1.2.4. Facteurs de
déclenchement et de propagation de feux
D'après Masahiro en 2003, un feu a besoin d'une source
de chaleur (flamme, étincelle), d'oxygène (vent) et de
combustible (végétation dans le cas d'un incendie de forêt)
pour se déclencher. De nombreux facteurs (Figure 2) favorisent la
propagation du feu d'ordre biotique et abiotique, influencent le comportement
du feu comme l'intensité et la propagation. Selon Valea (2005), six
facteurs principaux influent sur l'intensité d'un feu : la
quantité de la matière combustible, l'humidité et la
température de l'environnement, la composition chimique de la
matière combustible (huiles, résines, ...), le vent et la
topographie.
Figure 2:Les facteurs de départs et de
propagation des feux (Valea, 2005)
De nombreux facteurs, biotiques et abiotiques, influencent le
comportement du feu comme l'intensité et la propagation (Whelan 1995;
Cochrane & Ryan 2009). Six facteurs principaux influent sur
l'intensité d'un feu :
· La quantité de la matière
combustible
La matière combustible est quantifiée par la
taille et la disposition de la matière végétale, comme la
compaction par exemple. Une quantité élevée de combustible
végétal cause des feux plus intenses.
La composition des communautés végétales
affecte aussi la vitesse de propagation, car certaines espèces sont plus
inflammables que d'autres.
· L'humidité et la température de
l'environnement
Le comportement du feu, la vitesse de propagation, est
influencé par les mêmes facteurs qui affectent leur
intensité. Dans des conditions de forte chaleur et sèches,
venteuses et avec une quantité abondante de combustible, le feu se
propage rapidement.
· La composition chimique de la matière
combustible (des huiles, des résines, etc.)
Le combustible froid et humide brûle plus lentement que
le combustible chaud et sec. La composition du combustible peut produire un feu
plus ou moins intense. La présence des huiles et des résines
augmente la température de la combustion et provoque des feux plus
intenses en comparaison aux feux générés à partir
des combustibles avec des fortes concentrations de minéraux, lesquels
peuvent au contraire réduire l'inflammabilité.
· Le vent
Le vent augmente l'apport d'oxygène et en
conséquence augmente le taux de combustion ; il augmente
également la convection des gaz chauffés et peut produire de
nouveaux points de départ du feu à partir de fragments
brûlés que se dispersent par le vent.
· La topographie
Les caractéristiques topographiques comme les ruisseaux
et les affleurements rocheux peuvent créer des coupe-feux, ce qui
influence la distribution des zones brûlées à travers le
paysage. Finalement, l'effet de la topographie sur l'intensité est
similaire à l'effet du vent. Un incendie qui démarre sur le
sommet d'une pente est susceptible de se propager lentement, car il brûle
en descente, alors qu'un feu qui démarre au bas d'une pente est
propagé plus rapidement et prend plus d'ampleur, car il brûle en
remontant parce que l'air chaud s'élève et préchauffe les
combustibles qui se trouvent en amont sur la pente.
|