L’action du G7 en faveur du développement des états du sud.par Fathi TSHISEKEDI Université Pédagogie Nationale - Licence en Relations Internationales 2019 |
INTRODUCTION1.ÉTAT DE LA QUESTIONAvant d'aborder le vif de notre sujet, il convient de noter que le début de la guerre froide dite guerre de deux blocs Est-Ouest et la crise financière des années 50, deux concepts naissent à savoir, les États dominants appelés pays du Nord et les États faibles appelés pays du Sud. Face à la révolution technique appelée révolution industrielle, les États du Nord ont une emprise économique sur les États du sud qui ont du mal à s'autofinancer pour subvenir aux difficultés économiques de chacun de ces États .Ce qui cause une politique extravertie et une nécessité d'aide. La révolution industrielle se décale dans le temps et l'espace. Les différentes vagues d'industrialisation se succédèrent dans différents pays à l'époque contemporaine. Cette expression a été utilisée pour la première fois en 1837 par l'économiste Francis Adolphe Blanqui dans son Histoire de l'Économie Politique.1(*) La révolution industrielle en tant que concept a connu 4 grandes évolutions : La première révolution est celle du textile avec la machine à filer de Mull Jenny à la moitié du 18 ème siècle en Angleterre, l'invention de la machine à vapeur permettant de faire fonctionner des bateaux à vapeur et des locomotives d'où la création du navire à vapeur. La deuxième révolution est celle de l'électricité avec le Belge Zénobe Gramme qui inventa la première dynamo brevetée à L'Académie des Sciences de Paris le 17 juillet 1871, l'invention du moteur à combustion et l'érection des voies ferroviaires appelées chemins de fer ainsi que l'invention du véhicule à moteur appelé automobile. La troisième révolution industrielle est essentiellement informatique, aussi désignée sous le terme de « révolution informatique », elle démarre dans les années 1970 avec l'invention du microprocesseur (Intel, 1971), de l'ordinateur de bureau (IBM 1975, Apple, 1977), des logiciels grand public (Visicalces, 1979), des imprimantes, des réseaux puis d'internet. Ces inventions vont progressivement se diffuser à l'ensemble de l'économie provoquant une rupture paradigmatique du processus de production. Avec l'automatisation de la production industrielle, le nombre d'ouvriers diminue au profit des professions tertiaires. La sous-traitance se développe et les entreprises se spécialisent alors que les employés deviennent polyvalents. C'est aussi une révolution de l'information et de l'intermédiation, avec un essor considérable des télécommunications et de la finance. Dans le domaine social, elle s'accompagne souvent d'une hausse des inégalités. La quatrième révolution industrielle désigne le recours de plus en plus courant aux imprimantes 3D, découpe laser, machine-outil à commande numérique. Comme avec la révolution industrielle du XIXe siècle, il y a une crainte de la perte d'emplois, remplacés par ces nouvelles machines-outils Cependant, il n'est pas un fait reconnu pour la communauté des spécialistes que la quatrième révolution industrielle ait commencé à l'heure actuelle. Nous nous situons plutôt dans une période où l'application de la troisième révolution industrielle est rendue possible avec des outils permettant de réaliser des applications, par exemple une fusion homme-machine, augmentation de la durée de vie ou encore l'amélioration du corps humain, cela étant théorisé depuis une vingtaine d'années et financé par des multinationales comme Calico (filiale d'Alphabet, anciennement Google), dans ce qu'il faudrait appeler peut-être, une révolution transhumaniste, comme le livre éponyme.2(*) L'industrialisation se caractérise par le passage d'une société à dominance agricole et artisanale à une société commerciale et industrielle dont l'idéologie est technicienne et rationaliste. Parmi les facteurs de développement, le plus rapide a été la création des chemins de fer pour faciliter le commerce dans les pays devenus plus avancés.3(*) L'industrialisation a suscité plusieurs mutations à l'échelle de l'économie mondiale selon les pays des principaux groupes évolutifs.4(*) Le groupe des Sept est un club de discussion des sept États les plus industrialisés du monde, il est dépourvu de personnalité juridique. Ce n'est ni une institution internationale ni une organisation internationale. Il est né à la suite du choc pétrolier entre les pays arabes et les États-Unis, un G5 informel est lancé en 1974 composé des États-Unis, Japon, France ,Allemagne de l'Ouest et le Royaume Uni puis l'Italie s'ajoute en 1975 pour se mouvoir en G6, avec l'ajout du Canada en 1976 ce club deviendra le G7 et en 1997 la Russie rejoint ce groupe après avoir assisté de manière non officielle à ce qu'on a appelé en 1994 le G7+1 pour s'élargir en G8 mais le conflit de Crimée avec son voisin qui est l' Ukraine, a obligé cette dernière à quitter le groupe d'où l'on parle du G7- 1. A l'idée de la concertation internationale , d'autres groupes naquirent en vue de pouvoir lutter contre les crises financières et la pauvreté à l'échelle mondiale avec dix pays membres du FMI se réunissant à la Banque des règlements internationaux, par rapport à leurs banques centrales, le groupe des 15 dit mouvement des non-alignés , le groupe de 20 composé des pays du G8 les plus industrialisés,12 autres pays dont l'Afrique du Sud pour sa puissance régionale, le groupe des 77 dit pays en voie de développement dont la République démocratique du Congo se trouve parmi le groupe de 24 principaux interlocuteurs au niveau des Nations Unies. Ces groupements furent créés pour traiter des questions relatives à la crise alimentaire, la hausse de prix du pétrole, le réchauffement climatique avec le phénomène de pollution et récemment de la crise financière mondiale. * 1 http://culture.cnam.fr/made-in-cnam/adolphe-blanqui-718309.kjsp * 2 http://www.troisiemerevolutionindustrielle.lu/comprendre/3-minutes-pour-comprendre/ * 3 J. GIMPEL, La Révolution industrielle du moyen âge, Paris , Éd. Du Seuil, 1975, p.9. * 4 L. CARROUE, D. COLLET ET CL. RUIZ, Les Mutations de l'Économie Mondiale de la révolution industrielle à nos jours, Paris, 2 eme Édition, Éd. Bréal, pp.1-15. |
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