Sous la direction du Dr Magali
BAUER-GRANDPIERRE
UNIVERSITÉ DE NANTES
UFR de Médecine et Techniques
Médicales
Formation continue
Année universitaire 2021 2022
Mémoire pour l'obtention du
Diplôme Universitaire «Hygiène et
Épidémiologie Infectieuse»
Présenté par
Mélanie HOARAU
Utilisation de programmes de surveillance
de l'environnement dans la prévention des infections
associées aux soins
Le DAZO®, un outil au service de la
performance en matière de bio-nettoyage et de la maitrise du
risque
infectieux
1
2
REMERCIEMENTS
Je souhaite pouvoir adresser mes remerciements à tous
ceux qui ont pu contribuer à l'élaboration de ce
mémoire.
En premier lieu, je tiens particulièrement à
remercier :
? L'ensemble de l'Equipe Opérationnelle d'Hygiène
du Centre Hospitalier de Cholet :
o Le Dr Magali BAUER-GRANDPIERRE, Praticien Hygiéniste,
pour son accompagnement tout au long de ce travail,
o Fabien LAMOUROUX, technicien bio-hygiéniste pour sa
collaboration dans la réalisation des audits et pour son partage de
connaissances sur le bio-nettoyage,
o Delphine PAILLAT, Marie POIRON, Sophie BARRETEAU
(infirmières hygiénistes) et Françoise PENOT (assistante
administrative) pour la confiance qu'elles m'ont accordée tout au long
de cette année particulière.
? Didier LEPELLETIER et l'ensemble des intervenants pour leurs
apports durant cette année de formation,
? Séverine RIGAULT, responsable des ventes
régionales des laboratoires ANIOS® et Alix
MEURISSE, chargée de projet marketing
ANIOS®, pour leur partenariat et leur soutien,
? Les cadres et les équipes des services dans lesquels
j'ai pu mener mes audits, pour leur accueil, leur coopération et les
échanges constructifs que nous avons pu avoir ensemble.
Je remercie également toutes les personnes qui ont cru
en moi et qui m'ont encouragée durant ces derniers mois. Ma famille, mes
amis et plusieurs de mes collègues de travail.
Enfin, je remercie mon conjoint et ma maman pour leur aide
précieuse à la relecture et à la correction de ce
mémoire.
3
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS 2
LISTE DES TABLEAUX 4
LISTE DES ABREVIATIONS 5
1. INTRODUCTION 6
1.1 Contexte théorique 7
1.2 Justification de l'étude 12
1.3 Hypothèse 15
1.4 Objectifs de l'étude 16
2 MATERIELS ET METHODES 17
2.1 Type d'étude 17
2.2 Lieu de l'étude et participants 18
2.3 Période de l'étude 19
2.3.1 Audits observationnels 19
2.3.2 Questionnaires 20
2.4 Recueil et analyse des données 20
2.4.1 Audits observationnels 20
2.4.2 Questionnaires 21
3 RESULTATS 22
3.1 Audits observationnels 22
3.1.1 Premier audit : baseline 22
3.1.2 Deuxième audit : après sensibilisation des
équipes 26
3.2 Questionnaires 30
3.2.1 Questionnaire destinés aux professionnels 31
3.2.2 Questionnaires destinés aux cadres 34
4 DISCUSSION 36
4.1 Argumentation des résultats 36
4.2 Limites 39
5. CONCLUSION ET PERSPECTIVES 41
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 42
ANNEXES 45
4
LISTE DES ILLUSTRATIONS
Figure 1 : Cercle vicieux de la transmission d'infections
8
Figure 2 : Survie des agents pathogènes sur les
surfaces environnementales 9
Figure 3 : Cartographie du service de cardiologie, suivi de
l'épidémie de GEA 13
Figure 4 : Courbe épidémique et tableau
synoptique, suivi épidémie GEA en cardiologie, avr. 2021 14
Figure 5 : Courbe épidémique et tableau
synoptique, suivi épidémie BHRe en gériatrie, nov. 2021
15
Figure 6 : Déroulé de l'étude 19
Figure 7 : Calendrier de l'étude 19
Figure 8 : Taux de conformité du bio-nettoyage 1er
audit 23
Figure 9 : Taux de conformité globale par objet,
chambre patient, 1er audit 25
Figure 10 : Taux de conformité globale par objet,
salle de bain, 1er audit 25
Figure 11 : Evolution du taux de conformité du
bio-nettoyage par service 27
Figure 12 : Evolution du taux de conformité par objet,
chambre patient 29
Figure 13 : Evolution du taux de conformité globale
par objet, salle de bain 30
Figure 14 : Taux de retour par service des questionnaires
destinés aux professionnels 31
Figure 15 : Type de formation reçue sur le
bio-nettoyage selon la catégorie professionnelle 32
Figure 16 : Satisfaction des professionnels par service 33
Figure 17 : Réponses des professionnels aux questions
33
Figure 18 : Réponses des cadres au questionnaire 35
Figure 19 : Satisfaction globale des cadres 35
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Classification des locaux pour les
établissements de santé 11
Tableau 2 : Résultats du 1er audit par service 22
Tableau 3 : Résultats 1er audit par objet et par
service, chambre patient 24
Tableau 4 : Résultats 1er audit par objet et par
service, salle de bain 24
Tableau 5 : Résultats du 2ème audit par service
26
Tableau 6 : Résultats 2ème audit par objet et
par service, chambre patient 28
Tableau 7 : Résultats 1er audit par objet et par
service, salle de bain 29
5
LISTE DES ABREVIATIONS
AP : Auxiliaire de Puériculture
AS : Aide-soignant
ASH : Agent de Service Hospitalier
BHRe : Bactérie Hautement Résistante aux
antibiotiques
BMR : Bactérie Multi Résistante aux
antibiotiques
CLIN : Comité de Lutte contre les Infections
Nosocomiales
COVID-19 : maladie à coronavirus apparue en 2019
CPIAS : Centre d'Appui pour la Prévention des
Infections Associées aux Soins
EHPAD : Etablissement d'Hébergement pour Personnes
Agées Dépendantes
EOH : Equipe Opérationnelle d'Hygiène
EPC : Entérobactérie Productrice de
Carbapénémase
EPP : Evaluation des Pratiques Professionnelles
ETP : Equivalent Temps Plein
GEA : Gastro Entérite Aiguë
IAS : Infection Associée aux Soins
IRA : Infection Respiratoire Aiguë
MCO : Médecine Chirurgie Obstétrique
MPU 3/1 : Médecine Post Urgence Endocrinologie,
Néphrologie, Infectiologie
RTH : Réseau Territorial d'Hygiène
SARS-COV-2 : virus responsable de la maladie COVID-19
SF2H : Société Française
d'Hygiène Hospitalière
SSR : Soins de Suite et de Réadaptation
UHCD : Unité d'Hospitalisation de Courte
Durée
USLD : Unité de Soins de Longue Durée
6
1. INTRODUCTION
Dans un article paru dans une des revues «
Hygiènes » de 2012, Philippe BERTHELOT, alors Président de
la Société Française d'Hygiène Hospitalière
(SF2H), attirait l'attention sur « l'hyperactivité des
établissements de santé et leur difficulté à
maintenir des acquis en matière d'hygiène » (1). Bien
que cette observation date d'une décennie, elle n'en demeure pas moins
toujours d'actualité. Nous constatons malheureusement encore que de
nombreux freins empêchent les équipes opérationnelles
d'hygiène à développer et/ou maintenir les connaissances
et compétences des professionnels en matière de lutte contre les
infections nosocomiales.
L'Enquête Nationale de Prévalence
réalisée en mai-juin 2017 montrait pourtant que la
prévalence des patients infectés était de 4,98%
[4,62-5,36] et que celle des infections nosocomiales de 5,21% [4,82-5,61]. On
estime encore aujourd'hui le nombre de patients touchés par une
infection nosocomiale à 750 000 cas par an pour 15 millions
d'hospitalisations (2). Même si la survenue de ces infections
nosocomiales est souvent liée à des interventions invasives, il
ne faut pas omettre qu'une partie se veut aussi d'origine exogène par
transmission croisée directe ou indirecte. A cet effet, il apparait donc
primordial de continuer à promouvoir l'application des
précautions « standard » à travers l'hygiène des
mains, le port des équipements de protection individuelle, mais aussi la
lutte contre le réservoir secondaire de micro-organismes que constitue
l'environnement hospitalier.
Toutefois, sur ce dernier point, aucun texte ne
légifère ni ne préconise un ratio temps/m2 par
agent et les établissements sont seuls juges des budgets à
allouer pour le personnel et le temps dédiés au bio-nettoyage.
Or, il n'est pas rare de constater que certaines épidémies se
développent, entre autres, par défaut de personnel qui se
retrouve dans l'incapacité d'appliquer les bonnes pratiques en
matière d'hygiène. Parallèlement, les services,
travaillant déjà à flux tendu en termes de ressources
humaines, peuvent rarement dégager le temps nécessaire - pour ne
pas dire indispensable - à la formation des professionnels. De nombreux
agents sont mis en poste sans connaissances ni compétences
opérationnelles et les conséquences s'en ressentent rapidement.
La crise sanitaire liée à la pandémie de SARS-COV-2 n'a
fait qu'accentuer ce phénomène dans le domaine du bio-nettoyage
avec un turn-over important de personnel dans les services et l'embauche rapide
de personnes non qualifiées pour renforcer les équipes, sans
avoir les moyens en amont de prodiguer les bases de l'hygiène
hospitalière à ces nouveaux agents.
7
1.1 Contexte théorique
Depuis maintenant trente ans, une politique active de
prévention des infections nosocomiales a été
développée dans les établissements de santé. Pour
faire suite à la mise en place des Comités de Lutte Contre les
Infections Nosocomiales (CLIN) en 1988, une première version des «
100 recommandations pour la surveillance et la prévention des
infections nosocomiales » a été publiée en 1992
par le groupe de travail placé auprès du Conseil Supérieur
d'Hygiène Publique France (3). Ce document avait pour principal objectif
de guider les présidents et membres des CLIN sur leurs missions, mais
aussi de mettre en exergue les actions prioritaires à mettre en place.
Une seconde version de ce guide a vu le jour en 1999, année durant
laquelle le décret n°99-1034 du 6 décembre (4) obligea
chaque établissement de santé, public ou privé, à
élaborer un programme d'actions de lutte contre les infections
nosocomiales et de se doter d'une Equipe Opérationnelle d'Hygiène
(EOH). Il a aussi été demandé la mise en place de
correspondants en hygiène, médicaux et paramédicaux, dans
chaque service ou secteur d'activité, afin de travailler en
étroite collaboration avec les EOH dans la mise en oeuvre d'actions
visant à prévenir le risque infectieux.
L'infection nosocomiale définie en 1999 comme
« toute infection qui survient au cours ou à la suite d'une
hospitalisation, qui n'était ni présente ni en incubation
à l'admission du patient », a été
actualisée en 2007 par le Comité Technique des Infections
Nosocomiales et des Infections liées aux Soins (CTINILS). Elle est
désormais intégrée dans les Infections Associées
aux Soins (IAS), et est considérée comme telle dès lors
qu'elle « survient au cours ou au décours d'une prise en charge
(diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou
éducative) et si elle n'était ni présente ni en incubation
au début de la prise en charge » (5).
La prévention des infections nosocomiales est complexe
car ces dernières sont souvent la conséquence de l'intrication de
plusieurs facteurs de risque. S'il est rarement possible de maitriser tous les
facteurs de risque liés aux patients, il est toutefois possible, voire
primordial, de s'attacher à la prévention des risques en lien
avec la qualité des soins et la maitrise de l'environnement hospitalier.
Cette gestion du risque infectieux s'inscrit dès lors dans une
démarche systémique de gestion globale des risques. La prise en
charge des patients à l'hôpital se réalise au sein d'un
système de santé impliquant des interactions complexes et des
rapports humains inhérents au domaine des soins.
8
Aujourd'hui, il n'est plus à démontrer que la
transmission d'agents pathogènes par différents vecteurs peut
être à l'origine d'infections acquises en établissement de
santé. Bien que les microorganismes soient issus de quatre grandes
familles, les bactéries et les virus restent ceux majoritairement
responsables des infections associées aux soins. Les deux types de
bactéries les plus fréquemment retrouvées sont les cocci
gram positifs (staphylococcus et streptococcus) et les
bacilles gram négatifs (acinetobacter, pseudomonas,
klebsiella).
En comprenant le cycle de l'infection, il apparait
évident que la prévention et le contrôle des infections
passe par la maitrise de mesures simples telles que le lavage des mains, le
port des équipements de protection individuelle ou encore l'entretien
des locaux (Cf. figure 1).
Figure 1 : Cercle vicieux de la transmission
d'infections Source : Brochure EMCOMPASS - Rendre Visible
l'invisible
9
Figure 2 : Survie des agents pathogènes sur les
surfaces environnementales Source : Brochure EMCOMPASS - Rendre
Visible l'invisible
Dans certaines conditions qui leur sont propices
(température, humidité, type de surface...), les micro-organismes
peuvent vivre de quelques heures à plusieurs jours (Cf. figure 2). C'est
ainsi que les patients et professionnels exposés à ces agents
pathogènes présents dans l'environnement peuvent se coloniser
et/ou s'infecter. L'entretien de l'environnement, au sein des
précautions « standard » représente donc une
réelle action dans la prévention des transmissions
croisées (6-7). Dans son livret « Surveiller et Prévenir
les infections associées aux soins » publié en
septembre 2010 (8), la SF2H reprend, entre autres, un ensemble de
recommandations relatives à l'hygiène des locaux (R60 à
R63) dans son chapitre « Environnement et circuits ». Ces
dernières ont été reprises et étayées dans
le guide de l'entretien des locaux, publié en novembre 2017 par le CPIAS
Occitanie (9) qui définit le nettoyage comme une opération
d'entretien permettant d'éliminer des surfaces les déchets,
souillures particulaires, biologiques, organiques ou liquides à l'aide
d'un détergent afin d'assurer une propreté visuelle. Ce
procédé est possible grâce à la combinaison de
différentes variables que sont : l'action
mécanique, l'action chimique, la température et le temps
d'action. Il en résulte alors une propreté macroscopique,
indispensable à l'étape de désinfection.
10
Le nettoyage est à différencier du bio-nettoyage
qui lui permet de réduire la contamination bactériologique des
surfaces. Il est obtenu par une combinaison d'un nettoyage, de
l'évacuation de la salissure et de produits utilisés, et de
l'application d'un désinfectant. L'entretien des locaux en
établissement de santé, alliant nettoyage et désinfection,
contribue ainsi au confort du patient, à la sécurité des
soins et à la maitrise du risque infectieux par réduction des
réservoirs environnementaux dont le rôle n'est pas à
négliger dans la transmission croisée.
Par ailleurs, l'entretien des locaux en établissement
de soins se réalise selon une classification de niveau de risque
infectieux qui tient compte de la diversité des locaux et du type
d'activité pratiquée (Cf. tableau 1). Elle permet ainsi de
définir la fréquence d'entretien et d'adapter le choix des
méthodes, matériels et produits. De plus, il est à noter
qu'en cas d'épidémie (IRA, GEA, BMR/BHRe, diarrhée
à Clostridium Difficile...), l'entretien des locaux doit
être renforcé par un entretien pluriquotidien avec si
nécessaire l'utilisation de produits spécifiques.
11
Tableau 1 : Classification des locaux pour les
établissements de santé
Quelles que soient les méthodes et techniques
utilisées, l'entretien et la désinfection des locaux fait partie
de la démarche qualité des établissements de santé.
Cela implique donc la nécessité de mettre en place des
procédures, de mettre à disposition les matériels et
produits adaptés mais aussi de disposer de professionnels
qualifiés et formés au bio-nettoyage. Les contrôles de
l'environnement permettent d'évaluer la qualité de la prestation
« entretien des locaux » mais aussi d'évaluer les besoins en
sensibilisation / formation des professionnels.
12
1.2 Justification de l'étude
L'étude menée a été
réalisée au sein du Centre Hospitalier de Cholet. Il s'agit d'un
établissement public de 669 lits et 181 places situé dans le
Maine et Loire, aux confins des départements de Vendée,
Deux-Sèvres et Loire Atlantique. La structure propose une offre
multidisciplinaire (médecine, chirurgie, obstétrique, SSR,
EHPAD/USLD, psychiatrie) répartie en cinq pôles, sur quatre sites
géographiques.
Afin d'assurer les missions en lien avec la prévention
et le contrôle des infections, le Centre Hospitalier dispose d'une
équipe opérationnelle d'hygiène composée d'un
praticien hygiéniste (0.9 ETP dont 0.1 ETP sur le RTH du Choletais),
d'une cadre de santé (0.8 ETP dont 0.6 TEP sur le RTH), de trois
infirmières hygiénistes à temps plein (dont une
détachée pour le RTH), d'un technicien bio hygiéniste (0.5
ETP) et d'une adjointe administrative (0.5 ETP).
Durant l'année 2021, deux épisodes
épidémiques majeurs (en dehors de ceux rencontrés avec la
COVID-19) ont été à l'origine d'une réflexion
menée par l'EOH et ayant conduit à l'étude décrite
dans ce travail.
? Épidémie de gastro entérite
aigue
En avril 2021, le service de cardiologie s'est vu
confronté à une épidémie de gastro entérite
aiguë à Rotavirus. Suite à l'admission d'une patiente pour
diarrhées importantes, 6 patients et 11 professionnels ont
été contaminés. Lors des premières investigations
faites par l'infirmière hygiéniste référente du
service, les problématiques suivantes ont été mises en
avant :
- Le bio-nettoyage des chambres n'était pas optimum
faute de personnel (arrêt de travail de l'ASH, non remplacée)
- Le tablier n'était pas systématiquement
porté lors des soins mouillants. Il n'était quasi pas
porté lors de la gestion des excréta et les
soignants réalisaient des vidanges manuelles
- Les dispositifs médicaux n'étaient pas
entretenus entre chaque patient
- L'entretien des claviers d'ordinateur et des
téléphones n'était pas réalisé entre
chaque
équipe
- Aucun flacon de solution hydro-alcoolique n'était
disponible en salle de pause
13
Au vu de ces éléments, il apparaissait
évident qu'il s'agissait d'une transmission croisée par contact
direct (via les mains contaminées des professionnels) ou indirect (via
l'utilisation de matériel non nettoyé). En parallèle, la
cartographie du service et le tableau synoptique réalisés (Cf.
figures 3 et 4) ont également mis en évidence la forte
probabilité d'une transmission croisée indirecte en lien avec
l'environnement chez des patients infectés qui ont été
hospitalisés dans une même chambre (soit en même temps, soit
l'un à la suite de l'autre).
Figure 3 : Cartographie du service de cardiologie,
suivi de l'épidémie de GEA
14
Figure 4 : Courbe épidémique et tableau
synoptique, suivi épidémie GEA en cardiologie, avr.
2021
? Diffusion de BHRe EPC OXA 48
Sur l'ensemble de l'année 2021, plus d'une quarantaine
d'hospitalisations de 25 patients porteurs de Bactéries Hautement
Résistantes Emergentes (BHRe) ont été
réalisées dans 9 services de MCO/SSR. Ces porteurs de germes EPC
OXA 48 ont ainsi générés 720 contacts BHRe dont 214 en
risque élevé (29,7%). Parmi ces patients contacts, 15 sont
devenus porteurs à leur tour (7%), dont 8 à l'occasion d'une
épidémie dans le service de gériatrie en janvier 2021 et 6
à l'occasion d'une nouvelle épidémie dans ce même
service en novembre 2021 (Cf. figure 5). Les investigations menées lors
de ces deux évènements avaient permis, entre autre, de mettre en
évidence des défaillances au niveau du bio-nettoyage,
probablement responsable d'une part de contamination par transmission
croisée indirecte en lien avec l'environnement.
15
Figure 5 : Courbe épidémique et tableau
synoptique, suivi épidémie BHRe en gériatrie, nov.
2021
1.3 Hypothèse
Dans le cadre de la mise en oeuvre des précautions «
standard », l'équipe d'hygiène s'interroge sur deux points
concernant l'entretien de l'environnement :
3 Les professionnels sont-ils au clair avec les bonnes pratiques
de bio-nettoyage ? 3 Existe-t-il un manque de formation ? de compétences
?
16
Pour répondre à ces interrogations, l'EOH
décide d'évaluer les pratiques des professionnels sur le terrain.
Mais, les techniques d'observation en direct ont déjà
été testées et ne fonctionnent pas. Les résultats
sont souvent biaisés car les agents effectuant le bio-nettoyage se
savent observés et ne réalisent pas leurs tâches selon
leurs habitudes. Ils s'appliquent davantage et les résultats des
observations réalisées sont souvent assez éloignés
de la réalité. De ce fait, en partenariat avec les laboratoires
ANIOS®, l'EOH décide donc de tester une nouvelle technique
d'évaluation des pratiques professionnelles (EPP), basée sur
l'utilisation d'un outil appelé DAZO® (gel de marquage
à base de fluorescéine) et utilisé dans le cadre d'un
programme de surveillance de l'environnent.
Nous partons de l'hypothèse selon laquelle
l'utilisation d'un outil d'évaluation tel que le DAZO®
permet de sensibiliser les professionnels et d'améliorer leur niveau de
compétence en bio-nettoyage.
1.4 Objectifs de l'étude
Les objectifs de cette expérience sont donc de mesurer
l'impact de l'implantation d'un nouvel outil d'évaluation des
pratiques de bio-nettoyage :
- Principalement, en terme d'amélioration des pratiques
professionnelles
- Secondairement, en terme de ressenti des professionnels et
des cadres quant à l'utilisation d'une nouvelle méthode d'EPP
17
2 MATERIELS ET METHODES 2.1 Type
d'étude
Cette étude prospective s'est appuyée sur les
procédures institutionnelles d'entretien des locaux de
l'établissement, rédigées à partir des
recommandations de la SF2H sur les précautions « standard » et
du guide de l'entretien des locaux dans les établissements de
santé (CPIAS Nouvelle Aquitaine).
Deux types d'outils ont permis de répondre aux objectifs
précédemment cités :
? Un audit basé sur des observations qualitatives de
pratiques professionnelles, et visant à objectiver les faits
observés,
? Des questionnaires :
o A destination des professionnels, permettant de recueillir
leur ressenti sur la méthode employée et sur l'impact qu'elle
aura pu avoir sur leurs pratiques professionnelles (Annexe 1),
o A destination des cadres pour savoir en quoi et comment
l'audit aura été propice au réajustement des pratiques de
l'équipe (Annexe 2)
Les observations réalisées se sont basées
sur des bio-nettoyages de chambres, à l'occasion d'un départ de
patient uniquement. Il n'a pas été question d'évaluer
l'efficacité des produits détergents désinfectant
utilisés mais plutôt la qualité de l'action
mécanique réalisée à l'occasion du bio-nettoyage.
Il a ainsi été possible de mettre en évidence les
points de non-conformité et de mettre en place les réajustements
nécessaires.
En pratique, les auditeurs (cadre de l'EOH et technicien
bio-hygiéniste) allaient, le plus discrètement possible,
déposer dans les chambres de patients sortant, des spots de gel de
fluorescéine sur des objets prédéfinis. Après que
le bio-nettoyage ait été réalisé dans les chambres,
les auditeurs retournaient contrôler à l'aide d'une lampe à
lumière noire si les spots précédemment apposés
étaient encore présents ou non.
18
2.2 Lieu de l'étude et participants
V' Critère d'inclusion
Afin d'avoir un panel de service assez représentatif de
l'établissement, les observations se sont portées sur huit
services issus des cinq pôles du Centre Hospitalier de Cholet. Les
services retenus ont été les suivants :
'3 Pôle de Rééducation Gériatrie :
Médecine Gériatrique et SSR polyvalent
'3 Pôle Interventionnel Soins Aigus :
Spécialités Chirurgicales (Chir 2/2) et Maternité
'3 Pôle Spécialités Médicales :
Oncologie/ Hôpital de Jour et Médecine Post Urgence,
Endocrinologie/Infectiologie/Néphrologie (MPU 3/1)
'3 Pôle Santé Mentale : Addictologie '3 Pôle
Médicotechnique : UHCD
Bien que tous les professionnels soient concernés par
le bio-nettoyage, les professionnels ciblés pour l'étude
étaient les Agents de Service Hospitalier (ASH) dédiés aux
missions de bio-nettoyage, les Aides-Soignants (AS) et les Auxiliaires de
Puériculture (AP) présents les jours d'audit. Aucun
critère spécifique n'a été défini que ce
soit en termes d'ancienneté d'exercice dans la fonction ou de formation
à l'entretien des locaux reçue ou non au préalable.
V' Cirières d'exclusion
Les établissements médico-sociaux (EHPAD)
rattachés au Centre Hospitalier n'ont pas été retenus pour
l'étude car le bio-nettoyage des chambres de ces structures est
réalisé en grande partie par un prestataire extérieur. De
la même façon, n'ont pas non plus été retenus les
unités de consultations ni les blocs opératoires pour lesquels
les critères de bio-nettoyage diffèrent de ceux observés
dans l'étude.
2.3 Période de l'étude
2.3.1 Audits observationnels
Une fiche projet rédigée par l'EOH (Annexe 3) a
permis de démarrer la phase de test en août - septembre 2021 dans
six services de médecine, chirurgie et SSR. Suite à cela, et
après quelques réajustements, l'étude a réellement
pu démarrer en octobre 2021 (Cf. figure 6).
Août-Sept 2021
Paramétrage Test Adaptation de l'outil
Démarrage de Poursuite de
Conception Préparation Projection
l'étude l'étude
Choix des services
Oct - Déc 2021
Contact des cadres
Rencontre des équipes
Oct 21 -Mars 22
1ers audits : création de la baseline
(état des lieux)
Sensibilisation des équipes
2ème audit
Avril-Sept. 2022
Accompagne- ment/ formation des professionnels
Sept. 2022 - ...
Audits à distance
Déploiement sur d'autres services
Figure 6 : Déroulé de
l'étude
Au préalable du démarrage effectif des
observations, le cadre et les équipes de chaque unité ont
été rencontrés afin d'expliciter l'objectif du travail et
la méthode employée.
Le calendrier s'est déroulé ainsi à partir
d'octobre 2021 (Cf. figure 7 et Annexe 4) :
Oct. 21
|
Nov. 21
|
Déc. 21
|
Jan. 22
|
Fév. 22
|
Mars 22
|
Avr. 22
|
Mai 22
|
Juin 22
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Rencontre cadres
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1er audit
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|
Accompagnement des équipes / Formation
|
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(poursuivis jusqu'en septembre)
|
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|
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|
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|
|
19
Figure 7 : Calendrier de l'étude
20
2.3.2 Questionnaires
Après avoir été testés
auprès de cadres et de professionnels AS et ASH, les questionnaires ont
été distribués dans les unités ayant fait partie de
l'étude le 20 mai 2022, soit 2 mois et demi après la fin des
derniers audits observationnels. Les personnes ciblées pour
répondre étaient les 8 cadres des services concernés par
l'étude et l'ensemble des agents ayant participés aux audits,
soit 45 professionnels (AS, AP, ASH). Ils ont été
récupérés au fil de l'eau jusqu'à la date limite de
restitution du 24 juin 2022.
2.4 Recueil et analyse des données
2.4.1 Audits observationnels
Au total, 32 observations ont été
réalisées par audit (8 services x 4 observations) soit un total
de 64 observations sur l'ensemble de l'étude. Le recueil des
données a été réalisé sur une grille
d'observation, construite sous forme de tableau dans Excel, en concertation
avec ANIOS®, pour définir les points critiques à
observer dans une chambre de patient (Annexe 5). Les données ainsi
recueillies sur papier ont ensuite été enregistrées sur
IPad via le logiciel ECOLAB® qui reprenait tous les items
à l'identique. (Annexe 6)
La transmission des données en temps réel permet
de lire les résultats obtenus sur le tableau de bord en ligne du portail
ECOLAB® (Annexe 7). Au fil des audits réalisés,
le stockage sur le cloud donne la possibilité d'héberger et de
générer des rapports instantanément. Cela permet ainsi de
suivre l'évolution dans le temps, des résultats sur un graphique
et dans des tableaux. Pour une analyse plus approfondie, l'outil
détaille les scores obtenus à travers différents onglets
:
? Baseline : pondération des premiers
résultats permettant d'obtenir le niveau général de
bio-nettoyage d'un établissement à T0 avant toute action de
formation
? Résumé : affiche une vue globale et
permet de suivre l'évolution des résultats dans le temps sur un
graphique
? Heat map : permet de suivre ses résultats dans le
temps (ratio objet/temps)
? Données détaillées : permet de
croiser les résultats et d'analyser le niveau de bio-nettoyage à
l'échelle d'un service, d'une chambre ou d'un objet. Si les noms des
agents ont été renseignés cette fonctionnalité
permet de voir les résultats de conformité par agent
21
? Résultats par zone : permet de
différencier les résultats par zones observées : chambre
départ, chambre au quotidien.
2.4.2 Questionnaires
Les questionnaires ont tous été envoyés
en version papier. Ce choix a été fait afin de ne pas limiter le
nombre de répondants. Nous avons en effet pensé aux
professionnels qui ne sont pas très à l'aise avec les nouvelles
techniques de communication ou qui n'ont pas accès à l'outil
informatique. Les questionnaires étaient composés de quatre
questions fermées, de trois questions semi ouvertes laissant la
possibilité d'argumenter son choix et d'une question ouverte donnant
l'opportunité d'apporter un commentaire général.
Le recueil des réponses aux questions fermées ou
semi ouvertes a été fait dans un tableur Excel construit de telle
sorte à pouvoir croiser un maximum de données pour l'analyse. Les
commentaires libres apportés sur les quelques questions ouvertes ou
semi-ouvertes ont été repris sous forme de mots/phrases
clés avant de pouvoir les analyser et les confronter aux données
quantitatives du reste du questionnaire et aux résultats des audits.
22
3 RESULTATS
3.1 Audits observationnels
Les résultats sont affichés dans le tableau de
bord utilisé sous forme de pourcentages et à travers un code
couleur correspondant à un niveau de conformité du bio-nettoyage
:
Rouge : < 70%
|
Jaune : 70-80%
|
Vert : >= 80%
|
Nous avons repris ce code couleur pour répertorier les
résultats dans les tableaux ci-après.
3.1.1 Premier audit : baseline
? Résultats généraux sur
l'établissement
Les premières observations se sont
déroulées du 26 octobre au 20 décembre 2021, à
raison de quatre chambres par service. Les résultats obtenus sont
répertoriés dans le tableau 2 ci-après :
Tableau 2 : Résultats du 1er audit par
service
Services
|
Nb d'observations
|
Nb d'objets testés
|
Nb d'objets validés
|
Taux de conformité
|
Gériatrie
|
4
|
65
|
34
|
52,3%
|
SSR Polyvalent
|
4
|
60
|
48
|
80 %
|
Chir 2/2
|
4
|
66
|
42
|
63,6%
|
Maternité
|
4
|
64
|
40
|
62,5%
|
Oncologie/HDJ
|
4
|
65
|
41
|
63%
|
MPU 3/1
|
4
|
64
|
25
|
39%
|
Addictologie
|
4
|
64
|
33
|
51,5%
|
UHCD
|
4
|
63
|
12
|
19%
|
Seulement un service avait un taux de conformité
égal à 80%, aucun n'avait de taux compris entre 70 et 80% et 7
avait un taux inférieur à 70% (Cf. tableau 2). Le taux global de
conformité du bio-nettoyage des chambres à l'occasion
d'un départ de patient s'élevait à 53 ,8%
(275/511) [19-80] (Cf. figure 8).
Taux de conformité du bio-nettoyage sur
l'établissement (baseline)
63%
UHCD
Addictologie
MPU 3/1
Oncologie/HDJ
19%
51,50%
39%
Moyenne Établissement
53,8%
Services
|
|
|
Maternité
|
62,50%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chir 2/2 63,60%
|
|
|
|
SSR Polyvalent 80%
|
|
|
Gériatrie
|
|
52,30%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Taux de conformité
23
Figure 8 : Taux de conformité du bio-nettoyage
1er audit
? Résultats détaillés par
service
17 types d'objets ont été observés : 10 dans
la partie chambre et 7 dans la salle de bain. Sur l'ensemble des services
audités (Cf. tableaux 3 et 4) :
? Aucun objet n'avait de taux de conformité
supérieur ou égal à 80%
? 1 avait un taux de conformité modéré
à 75%
? 15 avaient un taux de conformité faible avec une moyenne
de 56% [25-69]
24
Tableau 3 : Résultats 1er audit par objet et par
service, chambre patient
CHAMBRE
|
Poignée de porte
|
Inter- rupteur
|
Com- mande lit
|
Barrière lit
|
Télé- phone
|
Adap- table
|
Chevet
|
Fau- teuil
|
Appel malade
|
Inter- phone
|
Gériatrie
|
75%
|
25%
|
67%
|
33%
|
50%
|
75%
|
33%
|
100%
|
50%
|
75%
|
SSR
Polyvalent
|
75%
|
50%
|
100%
|
75%
|
NA
|
100%
|
75%
|
100%
|
75%
|
50%
|
Chir 2/2
|
50%
|
50%
|
67%
|
100%
|
75%
|
75%
|
50%
|
100%
|
50%
|
75%
|
Maternité
|
75%
|
100%
|
25%
|
25%
|
75%
|
50%
|
50%
|
25%
|
75%
|
100%
|
Oncologie/ HDJ
|
50%
|
75%
|
75%
|
75%
|
0%
|
75%
|
100%
|
25%
|
25%
|
NA
|
MPU 3/1
|
0%
|
0%
|
75%
|
75%
|
NA
|
50%
|
75%
|
75%
|
25%
|
25%
|
Addictolo- gie
|
25%
|
25%
|
75%
|
100%
|
NA
|
50%
|
50%
|
50%
|
25%
|
0%
|
UHCD
|
0%
|
0%
|
50%
|
50%
|
NA
|
25%
|
0%
|
50%
|
33%
|
25%
|
Total CH Baseline
|
44%
|
41%
|
67%
|
67%
|
50%
|
63%
|
54%
|
66%
|
45%
|
50%
|
Tableau 4 : Résultats 1er audit par objet et par
service, salle de bain
SALLE DE BAIN
|
Poignée de porte
|
Inter- rupteur
|
Lavabo
|
Robinet- terie
|
Chasse d'eau
|
Main courante WC
|
Lunette WC
|
Gériatrie
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
33%
|
25%
|
75%
|
SSR Polyvalent
|
0%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Chir 2/2
|
50%
|
50%
|
75%
|
75%
|
25%
|
50%
|
75%
|
Maternité
|
50%
|
NA
|
75%
|
100%
|
50%
|
100%
|
50%
|
Oncologie/HDJ
|
75%
|
NA
|
50%
|
75%
|
100%
|
NA
|
100%
|
MPU 3/1
|
0%
|
25%
|
100%
|
0%
|
0%
|
25%
|
75%
|
Addictologie
|
0%
|
100%
|
75%
|
75%
|
25%
|
75%
|
75%
|
UHCD
|
0%
|
0%
|
25%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
Total CH Baseline
|
25%
|
50%
|
69%
|
59%
|
42%
|
47%
|
75%
|
70%
66% 67%
63%
80%
60%
50% 50%
50% 44% 45%
41%
40%
30%
20%
10%
0%
Objets
Taux de conformité
54%
25
Taux de conformité par objet, chambre patient
Figure 9 : Taux de conformité globale par objet,
chambre patient, 1er audit
Taux de conformité globale par objet, salle de bain
80%
|
|
75%
|
|
|
|
|
70%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
69%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
59%
|
|
|
Taux de conformité
|
60%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
50%
47%
|
|
|
|
|
50%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
42%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
40%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
30%
|
|
25%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20%
10%
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Poignée de Chasse d'eau Main courante Interrupteurs
Robinetterie Lavabo Lunette WC
porte WC
Objets
Figure 10 : Taux de conformité globale par
objet, salle de bain, 1er audit
26
Les résultats par service ont été
présentés aux équipes en présentiel (Annexe 8). Les
professionnels ont été sensibilisés sur les points avec
des résultats non conformes. En général les
poignées de porte et interrupteurs étaient les plus souvent
oubliés (Cf. figures 9 et 10). Nous avons refait ensemble un point sur
les précautions « standard » et revu l'ensemble des guides et
fiches techniques disponibles sur l'établissement. A ce stade de
l'étude, nous n'avons pas proposé d'accompagner les
professionnels sur le terrain. Nous voulions analyser quel était
l'impact d'un simple rappel sur les bonnes pratiques.
3.1.2 Deuxième audit : après
sensibilisation des équipes
? Résultats généraux sur
l'établissement
Les deuxièmes observations se sont
déroulées du 11 janvier au 13 mai 2022 dans les mêmes
conditions que les premières. Les résultats obtenus sont les
suivants :
Tableau 5 : Résultats du 2ème audit par
service
Services
|
Nb
d'observations
|
Nb d'objets testés
|
Nb d'objets validés
|
Rappel Taux de conformité
baseline
|
Taux de conformité
2ème audit
|
Progrès vs baseline
|
Gériatrie
|
4
|
67
|
46
|
52,3%
|
68.6 %
|
+ 16,3 %
|
SSR Polyvalent
|
4
|
68
|
57
|
80 %
|
83,8 %
|
+ 3.8 %
|
Chir 2/2
|
4
|
68
|
48
|
63,6%
|
70,5 %
|
+ 6,9 %
|
Maternité
|
4
|
64
|
54
|
62,5%
|
84,3 %
|
+ 21,8 %
|
Oncologie/HDJ
|
4
|
65
|
44
|
63%
|
67,6 %
|
+ 4,6 %
|
MPU 3/1
|
4
|
65
|
49
|
39%
|
75,3 %
|
+ 36.3 %
|
Addictologie
|
4
|
64
|
51
|
51,5%
|
79,6%
|
+ 28,1 %
|
UHCD
|
4
|
59
|
53
|
19%
|
89,8 %
|
+ 70,8 %
|
27
A l'occasion de ce deuxième audit (Cf. tableau 5) :
? 3 services avaient un taux de conformité
supérieur ou égal à 80%, soit 2 services de plus qu'au
moment du premier audit
? 3 services avaient un taux compris entre 70 et 80%, soit 3 de
plus qu'au moment du premier audit (dont un atteignant quasiment les 80%)
? 2 avaient un taux inférieur à 70%, soit 5
services de moins qu'à l'occasion du premier audit
Une augmentation de 23.6% du taux de
conformité du bio-nettoyage des chambres a été
observée dans tous les services (Cf. figure 11). Le taux global de
conformité sur ce deuxième audit s'élevait à
77,4% (402/520) [67,2-89,8].
L'augmentation du taux de conformité des
objets testés lors du premier audit (53,8%) et du 2ème audit (77,
4%) est statistiquement significative (test XI2,
p=2.9 10-36, á=0.05).
Taux de conformité
100,00%
40,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Evolution du taux de conformité du bio-nettoyage sur
l'établissement
Baseline 2ème audit
Services
Figure 11 : Evolution du taux de conformité du
bio-nettoyage par service
28
? Résultats détaillés par
service
Au même titre que pour le premier audit,
17 types d'objets ont été observés : 10 dans la
partie chambre et 7 dans la salle de bain (Cf. tableaux 6 et 7). Sur l'ensemble
de l'établissement :
? 8 d'entre eux avaient un taux de conformité
supérieur à 80% avec une moyenne de de 93.25% [83-100], contre
zéro à l'occasion du 1er audit
? 3 avaient un taux de conformité modéré
avec une moyenne de 74,7% [71-78], contre un seul
à l'occasion du 1er audit
? 6 avaient un taux moyen de conformité inférieur
à 70% avec une moyenne de 58,2% [38-69], contre 15 à l'occasion
du 1er audit
Tableau 6 : Résultats 2ème audit par
objet et par service, chambre patient
CHAMBRE
|
Poignée de porte
|
Inter- rupteur
|
Com- mande lit
|
Barrière lit
|
Télé- phone
|
Adap- table
|
Chevet
|
Fau- teuil
|
Appel malade
|
Inter- phone
|
Gériatrie
|
25%
|
25%
|
50%
|
75%
|
75%
|
100%
|
75%
|
67%
|
100%
|
25%
|
SSR
Polyvalent
|
50%
|
100%
|
75%
|
25%
|
100%
|
100%
|
100%
|
75%
|
100%
|
100%
|
Chir 2/2
|
25%
|
NA
|
75%
|
75%
|
75%
|
100%
|
100%
|
50%
|
100%
|
25%
|
Maternité
|
50%
|
100%
|
100%
|
75%
|
100%
|
100%
|
50%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Oncologie /HDJ
|
25%
|
25%
|
50%
|
50%
|
50%
|
75%
|
100%
|
25%
|
100%
|
100%
|
MPU 3/1
|
25%
|
25%
|
50%
|
75%
|
100%
|
100%
|
100%
|
75%
|
100%
|
50%
|
Addictolog
ie
|
25%
|
25%
|
50%
|
100%
|
NA
|
100%
|
100%
|
75%
|
100%
|
50%
|
UHCD
|
75%
|
50%
|
100%
|
75%
|
NA
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Rappel total CH Baseline
|
44%
|
41%
|
67%
|
67%
|
50%
|
63%
|
54%
|
66%
|
45%
|
50%
|
Total CH 2ème audit
|
38%
|
44%
|
69%
|
69%
|
83%
|
97%
|
91%
|
71%
|
100%
|
69%
|
Progrès vs - 6% + 3% + 2% + 2% +33 % +
34% + 37% + 5% + 55% + 19%
baseline
|
29
Tableau 7 : Résultats 1er audit par objet et par
service, salle de bain
SALLE DE BAIN
|
Poignée de porte
|
Inter- rupteur
|
Lavabo
|
Robinet- terie
|
Chasse d'eau
|
Main courante WC
|
Lunette WC
|
Gériatrie
|
100%
|
25%
|
100%
|
75%
|
75%
|
100%
|
75%
|
SSR Polyvalent
|
75%
|
100%
|
100%
|
50%
|
100%
|
75%
|
100%
|
Chir 2/2
|
50%
|
25%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Maternité
|
75%
|
NA
|
75%
|
50%
|
100%
|
100%
|
75%
|
Oncologie/HDJ
|
75%
|
NA
|
50%
|
100%
|
100%
|
NA
|
100%
|
MPU 3/1
|
50%
|
75%
|
100%
|
100%
|
100%
|
75%
|
100%
|
Addictologie
|
75%
|
75%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
UHCD
|
100%
|
NA
|
100%
|
50%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Rappel total CH Baseline
|
25%
|
50%
|
69%
|
59%
|
42%
|
47%
|
75%
|
Total CH 2ème audit
|
75%
|
60%
|
91%
|
78%
|
97%
|
93%
|
94%
|
Progrès vs baseline
|
+ 50%
|
+ 10%
|
+ 72%
|
+ 19%
|
+ 55%
|
+ 46%
|
+ 19%
|
Evolution du taux de conformité globale par objet,
chambre patient
Objets
120%
100%
97%
100%
91%
Taux de conformité
40%
80%
60%
20%
0%
44%
38%
83%
69%
71% 69%
1er audit 2eme audit
Figure 12 : Evolution du taux de conformité par
objet, chambre patient
30
Evolution du taux de conformité globale par objet, salle
de bain
100%
94%
91%
97% 93%
Taux de conformité
78%
75%
80%
60%
60%
40%
20%
0%
120%
Poignée de Chasse d'eau Main courante Interrupteurs
Robinetterie Lavabo Lunette WC
porte WC
Objets
1er audit 2ème audit
Figure 13 : Evolution du taux de conformité
globale par objet, salle de bain
Même si certains résultats restent encore
non-conformes, les résultats mettent en évidence une
réelle amélioration des pratiques au niveau du bio-nettoyage des
chambres avec une progression allant de + 2% à + 72% pour 16 des 17
objets observés (Cf. figures 12 et 13).
3.2 Questionnaires
Sur 45 questionnaires envoyés aux professionnels, 32
ont été renseignés, soit un taux de retour de 71,1%. Les
professionnels de l'UHCD sont les seuls à ne pas avoir répondu
à l'enquête. En gériatrie, malgré nos relances, un
seul agent a rendu son questionnaire (Cf. figure 14).
Sur 8 questionnaires envoyés aux cadres, 7 ont
été renseignés, soit un taux de retour de 87,5%. Le seul
questionnaire manquant concerne un cadre qui était en arrêt de
travail sur la période de l'enquête.
Nb de questionnaires
6
5
4
3
2
100,0
Taux de retour
80,0
60,0
40,0
20,0
0,0
Taux de retour, par service, des questionnaires destinés
aux professionnels
8
7
1
0
|
Chir 2/2
|
Gériatrie
|
Maternité
|
Addicto
|
MPU 3/1
|
UHCD
|
SDS
|
HDJ Onco
|
Envoyés
|
7
|
6
|
6
|
4
|
6
|
4
|
6
|
6
|
Récupérés
|
7
|
1
|
6
|
4
|
4
|
0
|
4
|
6
|
%
|
100,0
|
16,7
|
100,0
|
100,0
|
66,7
|
0,0
|
66,7
|
100,0
|
Services
Envoyés Récupérés %
120,0
31
Figure 14 : Taux de retour par service des
questionnaires destinés aux professionnels
3.2.1 Questionnaire destinés aux
professionnels
Sur les 32 professionnels ayant répondu, 11
étaient ASH (34%), 16 aides-soignants (50%) et 5 auxiliaires de
puériculture (16%). Parmi cet ensemble, 4 étaient correspondants
en hygiène (3 ASH et 1 AS)
La moitié des professionnels interrogés avaient
plus de 10 ans d'ancienneté dans l'établissement et seulement 13
agents affirmaient avoir reçu une formation sur le bio nettoyage : 23%
avant l'embauche au Centre Hospitalier, 39% par un pair sous forme de tutorat
et 38% par le technicien bio hygiéniste de l'EOH dans le cadre de la
formation continue (Cf figure 15).
Type de formation par catégorie professionnelle
14
Aucune En externe Tutorat Interne 1jour Interne 1h Non
répondu
Type de formation
ASH AS/AP
Nombre de professionnels
12
10
4
8
6
0
2
32
Figure 15 : Type de formation reçue sur le
bio-nettoyage selon la catégorie professionnelle
Bien que les notes attribuées (sur une échelle
de 1 à 10) à la méthode employée pour les audits
soient assez disparates d'un professionnel à un autre et d'un service
à un autre (Cf. figure 16), 58% des répondants affirment avoir
bien vécu l'audit. Le degré de satisfaction de ces derniers se
traduit à travers une note moyenne de 7/10 [5-10].
La majorité des agents a trouvé l'outil ludique
(90 ,3%) et un peu plus de la moitié (51,6%) a trouvé que la
méthode utilisée avait pu donner du sens à leur travail.
Près de la moitié ne souhaite pas que la méthode soit
reconduite et les professionnels expliquent en commentaire qu'ils
préfèreraient que l'outil soit utilisé sur des temps de
formation.
Même si certaines réponses pourraient laisser
à penser que l'étude n'a pas donné entière
satisfaction à tout le monde, il semble important de mettre en avant
qu'elle a quand même permis à une majorité de
professionnels de découvrir ou redécouvrir les procédures
(62,5%) et de mettre à jour leurs connaissances théoriques
(65,6%) et leur pratique (84,3%) (Cf. figure 17).
Moyenne des notes attribuées par service
Chir 2/2
Moyenne
= 6/10
Services
Gériatrie
Maternité
SSR
MPU 3/1
Onco/HDJ
Addictologie
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Notes
33
Figure 16 : Satisfaction des professionnels par
service
Réponses des professionnels aux questions
35
|
30
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
25
|
|
12
|
|
11
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
28
|
|
|
|
|
|
|
|
|
27
|
|
|
|
|
10
|
|
20
|
|
21
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
18
|
16
|
15
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Outil ludique (Re) découvrir MAJ des MAJ de la Audit bien
vécu Donner du sens Souhait de
|
les procédures connaissances pratique au travail
réutiliser la
|
théoriques méthode et
l'outil
|
Questions
OUI NON
Nombre de répondants
Figure 17 : Réponses des professionnels aux
questions
34
3.2.2 Questionnaires destinés aux cadres
L'ensemble des cadres est satisfait de l'audit mené et
de l'outil utilisé pour le faire, qu'ils ont unanimement trouvé
pédagogique (Cf. figure 18).
Tous s'accordent à dire que l'audit leur a permis de
mobiliser les équipes sur le bio-nettoyage et de mettre en place des
actions, parmi lesquelles :
· Sensibilisation des équipes sur la place du
bio-nettoyage en établissement de santé
· Mise en place d'une nouvelle organisation du
bio-nettoyage
· Mise en place d'outil (aide mnémotechnique)
· Mise à jour des classeurs sur l'entretien des
locaux
· Mise en place de nouveaux correspondants en
hygiène
Tous les cadres ont bien vécu les audits et souhaitent
que la méthode soit de nouveau utilisée pour les raisons
suivantes :
· Outil très visuel et démonstratif pour les
professionnels
· Permet de faire un rappel des bonnes pratiques
· Permet de mesurer la qualité du bio-nettoyage
· Permet d'évaluer les missions des
professionnels
· Valorise l'importance du bio-nettoyage
· Redonne du sens aux actions
D'une manière générale, les cadres
qualifient la méthode de simple et efficace, et estiment qu'elle permet
une amélioration des pratiques. Plusieurs sont d'accord pour dire que
cela donne du sens aux tâches de bio-nettoyage et permet de valoriser les
agents en charge de ces missions. Certains proposent que les correspondants en
hygiène puissent s'imprégner de la méthode pour la
reproduire de façon périodique au sein de leur service.
Globalement, les cadres sont plutôt satisfaits de
l'étude menée avec une moyenne de 8,86 [8-10] sur une
échelle de satisfaction allant de 0 à 10 (Cf. figure 19).
Réponses des cadres aux questions
8
7
6
5
4
3
Nombre de répondants
2
1
0
Outil Resensibiliser Mettre en place Inscrire des Audit bien
vécu Redonner du Outil et
pédagogique équipe aux actions professionnels sens
à l'activité méthode de
procédures aux formations de bio- nouveau
utilisés
nettoyage au CH ?
Questions
OUI NON
35
Figure 18 : Réponses des cadres au
questionnaire
Satisfaction des cadres par service
Services
Addictologie
Onco/HDJ
Maternité
Gériatrie
MPU 3/1
Chir 2/2
SSR
0 2 4 6 8 10 12
Moyenne =
8,86 / 10
Note sur 10
Figure 19 : Satisfaction globale des cadres
36
4 DISCUSSION
4.1 Argumentation des résultats
Cette étude analytique teste la plus-value de
l'utilisation d'un outil d'évaluation dans un programme de surveillance
de l'environnement afin de voir s'il permet de sensibiliser les professionnels
et ainsi, d'améliorer leur niveau de compétence en
bio-nettoyage.
Le travail de collaboration entre services de soins et EOH a
permis une amélioration des résultats entre le premier et le
deuxième audit. Ainsi, le taux global de conformité du
bio-nettoyage des chambres à l'occasion d'un départ de patient
s'est amélioré significativement de 23.6% pour atteindre 77,4%.
Même pour les services pour lesquels le taux restait inférieur
à 70% de conformité, une amélioration de 4% à
presque 22% a été observée. Les hausses de plus de 50%
concernaient l'appel malade, la poignée de porte de la salle de bain, le
bouton poussoir de la chasse d'eau et le lavabo. Par ailleurs,
l'amélioration n'avait pas été significative sur les
interrupteurs de la chambre (+3%) ni sur les télécommandes ou
barrières de lit (+2%). Une baisse de 6% a même été
constatée sur les poignées de porte des chambres. De nouveaux
échanges avec les équipes ont permis de comprendre ce dernier
résultat en lien avec des pratiques différentes (plusieurs se
contentant de nettoyer uniquement la poignée mais pas le pourtour
où le spot de fluorescéine avait parfois été
apposé).
Les résultats bruts des 511 objets observés lors
du 1er audit permettaient d'avoir une image à un instant T
des pratiques de bio-nettoyage mais ne permettaient pas de tirer de conclusions
objectives. Seules les discussions et les échanges que nous avons pu
avoir avec les professionnels au moment des restitutions de résultats et
des temps de sensibilisation ont permis d'objectiver les taux obtenus. Nous
avons beaucoup insisté sur le fait que le chiffre brut n'était
pas une note mais un indicateur nous permettant de réfléchir
à nos pratiques et de travailler ensemble (équipe de soins / EOH)
afin de définir des axes d'amélioration. L'ensemble des
professionnels a adhéré au discours et a trouvé la
méthode innovante et pédagogique. Les professionnels ont pu
mettre en avant les arguments qui pourraient expliquer leur faible taux de
conformité lors de ce premier audit. Ils ont ainsi pu soulever les
éléments suivants :
37
'3 Bio-nettoyage à plusieurs avec des transmissions pas
toujours claires sur les tâches réalisées et restant
à faire
'3 Interruptions fréquentes de tâches
'3 Nombreux départs et/ou changements de chambre dans une
journée
'3 Habitudes/routine prenant le dessus sur les bonnes
pratiques
'3 Pratiques différentes selon que le bio-nettoyage est
réalisé par un aide-soignant ou un ASH
'3 Manque de ressources humaines (en lien avec des
arrêts de travail ou une inadéquation entre l'effectif
alloué et les besoins réels)
A la suite de cela, ils ont travaillé en équipe
et avec leur cadre pour tenter de trouver des solutions afin de palier leurs
manquements. L'audit a permis à certaines équipes de retravailler
sur leur communication et sur l'importance des transmissions laissées
aux collègues de façon à optimiser le bio-nettoyage des
chambres. Certains ont mis en place des outils mnémotechniques afin de
ne plus oublier certains points critiques dans les chambres (exemple : mot
clé « PIS » pour Poignée-Interrupteur-Sonnette).
D'autres ont changé leurs organisations de travail ou leur mode de
transmission d'information aux collègues. Plusieurs autres encore ont
souhaité voir la façon dont l'outil était utilisé
pour mieux comprendre leurs résultats et ont, de ce fait,
souhaité être accompagnés dans leur tâches pour
tenter d'apporter des mesures correctives sur les points défaillants.
L'étude réalisée rapporte des
résultats similaires à ceux déjà observés
dans des études antérieures. En effet, une évaluation du
même type, réalisée en janvier 2008 dans une unité
de soins intensifs, démontrait que, sur 2320 objets testés dans
197 chambres, le taux de conformité du bio-nettoyage n'atteignait que
57,1%. La variabilité était importante selon le type d'objet :
80% pour lunettes de toilette et lavabos mais moins de 30% pour d'autres objets
dit « critiques » et à haut risque d'être
contaminés (10). De même, une étude réalisée
en juin 2011, toujours dans des unités de soins intensifs, a
démontré que le taux de conformité du bio-nettoyage de 15
objets critiques avait évolué de 52% à 60% après
une formation dispensée aux professionnels. Une amélioration
continue avait pu être observée au cours des mois suivant avec des
taux atteignant 83% (11).
38
En parallèle des audits, les questionnaires ont pu
mettre en avant que l'étude avait permis à plus de 62 % des
professionnels de découvrir ou redécouvrir les procédures
institutionnelles sur le bio-nettoyage. Nous avions en effet pris soin de les
(re)présenter aux équipes au moment des temps de sensibilisation
après le 1er audit et en avions profité pour remettre
à jour leur classeur « entretien des locaux » avec les
dernières procédures et fiches techniques. Parmi les 18
répondants à cette question, 10 n'avaient jamais reçu de
formation et 6 des 8 ayant été formés (tout type de
formation confondu) étaient dans l'établissement depuis plus de
10 ans. Ces retours ont amené l'EOH à réfléchir sur
la mise en place d'une formation des nouveaux arrivants et sur les besoins en
recyclage. La réflexion est engagée sur les moyens et
méthodes à mettre en place.
Presque deux tiers des personnes interrogées (65,6%)
ont estimé que l'audit leur avait permis de mettre à jour leurs
connaissances théoriques et 27 professionnels (84.3%) ont affirmé
que cela leur avait permis de réajuster leurs pratiques. Près de
51,6% sont d'accord pour dire que cela avait donné du sens à leur
travail. Pour les autres, ils expliquent dans les commentaires avoir le
sentiment de bien faire leur travail mais de ne pas disposer d'assez de moyens
humains et de temps pour répondre parfaitement aux exigences
demandées en termes de bio-nettoyage. La totalité des auxiliaires
de puériculture pensent, quant à elles, que cette étude
n'a donné aucun sens à leur travail qui ne réside pas en
premier lieu dans le bio-nettoyage des chambres mais dans les soins aux
nouveau-nés et l'accompagnement des mamans.
La moitié des agents et 100% des cadres seraient
d'accord pour que la méthode soit de nouveau utilisée sur
l'établissement. Les arguments retrouvés sont l'évaluation
de la conformité du bio-nettoyage, la remise en question des pratiques
et la prise de conscience de la place du bio-nettoyage dans la lutte contre le
risque infectieux lié à l'environnement.
Nombreux sont ceux qui ont exprimé le souhait de
pouvoir bénéficier de davantage de temps de formation. A cet
effet, l'EOH a doublé le nombre de créneaux de formation pour
proposer 4 journées au lieu des 2 initialement prévues sur
l'année. 8 professionnels issus des services audités ont ainsi pu
être inscrits par leur cadre à la première journée
de formation dispensée en juin 2022.
39
Les premiers résultats de cette étude sont
globalement assez encourageants. L'établissement doit encore travailler
autour de la culture qualité de façon à ce que les
équipes ne vivent pas les EPP comme un contrôle mais plutôt
comme une plus-value dans leur pratique. Le ressenti a été
meilleur pour les professionnels des services dans lesquels on retrouvait une
implication certaine du cadre avec fédération de son
équipe autour de la qualité et de la sécurité des
prises en soins.
A partir des éléments recueillis à
travers ce travail, nous pourrions valider notre hypothèse de
départ selon laquelle l'utilisation d'un outil
d'évaluation tel que le DAZO® permet de sensibiliser les
professionnels et d'améliorer leur niveau de compétence en
bio-nettoyage.
Le DAZO® est un outil qui permet d'avoir un
suivi régulier des pratiques de bio-nettoyage et de suivre
l'évolution de l'observance par service, par équipe, par type
d'objet. Il facilite l'analyse et le partage d'informations et permet de
définir un plan d'amélioration continue. A cet effet, l'outil
DAZO® permet d'augmenter les performances de bio-nettoyage
à travers des temps de sensibilisation permettant un réajustement
des pratiques. Mais il est important de noter également que la
communication et la relation de collaboration avec les équipes sont un
maillon indispensable à l'optimisation de la méthode.
4.2 Limites
L'étude, telle que réalisée, a
présenté certains biais pouvant avoir un impact sur la
représentativité des résultats :
? Pour certains services, les professionnels nous ayant
identifié, prévenaient leurs collègues de notre
passage,
? Les observations ne se faisant pas en temps réel, la
catégorie professionnelle des agents ayant réalisés le bio
nettoyage n'a pas été renseignée dans la base de
données. Ce n'est qu'après discussion avec l'équipe au
moment des restitutions que nous nous apercevions que selon qui des AS ou des
ASH réalisait la tâche, les résultats n'étaient pas
les mêmes.
40
D'autre part, la réalisation des audits n'a pas
toujours été simple de par les aléas du quotidien au
niveau des organisations de soins. Ainsi, nous pouvons noter les points
suivants :
? Ecart entre le prévisionnel et le réel dans la
mise en oeuvre du planning d'audit en lien avec des modifications de l'heure de
départ du patient, un retard dans la réalisation bio-nettoyage,
ou encore des annulations de sorties
? Certains audits réalisés en deux temps (car
pas 4 départs le même jour) : les équipes nous
identifiaient et modifiaient leurs pratiques.
Enfin, d'un point de vue technique, nous pouvons souligner
que, bien que le logiciel ECOLAB® soit un outil performant, son
utilisation actuelle ne permet pas d'être totalement autonome sur ses
manipulations. En effet, toute donnée enregistrée ne peut plus
être modifiée par l'utilisateur lui-même et nécessite
une assistance après requête au niveau des Etats-Unis. Cela
impacte donc la rapidité avec laquelle peuvent être
analysées les données (delta temps lié au décalage
horaire USA/France). De la même façon, l'utilisateur ne peut pas
lui-même clôturer la saisie de ses observations mais doit en faire
la demande afin de pouvoir poursuivre ses audits. Il n'en demeure pas moins que
l'outil permet une analyse efficace des données et un suivi de
l'évolution des résultats dans le temps.
41
5. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Les services ayant participé à l'étude
sont informés que l'EOH poursuivra le travail engagé dans les
mois et années à venir en réalisant de temps à
autres de nouveaux audits. Au fil du temps, nous pourrons inclure d'autres
services et déployer également cette méthodologie
auprès des établissements sanitaires et médico-sociaux du
réseau territorial d'hygiène du Choletais. A cet effet, il sera
nécessaire de poursuivre le partenariat fait avec les laboratoires
ANIOS® afin de construire un modèle de grille spécifique aux
établissements médico-sociaux.
ANIOS ayant développé un module
spécifique aux blocs opératoires durant cette étude, nous
avons également commencé à auditer les pratiques de
bio-nettoyage dans les blocs opératoires (conventionnels, ambulatoires
et obstétricaux). Les premiers résultats ont, pour l'heure,
permis de mettre en avant la nécessité d'ajuster nos
procédures institutionnelles afin de faire corréler au mieux les
recommandations nationales et possibilités en termes de pratiques sur le
terrain.
L'ensemble du travail ainsi mené jusqu'à
présent sera présenté en CLIN, en réunions
d'encadrement, de correspondants ainsi qu'aux équipes ayant
participés. Les directions seront également informées afin
de valoriser l'outil et d'en expliquer la plus-value dans le cadre de la
formation et du suivi des acquis des professionnels en charge du bio-nettoyage
sur l'établissement.
42
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. BERTHELOT, P. (2012). Où va l'hygiène dans nos
établissements de santé. Hygiènes, volume XX
(n° 4), pp 197-198
2. DANIAU, C, et al. (2018). Enquête nationale de
prévalence des infections nosocomiales et des traitements
anti-infectieux en établissements de santé, France, Mai-Juin
2017. Rapport de Santé Publique France.
3. 100 recommandations pour la surveillance et prévention
des infections associées aux soins. [En ligne]. 1999. [Consulté
le 30/01/22]. Disponible à partir de :
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/100
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4. République Française. Décret no 99-1034
du 6 décembre 1999 relatif à l'organisation de la lutte contre
les infections nosocomiales dans les établissements de santé [En
ligne]. 1999.
:
[Consulté le 23/11/21]. Disponible à partir de
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000213452
5. Ministère des solidarités et de la
santé. Les infections nosocomiales. [En ligne]. 2018. [Consulté
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https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/article/les-infections-nosocomiales
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Hospitalière, Actualisation des Précautions standard,
Hygiènes, Juin 2017
7. Société française d'Hygiène
Hospitalière, Prévention de la transmission croisée :
précautions complémentaires contact, Hygiènes, Avril
2009
8.
43
Société française d'Hygiène
Hospitalière, Surveiller et prévenir les infections
associées aux soins, Hygiènes, Septembre 2010
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santé et établissements médico-sociaux. Recommandations de
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assessment tool. J Hosp Infect, Janvier 2008
11. FITZGERALD T. et al. Environmental services
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and fluorescent marking solutions with rapid cycle feedback. Juin 2011
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https://www.senat.fr/rap/r05-421/r05-421mono.html
13. World Health Organization. Core competencies for
infection prevention and control professionals. Geneva 2020. [Consulté
le 23/11/21]. Disponible à partir de :
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sécurité des patients. [Consulté le 1/02/22].
Disponible
à partir de :
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2015- 12/resumemodule3.pdf
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2011. [Consulté le 15/12/21].
Disponible à partir de :
http://www.cpias-
auvergnerhonealpes.fr/DocReco/FichePratique/FIP2012BionettoyageOrganisation.pdf
16. 44
Shaheen Mehtar, et al. Guide to infection control in the
healthcare setting. [En ligne]. 2018.
[Consulté le 09/05/22]. Disponible à partir de
:
https://isid.org/wp- content/uploads/2019/07/ISID
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17. Direction Générale de la santé.
Surveillance microbiologique de l'environnement dans les établissements
de santé. [En ligne]. 2002. [Consulté le 09/05/22]. Disponible
à partir de :
https://www.lxbio.fr/wp-content/upfileslxbio/2012/02/envpdf152-ctin2002.pdf
45
ANNEXES
ANNEXE 1 : Questionnaire à destination des
professionnels
Vous avez fait partie des services ayant participé aux
audits que j'ai réalisé sur le bio nettoyage dans le cadre de mon
mémoire de DU Hygiène. J'aimerai connaitre votre avis sur la
méthode utilisée pour réaliser ces audits. Je vous
remercie de bien vouloir consacrer 5 minutes de votre précieux temps
pour répondre au questionnaire ci-dessous.
Service : Catégorie professionnelle :
ASH AS Autre
Année de prise de fonction au CH : Correspondant
hygiène
Type formation reçue :
q Aucune
q
Année de formation :
Tutorat (par un pair)
q En interne avec un hygiéniste : 1h 1
journée
q En externe (avant embauche au Centre Hospitalier)
L'outil utilisé lors des audits (gel de
fluorescéine DAZO®) est ludique Oui Non L'audit
vous a permis de (re)découvrir les procédures sur le bio
nettoyage Oui Non L'audit vous a permis de mettre à
jour vos connaissances théoriques Oui Non L'audit vous
a permis de réajuster vos pratiques Oui Non
Vous avez bien vécu l'audit Oui Non
Si non, pourquoi ?
L'audit a permis de donner du sens à votre travail
Oui Non Si oui, en quoi - Si non, pourquoi ?
Souhaitez-vous que l'outil et la méthode soit
utilisés à nouveau au CH ? Oui Non Pourquoi
?
Avez-vous des remarques à apporter sur l'outil, la
méthode, votre ressenti ?
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Globalement, quelle note accorderiez-vous à la
méthode employée pour réaliser les audits sur le bio
nettoyage ? (1 = totalement insatisfait - 10 = Très
satisfait)
ANNEXE 2 : Questionnaire à destination des
cadres de santé
Votre service a fait partie de ceux ayant participé aux
audits que j'ai réalisé sur le bio nettoyage dans le cadre de mon
mémoire de DU Hygiène. J'aimerai connaitre votre avis sur la
méthode utilisée pour réaliser ces audits. Je vous
remercie de bien vouloir consacrer 5 minutes de votre précieux temps
pour répondre au questionnaire ci-dessous
Service :
L'outil utilisé lors des audits (gel de
fluorescéine DAZO®) est pédagogique DOui DNon
L'audit vous a permis de resensibiliser votre
équipe aux procédures institutionnelles sur le bio nettoyage
DOui DNon
Vous avez mis des actions en place suite à l'audit
DOui DNon Si oui, lesquelles ?
L'audit vous a incité à inscrire des
professionnels aux formations institutionnelles sur le bio-nettoyage
DOui DNon
Vous avez bien vécu l'audit DOui DNon
Si non, pourquoi ?
L'audit vous a permis de redonner du sens à
l'activité de bio-nettoyage DOui DNon
Souhaitez-vous que l'outil et la méthode soit
utilisés à nouveau au CH ? DOui DNon Pourquoi
?
Avez-vous des remarques à apporter sur l'outil, la
méthode, votre ressenti ?
47
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Globalement, quelle note accorderiez-vous à la
méthode employée pour réaliser les audits sur le bio
nettoyage ? (1 = totalement insatisfait - 10 = Très
satisfait)
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ANNEXE 3 : Fiche projet audit d'observation bio
nettoyage 2021
EUH- Mai 2021
iI
chor
ccntrc hospitalier
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FICHE PRCUETAUDIT iJ SERWAT[ÛN B[ÛNETTCYAGE FLU O
I021
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- L'agent du service réalise son bionettoyagesous
l'observation de ItOH. Aprës bionettoyage, contrôle du
résultat â l'aide d'une lampe UV (L'agent est présent lors
du contrôle) paurvoirsi les marqueurs de fluorescéines sont
effacés et s'assurer que les marqueurs sont bien effaçables des
supports.
- L'EOH confirmera l'efficacité du bionettoyage et pourra
attestersi l'agent est bien passé au non sur le paint de
contrôle pendant son bionettoyage.
· 2 Observations nécessaires pour
valider fa phase I Phase II :
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- L'EOH Réalise les 15 points de contrôle avant le
bionettoyage.
- Les agents du service réalisent leur
bionettayage. Après bionettayage, contrôle du résultats
l'aide d'une lampe UV, un agent est présentlars du contrôle
pourvairsi les marqueurs de fluorescéines sont effacés, - L'EOH
confirmera l'efficacité du bionettoyage et pourra
attestersi l'agent est bien passé ou non sur le point de contrôle
pendantson bianettoyage, - Le temps du bionettoyage sera
évaluér le nombre d'agents présent pour le
bionettoyage sera noté ainsi que la profession,
- L'EOH complétera la grille d'observation
Phase III :
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-Traitement des résultats .541.belx, logiciel ANIOS et
rapport parl'EOH - Restitution pléniére en présence de
l'auditeur, des correspondants en hygiéne, du cadre de santé et
de I'EOH ?
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LIEN AVEC D'AUTRES PROJETS
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Audit observation bionettoyage
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RESPONSABLE PROJET
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EOH
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VALIDATION INSTITUTIONNELLE
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- dSQQp
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50
ANNEXE 4 : Calendrier de l'étude
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ANNEXE 5 : Grille d'audit « bio-nettoyage chambre
départ patient »
Service : Observateur :
Points de contrôle chambre
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Oui
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Non
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Commentaires
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Poignée de porte
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Interrupteur
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Télécommande lit
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Barrière de lit
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Téléphone
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Adaptable
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Table de chevet
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Fauteuil
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Sonnette
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Pied à perf = interphone
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Points de contrôle salle de bain
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Oui
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Non
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Commentaires
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Poignée de porte
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Interrupteur
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Lavabo
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Robinetterie
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Bouton poussoir chasse d'eau
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Main courante des toilettes
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Lunette des toilettes
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Commentaires
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52
ANNEXE 6: Grille de recueil ECOLAB IPad
4110 Sauvegarder
10:58 Vendredi 22 juillet
Chambre du patient
Chambre du patient Poignée de porte *
Interrupteurs *
Télécommande du lit *
Appel malade *
Téléphone *
Adaptable *
Table de chevet *
Fauteuil *
Barrières de lit *
Pied à perfusion *
54
ANNEXE 7 : Tableaux de bord ECOLAB®
ANNEXE 8 : Poster de présentation des
résultats aux équipes (exemple de la gériatrie)
55
1er audit (baseline)
56
2ème audit (après
sensibilisation)
Utilisation de programmes de surveillance de
l'environnement dans la prévention des infections associées
aux soins
Le DAZO®, un outil au service de la performance
en matière de bio- nettoyage et de la maitrise du risque
infectieux
Résumé
Sur l'année 2021, le Centre Hospitalier de Cholet a
connu deux épidémies majeures qui ont amené l'EOH à
engager une réflexion autour du bio-nettoyage des chambres.
Véritable réservoir de micro-organismes, l'environnement
hospitalier représente en effet un facteur non négligeable
à prendre en compte dans le cadre des infections nosocomiales. Dans
l'étude menée, un gel de fluorescéine
(DAZO®) a été apposé sur différents
objets dits « critiques » avant que l'entretien des chambres ne soit
réalisé. Un contrôle a posteriori à l'aide d'une
lampe à lumière noire a permis de vérifier si les spots de
gel fluorescent étaient toujours présents ou non. 64 chambres et
plus de 1000 cibles ont ainsi été évaluées dans 8
services des 5 pôles de l'hôpital. Le taux de conformité du
bio-nettoyage des premières observations réalisées
était de 53,8%. L'utilisation de l'outil DAZO®, au sein
d'un programme innovant de surveillance de l'environnement, a permis
d'améliorer le niveau de compétences des professionnels pour
atteindre un taux de conformité de 77,4% à l'occasion d'un
deuxième audit, soit une augmentation significative de 23,6%. L'outil et
la méthode ont été assez bien perçus par les
professionnels concernés et très appréciés des
cadres de santé qui y ont trouvé une réelle plus-value et
qui souhaitent poursuivre le travail engagé. Les résultats de
cette première expérience sont le fruit d'une collaboration entre
les équipes et l'EOH. Les temps d'évaluation, d'information, de
sensibilisation et de formation étant autant d'éléments
propices à la mise en oeuvre d'une politique de sécurité
et de qualité des soins.
Mots-clés :
Infection nosocomiale - Environnement - Bio-nettoyage
- Évaluation des pratiques professionnelles - Formation
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