EPIGRAPHE
« La valeur d'un homme tient dans sa capacité
à donner et non dans sa capacité à recevoir. »
Martin Luther King
DEDICACE
Je dédie ce travail :
A notre très cher père
Réne KALENDA KASANGANA et à notre tendre et adorable mère
Agnès NTUMBA MUKADI, ainsi que Mon Oncle Papy MITSHABU, pour leurs
responsabilité parentale à notre égard, leurs
dévouements avec plénitude à l'instruction et des
sacrifices très énorme.
Vous êtes le pilier qui m'a
soutenu toute au long de ma vie.
Bède
KASANGANA
REMERCIEMENT
Premièrement je remercie
Dieu le tout puissant pour sa volonté et pour nous avoir accordé
la vie, la santé, la force et la foi dans les moments difficiles afin
d'accomplir et de réaliser ce travail. A nos autorités
académiques, mes professeurs et enseignants du primaire à
l'université en général et du département de la
médecine en particulier. C'est ainsi que notre totale gratitude
s'adresse au professeur Docteur Joseph BODI MABIALA et au CT Dr Dieu Merci
BETUKUMESU, respectivement directeur et Co directeur de ce travail, qui de
prés, ont suivi avec amour et patience nos tâtonnements et nos
efforts.
A mes frères et soeurs,
cousins et cousines, oncles et tantes, grands-parents et nièce : Mimie,
Olympie, Blandine, Bebel, Pascal, Bradock, Gaël, Gracia, Précieuse
Grace, exaucé, Berekia, Blessing, Guy Sébastien, Papy MITSHABU,
Mimie, Elysée, Didi NGOYA, Gaël, Joshua, Eva KABUE, Martine MIANDA.
Avec toute mon affection je vous souhaite tout le bonheur du monde. Trouvez
dans ce travail mon estime mon respect et mon amour.
A tous mes amis,Très
particulièrement Tiffany KAYEMBE, merci pour ton soutien et ton amour,
tu étais toujours à mes côtés dans mes plus pires
moments, me réconforter et me soutenir.
A vous : Beni, Gad, Julien, Kevin,
Ezéchias, Eric Kam , Kasmy, Octave, Deo, Huma, Tacite Giresse, Ahmed,
Dan, Urbain, Joe VANGU, Micka, Hubert, Gaël OLOMIDE, Joe MODI, Manu,
Jaelle, Jessie, Elysée, Romuald, Gauthy, Melissa, Synthiche, Clemence,
C'arrive, Micky, Prospère, Félicitée, Michael, Deborah,
Magalie, Geneviève, Lisette, Cynthia, Sarah.
Et à travers ces lignes que
nos amis et tous ceux qui nous sont chers mais dont les noms n'ont pas
étés cités ne se sentent pas oubliés mais qu'ils
trouvent ici l'expression de notre gratitude. A toute personne qui a
contribué de près ou de loin à la réalisation de ce
travail, merci.
Bède
KASANGANA
LISTE DES ABREVIATIONS
3TC : Lamivudine
ARV : Antirétroviral
AZT : Zidovudine
BAAR : Bacille
Acido-Alcoolo-Résistant
BCG: Bacille de Calmette et
Guérin
BK : Bacille de Koch
Cfz : Clofazimine
Cm : Capréomycine
Cs : Cyclosérine
CTX : Cotrimoxazole
E : Ethambutol
EFV : Efavirenz
FTC : Emtricitabine
H : Isoniazide
HPKLL : Hôpital
Pédiatrique De KalembeLembe
IAS : International Aids
Society
IDR :
Intradermoréaction
Km : Kanamycine
Lfx : Lévofloxacine
LPV/r : Lopinavir
MAS : Malnutrition
sévère
MDR : Multi Drug Resistance
Mfx: Moxifloxacine
NVP : Névirapine
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
PATI : Programme Antituberculeux
Intégré aux soins de santé de santé primaire
Pto : Prothionamide
PVVIH : Personne vivant avec le
VIH
R : Rifampicine
RDC : République
Démocratique du Congo
S : Streptomycine
SIDA : Syndromed'Immunodéficience Acquise
TAR : Traitement Antiretroviral
TB :
Tuberculose
UA : Union africaine
UNESCO : Union des Nations Unies Pour l'éducation
et la scolarité
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I. Signes cliniques
évocateurs de l'infection par le VIH chez l'enfant
Tableau II. Aspects a la
radiographie thoracique
Tableau III. Diagnostic
différentiel de la tuberculose pulmonaire
Tableau IV. Moyens pour diagnostic
de la Tuberculose extra pulmonaire
Tableau V. Système OMS pour
la définition des stades cliniques de l'infection à VIH et de la
pathologie associée chez l'enfant
Tableau VI. Répartition de
la dose de CTX chez l'enfant
Tableau VII. Les classes des Anti
retro viraux
Tableau VIII. Schémas
thérapeutiques des ARV chez les enfants coïnfecté TB-VIH
Tableau IX. Répartition des
patients en fonction des résultats du determine et la charge virale
Tableau X. Présentation du
taux de CD4
Tableau XI. Répartition en
fonction de la localisation de la tuberculose
Tableau XII. Répartition des
patients en fonction de leur état nutritionnel par l'indice P/T
Tableau XIII. Présentation
du profil évolutif des patients après traitement
Tableau XIV. Evaluation de l'impact
du sexe sur le taux de décès
Tableau XV. Evaluation de l'influence de la charge virale sur
le taux de décès
Tableau XVI. Evaluation de l'influence du taux de CD4 sur
l'issue des patients après prise en
Charge
Tableau XVII. Analyse de la relation entre localisation de la
tuberculose et le taux de décès après traitement
Tableau XVIII. Analyse de l'influence de l'état
nutritionnel par l'indice P/T sur le taux de décès des patients
Liste des figures
Figure 1. Physiopathologie
décrivant cette coïnfection
Figure 2. Répartition des
patients en fonction de l'âge
Figure 3. Répartition des
patients selon le sexe
Figure4. Présentation des différents traitements reçus par les patients
RESUME
Introduction
Dans le monde, en Afrique subsaharienne et
particulièrement en RDC, la coïnfection VIH-Tuberculose(TB) reste
un fléau, la mise en place d'une stratégie rationnelle de lutte
contre la coïnfection VIH-TB s'avère une nécessité
impérieuse pour réduire la morbi-mortalité.
Méthode
Nous avons réalisé une étude de type
transversaleanalytiquerétrospective et documentaire allant du mois de
janvier 2015 à décembre 2017, soit une durée de 3 ans,
à l'hôpital pédiatrique de Kalembelembe au près des
enfants Tuberculeux infectés par le VIH âgés de 5 à
10 ans.
Résultats
Nous avons enregistré 100 enfants présentant la
coïnfection VIH-TB, les plus représentés étaient les
filles, L'âge moyen de ces patients était de 8,1#177;1,9 ans, la
fréquence plus élevée revenait à 10 ans.Plus
d'enfant avaient un taux de CD4 élevée et une charge virale
basse. Les formes pulmonaires de TBC étaient retrouvées (87%),les
plus grand nombres decésintéressait les enfants avec un indice
P/T <75(24%), les enfants avec un taux de CD4 bas (12%) et une charge virale
haute (13%).
Conclusion
La coïnfection VIH-TB est fréquente dans notre
milieu,Par ailleurs, le taux de mortalité observé ici est
lié à la charge virale, au taux de CD4 et à la
malnutrition
Mots clés : coïnfection,
VIH-TB, enfants
O.
INTRODUCTION
1. ENONCE DU PROBLEME ET
JUSTIFICATION DE L'ETUDE
1.1
Enoncé du problème
De par sa morbi-mortalité, son impact social, le retard
dans sa prise en charge la coïnfection VIH-TB demeurent un
problèmemajeur de santé publique dans le monde,
particulièrement en Afrique subsaharienne.
Face à la menace que fait peser le VIH sur l'individu,
la famille et la communauté, la communauté internationale
à travers L'organisation mondiale de la santé (OMS), L' UNESCO et
L' UA l'ont aligné depuis 2009 au 2eme Rang de priorité de
santé publique à travers le monde après le cancer (1). Ces
organisations recommandent aux Etats membres la prévention, le
dépistage et la prise en charge précoce comme stratégie
rationnelle de lutte contre ce fléau de temps moderne.
L'Afrique subsaharienne dont les systèmes de
santé plaient déjà sous le fardeau des maladies
transmissibles et l'émergence des maladies non transmissibles
représente la zone d'incidence maximale avec environ 160 cas pour 1000
habitants. D'où la mise en place d'une stratégie rationnelle de
lutte contre la coïnfection VIH-TB s'avère une
nécessité impérieuse pour réduire la
morbi-mortalité.(1,2)
A cet égard, quelques études disponibles
indiquent que la moitié des personnes vivant avec VIH (PVVIH)
développent la TB et celle-ci à son tour se présente comme
la 1ere cause de morbidité et de mortalité chez les PVVIH
incluant également la population pédiatrique.
En 2010,l'OMS estimait qu'environ le tiers des personnes
vivant avec le VIH/Sida dans le monde était Co infecté avec la
TBC et ces gens vivent dans des pays a ressources limitées comme la
RDC.(2)
En 2016, 1,7 millions de personnes sont mortes à la
suite d'une Tuberculose, parmi elle, 0,4 millions étaient Co
infecté avec le VIH. Cette maladie est due au MycobacteriumTuberculosis
qui touche le plus souvent les poumons et se transmet d'une personne à
une autre par voie aérienne. Une fois infecté par ce bacille, le
risque de développer la maladie est faible sauf chez les personnes
immuno déprimés comme c'est le cas avec les PVVIH. Ainsi, selon
L'OMS, en 2016, 40% des décès des PVVIH sont imputable à
la TB (3).
1.2
Justification de l'étude
En RDC la prévalence de la coïnfection VIH-TB est
de plus en plus élevéeavec 50 % de mortalité infanto
juvénile due à la Coïnfection. (3).
L'immunodéficience induite par le VIH intervient dans l'éclosion
de la TB malgré l'effort mené tant au niveau communautaire
qu'individuel. La Tuberculose accélère l'évolution de
l'infection à VIH vers le SIDA et elle se présente comme
première cause de morbidité et de mortalité chez les
patients VIH Positif et ceci n'exclut pas les enfants(1,2). Eu égard
à tous ce qui précèdent, et malgré les efforts
menés le taux de mortalité reste élevé. Aussi, nous
avons constaté que le diagnostic de cette coïnfectionest
posé tardivement dans notre milieu, ce qui entrave le pronostic vital de
ces enfants.
C'est dans cette optique que nous avons jugé opportun
de réaliser la présente étude qui fournira des
informations d'ordre épidémiologique, biologique et clinique de
ces enfants Co infectés.
1.3.
Questions De Recherche
Ainsi, nous nous sommes posé des questions de savoir
si :
ü Quel est le profil épidémio-clinique et
biologique de ces enfants avec Co infection VIH-TB dans notre milieu ;
ü Quels en sont les facteurs favorisants ;
ü Le diagnostic est - il posé
précocement ?
ü Et quel est le protocole thérapeutique
appliqué dans leur prise en charge.
1.4. Hypothèses
- La coïnfection VIH-TB est fréquente dans notre
milieu, et ce, surtout chez les enfants de plus de 6 ans et ces enfants sont
diagnostiqués avec un taux de CD4 inférieur à 240 cells
pour la plupart
- Le diagnostic est posé en retard malgré la
présence des signes cliniques patents ;
- L'âge jeune et l'état nutritionnel sont
corrélés à sa survenue
2. BUT et OBJECTIFS
2.1 But :
Contribuer à réduire la morbi-mortalité
associé à la coïnfection VIH-TBCet à améliorer
la qualité de vie des enfants de 5 à 10 ans présentant la
Coïnfection VIH-TB à l'hôpital pédiatrique de
KalembeLembe.
2.2
Objectif général :
Etablir le profil épidémio-clinique et
biologique de ces enfants Co-infectés
2.3 Objectifs
Spécifiques :
Les objectifs spécifiques suivants sont
envisagés :
· Déterminer les facteurs favorisant la survenue
de cette coïnfection VIH-TB.
· Décrire le protocole thérapeutique de ces
enfants.
· Déterminer la fréquence de la
coïnfection VIH-TB
CHAPITRE 1. REVUE DE LA
LITTERATURE
I.1GENERALITES SUR LA COINFECTION
VIH-TB CHEZ LES ENFANTS
I.1.1 Historique(3,4)
Découvert pour la première fois il y a 29 ans,
le VIH-TBC touche près d'un tiers de 40 million de personnes
infectées par le VIH.
C'est en 1993 que le TB entre dans la définition du
VIH. En l'absence de traitement approprié, 90 %des personnes VIH
positives décèderons quelques mois après avoir
contracté la TB. (3)
Le nouveau rapport intitulé `'Coïnfection VIH-TB
relever le défi'' se fonde sur les conclusions d'un symposium et les
discussions d'une table ronde organisée à Sydney en
Australie,lors de la conférence de l'IAS en juillet 2007. Elle stipule
que la propagation du VIH/SIDA s'explique par la géographie et la
biologie de la coïnfection.
`'L'oeil du cyclone se trouve actuellement en Afrique
subsaharienne ou la moitié des nouveaux cas de TB est Co infectée
par VIH et ou une TBrésistante aux médicaments se propage
insidieusement'',déclare Veronica Miller, Co auteur du rapport et
directrice du forum for collaborative HIV Research.
`'Contrairement à la grippe aviaire, la menace VIH-TB
au niveau mondial n'est nullement hypothétique. Elle existe,elle est
là. Mais la science et la coordination nécessaires pour
l'arrêter sont largement insuffisante''(4).
I.1.2
Physiopathologie De la Co Infection VIH-TBC (5,6)
La TB est l'une des infections opportunistes la
plusfréquente de l'infection à VIH. Les altérations des
défenses de l'hôte, due au VIH contre les mycobactéries
contribuent à l'ampleur de la gravité de cette maladie.
L'immunodéficience provoquée par le VIH accentue
le risque de TB par deux grands mécanismes :
1) Soit en augmentant la susceptibilité à des
nouvelles infections, ce qui permet l'infection de progresser rapidement
jusqu'à la maladie
2) Soit en permettant une infection tuberculeuse latente
préexistante de progresser vers une maladie apparente sur le plan
clinique
Figure 1. Présentation de la physiopathologie
décrivant cette coïnfection
ü Effets du VIH sur la TB (6)
Le VIH Augmente du nombre des cas
de TB Par multiplication du risque de développer une TB et ceci par deux
mécanismes directs chez les personnes infectes par le VIH :
- progression des infections TBrécentes ou latentes en
TB actives (réactivationendogène)
-réapparition d'une TB active par réinfection ou
rechute (réinfection exogène)
Et un autre indirect : augmentation de la transmission
par augmentation du nombre des malades
Il rend le Diagnostic de la TB difficile
· Augmentation des cas de TBC pulmonaires BAAR(-) et TBC
extra pulmonaire
· Augmentation des effets secondaires des anti TB
· Augmentation de la mortalité
· Augmentation du nombre de rechute
· Augmentation des TBC résistantes
ü Effets de la TBC sur le VIH (6)
· 1ere infection opportuniste
· 1ere cause de décès,
· Accélération de la
réplication virale,
· Aggravation du déficit immunitaire.
I.2. CLINIQUE DE LA CO INFECTION
VIH-TB CHEZ L'ENFANT (6,7,8,9)
1.2.1 Clinique de la TBC chez les
enfants vivant avec VIH
Le risque de tuberculose s'accroit avec la profondeur du
déficit immunitaire. Elle peut survenir
trèsprécocementaprès lacontamination par le VIH.
La découverte peut être simultanée ou
différée par rapport au diagnostic de SIDA.
Comme chez l'adulte, l'évolution naturelle de la TB
chez un enfant infecté par le VIH dépend du stade de l'infection
par le VIH.Au stadeprécoce, lorsque l'immunité est encore bonne,
les symptômes sontsimilaires à ceux rencontrés chez un
enfant qui n'est pas atteint par leVIH. A mesure que l'infection par le VIH
progresse et que l'immunitédécline, la dissémination de la
TB devient plus courante.
Les signes cliniques de la TB chez un patient infecté
par le VIH sont souvent
Atypique (non spécifiques) et peuvent êtres
rencontrés dans d'autre pathologies
Pulmonaire ou extra-pulmonaires au cours du VIH /SIDA.
· La tuberculose pulmonaire
La présentation clinique de la TP chez les PVVIH avec
CD4 =200cell/mm3 est la même que chez les VIH
négatif ;par contre la TP chez les PVVIH avec CD4=200cell/mm3
est marquée par une fièvre au long court et une
altération importante de l'étatgénérale.
La symptomatologie fonctionnelle peu spécifique,
associée à des localisations extra-pulmonaires fréquentes
(ganglionnaire, pleurale...) très évocatrices.
· La tuberculose Extra pulmonaire
Elles représentent 30 à 60% des cas de TBC, de
préférence ganglionnaires dans un tiers des cas. Elles sont soit
isolées, soit associées à une tuberculose pulmonaire (70
à90%). La traduction clinique de ces différentes formes est
très variée, le plus souvent associée à
localisation décrite.
Cette localisation définit le stade 4 du SIDA selon la
classification clinique de l'OMS. Elles surviennent quand le taux des
CD4<100cell/mm3.
I.2.2 Clinique du VIH-SIDA chez les
enfants tuberculeux
Le polymorphisme clinique des manifestations et leur non
spécificité doit inciter à proposer une sérologie
VIH au moindre doute en cas de facteur de risque d'exposition.
Tableau I. Signes cliniques
évocateurs de l'infection par le VIH chez l'enfant (10)
Plus courants
|
· croissance anormalement lente d'un enfant
· infections bactériennes récidivantes
· adénopathie symétrique
généralisée
· candidose étendue de l'oropharynx
· otite moyenne suppurante chez une enfant allaité
· éruption généralisée (par ex.,
papules et démangeaisons,molluscumcontagiosum)
· mycoses étendues sur la peau, les ongles, le cuir
chevelu
· hypertrophie bilatérale et non douloureuse des
glandes parotides
· hippocratisme digital
· hépatomégalie non douloureuse sans cause
apparente
· splénomégalie (dans les zones sans
paludisme)
· anémie sévère persistante
|
Moins courants
|
· abcès récidivants ou nécroses
tissulaires profondes
· courants herpès simplex récidivant
· lésions du SK
· zona sur plusieurs foyers
· régression du développement
|
I.3. DIAGNOSTIC DE LA CO INFECTION VIH-TB
I.3.1. Diagnostic de la TBC chez un
enfant avec VIH
Le VIH rend le diagnostic et la prise en charge de la TB chez les
enfants encore plus difficile pour les raisons suivantes (10,11,1213,14):
a) plusieurs affections liées au VIH, y compris la TB,
peuvent se présenter de manière similaire
b) L'interprétation de l'intradermoréaction
à la tuberculine est moins fiable. Un enfant immunodéprimé
peut donner une réaction négative à ce test malgré
sa tuberculose.
c) Dans certains pays, l'infection par le VIH est très
courante chez les adultes tuberculeux. Si l'enfant a été au
contact d'un adulte ayant une TBP à frottis positif et que celui-ci soit
l'un de ses parents, il a un risque accru d'être infecté aussi par
le VIH. En outre, il arrive que l'enfant atteint de TB, même s'il n'est
pas infecté par le VIH, vive dans un foyer où l'un des parents,
voire les deux, sont morts.
Pour toutes ces raisons, de nombreux éléments du
diagnostic de la TB chez l'enfant sont moins utiles en cas d'infection
concomitante par le VIH.
Actuellement dans nos milieux le Diagnostic clinique de la TB
chez l'enfant requiert un faisceau d'argument :
· L'absence de la cicatrice de BCG
· La notion de Comptage
· La Fièvre au long court et
· Une toux au long court
I.3.1.1 Diagnostic
bactériologique
La technique la plus efficace est l'examen direct des crachats et
des prélèvements broncho-alveolaires par coloration de
zielneelsen.
Le diagnostic de certitude de la TBC repose sur la mise en
évidence du BK dans les produits pathologiques.
N.B : s'il n'est pas possible d'obtenir
l'expectoration par effort de toux comme c'est le cas chez les enfants, on peut
recourir au tubage gastrique,à la fibroscopie bronchique ou un lavage
broncho-alveolaire.
La recherche du bacille peut aussi se faire sur tout liquide
pathologique(articulaire,ascite,pleural,céphalo-rachidien,gastrique,etc.).
I.3.1.2. Culture
Elle est plus sensible que l'examen microscopique et permet
l'identification de la mycobactérie isolée, ainsi que la mesure
de sa sensibilité aux antibiotiques.
Le milieu solide a l'oeuf de Lowenstein Jensen est le milieu le
plus utilisé an raison de sa grande sensibilité. Les colonies de
mycobactérie tuberculosis s'y développent pendant au moins 21
jours.
I.3.1.3. Tests tuberculiniques
· La
percuti-réaction : la tuberculine est appliquée sur
l'épiderme (chez les enfants). Chez l'adulte ,on recourt soit a la
pommade (moro-patch),soit au timbre tuberculine suite à
l'épaisseur des téguments.
·
L'intradermoréaction : sous nos tropiques,l'IDRT de
Manthoux est la méthode la plus employée. Elle permet de mettre
évidence l'hypersensibilité tuberculinique obtenue après
injection intradermique, à la face antérieure de l'avant-bras, de
0,10 ml de tuberculine purifiée.
I.3.1.4. Diagnostic
Radiologique
La tuberculose est le plus grand imitateur radiologique,
c'est-à-dire capable de ressembler à quasiment toutes les autres
affections pulmonaires.
ü Radiographies standard
Il existe des images évocatrices mais pas toujours
pathognomoniques. La topographie est habituellement apicale(apex)
ü Radiographies du rachis
Nécessaire en cas de tuberculose vertébrale
(cervicale, dorsale, lombaire et le coccyx).
Tableau II. Aspects a la
radiographie thoracique
Aspects classiques
|
Aspects Atypiques
|
VIH négatif ou stade de l'infection par VIH
précoce :
-infiltrats dans le lobe supérieur
-cavités
-fibrose pulmonaire et rétraction
|
Stade de l'infection par le VIH tardif
-infiltrats interstitiels
-adénopathie intra thoracique
-absence de cavités
-aucune anomalie
|
La radiographie pulmonaire est recommandée chez toutes
personnes vivant avec VIH ayant un examen négatif à la
microscopie et aussi elle resteindiqué en cas des complications :
pneumothorax, pleurésie ou épanchementpéricardique.
I.3.1.5 Méthodes
génotypiques
Ces tests recourent à la détection des
séquences spécifiques de l'ADN des bacilles tuberculeux. Ces
méthodes de dépistage sont en principe très sensibles,
spécifiques et rapides.
Exemple :
1. Xpert MTB/RIF
C'est un test moléculaire permettant la
détection de l'ADN des Mycobactéries du complexe tuberculeux MTB)
et en même temps permet de déterminer en très peu de temps
la résistance à la rifampicine au niveau du gène rpoB
2. Genotype MTB DR plus
C'est un test moléculaire (Line Probe Assay) permettant
la détection d'une mycobactérie du complexe tuberculosis et la
présence d'une résistance à la rifampicine, à
l'isoniazide, à l'ethambutol, aux fluoroquinolones et aux
aminoglycosides.
Ces tests ne sont utilisés que dans des laboratoires
spécialisés.
I.3.2. Diagnostic
différentiel de la TB pulmonaire chez l'enfant
Tableau III. Diagnostic
différentiel de la TB Pulmonaire
Diagnostic
|
Elémentsrenforçant la décision du
diagnostic posé
|
Pneumoniebactérienne
Bronchectasie
Pneumonie interstitielle lymphoïde (PIL)
Pneumonie à Pneumocystiscarinii
Asthme
Sarcome de Kaposi pulmonaire
Pneumonie àpneumocystisJiroveci
|
Clinique aigue,fièvre,réponse favorable aux
antibiotiques non spécifiques
Toux avec une grande quantité d'expectoration
purulente, hémoptysie
adénopathies généralisées
symétriques (indolores et mobiles), unehypertrophie chronique,
bilatérale et non douloureuse des parotides etun hippocratisme
digital
elle seprésente habituellement sous la forme d'une
pneumonie aiguë gravechez le nourrisson de moins de six mois.
Contrairement à la TB, elle se caractérise par une hypoxie
sévère.
Symptômes intermittents, sifflements thoraciques,
répétitions des symptômes avec guérisons sans ou
après prise des médicaments broncho-dilatateurs
infiltrations diffuses, une hypertrophie ganglionnaire. Les
patients peuvent présenter un épanchement pleural, rechercher des
lésions typiques du SK ailleurs, sur lapeau, le palais ou la
conjonctive.
Toux sèche, dyspnée d'effort et de
repos,douleurs thoraciques
|
I.3.3. Diagnostic Paraclinique des
autres formes cliniques
Tableau IV. Moyens pour diagnostic de la TEP
N°
|
Formes de TEP
|
Moyen de diagnostic para clinique
|
1
|
Tuberculose pleurale
Tuberculose ganglionnaire
Tuberculose osseuse ou osteo-articulaire
Tuberculose Péritonéale
Pericardite tuberculose
Meningite tuberculeuse
|
· Radiographie du thorax
· Examen cytobactériologique du liquide de
ponction pleurale
Anapath d'une biopsie ganglionnaire
· Radiographie osseuse
· Examen cytobactériologique du liquide de
ponction articulaire
· Echographie abdominale
· Examen cytobactériologique du liquide de
ponction d'ascite
· Radiographie du thorax
· Echographie cardiaque
Examen cytobactériologique et biochimique du LCR
|
2
3
4
5
6
|
· I.3.4 Diagnostic du VIH Chez
l'enfant tuberculeux
L'infection par le VIH peut se présenter chez l'enfant
de nombreuses manières et, souvent, les manifestations cliniques ne sont
pas spécifiques. La perte de poids, la fièvre et la toux sont par
exemple courantes en cas de tuberculose, avec ou sans VIH. Il est donc
difficile d'établir une définition clinique de l'infection par le
VIH.
Le tableau clinique du VIH/SIDA pédiatrique n'est pas
très spécifique dans les pays en développement où
la malnutrition infantile est courante et la tuberculose endémique.
Il sera improbable qu'un état de malnutrition
avancée ou une émaciation d'un enfant d'âge scolaire ou
issu d'une famille bien alimentée soit uniquement dû à une
mauvaise absorption de la nourriture. On devrait alors soupçonner une
maladie sous-jacente, comme le VIH, la TB ou les deux.
L'OMS a mis au point un système définissant les
stades cliniques de l'infection à VIH et des maladies qui s'y
associent,cesystème est décrit dans le tableau ci-dessous
Tableau V. Système OMS pour
la définition des stades cliniques de l'infection à VIH et de la
pathologie associée chez l'enfant
Système OMS pour la définition des
stades cliniques de l'infection à VIH et de la pathologie
associée chez l'enfant
|
Stade 1: - Asymptomatique
-Adénopathie généralisée
persistante
Stade 2: -Diarrhée chronique inexpliquée
-Candidose grave persistante ou récurrente en
dehors
de la période néonatale
-Perte de poids ou croissance anormalement
lente
-Fièvre persistante
- Infections bactériennes graves et
récurrentes
Stade 3: - Infections opportunistes évocatrices du
SIDA
- Croissance fortement ralentie
- Encéphalopathie progressive
- Pathologies malignes
- Septicémies ou méningites
récurrentes
|
La présence d'au moins 2 signes majeurs et 2 signes
mineurs définit le casde SIDA (s'il n'existe pas d'autre cause connue
d'immunodépression).
ü Signes majeurs:
- perte de poids ou croissance anormalement lente,
- diarrhée chronique pendant plus d'un mois,
- fièvre prolongée pendant plus d'un mois.
ü Signes mineurs:
- adénopathie généralisée,
- candidose de l'oropharynx,
- infections courantes récidivantes, par ex. otites,
pharyngites,
- toux persistante,
- éruption cutanée
généralisée.
Ainsi le diagnostic du VIH-SIDA chez l'enfant est
biologique.
La certitude repose sur la réalisation d'un test de
dépistage des anticorps spécifiques des VIH chez les enfants
à risques. Ce test lorsqu'il est positif,doitêtre confirmé
par un test dit de confirmation sur un nouvel échantillon sanguin.
Actuellement il existe deux types de test de dépistage
de VIH : Les tests sérologiques et Non sérologiques.
Lessérologiques se font sur le plasma ou le
sérum,on peut citer : Test D'Elisa (Enzyme
LinkedImmunosorbentAssay)
Les non sérologiques sont ceux qui se font sur le sang
entier,lasalive,lesurines,une goutte de sang séché et non sur le
sérum ou le plasma.
Outre ces deux types de test, il existe des tests de
dépistage direct du virus ou des particules virales,notamment :
PCR(Polymerase Chain Reaction)
En RDC,le Diagnostic de l'infection à VIH se fait par
la sérologie et ce dernier consiste en 3 tests rapides selon
l'algorithme national de la stratégie III de l'OMS. Il s'agit
de :
Ø A1 : Determine VIH : très sensible,
test à utiliser en première intention
Ø A2 : Unigold : test spécifique,
à utiliser comme deuxième test au cas où le patient serait
dépisté séropositif avec le determine
Ø A3 : Double Check ou Oraquick : test plus
spécifique,a utilisé comme troisième test au cas où
le patient est positif aux deux premiers.
La séropositivité n'est retenue que lorsque les
résultats de ces trois tests successifs sont positifs. Si au moins un
des trois tests est différent des autres,lerésultat est
indéterminé et le contrôle se fait entre 14 jours et 3
mois.
ü Conseils
En général, la suspicion du VIH chez un enfant
doit s'étendre à l'ensemble de sa famille. Lors du conseil, il
faudra donc prendre en considération la mère et, si possible, le
père. Jusqu'à une époque récente.
ü Avant le test (counseling
pré-test)
Il est important de conseiller la mère et d'obtenir son
consentement avant de faire le dépistage du VIH pour elle (si l'enfant a
moins de 18 mois) ou son enfant (s'il est plus âgé). Si le
résultat est positif pour l'enfant, il est fort probable que la
mère soit séropositive et à l'origine de l'infection de
l'enfant.
Il faut bien se rendre compte de la situation dans laquelle se
retrouve une mère lorsqu'elle apprend que son enfant est
contaminé par le VIH:
· son enfant a une maladie incurable mortelle,
· elle-même risque d'avoir le VIH,
· son mari risque de l'avoir également,
· chacun de ses futurs enfants risque de l'avoir
aussi.
ü Après
test (counceling post - test)
· Le résultat positif est le moment où
commencent les soins des maladies associées au VIH, la chimioprophylaxie
des infections opportunistes et éventuellement la thérapie
antirétrovirale
· Soutien psychologique et moral des parents.
· Prévention de la grossesse.
· Connaissance des effets secondaires possibles des
médicaments antituberculeux.
I.4. PRISE EN CHARGE DE LA
COINFECTION VIH-TB CHEZ L'ENFANT (13 ,14,15,16, 17,18)
La prise en charge a pour objectifs :
· Réduire l'évolution de l'infection VIH
· Réduire la transmission de la TBC
· Réduire la réactivation de la TBC chez
les personnes VIH+ et Traiter les Infections opportunistes
· Savoir reconnaitre le syndrome de reconstitution
immunitaire et le prendre en charge
· Prendre en charge les effets secondaires des anti
tuberculeux et ARV afin de favoriser une meilleur adhérence au
traitement
Et comme Moyens :
I.4.1. Traitement préventif
à l'INH
Le traitement préventif à l'INH (TPI) est une
intervention qui prévient l'évolution d'une tuberculose latente
vers une tuberculose active chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Ce
traitement s'inscrit dans l'ensemble des soins prévus pour les PVVIH.
· Avantages du TPI
- Diminue le risque d'un premier épisode de TB ;
- Empêche le développement de la TB dans 60
à 70% des cas chez les PVVIH ;
- Réduit le risque individuel de développer la
TB de 70 à 90% chez les patients sous ARV ;
- Réduit la survenue de rechute de 50% ;
- Administrés ensemble (ARV et INH), le TPI
réduit l'incidence de la TB de 50 à 80%.
· Indications du TPI
Le TPI doit être prescrit chez toute PVVIH après
exclusion d'une TB active. Il faut assurer un contrôle et un suivi
appropriés du malade au cours du TPI.
· Posologie
Le Dosage de l'INH prévu pour les enfants (pour une
dose totale de 10 mg d'INH/kg/jour) pendant 6 mois
I.4.2. Traitement préventif
au Cotrimoxazole (Chimioprophylaxie)
L'immunodéficience chronique et croissante
provoquée par l'infection à VIH accroit la susceptibilité
des PVVIH à développer les infections opportunistes.
· Avantages
La prise quotidienne du Cotrimoxazole réduit le risque
de développer certaines infections opportunistes telles que :
- les pneumonies bactériennes, parasitaires et
mycosiques ;
- les diarrhées dues à Isospora belli et au
cryptosporidium ;
- la toxoplasmose cérébrale et les
septicémies fréquemment associées au VIH.
· Indications
La prescription du Cotrimoxazole est systématique en
cas de coïnfection TB/VIH chez l'enfant. Cette prescription doit
être poursuivie après le traitement antituberculeux. La
prophylaxie au CTX chez l'enfant infecté par le VIH ou Co infecté
TB/VIH doit être initiée ou maintenue.
Tableau VI. Répartition de la dose de CTX chez
l'enfant (>13 ans) et l'adulte.
Cotrimoxazole pour enfants :
|
PoidsJusqu'à 10 kg
de 10 à 25 kg
>25 kg
|
Dosage6 à 8 mg/kg en sirop480 mg
480 mg
|
Nombre des comprimésou ¼ de comprimé½
1
|
· Arrêt de la prophylaxie au Cotrimoxazole sera en cas
de :
- Remontée des lymphocytes CD4 au-dessus de 500
cellules/ìL ;
- Effets indésirables sévères.
I.4.3.Traitement ARV dans la
coïnfection TB/VIH
· Les classes des ARV :deux catégories
principales:
a) les inhibiteurs de la transcriptase inverse (ITI);
b) les inhibiteurs de la protéase (IP).
Les ITI se divisent ensuite en trois groupes:
- les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase
inverse (INTI);
- les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase
inverse(INNTI);
- les inhibiteurs nucléotidiques de la transcriptase
inverse (ITInucléotidiques).
Tableau VII. Classification
Des ARV
INTI
|
INNTI
|
IP
|
Zidovudine (AZT, ZDV)
Didanosine (ddI)
Stavudine (d4T)
Lamivudine (3TC)
Abacavir (ABC)
|
Névirapine (NVP)
Efavirenz (EFV)
|
Saquinavir (SQV)
Ritonavir (RTV)
Renforcateur ou booster :
Lopinavir/ritonavir (LPV/r)
Indinavir (IDV)
Nelfinavir (NFV)
|
· Quand commencer le traitement ARV ?
Tout patient tuberculeux coïnfecté par le VIH doit
être mis sous ARV dans les 2 à 8 semaines après le
début du traitement contre la tuberculose.
· Régimes thérapeutiques :
En RDC, le Traitement Anti Retroviral de première ligne
recommandé est : TDF + 3TC (ou FTC) + EFV.
En cas d'échec thérapeutique, le malade recevra
un traitement de deuxième ligne:
AZT + 3T (FTC) + LPV/r
La prise en charge des patients co-infectés
VIH/tuberculose pose une série de problèmes, notamment:
- La fréquence de survenue du syndrome de restauration
immunitaire ;
- L'augmentation du nombre de comprimés à
prendre peut réduire l'adhérence
au traitement.
Tableau VIII. Schémas
thérapeutiques des ARV chez les enfants Co infecté TB-VIH
Catégories d'âge
|
1ere ligne
|
2em Ligne
|
Enfants de 3 à 10 ans et adolescents < 35kg
|
ABC + 3TC + EFV
|
ABC + 3TC + NVP
AZT + 3TC + EFV
AZT + 3TC + NVP
TDF + 3TC (ou FTC) + EFV
TDF + 3TC (ou FTC) +NVP
|
Enfants < 3 ans
|
ABC + 3TC + LPV/r
AZT + 3TC + LPV/r
|
ABC + 3TC + NVP
AZT + 3TC + NVP
|
|
CHAPITRE 2. METHODOLOGIE
2.1. Nature de l'étude
Il s'agit d'une étude
transversale de type analytique rétrospective et documentaire,
portée sur 100 enfants avecco infection VIH-TB.
2..2. Cadre et période d'étude
a. Cadre d'étude :
La présente étude était menéedans le
service des maladies infectieuses et chroniques de L'Hôpital
Pédiatrique de Kalembe-Lembe (HPKLL). Cet hôpital est situé
dans la Zone de santé de LINGWALA.
b. Période d'étude :
Elle a couvert la période
allant de janvier 2015 à décembre 2017, soit une durée de
3 ans.
2.1.3. Population et
échantillonnage
L'étude a porté sur 100 enfants avec
coïnfection VIH tuberculose confirmée, âgé de 5
à 10 ans, suivis dans l'institution hospitalière
susmentionnée.
Nous avons pris un échantillon de convenance sur base
des dossiers disponibles et des critères d'inclusion
ci-dessous :
2.1.3.1. Critères
d'inclusion
Ont été inclus dans l'étude :
- Tout patient ayant été admis pour co infection
VIH tuberculose durant la période d'étude
- Tout patient chez qui le diagnostic était
confirmé ;
- Patient âgé de 5 à 10ans
2.1.3.2. Critères
d'exclusion
N'ont pas été inclus dans notre étude
:
- Tout patient avec dossier incomplet ;
- Tout patient enregistré dans le service en dehors de la
période d'étude
- Tout patient enregistré au cours de la période
d'étude, mais ayant un âge inférieure à 5 ans ou
supérieurà 10 ans.
2.1.4. Outils utilisés
La collecte des données a utilisé :
- Une fiche de collecte des données
- Le registre du service des maladies infectieuses et chroniques
de L'HPKLL
- Les dossiers médicaux des patients
2.2. Procédure
2.2.1. Modalités de collecte
des données
Les données étaient collectées dans les
registres des patients puis dans les dossiers médicaux, sans lesquels
nous avons recueilli des informations en rapport avec les données
sociodémographiques, cliniques , para cliniques,
thérapeutique et l'issue au décours du traitement.
2.2.2 Définitions
opérationnelles
- Charge virale : le nombre des copies d'un virus dans un
volume de fluide donné
- PVVIH : personne vivant avec VIH
- Determine : test de diagnostic rapide pour le VIH
- Taux de CD4 : le nombre des lymphocytes T CD4+ dans
l'organisme
2.2.3. Variables
d'intérêt
La collecte des données a été
réalisée individuellement par l'enquêteur en tenant compte
des variables retenues dans le cadre de notre étude à savoir :
- Les données sociodémographiques : sexe,
âge
- Les données cliniques :Plainte, Forme clinique
· Données anamnestiques : comptage
tuberculeux, présence de la cicatrice de BCG
· Données de l'examen physique : le poids, la
taille l'indice Poids Taille (P/T)
· Données de l'évolution : l'issue
clinique, l'évolution clinique
- Les Données para cliniques : charge virale, taux
de CD4, determine
2.2.4. Analyse statistique
Les données ont été saisies sur
l'ordinateur portable de marque TOSHIBA en utilisant les logiciel SPSS version
20.0for Windows.
La statistique descriptive a présenté les
fréquences et les pourcentages pour les variables qualitatives alors que
les variablesquantitatives ont presenter des mesures de tendance central
dont : les moyennes et medians et des mesures de dispersion dont :
les ecart types.
Leurs résultats ont été
présentés sous forme de tableaux et des figures. Nous avons
utilisé le test Khi-deux de Pearson pour rechercher les facteurs
influençant le décès. Le seuil de signification
statistique était fixé à p=0,05.
CHAPITRE 3. RESULTATS
3.1. Données
sociodémographiques
3.1.1. Age
Figure 2. Répartition des patients en fonction de
l'âge
L'âge moyen de ces patients était de 8,1#177;1,9
ans, avec des extrêmes de 5 ans et 10 ans, et une fréquence plus
élevée à 10 ans.
3.1.2. Sexe
Figure 3. Répartition des patients selon le
sexe
Il ressort de cette figure que 53% de ces enfants
co-infectés étaient des filles et 47% des garçons.
3.2. Paramètres du diagnostic
3.2.1. Determine et charge virale
Tableau IX. Répartition des patients en fonction
des résultats du determine et la charge virale
PARAMETRE
|
n
|
%
|
DETERMINE
|
|
Positif
|
100,0
|
100,0
|
Négative
|
0
|
0
|
CHARGE
|
|
?50
|
13
|
13,0
|
<50
|
87
|
87,0
|
Il ressort de ce tableau que tous les résultats du
determine étaient positifs ; par ailleurs, 13% des patients avaient
une charge virale ?50.
3.2.2. Statut immunologique
Tableau X. Présentation du taux de CD4
TAUX DE CD4
|
n
|
%
|
<240
|
12
|
12,0
|
?240
|
88
|
88,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
On constate par le tableau ci-dessus que 12% de ces patients
avaient un taux de CD4 <240 cellules, alors que dans 88% des cas ce taux
était?240.
3.2.2. Localisation de la tuberculose
Tableau XI. Répartition en fonction de la
localisation de la tuberculose
Forme TBC
|
n
|
%
|
PULMONAIRE
|
87
|
87,0
|
EXTRA PULMONAIRE
|
13
|
13,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Lesformes pulmonaires de TBC étaient retrouvées
dans 87%, alors que les formes extrapulmonaires ont représenté
13% des cas.
3.2.3. Etat nutritionnel
Tableau XII. Répartition des patients en fonction
de leur état nutritionnel par l'indice P/T
INDICE P/T (en %)
|
n
|
%
|
<75
|
24
|
24,0
|
=75
|
76
|
76,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Il se dégage du tableau IV ci-dessus que 24% de ces
patients avaient un indice P/T <75%, 76% d'eux en avaient à 75% et
plus.
3.3. Profil thérapeutique
Figure 4.Présentation des différents
traitements reçus par les patients
Dans cette population, tous les patients avaient reçu
les ARV et les anti tuberculeux, alors que la prophylaxie au cotrimoxazole
n'était administré que dans 93% descas.
3.4. Issue après traitement
3.4.1. Fréquence des
décès
Tableau XIII. Présentation du profil
évolutif des patients après traitement
ISSUE
|
n
|
%
|
MORT
|
23
|
23,0
|
VIVANT
|
77
|
77,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
A l'issue de la prise en charge de ces enfants, nous avons
enregistré 23 décès sur le total de 100 patients, soit un
taux de décès de 23%.
3.4.2. Facteurs favorisants
3.4.2.1. Influence du sexe
Tableau XIV. Evaluation de l'impact du sexe sur le taux de
décès
SEXE
|
ISSUE
|
MORT
|
VIVANT
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
GARCON
|
8
|
8
|
39
|
39
|
47
|
47
|
FILLE
|
15
|
15
|
38
|
38
|
53
|
53
|
TOTAL
|
23
|
23,0%
|
77
|
77,0%
|
100
|
100,0%
|
p=0,18
Nous n'avons observé aucune influence du sexe sur le
taux de décès (p=0,18), bien ce taux soit élevé
chez les filles.
3.4.2.2. Influence de la charge virale
Tableau XV. Evaluation de l'influence de la charge virale
sur le taux de décès
CHARGE VIRALE
|
ISSUE
|
MORT
|
VIVANT
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
?50
|
12
|
12,0
|
1
|
1,0
|
13
|
13,0
|
<50
|
11
|
11,0
|
76
|
76,0
|
87
|
87,0
|
TOTAL
|
23
|
23,0
|
77
|
77,0
|
100
|
100,0
|
p=0,000
Il ressort de ce tableau que sur les 13 (13%) patients qui
avaient une charge virale importante (?50), 12% sont
décédés à l'issue du traitement.
3.4.2.3. Influence du taux de CD4
Tableau XVI. Evaluation de l'influence du taux de CD4 sur
l'issue des patients après prise en charge.
TAUX DE CD4
|
ISSUE
|
MORT
|
VIVANT
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
<240
|
10
|
10,0
|
2
|
2,0
|
12
|
12,0
|
?240
|
13
|
13,0
|
75
|
75,0
|
88
|
88,0
|
TOTAL
|
23
|
23,0
|
77
|
77,0
|
100
|
100,0
|
p=0,000
On constate par ce tableau que sur les 12 patients qui avaient
un taux de CD4 <240 cellules, 10 sont décédés à
l'issue de leur traitement.
3.4.2.4. Impact de la localisation de la tuberculose
Tableau XVII. Analyse de la relation entre localisation de
la tuberculose et le taux de décès après
traitement
LOCALISATION TUBERCULOSE
|
ISSUE
|
MORT
|
VIVANT
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
PULMONAIRE
|
20
|
20,0
|
67
|
67,0
|
87
|
87,0
|
EXTRA PULMONAIRE
|
3
|
3,0
|
10
|
10,0
|
13
|
13,0
|
TOTAL
|
23
|
23,0
|
77
|
77,0
|
100
|
100,0
|
p=0,99
Nous n'avons observé aucune influence de la
localisation de la tuberculose sur le décès après
traitement (p=0,99).
3.4.2.5. Indice P/T et taux de décès
Tableau XVIII. Analyse de l'influence de l'état
nutritionnel par l'indice P/T sur le taux de décès des
patients
INDICE P/T (En %)
|
ISSUE
|
MORT
|
VIVANT
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
<75
|
9
|
9,0
|
15
|
15,0
|
24
|
24,0
|
=75
|
14
|
14,0
|
62
|
62,0
|
76
|
76,0
|
TOTAL
|
23
|
23,0
|
77
|
77,0
|
100
|
100,0
|
p=0,05
Sur le total de 24 patients qui avaient un indice P/T
inférieur à 75%, 9 sont décédés à
l'issue du traitement (soit 9%), et pour ceux qui avaient un indice P/T =75%,
14 patients seulement sur 76 sont morts, avec une différence
statistiquement significative entre les deux groupes de patients (p=0,05).
CHAPITRE 4. DISCUSSION
Cette étude était consacrée à
faire une analyse rétrospective sur le profil sociodémographique,
clinique et para clinique de la co-infection VIH-TB, ainsi que ses facteurs
favorisants chez les enfants pris en charge à l'hôpital
pédiatrique de Kalembe-lembe. Elle avait inclus 100 patients dont
l'âge moyen était de 8,1#177;1,9 ans, avec une prédominance
féminine (soit 53%).
Une tendance contraire trouvée dans la série de
d'Ansari M. (19), avec un ratio H/F de 1,2 en faveur des garçons, il en
était de même pour Bouskraoui Marrakech avec un sexe ratio de 1,5
(20), MAKOUGANG WAFFO Carole Stéphanie (21) avec un sex-ratio de 1,3,
H.diallo(22) sex-ratio de 1,8, toujours en faveur des garçons.
Cependant, dans une étude réalisée en Centre Afrique par
G.BRETON et al. Ont rapporté un sex-ratio de 1,2 en faveur des filles
(23). Ces différences peuvent être liées aux milieux
d'étude qui sont différentes.
L'analyse de leur statut biologique nous a amené
à trouver que la totalité des résultats du determine
étaient positifs, et 13% des patients avaient une charge virale ?50. Nos
résultats rejoignent ce qui est rapporté dans la
littérature que le risque d'une charge virale importante est lié
à l'immunodépression induite par le VIH, mais également
par uneexposition plus importante à la tuberculose des patients
séropositifs (24).
Quant aux données immunologiques, nous avons
relevé dans notre série que 12% de ces patients avaient un taux
de CD4 <240 cellules à l'admission, alors que dans 88% des cas ce
taux était ?240. Ces résultats sont totalement différents
de ceux d'Ansari (19) où le taux de CD4 était <200 dans 92,6%,
de Modibo Doumbia(25) qui était de 80%. Cette disparité peut
être liée au fait que ces deux études avaient inclus
même les enfants de moins de 5 ans, alors dans notre série les
enfants sont âgés de 5 à 10 ans ;ainsi compte tenu du
fait que le diagnostic de la co-infection VIH-tuberculose n'est pas toujours
facile à poser chez les tous petits enfants, cela fait que la plupart de
ces enfants sont diagnostiqués avec une immunodépression
avancée.
Ces co-infection VHI étaient dans 87%, des cas à
la tuberculose pulmonaire et 13% des cas à aux formes extra pulmonaires
de TBC ; Un taux supérieur à série d'Ansari,
où la forme pulmonaire avait représenté 70,8 % des
patients (26). Dans la série de Lou par contre la forme pulmonaire
représentait 90% des cas (24). Bien qu'à des taux
différents, toutes ces études plaident en faveur d'une
fréquence plus élevé de la tuberculose pulmonaire lors
d'une coïnfection VIH tuberculose.
Eu égard à l'évaluation de leur profil
nutritionnel, nous avons observé 24% des patients dans un état de
mal nutritionaigu sévère (soit un indice P/T <75%). Nos
résultats vont dans le sens de l'étude de M'Pemba
réalisée à Brazaville, où le couple
tuberculose/malnutrition protéino-énergétique a
été retrouvé chez 20 % des patients, alors que dans des
études antérieures réalisées dans le même
contexte (27), la malnutrition était observée dans 12,7 % des
cas. Une augmentation de 7 % était donc notée (26).
Le profil thérapeutique de ces enfants était
à notre avis adapté car ils étaient tous sous ARV et anti
tuberculeux. Cependant, la prophylaxie au cotrimoxazolen'était pas
administrée de façon systématique chez tous les patients.
L'initiation du traitement s'est donc avéré être
adapté, car il est dit que l'initiation du traitement
antirétroviral après le début du traitement
antituberculeux doit se faire dans un délai raisonnable et doit
être poursuivie suivant les recommandations OMS (24).
Quant à l'issue vitale après la prise en charge
de ces enfants, il s'est dégagé un taux de décès de
23 %. Dans une étude évaluant la mortalité imputable
à la tuberculose, les décès ont été surtout
observés chez les patients présentant une co-infection
tuberculose-VIH/sida, et il a été conclu que l'association
VIH-tuberculose grevée d'une mortalité plus élevée
(28). Cependant, il avait était rapportée dans la même
étude que l'efficacité du traitement sur ce terrain est
également remarquable, 96,3% de guérison parmi la population
d'enfants VIH positifs (26). Le taux de guérison parait donc
inférieur à ce qui est rapporté ici, constat pouvant
être lié à la population d'étude différente.
Par ailleurs, dans une étude réalisée par
Mabiala à Brazaville sur la tuberculose multi focale chez l'enfant,
l'évolution sous traitement (29) était le
plussouventfavorable ; lesdécès
enregistréssurvenaientpourlaplupartdansuncontextedecoinfection
tuberculose-sida (30).
En analysant les facteurs pouvant être liés
à cette mortalité, nous avons trouvé que cette
dernière n'était pas liée au sexe (p=0,18), ni à
l'âge (p=0,....) car aucune différence statistique n'était
observée dans la mortalité entre filles et garçons, mais
aussi entre les patients les plus jeunes et les plus âgés
La localisation de la tuberculose n'avait également
aucune influence sur le taux de mortalité (p=0,99) malgré que ce
taux était plus élevé parmi les patients avec co-infection
VIH tuberculose pulmonaire. . Ceci rejoint l'étude de Mabiala(29) qui a
dégagé que la surmortalité chez les tuberculeux
séro positifs était due à l'évolutivité de
l'infection à VIH elle-même, plus qu'à l'émergence
de souches multirésistantes ou à des intolérances
médicamenteuses à l'origine d'abandon du traitement.
Par contre l'influence de la charge virale et du statut
immunologique était nettement observée. Parmi les patients qui
avaient une charge virale ?50, 12 sur 13 (soit 92,3%) sont
décédés à l'issue du traitement, avec une
différence statistiquement significative (p=0,000).
Résultats allant dans le sens d'une cohorte Ivoirienne
d'enfants infectés par le VIH, où l'incidence de la tuberculose
et le décès ont été corrélés à
la charge virale avec une incidence augmentée de 30 fois chez les
enfants ayant une charge virale supérieure à 5 log10 copies/mL
(31).
De même, le taux de mortalité était
élevé parmi les patients avec un taux de CD4 <240 cellules,
soit 10/12 patients (soit 83,3%), alors qu'il n'était que 13,7% parmi
les patients avec taux de CD4 ?240, avec une différence statistiquement
très significative (p=0,000). Ce qui s'explique par le fait d'une
immunité réduite, à l'origine de plusieurs pathologies
opportunistes pouvant mettre enjeu le pronostic vital de ces enfants.
Nous avons retrouvé également l'influence de la
malnutrition sur la mortalité enregistrée dans notre
série. Sur le total de 24 patients qui avaient une malnutritionaigu
sévère (indice P/T <75%), 9 sont décédés
à l'issue du traitement (soit 37,5%), et pour ceux qui avaient un indice
P/T =75%, 14 patients seulement sur 76 sont morts (soit 18,4%), avec une
différence statistiquement significative entre les deux groupes de
patients (p=0,05). La même observation était faite par Mabiala
à Brazaville (29), où la grande majorité des enfants
séropositifs étaient malnutris avec un taux de mortalité
plus élevé par rapport aux enfants séronégatifs
pour le VIH. Toutefois, certains il est dit que la malnutrition joue
également un rôle majeur dans l'évolution péjorative
de la tuberculose, et certains auteurs qualifient l'association
tuberculose-VIH-malnutrition de «trio infernal» (32,33).
CONCLUSION
A l'issue de cette étude, nous avons trouvé que
la coïnfection VIH-TB est bel et bien présente chez les enfants
dans notre milieu avec un taux de mortalité élevé.
Ces enfants avaient une charge virale élevée, un
taux de CD4 réduite et un taux de mortalité élevée
par rapport à ce qui rapporté dans d'autres études.
Le taux de mortalité élevé était
lié à la charge virale, au taux de CD4 bas et à la
malnutrition, tout ceci dû à la pauvreté et au manque d'une
bonne prévention et un diagnostic précoce.
RECOMMANDATIONS
Au terme de cette étude, nous formulons les
recommandations suivantes :
ü Aux autorités du pays :
- Veiller à ce que toutes les personnes atteintes de la
coïnfection VIH-TB aient accès à un diagnostic et à
un traitement efficaces pour guérir ;
- Enrayer la transmission de la tuberculose et du VIH
- Réduire la charge sociale et économique
inéquitable de la coïnfection VIH-TB
- Contribuer au contrôle de la tuberculose et du VIH et
leurs éliminations comme problème de santé publique en
RDC.
ü Aux médecins et personnels soignants:
Appliquer les nouvelles technologies et les approches
innovantes de prévention, de diagnostic et de soins pour faire barrage
à la coinfection VIH-TB ;
ü A la population :
Connaitre son statut sérologique afin de faciliter une
bonne prévention et une prise en charge précoce
Annexe
Fiche de récolte
I. Identité
· Age :
· Sexe :
· Adresse :
· Poids :
· Taille :
· Proffession des parents :
II. Données par rapport à la TB
1. Plainte :
2. Forme clinique :
3. Categorie :
4. Bilan paraclinique :
5. Shemat antituberculeux :
III. Données par rapport au VIH
1. Sérologie anti VIH :
· Elisa
· Inigold
· Determine
· Double check
2. Stade clinique :
3. Taux de CD4 a l'admission :
4. Charge virale :
5. Chemat ARV a instaurer :
6. Prophylaxie au cotrimoxazole :
7. Syndrome de reconstitution immunitaire :
IV. Manifestation clinique
V. Conduite à tenir
VI. Issues clinique du patient
· Sorti et suivi :
· Sorti et perdu :
· Décédé :
· Gardé en hospitalisation :
Refferences
1. World Health Organization. Global update on the health
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imminodeficienty virus infection and malnutrition in Burundi ; Nutrition
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Table des
matières
EPIGRAPHE
Erreur ! Signet non
défini.
DEDICACE
ii
REMERCIEMENT
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
iv
LISTE DES TABLEAUX
vi
LISTE DES FIGURES
vi
RESUME
1
O. INTRODUCTION
2
1. ENONCE DU PROBLEME ET JUSTIFICATION DE
L'ETUDE
2
1.1 Enoncé du problème
2
1.2 Justification de l'étude
3
1.3. Questions De Recherche
3
1.4. Hypothèses
3
2. BUT et OBJECTIFS
4
2.1 But :
4
2.2 Objectif général :
4
2.3 Objectifs Spécifiques :
4
CHAPITRE 1. REVUE DE LA LITTERATURE
5
I.1 GENERALITES SUR LA COINFECTION VIH-TB CHEZ LES
ENFANTS
5
I.1.1 Historique(3,4)
5
I.1.2 Physiopathologie De la Co Infection VIH-TBC
(5,6)
5
I.2. CLINIQUE DE LA CO INFECTION VIH-TB CHEZ
L'ENFANT (6, 7, 8, 9)
7
1.2.1 Clinique de la TBC chez les enfants vivant
avec VIH
7
I.2.2 Clinique du VIH-SIDA chez les enfants
tuberculeux
8
I.3. DIAGNOSTIC DE LA CO INFECTION VIH-TB
8
I.3.1. Diagnostic de la TBC chez un enfant avec
VIH
8
I.3.1.1 Diagnostic bactériologique
9
I.3.1.2. Culture
9
I.3.1.3. Tests tuberculiniques
10
I.3.1.4. Diagnostic Radiologique
10
I.3.1.5 Méthodes génotypiques
11
I.3.2. Diagnostic différentiel de la TB
pulmonaire chez l'enfant
11
I.3.3. Diagnostic Paraclinique des autres formes
cliniques
13
I.3.4 Diagnostic du VIH Chez l'enfant
tuberculeux
14
I.4. PRISE EN CHARGE DE LA CO INFECTION VIH-TB CHEZ
L'ENFANT (13 ,14,15,16, 17,18)
17
I.4.1. Traitement préventif à
l'INH
17
I.4.2. Traitement préventif au Cotrimoxazole
(Chimioprophylaxie)
18
I.4.3.Traitement ARV dans la coïnfection
TB/VIH
19
CHAPITRE 2. METHODOLOGIE
21
2.1. Nature de l'étude
21
2.1.3. Population et échantillonnage
21
2.1.4. Outils utilisés
22
2.2. Procédure
22
2.2.1. Modalités de collecte des
données
22
2.2.3. Variables d'intérêt
22
2.2.4. Analyse statistique
23
RECOMENDATIONS
35
Annexe
36
Fiche de récolte
36
Refferences
37
Table des matières
40
|