L’action du G7 en faveur du développement des états du sud.par Fathi TSHISEKEDI Université Pédagogie Nationale - Licence en Relations Internationales 2019 |
§2. CATÉGORISATION DU GROUPE DES SEPTDans ce paragraphe, il s'agit de regrouper les États membres du G7 en deux catégories : Hiérarchie des États (A) et Hiérarchie des Puissances (B). A. Hiérarchie des ÉtatsLes États sont différents selon leur description géographique, leur croissance économique et leur capacité militaire. 2.1. Égalité de droit et Inégalité de fait L'hétérogénéité des statuts des États a donné lieu à 3 aboutissements : 1. La dichotomie entre égalité juridique et inégalité de fait des États tous dits souverains, 2. Dégradation de la souveraineté interne entrainant l'affaiblissement des prérogatives à la souveraineté internationale. 3. La modulation des éléments constitutifs selon le droit international et dualisation du Statut d'État et même de la souveraineté (15(*)). Certes, en dépit des compétences exercées par les États pour établir des règles, vieillir à leur exécution, trancher les différends, représenter la collectivité sur le plan international. Il convient aussi de voir au-delà de ces compétences leur palmarès des puissances. Cette catégorisation situe les États sous multiples points de vue qui entraînent la distinction entre les États anciens et les États nouveaux, les États riches et les États pauvres, les États gestionnaires et les États missionnaires. Cependant, la liste des États en puissance change régulièrement, certains États effectuent une montée en puissance, d'autres connaissent une baisse de puissance.16(*) 2.2. Concept de puissance Le concept « puissance » veut dire pouvoir d'exercer une autorité, d'avoir une grande influence17(*). Ainsi en Droit International, État puissant signifie État riche, influent ou industrialisé mais dans beaucoup d'esprits, il existe une antinomie entre la Puissance et le Droit. Car la puissance est devenue un facteur de désordre mais aussi un facteur d'ordre et de régulation. Les grandes puissances auront tendance à s'affranchir des limites du Droit ou à tenter de freiner son développement pour conserver une liberté que leurs ressources leur permettent d'exploiter. Mais le Droit a besoin du secours de la puissance pour tenir pleinement son rôle. La puissance n'est pas la force, ensemble des moyens humains et matériels rassemblés et organisés en vue de sa mise en oeuvre ni la violence car elle peut s'exercer sans actes de contrainte sans coercition militaire en outre, s'exprimant parce que l'on homme influence. Le juriste doit distinguer les capacités de défaire, la capacité de nuire, celle de servir de médiateur, celle de proposer les idées, il faudra donc retenir de cela la capacité de façonner les normes de comportement. * 15 Dudeoud, J.D Mouton et P. Caps, L'Etat multinational et l'Europe, PUN, Université NancyII,1997, pp.80-100.
* 16 J.F GUIHAUDIS, op.cit. , pp.108-110. * 17 Dictionnaire Universel Francophone, Paris, Éd.de 2002,p.989. |
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