1-c-La Faune
La mangrove est un milieu très productif.
D'après ClaraArison. J.A (2000) dans son étude écologique
pour la gestion des mangroves à Madagascar, la productivité
primaire des arbres de mangrove par unité de surface est estimé
à sept fois supérieure à celle du phytoplancton
côtier. Cette importante productivité primaire est essentiellement
liée à un apport élevé de la matière
organique fournie par la litière. Les productions issues des processus
de minéralisation de litière ou des apports nutritifs d'origines
océanique et continentale sont très importantes et
représentent la base de tout un réseau trophique complexe. Mais
cette production est difficilement accessible à la faune terrestre, car
on ne trouve dans la mangrove qu'une faune nageuse, arboricole, volante et
très peu d'espèces purement terrestres. De ce fait, alors que la
faune aviaire est abondante et diversifiée, les mammifères par
contre sont très peu représentés. Les racines
échasses et pneumatophores constituent un habitat de choix à de
nombreux mollusque et crustacés.
La mangrove constitue également une importante zone de
frai pour beaucoup d'espèces de poisson d'origine marine et
continentale. Elle offre de ce fait de nombreuses ressources alimentaires aux
alevins, constituant ainsi une véritable nurserie. Alors que les
reptiles tels que les crocodiles, les serpents, les tortues et autres sont ou
étaient présenter comme les amphibiens par contre sont presque
inexistants dans ce milieu à cause de la salinité de l'eau.
L'importance de l'écosystème de mangrove pour
les espèces marines tropicales est incontournable puisque bon nombre de
celle-ci séjourne à un moment de leur vie dans les estuaires de
ce milieu. La mangrove est alors utilisé « comme support pour
la nidation, comme abri ou encore perchoir pour la nuit lors de marée
haut : et contrairement à la flore, le milieu de mangrove ne
présente aucune espèce animale qui lui est inféodée
en effet, même les espèces les plus remarquables comme le crabe
violoniste, le lamantin... sont capable d'exploiter d'autre milieu »
(Charles Dominique, E 1994).
1-d-Le climat
La ville de Douala est soumise à un climat chaud de
type équatorial côtier. On distingue deux (02) saisons
annuelles : L'une sèche et l'autre humide. Toutefois, ce climat est
forcément influencé par les moussons à cause de la
proximité de l'Océan Atlantique. Par conséquent, il pleut
presque toute l'année. Le taux d'humidité atmosphérique
est très élevé et atteint le niveau de saturation en
saison des pluies (Juillet, Août en particulier), soit 99%
d'humidité relative.
Les températures varient très
peu au cours de l'année et se situent entre 24,8° et
27,6°C, ce qui donne une amplitude thermique de l'ordre de
2,8°c. Les températures les plus élevées
sont enregistrées au mois de février et les plus basses au mois
de juillet.
Pour ce qui est des précipitations, il
en tombe en moyenne 4000 mm de pluie par an. Les mois de décembre,
janvier et février sont les moins arrosés et représentent
la saison sèche qui en réalité resté humide, car
l'humidité relative est toujours élevée.
Au niveau de la zone côtière du Bois Des Singes,
Ce climat en plus de ses caractéristique générales, ajoute
une particularité du fait de la proximité du fleuve Wouri. Il y
règne un climat local qui circule de l'étendue d'eau vers
l'intérieur des terres et qui s'établit lorsque les conditions
météorologiques sont calmes : lorsque le soleil
réchauffe la terre au cours de la journée, il se crée une
différence de la pression entre la terre et l'étendue d'eau,
ainsi, il est créé une zone de haute pression au niveau de
l'étendue d'eau, du fait de son réchauffement lent, tandis qu'au
niveau du continent, nous avons la formation d'une base pression liée
à un réchauffement rapide de la terre. De ce fait l'air circule
de l'étendue d'eau vers la terre pour combler le vide relatif. C'est ce
qui explique la sensation de fraîcheur constante que connaissent assez
bien les populations de la bande côtière duBois Des Singes. Ce
climat local s'explique d'autant plus que ce milieu est le lieu d'oscillation
des marées
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