EPIGRAPHE
« Si vous pensez que la formation coûte chère,
songez au coût de l'ignorance »
RAY KROC
II
DEDICACE
A vous mes très chers parents Pascal EKIRA ONTEKE
ONKWOPOR et Angel MULA pour votre amour indéfectible et le sens de
responsabilité dont vous ne cessez de témoigner en nous montrant
le chemin du savoir.
A toi grand-père Pius TSHOMBE pour ton soutien et tes
sages conseils combien édifiants pour notre bien - être.
A mes frères et soeurs : Toti EKIRA, Julia EKIRA,
Blaise SUPER, Sivih MBELE, Nana META, Christine EKIRA, Nancy EKIRA, Charmante
LUMBALA, Belle LUMBALA, Merveille EKIRA, Priscille EKIRA, Théthé
EKIRA, Prosper EKIRA, Agapaô EKIRA, Samuel EKIRA, Eloïse TSHOMBE,
pour votre sympathie incontestable.
BARAK EKIRA
BARAK EKIRA
III
REMERCIEMENTS
Ce travail est la couronne des efforts fournis durant tout le
cycle de graduat à l'Institut Supérieur de Statistique de
Kinshasa, ISS/KIN en sigle.
Nous rendons gloire et louange au Tout - Puissant,
Créateur du ciel et de la terre pour son souffle de vie, son amour, sa
bonté, sa grâce et la force nous donné pour la
réalisation de ce travail.
Nous adressons également nos sincères
remerciements aux Autorités académiques et scientifiques de
l'ISS/KIN pour leur encadrement et formation.
A notre Directeur, le Chef de Travaux BALUMANGANI KITAMBALA
Papy, trouve à travers cette oeuvre scientifique, l'expression de notre
réel hommage.
Nous tenons à remercier nos encadreurs : Hervé
MAKA, Héritier MAKA, Segon KIKIAMPA, Anne KAMALA, Moïse MABITA et
Vincent MABOKO pour vos encouragements, sages conseils et initiatives au monde
informatique.
Aux disciples et dirigeants de notre rameau Agapaô :
Didier KONZI, Tonton MATERI, Précieux YALEKO, Dorea MAHINZI,
Dérot KABALA, Irene BIKARI, Omer MWHIY, pour vos soutiens spirituels.
A nos oncles et tantes : Eustache EKIRA, Cyrille EKIRA,
Théo MULA, Didas TSHOMBE, Aimedo TSHOMBE, Jonas TSHOMBE, Florentine
EKIRA, José EKIRA, Marie EKIRA, Nathalie MULA, Micheline MULA, Mado
TSHOMBE, pour vos soutiens matériels et financiers.
Aux amis et connaissances : Chadrack MWAKINI, Aaron BALABO,
Glody SINDANI, Blaise MILUNDA, Naomie MUMBONGO, Blanchard NKONDELE, Christian
NGULUMBUSI, Aaron YAKA, Moïse YAKA, Fred MANDEFO, Esther KABENA, pour
votre amour manifesté durant notre cursus académique.
Aux camarades de lutte : Don MAKANDA, Nelly MAVULA, Espoir
BARAKA, Jonathan MOSENGO, Ange NSASE, Diniche KASONGO, Chansard KAPITA, Jeancy
BIME, Keren KASAY, avec qui nous avons partagé des moments inoubliables
de joie et tristesse pendant notre parcours de formation à l'Institut
Supérieur de Statistique de Kinshasa, trouvent ici notre gratitude
envers eux.
Que tous ceux qui nous ont soutenus dont les noms ne sont pas
cités ci - dessus, trouvent ici l'expression de notre profonde
gratitude.
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
- ADSL : Asymmetrical digital subscriber line
- CD-ROM : Disc compact - Ready only memory
- CMS : Content management system - COVID-19 : Coronavirus
Disease 2019
- ENT : Espace numérique du travail
- FOAD : Formation ouverte à distance
- GPL : General public license
- HTML : Hyper text markup language
- IEDES : Institut d'Etude du Développement Economique et
Social
- IIS : Internet Information Services
- IMAP : Internet message access protocol
- ISS/Kin : Institut supérieur de statistique de
Kinshasa
- ITS : Intelligent tutoring systems
- LCMS : Learning content management systems
- LCS : Learning content management systems
- LDAP : Lightweight directory access protocol
- LMS : Learning management system
- Moodle : Modular object - oriented dynamic learning
environnement
- NNTP : Network news transport protocol
- OLAT : Online learning and training
- P2P : peer to peer
- PDF : Portable document format
- PHP : Hypertext Preprocessor
- POP3 : Post office protocol version 3
- RSS : Rich site summary
- SOAP : Simple object access protocol
- SQL : Structured query language
- SSL : Secure socket layer
- TICE : Technologie de l'information et de la communication
pour
l'enseignement
- TLS : Transport layer security
- ULT : Universal learning technology
- UNESCO : Organisation de Nations unies pour l'éducation,
la science et la culture
- VCS : Virtual classroom system
- WebCT : Web course tools
- WYSIWYG : What you see is what you get
1
INTRODUCTION
Dans un univers d'extraordinaire changement des savoirs, des
technologies, des cultures et de monde qui se rencontre et se croise où
la compétition et de plus en plus extrême dont lequel les
connaissances sont le coeur du développement, de nouvelle
pédagogique spécifique dans l'enseignement/apprentissage sont
apparus grâce à la technologie et à l'explosion de
l'Internet, un nouveau mode d'enseignement en ligne a fait surface que ce soit
universitaire, professionnel ou autre.
L'enseignement en ligne permet une multitude de
possibilités nouvelles, en particulier aux domaines et filières
qui peuvent être limités par des contraintes diverses.
L'apprentissage est donc souple plus rapide, la formation en
ligne (e - learning) s'est déjà développée et
à tendance à l'amélioration du système sur le plan
pédagogique par les recours aux moyens audiovisuels classiques
(projections de diapositives, séquences vidéo...).
Le but principal de cet apprentissage est d'organiser
l'enseignement et faciliter pour les enseignants et les apprenants ainsi que
faciliter la recherche, l'obtient et la transmission du savoir comprendre et
répondre, s'exprimer en donnant des avis, inciteraient l'apprenant
à communiquer avec les autres.
Le e - learning offre à l'apprenant la
possibilité d'adopter un horaire d'apprentissage facilitant la
conciliation entre la formation et d'autres activités.
Pour les formateurs, en plus de la possibilité de
mettre à la disposition de leurs apprenants des ressources
pédagogiques de bonne qualité et beaucoup plus riches en format
de présentation, le e - learning permet de joindre plus facilement des
étudiants dans un environnement non supervisé et
géographiquement éloigné grâce à des
plateformes informatiques de plus en plus puissantes et de faible coût,
voir gratuites.
Le e-learning facilite interaction à distance entre les
apprenants et les enseignants. Cette nouvelle technologie numérique de
l'information et de la communication intégrée dans des
environnements d'apprentissage ouvrent de nouveaux horizons pour
l'éducation à travers le développement de l'enseignement
à distance permettant de dépasser les contraintes d'espace et de
temps souvent imposées par le système éducatif
traditionnel.
2
1. Problématique
Elle est définie comme un ensemble de questions
posées par un chercheur dans un domaine de la science, en vue d'une
recherche de solution.1
L'Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa,
ISS/Kin en sigle, a un réseau informatique et cette institution dispose
de l'enseignement (cours) traditionnel posant certains lacunes du fait que ce
système jusqu'à présent nécessite la
présence physique de tout un chacun entrainant ainsi un retard ou un
report en cas de difficultés routières (embouteillage,), ville
morte, pluie, fatigue, manque de transport et aussi la situation actuelle
traversée par la pandémie de COVID - 19 s'oppose à ce
système pour non-respect des gestes barrières.
Nous nous sommes posés de questions de savoir ce qu'il
faut pour moderniser le système éducatif au sein de l'ISS/Kin
:
- Que faire pour mettre fin aux problèmes liés
à l'enseignement traditionnel face aux réalités actuelles
traversées par la pandémie de COVID - 19 ? - Quel est l'apport
d'une plateforme d'étude en ligne au sein de l'ISS/Kin ?
2. Hypothèse
Nous entendons par hypothèse, une proposition des
réponses que l'on formule à propos de l'objet de la recherche, en
termes d'observation ou d'analyse afin de confirmer ou d'infirmer cette
réponse.2
- Pour mettre fin aux problèmes liés à
l'enseignement traditionnel, il serait mieux de mettre en place une plateforme
d'enseignement en ligne permettant aux formateurs et apprenants de participer
aux cours en ligne
;
- L'apport de ce système sera de moderniser
l'enseignement de l'ISS/Kin qui facilitera les apprenants/étudiants de
suivre les cours sans se rendre au lieu de formation et sans la présence
physique du formateur.
3. Objectif du sujet
Notre travail a pour objectif de mettre en place une
plateforme d'enseignement en ligne permettant aux apprenants/étudiants
et aux enseignants d'interagir, de s'entraider et de partager leurs
connaissances.
1 IYANANIO S.P & NGYLA, Cours de l'Initiation
à la recherche scientifique, ISS - KIN, 2020 - 2021, page 10
2 RONGERE, P ; Méthodes des Sciences sociales,
éd. Dalloz, Paris, 1970, page 30
3
4. Choix et intérêt du sujet 4.1.
Choix
Les us et coutumes de l'enseignement supérieur et
universitaire en République Démocratique du Congo rendent
obligatoires la rédaction d'un travail scientifique pour tout
étudiant finaliste ayant suivi un cursus académique normal.
Dans le souci d'améliorer les conditions
d'enseignement à l'ISS/Kin, nos recherches nous poussent à mettre
en place une plateforme d'enseignement en ligne via un logiciel libre
(Moodle).
4.2. Intérêts
L'intérêt de ce sujet regorge les aspects
suivants :
- Il nous permet à la mise en pratique des
théories apprises durant notre cursus académique ;
- L'aboutissement de cette recherche apportera une innovation
dans la politique de l'enseignement de l'ISS/Kin en lui dotant d'une plateforme
d'étude en ligne ;
- Ce travail constitue une source et référence
pour les futurs étudiants et chercheurs intéressés
à cette question.
5. Délimitation du sujet
Notre travail est délimité dans le temps et dans
l'espace.
a. Dans le temps
Notre travail s'étend de la période allant de
mars 2020 à septembre
2021.
b. Dans l'espace
Notre travail est limité au sein de l'ISS/Kin et plus
précisément à la mise en place d'une plateforme
d'enseignement en ligne via le logiciel libre Moodle.
4
6. Méthodes et techniques
utilisées
Notre recherche a une obligation de souscrire dans la logique
de la méthode et techniques considérées comme voie et
moyens rationnels pour aboutir à la découverte de la
vérité recherchée par la problématique
soulevée par notre sujet de recherche.
a. Méthodes
La méthode est une démarche rationnelle de
l'esprit, un raisonnement tenu pour arriver à la connaissance ou
à la démonstration d'une vérité.3
Pour nous, la méthode est la voie à suivre lors
de la rédaction d'un travail scientifique.
Dans ce travail, nous avons utilisé les
méthodes analytiques et structuro - fonctionnelles.
- Méthode analytique : Elle nous a
permis d'analyser minutieusement la gestion d'enseignement de l'ISS/Kin pour en
dégager les éléments essentiels à la
réalisation de notre recherche.
- Méthode structuro-fonctionnelle :
nous a permis de connaître la structure et le fonctionnement du
lieu en étude pour savoir repartir les modules du logiciel qui seront
déployées sur la plateforme.
b. Techniques
Une technique est un mode opératoire
éprouvé, bien établi, précis et reproductible, elle
décrit les détails des opérations nécessaires
à l'obtention du meilleur résultat, l'entretien non directif, la
dimension du groupe, d'échantillonnage.4
Pour mieux cerner l'environnement d'investigation, il nous est
indispensable de nous renseigner sur la structure de l'administration en
disséquant les informations reçues pour une vue claire, nous
obligeant d'adopter des techniques scientifiques que nous allons citer
ci-dessous :
3 BOUDON, R. ; Méthodes de Sociologie, NUF, Paris, 1962,
page 128
4 ROUVEYRON, J.C ; Le guide de la thèse et du
mémoire du projet à la soutenance, Ed. Marrion neuve, Paris,
1999, P. 207
5
- Interview : elle revêt des techniques
journalistiques consistant à interroger l'interviewé sur des
points afférents à l'étude ou la recherche
effectuée pour recueillir des informations réelles permettant la
résolution de la recherche.
- Technique documentaire : elle nous a servi
de consulter les ouvrages, notes de cours, travaux scientifiques, usuels et
sites web pour enrichir notre travail.
7. Difficultés rencontrées
Pour réaliser ce modeste travail, nous avons
rencontré quelques difficultés, entre autres :
- L'indisponibilité de certains responsables pour la
récolte des informations appropriées liées à notre
sujet de recherche ;
- L'insuffisance de moyens financiers ;
- Perturbation de connexion internet pour mener de recherche en
ligne.
8. Subdivision du travail
Hormis l'introduction, notre travail est subdivisé en
quatre chapitres :
- Le premier aborde les généralités sur le e
- learning ;
- Le deuxième fait l'étude descriptive du logiciel
Moodle ;
- Le troisième concerne l'étude du site de
recherche ;
- Le dernier chapitre va expliciter le déploiement du
nouveau système.
6
CHAPITRE PREMIER : GÉNÉRALITÉS SUR
LE E - LEARNING 1.1. Introduction
La grande évolution de la technologie et l'explosion de
l'Internet permettent d'imaginer aujourd'hui des formations accessibles dans de
multiples domaines que ce soit d'un point de vue universitaire ou encore dans
le cadre de la formation continue.
De plus, l'arrivée de l'ordinateur multimédia et
des réseaux informatiques a ouvert la porte à de nombreuses
possibilités d'apprentissage. Leur intégration dans le milieu
scolaire permet d'adapter l'enseignement aux besoins des élèves
pour passer de la méthode dite traditionnelle à des
activités d'apprentissage centrés sur eux.5
1.2. Définition
Le e - learning est un terme anglais qui veut dire «
apprentissage par des moyens électroniques », il se
réfère à l'utilisation du web et des nouvelles
applications technologiques d'apprentissage distribué pour
améliorer le processus d'acquisition d'un nouveau savoir ou la mise
à jour de nouvelles connaissances.6
Le e - learning désigne une méthode
d'apprentissage mettant à disposition des moyens électroniques,
tels que les réseaux informatiques, afin d'acquérir des
connaissances à distance.7
1.3. Historique
A partir des années 1990, et avec l'avènement de
l'Internet, les universités qui se spécialisaient dans
l'enseignement à distance, appelées aussi la formation ouverte
à distance (FOAD) saisissent cette opportunité pour transformer
leurs cursus d'enseignement à distance en cursus de formation en ligne.
Il était plus facile pour ces institutions d'adopter le e-learning car
elles avaient déjà maîtrisé la pédagogie de
l'enseignement à distance, et disposaient d'une stratégie de
formation de formateurs.
Selon les auteurs Sherron et Boettcher (1997),
l'évolution de l'enseignement à distance est passée par
cinq générations.
5 Farah, BELBACHIR, Mémoire de Master Académique,
Université Abou Bekr Belkair de Tlemcen, inédit, 2015-2016, page
12
6 Sid, Ahmed, BENRAOUANE, Guide pratique du e-Learning, Paris,
Dunod, 2011, p. 4
7 www.easy.e
learning.free.fr
7
- La première génération :
Elle s'étend de 1850 à 1960. Cette période s'est
caractérisée par l'usage de la radio, le courrier et la
télévision. Durant cette période, la communication entre
l'enseignant et l'apprenant n'était pas synchrone, et donc elle
était sujette aux contraintes de la distance et des aléas du
temps et du service courrier de la région.
- La deuxième génération :
s'étend entre 1960 et 1985. Durant cette période, de
nouvelles technologies, telles que les cassettes audio et vidéo, la
télévision, le fax et le téléphone, ont
été introduites. L'enseignement à distance
s'améliore, mais la question de l'interaction entre enseignant et
apprenant n'était pas réglée, car la communication restait
largement asynchrone. Durant cette période, il était impossible
d'envisager des cours entièrement par téléphone ou par fax
pour la simple raison que ces technologies n'étaient pas encore à
la portée des utilisateurs.
- La troisième génération :
qui s'étend entre 1985 et 1995, introduisit l'usage des
ordinateurs personnels, le CD-ROM, les applications à base de web
domiciliées dans les réseaux internes de l'entreprise, les
visioconférences via satellite, et le courrier électronique.
Durant cette période, le problème de l'interactivité entre
l'apprenant et enseignant est résolu, puisqu'on peut désormais
communiquer en temps réel. Cependant, le retard accumulé en
matière d'infrastructure de télécommunication, rendait
l'enseignement en ligne pénible pour l'apprenant, et moins fiable pour
l'institution. Durant cette période, l'accès à Internet se
faisait encore à l'aide de modem et le réseau
téléphonique était le seul moyen de se connecter à
la toile.
- La quatrième génération :
Est la période qui s'étend entre 1995 et 2005. Durant
cette étape, l'enseignement à distance se transforme en
enseignement en ligne et le concept e - learning commence à
acquérir une certaine popularité dans les milieux universitaires
et chez les professionnels de la formation. Aussi, c'est durant cette
période que la plupart des universités et des institutions de
formation ont fait migrer leurs programmes de formation par correspondance vers
le e - learning où le contenu est désormais délivré
en ligne. Cette étape verra aussi la naissance de toute une industrie
qui se spécialise dans la création de plateformes technologiques
qui gèrent le contenu e-learning, appelées Learning Management
System (LMS). Une autre caractéristique de cette étape est le
progrès achevé dans la technologie de l'accès à
Internet. Grâce aux avancées technologiques
réalisées dans le domaine de la bande passante (bandwidth), et
grâce à l'investissement des Etats et des entreprises
privées dans la mise en place de l'infrastructure de l'ADSL et
8
de la fibre optique, l'accès à Internet à
haut débit devient possible aussi bien pour les individus que pour les
institutions éducatives.
- La cinquième génération :
s'étend de 2005 à nos jours où le e-learning est
surtout utilisé dans les entreprises et dans certaines grandes
organisations. Aujourd'hui nous le retrouvons aussi dans les écoles, les
collèges et les universités, sur le web et sous multiples formes.
La formation en ligne rejoint autant les jeunes que les adultes et s'affiche
sur tous les supports : ordinateur, tablette et téléphone
intelligent. L'évolution de la technologie au cours de dernières
décennies a fait naître la technopédagogie ; la formation
en ligne s'est graduellement démocratisée. Nous sommes
passés de la mise en place d'environnement où l'apprenant est au
centre des préoccupations de tous les acteurs.
1.4. Avantages et inconvénients 1.4.1.
Avantages8
La réussite de ce mode d'apprentissage durant les
dernières années est due principalement aux avantages qu'il
apporte. Ces avantages tournent autour de quatre notions : flexibilité,
déploiement, accessibilité et maîtrise des coûts de
formation.
- Une participation active et interactive de l'apprenant, un
large public ;
- Il permet un libre accès à l'information et
à de nouvelles compétences qui sont plus que jamais
indispensables aux exigences de la vie moderne ;
- La formation est ouverte à toute personne, quels
qu'en soient son âge, son niveau d'instruction, sa catégorie
socioprofessionnelle, etc ;
- Il permet à l'apprenant de prendre confiance en soi,
de se libérer d'une certaine pression, face à son écran
;
- Il facilite l'accès au savoir, à la
connaissance, aux ressources multimédia, et logiciels didactiques qui
existent sur Internet ;
- Il fournit une flexibilité aux apprenants qui
désormais peuvent choisir le temps et le lieu de leur apprentissage,
ainsi que le rythme et la cadence de leur progrès ;
- Il permet le déploiement rapide des stratégies
de formation dans les entreprises multinationales, aux sites universitaires et
autres organisations ;
- Le e-learning réduit le coût de formation et
permet à l'Etat de prendre en charge les besoins éducatifs des
populations éloignées des centres urbains ;
- La rapidité dans le déploiement des modules de
formation ;
- Le meilleur contrôle des coûts.
8 Sid Ahmed BENRAOUANE, Op. cit., p. 5
9
1.4.2. Inconvénients
- Manque d'accès Internet ou le problème
techniques (perturbation du réseau de communication, pannes des
ordinateurs, terminaux ou serveurs, attaques des documents électroniques
de cours par des virus ou des pirates, etc) voir même certaines zones
sont non couvertes du réseau Internet, tel est le cas de certains
recoins de notre pays ;
- L'absence physique de l'enseignant ;
- Il nécessite une maîtrise suffisante des outils
informatiques et d'Internet pour pouvoir suivre la formation ;
1.5. Modes
1.5.1. La formation synchrone
Dans une formation synchrone, l'échange s'effectue en
temps réel avec les autres apprenants ou avec les tuteurs de la classe
virtuelle avec possibilités d'échanges oraux et écrits
(par chat, par web-conférence ou par visioconférence). Les
formations synchrones permettent également de partager des applications
et d'interagir sur celles-ci au moment où le tuteur leur donne la main
sur le document partagé.
1.5.2. La formation asynchrone (asynchronous
education)
C'est une formation en ligne sur Internet pendant laquelle
l'apprenant n'a pas de contact simultané (en temps réel) avec son
formateur ou les autres apprenants. Il peut s'agir de forums de discussion
(pour poser des questions, réaliser des activités
pédagogiques collaboratives, résoudre des exercices en groupe),
de la messagerie électronique ou bien encore par l'échange des
cours de formation multimédia que l'apprenant peut utiliser de
manière autonome. L'utilisateur peut se former à son rythme, en
fonction de ses besoins et de ses disponibilités.
1.5.3. Le Blended-learning (formation mixte)
Nous pouvons également distinguer le Blended Learning
appelé aussi la formation mixte (présentiel-distantiel) ou
hybride. Le Blended-Learning permet d'introduire, de prolonger et
compléter une formation en présentiel.
Généralement, le blended learning concentre les apprentissages
liés à la partie théorique de la formation dans les
contenus e-learning et organise la formation présentielle sur la partie
pratique.
Néanmoins, si l'enseignement en ligne possède
bien des qualités, des études ont montré que la
concentration était moins bonnes que dans les
10
1.6. Fonctionnement
Un apprenant en e-learning doit pour effectuer son
apprentissage, s'installer devant son ordinateur ou son smarthphone. À
présent, deux solutions s'offrent à lui :
- Effectuer son apprentissage hors-ligne ; - Effectuer son
apprentissage en ligne.
- L'apprentissage hors-ligne
L'apprenant utilise alors un CD-Rom interactif, qui fait
office de didacticiel. Cette pratique est de plus en plus souvent
utilisée dans l'apprentissage des langues étrangères.
Cependant, il y a peu de communication avec le formateur. Selon la formation,
il est possible de perdre beaucoup en qualité.
- L'apprentissage en ligne
Ici l'apprenant doit posséder une connexion
haut-débit pour accéder aux ressources se trouvant sur internet.
Ainsi, il accède à différentes formes d'apprentissage.
En effet, il peut télécharger des cours pour en
discuter avec ses formateurs via e-mail ou chats informatiques. L'apprenant
peut donc communiquer ou pas, librement avec ses formateurs, ou même sur
des forums avec d'autres étudiants.
Il peut aussi assister à des visioconférences,
cela signifie que l'apprenant peut se trouver à des milliers de
kilomètres du lieu où le cours se déroule. Il a
également la possibilité d'assister à des classes
virtuelles avec son et vidéo, ce qui permet une communication proche des
enseignements en présentiel (enseignement traditionnel).
Enfin, comme avec le hors-ligne, ils peuvent accéder
à des didacticiels en ligne très complets.
On remarque que, tous les publics et contenus de formation
peuvent être concernés par le e-learning. Celui-ci offre un large
panel de méthodes d'apprentissage et peut dispenser n'importe quel cours
pour que la forme soit adéquate.
11
cours en présentiel. C'est pourquoi, le blended, que
l'on définira par la suite, a été mis en place.
En effet, il allie les cours en présentiel et
l'auto-formation en e-learning, on appelle cela l'apprentissage mixte. Les
apprenants connaissent leurs formateurs, et avec plus de relations sociales la
communication passe mieux. Généralement, lors d'un apprentissage
en e-learning, les premières séances se déroulent en
présentiel, pour ensuite laisser place au virtuel, avec des bilans en
présentiel de temps en temps.
La formation peut être diplômante. Si elle l'est,
les apprenants ont régulièrement des devoirs à rendre, la
formation se fait sur deux ou trois ans et se concrétise par un examen
en ligne.
1.7. Fonctionnalités9
Au centre des plateformes d'e-learning, on trouve une
composante essentielle qui est le LMS (Learning Management System). Cette
dernière est complétée par une autre composante : le LCMS
(Learning Content Management Systems).
- Fonctionnalités des LMS (Learning Management
System)
Les fonctionnalités principales des LMS sont :
- Outils simples de conception des cours ;
- Suivi du cursus et bilan de la formation ;
- Classes virtuelles : ce sont des interactions entre les
tuteurs et les apprenants en mode synchrone ou asynchrone. Cette
dernière permet de former des groupes de personnes relativement
restreints. Cela permet d'éviter d'avoir à créer des
contenus spécifiques pour chaque utilisateur.
- Fonctionnalités des LCMS (Learning Content
Management System)
Le LCMS s'apparente à la gestion de documents, en plus
des fonctionnalités du LMS.
En effet, il est spécialisé dans la
création de contenu, dans son stockage, ainsi que de diffuser les
contenus de façon dynamique. Les contenus sont stockés dans une
base des données.
9
www.e-learning.com,
consulté le 15 mai 2021 à 20h35
12
Cette dernière est modifiée par les
rédacteurs. C'est pour cela que l'on parle de sites et de contenus
dynamiques : les informations stockées sont ensuite
présentées sous une certaine forme par le système de
gestion.
Actuellement les plates-formes d'e-learning ne sont plus
limitées à la gestion des documents statiques (fichiers
bureautiques, PDF...). Elles prennent en charge des contenus plus riches
(audio, vidéo, animations Flash...).
- VCS (Virtual Classroom System)
Les VCS sont des systèmes qui incluent les
fonctionnalités suivantes
:
Ø Transmission de la voix et de la vidéo en temps
réel entre tous les participants ;
Ø Tableau blanc partagé (shared whiteboard) ;
Ø Espace intégré pour la projection de
diapositives ou autres supports visuels ;
Ø Capacité d'interaction textuelle, y compris les
conversations ou « note-passing » ;
Ø Des moyens permettant aux apprenants d'indiquer qu'ils
ont des questions ;
Ø Outils pour évaluer l'humeur actuelle, les
opinions et la compréhension ainsi que pour solliciter des questions ou
des commentaires.
- ITS (Intelligent Tutoring Systems)
Les ITS sont similaires aux LMS. Ils peuvent donner des
feedbacks intelligents à l'utilisateur. Les ITS emploient les techniques
de l'intelligence artificielle, pour pouvoir comprendre, informer et diriger
l'apprenant quand il termine ses exercices ou ses tests. Ils visent à
répliquer le rôle du tuteur qui guide et forme les apprenants
d'une manière efficace. Le tuteur humain est souvent remplacé par
des entités intelligentes, appelées « agents » capables
de suivre et guider l'apprenant durant son apprentissage.
- Le social learning, Un nouvel air du
e-Learning
Bien que le terme social learning fût utilisé
bien avant l'apparition du e-Learning, le terme social learning
représente un nouveau phénomène du Web 2.0.
Actuellement, l'expression de « social learning »
s'est répandue sur le web comme un concept qui caractérise
l'utilisation des médias électroniques synchrones ou asynchrones
pour le développement des savoirs, par le biais de
13
connexion avec des collègues, des mentors ou des
experts dans une optique collaborative.
1.8. Architecture
Les architectures des réseaux sociaux sont de 2 types :
1.8.1. Architecture centralisée
Les systèmes centralisés sont
généralement présentés par le système
client-serveur qui se base sur un serveur central auquel se connectent les
utilisateurs. Ce serveur est chargé de les mettre en relation directe et
de stocker toutes leurs données. L'intérêt de cette
technique réside dans la recherche rapide des ressources
partagées par les utilisateurs du système. Cependant, cette
architecture pose des problèmes de sécurité, de robustesse
et de limitation de la bande passante.
Les réseaux les plus connus actuellement, tels que
Facebook, Twitter, Linkedin et Google+ sont des systèmes
centralisés.
Figure 1.1 : Architecture
centralisée
1.8.2. Architecture
décentralisée
Les systèmes P2P sont des systèmes
répartis de noeuds interconnectés. Ils forment un réseau
logique construit au-dessus de la structure physique. Cette structure est
souvent appelée réseau de « recouvrement » ou «
Overlay » en anglais. Le but de ces réseaux est de construire un
réseau de pairs capables de s'auto-organiser afin d'échanger ou
partager des services et des ressources tels que des données, des
programmes, des capacités de stockage ou de calcul. Les types de ces
réseaux se distinguent par le degré de centralisation des
données. Il existe trois types d'architecture de systèmes P2P
:
14
1.8.2.1. Architecture purement
décentralisée
Dans cette architecture, chaque noeud du réseau est
serveur et client au même temps, il n'y a pas de coordination centrale de
leurs activités. Les systèmes P2P pure sont évolutifs,
tolérant aux pannes et ont un plus grand degré de contrôle
d'autonomie sur leurs données et leurs ressources.
Ces systèmes présentent une découverte
lente de l'information et La localisation d'une ressource est une
opération critique qui demande à priori le parcours d'une partie
plus ou moins importante du réseau. Les solutions consistent, en
générale, en la constitution d'un annuaire incluant chaque
client, puis de les faire communiquer. C'est sur ce mécanisme que se
basent les réseaux « Peer to Peer »
décentralisés. Cependant, il n'y a aucune garantie sur la
qualité des services, en raison du manque de vision globale au niveau du
système.
Parmi les réseaux purement décentralisés
on trouve le projet Diaspora qui a été résumé par
ses créateurs comme un "réseau décentralisé,
où les ordinateurs totalement indépendants (non liés) se
connectent les uns aux autres directement, permettant ainsi aux utilisateurs de
se connecter sans dévoiler leur vie privée".
Figure 1.2 : Architecture d'un P2P purement
décentralisée
1.8.2.2 Architecture partiellement
décentralisée
Le principe est similaire aux systèmes purement
décentralisés. Ces systèmes se reposent sur
l'élection des noeuds qui ont pour rôle d'agir comme des indices
locaux centraux pour les fichiers partagés par les pairs
connectés à ce noeud. Ces noeuds sont appelés «
superpeers ». Chaque système a sa façon pour élire
les super-noeuds et en cas de défaillance d'un super noeud le
réseau prendra automatiquement des mesures pour le remplacer par un
autre.
15
Figure 1.3 Architecture partiellement
décentralisée
Skype est un réseau social partiellement
décentralisé. Cependant, Skype possède un serveur central
qui sert à authentifier les utilisateurs.
Figure 1.4 : Architecture de Skype
1.8.2.3 Les architectures hybrides
Il s'agit d'un modèle semi-décentralisé
entre le modèle centralisé (client-serveur) et le modèle
purement décentralisé. Ces architectures utilisent un serveur de
localisation central qui facilite l'interaction entre les pairs grâce
à des répertoires de métadonnées, décrivant
les données ou les fichiers partagés et stockés par les
noeuds. Ces réseaux peuvent utiliser un ensemble de serveurs
répartis afin de minimiser les pannes.
Figure 1.5 : Architecture Hybride
16
Les réseaux sociaux de cette architecture telle que
« PrivacyWatch » sont des réseaux sociaux centralisés
qui utilise Elgg, une plate-forme de réseautage social open source pour
implémenter les fonctionnalités. Elgg implémente aussi des
mécanismes pour contrôler les accès. La protection de la
vie privée des utilisateurs, en utilisant le cryptage des
données, est gérée par un plugin Firefox.
1.9. Logiciels 1.9.1. Moodle
Ce logiciel est probablement l'un des plus utilisés
dans ce domaine. Il peut être utilisé par un seul professeur pour
partager des cours ou bien servir plusieurs milliers d'étudiants dans
une université. Moodle dispose de plus de 100 modules
réalisés par des développeurs et des professeurs un peu
partout dans le monde. Les outils les plus répandus permettent la mise
en place de wiki, forum, gestion des devoirs, questionnaires, examens,
messagerie, partage de documents, tchat, etc...
1.9.2. Atutor
Egalement très répandu avec plus de 25 000
sites utilisateurs, il permet aux enseignants et aux étudiants de suivre
les cours qu'ils donnent ou suivent, d'échanger des messages avec les
autres participants, de créer des groupes, et de travailler en
collaboration sur les cours, de tenir des blogs, partager ou suivre des
contenus.
1.9.3. Claroline
C'est un outil de e-learning mais aussi de « e-working
» ou travail à distance si j'essaie de traduire. Claroline a
été lancé par l'université de Louvain en Belgique
et depuis 2004 le centre de recherche de l'ECAM contribue également au
projet. Le logiciel a reçu un prix de l'UNESCO en 2007.
Claroline est organisé autour du concept d'espace en
relation avec un cours ou une activité pédagogique. Chaque espace
met à disposition une liste d'outils qui permettent la création
de contenus, la gestion des activités et d'interagir avec les
élèves10.
10 Gregory Becue, Guide de l'open source, open source
solutions, decembre 2012
17
1.9.4. Dokeos
Une solution portée par une société du
même nom. Dokeos propose une intégration des outils bureautique de
Microsoft avec des fonctionnalités comme « Oogie Rapid Learning
» qui transforme une présentation powerpoint en un support de cours
en ligne. Les éditions peuvent être exportées vers Excel ou
tout autre outil d'analyse de données. Des fonctions de
vidéo-conférence sont disponibles pour les sessions de
formation.
Dokeos a des clients principalement dans les entreprises et
les instances gouvernementales. Sa communauté se développe
notamment autour de l'écriture d'extensions.
1.9.5. DoceboLMS
Disponible dans 25 langues, DoceboLMS offre la
possibilité de définir plusieurs modèles didactiques : le
blended learning, auto-géré ou collaboratif.
1.9.6. eFront
Ce logiciel se présente comme un outil simple d'emploi
pour l'e-learning et le développement du capital humain. Porté
par la société Epignosis spécialisé en e-learning,
eFront est utilisé par des ministères des gouvernements grec et
polonais. Il existe une version dite « communautaire » ainsi que
commerciale dotée de fonctionnalités supplémentaires.
1.9.7. SyndeoCMS
L'objectif de ce logiciel est de répondre aux besoins
des écoles primaires. Il met donc l'accent sur la simplicité
d'utilisation par du personnel non informaticien. Il est présenté
comme un CMS (Content Management System). Une vingtaine de langues sont
disponibles ainsi que des modules complémentaires pour étendre
les fonctionnalités.
1.9.8. Ilias Learning Management
Ce projet a été lancé par
l'université de Cologne en Allemagne. En plus des fonctions classiques
de e-learning, ILLIAS permet de gérer des flux RSS, des podcast et les
services Google Maps. Une interface SOAP est disponible.
18
1.9.9. OLAT
OLAT (Online Learning And Training) se différencie par
son langage de développement et sa licence de la plupart des solutions
de ce panorama. Son développement a débuté en 1999
à l'Université de Zurich en Suisse où il est
utilisé. Une équipe de 12 personnes travaillent sur ce projet.
1.9.10. Sakai Project
Comme OLAT, Sakai est développé en JAVA par une
alliance internationale d'université de collège et de partenaires
commerciaux au travers d'une fondation. Sakai annonce être utilisé
par plus de 150 institutions.
1.9.11. Open Elms e-learning
Construit sur les outils Microsoft (IIS, SQL Server) ce
logiciel se distingue des autres par la présence d'un module permettant
de réaliser des animations en trois dimensions pour agrémenter
les supports de cours.
1.9.12. Ganesha
Le logiciel est porté par la société
ANEMA spécialisée dans l'e-learning. La dernière version
4.5 date de plus d'un an maintenant.
1.9.13. AnaXagora - LCMS
AnaXagora LCMS, née d'un travail collaboratif entre le
CRP Henri Tudor et l'Intech SA et est basé sur Ganesha. La
dernière version date de janvier 2009.
Conclusion
Le e-learning est donc un nouveau mode de communication
permis grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la
communication pour l'éducation qui permet théoriquement de
s'affranchir de la présence physique d'un enseignant à
proximité mais cependant, le tuteurât possède un rôle
important. Il est le moyen efficace actuel pour la dispensation des cours et
formation dans nos entreprises.
11
www.moodle.org
19
CHAPITRE 2 : ETUDE SUR MOODLE 2.1.
Introduction
Au jour d'aujourd'hui, dans une société telle
que la nôtre, nous sommes entourés de progrès
technologique. Nous nous dirigeons vers une société de
l'information où celle - ci n'a jamais été aussi facile
d'accès et vu la place que prennent les TIC dans notre
société, il est évident et inévitable que
l'éducation doit s'adapter à l'évolution de ces derniers
et les méthodes d'enseignement doivent être revues. Moodle
(Modular Object-Oriented Dynamic Learning Environnement, Environnement d'objet
d'apprentissage dynamique modulaire) est une plateforme éducative
d'apprentissage en ligne accessible via un navigateur web, fournissant des
environnements d'apprentissage personnalisés pour les étudiants
et/ou apprenants.
2.2. Description11
La structure de Moodle est organisée autour des cours.
Ce sont essentiellement des pages où les enseignants peuvent
présenter leurs ressources et activités d'apprentissage aux
étudiants.
Les cours peuvent contenir les éléments d'une
année d'études, une seule séance ou n'importe quelle autre
variante en fonction de l'enseignant ou de l'établissement. Ils peuvent
être utilisés par un enseignant ou partagés par un groupe
d'enseignants.
L'inscription aux cours dépend de l'institution, par
exemple ils peuvent s'auto-inscrire, être inscrits manuellement par leur
enseignant ou automatiquement par l'administrateur.
Fig.2.1. Illustration du Moodle
20
2.3. Historique
Moodle a été créé en 2002 par
l'Ingénieur Informaticien australien Marc DOUGIAMAS, auparavant
administrateur de la plateforme WebCT à l'université Curtin en
Australie. Dans le but d'aider les enseignants et formateurs à
créer et gérer des cours en ligne axés sur l'interaction
et la construction collaborative de contenus.
Dans le cadre de ses recherches doctorales, Martin DOUGIAMAS
a étudié les apports du constructivisme social dans la
pédagogie en ligne. Cette plateforme est actuellement l'une des plus
utilisées au monde en la matière et plus de 5.000
universités l'utilise pour la formation en ligne.
2.4. Versions12
Moodle a connu plusieurs versions depuis sa création.
Dans le tableau suivant, nous citons quelques versions Moodle.
N°
|
Versions
|
Date de sortie
|
1.
|
1.0
|
20 août 2003
|
2.
|
1.1
|
29 août 2003
|
3.
|
1.2
|
20 mars 2004
|
4.
|
1.3
|
25 mai 2004
|
5.
|
1.4
|
31 août 2004
|
6.
|
1.5
|
5 juin 2005
|
7.
|
1.6
|
20 juin 2006
|
8.
|
1.7
|
7 septembre 2006
|
9.
|
1.8
|
31 mars 2007
|
10.
|
1.9
|
3 mars 2008
|
11.
|
2.0
|
24 novembre 2010
|
12.
|
2.1
|
1 juillet 2011
|
13.
|
2.2
|
5 décembre 2011
|
14.
|
2.3
|
25 juin 2012
|
15.
|
2.4
|
3 décembre 2012
|
16.
|
2.5
|
14 mai 2013
|
17.
|
2.6
|
18 novembre 2013
|
18.
|
2.7
|
12 mai 2014
|
19.
|
2.8
|
10 novembre 2014
|
20.
|
2.9
|
11 mai 2015
|
21.
|
3.0
|
16 novembre 2015
|
22.
|
3.1
|
23 mai 2016
|
23.
|
3.2
|
5 décembre 2016
|
24.
|
3.3
|
15 mai 2017
|
25.
|
3.4
|
13 novembre 2017
|
|
12
www.moodle.org,
consulté le 18 juillet 2021 à 23h15
21
26.
|
3.5
|
17 mai 2018
|
27.
|
3.6
|
3 décembre 2018
|
28.
|
3.7
|
20 mai 2019
|
29.
|
3.8
|
18 novembre 2019
|
30.
|
3.9
|
15 juin 2020
|
31.
|
3.9.8
|
12 juillet 2021
|
32.
|
3.9.9
|
Prévue le 13 septembre 2021 (en cours de
développement)
|
|
Tableau 2.1. Les différentes versions de
moodle 2.5. Avantages
Moodle dispose plusieurs avantages en matière de e -
learning, notamment :
- Très complexe (nombreux outils) ;
- Evaluation possible en ligne ;
- Contrôle des accès et de l'activité ;
- Possibilité de regrouper tous les cours d'un
établissement sur une même
plateforme ;
- Intégration possible dans un ENT ;
- Logiciel libre et gratuit ;
- Entraide active (Moodle Moot) ;
- De plus en plus utilisé (universités,
lycées, entreprises) ;
- La favorisation d'une pédagogie socio - constructive,
placer l'humain au
centre de l'apprentissage et non la plateforme ;
- La rétroaction, la suivie des comportements des
apprenants et la
correction numérique ;
- La multitude de concepts pédagogiques ;
- La diversité de documentation ;
- L'invention de parcours pédagogiques par l'enseignant
en fonction de ses
objectifs ;
- Le partage des cours à plusieurs apprenants.
2.6. Inconvénients
Cette plateforme étant complexe, dispose des
inconvénients repris en quelques lignes suivantes :
- Pas simple d'utilisation, pas intuitif ;
- Très (trop) modulaire ;
- Formation préalable nécessaire sinon, Moodle
devient rapidement une simple plateforme de téléchargement des
documents ;
13 Michel AVEROUS et Gilbert TOUZOT, Campus
numériques - enjeux et perspectives pour la formation
ouverte et à distance. Avril 2002.
22
- Côté apprenant :
première session du regroupement avec leur tuteur
nécessaire pour créer une dynamique de groupe et
de l'entraide ;
- Côté enseignant : seul et
parfois perdu devant :
Ø Multitude de paramètres spécifiques ;
Ø Etapes de configuration fastidieuse ;
Ø Difficultés à choisir les bons
paramétrages en fonction de son enseignement ;
Ø Difficultés d'appréhender toutes les
fonctionnalités.
2.7. Fonctionnalités 2.7.1.
Générale
- Favorise une pédagogie socioconstructiviste
(collaboration, activités, réflexion critique, etc.).
- Adapté à des classes 100% en ligne, mais
aussi comme complément à un enseignement habituel.
- Interface simple, légère, efficace,
compatible, sans nécessité d'un navigateur récent.
- Facile à installer sur presque toutes les
plateformes où tourne PHP. Ne nécessite qu'une base de
données (que Moodle peut partager).
- Complète abstraction de la base de données
(à part la définition initiale des tables), qui permet
l'utilisation des principales marques de base de données.
- La liste des cours mentionne une description de chaque
cours sur le serveur, avec accès à des invités y
compris.
- Les cours peuvent être classés en
catégories et peuvent être recherchés : un site Moodle peut
comprendre des milliers de cours.
- Implémentation d'une haute sécurité.
Les formulaires sont tous vérifiés, les données sont
validées, les cookies sont chiffrés, etc.
- La plupart des champs de texte (ressources, messages des
forums, etc.) peuvent être remplis et modifiés à l'aide
d'un éditeur de textes WYSIWYG intégré.
- Les fonctionnalités réseau
intégrées de Moodle permettent la construction de très
grands ensembles multi-sites qui adressent les problèmes
"d'échelle" au-delà de plusieurs centaines de cours.
13
23
2.7.2. Gestion du site
- Le site est géré par un (ou plusieurs)
administrateur, utilisateur spécial défini lors de
l'installation.
- Des « thèmes » (plug-in) permettent
à l'administrateur de personnaliser les couleurs, polices, mises en
page, etc. du site pour l'adapter à vos besoins spécifiques.
- Des modules d'activité (plug-in) peuvent être
ajoutés à des installations existantes de Moodle.
- Des filtres peuvent être ajoutés (plug-in)
modifiant le rendu des pages en sortie après leur construction
(filtrage, liens automatiques, génération de formules
mathématiques, conversion des liens multimédia).
- Des fichiers de langues (plug-in) permettent une traduction
complète dans n'importe quelle langue. Il y a actuellement des
traductions pour plus de 70 langues.
- Les plugins sont automatiquement mis à jour lors
d'une évolution, sans manipulation informatique.
- Le code source est écrit de façon claire en
PHP sous la licence GPL. Il est facile à adapter pour vos besoins
spécifiques.
2.7.3. Gestion des utilisateurs
- L'objectif est de réduire le travail de
l'administrateur à un minimum, tout en conservant une haute
sécurité.
- Plusieurs mécanismes d'authentification sont
supportés, grâce à des modules (plug-in), permettant une
intégration facile à des systèmes existants.
- Méthode standard par courriel : les étudiants
peuvent créer eux-mêmes
leurs comptes. Les adresses de courriel sont
vérifiées par confirmation. - LDAP : les connexions sont permises
après vérification auprès d'un
serveur LDAP. L'administrateur peut spécifier quels
champs utiliser.
- IMAP, POP3, NNTP : les connexions sont permises
après vérification auprès d'un serveur de mail ou de
newsgroups. Le protocole SSL, les certificats et TLS sont supportés.
- Base de données externe : toute base de
données comprenant au moins
deux champs peut être utilisée comme source
d'authentification externe. - Une personne n'a besoin que d'un seul compte pour
tout le serveur.
Chaque compte peut avoir différents rôles.
- Les administrateurs contrôlent la création des
cours et peuvent désigner des enseignants en leur assignant des
cours.
24
- Les responsables de cours ont le droit de créer des
cours et d'y enseigner.
- Il est possible de retirer les privilèges de
modification à certains enseignants, afin qu'ils ne puissent pas
modifier le cours (par exemple pour des tuteurs).
- Sécurité : les enseignants peuvent utiliser
une « clef d'accès » pour éviter l'intrusion de
personnes externes à leurs cours. Cette clef peut être
communiquée aux étudiants de vive voix, par courriel, etc.
- Les enseignants peuvent désigner manuellement leurs
étudiants au besoin.
- Les enseignants peuvent désinscrire manuellement des
étudiants de leur cours. Sans cela, les étudiants sont
automatiquement désinscrits du cours après une certaine
période d'inactivité (fixée par l'administrateur).
- Les étudiants sont encouragés à mettre
en ligne un profil incluant une photo et une description. Les adresses de
courriel peuvent être protégées (pas d'affichage) au
besoin.
- Chaque utilisateur peut indiquer son propre fuseau horaire,
et toutes les dates de Moodle seront adaptées en fonction de ce fuseau
(dates des messages, délais des devoirs, etc.).
- Chaque utilisateur peut choisir la langue de l'interface de
Moodle (français, anglais, allemand, italien, espagnol, etc.)
2.7.4. Gestions de cours
- Les cours peuvent être organisés en
catégories sur un nombre non limité de niveaux
- Il est possible de déléguer à certains
utilisateurs la gestion de certaines catégories
- Un enseignant a le contrôle total de tous les
réglages de son cours. Il peut même en interdire l'accès
aux autres enseignants.
- Choix de différents formats de cours : hebdomadaire,
thématique et informel, centré sur la discussion.
- Choix de plusieurs activités de cours : forums,
tests, ressources, sondages, devoirs, chats, ateliers.
- Les changements récents effectués dans un
cours depuis la dernière connexion peuvent être affichés
sur la page d'accueil du cours, pour offrir un meilleur sentiment de
communauté.
- La plupart des champs de texte (ressources, messages des
forums, etc.) peuvent être remplis et modifiés à l'aide
d'un éditeur de texte WYSIWYG intégré.
- Toutes les notes données dans les forums, tests et
devoirs peuvent être affichées sur une page (et
téléchargées comme fichier tableur).
25
- Enregistrement et suivi complet des activités des
utilisateurs. Des rapports d'activité sont disponibles avec des
graphiques et des détails pour chaque module (dernier accès,
nombre de consultations, etc.), ainsi qu'un historique détaillé
de chaque action des étudiants, y compris les messages des forums,
etc.
- Intégration du courriel : des copies des messages des
forums, feedbacks des enseignants, etc. peuvent être envoyés aux
étudiants en format HTML ou texte.
- Barèmes personnalisés : les enseignants
peuvent définir leurs propres barèmes pour les notes
données dans les forums et les devoirs.
2.7.5. Rôle sur la plateforme
Rôle
|
Droit
|
Concerné
|
Etudiant
|
Visiter les cours dans lequel il est inscrit.
|
Tous les étudiants
|
Enseignant non éditeur
|
Interagir avec les étudiants et corriger des devoirs.
|
Les tuteurs
|
Enseignant éditeur
|
Même droit que les non -
éditeurs avec en plus la
possibilité de modifier
l'organisation de l'espace du cours (mise en forme et
paramètres) et peut déposer des ressources.
|
Les enseignants principaux
sont automatiquement
enseignants éditeurs.
|
Gestionnaires de catégorie
|
Affecter à une catégorie, le
gestionnaire dispose des
mêmes droits que
l'enseignant éditeur mais sur l'ensemble des cours de
sa catégorie.
|
Les gestionnaires peuvent
être les référents TICE des
unités, des responsables
pédagogiques et des
gestionnaires synérgie de chaque composante.
|
Administrateur
|
Dispose de tous les droits sur la plateforme.
|
Les gestionnaires techniques
|
|
Tableau 2.2. Rôles des acteurs sur la
plateforme
2.8. Interface
L'interface est composée d'une zone centrale de cours,
fil d'ariane, mode d'édition et avec sur la droite, différents
blocs personnalisables dont les 2 principaux :
- Le bloc de navigation qui permet de naviguer et de
s'orienter dans la page ;
- Le bloc administration qui permet d'accéder aux
paramètres du cours.
26
Fig. 2.2. Interface de moodle
Chaque utilisateur de la plateforme Moodle dispose des droits
qui lui sont attribués en fonction de son rôle (et chaque
rôle a son interface).
2.9. Prérequis
Moodle est principalement développé sur Linux
avec Apache, MySQL et PHP (environnement appelé parfois plateforme
LAMP), mais est aussi testé régulièrement avec PostgreSQL
et sur les systèmes d'exploitation Windows XP/2000/2003 (WAMP), Solaris
10 (Sparc and x64), Mac OS X et Netware 6. Le support de PostgreSQL, Oracle et
Microsoft SQL Server est aussi disponible14.
Les logiciels et réglages nécessaires pour Moodle
sont les suivants : 2.9.1. Matériel (sauf si vous utilisez un
serveur hébergé)
- Espace disque : 160 Mo de libre (min). Vous aurez besoin de
plus de place pour stocker vos contenus de cours.
- Mémoire : 256 Mo (min), 1 Go (recommandé). La
règle générale est que Moodle peut supporter 50
utilisateurs simultanés pour chaque 1 Go de RAM, mais cela peut varier
en fonction de la combinaison de votre matériel spécifique, et
des logiciels utilisés.
14
https://docs.moodle.org/19/fr/Installation
de Moodle, le 01 Aout 2021, 20h05'
27
2.9.2. Logiciel
Logiciel serveur web. La plupart des gens utilisent Apache,
mais Moodle devrait fonctionner tout aussi bien avec n'importe quel serveur web
compatible avec PHP, comme IIS sur les plateformes Windows.
Le langage de script PHP. Il a existé certains
problèmes lors de l'installation de Moodle avec PHP-Accelerator. Il
existe actuellement deux versions (ou branches) de PHP : PHP4 et PHP5 et les
versions requises sont détaillées ci-dessous.
- Dès la version 1.4 de Moodle, PHP4 (version 4.1.0 ou
ultérieure) et PHP5 (version 5.1.0 ou ultérieure) sont
supportés ;
- A partir de Moodle 1.6, PHP4 (4.3.0 ou ultérieur) ou
PHP5 (5.1.0 ou ultérieur) sont supportés ;
- Moodle 2.0 ne supporte plus PHP4, et PHP5 (version 5.2.8 ou
ultérieure) est nécessaire.
- Moodle 2.1 nécessite PHP 5.3.2 ou ultérieure
;
- Un serveur de base de données : MySQL ou PostgreSQL
sont complètement supportés et recommandés pour être
utilisés avec n'importe quelle version de Moodle. A partir de Moodle
1.7, d'autres formats de base de données sont supportés,
notamment Oracle et MS SQL. MySQL est le choix de la plupart des gens, mais il
y a quelques arguments en faveur de PostgreSQL, notamment si vous planifiez un
gros déploiement15 ;
- Pour Moodle 1.5 et ultérieur, MySQL (3.23 ou
ultérieur) ou PostgreSQL (7.4 ou ultérieur) ;
- Pour Moodle 1.6 et ultérieur, MySQL (4.1.12 ou
ultérieur) ou PostgreSQL (7.4 ou ultérieur) ;
- Pour Moodle 1.7 et ultérieur, MySQL (4.1.12 ou
ultérieur) ou PostgreSQL (7.4 ou ultérieur) ou Microsoft SQL
Server 2005 (version 9 ou SQL Server Express 2005) ;
- Pour Moodle 1.8 et ultérieur, MySQL (4.1.12 ou
ultérieur) ou PostgreSQL (8.0 ou ultérieur) ou Microsoft SQL
Server 2005 (version 9 ou SQL Server Express 2005) ;
- Pour Moodle 1.9 et ultérieur, MySQL (4.1.12 ou
ultérieur) ou PostgreSQL (8.0 ou ultérieur) ou Microsoft SQL
Server 2005 (version 9 ou SQL Server Express 2005).
15
https://docs.moodle.org/19/fr/Installation
de Moodle
28
Note Mysql : à partir de Moodle 1.6
si vous utilisez uniquement les langues en latin, MySQL 4.1.12 est suffisant.
Si vous utilisez des langues non latines, MySQL 4.1.16 au minimum sera
nécessaire. Actuellement, le réglage de MySQL "strict mode"
devrait être à OFF (mis à "" ou "MYSQL40") dans le fichier
de configuration de MySQL.
Note PostgreSQL : la version minimale de
PostgreSQL est la 7.4, et est celle recommandée pour les anciennes
versions de Moodle. A partir de Moodle 1.8, la version minimale de PostgreSQL
est 8.0, largement utilisée
|