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Diagnostic d'une exploitation de production de tomate (lycopersicon esculentum mill) d'un membre de l'URCOOPMA-AD: cas de la ferme Ebene a Berecingou (commune de Natitingou au Benin)


par Moudjibou AKOMEDI
Université d'Abomey-Calavi (UAC) - Licence professionnelle en sciences agronomiques 2020
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU BENIN

******

UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

*********

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

**************

ECOLE D'ECONOMIE DE SOCIO-ANTHROPOLOGIE ET DE COMMUNICATION POUR LE DEVELOPEMENT RURAL

Mémoire pour l'obtention de la Licence Professionnelle en Sciences Agronomiques

Spécialité :Agro-économie, Sociologie et Vulgarisation Rurales

Réalisé et soutenu par :

Moudjibou AKOMEDI

SOUS LA SUPERVISION DE :

MAÎTRE DE STAGE : MAÎTRE MEMOIRE :

M. Askandar OLADAYO ASSOUMA Dr. Ir. Sylvain KPENAVOUN CHOGOU Chargé de Programme de l'URCooPMa-AD Enseignant-chercheur à la FSA/UAC

COMPOSITION DU JURY :

Présidente : Dr. Ir. Pascaline BABADANKPODJI

Examinateur : Dr. Ir. Augustin KOUEVI

Rapporteur : Dr. Sofwaan BAKARY

Date de soutenance : Mardi 21 janvier 2020

Année Académique : 2018-2019

CERTIFICATION

Je certifie que ce travail a été réalisé sous ma supervision par Monsieur Moudjibou AKOMEDI, étudiant à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) pour l'obtention de la Licence Professionnelle en Sciences Agronomiques,spécialité : Agro-économie, Sociologie et Vulgarisation Rurales

Superviseur :

Dr. Ir. Sylvain KPENAVOUN CHOGOU

Maître de Conférences

Enseignant-chercheur à la FSA/UAC

DEDICACE

A

Mon feu oncle, Dr. Cossi AKOMEDI TCHADE

REMERCIEMENTS

Je tiens à présenter mes sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce document. Les personnes dont je ne peux taire les noms sont :

- Dr. Ir. Sylvain KPENAVOUN CHOGOU pour avoir accepté de superviser ce travail et pour sa rigueur qui a permis d'aboutir à ce résultat ;

- M. Askandar OLADAYO ASSOUMA, pour le temps et l'attention qu'il m'a consacrés tout le long de mon stage ;

- M. Arouna AMADOU,le président de l'URCooPMa-AD, pour m'avoir permis d'effectuer ce stage auprès des membres de l'union ;

- M. Emmanuel N'TCHA pour m'avoir permis de participer aux activités dans sa ferme ;

- M. Christophe KESSO, animateur de l'URCooPMa-AD, qui a accepté que je le suive dans tous ces déplacements ;

- mon oncle, Robert OFFIO et son épouse pour l'accueil chaleureux dont j'ai bénéficié dans leur maison ;

- mon oncle, Thomas AKOMEDI pour son soutien financier ;

- mon père, Yacoubou AKOMEDI et ma mère Salifath EL-HADJ MAMA pour mon éducation et leur amour ;

- mon cousin, Richard OGBONI, qui m'a trouvé la structure de stage et qui m'a apporté une grande attention durant la rédaction ;

- M. Dominique D. TOVIGBE pour son aide et son accompagnement.

Je remercie égalementtous les membres de ma famille pour leur soutien, tous mes amis surtout ceux de la 10ème promotion pour la solidarité et tous les animateurs de l'URCooPMa-ADpour les aides qu'ils m'ont apporté dans l'accomplissement de mon stage.

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AD

:

Atacora-Donga

AG 

:

Assemblée Générale

AGO 

:

Assemblée Générale Ordinaire

AMSANA 

:

Appui Multi-Sectoriel à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans l'Atacora

ATDA 

:

Agence Territoriale de Développement Agricole

CLCAM 

:

Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel

CooPMa 

:

Coopérative de Producteurs Maraîchers

CTB 

:

Coopération Technique Belge

DDAEP

:

Direction Départementale de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

FAFA

:

Facilité d'Appui à la Filière Agricole

FAIA

:

Fonds d'Appui aux Investissements Agricoles

FFOM

:

Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces

GIZ

:

Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (Agence pour la Coopération Internationale Allemande)

GLEauBE

 

Gouvernance Locale de l'Eau dans le Nord du Bénin

INSAE

:

Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

OHADA

:

Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

PAMRAD

:

Projet d'Appui au Développement du Monde Rural de l'Atacora et la Donga

PROFI 

:

Programme d'appui au développement des Filières Agricoles

PTF

:

Partenaires Techniques et Financiers

PV 

:

Procès-Verbal

REMAD

:

Réseau des Maraîchers de l'Atacora-Donga

UCCooPMa

:

Union Communale des Coopératives de Producteurs Maraîchers

UFR-AD

:

Unité Fonctionnelle Régionale de l'Atacora-Donga

URCooPMa

:

Union Régionale des Coopératives de Producteurs Maraîchers

Table des matières

CERTIFICATION i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iv

LISTE DES TABLEAUX vii

LISTE DES FIGURES vii

RESUME viii

ABSTRACT ix

INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE 1: Objectif du stage et démarche méthodologique 3

1.1 Objectif du stage 3

1.2 Justification du choix de la structure 3

1.3 Démarche méthodologique 3

1.3.1 Méthodologie de collecte des données 4

1.3.2 Méthode de traitement et d'analyse des données collectées 5

CHAPITRE 2 : Présentation du milieu et de la structure de stage 10

2.1 Présentation de la commune de Natitingou 10

2.1.1 Situation géographique et administrative de la commune de Natitingou 10

2.1.2 Environnement physique et socio-économique de la commune de Natitingou 12

2.2 Présentation de l'URCooPMa-AD 13

2.2.1 Situation géographique 14

2.2.2 Objectifs, activités et domaines d'intervention 14

2.2.3 Historique de l'URCooPMa 15

2.2.4 Organigramme et personnel 17

2.2.5 Relations avec les autres structures 18

2.3 Présentation de la Ferme Ebène 21

2.3.1 Situation géographique de la ferme. 21

2.3.2 Objectif du promoteur de la ferme 21

2.3.3 Activités principales 21

2.3.4 Historique de la ferme 21

2.3.5 Infrastructures et équipements 23

2.3.6 Organigramme et personnel 24

2.3.7 Relations avec les structures externes 25

CHAPITRE 3 : Apprentissages 27

3.1 Activités relatives à la coopérative 27

3.2 Activités relatives à la production de la tomate. 30

3.3 Autres activités 35

4.1 Système de production de la Ferme Ebène : facteurs de production 37

4.1.1 Terre 37

4.1.2 Forces de travail 37

4.2.3 Capital 37

4.2 Analyse financière 38

4.2.1 Calculs intermédiaires 38

4.2.2 Compte d'exploitation de la production de tomate 43

4.3 Analyse des contraintes 44

4.3.1 Identification et hiérarchisation des contraintes 45

4.3.2 Analyse du problème prioritaire 45

CHAPITRE 5 : Acquis du stage et perspectives 47

5.1 Enseignement pour la Ferme Ebène et l'URCooPMa 47

5.2 Enseignements pour l'apprenant : 47

5.3 Perspectives : 49

5.3.1 Contexte et justification 49

5.3.2 Objectif de la recherche 50

5.3.3 Hypothèses de la recherche 50

5.3.4 Les résultats attendus 50

5.3.5 Démarche méthodologique 50

5.3.6 Choix et présentation des zones d'études 51

5.3.7 Budget prévisionnel 52

CONCLUSION 53

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 54

ANNEXES 56

Annexe 1 : Guide d'entretien 56

Annexe 2 : Fiche de collecte des données pour l'analyse financière 58

Annexe 3 : Photographies 59

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Situation géographique et administrative de la commune de Natitingou 2

Tableau 2 : Environnement physique et socio-économique de la commune de Natitingou 12

Tableau 3 Profil historique de l'URCooPMa-AD 15

Tableau 4: Profil historique de la Ferme Ebène 22

Tableau 5: Infrastructures et matériels de la Ferme Ebène 23

Tableau 6: Pièces à fournir pour la constitution d'un dossier d'immatriculation 27

Tableau 7 : Caractéristiques des différentes transactions de la tomate produite 38

Tableau 8: Détermination de la tomate autoconsommée et non-récoltée 39

Tableau 9: Amortissement des matériels et équipements 39

Tableau 10:Charge de la main-d'oeuvre permanente 40

Tableau 11: Charges variables 41

Tableau 12: Coût de la main-d'oeuvre occasionnelle 42

Tableau 13: Récapitulatif des charges 42

Tableau 14: Compte d'exploitation 43

Tableau 15:Matrice force, faiblesse, opportunité et menace de la Ferme Ebène 44

Tableau 16: Récapitulatif des acquis du stage 47

Tableau 17: Budget prévisionnel 52

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Situation géographique de la commune de Natitingou 2

Figure 2: Organigramme de l'URCooPMa-AD 18

Figure 3: Diagramme interrelationnel de l'URCooPMa 20

Figure 4: Organigramme et personnel de la Ferme Ebène 24

Figure 5: Diagramme interrelationnel de la Ferme Ebène 26

RESUME

La tomate est un produit très consommé au Bénin. Le présent travail s'inscrit dans le cadre de l'étude diagnostique d'une exploitation de production de tomate d'un producteur membre de l'URCooPMa. Il a pour objectif de renforcer les connaissances pratiques en matière de gestion d'une exploitation agricole. Pour y parvenir, les outils et méthodes de collectes de données utilisés sont : les guides d'entretien, les entretiens semi-structurés, la recherche documentaire, l'observation participante. Le diagnostic a nécessité l'utilisation des outils tels que : le compte d'exploitation, le profil historique, le diagramme interrelationnel, la matrice FFOM et l'analyse des problèmes.

Ce stage a permis de participer aux activités de revue mensuelle, des Assemblées Générales et du processus d'immatriculation des coopératives de l'URCooPMa-AD. Dans la Ferme Ebène les activités de production et de commercialisation de la tomate ont été menées. L'analyse financière de la production de la tomate durant la période du 19 juillet 2019 au 10 octobre 2019 a relevé un taux de rentabilité de 40,76%. Ceci a permis d'obtenir un taux mensuel de rentabilité de 12,07%. Ce taux est supérieur au taux d'intérêt mensuel de 1,5 % des crédits des institutions de microfinance (SIA N'SON ONG et CLCAM). Ces résultats témoignent du niveau de rentabilité financière de cette activité. Aussi, cette étude a-t-elle permis de comprendre que cette ferme dispose d'une bonne stratégie de commercialisation. Cependant le problème prioritaire identifié est l'accès difficile au crédit agricole. A ce problème des approches de solutions ont été proposées au promoteur et à l'URCooPMa.

Mots-clés : URCooPMa-AD, exploitation de production de tomate, diagnostic.

ABSTRACT

Tomato is a highly consumed product in Benin. The present work is part of the diagnosis study of tomato production farm of a producer member of URCooPMa. Its objective is to strengthen practical knowledge in the management of a farm. To achieve this, the data collection tools and methods used are: interview guides, semi-structured interviews, documentary research, participant observation. The diagnosis required the use of tools such as: the operating account, the historical profile, the interrelational diagram, the SWOT (Strength, Weaknesses, Opportunities and Threats) matrix and the problem analysis.

This internship made it possible to participate in the activities of monthly review, General Assemblies and the registration process of the cooperatives of URCooPMa-AD. In Ferme Ebène, tomato production and marketing activities were carried out. The financial analysis of tomato production during the period from July 19, 2019 to October 10, 2019 found a rate of return of 40.76%. This resulted in a monthly rate of return of 12.07%. This rate is higher than the monthly interest rate of 1.5% on loans from microfinance institutions (SIA N'SON ONG and CLCAM). These results reflect the level of financial profitability of this activity. Also, this study allowed to understand that this farm has a good marketing strategy. However, the priority problem identified is the difficult access to agricultural credit. To this problem, solutions approaches have been proposed to the promoter and to URCooPMa.

Key words: tomato, internship, URCooPMa, General Assembly, rate of return.

INTRODUCTION GENERALE

Le maraîchage représente aujourd'hui, une source importante de revenu et d'emploi (ADORGLOH-HESSOU, 2006).Les cultures maraîchères sont devenues une activité répondant de façon efficace à la demande alimentaire urbaine (SINGBO, 2004). Elles jouent un rôle sociologiquement et économiquement important au sein de la population béninoise (ADORGLOH-HESSOU, 2006).

La tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) de la famille des Solanacées, est l'une des plus importantes cultures maraîchères produites en zones urbaines et péri-urbaines du Bénin tant sur le plan des superficies (40 300 ha) que de la production (321 644 tonnes) en 2017 (FAOSTAT, 2018). Elle se cultive sur toute l'étendue du territoire et bénéficie par endroits de conditions climatiques et édaphiques permettant une bonne production (ASSOGBA, 2014).Majoritairement cultivée en plein champ et rarement sous abris, la tomate constitue une source de revenu substantielle pour les producteurs béninois (TONI et al., 2018). La tomateest une plante très importante pour l'économie de bon nombre de pays de par l'intervention de son fruit dans beaucoup de mets quotidiens (DOSSOU et al., 2006). Elle est le produit maraîcher le plus consommé, utilisé comme condiment dans la ration alimentaire quotidienne à base de céréales et de tubercules (YEHOUESSI, 2012).

La production de tomate a augmenté ces dernières années passant de 156 104 tonnes en 2007 à 321 644 tonnes en 2017, au Bénin, soit un taux annuel moyen de croissance de 7,5%(FOSTAT, 2018).Malheureusement, ce potentiel de production n'est pas valorisé conséquemment, ce qui entraîne des pertesconsidérables chaque année et une forte fluctuation des prix aux producteurs(DOSSOU et al., 2006).En effet, pendant la phase post-récolte, du fait que la tomate soit une denrée très périssable à cause de sa grande teneur en eau et en activités physiologiques, d'énormes pertes sont enregistrées (VODOUHE et al., 2014). Ces pertes de production peuvent atteindre plus de 40% des récoltes (DOSSOU et al., 2007). Ainsi pour le producteur, il faut mettre en place une bonne stratégie pour vite écouler sa production.

C'est dans l'optique de comprendre les stratégies des producteurs pour pallier à cet ensemble de contraintes que s'inscrit ce stage de fin de formation en licence professionnelle. Le présent rapport fait office de restitution des acquis du stage. Il se structure en cinq chapitres. A la suite de l'introduction générale, le chapitre 1 expose les objectifs du stage, la justification du choix de la structure d'accueil et la méthodologie de travail.Le chapitre 2 traite de la présentation de milieu d'étude et de la structure de stage. Le chapitre 3 est consacré aux apprentissages et le chapitre 4 quant à lui est consacré au diagnostic de la production de tomate dans la Ferme Ebène. Enfin, le chapitre 5 intitulé « Acquis du stage et perspectives » comprend les enseignements tirés et les perspectives. Le mémoire se termine avec les principales conclusions.

CHAPITRE 1 : Objectif du stage et démarche méthodologique

1.1 Objectif du stage

> Objectif général

Cette étude a pour objectif de renforcer nos capacités en matière de gestion d'une exploitation agricole, à travers le diagnostic des activitésde production et de commercialisation de la tomate.

> Objectifs spécifiques

De façon spécifique, il s'agit de :

- prendre connaissance des techniques de production de la tomate au sein de l'exploitation ;

- procéder à une analyse de la rentabilité financière de la tomate produite ;

- analyser les forces, faiblesses, opportunités et menaces de la production et de la commercialisation de la tomate au sein de la structure.

1.2 Justification du choix de la structure

Le véritable facteur qui justifie le choix de cette structure est d'avoir une vision globale de la production des cultures maraîchères et de la tomate en particulier. Le choix d'une union permet de pouvoir entrer en contact avec un grand nombre de producteurs. Ainsi, le chargé de programme de l'union a permis de trouver un producteur de tomate auprès de qui s'est effectuée notre étude diagnostique. Ceci pour comprendre les itinéraires techniques ainsi que les stratégies de commercialisation adoptées par le producteur car la tomate est très périssable et la conservation n'est pas encore chose effective. L'essentiel est de comprendre comment les producteurs arrivent à rentabiliser malgré ces contraintes. Le choix du lieu de stage (qui se situe au nord Bénin) se justifie par la possibilité de découverte d'un nouvel environnement autre que celui du sud Bénin auquel nous sommes habitués. Ce choix est fait du point de vue des techniques culturales et de l'entreprenariat agricole ainsi que les autrespossibilités qu'offre le milieu.

1.3 Démarche méthodologique

Elle est subdivisée en deux niveaux : la méthodologie de collecte des données et la méthodologie de traitement et d'analyse des données.

1.3.1 Méthodologie de collecte des données

Cette partie regroupe les outils et méthodes qui ont permis la collecte des données nécessaires à la réalisation du présent document.

§ Outils de collectes :

> Guide d'entretien 

Il a permis de faire un rappel sur les points clés à aborder au cours des entretiens semi-structurés. Il a été utilisé lors des entretiens semi-structurés avec les membres des structures de stage : les animateurs, les producteurs et l'ouvrier de la ferme. Il a permis de connaître l'historique de la ferme, ses objectifs, les structures collaboratrices et les informations sur la technique de production et de commercialisation de la tomate afin de déterminer les contraintes liées à ses activités.

> Cartes

La consultation des cartes a permis d'avoir des informations sur la situation géographique de la structure et des parcelles. Il s'agit des cartes disponibles à la mairie de Natitingou et aussi celles qui nous ont été fournies par l'URCooPMa.Elles ont permis de localiser les différentes coopératives comme celle de Tampégré et de Moussansamou.

§ Méthodes de collecte :

> Recherche documentaire 

La documentation a permis de collecter des données primaires sur la production dans le milieu de stage en générale afin de déterminer les points clés à aborder dans les guides d'entretiens semi-structurés. Elle a également permis de collecter d'autres informations à travers la consultation des documents disponibles dans la structure et ceux fournis par le promoteur de la ferme.

> Entretiens semi-structurés

Les entretiens semi-structurés ont été importants pour parvenir à une compréhension approfondie des questions qualitatives en particulier. La parole étant libre (bien que guidée par une série de questions), ces entretiens ont été utiles pour évaluer, par exemple, les répercussions qui n'avaient pas été prévues (positives ou négatives), les opinions concernant la pertinence et la qualité des réalisations, etc. Les entretiens semi-structurés ont été importants pour aborder les questions se rapportant à la commercialisation. Ils ont été effectués avec le maître de stage et autres membres de la structure pour aborder les questions relatives au fonctionnement de la structure. Il s'agissait également d'interviewer les membres de la structure sur les difficultés rencontrées dans la réalisation des activités et les résolutions préconisées. Quelques clients de la ferme Ebène ont été interrogés sur leur niveau de satisfaction et les résolutions qu'ils aimeraient que la structure engage pour de meilleures performances.

> Observationparticipante 

Cette méthode a permis de comprendre la portée des différents gestes au-delà d'une simple pratique. Elle a permis d'obtenir les informations relatives à la production de la tomate à travers les activités menées. Elle a favorisé l'obtention d'informations relatives à la commercialisation de la tomate à travers les ventes. Tout ceci a abouti à l'obtention d'informations nécessaires pour l'analyse financière. Faire des observations pertinentesa permis aussi d'avoir les informations sur les organisations et la planification des activités, la répartition des tâches et sur l'environnement de travail.

1.3.2 Méthode de traitement et d'analyse des données collectées

§ Traitement des données

Cette étape s'est déroulée pendant et après le stage. Elle s'est structurée en deux sous-tâches :

> Transcription des informations 

Elle a permis de transcrire les informations recueillies lors des entretiens semi-structurés.

> Saisie des données

Il s'agit de la saisie des données issues des entretiens semi-structurés. Les informations quantitatives ont été saisies et traitées dans le logiciel MS Excel. Ces dernières ont permis de restituer le verbatim pour illustrer et enrichir les analyses subséquentes, avec les notes prises sur le terrain et les informations relatives à chaque objectif.

§ Analyse des données

> Profil historique 

Grâce à l'établissement du profil historique, nous avons pu recenser les différents évènements qui ont marqué la structure. Ce qui a contribué à faire des analyses plus pertinentes quant à certaines observations faites sur le terrain.

> Diagramme interrelationnel 

Le diagramme interrelationnel de la structure d'accueil ainsi que celui de la ferme de stage ont été faits. Ils ont permis de faire ressortir les relations entre ces structures et leurs partenaires. Le diagramme interrelationnel de la ferme de stage a contribué à la détermination du rôle de ces acteurs dans la production et la commercialisation de la tomate.

> Triangulation

Il s'agit de la confrontation des différentes informations collectées auprès des différentes personnes afin d'attester de leur véracité. Ainsi, les différentes questions posées à l'employé ont été vérifiées auprès du promoteur de la ferme. Également les mêmes questions ont été soumises aux membres du bureau de l'union ainsi qu'aux membres des coopératives.

> Compte d'exploitation

Cet outil a permis d'évaluer les coûts de production de la tomate d'une part et son niveau de rentabilité après l'estimation de la vente des produits finis. Il a permis d'avoir une idée sur la richesse qu'a générée cette production. Les grandeurs utilisées pour son établissement sont le Produit Brut (PB), les Consommations Intermédiaire (CI), la Valeur Ajoutée (VA), les Charges fixes (CF) et Charges Variables (CV), la Marge Brute (MB), la Marge Nette (MN) et le taux de rentabilité.

- Produit brut (PB)

Il représente le montant total de tomate vendue, de tomate disponible au champ et de tomate autoconsommée (y compris offerte en don). La connaissance de la quantité totale de tomate vendue a permis de déterminer le prix moyen de vente d'une bassine de tomate (estimée à 30kg). Ce prix moyen a été ensuite utilisé pour valoriser la quantité de tomate non-récoltée et celle autoconsommée (y compris offerte en don). Soit Q1 la quantité totale de tomate vendue, V1 la valeur de la quantité totale de tomate vendue, Q2 la quantité de tomate non-récoltée et Q3 la quantité totale de tomate autoconsommée. Q1, Q2 et Q3 ont été exprimées en unité de bassine (estimée à 30kg de tomate) et V1 en FCFA. Ainsi, le PB a été déterminé par la relationsuivante :PB = V1 + Q2*(V1/Q1) + Q3*(V1/Q1)(1).

- Charges fixes

L'appareil de production a été constitué de facteurs fixes. Ces facteurs étaient représentés par des charges ou coûts qui ont été indépendants de la nature, de la dimension et de l'intensité des spéculations pratiquées au cours du cycle de production. Ces facteurs étaient constitués du matériel agricole, le salaire de la main-d'oeuvre permanente et les frais occasionnés par la communication avec les clients et fournisseurs d'intrants. Ainsi, cela a conduit à la formule (2) suivante : Charges fixes (CF) = Amortissements du matériel agricole + Salaire + frais de communication. (2)

Amortissement :

Le calcul du pourcentage de la dotation imputable à la production de tomate a été effectué comme suit :

Soient S1 la superficie de la culture de tomate, S2 la superficie des autres cultures (Piment + Gingembre + Laitue + Artémisia + Haricot vert) et S la superficie totale

S1= 260 m2

S2= 400 m2

S = 660 m2

Soit P le pourcentage exprimant la fréquence d'utilisation de ces équipements en communs pour la culture de tomate

P = (S1/ S) *100

P = 39,4%

- Charges variables

Les facteurs variables ont été les semences, les engrais minéraux et organiques, les produits phytosanitaires et la main-d'oeuvre occasionnelle. On a également considéré les frais liés au transport de la marchandise et du carburant pour le fonctionnement de la motopompe. En conséquence, les charges variables ont été calculées avec la formule (3) suivante :

Charges variables (CV) = Coût des semences + Coût des engrais minéraux et organiques + Coût des produits phytosanitaires + frais de transport + frais de carburant + Coût de la main d'oeuvre occasionnelle. (3)

- Consommations intermédiaires

Les consommations intermédiaires (CI) considérées ont été les engrais, les semences, les produits phytosanitaires (insecticides et herbicides) et autres frais (les frais de transport de la marchandise, de carburant pour le fonctionnement de la motopompe). Les consommations intermédiaires (CI) ont été déterminées par la relation (4) suivante :

CI = Coût des semences + Coût des engrais (minéraux et organiques) + Coût des produits phytosanitaires + autres frais. (4)

- Charges totales

Les charges totales (CT) regroupaient l'ensemble des charges fixes et des charges variables calculées avec la formule (5) suivante : CT = CV + CF. (5)

- Valeur ajoutée brute(VAB)

Elle correspondait à la différence entre le produit brut et les consommations intermédiaires. Cette différence a fait référence à la valeur que l'exploitant agricole a créée ou ajoutée, par le travail interne ou externe au ménage agricole. Par conséquent, c'est la mesure de la richesse produite par le producteur. VAB= PB - CI (6)

- Marge brute

La marge brute de production (MB) a été la différence entre le produit brut et les charges variables. La formule de détermination de la marge brute (7) a été la suivante : MB = PB - CV. (7)

- Marge nette

La Marge nette (MN) ou le profit a été la différence entre le produit brut et les charges totales d'exploitation. Ainsi, l'agriculteur a réalisé un profit quand son exploitation a donné plus qu'elle n'a reçu. Dans le cas contraire, il a subi une perte. Ainsi, ce qui a conduit à la formule (8) suivante : Profit= PB - CT.(8)

- Taux de rentabilité

Le taux de rentabilité a été déterminé par le rapport entre leprofit (8) et les charges totales (5).

- Taux mensuel de rentabilité

La formule appliquée pour déterminer le taux mensuel de rentabilitéest r = - 1 avec n la période de référence soit 3 mois et t le taux de rentabilité de la période de référence.

> Matrice Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM)

La matrice FFOM est un outil qui permet de faire le diagnostic interne et externe proprement dit de la structure. En effet, les forces et les faiblesses internes à la structure, ainsi que les opportunités et menaces de son environnement ont été relevées et analysées.

> Hiérarchisation des contraintes

Une liste de tous les problèmes a été faite à travers la triangulation et l'approche participative.Ces problèmes ont été rangés par ordre décroissant d'importance pour enfin identifier le problème prioritaire. L'analyse du problème prioritaire s'est faite à travers :

- l'identification des causes sous-tendant le problème ;

- la présentation des conséquences engendrées par le problème ;

- l'identification des approches de solutions pour remédier au problème.

CHAPITRE 2 : Présentation du milieu et de la structure de stage

La structure d'accueil pour le présent stage est l'Union Régionale des Coopératives de Producteurs Maraîchers de l'Atacora-Donga (URCooPMa-AD). En effet, plusieurs producteurs de cette union ont été visités. Ces visites ont permis de choisir Emmanuel N'TCHA, promoteur de la Ferme Ebène située à Natitingou où se sont dérouléesles différentes activités de production et de commercialisation. Cette partie aborderadonc en premier lieu une brève présentation de la commune de Natitingou, ensuite celle de l'URCooPMa et enfin la présentation de la Ferme Ebène.

2.1 Présentation de la commune de Natitingou

2.1.1 Situation géographique et administrative de la commune de Natitingou

La situation géographique et administrative est présentée dans le Tableau 1. Elle est illustrée également par la carte ci-après.

Figure 1: Situation géographique de la commune de Natitingou

Source : (Mairie de Natitingou, 2017)

Tableau 1: Situation géographique et administrative de la commune de Natitingou

Aspects

Description/Données

Situation géographique et administrative (voir figure 5)

Situation géographique

Nord-Est du Bénin et au Centre du département de l'Atacora, la commune de Natitingou est limitée au Nord par la commune de Toucountouna, à l'Est et au Sud-Est par la commune de Kouandé, au Sud-Ouest par la commune de Copargo et à l'Ouest par la commune de Boukombé.

Département

Atacora

Chef-lieu

Natitingou (situé à 650 km de Cotonou)

Communes limitrophes

Toucountouna au Nord, Kouandé au sud-est, Copargo au sud-ouest et Boukombé à l'Ouest

Nombre d'arrondissement

(09) arrondissements, dont trois (03) urbains, Natitingou 1, Natitingou 2 et Natitingou 3 et six (06) ruraux ,Perma, Kouandata, Tchoumi-Tchoumi, Kotopounga, Péporiyakou et Kouaba.

Nombre de villages

76 villages et quartiers de ville

Superficie

3.045 km2, soit 12,8% de la superficie totale du département

2.1.2Environnement physique et socio-économique de la commune de Natitingou

La situation géographie et les traits physiques et socio-économiques de la commune de Natitingou sont présentés dans le Tableau 2.

Tableau 2 : Environnement physique et socio-économique de la commune de Natitingou

Aspects

Description/Données

Ressources naturelles

Climat

Type soudano-guinéen caractérisé par deux saisons : une saison pluvieuse qui dure six (06) mois (mai à octobre), et une saison sèche qui couvre la période de novembre à avril

Températures moyennes 27°C ; 17 à 35° en harmattan

Pluviométrie : allant de 900 jusqu'à 1400 mm/an (1416,7mm en 2012 contre 1122,8 mm en 2011)

Relief

-accidenté, composé surtout de la chaîne de l'Atacora, de plateaux et de collines dont les vallées se présentent souvent en pente forte

Hydrographie

-Marigots, rivières et ruisseaux dont la plupart tarissent en saison sèche. Principaux cours d'eau : Yarpao, Koumagou, Perma, Sinaiciré.

Géologie et sols

Formations cristallines et cristallophylliennes d'origine précambrienne, des formations sédimentaires d'origine plus récente.

Sols minéraux brut, ferrugineux tropicaux lessivés non concrétionnés, latéritiques, caillouteux, hydromorphes, sablonneux et argileux.

Végétation et faune

- Savane arborée arbustive et herbacée

- Principales espèces d'arbres : Néré, Karité, Baobab, faux Acajou, Tamarinier, Kapokier, Cailcédrat et Rônier

- Quelques forêts galeries

- quelques antilopes, des singes, des reptiles, de petits rongeurs et une diversité d'oiseaux.

Données démographiques et sociologiques

Groupes sociaux culturels dominants

Bètamaribè et Waama ; Autres : Dendi, Baatombou, Sooruba, PeulhsYorouba, Fon, et Natimba

Religions

L'animisme :

L'islam

Le Christianisme

Effectif population (RGPH 4)

103 843 habitants avec 50.968 hommes et 52.875 femmes

Effectif population (RGPH 3)

75 620 dont 38 232 femmes

Densité de la population (RGPH 3)

56,5 hbt/km2, troisième rang au niveau départemental et deux fois densité moyenne dans le département

Effectif de la population agricole

47 093 hbts

2.2 Présentation de l'URCooPMa-AD

L'Union Régionale des Coopératives de Producteurs Maraîchers de l'Atacora-Donga (URCooPMa-AD) est le sommet d'une organisation pyramidale. Dans les villages, il y'a les Coopératives de Producteurs Maraîchers (CooPMa) qui se réunissent dans les communes pour former les Union Communales de Coopératives de Producteurs Maraîchers (UCCooPMa).

L'union compte aujourd'hui environ 2700 producteurs maraîchers dont 58% de femmes répartis dans 115 coopératives à la base (dont 94 fonctionnelles en 2017), elles-mêmes réunies dans 13 UCCooPMa.

2.2.1 Situation géographique

L'URCooPMa-AD est la structure faîtière régionale des producteurs maraîchers de l'Atacora-Donga. Son envergure géographique concerne les 9 communes de l'Atacora (Matéri, Cobly, Tanguiéta, Boukombé, Toucountouna, Natitingou, Kérou, Kouandé et Péhunco) et les 4 communes de la Donga (Bassila, Ouaké, Djougou, et Copargo). Ainsi, elle représente les maraîchers de ces deux départements au plan régional et national, sur toutes les questions relatives au développement du maraîchage. Elle a son siège social à Natitingou dans le quartier Winkè.

2.2.2 Objectifs, activités et domaines d'intervention

> Vision, objectifs et défis

La vision de l'URCooPMa-AD est d'être, à l'horizon 2020, une faîtière régionale, performante fournissant des services adaptés et de qualité à ses membres.

Cette vision repose sur trois axes stratégiques :

- renforcement de la base institutionnelle et organisationnelle de l'Union ;

- amélioration du fonctionnement de l'Union ;

- amélioration de la qualité des services offerts aux membres.

Ainsi, les défis que l'union se propose de relever sont :

- développer les chaînes de valeurs pomme de terre, oignon, piment, tomate et chou ;

- développer des liens d'affaires stables et durables avec les autres acteurs (commerçants surtout) ;

- renforcer l'organisation des membres à la base et accroitre le taux d'adhésion ;

- promouvoir la professionnalisation des maraîchers et développer l'esprit entrepreneurial ;

- renforcer les capacités des maraîchers pour une meilleure compétitivité des produits maraîchers ; et

- saisir les opportunités de marchés au niveau local, national et dans la sous-région (Nigéria et Togo).

> Principaux domaines d'intervention

- maîtrise de l'eau ;

- facilité d'accès aux intrants ;

- organisation du marché ;

- appuis-conseils.

2.2.3 Historique de l'URCooPMa

L'Union Régionale des Coopératives de Producteurs Maraîchers de l'Atacora-Donga (URCooPMa-AD) est une initiative de maraîchers leaders de la région et sa création remonte en janvier 2008. Elle fait suite aux difficultés d'approvisionnement en intrants rencontrées par les maraîchers de la région. Initialement dénommée Réseau des Maraîchers de l'Atacora-Donga (REMAD), elle s'est restructurée depuis 2011 avec l'avènement de l'acte uniforme de l'OHADA relatif aux droits des sociétés coopératives.

Cette réorganisation et restructuration qui a commencé depuis la base au niveau des villages s'est achevée avec la mise en place d'une nouvelle structure appelée URCooPMa-AD en janvier 2012.

Ainsi, l'URCooPMa-AD a un statut de société coopérative régie par l'acte uniforme de l'OHADA.

Tableau 3 : Profil historique de l'URCooPMa-AD

Année

Evènement

Impact

2008

Création du REMAD

Réponse aux difficultés d'approvisionnement en intrants

2011

Avènement de l'acte uniforme de l'OHADA relatif aux sociétés coopératives : début de restructuration et réorganisation :

Prise du statut de coopérative

2011

Signature d'un partenariat avec la CTB1(*) : démarrage du programme  PAMRAD

Deux animateurs dotés de matériels roulants (moto) sont mis à la disposition de 4 communes membres pour faciliter le transport des marchandises

2012

Fin de la restructuration et réorganisation

Une nouvelle dénomination : URCooPMa

2012

Intervention de CTB avec le programme FAFA

Signature d'un contrat de financement des activités avec mise à disposition de matériels roulants (moto), ordinateur, imprimante

Cooptation de nouveaux membres (de 4, l'effectif des communes membres est passé à 13)

2013

Intervention de PROTOS ONG

Signature d'un accord de partenariat pour accompagner l'accès à l'eau à plus de membres grâce aux aménagements.

2015

Mise en place de 4 boutiques dans les communes de Tanguiéta, Bassila, Ouaké et Péhunco

Facilité d'accès aux intrants maraichers par les producteurs membres des coopératives villageoises (CooPMa)

2016

Intervention de la CTB avec le programme PROFI

Signature d'un contrat de financement des activités avec mise à disposition de matériels roulants, ordinateurs et imprimantes.

2018

Organisation de l'Assemblée Générale Constitutive de 4 Communes membres (Djougou, Bassila, Copargo et Ouaké)

Création de l'Union Départementale des Coopératives de la Donga

2019

Organisation de l'Assemblée Générale Constitutive de 9 Communes membres (Natitingou, Kouandé, Péhunco, Kérou, Toucountouna, Tanguiéta, Cobly et Matéri)

Création de l'Union Départementale des Coopératives de l'Atacora

Source :Stage en entreprise, 2019

2.2.4 Organigramme et personnel

Les organes de fonctionnement et de gestion de l'union régionale sont :

- L'Assemblée Générale (AG) ;

- le Conseil d'Administration (CA) ;

- le Conseil de Surveillance (CS).

La gestion quotidienne des activités est de la responsabilité d'une équipe technique composée d'un Directeur, d'un Chargé de Programme (CP), d'un gestionnaire Comptable, de 07 Animateurs, d'une Secrétaire Caissière et d'un Agent de sécurité (Voir figure 1).

 

Bureau Exécutif(BE)

Conseil d'Administration (CA)

 

Assemblée Générale (AG)

Comité de Surveillance (CS)

Organes Politiques (élus)

 

 

Directeur

Comptable

Animateurs/Facilitateurs

Secrétaire caissière

Chargés de Programmes

Agent d'entretien et de sécurité

Coordination technique (Personnel recruté)

Gérant

Figure 2: Organigramme de l'URCooPMa-AD

Source : Stage en entreprise, 2019

2.2.5 Relations avec les autres structures

L'union entretient des relations avec les partenaires techniques et financiers, les institutions étatiques, les universités et lycées agricoles, les fournisseurs d'intrants et les marchés (clients).

> Les partenaires financiers

Leurs interventions s'opèrent principalement par les projets/programmes. Ils ciblent les membres de l'union qui en seront bénéficiaires et en fin de projet l'union leur fait un rapport d'activité qui constitue leur résultat. Les principaux partenaires sont :

§ CTB/URF-AD à travers les programmes comme PAMRAD, la Facilité d'Appui à la Filière Agricole (FAFA),Fonds d'Appui aux Investissements Agricoles (FAIA) etle Programme d'appui au développement des Filières agricoles (PROFI).

Son rôle est :

- d'appuyer l'union à améliorer la qualité de ses services ;

- d'appuyer l'union pour améliorer son fonctionnement et sa gouvernance ;

- d'accompagner l'union à l'amélioration et l'archivage des données ;

- d'appuyer le fonctionnement de l'union par la mise à disposition des fonds.

§ PROTOS ONG

Accompagner les membres de l'union à avoir accès à l'eau et autres intrants (semences) à travers les programmes comme GLEauBE et AMSANA.

> Les institutions étatiques

§ Mairies

Il s'agit des mairies des différentes communes membres. Elles interviennent par l'appui institutionnel et l'accès au domaine foncier

§ ATDA etDDAEP-AD :

Il s'agit de l'ATDA Pôle 2 (2KP= Kandi-Kouandé-Péhunco) et de l'ATDA Pôle 3 (Atacora ouest). Les DDEAP concernent celles de l'Atacora et de la Donga. Ces structures interviennent dans les activités nécessitant une certification. C'est le cas de l'immatriculation des coopératives ou des Assemblées Généralesconstitutives, ordinaires et extraordinaires. Ils jouent un rôle régalien dans la filière maraîchère et sa promotion. Le succès de l'URCooPMa-AD constitue en quelques sortes l'atteinte de leurs objectifs dans le maraîchage.

> Universités et lycées :

Il s'agit surtout de l'Université de Parakou (Faculté d'Agronomie) et du Lycée Technique Agricole (LTA) de Natitingou. Sur la base d'un protocole, la Faculté d'Agronomie (FA) de Parakou intervient dans la mise en place des systèmes d'irrigation et l'expérimentation de nouvelles semences. Les lycéens sont quant à eux orientés vers différents producteurs suite à une demande de stage.

> Relations de prestation 

La GIZ est sollicitée pour des consultations qui permettent le renforcement des capacités des producteurs.

> Les fournisseurs d'intrants

Il s'agit des fournisseursd'intrants aux boutiques de l'union et également à ses membres. Parmi eux, on retrouve Benin Semences, Accueil Paysans et Centre Songhaï.

> Les institutions de micro-finance

Les principales institutions sont SIAN'SON ONG et la CLCAM.

À travers des accords avec l'union,SIA N'SON ONG octroie chaque année des fonds aux membres pour démarrer la campagne agricole. À la CLCAM sont domiciliées les différentes ressources financières des coopératives comme les parts sociales et cotisations.

URCooPMa

ENABEL(CTB)

Accueil Paysans

EL)

PROTOS ONG (ENABBénin Semence

EL)

TOS ONG

ATDA

DDAEP

MARCHES

UP/FA

PROTOS ONG

ou

UP/FA

LTA Natitingou

PMARCHES

Accueil Paysans

ou

Mairies

SIAN'SON

UP/FA

CLCAM

es

Centre Songhaï

Bénin Semence

Accueil Paysans

ul Paysans

CLCAM

CTB (ENABEL)

GIZ

SIA N'SON ONG

CLCAM

N'SON

Figure 3: Diagramme interrelationnel de l'URCooPMa

Source : Stage en entreprise 2019

Légende :

Universités et Lycées

Institutions étatiques

Forte relation réciproque

Institutions de micro-fiances

Faible relation réciproque

Fournisseurs d'intrants Forte relation unidirectionnelle

PTFs Marchés de l'Atacora-Donga

2.3 Présentation de la Ferme Ebène

L'URCooPMa-AD a permis de rentrer en contact avec plusieurs producteurs membres de l'union afin d'y dérouler le stage en entreprise. Le choix s'est porté sur la ferme de N'TCHA Emmanuel. Cette ferme s'appelle Ferme Ebène.Ce choix se justifie par la période de production qui correspondait à notre période de stage. La situation géographique de son site et sa superficie de production étaient également des facteurs ayant favorisé le choix.

2.3.1 Situation géographique de la ferme.

La Ferme Ebèneest située dans la commune de Natitingou précisément dans le village Bérécingoude l'arrondissement de Natitingou 3, en face du Lycée Technique Agricole (LTA)de Natitingou, à 200m de la voie bitumée (voie principale).

2.3.2 Objectif du promoteur de la ferme

L'objectif principal du promoteur en créant cette ferme est de fournir à la population de Natitingou et ses environs des produits maraîchers sains et disponibles à tout moment.

2.3.3Activités principales

> Production végétale

Il s'agit essentiellement des cultures maraîchères, des cultures agro-alimentaires et les arbres fruitiers. Les cultures en production actuellement sur le site sont la laitue, la pastèque, le piment, le gingembre, le maïs, l'artemisia et la tomate. Quant aux arbres fruitiers, on y retrouve les orangers, les citronniers, les papayers. Il y a aussi des arbres comme le neem, le baobab et le moringa.

> Production animale

Sur la Ferme Ebène se pratique l'aviculture. Cette activité a débuté en 2018 avec 10 poulets dechair. Actuellement, la ferme est à près de 50 poulets. La ferme commercialise les poulets. Leurs fientes sont utilisées pour la fertilisation.

2.3.4 Historique de la ferme

Monsieur Emmanuel est le promoteur de la Ferme Ebène. Il est topographe de formation. Il est également secrétaire de la Coopérative des Producteurs Maraîchers de Natitingou centre (CooPMa-Natitingou centre). En 2006, il a fait l'achat d'une parcelle de 500 m² à Bérécingou. N'ayant aucune idée de quoi faire pour exploiter la parcelle, il décida de planter des arbres. Ces arbres plantés étaient les neems et les baobabs. En 2008, il planta le moringa pour clôturer ce terrain. Pour améliorer son revenu, il décida de produire les cultures telles que l'oignon et la pomme de terre en 2010. Pendant que l'oignon a donné un rendement élevé, la pomme de terre a présenté un faible rendement. Il ne s'est pas découragé, il a décidé d'essayer d'autres spéculations comme le gingembre, la pastèque et le chou. C'est ainsi qu'il s'étaitrendu compte des nombreusesopportunités qu'offre l'agriculture. En 2011, il augmenta sa superficie de production de 500 m². Il commença la production de maïs cette année-là. C'est suite au grand profit réalisé cette année qu'il créa officiellement la Ferme Ebène (ce nom est dû au nombre élevé des arbres présents sur le site). Par ailleurs, en 2013, il installa un système d'irrigation approvisionné en eau par un puits sur la ferme. Ce qui a permis de produire les cultures comme la laitue et le piment. En 2015, un écologiste européen visita la Ferme Ebène,réputéepour ses arbres. Ce dernier lui parla des effets négatifs liés à l'utilisation des produits chimiques sur la santé. C'est ainsi qu'il prit conscience et décida de se séparer progressivement des produits chimiques. Ainsi en 2016, il divisa sa superficie de production en deux parcelles : une pour la production biologique et une autre sur laquelle se fait une production conventionnelle.Il faut noter que cette année-là, compte tenu des exigences et des difficultés liées à la production de la tomate, il débuta cette production sur la parcelle destinée à la production conventionnelle. La production biologique quant à elleprend en compte les cultures telles que la laitue, le chou, la pastèque, le haricot vert et les arbres fruitiers. En 2018, il a suivi une formation à Parakou sur la production et les vertus de l'artemisia. C'est suite à cette formation qu'il se lança dans cette culture.

Pour pallier un tant soit peu aux difficultés liées à l'approvisionnement en fientes de volaille dans la ferme, l'aviculture fut introduite. C'est en 2019 qu'il bénéficia de l'aide d'Enabel pour la construction d'un forage à énergie solaire. La construction n'a pas été effective, il pense dans les mois à venir refaire l'installation du système d'irrigation de sa ferme.Le tableau 4 présente le profil historique de la Ferme Ebène.

Tableau 4: Profil historique de la Ferme Ebène

Année

Evènement

Impact

2006

Besoin d'une parcelle

Possession d'un terrain pour exploitation.

Achat d'une parcelle de 500m²

2008

Plantation des arbres fruitiers

Exploitation de la parcelle.

2010

Plantation du moringa

Délimitation de la parcelle.

2010

Expérimentation des cultures comme pomme de terre et oignon : échec dans la production de pomme terre

Reprise de l'expérience avec d'autres cultures.

2011

Achat de 500m² supplémentaires

Augmentation de la superficie de production

2011

Prise du nom Ferme Ebène

Identification de la ferme

2013

Installation d'un puits et d'un système d'irrigation

Possibilité de production des cultures maraîchères

2015

Ferme visitée par un écologiste.

Prise de conscience des effets liés à l'utilisation produits chimiques.

2016

Division de la parcelle en deux unités de production

Début de production de la tomate.

Production biologique des cultures maraîchères exception faite de la tomate.

2018

Formation du promoteur à Parakou sur la production del'artémisia

Début de production de l'artémisia.

2018

Début de l'aviculture.

Réduction des dépenses en fientes de volaille

2019

Installation de forage à panneau solaire en cours

Intensification du maraîchage

Source : Stage en entreprise, 2019

2.3.5 Infrastructures et équipements

Sur la Ferme Ebène plusieurs matériels ont été achetés pour le bon déroulement des activités journalières. Certains bâtimentsont été construits pour des fonctions précises. Ces infrastructures et matériels sont résumés dans le tableau 5.

Tableau 5:Infrastructures et matériels de la Ferme Ebène

Nature des moyens

Quantité

Année de construction ou d'achat

Coût de construction ou d'achat unitaire en FCFA

Infrastructures

Bâtiment (habitat ouvrier)

1

2013

1 500 000

Magasin

1

2016

300 000

Puits

1

2013

150 000

Forage

1

2019

-

Poulailler

 

2018

200 000

Matériels/ équipements

Motopompe

3

2015

80 000

Pulvérisateur

3

2016

12 000

Râteau

3

2014

1 500

Machette

4

2017

2 000

Binette

4

2016

500

Houe

4

2017

1 500

Daba

3

2018

2 500

Décamètre

2

2015

4 000

Cordeau

2

2016

4 000

Brouette

2

2014

25 000

Bassine

6

2018

3 000

Panier

4

2019

1 500

Tonneau

2

2013

5 000

Pelle

2

2016

2 000

Arrosoir

5

2015

3 000

Pioche

2

2013

5 000

Source : Stage en entreprise, 2019

2.3.6 Organigramme et personnel

Figure 4: Organigramme et personnel de la Ferme Ebène

Source : Stage en entreprise 2019

Le fonctionnement de la ferme est assuré essentiellement par le promoteur et l'ouvrier permanent.

Le promoteur dirige les activités de la ferme. Il gère les achats des matériels et semences.Toutes les grandes décisions sont prises par lui.

L'ouvrier s'occupe des activités journalières de la ferme. Il s'occupe également de la commercialisation. L'ouvrier est aidé dans ses activités par sa femme et ses enfants qui résident sur la ferme.

2.3.7 Relations avec les structures externes

La Ferme Ebène, pour son bon fonctionnement, a tissé des relations avec plusieurs autres structures externes.

Ces structures sont : Bénin Semences, Lycée Technique Agricole (LTA) de Natitingou, CooPMa-Natitingou centre, les vendeuses des produits maraîchers, les scieries et les fermes avicoles.

> Coopérative de producteurs maraîchers de Natitingou centre

Grâce à son appartenance à cette coopérative, le promoteur bénéficie de certains services de l'URCooPMa-AD. Il bénéficie des crédits auprès des structures de micro-finance comme SIAN'SON ONG. Il bénéficie de l'appui-conseils des animateurs de l'union. Il a le droit d'utiliser certains matériels de la coopérative comme le tricycle. Au cours de la campagne de commercialisation des produits agricoles, il met à la disposition de l'union certains produits comme l'oignonpour les ventes groupées organisées.

> Lycée Technique Agricole de Natitingou

Sa proximité avec le lycée offre des opportunités de stage aux lycéens. La ferme est également utilisée comme site pour des expérimentations. Ces lycéens participent aux activités de la ferme. Ce qui constitue une main-d'oeuvre.

> Bénin Semences

Cette structure est un partenaire d'approvisionnement en semence et autres intrants. La ferme est utilisée parfois par la structure pour l'expérimentation de nouvelles semences. C'est le cas de la variété de maïs actuellement en expérimentation sur le site : SC-719.

> Revendeuses de produits maraîchers 

Il s'agir des femmes qui vendent les produits frais (fruits, laitue, carotte...). Elles constituent les clients potentiels de la ferme. Certaines viennent acheter sur le site pendant que les produits sont livrés àd'autres aux lieux de vente des vendeuses.

> Scieries

La ferme y achète des sciures de bois.

> Fermes avicoles

La ferme s'approvisionne en fiente de volaille car celle de sa ferme n'est pas suffisante.

Figure 5: Diagramme interrelationnel de la Ferme Ebène

Source : Stage en entreprise 2019

Légende :

Structure externe

Faible relation unidirectionnelle

Forte relation unidirectionnelle

Forte relation réciproque

CHAPITRE 3 : Apprentissages

Durant ce stage au sein de l'URCooPMa plusieursactivités ont été menées. La participation à ces activités a été d'une grande importancecar elle a permis de comprendre le mode de fonctionnement de l'union et celui de ses coopératives. La participation aux activités de production de la tomate dans la Ferme Ebène a permis d'enrichir les connaissances pratiques.

3.1 Activités relatives à la coopérative

> Immatriculation des coopératives de l'URCooPMa

Cette activité a consisté à entretenir les membres des différentes coopératives sur l'importance de l'immatriculation. Ensuite, il a étépassé en revue les documents à réunir pour constituer le dossier. Ces documents sont résumés dans le tableau 6.

Tableau 6: Pièces à fournir pour la constitution d'un dossier d'immatriculation

Désignation

Nombre

01

Procès-Verbal de l'Assemblée Générale Constitutive ou de mise en conformité

03

02

Statuts de la coopérative

03

03

Règlement Intérieur de la coopérative

03

04

Liste des membres des organes (CG ou CA et CS)

03

05

Photocopie du livret de compte ou du relevé bancaire de la société coopérative précisant l'avoir du compte de la coopérative,

03

06

Casier judiciaire de 03 membres du CA (Président, Secrétaire et Trésorier)

1 copie originale par personne plus 2 copies

Source : Stage en entreprise 2019

Enfin, il faut faire le dépôt du dossier constitué à la DDEAP. Le retrait de l'attestation d'immatriculation se fait après étude (vérification de la conformité) des dossiers reçus par la DDEAP. L'attestation retirée est remise aux membres de la coopérative.

Photo 1 : Entretien sur immatriculation avec la Photo 2 : Remise d'attestation à la coopérative de coopérative Moussansamou Tampégré

Photo 3 : Attestation d'immatriculation de la coopérative Natitingou-centre

Clichés :AKOMEDI, 2019

> Participation aux Assemblées Générales

- Déroulement des Assemblées Générales ordinaires dans les coopératives de l'URCooPMa

Les assemblées générales ordinaires se déroulent suivant deux étapes : la première étape est la préparation de l'assemblée et la dernière est la tenue de l'assemblée. La préparation de l'assemblée est l'étape au cours de laquelle les membres du bureau (le président, le secrétaire et le trésorier principalement) se réunissent. Le secrétaire est convié à cet effet à rappeler les différentes activités menées par la coopérative. Quant au trésorier il rappelle les entrées et sorties de fonds tout en justifiant ces dépenses et informe les membres sur les fonds dont la coopérative dispose.

Photo 4 : Préparation de l'AG dans la coopérative

Natitingou Centre

Cliché :AKOMEDI, 2019

Il y a enfin deuxième étape qui est la tenue proprement dite de l'Assemblée Générale au cours de laquelle tous les membres de la coopérative sont présents. Le président de la coopérative prononce les mots d'ouverture de la séance. Le secrétaire présente les activités réalisées par la coopérative au cours de la campagne agricole à travers son Conseil d'Administration et le Trésorier quant à lui présente le point financier (point des recettes et dépenses effectuées) de la campagne. Les membres sont invités à apprécier ces résultats. L'Assemblée Générale fait le renouvellement au tiers (1/3) des membres des organes de gestion (Conseil d'administration et Comité de surveillance).

- L'Assemblée Générale constitutive de l'Union Départementale des Coopératives de Producteurs Maraîchers de l'Atacora l'UD-CooPMa-Atacora.

Cette activité s'est déroulée le 17 septembre 2019 à la maison des jeunes de Natitingou. Elle a réuni un représentant de l'ATDA Pôle 3, du DDEAP Atacora, de la mairie de Natitingou, les membres du bureau de l'URCooPMa et les représentants des 09 UCCooPMa de l'Atacora. Après la présentation, l'amendement et adoption du programme, il s'en est suivi la présentation des objectifs et des résultats attendus. Ces présentations ont été faites par le modérateur. Ce dernier fut relayé après la mise en place d'un présidium qui a dirigé les activités qui ont suivi. Le programme s'est poursuivi par la lecture, amendement et validation des textes statutaires et débats d'éclaircissement. Les organes de gestion de l'UD-CooPMa Atacoraont été mis en place. Il faut noter que le président du Conseil d'Administration (CA) a été élu par vote ensuite, les représentants des unions communales se sont retirés pour élire les autres membres et ceux du Conseil de Surveillance (CS). L'assemblée s'est soldée par les discours de clôture des différents représentants.

Photo 5 : AG Constitutive de l'UD-CooPMa Atacora

Cliché : AKOMEDI, 2019

> Participation aux revues mensuelles de l'union.

C'est une séance à laquelle sont présents les membres du bureau de l'union régionale (président, secrétaire et trésorier) et les membres de la direction technique composée d'un Directeur, d'un Chargé de Programme et de 06 Animateurs. Après les mots du président, les animateurs sont conviés à rappeler les activités menées dans les coopératives en se basant sur le planning du Chargé de Programme (CP). Au cours de cette séance les problèmes des coopératives sont exposés et ils sont chargés ensemble de trouver des approches de solution. Les orientations pour les prochaines activités sont dénombrées.

3.2 Activités relatives à la production de la tomate.

Les différentes activités de maraîchage en générale ont été faites et plus celles relatives à la production et à la commercialisation de la tomate. Ces activités se sont déroulées dans la Ferme Ebène mais aussiauprès d'autres producteurs de la coopérative CooPMa-Natitingou-Centre. Il s'agit essentiellement des activités de production, de récolte et de commercialisation.

> Labour

Cette opération a été précédée du défrichement. Le labour a consisté à retourner le sol(à près de 10 cm de profondeur) et d'enfouir les mauvaises herbes. La décomposition de ces dernières après trois semaines après pourra enrichir le sol et le rendre plus fertile. De plus les objets solides (cailloux, plastics, racines des arbres et fer) ont été enlevés. Il est souhaitabled'attendre une pluie avant de faire cette activité afin que le sol soit plus facile à travailler et la décomposition soit plus rapide.

Photo 6 : Réalisation du labour

Cliché : AKOMEDI, 2019

> Confection des planches

Elle consiste à relever une portion de sol suivant des dimensions déterminées. Les planches étaient confectionnées essentiellement pour la réalisation de la pépinière. Ces planches avaient des dimensions de 1 m sur 20 m d'autres étaient de 1 m sur 15 m. Ces dimensions étaient dues à la faible surface disponible et aussi pour éviter de confectionner de plus de planche. Il faut noter que la production de la tomate ne s'est pas faite sur des planches de dimensions standards. En effet le sol a été juste remué et relevé suivant des formes et des dimensions très variables pour en faire des allées.

> Réalisation des pépinières

Pour y arriver, il faut choisir un espace assez ombrageux pour réaliser des planches. Il faut ensuite semer les graines de tomate. Pour ce faire, il faut tracer des lignes (raie) parallèles à l'aide d'un petit morceau de bois dans le sens de la largeur des planches avec une profondeur de 1 cm. Ensuite, il faut disposer la semence suivant la ligne tracée sans oublier de la refermer et de recouvrir des pailles afin de favoriser l'arrosage. Les planchesont été arrosées matin et soir pendant deux semaines. La levée des graines est observée au bout de 4 jours. Les pailles sont retirées4 jours après la levée.

> Repiquage

Trois semaines après, le repiquage les plantules issues de la pépinière a été fait. Ces dernières étaient arrachées délicatement avec un peu de mottes avec un peu de mottes de terre autour des racines. A l'aide d'un petit bois de 50 cm (pour réaliser l'écartement sur ligne) de longueurdes poquets ont été réalisés. À cet effet, ce bois est couché à partir du premier poquet et le bout final sert de point pour la réalisation du poquet suivant et ainsi de suite. Une autre forme de réalisation des poquets était l'écartement de l'index et du pouce qui servait de pas (environs 2 pas). Un cordeau a permis de délimiter l'écartement entre ligne à 80 cm. Enfin la plantule est insérée dans le poquet et recouvert de terre autour de ses racines. Le repiquage a été encore fait lorsque certains ravageurs coupaient les jeunes plants de tomate nouvellement plantés. Ces derniers coupaient, les tiges des tomates quelques jours après leur repiquage (voir photo 9 en annexe).

> Le tuteurage

Cette opération a consisté à fixer la plante de tomate à un support (tuteur) afin de lui permettre de pousser correctement en évitant les cassures de branches ou le déracinement le plus souvent dû au vent. Le tuteurage a permis également d'éviter le contact du fruit avec le sol. Cette opération a été faite 1 mois après le repiquage. Pour ce faire des branchages d'arbres ou d'arbustes ont été utilisés. Ces branchages avaient des longueurs de 1 à 3m. Ils étaient enfoncés au sol près des jeunes plants. En absence de branchages, deux branches étaient enfoncées au sol et orientées de sorte que les deux bouts orientés vers le haut se touchent.

> Arrosage

Cette activité qui devrait être réalisée deux à trois fois par jour se faisait une fois par jour ou quasiment pas compte tenue de l'importance des pluies. L'arrosage par les bandes perforées a été fait en absence de pluie durant toute une journée. Il s'agit simplement d'ouvrir les vannes et de les refermer quand le sol est suffisamment mouillé (après 10 minutes environs). L'eau était pompée de la rivière à l'aide d'une motopompe. On a pu observer que ce type d'arrosage est plus efficace que l'arrosage avec des arrosoirs parce qu'il permet à l'eau d'atteindre jusqu'à 25cm de profondeur et que les bandes étaient de trois trous. L'arrosage par les arrosoirs était fait surtout sur les planches des pépinières et également sur les surfaces non-atteintes par l'eau.

> Désherbage et binage

Au cours de cette activité, les mauvaises herbes sont arrachées depuis leurs racines. Ensuite, à l'aide d'une binette le sol estremué afin de l'aérer et de pouvoir déraciner d'autres herbes qui ont échappé au désherbage.

Photo 7 : Activité de désherbage

Cliché :AKOMEDI, 2019

> La fertilisation

Elle se fait essentiellement par les engrais organiques et minéraux. Ainsi, du compost et des fientes de volaille avec des sciures de bois nous ont été disposés près des jeunes plantes de tomate. Comme engrais minéral nous avons utilisé du NPK. Celui-ci a été également disposé près des jeunes plants de tomate.

> Lutte contre les ravageurs

Les principaux ravageurs étaient les insectes (les coléoptères). Ces derniers attaquent principalement les feuilles ou les tiges des jeunes plants (voir photo 11 en annexe). La lutte se fait avec du ACARIUS et de l'EMACOT. L'application s'est faite à l'aide d'un pulvérisateur dans lequel deux couvercles gradués remplis du produit (ACARIUS) ou un sachet (EMACOT) ont été versés. L'eau est complétée jusqu'à remplir le pulvérisateur. Lors de l'application une grande attention a été observée pour que toutes les feuilles soient atteintes par la bouillie ainsi obtenue.

Photo8 : Ajout de l'EMACOT dans un pulvérisateur.

Cliché :AKOMEDI, 2019

> Récolte

Il s'agit ici de détecter les tomates mûres (dont la couleur vire au rouge ou presque) et les cueillir. La première récolte s'est faite 8 semaines après le repiquage. Par la suite, la récolte se faisait la veille des jours de marché des localités proches (Toucountouna et Djougou). Certaines étaient faites la sous-commande des commerçantes ou revendeuses. La tomate se conserve en moyenne 7 à 10 jours après la récolte. Parfois, les tomates récoltées étaient triées. Les plus mûres étaient mises dans des bassines différentes pour qu'elles soient vendues en premier.

Photo 9 : Tomates triées : mûres (à gauche)

et presque mûres (à droite)

Cliché : AKOMEDI, 2019

> La commercialisation

Les tomates récoltées sont mises dans des bassines ou paniers et transportées dans les marchés. Les marchés concernés étaient le marché de Toucountouna, les marchés de Natitingou (marché Saint KOUAGOU et le marché YARAencore appelé petit marché). Une fois au marché, une partie de la tomate est vendue en bassine directement et l'autre partie est vendue en tas. Cette forme de commercialisation représente la plus grande part des transactions (plus de la moitié). Une autre forme de transaction est la vente sur site qui est peu fréquente. A cet effet, certaines revendeuses venaient s'approvisionner sur le site pour que le prix de vente soit baisé. Ces derniers sont des semi-grossistes. D'autres clients plus connus demandaient que le produit soit livré à leur lieu de vente ou à leur domicile à la veille des jours de marché. Ces derniers étaient pour la plupart du temps des détaillants. Cette transaction constitue la livraison à domicile des clients qui est moyennement fréquente. Ils sont contactés par le producteur qui leur informe de la disponibilité de la tomate. Tout au long de la commercialisation, le prix de vente unitaire de la bassine de tomate a varié suivant les marchés ou la forme de transaction entre 1500f et 2500f d'août à octobre. La Figure présente les différentes formes d'écoulement de la tomate récoltée avec leur importance.

Tomate récoltée

Vente aux marchés

Livraison à domicile

Vente sur site

Figure 6 :Formes de vente de la tomate récoltée

Source : Stage en entreprise 2019

Légende :

Forme de transaction

Transaction de faible intensité (15%)

Transaction d'intensité moyenne (35%)

Transaction de forte intensité (50%)

3.3 Autres activités

L'URCooPMa-AD est en partenariat avec plusieurs structures qui interviennent par les projet/programmes pour améliorer son fonctionnement et faciliter l'atteinte de ses objectifs.C'est ainsi que le programme AMSANA (Appui Multisectoriel à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnel dans l'Atacora) a facilité les activités comptant pour cette étude dans la commune d'intervention de l'URCooPMa. Le programme a été mis en oeuvre par cinq structures belges (Enabel, Croix Rouge de Belgique, Ile de Paix, Louvain Coopération et PROTOS) dont la finalité est : l'amélioration de la disponibilité de produits vivriers et maraîchers, (ii) l'augmentation et la diversification des revenus des populations, (iii) l'adoption de meilleurs pratiques nutritionnelles et d'hygiène et (iv) le renforcement de l'intégration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les stratégies de développement aux niveaux communal, départemental et national.

Le programme a aussi établi un partenariat avec la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi pour la réalisation d'une activité de renforcement de capacité des acteurs locaux sur les bonnes pratiques alimentaires et nutritionnelles. La seconde finalité de l'activité est de donner une opportunité de stage aux étudiants en fin de formation de licence et de master. Trois activités principales ont été menées.

> Collecte des données

La première est la collecte des données économiques, les consommations alimentaires pendant sept jours et la consommation alimentaire individuelle au cours d'une journée (préparation des recettes/ consommation alimentaires, homme adulte, la femme en âge de procréer, enfant de moins de 5 ans et adolescent/adolescente), les stratégies de survie et l'approvisionnement alimentaire des ménages. Les données ont été collectées à l'aide du logiciel Kobocollect dans 25 ménages dans les différents villages des communes de Tanguiéta et de Cobly.

> Saisie des fiches de diversité alimentaire

La deuxième activité est la saisie des fiches de diversité alimentaire des ménages (fiche de rappel des 24 heures) de la commune Boukombé et de Tanguiéta. Elle consiste à transcrire dans le logiciel MS Excel, les données collectées périodiquement sur l'homme adulte, la femme en âge de procréer l'enfant moins de 5ans et l'adolescent/adolescente.

> Pesée des aliments

La dernière activité a consisté à collecter les données sur les poids des recettes consommées par les ménages. Les constitutions de ces recettes ont été déterminées ainsi que leur mesure.

Ces activités ont permis d'élargir nos connaissances en nutrition et sécurité alimentaire mais aussi celles en technique de collecte de données.

CHAPITRE 4 : Diagnostic de la production de tomate dans la Ferme Ebène

4.1 Système de production de la Ferme Ebène : facteurs de production

4.1.1 Terre

Le terrain disponible dans la Ferme Ebène a été obtenu par achat. La parcelle exploitée pour la production de la tomate est située hors du site principal (site de la production biologique). La parcelle n'est pas clôturée et la production de maïs s'est faite à son voisinage. La tomate a été cultivéeuniquement en saison pluvieuse. La superficie allouée à la production de tomate était de 260 m².

Il faut noter qu'au même moment se faisaient l'élevage des poulets et la production des cultures comme la laitue, le gingembre, le piment, le haricot vert et l'artémisia. La superficie consacrée pour ces cultures pouvait être estimée à près de 400 m².

4.1.2 Forces de travail

La force de travail pour la production de tomate était composée principalement de l'ouvrier permanent de la ferme et du promoteur. Dans cette ferme la majorité des activités de production (réalisation de pépinière, semis), d'entretien (pulvérisation, fertilisation, binage et désherbage etc.), de récolte et de commercialisation (transport de la tomate produite)étaientexécutées par l'ouvrier de la ferme. Le promoteur a réalisé plus les activités qui nécessitent une dépense financière. Il s'agit des différents achats de pesticides, de la semence, et des engrais. Il intervient également dans la recherche des clients. L'ouvrier devrait s'occuper des autres activités de la ferme.Ainsi certaines activités de la production de tomate ont nécessité l'intervention d'une main-d'oeuvre externe. Il s'agit du sarclage et du défrichage. Le coût de la main-d'oeuvre occasionnel est présenté dans le Tableau 12.

4.2.3 Capital

La ferme dispose de petits équipements, un bâtiment de stockage des matériels, un forage et un système d'irrigation qui ont été présentés dans le Tableau 5. La production de la tomate a nécessité l'utilisation des élémentsdu

Tableau 9. L'arrosage a été fait principalement grâce aux eaux de pluies et l'arrosage par les arrosoirs. Une motopompe a servi à pomper l'eau. Le bâtiment pris en compte a été le magasin de stockage des tomates récoltées et des équipements de travail.

Cette production a nécessité l'utilisation de capital circulant comme le NPK et les fientes de volaille, les pesticides comme ACARIUS et EMACOT. La semence de la tomate produite était leTropimech. L'arrosage (surtout à la phase de pépinière) a nécessité l'utilisation du gasoil pour alimenter la motopompe. Le transport de marchandise après récolte pour les lieux de vente a engendré aussi des frais.

4.2 Analyse financière

Il s'agit du compte d'exploitation de la production de la tomate durant la période du 19 juillet au10 octobre 2019. Cette production s'est effectuée sur près de 260m².

4.2.1 Calculs intermédiaires

> Le produit brut

La tomate produite a été vendue dans les bassines ou des paniers de 30 kg. Plusieurs transactions ont été réalisées.

Les caractéristiques des différentes transactions sont présentées dans le tableau 7.

Tableau 7 : Caractéristiques des différentes transactions de la tomate produite

Numéro de transaction

Quantité vendue en nombre de bassine

Montant total en FCFA

1

8

20 000

2

3

7 500

3

10

32 000

4

13

25 000

5

5

10 000

6

9

20 000

7

4

10 000

8

8

30 000

9

7

25 000

10

3

500

Total

70

180 000

Source :Stage en entreprise 2019

Détermination du prix unitaire moyen d'une bassine :

Prix unitaire moyen = 180 000 / 70

Prix unitaire moyen = 2571,43 FCFA

> Estimation des quantités non-récoltée (disponible au champ) et autoconsommation (y compris don)

La tomate produite a été également consommée à domicile par le promoteur et l'ouvrier et sa famille et également offerte en don.

Tableau 8:Estimation de la tomate autoconsommée et non-récoltée

Etat de la tomate produite

Quantité en nombre de paniers

Montant total (estimé) en FCFA

Autoconsommation

4

10 285,71428

Non-récoltée

5

12 857,14286

Total

9

23 142,85714

Source : Stage en entreprise 2019

Le produit bruit (PB) = 180 000 + 23142,85714

PB = 203 142,8571

PB 203 143 FCFA

Le produit brut issu de cette production de tomate est estimé à 203 143 FCFA.

> Détermination des charges fixes

Le magasin de stockage des récoltes et des équipements et les matériels et équipements de la ferme qui sont intervenus dans la production ont été amortis dans le

Tableau 9

Tableau 9: Amortissement des matériels et équipements

Eléments

Quantité

Prix unitaire en FCFA

Montant en FCFA

Durée de vie (en année)

Amortissement annuel (en FCFA)

Amortissement sur 3 mois (en FCFA)

Dotation imputable à la production de tomate (39,4 %) FCFA

Infrastructures

 

Magasin de stockage des récoltes et équipements

1

300 000

300 000

20

15 000

3750

1477,5

Matériels et équipements

 

Houe

3

1500

4500

5

900

225

88,65

Daba

4

2 500

10000

5

2 000

500

197

Machette

3

2000

6000

5

1 200

300

118,2

Brouette

1

25 000

25000

10

2 500

625

246,25

Arrosoir

5

3000

15000

3

5 000

1250

492,5

Binette

5

1000

5000

5

1 000

250

98,5

Décamètre

1

4 000

4000

5

800

200

78,8

Cordeau

2

400

800

5

160

40

15,76

Râteau

2

1500

3000

5

600

150

59,1

Bassine

5

3000

15000

5

3 000

750

295,5

Panier

3

1500

4500

2

2 250

562,5

221,625

Pulvérisateur

2

12000

24000

5

4 800

1200

472,8

Motopompe

2

80000

160000

5

32 000

8000

3152

Total

39

437400

576 800

-

71 210

17 802,5

7014,185

Source : Stage en entreprise 2019

> Rémunération du promoteur et de l'ouvrier (main-d'oeuvre permanente)

La rémunération du promoteur a été estimée à 10 000 FCFA par mois. Celle de la main-d'oeuvre permanente a été estimée avec l'employé, s'il ne devait s'occuper que de la production de la tomate à 10 000 FCFA par mois.

· Tableau 10:Charge de la main-d'oeuvre permanente

Agent rémunéré

Rémunération mensuelle en FCFA

Montant total en 3 mois

Promoteur

10 000

30 000

Ouvrier

10 000

30 000

Total

 

60 000

Source : Stage en entreprise 2019

> Frais de communication

Certaines activités qui nécessitaient le déplacement ont été effectuées grâce aux échanges téléphoniques. Il s'agissait de la communication avec les vendeurs d'intrant ou avec les commerçantes après récolte. Le coût alloué à la communication a été estimé à 2 000 FCFA.

> Détermination des charges variables

Plusieurs éléments sont rentrés dans le processus de la production. Les consommations intermédiaires prépondérantes concernent la semence, les produits phytosanitaires et ses fertilisants. Sont comptabilisés comme frais de transport les frais liés au déplacement dela marchandisevers les lieux de vente. Le gasoil a été utilisé pour le fonctionnement de la motopompe. Le Tableau 11 présente ces charges variables et leur montant.

Tableau 11: Charges variables

Charges variables

Quantité

Prix en FCFA

Montant total en FCFA

Semences (boîte de 1kg)

0,5

8 000

4 000

NPK (sac)

1

13500

13500

Emacot (sachet)

2

400

800

Acarius (litre)

2

5000

10000

Fiente de volaille (sac)

20

500

10000

Gasoil

-

-

5000

Transport

-

-

15000

Total 1

-

-

58300

Source : Stage en entreprise 2019

> Main-d'oeuvre occasionnelle

Le promoteur a fait appel à la main-d'oeuvre externe pour la réalisation de certaines activités. Le Tableau 12 renseigne sur ces différentes activités et leur coût.

Tableau 12:Coût de la main-d'oeuvre occasionnelle

Activité

Nombre de personnes

Montant par personne (en FCFA)

Montant en FCFA

Défrichage

2

2500

5000

Labour à plat

2

2500

5000

Sarclage 1

2

1500

3000

Sarclage 2

2

1500

3000

Tuteurage

1

1000

1000

Total 2

-

-

17 000

Source : Stage en entreprise 2019

Charge variables totales = Total 1 + Total 2

= 58 300 + 17 000

Charge variables totales = 75 300 FCFA

> Récapitulatifs des chargeset des produits

Les charges engendrées par cette production sont présentées dans le

Tableau 13.

Tableau 13: Récapitulatif des charges et des produits

Eléments

Quantité

Prix (en FCFA)

Montant total (en FCFA)

Produit bruit

79

2 571.42

203 143

Charges variables

Semences (kg)

0,5

8000

4 000

NPK (sac)

1

13500

13500

Emacot (sachet)

2

400

800

Acarius (boîte)

2

5000

10000

Fiente de volaille (sac)

20

500

10000

Gasoil (Litre)

-

-

5 000

Transport

-

-

15000

Main-d'oeuvre occasionnelle

 
 

17 000

Total charge variables

-

-

75 300

Charges fixes

Amortissement

-

-

7 014,185

Main-d'oeuvre permanente

-

-

60 000

Communication

-

-

2000

Total charges fixes

-

-

69 014,19

Source : Stage en entreprise 2019

4.2.2 Compte d'exploitation de la production de tomate

L'ensemble de ces informations a permis d'établir le compte d'exploitation de cette production.

Tableau 14: Compte d'exploitation

Eléments

Montant en FCFA

Produit Brut (1)

203 143

Coûts fixes (2)

69 014,19

Coûts variables (3)

75 300

Consommations intermédiaires (4)

60 300

Charges totales (5) = (2) + (3)

144 314,19

Valeur ajoutée brute (6) = (1)-(4)

142 843

Marge brute (7) = (1) - (3)

48 041

Profit (8) = (1)-(5)

58 828,82

Taux de rentabilité = (8) / (5) *100

40,76%

Source : Stage en entreprise 2019

Analyse du compte d'exploitation :

Le compte d'exploitation ci-dessus nous montre que la production de tomate dans la ferme durant la période de juillet à octobre crée un produit brut de 203 143 FCFA. Les charges globales allouées à cette production étaient de 144 314 FCFA. Ceci aboutit à un taux de rentabilité de 40,76%. Autrement dit pour 100 FCFA investis dans cette production, le producteur a gagné 40,76 FCFA. Cette activité est financièrement rentable. En appliquant la formule comptable du taux mensuel de rentabilité : r = - 1 avec n la période de référence soit 3 mois et t le taux de rentabilité de la période de référence, letaux mensuel de rentabilité est de 12,07%. Ce taux est supérieur au taux d'intérêt d'un crédit octroyé par SIAN'SON ONG et la CLCAM qui est de 1,5% pour les producteurs maraîchers.

4.3 Analyse des contraintes

Les différentes informations collectées au cours de ce stage ont permis d'établir la matrice FFOM de la production et de la commercialisation de la tomate dans la ferme Ebène.

Tableau 15:Matrice forces, faiblesses, opportunités et menacesde la Ferme Ebène

Forces :

Faiblesses :

- disponibilité d'un site de production ;

- compétences et volonté du promoteur ;

- disponibilité des intrants ;

- installation d'un système d'irrigation de qualité ;

- disponibilité de l'eau sur le site ;

- bonne entente entre promoteur et personnel ;

- fidélisation de certains clients ;

- bonne stratégie de commercialisation ;

- maîtrise des itinéraires techniques de production.

- faible effectif du personnel ;

- faible tenue des outils de gestion ;

- absence de données statistiques ;

- attaque des cultures par les ravageurs ;

- équipements agricoles traditionnels ;

- site non-clôturé entièrement (animaux en divagation sur le site) ;

- retard dans l'exécution des activités ;

- utilisation des matériels et équipements de faible qualité ;

- coûts de distribution élevés.

Opportunités :

Menaces :

- promotion de la filière maraîchage par le gouvernement ;

- proximité avec le lycée technique agricole de Natitingou qui lui fournit une main-d'oeuvre (stagiaires) ;

- existence des  structures d'encadrement et de formations techniques ;

- proximité de la demande surtout des centres urbains ;

- marché d'écoulement disponible ;

- disponibilité des fournisseurs d'intrants.

- effets des changements climatiques ;

- les décisions protectionnistes prise par les Etats voisins ;

- accès difficile au crédit agricole : l'offre de crédit à long terme est quasiment inexistant ;

- site difficile d'accès surtout en saison pluvieuse ;

- cherté des intrants.

Source : Stage en entreprise 2019

Analyse de la matrice FFOM :

A travers cette matrice les principaux atouts du producteur se définissent à travers :

- une bonne stratégie de commercialisation ;

- la disponibilité des intrants et la possibilité de la vente groupée grâce à l'appartenance à l'URCooPMa.

On remarque, par ailleurs, les compétences et la volonté du promoteur pour l'émergence de sa ferme. Il a également la détermination de se faire un nom dans la filière maraîchage dans la commune de Natitingou. Pour l'atteinte effective de ces objectifs, il doit donc éliminer les différents problèmes au sein de la structure et également maîtriser ceux venant de l'environnement extérieur. Pour ce faire, il doit saisir les différentes opportunités qui s'offrent à lui grâce aux interventions de l'Etat et de ses partenaires.

4.3.1 Identification et hiérarchisation des contraintes

Les principales contraintes auxquelles confrontées dans ses activités sont :

- accèsdifficile au crédit ;

- accès du site aux animaux en divagation ;

- attaque des cultures par les ravageurs ;

- retard dans l'exécution des activités ;

- faible tenue des outils de gestion ;

- coût de distribution élevé ;

4.3.2 Analyse du problème prioritaire

Grâce aux différentes séries de discussion avec le promoteur, il a été retenu après hiérarchisation que le problème principal est « l'accès difficile au crédit agricole ». En effet, c'est la structure de microfinance SIA N'SON ONG qui octroie à l'approche de chaque campagne des crédits agricoles aux coopératives de l'URCooPMa. Au cours de cette campagne (2019-2020) les producteurs n'ont eu accès au crédit qu'en septembre alors que dans la Ferme Ebène, la production de tomate avait débuté depuis le mois de juillet.

> Causes du problème :

- le retard ou le non remboursement du crédit de la campagne écoulée par certaines coopératives ;

- conditions d'éligibilité au crédit non-respectées auprès de certaines institutions de microfinance ce qui a fait que le promoteur n'a pu contracter de crédit ailleurs;

- remboursement difficile à respecter pour certaines productions (assez de perte et mévente dans la production de tomate par exemple) ;

- taux d'intérêt élevé dans certaines institutions de microfinance ;

- l'offre de crédit agricole à long terme quasi-inexistant.

> Conséquences :

- production sur de petites superficies ;

- non-respect du calendrier agricole (retard) ;

- faible capacité de production (intrants de faible quantité) ;

> Approches de solution :

- hiérarchisation ses activités pour déterminer celles pouvant être exécutées avant l'obtention du crédit ;

- envoyer plus tôt le dossier auprès des autres institutions ;

- la mise en place de l'agriculture contractuelle ;

- régler certaines situations de sorte à pouvoir contracter de crédit auprès des autres institutions de microfinance ;

- le contrat entre l'URCooPMa et l'institution de SIA N'SON ONG doit être revu de sorte que le non-remboursement des crédits par une coopérative n'empêche pas les autres coopératives d'avoir accès au crédit.

CHAPITRE 5 : Acquis du stage et perspectives

5.1 Enseignement pour la Ferme Ebène et l'URCooPMa

La production de la tomate est une activité rentable. Mais cette production fait face à plusieurs difficultés tant dans sa production que dans sa commercialisation. Il faut une bonne maîtrise de l'itinéraire technique et une bonne stratégie de commercialisation. Également une bonne organisation des activités est nécessaire. Les différentes activités de l'URCooPMa interviennent dans ce sens pour aider les producteurs.

5.2 Enseignements pour l'apprenant :

Ce stage a permis d'êtreen contact avec le monde d'une union régionale et également d'une exploitation agricole. Ceci a donc permis d'acquérir certaines connaissances. Ces dernières s'articulent au niveau des trois niveaux : savoir, savoir-faire et le savoir-être. Ces points sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 16: Récapitulatif des acquis du stage

Niveau de compétence

Acquis

Savoir

- fonctionnement d'une coopérative ;

- organisation et déroulement des AG

- documents à fournir pour d'immatriculation d'une coopérative ;

- outils de gestion d'une coopérative ;

- animation dans une coopérative ;

- matériels et équipements agricoles nécessaires dans productions de la tomate ;

- itinéraires techniques de la production de la tomate ;

- différentes stratégies de commercialisation dans l'URCooPMa ;

- identification des ravageurs des cultures ;

- le maraîchage est un domaine prometteur ;

- les aptitudes utiles pour l'entrepreneuriat en maraîchage ;

- approfondissement de la connaissance du milieu du rural (mode de vie);

- maîtrise des conditions socio-économiques de ces communes ;

- approfondissement des connaissances (notions) en Nutrition et Sécurité Alimentaire.

Savoir-faire

- préparation d'une séance d'animation ;

- itinéraire technique de la production de tomate ;

- la lutte contre les ravageurs;

- mise en place et gestion d'une exploitation de production de tomate ;

- maîtrise des outils et méthodes de collecte des données ;

- maîtrise de l'utilisation du logiciel Kobocollect ;

- maîtrise de la bonne conduite des enquêtes ;

- approfondissement de la maîtrise de l'utilisation du logiciel MS Excel ;

- la planification pour le respect des délais de travail ;

- établissement d'un compte d'exploitation ;

- confection et utilisation d'un guide d'entretien ;

- établissement d'un profil historique ;

- techniques de rédaction d'un mémoire : saisie, graphe, tableau, figures,

- analyse par la matrice FFOM

Savoir-être

- travail sous-pression ;

- le travail en équipe

- ponctualité ;

- savoir vivre en communauté ;

- le respect des supérieurs hiérarchiques ;

- le sens de responsabilité ;

- esprit de solidarité ;

5.3Perspectives :

En guise de perspective, nous envisageons la conduite d'une recherche sur le thème : « Analyse de la valeur ajoutée de la commercialisation de la tomate par la vente groupée dans l'Atacora et la Donga ». Cette recherche dont le protocole est présenté ci-dessous contribuera à l'amélioration des stratégies de commercialisation de la tomate au Bénin.

5.3.1Contexte et justification

En Afrique, le potentiel agricole est encore largement inexploité et reste bridé par des chaînes de valeur peu productives et non compétitives en raison de divers facteurs environnementaux, économiques et sociaux (COATES, 2011). En effet, les performances relativement faibles des chaînes de valeur agricoles en Afrique font obstacle à l'augmentation du niveau de vie des petits producteurs et des consommateurs africains (COATES, 2011). Il urge donc d'analyser les chaînes de valeur des produits agricoles afin d'améliorer leur performance.

Le maraîchage est une filière porteuse pour les départements de l'Atacora et de la Donga (OFIO, 2016). La tomate est l'une des plus importantes cultures de la filière maraîchage. En effet, elle est la culture maraîchère la plus produite dans l'Atacora-Donga avec 11 958 tonnes (MAEP/DSA, 2017).

Les acteurs de la filière maraîchage ont mis sur pied l'URCooPMa (Union Régionale des Coopératives de Producteurs Maraîchers). Cette faitière oeuvre par plusieurs services aux membres. C'est ainsi qu'elle a mis en place la commercialisation de la tomate par vente groupée. Cette stratégie se heurte malheureusement à plusieurs problèmes. Parmi ceux-ci se démarquent le non-respect des principes de base de la vente groupée et le non-respect des prix planchés fixés par les acteurs. Ce qui rend cette chaîne de valeur difficile peu performante.

A travers ce thème intitulé « Analyse de la valeur ajoutée de la commercialisation de la tomate par la vente groupée dans l'Atacora et la Donga », on se préoccupe de déterminer les facteurs qui entravent l'émergence de cette chaîne de valeur à travers une analyse socio-économique. Ceci permettra d'avoir des éléments d'analyse de prise de décision pour l'amélioration de la performance de cette chaîne de valeur. L'intérêt de cette étude est d'améliorer la tête de la vente groupée afin que plus de producteurs de l'URCooPMa y participent ce qui favorisera leur épanouissement.

Cette étude s'articule des questions principales :

- quels sont les acteurs intervenants dans la chaîne de valeur de la tomate ?

- la chaîne de valeur est-elle performante ?

- la valeur ajoutée est-elle équitablement répartie entre les acteurs intervenants dans la chaîne de valeur ajoutée ?

5.3.2 Objectif de la recherche

L'objectif global de la recherche est de contribuer à l'amélioration de la performance de la chaîne de valeur de la tomate au Bénin.

> Objectif spécifique 1

- identifier les agents impliqués dans la chaîne de valeur de la tomate

> Objectif spécifique 2

- évaluer la valeur ajoutée créée, sa répartition entre les agents de la chaîne de valeur.

5.3.3 Hypothèses de la recherche

> Hypothèse 1

Les acteurs de la chaîne de valeur se différencient en segment selon des caractéristiques socio-économiques précises et les fonctions qu'ils jouent (objectif spécifique 1)

> Hypothèse 2

La commercialisation de la tomate est une activité rentable (objectif spécifique 2)

> Hypothèse 3

La valeur ajoutée créée par la commercialisation de la tomate est équitablement répartie entre les agents impliqués dans la chaîne de valeur.

5.3.4 Les résultats attendus

Le résultat recherché principalement est l'amélioration de la performance de la chaîne de valeur de la tomate. Ce résultat passe par des résultats intermédiaires :

1. les agents impliqués dans la chaîne de valeur de la tomate sont connus

2. répartition équitable de la valeur ajoutée créée entre les agents de la chaîne de valeur.

5.3.5 Démarche méthodologique

La recherche se déroulera essentiellement en trois grandes phases : la phase préparatoire, de terrain (la phase exploratoire et la phase approfondie) et la phase de dépouillement et d'analyse des données.

> La phase préparatoire

Cette phase est consacrée à la documentation. Il s'agit de collecter les informations sur la chaîne de valeur de la tomate. On se documentera pour identifier les villes à prendre en compte et le déroulement de la vente groupée. On se servira des informations disponibles sur l'internet et les archives de l'URCooPMa.

> La phase de terrain.

La phase exploratoire

Elle permettra de faire une reconnaissance de la zone d'étude choisie. Cette reconnaissance se fera à travers la consultation des personnes ressources et des recherches documentaires. Ceci contribuera au choix définitif des zones d'étude. L'exploration nous permettra de déterminer les différents agents impliqués dans la commercialisation par la vente groupée.

> La phase approfondie

Cette phase abordera les aspects qualitatifs mais aussi quantitatifs. Elle permettra l'admission du questionnaire à l'unité d'échantillonnage. Les données ainsi recueillies seront complétées par celle des observations participatives et celles des focus group. Les informations à collecter s'articuleront autour les fonctions des principaux agents de la chaîne de valeur, la commercialisation par la vente groupée (coûts supportés, prix fixés, les profits...) et les formes organisationnelles de la chaîne de valeur.

> Phase de dépouillement et d'analyse des données

Cette partie permettra la saisie des informations collectées dans le logiciel MS Excel. Ensuite leur analyse sera faite avec le logiciel IBM SPSS Statistics 21.

5.3.6 Choix et présentation des zones d'études

Les départements de l'Atacora et de la Donga sont situés au Nord-Ouest du Bénin, au carrefour du Burkina Faso et du Togo. La superficie totale de ces deux départements est de 31.625 km², soit 25,8%du territoire national, dont 15.665 km² sont cultivables. Les superficies de bas-fonds sont estimées à 56.500 hectares dont 4.800 hectares identifiés comme aménageables. Les régimes agroclimatiques diffèrent selon leur position par rapport aux chaînes de l'Atacora. La pluviométrie annuelle varie entre 900 et 1.300 mm d'eau et est concentrée durant la saison pluvieuse (avril octobre). L'Atacora, très étendu, compte neuf communes et 384 villages ou quartiers de ville. Le département de la Donga, plus petit, est composé de 4 communes qui regroupent 177 villages ou quartiers de villes. La population des départements de l'Atacora et de la Donga est estimée à 899.479 habitants. L'insécurité alimentaire est très préoccupante dans certaines communes, où la proportion des ménages ayant une consommation alimentaire pauvre ou limite dépasse largement les 50%. Il s'agit des communes de Toucountouna (81%), Boukoumbé (78%), Matéri (78%), Tanguiéta (65%), Cobly (68%). L'économie est caractérisée par une dominance de l'agriculture et de l'élevage. Les deux départements recensent environ 69.000 exploitations agricoles familiales. Ils sont considérés comme des greniers nationaux pour le sorgho et le riz (Atacora) ainsi que le sorgho, le maïs, l'arachide (Donga).La production de maïs est en hausse constante.C'est également une zone favorable au maraîchage.

5.3.7 Budget prévisionnel

Le budget prévu pour cette étude s'élève à 600 000 FCFA. La répartition des dépenses est présentée dans le tableau ci-dessous.

Tableau 17: Budget prévisionnel

Phases d'études

Détail des dépenses

Coûts en (FCFA)

Phase exploratoire

Documentation

40 000

Communication

30 000

Déplacement

60 000

Phase de terrain

Déplacement

100 000

Hébergement et restauration

250 000

Communication

40 000

Phase d'analyse

Impression et photocopie

80 000

Total

 

600 000

CONCLUSION

Le stage de fin de formation qui a abouti à la rédaction de ce mémoire s'est déroulé dans la ferme d'un producteur membre d'une des coopératives de l'URCooPMa-AD. Il s'agit de la Ferme Ebène. Il a permis d'atteindre l'objectif qui est le diagnostic d'une exploitation agricole productrice de tomate. Cette ferme pratique principalement la production des cultures maraîchères et des arbres fruitiers. La production animale est à l'étape embryonnaire et concerne uniquement l'aviculture. Plusieurs activités ont été menées durant ce stage pour acquérir des compétences pratiques et renforcer nos connaissances théoriques. On y retrouve les activités fréquentes d'une coopérative telles que l'organisation des Assemblées Générales, l'immatriculation des coopératives ou encore les revues mensuelles. Les activités de production et de commercialisation de la tomate ont pu être réalisées. Une autre activité aussi instructive était l'activité de collecte de données dans le cadre du programme AMSANA.

Par ailleurs, l'analyse financière de la production de la tomate dans la Ferme Ebènede la période de juillet à octobre arévélé un taux de rentabilité de 40,76%. Ceci a abouti à un taux mensuel de rentabilité de 12,07%. La matrice FFOM grâce à son analyse a démontré que cette exploitation dispose de plusieurs atouts : la disponibilité en eau ou encore la mise en place d'une bonne stratégie de commercialisation. Cependant le retard ou le non remboursement du crédit de la campagne écoulée par certaines coopératives, les conditions d'éligibilité au crédit non-respectées auprès de certaines institutions de microfinance, le remboursement difficile à respecter pour certaines productions sont les principales causes du problème prioritaire qu'est l'accès difficile au crédit agricole. Face à ce problème, il a été proposé au promoteurd'hiérarchiser ses activités de sorte à déterminer celles pouvant être exécutées avant l'obtention du crédit et de mettre en place l'agriculture contractuelle. L'URCooPMa doit aussi faire son possible pour régler ses coopératives et SIA N'SON ONG.

En guise de perspective, dans le cadre des recherches comptant pour le Master, une recherche peut être faite sur le thème : « Analyse de la valeur ajoutée de la commercialisation de la tomate par la vente groupée dans l'Atacora et la Donga ». Un protocole a été présenté pour ce faire.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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ADORGLOH-HESSOU, R. (2006). Guide pour le développement de l'entreprise de production et de commercialisation de légumes de qualité dans les régions urbaines et périurbaines du Sud-Bénin. IITA - Bénin, 86p.

ASSOGBA, C. D. (2014). Bénin: La production de tomates, un risque de santé pour les paysans. SciDevNet. Consulté le 10 25, 2019, sur http://www.scidev.net/afrique-sub-saherienne/agriculture/actualites/b-nin-la-production-de-tomates-un-risque-de-sant-pour-les-paysans

AYANOU, T. H., & SOULEMANA ASSOUMANOU , M. (2016). Inventaire des acteurs de la filière maraîchage et leurs besoins en services d'affaires des départements de l'Atacora/Donga et du Borgou/Alibori. Rapport consultation, Natitingou, 52p.

COATES, M., & KITCHEN, R. (2011). Financement des chaînes de valeur agricoles en Afrique : document de synthèse de quatre études de cas nationales . GIZ. Consulté le 11 10, 2019, sur http://www.mfw4a.org/fr/details/financement-des-chaînes-de-valeur

DOSSOU, J., SOULE , I., & MONTCHO, M. (2007). Evaluation des caractéristiques physico-chimiques et sensorielles de la purée de tomate locale produite à petite échelle au Bénin. Tropicultura, 25(2), 119-125.

DOSSOU, J., SOULE, I., & MONTCHO, M. (2006). Analyse économique de la production de purée de tomate à petite échelle au Bénin. Tropicultura, 24(4), 239-246.

FAGBOHOUN, O., & KIKI, D. G. (1999). Aperçu sur les principales variétés de tomate locale cultivées dans le sud du Bénin. Cotonou: INRAB/MDR, 10-21.

FOSTAT. (2018). Consulté le 11 08, 2019, sur http://www.fao.org/faostat/en/#data/QC

HOUNHOUI, J. R. (2016). Etude diagnostique d'une exploitation de production de Tomate : cas du centre de promotion de l'entreprenariat Agricole songhaï de Zonmon à Zagnanado (CPEASZ-Zagnanado).Mémoire de licence. Abomey-Calavi: FSA/UAC, 58p.

INSAE (Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique). (2015). RGH4 : Que retenir des effectifs de la population de 2013.

KPENAVOUN CHOGOU, S., KPADE, C. P., SANTOS, F., & MENSAH, G. A. (2018, Décembre). Efficacité technique et rentabilité économique de la production de soja au Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAD), 01-11.

Mairie de Natitingou. (2017). Plan de Dévéloppement Communal troisième génération de Natitingou 2018-2022. Natitingou, 190p.

OFIO, A. C. (2017). Etude sur les flux commerciaux des produits maraîchers dans les départements de l'Atacora et de la Donga. Natitingou, 65p.

SINGBO, G. A., NOUHOHEFLIN, T., & IDRISSOU, L. (2004). Etude des perceptions sur les ravageurs des légumes dans les zones urbaines et périurbaines du sud Bénin. Projet Légumes de qualité. IITA-INRAB-OBEPAB.

TONI, H. C., DJOSSA, A. B., TEKA, O. S., & YEDOMONHAN, H. (2018). Les services de pollinisation des abeilles sauvages sauvages, la qualité et le rendement des fruits de la tomate (Lycopersicon esculentum mill.,) dans la commune de Kétou au sud du Bénin. Rev. Ivoir. Sci. Technol., 32, 239-258.

VODOUHE, M., HOUSSOU, P. F., KPANGBIN, C., LABINTAN, E., & MENSAH, G. A. (2014). Séchage de la tomate (Lycopersicon esculentum) : une alternative pour la valorisation au Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB), 58-66.

YEHOUESSI, L. W. (2012). Etude des performances agronomiques de la culture de tomate de contre saison dans la zone cotière du sud-Bénin (Cotonou-Pahou-Grand-popo). Université d'Abomey-Calavi, Faculté des Sciences Agronomiques. Cirad. Disponible sur https://www.memoireonline.com/09/12/6096/Etude-des-performances-agronomiques-de-la-culture-de-tomate-de-contre-saison-dans-la-zone-cotiere-au-sud-benin

ANNEXES

Annexe 1 : Guide d'entretien

Administré aux membres de l'URCooPMa (CP, Président et Animateurs) et membres de la Ferme Ebène.

> Connaissance et fonctionnement de la structure

- date de création de la structure ;

- les membres

- les contextes de création ;

- qui dirige la structure ?

- quels sont les différents objectifs ?

- quelles sont les différentes activités ?

- quels sont les évènements qui ont marqué la vie de la structure ?

- quels sont les différentes activités associées à la production de tomate ?

- par quelle quantité avez-vous débuté et le niveau actuel

- quels sont les différentes perspectives ?

Administré aux membres de la ferme

> Les aspects concernant la production, l'analyse financière et la commercialisation :

- les opérations culturales,

- les différents types de main-d'oeuvre ;

- les facteurs de production,

- les calendriers des activités culturales,

- l'organisation du travail

- la variété de tomates cultivées

- les différentes étapes de la production

- la proportion de femme et d'homme qui intervient dans la production

- les équipements de production

- le rendement de la production

- l'organisation de la vente

- les lieux de distribution des produits

- les différentes techniques de stockage

- les fertilisants (engrais chimiques, engrais organiques, etc.)

- l'eau d'irrigation (source)

- le carburant pour le pompage de l'eau

- la main-d'oeuvre occasionnelle

- les pesticides (prix et quantité)

- les semences (prix et quantité)

- mode d'acquisition du capital foncier ;

- les salaires (pour la main-d'oeuvre permanente)

- l'intérêt du capital emprunté

- les amortissements des installations ; machines, matériel et équipements agrioles ;

- les frais de maintenance et de réparations.

> Données à obtenir à l'ATDA ou à la mairie :

- la situation géographique ;

- le relief ;

- le type de sol ;

- la pluviométrie ;

- la végétation ;

- situation socio-économique.

> Pour le diagramme de Venn pour l'URCooPMa et la ferme :

- les organismes qui interviennent dans la structure

- les formes de relation ;

- le degré d'importance ;

- les institutions partenaires ou d'appui.

- les forces hiérarchisées par la structure

- les faiblesses hiérarchisées par la structure

- les opportunités hiérarchisées par la structure

- les menaces hiérarchisées par la structure

- la contrainte prioritaire

- les approches de solution rapportées aux contraintes.

Annexe 2 : Fiche de collecte des données pour l'analyse financière

Spéculations et superficie

N° Culture

Culture

Superficie

 
 
 
 
 
 
 
 
 

PRODUCTION TOMATE

SUPERFICIE EMBRAVEE ............

Variétés

Nom semence

Prix unitaire

Quantité

 
 
 
 
 
 
 
 

Engrais

Type engrais

Prix unitaire

Quantité

 
 
 
 
 
 
 
 

Produits phytosanitaires

Produits

Prix unitaire

Quantité

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Amortissements

Matériels/équipements

Quantité

Prix unitaire

Durée de vie

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Main-d'oeuvres :

Main-d'oeuvre familiale

Activité

Nombre

Nombre de jours

Nombre d'heure/ Jour

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Main-d'oeuvre occasionnelle

Activité

Nombre

Montant/personne

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Commercialisation :

N° vente

Client

Quantité (en bassine)

Montant total (en FCFA)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe 3 : Photographies

Photo 10 : Exposition de tomate au marché pour la vente

Cliché :AKOMEDI, 2019


Photo 11 : Attaque d'une plante de tomate par les ravageurs.

Cliché :AKOMEDI, 2019

* 1CTB (Coopération Technique Belge) est devenue Enabel depuis 2018






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