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La gestion des déchets biomédicaux dans le district sanitaire de Bogodogo: cas de l'hôpital du district


par Théophile 2e Jumeau KABRE
Université Joseph Ki-Zerbo - Mémoire de Maîtrise en géographie 2013
  

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2.2.3. La population du district

La population du district sanitaire de Bogodogo connaît une croissance rapide à l'exemple de l'arrondissement de Bogodogo. Avec un taux d'accroissement naturel de 3,1% (RGPH, 2006), elle est passée de 615 481 habitants en 2010 à 643 038 habitants en 2011 (Plan sanitaire, DS Bogodogo, 2012). Les femmes représentent 52% de la population. La répartition de ces habitants par zone d'habitation confère à l'arrondissement de Bogodogo le plus grand nombre d'individus (cf. Figure 2 ci-après). Cette hausse de la population est favorisée par le déguerpissement des quartiers populaires insalubres2 de Koulouba, Zangoétin, Kiendpologo, Peulghin, vers les années 2000, dans le cadre du projet de la zone d'activités commerciales et administratives (projet ZACA).

Figure 2 : La répartition de la population du district en 2010.

Source : Enquête de terrain, septembre 2011.

Pour l'année 2010, la population urbaine du district est estimée à 74%, soit 454 261 habitants contre 161 220 habitants en zone rurale. En saison pluvieuse, on note la migration des populations vers les hameaux de culture dans les communes rurales. En saison sèche, le mouvement inverse se produit vers les zones péri-urbaines (habitation spontanée).

2 Selon les propos recueillis par Sié Simplice HIEN lors du lancement officiel du projet ZACA le 15 janvier 2010, d'après le journal web Jeune Afrique

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LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE BOGODOGO : CAS DE
L'HÔPITAL DU DISTRICT

? Le profil épidémiologique

Le profil épidémiologique, en 2010, du district est illustré dans le tableau 1 suivant : Tableau 1 : Répartition des dix (10) principales affections dans le district de 2008 à 2011

Affections

2008

2009

2010

2011

1

Paludisme simple

183624

200 645

266974

233 810

2

Affections de peau

24437

24385

27468

55532

35 812

3

IRA basses (broncho-pneumonie)

23686

45235

31 102

4

IRA haute (rhino-pharyngites)

18107

21620

36477

24 099

5

Parasitoses intestinales

22513

24227

25558

25 401

6

Autres Affections digestives

21215

20410

23500

21 708

7

Plaies

17719

18709

23071

20 464

8

Diarrhées non sanguinaires

18930

19848

22615

19 833

9

Paludisme grave

16068

15504

18159

12 420

10

Conjonctivites

11822

12269

13168

16 577

Source : Enquête de terrain, septembre 2011.

Le paludisme demeure la première cause de morbidité et de mortalité dans le district durant les trois dernières années (2011, 2010 et 2009). Selon les indicateurs du district, les enfants de moins de 5 ans constituent le plus grand nombre de cas de paludisme grave (31,6%) avec une létalité à 0,45%. La proportion du paludisme chez la femme enceinte est de 3,04% avec une létalité de 0,07%. Cependant, nous notons une augmentation des cas de maladies génétiques et métaboliques (diabète, hypertension artérielle, drépanocytose) et également une absence de données relatives aux maladies non transmissibles (cancers, surdité, obésité, pathologies mentales, cécité, goitre).

? Les infrastructures sanitaires publiques et privées

En 2011, l'aire sanitaire du District comptait 47 formations sanitaires du 1er échelon (29 CSPS dont quatre confessionnels, deux (2) dispensaires isolés, cinq (5) centres médicaux dont trois (3) confessionnels, dix (10) infirmeries, un (1) centre jeune et médicoscolaire et un centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) actuellement appelé hôpital du district. Plus de la moitié, 60%, des formations sanitaires (FS) se trouvent en zone urbaine. La couverture en infrastructures sanitaires est plus faible dans le département de Koubri (sept FS). En zone urbaine, seule la formation sanitaire de Wemtenga ne dispose pas de maternité fonctionnelle.

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LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE BOGODOGO : CAS DE
L'HÔPITAL DU DISTRICT

Par ailleurs, il existe un secteur sanitaire privé en pleine croissance implanté essentiellement dans la partie urbaine du DS. Il se compose de seize (16) cliniques médicales, trois (3) polycliniques, deux (2) cabinets médicaux, un (1) centre médical associatif (APM), une (1) clinique de référence d'une ONG (Marie stopes international), quatre (4) cliniques d'accouchement, vingt et huit (28) cabinets de soins infirmiers fonctionnels et officiellement reconnus, dix neuf (19) officines et trois (3) dépôts privés de médicaments (cf. carte 1, page 17 ).

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