4.3. EXODE RURALE
Le taux net de migration, le taux de natalité, le taux
de croissance et le taux d'accroissement naturel peuvent servir à juger
l'allure que prend la population au fil des années.
Le taux de migration que présente le tableau signifie
que Kinshasa subit une grande migration qui évolue à une baisse
continue. Il est à noter que les raisons de l'exode rural sont
diverses : les études dans de grandes écoles, la recherche
d'un emploi, la fuite de travaux champêtres, l'animation urbaine, la
recherche d'une vie meilleur, ont créé un attrait
irrésistible sur les populations rurales.
4.4. OCCUPATION DU SOL
L'occupation du sol fait référence à la
couverture de la surface du sol, que ce soit de la végétation,
des infrastructures, de l'eau, du sol nu ou autres ; l'occupation du sol,
c'est la manière dont le territoire est couvert et organisé :
c'est la manière dont l'homme a pris possession de l'espace
géographique et l'a façonné pour y vivre.
Figure 18 : chronologie de l'extension dès
1960 à 2020(Source : SALA NTUBI)
L'explosion de Kinshasa n'est pas seulement
démographique mais aussi spatiale. La croissance spatiale est rapide et
son rythme peut être assimilé à une augmentation
exponentielle, surtout après 1960. En effet, pendant cette
période, l'urbanisation a été incontrôlée. La
superficie urbanisée est passée de 5500 ha en 1957 à 9400
en 1967, soit une augmentation de 71%.
4.5. LES PROBLEMES
ENVIRONNEMENTAUX A KINSHASA
La ville de Kinshasa connait une croissance
démographique moyenne de l'ordre de 3,63% en 2009 (Congo Kinshasa
statistique-mondiales.com), posant des sérieux problèmes dans la
ville en grignotant les espaces naturels et agricoles (la ceinture vertes)
engendrant des conflits d'usage de la terre.
Louer une maison confortable ou acquérir un logement
décent à Kinshasa demeure un véritable casse-tête
pour une partie d'habitants estimé à environ 35%. Faute de mieux,
nombreux Kinois s'installent à proximité des ruisseaux ou dans
des endroits érodables, escarpés et confinés dans des
abris de fortune. Le site PAKA DJUMA situé à Limete SOCOPAO en
est une belle illustration.
Comme plusieurs autres milieux défavorisés de
Kinshasa, le site PAKA DJUMA, coincé entre la voie ferrée et la
rivière KALAMU, en diagonal de l'école de vol à
l'aérodrome de Ndolo, est franchement mal famé.
Comme mentionné plus haut, Kinshasa est bâtie
à la fois sur la plaine alluviale (zone inondable) et sur les collines
(zone érodable). Sur les collines, les érosions détruisent
l'environnement alors que, dans la plaine, les eaux inondent les habitations
environnantes. Les érosions transportent la boue et le sable en amont et
les déposent en aval dans la plaine. Les sédiments bouchent les
collecteurs et ensablent les lits des rivières et modifient les
tracés des cours d'eaux. Ces rivières deviennent incapables de
charrier le sable et les ordures que la population y jette. Les faibles valeurs
des pentes empêchent aussi un écoulement rapide.
A Kinshasa, les zones inondables se retrouvent essentiellement
le long de ses cours d'eau qui traversent la Ville. La situation est
particulièrement préoccupante sur les berges des rivières
Bumbu, Funa, Lukunga, Gombe, N'djili, Lubudi (Basoko), Tshangu, Mekori
(Mokali), Yolo, Matete, Mampenza et ses affluents.
Le site de plaine est la zone de marécages et des
inondations. Il comprend un grand nombre des communes telles que Lemba, Ngaba,
Limete, Matete, Masina, Lingwala, Bumbu, Kasa-vubu, Bandalungwa, Gombe,
Kinshasa, Makala, Barumbu,
Parmi les communes basses, les unes ont été
construites selon les normes urbanistiques ; mais aujourd'hui, suite
à l'obstruction de caniveaux et collecteurs les eaux débordent
vers les habitations.
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