5 Données d'ensoleillements 84
V-1-6 Choix de la tuyauterie : 86
V-1-7 Calcul des pertes de charge 86
V-1-8 Calcul de la hauteur manométrique totale 87
V-1-9 Calcul des énergies 87
V-1-10 Choix du groupe motopompe 87
V-1-11 Choix de l'onduleur 88
V-1-11 Choix du générateur photovoltaïque
88
V-1-12 Choix des câbles : 89
V-1-13 Dimensionnement du réservoir 90
V-2 Simulation de l'installation par PVSYST : 90
V-2-1 Introduction sur le logiciel : 90
V-2-2 localisation du site: 91
V-2-3 Orientation des modules 92
V-2-4 : Détermination des besoins journaliers 93
V-2-5 Détermination du puits et du réservoir 93
V-2-6 Sélection des éléments du
système 93
V-2-7 Résultats de simulation 95
V-2-8 Discussion des résultats de simulation 98
V-2-9 Comparaison avec les résultats de calcul : 98
V-2-10 Conclusion 99
Conclusion générale : 100
Références 101
Annexes 103
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 7
Liste des abréviations
h: Constante de Planck (6.62.10-34 j.s).
õ: Fréquence de l'onde
lumineuse (Hz).
?? : Latitude du lieu
ù :angle horaire
TSV : temps solaire vrai
ä :déclinaison du soleil
A: Surface du module photovoltaïque
(m2).
E : Eclairement (W/m2).
A : Le facteur d'idéalité de la
jonction.
Iph : Le photo-courant (A).
I0 : Courant de saturation (A).
Rp : Résistances parallèle ou
shunt. (Ù)
RS : Résistance série
(Ù).
Tc : Température de jonction
(°K).
ICSM: L'éclairement de
référence (1000 W/m2).
T0: La température de
référence (298 °K).
Icc : Le courant de court-circuit (A).
Vco : La tension de circuit ouvert (V).
MPPT : maximum power point tracker
D : Diode
Th : Thyristor
FF : Facteur de forme.
Fm : facteur de couplage
á: Rapport cyclique
Ns : Nombre de modules dans le panneau en
série.
Np : Nombre de modules dans le panneau en
parallèle.
Pm : La puissance maximale produite PV
(W).
Vm : Tension qui correspond à la
puissance maximale (V).
Im : Courant qui correspond à la
puissance maximale (A).
Vco : Tension à circuit ouvert (V).
Icc : Courant de court-circuit (A).
AC: Le Courant Alternatif.
DC: Le Courant continu.
Ee : Energie électrique.
Eh : Energie hydraulique.
Hg : hauteur géométrique.
HMT: Hauteur manométrique totale.
GPV : générateur
photovoltaïque.
Nd : niveau dynamique.
Ns : niveau statique.
Pc : Puissance crête du champ
photovoltaïque.
Pm : puissance du module
photovoltaïque.
PV : photovoltaïque.
GPV : Générateur
photovoltaïque
Q : débit horaire de la pompe
Re : Nombre de Reynolds.
Rp : rendement de panneau
photovoltaïque.
Sm : surface de module
photovoltaïque.
Sg : surface de générateur
photovoltaïque.
?HL : Perte de charges linéaires
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 8
Alis : Perte de charge singulières
Alit : pertes de charges totales lMP:
rendement du groupe motopompe. lond: rendement de
l'onduleur.
f : coefficient de friction
C : Vitesse de la lumière
[m.s-1]
g : accélération de la pesanteur
[m /s2]
V : Vitesse d'écoulement dans la conduite
[m /s]
Symboles grecs
À : Longueur d'onde [m]
p : Masse volumique du fluide [kg/m3] c :
Rugosité absolue.
v : Viscosité cinématique en [m2/s]
u : Viscosité dynamique du fluide en [Kg/(m.s)]
â : Angle d'inclinaison du GPV
? : déphasage entre le courant et la tension
alternatifs
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 9
Liste des figures
Figure I.1 : Composants du rayonnement
solaire
Figure I.2 : puissance globale des
installations du chauffe-eau solaire en GW
Figure I.3 : Puissance globale
installée en Thermique à Solaire concentré en MW
Figure I.4 : Puissance globale
installée en solaire photovoltaïque en MW
Figure I.5 : Analyse spectrale du rayonnement
solaire
Figure I.6 : rayonnement global
Figure I-7: Sphère céleste
Figure I-8 : coordonnées
géographiques sur la terre
Figure I.9 : La déclinaison du soleil
au cours de l'année
Figure I.10 : angle horaire
Figure I.11
|
:Hauteur (h) et azimut (a) du soleil
|
|
Figure I.12 : Carte d'irradiation solaire au
Maroc
Figure I.13 : Irradiation globale horizontale
dans le monde
Figure II.1 : Composition de l'atome de
Silicium
Figure II.2 : Schéma d'une cellule
photovoltaïque
Figure II.3 : cellule monocristalline
Figure II.4 : cellule polycristalline
Figure II.5 : cellule au Silicium amorphe
Figure II.6 : évolution des rendements
des cellules solaires photovoltaïques
Figure II.7 : Schéma équivalent
d'une cellule photovoltaïque
Figure II.8 : Caractéristique
courant-tension I=f(V) d'une cellule PV
Figure II.9: L'influence de la
résistance série Rs sur la caractéristique I(V) et P(V)
Figure II.10 : Influence de la
résistance shunt Rsh sur la caractéristique I(V) et P(V)
Figure II.11 : Influence de
l'éclairement sur la caractéristique I (V) à
T=25°C
Figure II.12 : Influence de
l'éclairement sur la caractéristique P (V) à
T=25°C
Figure II.13 : Influence de la
température sur la caractéristique I (V) à
E=1000W/m2
Figure II.14 : Influence de la
température sur la caractéristique P (V) à E=1000W/ m2
Figure II.15 : a) association des cellules en
série b) caractéristique I =f(V)
Figure II.16 : Schéma d'association de
deux panneaux en parallèle
Figure II.17 : Caractéristique I(V)
d'un groupement des panneaux en parallèle
Figure II.18 : Schéma de panneaux
photovoltaïques en position mixte
Figure II.19 : Plaque signalétique
d'un panneau photovoltaique
Figure II.20: Système
photovoltaïque autonome avec stockage
Figure II.21: Système
photovoltaïque autonome sans stockage
Figure II.22: Systèmes hybrides
Figure II.23 : Système
photovoltaïque connecté à un réseau
Figure III.1 Figure III.2
|
: Système de pompage au fil du soleil
: Pompage photovoltaïque par stockage d'énergie
|
Figure III.3
|
:
|
débit du pompage au fil du soleil et en stockage
d'énergie par batteries
|
Figure III.4
|
: Schéma des composants d'un système de pompage
photovoltaïque
|
Figure III.5 Figure III.6 Figure III.7 Figure III.8
Figure III.9
: Shéma du genérateur
photovoltaique
: pompage photovoltaïque pour pompes de surface et
immergée : Principe de fonctionnement d'une pompe volumétrique :
Caractéristiques d'une pompe volumétrique
: Schéma de pompe à piston et pompe à
membrane
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 10
Figure III.10 : Schémas de pompes
volumétriques rotatives
Figure III.11 : vues de face et de coupe
d'une pompe centrifuge
Figure III.12: Caractéristiques d'une
pompe centrifuge
Figure III.13 : roue radiale ou centrifuge
Figure III.14 : a) roue semi-radiale b) Roue
axiale
Figure III.15 : Roue Vortex
Figure III.16 : pompe centrifuge a) à
un seul étage ; b) à cinq étages
Figure III.17 : Choix d'une pompe selon la
hauteur et le débit demandés
Figure III.18 : Moteur électrique
à courant continu
Figure III.19: moteur électrique
synchrone triphasé
Figure III.20 : composants du moteur
asynchrone triphasé
Figure III.21 : Schéma d'un hacheur
dévoleur
Figure III.22 : Tension de sortie du hacheur
dévolteur
Figure III.23 : Schéma d'un hacheur
survolteur
Figure III.24 : Schéma de principe
d'un onduleur monophasé en demi-pont.
Figure III.25 : Schéma de Principe
d'un Onduleur Monophasé En Pont.
Figure III.26 : Schéma de Principe
d'un Onduleur Triphasé En Pont
Figure III.27 : Principe de fonctionnement
d'un accumulateur
Figure III.28 : controlleur de charge MPPT
Figure IV.1 : Pompage d'eau au sein d'un
puits
Figure VI.2 : caractéristique H-Q
d'une pompe centrifuge.
Figure IV.3 : caractéristique NPSH-Q
d'une pompe centrifuge
Figure V.1 : Carte géographique du
site à Marrakech
Figure V.2 : Plaque signalétique des
modules futurasun 280Wc
Figure V.3 : Fenêtre d'accueil du
PVSYST
Figure V.4 : Localisation du site dans
PVSYST
Figure V.5 : Orientation des modules
Figure V.6 : Détermination des besoins
journaliers
Figure V.7 : Données du puits et du
réservoir
Figure V.8 : Sélection de la pompe
SP30-7
Figure V.9 : Sélection de l'onduleur
et les modules
Figure V.10 : Principaux paramètres du
système
Figure V.11 : Bilan et résultats
principaux
Figure V.12 : Diagramme
d'entrée/sortie journalier
Figure V.13 : Diagramme des pertes
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 11
Liste de tableaux :
Tableau I.1 : Caractéristiques
principales du soleil
Tableau II.1 : rendements des
différentes cellules solaires photovoltaïques
Tableau IV.1 : tension du GPV
recommandée
Tableau V.1 : coordonnées
géographiques du site
Tableau V.2 : heures d'ensoleillement de
Marrakech
Tableau V.3 : irradiation mensuelle à
Marrakech
Tableau V.4 coefficients de
rugosité
Tableau V.5 : Coefficient de perte de charges
singulières
Tableau V.6 : fiche technique du
réservoir
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 12
Introduction Générale
L'épuisement des ressources fossiles, à plus ou
moins long terme, la flambée du cours du pétrole, la lutte contre
les émissions de gaz à effet de serre rendent urgentes la
maîtrise des consommations et la diversification des sources
d'énergie ainsi que l'utilisation et le développement des
énergies renouvelables.
Les énergies renouvelables sont des énergies
issues du soleil, du vent, de la géothermie des chutes d'eau, des
marées ou de la biomasse. Leur exploitation n'engendre pas ou peu de
déchets et d'émissions polluantes ; ce sont les énergies
de l'avenir. Ces énergies regroupent un certain nombre de
filières technologiques selon la source d'énergie
valorisée et l'énergie utile obtenue.
En effet, beaucoup de populations dans les zones rurales des
pays en voie de développement affrontent de grands problèmes dus
au déficit en eau. Ces problèmes sont spécialement
accentués dans zones désertiques et semi-désertiques. Le
déficit en eau dans les zones arides et semi-arides est une question
vitale pour les populations. L'amélioration des conditions de vie dans
ces zones est liée à la recherche des solutions adéquates
à ce problème. Le pompage solaire photovoltaïque (PV)
représente la solution idéale pour l'approvisionnement en eau
partout où le réseau électrique est absent.
Les systèmes de pompage d'eau sont nécessaires
dans une panoplie d'applications, allant de l'irrigation jusqu'à la
consommation humaine. La source d'énergie utilisée pour ces types
de systèmes varie en fonction de la localisation du site et des sources
disponibles, et dans le cas où une connexion au réseau
électrique n'est pas disponible, des sources alternatives
d'énergie doivent être considérées. L'utilisation de
combustibles fossiles est très répandue pour mettre en
fonctionnement les équipements de pompage malgré leurs
coûts élevés, le transport du carburant et la
transformation requise du pétrole en combustible, leurs émissions
de gaz à effet de serre et la haute périodicité et le
coût d'entretien des systèmes.
L'utilisation d'énergie solaire pour le pompage de
l'eau présente plusieurs avantages comme la réduction des
émissions atmosphériques, un coût de maintenance
réduit et une source d'énergie pratiquement inépuisable.
L'un des principaux avantages concerne le stockage qui est directement
réalisé à l'aide d'un réservoir d'eau, donc sans
recourir aux batteries. Néanmoins, plusieurs facteurs doivent être
considérés pour concevoir et choisir correctement les composants
à utiliser dans un système, autrement dit une installation de
pompage solaire est affectée par la localisation, les distances de
pompage, le point de prise de l'eau, le profil de consommation, entre d'autres
facteurs. Une mauvaise adaptation entre les composants des systèmes et
les caractéristiques spécifiques de l'application existe souvent,
et peut nuire à l'efficacité ainsi qu'augmenter le coût
global du projet.
En effet, en termes de chiffres L'irrigation localisée
basée sur les installations de pompage individuelles représente
une part importante dans l'agriculture marocaine, soit environ 23 % de la
superficie irriguée en 2010 [1]. Il est par ailleurs important de
souligner que la plupart des exploitations agricoles au Maroc sont de petite
taille (soit 53,3% moins de 3 ha) nécessitant la petite irrigation. Ces
petites exploitations offrent une agriculture de subsistance et sont souvent
très vulnérables à l'augmentation des prix de
l'énergie, notamment le gasoil qui constitue une part de plus en plus
importante dans le coût de production. D'ailleurs, même s'il
n'existe pas de statistiques officielles, on sait déjà qu'une
grande parties des motopompes d'irrigation fonctionnant au gasoil sont
converties par les paysans en gaz butane, du fait de son prix largement
subventionné. Le Ministère de l'agriculture évoque le
chiffre de plus de 100 000 ha irrigués par l'utilisation du butane.
Selon le MEMEE, la consommation de butane dans l'agriculture est estimée
à environ 800 ktep par an [1].
D'autre part, le Maroc profite d'un potentiel d'énergie
solaire soit d'une irradiation solaire moyenne de 5,5 kWh/m2/j, et de 3000
d'heures d'ensoleillement par année, ce qui l'offre la situation pour
accéder aux systèmes
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 13
photovoltaïques et amplifier la productivité
électrique par sources propres et amortir l'accès aux
générateurs fossiles qui provoque l'effet de serre et dont le
stock est très limité.
Mais le recours au pompage solaire par l'agriculteur marocain
est encouragé par l'état marocain qui s'est dirigé dans
son programme ambitieux « Plan Maroc Vert », investit par 2,5
milliards de Dirhams, pour profiter des avantages incontournables de
l'accès aux systèmes solaires photovoltaïques en
général, et au pompage solaire dans l'agriculture et l'irrigation
en particulier. Le recours au pompage solaire pour irrigations met plusieurs
pats en avance, et le potentiel brut est estimé à 1478 MWc en
termes de puissance des panneaux.
Le pompage photovoltaïque donc, représente une
solution performante à l'agriculteur pour le profit d'une énergie
inépuisable et propre pour l'approvisionnement en eau potable pour la
consommation et l'irrigation depuis les puits et les nappes phréatiques
ayant des grandes profondeurs dans les villages et les zones isolées
d'un approvisionnement en eau et en électricité. La mise en place
d'un système photovoltaïque autonome comprenant un
générateur photovoltaïque, un contrôleur et une pompe
centrifuge est un moyen fiable pour remplacer les systèmes a carburants
fossiles qui, même ayant des couts moins chères, nuisent à
l'environnement et diminuent d'efficacité à long terme.
Dans ce rapport, on traite le sujet de dimensionnement d'un
système de pompage solaire photovoltaïque. Il est reparti en quatre
chapitres. On entame le sujet dans le premier chapitre par le traitement du
gisement de l'énergie solaire qui constitue la source de
l'énergie du système étudié, puis on entre dans le
deuxième chapitre qui donne des généralités sur du
générateur photovoltaïque, sa structure, ses
caractéristiques et les paramètres qui le contrôlent, puis
on fait un dimensionnement détaillé d'un système de
pompage solaire dans le troisième chapitre, et ensuite on traite les
méthodologies de l'ensemble de calcul pour dimensionner le pompage
solaire fans le quatrième chapitre. Et on termine par le 5ième
chapitre dans lequel on étudie une installation de pompage solaire
à Marrakech suivie par une simulation par PVSYST 6.82 de cette
installation.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 14
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 15
Présentation de l'organisme d'accueil
|
:
|
DISTRISOL, est une société qui opère dans
le domaine de l'énergie solaire photovoltaïque et
thermique. Elle est spécialisée dans le conseil
et l'installation de solutions solaires : le photovoltaïque, chauffe-eau
solaire thermique, chauffage solaire, et également l'éclairage
public.
Elle est située à 246 Lotissement Al Massira 2 -
Soualem, et est crée sur un capital de 100000 Dirhams.
Elle assure la gestion complète des projets solaires,
de leur conception à leur réalisation, mais
aussi au niveau de son suivi (supervision), sa maintenance et son
exploitation:
? Organisation, planification et suivi du chantier.
? Raccordement et mise en service de l'installation.
? Suivi à distance et/ou visites régulières
sur place avec rapports réguliers et alertes.
DISTRISOL a pour ambition d'accompagner ses
clients tout au long de leurs processus, à chaque étape, en
sélectionnant pour eux les meilleurs marques de produits et
équipements électriques, au meilleur rapport fiabilité -
coût, en installant des systèmes permettant de maîtriser les
coûts, d'optimiser le fonctionnement des appareils, et accompagnant dans
toutes les phases d'exploitation à travers des services
dédiés à la maîtrise de l'énergie.
L'entreprise accomplie son travail par la :
? Réalisation d'installations solaires
? Vente de matériel solaire
? Ingénierie et solutions d'efficacité
énergétique
Elle adopte plusieurs marques et donc sur plusieurs
systèmes, (ABB, SCHNEIDER, VICTRON, ENERGY, SMA, FRONIUS...).Ainsi que
pour les capteurs solaires tant photovoltaïques que thermiques la marque
ADSTI SOLAR couvre l'ensemble des gammes que l'on trouve dans le commerce au
niveau technologique.
Distrisol s'est engagée dans la vente et l'installation
des projets solaires, tels que :
- Installations photovoltaïques autonomes dans sites
isolés
- Installations photovoltaïques hybrides raccordés au
réseau - Installations de pompage solaires
Chapitre I
Gisement Solaire
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 16
I-1 Introduction
Distante de 149,6 millions de kilomètres de la terre,
et dont fait son rayonnement 8 min pour nous atteindre, le soleil est une
étoile naine de forme pseudo-sphérique comparable à une
immense boule de gaz très chauds, il qui émet des rayonnements
électromagnétiques appelés photons, dont une petite partie
est visible à l'oiel nue et le reste est invisible.
Figure I. 1Composants du rayonnement
solaire
IL ya 4,5 milliard d'années que le soleil apporte de
l'énergie dans l'espace, c'est une source renouvelable de
l'énergie, de diamètre 1,4 millions de kilomètres, de
masse 2 x 1030 kg, Il est constitué principalement de 80%
d'hydrogène, de 19% d'hélium, le 1% restant est un mélange
de plus de 100 éléments. Sa luminosité totale,
c'est-à-dire la puissance qu'il émet sous forme de photons, est
à peu près égale à 4x1026 W [4].
Seule une partie est interceptée par la terre, elle est
de l'ordre de 1,7x1017 W,30% de cette puissance est réfléchie
vers l'espace, 47% est absorbée et 23% est utilisée comme source
d'énergie pour le cycle d'évaporation-précipitation de
l'atmosphère.
Les caractéristiques principales sont combinées
dans le tableau suivant Tableau I.1 : Caractéristiques
principales du soleil
Diamètre (m)
|
1392000
|
Masse (kg)
|
2.1030
|
Surface (km2)
|
6,09.1012
|
Volume (km3)
|
1,41.1018
|
Masse volumique (kg/m3)
|
1408
|
Vitesse (m/s)
|
217
|
Distance du centre de la voie lactée
|
2,5.1017
|
Sur Terre, l'énergie solaire est à l'origine du
cycle de l'eau, du vent et de la photosynthèse du règne
végétal. Le règne animal, y compris l'humanité,
dépendent des végétaux sur lesquels sont fondées
toutes les chaînes alimentaires.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 17
L'énergie solaire est à l'origine de toutes les
formes de production énergétique aujourd'hui utilisées sur
Terre, à l'exception de l'énergie nucléaire, de la
géothermie et de l'énergie marémotrice (hydraulique).
L'homme utilise l'énergie solaire pour la transformer en d'autres formes
d'énergie : énergie chimique (les aliments que notre corps
utilise), énergie cinétique, énergie thermique,
énergie électrique ou biomasse[2].
Par extension, l'expression « énergie solaire
» est souvent employée pour désigner
l'électricité ou l'énergie thermique obtenue à
partir de la source énergétique primaire qu'est le rayonnement
solaire.
I-2 Exploitations de l'énergie solaire :
L'exploitation de cette immense énergie prend trois voies
:
I-2-1 Energie solaire thermique :
L'énergie solaire thermique consiste à utiliser
la chaleur du rayonnement solaire en deux usages :
? en usage direct de la chaleur : chauffe-eau et chauffages
solaires, cuisinières et sécheuses solaires ;
? en usage indirect, la chaleur servant pour un autre usage :
rafraichissement solaire, dessalement, etc.
De fait, elle est utilisée principalement pour le
chauffage de l'eau ou des locaux. On utilise pour cela des capteurs thermiques.
Il en existe plusieurs catégories, mais le principe est toujours le
même : le capteur thermique absorbe les photons solaires et les
transforme en chaleur. Celle-ci est ensuite transmise à un liquide ou
à un gaz qui la transporte (le gaz est alors dit « caloporteur
») vers un réservoir de stockage de chaleur [2].
: Collecteurs vitrés : collecteurs non vitrés
Figure I.2 : puissance mondiale des
installations du chauffe-eau solaire en GW
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 18
I-2-2 Energie solaire thermodynamique :
C'est la production de l'électricité à
travers les rayonnements solaires, c'est l'énergie solaire
concentrée reconnue sous CSP « concentrating solar power »
Le principe consiste à capter les rayonnements du
soleil sur un capteur à concentration qui va les concentrer pour avoir
une grande température allant parfois jusqu'à 1000 °C ,
ainsi produire de la vapeur à grande pression qui va fonctionner un
groupe turbo-alternateur pour générer du courant
électrique [2].
Parmi les technologies de concentration majeures peuvent
être citées :
? les centrales solaires cylindro-paraboliques avec concentration
linéaire, équipées d'auges paraboliques ;
? les centrales solaires à miroirs de Fresnel avec
concentration linéaire, équipées de lames de miroirs
légèrement incurvées ;
? les centrales solaires à tour avec héliostats
renvoyant le rayonnement sur le concentrateur ;
? les paraboles solaires Dish-Stirling avec une concentration
ponctuelle, équipées d'un moteur Stirling (moteur à air
chaud).
Elles permettent le stockage d'une partie de l'énergie
sous forme de chaleur. Ce stockage permet de diminuer les conséquences
de l'intermittence de la ressource solaire en permettant, par exemple, de
continuer à produire de l'électricité après le
coucher du soleil.
Figure I.3 : Puissance mondiale installée
en Thermique à Solaire concentré en MW
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 19
I-2-3 Energie solaire photovoltaïque :
Le mot « photovoltaïque » apportée par
la découverte de Alexandre Edmond Becquerel en 1839, et désigne
la transformation d'une partie du rayonnement solaire en
électricité.
Cette technique solaire photovoltaïque a
constituée un grand avancement dans la découverte de
l'électricité. Le principe consiste a capter les rayons du soleil
par un capteur de constitution semi-conductrice, en général le
Silicium, qui va créer une différence de potentiel aux bornes du
capteur ou « cellule solaire » ainsi un courant électrique est
crée.
La première cellule photovoltaïque était
fabriquée par les deux ingénieurs de Bell Téléphone
aux Etats-Unis en 1954, et avait un rendement de 6%, suivie en 1959 par la mise
d'une cellule photovoltaïque sur le satellite American Vanguard, puis il
y'avait un succès moyen dans ce domaine, se traduisant par l'utilisation
des panneaux solaires sur les toits pour garantir l'électricité
domestique, sur les calculatrices et lampes solaires, dans le domaine de
télécommunication, et bien sure pour pomper de l'eau.
Malgré le rendement faible, maximal de 15 à 19
%, des panneaux solaires, ils représentent un domaine indispensable et
très répandu aujourd'hui pour avoir un confort en
électricité, et diminuer les couts de consommation vu
l'élévation des couts d'électricité a issue fossile
comme le pétrole, le gaz et charbon.
Cependant, plusieurs recherches sont menées dans le
domaine solaire photovoltaïque pour améliorer le rendement des
cellules solaires et réduire leurs prix dans le marché afin de
garantir le confort vis-à-vis cette technologie.
Figure I.4 : Puissance mondiale
installée en solaire photovoltaïque en MW
? Le photovoltaïque a marqué un taux d'énergie
installée de 443 TWh en 2017, et d'une puissance totale de 10 GW en
2018.
? Le champ photovoltaïque a marqué un taux
d'énergie installée de 515 TWh en 2018, soit 480,35 GW
après avoir été 386 GW en 2017.
? Le taux de croissance composé annuel des
installations photovoltaïques a atteint 24% de 2010 à 2017.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 20
? Le ratio de performance des systèmes
photovoltaïques a atteint les 80% à 90% après avoir
été au bout de 70% les années 2000 [3].
I-3 Spectre du rayonnement solaire :
Le rayonnement électromagnétique est
composé de «grains» de lumière appelés photons.
L'énergie de chaque photon est directement liée à la
longueur d'onde X elle est donnée par la formule suivante :
?? = h??= ?? ??
X , où :
h : La constante de Planck, égale à 6,62 10-34 J.s
-1 C : La vitesse de propagation égale à 3* 108 m.s
-1
La figure (I.5) représente la variation de la
répartition spectrale énergétique. L'énergie
associée à ce rayonnement solaire se décompose
approximativement en :
Ultraviolet UV : 0.20 <X< 0.38 um 6.4%.
Visible : 0.38 <X< 0.78 um 48.0%.
Infrarouge IR : 0.78 <X< 10 um 45.6%
FigureI.5 : Analyse spectrale du rayonnement
solaire
I.4 Rayonnement solaire:
L'énergie reçue au niveau du sol est plus faible
que 1354 w/m2 (la constante solaire) car l'atmosphère
réfléchit une autre partie du rayonnement solaire vers l'espace
(environ 6%) et absorbe une partie du rayonnement solaire (environ 15%) et la
réémet dans toutes les directions sous forme de rayonnement
diffus. Le rayonnement absorbé par l'atmosphère est ensuite
partiellement réfléchi, absorbé et diffusé par les
atomes, les molécules, les gaz et tous les aérosols qui
constituent l'atmosphère de telle sorte que le rayonnement reçu
au sol comporte une partie directe et une partie diffuse.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 21
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 22
Cependant, Le rayonnement global au niveau du sol se
définit comme la somme du rayonnement direct, réfléchi et
diffus.
L'énergie reçue par une surface dépend en
outre de la saison, de la latitude, des conditions
météorologiques, du relief, de la pollution, de l'orientation de
la surface considérée.
I-4-1 Rayonnement solaire direct :
C'est le rayonnement du soleil qui franchit les couches
atmosphériques sans aucune déformation ou
déviation et provient à la surface su sol.
Il est mesuré par un appareil appelé
pyrhéliomètre. I-4-2 Rayonnement solaire
diffus:
Le rayonnement diffus est le rayonnement émis par des
obstacles (nuages, sol, bâtiments) et provient de toutes les directions.
La part du rayonnement diffus n'est pas négligeable et peut atteindre
50% du rayonnement global (selon la situation géographique du lieu). Le
rayonnement global sur la terre et sa part de rayonnement diffus varie au cours
de l'année. Sa mesure est effectuée avec un
pyranomètre.
I-4-3 Rayonnement solaire réfléchi ou «
du à l'albédo » :
C'est le rayonnement solaire résultant de la
réflexion du rayonnement par les surfaces inclinées du sol.
Albédo : c'est le rapport entre le rayonnement réfléchi ou
diffus et le rayonnement incident, les valeurs de l'albédo changent
selon la constitution du sol réfléchissant. ce coefficient est
d'autant plus élevé que la surface est claire (étendue
d'eau, neige,.)
Rayonnement solaire réfléchi = rayonnement solaire
horizontal * albédo
I-4-4 Rayonnement solaire global:
C'est au niveau d'une surface du sol, la somme des rayonnements
direct, diffus et réfléchi.
Figure I.6 : rayonnement global
I-5 Gisement solaire :
I-5-1 Introduction :
L'énergie solaire est la plus dominante de toutes les
énergies renouvelables, elle est l'une des plus facilement exploitables.
Comme la plus part des énergies douces, elle donne à l'usager la
possibilité de subvenir sans intermédiaire à une partir de
ses besoins.
La connaissance de la position du soleil dans le ciel à
un moment donné , à un tel lieu et durant une saison
définie, et le savoir des heures du coucher et lever du soleil ainsi que
les heures d'ensoleillement et le taux d'irradiation solaire à la
surface , sont des exigences primordiales pour l'étude des
données nécessaires pour l'exploitation de l'énergie
solaire [4].
Cependant, le gisement solaire est l'ensemble des
données astronomiques, météorologiques et
géographiques du soleil durant son parcours, ou bien plus
précisément durant la rotation de la terre dans son trajectoire
elliptique.
I-5-2 Sphère Céleste :
C'est la sphère imaginaire dont le centre est la terre
et le rayon est la distance soleil-terre, et dont tous les astres vus dans
l'espaces sont considères sur sa surface.
C'est sur la sphère céleste que sont
repérés les astres pour déterminer leurs
coordonnées célestes.
Figure I-7: Sphère céleste
I-5-3 Coordonnées géographiques :
La terre a une forme sphériques, elle tourne autour de
son axe, axe de pôles dont l'extrémités sont le pole nord
et pole sud. Le plan passant par le centre de la terre et perpendiculaire
à cet axe est l'équateur.
Tout point sur la terre est définit par ses grandeurs
géographiques : sa latitude et son longitude :
? La Latitude :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 23
C'est l'angle que fait l'équateur avec le rayon de la
terre passant par le lieu considéré, elle est notée p et
varie de 0 à 90 vers le nord, et 0 à -90 vers le sud.Cette
convention de signe affecte le signe (+) à tous les lieux de
l'hémisphère nord et le signe (-) tous les lieux de
l'hémisphère sud.
1' La longitude :
C'est l'angle que le méridien de Greenwich avec le
méridien du lieu considérée, elle est notée L et
varie de 0 à 180 vers l'est et 0 à -180 à l'ouest. On
affecte du signe (+) les méridiens situés à l'est du
méridien de Greenwich, et du signe (-) les méridiens
situés à l'ouest [4].Par exemple Casablanca a pour
coordonnées géographiques :
Latitude 33° 35' 17 N Longitude -7°
36' 40 O
Figure I-8 : coordonnées
géographiques sur la terre I-5-4 Coordonnées horaires
:
Les coordonnées horaires sont déterminées
par l'axe des pôles et le plan de l'équateur, le méridien
du lieu étant pris comme origine. Chaque point de l'espace est
repéré par sa déclinaison?? et son angle horaire?? :
1' La déclinaison:
Désignée par ??, c'est l'angle que fait le plan
équatorial avec le plan écliptique. Elle varie au cours de
l'année entre + 23,45° au 22 juin et -23,45°au 22
décembre, et est égal à zéro aux
équinoxes.Elle se calcule par la relation suivante :
ä = 23.45° Sin s36??
36?? X (284 + j))
Avec j: le nombre des jours compté dès le premier
janvier.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 24
Figure I.9: La déclinaison du soleil au
cours de l'année
? L'angle horaire :
Désigné par ??, c'est l'angle entre le
méridien céleste du lieu et le cercle horaire de l'astre,
compté sur l'équateur céleste positivement vers l'ouest
à partir du méridien, de 0 à 24 heures ou de 0°
à 360°.L'angle horaire mesure la course du soleil dans le ciel, et
est donné par la relation :
ù = 15 (TSV - 12)
Avec TSV : temps solaire vrai
Figure I.10 : angle horaire
I -5-5 Coordonnées horizontales :
Le repère horizontal est formé par le plan de
l'horizon astronomique et la verticale du lieu. Dans ce repère les
coordonnées du soleil sont [4] :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 25
? La hauteur du soleil (h) :
C'est l'angle formé entre le plan horizontal du lieu et
la direction du soleil, il varie entre 0 au lever et 180 au coucher du soleil,
et est maximal à midi. Il est donné par la relation :
Sin (h) = sin (ö).sin (ä) + cos
(ö).cos (ä).cos (ù)
ö : Latitude du lieu.
ä : La déclinaison du soleil.
ù : L'angle horaire.
? L'azimut (a) :
L'azimut du soleil est l'angle formé entre la direction
du sud et la projection du soleil sur le plan horizontal, il est compté
positivement vers l'ouest et négativement vers l'est,
Il est donné par la relation:
Sin (a) = c??s(??).s????(??)
c??s(h)
Figure I.11 : Hauteur (h) et azimut (a) du
soleil
I-6 Gisement solaire au Maroc
Le Maroc dispose d'une durée annuelle d'ensoleillement
variant entre 2800 heures au nord et 3400 heures au sud, et une irradiation
moyenne supérieure à 5 KWh.m-2.j-1 ,ce qui constitue un gisement
solaire vaste [5].
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 26
Par ses tries voies d'exploitations photovoltaïque,
thermique et thermodynamique, L'énergie solaire constitue une branche
importante parmi les sources d'énergie renouvelables exploitées
au Maroc,visantcapacité de 2000 MW,soit 14% de la puissance totale
installée, à l'horizon de 2020.
FigureI.12 : Carte d'irradiation solaire au
Maroc [5].
I-7 Gisement solaire au monde :
La quantité d'énergie reçue par la Terre
est considérable. Chaque année, ce sont 1.070.000
pétawatts-heures (PWh, soit 1015 Wh) que reçoit la Terre, soit
plus de 8.000 fois la consommation énergétique mondiale annuelle
(133 PWh en 2005). Exploiter seulement 0,01% de cette énergie suffirait
donc à couvrir les besoins énergétique de la
planète [6].
Pourtant, l'énergie solaire au sens où on
l'entend (photovoltaïque et thermique) ne représentait que 0,1% de
la consommation énergétique mondiale en 2008. L'un des freins au
développement de l'exploitation de cette énergie est sa
production intermittente, en fonction de l'ensoleillement (nuage, nuit,
saison), et la difficulté de son stockage, que ce soit sous forme de
chaleur ou d'électricité.
Les cinq plus grands pars solaires au monde sont [7] :
? Le parc solaire de Pavagada en Inde a une capacité de 2
000 MW et s'étend sur 52,5 kilomètres
carrés sur cinq villages. Il produira suffisamment
d'électricité pour alimenter environ 700 000 foyers.
? Le parc solaire Kurnool Ultra Mega de 1000 MW à Andhra
Pradesh en Inde. Réparti sur 23 kilomètres carrés, ce parc
solaire était opérationnel en mai 2017. En octobre 2017, il avait
déjà généré plus de 800 millions
d'unités d'énergie et économisé plus de 700 000
tonnes de dioxyde de carbone.
? Parc solaire du barrage de Longyangxia en Chine et compte 4
millions de panneaux solaires. La taille de l'usine et sa capacité de
850 mégawatts et génère environ 220 GWh
d'électricité par an, ce qui équivaut à alimenter
200 000 foyers.
? Le parc de Kamuthi en Inde comprend 2,5 millions de modules
solaires et génère une capacité de 648 mégawatts
sur une superficie de 10 kilomètres carrés.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 27
? La centrale d'énergie solaire à concentration
(CSP) du complexe de Noor au Maroc avec une capacité de 580
mégawatts est la plus grande au monde dans la technologie CSP.
Figure I.13 : Irradiation globale horizontale
dans le monde [8]
II-8 Conclusion :
Dans ce premier chapitre, nous avons présenté
les caractéristiques du soleil, les voies d'exploitation de
l'énergie solaire et ensuite les données du gisement solaire qui
est le siège de toute étude solaire photovoltaïque, y
compris l'irradiation solaire, la composition du rayonnement solaire arrivant
sur le sol, les paramètres de positionnement du soleil et, puis on a
terminé par une vue sur les plus grandes fermes solaires au monde.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 28
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 29
CHAP II
Généralités sur les
générateurs
photovoltaïques
II-1Introduction :
Le phénomène « photovoltaïque »
est né avec Alexandre Edmond Becquerel en 1839, annonçant le
début d'une fantastique découverte qui serait ainsi une
technologie de base pour la génération de
l'électricité.
Le générateur photovoltaïque a
constitué un moyen efficace et adapté dans la production de
l'électricité, et est intégré aujourd'hui dans les
installations autonomes, isolées, raccordés au réseau et
dans les stations de pompage de l'eau.
La technologie photovoltaïque est une solution «
gratuite » fournie par le soleil, et une technologie, malgré le
cout élevé partiellement, propre et ne génère pas
des émissions de dioxyde de carbone qui nuit la couche
atmosphérique et cause l'effet de sert.
II-2 Cellule Photovoltaïque :
La cellule photovoltaïque est l'unité de base de
production du courant photo-électrique, qui transforme l'énergie
des rayonnements solaires en électricité.
La cellule photovoltaïque ou « solaire » est
constituée à la base des matériaux semi-conducteurs dont
le plus utilisé est le Silicium (Si).
FigureII.1 : Composition de l'atome de Silicium
II-2-1 Principe de fonctionnement d'une cellule photovoltaïque
:
L'effet photovoltaïque utilisé dans les cellules
solaires permet de convertir directement l'énergie lumineuse des rayons
solaires en électricité par le biais de la production et du
transport dans un matériau semi-conducteur de charges électriques
positives et négatives sous l'effet de la lumière. Ce
matériau comporte deux parties, l'une présentant un excès
d'électrons et l'autre un déficit en électrons, dites
respectivement dopée de type n et dopée de type p. Lorsque la
première est mise en contact avec la seconde, les électrons en
excès dans le matériau n diffusent dans le matériau p
[15].
La zone initialement dopée n devient chargée
positivement, et la zone initialement dopée p chargée
négativement. Il se crée donc entre elles un champ
électrique qui tend à repousser les électrons dans la zone
n et les trous vers la zone p. Une jonction (dite p-n) a été
formée.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 30
En ajoutant des contacts métalliques sur les zones n et
p, une diode est obtenue. Lorsque la jonction est éclairée, les
photons d'énergie égale ou supérieure à la largeur
de la bande interdite communiquent leur énergie aux atomes, chacun fait
passer un électron de la bande de valence dans la bande de conduction et
laisse aussi un trou capable de se mouvoir, engendrant ainsi une paire
électron- trou. Si une charge est placée aux bornes de la
cellule, les électrons de la zone n rejoignent les trous de la zone p
via la connexion extérieure, donnant naissance à une
différence de potentiel. Cette différence de potentiel est
mesurable entre les connexions des bornes positives et négatives de la
cellule, c'est la tension V de la cellule dépendant du taux
d'éclairement solaire.
La tension maximale d'une cellule photovoltaïque,
nommée tension de circuit ouvert (Vco), est d'environ 0.5 à 0.8V
et peut être directement mesurée à ses bornes sans charge.
Le courant maximal produit par la cellule photovoltaïque est nommé
courant de court-circuit (Icc). Ce dernier est obtenu lorsque les bornes de la
cellule sont court-circuitées. Ces valeurs peuvent changer fortement en
fonction de l'ensoleillement, de la température et du matériau
utilisé.
Figure II.2 : Schéma d'une cellule
photovoltaïque
II-2-2 Types de cellules photovoltaïques
On distingue en général trois grands types de
cellules photovoltaïques :
- Cellules monocristallines - Cellules polycristallines -
Cellules amorphes
II-2-2-1 Cellule monocristalline
La cellule au silicium monocristallin est constituée
d'un silicium formé d'un seul cristal ordonné. Ce matériau
est obtenu directement d'un germe ou recristallisé à haute
température sous forme d'un lingot. Il est ensuite découpé
en fines tranches qui donneront les cellules. La couleur des cellules est en
général d'un bleu uniforme.
Ayant un rendement très bon de 15 a 20%, son prix est
plus élevé que les cellules polycristallines et amorphes, son
seul avantage est d'utiliser une surface réduite : il faut environ
7m2 pour obtenir 1 kiloWatt-crète (kWc).
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 31
Figure II.3 : cellule monocristalline
II-2-2-2 Cellule polycristalline :
Elle est formée du silicium mais avec plusieurs
cristaux de formes cristallographiques différentes, et cette
différence est vue à l' oeil nue sur un panneau
polycristallin.
Les modules utilisant des cellules au silicium polycristallin
ont en général un rendement compris entre 12 et 14%. Il faut
environ 8m2 de cellules pour obtenir 1kWc [16]. Ces cellules sont
plus simples à fabriquer et moins chères que les cellules au
silicium monocristallin. Ils ont un rendement faible sous éclairement
faible, et en cas de température élevée.
Les panneaux à Silicium polycristallin dominent le
marché avec un pourcentage de 43% vu leur cout commercial plus faible
que ceux à Silicium monocristallin.
Figure II.4 : cellule polycristalline
II-2-2-3 Cellule au silicium amorphe:
Les cellules au silicium amorphe sont des cellules à
couche mince, c'est-à-dire qu'elles sont fabriquées en
déposant une fine couche de silicium sur un support (ou "substrat"), par
exemple du verre. L'épaisseur de silicium utilisée est beaucoup
plus faible que pour les cellules mono ou polycristallines qui sont
réalisées à partir de tranches de silicium. Ce type de
cellules est donc moins cher et plus facile à fabriquer. Sa faible
épaisseur permet, par exemple, de les utiliser pour créer des
panneaux solaires souples. Cependant ces cellules ont des rendements
limité (de l'ordre de 5 à 7%, soit environ 15m2 pour
obtenir 1kWc) et sont donc réservées à des applications
nécessitant peu de puissance.
Les cellules au silicium amorphes sont beaucoup
utilisées pour l'alimentation de petits appareils solaires (montre,
calculatrice...) [16].
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 32
Les panneaux à Silicium amorphe ont l'avantage de
production d'électricité sous faibles éclairements et sont
moins sensibles à l'élévation de température. Mais
elles ont de défaut d'avoir un rendement faible en plein soleil.
Figure II.5 : cellule au Silicium amorphe
Les couches minces constituent la seconde
génération de technologie photovoltaïque. Dans cette
génération, on distingue le silicium amorphe (a-Si), le
disélénium de cuivre indium (CIS), le tellure de cadnium (cdTE),
entre autres,...
La 3ème génération des cellules
photovoltaïques voit le jour, même avec un rendement faible allant
de 3 à 5%, ,on parle des cellules organiques, cellules à
colorant, cellules à polymères, cellules à multi-jonction
et cellules à concentration.
Tableau II.1 : rendements des
différentes cellules solaires photovoltaïques
Génération de cellules PV
|
Technologie
|
Rendement [%]
|
1èregénération: Silicium
Cristallin
|
Monocristallin Polycristallin
|
18-25
12-20
|
2ème génération :
|
Silicium amorphe
|
6-9
|
Couches minces
|
CIGS
|
9-15
|
|
CDTE
|
10-16
|
|
Organique
|
4-6
|
3ème génération :
|
Pigement photosensible Multi-
|
8-11
|
|
jonction
|
30-40
|
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 33
couches minces Silicium cristallin cellules à
concentration
Figure II.6 : évolution des rendements
des différentes cellules solaires photovoltaïques
II-3 Caractéristiques électriques d'une
cellule photovoltaïque :
Une cellule photovoltaïque est souvent
présentée comme un générateur de courant
électrique dont le comportement est équivalent à une
source de courant shuntée par une diode. Pour tenir compte des
phénomènes physiques au niveau de la cellule, le modèle
est complété par deux résistances série Rs et Rsh
comme le montre le schéma équivalent de la figure suivante
Figure II.7: Schéma équivalent
d'une cellule photovoltaïque [11] La loi de Kirchhoff nous donne [11] :
I= Iph -Id (V)
Où :
I= courant fourni par la cellule.
R
I??h : le photo-courant, proportionnel
à l'éclairement E, il correspond également au courant de
court circuit Icc défini comme suit:
I??h=
Icc1000
Id : ID représente le courant de
polarisation d'une diode, il est donné par :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 34
Id = Is(exp( V*Rs*I
VT ) - 1), avec :
Is : Is: dépendant de la température T et des
paramètres électriques technologiques de la jonction. VT :
potentiel thermodynamique défini par :
VT= AKT ,
q
|
kT q
|
= 26 mV à 300 °K (27°C) pour le silicium.
|
q : nombre de charges
T : température effective de la cellule en °K
K : constant de Boltzmann=1,380 648 8 x 1023
J.K-1
A : Coefficient d'idéalité de la diode.
A partir des relations précédentes, on obtient
l'expression de la caractéristique I (V) de la cellule
photovoltaïque :
E
I = Icc
1000
|
Is(exp( V*Rs*I
VT ) - 1)
|
La relation entre les trois grandeurs, I, Iph et Id (??)
représente la caractéristique courant-tension permettant de
déterminer quatre grandeurs caractéristiques principales
dufonctionnement des cellules solaires :
> Le courant de court-circuit. > La tension en circuit
ouvert. > Le facteur de qualité A. > Le facteur de forme ????.
La caractéristique I(V) se divise en trois parties :
' La zone (a) où la cellule se comporte comme un
générateur de courant ??????
proportionnel à l'éclairement.
' La zone (b) où la cellule se comporte comme un
générateur de tension [11].
La figure II.8 illustre la relation entre le courant, la tension
et la puissance d'une cellule photovoltaïque.
FigureII.8 : Caractéristique
courant-tension I=f(V) d'une cellule PV
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 35
II-4 Paramètres électriques d'une cellule
photovoltaïque : II-4-1 La tension à circuit ouvert Voc
:
C'est la tension aux bornes de la cellule photovoltaïque
lorsqu'elle n'est reliée à aucune charge, donc à un
courant nul, elle est donnée par [11] :
Vco(I=0) = Vt log ( 1+ Isc
Io ) [11].
II-4-2 Le courant de court-circuit Isc :
Il s'agit du courant obtenu en court-circuitant les bornes de la
cellule (en prenant V= 0 dans le schéma équivalent). Il
croît linéairement avec l'intensité d'illumination de la
cellule et dépend de la surface éclairée, de la longueur
d'onde du rayonnement, de la mobilité des porteurs et de la
température. On peut écrire :Isc = Iph
II-4-3 La Puissance maximale Pmax:
La puissance crête d'une cellule PV, notée Wc (Watt
crête) ou Wp (Watt peak) représente la puissance électrique
maximale délivrée dans les conditions suivantes dites conditions
standard (STC) :
- éclairement solaire de 1 kW / m2 ;
- température de la cellule PV égale à + 25
°C.
- un rayonnement solaire traversant 1,5 fois l'épaisseur
de la couche atmosphérique (« AM 1.5 » pour « Air Mass
»).
Pour une cellule photovoltaïque, la puissance maximale
Pmax ,est donnée par : Pmax = Vmax ×
Imax , avec :
Vmax : tension à puissance maximale
Imax : intensité du courant à puissance maximale
Pour une cellule photovoltaïque idéale, la puissance
maximale est le produit du courant de court-circuit Icc par la tension du
circuit ouvert Vco. Le produit (Vmax× Imax) donne la puissance maximale
qui représente 80% environ du produit
(Vco×lsc).
II-4-4 Le facteur de qualité :
A est le facteur d'idéalité de la cellule qui
dépend des mécanismes de recombinaison dans la zone de charge
d'espace.
II-4-5 Le facteur de forme f f :
C'est le rapport entre la puissance maximale que peut fournir une
cellule et la puissancequ'il est théoriquement possible d'obtenir
(puissance optimale) :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 36
???? =
Vm×Im
Voc*Icc
II-4-6 Rendement énergétique maximum
ç:
Le rendement de la cellule correspond au rapport entre la
puissance électrique maximale fournie par la cellule et la puissance
solaire incidente :
Vm*Im
|
ç=
|
|
Où
S : Surface de cellule solaire. E : Flux incident.
|
E*S
|
II-5 Les paramètres influençant sur la
caractéristique I(V) :
Quatre paramètres influent sur le comportement
électrique d'une cellule solaire ou un générateur
photovoltaïque :
? La résistance série. ? La résistance
shunt. ? L'éclairement E. ? La température T.
II-5-1 Influence des résistances série Rs et
shunt Rp :
Ces résistances Rs et Rp parasites consomment une
partie du courant photo-généré. Les résistances
série sont principalement dues à la résistivité du
substrat, à la résistance des lignes de connexion. Les
résistances parallèles (shunts) représentent en fait les
courants de fuite dans la cellule, dus aux pertes dans les joints de grains,
à de mauvais contacts entre le silicium et les connexions, à des
courts-circuits qui peuvent être crées pendant la fabrication des
cellules.
II-5-1-1 Influence de la résistance série Rs
:
La résistance série est la résistance
interne de la cellule. Elle dépend principalement de la
résistance du semiconducteur utilisé, de la résistance de
contact des grilles collectrices et de la résistivité de ces
grilles. laFigure II.9 montre l'influence de la résistance série
sur la caractéristique I-V. Cette influence se traduit par une
diminution de la pente de la courbe I= f (V) dans la zone où le module
fonctionne comme source de tension, à droite du point de puissance
maximum [13].
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 37
Figure II.9: L'influence de la
résistance série Rs sur la caractéristique I(V) et P(V)
[13].
II-5-1-2 Influence de la résistance shunt :
La résistance shunt est une résistance qui prend
en compte les fuites inévitables du courant qui intervient entre les
bornes opposées d'une photopile La résistance shunt est
liée directement au processus de fabrication, et son influence ne se
fait sentir que pour de très faibles valeurs du courant (proche du
courant de court-circuit). La Figure II.10 montre que cette influence se
traduit par une augmentation de la pente de la courbe I-V du module dans la
zone correspondante à un fonctionnement comme une source de
courant[13].
Figure II.10 :Influence de la
résistance shunt Rsh sur la caractéristique I(V) et P(V) [13]
II-5-2 Influence de l'éclairement :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 38
Figure II.11: Influence de
l'éclairement sur la caractéristique I (V) à
T=25°C[12]
Figure II.12: Influence de l'éclairement
sur la caractéristique P (V) à T=25°C [12]
Les figures (II.4 et II.5) représentent les
caractéristiques d'un panneau photovoltaïque SPR315E SUNPOWER
vis-à-vis des variations de l'éclairement à une
température constante. On remarque que la tension ne varie que
très peu en fonction de l'éclairement, contrairement au courant
et la puissance qui augmente fortement avec l'éclairement.
II-5-3 Influence de la température :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 39
Figure II.13 : Influence de la
température sur la caractéristique I (V) à
E=1000W/m2 [12]
Figure II.14 : Influence de la
température sur la caractéristique P (V) à
E=1000W/m2 [12]
Les figures (II.14 et II.15) représentent les
caractéristiques d'un panneau photovoltaïqueSPR315E SUNPOWER
vis-à-vis des variations de la température à un
éclairement constant. On remarque que le courant est pratiquement
inchangé et la tension est inversement proportionnelle par rapport
à la température.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 40
En effet, pour le silicium, lorsque la température
augmente, le courant de la cellule augmente d'environ 0,025 mA/cm2/°C
alors que la tension décroît de 2,2 mV/°C/cellule. Cela se
traduit par une baisse de puissance d'environ 0,4%/°C.
II-6 Associations des cellules :
Les cellules photovoltaïques peuvent être
associées les une par rapport aux autres soit en série, en
parallèle ou en série-parallèle ( association mixte), et
chaque association permet la modification des paramètres
électriques du générateur photovoltaïque
équivalent .
II-6-1 Association des cellules en série :
Une association de (Ns) cellules en série permet
d'augmenter la tension du générateur photovoltaïque. Les
cellules sont alors traversées par le même courant et la
caractéristique résultante du groupement série est
obtenues par addition des tensions élémentaires de chaque
cellule. L'équation résume les caractéristiques
électriques d'une association de (Ns) cellules en série.
Figure II.15 :a)association des cellules en
série b) caractéristique I =f(V) II-6-2 Association en
parallèles :
L'association en parallèle de NP panneaux contribue
à l'augmentation du courant électrique
généré à la sortie de la chaine, il est égal
à la somme des courants électriques de chaque panneaux, alors que
la tension électrique à la sortie est égale à la
tension unitaire au bornes de chaque panneau.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 41
Figure II.16 : Schéma d'association de
deux panneaux en parallèle.
Figure II.17: Caractéristique I(V) d'un
groupement des panneaux en parallèle. II-6-3 Association mixte
(série-parallèle)
Le générateur photovoltaïque est
constitué d'un réseau série-parallèle de nombreux
modules photovoltaïques regroupés par panneaux photovoltaïques
figure (I-11-a).
La caractéristique électrique globale
courant/tension du générateur photovoltaïque se
déduit donc théoriquement de la combinaison des
caractéristiques des cellules élémentaires
supposées identiques qui le composent par deux affinités de
rapport ns parallèlement à l'axe des tensions et de rapport np
parallèlement à l'axe des courants ns et np étant
respectivement les nombres totaux de cellules en série et en
parallèle.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 42
Igcc= np.Icc: courant de court-circuit du module
résultant. Vgco=ns.Vco: tension du circuit ouvert du module
résultant.
Pm = ns.np.Im.Vm : puissance maximale du générateur
photovoltaïque
Figure II.18 : Schéma de panneaux
photovoltaïques en position mixte ou serie-parallèle
II-7 Plaque signalétique d'un panneau
photovoltaïque :
Elle comporte les caractéristiques du panneau, tels que
la puissance nominale, la tension et intensité du courant au oint de
puissance maximale, au point de courant circuit et en circuit ouvert, ainsi que
les dimensions du panneau et d'autres données.
Figure II.19 : Plaque signalétique d'un
panneau photovoltaique On lit sur cette plaque signalétique :
? Puissance nominale Pm : 270 W
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 43
? Tension à puissance maximum Vm: 31,7 V ? Courant
à puissance maximum Im : 8,52 A ? Tension à circuit ouvert Voc :
38,8 V ? Courant de court-circuit : 9,09 A
? Dimensions : 1650*992*40 mm3
NB : Toutes ces caractéristiques sont aux conditions STC
c.à.d. irradiation de 1000W/m2 et température de
25°C.
II-8 Différents types de systèmes
photovoltaïques :
On rencontre généralement trois types de
systèmes photovoltaïques, les systèmes autonomes, les
systèmes hybrides et les systèmes connectés au
réseau. Les deux premiers sont indépendants du système de
distribution d'électricité, on les retrouvant souvent dans les
régions éloignées.
II-8-1 Les systèmes autonomes :
Ces systèmes photovoltaïques sont installés
pour assurer un fonctionnement autonome sans recours à d'autres sources
d'énergie. Généralement, ces systèmes sont
utilisés dans les régions isolées et
éloignées du réseau.
Les différents types de systèmes
photovoltaïques autonomes sont :
II-8-1-1Système autonome avec stockage :
Système autonome avec stockage c'est le système
le plus répandu. Le composant de stockage permet d'emmagasiner de
l'énergie et de la restituer à la charge lorsque le rayonnement
solaire est faible ou absent (pendant la nuit). Il existe divers composants de
stockage, dont les plus répandus, les batteries électrochimiques
[14].
Figure II.20: Système
photovoltaïque autonome avec stockage [14]
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 44
II-8-1-2 Système autonome sans stockage :
Dans ce cas, l'appareil alimenté ne fonctionnera qu'en
présence d'un éclairement solaire suffisant pour le
démarrage. C'est intéressant pour toutes les applications qui
n'ont pas besoin de fonctionner dans l'obscurité, et pour les quelles le
besoin en énergie coïncide avec la présence de
l'éclairement solaire. Mais il faut bien dimensionner le
générateur photovoltaïque de sorte qu'il ait assez de
puissance pour alimenter l'appareil au plus faible. Le pompage
photovoltaïque est un exemple de cette catégorie de système
autonome ou le stockage de l'eau dans un réservoir est
généralement le plus adopté par rapport au stockage
électrochimique. La pompe solaire est branchée directement sur le
générateur photovoltaïque par l'intermédiaire d'un
convertisseur DC/DC ou DC/AC selon que nous utilisant respectivement un moteur
à courant continu ou un moteur à alternatif. Le débit
d'arrivée d'eau dans le réservoir est donc variable et fonction
du rayonnement solaire [14].
Figure II.21: Système
photovoltaïque autonome sans stockage [14]
II-8-2 Systèmes hybrides :
Les systèmes hybrides, qui sont également
indépendants des réseaux de distribution
d'électricité, sont composés d'un générateur
photovoltaïque combiné à une éolienne ou à un
groupe électrogène à combustible, ou aux deux à la
fois. Un tel système s'avère un bon choix pour les applications
qui nécessitent une alimentation continue d'une puissance assez
élevée, lorsqu'il n'y a pas assez de lumière solaire
à certains moments de l'année, Ou si vous désirez diminuer
votre investissement dans les champs de modules photovoltaïques et les
batteries d'accumulateurs [14].
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 45
Figure II.22: Systèmes hybrides [14]
II-8-3 Systèmes connectés à un
réseau :
Les systèmes de production d'énergie
photovoltaïque connectés à un réseau sont une
résultante de la tendance à la décentralisation du
réseau électrique [14].
Figure II.23 : Système
photovoltaïque connecté à un réseau [14]
II-9 Avantages et Inconvénients du
photovoltaïque :
En tant que source d'énergie électrique, un
système photovoltaïque offre des avantages mais aussi des
inconvénients.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 46
II-9-1 Avantages du photovoltaïque :
· Les installations photovoltaïques sont en
général de haute fiabilité, peu sujettes à
l'usure.
· Elles demandent peu d'entretien. Le montage des
installations photovoltaïques est simple et les installations sont
adaptables aux besoins de chaque projet.
· Il s'agit d'une source d'énergie
électrique totalement silencieuse ce qui n'est pas le cas, par exemple
des installations éoliennes.
· Il s'agit d'une source d'énergie
inépuisable.
· L'énergie photovoltaïque est une
énergie propre et non-polluante qui ne dégage pas de gaz à
effet de serre et ne génère pas de déchets.
II-9-2 Inconvénients du photovoltaïque:
· Les rendements des panneaux photovoltaïques sont
encore faibles et de l'ordre de 23.4 %
· Dans le cas d'une installation photovoltaïque
autonome qui ne revend pas son surplus d'électricité au
réseau, il faut inclure des batteries dont le coût reste
très élevé.
· Le niveau de production d'électricité
n'est pas stable et pas prévisible mais dépend du niveau
d'ensoleillement. De plus, il n'y a aucune production
d'électricité le soir et la nuit.
· La durée de vie d'une installation
photovoltaïque n'est pas éternelle mais de l'ordre de 20 à
30 ans. De plus, le rendement des cellules photovoltaïques diminue avec le
temps qui passe. On parle en général pour les panneaux
photovoltaïques, d'une perte de rendement de 1 % par an.
II-10 Conclusion :
On a traité dans ce chapitre le principe de la
technologie photovoltaïque et les différents types de la cellule,
et ses caractéristiques et paramètres électriques, ensuite
le comportement des cellules via l'éclairement solaire et la
température, et on a identifié les différents
systèmes d'installations photovoltaïque, en fin on a parlé
des avantages et inconvénients de la technologie photovoltaïque.
Tout ce bagage nous aide a bien intégrer notre
système photovoltaïque de pompage qui sera traite le chapitre
qui suit.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 47
Chapitre III
Composants d'un système de pompage
solaire
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 48
III-1 Introduction
L'eau est une matière indispensable à la vie
animale et végétale, et le besoin à une eau potable
était toujours un défit majeur que l'homme confrontait pour
assurer sa vie et même la vie des êtres vivants qui l'entourent. Il
chercha de toute façon disponible à exploiter l'eau des
rivières et l'extraire des forages.
Le pompage de l'eau a une longue histoire; tant de
méthodes ont été développées pour pomper
l'eau. L'homme a utilisé une variété de sources
d'énergie, à savoir l'énergie humaine, énergie
animale, l'énergie hydraulique, éolienne, solaire et les
carburants comme le diesel pour les petits générateurs.
Mais la demande croissante sur l'eau dans les zones rurales et
isolées des réseaux de distribution de l'eau, et du réseau
électrique également ,et l'élévation des prix des
carburants des moteurs électriques comme le diesel ou le gaz butane, ont
poussé à adopter une source d'énergie propre ,simple et
pas chère pour réaliser un pompage d'eau confortable et continu :
c'est le soleil, on parle cependant du pompage solaire.
Le pompage solaire est donc, tout simplement, un
système hydraulique pour pomper l'eau grâce à l'utilisation
de l'énergie solaire.
Au Maroc, avec un pourcentage de 18,79% de la balance
énergétique du pays, l'agriculture se base sur les ressources
fossiles : gasoil, l'essence, le butane, le propane et en dernier lieu
l'électricité. Par ailleurs, une grande partie des motopompes
d'irrigation fonctionnant au gasoil sont converties par les paysans en gaz
butane, du fait de son prix largement subventionné. Le ministère
de l'Agriculture parle de plus de 100.000 ha irrigués par l'utilisation
du butane. Selon le département de l'Energie, la consommation de butane
dans l'agriculture est estimée à environ 800 ktep par an.
III-2 Méthodes de pompage solaire
En effet, le pompage solaire photovoltaïque se fait par deux
voies : III-2-1 Pompage au fil du soleil :
L'alimentation électrique est disponible seulement dans
les heures ou le soleil brûle, et l'eau pompée sera stockée
dans un réservoir en fin de s'en servir dans la nuit ou en temps de
soleil faible.
Figure III.1 : Système de pompage au
fil du soleil
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 49
Le réservoir d'eau ne requiert pas un entretien complexe
et est facile à réparer localement. III-2-2 Pompage par
stockage d'énergie :
Dans ce cas, le système dispose de batteries pour
emmagasiner et fournir l'alimentation électrique à la pompe en
cas de non production des panneaux d'énergie suffisante.
Mais cette technologie est moins confortable en termes des couts
des batteries et leurs âge très court, el leur maintenance
exigée et même elles diminuent après un certain temps le
rendement de production électrique de 20 à 30%.
Figure III.2 : Pompage photovoltaïque par
stockage d'énergie
Figure III.3 : débit du pompage au fil du
soleil et en stockage d'énergie par batteries
III-3 Composants d'un système de pompage
photovoltaïque :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 50
La figure III-4 montre le schéma des différents
composants d'un système de pompage photovoltaïque, il est
constitué de :
? Un générateur lui-même composé de
modules photovoltaïques, interconnectés
électriquement pour constituer une unité de
production de courant continu. Il
comporte aussi une structure métallique pour supporter
l'ensemble.
? Une unité de conditionnement de puissance,
constituée d'un convertisseur
(onduleur), capable de faire varier la fréquence et la
tension de sortie en fonction de
la puissance disponible du générateur solaire,
elle-même fonction de l'irradiation
solaire qu'il reçoit.
? Un groupe motopompe, constitué d'un moteur
électrique à induction et d'une
pompe centrifuge ou volumétrique.
? Un câblage électrique, par lequel transite
l'énergie du générateur au moteur.
? Une infrastructure hydraulique qui conduit l'eau de sa source
(souvent un puits ou un forage), jusqu'à un
réservoir de stockage [14].
Figure III.4 : Schéma des composants d'un
système de pompage photovoltaïque. III-3-1: Le
générateur photovoltaïque :
Modules photovoltaïques interconnectés en une seule
unité de génération d'électricité,
montés sur des structures diverses (support ou châssis, toits et
autres).
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 51
Figure III.5 : Shéma du genérateur
photovoltaique
III-3-2 : pompe hydraulique :
III-3-2 -1 Introduction
On appelle pompe tout appareil qui aspire un fluide d'une
région à basse pression pour le refouler vers une région
à plus grande pression. Ainsi, d'après cette définition
onpeut dire que le rôle de la pompe consiste à « augmenter la
pression du fluide ».
L'augmentation de la pression du liquide
véhiculé par la pompe a lieu à la suite de la
transformation de l'énergie mécanique fournie par un moteur
entrainant cette pompe en une augmentation de l'énergie hydraulique qui
est acquise par le liquide entre l'entrée et la sortie de la pompe.
La pompe est toujours reliée à un moteur qui est
la source de l'énergie mécanique du mouvement de la pompe, et
l'ensemble est le groupe motopompe.
Il existe deux grandes catégories de pompes
hydrauliques : volumétriques et
centrifuges.et selon l'emplacement
de la pompe, en surface ou au profond de l'eau (immergée), on distingue
les pompes à aspiration ou à refoulement.
La hauteur d'aspiration de n'importe quelle pompe est
limitée à une valeur théorique de 9,8 mètres
(pression atmosphérique en mètres d'eau) et dans la pratique
à 6 ou 7 mètres ; les pompes à aspiration sont donc
toujours installées à une hauteur inférieure à
celle-ci. Ces pompes doivent également être amorcées,
c'est-à-dire que la section en amont de la pompe doit être remplie
d'eau pour amorcer l'aspiration d'eau.
Les pompes à refoulement sont immergées dans
l'eau et ont soit leur moteur immergé avec la pompe (pompe monobloc),
soit le moteur en surface et la transmission de puissance se fait alors par un
long arbre reliant la pompe au moteur. Dans les deux cas, une conduite de
refoulement après la pompe permet des élévations de
plusieurs dizaines de mètres, selon la puissance du moteur.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 52
Figure III.6 : Schémas de pompage
photovoltaïque pour une pompe de surface et une pompe
immergée
III-3-2-2Pompes volumétriques :
a) Introduction
La pompe volumétrique transmet l'énergie
cinétique du moteur en mouvement de va-et-vient permettant au fluide de
vaincre la gravité par variations successives d'un volume
raccordé alternativement à l'orifice d'aspiration et à
l'orifice de refoulement.
Les pompes volumétriques fonctionnent en deux temps :
remplissage puis vidange d'un volume de liquide, d'où leur appellation.
Elles permettent des pressions importantes pour des débits relativement
faibles et nécessitent un moteur qui a un couple de démarrage
important.
Une pompe volumétrique permet en général
d'aspirer l'air contenu dans la tuyauterie, on dit alors qu'elle est
auto-amorçante.
b) Principe de fonctionnement :
Un volume V0 de fluide emprisonné dans un espace
donné (le récipient de départ) est contraint à se
déplacer de l'entrée vers la sortie de la pompe par un
système mécanique. Ce volume prélevé dans la
conduite d'aspiration engendre une dépression qui fait avancer le fluide
vers la pompe par aspiration. Cet effet confère aux pompes
volumétriques d'être auto-amorçantes [17].
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 53
La pression d'aspiration ne doit pas s'abaisser en-dessous de
la pression de vapeur saturante sous peine de voir le liquide entrer en
ébullition. Ce phénomène peut d'ailleurs intervenir sur
n'importe quelle machine. On obtient un débit théorique moyen
proportionnel à la vitesse de rotation.
Par contre, si le volume aspiré ne peut
s'évacuer dans la canalisation de sortie (vanne fermée, ou
canalisation obstruée) l'augmentation de pression aboutirait soit
à l'éclatement de la conduite, soit au blocage du moteur
d'entraînement de la pompe. C'est pourquoi une soupape de
sûreté doit être impérativement montée
à la sortie de la pompe.
|
|
1 : organe déplaceur,
2 : espace de travail; Q : débit volumétrique, F :
force de déplacement, A : surface, p : pression de refoulement, s :
distance de déplacement
|
Figure III.7 : Principe de fonctionnement
d'une pompe volumétrique [17]
Le travail réalisé Ws est le produit de la force
de déplacement F et de la distance de déplacement s. Cette
équation peut également être écrite comme le produit
de la cylindrée Vs par la pression de refoulement p :
Ws = F. s = A · p · s = Vs · p
La puissance transmise sur le fluide est calculée
à partir de débit volumétrique Q et de la pression de
refoulement p :
P = Q · p
Figure III.8 : Caractéristiques d'une
pompe volumétrique
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 54
c) Types de pompes volumétriques :
On classe les pompes volumétriques en deux
catégories : les pompes alternatives et les pompes rotatives. La plus
connue des pompes alternatives est la pompe à piston ; Elle comporte une
soupape d'admission et une soupape d'échappement, le pompage se fait en
deux temps : aspiration puis refoulement, et le débit n'est pas
régulier. Dans les pompes rotatives, le débit est régulier
(pompes à engrenages, à lobes, à palettes). Cette
deuxième catégorie de pompes a aussi l'avantage de ne comporter,
en général, ni soupape ni clapet.
Figure III.9 : Schéma de pompe à
piston et pompe à membrane [17]
Figure III.10 : Schémas de pompes
volumétriques rotatives [17]
III-3-2-3Pompe centrifuge : a) Introduction
Inventée en 1689 par le physicien Denis Papin la pompe
centrifuge, aujourd'hui la plus utilisée au monde est ouest une
turbomachine tournante destinée à communiquer au liquide
pompé une énergie suffisante pour provoquer son
déplacement dans un réseau hydraulique comportant en
général une hauteur géométrique, une augmentation
de pression et toujours des pertes de charges.
Les pompes centrifuges constituent un système ouvert et
en équilibre, où le fluide n'est jamais enfermé dans un
volume totalement clos.
La pompe centrifuge reste le type de pompe industrielle le
plus commun à cause de sa simplicité et de sa facilité
d'exploitation. Et son débit de refoulement peut atteindre
jusqu'à 15 m3/h.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 55
les pompes centrifuges sont composées d'une roue
à aubes qui tourne autour de son axe, d'un stator constitué au
centre d'un distributeur qui dirige le fluide de manière adéquate
à l'entrée de la roue, et d'un collecteur en forme de spirale
disposé en sortie de la roue appelé volute.
|
1 : entrée
2 : roue
3 : volute
4 : sortie
5 : arbre de roue
|
Figure III.11 : vues de face et de coupe d'une
pompe centrifuge [18]
b) Principe de fonctionnement :
? la roue à aube st entrainée par l'arbre de
transmission qui sort de la prise de mouvement.
? L'eau arrive à une pression minimum de 1bar (pression
atmosphérique) dans l'ouïe.
? La roue à aube en accélérant
éjecte l'eau vers l'extérieur grâce à la force
centrifuge.
? Les diffuseurs captent l'eau et l'orientent vers le collecteur
de refoulement en transformant
l'énergie cinétique en énergie
potentielle.
? L'eau sort du collecteur avec son énergie potentielle
qu'on appelle pression.
c) Description mécanique :
Un impulseur (roue munie de palettes) tourne à grande
vitesse dans un corps de pompe, et imprime au liquide une vitesse et une force
centrifuge, qui conduira à un débit et une pression à la
bride de refoulement de la pompe. Le mouvement du liquide vers la bride de
refoulement provoquera l'admission d'un volume équivalent à la
bride d'aspiration.
Un impulseur unique permet de générer un
relevage maximum de l'ordre 50m pour une vitesse de rotation de 1500t/mn
[20].
Plus le diamètre de l'impulseur et la vitesse de rotation
sont grands, plus le débit et le relevage seront grands.
Plusieurs impulseurs peuvent être montés sur le
même arbre. On dit que la pompe est multi-étagée. Les
hauteurs de relevage de chaque impulseur s'additionnent.
L'impulseur est généralement relié au
moteur d'entraînement par un arbre. Alors que l'impulseur est en contact
avec le fluide du procédé, le moteur est
généralement à l'air libre. L'arbre doit donc traverser la
paroie du corps de pompe sans autoriser aucune fuite du fluide du
procédé. Ceci est obtenu par un système
d'étanchéité complexe du type presse-étoupe ou du
type garniture mécanique.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 56
Lorsqu'une étanchéité parfaite est requise,
le passage de l'arbre à travers la paroie de la pompe est
supprimé. Deux technologies sont disponibles:
? L'entraînement magnétique; l'impulseur à
l'intérieur du corps de pompe étanche et l'arbre moteur à
l'extérieur sont couplés au moyen de deux aimants permanents. La
puissance de telles pompes est limitée par le couple mécanique
qui peut ainsi être transmis.
? Le rotor noyé; le moteur d'entraînement et
l'impulseur sont inclus dans la même enceinte contenant le fluide
procédé. Le fluide procédé doit donc être
capable d'assurer le refroidissement du moteur. La seule connection avec
l'extérieur qui subsiste et pour laquelle on doit assurer
l'étanchéité est le passage du câble d'alimentation
électrique du moteur [20].
Les caractéristiques des pompes centrifuges sont
très différentes des précédentes :
? Le couple de démarrage est faible, principalement
lié à l'inertie des éléments mobiles
? La pompe offre, pour une vitesse donnée,
différentes possibilités de débit et de pression.
Une pompe centrifuge est mal adaptée pour de faibles
débits et de grandes hauteurs contrairement à sa cousine
volumétrique. Signalons aussi que la pompe centrifuge ne peut pas
aspirer l'air et n'est pas donc auto-amorçant.
Figure III.12
|
: Caractéristiques d'une pompe centrifuge
|
d) Classification de pompes centrifuges : ? Selon le type
de la roue :
Les pompes sont souvent classées par le type de roue
qu'elles utilisent, on distingue [21] :
? Roues radiales ou « centrifuges » : Les roues
radiales agissent en déplaçant le fluide hors de la pompe
"radialement" ou perpendiculaire à l'axe de la pompe. Elles
génèrent des débits faibles allant jusqu'à 20 - 30
m3 / h, pour des Htm élevés. Elles sont également
utilisées dans la plupart des pompes à un étage.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 57
Figure III.13 : roue radiale ou centrifuge
? Roues semi-radiales : Les roues semi -axiales sont
semblables aux roues de flux radiaux, mais soumet le fluide à un
degré de flux radial afin d'améliorer le rendement. Les roues
à flux semi -axial peuvent gérer des flux plus importants que les
roues radiales, et les pompes avec des roues à flux semi -axiales sont
généralement utilisées pour des objectifs plus vastes
d'admission ou de distribution d'eau dans l'adduction en eau, l'irrigation et
les applications de refroidissement.
? Roues axiales : Une roue axiale est essentiellement une
unité composée d'une hélice et d'un arbre moteur,
logée dans un tube. L'hélice déplace simplement le liquide
à travers le long du tube. Les roues axiales ne génèrent
pas beaucoup de pression, donc pour des faible Hmt, mais elles sont très
bonnes pour fournir un débit élevé ( plus de 40 000 m3 /
h). Les pompes avec roues axiales sont principalement utilisées pour les
liquides de recirculation entre les réservoirs des usines de traitement
des eaux usées, et pour les applications de contrôle d'inondation
où de grands volumes d'eau doivent être pompés à
faible pression [21].
Figure III.14 : a) roue semi-radiale b) Roue
axiale
? Roues Vortex : Une roue vortex crée des tourbillons
dans le carter de la pompe qui déplacent les fibres, les matières
solides et le sable à travers la pompe. Ce qui rend ces roues
idéales pour la manipulation de liquides avec des fibres longues, des
particules et du sable abrasif .. les pompes à roues vortex sont
normalement utilisées dans des applications d'assainissement plus
petites avec de grandes quantités de fibres et de sable [21].
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 58
Figure III.15 : Roue Vortex
? Selon le nombre de roues ou étages :
? A un étage : Dans la pompe centrifuge à un
étage, une roue est utilisée dans l'arbre de la pompe. Ce type de
pompe est utilisé lorsqu'une faible pression est requise.
? A deux étages : Pour obtenir une charge moyenne en
raison du débit de la pompe, deux impulseurs ou roues peuvent être
utilisés en série dans un seul arbre.
? A plusieurs étages : Lorsqu'une hauteur de charge et une
sortie de décharge élevées sont requises, plusieurs
nombres de roues peuvent être utilisés dans un seul arbre.
Figure III.16 : pompe centrifuge a) à un
seul étage ; b) à cinq étages
III-3-2-4Choix de pompe :
Les pompes volumétriques à main peuvent
s'avérer plus intéressantes pour de petites hauteurs et de
faibles débits journaliers (Hmt*Q<25 m4). L'utilisation de pompes
mécaniques sur cette plage d'utilisation se limitera principalement aux
pompes volumétriques de faible puissance.
Il est conseillé d'utiliser des pompes à
aspiration pour les hauteurs de moins de 7 mètres ce qui correspond
généralement au type centrifuge à ailettes. Pour de
faibles débits et une puissance disponible variable (par exemple,
couplage éolien), l'emploi d'une pompe volumétrique permet un
débit plus constant. Pour une hauteur moyenne, comprise entre 10 et 50
mètres, la pompe immergée centrifuge est
généralement la plus efficace. Mais son rendement
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 59
est très étroitement lié à la
hauteur et son dimensionnement est critique. Pour les hauteurs
supérieures à 35 mètres et de faibles débits
journaliers (<20m3), la pompe volumétrique sera la plus
utilisée. Pour des débits plus élevés, l'emploi
d'une pompe centrifuge est souvent le seul choix possible [22].
Figure III.17 : Choix d'une pompe selon la
hauteur et le débit demandés [22]
III-3-3Moteur électrique :
Le moteur d'un groupe motopompe convertit l'énergie
électrique en énergie mécanique. Il peut être
à courant continu ou alternatif. Dans ce dernier cas, un convertisseur
électronique ou un onduleur est nécessaire pour convertir le
courant continu provenant d'un générateur photovoltaïque en
courant alternatif. Pour cette raison, le choix d'un moteur à courant
continu peut sembler, de prime abord, plus intéressant, mais nous allons
voir que l'évolution de convertisseurs électroniques efficaces
permet également de choisir des moteurs alternatifs efficaces et surtout
moins coûteux.
III-3-3-1 Moteur à courant continu :
Les modules PV produisent du courant continu, de sorte que les
moteurs à courant continu sont généralement
utilisés dans un système de pompage d'eau solaire à faible
puissance. Les systèmes de pompes solaires de moins de 5 kW utilisent
généralement des moteurs à courant continu. Ces moteurs
sont de deux types: moteur à courant continu avec balais et sans
balais.
Le moteur à courant continu avec balais
nécessite un entretien fréquent en raison du collecteur et des
contacts de balais coulissants, en particulier dans les applications
immergées où la pompe doit être retirée
fréquemment du puits pour remplacer les balais. Un moteur CC sans balai
à aimant permanent synchrone (MAPM) couplé à une pompe
centrifuge s'avère être une meilleure alternative qu'un moteur
à courant continu pour les
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 60
systèmes de pompage d'eau PV couplés à
faible puissance. Ce type de moteur est de petite taille et robuste par rapport
à un moteur à courant alternatif.
Figure III.18 : Moteur électrique
à courant continu
III-3-3-2 Moteur à courant alternatif :
Mais problèmes de coût et de maintenance des
moteurs à courant continu ont abouti à l'utilisation de moteurs
à courant alternatif « ou à induction », qui
nécessitent l'utilisation d'un onduleur entre le
générateur photovoltaïque et le moteur. Le système de
pompage PV basé sur un moteur à induction est robuste, fiable,
sans entretien, avec un rendement accru et offre davantage de
possibilités de stratégies de contrôle par rapport aux
moteurs à courant continu.
Ces moteurs alternatifs se déclinent en deux types :
? Moteur synchrone ? Moteur asynchrone
a) Moteur synchrone :
La machine synchrone est une machine à champ
magnétique tournant qui présente deux paires (P) de pôles
magnétiques au rotor ainsi qu'au stator. P représente le nombre
de paires de pôles (p pôles nord et p pôles sud). La vitesse
de rotation n du rotor dépend directement de la fréquence f de la
tension d'alimentation, on parle de vitesse de synchronisme.
Autrefois utilisés quasi exclusivement en alternateur,
le développement de l'électronique de puissance et la
généralisation des aimants comme inducteur permettent aujourd'hui
d'employer les machines synchrones en tant que moteurs dans une large gamme de
puissance. La machine synchrone dans la très grande majorité des
cas est utilisée en triphasé [14].
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 61
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 62
Figure III.19: moteur électrique
synchrone triphasé
b) Moteur asynchrone :
La machine asynchrone est constituée des principaux
éléments suivants [14] :
? Le stator (partie fixe) constitué de disques en
tôles magnétiques portant les enroulements chargés de
magnétiser l'entrefer.
? le rotor (partie tournante) constitué de disques en
tôles magnétiques empilés sur l'arbre de la machine portant
un enroulement injecté.
? les organes mécaniques permettant la rotation du rotor
et le maintien des différents sous-ensembles.
Figure III.20 : composants du moteur
asynchrone triphasé
Et voici un résumé des avantages et
inconvénients des différents moteurs : [23]
Tableau III.2 : résumé des
avantages et inconvénients des différents moteurs
Type du moteur
|
Avantages
|
Inconvénients
|
Moteur à courant continu
|
-Simple et efficace pour les faibles charges. -Ne
nécessite pas un circuit de commande compliqué
|
Les balais doivent être Remplacé
périodiquement
|
Moteur à courant continu Sans balais
|
-Un bon rendement -Ne demande pas de maintenance
|
La commutation électronique ajoute des
dépenses de plus et avec le risque de défaillance
|
Moteur à courant alternatif
|
-De larges gammes disponibles pour de larges gammes
de charges. -Moins chère que le moteur à courant
continu.
|
Moins efficace que le moteur à courant
continu. Nécessite un onduleur
|
III-3-4Les Convertisseurs:
Un convertisseur est un appareil électronique qui sert
à la conversion de la tension électrique soit du régime
continu à continu tension continue ou du régime continu à
alternatif pour faire fonctionner une telle charge. Il est placé entre
la source d'énergie et la charge.
Dans le système de pompage photovoltaïque, le
convertisseur il est soit raccordé directement au
générateur photovoltaïque ou raccordé à la
batterie d'accumulateurs.
On distingue donc deux types de convertisseurs :
III-3-4-1 Le convertisseur continu-continu (DC-DC)
Un convertisseur continu-continu ou hacheur est un
convertisseur statique (utilisant des composants à semiconducteurs) qui
permet d'alimenter une charge sous une tension continue réglable,
à partir d'une source de tension continue constante.
Ce type de convertisseur est destiné à adapter
à chaque instant l'impédance apparente de la charge à
l'impédance du champ PV correspondant au point de puissance maximale,
donc de faire varier la vitesse de rotation d'un moteur à courant
continu. On distingue deux types :
a) Hacheur dévolteur (Buck)
Ce nom est lié au fait que la tension moyenne de sortie
est inférieure à celle de l'entrée. Il comporte un
interrupteur à amorçage commandé H (transistor, bipolaire,
transistor MOS ou IGBT...) en série avec la source et une diode de roue
libre D. Le cycle de fonctionnement, de période de hachage T, comporte
deux étapes. Lors de la première, on rend le MOSFET passant et la
diode polarisée en inverse, est bloquée. Cette phase dure de 0
à áT, avec
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 63
á: est appelé rapport cyclique, et compris entre 0
et 1. Lors de la seconde, on bloque le MOSFET et La diode devient passante.
Cette phase dure de áT à T [24].
Figure III.21 : Schéma d'un hacheur
dévoleur
Figure III.22 : Tension de sortie du hacheur
dévolteur b) Hacheur survolteur (Boost)
Un hacheur survolteur (boost) ou hacheur parallèle fournit
une tension de sortie dont la valeur moyenne est supérieure à
celle de la tension d'entrée.
Figure III.23 : Schéma d'un hacheur
survolteur
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 64
Durant l'intervalle [0,áT] l'interrupteur commandé,
le théristor Th, est fermé. Seule l'inductance Le se trouve
connectée à la source ; elle emmagasine alors une certaine
énergie sous forme de courant. La diode D est bloquée.
Pendant l'intervalle [áT,T], l'interrupteur est
bloqué. L'énergie emmagasinée sera restituée
à la charge via la diode D. La tension visible en sortie sera Vs=V-VL
dépassant de loin la valeur V.
Les expressions de la valeur moyenne de la tension de sortie du
hacheur ainsi que la valeur moyenne du courant d'entrée du hacheur sont
données par :
1
1-á
Vsmoy=V
Is=(1- á)Ie
c) Avantages du convertisseur
élévateur
Malgré le rendement inhérent élevé
du convertisseur BUCK dans les systèmes avec des sources de puissance
conventionnelles, le convertisseur BOOST peut être plus approprié
aux systèmes photovoltaïques avec le suiveur du point de puissance
maximale (MPPT), puisque le convertisseur fonctionne au mode de courant continu
extrayant autant de puissance que possible à partir des cellules
solaires. Par conséquent le rendement énergétique du
convertisseur BOOST peut être plus grand que le convertisseur BUCK.
III-3-4-2 Le convertisseur continu-alternatif (DC-AC) :
L'onduleur
Un onduleur est un dispositif électronique permettant
de fournir une tension alternative avec une fréquence fixe ou ajustable
à partir d'une source d'énergie électrique de tension
continue. Avec même puissance presque, L'onduleur est un convertisseur
statique de type continu/alternatif. Il est dit autonome s'il assure de lui
même sa fréquence et sa forme d'onde.
La conception de l'ensemble du système
photovoltaïque de façon à extraire le maximum de puissance
du générateur photovoltaïque, quelles que soient les
perturbations d'éclairement et de la température, pour alimenter
les appareils sous la tension alternative à partir des panneaux solaires
nécessite l'utilisation d'un onduleur assurant la conversion DC/AC. Il
peut être conçu à base de transistors de puissance ou
à thyristors utilisés comme commutateurs de puissance.
La fréquence de commutation de semi-conducteurs
détermine la fréquence de la tension de sortie. L'onduleur
autonome impose lui- même la forme et la fréquence de l'onde de
sortie.
Dans le système de pompage photovoltaïque, la
connexion entre le générateur photovoltaïque et la pompe
entraînée par un moteur à courant alternatif est faite par
un onduleur. Ce dernier permet de réaliser un transfert optimal de
puissance entre le générateur et le groupe moto- pompe sous les
conditions variables de la puissance produite et de la demande en puissance. Ce
transfert est contrôlé par variation de fréquence [24].
Deux types d'onduleurs sont donc utilisés pour assurer une
telle conversion :
? Onduleur Monophasé. ? Onduleur Triphasé.
a) Onduleur Monophasé
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 65
Ce type d'onduleur délivrant en sa sortie une tension
alternative monophasée, est généralement destinée
aux alimentations de secours. Deux classes d'onduleurs monophasés sont
à distinguer, suivant leur topologie.
? Onduleur monophasé en demi-pont
Le schéma de principe d'un tel onduleur monté en
demi-pont est montré sur la Figure III.24 :
.
Figure III.24 : Schéma de principe d'un
onduleur monophasé en demi-pont.
Il est constitué principalement de deux interrupteurs
de puissance notés S1 et S2 à commande complémentaire .La
durée de conduction de chacun des interrupteurs est alors d'un demi
cycle (180°) correspondant à la fréquence du signal de
sortie requis. Lors de la fermeture de l'interrupteur S1, la tension aux bornes
de la charge serait donc de + E/2, et prend la valeur - E/2 quand le second
interrupteur, S2 est fermé.
La conduction simultanée des deux interrupteurs est
évitée par l'élaboration d'une commande adéquate
qui tient compte des différentes caractéristiques des
imperfections de ces interrupteurs de puissance (temps de montée tr ,
temps de descente tf et temps de stockage ts). Les diodes D1. D2, dites de
récupération, assurent la conduction d'un courant négatif
en cas de déphasage de ce dernier par rapport à la tension aux
bornes de la charge [25].
? Onduleur monophasé en pont (Pont H)
L'onduleur en pont est représenté en Figure
III.25 il comporte quatre interrupteurs de puissance désignée par
S1, S2, S3 et S4 quand les interrupteurs S1 et S2, sont fermés
simultanément la tension imposée aux bornes de la charge prend la
valeur + E, et de -E lors de la fermeture simultanée des deux autres
interrupteurs S3 et S4. Deux interrupteurs du même bras ne peuvent pas
conduire simultanément, à cause d'un court-circuit de la source
de tension continue [25].
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 66
Figure III.25 : Schéma de Principe d'un
Onduleur Monophasé En Pont. b) Onduleur triphasé
:
Ce type d'onduleur est généralement
recommandé pour des applications de grande puissance .La structure de
tel convertisseur se fait par l'association, en parallèle, de trois
onduleurs monophasés en demi pont (ou en pont) donnant trois tensions de
sortie déphasées de 120° degrés, l'une par rapport
à l'autre [25].
Figure III.26 : Schéma de Principe d'un
Onduleur Triphasé En Pont
La Figure III.26 illustre la topologie d'un onduleur
triphasé à six interrupteurs de puissance. Le décalage
entre les signaux de commande est de 60°.
III-3-4-3 Méthodes de recherche du point de
puissance maximale MPP
L'unité de régulation de l'onduleur assure un
fonctionnement du générateur PV au point de fonctionnement
optimal (point de puissance maximale ou MP) pour garantir une production de
puissance électrique maximale. Il
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 67
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 68
existe environ une vingtaine de méthodes de recherche
du point de puissance maximale d'un champ de modules (Maximum Power Point
Tracking), dont l'efficacité et la rapidité varient. Les deux
méthodes les plus couramment rencontrées sont celles dites du
Hill-Climbing et du P&O (Perturb and Observe) [26].
Ces deux méthodes fonctionnent sur le même
principe qui consiste à perturber le fonctionnement du système et
à analyser ensuite comment le système réagit à
cette perturbation : modification du rapport cyclique de hachage pour la
méthode de Hill-Climbing, modification de la tension aux bornes du champ
de modules photovoltaïques pour la méthode P&O.
Le fait de modifier le rendement de conversion de l'onduleur
perturbe le courant continu issu des modules et par conséquent la
tension à leurs bornes et la puissance instantanée
délivrée. Ces deux méthodes sont donc basées sur le
contrôle de la puissance instantanée délivrée par le
champ de modules PV en fonction de variations de la tension continue aux bornes
du champ PV [26].
III-3-4 Les batteries
Pour la maintenance d'un fonctionnement continu du
système photovoltaïque de pompage, la mise en place d'un
système de stockage d'énergie dans le cas d'insuffisance de
puissance crête du générateur photovoltaïque est
nécessaire mais aussi assez chère.
Les batteries, dites aussi accumulateurs, sont des
systèmes électrochimiques destinés à stocker une
énergie chimique et à la restituer ultérieurement sous
forme d'énergie électrique.
Un accumulateur est un dispositif électrochimique qui
permet la conversion réversible d'énergie chimique en
énergie électrique.
En charge, l'énergie électrique est convertie et
stockée sous forme d'énergie chimique à travers des
réactions d'oxydoréduction. En décharge,
l'élément fonctionne en mode générateur. Dans ce
cas, l'énergie chimique est convertie en énergie
électrique, et les réactions inverses se produisent aux
électrodes.
Un accumulateur est constitué principalement, de deux
électrodes qui permettent de stocker les électrons à
l'issue des réactions électrochimiques d'oxydoréduction.
Ces électrodes sont immergées dans l'électrolyte qui
permet le transport des espèces ioniques d'une électrode à
l'autre. Le séparateur permet l'isolation électrique pour assurer
le passage des électrons via le circuit électrique
extérieur [27].
La Figure III.27 présente le
schéma de principe de fonctionnement d'un accumulateur pour les modes de
décharge (a) et de charge (b).
Figure III.27 : Principe de fonctionnement
d'un accumulateur [27]
La batterie est caractérisée par : [27]
> Sa résistance interne faible (quelques
centièmes d'ohm).
> Sa tension à vide à laquelle la batterie
est totalement chargée.
> Sa tension nominale à laquelle l'énergie
stockée est restituée normalement à la charge ; elle varie
selon le type de batterie et peut avoir : 6, 12, 24, 48 volts.
> Son rendement qui est le rapport entre l'énergie
électrique restituée par l'accumulateur et l'énergie
fournie à l'accumulateur.
> Sa capacité qui est la quantité
d'Ampères qu'elle fournit multipliée par le nombre d'heures
pendant lesquelles le courant circule, elle est proportionnelle aux dimensions
de la batterie. Ce paramètre est exprimé en Coulombs ou
l'ampère-heure (Ah) (1Ah=3600C).
> Sa tension de fin de décharge qui la tension
minimale qu'elle doit avoir pour ne pas s'endommager. > Sa profondeur de
décharge qui est le pourcentage de l'énergie maximale qui doit
être extraite de la
batterie qui est utilisé pendant un cycle de
charge/décharge, elle influence sur la durée de vie de la
batterie (plus la profondeur de décharge est importante
plus la durée de vie de la batterie sera courte). > Son nombre de
jour d'autonomie qui est la période durant laquelle que la batterie
alimente les
récepteurs de sa charge jusqu'à sa
décharge
Il existe plusieurs types d'accumulateurs, on cite les principaux
:
> Accumulateur au plomb Pb
> Accumulateur au Lithium-ion
> Accumulateur au Nickel-Cadium
> Accumulateur Nickel-Metal-Hybride
La batterie au plomb acide est la technologie la plus
utilisée, à cause de son faible coût et sa
disponibilité La capacité de stockage de la batterie est
déterminée par la relation suivante :
????.??
C =D.????????, avec :
Ec : énergie électrique consommée par jour
en Wh/jour N : nombre de jours d'autonomie
D : profondeur de décharge de la batterie
Usys : la tension du système
III-3-5 Contrôleur de charge :
Le contrôleur de charge ou régulateur de charge,
a pour rôle de suivre l'état de charge de la batterie et la
protéger contre la surcharge et la décharge profonde .Le
contrôleur de charge arrêtent de charger une batterie elle
dépasse un niveau de tension élevé défini et
réactive la charge lorsque la tension de la batterie redescend en
dessous de ce niveau.
Dans un système photovoltaïque, l'utilisation d'un
régulateur de charge pour la batterie est nécessaire pour
maintenir une alimentation réglable des composants du système.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 69
Sans contrôle de charge, le courant du module circulera
dans la batterie proportionnellement à l'éclairement
énergétique, que la batterie ait besoin d'être
chargée ou non. Si la batterie est complètement chargée,
une charge non régulée fera en sorte que la tension de la
batterie atteigne des niveaux excessivement élevés, provoquant un
dégagement de gaz important, une perte d'électrolyte, un
chauffage interne et une corrosion accélérée du
réseau. En fait, le contrôleur de charge maintient l'état
de la batterie et prolonge sa durée de vie.
On distingue quatre types de régulateurs :
régulateur en série, en shunt, régulateur PMW et
régulateur MPPT
? un régulateur en série désactive le
flux de courant supplémentaire dans les batteries lorsqu'elles sont
pleines.
? Un contrôleur de charge shunt détourne
l'électricité excédentaire vers une charge auxiliaire
lorsque les batteries sont pleines.
? Les technologies de modulation de largeur d'impulsion (PWM)
et de suivi du point de puissance maximale (MPPT) sont plus
sophistiquées électroniquement, ajustant les taux de charge en
fonction du niveau de la batterie, afin de permettre une charge proche de sa
capacité maximale
FigureIII.28 : controlleur de charge MPPT
III-4 Conclusion :
On a traite dans ce troisième chapitre les
différents éléments constituants d'un système
pompage solaire photovoltaïque, qui est soit autonome, hybride ou
raccordé au réseau. Ces composants sont le
générateur photovoltaïque, le convertisseur et le groupe
motopompe en cas de pompage au fil du soleil et disposant d'un réservoir
de stockage de l'eau, et on y ajoute la batterie et le régulateur en cas
de pompage par stockage d'énergie.
On verra dans le chapitre suivant la méthodologie de
dimensionnement d'un système de pompage solaire, et le choix
adéquat de ses composants.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 70
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Chapitre IV :
Méthodologie de dimensionnement d'un
système de pompage solaire
IV-1 Introduction
Les différentes étapes pour le dimensionnement d'un
système de pompage sont :
- Evaluation des besoins en eau
- Calcul de l'énergie hydraulique nécessaire
- Détermination de l'énergie solaire disponible -
Choix des composants
IV-2 Evaluation des besoins en eau
La détermination des besoins en eau pour la
consommation d'une population donnée dépend essentiellement de
son mode de vie.
Les besoins en eau que l'on estime nécessaires pour les
zones rurales des pays pauvres sont de l'ordre de 20 litres par personne et 30
litres par tête de bétail [28].
Les besoins d'eau pour l'irrigation dépendent du type
de culture, des facteurs météorologiques comme la
température, l'humidité, la vitesse du vent,
l'évapotranspiration du sol, la saison de l'année
considérée et de la méthode d'irrigation. Cependant, il
est important de se baser sur la pratique et l'expérience locale. La
capacité du réservoir sera déterminée selon les
besoins en eau journalières et l'autonomie requise du système
[28].
IV-3 Calcul de l'énergie hydraulique
nécessaire
Une fois définies les besoins nécessaires en
volume d'eau pour chaque mois de l'année et les caractéristiques
du puits, nous pouvons calculer l'énergie hydraulique moyenne
journalière et mensuelle nécessaire à partir de la
relation :
Eh = g.ñ.V.Hmt où
3600
Eh : énergie hydraulique (Wh/jour)
Hmt : hauteur manométrique totale de pompage (m)
Va : volume d'eau pompée par jour (m3 /jour)
ñ : densité de l'eau (1000 kg/m3)
g : accélération de la pesanteur
(9,81m/s2)
Durant le processus de pompage, le niveau d'eau à
l'intérieur du puits tend à baisser, jusqu'à ce que la
vitesse avec laquelle la régénération du puits arrive
à équilibrer la quantité pour que l'on puisse pomper l'eau
de nouveau. L'abaissement du niveau d'eau dans le puits dépend d'un
certain nombre de facteurs, comme le type et la perméabilité du
sol et l'épaisseur de l'aquifère [28].
IV-3-1Le débit d'eau pompée Q :
C'est la quantité d'eau que la pompe peut fournir
durant un intervalle de temps donné. En pompage, le débit est
habituellement donné en litres par heure (l/h).
En pompage solaire, le débit (ou le besoin en eau) est
souvent exprimé en m3 par jour. IV-3-2 La hauteur
manométrique totale (Hmt) :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 72
La Hmt d'une pompe est la différence de pression en
mètres de colonne d'eau (mCE) entre les orifices d'aspiration et de
refoulement. Cette hauteur peut être calculée comme suit :
Hmt = Hg + Pc, Où :
? Hg : Hauteur géométrique entre la nappe d'eau
pompée (niveau dynamique) et le plan d'utilisation (Hr+ Nd). Pour une
pompe de surface sur un plan d'eau, Hg sera choisie en fonction de la hauteur
de la pompe à son niveau le plus bas.
? Pc : Pertes de charge produites par le frottement de l'eau
sur les parois des conduites. Ces pertes sont fonction de la distance des
conduites entre le réservoir et le puits (D), de diamètre de la
conduite (dc) et du débit de la pompe (Q ) et s'expriment en
mètres d'eau. Le diamètre des conduites doit être
calculé afin que ces pertes de charge correspondent au plus à 10
% de la hauteur géométrique totale (voir section sur le
dimensionnement de la conduite d'eau).
? Niveau statique Ns : Le niveau statique d'un puits ou d'un
forage est la distance du sol à la surface de l'eau avant pompage.
? Niveau dynamique Nd : Le niveau dynamique d'un puits ou d'un
forage est la distance du sol à la surface de l'eau pour un pompage
à un débit donné. Pour le calcul de la HMT, le niveau
dynamique est calculé pour un débit moyen. La différence
entre le niveau dynamique et le niveau statique est appelée
rabattement.
? Rm : est le rabattement maximal acceptable avant de stopper la
pompe.
FigureIV.1 : Pompage d'eau au sein d'un puits
Donc la hauteur manométrique totale peut s'écrire :
Hmt = Hr + Nd + Pc
Hmt = Hr + Ns + Rm + Pc = HG + Pc
Avec HG la hauteur géométrique de pompage.
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MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 74
Donc la hauteur manométrique totale décroit avec
le débit, du fait des pertes par frottements dans la pompe. La courbe
donnant cette hauteur manométrique totale en fonction du débit
est appelée « caractéristique de la pompe ».
Figure VI.2 : caractéristique H-Q d'une
pompe centrifuge. IV-3-3 Caractéristique du NPSH :
Le NPSH, en anglais « net positive suction head »
est simplement une mesure permettant de quantifier la hauteur
manométrique d'aspiration disponible pour éviter la vaporisation
au niveau le plus bas de la pression dans la pompe. Il est la différence
entre la pression du liquide à l'orifice d'aspiration Pa et la pression
correspondante de vapeur saturante P0.
NPSH = Pa - P0 en pascal.
Pour éviter une cavitation dans le corps de la pompe
qui peut provoquer son disfonctionnement, il faut que le NPSH disponible soit
supérieur à une valeur minimale qui est le NPSH requis ou
nécessaire donné par le constructeur de la pompe centrifuge. Pour
une pompe centrifuge en aspiration, on a :
NPSHdisponible = ????- ??0
??.??
|
Hmt (en mètres ou mCE)
|
Figure IV.3 : caractéristique NPSH-Q
d'une pompe centrifuge.
IV.4Dimensionnement des pertes de charge :
On appelle pertes de charge la chute de pression entre deux
sections droites d'une conduite, elles sont causées par la
résistance à l'avancement due à la rugosité des
tuyauteries. En général dans un système hydraulique les
pertes de charges ont deux causes :
IV-4-1 Pertes de charge linéaires
Les pertes de charge linéaires dues aux frottements
internes ou sur les parois au cours de l'écoulement dans une conduite.
Elles représentent la perte d'énergie causée par le
frottement entre le fluide et la paroi interne de tube. La formule
générale de la perte de charge linéaire en pression est
donnée en hauteur d'eau par la relation :
V2
2g
ÄHL = f. L .
dc
ÄHL est exprime en m ou en mCE
f : coefficient de friction des parois de la conduite v = vitesse
moyenne de l'eau dans la conduite en m/s L : longueur de la conduite(m)
dc : diamètre de la conduite (m) ,
g : accélération de la pesanteur (m/s2)
On l'exprime aussi en chute de pression
ÄPL = f.????.??2
2 ????
La vitesse de l'écoulement dans la conduite a comme
expression :
4.??
V= ??.????2
Avec Q le débit volumique en m3/s. Pour n tronçon
en série la perte de charge linéaire totale est donnée par
l'expression suivante :
??
ÄHL= ? ??. ????
?? .????
??=?? ?????? ????
Le régime d'écoulement est déterminé
à partir du nombre du Reynolds donné par :
Re = V.???? = ??.
??
|
??.??????
u
|
Avec V vitesse moyenne en (m/s), dc diamètre de la
conduite en (m), viscosité cinématique en (m2/s) et u
viscosité dynamique du fluide en (Kg/(m.s)).
? Si Re<2000-2500 : le régime est dit laminaire donc f
dépend uniquement de Re : f =64
????
? Si Re > 3000-4000 : le régime est turbulent et f
dépend de Reet de la rugosité ? :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 75
Equation de Moody : f = 0,0055 + 0,15
3 [29].
v????
?
Avec ? rugosité absolue de la paroi intérieure du
tuyau.
IV-4-2Pertes de charges singulières :
Appelées aussi les pertes de charge locales, ce sont
des pertes causées par des objets de géométrie complexe
tel que des coudes, des robinets, des jonctions, des raccords, des clapets et
des robinets-vanne. Les pertes de charge singulières apparaitront donc
à chaque changement de direction (coude), de vitesse
(élargissement, rétrécissement), à chaque
séparation ou jonction, et enfin à chaque entrée/sortie.
La perte de charge singulière en pression ÄPs est donnée par
:
ÄPs = ??.??. ??2 2
On l'exprime aussi en hauteur de colonne de fluide ÄHS :
ÄHS = ??. ??2
2??
Avec K le coefficient de perte de charges singulières dont
la valeur change suivant la nature de l'accessoire (sans dimension).
Pour m éléments, les pertes de charge
singulières totales sont données par l'expression suivante :
??????
ÄilS = ? ????.
??
??=?? ????
Donc la somme des pertes de charges linéaires et
singulières, donne la valeur des pertes de charges dans les conduites,
et s'exprime donc :
ÄH = ÄHL + ÄHS
ÄH =? ??. ???? .?????? ??????
?? +? ????.
??
??=?? ??=??
?????? ???? ????
IV-5Dimensionnement des tuyauteries :
Le diamètre des tuyauteries peut être
estimé en utilisant des tableaux ou des graphes qui expriment les pertes
par frottements en fonction du débit pour chaque diamètre de la
tuyauterie. En pratique, il se présente le problème de fixer la
hauteur dynamique hd pour des considérations économiques. En
effet, si nous augmentons le diamètre D de la tuyauterie, hd diminue.
Economiquement parlant, une augmentation de D suppose une augmentation des
dépenses d'installation, mais en même temps une diminution des
pertes d'énergie. Le diamètre le plus économique sera
celui qui réduit au minimum la somme des coûts de la tuyauterie et
de l'énergie perdue par frottements. Il est possible d'obtenir
analytiquement les diamètres des tuyauteries de pompage qui
s'approximent à ceux qui minimisent les coûts des installations
par la formule de Bresse [28].
D = ??v??
D : diamètre de la tuyauterie (m)
K : coefficient qui varie de 0,75 à 1,40
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 76
Q : débit crête de la pompe (m3 /s).
L'équation de continuité est de :
7r.D 2
Q = 4 4
Choisir la valeur K équivaut à fixer la vitesse
moyenne du fluide( v ).
Enfin en substituant dans l'équation de continuité
la valeur de Q prise de la formule de Bresse, nous avons :
4
Quelque soit la formule employée, les diamètres
obtenus diffèrent fréquemment des diamètres commerciaux.
Il suffit de prendre la valeur du diamètre commercial le plus approche
et d'ajouter les calculs en conséquence.
IV-6Dimensionnement du groupe motopompe :
Le dimensionnement du motopompe sert à
déterminer selon la hauteur de pompage et l débit
désiré, l'énergie hydraulique nécessaire à
la pompe et l'énergie électrique nécessaire au moteur.
Selon la relation de Bernoulli, on a :
?Ppompe
Pref - Pas= p. g. Hmt , alors Hmt =
J3.fi
Avec : ?Ppompe = pressiondi f ferentielledelapompe
Donc la puissance hydraulique fournie au fluide est :
Phyd = P. 9. Q. Hmt = Q.?Ppompe
La puissance électrique absorbée par le groupe
motopompe est de :
Pm= Phyd
?IMP
J3.fi.Vina =avec :
,
?I????
r1MP = r1h'. r1M: rendement du groupe
motopompe et est en général entre 30% et 60%.
r1p : rendement de la pompe : c'est le rapport entre la
puissance hydraulique fournie à l'eau pompée sur la puissance
absorbée de l'arbre du moteur.
r1M : rendement du moteur : c'est le rapport entre sa
puissance mécanique fournie sur sa puissance électrique
consommée.
IV-7Dimensionnement de l'onduleur :
L'onduleur doit être choisi à ce que sa puissance
nominale soit supérieur ou égale à la puissance nominale
du
moteur.
Le rapport de puissance des onduleurs sur celui du champ PV, Pc ,
doit être compris entre 90 et 150 %. Ce rapport peut varier en fonction
de l'orientation du système.
Le courant court-circuit maximal des modules doit être
inférieur au courant maximal d'entrée acceptable par
l'onduleur.
La tension des modules à 70°C doit être
supérieure à la tension d'entrée minimale de
l'onduleur.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 77
La tension des modules à -10°C doit être
inférieure à la tension maximale de fonctionnement de l'onduleur
la tension court-circuit des modules à -10°C doit être
inférieure à la tension maximale acceptable par l'onduleur.
IV-8Dimensionnement du régulateur :
Une fois la technologie la plus adaptée
identifiée, il faut s'attacher au dimensionnement du régulateur
photovoltaïque. Celui-ci dépend de deux critères principaux
:
La tension nominale doit correspondre à celle qui
existe entre les panneaux et la batterie photovoltaïque 12, 24 ou 48
Volts.
L'intensité maximale admissible par le circuit
d'entrée du régulateur doit être supérieure à
l'intensité du courant produit par les panneaux solaires. Cela vaut
également pour le circuit de sortie.
IV-9Dimensionnement du générateur
photovoltaïque
Etant la source d'énergie électrique de
l'ensemble du système, le dimensionnement du GPV pour
générer la puissance d'alimentation suffisante, dépend de
l'irradiation solaire disponible dans le site de pompage, du mois du
dimensionnement, de la position des panneaux, du raccordement des panneaux
entre eux, et le nombre nécessaire des panneaux en série et en
parallèle.
IV-9-1 Détermination de l'énergie solaire
disponible
La méthode de dimensionnement utilisée est
basée sur les calculs des valeurs moyennes journalières
mensuelles de l'irradiation solaire disponible et de l'énergie
hydraulique nécessaire.
IV-9-2 Inclinaison du générateur
photovoltaïque
L'inclinaison 3 des modules photovoltaïques (PV) par
rapport au plan horizontal doit se faire de manière à optimiser
le rapport entre l'irradiation solaire Im et l'énergie hydraulique
nécessaire [28].
IV-9-3 Mois de dimensionnement
Le mois de dimensionnement sera le mois le plus
défavorable, c'est-à-dire celui dont le rapport entre
l'irradiation solaire et l'énergie hydraulique nécessaire soit
minimum.
Comme idée de principe, à chaque inclinaison 3,
correspond un mois le plus défavorable. Le mois de dimensionnement
à l'inclinaison optimale sera précisément celui qui
présente le plus petit rapport entre l'irradiation solaire et
l'énergie hydraulique. L'irradiation solaire Im (3) et l'énergie
hydraulique nécessaire Eh correspondantes à ce mois serviront
pour le choix des composantes du système.
IV-9-4 Détermination de la puissance crête du
GPV
La puissance de sortie d'un générateur
photovoltaïque sous les conditions standards de mesure, CSM,
(éclairement ICSM=1000 W/m2 et température de cellule TCSM = 25
°C ) est :
Pc = çg.A.ICSM où :
Pc : puissance de sortie sous CSM, ou puissance crête du
GPV (W) çg : rendement du générateur à la
température de référence (25 °C) A : surface active
du générateur (m2)
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 78
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 79
ICSM : éclairement dans les CSM (1000 W/m2 )
L'énergie électrique journalière Ej est
donnée par :
Ej = çPV .A. Imj (â) où :
çPV = rendement moyen journalier du
générateur dans les conditions d'exploitation
Imj (â) : irradiation moyenne journalière
incidente sur le plan des modules à l'inclinaison â (kWh/m2
/jour).
Le rendement çPV peut être calculé à
l'aide de l'expression :
çPV = Fm [1- ã( Tc- TCSM) çg]
où Fm : facteur de couplage, défini comme le
rapport entre l'énergie électrique générée
sous les conditions d'exploitation et l'énergie électrique qui se
générerait si le système travaillait au point de puissance
maximum. ã : coefficient de température des cellules. ã
prend des valeurs entre 0,004 et 0.005 /°C pour des modules au silicium
mono et polycristallin, et entre 0,001 et 0,002 pour des modules au silicium
amorphe. Tc : température moyenne journalière des cellules durant
les heures d'ensoleillement.
L'énergie électrique nécessaire est
liée avec l'énergie hydraulique par l'expression :
Ej = ??h????
??????????????
|
où :
|
Ehyd : énergie hydraulique nécessaire par jour
(kWh/jour) ?????? : rendement du sous-système
moteur-pompe. ????????: rendement de l'onduleur
Nous obtenons pour la puissance crête du
générateur [28] :
ICSM
Pc =
Fm [1-ã(
Tc-TCSM)Imj(â)
|
Ehyd çond.çMP
|
IV-9-5 Nombre de panneaux photovoltaïques :
Le nombre de panneaux nécessaire pour l'installation est
de :
N = E(????
??p), avec : E la partie entière.
Pc la puissance crête du GPV et Pp la puissance
crête du panneau photovoltaïque choisi. Et selon la puissance
crête du système, la tension nécessaire au système
sera déterminée.
Tableau IV.1 : tension du GPV
recommandée
· Le nombre nécessaire de panneaux en série
est déterminé par [30] :
Le nombre minimal Nsmin = ?? (????????,min ????
??'????????????????
????????*0,85 )
Le nombre maximal Nsmax = ?? (????????,max ????
??'????????????????
????????*1,15 )
· Le nombre nécessaire de panneaux en
parallèle est déterminé par :
Np =?? ( ????????
??????*1,15), avec Imax l'intensité maximale a
l'entrée de l'onduleur
IV-10 Dimensionnement des câbles :
Le câblage doit être capable de supporter les
intempéries, il doit ensuite être de section suffisante pour que
les chutes de tension n'affectent pas de façon significative le
fonctionnement du système.
? Pour les câbles DC :
Pour les systèmes photovoltaïques concernant les
installations photovoltaïques, le pompage, la chute de tension acceptable
maximale dans les câbles DC est égale à 3% selon le guide
de l'UTE C15-712. Cela signifie que
[30] :
??? =0,03, et on calcule la section des câbles
nécessaire selon l'équation : ??
S = ñ.L.I
0,03.?? , avec :
ñ : résistivité du câble et
dépend du matériau du câble, elle est égale à
:
· 2,7.10-8?.m pour l'aluminium
· 1,7.10-8?.m pour le cuivre
· 1,6.10-8?.m pour l'argent
L : longueur du câble en mètres(m).
I : Courant maximum possible fournie par plusieurs
strings(chaines) en parallèle, et c'est égal à:
I=Np.Icc.K, avec:
· ICC : Courant de court-circuit à travers le string
aux conditions standards de test, STC
· K : Coefficient de sécurité de
surintensité = 1.25
· Np : Nombre de strings en parallèle
U: la tension délivrée par le champ PV dans les
câbles. ? Pour les câbles AC :
Pour dimensionner la section les câbles électriques
cotée courant alternatif (AC), il suffit de calculer la section
nécessaire du câble AC par la formule suivante [30] :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 80
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 81
S = B ñ.L.K'IAC
?U
|
.cos (d) , avec :
|
S : section du câble en mm2
?U = 0,03U
B : coefficient équivalent à 2 en monophasé
et 1 en triphasé
p :résistivité du matériau conducteur
L : longueur du câble
K' : coefficient de surintensité égal à
1,25
IAC : courant maximal à sortie de l'onduleur
d :déphasage entre le courant et la tension alternatifs
cos(d) : facteur de puissance
?U :chute de tension
IV-12 Conclusion :
Dans ce chapitre on a traite la méthodologie de
dimensionnement d'un système de pompage solaire, qui détermine
l'ensemble de calcul du système, y la détermination des besoins
journaliers et le mois de dimensionnement passant par le calcul des
énergies : hydraulique du motopompe, énergie électrique
consommée par jour, et le choix de l'onduleur correspondant pour
alimenter le groupe motopompe le type adéquat des modules et leur nombre
en série et en parallèle constituant en ensemble le
générateur photovoltaïque, et en terminant par le
dimensionnement des câbles DC et AC.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 82
Chapitre V :
Etude et simulation par PVSYST d'une
installation de pompage solaire
à Marraakech.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 83
V-1 Etude de l'installation :
V-1-1Introduction:
Dans la partie précédente de ce mémoire,
nous avons détaillé l'étude et le dimensionnement d'un
système de pompage d'eau fonctionnant à l'énergie solaire
photovoltaïque.
Mais il est intéressant d'appliquer les techniques
étudiées sur un site réel pour valider la méthode
choisie et en tirer des conclusions, On traite dans cette partie un cas
réel appliqué de pompage solaire.
Pour cette partie pratique de l'étude, le cas réel
traité est à Marrakech. Un tel site caractérisé par
une énergie d'ensoleillement journalière importante. Dans ce
chapitre, nous étudions le dimensionnement d'un système de
pompage PV fonctionnant par la méthode dite « au fil de soleil
».
Le choix d'un système énergétique doit
respecter certaines règles. Le système énergétique
proposé doit démontrer au préalable sa
compétitivité vis-à-vis d'autres systèmes pour le
même service rendu. Sa crédibilité doit reposer sur des
bases économiques et techniques.
Dans ce chapitre nous analysons la faisabilité et la
rentabilité économique d'une station de pompage alimentée
par l'énergie solaire photovoltaïque. Ce système de pompage
d'eau par l'énergie solaire photovoltaïque est comparé avec
une autre installation présentant les mêmes
caractéristiques et fonctionnant à l'aide d'un groupe
électrogène au gasoil.
V-1-2 Présentation du cahier de charge
Cette étude a pour but le dimensionnement d'un
système de pompage « au fil du soleil » pour un champ
d'oliviers de 5 hectares à Marrakech. Son objectif est de garantir
à l'utilisateur une installation dont l'exploitation sera conforme
à ses besoins et ses exigences, et qui respecte les normes et les
règlements en vigueur.
Pour aboutir à ses objectifs, après avoir
déterminé les besoins journaliers de ce client, on a choisi une
pompe compatible à notre installation en fonction du débit et de
la Hauteur manométrique totale (HMT) de la pompe, puis on a choisit le
groupe motopompe nécessaire et le convertisseur adéquat ainsi
précisément la configuration pour les panneaux
photovoltaïques qui alimentent la pompe et leurs coffrets de
protection.
Nous travaillons sur une installation de pompage solaire dans la
région de Marrakech plus précisément à
Ménara.
V-1-3 Localisation du site
Les coordonnés géographiques du site sont :
Tableau V.1 : coordonnées
géographiques du site
Latitude
|
Longitude
|
Altitude
|
31,62
|
-8,05
|
441 m
|
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 84
Figure V.1 : carte géographique du
site
V-1-4 Estimation des besoins en eau
? Étude pour 1 hectare
Le réseau d'irrigation, basé sur un système
de goutte à goutte, est approvisionné par une borne fournissant
de l'eau :
Chaque olivier a besoin de 4 goutteurs et chaque gouteur
débite : 3L/h, d'où le débit nécessaire est : Q=4
goutteur*3L/h =12L/h
Pour la région de Marrakech 1hectare contient 400 arbres
avec une distance de 4*4. Pour l'irrigation de 3 jours nous avons besoin de 8
à 10 heures.
Le débit nécessaire pour un hectare est : Q'
=nombre d'arbre *Q=12*400 = 4800L/h
? Étude pour 5 hectares
Le débit nécessaire pour 5 hectare est : Q" = 5*Q',
donc :
Q''=24000L/heure=24m3/heure
Pour l'agriculteur qui irrigue son champ 3h par jour, le
débit journalier est :
Q=Q''*3 heures /jours = 72m3/jours
V-1-5 Données d'ensoleillements
V-1-5-1 Nombre d'heures d'ensoleillements :
C'est le nombre minimal d'heures d'ensoleillement par jour, ces
nombres ont étés recueillis à partir de données du
site web météorologique [31].
Tableau V.2 : heures d'ensoleillement de
Marrakech
Mois
|
Nombre d'heures d'ensoleillement
|
Janvier
|
7
|
Fervrier
|
7
|
Mars
|
8
|
Avril
|
8
|
Mais
|
9
|
Juin
|
10
|
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 85
Juillet
|
11
|
Aout
|
10
|
Septembre
|
9
|
Octobre
|
8
|
Novembre
|
7
|
Décembre
|
7
|
Le dimensionnement de l'installation se fait en
général sur la base de la situation la plus
désavantageuse. Le mois de l'ensoleillement sera le mois le plus
défavorable, donc selon le tableau V.2 nous remarquons
que le nombre d'heure le plus défavorable est
Nh=7h/j.
V-1-5-2 Irradiation solaire et le mois de dimensionnement
:
Pour définir le gisement solaire de la région, nous
avons utilisé le site PVGIS AFRIQUE comme indiqué sur le tableau
ci-dessous. On peut obtenir des estimations de l'irradiation mensuelle dans le
site étudié, ainsi que des valeurs approchées pour
l'inclinaison et l'orientation optimale. Site : 31°62'48" Nord, 8,05°
Ouest, Elévation : 441m
Tableau V.3 : irradiation mensuelle du site
Manara à Marrakech
Irradiation annuelle perdue à cause des ombres
(horizontale) : 0.0 %
Avec : Hh irradiation sur un plan horizontal
(Wh/m2/jour), Hopt irradiation sur un plan avec l'inclinaison
optimale (Wh/m2/jour), DNI : l'irradiation normale
directe(Wh/m2/jour), et Iopt angle d'inclinaison optimale.
Donc l'angle d'inclinaison optimal le long de l'année est
de 31.
Cependant, le calcul est effectué pour le mois le plus
défavorable de l'année qui est le mois de
Décembre ayant l'irradiation la plus faible de 5,28
kW/m2/jour.
Inclinaison : â=31
Orientation=en plein sud ( Azimut =0).
Mois de dimensionnement : Décembre
V-1-6 Choix de la tuyauterie :
La conduite utilisée de l'entrée de al pompe
jusqu'au point de refoulement dans le réservoir est de type PVC de
longueur L= 67m et de diamètre dc= 80mm
V-1-7 Calcul des pertes de charge V-1-7-1 Pertes de
charge linéaires
Les pertes de charge linéaire en pression (ÄHL) dues
aux frottements entre le fluide et la paroi interne exprimées en (m) ou
en mètres de colonne d'eau (mCE).
ÄHL = f. L V2
.
2g
dc
? V= 4??
ð.d2
|
=
|
4*24
|
= 1,32m/s
|
|
3600*ð.0,082
|
? Pour déterminer le coefficient de pertes nous allons
utiliser l'équation de Moody Calculons donc le nombre de Reynolds :
Re= p.??.??????
u
|
1,32*.0,08
= 1000.
0,001
|
= 105600. Il s'agit d'un régime turbulent. le
matériau de est
|
le tube PVC dont le coefficient de rugosité est
E=0.0015
Voici dans le tableau suivant les valeurs de coefficients de
rugosité de différents matériaux :
Tableau V.4 coefficients de rugosité
Donc on calcule f :
f = 0,0055 + 0,15
3 v????
?
|
= 0,0055 + 0,15
3 v 0,08
0,0015
|
= 0,045
|
Application numérique :
ÄHL = 0,045. 67 .
0,08
|
1,322
|
= 3,34m
|
2*9,81
|
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 86
V-1-7-2 Pertes de charge singulières :
Les pertes de charge singulières exprimées en
hauteur de colonne ÄHS sont données par :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 87
ÄHS = k ??2
2?? , et pour une coude d'angle 90, le
coefficient de pertes de charges singulières k
est égal à 1,13.
Tableau V.5 : Coefficient de perte de charges
singulières
Angle ä
|
22,5
|
30
|
45
|
60
|
90
|
K
|
0,77
|
0,11
|
0,24
|
0,47
|
1,13
|
Alors : ÄHS = 1,13. 1,322
2*9,81
|
= 0,1m
|
Donc la perte de charge totale est :
ÄH = ÄHL + ÄHS = 3,34 + 0,1 = 3,34m
V-1-8 Calcul de la hauteur manométrique totale
La hauteur manométrique est donnée par la relation
suivante : Hmt = Hg + ÄH
avec Hmt la hauteur manométrique totale en (m), Hg la
hauteur géométrique entre le niveau de
refoulement de l'eau pompée et le niveau de pompage dans
le puits en (m).
Hg = Hd + Hr respectivement la hauteur dynamique et celle de
refoulement.
Dans le puits étudié la pompe est mise à une
profondeur statique de 50m avec un niveau de
rabattement de 5m, donc la Hd=50+5=55m.
Et le niveau de refoulement de l'eau dans le réservoir est
égal à Hr =7m
Donc :
Hmt = 55 + 7 + 3,34 =65,34m
V-1-9 Calcul des énergies
V-1-9-1 énergie hydraulique requise pour la
pompe
L'énergie hydraulique est déterminée par:
Eh = 2,725*Q*Hmt
AN : Eh = 2,725*72*65,34 = 12818 Wh/jour
V-1-9-2 Calcul de l'énergie électrique
L'énergie électrique consommée par la pompe
est calculée par la relation suivante :
Eele = ç????
= 12818
= 22647 Wh/jour
Eh
0,566
Dans notre cas le rendement du groupe motopompe
ç???? est égale 56,6%. Voir annexe1.
V-1-10 Choix du groupe motopompe
La puissance consommée par le groupe motopompe est
donnée par la relation suivante :
Pa = ??.??.Qh.??????
3600* ??????
Pa= 1000*9,81*.24*65,34 = 7122 W
3600*0,556
? Choix de la pompe :
Pour notre étude, la motopompe est SP30-7 de Gundfos dont
voici les caractéristiques :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 88
- triphasée, U=[380-400-415 V]
- Puissance nominale P = 7,5 kW
- Intensité nominale I= [18,4-18,8-19,6 A]
Voir annexe1.
Le choix de la pompe se fait selon nos besoins. Le débit
horaire est de 24 m3/h, la hauteur
manométrique totale est de 65,34m. Il s'agit donc d'une
motopompe immergée (13 kW/380 VAC)
(celle installée), adéquate avec les données
du site à Marrakech.
V-1-11 Choix de l'onduleur
On a choisit le variateur triphasé SI10-T3/D5 de Veichi
dont les caractéristiques :
Plage de tension mpp : [480-780 V DC]
Puissance nominale : 7,5kW
Tension nominale de sortie : U = 380 V AC
Courant nominal de sortie : 17 A
Nombre de MPPT : 1
Fréquence : [0-60 Hz]
Rendement maximal : 96%
Il est compatible avec notre motopompe.
Voir annexe2.
V-1-11 Choix du générateur
photovoltaïque
? Puissance crête délivrée par le
champ
La puissance crête définit la taille du champ
solaire à installer. Elle fixe la surface du capteur capable de fournir
l'énergie nécessaire à la pompe, et elle est
calculée pour :
- irradiation journalière du mois de décembre de
4,63 kWh/m2
- un rendement de motopompe de 56,6
- un rendement du variateur 95%
- un ratio de performance de 0,775 (généralement
entre 0,7 et 0,8) par la relation :
22647
Pc = 0,8*0,96*0,566*5,28
|
= 9868 kWc
|
? Composition du GPV :
Les modules choisis sont les modules polycristallins Futurasun
280Wc dont voici les caractéristiques :
Figure V.2 Plaque signalétique des
modules Futurasun 280Wc
? Nombre de panneaux
? Nombre de panneaux nécessaire :
N= E (??????? ?) = E (9868
280 ) = 36 panneaux
? Le nombre nécessaire de panneaux en série est
déterminé par :
Le nombre minimal Nsmin = ?? (????????,??????d??
l'????dul??ur
????????*??,???? ) = ?? ( 480
31,8*0,85)= 18
Le nombre maximal Nsmax = ?? (????????,?????? d??
l'????dul??ur
????????*??,???? ) = ?? ( 780
31,8*1,15)= 21
On verifie : Nsmax*Umpp = 21*31,8=667,8V < 780V( Umpp,max
du variateur) On admet 21 panneaux en série.
? Le nombre nécessaire de panneaux en parallèle est
déterminé par :
Np = ??( N
N????????) = 2
Alors on a le GPV est constitué de deux chaines de 18
panneaux, en total 36 panneaux. 42*280=10080 Wc > Pc
V-1-12 Choix des câbles :
Le câblage doit être capable de supporter les
intempéries, il doit ensuite être de section suffisante pour que
les chutes de tension n'affectent pas de façon significative le
fonctionnement du système.
Pour les systèmes photovoltaïques concernant le
pompage, la chute de tension acceptable maximale est égale à
3%.
? Pour les câbles AC :
La section nécessaire du câble est calculée
selon la relation:
S=
??,??????
. ?????? (??)
??,????*??.??.??????
Le câble choisi est du cuivre dont : ?? =
1,7.10-8 ?.m L= 62m
cos(?) = 0,67 ( Annexe)
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 89
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 90
1,25*1,7.10-8*62*17
AN : S =
0,03*380
|
* 0,67 = 1,32 mm2
|
? Pour les cables AC :
La section nécessaire du câble est calculée
selon la relation:
S = ñ.L.I
0,03.??
Le câble choisi est du cuivre dont : ñ
= 1,7.10-8 ?.m
L= 10 m
I=1,25 *Np*Icc = 1,25*2*9,21 =23A
U = Ns*Umpp = 21*31,8=667,8V
= 19,5 mm2
AN : S = 1,7.10-8*10*23
0,03*667,8
V-1-13 Dimensionnement du réservoir
Puisque le pompage au fil du soleil n'est pas adapté
à la demande d'irrigation de plantes, il est donc nécessaire de
stocker la quantité d'eau pompée au milieu de la journée
pour en profiter pendant le reste de la journée. La pompe va donc
fonctionner le plus longtemps en stockant l'eau dans un réservoir
suffisamment grand pour absorber la demande maximale en eau de la
journée. Le volume de stockage est souvent déterminé de
telle façon que le débit journalier constitue entre 60% et 100%
de la capacité du réservoir.
Le pourcentage qu'on a choisi pour notre étude est : 100%
pour garantir la fourniture des besoins journaliers en eau
L'objectif ici est d'offrir la possibilité de
répondre aux besoins en eau dans le cas où l'ensoleillement est
insuffisant. Après calculs, la fiche de définition des
caractéristiques du réservoir s'écrit :
Tableau V.6 : fiche technique du réservoir
Forme du réservoir
|
Cylindrique
|
Hauteur du réservoir
|
6m
|
Diamètre du réservoir
|
3,9m
|
Volume du réservoir
|
72m3
|
Hauteur du point de refoulement de l'eau
|
7m
|
V-2 Simulation de l'installation par PVSYST :
V-2-1 Introduction sur le logiciel :
PVSYST est un logiciel de dimensionnement des installations
photovoltaïques permettant d'obtenir diverses informations telles que la
production d'énergie,
l'irradiation solaire journalière, mensuelle et
annuelle, les pertes d'énergies, le coût de l'installation, la
surface nécessaire, ainsi que la taux de gain de CO2.
Un mode avancé permet d'obtenir beaucoup plus
d'informations pour une étude très complète .Le logiciel
comprend principalement deux modes de fonctionnement. Le premier et une
application de pré-dimensionnement assez simple à prendre en
main. Le deuxième permet une étude beaucoup
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plus approfondie et prend en compte beaucoup plus de
paramètres. De plus il se base sur du matériel concret pour ses
calculs, contrairement au premier mode qui effectue ses calculs pour un cas
très général. Pour chacun des deux modes, le principe est
le même : on donne la localisation géographique de l'installation,
puis on entre les données concernant l'installation. Puis on visualise
les résultats de simulation dans le rapport final y compris les figures,
et tableaux des différentes variables
Dans cette partie nous allons faire une simulation sur PVSYST
6.82 de notre installation à Marrakech, puis on va discuter sur les
résultats aboutis pour faire une comparaison entre les résultats
de simulation et celles de calculs faites dans la partie
précédente.
Figure V.3 : fenêtre d'accueil du
PVSYST
V-2-2 localisation du site:
On détermine sur la carte géographique la
localisation de l'installation, puis on visualise les données
météorologiques correspondantes y compris les irradiations
solaires du lieu.
Le site est à Manara à Marrakech
31,6 Nord, 8,06 ouest, 445 m
Figure V.4 : localisation du site dans PVSYST
V-2-3 Orientation des modules
On oriente les modules selon les angles : - Inclinaison : 31
- Azimut : 0
Figure V.5 : orientation des modules
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V-2-4 : Détermination des besoins journaliers
Figure V.6 Détermination des besoins
journaliers
V-2-5 Détermination du puits et du
réservoir
Figure V.7 Données du puits et
réservoir
V-2-6 Sélection des éléments du
système
On choisit le type de chaque élément,
conformément aux éléments choisis dans notre calcul. -
Motopompe : SP30-7 de Grundfos
- Onduleur SI10 7.5 de Veichi
- Modules poly futurasun 280Wc
Figure V.8 : Sélection de la pompe
SP30-7
Figure V.9 : Sélection de l'onduleur et
les modules
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 94
V-2-7 Résultats de simulation
Apres avoir insérer dans le logiciel PVSYST 6.84 toutes
les données nécessaires de notre installation de pompage solaire
à Manara à Marrakech, et choisir les éléments du
système, on fait une simulation pour visualiser tous les
résultats sur toute l'année. Le logiciel affiche les
résultats pour l'année 1990.
Figure V.10 : Principaux paramètres du
système
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Figure V.11 : Bilan et résultats
principaux
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Figure V.12 : Diagramme d'entrée/sortie
journalier
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Figure V.13 : Diagramme de pertes
V-2-8 Discussion des résultats de simulation
On discute le bilan des résultats pour une année
:
? Au niveau du champ PV :
On constate au niveau du GPV que l'énergie nominale du
champ PV au STC est de 23556 kWh :
Mais avec des pertes totales au niveau du champ PV égales
à 15,09%, l'énergie finale produite par le
GPV est de 20152 kWh.
? Au niveau du convertisseur :
Avec des pertes totales au niveau du convertisseur de 5,5%, et
pertes dues à énergie sous seuil
de production pompe égales à 6,63%,
l'énergie produite par l'onduleur est de :
17793 kWh
? Au niveau de la motopompe :
Avec une perte due à énergie inutilisée
59,86 % ,donc la puissance consommée par la pompe
est : 7143 kWh, avec une énergie hydraulique de 4530kWh,
le rendement de la pompe est de :
63,4%.
Et le volume d'eau pompée est de 26233 m3
sachant que le volume d'eau en besoin est de :
365*72=26280m3, il ya un manque total de 47
m3, donc un manque de 0,1%.
? Au niveau de la hauteur manométrique, on constate que la
hauteur moyenne de pompage est
de : 62,95m.
V-2-9 Comparaison avec les résultats de calcul
:
? On calcul suivant le fonctionnement de l'installation : 3h par
jours. ? Au niveau du champ PV :
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 99
Le besoin annuel en énergie est de 10080*3heures*365
=11037,6 kWh.
? Pertes au niveau des câbles :
On considère un taux de pertes de 0,5 % donc,
l'énergie devient :
11037,6*0,95= 10485,72 kWh
? Au niveau du convertisseur :
L'énergie annuelle produite par l'onduleur ayant un
rendement annuel de 95% est de :
10485,72*0,95 = 9961,434 kWh
? Au niveau de la motopompe :
L'énergie hydraulique annuelle utile à la pompe
sachant que le rendement du moteur est de
72,3% (voir annexe) est de:
9961,434*0,723= 7202,11 kWh
Or l'énergie annuelle consommée par la pompe
selon PVSYST est de 7143 kWh, la différence
est de :
7202,11-7143 = 59,11 kWh, donc pour chaque jour :
= 0,16 kWh/jour de différence.
59,11
365
Le logiciel donne l'énergie annuelle nominale du champ PV
de 23556 kWh, et le fait qu'elle est différente de l'énergie
annuelle du champ PV calculée qui est de 11037,6 kWh, donnant une
différence de 12528 kWh, cette différence est dite au fait que le
logiciel calcule l'énergie pour toutes les heures de la journée,
contrairement a notre calcul qui se fait pour 3 heures seulement, on peut
calculer le nombre d'heures d calcul pour le logiciel :
H = ( 23556
11037,6 * 3) = 6,13 heures.
On conclut que les résultats sont proches, et les manques
de :
- 47m3 /année en eau soit de
0,12m3/jour
- 59,11 kWh/ année soit de 0,16k Wh/jour
sont des pertes acceptables et sont dites au fait que notre
calcul est fait pour une irradiation précise du mois de décembre,
alors que le logiciel prend en compte toutes les irradiations le long de
l'année et aussi les pertes prévues dites au faible
ensoleillement.
V-2-10 Conclusion
On a traité dans ce dernier chapitre le dimensionnement
d'une installation de pompage photovoltaïque à Manara à
Marrakech et son simulation sur PVSYST 6.82.
Dans la première partie on a fait tous les calculs
nécessaires pour les besoins journaliers et la puissance
consommée par la pompe et le convertisseur et leur choix convenable,
ainsi on a déterminé la puissance crête du champ PV ainsi
que le choix des modules et leurs nombre en série et en
parallèle, et on a fini la première partie par le dimensionnement
des câbles DC et AC.
Dans la partie de simulation, on a entré les
données du système de l'installation, et on
a visualisé les résultats de simulation et on fait
une comparaison entre les résultats entre la simulation et le calcul.
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Conclusion générale :
Ce rapport a porté sur le dimensionnement et la
simulation par PVSYST 6.82 d'un système de pompage solaire
photovoltaïque. Ces systèmes se présentent comme une
solution appropriée pour l'alimentation en eau pour les régions
rurales, pour l'alimentation en eau potable et l'irrigation des champs
d'agricultures. Les systèmes de pompage photovoltaïque sont une
alternative bien adoptée pour profiter d'une source d'énergie
inépuisable et rentable en termes d'énergie et d'économie.
Ces systèmes fonctionnent« au fil du soleil » ou le moteur est
soit directement couplé au générateur photovoltaïque
ou par l'intermédiaire d'un convertisseur statique et le stockage
d'énergie dans les accumulateurs est remplacé par le stockage
d'eau dans les réservoirs pour éviter un cout
supplémentaire de l'installation à cause du prix
élevé des batteries.
Pour notre système, qui alimente en eau un champ
d'oliviers à Marrakech, on a fait une partie sur le calcul
détaillé des exigences de l'installation, l'énergie
journalière consommée par la motopompe pour pomper l'eu dans le
réservoir qui va alimenter les oliviers, et la puissance crête
demandée du champ PV, et la composition du générateur PV
comprenant le nombre de modules en série et en parallèle et leur
inclinaison optimale déterminée par PVGIS qui est proportionnelle
au données géographiques du site.
Pour la partie de simulation, le logiciel photovoltaïque
PVSYST donne un dimensionnement de toute installation photovoltaïque. Dans
notre cas on a fait une simulation grâce aux données
géographiques du site de pompage, et les besoins journaliers en eau et
le volume du réservoir de stockage. Les résultats ont
été bien proches des estimations de calcul. Et une petite
différence dans la quantité annuelle d'au pompée de 47
m3 est acceptée et négligeable, une autre
différence en énergie annuelle utile à la pompe est dite
au fait de la prise en compte du logiciel des irradiations de tous les mois de
l'année alors que le calcul est base sur l'irradiation du mois plus
défavorable de décembre.
On termine notre rapport par affirmer que le
photovoltaïque est une solution appréciable et rentable au pompage
photovoltaïque dans le but d'approvisionnement en eau potable, et les prix
accumulés des carburants sont élevés à long terme
contrairement au prix d'une installation photovoltaïque dont la
durée de vie atteint 15 à 20 ans.
MS-ERSE PFE Ghadhi Ahmed Page 101
Références
[1] :
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[2]-
https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/energie-solaire-exploitation
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Systems, ISE, 2019
[4] :
https://www.academia.edu/7510504/Chapitre_I_Le_gisement_solaire_I.1-Introduction_L
, 04/05/2019
[5] :
http://www.cfcim.org/wp-content/uploads/2017/02/Energie-solaire-maroc-20151.pdf,
08/05/2019
[6] :
https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/energie
renouvelable-potentiel-energetique-energie-solaire-999/, 09/05/2019
[7] :
https://www.originenergy.com.au/blog/lifestyle/5-largest-solar-farms-in-the-world.html
29/06/2019
[8] :
https://globalsolaratlas.info
09/05/2019
[9] :
http://fr.solarpedia.net/wiki/index.php?title=Cellule_au_silicium_monocristallin
11/05/2019
[10] :
http://energie-developpement.blogspot.com/2012/01/cellules-photovoltaique-technologies.html
11/05/2019
[11] Mlle DEBILI Narimene « Etude et optimisation en
environnement Matlab/Similunk d'un système de pompage
photovoltaïque ». Thèse Magistère en
électronique, Université Constantine I.
[12] : Assia ZERDOUDI et Rachid CHENNI « Etude de
l'influence des différents paramètres sur un panneau
photovoltaïque », Faculté des sciences de la technologie,
Université des frères Mentouri de Constantine 2014-2015.
[13] : BOUSSAID Mohamed « Modélisation des
phénomènes de vieillissement des modules Photovoltaïques
» UNIVERSITE ABOU-BAKR BELKAÏD - TLEMCEN 2011-2012
[14] : AMROUCH Rabah et BEDJOU Syfax « Contrôle d'un
système de pompage photovoltaïque », Mémoire PFE
Master. Université Abderrahmane MIRA de Bejaia.
[15] :
https://photovoltaique-energie.fr/l-effet-photovoltaique.html
[16] :
http://energie-developpement.blogspot.com/2012/01/cellules-photovoltaique-technologies.html
[17] :
https://www.gunt.de/images/download/positive-displacement-pumps_french.pdf
[19] :
https://www.gunt.de/images/download/centrifugal-pumps_french.pdf
[20] :
http://processs.free.fr/Pages/VersionClassique.php?page=0250
, 09-06-2019
[21] : principaux types de roues, Grundfos Academy
[22] : DAOUD Amine « Contrôle de la Puissance d'un
Générateur photovoltaïque pour le pompage solaire »,
Thèse Doctorat Université des Sciences et de la Technologie
d'Oran Mohamed Boudiaf
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