2.2.3. La population du district
La population du district sanitaire de Bogodogo connaît
une croissance rapide à l'exemple de l'arrondissement de Bogodogo. Avec
un taux d'accroissement naturel de 3,1% (RGPH, 2006), elle est passée de
615 481 habitants en 2010 à 643 038 habitants en 2011 (Plan sanitaire,
DS Bogodogo, 2012). Les femmes représentent 52% de la population. La
répartition de ces habitants par zone d'habitation confère
à l'arrondissement de Bogodogo le plus grand nombre d'individus (cf.
Figure 2 ci-après). Cette hausse de la population est favorisée
par le déguerpissement des quartiers populaires insalubres2
de Koulouba, Zangoétin, Kiendpologo, Peulghin, vers les années
2000, dans le cadre du projet de la zone d'activités commerciales et
administratives (projet ZACA).
Figure 2 : La répartition de la population du
district en 2010.
Source : Enquête de terrain, septembre 2011.
Pour l'année 2010, la population urbaine du district
est estimée à 74%, soit 454 261 habitants contre 161 220
habitants en zone rurale. En saison pluvieuse, on note la migration des
populations vers les hameaux de culture dans les communes rurales. En saison
sèche, le mouvement inverse se produit vers les zones
péri-urbaines (habitation spontanée).
2 Selon les propos recueillis par Sié Simplice
HIEN lors du lancement officiel du projet ZACA le 15 janvier 2010,
d'après le journal web Jeune Afrique
19
LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX DANS LE DISTRICT
SANITAIRE DE BOGODOGO : CAS DE L'HÔPITAL DU DISTRICT
? Le profil épidémiologique
Le profil épidémiologique, en 2010, du district est
illustré dans le tableau 1 suivant : Tableau 1 : Répartition des
dix (10) principales affections dans le district de 2008 à 2011
N°
|
Affections
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
1
|
Paludisme simple
|
183624
|
200 645
|
266974
|
233 810
|
2
|
Affections de peau
|
24437
24385
|
27468
|
55532
|
35 812
|
3
|
IRA basses (broncho-pneumonie)
|
23686
|
45235
|
31 102
|
4
|
IRA haute (rhino-pharyngites)
|
18107
|
21620
|
36477
|
24 099
|
5
|
Parasitoses intestinales
|
22513
|
24227
|
25558
|
25 401
|
6
|
Autres Affections digestives
|
21215
|
20410
|
23500
|
21 708
|
7
|
Plaies
|
17719
|
18709
|
23071
|
20 464
|
8
|
Diarrhées non sanguinaires
|
18930
|
19848
|
22615
|
19 833
|
9
|
Paludisme grave
|
16068
|
15504
|
18159
|
12 420
|
10
|
Conjonctivites
|
11822
|
12269
|
13168
|
16 577
|
Source : Enquête de terrain, septembre 2011.
Le paludisme demeure la première cause de
morbidité et de mortalité dans le district durant les trois
dernières années (2011, 2010 et 2009). Selon les indicateurs du
district, les enfants de moins de 5 ans constituent le plus grand nombre de cas
de paludisme grave (31,6%) avec une létalité à 0,45%. La
proportion du paludisme chez la femme enceinte est de 3,04% avec une
létalité de 0,07%. Cependant, nous notons une augmentation des
cas de maladies génétiques et métaboliques
(diabète, hypertension artérielle, drépanocytose) et
également une absence de données relatives aux maladies non
transmissibles (cancers, surdité, obésité, pathologies
mentales, cécité, goitre).
? Les infrastructures sanitaires publiques et
privées
En 2011, l'aire sanitaire du District comptait 47 formations
sanitaires du 1er échelon (29 CSPS dont quatre
confessionnels, deux (2) dispensaires isolés, cinq (5) centres
médicaux dont trois (3) confessionnels, dix (10) infirmeries, un (1)
centre jeune et médicoscolaire et un centre médical avec antenne
chirurgicale (CMA) actuellement appelé hôpital du district. Plus
de la moitié, 60%, des formations sanitaires (FS) se trouvent en zone
urbaine. La couverture en infrastructures sanitaires est plus faible dans le
département de Koubri (sept FS). En zone urbaine, seule la formation
sanitaire de Wemtenga ne dispose pas de maternité fonctionnelle.
20
LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX DANS LE DISTRICT
SANITAIRE DE BOGODOGO : CAS DE L'HÔPITAL DU DISTRICT
Par ailleurs, il existe un secteur sanitaire privé en
pleine croissance implanté essentiellement dans la partie urbaine du DS.
Il se compose de seize (16) cliniques médicales, trois (3)
polycliniques, deux (2) cabinets médicaux, un (1) centre médical
associatif (APM), une (1) clinique de référence d'une ONG (Marie
stopes international), quatre (4) cliniques d'accouchement, vingt et huit (28)
cabinets de soins infirmiers fonctionnels et officiellement reconnus, dix neuf
(19) officines et trois (3) dépôts privés de
médicaments (cf. carte 1, page 17 ).
|