CONCLUSION GENERALE
Nous voici arriver au terme de notre analyse qui a
consisté à l'étude du sujet qui fait couler beaucoup de
larmes dans cette capitale cuprifère. Ainsi notre objectif dans le cadre
de cette étude étant d'analyser et étudier la Police
Nationale Congolaise et sécurité publique dans la ville de
Lubumbashi.
Pour y arriver, nous avons de notre part fait recours à
une méthode jugée indispensable pour un bon aboutissement de ce
travail, à savoir la méthode fonctionnelle. Cette méthode,
nous est utile tant pour la reconstitution de la réalité sur
l'organisation et le fonctionnement de la Police Nationale Congolaise, son
rôle et ses différents moyens d'intervention dans le commissariat
urbain de Lubumbashi.
Cependant, pour matérialiser notre recherche, la
méthode subventionnée a été rendue concrète
par les techniques ci-après : la technique d'observation, la
technique documentaire et la technique d'interview ou d'entretien.
La technique d'observation nous a servi étant
donné que nous sommes nous-même témoin oculaire de ses
évènements ou de ce que traverse la population Lushoise.La
technique documentaire, elle nous a été utile dans le sens
où elle nous a aidé à analyser les différents
documents ayant trait à notre objet d'étude.
Nous avons également utilisé l'interview ou
l'entretien comme technique, il nous a permis d'entrer en contact direct avec
le responsable de la Police Nationale Congolaise commissariat urbain de
Lubumbashi au moyen d'une conversation verbale, avec cette technique, il faut
signaler que les informations recueillies auprès de ces responsables ont
été confrontées avec les déclarations d'une frange
de la population Lushoise.
En effet, pour permettre une bonne compréhension de
notre travail, il sied pertinent de donner le cheminement logique de notre
étude, elle comprend trois chapitres et cela hormis l'introduction et la
conclusion générale. Notre premier chapitre était
intitulé considérations générales et ce chapitre
était subdivisé en trois sections dont la première section
consacrée à la définition des concepts, la seconde section
au cadre théorique et la troisième section à la
théorie explicative.
Ensuite, le deuxième chapitre était
focalisé sur la présentation du milieu d'étude et notre
milieu d'étude était la Police Nationale Congolaise, à son
tour ce chapitre est aussi subdivisé en deux grandes sections dont la
première à présenter la Police Nationale Congolaise au
niveau national et la seconde section, la Police Nationale Congolaise au niveau
urbain dont le commissariat urbain de Lubumbashi.
Enfin ,le troisième chapitre et le dernier de notre
travail de fin de cycle ,celui-ci s'est penché sur la Police Nationale
Congolaise et la sécurité publique dans la ville de Lubumbashi,
ce chapitre s'est subdivisé comme les autres en trois sections ,la
première consacrée à l'état des lieux de la
sécurité à Lubumbashi, la seconde section à traiter
le rôle de la Police Nationale Congolaise et la troisième et la
dernière à analyser les moyens d'intervention de la Police
Nationale Congolaise commissariat urbain de Lubumbashi.
Au regard de toutes les considérations que nous venons
d'illustrer dans les différents chapitres qui constituent l'ossature de
notre travail ,qu'il nous soit important de retenir que nonobstant les efforts
conjugués par les autorités politico-administratives et
policières pour maintenir l'ordre public et assurer la
sécurité des personnes et de leurs biens avec les
différentes opérations telles que l'opération «
Kibunu » qui veut dire coup de tête et « Kimia » qui veut
dire calme ainsi que les autres opérations demeurent que des
idéaux, dans le sens que la vie de la population à la Lubumbashi
est en insécurité car les tueries ,viols ,vols ,avortements
,accidents et insalubrité s'accentuent davantage.
Interroger à cette question les autorités de la
Police Nationale Congolaise commissariat urbain de Lubumbashi déplore la
croissance démographique qui entraine l'élargissement de la ville
sans que les autorités multiplient les sous-commissariats et que la
Police Nationale Congolaise ou les services spécialisés ne
puissent suivre le rythme de cette population pour mieux assurer sa
sécurité. Car avec cette croissance, la Police Nationale
congolaise n'arrive pas à identifier correctement ou surveiller le
mouvement de la population. A ce problème capital s'ajoute
l'insuffisance de l'effectif des éléments de la police car un
policier devrait surveiller ou garder au maximum 350 personnes mais nous
constatons avec regret que c'est plutôt le triple de ce nombre alors les
policiers se retrouvent dans l'incapacité et il sied d'ajouter que le
manque des moyens d'intervention, l'enclavement de certains quartiers et
l'impraticabilité des routes sont les éléments qui font la
pérennisation de l'insécurité car la Police se retrouve
dans l'incapacité d'effectuer ses nobles missions .Comme dans le
quartier Kisanga dans la commune urbano-rurale d'Annexe, la Police de
Proximité se plaint des moyens de transport mis à leur
disposition dont des motos et ils pensent qu'avec les motos, il est difficile
d'intervenir la nuit car les bandits dudit quartier sont toujours armés
et nous sommes exposés étant donné des bruits qu'à
une moto.
Aujourd'hui, il est difficile d'identifier les hommes en
uniforme qu'on croise la nuit, car à chaque moment que la population se
croise avec ces hommes, soit elle est dépouillée de tout ce
qu'elle a, soit elle est tout simplement battue à mort et même les
chauffeurs des taxis et taxis bus ne sont pas épargnés et ils ont
même du mal à exercer leur métier tard car ils s'exposent
à un risque de tomber dans le filet de ces bandits. Il ressort de ce qui
précède que la situation est inquiétante à
Lubumbashi.
C'est ainsi que nous soutenons la réforme de la Police
Nationale Congolaise dans le sens où cette Police n'arrive plus à
jouer correctement le rôle lui assigné, elle se confond
plutôt à l'armée car elle a une mentalité et une
culture oppressive et abusive, un caractère militarisé entre
autres le port d'armes de guerre, la brutalité, la corruption, les
harcèlements et les tracasseries etc. Et ce manque de professionnalisme
qui est à la base du non formation pourtant s'est-elle qui est
censée être à côté de la population pour
assurer sa sécurité et celle de ses biens. Nous encourageons
également le processus de la Police de proximité qui est en cours
car cette dernière aura à remplir correctement le rôle
traditionnel de la police étant donné qu'elle devrait être
proche de la population pour une meilleure collaboration tout en
dénonçant les malfaiteurs car ils se retrouvent dans la
population.
La loi organique portant organisation et fonctionnement de la
police nationalecongolaise dans son article 3 s'inscrit également dans
le cadre de la réforme du secteur de la sécurité et
répond au pressant besoin de doter le pays d'une police efficace,
civile, démocratique, républicaine, apolitique, professionnelle
et organisée à l'image des autres polices du monde.
Une telle réforme ne peut être
véritablement et intégralement réalisée que par une
organisation rationnelle dudit secteur, susceptible de garantir non seulement
son fonctionnement au-delà de toute conjoncture politique, mais aussi
d'assurer sa continuité et son efficacité par des structures
viables et fiables, des équipements et matériels adéquats,
ainsi que par un renouvellement continu des hommes qui l'animent et qui n'ont
d'intérêt national.
Pour assurer sans faille son rôle, la Police Nationale
Congolaise a besoin des multiples moyens dont les moyens humains,
matériels et financiers. C'est ainsi que le gouvernement Congolais doit
songer à doter à cet appareil public qui assure la
sécurité de la population et de ses biens des moyens
nécessaires et adaptés pour qu'elle puisse accomplir et
réussir les missions qui sont les leurs. Concernant les moyens humains
la Police Nationale Congolaise doit recruter une main d'oeuvre
compétente en qualité et en quantité rationnelle
accompagné d'une formation avérée. Ensuite on doit mettre
à la disposition de la Police des moyens matériels adaptés
à l'époque, à la situation et à la grandeur de la
ville. L'économie détermine tout dit-on. Ainsi pour finir, l'Etat
Congolais doit allouer un budget conséquent à la Police Nationale
Congolaise pour qu'elle soit satisfaite pour bien répondre à son
rôle.
Loin de nous l'idée de tout illustrer, nous estimons
qu'à ce niveau, la prise en considération de tous les facteurs
démontrés à l'issu de nos analyses pourront autrement
aider la Police Nationale Congolaise et également les autorités
politico-administratives pour assurer évidemment la
sécurité de la population congolaise et en particulier celle de
la ville de Lubumbashi.
Sans n'aucunement prétendre à
l'exhaustivité, nous pensons avoir apporté l'essentiel de notre
attention sur ce sujet qui a fait l'objet de notre étude. Il faut
préciser que l'élaboration de toute oeuvre scientifique est une
entreprise vouée à l'insuffisance et par conséquent, nous
jugeons des multiples critiques et remarques. Espérons à cet
effet que les études ultérieures pourront tirer au clair certains
problèmes qui ont constitué pour nous des lacunes.
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