République Démocratique du
Congo
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES ADMINISTRATIVES ET
POLITIQUESDEPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES
BP8815
KINSHASA / NGALIEMA
251656192
L'ACTION DU G7 EN FAVEUR DU
DÉVELOPPEMENT DES ÉTATS DU SUD
251657216
TSHISEKEDI MUKENDJI FATHI
Mémoire présenté et
défendu en vue de
L'obtention du grade de Licencié en Relations
Internationales.
Option : Droit international
Directeur :LOUIS KALUBI MKOLA
ANNEE ACADÉMIQUE 2019-2020
DÉDICACE
A ma petite famille : mon épouse Nadine TSHITENGE
et mes deux enfants pour leur tolérance.
REMERCIEMENTS
Nous présentons ce mémoire qui couronne notre
parcours en Relations Internationales,option : Droit International.Nous
n'avons pas la prétention d'avoir réalisé seul le
présent travail mais c'est avec le concours des plusieurs personnes que
cela a été possible. Nous exprimons notre gratitude au professeur
LOUIS KALUBI MKOLA qui,malgré ses multiples occupations a accepté
la direction de ce travail et c'est grâce à ses remarques
critiques et sa rigueur scientifique que nous pouvons présenter un
travail de qualité.
L'expression de notre gratitude s'adresse à toutes les
Autorités Académiques et décanales, le Recteur
Professeur MASSAMBA, le SGEAC Professeur KABWITA, le Doyen Professeur KALUBI et
le Chef de Département le ProfesseurNGOIE. Nous remercions tous les
Professeurs BULAYIMU,MAKER,MAKINDU,MENGI,OYANGANDI, KITOKO et KABONGO pour
leur intervention et les Chef des travaux TSHISAMB,MPOYI,MUNGULU et LUBOYA
Christophe pour leur soutien. Nous remercions très sincèrement
nos parents MUKENDJI MBANDAKULU et Béatrice MUAMBA pour leur soutien
moral et matériel dans le domaine de la recherche.
Que tous ceux de près ou de loin et d'une
manière ou d'une autre ont contribué à la
réalisation de ce travail trouvent à travers ces quelques lignes
l'expression de notre gratitude.
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ADM :Armes de Destruction Massive
AFSI : Initiative de l'Aquila sur la
Sécurité Alimentaire
AIEEA : Agence Internationale de l'Énergie
Atomique
AID : Association Internationale pour le
Développement
ALPC : Armes Légères et Petit Calibres
AOD :Aide Officielle au Développement
APD : Aide Publique au Développement
BAD : Banque Africaine au Développement
BAT : Bureau de l'Administration Technique
BIE : Bureau Indépendant d'Évaluation
BIRD:Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Développement
BM :Banque Mondiale
CAD : Comité d'Aide au Développement
CAP-F : Country Agri business Partnership Framework
CEDEAO: Communauté Économique pour le
Développement de l'Afrique de l'Ouest
CEDAW: Convention on the Elimination of All Forms of
Discrimination against Women
CDG : Centre pour le Développement Global
CEI : Communauté des États
Indépendants
CNUCED: Conférence des Nations Unies pour le Commerce
et Développement
CCNUCC: Convention Cadre des Nations Unies pour les
Changements Climatiques
CNUED: Conférence des Nations Unies sur l'Environnement
et le Développement
COVID 19 :Coronavirus Disease 2019
CP :Conférence des Présidents
DAW : Division for the Advancing of Women
DSCRP: Documents stratégiques pour la Croissance et
Réduction de la pauvreté.
FAD : Fonds Africain pour le Développement
FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
FEC : Comptes Fiduciaires
FEEM : Fonds Mondial pour l'Environnement
FENU : Fonds d'Équipement des Nations Unies
FFSH : Fonds Fiduciaire de la Sécurité
Humaine
FIAT : Fabrica Italianna Automobili Torino
FNUF : Forum des Nations Unies sur les forêts
FMI : Fonds Monétaire International
FRPC : Facilité pour la Réduction de la
Pauvreté et la Croissance
FSS : Sous Sherpas des Finances
GABAOA : Groupe Anti-Blanchiment de l'Afrique Orientale
et australe
GATT : General Agreement on tariffs and Trade
GES :Gaz à Effet de Serre
G5 : Groupe des Cinq
G6 : Groupe des Six
G7 : Groupe des Sept
G8 : Groupe des Huit
G20 : Groupe des Vingt
GDF : Gestion Durable des Forêts
GIEC : Groupe Intergouvernemental sur
l'Évolution Climatique
HCR :Haut -Commissariat des Nations Unies pour les
Réfugiés
IBM : International Business Machines Corporation
IADM : Initiative d'Allègement de la Dette
Multilatérale
IDH : Indicateur de Développement Humain
IEDDH : Initiative Européenne pour la
Démocratie et les Droits de l'Homme.
IPC : Indicateur de Pénurie des
Capacités
IPH :Indicateur de Pauvreté Humaine
ITIE :Initiative pour la Transparence dans les
Industries Extractives
MCA :Millénium Challenge Account
MERCOSUR : Marché Commun du Sud
MNA : Mouvement des Non Alignés
NASAN : Nouvelle Alliance pour la Sécurité
Alimentaire et la Nutrition
NBI : Nécessités des Bases Insatiables
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de
l'Afrique
NOEI : Nouvel Ordre Économique International
OAA : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
OCDE : Organisation pour le Commerce et le
Développement
ODD : Objectifs du Développement Durable
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit
des Affaires
OMC : Organisation Mondiale pour le Commerce
ONU : Organisation des Nations Unies
ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le
Développement Industriel
OPEP : Organisation des Pays Exportateurs du
Pétrole
OSC : Organisation des Sociétés Civiles
OTAN : Organisation de l'Atlantique Nord
PAAD : Plan d'Action de l'Afrique pour le
Développement
PED : Pays en Développement
PIB : Produit Intérieur Brut
PMA : Pays les MoinsAvancés
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PMR : Pays Membre Régional
PNB : Produit National Brut
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PNUE :Programme des Nations Unies pour l'Environnement
PVD : Pays en voie de Développement
PPTE :Pays Pauvres Très Endettés
RAC :Réseau Action Account
RDC : République Démocratique du Congo
RNB : Revenu National Brut
SFI : Société Financière
Internationale
SGP : Système Généralisé
des Préférences
SIDA : Syndrome d'Immuno Déficience Acquise
SMI : Système Monétaire International
TICAD7 : Septième Conférence
Internationale de Tokyo sur le
Développement de l'Afrique
TNA : Transferts Nets d'Aide
UE : Union Européenne
UNIFEM : Fonds de Développement des Nations Unies
pour la Femme
UNICEF : United Nations International children's Emergency
Fund
VAN : Valeur Actualisée
VIH : Virus Immuno Humain
3D : Trois Dimensions
INTRODUCTION
1.ÉTAT DE LA QUESTION
Avant d'aborder le vif de notre sujet, il convient de noter
que le début de la guerre froide dite guerre de deux blocs Est-Ouest et
la crise financière des années 50, deux concepts naissent
à savoir, les États dominants appelés pays du Nord et les
États faibles appelés pays du Sud.
Face à la révolution technique appelée
révolution industrielle, les États du Nord ont une emprise
économique sur les États du sud qui ont du mal à
s'autofinancer pour subvenir aux difficultés économiques de
chacun de ces États .Ce qui cause une politique extravertie et une
nécessité d'aide. La révolution industrielle se
décale dans le temps et l'espace. Les différentes vagues
d'industrialisation se succédèrent dans différents pays
à l'époque contemporaine. Cette expression a été
utilisée pour la première fois en 1837 par l'économiste
Francis Adolphe Blanqui dans son Histoire de l'Économie
Politique.1(*)
La révolution industrielle en tant que concept a connu
4 grandes évolutions :
La première révolution est celle du textile
avec la machine à filer de Mull Jenny à la moitié du 18
ème siècle en Angleterre, l'invention de la machine
à vapeur permettant de faire fonctionner des bateaux à vapeur et
des locomotives d'où la création du navire à vapeur.
La deuxième révolution est celle de
l'électricité avec le Belge Zénobe Gramme qui inventa la
première dynamo brevetée à L'Académie des Sciences
de Paris le 17 juillet 1871, l'invention du moteur à combustion et
l'érection des voies ferroviaires appelées chemins de fer ainsi
que l'invention du véhicule à moteur appelé
automobile.
La troisième révolution industrielle est
essentiellement informatique, aussi désignée sous le terme de
« révolution informatique », elle démarre
dans les années 1970 avec l'invention du microprocesseur
(Intel, 1971), de l'ordinateur de bureau (IBM 1975, Apple,
1977), des logiciels grand public (Visicalces, 1979), des imprimantes, des
réseaux puis d'internet. Ces inventions vont progressivement se diffuser
à l'ensemble de l'économie provoquant une rupture paradigmatique
du processus de production. Avec l'automatisation de la production
industrielle, le nombre d'ouvriers diminue au profit des professions
tertiaires. La sous-traitance se développe et les entreprises se
spécialisent alors que les employés deviennent polyvalents. C'est
aussi une révolution de l'information et de
l'intermédiation, avec un essor considérable des
télécommunications et de la finance. Dans le domaine social, elle
s'accompagne souvent d'une hausse des inégalités.
La quatrième révolution industrielle
désigne le recours de plus en plus courant aux imprimantes 3D,
découpe laser, machine-outil à commande numérique. Comme
avec la révolution industrielle
du XIXe siècle, il y a une crainte de la perte
d'emplois, remplacés par ces nouvelles machines-outils
Cependant, il n'est pas un fait reconnu pour la communauté des
spécialistes que la quatrième révolution industrielle ait
commencé à l'heure actuelle. Nous nous situons plutôt dans
une période où l'application de la troisième
révolution industrielle est rendue possible avec des outils permettant
de réaliser des applications, par exemple une fusion homme-machine,
augmentation de la durée de vie ou encore l'amélioration du corps
humain, cela étant théorisé depuis une vingtaine
d'années et financé par des multinationales
comme Calico (filiale d'Alphabet, anciennement Google), dans ce
qu'il faudrait appeler peut-être, une
révolution transhumaniste, comme le livre éponyme.2(*)
L'industrialisation se caractérise par le passage d'une
société à dominance agricole et artisanale à une
société commerciale et industrielle dont l'idéologie est
technicienne et rationaliste. Parmi les facteurs de développement, le
plus rapide a été la création des chemins de fer pour
faciliter le commerce dans les pays devenus plus avancés.3(*) L'industrialisation a
suscité plusieurs mutations à l'échelle de
l'économie mondiale selon les pays des principaux groupes
évolutifs.4(*)
Le groupe des Sept est un club de discussion des sept
États les plus industrialisés du monde, il est dépourvu de
personnalité juridique. Ce n'est ni une institution internationale ni
une organisation internationale. Il est né à la suite du choc
pétrolier entre les pays arabes et les États-Unis, un G5
informel est lancé en 1974 composé des États-Unis, Japon,
France ,Allemagne de l'Ouest et le Royaume Uni puis l'Italie s'ajoute en
1975 pour se mouvoir en G6, avec l'ajout du Canada en 1976 ce club deviendra le
G7 et en 1997 la Russie rejoint ce groupe après avoir assisté de
manière non officielle à ce qu'on a appelé en 1994 le G7+1
pour s'élargir en G8 mais le conflit de Crimée avec son voisin
qui est l' Ukraine, a obligé cette dernière à quitter le
groupe d'où l'on parle du G7- 1.
A l'idée de la concertation internationale , d'autres
groupes naquirent en vue de pouvoir lutter contre les crises financières
et la pauvreté à l'échelle mondiale avec dix pays membres
du FMI se réunissant à la Banque des règlements
internationaux, par rapport à leurs banques centrales, le groupe des 15
dit mouvement des non-alignés , le groupe de 20 composé des pays
du G8 les plus industrialisés,12 autres pays dont l'Afrique du Sud pour
sa puissance régionale, le groupe des 77 dit pays en voie de
développement dont la République démocratique du Congo se
trouve parmi le groupe de 24 principaux interlocuteurs au niveau des Nations
Unies.
Ces groupements furent créés pour traiter des
questions relatives à la crise alimentaire, la hausse de prix du
pétrole, le réchauffement climatique avec le
phénomène de pollution et récemment de la crise
financière mondiale.
2. PROBLÉMATIQUE
A la suite de l'impact de la mondialisation en vue
d'éradiquer la pauvreté, la concurrence économique des
États puissants de notre planète semble étouffer la
floraison des pays en voie de développement. Pour cela, nous nous posons
les questions ci-après :
- Pourquoi apparaissent les courants étourdissants au sein
du conseil de sécurité des Nations Unies ?
- Quels sont les objectifs du groupe des Sept?
- À quoi peut-on s'attendre d'une pluralité des
puissances économiques dans le monde ?
- Quelles sont les difficultés liées au
développement des États du Sud?
Voilà des questions qui feront l'objet de notre
étude dans les lignes qui suivent.
3. HYPOTHÈSES
Quant aux questions posées ci-dessus, nous pensons que
les courants étourdissants qui naissent au sein du conseil de
sécurité des Nations Unies sont nées du fait que certains
États membres opposent leur droit de veto chaque fois que telle
résolution va à l'encontre de leurs intérêts et
ceci nous renvoie au célèbre dicton du Général de
Gaulle : les États n'ont pas d'amis mais des
intérêts.
La création de plusieurs groupes informels dont le
Groupe des Sept poursuivent tant des objectifs qui convergent vers la
mondialisation de tous les États puissants ou faibles, riches ou pauvres
dans les perspectives de rendre le monde un village planétaire à
travers les équilibres sociaux, économiques, climatiques et
sécuritaires.
Avec la pluralité des puissances économiques du
monde, nous estimons l'éradication à minima de la pauvreté
dans les pays du Sud. Toutefois, nous tenterons de relever certains
défis pour la promotion des États dits tiers-mondistes tout au
long de notre travail.
4. INTÉRÊT DU SUJET
Tout au long de ce travail, il s'agit de faire comprendre aux
lecteurs les moyens par lesquels se sont développés les pays les
plus industrialisés par rapport aux autres pays dits tiers-mondistes ou
pays du Sud.
Cependant, deux courants s'opposent l'un est mondialiste et
l'autre altermondialiste. La pauvreté étant l'un des vecteurs du
sous- développement devient un leitmotiv de grandes puissances mondiales
.Il s'agit aussi de montrer aux dirigeants de ne pas toujours avoir la
politique de main tendue qui est un assujettissement de tout un continent et
avilissement de l'économie monétaire des pays africains car
l'aide au développement en faveur des pays pauvres très
endettés est subjuguée à des conditions .L'idée
majeure à retenir serait de savoir comment sortir les États du
Sud de ce gouffre qui les ferait reculer vers la période
préhistorique.
5. MÉTHODOLOGIE
La nature du Sujet sous examen nécessite une
méthodologie pluridisciplinaire :
a) La méthode juridique
b) La méthode sociologique
c) La méthode historique
d) La méthode comparative
D'abord, il sera question de parler de l'approche juridique
qui consistera à ressortir les clauses statutaires du système
international des Nations Unies, les conventions internationales ainsi que les
recommandations de la présidence du G7/G8.
Ensuite, nous avons fait une analyse sociologique des peuples
des États les plus industrialisés de la manière dont ils
sont parvenus à l'essor du développement durable.
En outre, nous avons parlé de l'histoire de
l'économie de développement des pays du G7/ G8, les moyens
techniques ainsi que les ressources contributives de ces États. Pour ce
qui est de la technique documentaire, il s'agira aussi de consulter certains
ouvrages du droit international et naviguer sur le net. Enfin, dans la
dimension comparative, il s'agira de faire un décalage entre les pays
les plus industrialisés et les pays dits tiers-mondistes en l'occurrence
les pays africains.
6. DÉLIMITATION DU SUJET
Notre étude porte sur l'importance des pays
industrialisés face au vent de la mondialisation, il sera question de
démontrer l'historique du développement économique de ces
États, leur impact pour le bien-être des populations de leurs
États respectifs les ressources par lesquelles ces États
arrivent à se maintenir face à la concurrence des puissances
économiques et aux défis de la révolution industrielle.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Ce travail est subdivisé en trois chapitres :
Dans le premier chapitre, nous fixons le cadre
théorique de référence sur le développement et
l'action.
Le deuxième chapitre est axé sur la structure,
du fonctionnement et des objectifs du Groupe des Sept.
Dans le troisième chapitre, nous planchons sur les
mécanismes d'interventions du Groupe des Sept en faveur du
développement des pays du Sud.
Une conclusion va boucler tout le travail.
CHAPITRE 1.CADRE THÉORIQUE DE
RÉFÉRENCE
Le présent chapitre est subdivisé en deux
sections : la première parle du Développement et la seconde
de l'Action.
Section 1. DÉVELOPPEMENT
Dans cette section, nous parlerons de la notion du
Développement (§1) et des différentes théories de
Développement (§2).
§1. La notion du Développement
Le Développement est un ensemble des conditions
économiques, sociales et environnementales, mais aussi politiques et
culturelles, permettant l'amélioration des conditions de vie des
populations. Par extension, ce mot désigne les politiques mises en
oeuvre à l'échelle internationale, mais aussi locale et nationale
par des acteurs publics et privés, pour lutter contre la pauvreté
et renforcer le bien-être des populations.
Le Développement ne peut être confondu avec la
croissance économique qui traduit uniquement l'accroissement des
richesses. Il suppose une élévation générale du
bien être d'une population, ce qui implique une transformation de
l'ensemble des structures sociales, économiques et politiques. Or si
aucune répartition des richesses n'est assurée au plan national,
ou si la capacité des institutions publiques et privées ne
s'améliore pas, il peut y avoir croissance économique sans
développement. Mais l'inverse, le développement ne peut exister
sans une croissance soutenue, car il exige des moyens financiers et
importants.
La période qui a suivi la décolonisation a
été propice à l'éclosion des théories de
développement (développementarisme, théorie de
dépendance).La plupart d'entre elles ont considéré le
développement comme un phénomène global impliquant les
pays du tiers monde comme les États industrialisés,
l'économique et le politique, les facteurs internes et externes. Les
flux financiers accordés par les pays développés aux pays
en développement sont appelés l'Aide Publique au
Développement (APD) afin d'équilibrer leurs finances publiques
des États auxquels ils sont destinés5(*). Pour une partie des analystes,
il paraissait crucial de comprendre comment les structures d'exploitation
existant au plan international étaient relayées au niveau des
pays en développement et contribuaient ainsi maintenir une
asymétrie dans les échanges internationaux. Depuis deux
décennies, les inégalités de développement sont
loin d'avoir disparu. Elles se sont accentuées entre les pays les plus
riches et les pays les plus pauvres, même si l'on constate un rattrapage
important de la part des pays à revenu intermédiaire. Face
à ces inégalités, la naissance du groupe des Sept
dénote les courants étourdissants au sein du système des
Nations Unies et la concurrence économique des États puissants du
monde.
Le concept des pays du sud a été exprimé
lors de la conférence afro-asiatique tenue à Bandoeng
(Indonésie) en Avril 1955 en référence aux écrits
d'Alfred Sauvy sur les Trois mondes pour une planète où les pays
participants refusèrent d'être aux côtés des pays
belligérants du clivage Est-Ouest né de la guerre froide
d'où l'expression du tiers monde ou le non alignement des pays
réunis dans cette conférence.6(*)
Dans les années 1990, le programme des Nations Unies
pour le Développement (PNUD), estimant que les calculs en termes de
richesses par habitant ne constituaient pas un indicateur de mesure
satisfaisant du développement, a élaboré un nouveau
classement des pays en fonction d'un « Indice de Développement
Humain » (IDH) qui, outre le revenu par habitant, intègre
l'espérance de vie et le niveau d'éducation.
Le Développement est dit durable lorsqu'il est
fondé sur le respect des trois piliers indissociables qui sont :
le progrès économique, la justice sociale et la
préservation de l'environnement. Le développement durable a pu
être défini, dès 1983, comme « le processus de
changement par lequel l'exploitation des ressources, l'orientation des
investissements, des changements techniques et institutionnels se trouvent en
harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur de satisfaction des besoins
des hommes. »7(*)
§2.Les différentes théories de
Développement
A. Les deux premières théories de la
modernisation et la révolution (1950-1975).Nous nous permettrons de
présenter ici le contexte de ces premières théories qui
sont :
- La guerre de 1940-45 et la redistribution des cartes de
l'hégémonie mondiale ;
- La fin de l'époque coloniale ;
- L'époque des « trente glorieuses » ;
- La guerre froide et les deux voies de l'industrialisation au
Nord : le capitalisme et le communisme.
2.1. Théorie de la modernisation
Dans cette théorie, le développement est
défini ici comme le passage progressif et contrôlé de la
société traditionnelle à la société moderne.
Les élites de l'État planifient une politique de modernisation
dans plusieurs secteurs: infrastructures, économie (monnaie, commerce,
réforme agraire, substitution des importations), administration
publique, construction de la nation, armée, urbanisation,
éducation et culture. La démocratie si possible !
Les causes sont : un problème culturel, la
mentalité traditionnelle, les coutumes culturelles résistent
à la pénétration de la modernité (conception du
monde, modes d'organisations et de vie, technologie...)
Parmi ces élites modernisatrices de l'État, au
service de la bourgeoisie nationale, nous avons les tentatives nationalistes
(Inde, Indonésie, Egypte, Corée du Sud, Taïwan...) et les
populismes latino-américains.
2.2. Théorie de la révolution
(dépendance)
Dans cette théorie, le développement est
considéré comme un processus de libération nationale
contre l'impérialisme et les classes dominantes internes. Ce qui conduit
à une révolution politique, un programme de modernisation,
mené au profit des classes populaires. Les élites
révolutionnaires du parti qui prennent le pouvoir et le mettent au
service du peuple. Nous avons les tentatives socialistes et communistes :
Chine, Corée du Nord, Cuba, Algérie, Vietnam, Mozambique,
Burkina-Faso, Nicaragua,...etc.
Les causes de cette théorie sont : le
problème politique. Le pillage systématique des richesses
nationales par l'impérialisme (économique, politique et
idéologique), avec la complicité des classes dominantes internes.
B. Les deux théories actuelles (1975-2010)
Le contexte de ces deux théories sont :
- le développement de l'informatique et de la robotique
a engendré une « révolution technologique rendant possible
une forte hausse de la productivité du travail ; d'où la
généralisation du capitalisme néolibéral (libre
circulation des biens, des services, des capitaux, des informations, des
compétences) ;
- l'ère coloniale ayant pris fin entre 1947 et 1975, la
paix avait été garantie dans les pays occidentaux et la
compétition entre l'Est et l'Ouest s'est soldée (1989) par
l'effondrement du bloc communiste ;
- la démocratie parlementaire représentative fut
très critiquée ; les États-nations, liés par de
nombreux accords internationaux, ont perdu une grande partie de leur
souveraineté ; - de « nouveaux mouvements sociaux » et des
groupes « terroristes » ont mis en question le contrat social ; - une
mutation culturelle a engendré un malaise de la jeunesse, qui
s'était exprimé partout par des révoltes ou par un recul
de l'implication politique.
2.3. Théorie de la compétition
Dans cette théorie, le développement
dévient un processus d'accumulation de richesses, qui résulte du
fonctionnement du marché libre par la rationalisation de l'État
au service du marché en vue de participer aux échanges
mondialisés, tout en respectant les ajustements structurels de grands
équilibres économiques. Les élites innovatrices
privées (l'intérêt privé est le meilleur garant de
l'intérêt général), guidées par les grandes
organisations internationales (OMC, FMI, BM, G8...), le Chili, les «
Dragons » asiatiques, les pays du Mercosur...etc.
Les causes sont : un problème économique.
La rationalité économique fonctionne mal à cause des
interférences néfastes de la logique politique et bureaucratique
des États.
2.4. Théorie de la démocratie
Dans cette théorie, le développement est un
processus qui dépend avant tout de la démocratisation politique
et sociale de la collectivité. D'où il faut démocratiser
la vie politique et sociale, favoriser les revendications des acteurs
populaires, instituer la conflictualisation de la société et
obliger les États et les classes gestionnaires à s'occuper de
l'intérêt général. Les mouvements politiques et
sociaux populaires (des ouvriers, des paysans, des jeunes, des femmes, des
pauvres...) sont les garants du processus de développement.8(*)
Les causes sont : un problème social et
écologique. Le modèle compétitif détruit la
solidarité sociale (inégalités croissantes, carences
démocratiques, logique de consommation) et l'environnement (logique de
profit). Il n'est pas « durable ».
Section 2.L'ACTION
Dans cette section, nous examinons l'action sous l'angle
sociologique (§1) et l'action sous l'angle juridique (§2)
§1.l'action sous l'angle sociologique
L'analyse sociologique de l'action est bien celle des
relations entre la synchronie et la diachronie, entre les modes de production
sociale des types sociétaux et les modes de développement de
sociétés particulières. Aussi l'auteur distingue-t-on
d'abord différents concepts relatifs aux systèmes d'action
sociale et à leurs composantes : l'historicité, fondement
même des rapports de classes, les systèmes politico-institutionnel
et organisationnel. D'autres concepts permettent de repérer les
régions du fonctionnement d'une société : les
théories régionales de la reproduction, de la crise et du
changement complètent alors celle des systèmes d'action sociale.
Cet ensemble de concepts produit une analyse structurale-synchronique des types
généraux de sociétés, en tant que niveaux d'une
historicité ouverte sur différentes formes de mouvements sociaux
et de rapports de classes. S'attardant ensuite à la question du
changement, on peut analyser les facteurs exogènes à une
société particulière avant d'aborder la question de
l'État, agent de rapports inter sociaux mais aussi de changement et de
transformation de même que d'ordre et de reproduction. Il y a lieu de
soutenir finalement que c'est l'analyse de rapports de classes, parce qu'ils
sont justement tout à la fois rapports de production et de reproduction,
qui permet de croiser l'analyse de la structure et du changement, celle des
classes dirigeantes d'une société et de l'État : on voit
là une application possible de cette théorie aux
sociétés dépendantes, au Québec en particulier,
où actions de classe, lutte contre la domination nationale et conflits
amenés par la modernisation apparaissent
désarticulés.9(*)
§2. L'action sous l'angle juridique
L'action vient du mot latin actio, c'est la faculté
d'agir, de manifester sa volonté en accomplissant quelque chose (par
opposition à la pensée).10(*)
En Droit, l'action en responsabilité est la mise en
oeuvre par l'État qui a l'intérêt à agir pour la
victime, elle entraîne différentes formes de
réparation.11(*)
Sur ce, nous pouvons citer la réaction du G8 dans le cadre du maintien
de la paix (art.2 §3) du chapitre VI de la charte des Nations Unies
pose une obligation générale à la charge des États
de soumettre leurs différends à un règlement pacifique.
La sécurité de ce plan doit être non
seulement juridique mais aussi pragmatique aux points où l'influence des
pays industrialisés soit rendue visible dans le monde entier avec le
système de la mondialisation. On a déjà noté que
l'existence d'un grand nombre des pays développés constituait un
des problèmes les plus graves de l'époque. Aussi la
coopération internationale en matière économique se
consacre-t-elle de plus en plus à essayer de réduire
l'écart entre le niveau des peuples sous -développés et
celui des pays riches pour cela trois moyens ont été
employés :
- L'assistance technique qui est un pré-investissement
destiné à former les cadres qui feront fructifier les
investissements procurés par l'assistance financière.
- Tout ce risque d'aide constituerait une pure perte si aucune
coopération économique n'est pas entretenue entre les pays
sous-développés et les pays dominants.
- Pas des débouchés stables ont
été produits à l'issue de ces investissements.12(*)
A cet effet, nous nous sommes attelés de parler de
l'action des pays plus industrialisés en faveur du développement
des pays du sud qui sont notamment les pays africains et les pays asiatiques
considérés comme les plus pauvres de la planète terre.
La tenue de ces assises est le fruit de ladite guerre, de la
décolonisation et du sous-développement, les principaux
intervenants furent Nehru, Nasser, Tito et également Sukarno et Nkrumah,
se rassemblent sur le refus de s'aligner sur un bloc ou sur l'autre ou sur la
volonté de défendre leur indépendance. En fait, un nombre
d'États formèrent un bloc dénommé le Mouvement de
Non Alignés (MNA).
De même que le G7, le MNA n'a pas de traité
constitutif. Ce mouvement a joué un rôle important au sommet du
sud à la Havane et il semble être parvenu à partir de
l'année 2000 à établir des contacts au niveau des
ministères des affaires étrangères et de la
présidence avec le G7/G8.
Et même à se faire entendre comme cela
était fait au japon en juillet 2008.13(*)
CHAPITRE II. LE GROUPE DES SEPT
Ce chapitre est subdivisé en deux
sections : la première parle de l'Aperçu
général sur le groupe des Sept et la deuxième sur les
Objectifs du Groupe des Sept.
SECTION 1. APERÇU GENERAL SUR LE GROUPE DES
SEPT
La présente section est subdivisée en 2
paragraphes : Le 1 er parle sur l'Historique du G7, le
deuxième étudie de la catégorisation des pays du G7.
§1. HISTORIQUE DU G7
Dans ce paragraphe, il s'agit de présenter le groupe
des Sept (A) et les réunions ministérielles (B).
A. Présentation du groupe des Sept
Il fut proposé par le secrétaire d'État
Américain, Georges Scheult en mars 1973, il fut d'abord le groupe des 5
États dont les USA, le RU, la France, le japon et l'Allemagne.
Le groupe des Sept est un groupe informel de discussion entre
les Chefs d'État et de gouvernement des pays les plus
industrialisés. Le groupe des Sept a pour objectif principal
d'identifier les mesures à prendre sur les grandes questions touchant
à la mondialisation et de favoriser leur mise en oeuvre dans les
organisations internationales ,sans personnalité juridique ,ni
secrétariat permanent,le groupe des Sept ne prend pas des mesures de
caractère obligatoire et exerce essentiellement un rôle
d'impulsion .Il est composé de 6 membres à sa création en
1975 ,puis de 7 en 1976 avec le Canada ,le groupe s'identifiera à huit
en 1997 puis sera réduit à 7 suite à guerre de
Crimée entre la Russie et l'Ukraine en 2014. L'information des pays
européens non membres du G7 est assurée par la présidence
de l'Union Européenne et le président de la commission
européenne participe aux sommets depuis 1977.
1.1. Fonctionnement du G7
Étant un groupe informel, le G7 fonctionne de deux
manières : La présidence et le groupe préparatif du
sommet.
a. La présidence du G7
Le groupe des Sept a une présidence
tournante ; chaque année, le G7 est présidé
par un des pays membres, selon le même ordre : la
France, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Japon, Italie et
Canada.
La présidence de 2019 était à Biarritz en
France et la présidence 2020 échoit aux États-Unis
d'Amérique devant se tenir en juin dernier mais est renvoyé au
second semestre de cette année sans une date précise suite au
Covid19.
Le 17 décembre 2019, la présidence du G7 a
rendu public le Rapport de Biarritz sur le développement, qui dresse un
bilan des engagements pris par le G7 pour contribuer à la
réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Le rapport salue le rôle de premier plan joué par
le G7 pour répondre aux grands défis globaux (protection de la
planète, éducation, égalité femmes-hommes,
santé, stabilité internationale). Il rappelle que les pays du G7
fournissent ensemble les trois-quarts de l'aide publique au
développement mondiale, soit 114 milliards USD en 2018, et jouent un
rôle moteur pour mobiliser d'autres financements publics et privés
en faveur du développement durable. Il revient sur le rôle
d'impulsion du G7 pour proposer des solutions concrètes, comme en
témoignent le succès du Fonds mondial de
lutte contre le sida ,la tuberculose et le paludisme, dont les pays du G7 sont
les premiers contributeurs, du partenariat mondial pour l'éducation
,de l'initiative muskoka sur la santé maternelle ou encore de
l'initiative de l'Aquila qui a permis de mobiliser plus de 20 milliards USD en
faveur de la sécurité alimentaire.
Le rapport souligne que le G7 doit poursuivre ses efforts pour
répondre à l'aggravation des inégalités à
l'échelle de la planète et au sein des pays, en lien avec les
pays partenaires, les organisations internationales, les acteurs de la
société civile et le secteur privé, en vue de contribuer
à l'atteinte des ODD à l'horizon 2030. Il identifie plusieurs
engagements pris par les chefs d'État et de gouvernement du G7 qui
nécessitent un investissement accru : la lutte contre la perte de
biodiversité et les déchets plastiques marins, la facilitation du
commerce dans les pays en développement et la lutte contre
l'insécurité alimentaire, qui affecte aujourd'hui plus d'un quart
de la population mondiale.
La présidence organise le sommet, les réunions
ministérielles et toutes les réunions préparatoires.
b. Préparation du Sommet
Le sommet est préparé par les
représentants personnels des chefs d'États .Les sherpas
coordonnent les travaux et négocient le communiqué final du
sommet. Leurs réunions sont alimentées par les rapports des
groupes de travail sectoriels et par les résultats des réunions
de ministres du G7. Il mobilise des nombreux experts, des responsables
politiques et la société civile tout au long de l'année.
Le pays membre du groupe qui assume la présidence du G7 organise le
sommet des chefs d'État et de gouvernement des pays membres. Il
détermine les grandes priorités qui seront au coeur des
discussions, fixe un calendrier de réunions préparatoires et
facilite l'animation des travaux. C'est aussi cet État qui
décide d'inviter des pays tiers et des organisations à certaines
sessions du Sommet.
Il est également en charge de la communication au nom
du G7, des relations avec les pays non membres, les organisations
internationales et la société civile.
1.2. Préparation des débats
Dans la préparation des débats, il sera question
de l'évolution des thèmes au premier point et au second point
des textes adoptés.
a. Évolution des thèmes
La première série des sommets (1975-1978)
a exclusivement traité des questions économiques (relance de la
consommation, réponse à la crise pétrolière). Les
questions politiques se sont progressivement introduites à la faveur des
événements internationaux (crises iraniennes et afghanes en 1979
etc.), Un glissement des questions économiques (année 1980).
L'agenda politique devient peu à peu partie
intégrante des activités du groupe des Sept. Un glissement des
débats vers les enjeux de la mondialisation (années 1990).
Avec l'effondrement de l'Ex-URSS et l'extension à la
quasi -totalité de la planète du modèle de
l'économie du marché, le groupe des Sept va progressivement
modifier son ordre du jour pour adresser les questions liées à la
globalisation.
Les questions environnementales sont abordées pour la 1
ère fois au sommet de l'arche en 1989 et figurant
désormais régulièrement à l'ordre du jour des
sommets (suivi de la conférence de Rio, encourageant la signature du
protocole de Kyoto), les questions de Santé publique (lutte contre les
grandes pandémies comme le VIH/SIDA, plan d'action pour
l'éradication de la polio).
b. Textes adoptés lors du Sommet
Il faut distinguer deux séries des textes
adoptés par les Chefs d'État et de gouvernement au cours du
sommet.
1°) Les déclarations économiques sont
négociées par les sous sherpas et les sherpas (2
déclarations sont prévues à cette année à
Heiligendamm « la croissance et la responsabilité dans
l'économie mondiale », « croissance et
responsabilité en Afrique ».
2°) Les déclarations dites politiques
négociées soit par le groupe de Lyon ou le club de Rome sur le
contre-terrorisme. Cette année soit sur la non-prolifération soit
sur la sureté et la sécurité nucléaire soit par les
directives politiques (notamment sur les questions politiques régionales
d'actualités).
B. Réunions ministérielles
Les réunions ministérielles se
préparent puis sont mis sur pied.
1.3 Préparation des réunions
ministérielles
Les réunions des sous-Sherpas des ministères
des affaires étrangères (les directeurs des affaires
économiques et financières et des sous sherpas des finances FSS)
et le chef du service des affaires multilatérales s'intercalent entre
les rencontres des Sherpas afin de faciliter leur travail.
La présidence ventile la négociation des textes
entre les 2 sous sherpas et les sherpas constituent l'insistance d'appel et
d'arbitrage politique.
Au-delà de la préparation du sommet, le pays
ayant la présidence du G7 organise des réunions des ministres. Si
les réunions des ministres des Affaires étrangères et des
Finances sont systématiques, d'autres réunions
ministérielles peuvent être également organisées.
Lors de leur rencontre, les ministres endossent des décisions à
leur niveau qui pourront être reprises par les dirigeants lors du
sommet.
La tradition du G7 est de conserver une structure
légère et informelle.
Néanmoins 2 thèmes font désormais l'objet
des consultations régulières entre les efforts sous
l'autorité des sherpas. La lutte contre le terrorisme et le crime
organisé dans le cadre du groupe de Lyon, Rome du nom de 2 sommets qui
ont présidé à leurs créations respectives :
- Le Club de Rome en 1982,
- Le Groupe de Lyon en 1996 pour la lutte contre le crime
organisé,
- Le partenariat mondial pour l'élimination des armes
de destruction massive mis en place en 2002 et suivi des différents
groupes d'experts spécialisés.
On notera par ailleurs la création en 2002 d'un
réseau des représentants désignés : M. Michel
Camdessus pour la France prépara cette année-là leur 3
ème rapport (après 2003 et 2005) sur la mise en oeuvre
du partenariat groupe des Huit /Afrique.
1.4. Les réunions ministérielles
proprement dites
Il convient de distinguer 2 types des réunions
ministérielles :
a) Les réunions ministérielles
quasi-institutionnalisées :
Les réunions des ministres des Affaires
étrangères (l'une avant le sommet) l'autre en septembre en marge
de l'Assemblée Générale des Nations Unies, les
réunions des ministres des finances (en règle
générale quatre fois par an).
En février en marge des réunions de printemps,
en marge des réunions d'automne et des réunions des affaires
intérieures.
b) Les autres réunions ministérielles
Celles- ci sont organisées par la présidence
selon les thèmes inscrits à l'ordre du jour du sommet.
L'année 2009, le G8 aura prévu 5
réunions : une réunion ministérielle de
l'environnement, une réunion ministérielle de la
coopération et du développement, une réunion
ministérielle du travail et des affaires sociales, une réunion
ministérielle des affaires étrangères consacrées
aux questions énergétiques et une réunion
ministérielle sur la crise financière mondiale.14(*)
§2. CATÉGORISATION DU GROUPE DES SEPT
Dans ce paragraphe, il s'agit de regrouper les États
membres du G7 en deux catégories : Hiérarchie des
États (A) et Hiérarchie des Puissances (B).
A. Hiérarchie des États
Les États sont différents selon leur description
géographique, leur croissance économique et leur capacité
militaire.
2.1. Égalité de droit et
Inégalité de fait
L'hétérogénéité des statuts
des États a donné lieu à 3 aboutissements :
1. La dichotomie entre égalité juridique et
inégalité de fait des États tous dits souverains,
2. Dégradation de la souveraineté interne
entrainant l'affaiblissement des prérogatives à la
souveraineté internationale.
3. La modulation des éléments constitutifs selon
le droit international et dualisation du Statut d'État et même de
la souveraineté (15(*)).
Certes, en dépit des compétences exercées
par les États pour établir des règles, vieillir à
leur exécution, trancher les différends, représenter la
collectivité sur le plan international.
Il convient aussi de voir au-delà de ces
compétences leur palmarès des puissances.
Cette catégorisation situe les États sous
multiples points de vue qui entraînent la distinction entre les
États anciens et les États nouveaux, les États riches et
les États pauvres, les États gestionnaires et les États
missionnaires. Cependant, la liste des États en puissance change
régulièrement, certains États effectuent une montée
en puissance, d'autres connaissent une baisse de puissance.16(*)
2.2. Concept de puissance
Le concept « puissance » veut dire pouvoir
d'exercer une autorité, d'avoir une grande influence17(*). Ainsi en Droit International,
État puissant signifie État riche, influent ou
industrialisé mais dans beaucoup d'esprits, il existe une antinomie
entre la Puissance et le Droit.
Car la puissance est devenue un facteur de désordre
mais aussi un facteur d'ordre et de régulation.
Les grandes puissances auront tendance à s'affranchir
des limites du Droit ou à tenter de freiner son développement
pour conserver une liberté que leurs ressources leur permettent
d'exploiter. Mais le Droit a besoin du secours de la puissance pour tenir
pleinement son rôle. La puissance n'est pas la force, ensemble des moyens
humains et matériels rassemblés et organisés en vue de sa
mise en oeuvre ni la violence car elle peut s'exercer sans actes de contrainte
sans coercition militaire en outre, s'exprimant parce que l'on homme
influence.
Le juriste doit distinguer les capacités de
défaire, la capacité de nuire, celle de servir de
médiateur, celle de proposer les idées, il faudra donc retenir de
cela la capacité de façonner les normes de comportement.
B. Hiérarchie des puissances
Dans le groupe des Sept, il y a deux catégories de
puissances :
D'une part les superpuissances mondiales et d'autre part les
grandes puissances mondiales ou puissances moyennes.
2.3. Les Superpuissances mondiales
a. Définition du concept et
historique
Ce sont celles que concernent toutes les questions d'ordre
international ou dans quelque domaine qu'elle se pose qui ont une
capacité de peser sur leur évolution et leur solution puisque
sans leur accord au moins tacite, la question posée ne trouve pas de
solution durable.
Le concept superpuissance est souvent employé sans
réelle rigueur. C'est que depuis la chute du mur de Berlin, la
réunification Allemande et le morcellement de l'Union
Soviétique, seuls les États-Unis méritent cette
qualification.18(*)
Le terme superpuissance désigne
une nation dont le rayonnement économique,
culturel, politique et militaire est prééminent à
travers le monde. Ainsi, une superpuissance est capable d'influencer des
événements à l'échelle mondiale.
L'histoire américaine
au XIXe siècle est marquée par quatre
questions majeures : la conquête de l'Ouest,
l'esclavage dans le Sud, l'industrialisation et l'immigration.
L'industrialisation débute à partir des années 1850.
Elle entraîne des bouleversements démographiques,
économiques et sociaux. Les villes américaines se
multiplient et grandissent rapidement. L'immigration s'accélère
et se diversifie. À la fin du XXe et au
début du XXe siècle, la deuxième
révolution industrielle voit l'apparition de
la société de consommation et de l'automobile. Les
premiers gratte-ciel ont été construits dans les centres
villes de Chicago et New York. La construction du premier
chemin de fer transcontinental (1869) facilite l'intégration des
nouveaux territoires qui marquera le début d'un boom ferroviaire dont
les retombées sur le développement industriel et la mise en
valeur de l'immense territoire, et donc réussi grâce à
l'essor industriel, l'acquisition des capitaux abondants, permet une
amélioration importante de la productivité du travail.19(*)
La conquête de l'Ouest s'achève avec
le massacre de Wounded Knee (1890), l'annexion d'Hawaï (1898) et
l'entrée de l'Arizona dans l'Union (1912). Les
États-Unis sont de très loin la première puissance
économique du monde, moins de 5% de la population mondiale produit plus
de 30% des richesses de la planète. D'abondantes ressources et
d'excellentes infrastructures sont à la base de cette puissance. Le pays
qui consomme 25 % de l'énergie mondiale occupe le premier rang pour la
production d'électricité et le deuxième rang pour le
charbon, le pétrole et le gaz.
Les réserves d'hydrocarbures sont faibles (4% du gaz et
3% du pétrole de la planète et l'extraction couteuse ce qui
conduit le pays à s'approvisionner sur le marché mondial).
L'activité minière fournit la plupart des
métaux (Rocheuses, région des grands lacs). Toutefois, il importe
le fer, bauxite, ainsi que le chrome, nickel, tantale, cobalt, titane. Le
réseau de transport est le plus étendu et le plus complet du
monde.
Le développement massif du territoire a donné
aux États-Unis un rôle dirigeant en ce qui concerne le savoir,
l'information et la culture populaire. Grâce à leur formidable
puissance industrielle et militaire, les États-Unis interviennent de
manière décisive dans la guerre de 1939-1945 contre l'Allemagne
et en Asie et en Océanie, contre le Japon sur lequel ils lancent
finalement 2 bombes atomiques (Hiroshima le 6 Aout 1945 et Nagasaki le 09 Aout
1945 au Japon). Succédant à Roosevelt, le démocrate Harry
Truman organise l'après-guerre, les États-Unis créent un
système d'assistance économique aux États ruinés
par la guerre (plan Marshall).20(*)
b. Caractéristiques
La définition d'une superpuissance diverge suivant les
sources et les experts. Néanmoins, malgré les différentes
interprétations, quelques caractéristiques peuvent être
associées avec le concept de superpuissance.
Culture : influence culturelle
importante pouvant rayonner à l'échelle continentale ou mondiale.
C'est le soft power. Cette notion implique
une idéologie et une philosophie très
développées.
Défense : avoir
une capacité militaire de premier plan permettant de
décourager tout adversaire potentiel ou de lui infliger des
dégâts très importants voire sa destruction totale. C'est
le Hard power. C'est également la capacité à
projeter des forces armées dans de nombreux points du monde. Le
fait de posséder l'arme nucléaire (comme Israël,
la Corée du Nord ou le Pakistan) ou être capable de
la développer rapidement (comme le Japon ou l'Allemagne) ne
donne pas le statut de superpuissance, la combinaison de plusieurs facteurs est
déterminante pour cela.
Géographie : domination d'une
grande zone terrestre ou maritime. Un grand territoire permet d'avoir
à disposition d'importantes ressources naturelles pouvant être
exploitées et cultivées. Le
facteur géographie est un point clé car un pays vaste
permet d'organiser le territoire, notamment d'un point de vue militaire, en
positionnant des radars et des silos de missiles à des endroits
stratégiques.
Économie et finance : une
puissance économique supérieure est caractérisée
par un accès important aux matières premières, par un
volume et une productivité forte du marché intérieur ainsi
que par une présence importante dans le commerce mondial
grâce à une innovation constante. L'exploration spatiale peut
être considérée comme étant un élément
majeur d'innovation majeure. Ainsi, durant la guerre froide, elle
sollicitait énormément l'économie des États-Unis et
de l'URSS.
Démographie : une superpuissance
doit avoir une population importante ayant un taux d'alphabétisation et
d'éducation très élevé.
Politique : un système politique
fonctionnel capable de mobiliser les ressources du pays et avoir une puissance
diplomatique importante afin de maintenir l'influence de la nation partout dans
le monde.21(*)
Hubert Védrine, ancien ministre français des
Affaires étrangères, a émis en 1999 la thèse selon
laquelle les États-Unis étaient une hyperpuissance.
D'après Jean-François Revel, le terme
« superpuissance » existant déjà, il est
inutile de parler d'« hyperpuissance », d'autant que le
préfixe grec « hyper » signifie exactement la
même chose que le préfixe latin « super ».
Pour Revel et d'autres, le monde n'est pas unipolaire mais de
plus en plus multipolaire avec la croissance des pays
émergents comme la Chine. De plus en plus d'observateurs
américains considèrent ce pays comme étant
déjà une superpuissance ou à un niveau très proche
d'une superpuissance. Selon Sylvain Allemand et Jean-Claude
Ruano-Borbalan, les États-Unis ne chercheraient pas à dominer
intentionnellement le monde, mais simplement à protéger ses
intérêts et préserver sa sécurité22(*). Dans cette logique,
les attentats du 11 septembre 2001 ont provoqué un
renforcement des interventions américaines dans le monde, dans un
but uniquement sécuritaire.
2.4 Les Grandes Puissances
mondiales et Superpuissances émergentes ou puissances
moyennes
Cette qualification des grandes puissances mondiales des
États se trouvant dans les premiers rangs quel que soit le secteur
militaire ,politique, économique ,financier, scientifique etc.
a. Définition du Concept et
Historique
Le terme « grande
puissance » est généralement attribué aux
pays qui, au travers de leur économie, leur politique
étrangère et leur force militaire, ont un rayonnement et une
influence au niveau mondial. Les décisions prises par les grandes
puissances ont souvent un impact sur les autres nations qui les prennent en
compte pour leur propre politique, décisions militaires ou
diplomatiques. De manière générale, les grandes puissances
ont la capacité d'intervenir tout autour du monde.
Leur soft power, bien que moins rayonnant que celui
d'une superpuissance, reste suffisant pour briller au niveau
planétaire.
Avant le XXème siècle, les
deux termes « grande puissance » et
« superpuissance » se confondaient pour définir le
même statut. Mais l'avènement de l'Union soviétique et
des États-Unis a redéfini l'ordre mondial,
reléguant les puissances européennes, comme la France,
le Royaume-Uni, l'Italie ou l'Allemagne, à de
« simples » grandes puissances. Ailleurs dans le monde,
d'autres nations peuvent aujourd'hui prétendre au statut de grande
puissance : la Russie, le Japon, l'Inde, la Chine ou
encore le Brésil ou le Canada.
L'histoire des grandes
puissances présente une chronologie des
Nations ou États qui ont dominé le Monde depuis
les prémices de l'Antiquité jusqu'à nos jours se
référant de manière évolutive au travers de leur
statut politique, économique, technologique
et/ou militaire avancé. Ce statut permet de jouir
d'une influence et d'un rayonnement internationaux peu
égalés sur un même espace temporel et spatial. Pourtant,
lorsqu'un pays y accède, il n'est pas autant légitimé par
l'ensemble de la communauté internationale et encore moins
établi de façon irréversible dans sa position. En effet,
du fait de la volonté plus ou moins affichée de
chaque État de s'imposer sur la scène mondiale (comme
le prouvent certaines politiques telles que la création de services
de renseignement ou la complexité des relations diplomatiques), on
constate que bon nombre de civilisations ont pu accéder
à la place de leader mais que peu d'entre elles ont pu la conserver plus
de quelques siècles. Bien que la longévité de certaines
d'entre elles relève d'une gestion optimale vis-à-vis de
l'époque considérée, il y a toujours eu une période
de déclin au cours de laquelle les rapports de force ont
été modifiés.
Malgré cela, de par le développement de
tous les aspects de la société et l'enrichissement
planétaire quasi constant au cours des âges, il
apparaît clair que les grandes puissances d'hier n'ont pu avoir la
prééminence dont ont bénéficié
les États-Unis depuis la fin de la Première Guerre
mondiale ou qu'auront sûrement les pays émergents au
cours du XXIème siècle. En d'autres termes,
relativement aux autres puissances le ou les leaders mondiaux ont eu un
avantage plus ou moins profond selon l'époque, mais la comparaison entre
puissances d'époques différentes semble superflue du fait
qu'elles ne peuvent être évaluées selon les mêmes
critères, du simple fait du progrès technique.23(*)
Dans l'aspect historique, l'industrialisation a
commencé en Europe avant d'atteindre l'Amérique Latine ou les
territoires d'outre-mer.
1°. Le Royaume Uni
Dans un système largement dominé par
l'agriculture au début du XVIII ème Siècle,
c'est la mutation des structures agraires au Royaume Uni qui va se
révéler le déterminant des évolutions sociales et
économiques propices à une industrialisation précoce et de
grande ampleur. Conforté par la révolution de 1688 puis la
Déclaration des droits de 1689 qui confirme la primauté des
individus et de la propriété privée. Le mouvement des
enclosures (clôture des parcelles, remembrements, partage des terrains
communaux ou Commons marque l'avènement progressif du droit à la
propriété privée de la terre, pour celui qui la
possède. Le phénomène est lent et ponctué des
mouvements de résistance de la part des ruraux « les
cottages » sans terres, attachés aux droits d'usage
hérités des structures médiévales, mais
l'appropriation du sol profite à une classe aisée d'agriculteurs
qui ne cessent de moderniser ses exploitations et d'augmenter les
rendements.
Cet essor d'un secteur agricole moderne engendre le
développement des moyens de communication (routes, canaux) pour
écouler la production vers les villes et la demande des produits
manufacturés (outillage agricole) pour équiper les exploitations
et pour satisfaire l'envie de consommation des propriétaires
enrichis.
À la fin du XVIII ème siècle,
l'économie britannique a été mise en mouvement et
l'industrialisation est lancée grâce à la conjonction de
l'essor de l'Esprit d'entreprise dans un cadre protecteur des droits
individuels, de l'épanouissement ,de la pensée scientifique et
technique et de l'accroissement démographique ,associés à
la présence des matières premières locales (fer et
charbon).
Le Royaume Uni restera pendant tout le
XIXème siècle, la puissance industrielle (en
1880) ; il est toujours le 1er producteur au monde de fonte,
d'acier et des cotonnades.24(*)
2°. La France
Ce n'est qu'après 1789, soit un siècle
après le Royaume Uni qu'avec la conquête de la liberté et
la garantie de la propriété privée, intervient le
déblocage du paysage économique et social. Il faudra cependant,
attendre la fin des corps politiques de la période
révolutionnaire, de l'empire et de la restauration pour qu'à
partir de 1830-1840, l'économie s'industrialise réellement,
notamment avec le lancement des grands projets ferroviaires, puisque sous le
second Empire, la rénovation des villes et de
l'accélération de la construction ferroviaire produisent un effet
d'entrainement sur les secteurs industriels. En 1900, sur le plan industriel,
la France ne souffre d'aucun retard majeur et a même pris sur le
Royaume-Uni une nette avance dans les secteurs de la seconde révolution
industrielle. Son industrie énergétique la plaçant comme
2ème producteur mondial après les États Unis
d'Amérique et premier par habitant.
3°. l'Allemagne
Le cas de l'Allemagne illustre bien, également
l'importance du contexte politique et social dans l'émergence du
processus industriel. Émietté en grand nombre d'États aux
structures archaïques, l'Allemagne ne se lance largement dans
l'industrialisation qu'à partir de son unification dans le cadre de
l'empire de 1871.
Les 1ères décennies de l'Empire
connaissent une progression extraordinaire de l'industrie appuyée sur la
formidable puissance des industriels de la Ruhr et le talent des chercheurs et
des ingénieurs, elle se hisse à la 1ère place
dans le monde pour la métallurgie et pour la chimie et
l'électrotechnique.25(*)
4°. l'Italie
En dépit d'une relative mise en retraite des
scientifiques et techniciens, l'Italie se développe avec des
activités innovantes dans la mécanique et
l'électricité dans la région de Milan et de Turin
où Giovanni Agnelli fonde en 1899 la Fabrica Italianna Automobili
Torino, la FIAT.
5°. L'Espagne
Le pays est dominé durant le XIX ème
Siècle par les puissantes familles aristocratiques qui sont nombreuses
et influentes tirant leurs ressources de très grands domaines. Le
centre et le sud sont essentiellement peuplés des ruraux. Dans le Nord
du pays, par centre, l'industrie connait un essor rapide qui provoque la
mutation de la société et des modes de vie.
6°. Le Canada
L'idée de la Politique nationale fut émise par
Macdonald en 1879, qui eut l'idée lorsqu'on décida de
fédérer les colonies britanniques d'Amérique du Nord en
1867 pour pouvoir créer, entre autres, un ensemble économique
viable puisque le Traité de Réciprocité avec les
États-Unis venait de prendre fin. C'est donc 11 ans plus tard, à
la suite du scandale du Pacifique, lorsque le Parti conservateur de
Macdonald fut défait aux élections de 1874 par le Parti
libéral d'Alexander Mackenzie, que Macdonald revint en force avec
un plan pour cette Politique nationale. Il y a trois principaux aspects de
cette politique:
- l'instauration de tarifs douaniers de 20% à 35 %
sur les produits manufacturés pour favoriser l'industrialisation du
Canada ;
- l'extension du chemin de fer vers les villes secondaires et
vers l'ouest du pays pour faciliter les échanges commerciaux ;
- le support à l'immigration pour développer
l'ouest du pays et augmenter la taille de l'économie canadienne.
C'est donc dans l'esprit de la Politique nationale que
Macdonald acheta des terres de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Il
voulait ainsi les coloniser avec des milliers de personnes qui exploiteraient
le blé, qui serait transporté sur les marchés
internationaux. La condition essentielle au développement de ce commerce
était de trouver un moyen de transport rapide et efficace. De plus,
pendant les premiers années de la Confédération
canadienne, l'avent d'un marché intérieur fort et unifié
est une objective de première importance et la construction d'un chemin
de fer transcontinental entièrement au sein de l'Amérique du Nord
britannique qui éviterait les ports et chemins de fer des
États-Unis est considérée comme primordiale.
- Lors de l'entrée de la Colombie-Britannique,
Macdonald proposa au plus vite que celle-ci soit reliée aux Grands
Lacs par un chemin de fer. De cette façon, les récoltes
pourront facilement être acheminées vers le centre du Canada,
où on transformera la marchandise et où on pourra
l'expédier vers l'Europe.
- Plusieurs industriels canadiens ont profité de la
Politique nationale pour faire croître leur production industrielle et
s'enrichir. C'est le cas de Graham Fraser, dont le complexe industriel
qu'il a créé à Trenton en 1878 existe encore.
7°. La Russie
La Russie dans son ancienne appellation URSS est le plus
grand pays d'Eurasie, Alexandre III, lorsqu'il monte sur le trône en
1881, mène en réaction à l'assassinat de son père
une politique de contre-réformes. Les dispositions autoritaires sont
maintenues ou renforcées : les partis politiques et
les syndicats sont interdits, le droit de circulation est limité,
la presse est censurée.
Sur le plan économique, l'industrie se développe
rapidement grâce, entre autres, aux investissements étrangers et
à la construction d'un réseau ferroviaire qui atteint
30 000 km en 1890. Des nouvelles régions
s'industrialisent (Ukraine) tandis que certaines renforcent leur
caractère industriel comme la région de Saint-Pétersbourg
et surtout celle de Moscou. Mais la main-d'oeuvre abondante
dégagée par l'abolition du servage et la croissance
démographique ne trouve pas entièrement à s'employer dans
l'industrie (trois millions d'ouvriers en 1913).
De nombreux paysans viennent coloniser les terres vierges de
l'empire situées dans le Sud et l'Est (vallée inférieure
de la Volga, Oural, Sibérie) de l'empire. Le Transsibérien
permet de désenclaver les immenses territoires de la Sibérie et
facilite cette migration, tandis que le financement de l'industrialisation se
fait principalement par les emprunts russes venus surtout
de France. La révolution russe de 1905 est d'abord
un mouvement paysan qui touche essentiellement la région des terres
noires. L'évolution économique et sociale du pays avait fait
monter les oppositions libérales, démocrates, socialistes et
révolutionnaires au régime tsariste de Nicolas II.
Le refus des troupes de réprimer les manifestations et
la lassitude des classes dirigeantes obligent le
tsar Nicolas II à abdiquer ; ainsi éclate
la Révolution de Février 1917 et la Russie devient une
République. Un gouvernement provisoire est alors
constitué, présidé par Alexandre Kerenski. Tout en
esquissant des réformes, celui-ci tente malgré tout de respecter
les engagements de la Russie vis-à-vis de ses alliés en
poursuivant la guerre. L'impopularité de cette dernière mesure
est exploitée par le parti des bolcheviks qui, le 25 octobre
1917 (7 novembre 1917 dans le calendrier grégorien),
renverse le gouvernement à Saint Petersburg (alors capitale
de la Russie) par les armes (Révolution d'Octobre).
La paix est signée avec les Allemands (à
Brest-Litovsk, en Biélorussie actuelle) au prix d'énormes
concessions territoriales (Pologne, partie de l'Ukraine, pays Baltes, etc.,
soit environ 800 000 km2). Une guerre civile va opposer
pendant trois ans les Russes blancs (républicains ou
monarchistes), assistés par les puissances occidentales, aux bolcheviks.
Après leur victoire, le 22 décembre 1922, les
bolcheviks instaurent l'U Au XXème siècle,
l'expression socialisme d'État est, au contraire, parfois
utilisée pour désigner un stade de l'évolution
sociétale théorisée par le marxisme, et par extension
le type de régime « socialiste » mis en
place dans les États communistes, le terme devenant alors un
synonyme de communisme, entendu au sens de régime
politique et non des sociétés sans classes
théoriques. Dans son acception léniniste, le socialisme
correspond à une forme de société mise en place via
la lutte des classes et caractérisée par
une dictature du prolétariat, étape que Marx conçoit
comme une phase transitoire de dictature révolutionnaire destinée
à mettre à bas le pouvoir de la bourgeoisie fondé sur le
capitalisme. Sur le plan économique, la dictature du prolétariat
se traduit par la suppression de la propriété privée
des moyens de production. Dans ce contexte, la définition
du socialisme d'État est à l'opposé de
celle qu'en donnait Jaurès en 1898 : le terme correspond
au collectivisme économique, mis en place par un processus
de socialisation des biens et caractérisant les régimes
politiques mis en place après la révolution d'Octobre
de 1917, soit l'URSS l'ex superpuissance et les autres États
s'en inspirant, principalement à partir de l'expansion du communisme
après la Seconde Guerre mondiale. Union des Républiques
Socialistes Soviétiques ; la Russie devient une
des Républiques de l'Union. Staline ayant pris la succession de
Lénine, il abandonne peu à peu la direction collégiale
pour progressivement imposer, en s'appuyant sur
la bureaucratie née lors de la guerre civile, un
régime totalitaire. Le pouvoir oligarchique absolu est mis en place
progressivement26(*).
Entre 1929 et 1933, Staline met en place la
« collectivisation » des terres.
L'antithèse du capitalisme, qui est collectivisme ou
communisme, fait évoluer l'industrie au profit d'un système
planifié des distributions des ressources et des moyens de production
tant matériels qu'humains. 27(*)
b. Caractéristiques
Il n'existe pas de « liste officielle »
des grandes puissances. On peut néanmoins souligner quelques
critères :
· Capacité à contribuer à l'ordre
mondial,
· Cohésion interne permettant une
efficacité étatique,
· Puissance économique majeure avec un haut niveau
économique ou un grand marché intérieur,
· Puissance militaire majeure, avec la possibilité
de rivaliser avec d'autres puissances dans une guerre conventionnelle.
Cependant, d'autres États considéraient
autrefois comme puissances moyennes sont considérés comme des
Pays émergents à une superpuissance qui n'est pas à
confondre avec les pays développés qui émergent à
une forte croissance économique.
Il revient à noter qu'une superpuissance
émergente est un État ou une entité supranationale
montrant le potentiel de devenir une superpuissance dans un avenir plus ou
moins lointain.
Plusieurs analystes prédisent l'émergence de
pays ou organisations qui peuvent devenir des superpuissances dans les
prochaines années. Tous ces pays ou organisations ont actuellement un
impact important à l'échelle d'un continent, voire dans
certains cas à l'échelle de la planète. On peut citer
notamment :
· le Brésil
· la Chine
· le Japon
· l'Inde
· la Russie
· l'Union Européenne
1° ) Brésil
Le Brésil est considéré par un
certain nombre d'analystes comme une superpuissance émergente.
Dans une conférence intitulée le
Brésil comme une puissance mondiale émergente, Leslie Elliot
Armijo a déclaré que «Le Brésil va bientôt
monter en tant que première superpuissance d'Amérique
latine ». Selon Armijo, « le Brésil continue de
se solidifier en tant que leader de sa région en lançant une
série de projets d'intégration », ajoutant
également que « en tant qu'acteur international, le
Brésil a également pris une part plus importante de la politique
mondiale en incrémentant sa présence déjà forte
dans les initiatives économiques, comme le Fonds monétaire
international et le G20 », affirmant que « le
Brésil tire sa prééminence croissante de son régime
démocratique solide et de son économie forte » et
de conclure que « Bientôt, nous aurons deux
superpuissances dans l'Hémisphère occidental. ».
2°) Chine
La Chine dispose aujourd'hui de l'une des plus
fortes croissances économiques au monde. Elle a également la plus
importante population au monde (plus de 1,3 milliard d'habitants en 2009),
la plus grande armée (en nombre d'hommes) et dispose également de
l'arme nucléaire depuis 1964. La Chine est membre permanent
du Conseil de sécurité des Nations Unies : ce qui lui
confère une influence diplomatique très importante à
l'échelle de la planète. Il s'agit actuellement de la
deuxième puissance économique du monde, ayant
dépassé le Japon au deuxième trimestre de
l'année 2010. Elle est une des trois puissances à avoir
envoyé par ses propres moyens des hommes dans l'espace.
De plus en plus d'observateurs américains
considèrent la Chine comme étant déjà une
superpuissance ou à un niveau très proche d'une superpuissance.
La Chine est sur la période 1996-2013 le second producteur au monde de
publications scientifiques (après les États-Unis), cependant le
volume de citations scientifique ne suit pas à la même vitesse.
3°) Japon
Troisième économie mondiale à partir de
2010, le Japon avait connu après
la 2ème Guerre Mondiale, une période de boom
économique qu'on a appelé le miracle économique
japonais. Devenu la 2ème puissance mondiale dans
les années 1980, on le voyait déjà devenir première
puissance mondiale (comme la Chine aujourd'hui). Mais c'était sans
compter l'explosion de la bulle spéculative dans les années 1990,
qui avait fait entrer le Japon dans pratiquement deux décennies de
stagnation économique.
Cependant, les industriels japonais qui ont misé sur la
recherche et développement, maitrisent le marché des technologies
de demain (comme la robotique, les véhicules hybrides...). De
même, pratiquement tous les produits haute technologie ou
électroménagers nécessitent des composants exclusivement
produits par les Japonais (ainsi les technologies Apple sont à 1/3
japonais).
Le Japon est également de loin le pays qui produit le
plus de brevets chaque année. Sur le plan militaire, depuis la
période du premier ministre japonais Jun'ichirô
Koizumi et la révision de l'article 9 de la Constitution qui
interdisait au Japon d'avoir une armée, le Japon a pu officiellement se
doter d'une armée d'auto défense (la Jieitai), très
professionnalisée et moderne. Une armée qui est d'ailleurs en
pleine expansion afin de contrer l'ascension militaire de la Chine aux
côtés des États-Unis. La force maritime
d'autodéfense est d'ailleurs une marine militaire de second plan, qui
depuis 10 ans monte très rapidement en puissance. Sur le plan culturel,
le récent phénomène mangas répandu aujourd'hui
à travers le monde et le plus grand intérêt pour
les Jdrama (surtout en Amérique Latine et en Asie et à
une certaine échelle en Occident) et la J-pop sont des preuves
de l'ascension fulgurante du Japon dans le domaine de la culture. Ascension que
l'on retrouve en peinture (émergence de jeunes peintres japonais, issus
de la période du marasme économique, innovateurs), en couture
(émergence de marques de mode japonaise de qualité), en
architecture, en littérature (les romans de Haruki Murakami et bien
d'autres) ou encore au cinéma (Takeshi Kitano, Hayao
Miyazaki, Kinji Fukasaku, Hideo Nakata).
4°) Inde
L'Inde a la seconde population du monde, dispose de
l'arme nucléaire et a une économie très active.
5°) Russie
La Russie est membre permanent du Conseil de
Sécurité des Nations Unies. Elle possède également
d'immenses ressources naturelles (gaz, pétrole). Elle possède le
plus vaste arsenal nucléaire au monde avec plus de 16 000
têtes nucléaires dont 3 500 sont opérationnelles. Au
cours de son histoire, l'URSS aura produit quelque 50 000 têtes
nucléaires. Son économie est classée en douzième
position, en 2016, selon les statistiques du FMI.28(*)
6°) Union européenne
Se contentant d'additionner les qualités et les
capacités de chaque État membre de l'Union
européenne, les universitaires et politiciens considèrent cette
union comme une superpuissance potentielle. Ainsi, alors que certains
analystes, tel que Jolyon Howorth, qualifieront l'Union européenne
d'« acteur international », d'autres, comme Asle Toje,
considèreront qu'elle a les attributs d'une petite puissance.
Du point de vue démographique, certains des pays
membres de l'Union Européenne (en particulier l'Allemagne et l'Italie)
accusent une baisse et un vieillissement de leur population, tandis que
certains autres, comme la France ou l'Irlande, conservent une
démographie dynamique, parvenant à renouveler leur population
avec un solde naturel positif. Pris dans son ensemble, le taux
de croissance de la population est l'un des plus faibles du monde
mais c'est aussi dans l'UE que les habitants vivent le plus
longtemps (mis à part dans quelques régions
d'Asie : Japon, Singapour et Hong Kong).
SECTION II. LES OBJECTIFS DU GROUPE DES SEPT
La présente section est
subdivisée en deux paragraphes : le premier parle du G7/G8 et des
objectifs du millénaire pour le Développement et le
deuxième sur le plan d'action du G7/G8 pour l'Afrique.
§1. LE G7 FACE AUX OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE
DEVELOPPEMENT ET LES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE.
Dans ce paragraphe, il s'agit de parler sur le concept des OMD
( A) et le rapport des OMD ( B).
A. Concept des OMD et ODD
1.1. LES OMD
Face aux défis de la mondialisation, les pays du G7/G8
ont opté poursuivre les objectifs du millénaire pour le
développement décidés par l'Assemblée
Générale des Nations Unies. Ces objectifs ont un ordre
chronologique quant aux préparatifs et déroulement du sommet de
haut niveau dit « sommet du millénaire
2000 » :
a) Le 15 mars 2000 : l'Assemblée
générale a adopté la résolution 54/254 du Sommet le
6 au 8 septembre 2000 à New York dont le thème
général est le rôle des nations Unies au XXI
ème siècle. » Le président de la
54ème session de l'Assemblée Générale
qui présida le sommet était de la Namibie, il était
question d'organiser des séances plénières et 4 tables
rondes.
b) Le 10 mai 2000 : L'Assemblée
Générale a déterminé le programme du sommet, les
modalités et l'établissement de la liste des orateurs et
l'organisation des plénières et tables rondes (résolution
n°54/261).
c) Le 11 août 2000 :L'Assemblée
Générale a décidé que M. Goh Tong le 1 er Ministre
de la république de Pologne, M. Hugo Raphael Chavez, Président du
Venezuela et M. Abdelaziz Bouteflika, président de l'Algérie
devront présider chacun une des 4 tables rondes (A/Res/54/281).
d) Le 6-8 Septembre 2000, ce sommet avait bel et bien eu lieu
comme prévu le 17 Décembre 1998, l'Assemblée
Générale avait adopté la résolution 53/202 par
laquelle elle a décidé de convoquer le sommet du
millénaire en tant qu'élément intégral de
l'Assemblée du millénaire.
Le sommet s'est tenu au siège des Nations Unies
(résolution 53/239) probablement le plus important rassemblement jamais
tenu des chefs d'État et de gouvernement, le sommet a été
une occasion historique pour les 188 États membres de l'organisation
d'aborder les défis confrontant les Nations Unies au 21
ème Siècle.
Le G8 étant une rencontre impulsive des États
les plus industrialisés pour renforcer les objectifs des organisations
internationales et institutions internationales, il s'engage dans la logique du
chapitre 8 (VIII) de la charte des Nations Unies de renforcer la
coopération entre l'ONU et les organisations régionales.
Les objectifs dont les 188 États se sont engagés
sont :
I. Paix durable
II. Paix, sécurité et désarmement
III. Développement et élimination de la
pauvreté.
IV. Protection de l'environnement planétaire
V. Défendre des Droits de l'Homme, Démocratie
et Bonne gouvernance
VI. Protection des groupes vulnérables.
VII. Répondre aux besoins spéciaux de
l'Afrique
VIII. Renforcer l'ONU.
Cependant, les objectifs prioritaires sont :
a) La lutte pour le développement de tous les peuples
du monde
b) La lutte contre la maladie
c) La lutte contre l'injustice
d) La lutte contre la violence
e) La lutte contre le terrorisme
f) La lutte contre la criminalité
g) La dégradation et la destruction de notre
planète.
Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD, Millennium
Development Goals en anglais), sont
huit objectifs adoptés en 2000 à New
York(États-Unis) avec la Déclaration du millénaire de
l'Organisation des Nations Unies par 193 États membres de
l'ONU, et au moins 23 organisations internationales, qui sont convenus de les
atteindre pour 2015.
Ces objectifs recouvrent de grands enjeux humanitaires :
la réduction de l'extrême pauvreté et de
la mortalité infantile, la lutte contre plusieurs
épidémies dont le SIDA, l'accès à
l'éducation, l'égalité des sexes, et l'application
du développement durable.
En 2015 sont publiés les Objectifs de
Développement Durable(ODD), qui prennent la suite des objectifs des
OMD.
Les objectifs adoptés sont répartis en huit
domaines :
1. Réduire l'extrême pauvreté et
la faim,
2. Assurer l'éducation primaire pour tous,
3. Promouvoir l'égalité et l'autonomisation
des femmes,
4. Réduire la mortalité infantile,
5. Améliorer la santé maternelle,
6. Combattre les maladies,
7. Assurer un environnement humain durable,
8. Mettre en place un partenariat mondial pour
le développement.29(*)
Objectif 1 : réduire l'extrême
pauvreté et la faim
Chacun des Objectifs du millénaire pour le
développement se décompose en plusieurs cibles. Le premier
objectif repose sur trois cibles.
Première cible : réduire de
moitié, entre 1990 et 2015, la part des individus vivant avec moins d'un
dollar par jour.
La Banque mondiale estime qu'en 2005, 1,4 milliard
d'individus vivaient dans une pauvreté extrême.
La crise alimentaire, conséquence de la hausse du prix des
matières premières (dont agricoles) pousse environ 100 millions
de personnes en plus dans une situation d'extrême pauvreté. Si cet
objectif semble à portée, c'est principalement en raison de la
croissance économique de l'Asie, alors que la zone de l'Afrique
sub-saharienne semble stagner.
Deuxième cible : fournir un emploi
décent et productif à tous, femmes et jeunes inclus.
Ces dix dernières années,
la productivité dans les pays d'Asie et de la CEI a
été multipliée par quatre, contribuant à faire
baisser le nombre de travailleurs pauvres. En revanche, l'Afrique
sub-saharienne reste en retard sur cet objectif, avec plus de 50 % de
travailleurs vivant avec moins d'un dollar par jour.
Troisième cible : réduire de
moitié entre 1990 et 2015 la part des individus souffrant de la faim
(malnutrition, sous-nutrition).
La hausse des prix des matières premières, mais
également les changements dans les régimes alimentaires,
l'urbanisation, l'utilisation des parcelles pour la production
de biocarburants ou encore le problème des subventions aux
agricultures développées, rendent cette cible difficile à
atteindre. L'Asie du Sud et l'Afrique sub-saharienne sont les zones les plus
touchées par la sous-nutrition infantile.
Objectif 2 : Assurer à tous
l'éducation primaire
Le deuxième objectif vise à ce que tous les
enfants, garçons et filles, partout dans le monde, puissent
bénéficier d'ici 2015 d'un cycle complet d'études
primaires.
En 2006, 570 millions d'enfants étaient
scolarisés, ce qui laisse 73 millions d'enfants en âge de
l'être hors de l'école. 88 % des enfants des pays en
voie de développement sont scolarisés, ce qui laisse penser
que l'objectif est atteignable d'ici 2015. En Afrique sub-saharienne,
le taux de scolarisation des enfants atteignait 12,5 % en 2006,
et en Asie du Sud, 9. L'expérience prouve que la scolarisation baisse
sensiblement quand les frais d'inscription sont augmentés (cas de
nombreux États de l'Afrique).
Objectif 3 : Promouvoir l'égalité
des sexes et l'autonomisation des femmes
La promotion de l'égalité des sexes vise
à éliminer les disparités entre les sexes, notamment dans
l'éducation primaire et secondaire, d'ici 2005, et à tous
les niveaux de l'éducation d'ici 2015, sachant qu'en moyenne, dans les
pays en voie de développement, 94 filles sont scolarisées pour
100 garçons, et que dans 2 pays sur 3, au sens restreint du terme,
l'égalité des sexes à l'école est atteinte. Ce sont
la zone rurale et pauvre dans lesquelles il y a un dernier effort à
fournir. Reste que l'objectif de
l'autonomisation des femmes reste distant, dans les pays en voie
de développement comme dans les pays industrialisés. Dans les
premiers, seuls 39 % des emplois non agricoles sont pourvus par des
femmes, et dans les seconds, seulement 46 %.
Objectif 4 : Réduire la mortalité
infantile
L'objectif 4 est de réduire de deux-tiers, entre 1990
et 2015, la mortalité infantile. Entre 1990 et 2006, la
mortalité à cinq ans au niveau mondial a chuté de 90
à 72 décès pour 1 000 naissances vivantes.
Un enfant né dans un pays en développement a 13 fois plus de
risques de mourir dans ses cinq premières années de vie qu'un
enfant né dans un pays industrialisé. Pour la première
fois en 2006, le nombre de décès chez les enfants de moins de
5 ans est passé sous la barre symbolique des 10 millions.
Cependant, 27 pays n'ont fait aucun progrès en la matière
depuis 1990.
Le 6 juillet 2015, date de dépôt du rapport final
des Objectifs du Millénaire pour le Développement, le taux de
mortalité des enfants de moins de cinq ans avait baissé de plus
de moitié en comparaison à 1990, passant de 90 à 43
décès pour 1000 naissances vivantes. Le nombre de
décès d'enfants de moins de cinq ans était alors à
près de 6 millions dans le monde comparativement à 12,7 millions
en 1990. Plusieurs commentateurs critiquent toutefois la
faisabilité de l'objectif pris comme étalon de mesure pour les
pays d'Afrique subsaharienne. Bien qu'ayant globalement
énormément progressé en direction de l'objectif avec un
taux de réduction cinq fois plus élevé entre 2005 et 2013
qu'entre 1990 et 2005, seulement 10 pays des 22 de la région ont atteint
l'objectif. Ce qui mène certains chercheurs à avancer que
l'objectif était irréaliste et que les cibles des Objectifs
de développement durable pour 2030 devraient être ambitieuses
tout en restant accessibles pour le plus de pays possibles.
Les causes principales de mortalité infantiles sont
la pneumonie, les diarrhées, la malaria et
la rougeole, des maladies que l'on peut traiter facilement avec les outils
appropriés (notamment par la réhydratation et les
traitements anti-moustiques). La mortalité infantile est
également liée au niveau d'éducation des mères.
Objectif 5 : Améliorer la santé
maternelle
En 2005, une femme mourait chaque minute de complications
liées à la gestation et à la naissance, soit plus de
500 000 décès par an, dont 99 % dans des pays en voie
de développement. En Afrique sub-saharienne, 1 femme sur 22 risques de
connaître ces complications, contre 1 sur 7 300 dans les pays
développés. Les extrêmes vont de 1 cas de complication sur
7 au Niger contre 1 pour 17 400 en Suède. Chaque année, 1
million d'enfants deviennent ainsi orphelins de mère, ce qui
multiplie par 10 leur risque de mourir prématurément.
L'objectif 5 est donc de réduire la mortalité
maternelle de trois quarts entre 1990 et 2015.
· Cible 1
Réduire de trois quarts la mortalité
maternelle. Au niveau mondial, la mortalité maternelle n'a baissé
que de 1 % par an entre 1990 et 2005, loin des 5,5 % par an
nécessaires pour remplir cet objectif du millénaire. Cette
moyenne cache des disparités : l'Asie du sud, l'Océanie,
l'Asie du Sud-Est et l'Afrique du nord ont fait des progrès notables,
alors que la mortalité maternelle en Afrique subsaharienne n'a quasiment
pas baissé en quinze ans. La clé du succès sur cet
objectif réside dans la présence de personnel qualifié
(médecin, infirmière ou sage-femme) au moment de
l'accouchement. Les visites médicales prénatales sont
également un facteur de réduction de la mortalité
maternelle, cette couverture médicale a progressé. La part de
femmes ayant eu une visite médicale prénatale dans les pays en
développement est passée de 50 % en 1990 à presque
75 % en 2000. L'organisation mondiale de la santé (OMS) et
l'UNICEF préconisent un minimum de quatre visites médicales
prénatales.
· Cible 2
L'accès universel à la santé
reproductive. Il s'agit d'offrir aux populations une éducation à
la santé reproductive capable d'enrayer le phénomène
des grossesses précoces, qui entraînent souvent des
complications pour la santé de la mère et de l'enfant. Le taux de
naissance chez les femmes de 15 à 19 ans a connu une baisse de 1990
à 2000 puis a stagné depuis. Enfin, l'absence d'offre d'un
service de planning familial limite l'accès des populations
aux contraceptifs qui leur permettraient de retarder l'âge de
maternité.
Objectif 6 : Combattre le VIH/SIDA, le paludisme
et les autres maladies
Chaque jour, près de 7 500 personnes sont
contaminés par le VIH et 5 500 meurent du SIDA. En
2007, 33 millions de personnes vivaient avec le VIH/SIDA, un chiffre en hausse
depuis 2001, et qui concernent avant tout l'Afrique subsaharienne.
Le paludisme (aussi appelé la malaria) tue plus d'un million de
personnes par an, dont 80 % sont des enfants de moins de 10 ans vivant en
Afrique du Sud.
· Cible 1
Endiguer voire faire reculer la pandémie du
VIH et du SIDA. Si les traitements antirétroviraux ont
réussi à faire baisser le nombre de nouveaux contaminés
par le VIH et à faire réduire le nombre de décès
dus au SIDA, la durée de vie prolongée des personnes
infectées par le VIH fait que le nombre total de contaminés a
augmenté, de 29,5 millions en 2001 à 33 millions en 2007. On
remarque également qu'en proportion, de plus en plus de femmes sont
porteuses du virus.
· Cible 2
Rendre accessible à tous d'ici 2010 les traitements
disponibles contre le VIH et le SIDA. Les antirétroviraux ont
allongé l'espérance de vie des malades, mais il existe
toujours un fossé entre le nombre de personnes en attente de ce type de
traitement et le nombre de traitements disponibles. Ainsi, en Amérique
Latine, 62 % des personnes contaminées ont accès aux
antirétroviraux, en Afrique subsaharienne, 30 %, et dans la
Communauté des États indépendants (CEI), seulement
14 %.
· Cible 3
Endiguer voire faire reculer l'incidence
du paludisme (véhiculé par les moustiques) et des
principales autres maladies. Des efforts considérables ont
été faits en ce qui concerne l'utilisation
de moustiquaires de lit traités à l'insecticide
anti-paludisme. Au Togo par exemple, la proportion d'enfants dormant
sous ce type de moustiquaire est passée de 2 % en 2000 à
38 % en 2006. Si la prévention semble donc progresser, les
traitements contre la maladie restent trop peu nombreux, et pour les meilleurs
(Artemisinine), trop chers et trop peu utilisés. La tuberculose,
autre maladie visée par les Objectifs du Millénaire pour le
Développement, continue de tuer 1,7 million de personnes par an et d'en
infecter 14,4 millions (2006), un chiffre dont la hausse s'explique
mécaniquement par la hausse de la population. L'objectif de
réduire de moitié la prévalence (ou le taux d'infection)
de la tuberculose en 2015 semble s'éloigner : certaines zones
(Afrique sub-saharienne) sont largement dépassées par le
phénomène, et d'autres (Océanie, Asie du Sud, Asie du
Sud-Est) connaissent toujours des taux de
prévalence extrêmement haut (entre 264 pour 100 000
habitants en Asie de l'Est et jusqu'à 521 pour 100 000 en
Afrique subsaharienne).
Objectif 7 : Assurer un environnement humain
durable
Le septième objectif consiste à assurer
un environnement durable : il repose sur 4 cibles.
· Cible 1
La première cible consiste à intégrer les
principes du développement durable dans les politiques et les
programmes nationaux et inverser la tendance actuelle à la
déperdition des ressources naturelles.
· Cible 2
La deuxième cible consiste à réduire la
perte de biodiversité et atteindre d'ici 2010 une diminution
importante du taux de perte de biodiversité. Cet objectif n'a pas
été atteint, mais la biodiversité reste pour au moins 10
ans une priorité mondiale de l'ONU qui pour en témoigner, a
déclaré la « décennie 2011-2020 »
« Décennie de la biodiversité »,
avec une stratégie renouvelée décidée à
la Conférence de l'ONU à Nagoya de 2010, et qui sera
précisée à la « Conférence d'Hyderabad
sur la diversité biologique» de 2012.
· Cible 3
La troisième cible vise à réduire de
moitié le pourcentage de la population qui n'a pas accès de
façon durable à un approvisionnement en eau de boisson
salubre et à des services d'assainissement de base.
· Cible 4
La quatrième cible est de parvenir à
améliorer sensiblement, d'ici 2020, la vie d'au moins 100 millions
d'habitants de bidonvilles ou de taudis.
Objectif 8 : Construire un partenariat mondial
pour le développement
L'aide publique au développement continue de
baisser, de son record de 107,1 milliards de dollars en 2005 à 103,7
milliards en 2007, or il faudrait que chaque année, 18 milliards de
dollars supplémentaires soient accordés par les pays
développés pour atteindre l'objectif du doublement de l'aide
décidé par le G8 en 2005. Cela étant dit,
l'allègement de la dette des pays en voie de développement
leur a permis d'allouer plus de ressources à la lutte contre la
pauvreté.
· Cible 1
Répondre aux besoins spécifiques des pays
les moins avancés, des pays enclavés et des îles
les plus petites en développement. L'aide publique au
développement demeure largement en dessous des 0,7 %
du PIB décidés par les membres de l'OCDE. Les pays les
moins avancés reçoivent un tiers de l'aide totale.
· Cible 2
Développer rapidement un système commercial et
financier plus ouvert, respectueux du droit, prévisible et
non-discriminatoire. Peu de progrès ont été faits dans
l'abolition des barrières douanières pour les produits
en provenance des pays en voie de développement vers les pays
développés. D'autre part, le montant
des subventions aux agricultures des pays développés
nuit particulièrement à l'aide publique au développement.
En 2006, ces subventions ont atteint 372 milliards de dollars contre 104
milliards pour l'aide publique au développement.
· Cible 3
Rééchelonner la dette des pays pauvres. En 2008,
33 des 41 pays susceptibles d'obtenir un allègement de leur dette
extérieure ont rempli les conditions de l'initiative pays pauvres
très endettés (PPTE). 23 de ces pays ont rempli les
objectifs de cette initiative et ont été exemptés du
remboursement de 48,2 milliards de dollars. Combiné avec la hausse
des revenus de leurs exportations, cet allègement leur permet
désormais de terminer le remboursement d'une dette très
diminuée.
· Cible 4
Rendre accessible et à un coût raisonnable les
principaux médicaments dans les pays en voie de développement (en
coopération avec l'industrie pharmaceutique). Les politiques nationales
de santé publique dans les pays développés pâtissent
du faible volume de médicament offerts ou vendus à prix
cassés par les multinationales du secteur pharmaceutiques. La cible 4
vise donc à remédier à cet état, en
privilégiant notamment l'instauration d'un système
de médicaments génériques de substitution
lorsque c'est possible.
· Cible 5
Partager les retombées du développement
des NTIC avec les pays en développement. Le nombre
d'abonnés à un téléphone fixe ou mobile a
littéralement bondi, de 530 millions en 1990 à plus de 4
milliards fin 2006, dont 2,7 milliards pour la téléphonie
mobile. C'est une occasion unique de combler le fossé technologique
entre pays pauvres et pays riches, le téléphone portable
étant souvent cité comme l'un des principaux instruments de
développement économique des pays en voie de
développement. L'accès à Internet permettra
également de remplir plusieurs des Objectifs du Millénaire,
notamment ceux liés à l'éducation des enfants et à
la santé publique.
1.2. LES ODD
Le nom d'Objectifs de Développement Durable (ODD) (en
anglais : Sustainable Development Goals, ou SDGS) est
couramment utilisé pour désigner les dix-sept objectifs
établis par les États membres des Nations unies et qui
sont rassemblés dans l'Agenda 2030. Cet agenda a été
adopté par l'ONU en septembre 2015 après deux ans
de négociations incluant les gouvernements comme
la société civile. Il définit des cibles à
atteindre à l'horizon 2030, définies ODD. Les cibles sont au
nombre de 169 et sont communes à tous les pays engagés.
Elles répondent aux objectifs généraux
suivants : éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes et
dans tous les pays, protéger la planète et garantir la
prospérité pour tous. L'objectif de Développement Durable
est de définir les schémas viables qui concilient les trois
aspects des activités humaines qui sont : le social,
l'environnement et l'économie considérés comme les trois
piliers du Développement Durable.
En anglais, on parle de « People, Planet,
Profit » (3P) pour désigner ces trois piliers
(pilars). People pour
le social, Planet pour l'environnement,
et Profit pour l'économie. Ils sont associés
à la notion de triple
performance des entreprises (triple bottom line en
anglais).
À ces trois piliers s'ajoute un enjeu transversal,
indispensable à la définition et à la mise en oeuvre de
politiques et d'actions relatives au développement durable : la
gouvernance.
Dans un souci d'appropriation et de communication, elles sont
parfois regroupées en cinq domaines, les
« 5P » : peuple, prospérité,
planète, paix, partenariats.
Ces objectifs remplacent les huit objectifs du
millénaire pour le développement (OMD), qui se sont
terminés en 2015, et dont les avancées ont permis une nette
évolution.
L'Agenda 2030 établit par ailleurs un processus de
revue internationale, par lequel les États sont invités, sur une
base volontaire, à rendre compte annuellement de leurs progrès.
Déclinée au niveau de chaque État, la mise en oeuvre des
ODD fait appel à un engagement actif des gouvernements comme de
l'ensemble des acteurs (entreprises, collectivités, associations,
chercheurs...). Du fait de l'ambition de l'Agenda 2030, de son processus de
construction et des compromis sous-jacents, la mise en oeuvre et le suivi des
ODD font débat, tant dans la communauté scientifique qu'entre
les parties prenantes. Le 2 août 2015, 193 pays ont approuvé
les 17 objectifs qui repérables par des noms courts pour en faciliter la
communication.
Le développé complet de leur nom permet de
préciser leur périmètre. Les cibles assignées
à chaque ODD permettent d'être encore plus précis quant
à leur objet. On reprend ci-dessous les intitulés courts
adoptés par l'ONU :
1. Éradication de la pauvreté ;
2. Lutte contre la faim ;
3. Accès à la santé ;
4. Accès à une éducation de
qualité ;
5. Égalité entre les sexes ;
6. Accès à l'eau salubre et à
l'assainissement ;
7. Recours aux énergies renouvelables ;
8. Accès à des emplois décents ;
9. Bâtir une infrastructure résiliente,
promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et
encourager l'innovation ;
10. Réduction des inégalités ;
11. Villes et communautés durables ;
12. Consommation et production responsables ;
13. Lutte contre le changement climatique ;
14. Vie aquatique ;
15. Vie terrestre ;
16. Justice et paix ;
17. Partenariats pour la réalisation des objectifs.
Lors de la conférence internationale d'Addis-Abeba
(Éthiopie), en juillet 2015, la facture totale du développement a
été chiffrée à 2 500 milliards de dollars
sur quinze ans. Pour suivre les progrès accomplis à
l'échelle mondiale vers l'atteinte des ODD, les 169 cibles
("sous-objectif") sont adossées à une liste de 244 indicateurs -
statistiques ou qualitatifs. Ce cadre global d'indicateurs de mesure a
été adopté le 11 mars 2016 par la Commission statistique
de l'ONU par 193 pays.30(*)
B. Rapport de l'état des lieux des objectifs du
millénaire pour le développement
En 2000,189 pays sont novateurs dans le sens où chacun
de ces objectifs est lié à cibles quantifiables et à un
calendrier de réalisation.la cible la plus explicitement liée
à l'éradication de l'extrême pauvreté et de la faim
consiste en une réduction de 50% en 2015, du nombre des personnes qui
vient avec au moins un dollar par jour. Des indicateurs mesurent les
progrès réalisés à leur absence. La démarche
adoptée par l'initiative PPTE est de réduire le moins possible la
dette pour assurer la poursuite régulière des remboursements et
renforcer l'orientation néolibérale des économies dans les
pays du Sud. Le FMI et la Banque mondiale annoncent que la dette des 27 pays
engagés dans l'initiative devrait à terme être
réduite des deux tiers, en comptant les allégements
traditionnels, l'initiative PPTE et les allégements bilatéraux
additionnels. La réduction du service de la dette des 27 PPTE est
estimée fin 2004 à 54 milliards de dollars. Mais il faut prendre
ces chiffres avec beaucoup de pré- caution, et la faible
fiabilité des prévisions du FMI n'est pas le seul argument
plaidant en ce sens. Les chiffres annoncés sont trompeurs.
Regardons l'exemple de la Tanzanie. Le chiffre annoncé
pour la réduction du service de la dette la concernant est de 3
milliards de dollars : il est séduisant, annoncé triomphalement
par un communiqué de presse en novembre 2001, au moment de son passage
au point d'achèvement. Le détail est moins glorieux : il s'agit
d'une réduction étalée sur vingt ans. Du coup, elle est
insuffisante pour permettre à la Tanzanie de ne pas recourir de nouveau
à l'endettement. Selon la Banque mondiale, la dette extérieure de
la Tanzanie est repartie à la hausse en 2002, passant de 6,7 milliards
de dollars en 2001 à 7,2 en 2002. Il s'agit là de chiffres
attestés et non de prévisions éloignées... Pour
tous les PPTE, entre 1997 (lancement de l'initiative) et 2002, la dette
extérieure est passée de 205 à 189 milliards de dollars,
soit une baisse inférieure à 8 %. L'impact est très
limité.
D'autre part, la CNUCED permet de comprendre pourquoi les
chiffres du FMI et de la Banque mondiale sur le service de la dette sont
délibérément trompeurs : « D'après les calculs
du FMI et de la Banque mondiale, le service global de la dette des 22 PPTE
susmentionnés [ceux ayant atteint le point de décision à
la fin 2000] a été réduit d'environ un tiers,
comparé aux paiements effectués dans les années
précédant immédiatement l'application de
l'allégement de la dette au titre de l'Initiative. Toutefois, ces
calculs négligent le fait que les paiements effectifs au titre du
service de la dette dans les années précédant
immédiatement le point de décision ont été plus
élevés que dans les années antérieures, les PPTE
n'étant pas autorisés à accumuler des
arriérés avant de parvenir au point de décision ; dans le
cas de certains, telles la Guinée-Bissau et la République-Unie de
Tanzanie, les pays donateurs ont versé des dons pour apurer ces
arriérés. »
Encore ces chiffres sont-ils bien artificiels. La dette des
PPTE est colossale face à leurs capacités financières.
Leurs remboursements sont très importants, compte tenu de leur
santé économique, mais ces pays ne parviennent pas à
rembourser tout ce qu'on leur demande et les arriérés de paiement
s'accumulent. Selon la CNUCED : « Les crises de la dette extérieure
de plus en plus graves que les pays concernés ont connues ont
été marquées par l'augmentation constante des
arriérés, témoignant ainsi de l'incapacité
d'assurer le service de la dette en temps voulu. En 1995, par exemple, les
arriérés cumulés sur les remboursements du capital avaient
dépassé 41 milliards de dollars, dont la quasi-totalité
était due par les pays d'Afrique subsaharienne, ce qui
représentait un cinquième de la dette active de ces
pays ». Par conséquent : « La diminution du montant du
service de la dette découlant de l'initiative PPTE est en grande partie
fictive car les PPTE ne sont généralement pas en mesure d'assurer
pleinement le service de leur dette ».
Les pays riches reconnaissent cet état de fait en
appliquant une décote sur la dette des PPTE. En effet, cette dette vaut
bien moins que sa valeur nominale : une créance de 100 millions de
dollars contractée par un pays financièrement mal en point se
négocierait bien moins aujourd'hui si elle devait être
cédée à un autre créancier. La dette des PPTE est
donc largement surévaluée. Par exemple : « Le gouvernement
des États-Unis qui est chargé par le Congrès d'estimer la
valeur actualisée de son portefeuille de prêts - applique une
décote de 92% à la dette des PPTE. » L'annulation d'une
telle dette ne devrait poser aucun problème si la volonté
politique était présente, mais comme le dit Jean Ziegler : «
Le service de la dette est le geste visible de l'allégeance ».
C'est donc bien de domination qu'il s'agit.
D'autant plus que les quelques fonds libérés ne
s'ajoutent pas à l'aide existante mais bien souvent la remplacent. Les
fonds disponibles pour le Sud ne s'en trouvent pas augmentés, selon la
CNUCED : « Il s'agit de savoir si chaque dollar dégagé par
l'allégement de la dette vient s'ajouter au budget existant de l'aide.
Jusqu'à présent, l'Initiative PPTE semble ne pas avoir
respecté ce principe fondamental ».31(*)
Les dix premières années des OMD étaient
axées sur 3 piliers dont :
a)accroitre les flux d'aide
b) l'efficacité de l'aide
c)adopter un régime d'échanges commerciaux
internationaux plus ouverts et équitables.
L'Aide Officiel au Développement (AOD) se compose des
subventions et prêts aux pays en développement qui sont souvent
par le secteur officiel dans le but essentiel de promouvoir le
développement économique et le bien être à des
conditions financières avantageuses s'il s'agit de prêt
,l'élément subvention doit représenter au moins 25 %,un
examen plus attentif de l'AOD. Le centre pour le Développement global
(CDG) propose une définition alternative de l'AOD le concept des
Transports Nets d'Aide(TNA) qui tient compte des transferts nets des pays
développés vers ceux en développement en terme des
paiements du principal dans le cadre des prêts et également en
termes des paiements des intérêts et l'annulation des dettes.
En 2005, 49 DSCRP complets avaient étés
présentés à la Banque Mondiale et onze pays avaient
mené à terme des DSCRP intérimaires.
En 2006, le FMI a effacé les dettes que lui devaient
les 18 pays les plus pauvres.
Cette initiative est entrée en juillet 2006 à la
BM et le 1 er septembre 2006 à la BAD ,20 autres pays sont encore
dans la phase intérimaire ou Pré-PPTE.
Le G8 s'engagea également à soutenir
l'effacement à 100% la dette des pays pauvres très
endettés (PPTE), à alléger la dette des pays
confrontés à des conflits, à octroyer des subventions et
à la reconstruction.
Après un rapport publié en juin 2010, et 5
ans avant de l'échéance des OMD, plus de 140 chefs d'État
et de gouvernement se sont retrouvés à l'ONU (New York), le 22
septembre 2010, réaffirmant leurs engagements, malgré
les « crises globales, des catastrophes naturelles et des
conflits actuels ». L'ONU, par la voix de son secrétaire
général Ban Ki-moon, reconnait que les avancées sont
insuffisantes, avec un bilan mitigé, pour Joseph Deiss
(président de l'Assemblée générale de l'ONU), la
faim concerne 925 millions de personnes et les indicateurs sont mauvais pour
les objectifs concernant le SIDA, le développement durable, et
l'objectif de réduction de la perte de la biodiversité en 2010,
qui ne pourra pas être atteint ( « Si les tendances
actuelles se confirment, la perte de biodiversité continuera
jusqu'à la fin du siècle, alors que des milliards
de personnes en dépendent directement pour leurs modes de subsistance,
voire leur survie » ; l'ONU appelle à une action
urgente d'ici 2020). La surpêche semble avoir
cessé de croître, mais persiste, avec seulement 20 % des
stocks halieutiques modérément exploités
ou sous-exploités. La déforestation et
dégradation des forêts a ralenti dans le monde depuis 2000, mais
elle se poursuit en Afrique et Amérique du Sud, et les programmes
asiatiques de reboisements qui la compensent en partie ne sont pas toujours
très favorables à la biodiversité. Treize millions
d'hectares de forêt ont été perdus par an durant la
1 ère décennie
du XXe siècle, avec une perte de puits de carbone
et des incendies qui ont contribué pour 18 à 25 % des
émissions de gaz à effet de serre, ce qui aggrave le
changement climatique, en diminuant nos capacités
de résilience écologique. Les émissions mondiales de
CO2 ont augmenté de 35 % en 2007 par rapport 1990.
Les pays riches y contribuent toujours le plus, avec environ
12 t/habitant de CO2 émis par an en 2007, contre
une moyenne de 3 t/an dans les régions en développement.
Le Protocole de Montréal de 1987
créé suite à la convention de Vienne sur la
protection de la couche d'ozone adoptée le 22 mars 1985. Il a pour
objectif de réduire et à terme d'éliminer
complètement les substances qui réduisent la couche d'ozone
a joué son rôle, diminuant de 98 % (fin 2008) des substances
attaquant la couche d'ozone. En 2007, les délégués de
190 pays vingt ans après la signature du dit protocole ont estimé
que la couche d'ozone retrouvera son état entre 2055 et 2065.32(*)
Quant à l'approvisionnement en eau potable, 884
millions de personnes n'ont toujours pas accès à une eau potable
dans le monde mais l'objectif visant à diminuer de 50 % la
population n'ayant pas accès à l'eau potable
sera atteint ou dépassé en
2015. En revanche que 2,6 milliards d'individus sont démunis
d'installations sanitaires, l'objectif d'un assainissement pour tous
reste hors de portée. La tendance est mauvaise (2,7
milliards en 2015. 5 millions de personnes meurent chaque année de
maladies liées à l'eau insalubre : choléra,
diarrhée, hépatite, typhoïde, etc.). La dégradation
des services éco systémiques rend plus difficile
l'atteinte des objectifs d'amélioration de santé, de
la santé maternelle, d'approvisionnement en eau potable et de lutte
contre la faim. À la veille de la Conférence internationale sur
la diversité biologique (Nagoya, octobre 2010) l'ONU considère
que le premier enjeu est devenu de restaurer et préserver les
écosystèmes.
Pour Ban Ki-moon, les explications à cette situation
sont le « manque d'engagement et de ressources, le
déficit de responsabilité des dirigeants, l'insuffisance de
soutien technique et de partenariats ». Le rapport de
2010, A Brief for Policymakers on the Green Economy and the Millenium
Development Goals, publié à cette occasion conclut
que « Des investissements dans l'énergie propre et
les transports durables, comme dans des modes de gestion durable des
forêts et de l'agriculture, pourraient largement contribuer aux objectifs
de réduction de la pauvreté établis à
l'échelle internationale ». Mi 2010, l'ONU estimait que
le taux de pauvreté devrait baisser de 15 % d'ici à 2015, ce
qui signifie qu'environ 920 millions de personnes vivront au-dessous du
seuil de pauvreté, soit la moitié de celui de 1990.
Achim Steiner du PNUE estime qu'« Il est de
plus en plus évident qu'une transition rapide vers une économie
verte, pauvre en carbone, respectueuse des ressources et
génératrice d'emplois permet non seulement de résoudre les
défis de la durabilité
du XXème siècle, mais qu'elle contribue
largement à atteindre les autres OMD ». Quelques villes,
comme Curitiba au Brésil, ou pays comme le Costa Rica pour sa
stratégie efficace de développement soutenable et de protection
de la biodiversité ou l'Ouganda pour sa promotion de l'agriculture
biologique, sont cités en exemple. Au Népal, 14 000 groupes
d'utilisateurs de forêts communautaires ont réussi
à « inverser le taux de déforestation des
années 1990 par des politiques communautaires adaptées qui
établissaient des règles pour la cueillette, des prix de
production et de partage des bénéfices ».
En 2015 sont publiés les Objectifs de
développement durable, qui prennent la suite des Objectifs du
millénaire pour le développement.33(*)
§ 2. PLAN D'ACTION DU G 7 POUR L'AFRIQUE
Dans ce paragraphe, il s'agit de parler premièrement de
l'élaboration du plan d'action du G7 pour l'Afrique et
deuxièmement de la mise en oeuvre du plan d'action
2.1. L'élaboration du plan d'action du G7 pour
l'Afrique
Lors du sommet du G8 à Kananskis au Canada en juin
2002, le 27 ème jour du mois précité, les 8
grandes démocraties industrialisées ainsi que les
représentants de l'Union Européenne ont élaboré un
plan d'action pour l'Afrique .Ils ont préalablement reconnu l'initiative
des Chefs d'États africains de créer le NEPAD pour redresser
l'économie au sein du continent et de développer celui-ci. Ce
sommet fut la première réponse du G8 après
l'avènement de l'Union Africaine. Pour le G8, le NEPAD est un esprit
novateur qui a jeté les bases solides de la coopération
future.
Les engagements prioritaires du G8 pour l'Afrique :
- promouvoir la paix et la sécurité
régulièrement, les progrès en Afrique ont
été menacés ou réduits à néant par
des conflits et par l'insécurité : des familles ont
été déplacées et déchirées et
l'utilisation des enfants mineurs à des fins privées. A cet
effet, ils sont déterminés à placer en prévention
et règlements des conflits en tête de leur priorité.
- Soutenir les initiatives africaines pour rendre les
gouvernements plus transparents et plus réceptifs.
- Soutenir l'Union Africaine et les Nations Unies dans le
plan de coopération concernant la précaution des conflits et la
reconstruction après les conflits.
- Assurer la cohérence de la conditionnalité de
l'aide au développement aux pays pauvres très endettés.
- Traiter le problème du lien entre conflits
armés et exploitation des ressources naturelles.
- Soutenir l'initiative africaine telle que la convention
africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption.
- Soutenir l'Union Africaine et les Nations Unies dans le plan
de coopération concernant la résolution des conflits et la
reconstruction.
- Soutenir les documents stratégiques pour la
croissance et la réduction de la pauvreté des pays du tiers monde
en l'occurrence l'Afrique.
- Soutenir les efforts africains en matière
d'éducation et de formation professionnelle.
- Soutenir les efforts africains de lutte contre le
VIH/SIDA.
De ce fait, le G8 a débloqué 60 milliards de
dollars pour l'aide au développement du continent africain.
2.2. La mise en oeuvre du plan d'action du G7 pour
l'Afrique
L'Afrique est aux prises avec les besoins considérables
dans le monde du soutien de la paix et la communauté internationale
reconnait qu'il importe de prendre des mesures de portée plus
générale pour assurer la paix. A cet effet, les sherpas des pays
membres se réunissent en vue de préparer les thèmes pour
chaque Sommet du G7 dont la présidence donne toujours des orientations
en vue de cette rencontre. Le récent sommet de Biarritz dont a
présidé Emmanuel Macron avait pour thème sur La lutte
contre les inégalités économiques dans le monde.
a) Aperçu sur la
Déclaration de Biarritz pour un partenariat entre le G7 et
l'Afrique.
Les Chefs d'État et de gouvernement du G7, de
l'Égypte (présidence actuelle de l'Union africaine), du Rwanda
(ancienne présidence de l'UA), de l'Afrique du Sud (future
présidence de l'UA), du Sénégal (présidence du
NEPAD) et du Burkina Faso (présidence du G5 Sahel), et Président
de la Commission de l'Union africaine, s'étaient réunis à
Biarritz le 25 août 2019, aux côtés du Secrétaire
général des Nations Unies, du Directeur général du
Fonds monétaire international, du président du Groupe de la
Banque mondiale et du président de la Banque africaine de
développement, pour examiner la situation internationale et
l'évolution récente de la situation en Afrique. Il ressort sur la
question de la paix et de la sécurité en Afrique, la situation en
Libye, dans la région du Sahel, dans le bassin du Lac Tchad, dans la
région des Grands lacs et dans la Corne de l'Afrique. Ils ont
salué le plan d'action du G7 pour le Sahel, ainsi que la décision
du Canada et du Japon de rejoindre l'Alliance Sahel en qualité
d'observateurs, l'importance d'un partenariat renouvelé entre le G7 et
l'Afrique afin de traiter les principales difficultés du continent
africain, notamment éradiquer la pauvreté veiller à la
concrétisation pour tous du droit à l'éducation, assurer
des services de santé de qualité et améliorer
l'accès à une eau propre la lutte contre les
inégalités, le renforcement de la gouvernance, ainsi que la
promotion d'une croissance économique durable et solidaire, dans une
économie mondiale prospère, et du développement social
bénéficiant à tous sont des éléments
clés de la stabilité et de la paix, et qu'ils sont essentiels
pour garantir un avenir commun et prospère à nos concitoyens.
Ils sont convaincus d'un partenariat d'égal à
égal, fondé sur des objectifs communs et destiné à
défendre les priorités de l'Afrique par l'importance du lancement
de la phase opérationnelle de la mise en oeuvre de l'Accord portant
création de la zone de libre-échange continentale africaine lors
du sommet extraordinaire de l'Union africaine qui s'est tenu à Niamey le
7 juillet 2019,ils ont émis notamment la volonté de continuer
à développer l'entrepreneuriat et l'emploi des jeunes dans le
secteur privé en Afrique, grâce à des initiatives
multilatérales telles que le « Pacte avec l'Afrique » du G20
et à d'autres initiatives bilatérales soutenues par certains
membres du G7.
Cependant, Ils restent déterminés à agir
ensemble pour faire face aux problèmes mondiaux conformément aux
Objectifs de développement durable du Programme de développement
durable à l'horizon 2030, en tenant compte de l'Agenda 2063 de l'Union
Africaine. La participation active des acteurs africains aux travaux
préparatoires, aux groupes d'engagement et aux réunions
ministérielles qui ont précédé le sommet de
Biarritz témoigne de cette ambition commune. Dans la continuité
de ces efforts communs, nous avons décidé d'agir conjointement
avec les organisations internationales et régionales et avec le secteur
privé dans les trois domaines suivants :
1°) Promotion de l'entrepreneuriat féminin en
Afrique
- Prévaloir les réformes pour abaisser les
obstacles sociaux, juridiques et réglementaires qui empêchent les
femmes de participer pleinement et librement à la vie économique
et qui entravent leur autonomisation.
- Favoriser l'accès des femmes au financement en
Afrique (AFAWA), notamment grâce à l'Initiative en faveur des
femmes entrepreneurs (We-Fi).
2°) Transformation numérique en Afrique
- Apporter un soutien fort pour réduire la fracture
numérique et promouvoir la transformation numérique en Afrique,
conformément à leurs engagements nationaux. Ils ont pris acte
à cet égard des recommandations du Groupe de travail de l'Union
africaine et de l'Union européenne pour l'économie
numérique et des initiatives « Lancement d'une économie
numérique pour l'Afrique » (Digital Economy Moonshot for Africa) et
Smart Africa et en appellent également tous les acteurs à prendre
des mesures particulières pour faire en sorte que la transformation
numérique profite à tous, notamment dans les régions les
plus vulnérables.
3°) Transparence des marchés publics et lutte
conjointe contre la corruption
- Renforcer transparence dans les marchés publics et
des normes en matière de marchés publics pour améliorer le
climat des affaires et des investissements, la transparence, la
redevabilité et la viabilité de la dette, grâce à
l'engagement constructif des pouvoirs publics, des entreprises et des
organisations de la société civile, qui contribueront ainsi
à la lutte contre la corruption.
Par ailleurs, ils attendent avec intérêt la
septième Conférence internationale de Tokyo sur le
développement de l'Afrique (TICAD7), qui se tiendra immédiatement
après le sommet de Biarritz.
b) Rapport de BIARRITZ sur les
engagements du G7 en faveur du Développement.
Depuis 2009, le G7 rend compte de l'atteinte des engagements
pris par les chefs d'État et de gouvernement en faveur du
développement à travers des rapports de redevabilité
triennaux. Ces rapports évaluent la mise en oeuvre des engagements et
les résultats obtenus. Ils identifient également les domaines qui
nécessitent un investissement accru.
Le Rapport de Biarritz est le quatrième rapport de
redevabilité du G7 : il a été élaboré par un
groupe de travail du G7, composé d'experts des pays membres, qui s'est
réuni à Paris à trois reprises en 2019. Il évalue
l'atteinte de 48 engagements pris par le G7 dans 10 secteurs (aide publique au
développement et efficacité de l'aide, développement
économique, santé, sécurité alimentaire,
éducation, égalité femmes-hommes, gouvernance, paix et
sécurité, environnement et énergie, mobilité
humaine).
Le Rapport de Biarritz souligne que 77 % des engagements du G7
sont en bonne voie d'être atteints (score « excellent » ou
« bon »). Il classe 7 engagements dans la catégorie «
excellent », 27 dans la catégorie « bon », 5 dans la
catégorie « satisfaisant » et 5 « en-deçà
des attentes »1.
Le rapport salue le rôle de premier plan joué par
le G7 pour répondre aux grands défis globaux. Il rappelle que les
pays du G7 fournissent ensemble les trois-quarts de l'aide publique au
développement mondiale, soit 110,8 milliards de dollars en 2017 (+35 %
par rapport à 2008), et jouent un rôle moteur pour mobiliser
d'autres financements publics et privés en faveur du
développement durable. Il revient sur le rôle d'impulsion du G7
pour proposer des solutions concrètes, comme en témoignent le
succès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le
paludisme, dont les pays du G7 sont les premiers contributeurs; du Partenariat
mondial pour l'éducation ; de l'Initiative Muskoka sur la santé
maternelle et infantile, ou encore de l'Initiative de l'Aquila. Le rapport
souligne toutefois que le G7 doit poursuivre ses efforts pour répondre
à l'aggravation des inégalités entre pays et au sein des
pays, en vue de contribuer à l'atteinte des ODD à l'horizon
2030.
Il identifie plusieurs engagements pris par les chefs d'Etat
et de gouvernement du G7 qui nécessitent un investissement accru : la
lutte contre la perte de biodiversité et les déchets plastiques
marins, la facilitation.
Trois engagements pris à l'occasion des Sommets G7 de
2017 et 2018 n'ont pas été évalués, puisqu'ils
figurent pour la première fois dans le rapport de redevabilité :
l'engagement 3 sur les « financements innovants » (Charlevoix, 2018),
l'engagement 23 sur une « éducation de qualité pour les
femmes et les filles » (Charlevoix, 2018) et l'engagement 48 portant sur
les « causes des migrations » (Taormine, 2017). L'engagement 25
(TVET) sera évalué dans le cadre des prochains rapports
d'évaluation, le groupe de travail redevabilité ayant
décidé en 2019 de recueillir des données ventilées
par sexe en vue des évaluations futures :
Du commerce dans les pays en développement et la lutte
contre l'insécurité alimentaire, qui affecte aujourd'hui plus
d'un quart de la population mondiale.
Le rapport identifie 5 engagements qui ne seront plus
évalués dans le cadre des rapports de redevabilité
à venir : 4 engagements ont été collectivement atteints
par le G7 et classés dans la catégorie « excellent »
(l'Initiative de L'Aquila sur la sécurité alimentaire ; le
Partenariat mondial pour l'éducation ; les données en source
ouverte ; les Unités de police constituées). Le G7 a mis fin
à l'engagement relatif à la Nouvelle alliance pour la
sécurité alimentaire et la nutrition (NASAN), dont les
enseignements ont été transmis à l'Union Africaine et au
NEPAD dans le cadre de la mise en oeuvre des CAP-F (Country Agri business
Partnership Framework). A l'issue de ce Sommet 48 engagements pris ont
évalués selon leur score et leur évolution.
Les statistiques présentées dans le
rapport du Sommet sont les suivantes :
- Excellent 100-81 %
L'engagement a été réalisé en
totalité ou presque. Le résultat visé a été
atteint ou presque, ou le rythme des améliorations a été
remarquable.
- Bon 80-61 %
L'engagement a été réalisé en
grande partie. Le résultat visé a bien été atteint
ou a été atteint en grande partie, ou le rythme des
améliorations a été bon.
- Satisfaisant 60-41 %
L'engagement a été réalisé de
manière satisfaisante. Le résultat visé a
été atteint de manière satisfaisante, ou le rythme des
améliorations a été tout juste satisfaisant.
- En-deçà des attentes
40-21 %.
L'engagement n'a pas été réalisé
de manière satisfaisante ou est en-deçà des attentes
énoncées. Le résultat visé est
en-deçà des attentes énoncées, ou le rythme des
améliorations a été en-deçà des attentes
énoncées.
- Hors d'atteinte 20-0 %
L'engagement n'a pas ou n'a pratiquement pas été
mis en oeuvre. Le résultat visé n'a pas ou n'a pratiquement pas
été atteint, ou le rythme des améliorations n'a pas
été tenu. N/A Non applicable N/A Aucune information disponible
permettant d'évaluer l'engagement.
New / Nouvel engagement
N/A
Engagements dont le G7 rend compte pour la première
fois (en particulier ceux pris en 2018 lors du sommet de Charlevoix) et pour
lesquels aucune information permettant de se prononcer n'est disponible.
Engagements et secteurs
- APD et efficacité de l'aide
1. Augmentation de l'aide au développement :
Satisfaisant
2. Efficacité de l'aide : Bon
3. Financements innovants
Nouveau
Souscrit au sommet de Charlevoix
- Développement économique
4. Commerce et développement :
En-deçà des attentes
5. Commerce et infrastructures en Afrique :
En-deçà des attentes
6. Investissements dans des infrastructures de
qualité : Bon/ Nouveau
7. Chaînes d'approvisionnement mondiale
responsables : Bon
- Santé
8. Atteindre la couverture santé universelle avec des
systèmes de santé solides et une meilleure préparation aux
urgences de santé publique : Bon
9. Prévention et traitement des futures
épidémies : Bon
10. Mise en place de mécanismes de déploiement
rapide : Bon N/A
11. Réforme et renforcement des capacités de
l'OMS : Bon
12. Soutien au Fonds mondial : Excellent
13. Résistance aux antimicrobiens : Bon
14. Maladies tropicales négligées :
Satisfaisant
15. Éradication des décès
inévitables d'enfants et amélioration de la santé
maternelle : Bon
16. Prévention et traitement du VIH/SIDA :
Satisfaisant
17. VIH/SIDA : Stigmatisation, discrimination et violation des
droits : Bon
18. Polio : Bon
- Sécurité alimentaire
19. Initiative de l'Aquila sur la sécurité
alimentaire (AFSI) : Excellent
20. Nouvelle alliance pour la sécurité
alimentaire et la nutrition : Bon
21. Approche générale du développement de
la sécurité alimentaire et de la nutrition :
En-deçà des attentes
- Éducation
22. Partenariat mondial pour l'éducation :
Excellent
23. Éducation de qualité pour les femmes et les
filles : Nouveau
Souscrit au sommet de Charlevoix
- Égalité
24. Santé et droits sexuels et reproductifs :
Satisfaisant
25. Enseignement et formation techniques et professionnels
dispensés aux femmes et aux jeunes filles : N/A
26. Autonomisation économique des femmes : Bon
- Gouvernance
27. Initiatives du G8 en matière de lutte contre la
corruption : Bon
28. Initiative pour la transparence dans les industries
extractives : Bon
29. Partenariat du G7 sur la transparence dans les industries
extractives : Satisfaisant
30. connexe : Bon
31. Erosion de la base d'imposition et transfert de
bénéfices (BEPS) : Excellent
32. Propriété effective : Excellent
33. Anticorruption : Bon
34. Recouvrement des avoirs : Bon
35. Renforcement des capacités en matière
fiscale : Bon
36. Transparence en matière foncière :
Bon
37. Données en libre accès : Excellent
- Paix et sécurité
38. Sécurité maritime en Afrique : Bon
39. Unités de police constituées :
Excellent
40. Fragilités, paix et sécurité :
Bon Nouveau
41. Crises et conflits en Afrique : Bon Nouveau
- Environnement et énergie
42. Biodiversité : En-deçà des
attentes
43. Infrastructures énergétiques en
Afrique : Bon
44. Assurance contre les risques climatiques : Bon N/A
45. Énergies renouvelables : Bon
46. Déchets marins : En-deçà des
attentes
- Mobilité humaine
47. Migrations et réfugiés : Bon Nouveau
48. Causes des migrations : Nouveau.34(*)
CHAPITRE III: LES INTERVENTIONS DU G7 EN FAVEUR DU
DÉVELOPPEMENT DES ÉTATS DU SUD.
Ce chapitre est subdivisé en deux sections : La
première est consacrée sur les mécanismes d'intervention
du G7, la deuxième parle du G7 face aux défis de la
mondialisation.
SECTION I. LES MÉCANISMES D'INTERVENTION DU
G7
La présente section comporte deux paragraphes :
Le premier paragraphe parle de l'assistance technique, le second sur
l'assistance financière et la coopération économique
internationale sociale.
§ 1.L `ASSISTANCE TECHNIQUE DU G7
Dans ce paragraphe, il s'agit de parler du concept de
l'assistance technique du G7 et de l'évolution du concept.
1.1. Concept de l'assistance technique
C'est la mise à la disposition des pays
sous-développés des connaissances techniques nécessaires
à leur développement ultérieur. Elle est
réalisée aujourd'hui au plan universel par le programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD) à la suite d'une
évolution empirique traduisant le souci d'accroître le montant
global de l'aide et d'en faire évoluer, l'objet vers l'assistance
financière.
1.2. Évolution du Concept
Au concept de l'assistance technique s'ajoutent le concept de
programme technique et appui technique.
a. Programme technique
1) Le programme primitif
C'est une action des Nations Unies seule instituée par
l'Assemblée Générale de 1948 et financée par le
budget ordinaire de l'organisation.
2) Le programme élargi
Établi par le conseil économique et social en
1949, il crée une administration spéciale coiffant
l'activité de l'ONU et les Institutions spécialisées (le
bureau de l'administration technique ou BAT) un fond alimenté par des
contributions volontaires et des règles gouvernant l'assistance.
b. Appui Technique
1) Le Fond Spécial
Créé en 1958 par l'Assemblée
Générale en vue d'obtenir des États contribuables des
ressources supplémentaires et de financer des projets moins nombreux
plus considérables. Il comportait une administration différente
(directeur, organe de coordination et conseil d'administration).
2) Les Mécanismes
1°. Organisation du PNUD
Le PNUD a une institution :
- un organisme d'administration,
- un organe intergouvernemental ;
- un organe inter organisation.
Ses ressources proviennent des contributions volontaires
consenties par les États. Le bureau de PNUD finance un certain nombre
des projets .Leur réalisation est confiée aux agences
spécialisées ou l'ONU, elle-même.
L'assistance est diversifiée ; envois d'experts en
formation des cadres locaux sur place ou octrois des bourses et
établissements des plans de développement.35(*)
Les pays du G7 ont consenti tour à tour à
apporter chacun leur appui technique aux pays du sud.
Lors du Sommet d' Evian en 2003, Le groupe encore à
Huit s'était engagé à prévenir les conflits sur le
continent conformément à la charte des Nations Unies, les
partenaires ont apporté leur appui substantiel technique pour renforcer
les capacités institutionnelles en matière de paix et de la
sécurité ,développer les capacités à mener
des opérations de paix et mettre en place en Afrique ,un réseau
efficace des centres de formation destinés aux personnels militaires et
civils associés aux opérations de maintien de paix ainsi que la
fourniture des équipements. Il faut noter l'appui apporté au
Centre international Kofi Annan de formation à la paix au Ghana et au
Centre de formation au maintien de la paix au Kenya par l'Allemagne, le
Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada et celui de la France au Centre
de formation à la paix de Koulikoro au Mali, ainsi que le soutien de
l'UE, du Royaume-Uni et du Canada au programme de l'Union africaine en
matière de paix et de sécurité.
Dans le cadre de la coopération militaire, une action
de déminage efficace constitue un facteur essentiel de
rétablissement de la confiance, qui favorise la paix et la
stabilité après un conflit. Les pays du G8 ont donc lancé
une collaboration plus étroite en matière de déminage, en
s'engageant à verser plus de 35 millions de dollars en 2002, et sont
convenus de renforcer encore leur participation. Ils demeurent
déterminés à veiller à ce que le déminage en
Afrique reflète les besoins et priorités des pouvoirs publics et
des populations, dans les pays où les mines terrestres constituent un
obstacle au développement.
Les partenaires du G8 ont contribué à la mise en
place de capacités continentales, régionales, sous
régionales ou nationales pour la mise en oeuvre du programme d'action
des Nations Unies en matière d'Armes Légères et de Petits
Calibres (ALPC) et de plans d'action régionaux, en particulier en
Afrique orientale, et ont appuyé le moratoire de la CEDEAO sur
l'importation d'ALPC. Les critères d'exportation et le contrôle
des activités de courtage demeurent les éléments
prioritaires en la matière.
La sécurité humaine, en particulier dans les
régions affectées par la guerre, est un sujet de
préoccupation commun des partenaires du G8. Le Japon entend accorder une
plus grande priorité à l'Afrique dans les initiatives soutenues
par le Fonds fiduciaire pour la sécurité humaine (203 millions de
dollars). Les cinq priorités du programme de politique
étrangère du Canada en faveur de la sécurité
humaine : le soutien à la sûreté publique, la
protection des civils, la prévention des conflits, la bonne gouvernance,
la responsabilité et les opérations de maintien de la paix
demeurent également largement concentrées sur l'Afrique.
Les partenaires du G8 s'étaient engagés à
renforcer les institutions et la gouvernance par des actions d'accompagnement
aux efforts fournis par les pays africains par des aides et des
financements nouveaux et substantiels ont été fournis pour
renforcer les capacités de gouvernance, notamment pour réformer
le secteur public, consolider les parlements et les systèmes judiciaires
et promouvoir la liberté de la presse. Comme illustrations nous
avons :
1. Le Canada avait fourni plus de 40 millions de dollars
canadiens pour renforcer les capacités aux niveaux national et municipal
et pour les parlements. Entre autres initiatives du G8, l'Italie a
organisé une conférence triennale avec les présidents des
parlements africains.
2. L'UE apportât un soutien important au renforcement
de la gouvernance et des capacités institutionnelles en Afrique, en
particulier par le biais de l'Initiative Européenne pour la
Démocratie et les Droits de l'Homme (IEDDH), qui a approuvé des
nouveaux projets d'une valeur de 17 millions d'euros en 2002 et
programmé 30 millions d'euros supplémentaires en 2003.
3. L'Allemagne et le Royaume-Uni avaient encouragé les
gouvernements africains à accélérer la ratification en
cours du Tribunal africain des droits de l'Homme. L'Allemagne et la France sont
prêtes à apporter leur appui à la mise en place du
tribunal, une fois les textes ratifiés.
4. Le G8 encourageât les efforts du NEPAD en
matière de lutte contre la corruption et entendons les soutenir. A titre
d'exemple, les États-Unis ont lancé une initiative de lutte
contre la corruption en Afrique, dont le budget atteint 36 millions de dollars
sur 5 ans. Le Royaume-Uni soutient quant à lui le développement
du Groupe Anti-Blanchiment d'Afrique Orientale et Australe (GABAOA).
5. La France appuie l'Organisation pour l'Harmonisation en
Afrique du Droit des affaires (OHADA), qui encourage l'introduction et
l'application d'un droit des affaires OHADA dans 16 pays, et souhaite faciliter
ses progrès.
Diverses initiatives ont été lancées pour
encourager l'investissement du secteur privé en Afrique, notamment : le
programme d'encouragement des investissements de l'Union européenne
(Proinvest), d'un montant de 110 millions d'euros, ainsi que la facilité
pour l'investissement de 2,2 milliards d'euros, gérée par la
Banque européenne d'Investissement, dont la grande majorité
bénéficie à l'Afrique ; l'initiative franco- britannique
visant à encourager l'investissement privé dans les pays en
développement, en particulier les pays africains, annoncée lors
du Sommet mondial sur le développement durable, avec un co-financement
de 200 millions d'euros ; la création par le Canada d'un Fonds
d'investissement pour l'Afrique doté de 100 millions de dollars
canadiens de financements publics qui doivent être
complétés par le secteur privé ; la fourniture par le
Japon de prêts pour les investissements à l'étranger en
Afrique, avec un objectif de 300 millions de dollars en cinq ans ; l'aide
apportée par la US Overseas Private Investment Corporation pour plus de
700 millions de dollars d'investissement en Afrique subsaharienne depuis 2001,
et l'ouverture par l'Italie d'un Fonds de 50 millions d'euros pour soutenir des
entreprises conjointes alliant secteur privé italien et secteur
privé africain.
Les investissements dans les infrastructures, y compris par le
secteur privé, ont été encouragés notamment : par
la mise en place d'une facilité pour la préparation des projets
liés aux infrastructures dans le cadre de la Banque africaine de
développement, à l'origine avec l'aide du Canada ; l'engagement
du Japon à hauteur de plus d'un milliard de dollars destiné au
développement des infrastructures en Afrique à compter de 2003 ;
le soutien du Royaume-Uni à hauteur de 100 millions de dollars en faveur
de l'Emerging Africa Infrastructure Fund qui a déjà attiré
205 millions de dollars d'investissement privés en faveur des
infrastructures, et l'aide de plus de 500 millions d'euros par an
apportée à l'Afrique sub-saharienne par l'Union
Européenne, sur une base de plus en plus régionale.
Pour accroître la qualité et l'efficacité
de l'aide, le G8 a adopté des principes et des mesures essentiels dans
les quatre grands domaines suivants :
a) améliorer la qualité des stratégies de
lutte contre la pauvreté, en particulier la nécessité de
présenter un plan crédible permettant d'atteindre une croissance
durable ;
b) poursuivre l'harmonisation des pratiques dans le
prolongement de la déclaration de Rome de février 2003 ;
c) allouer l'aide au développement en fonction de
résultats quantifiables ;
d) souligner l'importance que les pays attachent à la
bonne gouvernance pour affecter l'aide internationale.
§2. L'ASSISTANCE FINANCIÈRE ET
COOPÉRATION INTERNATIONALE, ÉCONOMIQUE ET SOCIALE.
Dans ce paragraphe, il s'agit de parler les institutions
financières ( A) et des instruments juridiques utilisés par
le G7(B).
A. Les Institutions financières
2.1. Les Institutions
créées par les N.U
1) L'Organisation des Nations Unies
pour l'alimentation et l'agriculture (connue sous
les sigles ONUAA ou, plus
couramment, FAO soit en anglais Food
and Agriculture Organization of the United Nations)
Elle est une organisation spécialisée
du système des Nations Unies, créée
en 1945 à Québec. Son siège est
à Rome, au Palazzo FAO, depuis 1951. Depuis le 15
juin 2013, la FAO compte 197 membres, soit 194 pays membres, une
Organisation membre (l'Union européenne) et deux membres associés
(les Îles Féroé et Tokelau).
Son objectif suprême affiché est
« Aider à construire un monde libéré de
la faim », sa devise, inscrite sur son logotype, est
« Fiat panis», expression latine - sur le
modèle de l'expression biblique Fiat lux - signifiant
« qu'il y ait du pain ».
Pour aider les pays pauvres et riches à mieux
maîtriser leurs ressources et à avoir une vision prospective,
la FAO offre aux utilisateurs enregistrés, depuis
le 1er juillet 2010, gratuitement (l'abonnement
était autrefois payant) toutes les statistiques de son
service FAOSTAT, la plus vaste base de données mondiale
sur l'alimentation, l'agriculture et la faim. Son directeur
général actuel est Qu Dongyu. Le président
indépendant du Conseil est Khalid Mehboob.36(*)
2) La Conférence des
Nations Unies sur le Commerce et le Développement
La CNUCED est un organe subsidiaire de l'Assemblée
générale des Nations Unies créé en 1964, qui
vise à intégrer les pays en développement dans
l'économie mondiale de façon à favoriser leur essor.
Organisme intergouvernemental permanent, la CNUCED compte 193 États
membres.
La CNUCED cherche à affirmer la cohésion des
pays du Sud autour d'une revendication majeure : des échanges
commerciaux rééquilibrés (principale revendication de
l'économiste argentin Raúl Prebisch, à l'initiative
et premier président de la CNUCED et dénonçant la
« détérioration des termes de
l'échange »), ce qui suppose l'accès des pays du Sud
aux marchés du Nord et l'amélioration des termes de
l'échange. En effet, les pays du tiers
monde considéraient que les principes libéraux fixés
par le GATT ne répondaient pas à leurs problèmes
spécifiques. Enfin, elle a été l'un des principaux acteurs
du concept de Nouvel Ordre Économique
International (NOEI).
En 1963, 75 pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique
latine, appellent au lancement d'un organisme destiné à aider les
pays en développement à tirer le meilleur parti des
possibilités de commerce, d'investissement et de développement
qui s'offrent à eux, et à s'intégrer de façon
équitable dans l'économie mondiale.
La CNUCED voit ainsi le jour l'année suivante
(en 1964). Dès les premières années, la
volonté d'organiser le développement de ces pays par la
régulation des cours mondiaux transparait dans les débats.
La CNUCED a joué un rôle important dans la
régulation des marchés de matières premières
à « une époque où l'on essayait de bloquer
l'instabilité des prix et des marchés en agissant sur leurs
mécanismes, notamment par des accords internationaux de
produits », qui ont permis de faire face à l'emballement des
cours qui a suivi le premier choc pétrolier, et surtout le second,
puis à la baisse des cours lors du contre-choc des années 1980.
Depuis, la CNUCED a produit de nombreuses règles de Droit
international.
Les Objectifs sont :
Ø La CNUCED a pour mandat de déterminer les
mesures propres à aider les entreprises, particulièrement
les PME à se conformer aux normes internationales, à
promouvoir leur capacité en matière de technologie et
d'innovation, de les aider à accéder aux nouvelles technologies
et de renforcer leur participation dans les chaînes mondiales de valeur.
La CNUCED s'attache à élaborer un cadre directif pour promouvoir
les politiques d'entrepreneuriat et apporte son assistance technique pour le
développement des entreprises locales, par exemple à l'aide du
programme Empretec, présent aujourd'hui dans 32 pays.
Ø La CNUCED aide aussi les pays en
développement à mettre en place un environnement propice
à la formation de relations entre les entreprises, et fournit en appui
des réseaux de services d'aide aux entreprises. La CNUCED aide les
gouvernements à promouvoir et à faciliter l'investissement, par
exemple en assurant des services consultatifs pour les stratégies
ciblant les investisseurs, la rétention des investissements et l'appui
institutionnel, ainsi qu'en organisant des ateliers et des voyages
d'étude. Elle s'efforce d'améliorer le cadre
règlementaire, institutionnel et opérationnel pour
l'investissement dans ces pays.
La CNUCED a impulsé un certain nombre d'idées,
en voici une liste non exhaustive :
v l'accord sur le système
généralisé de préférences(SGP)
« en vertu duquel les pays développés appliquent des
droits très faibles ou nuls à de nombreux produits
exportés par les pays en développement, sans recherche de
concessions commerciales en contreparties ».
v la création d'un fonds commun pour les produits de
base, destiné à financer des stocks régulateurs
internationaux ainsi que le pôle recherche-développement.
v l'accord sur le montant de l'Aide Publique au
Développement (ADP) de la part des pays donateurs : 0,7 % du
PNB pour l'aide au PED en général et 0,15 % pour l'aide aux
pays les moins avancés (PMA). Ce point n'a toutefois jamais
été respecté.37(*)
3) Le Fonds d'équipement
des Nations
Unies (FENU ou UNCDF pour United
Nations Capital Development Fund).
Le FENU contribue à l'accomplissement des objectifs du
Millénaire pour le développement dans les pays les moins
avancés. Son action est fondée sur des approches innovatrices de
gouvernance locale et de micro finance.
Les programmes de micro- finance du FENU fournissent aux
ménages et entreprises pauvres dans les PMA un meilleur accès
à une large gamme de services financiers en favorisant des secteurs
financiers accessibles à tous et en apportant des capitaux aux
institutions émergentes de micro finance et aux fournisseurs de
service38(*).
2.2. INSTITUTIONS DE BRETTON
WOODS
1) La Banque Internationale pour
la Reconstruction et le Développement
(BIRD) est une organisation de la Banque
mondiale (aux côtés de l'Association Internationale de
Développement (IDA), qui se consacre aux pays les plus pauvres),
elle-même composante du Groupe de la Banque mondiale. Elle avait
pour mission originelle de financer la reconstruction après
la Seconde Guerre mondiale. Elle fonctionne comme une
« coopérative » mondiale qui appartient à ses
189 États membres. Première banque de développement du
monde, la BIRD appuie la mission du Groupe de la Banque mondiale en fournissant
des prêts, des garanties, des produits de gestion des risques et des
services de conseil destinés aux pays à revenu
intermédiaire et aux pays pauvres solvables, tout en assurant la
coordination des actions menées pour faire face aux défis
d'ampleur régionale ou mondiale.
Elle a été créée
le 27 décembre 1945 à la suite
des Accords de Bretton Woods (juillet 1944). Son objectif actuel est
de mettre fin à l'extrême pauvreté dans le monde
et de promouvoir une prospérité partagée
(c'est-à-dire de permettre l'accès des 40 % les plus pauvres
aux fruits de la croissance).
De nos jours, elle fournit des prêts, principalement
à des États. Ces prêts sont accordés à
des taux d'intérêt très faibles ou nuls
(équivalents à taux négatifs en valeur
actualisée).
2) La Société
financière internationale (anciennement SFI,
désormais IFC par son abréviation en
anglais)
Elle est une organisation du Groupe de la Banque Mondiale du
secteur privé. Créée en 1956, son capital est
détenu par 185 pays membres. Sa création
s'avère nécessaire car la Banque internationale pour la
reconstruction et le développement ne peut accorder
de prêts à des investisseurs privés. Son
rôle est de faciliter le développement des entreprises dans les
pays en développement, en particulier dans les marchés
émergents (création d'emplois, de recettes fiscales,
d'amélioration de la gouvernance notamment).
L'IFC est administrée par un Conseil et
présidée par le président du Groupe de la Banque
mondiale. Son directeur général est Philippe Le
Houérou (en date du 10 mai 2019).
3) L'Association Internationale de
Développement (anciennement AID,
désormais IDA en référence
à son abréviation anglaise), créée
le 24 septembre 1960,
Elle est une des trois filiales de la Banque
mondiale basée à Washington qui octroie des prêts
et des dons aux pays les plus pauvres pour soutenir leur essor
économique.
a) Objectif
L'Association internationale pour le développement
accorde des prêts à long terme (échéances de 20, 35
ou 40 ans, assorties d'un délai de grâce de 10 ans, avant de
devoir commencer à rembourser le principal) aux pays les plus pauvres de
la planète. Les crédits à long terme et sans
intérêt de l'IDA servent à financer des programmes qui vont
permettre de construire les politiques, les institutions, les infrastructures
et le capital humain que requiert un développement à la fois
équitable et soutenable sur le plan environnemental.
Depuis sa création, l'IDA a prêté 500
milliards de dollars à 108 pays, dont la moitié à des pays
africains, ciblant des projets de développement dans des domaines tels
que l'éducation, la santé, les dispositifs de
sécurité sociale, l'approvisionnement en eau potable et
l'assainissement (36 %), la loi, la justice et l'administration publique
(23 %), les infrastructures (14 %), l'agriculture et le
développement rural (8 %).
b) Éligibilité
Les emprunteurs de l'IDA ont des besoins de financement
concessionnel très importants. Or le montant des fonds disponibles, qui
est fixé après l'annonce par les États bailleurs de fonds
du montant de leurs contributions, ne permet pas de couvrir la totalité
de ces besoins. L'IDA doit donc décider de la manière dont les
ressources dont elle dispose seront réparties entre les pays
admissibles. Les décisions d'allocation sont fondées sur
plusieurs critères, notamment les niveaux de revenu des pays et leurs
antécédents dans la gestion de leur économie et des
projets de l'IDA en cours de réalisation.
Pour être éligible aux ressources de l'IDA, un
pays doit tout d'abord satisfaire aux conditions suivantes :
· avoir une pauvreté relative, à savoir un
revenu national brut (RNB) par habitant, inférieur à un seuil
établi et actualisé chaque année, soit 1 145 dollars pour
l'exercice 2019 ;
· présenter une cote de crédit ne lui
permettant pas d'emprunter aux conditions du marché, et donc avoir
besoin de ressources concessionnelles pour financer son programme de
développement.
Les pays sont ensuite évalués pour
déterminer dans quelle mesure ils mettent en oeuvre des politiques qui
favorisent la croissance économique et la réduction de la
pauvreté. Il s'agit de l'« évaluation de la politique
et des institutions nationales ». Cette évaluation et les
résultats du portefeuille de projets du pays constituent ensemble la
« notation IDA de la performance du pays ». Outre cette
notation, la population et le revenu par habitant déterminent
également le montant de l'allocation.
L'IDA propose une gamme de produits de financement -- allant
des dons aux prêts assortis des conditions de la BIRD -- qui tiennent
compte des variations du développement économique et social des
pays IDA.
Les conditions de prêt qui s'appliquent
à un pays sont déterminées en fonction de son risque de
surendettement, de son Revenu National Brut (RNB) par habitant et de sa
solvabilité pour emprunter à la Banque internationale pour la
reconstruction et le développement (BIRD). Les dons constituent
l'intégralité de l'aide financière aux pays à
risque de surendettement élevé, et la moitié de l'aide
apportée à ceux dont le risque de surendettement est moyen.
D'autres bénéficiaires reçoivent des crédits de
l'IDA à des conditions soit ordinaires soit mixtes et non
concessionnelles, avec une échéance respective de 38 et 25
ans.
c) Fonctionnement
L'IDA est supervisée par ses 173 pays actionnaires, qui
composent le Conseil des gouverneurs. Ses activités sont
administrées par le personnel opérationnel de la Banque, et par
les États et les organes d'exécution dans les pays où elle
finance des projets de développement.
L'IDA a toujours été principalement
financée par les contributions des États membres. Les donateurs
se réunissent tous les trois ans pour reconstituer les ressources de
l'IDA et examiner son cadre d'action. La procédure de reconstitution des
ressources consiste habituellement en quatre conférences officielles qui
se déroulent sur une année. Outre les représentants des
États bailleurs de fonds (appelés
« délégués à l'IDA »), qui sont
à présent plus de cinquante, des représentants des pays
membres emprunteurs sont invités à y prendre part afin que les
cadres d'action et de financement de l'IDA répondent bien aux besoins
des pays. Les documents d'orientation examinés durant les
négociations de reconstitution sont communiqués au public, et le
projet d'accord est publié en ligne pour inviter le public à
faire part de ses commentaires avant la dernière conférence. Le
personnel de l'IDA dialogue aussi en permanence avec des Organisations de la
Société Civile (OSC), des fondations et des groupes de
réflexion du monde entier.
L'actuel système de financement de l'IDA est
exceptionnellement avantageux, puisque chaque dollar de contribution des
partenaires en génère trois pour l'enveloppe des dépenses.
Le fonds de l'IDA constitue à ce jour un des engagements les plus
importants et les plus concrets pour parvenir à accroître les
financements nécessaires à la réalisation des Objectifs de
développement durable.39(*)
d) Financement
La BIRD et l'IDA sont gérés suivant
les mêmes règles. Elles partagent le même personnel et le
même siège, elles relèvent du même président
et évaluent les projets suivant les mêmes normes de rigueur. Mais
l'IDA et la BIRD tirent leurs fonds de sources différentes pour le
financement de leurs prêts et, dans la mesure où les
crédits de l'IDA sont entièrement concessionnels, ses ressources
doivent être régulièrement reconstituées. L'IDA est
tributaire des contributions des plus riches de ses pays membres pour
l'essentiel de ses ressources financières.
Les pays donateurs se réunissent tous les trois ans
pour reconstituer les ressources de l'IDA et passer en revue ses politiques.
L'autre majeure partie provient des remboursements de ses
crédits, y compris ceux effectués par les pays qui
bénéficiaient de son IDA dans le passé mais ont depuis
été « reclassés » (terme qui signifie
qu'ils n'ont plus besoin de faire appel aux ressources de l'IDA). C'est le cas
de la Turquie et de la Corée du Sud, des ex-emprunteurs
de l'IDA, devenus aujourd'hui des bailleurs de fonds. Des fonds
supplémentaires proviennent des revenus de la BIRD.
4) Le Fonds
Monétaire International
Le FMI est une institution
internationale qui a été créée le 27
décembre 1945 et devait à l'origine garantir la
stabilité du système monétaire international, dont
l'écroulement après le krach de 1929 avait eu des effets
catastrophiques sur l'économie mondiale. Après 1976 et la
disparition d'un système de change fixe, le FMI perd l'essentiel de sa
raison d'être et hérite d'un nouveau rôle face aux
problèmes d'endettement des pays en développement et à
certaines crises financières.
Regroupant 189 pays, dont le but est
de « promouvoir la coopération monétaire
internationale, garantir la stabilité financière, faciliter les
échanges internationaux, contribuer à un niveau
élevé d'emploi, à la stabilité économique et
faire reculer la pauvreté ».
Le FMI a ainsi pour fonction d'assurer la stabilité
du système monétaire
international (SMI) et la gestion des crises
monétaires et financières. Pour cela, il fournit des
crédits aux pays qui connaissent des difficultés
financières mettant en péril l'organisation gouvernementale du
pays, la stabilité de son système financier (banques,
marchés financiers) ou les flux d'échanges de commerce
international avec les autres pays. Le FMI et la Banque mondiale sont des
institutions spécialisées de l'ONU créées ensemble
en juillet 1944 à Bretton Woods aux États-Unis, d'où leur
surnom d'« institutions de Bretton Woods ».
Il existe de nombreuses similitudes dans leur fonctionnement
interne. Avant d'aborder leurs principaux points communs, il est
nécessaire de revenir à la genèse de ces deux
organisations, car les conditions de leur création ont
déterminé à la fois leur évolution et leur
fonctionnement actuel. La conférence de Bretton Woods est le
résultat d'un long processus qui a débuté en 1941 et qui a
été très largement dominé par la Grande-Bretagne et
les États-Unis. En effet, les deux propositions discutées lors de
cette conférence étaient le plan White (États-Unis) et le
plan Keynes (Grande-Bretagne). C'est finalement le plan états-unien qui
s'est imposé et qui a débouché sur la création du
FMI et de la Banque mondiale.
Les autres pays ne jouaient qu'un rôle de figurant :
« Les commissions et les comités à Bretton Woods
présentaient une façade de procédure démocratique,
mais le résultat avait été largement
prédéterminé par les délégations
américaine et britannique 34. » Le FMI a été
chargé de veiller à la stabilité du système
monétaire international avec comme objectif d'éviter les
déséquilibres des balances de paiement, de favoriser la
stabilité des taux de change et des prix et de permettre le
développement du commerce international. Quant à la Banque
mondiale (BIRD à l'époque 35), sa mission était celle
d'une banque d'investissement. Selon l'article 1 de ses statuts, sa
première mission est d'aider à la reconstruction et au
développement des territoires des États membres, en facilitant
les investissements de capitaux à des fins productives.40(*)
Lors d'une crise financière, pour éviter qu'un
pays ne fasse « défaut » (c'est-à-dire que ce
pays ne puisse plus rembourser ses créanciers, voire ne plus payer ses
dépenses courantes), le FMI lui prête de l'argent le temps que la
confiance des agents économiques revienne. Le FMI conditionne
l'obtention de prêts à la mise en place de
certaines réformes économiques visant en principe
à réguler la gestion des finances publiques (ingérence
financière) et à établir une croissance économique
équilibrée à long terme.
Cette institution qui ,initialement n'accordait
qu'exceptionnellement des crédits ,pour permettre aux États de
faire face à des déséquilibres temporaires de leur balance
des paiements peut fournir depuis 1976 une aide financière aux
États en déséquilibre ,il s'agit pendant des
négociations des prêts d' établir la
faisabilité des projets d'emprunt sur deux types de programmes sur
la conditionnalité de l'aide et l' ajustement structurel.41(*)
Les étapes de suivi du programme sont
appelées conditionnalités.
Un exemple de réformes recommandées par le FMI
et planifiées en 1997/1998 est donné à
l'article Conditionnalité (aide internationale). L'un des points
centraux est la libéralisation des échanges Parmi les
types de conditions, certaines peuvent être considérées
comme des actions proprement structurelles :
· Politique d'austérité ;
· Privatisation des entreprises d'État : le
but est soit d'élaguer les entreprises qui pèsent sur le budget
de l'état par leurs déficits chroniques, soit de réaliser
l'actif pour diminuer l'endettement pour les entreprises rentables ;
· Combat contre la corruption ;
· Non-discrimination de l'investissement :
augmentation des droits des investisseurs étrangers ;
· Réformes visant à supprimer les entraves
au développement économique42(*)
Un programme d'ajustement structurel (terme
dérivé de l'anglais structural adjustment) est un
programme de réformes économiques que le Fonds
monétaire international (FMI) ou la Banque
mondiale mettent en place pour permettre aux pays touchés par de
grandes difficultés économiques de sortir de leur crise
économique.
Il s'agit d'un ensemble de dispositions dont certaines
agissent sur la conjoncture et d'autres sur les structures et qui
résultent d'une négociation entre un pays endetté et
le Fonds monétaire international (FMI) pour
modifier le fonctionnement économique du pays (le FMI conditionnant son
aide à la mise en place de réformes de caractère
libéral qu'il considère pérennes, comme la marchandisation
des biens communs, la dérégulation de l'économie et
l'ouverture au libre marché mondial). Ces crédits sont
dénommés entre autres prêts d'ajustement
structurel ou des prêts d'ajustement sectoriel
(Structural adjustment loans ou sectoral
adjustment loans).
Les crédits sont débloqués par tranches
successives à mesure que le programme d'ajustement structurel est mis en
place.43(*)
Les opérations des prêts auprès du FMI se
font de la manière suivante :
a) La Facilité pour la réduction de la
pauvreté et croissance (FRPC) :
C'est le guichet par lequel le FMI accorde des prêts
assortis des faibles taux d'intérêt aux pays à faible
revenu, les programmes appuyés par la FRPC reposent sur les
stratégies globales d'allégement de la pauvreté qui sont
pilotés par les pays du G8.
En septembre 1999, le FMI a créé la
facilité pour la réduction de la pauvreté et de promouvoir
la croissance au centre des opérations des prêts dans ses pays
membres les plus pauvres.
L'examen de la FRPC par les services du FMI en 2002 et par le
Bureau indépendant d'évaluation (BIE) du FMI en 2004 confirme que
les programmes appuyés par les prêts FMI a adopté des
principes visant à favoriser l'utilisation intégrale de l'aide
extérieure sans compromettre la viabilité macro-économique
et de la dette.
b) Les DSCRP
Les programmes appuyés par la FRPC sont établis
sur base des documents de stratégie pour la croissance et la
réduction de la pauvreté (DSCRP).
Les DSCRP sont préparés par les autorités
nationales avec la participation active de la société civile et
d'autres partenaires au développement ,ils sont ensuite examinés
par les conseils d'administration respectifs du FMI et de la BM qui s'en
servent comme référence des prêts concessionnels et les
allégements de dette au titre de leur initiative conjointe en faveur des
pays pauvres très endettés.
Les Objectifs et les conditions des programmes appuyés
par la FRPC reposent sur les DSCRP des pays concernés. Les principales
caractéristiques de la FRPC :
1ère : elle repose sur le principe
fondamental d'une large participation publique et d'une internationalisation
accrue par le pays. Dans ce cas la conditionnalité est devenue
parcimonieuse, ciblée sur les principaux domaines de compétence
du FMI et limitée aux mesures qui ont un impact direct et vital sur les
objectifs macro-économiques du programme.
2ème : elle repose sur l'évaluation
du coût budgétaire des priorités nationales en
matière de la réduction de la pauvreté et de
croissance.
3ème : elle repose sur les principes
de bonne gouvernance et d'une question équitable des ressources
nationales.
Notons que les programmes appuyés relèvent de la
compétence première du FMI, sauf dans les cas où une
mesure particulière est considérée comme ayant effet
direct et décisif sur la situation micro-économique.
Le FMI dispose généralement des conseils sur
l'élaboration des politiques macro-économiques et
financières prudentes et les reformes structurelles connexes par exemple
concernant la politique de change et la politique fiscale
,l'amélioration et la gestion des finances, l'exécution du budget
et la transparence des finances publiques le cas échéant, le FMI
fait appel aux compétences de la BM pour la conception des programmes
appuyés par la FRPC. Les prêts concessionnels de la FRPC par le
l'intermédiaire du Fonds fiduciaire qui emprunte à des banques
centrales, États ou organismes publics généralement aux
taux d'intérêt du marché.
L'allègement de la dette reste une action prioritaire
pour le G8/G7.Depuis Kananaskis (canada) 22 des pays les plus pauvres ont
bénéficié d'un allègement de la dette d'un montant
de 32 milliards dans le cadre de l'initiative en faveur des pays pauvres
très endettés (PPTE).
En matière d'allègement de la dette, les efforts
déployés par le G7/G8 sont les suivants :
1. L'annulation par la Fédération de Russie en
1998-2002 de 11,2 milliards de dollars des dettes des pays africains.
2. L'engagement pris par le Japon d'annuler 4,9 milliards de
dollars des dettes publiques des PPTE.
3. L'engagement pris par la France d'annuler environ 10
milliards d'Euros de dette des PPTE.
4. Les États-Unis estimèrent d'annuler
près de 4,2 milliards de dette aux profits des PPTE.
5. L'Italie annule près de 3,5 milliards d'Euro des
PPTE.
6. L'Allemagne près de 2 ,5 milliards aux profits
des PPTE africains
7. L'adaptation par le Canada d'un moratoire sur le service de
dette de 6 PPTE africains
Comme c'étaient pour la Tanzanie et Bénin et
double son aide à 100 millions de dollars par an.
8. Le Royaume Uni fait passer son aide pour
l'éducation en Afrique de 105 millions des livres sterling en 2002
à environ 175 millions en 2003. 44(*)
La modalité d'octroi de l'allégement de la dette
à la RDC par le Groupe de la Banque est unique. En 2002, le Groupe de la
Banque s'est engagée à mobiliser les ressources
nécessaires pour apurer les arriérés de la RDC et à
financer sa propre part de l'allégement de la dette PPTE. La
mobilisation des ressources initiales a permis à la Banque de
générer des revenus du paiement des intérêts sur les
prêts de la RDC. La Banque a depuis émis des allocations
successives de revenu net au compte spécial de la RDC. Cette
opération est décrite comme le mécanisme de recyclage
d'intérêt. Au cours de l'allégement de la dette
intérimaire, la contribution nécessaire du Groupe de la Banque
à l'égard de l'allègement de la dette RDC à travers
le compte spécial de la RDC a été estimée à
571,27 millions d'USD en valeur nominale et le total cumulé
d'allégement de la dette de 1 .252, 81 millions d'USD. Avec la
révision à la hausse de l'allégement de la dette
nécessaire pour la RDC au point d'achèvement, toutes les
ressources supplémentaires nécessaires pour respecter
l'engagement du Groupe de la Banque proviendrait du Fonds fiduciaire pour
l'allégement de la dette (DRTF) comme la révision n'a pas
d'incidence sur la partie de la modalité de financement du
mécanisme de recyclage d'intérêt (Compte spécial de
la RDC). Ceci porte le financement total requis de la DRTF à 731,64
millions d'USD en valeur nominale, ce qui inclut une augmentation de 179,6
millions d'USD entre le point de décision et le point
d'achèvement. Les montants de 731,64 millions d'USD en valeur nominale
sont équivalents à 424 millions d'USD en VA à la fin de
2002.
En 2006, le Gouvernement avait adopté la
stratégie pour la réduction de la pauvreté et pour la
croissance (SRPC), qui est devenue le document de référence
central pour l'orientation et la conception de toutes les politiques
gouvernementales. Par la suite, la SRPC a été prorogée de
2008 à 2010. Elle s'articule autour de cinq principaux piliers, à
savoir: 1) améliorer la gouvernance et consolider la paix par le
renforcement des institutions ; 2) promouvoir la croissance et consolider la
stabilité macroéconomique ; 3) élargir l'accès aux
services sociaux de base et réduire la vulnérabilité ; 4)
combattre le VIH/sida ; et 5) améliorer la dynamique communautaire et
l'environnement social. Dans l'ensemble, la SRPC a joué un rôle
important dans la consolidation de la stabilité macroéconomique,
le renforcement de la gouvernance économique et l'approfondissement de
l'appropriation des programmes. 2.3. Des progrès significatifs ont
été réalisés dans plusieurs domaines tels que la
stabilité macroéconomique ; la gestion des finances publiques ;
l'amélioration de l'accès à l'éducation, de la
santé infantile et maternelle, de l'espérance de vie et de la
lutte contre le VIH/sida; et la décentralisation des services de base.
Les progrès accomplis dans des domaines tels que l'amélioration
de l'accès à l'eau et à l'assainissement, la nutrition
maternelle, le genre et l'environnement, ont été plus modestes.
De ce fait, la République Démocratique du Congo est parmi les 34
PPTE qui répondent au programme des DSRP depuis 2007.
En dépit des difficultés économiques et
des perturbations sociales, l'incidence de la pauvreté ne semble pas
s'être considérablement accentuée. L'adoption de
stratégies sectorielles dans plusieurs secteurs clés en 2010 et
la conduite d'études analytiques, et notamment d'une étude
diagnostique sur l'intégration du commerce et d'enquêtes sur la
prestation de services publics, devraient renforcer les bases factuelles devant
guider l'élaboration des politiques et l'évaluation du prochain
DSRP Le 1er juillet 2010, les Conseils d'administration de la Banque
mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) ont approuvé
un allègement irrévocable de dette en faveur de la
République démocratique du Congo (RDC), au titre de l'Initiative
renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).
La RDC est le 26ème pays membre
régional (PMR) du Groupe de la Banque à atteindre le point
d'achèvement de l'Initiative PPTE et à se qualifier ainsi pour un
allègement irrévocable de dette de l'ordre de 7 252 millions
d'USD en valeur actualisée (VA) de fin décembre 2002, dont 1
009,7 millions d'USD de la part du Groupe de la Banque. Cette décision
des institutions de Bretton Woods était basée sur la mise en
oeuvre de mesures précises telles que la réalisation des
déclencheurs du point d'achèvement flottant, convenues avec les
autorités à l'atteinte du point de décision par la RDC en
2003 et révisées pendant la période intérimaire.
Le montant de l'aide PPTE, tel qu'estimé au point de
décision en 2002, a été révisé à la
hausse pour passer de 6 311 millions d'USD à 7 252 millions d'USD en
Valeur Actualisée Nette (VAN) de fin décembre 2002. Cette
révision s'explique par l'augmentation du stock de la dette publique de
la RDC qui a fait passer le facteur commun de réduction de 80,2%
à 82,4%. Après l'atteinte du point d'achèvement, la RDC
bénéficiera également d'un allègement de dette
supplémentaire du Fonds Africain de Développement (FAD), de
l'Association Internationale de Développement (IDA) de la Banque
mondiale, et du FMI, au titre de l'Initiative d'Allègement de la Dette
Multilatérale (IADM). 45(*)
B. Les Instruments juridiques utilisés par le
G7
3. Textes relatifs à la paix durable, la
sécurité et la bonne gouvernance
3.1. Textes Relatifs à la paix durable, la
sécurité et désarmement
1. La Charte des Nations Unies
L'action du G7 dans le cadre du maintien de la paix
(art.2 §3) du chapitre VI de la charte des Nations Unies pose une
obligation générale à la charge des États de
soumettre leurs différends à un règlement pacifique.
Dans le plan d'action du G7 pour l'Afrique au point 11
§1,2, le G7 s'engage donc à aider les États en conflits
à résoudre leurs différends en l'occurrence les pays des
grands lacs en Afrique Centrale. Cette charte reste le texte de
référence du G7 pour le développement en Afrique.
Le Chapitre VII de la charte des Nations Unies vise à
accroitre l'efficacité de l'ONU dans le maintien de la paix et de la
sécurité en lui donnant les moyens et les outils dont elle a
besoin pour mieux assurer la prévention des conflits ,le
règlement pacifique des différends ,le maintien de la paix ,la
consolidation de la paix et la reconstruction après les conflits.
Quant à la procédure de désarmement,
l'article 11 du chapitre VI de la charte des Nations Unies pose des principes
régissant le désarmement et la réglementation des
armements et faire sur les principes des recommandations soit aux membres de
l'organisation soit au conseil de sécurité.46(*)
2. La Convention sur l'interdiction de la mise au
point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des
armes chimiques et sur leur destruction
Elle a été élaborée en 2005 par
les États- parties de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes
Chimiques (O.I.A.C) qui collabore avec le Secrétariat des Nations
Unies.
Adoptée par l'Assemblée Générale
des Nations Unies le 21 juin 2006.La recommandation n° 785 dans le point
VI fustige la dissimulation des activités nucléaires par certains
pays, notamment la Corée du Nord et l'Iran et l'absence de confiance
qu'en résulte quant au caractère exclusivement pacifique de leurs
programmes nucléaires.
Les pays du G8 s'étaient engagés à cet
effet de respecter le traité d'interdiction complète des essais,
la non déclaration des certaines puissances nucléaires telles que
Israël, inde et Pakistan mettent en cause le régime de
non-prolifération nucléaire (IV de la dite recommandation).
Le G8 a salué la résolution 1540 du Conseil de
Sécurité des Nations Unies adoptée en 28 avril 2004 qui
souligne l'importance de tous ces États de s'abstenir d'apporter toute
forme d'aide à des acteurs étatiques qui tenteraient de mettre au
point , de se procurer des armes chimiques ou biologiques et leurs vecteurs.
Ces États doivent aussi respecter les exigences de l'A.I.E.A (Agence
Internationale de l'Énergie Atomique). Cette résolution fut
adoptée dans un contexte favorable au renforcement des initiatives
multilatérales impliquant la prise en compte du risque terroriste.
La commission sur la destruction des armes de destruction
massive en Irak et au moyen Orient (Asie), sous l'égide de Hans Blix
qui considère les armes nucléaires, biologiques et chimiques sont
comme des armes les plus inhumaines de toutes. Elles sont, à juste
titre, nommées « armes de destruction massive » et «
armes de terreur ». Destinées à terrifier autant qu'à
détruire, ces armes peuvent, aux mains d'États ou d'acteurs non
étatiques, causer des destructions sur une échelle bien plus
vaste que n'importe quelle arme conventionnelle. Elles ont la capacité
de tuer des milliers et des milliers de personnes en une seule attaque et leurs
effets peuvent persister dans l'environnement et dans nos organismes, parfois
indéfiniment. Tant qu'un État détiendra des armes de cette
nature, en particulier des armes nucléaires, d'autres voudront s'en
procurer. Tant qu'il subsistera de telles armes dans l'arsenal d'un
État, le risque est réel qu'elles soient un jour
utilisées, volontairement ou par accident, ce qui dans les deux cas
serait catastrophique. Dans le rapport de sa dite Commission, Hans Blix aborde
ce défi mondial et présente soixante recommandations sur ce que
la communauté internationale, les gouvernements et société
civile peuvent et doivent mettre en oeuvre mais les plus importantes sont
résumées selon les points culminants ci-après :
a) S'entendre sur des principes d'action
généraux,
b) Réduire le danger que représentent les
arsenaux actuels : pas d'utilisation par les États, pas d'accès
pour les terroristes,
c) Empêcher la prolifération : pas de nouveaux
systèmes d'armements, pas de nouveaux détenteurs,
d) OEuvrer à la mise hors-la-loi de toutes les armes de
destruction massive une fois pour toutes,
e) Empêcher le terrorisme nucléaire pour
réduire la menace et le nombre d'armes nucléaire,
f) La réglementation des armes nucléaires,
biologiques et à toxines et les vecteurs, les défenses
antimissiles et les armes dans l'espace,
g) Le Contrôle des exportations, assistance
internationale et acteurs non-gouvernementaux respect, vérification,
application et rôle des Nations Unies.47(*)
3.2. Textes relatifs à la
Bonne gouvernance
1. Communiqué final du G7 pour l'appui au
Développement
Lors du sommet de Bruxelles qui s'est déroulé
le 4 et 5 juin 2014, Le G7 a mis en place de mesures permettant de parvenir
à un développement durable et bénéficiant à
tous et à une plus grande prospérité dans tous les pays
restent un engagement fondamental. Ce programme devrait permettre d'achever le
travail qui n'a pu être réalisé dans le cadre des objectifs
du Millénaire pour le développement. Il devrait être
axé sur les gens et s'attacher principalement à éradiquer
la misère, par la promotion du développement, et à trouver
un juste équilibre entre les dimensions environnementales,
économiques et sociales du développement durable, y compris le
changement climatique. Par ailleurs, il devrait promouvoir la paix et la
sécurité, la gouvernance démocratique, l'État de
droit, l'égalité entre les sexes et les droits de l'homme pour
tous.
Le G7 s'attèle à favoriser en Afrique une
croissance résiliente et bénéficiant à tous, en
collaborant avec les gouvernements et les citoyens de ce continent pour
accroître la gouvernance et la transparence, améliorer les
infrastructures, notamment dans le secteur énergétique,
éliminer les barrières commerciales, faciliter les
échanges et les investissements et renforcer la gestion responsable et
durable des ressources naturelles et des recettes qu'elles
génèrent. Il salue le rôle actif que jouent l'Union
africaine et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique
dans le processus de réforme du Forum pour le partenariat avec
l'Afrique. Rappelant que La sécurité et le développement
sont des conditions préalables à une paix durable dans les
régions touchées par le fléau de la guerre, du terrorisme,
de la criminalité organisée, de la corruption, de
l'instabilité et de la pauvreté, notamment dans la région
du Sahel, en Somalie, au Nigeria, au Soudan du Sud et en République
centrafricaine.
2. Déclaration du G7 sur La lutte contre le
Trafic illicite des migrants, la Corruption, le Terrorisme et son
Financement.
Lors du sommet de G7 à Isle-Shima (Hu-Shima) au Japon
,les chefs d'États et de gouvernements ont pris des nouveaux engagements
contenus des multiples fléaux qui rongent la planète sur le plan
économique, social, environnemental ,politique, la biodiversité
et réchauffement climatique. Nous allons énumérer les
principaux points que nous avons cités ci-haut :
a) Les Migrations et Crise des
réfugiés
Face au flux de réfugiés, de demandeurs d'asile,
de personnes déplacées et de migrants vulnérables dont le
nombre a atteint son plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale, le G7
estime que les mouvements de grande ampleur de migrants et de
réfugiés actuellement en cours constituent un défi mondial
appelant une réponse mondiale, dans le respect intégral des
droits de l'Homme et conformément au droit international applicable. Le
G7 place au premier rang des priorités la tâche de relever ce
défi de manière humaine et efficace, en prenant en compte
à la fois les conséquences humanitaires et les causes profondes
de ces déplacements massifs de population. Les mouvements de population
de grande ampleur sont un phénomène aux multiples facettes ; il
importe de s'attaquer à ses causes profondes qui résultent des
conflits, de la fragilité de l'État et de
l'insécurité, des facteurs démographiques,
économiques et environnementaux ainsi que des catastrophes naturelles.
La communauté internationale devrait en conséquence
accroître ses efforts de prévention des conflits, de stabilisation
et de consolidation de la paix après les conflits, et s'attacher
à trouver des solutions pour réduire la pauvreté, pour
promouvoir la paix, la bonne gestion des affaires publiques, l'état de
droit et le respect des droits de l'Homme, pour soutenir une croissance
économique profitant à tous et pour améliorer la
fourniture des services de base.
Le G7 s'engage à accroître l'aide mondiale
destinée à répondre aux besoins immédiats et
à plus long terme des réfugiés et des personnes
déplacées ainsi que de leurs communautés d'accueil, par
l'aide humanitaire et financière et l'aide au développement, par
la coopération et par d'autres mesures en faveur du commerce et de
l'investissement, dans le respect de nos obligations internationales, en
reconnaissant la nécessité d'une collaboration plus
étroite entre les acteurs humanitaires et du développement et les
autres intervenants. L'objectif de renforcer le développement
socio-économique des régions touchées, notamment en
matière d'éducation, de soins médicaux, d'infrastructures,
de défense des droits de l'Homme et d'égalité des chances.
Le G7 reconnaît l'importance de la mise en oeuvre du
Programme 2030 concernant la gestion efficace des migrations, s'engage
à renforcer la coopération au développement avec nos pays
partenaires, en accordant une attention particulière aux pays d'Afrique,
du Moyen Orient et aux pays voisins d'origine et de transit.
Le G7 encourage les institutions financières
internationales et les bailleurs de fonds bilatéraux à
accroître leur aide financière et technique au profit des
réfugiés et d'autres personnes déplacées ainsi que
de leurs communautés d'accueil, et il salue en particulier le lancement
de la Nouvelle initiative de financement en faveur de la région
Moyen-Orient et Afrique du Nord. L'augmentation du soutien international aux
organisations internationales compétentes en matière humanitaire
et de secours d'urgence, telles que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour
les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial et l'UNICEF,
est essentielle.
Le G7 préconise l'accueil temporaire des
réfugiés et la mise en place de programmes de
réinstallation afin d'atténuer la pression sur les pays qui
accueillent le plus grand nombre de réfugiés. Étant
donné le rôle joué par les initiatives existantes, il faut
continuer à développer les possibilités de
réinstallation et d'autres formes d'accueil humanitaire légal et
sûr des réfugiés. De ce fait, il s'engage à aider
les pays qui sont situés en première ligne à donner aux
réfugiés accès à l'éducation et à
l'emploi pour leur permettre de contribuer à l'avenir à la
stabilité et à la prospérité des communautés
d'accueil ainsi qu'à la reconstruction de leurs pays d'origine
après leur retour.
Le G7 est partisan de renforcer les mesures de protection
internationale en défendant les principes fondamentaux de la Convention
relative au statut des réfugiés et de son protocole, et en
donnant asile à ceux qui fuient les persécutions. Il est bien
entendu néanmoins que le dispositif de protection ne doit pas servir
à contourner la procédure légitime d'examen des demandes
d'immigration. À cette fin, les personnes fuyant les persécutions
doivent bénéficier d'une protection efficace dans le premier pays
sûr où elles pénètrent, et les États doivent
leur donner accès à des procédures de
réinstallation sûres et régulières et fournir une
aide internationale humanitaire et une aide au développement en faveur
des réfugiés et des pays et communautés d'accueil.
Dans le même temps, tout en encourageant la
coopération avec les pays d'origine et de transit pour faciliter le
retour et la réinsertion, dans des conditions de dignité et de
sécurité, des migrants ne remplissant pas les conditions requises
pour bénéficier d'une protection internationale, notamment dans
le cadre de la Convention relative au statut des réfugiés et de
son protocole. Le G7 est résolu dans la poursuite de la lutte contre le
trafic illicite de migrants et l'esclavage moderne, et à continuer de
protéger les victimes de trafics conjointement avec les pays d'origine,
de transit et de destination. Ainsi, il en appel à la signature et
à la mise en oeuvre intégrale des instruments internationaux
pertinents, tels que la Convention des Nations Unies contre la
criminalité transnationale organisée et ses protocoles.
b) La Lutte contre la Corruption et le blanchiment
d'argent
La corruption est fondamentalement contraire à nos
valeurs communes, en particulier l'état de droit, la démocratie
et la concurrence loyale. L'action collective et individuelle de lutte contre
la corruption est essentielle pour la croissance économique, le
développement durable et le maintien de la paix et de la
sécurité. Reconnaissant l'ampleur du problème mondial de
la corruption, le G7 encourage la mise en oeuvre effective de la Convention
des Nations Unies contre la corruption, ainsi que d'autres instruments
internationaux essentiels, tels que la Convention de l'OCDE sur la lutte contre
la corruption, et la participation intégrale à leurs
mécanismes d'examen respectifs. Notamment les conclusions du Sommet
anti- corruption organisé par le Royaume-Uni en mai et de la dynamique
qu'il a imprimée à la lutte contre la corruption au sein de la
communauté internationale, ainsi que des initiatives importantes comme
le Partenariat pour le gouvernement ouvert, l'Initiative pour la transparence
dans les industries extractives (ITIE) et le Pacte mondial des Nations
Unies.
c) Lutte contre le terrorisme et l'extrémisme
violent
Le G7 condamne vigoureusement le terrorisme sous toutes ses
formes et dans toutes ses manifestations. Les attentats, atrocités et
violations des droits de l'Homme visant des civils et d'autres victimes,
perpétrés par Daech , Al-Qaïda, Boko haram et d'autres
organisations terroristes constituent un problème majeur pour la paix et
la sécurité dans le monde, ainsi que pour les valeurs et
principes communs à l'humanité tout entière. Il prend
acte, avec une vive inquiétude, du nombre croissant d'attentats
terroristes, en particulier ceux prenant pour cibles des sites
vulnérables car librement accessibles et peu sécurisés,
ainsi que des biens culturels.
L'Internet et les réseaux sociaux sont utilisés
dans le monde entier à des fins de terrorisme, d'extrémisme
violent et à d'autres fins criminelles, comme le recrutement de
terroristes, et le financement, la planification et la coordination d'attentats
terroristes. La sûreté de l'aviation est également un enjeu
mondial qui oblige tous les pays à mettre en oeuvre durablement des
mesures de sûreté appropriées qui peuvent évoluer
pour répondre à la menace terroriste en appliquant le Plan
d'action du G7 contre le financement du terrorisme adopté lors de la
réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques
centrales du G7 à Sendai. Il rappelle qu'il est essentiel que la
communauté internationale poursuive une action collective et
coordonnée visant à combattre cette grave menace qui pèse
sur la sécurité mondiale en combattant contre le financement du
terrorisme, comme énoncé dans Le paiement de rançons
à des groupes terroristes est l'une de leurs sources de revenus qui
contribue à leurs activités de recrutement, renforce leur
capacité opérationnelle à organiser et commettre des
attentats, et encourage de futures opérations d'enlèvement avec
demande de rançon, multipliant ainsi les risques pour les concitoyens du
monde devenu un village planétaire.
Le G7 est déterminé à soutenir la mise
en oeuvre des résolutions pertinentes du Conseil de
sécurité des Nations Unies, à promouvoir l'échange
d'informations, à renforcer la sécurité des
frontières, à améliorer la sûreté de
l'aviation, à lutter contre le financement du terrorisme et contre le
trafic de biens culturels, à prévenir et combattre
l'extrémisme violent, à renforcer notre engagement aux
côtés du secteur privé et à mieux coordonner notre
contribution au renforcement des capacités.48(*)
3.3. Convention -Cadre des Nations
Unies
1. Textes relatifs sur la convention des changements
climatiques
La Convention-Cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques (CCNUCC) a été
adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992
par 154 États auxquels il faut ajouter la totalité des membres de
la Communauté européenne. Elle est entrée en vigueur
le 21 mars 1994. En 2004, elle était ratifiée par 189 pays,
en 2015 on recense 195 pays et en 2018, par 197 pays. La CCNUCC est
la première tentative, dans le cadre de l'ONU, de mieux cerner ce qu'est
le changement climatique et comment y remédier.
Elle reconnaît trois grands principes :
· le principe de précaution,
· le principe des responsabilités communes mais
différenciées,
· le principe du droit au développement.
La Convention reprend tous les principes contenus dans la
Déclaration finale de Rio de Janeiro et dans l'Agenda 21, ainsi que les
principes du droit international, au sein duquel elle n'est qu'un aspect.
Cependant, elle ne comprend aucune cible juridiquement contraignante, les
Parties s'étant laissé la possibilité de compléter
la CCNUCC par des engagements ultérieurs dans le cadre d'un
régime international. En 1997, certaines parties à la CCNUCC ont
signé le Protocole de Kyoto qui est entré en vigueur en
2005. Ce protocole doit néanmoins être négocié
périodiquement, la première période d'engagement prenant
fin en 2012. À cet effet, la dernière Conférence des
parties, la Conférence de Copenhague (COP15), qui devait
déboucher sur un accord global, n'a pas permis de dégager de
consensus fort sur le régime climatique post-2012. Afin de
dénouer l'impasse, la CP a « pris note » de
l'Accord de Copenhague, négocié à huis clos par un petit
groupe d'États, dont les États-Unis et les pays émergents.
Aujourd'hui, les pourparlers entre les États portent essentiellement sur
la question de savoir si le prochain régime climatique doit s'inscrire
dans le cadre de l'Accord de Copenhague ou du Protocole. Le protocole de
Kyoto est un accord international visant à la réduction
des émissions de gaz à effet de serre et qui vient s'ajouter
à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an
depuis 1995.
Signé
le 11 décembre 1997 lors de
la 3e Conférence des Parties à la Convention
(COP 3) à Kyoto, au Japon, il est entré en vigueur
le 16 février 2005 « au quatre-vingt
dixième jour après la date à laquelle au moins 55 Parties
à la Convention, incluant les Parties Annexe I qui comptaient en 1990 un
total d'au moins 55 % des émissions de CO2 de ce
groupe, avaient déposé leurs instruments de ratification,
d'acceptation, d'approbation ou d'accession ». « Au 14
janvier 2009, 184 États avaient déposé leurs instruments
de ratification, d'accession, d'approbation ou d'acceptation ».
Ce protocole visait à réduire, entre 2008 et
2012, d'au moins 5 % par rapport au niveau de 1990. Les six gaz à
effet de serre désignés par le protocole
sont :
· Le dioxyde de
carbone (CO2) ;
· Le méthane (CH4) ;
· L'oxyde nitreux (N2O) ;
· L'hexafluorure de
soufre (SF6) ;
· Les hydrofluorocarbures (HFC) ;
· Les per fluorocarbures (PFC) ou
hydrocarbures per fluorés.
Néanmoins, en vue de rendre efficace le protocole de
Kyoto et la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,
l'Accord de Paris va être adopté à le Bourget 12
décembre 2015 , la date de la signature à New York le 22 avril
2016 où 55 pays représentant au moins 55 % des
émissions estimées de gaz à effet de serre ont
ratifié les premiers mais plus tard les 196 pays de la convention vont
approuver l'Accord. Sa mise en vigueur le 04 novembre 2016.Le
dépositaire est le Secrétariat Général des Nations
Unies. L'accord de Paris est le premier texte élaboré par
l'ensemble des pays de la planète.
La démarche adoptée pour cet accord est
fortement empreinte de pragmatisme à l'anglo-saxonne
(c'est-à-dire qu'il s'agit d'une déclaration d'intention, sans
aucune mesure coercitive) : pas d'amende ni mesure de
rétorsion ; le protocole de Kyoto en prévoyait
mais cela n'a jamais rien donné. Pour être efficace, l'accord
adopté a pris un autre parti, celui de la transparence. Plus qu'un
devoir, une obligation à laquelle chaque pays aura à se plier en
soumettant régulièrement ses objectifs de réduction
d'émission de gaz à effet de serre (GES) à des
grilles de renseignements et d'analyses communément partagées et
compréhensibles par tous.
Les Objectifs de l'Accord sont :
· L'accord prévoit de contenir d'ici à 2100
le réchauffement climatique « nettement en dessous
de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et de
poursuivre l'action menée pour limiter l'élévation des
températures à 1,5 °C » (article
2), ce qui est plus ambitieux que le projet d'accord initial ; ce dernier
objectif a été ajouté sous la pression de l'Alliance of
Small Island States (AOSIS) (« Alliance des petits
états insulaires ») qui regroupe les 44 pays les plus
exposés aux effets du changement climatique et qui émettent le
moins de gaz à effet de serre, 0,00001 % des émissions
globales. Le texte même de la décision note
cependant « avec préoccupation que les niveaux des
émissions globales de gaz à effet de serre en 2025 et 2030
estimés sur la base des contributions prévues
déterminées au niveau national ne sont pas compatibles avec des
scénarios au moindre coût prévoyant une hausse de la
température de 2 °C, mais se traduisent par un niveau
prévisible d'émissions de 55 gigatonnes en 2030, et que des
efforts de réduction des émissions beaucoup plus importants
seront nécessaires, ramenant les émissions à
40 gigatonnes».
· L'article 2 fait aussi référence
au désinvestissement des énergies fossiles :
« Le présent Accord [...] vise à renforcer la riposte
mondiale à la menace des changements climatiques, [...] notamment en
[...] rendant les flux financiers compatibles avec un profil d'évolution
vers un développement à faible émission de gaz à
effet de serre et résilient aux changements climatiques. ».
· L'objectif d'atteindre la neutralité
carbone est affirmé à l'article 4 : « les
Parties cherchent à parvenir au plafonnement mondial des
émissions de gaz à effet de serre dans les meilleurs
délais, (...) et à opérer des réductions rapidement
par la suite (...) de façon à parvenir à un
équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les
absorptions anthropiques par les puits de gaz à effet de serre au cours
de la deuxième moitié du siècle[ ».
C'est ce qu'on appelle le « zéro émission
net » : diminuer nos émissions de GES pour qu'elles
soient progressivement compensées par les puits de carbone
(forêts, océans, techniques de restauration du
climat et de capture et stockage du carbone.
2. Textes relatifs à
l'environnement
a) Principes relatifs aux forêts
Ces principes furent leur exploit lors du sommet
planétaire.
La déclaration de la Conférence des Nations
Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED, à
Rio-de-Janeiro, du 3 au 14 juin 1992) et la forêt était à
l'origine conçue comme une « charte de la terre »,
un témoignage selon les pays industrialisés de la
nécessité de protéger l'environnement.
À la différence de la Conférence de
Stockholm (1972), la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et
le Développement a accordé une grande place à la
forêt dans ses débats et les documents qu'elle a adoptés.
En plus d'un chapitre de l'Agenda 21 qui lui est consacré, la
forêt a fait l'objet de la première déclaration politique
jamais adoptée sur ce sujet par un Sommet mondial de chefs d'État
et de Gouvernement, au terme d'une négociation très difficile.
Par ailleurs, certaines des dispositions juridiquement contraignantes de la
Convention sur les changements climatiques et de la Convention sur la
diversité biologique, toutes deux signées à Rio de
Janeiro, s'appliquent également à la forêt. Enfin les
Organisations non gouvernementales se sont montrées extrêmement
actives dans le domaine forestier tout au long de la négociation
intergouvernementale, tout en adoptant parallèlement deux documents
à vocation planétaire traitant de la forêt. La
Conférence de Rio de Janeiro marque moins un aboutissement que la
première étape officielle d'un débat à la fois
interne aux pays prospères et Nord- Sud sur l'équilibre
souhaitable entre approche économique et préoccupations
environnementales dans le domaine forestier.
Cependant, l'analyse juridique de la portée de cette
déclaration tant sur son préambule, son corps et ses conclusions
se présente de la manière suivante :
Primo, l'exposé de motifs relatifs aux forets
élaborés à l'Assemblée Générale des
Nations Unies le 14 Avril 1992 (conf.151/26 c.vol. III) est une
déclaration des principes non juridiquement contraignante mais faisant
autorité pour un consensus mondial sur la gestion, la concertation et
l'exploitation et écologiquement viable de tous les types des forets
dans la perspective d'une coopération internationale ultérieure
sur les questions liées aux forêts.
Secundo, les principes point 1 a, b et 2a respectent la
souveraineté de chaque État à gérer sa propre
forêt. Les dits principes disposent :
1.a) Conformément à la Charte des Nations-Unies
et aux principes qui régissent le droit international, les États
ont le droit de gérer en toute souveraineté leurs propres
ressources dans le cadre de leurs politiques de l'environnement. Ils ont le
devoir de s'assurer que les activités menées sous leur
juridiction ou dans leur domaine de compétence n'ont pas d'implications
dommageables pour l'environnement d'autres États ou dans des zones ne
relevant d'aucune juridiction nationale ».
1.b) Après accord sur son montant, la prise en charge
de la totalité du coût marginal, auquel il est nécessaire
de faire face pour pouvoir bénéficier des avantages
découlant de la conservation et du développement durable des
forêts, nécessite une coopération internationale accrue et
devrait faire l'objet d'un partage équitable au sein de la
communauté internationale.
2.a) Les États ont le droit souverain et
inaliénable d'exploiter, de gérer et de développer leur
forêt conformément à leur besoin en matière de
développement et à leur niveau de développement
socio-économique, sur la base de politiques nationales cohérentes
avec un développement durable et avec la législation en vigueur.
Ceci peut notamment conduire à convertir des terres forestières
à d'autres usages, dans le cadre d'un plan général de
développement socio-économique et d'une politique
d'aménagement rationnel du territoire.
Tertio, cette déclaration n'a certes pas la valeur
juridique d'une convention, mais il prétend, dans son titre même,
faire autorité pour toutes les forêts, quel que soit leur type .
Le préambule précise ensuite que les pays qui l'ont adopté
sont convenus de l'appliquer sans délais, et ceci à tous les
niveaux de compétence où se prennent les décisions
effectives en matière de forêt.
En droit international, il est bien admis qu'une valeur morale
ou des principes, internationalement reconnus, que les États s'engagent
explicitement à respecter, engendrent une forme d'obligation, qui n'est
pas une obligation de résultat mais une obligation de Comportement. Les
paragraphes étant pour l'essentiel rédigés en terme
d'incitation à l'action, il est possible d'envisager que nous assistions
à l'esquisse très timide ou à la gestation d'un futur
Droit international.
En vue d'accompagner les acquis du sommet de la terre, est un
organe subsidiaire de l'ONU dénommé le Forum des Nations
unies sur les forêts
(FNUF) , créé pour
faire suite à la Conférence des Nations unies sur
l'environnement et le développement après l'échec de
la tentative de faire signer par les États-membres de l'ONU
une convention internationale juridiquement contraignante
protégeant la forêt tout en permettant l'utilisation durable
et soutenable d'une partie de ses ressources pour mettre en oeuvre
les dits principes forestiers ainsi que le chapitre sur la « lutte
contre la déforestation » de l'Agenda 21 (chapitre 11) .
Ce Forum a fait l'objet de négociations pour sa
création, au moins dès 1995 sous l'égide de l'ONU. Il a
finalement été créé en 2000pour promouvoir la
gestion, la conservation et le développement soutenable de tous les
types de forêts, en limitant donc la déforestation, en
harmonisant les politiques de Gestion Durable des Forêts (GDF)
pour les rendre plus compatible avec la protection de
la biodiversité forestière.
La quatorzième séance (FNUF-14) du FNUF s'est
tenue en 2019 à Istanbul (Turquie).49(*)
b) Convention sur la biodiversité ou la
diversité biologique
Au sens large, la biodiversité, ou diversité
biologique, désigne la variété et la variabilité du
monde vivant sous toutes ses formes. Elle est définie plus
précisément dans l'article 2 de la convention sur la
diversité biologique comme la « variabilité des organismes
vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes
terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les
complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la
diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que
celle des écosystèmes 50(*)». Selon Robert Barbault, le concept de
biodiversité renvoie également à la présence de
l'Homme : « l'homme qui la menace, l'homme qui la convoite, l'homme qui en
dépend pour un développement durable de ses
sociétés ».
La biodiversité existe à différents
niveaux d'organisation interdépendants qui s'emboîtent. Les
scientifiques considèrent généralement ces niveaux au
nombre de trois : la diversité des gènes, la diversité des
espèces et la diversité des écosystèmes. À
cela s'ajoute la diversité des interactions à l'intérieur
des trois autres niveaux et entre eux, et la diversité fonctionnelle,
c'est-à-dire la diversité des caractéristiques
fonctionnelles des organismes, indépendamment des espèces
auxquelles ils appartiennent. La biodiversité ne se limite donc pas
à la somme des espèces, mais représente l'ensemble des
interactions entre les êtres vivants, ainsi qu'avec leur environnement
physico-chimique, sur plusieurs niveaux.
La diversité génétique (ou
diversité interspécifique) se définit par la
variabilité des gènes au sein d'une même espèce, que
ce soit entre les individus ou les populations. La diversité
génétique au sein d'une même espèce est essentielle
pour lui permettre de s'adapter aux modifications de son environnement par le
biais de l'évolution.
La diversité spécifique (ou diversité
interspécifique) est la plus connue car la plus visible. Elle correspond
à la diversité des espèces vivantes, unité de base
de la systématique, par leur nombre, leur nature et leur abondance.
La diversité éco systémique correspond
à la diversité des écosystèmes présents sur
Terre qui forment la biosphère. C'est au niveau des
écosystèmes que se situe la diversité des interactions des
populations naturelles entre elles et avec leur environnement.
Un traité international adopté lors du sommet de
la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec trois buts
principaux :
1. la conservation de la biodiversité ;
2. l'utilisation durable de ses
éléments ;
3. le partage juste et équitable des avantages
découlant de l'exploitation des ressources
génétiques.
Son objectif est de développer des stratégies
nationales pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité
biologique. Il est considéré comme le document clé
concernant le développement durable.
Dans un premier temps, les bureaux de la convention se
trouvaient à Genève avant de déménager
définitivement à Montréal.
Elle est ouverte aux signatures le 5 juin 1992 et
entre en vigueur le 29 décembre 1993.
En décembre 1993, 168 pays avaient signé la convention.
Longtemps, la convention n'a eu qu'une portée
contraignante limitée, mais elle commence, depuis la fin des
années 1990, à être appliquée concrètement
dans certains pays et communautés supranationales comme
l'Union européenne. Elle contient un rappel d'utilisation des termes
dans son article 2 et introduit le principe de précaution.51(*)
SECTION II. LE G7 FACE AUX DÉFIS DE LA
MONDIALISATION
La présente section est subdivisée en deux
paragraphes : Le premier est consacré sur le G7 la lutte contre la
pauvreté et le deuxième sur les difficultés liées
au développement.
§ 1. LE G7 ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Dans ce paragraphe, il s'agit de parler du concept et
défis de la mondialisation (A) et les décennies de lutte contre
la pauvreté( B)
1.1. Concept et défis de la Mondialisation
Selon Christian Grataloup, le terme
« mondialisation » est un néologisme d'usage rare
jusqu'aux années 1980 : de fait, c'est l'accélération
des interrelations entre les différentes parties du monde, dont la
globalisation est la forme la plus actuelle, qui fait prendre conscience
à la fin du XXième siècle que le niveau mondial
importe de plus en plus.52(*) De même Olivier Dollfus définit :
« la mondialisation, c'est l'échange
généralisé entre les différentes parties de la
planète, l'espace mondial étant alors l'espace de transaction de
l'humanité »53(*).
Il désigne le processus d'intégration des
marchés et de rapprochement des humains qui résulte notamment de
la libéralisation des échanges, du développement des
moyens de transport de personnes et de marchandises, et des retombées
des technologies de l'information et de la communication à
l'échelle planétaire. Elle se manifeste, outre
l'interdépendance croissante des économies (mondialisation
économique et l'intensification de la concurrence, par l'expansion
des échanges et des interactions humaines).54(*) Le village
planétaire ou village global (en anglais Global
Village), est une expression de Marshall Mc Luhan, tirée de
son ouvrage The Medium Is the Massage paru en 1967, pour
qualifier les effets de la mondialisation, des médias et
des technologies de l'information et de la communication.
La genèse du terme explique que ce processus soit le
plus souvent envisagé sous le seul aspect de la mondialisation
économique, développement des échanges de biens et de
services, accentuée depuis la fin des années 1980 par
la création de marchés financiers au niveau mondial.
Toutefois s'y ajoutent quelques aspects :
· l'aspect culturel qu'apporte l'accès
d'une très large partie de la population mondiale à des
éléments de culture de populations parfois très
éloignées d'une part et aussi la prise de conscience par les pays
développés dans leur ensemble de la diversité
des cultures au niveau mondial.
· l'aspect politique que représente le
développement d'Organisations Internationales et d'Organisations Non
Gouvernementales.
· l'aspect sociologique de la mondialisation
résumé par Zygmunt Baumann, sociologue et professeur
émérite des universités de Varsovie et de
Leeds : « La mondialisation est inéluctable et
irréversible. Nous vivons déjà dans un monde
d'interconnexion et d'interdépendance à l'échelle de la
planète. Tout ce qui peut se passer quelque part affecte la vie et
l'avenir des gens partout ailleurs. Lorsque les mesures à adopter ont
évolué dans un endroit donné, il faut prendre en compte
les réactions dans le reste du monde. Aucun territoire souverain, si
vaste, si peuplé, si riche soit-il, ne peut protéger à lui
seul ses conditions de vie, sa sécurité, sa
prospérité à long terme, son modèle social ou
l'existence de ses habitants. Notre dépendance mutuelle s'exerce
à l'échelle mondiale (...). » L'évolution
touche aussi de plus en plus aux identités et aux valeurs,
c'est-à-dire à l'idéologie dans ses composantes
socio-économique et socio-culturelle. Les espoirs qu'elle suscite - et
sont parfois de l'ordre du fantasme - sont aussi à la hauteur des
désillusions provoquées par la crise économique
persistante des années 2000. Le nouvel équilibre mondial qui se
dessinait est ainsi remis en cause par ces nouvelles données
économiques et la dépression du marché mondial qui touche
d'abord l'Europe et dans une moindre mesure les États-Unis.
· l'aspect géographique : la mondialisation
est une réalité spatiale qui est aujourd'hui largement
étudiée par de nombreux géographes notamment Laurent
Carroué. Elle ne correspond pas à une uniformisation du monde ou
à la disparition des territoires mais plutôt à la double
logique d'intégration-fragmentation qui entraîne une
hiérarchisation et une polarisation très forte des
territoires.
· l'aspect managérial de la mondialisation
consiste en la localisation des toutes fonctions de l'entreprise (les firmes
multinationales) à l'échelle mondiale en fonction du
critère du coût de revient. L'effondrement du bloc communiste
à partir de la chute du Mur de Berlin en 1989 a reconfiguré le
marché mondial et l'a unifié au profit du libéralisme
économique qui règne en maître dès lors sur la
planète.55(*)
1.2. Les décennies de lutte contre la
pauvreté
Définir la pauvreté est loin d'être
aisé .Le petit Robert indique que le pauvre est celui « qui
manque du nécessaire ou n'a que le strict nécessaire, qui n'a pas
suffisamment d'argent ; des moyens, pour subvenir à ses
besoins ».56(*)
La pauvreté est un phénomène
séculaire qui a fait l'objet des définitions divergentes et
contradictoires en fonction des besoins idéologiques de leurs
auteurs.
Pour combattre la pauvreté, il faut pouvoir le cerner.
De là sont nées les mesures de la pauvreté, alors que l'on
s'aperçoit que le PNB ne peut donner une image fiable au
développement humain d'un pays. Mais la mesure de la pauvreté
traduit la manière dont on la définit et donc, dans certaine
mesure, dont on choisit de la traiter. Ces mesures ont fortement
évolué : on est passé de mesures purement
monétaires à la prise en compte des conditions de vie dans les
indicateurs. La pauvreté est vue sous deux angles :
a) Quantitatif
Traditionnellement, on mesure la pauvreté en termes
monétaire .Pour affiner ces données, on distingue cependant
pauvreté absolue et pauvreté relative. La pauvreté absolue
calcule le revenu minimum dont on a besoin un individu pour subvenir à
ses besoins alimentaires. La Banque Mondiale retient un seul chiffre, quelque
soit le pays du monde considéré ; un dollar par personne et
par jour (en dollars 1985) pour l'extrême pauvreté et deux dollars
par personne et par jour pour la pauvreté. La pauvreté relative
calcule un niveau de vie minimum en tenant compte des critères nationaux
spécifiques. La fixation du seuil de pauvreté relative est
réalisée en considérant « une proportion
donnée de la moyenne arithmétique ou de la médiane de la
distribution, de la consommation ou du revenu » [Ravaillon, 1996].
Pour déterminer la ligne de la pauvreté, on
applique un facteur multiplicateur au seuil d'indigence par rapport aux
dépenses minimales en aliments, logement, habillement, soins
médicaux et transport.
b) capacitaire
Les concepts de « développement
humain » et de « nécessités des bases
insatiables [NBI] sous-tendent les analyses et le calcul des indicateurs
ci-après :
Primo, l'indicateur de développement humain (IDH)
publié depuis par le PNUD (rapport mondial sur le développement
humain) est influencé par des analyses d'Amartya sen, qui
considère pour lui que le domaine pertinent n'est ni celui des
utilités ni celui des biens premiers contrairement aux welfaristes et
à la thèse de John rawls mais celui des libertés non
formelles
- les « capacités à faire et à
être » en anglais « capabilities doing and
being » -de choisir un mode de vie que l'on a raison de
souhaiter.[Sen ,2000] Les trois facteurs qui mesurent l'IDH sont : le
revenu monétaire ,le droit à la vie ( l'espérance de vie
à la naissance) et la possibilité de choisir sa vie (le niveau
d'éducation ).
Secundo, l'indicateur de pénurie de capacités
[IPC] a été introduit par le PNUD en 1996.Il s'agit d'une
approche des carences, qui s'attache plus particulièrement à la
santé et aux femmes. Trois facteurs sont retenus : l'alimentation,
les conditions d'accouchement des femmes et l'accès à
l'éducation et à l'information.
Tertio, l'indicateur de pauvreté humaine [IPH] a
été présenté par le PNUD dans son Rapport sur le
développement humain de 1997.celui-ci tente de mesurer les facteurs
d'exclusion sous-tendant la pauvreté : manque d'éducation de
base, faible longévité ou privation d'accès aux ressources
privées et publiques.57(*)
Les organisations multilatérales ont de la lutte contre
la pauvreté leur grande priorité. Le PNUD souligne les
inégalités qui s'aggravent, la décennie de 1997-2006 fut
déclarée « première décennie des Nations
unies pour l'élimination de la pauvreté ».58(*)
La deuxième décennie des Nations unies est de
2006-2015 pour l'élimination de la pauvreté. Le programme des
Nations Unies pour l'après 2015 vise à
« éradiquer l'extrême pauvreté pour tous et
partout d'ici 2030 » (UN, 2014)59. Selon plusieurs études, il
sera difficile mais néanmoins possible de ramener le taux de
l'extrême pauvreté en dessous de 3 % de la population
mondiale d'ici 2030. Toutefois, les simulations laissent penser que, selon le
scénario business as usual, associé à des
hypothèses de redistribution des 10% les plus riches vers les 40% les
plus pauvres, l'élimination de l'extrême pauvreté d'ici
2030 ne serait pas à la portée de l'Afrique subsaharienne. Sur
une note positive, nous considérons que si l'Afrique peut doubler sa
consommation par habitant d'ici 2025-2030, l'extrême pauvreté sera
éliminée sur le continent.
Il existe une pluralité de formes d'adaptation des
sociétés face au développement selon que l'on met
l'accent sur l'un ou l'autre des aspects particuliers de ces politiques. La
comparaison est infinie si elle repose sur la description de ces
dernières. Mais si l'on veut analyser les facteurs
élémentaires de différenciation que nous venons de
présenter qui renvoient, on l'a vu, aux formes historiques du rapport
entre les pauvres et le reste de la société, il est possible d'en
dégager un nombre plus limité. Seule la démarche qui
consiste à élaborer des types idéaux et à analyser
en quoi la réalité s'en écarte ou s'en approche peut
permettre une compréhension des différences socio-historiques. On
se propose ici de distinguer trois modes de régulation de la
pauvreté :
a) La régulation autocentrée
Ce premier mode de régulation est fondé sur le
principe de la centralisation du pouvoir. La responsabilité de
l'assistance relève avant tout de l'État, même si celui-ci
peut s'appuyer sur des structures locales et des associations pour
l'application de certaines politiques et l'exercice de missions
spécifiques. Le principe selon lequel la solidarité à
l'égard des plus démunis relève du devoir de la nation
tout entière et, par conséquent, de l'État, est, dans ce
mode de régulation, si légitime qu'il correspond aussi à
un ensemble d'attentes de la société et des institutions en
général. La régulation est autocentrée au sens
où la conception et les modalités de l'intervention historique de
l'État sont, non seulement acceptées, mais continuellement
renforcées par la logique elle-même du système qui oblige
en quelque sorte les acteurs à s'y conformer s'ils veulent obtenir
à leur tour la légitimité et la reconnaissance dans le
champ de l'assistance aux plus démunis.
b) la régulation négociée
Ce mode de régulation implique tout d'abord un partage
des responsabilités entre les différents acteurs de la politique
de lutte contre la pauvreté. Cela signifie que ce type de politique ne
relève pas en priorité de l'action de l'État et que les
attentes à son égard sont plus faibles que dans le mode de
régulation précédent. Ce système de partage des
responsabilités est plus fréquent dans les pays fondés sur
le principe du fédéralisme qui accordent en général
plus d'autonomie aux instances régionales ou locales dans la mise en
oeuvre des politiques sociales. Cela dit, tous les pays dont l'organisation
politique et administrative relève de ce système ne sont pas
obligatoirement proches du mode de régulation négociée de
la pauvreté. L'intervention de l'État social est dans certains
d'entre eux dérisoire; or ce qui caractérise avant tout ce mode
de régulation est précisément l'action
négociée entre l'État et les autres acteurs. Autrement
dit, si l'État social n'est pas le seul acteur, il n'est pas non plus
absent de la négociation. Précisons également que le
partage des responsabilités ne vaut que pour la sphère de
l'assistance ou de la solidarité et n'implique donc pas que l'ensemble
du système de protection sociale relève de ce principe. Ainsi, un
pays peut avoir à la fois un système de protection sociale
uniforme et centralisé en ce qui concerne la sphère des
assurances sociales et diversifié et décentralisé en ce
qui concerne l'assistance.
c)la régulation localisée
A la différence des deux modes de régulation
précédents, la régulation localisée ne se traduit
pas par l'intervention directe ou indirecte de l'État. La
responsabilité principale de l'intervention auprès des plus
démunis relève dans ce cas de l'échelon local, à
savoir la commune. C'est elle qui décide de pourvoir aux besoins des
populations qu'elle juge devoir être aidées. Ce mode de
régulation a plus de chances de se réaliser dans les pays qui ont
un faible niveau de protection sociale. Les communes prennent alors des
initiatives parce que l'État n'en a pas prises ou ne peut intervenir de
façon suffisante. Il en résulte une grande diversité
d'expériences et, par conséquent, de fortes
inégalités territoriales à l'intérieur du
même pays.59(*)
§ 2. LES DIFFICULTES LIÉES AU
DÉVELOPPEMENT
Dans ce paragraphe, il s'agit de parler de la promotion de
l'autonomisation des femmes (A) et Les crises liées à la
Croissance Économique (B).
2.1. La promotion de l'autonomisation des femmes
L'autonomisation prononcée en anglais
empowerment ou capacitation, est l'octroi de
davantage de pouvoir à des individus ou à des groupes pour agir
sur les conditions sociales, économiques, politiques ou
écologiques auxquelles ils sont confrontés.60(*)
a) La Convention sur l'élimination de toutes les
formes de discrimination à l'égard des femmes (en
anglais Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination
Against Women, CEDAW) a été adoptée
le 18 décembre 1979 par l'Assemblée
générale des Nations unies. Elle est entrée en vigueur
le 3 septembre 1981 après avoir été
ratifiée par 20 pays.
Les États-Unis l'ont signée en 1980
mais ne l'ont toujours pas ratifiée. Les États qui n'avaient pas
signé le traité lors de son entrée en vigueur y
adhèrent aujourd'hui, sans le signer. Le dernier État en date
à l'avoir fait est le Qatar, le 29 avril2009. De nombreux
pays l'ont signé en émettant toutefois des réserves, de
nature à fortement en affaiblir la portée. Aujourd'hui, les seuls
membres de l'ONU à n'avoir pas adhéré à la
convention sont le Vatican, l'Iran, la Somalie,
le Soudan et les îles Tonga.
La présidente du CEDAW est actuellement Dalia
Leinartë. Cette convention est adoptée dans la lignée de
l'année internationale des femmes de 1975. La convention est
adoptée à l'ONU le 18 décembre 1979 par l'assemblée
générale de l'organisation. Cette convention engage les
États signataires ou adhérents à éliminer toute
forme de discrimination envers les femmes, et à favoriser leur plein
développement dans l'ensemble des domaines politiques,
économiques, sociaux, culturels et civils. Cela passe par la
modification des lois et la prise de mesures d'éducation et d'incitation
auprès du public.
Plusieurs pays (Suède, Norvège, Canada,
Danemark) avaient souhaité que la Convention porte sur l'ensemble des
discriminations sexuelles, à la fois pour une volonté
d'équité, et de façon que certains
stéréotypes et clauses ne viennent pas renforcer des
discriminations existantes. Le compromis s'est fait sur une Convention ne
concernant que les discriminations envers les femmes, et le texte ne contient
donc par exemple pas de clause relatives au congé paternité en
cas de naissance, pourtant susceptible d'aider à la lutte contre les
discriminations. En contrepartie les propositions tendant à
restreindre l'emploi des femmes dans des « travaux
pénibles » ou « physiquement nuisibles pour
elles » en raison de « leurs particularités
physiologiques »56 ont été rejetées.
Physiologiquement, seules la grossesse et la maternité justifient
expressément l'adoption de mesures spéciales. La quatrième
partie aborde les discriminations en termes de droits et capacités
juridiques, liés ou non au statut matrimonial. Les cinquième
et sixième parties abordent le fonctionnement de la Convention, et du
Comité chargé d'en assurer le suivi.
De nombreux pays ont émis des
réserves ; plus d'un tiers des Etats parties ont limité
la portée de leurs obligations conventionnelles. La plupart de ces
réserves soumettent l'application de la Convention au respect des
prescriptions religieuses. D'autres insistent sur la primauté du texte
constitutionnel national. Certaines réserves plus ponctuelles limitent
sous certains aspects les droits civils, politiques ou sociaux des femmes.
Certaines enfin restreignent la lutte contre les
stéréotypes. En particulier des pays musulmans ont fait
prévaloir la primauté du droit musulman (charia), et 40 pays ont
la compétence obligatoire de la Cour de La Haye en cas de litige portant
sur l'application ou l'interprétation du traité.
Le « Protocole facultatif à la convention sur
l'élimination de toutes les formes de discrimination à
l'égard des femmes » adopté le 6 octobre 1999, fait
obligation aux États signataires d'enregistrer et prendre en
considération les plaintes des victimes de viol, entre autres tous les
États membres du Conseil de l'Europe, la Tunisie, etc. le
traité entre en vigueur le 22 décembre 2000. En 2017, il compte
80 signataires et 109 ratifications.
La ratification du protocole facultatif ne permet pas
l'émission de réserves.61(*)
Cette convention peut se résumer de la manière
suivante :
- Les articles 1-7 établissent un mécanisme pour
l'enregistrement de plaintes,
- Les articles 8-10 concernent le mécanisme
d'enquête. Les parties doivent permettre au comité
d'enquêter, de rapporter et de faire des recommandations sur les
violations « graves ou systématiques à la convention.
Le comité peut inviter la partie concernée à
répondre et l'informer de toutes mesures prises à la suite de
l'enquête. Les parties peuvent refuser cette obligation à la
signature ou lors de la ratification (à ce jour,
le Bangladesh, le Belize et la Colombie ont
refusé cet article).
- L'article 11 exige que les parties s'assurent que les
plaignants ne soient pas victime de mauvais traitements ou d'intimidation.
- L'article 13 exige que les parties informent leurs citoyens
à propos de la convention, du protocole facultatif et du fonctionnement
du comité afin de faciliter l'enregistrement des plaintes.
- Les articles 12 et 14 encadrent les procédures et le
rapport des plaintes par le comité,
- Les articles 15 à 21 décrivent les processus
de ratification, d'entrée en vigueur et d'amendement du protocole
facultatif.
b) L'Entité des Nations Unies pour
l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, ou
plus simplement ONU Femmes, est une agence de l'Organisation des Nations
unies (ONU). Elle a été créée dans le but
de promouvoir la parité et
l'autonomisation des femmes partout dans le monde.
Cette entité onusienne a été
créée dans le cadre de réforme globale de l'ONU
(entamée en 2005).
Elle fait également suite à des
négociations avec les groupes militant pour la cause des femmes. La
nouvelle entité regroupe et fusionne différentes structures
onusiennes déjà existantes comme la Division pour
l'avancement des femmes (DAW), l'Institut international de recherche et de
formation pour l'avancement des femmes, le Fonds de développement
des Nations Unies pour la femme (Unifem) ou encore le Bureau du
conseiller spécial pour les questions de genre et l'avancement des
femmes.
L'ONU a mis en place un Fonds pour l'égalité des
sexes.
L'ONU Femmes a comme ambassadrices de bonne volonté
l'actrice australo-américaine Nicole Kidman, la
princesse Bajrakitiyabha de Thaïlande et l'actrice
britannique Emma Watson.
Parmi les missions de cette entité, qui a
commencé ses activités en janvier 2011, figure
l'information, le conseil voire l'assistance technique concernant
l'égalité des sexes, l'autonomisation, les droits des
femmes ainsi que la transversalisation de la problématique
hommes-femmes, en s'appuyant sur le principe de l'universalité.
2.2. Les crises liées au
Développement
a. La crise financière mondiale et la crise
alimentaire
Le terme crise financière s'emploie pour
désigner un ensemble assez large qui inclut notamment
les crises du change, les crises bancaires et
les crises boursières, récurrentes dans l'histoire
boursière. Mais le terme est également utilisé pour
désigner les crises de la dette publique ou des crises qui
affectent un marché à terme, voire un marché de produit
agricole, comme celui touché
au XVIIeme siècle aux Pays-Bas par
la Tulipomanie. Une crise financière peut concerner seulement
quelques pays où initiée dans un pays, peut s'étendre par
contagion et devenir internationale et ralentir ainsi l'économie
mondiale. Si une crise financière ne concerne dans un premier temps que
les marchés financiers, son aggravation conduira à des
effets néfastes sur le reste de l'économie, entraînant
une crise économique, voire une récession. Ces effets
sont généralement un resserrement du crédit et
donc une baisse de l'investissement, une crise de
confiance des ménages.
L'un des plus grands historiens de la finance,
l'économiste américain Charles Kindleberger, a dressé
l'inventaire des crises financières depuis
le XVIIe siècle, dans Une histoire de la
finance. Selon lui, le cycle financier se déroule en cinq
phases : essor, engouement et emballement, peur et désordre,
consolidation, redressement.
Les premières crises sont décrites de
manière intermittente en 1637 au Pays-Bas (Tulipomanie) 1966 à la
crise Américaine du crédit soit près de vingt crises
financières.
Les suivantes commencent en 1971 à cause de
l'inconvertibilité du dollar US jusqu'à ce jour la crise
économique dû au coronavirus 2019 (covid19), il y a eu une
trentaine de crises financières.62(*)
Leurs conséquences ont été souvent
collatérales par la crise alimentaire caractérisées par
le manque de subvention aux populations vulnérables. A cela, s'ajoute la
crise financière due à la pandémie du coronavirus 2019 qui
a provoqué beaucoup des krachs boursiers mettant en périlleuse
récession la quasi - totalité de l'économie mondiale.
L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture (connue sous les sigles ONUAA plus couramment, FAO).
Elle a un objectif suprême affiché est
« Aider à construire un monde libéré de
la faim», sa devise, inscrite sur son logotype, est
« Fiat panis », expression latine sur le
modèle de l'expression biblique Fiat lux signifiant
« qu'il y ait du pain ».
Pour aider les pays pauvres et riches à mieux
maîtriser leurs ressources et à avoir une vision prospective,
la FAO offre aux utilisateurs enregistrés, depuis
le 1er juillet 2010, gratuitement (l'abonnement
était autrefois payant) toutes les statistiques de son
service FAOSTAT, la plus vaste base de données mondiale
sur l'alimentation, l'agriculture et la faim. Son directeur
général actuel est Qu Dongyu. Le président
indépendant du Conseil est Khalid Mehboob.
La souveraineté alimentaire est
présentée comme un droit international qui laisse la
possibilité aux populations, aux États ou aux groupes
d'États de mettre en place les politiques agricoles les mieux
adaptées à leurs populations sans qu'elles puissent avoir un
effet négatif sur les populations d'autres pays. La souveraineté
alimentaire est donc une rupture par rapport à l'organisation actuelle
des marchés agricoles mise en oeuvre par l'OMC.
Complémentaire du concept
de sécurité alimentaire qui concerne la quantité
d'aliments disponibles, l'accès des populations à ceux-ci,
l'utilisation biologique des aliments et le problème de la
prévention et gestion des crises, la souveraineté alimentaire
accorde en plus une importance aux conditions sociales et environnementales de
production des aliments. Elle prône un accès plus équitable
à la terre pour les paysans pauvres, au moyen si nécessaire
d'une réforme agraire et de mécanismes de
sécurisation des droits d'usage du foncier.
b. La crise énergétique et
climatique
La crise de l'énergie est une notion vague
qui peut renvoyer selon le contexte au Choc pétrolier donc souvent
à l'Économie d'énergie.
Cette expression « choc pétrolier » fait
référence aux conséquences sur l'économie mondiale
d'une modification brutale de l'offre de pétrole (choc d'offre)
combinant hausse du prix et augmentation de la consommation et/ou baisse de la
production.
On distingue trois crises différentes apparues en 1973,
1979 et 2008. Le début des années 2000 a également vu une
importante augmentation du prix du pétrole mais sans atteindre la
brutalité et les conséquences des trois crises
précitées et n'est donc pas considéré comme un
« choc pétrolier » à proprement parler. Le premier
choc pétrolier est une crise mondiale des prix
du pétrole qui débute en 1971 à la suite
du pic de production de
pétrole des États-Unis et de l'abandon des accords
de Bretton-Woods qui a pour effet une forte concentration de la
dévalorisation du dollar et donc des cours du pétrole qui sont
libellés en dollars.
La crise économique induite est cependant
souvent associée à ce choc à cause de la
déclaration d'embargo de l'OPEP accélérant encore la
hausse de prix du baril dans le contexte de la guerre du Kippour.
D'octobre 1973 (date traditionnelle associée au début de la
crise) à mars 1974, le prix du baril est quadruplé, passant
de 2,59 à 11,65 dollars. Les effets du « premier choc
pétrolier » vont se faire sentir jusqu'en 1978.
Un second choc va suivre en 197963(*).
L'expression « troisième choc
pétrolier » est utilisée par certains
journalistes, spécialistes et hommes politiques pour désigner
un choc d'offre, c'est-à-dire une augmentation des records, qui
dépasse tous les records historiques au premier semestre 200864(*), et qui a commencé
entre 2003 et 2005 selon les observateurs, à la suite
chronologique du début en 2003 de l'invasion de l'Irak,
évènement historique désormais majeur du tournant du
siècle. Entre septembre 2003 et juin 2008 en effet,
l'économie mondiale a assisté à un quintuplement des cours
du pétrole en dollars constants, augmentation des cours
qui s'est accélérée au premier semestre 2008 par un
doublement en un an. Le record historique de prix du baril de pétrole en
dollars constants de 103,76 dollars d'avril 1980 qui datait
du deuxième choc pétrolier a été battu
le 3 mars 2008. L'augmentation des cours s'est poursuivie jusqu'à
atteindre un pic record de 144,27 dollars à New
York le 2 juillet 2008 et a dépassé
145 dollars en Asie le 3 juillet.
L'augmentation des cours a été qualifiée
de « troisième choc pétrolier » par les
médias, spécialistes et politiques
francophones à partir de 2005, que cela soit pour confirmer le
phénomène ou réfuter sa durabilité et son
impact à ses débuts. En 2008, certains chefs d'États ont
également évoqué « un troisième choc
pétrolier » dont Gordon Brown, Nicolas
Sarkozy qui a parlé de « choc
pétrolier »1 et Angela Merkel d'un
« choc d'une ampleur inédite ». Le président
de l'Agence internationale de l'énergie a déclaré
en juin 2008 que le monde traversait une troisième crise
énergétique et a demandé une « révolution
énergétique » pour réduire la demande.65(*)
Les causes et conséquences de chacune de ces crises
sont différentes, mais de nombreux spécialistes craignent une
répétition de ces crises en raison de la dépendance accrue
de l'économie mondiale au pétrole parallèlement à
une diminution certaine des réserves naturelles de pétrole.
La pollution de l'air par l'émission de gaz à
effet de serre provoque le réchauffement climatique.
Les combustibles fossiles sont principalement le charbon, les
produits pétroliers et le gaz naturel. Ils ont
libéré dans l'atmosphère depuis deux siècles de
très importantes quantités de dioxyde de carbone
(CO2) provenant du carbone accumulé dans le sous-sol
depuis le Paléozoïque. L'augmentation de concentration
atmosphérique de CO2 qui en résulte est le
principal facteur du réchauffement climatique. En 2007,
le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du
Climat(GIEC) indique que les activités humaines sont responsables du
changement climatique avec un degré de confiance
très élevé (soit une probabilité
d'environ 90 %. Le GIEC a également publié en 2014 un
rapport classant les sources de production d'électricité en
fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre.
CONCLUSION
Notre travail est intitulé l'Action du G7 en faveur du
développement des États du sud. Nous avons posé la
problématique suivante qui s'est résumée dans les
questions ci-après :
- Pourquoi apparaissent les courants étourdissants au
sein du conseil de sécurité des Nations Unies ?
- Quels sont les objectifs du groupe des Sept?
- À quoi peut-on attendre d'une pluralité des
puissances économiques dans le monde ?
- Quelles sont les difficultés liées au
développement des États du Sud?
Pour y répondre, nous avons émis les
hypothèses suivantes : les courants étourdissants qui
naissent au sein du conseil de sécurité des Nations Unies sont
nés du fait que certains États membres opposent leur droit de
veto chaque fois que telle résolution va à l'encontre de leurs
intérêts et ceci nous a renvoyé au célèbre
dicton du Général Charles de Gaulle : les États
n'ont pas d'amis mais des intérêts. La création de
plusieurs groupes informels dont le Groupe de Sept poursuivent tant des
objectifs qui convergent vers la mondialisation de tous les États
puissants ou faibles, riches ou pauvres dans les perspectives de rendre le
monde un village planétaire à travers les équilibres
sociaux, économiques, climatiques et sécuritaires.
Avec la pluralité des puissances économiques du
monde, nous avons estimé l'éradication à minima de la
pauvreté dans les pays du Sud.
L'intérêt accordé à ce travail a
consisté à décrire la manière dont les pays
constituant le G7/G8 qui est l'expression utilisée par certains auteurs
pour retracer la genèse de ces pays dits les plus industrialisés.
Pour mener à bon port notre recherche nous avons recouru aux
méthodes ci-après : la méthode historique, la
méthode sociologique, la méthode juridique, la méthode
comparative et à la technique documentaire.
Pour une présentation logique et intelligible, nous
avons structuré ce travail en trois chapitres : le premier chapitre
a décrit du Cadre théorique de référence, le
deuxième s'est penché sur le Groupe des Sept et le
troisième chapitre sur Les interventions du G7 en faveur des
États.
En effet, le groupe de G7/G8 malgré l'informalisme de
sa structure, tend à son institutionnalisation. Face aux courants
étourdissants du XX ème siècle qui sont d'une
part, les mondialistes et de l'autre part, les altermondialistes.
Le G7/G8 se lance à traiter les problèmes
majeurs qui font obstacle au développement du monde entier notamment la
crise énergético-climatique, la crise alimentaire et la crise
financière mondiale. Le G7/G8 étant dépourvu de
personnalité juridique, ne prend pas des décisions obligatoires
et n'a pas par conséquent un pouvoir contraignant .Le structuralisme du
G7/G8 est pluraliste du fait de sa composition des pays capitalistes,
libéralistes et socialistes.
Quelle que soit cette opposition mondialisme
-altermondialiste, le G7/G8 milite comme un groupe impulsif des organisations
et institutions internationales dont les objectifs cadrent avec les Objectifs
du Millénaire pour le Développement (OMD) adoptés par
l'Assemblée Générale des Nations Unies avec comme
priorités :
· la paix durable,
· la sécurité et le désarmement,
· la défense des Droits de l'homme, la
démocratie et la bonne gouvernance,
· la protection des personnes vulnérables,
· le soutien des efforts du conseil de
sécurité unie.
Quant au développement des États du Sud en
l'occurrence, les États africains, le G7/G8 a dû débloquer
60 milliards de dollars pour résoudre la crise économique de
l'Afrique notamment le paiement de la dette extérieure par l'initiative
des pays pauvres très endettés (PPTE) à travers les
institutions de Bretton Woods. De par l'action du G7/G8 à travers ses
mécanismes d'intervention par l'assistance internationale et sociale
comme triple moyen en vue de la résolution du problème de
sous-développement, a été consacrée par le
chapitre de la charte des Nations Unies sur le Conseil économique et
social des Nations Unies.
L'appel est donc lancé aux chefs d'États
africains à bien gérer l'aide internationale car la
mégestion les conduira à l'assujettissement de la politique et
à l'avilissement de l'économie monétaire de tout un
continent. Avec le nouveau partenariat pour le développement de
l'Afrique et la mise en place d'une communauté économique
d'Afrique , les bases solides sont jetées pour mettre un nombre
considérable des États africains d'affronter les défis de
la mondialisation , de s'engager dans la lutte contre la corruption, les mines
anti personnelles, la lutte contre la criminalité et la terreur.
C'est pourquoi les dirigeants africains doivent tenir compte
des facteurs de l'industrialisation qui sont :
a) la rationalité
b) l'agriculture
c) le commerce international
d) les ressources humaines
e) les ressources naturelles
f) les infrastructures
g) le transport et la communication
Ceci pour permettre à leurs États
d'accéder au développement intégral tout en appliquant la
bonne gouvernance.
L'apparition de la maladie à covid19 devenue une
pandémie en 2020 va faire basculer beaucoup d'économies au plan
mondial. À la suite de différentes récessions qu'il y a
eu au cours de cette année pandémique, les pays du G7/G8 ont
touché à leurs réserves budgétaires et
économiques tandis que les pays du sud souffrant d'une mauvaise gestion
risquent de s'effondrer dans une famine due aux récents confinements
ayant paralysé surtout les activités économiques
malgré les différentes aides au développement qu'ont
financé les pays les plus industrialisés ces dernières
décennies à travers les institutions de Bretton Woods.
Ce travail est fait de main d'un homme, il y a certes des
lacunes que nous pourrions combler dans nos recherches futures, nous demandons
à nos lecteurs leur indulgence.
BIBLIOGRAPHIE
I.INSTRUMENTS JURIDIQUES
- Accord de Paris 2015.
- Charte des Nations Unies de 1945.
- Convention de lutte contre la pauvreté au Sommet du
G8 à Evian en 2003.
- Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la
fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur
destruction adoptée à l'Assemblée Générale
des Nations Unies le 21 juin 2006.
- Convention sur la diversité biologique du 05 juin
1992.
- Convention sur les changements climatiques de 1992.
- Déclaration du G7 sur la lutte contre le Trafic
illicite des migrants, la corruption, le Terrorisme et son Financement
à Bruxelles en 2014.
- Déclaration du Sommet du G7 à Biarritz en
Août 2019.
- Déclaration de lutte contre la corruption du 16
juillet 2006.
- Principe relatifs aux forêts du 14 Août 1992.
- Protocole de Kyoto de 1997.
II. OUVRAGES
ALLEMAND Sylvain, RUANO-BORBALAN Jean-Claude, La
Mondialisation, Paris, le Cavalier Bleu, Collection Idées
reçues, 2005.
CHARPENTIER Jean, les institutions internationales,
Paris, Dalloz, 2002.
CARROUÉ Laurent, COLLET Didier et RUIZ Claude, Les
Mutations de l'Economie Mondiale de la révolution Industrielle à
nos jours, Paris, Édition Bréal ,2009.
DOLLFUS Olivier, La Mondialisation, Paris, Presses
de la fondation nationale des sciences politiques, 1997
DUDEOUD, MOUTON JD et CAPS Pierre, L'Etat
multinational et l'Europe, PUN, Université NancyII,1997.
FURTADO Celso, Brève Introduction au
développement, Paris, Éditions Puloli Sud, 1989.
GHORRA -GOBIN Cynthia, Dictionnaire critique de la
Mondialisation, Paris, Armand Collin , 2012.
GIMPEL Jean, La Révolution industrielle du moyen
âge, Paris, Édition du Seuil, 1975.
GUIHAUDIS Jean François, les relations internationales,
Paris, Édition. Juris Classeur, 2002.
MARIS Virginie, Philosophie de la
biodiversité : petite éthique pour une nature en
péril, Paris, Buchet Chastel, 2010.
MILLET Damien, L'Afrique sans dette, Paris,
Édition Syllepse, 2005.
NAY olivier, Lexique de Science Politique, Paris,
Éditions Dalloz, 2008.
RAZAFINDRAKOTO Cling Mireille, Jean-Pierre, ROUBAUD
François, Les nouvelles stratégies internationales de lutte
contre la pauvreté, Paris, 2e édition,
Économia, 2003.
SAMIR Amin, Les Défis de la Mondialisation, Paris,
Harmattan, 1996.
SAUVY Alfred, Trois mondes, une planète, Paris
,14 aout 1952.
TOURAINE Alain, Théorie et pratique d'une
sociologie de l'action. Sociologie et sociétés, volume10,
numéro 2, Éditions Les Presses Universitaires de
Montreal.1978.
VIVIEN Renaud, L'Annulation de la dette du Tiers-Monde,
Paris, courrier hebdomadaire du CRISP n° 2046-2047, 2010.
III.COURS
KALUBI MKOLA Louis, Relations internationales II, Cours
destiné aux étudiants de deuxième graduat en Relations
Internationales, Université Pédagogique Nationale, Kinshasa,
2019.
SARY NGOYI Blaise, Relations Économiques
Internationales, Cours destiné aux étudiants de troisième
graduat en Relations Internationales, Université Pédagogique
Nationale, Kinshasa, Février 2016.
IV.DICTIONNAIRES
Dictionnaire Universel Francophone, Édition de 2002,
Paris.
Dictionnaire petit Larousse Grand Format, Paris, Larousse,
2004.
V.INTERNET
-http://fr.Wikipédia.org
-http://www.elysee.fr G7 BIARRITZ
-http://www.g8.gc.ca
-http://fr.All Africa
-http: //:web world bank .org/website/External/A
-http://www.editions-harmattan.fr
VI.ARTICLES
1.DU CHEMIN Rémi, « le G8 se penche sur
l'Afrique », dans jdd.fr du 08/07/2008.
2.FAUJAS Alain, « Tempête sur
l'Économie mondiale », dans jeuneafrique.com du
5-11/10/2008.
3.JOUVE Bernard, « Politiques publiques et
empowerment : l'exception française », in revue
Économie & humanisme, No 379, décembre
2006, p. 99-101.
4.MCCOMB Stephen, «The Chicago Climate Exchange (CCX)
and Credit for Destruction», dans Centrum, The Ozone
Secretariat Biannual E-newsletter, 3 July 2009, note 31.
5.VIGNAUD Marc, « 3 ème Choc
pétrolier : les gouvernements ne peuvent pas
grand-chose » Interview du Directeur de Pétrostratégie
Pierre Terzian et François Lescaroux, économiste à
l'Institut Français du Pétrole dans Journal le point, 10 juin
2008.
6.BAJOIT Guy , « Pourquoi les richesses du
monde sont-elles si inégalement réparties ? Théories
sociologiques du développement et Repenser le
développement, in Revue Antipodes, n° spécial Le
Développement, série outils pédagogiques
», réédition d'octobre 1997.
TABLE DES MATIERES
DÉDICACE..................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS.....................................................................................................................ii
LISTE DES
ABRÉVIATIONS....................................................................................................iii
INTRODUCTION
.......................................................................................................................1
1.État de la
question............................................................................................................1
2. Problématique
....................................................................................................................3
3. Hypothèses
..........................................................................................................................4
4. Intérêt du
sujet....................................................................................................................4
5.
Méthodologie......................................................................................................................5
6. Délimitation du sujet
......................................................................................................5
7. Subdivision du
travail.........................................................................................................6
CHAPITRE 1.CADRE THÉORIQUE DE
RÉFÉRENCE
..................................................7
Section 1. DÉVELOPPEMENT
...................................................................................7
§1. La notion du
Développement............................................................................7
§2.Les différentes théories de
Développement.....................................................9
2.1. Théorie de la
modernisation...........................................................................9
2.2. Théorie de la révolution
(dépendance)
........................................................9
2.3. Théorie de la compétition
..............................................................................10
2.4. Théorie de la
démocratie................................................................................11
Section
2.L'ACTION..................................................................................................11
§1.l'action sous l'angle
sociologique.....................................................................11
§2. L'action sous l'angle
juridique........................................................................12
CHAPITRE II. LE GROUPE DES SEPT
.......................................................................14
SECTION 1. APERÇU GENERAL SUR LE GROUPE DES
SEPT..................................14
§1. HISTORIQUE DU
G7...........................................................................................14
A. Présentation du groupe des
Sept......................................................................14
1.2. Fonctionnement du
G7...............................................................................14
1.3. Préparation des
débats..............................................................................16
B. Réunions
ministérielles.....................................................................................17
1.3 Préparation des réunions
ministérielles......................................................17
1.4. Les réunions ministérielles
proprement dites............................................18
§2. CATÉGORISATION DU GROUPE DES
SEPT.......................................................19
A. Hiérarchie des
États...........................................................................................19
2.1. Égalité de droit et
Inégalité de fait
...............................................................19
2.2. Concept de
puissance...................................................................................20
B. Hiérarchie des
puissances..................................................................................21
2.3. Les Superpuissances
mondiales.....................................................................21
2.4 Les Grandes Puissances
mondiales et Superpuissances émergentes ou puissances
moyennes.........................................................................................24
SECTION II. LES OBJECTIFS DU GROUPE DES
SEPT...............................................35
§1. LE G7 FACE AUX OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR
LE DEVELOPPEMENT ET LES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT
DURABLE........................................................................35
A. Concept des OMD et
ODD.................................................................................35
1.1. LES
OMD............................................................................................................35
1.2. LES
ODD.............................................................................................................44
B.Rapport de l'état des lieux des objectifs du
millénaire pour le
développement.......................................................................................................47
§ 2. PLAN D'ACTION DU G 7 POUR
L'AFRIQUE....................................................52
2.1. L'élaboration du plan d'action du G7 pour
l'Afrique .................................52
2.2. La mise en oeuvre du plan d'action du G7 pour
l'Afrique..........................53
CHAPITRE III: LES INTERVENTIONS DU G7 EN FAVEUR DU
DÉVELOPPEMENT DES ÉTATS DU
SUD.........................................................................62
SECTION I. LES MÉCANISMES D'INTERVENTION DU
G7.....................................62
§ 1.L `ASSISTANCE TECHNIQUE DU
G7...................................................................62
1.1. Concept de l'assistance
technique...............................................................62
1.2 . Évolution du
Concept.....................................................................................62
§2. L'ASSISTANCE FINANCIÈRE ET
COOPÉRATION INTERNATIONALE, ÉCONOMIQUE ET
SOCIALE..........................................................................67
A. Les Institutions
financières...............................................................................67
2.1. Les Institutions
créées par les
N.U...............................................................67
2.2. INSTITUTIONS DE BRETTON
WOODS............................................................70
B. Les Instruments juridiques utilisés par le
G7..................................................82
3. Textes relatifs à la paix durable, la
sécurité et la bonne gouvernance.......82
3.1. Textes Relatifs à la paix durable, la
sécurité et désarmement.................82
3.2. Textes relatifs à la
Bonne
gouvernance........................................................84
3.3. Convention -Cadre des Nations
Unies..........................................................89
SECTION II. LE G7 FACE AUX DÉFIS DE LA
MONDIALISATION............................96
§ 1. LE G7 ET LA LUTTE CONTRE LA
PAUVRETE....................................................97
1.1. Concept et défis de la
Mondialisation..........................................................97
1.2. Les décennies de lutte contre la
pauvreté...................................................99
§ 2. LES DIFFICULTES LIÉES AU
DÉVELOPPEMENT..............................................103
2.1. La promotion de l'autonomisation
des femmes.......................................103
2.2. Les crises liées au
Développement..............................................................106
CONCLUSION
.........................................................................................................111
BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................114
Table des
matières.......................................................................................117
* 1
http://culture.cnam.fr/made-in-cnam/adolphe-blanqui-718309.kjsp
* 2
http://www.troisiemerevolutionindustrielle.lu/comprendre/3-minutes-pour-comprendre/
* 3 J. GIMPEL, La
Révolution industrielle du moyen âge, Paris , Éd. Du
Seuil, 1975, p.9.
* 4 L. CARROUE, D. COLLET ET CL.
RUIZ, Les Mutations de l'Économie Mondiale de la révolution
industrielle à nos jours, Paris, 2 eme Édition,
Éd. Bréal, pp.1-15.
* 5 O.NAY, Lexique de
Science Politique, Paris, Éd. Dalloz, 2008, p.10.
* 6 A. Sauvy, Trois
mondes, une planète, Paris ,14 aout 1952, chap.118 ; p.14.
* 7 O.NAY, op.cit.,
pp. 140-141.
* 8 G.BAJOIT, Pourquoi les
richesses du monde sont-elles si inégalement réparties ?
Théories sociologiques du développement et Repenser le
développement, in Revue Antipodes, n° spécial Le
Développement, série outils pédagogiques
», réédition d'octobre 1997, pp. 5-13.
* 9 A.TOURAINE,
Théorie et pratique d'une sociologie de l'action. Sociologie et
sociétés, volume 10, numéro 2 , Éd. Les
Presses Universitaires de Montréal, 1978 ,149-188.
* 10 Dictionnaire petit
Larousse Grand Format, Paris, Larousse, 2004, p.58.
* 11 J.
CHARPENTIER, Les institutions internationales, Paris, Dalloz,
2002, pp. 54-55.
* 12 J.CHARPENTIER, op.cit.,
pp. 133-144.
* 13 J. F GUIHAUDIS, Les
relations internationales, Paris, Éd. Juris Classeur, 2002, pp
165-167.
* 14 http//fr.
Wikipédia.org /wiki/groupe des sept.
* 15 Dudeoud, J.D Mouton
et P. Caps, L'Etat multinational et l'Europe, PUN,
Université NancyII,1997, pp.80-100.
* 16 J.F GUIHAUDIS, op.cit. ,
pp.108-110.
* 17 Dictionnaire Universel
Francophone, Paris, Éd.de 2002,p.989.
* 18 J.F GUIHAUDIS, Op.cit.,
pp.105-106.
* 19 L.CARROUE, D.COLLET ET CL.
RUIZ, op.cit. p.28.
* 20 Dictionnaire Universel
Francophone, Op.cit .pp. 445-447.
* 21
https://fr.wikipedia.org/wiki/Superpuissance#mw-head
* 22 S.ALLEMAND,
Jean-Claude Ruano-Borbalan, La Mondialisation, Le Cavalier Bleu,
Paris, Collection Idées reçues , 2005 , p. 73.
* 23
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_grandes_puissances
* 24 L.CARROUE, D.COLLET ET CL.
RUIZ, op.cit.pp.24-26.
* 25 Ibidem, p.26
* 26
https://fr.wikipedia.org/wiki/Russie#Industrialisation
* 27 L. CARROUE, D. COLLET ET
CL. RUIZ, op.cit., pp.26-28.
* 28 L. CARROUE, D. COLLET ET
CL. RUIZ, op.cit., pp 24-26.
* 29
https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectifs du Millénaire pour le
Développement
* 30
https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectifs de Développement durable
* 31D. MILLET, L'Afrique
sans dette, Paris, Ed. Syllepse, 2005, pp. 178-180.
* 32 ST.MCCOMB, The Chicago
Climate Exchange (CCX) and Credit for Destruction, dans
Centrum, The Ozone Secretariat Biannual E-newsletter, 3 July
2009, note 31.
* 33 Organisation des Nations
Unies, Objectifs du Millénaire pour le Développement,
rapport 2015, ONU, 6 juillet 2015, page 5.
* 34
www.elysee.fr.G7 BIARRITZ
* 35 J.CHARPENTIER, op.cit. pp
133-134.
* 36
https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_des_Nations_unies_pour_l'alimentation
et l'agriculture
* 37
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_des_Nations_unies_sur_le_commerce_et_le_developpement
* 38
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_d'équipement_des_Nations_unies
* 39
https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_internationale_de_developpement.
* 40 R. VIVIEN,
L'Annulation de la dette du Tiers-Monde, Paris , courrier
hebdomadaire du CRISP n° 2046-2047 , 2010, p.23.
* 41 J.CHARPENTIER, op.cit,
pp.133-134.
* 42
https://fr.wikipedia.org/wiki/ Conditionnalité de l' aide
internationale
* 43
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ajustement_structurel
* 44 http://:Web world bank
.org /wbsite/External/A
*
45http://siteresources.worldbank.org/INTDEBTDEPT/CompletionPointDocuments/22784041/DRCCompletionPoint.pdf
* 46 http://
www.mobile.google.com
* 47
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=31164
* 48 Service de presse,
République japonaise , Déclaration des chefs d'État et de
gouvernement du G7 Sommet du G7, Ise-Shima, 26 et 27 mai 2016.
* 49 https://F/Gestion durable
.wikipédia.html
* 50 V.MARIS, Philosophie
de la biodiversité : petite éthique pour une nature en
péril, Paris, Buchet Chastel, 2010, p. 224.
* 51
file:///F:/Biodiversité.wikipédia.html
* 52 C. GHORRA-GOBIN,
Dictionnaire critique de la Mondialisation, Paris, Armand
collin,2012, p.429.
* 53 O. Dollfus, La
Mondialisation, Paris, Presses de la fondation nationale des sciences
politiques, 1997, p. 167.
* 54 file:///F:/Mondialisation
wikipédia.html
* 55 file:///F:/Mondialisation
wikipédia.html
* 56 C. GHORRA-GOBIN,
op.cit.p.492
* 57 C. GHORRA -GOBIN ,
op.cit,pp.493-494.
* 58 Amin Samir ,Les
Défis de la Mondialisation,Harmattan,Paris,1996,p.114.
* 59 J.P, CL.MIREILLE
RAZAFINDRAKOTO, F.ROUBAUD, Les nouvelles stratégies internationales
de lutte contre la pauvreté, paris ,2e édition,
Economia, 2003, pp.101-104.
* 60 B. JOUVE, Politiques
publiques et empowerment : l'exception
française, Économie & humanisme, No 379,
décembre 2006, p. 99-101.
* 61
https://wikipedia.org/wiki/Protocole_facultatif_à_la_Convention sur
l'élimination de toutes formes de discrimination des femmes...
* 62
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste des crises
monétaires_et_financières
* 63 J. C.
MCVEIGH, Energy around the world: an introduction to energy studies,
global resources, needs, utilization, Pergamon
Press, 1984, p. 62.
* 64 Interview du directeur de
Pétro stratégie Pierre Terzian et François Lescaroux,
économiste à l'Institut français du pétrole, par
Marc Vignaud, Le Point, 10 juin 2008
* 65
Https://fr.wikipedia.org/wiki/Troisième pétrolier.
|