CONCLUSION
L'objectif global de la présente étude est de
réaliser une cartographie des feux de végétation pour le
grand Bandundu à partir des séries temporelles de données
MODIS sat. Notre étude a démontré les impacts de feux de
végétation, leurs distributions, le temps, l'extension, la
sévérité et la fréquence de feux de
végétation à l'aide de la
télédétection.
L'analyse spatio-temporelle de feux de
végétation a fourni les éléments quant à la
distribution spatiale de feu de végétation qui affecte la
quasi-totalité de la province de Kwango et du Kwilu tandis que celle de
maindombe a montré plus de feu dans sa partie Ouest seulement.
Par rapport aux superficies brûlées,
l'année 2004 a subi 20,8 % des étendus brulés, 2008
avec 19%, 2012 avec16,6% et 2016 avec 19,1%, cette évolution montre que
la tendance de feu pourrait ou n'est pas diminuer mais néanmoins en
moyenne 18, 9% des étendus sont brulés ce qui corresponds
à55879,36km2 (5 587 936 ha?) sur 295658km2
de la superficie totale du grand Bandundu. Chaque
végétation brûlée à une surface minimale de
0.21km2, les contours de chaque feu ont un périmètre
de 6 km et une surface moyenne de 1 km2. Pourtant ces
dégâts sont causés par 13981 feux allumés en moyenne
pour l'espace-temps étudié. ?????
Il en ressort aussi que les feux de végétation
ou de brousse durent plus longtemps entre Mai et Juillet. Ils atteignent leur
maximum en juin. Tandis que le reste de l'année, leur durée
baisse. En moyenne, les feux durent 4 heures avant de s'éteindre et
avancent plus rapidement entre Mai et Juin à une vitesse moyenne de
0.7km par heure.
Ces analyses prouvent que les feux de
végétationstouchent beaucoup plus les forêts mosaïques
de savanes, les savanes arborées et les savanes arbustives, ceux qui en
long terme favorise la savanisation avec moins de ressource d'essence
forestière. Cependant la forêt dense humide commence à
être menacée petite à petite.
La province de Kwango au sud du grand Bandundu présente
des superficies les plus brûlées par les feux de
végétation, suivi du Kwilu et de Maindombe.
Par ailleurs les feux de végétation
n'épargnent pas la réserve du lac Tumba-Lediima, la
réserve de Maindombe, une partie de la réserve de chasse de Bondo
lumene, le domaine de chasse de Swa kibula, et le sud-oeust du parc de Salonga
sud.
Pour répondre à nos questions de
recherches posées, nous dirons ceux-ci :
1. Quels sont les impacts négatifs des feux de brousse
sur les écosystèmes du grand Bandundu (province de maindombe,
kwilu et kwango)
Les feux de forêt ont des conséquences
immédiates, mais également à plus long terme. Il s'agit
de la destruction, partielle ou totale de la végétation et de la
disparition de la faune. Le sol est lui aussi affecté par une perte
d'éléments minéraux (fertilisants, azote) et la diminution
de ses réserves en eaux. Les effets secondaires résultants des
incendies sont aussi destructifs que les effets primaires. La fumée et
les cendres qu'ils produisent peuvent causer des problèmes de
santé.
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO) estime qu'environ 350 millions d'hectares de terres
boisées, de friches et de cultures sont ravagés par les flammes
chaque année. Ces incendies provoquent plusieurs conséquences,
dont le réchauffement climatique, des pertes en vies humaines, la
pollution de l'air, la désertification et la perte de la
biodiversité FAO (2009).
En effet, dans le grand Bandundu, il a été
constaté que les augmentations des fréquences des feux de brousse
coïncident avec la diminution drastique des étendues des
forêts et savanes soit 18,9% de surface brûlé en moyenne
pour l'espace-temps étudié.
2. La Télédétection peut-elle être
considérée comme un outil de gestion et d'aide à la
décision pour les feux de végétation ?
Il s'est avéré que les feux de brousse sont
plus facilement détectables par satellite. En effet, la vue synoptique
que la Télédétection offre permet de contrôler de
vastes étendus au même moment et une surveillance en temps
réels sur plusieurs Km2. Elle peut contribuer à la
gestion des incendies de forêts pour prévenir leur risque et
d'estimer les dégâts occasionnées (Chuvieco, 2003).
Gonzalez-Alonzo et al., 2013).
La télédétection par satellite offrede
nombre avantage, qu'elle est extrêmement importante d'adoptée
cette technologie pour préserver les écosystèmes de grand
Bandundu.
Toutes fois, ce travail se limite seulement à
l'évaluation desurface brulée etleur distribution
conformément aux objectifs assignés. Quant à la question
de savoir quelles sont les causesprincipales qui occasionnent ce
dégât sachant que la majorité de feux sont d'origine
anthropique, pour cela, nous nous referons aux enquêtes du FONARED. En
2015 la FONAREDD lors de ses enquêtes a décelé comme dans
le reste de la RDC, trois causes principales réduisent progressivement
le couvert forestier dans tous les paysages du Kwilu, avec en tête se
trouve l'agriculture sur itinérante brulis, le charbonnage et
l'exploitation forestière parmi les causes directes. Les causes
indirectes suivantes ont été identifiées aussi : la
croissance démographique, la pauvreté, le manque d'encadrement
des paysans sur les activités agricoles, le manque d'emploi et le
Non-respect des lois.
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