Profil épidémiologique, clinique et pronostic des accouchements chez les adolescentes en ville de Goma. Cas de l'hôpital de Kyeshero en 2017par Alfred Alfred CHASUMBA MURHULA Université libre des Pays des Grands Lacs - Licence en médecine générale 2017 |
1.3.2 Spécifiques1. Combien d'accouchements avaient-ils étaient enregistrés chez les adolescentes durant la période allant du 1er Janvier 2016 au 31 Décembre 2017 à l'Hôpital de Kyeshero ? 2. Quelle est la prévalence des complications liées aux accouchements chez les adolescentes ?
3. Quel est le pronostic du couple mère-enfant après l'accouchement ? 1.4 Les hypothèsesv Sur 10 accouchements qui ont eu lieu A l'hôpital de Kyeshero, 4 accouchements seraient celles des adolescentes dont 75 % sont âgées entre 13 et 15 ans. v Au moins 10 accouchements seraient enregistrés le mois chez les adolescentes à l'hôpital de Kyeshero. v La prévalence serait de 1% chez les adolescentes v Le taux de césarienne chez cette catégorie serait de 75% soit 3 adolescentes sur 4 subissent la césarienne. v Les épisiotomies seraient systématique chez ces sujets vu l'immaturité et le manque d'expérience. v Le pronostic du couple mère-enfant après l'accouchement serait médiocre vu que la majorité de ces adolescentes sont porteuses des grossesses illégitimes et des fois victimes des violences sexuelles. 1.5 Objectifs1.5.1 PrincipalCe travail a pour objectif d'effectuer une étude épidémiologique, clinique et déterminer le pronostic d'accouchement chez les adolescentes à l'Hôpital de Kyeshero. 1.5.2 Spécifiquesv Décrire le profil épidémiologique des accouchées adolescentes à l'Hôpital de Kyeshero, à Goma N-K v Déterminer la fréquence des accouchements chez les adolescentes à l'Hôpital de Kyeshero, à Goma N-K v Décrire les aspects cliniques des grossesses chez les adolescentes l'Hôpital de Kyeshero, à Goma N-K v Déterminer le pronostic foeto-maternel des accouchements chez les adolescentes l'Hôpital de Kyeshero, à Goma N-K 1.6 Choix et intérêt du sujet1.6.1 PersonnelEn 2008, on dénombrait 16 millions de naissances chez des mères âgées de 15 à 19 ans, soit 11 % du nombre total de naissances dans le monde. Près de 95 % de ces naissances sont survenues dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Le taux de natalité mondial chez les adolescentes a baissé, passant de 60 pour 1000 en 1990 à 48 pour 1000 en 2007, les taux étant compris entre 5 pour 1000 en Asie orientale et 121 pour 1000 en Afrique subsaharienne en 2007. Bien que les taux de natalité chez les adolescentes soient en baisse, le nombre absolu de naissances a diminué moins vite, en raison de l'augmentation de la population adolescente. De plus, dans de nombreux pays, la proportion de naissances chez les femmes de tous âges qui surviennent pendant l'adolescence a augmenté en raison de la baisse de la fécondité chez les femmes plus âgées.16(*) Une première grossesse chez une très jeune fille présente des risques. Si le nombre de naissances chez les adolescentes représente 11 % du total des naissances dans le monde, il représente 23 % de la charge globale de morbidité (en termes d'années de vie ajustées sur l'incapacité) due aux grossesses et aux accouchements chez les femmes de tous âges. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les complications de la grossesse et de l'accouchement sont la principale cause de décès chez les femmes âgées de 15 à 19 ans. C'est pourquoi la prévention de la grossesse chez les adolescentes est une intervention efficace qui contribue à l'objectif 5 (Améliorer la santé maternelle). Les grossesses précoces non désirées sont associées à un niveau accru d'avortements provoqués, les quels, s'ils ne sont pas pratiqués dans des conditions de sécurité, entraînent de graves risques pour la santé, pouvant aller jusqu'au décès. En 2008, on estime que trois millions d'avortements à risque auraient été pratiqués dans les pays en développement chez des femmes âgées de 15 à 19 ans. Jusqu'à 65 % des femmes souffrant de fistules obstétricales en sont atteintes depuis l'adolescence, ce qui a des conséquences graves pour elles, tant physiques que sociales.. La grossesse chez une adolescente est également dangereuse pour l'enfant : dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les morts à la naissance et les décès au cours de la première semaine et du premier mois de vie sont 50 % plus nombreux chez les enfants nés de mères âgées de moins de 20 ans que chez les mères âgées de 20 à 29 ans, le risque étant inversement proportionnel à l'âge de la mère. Les taux de prématurité, d'insuffisance pondérale à la naissance et d'asphyxie sont plus élevés chez les enfants d'adolescentes ; tous ces problèmes accroissent le risque de décès ou de problèmes de santé futurs pour l'enfant. Les adolescentes enceintes sont plus susceptibles que les femmes plus âgées de fumer et de consommer de l'alcool, pratiques qui peuvent contribuer à la mortinaissance, à l'insuffisance pondérale à la naissance et à d'autres problèmes de santé chez l'enfant. En abaissant la mortalité de l'enfant, les interventions visant à prévenir les grossesses précoces contribuent aussi à la réalisation de l'objectif 4 (Réduire la mortalité de l'enfant). Les conséquences sociales de la grossesse chez les adolescentes, en particulier pour celles qui ne sont pas mariées, peuvent être graves. La déscolarisation et donc un niveau d'études plus bas peuvent non seulement compromettre le développement personnel, mais également réduire définitivement le niveau de revenu des femmes et donc leur contribution à la croissance économique. Les grossesses chez les jeunes filles célibataires sont parfois source de violence. Bien que l'on manque de données fiables sur l'étendue de ce problème, la grossesse est souvent considérée comme un motif de suicide chez les jeunes filles enceintes. De même, la grossesse chez une jeune fille non mariée peut, dans certaines cultures, être une cause d'homicide pour protéger l'honneur de la famille. Les grossesses précoces sont également associées à des taux de fécondité d'ensemble plus élevés. La réduction du nombre de grossesses précoces et la promotion d'un espacement adéquat des naissances contribuent à faire diminuer les taux de fécondité généraux. De plus faibles taux de fécondité sont à leur tour le gage d'un meilleur état de santé des enfants * 16 OMS, soixante-cinquième assemblée mondiale de la santé Point 13.4 de l'ordre du jour provisoire, A65/13 16 mars 2012 |
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