V.3.
Facteurs politico-administratifs favorisant la persistance de l'utilisation des
emballages plastiques au marché Maman Olive Lembe
Dans ce point, nous allons analyser et discuter les
résultats relatifs aux facteurs politico-administratifs.
En suite, nous allons confirmer ou infirmer la deuxième
hypothèse de recherche portant sur la corruption et la fraude ; la
non application de la loi ainsi que la faible implication des autorités
qui seraient à la base de la persistance de l'utilisation des emballages
plastiques au marché Maman OLIVE LEMBE,
V.3.1. La corruption et la fraude
Les résultats de cette étude,
révèlent à l'égard de cette hypothèse au
tableau n°24 que 100% des répondants ont affirmé que la
corruption et la fraude favoriseraient la persistance de l'utilisation des
emballages plastiques dans les marchés de la ville de Goma. Ces
répondants donnent leurs justifications au tableau n°25. De ce
dernier, il ressort que 57,6% des répondants ont affirmé que la
fraude et la corruption se font à la douane, 31,3% des répondants
pensent que la corruption et la fraude se font à l'usine et en fin,
11,1% des répondants ne savent pas où se font la corruption et la
fraude. Pour Delteil Olivier, dans son ouvrage intitulé l'industrie
britannique du recyclage sous enquête pour fraude et corruption
/Environnement, cet ouvrage démontre que les données
analysées révèlent ainsi que les entreprises exportatrices
britanniques affirment avoir expédié à l'étranger
35 135 tonnes de plastique de plus que ce que les douanes britanniques ont
enregistré à la sortie du pays.
V.3.2. La non application de la loi portant sur l'interdiction
de la production, l'importation et la commercialisation des emballages
plastiques
En analysant les résultats du tableau n°26 nous
constatons que 86,1% d'enquêtés ont affirmé qu'il n'existe
pas des personnes déjà arrêtées à cause de
l'importation, la vente et l'utilisation des emballages plastiques dans le
Marché Maman Olive Lembe. Ce la se justifie au tableau n°
27 dont 46,6% des répondants pensent que c'est suite à la
faible volonté politique ; 44,6% des répondants estiment que
c'est suite à la corruption ; 8,4% Suite à la non
application de la loi et en fin, 0,4% des répondants pensent que c'est
parce que les récalcitrants ne sont pas poursuivis. Ces résultats
affirment l'hypothèse et cette affirmation est soutenue par un document
publié dans www.radiookapi.net le 25 Juin 2018, ce site web
précise que suite à la non application de la loi portant sur
interdiction de la production, importation et la commercialisation des
emballages plastiques, il y a persistance de l'utilisation des emballages
plastiques, la population congolaise et son environnement sont exposés
à d'énormes conséquences et dangers qu'engendrent ces
plastiques à l'aucurence des inondations et maladies. Par ailleurs, dans
le compte rendu de la conférence lors de la journée mondiale de
l'environnement perspective 2018 tenue en Inde dans une publication
intitulée : L'état des plastiques les animateurs de cette
conférence révèlent que l'application des
réglementations gouvernementales ont souvent été
médiocres, cela se justifie par l'usage des emballages plastiques
malgré les interdictions et les taxes en vigueur. Exemple au Japon,
où aucune interdiction n'est en vigueur concernant l'usage unique des
plastiques. En collaborant avec les industries et les consommateurs, les
gouvernements peuvent soutenir le développement et la promotion de
solutions de remplacement durables en construisant des infrastructures, en
élaborant de nouvelles lois et en finançant la recherche et le
développement.
Par contre, d'autres résultats du tableau n°26
démontrent que 13,9% des répondants affirment qu'il existe des
personnes déjà arrêtées à cause de
l'importation, la vente et l'utilisation des emballages plastiques dans le
Marché Maman Olive Lembe. Ils donnent leur justification dans les
résultats du tableau n° 28 que soit 100% des répondants
révèlent que les récalcitrants payent 1-100$ comme
amandes. De sa part, Ouedraogo G. soutien cette hypothèse dans son
rapport intitulé Engager les communautés locales à se
préparer à vivre avec les changements climatiques : cas de
l'incinération des sachets plastiques dans la ville de Dédougou,
à la page 9, ce rapport révèle qu'au Kenya, les amandes
sont estimées à 32 000 euros et quatre ans maximum de peines
de prison, au Sénégal les amandes sont de 30 000 et 2ans de
prison prévues par la loi, en Rdc les amandes sont de 1 à
100$ ; au Rwanda les amendes sont estimées de 100 000 à 500
000 francs rwandais (200 à 1 000 dollars). En Mauritanie, la peine de
prison ferme pouvant aller jusqu'à un an et des amendes atteignant un
million d'ouguiyas (2 500 euros) pour les fabricants, importateurs et
utilisateurs de sachets plastiques. Pour Lapointe, il ajoute en disant que
plusieurs pays ont mis en place des règlementations interdisant,
limitant ou taxant les sacs jetables qui dans certains cas favorisent les
bioplastiques.
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