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Les interactions entre les policiers et les jeunes vendeurs ambulant dans la ville de Lubumbashi


par Christian Mbayo Musans
Université de Lubumbashi  - Licence 2022
  

Disponible en mode multipage

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TABLE DES MATIERES

ÉPIGRAPHE III

DÉDICACE IV

REMERCIEMENTS V

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

CHAPITRE 1. CONSTRUCTION THÉORIQUE DE LA RECHERCHE 3

SECTION 1. CONSTAT À LA BASE DE LA RECHERCHE 3

SECTION 2. OBJET ET INTERET DE LA RECHERCHE 4

2.1. Objet de la recherche 4

2.2. Intérêt de la recherche 5

SECTION 3. INSCRIPTION DE LA RECHERCHE EN CRIMINOLOGIE. 5

SECTION 4. REVUE DE LA LITTERATURE ET PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE. 6

4.1. Revue de la littérature. 6

4.2 PROBLÉMATIQUE 9

4.2 .1 Interactionnisme symbolique 9

4.2.2. L'ACTEUR SOCIAL 10

SECTION 5. QUESTION DE RECHERCHE. 12

CHAPITRE 2. DISPOSITIF MÉTHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE 13

SECTION 1. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE ET DÉMARCHE LOGIQUE 13

SECTION 2. DÉLIMITATION DU CHAMP D'ANALYSE ET ÉCHANTILLONNAGE 14

2.1.1. HISTORIQUE 15

2.1.2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE 15

2.2. ÉCHANTILLONNAGE 16

SECTION 3. TECHNIQUES DE COLLECTE ET MÉTHODE D'ANALYSE DE DONNÉES 17

3.1. Techniques de collecte de données 17

SECTION4. DIFFICULTÉ RENCONTRER, CONSIDÉRATION ÉTHIQUE ET LEUR MODE DE CONTOURNEMENT. 21

TROISIEME CHAPITRE: 23

LES INTERACTIONS ENTRE LA POLICE URBAINE ET LES JEUNES VENDEURS 23

SECTION 1. LES TYPES D' INTERACTIONS 23

SECTION 2. LES PRATIQUES ET LES STRATEGIES DES INTERACTIONS 25

2.1.1. La pratique du Rapport 25

2.1.2. La pratique « kifwakiyo » ou balai 27

2.1.3. La pratique « Mayi ya Sika » ou nouveau 28

2.2. LES STRATEGIES 30

2.2.1. La stratégie du « Mukonfia » ou un confident 30

2.2.2. La stratégie Chaud chaud ou GG 31

2.2.3. La stratégie de connexion 33

SECTION 3. LES LOGIQUES AUTOUR DES PRATIQUES DES ACTEURS 35

1. La logique financière 35

a. Du côté de policiers 35

b. Du côté de jeunes vendeurs 36

2. La logique de protection 38

CONCLUSION GENERALE 39

BIBLIOGRAPHIE 41

ÉPIGRAPHE

«Notre bien être dépend de nos relations avec les autres»

Anonyme

DÉDICACE

Je dédie le présent travail à la famille MUSANS

REMERCIEMENTS

Je suis redevable aux personnes qui, à divers stades, ont contribué qualitativement pour transformer notre rêve en une réalité. À celui qui m'à pensé avant que je ne sois, mon créateur, maître de temps et circonstances.

J'exprime ma gratitude envers le corps académique et scientifique de l'Ecole de Criminologie : professeurs et assistants pour cette pierre que vous avez apportée à l'édifice de ma formation de criminologue.

Je remercie le professeur KANTENGA MWAMBA Dieudonné, directeur de ce travail. Il l'a dirigé des mains de maître en vue de le mener à bon port.

Je dis merci à mon père MUTOMB MUSANS Noé et à ma mère NDAYI NDALA Lolo, parents vertueux et modèles.

À mes tantes et oncles : NTUMBA BAYA Micheline, DAZMY ADAMU Kems, LUMBWE KAZADI Patrick.

À mes frères et soeurs : SABU MUSANS Gloire, KAMPEMB MUSANS Edith, KABWANG MUSANS Ursile et KASONGO MUSANS Chounette.

À mes amis : KABASO MUMBA Emmanuel, KAMONWE KAWAMA Yannick et MWISHA Jonathan.

Que tous ceux, qui de loin ou de près , ont apporté un soutien à la rédaction de ce travail, trouvent içi l'expression de ma profonde reconnaissance!

INTRODUCTION GÉNÉRALE

La présente étude se fonde sur le contrôle policier face aux jeunes vendeurs ambulants dans la ville de Lubumbashi: une étude des pratiques des acteurs. Ce contrôle s'inscrit dans le cadre du dispositif sécuritaire mis en place par l'Etat congolais pour lutter contre l'insalubrité urbaine et certains accidents de circulation. De nombreux cas d'accidents de circulation routière sont enregistrés dans les coins et recoins de villes congolaises, en général, et de la ville de Lubumbashi, en particulier.

L'apparition de l'économie informelle depuis plus d'une décennie, fait émerger beaucoup de cas d'accident et de l'insalubrité sur la ville de Lubumbashi et les plaintes de la part des commerçants qui sont reconnus par l'Etat au regard de ces vendeurs ambulants. Car les dégâts matériels et humains ne cessent de croître. A la base de nombreux accidents, l'on pointe l'ignorance ou la méconnaissance du respect de l'ordre public ou de la police administrative dans le chef des vendeurs ambulants. Mais pour ce vendeurs, c'est plutôt l'insuffisance du nombre de places dans le marché de la Ville de Lubumbashi qui explique ces situations problématiques. Certains vendeurs ambulants reconnaissent que l'insalubrité que l'on enregistre de plus en plus dans la Ville de Lubumbashi est due au manque de courtoisie, au refus de mettre en application les instructions de la hiérarchie de la Police et à la nom observance de la police administrative par les éléments de la police judiciaire .

Cette situation ne nous a pas laissé indifférent. C'est ainsi que nous avons décidé d'en faire notre objet d'étude en vue d'en comprendre le sens des pratiques résultant du contrôle policier.

En fait, c'est l'ambition exploratoire qui justifie cette recherche. Il nous semble, du moins en ce qui concerne la ville de Lubumbashi, que ce domaine de recherche est encore inexploré. Cette recherche est une première étude qui veut l'explorer. Cette recherche vise ainsi à apporter une modeste contribution ou savoir portant sur le contrôle policier en République Démocratique du Congo déjà produit par de nombreux scientifiques.

Et la présente étude a, comme fil conducteur, la question suivante comment comprendre les interactions entre les jeunes vendeurs et les policiers ?

Pour réaliser cette étude, nous nous servons de la grille de l'interactionnisme symbolique selon Goffman, cité par Van Campenhoudt (2001 :50). Cette grille prend principalement en compte les interactions de face à face, c'est-à-dire, « l'influence réciproque que les partenaires exercent sur leurs actions respectives lorsqu'ils sont en présence physiques immédiate les uns des autres. »

L'approche qualitative adoptée dans cette étude permet de déterminer son orientation en s'inscrivant, par ailleurs, dans la démarche inductive qui consiste à produire le savoir à partir des données recueillies de nos enquêtes.

Dans son dispositif méthodologique cette recherche se construit autour d'un échantillon par cas multiples permettant de recueillir un corpus à partir des entretiens semi-directifs et les entrevues conversationnelles.

En tant que tel, le présent travail s'inscrit dans le paradigme de la réaction sociale. Le choix de ce paradigme se justifie par le fait qu'il s'agit d'une étude qui analyse le contrôle social institué par la police par rapport à la gestion de la salubrité dans laquelle les jeunes vendeurs entrent en interaction avec les agents de la police de la ville de Lubumbashi.

Outre l'introduction et la conclusion, le squelette de ce travail est articulé autour de trois chapitres :

Le premier chapitre est consacré à la construction théorique de l'objet de recherche. C'est le cadre conceptuel de notre recherche.

Le deuxième chapitre porte sur le dispositif méthodologique de la recherche. Ce chapitre consacre l'essentiel à la manière dont nous avons mené cette recherche tant dans le choix des outils de récolte des données que ceux de leur analyse.

Le troisième chapitre livre nos résultats en rapport avec les pratiques des acteurs et les logiques qui les sous-tendent.

CHAPITRE 1. CONSTRUCTION THÉORIQUE DE LA RECHERCHE

La présente partie se fonde sur la construction théorique de la recherche. Elle nous permet de savoir la manière dont l'objet de notre recherche a été construit, ainsi que le questionnement de la recherche par la suite, il s'agira de mobiliser quelques approches théoriques pour mieux appréhender l'objet sous étude. Cette partie est subdivisée en cinq sections essentielles à savoir :

· Section 1: Constat à la base de la recherche

· Section 2: Objet et intérêt de la recherche

· Section 3: Inscription de la recherche en criminologie

· Section 4: Revue de la littérature et problématique de la recherche

· Section 5 : Question de recherche

SECTION 1. CONSTAT À LA BASE DE LA RECHERCHE

Quivy R. , et Van Campenhoudht L. , (2011 : 17) attestent «qu'il n'est pas bon d'opérer un choix sur un sujet à traiter, du moment que nous vous retrouvons devant un rouage indéterminée et parfois complexe de matière dans notre milieu» Ils poursuivent en ces termes  que les sciences ces sciences sociales occupent une place de choix dans tout ce que nous percevons au jour le jour, considéré en tout individu ou en tout que membre de la société, Quivy R. et van Campenhoudht L. (2011 :91). Or poursuivent les auteurs, ce sont les rapports entre les individus et son milieu social qui regorge de situations problèmes, matière grise même de la criminologie. Dès lors, pour opérer une lecture nette et neutre de ces situations, le chercheur doit se fixer si un plan quelque peu différent.

Toujours dans le même ordre d'idée, Lupitshi Wa Numbi (2018; 21) stipule « qu'en criminologie l'objet de recherche avant d'être étudier se construit avec cette conséquence que les théories aussi ne sont pas à ramasser mais à créer des nouvelles, du moins pour le cas de l'approche déductive ».

En effet, nous avons constaté les effets de l'effondrement de l'Etat sont le développement du secteur informel et la criminalisation de l'Etat face à la crise économique profonde caractérisée par une perte de pouvoir d'achats qui bat tous les records, Les populations et les communautés congolaises recourent à plusieurs stratégies de survie afin de subvenir à leurs besoins minimaux. D'où le développement des activités informelles des organisations de la société civile qui deviennent les capteurs de l'aide étrangère et une composante essentielle des revendications politiques et sociales « dans les secteurs d'activités, la forme d'exploitation industriel recule en profit des activités informelles » (PNUD, 2003)

C'est dans le contexte de crise économique et de précarité sociale que se développe une économie de la débrouille dont les jeunes vendeurs ambulant "businessaires " en est un symptôme.

Ce constat ainsi décrit, a débouché sur plusieurs interrogations quant aux concepts à utiliser dans la formulation de l'objet d'étude de sorte à l'inscrire dans le champ criminologique. C'est qui constitue le contenu du point subséquent.

SECTION 2. OBJET ET INTERET DE LA RECHERCHE

2.1. Objet de la recherche

Il est admis généralement que construire l'objet et une expression qui est devenue si courante en sociologie et que chacun est souvent amené à l'employer parfois sans en saisir clairement le sens. Pour ce qui concerne cette étude, nous concevons l'objet de recherche, tel qu'explicité par Lupitshi Wa Numbi (2009; 61) comme étant « ce sur quoi parle la question soulevée » ainsi construire un objet de recherche revient à adopter une démarche, entendue ici comme une manière de progresser vers un but, et chaque recherche vise un objectif bien précis.

Autrement dit, construire un objet de recherche c'est en quelque sorte exposer une démarche scientifique de nature à permettre au chercheur de mieux décrire les principes fondamentaux à mettre en oeuvre dans son travail de recherche qui fait à ce que ce dernier apporte une valeur ajoutée à la connaissance et à la communauté de recherche.

Notre objet de recherche sont les pratiques qui émergent du contrôle policiersur les jeunes vendeurs ambulants dans la Ville de Lubumbashi, l'objectif que nous nous sommes fixé est de le comprendre. 

Constatant par exemple, le phénomène « rapports de pouvoir sur place » initié par les jeunes vendeurs ambulants en plein coeur du centre-ville de Lubumbashi, ce phénomène constitue un thème à problème dans le secteur de sécurité de la ville et nous a amené à y réfléchir pour le comprendre. Quelques entretiens avec les jeunes vendeurs, ainsi que certains passants et tenanciers des magasins dans la ville de Lubumbashi nous ont permis de comprendre dans le fond ledit phénomène.

2.2. Intérêt de la recherche

Cette étude répond à un intérêt dans la mesure où il nous permet de comprendre dans le contexte de la sécurité les interactions entre ces jeunes vendeurs ambulants et les policiers au centre-ville.

En menant cette étude, nous comptons faire usage de connaissances transmises durant notre formation académique et criminologique, mais aussi de constitué une référence pour ces futures recherches dans ce domaine.

SECTION 3. INSCRIPTION DE LA RECHERCHE EN CRIMINOLOGIE.

La criminologie étant un champ pluridisciplinaire elle est au carrefour des plusieurs disciplines, des courants des théories ainsi que des méthodes diversifiées d'après Bady kabuya (2017), la criminologie puise un peu partout pour comprendre le fait criminel ; elle concerne à la fois le droit pénal, la pénologie, la sociologie, l'anthropologie...

La criminologie problématise la question criminelle en deux paradigmes, celui du passage à l'acte et celui de la réaction sociale. La perspective du passage à l'acte reprend toutes les théories causalistes qui recherchent les raisons individuelles ou sociales de la délinquance, mais aussi des théories rationalistes qui mettent au contre les délinquants et ses stratégies de jeu avec le contrôle social (Tshinyama Kadima, 2018; 2,3)

Partant de l'idée de l'auteur cité ci-haut, notre travail est classé dans le paradigme de la réaction sociale, puisqu'il s'agit de comprendre le rapport entre jeunes vendeurs ambulant et policiers, ce qui s'inscrit dans le concept de la question criminelle. Précisément son acception de « situations-problèmes » en est de comprendre, les acteurs impliqués dans ce comportement problématique. De ce fait, un acte problème procède d'une certaine dynamique qui s'étale dans le temps.

En considérant que la criminologie est saisie comme une discipline ayant pour but d'expliquer la question criminelle, nous avons trouvé aisé d'inscrire notre travail en criminologie, en prenant l'angle de la réaction sociale, pour bien savoir et comprendre comment les acteurs impliqués arrivent-ils à réaliser le fait qui est criminalisé par les règles étatiques.

SECTION 4. REVUE DE LA LITTERATURE ET PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE.

4.1. Revue de la littérature.

La revue de la littérature est une opération qui vise « essentiellement à assurer la qualité du questionnement » et à « adopter une approche pénétrante de l'objet d'étude et donc à trouver des idées et des pistes de réflexion éclairantes », (Quivy R. et van campenhoudt 2006; 42) c'est donc la lecture qu'un chercheur qui entame son travail pourra rendre compte comment le sujet a été abordé par quelqu'un d'autre auparavant, au moins en partie ou indirectement.

Il est donc normal, considèrent Quivy R., et van Kampenhout L (2006, 42), « qu'un chercheur prenne connaissance des travaux antérieure qui parle sur des objets comparables et qu'il soit expliciter sur ce qui rapproche et sur ce qui distingue son travail de ce courant de pensée ».

Ainsi, le choix ou le critère pour retenir un écrit pour la revue de la littérature dépend des éléments suivants : le document doit avoir un lien avec la question de recherche, les ouvrages qui présentent des repères théoriques et une réflexion ; les documents qui fournissent ou comportent Les éléments d'analyse et d'interprétation ; les documents qui apportent les approches diversifiées du fait étudié (Quivy R. et van campenhoudt, L, 2006 : 43-45). L'exploration par la littérature permet de s'informer des recherches déjà menée sur le thème du travail et à situer la nouvelle contribution envisagée par apport à elle, cela permet en autre au chercheur à mettre en évidence la perspective qui lui paraît la plus pertinent pour aborder sa recherche (Quivy R. et van campenhoudt,L., 2006 :17)

Nous ne sommes pas les premiers ou le seul à aborder cet objet d'étude, d'autre l'ont déjà abordé dans ce sens psychologique, sanitaire, etc... Passons en revue cette situation problème.

Ruth Perez explique que le travail de jeu d'où des occupations ambulantes implique le développement de compétences nécessaires à la réalisation de leur activité comme savoir contrôler les rapports de pouvoir sur place, apprendre à négocier les postes de vente, savoir se protéger de la police et connaître les endroits où acheter les produits à meilleur marché pour augmenter les bénéfices (Pèrez,2005)

Selon un article de la revue enfance, famille, génération, l'enfant et la ville nous parle dans un contexte de grande précarité, les jeunes utilisent la rue comme un espace mobilisateur de ressources pour assurer la survie de leurs familles.

Pour la revue européenne de géographie sur la construction de l'identité du vendeur ambulant à rio de Janeiro nous rapporte qu'il existe une tradition importante de commerce ambulante au Brésil, qui trouve ces origines à l'époque coloniale. Ainsi les colporteurs qui vendaient et achetaient à domicile étaient appelés " pregoeiros » parce qu'il s'annonçait en criant les noms des marchandises. Ces marchandises étaient proposées au quotidien, au domicile du consommateur et offraient un choix de produits très divers, allant du charbon en passant par les fruits et légumes, glaces et sorbets ou encore les laits frais, le pain ou des petites sucreries de diffèrent types (gâteaux, petits...) et la plupart du temps, les marchandises, étaient cultivés ou fabriqués par ces propres vendeurs ambulants. Dans le cas de l'achat de produits, il s'agissait principalement de bouteilles vides et de journaux que le marchand récupérait au domicile de consommateurs.

Selon un article Habari RDC (2019) sur la technique de marketing des jeunes vendeurs à Kinshasa nous rapportent que ces jeunes vendeurs ambulants ont développé des techniques sophistiqués de marketing pour attirer les publics

En parlant de techniques nous avons le technique hardware qui est caractériser par la présence des jeunes vendeurs qui surgissent des nulle part et n'hésitent pas à saisir les bras de clients pour les attiré vers leur étalage, ils sont très tenaces et peuvent suivre un client pendant un long moment toujours en tenant son bras comme s'il se connaissait avec le client. Leur technique ressemble un au harcèlement, ensuite vient le marketing de manipulation cette catégorie de manipulateur essayent de convaincre un client pour que ce dernier pense qu'il a besoin de leurs produits, et enfin le marketing de sonorités qui utilisent certains sont pour attirer l'attention.

Pour Bangoura Mboye (2010), les économies modernes ou économies des pays occidentaux n'encouragent Pas l'informel qui occupe une place minime bien qu'étant organisé et structuré chez eux. Le commerce ambulant ne concourt pas au développement rationnel qui suppose une organisation structurée reconnue par l'Etat, existant dans des fichiers avec des statistiques et générateur de richesse profitable au pays à travers l'impôt.

Au Sénégal, l'activité du commerce ambulant s'est développé, intégrant des éléments de souplesse dans son développement, dans sa dynamisation des liens sociaux et familiaux, dans le but de réaliser une force économique et social qui n'a pas pu garantir les autres activités informelles. En conséquence le commerce ambulant devient un havre de paix ou la majeure partie de la population se tourne pour satisfaire leurs besoins fondamentaux (se nourrir, se loger, se soigner.) est préserver leur dignité compte tenu de son accessibilité car ne demandant que peu de moyens pour exercer et pas de règles pour y retenir.

Le commerce ambulant occupe une place stratégique dans l'équilibre socio-économique du Sénégal, cette activité du secteur informelle assure à la fois une fonction de création d'emploi, de distribution de revenus, des satisfactions des besoins essentiels et de formation, il s'agit d'autant de tâche des ressources budgétaire, mais aussi prive de certains avantages.

En outre, dans le manuel élaboré lors des journées réflexion organisée par la SYMAD (2010), le marchand ambulant est un acteur du secteur informel et qui, sans aucun statut juridique, fait des actes de commerce ou offre ses services, après avoir, souvent, occupé de subir une initiation pendant laquelle, il a appris les contours du métier, suivant les traditions du groupe d'accueil, dans le but de se réaliser.

Selon une étude intitulée « les marchands dits ambulants, la locomotive du secteur informel » et réalisé par les marchands ambulants eux-mêmes en l'occurrence Amadou DIEYE, vendeurs de livres et moulaye seck, vendeur d'habillement il existe différentes catégories de marchands ambulants :

· Les marchands d'habit ou de tissus :

· Les sédentaires tabliers installés à Petersen : ils vendent les rebuts invendus des commerçants grossîtes ;

· Les marchands d'habits sans place fixe : ils fréquentent les rues peuplées et les marchées hebdomadaire ;

4.2 PROBLÉMATIQUE

Dans notre acception, la problématique est l'approche théorique qu'on décide d'adopter comme grille de lecture. Pour Lupitshi Wa Numbi (2016 :20) « la problématique montre qu'un même objet d'étude peut susciter plusieurs appréhensions théoriques. C'est au chercheur qu'incombe alors l'impérieuse charge de préciser ce présupposé théorique qu'il entend privilégier dans l'abord et la lecture de faits l'enjeu de cette étape (de la problématique) est au fond de connaître les limites de son propre propos » Il ajoute en disant que la problématique est l'ensemble de question que soulève un sujet recherche ou plutôt un ensemble de questions justifiant la raison d'être de la recherche menée.

Quoi qu'il en soit Quivy R. et van campenhoudt (2006 :75), expliquent que la problématique est l'approche ou la perspective théorique qu'on décide d'adopter pour traiter le problème posé par la question de départ. Elle est l'angle sous lequel les phénomènes vont être étudiés, la manière dont on va les interrogés. Pour nous, en exposant ce point relatif à la problématique, nous voulons présenter les approches théoriques pertinente pour comprendre les interactions entre les jeunes vendeurs ambulants et les policiers dans la ville de Lubumbashi, Ainsi, nous adoptons pour la deuxième conceptualisation de la problématique qui va dans le sens de la grille de lecture au bien d'établir un schème d'inéligibilité.

Ainsi, l'orientation de cette recherche dans la visée nécessite la mobilisation des théories pouvant permettre de comprendre les enjeux (les facteurs et impacts) interactions entre les jeunes vendeurs ambulants et les policiers, c'est à dire comprendre les interactions entre les acteurs de maintien de l'ordre, d'une part le les jeunes vendeurs ambulants d'autre part. Pour mieux saisir cette réalité nous optons pour l'interactionnisme symbolique et la perspective d'anomie.

4.2 .1 Interactionnisme symbolique

Pour David Le Breton, (2004:45,56), Dans l'interactionnisme symbolique « l'individu un acteur interagissent avec les éléments sociaux et non un agent passif subissant des pleins fouets les structures sociales à cause de son habitus ou de la force » du système de culture d'appartenance, l'individu a raison d'agir et cela que l'interactionnisme prend en considération, tant au niveau du sujet lui-même que de logique sociale ou il est immergé ressentiments, il interprète aussi celle des autres et il agit en conséquence. « L'interaction n'englobe pas seulement les acteurs en coprésence » ou tient compte du sens que les individus donnent à leurs agissements. Du fait que les individus enterrement les relations à autrui pour s'y ajouter.

À notre point de vue et regard des écrits de LEE BRETON, « Le chercheur, qui mobilise l'interactionnisme symbolique comme approche théorique, doit mettre en exergue les gestes des auteurs impliqués dans une pratique qu'il étudie aussi que les réactions les acteurs en coprésence ». On tient compte du sens que, les individus donnent à leurs agissements du fait que les individus interprètes les réactions à autrui pour s'y ajuster. Il doit identifier les acteurs en coprésence et ces acteurs invisibles qui concourent à la manifestation de la pratique. Et dégager les sens des agissements des acteurs impliqués dans le fait en étude.

Autrement dit, les éléments d'analyse résideront dans l'observation des rôles tenus par les individus, des stratégies, qu'ils déploient, et les facteurs d'explication seront trouvées en terme d'étiquetage, de stigmatisation (Lombard,2000,66). La pertinence de l'interactionnisme symbolique, dans la présente recherche réside dans sa capacité à rendre compte du sens que chaque acteur donne aux interactions dans lesquelles il se trouve impliqué.

Ce point de vue, les acteurs interagissent et accorde une certaine signification, un certain sens de manière symbolique, à leurs modes communicationnels dans leurs propres contextes. Il sera intéressant pour nous de comprendre comment interagissent ces acteurs impliqués dans les parkings et arrêts non officiels et de saisir le sens qu'ils accordent à leurs interactions. Avec l'interactionnisme symbolique, il est possible de saisir le sens des actions des acteurs. C'est ainsi qu'il nous paraît que la théorie de l'interactionnisme symbolique ne peut à elle seule nous permettre de comprendre l'acteur lui-même et le fait en étude. Il y a lieu de considérer également la théorie de l'acteur social.

4.2.2. L'ACTEUR SOCIAL

Debuyst (1990) «definit le concept d'acteur social bien que large, constitue une double prise de distance par rapport aux propositions de l'ecole positive Italienne et par rapport a celle de l'ecole penale classique, car elle permet de considerée, par rapport a ses experiences et la manière dont il les interprete, par rapport aux autres elements constitutifs du monde qu'il entoure, et reagit en fonction d'une strategie ou d'une manière plus precise, d'un projet plus ou moins explicite qui l'anime,et d'autre part, le sujet comme pole interpretant et agissant a partir d'un point de vue a sa particularité et qu'il importe de prendre en compte (Debuyst,c.1990 ;25,26)

Debuyst,c. (1990), «poursuit en disant que l'homme est doué de libre arbitre,ou l'homme objet de determinisme,il s'agit d'une definition large,pour lui l'homme est acteur social etant acteur social n'est pas un etre passif dont le comportement resulterait du jeu de determinisme d'un point de vue propre qui depend de la position qu'il occupe dans le cadre social , de l'histoire qui a été la sienneet des projets autour desquels son activité s'organise ; ils agissent ou interviennent et qu'il se trouve de ce fait confronté a des jeux de pouvoir et , a l'interieur au dela de ces jeux dans le domaine de la criminologie, la notion d'acteur socialse situe a trois niveau : au processus d'elaboration de la loi, son application et sa transgression»

Au niveau de l'application de la loi qui nous interesses, l'acteur peut soit refuser l'image qui lui est imposé soit accepter la definition de l'acteur, dans ce cas il cherche a manifester son point de vue face a l'accusation et justifier son point de vue d'une situation ideale. Les interactions entre policiers et jeunes vandeurs ambulants sont des elements pris en consideration comme avantage dans cette pratique ou les acteurs interagissent dans les reseaux. Chaque acteur donne un sens ou une interpretation a la manière dont ils interagissent avec les policiers et chaque acteur dans ce reseau cherche a mobilisées un interet particulier.

C'est dans cet odre d'idées que chacun fait de sorte que cette facon d'interagir avec les policiers trouve une signification qu'il donne a cette pratique, ils cherchent a manifester leurs points de vue propres a eux.

La grille de l'acteur social s'interesse au contexte de vie des acteurs, et le contexte de vie c'est d'abord son histoire, sa position sociale , ses projets, ses interactions avec d'autres acteurs . ET dans ces interactions, il est confronté aux regles, aux jeux de pouvoir.

De meme un acteur social est certainement celui qui a une certaine realité qu'il donnerait un sens , a ses pratiques, a ses interactions, a son vecu quotidian, il peut choisir des myens utiles en vue d'atteindre ses objectifs recherchaient, i lest un acteur qui depend de son point de vue par rapport a la position sociale qu'il occupe. (Kantenga, D, 2021).

Ce sous cet angle que Digneffe, cite par Fidele Ayulé 2018 arrive a montrer que l'acteur social n'est pas le sujet abstrait intrinsequement d'un certain nombre de des qualities ou des caracteres, mais il se constitue par une confrontation perpetuelle ou social representé par les autres acteurs sociaux, les systemes normatifs et organisationnel qui ont emerges des mumtiples interrelations pour prendre une autonomie relative qui peut se trouver en decallage par rapport a d'autres evenements historiques.

Ainsi avec cette grille d'acteur sociale nous tenterons de comprendre les interactions entre les policiers et les jeunes vendeurs ambulants dans la ville de Lubumbashi, la definition du commerce ambulant qualifié de mauvais dans la pratique des jeunes vendeurs comme metier ne pourra etre lue que comme un point de vue propre à eux dans le contexte de l'application de la loi.

SECTION 5. QUESTION DE RECHERCHE.

Quivy R. et Van Campenhoudt (2011 :26) estiment que< la meilleure façon d'entamer un travail de recherche en sciences sociales consiste à s'efforcer d'énoncer le projet sous la forme d'une question de départ par-là un chercheur tente d'expliquer, d'exprimer le plus exactement possible ce qu'il cherche à connaître à étudier, à mieux comprendre>.

La question de départ servira le fil conducteur à la recherche.Cette dernière est utilisée par un chercheur pour comprendre profondément son objet d'étude. En effet Quivy, R. et Van Campenhoudt (2011 :26),nous précisent que, quand on formule une question de recherche, le <chercheur doit être convenu que ses connaissances mais aussi ses ressources en temps, en argent, en moyen logistique lui permettant d'y apporter des éléments de réponse valable ce qui est important pour un chercheur aguerri, c'est n'est pas forcément pour celui qui ne dispose pas de ressources comparables>.

En se basant sur ces deux auteurs, notre question de recherche a été formulée comme suit:

· Quelles sont les pratiques qui émergent du contrôle policier face aux jeunes vendeurs ambulants dans la ville de Lubumbashi ?

Nous avons décliné cette question en quelques questions secondaires que voiçi :

· Quelles sont les types d'interactions observables entre les policiers et les jeunes vendeurs ambulantsdans la ville de Lubumbashi ?

* Quelles sont les logiquesqui sous-tendent les pratiques émergeant du contrôle policier sur les jeunes vendeurs ambulants ?

CHAPITRE 2. DISPOSITIF MÉTHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

La présente partie se fonde sur le dispositif méthodologique de la recherche elle nous permet de savoir les méthodes et les techniques que nous avons mobilisés pour mieux enrichir notre travail. Pour bien concrétiser notre recherche nous avons fait recours aux techniques de récolte des données telles que l'observation directe, l'entretien semi-directif. Ce chapitre est subdivisées en quatre sections a savoir :

· Approche méthodologique et démarche logique

· Délimitation du champ d'analyse et échantillonnage

· Techniques de collecte et méthode d'analyse de données

· Éthique de la recherche, difficultés et leur contournement.

SECTION 1. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE ET DÉMARCHE LOGIQUE

Dans cette partie il sera question de montré l'approche que nous avons choisie et la démarche qui vaut nous conduire dans cette recherche.

L'approche qualitatif : l'approche qualitative et quasi qualitative considèrent au même titre des textes comme des entité symboliques dont les sens ne pas facile à déterminer aussi en ce qui concerne l'approche qualitative s'agit-il de << couvrir >> et de << reconstruire>> un sens qui n'est pas forcément donné à la surface des textes.

Le « bon sens», ce sont les interprétations qu'en font les acteurs dans le contexte précis.

En interprétant leur monde, les acteurs définissent un terrain d'entente commun et participent à la construction symbolique du monde social. Par conséquent, l'accent de la recherche qualitative est mis sur des règles partagés sur ces données comme des roi ou sur le monde vécus des acteurs Pierre paillé, ( 2006,22) « le choix porté sur les techniques de récolte des données de terrain qui se rapportent à la pertinence même de cette approche tout d'abord dans l'approche qualitative l'origine des informations qui sort à la disposition du chercheur et très diversifiées, en deuxième lieu il s'agît de connaître les motivations et ces représentations mentales, en effet, dans la recherche caritative le chercheur doit se méfier de sa subjectivité. Rien n'est plus facile que de faire dire aux acteurs sociaux interrogées ce que l'on souhaite qu'il soient dits ».

L'approche qualitative va de pair avec une démarche inductive << c'est à dire qu'elle cherche à explorer les réels, sous l'hypothèse de départ, avec seulement un thème d'enquête sens proposé sur ces résultats >> sous cet angle << le réel est considéré comme époque, les faits ne parlent pas d'eux- même à priori, il va falloir les explorés, les analyser, s'imprégner d'eux, puis prendre de la distance, pour voir quelque chose, (Kaminski, 2005,29).

Contrairement à l'approche qualitative qui analyse les données quantifiés ou chiffrés, la présente étude tire son fondement dans l'approche qualitative dans la mesure où elle cherche à analyser les discours, les propos des acteurs enfin de découvrir ou de relever un dans leurs des cours et l'appliquer à l'étude d'un certain nombre d'observation (Mucchielli, 2003,26). Le chercheur se doit d'opérer un choix entre les approches pouvant être qualitative ou quantitatives.

L'induction est un processus par lequel on généralise, sous forme d'énoncée théorique, le fait de l'expérience ou de l'observation (au sens large) l'induction est une pratique fondée sur l'expérience de terrain.

La démarche inductive vise le développement <<la compréhension des phénomènes, au départ des données plutôt que la collecte des données pour évoluer un modèle théorique préconçue ou des hypothèses à priori >> (mucchelli 1996,58).

Dans le cadre de ce travail dont la finalité est comprendre les interactions entre les jeunes vendeurs ambulant et les policiers au centre-ville de Lubumbashi, le choix de la démarche inductive se justifie étant donné que nous n'avions pas eu au préalable des hypothèses à vérifier ou à confirmer sur ce terrain.

SECTION 2. DÉLIMITATION DU CHAMP D'ANALYSE ET ÉCHANTILLONNAGE

Dans cette section de notre travail, nous présentons brièvement le site qui a constitué notre milieu de recherche, c'est dans cet univers que nous avons collecté les données en vue de l'élaboration de cette étude.

2.1 Délimitation du champ d'analyse

Notre étude a eu pour lieu de recherche le centre-ville de Lubumbashi plus précisément la Commune de Lubumbashi.

2.1.1. HISTORIQUE

Plusieurs études ont été réalisées dans la commune de Lubumbashi, parmi elles, nous avons préféré nous référer au rapport annuel de Lubumbashi, Haut-Katanga.

La commune de Lubumbashi a été créée par le décret du 26 mars 1957 exécuté par l'arrêté ministériel N° 11/160 du premier octobre 1957.

La commune de Lubumbashi est le chef-lieu de la ville qui porte le même nom, sa partie commerciale et sa partie résidentielle constituent ce qui est appelé ville contrairement aux anciens centres extra-coutimiers (CEC) d'avant l'indépendance qui portent l'étiquette <<CITE >>: Ansi aller en ville c'est ce diriger, de la cité vers l'une de deux parties de la commune.

À sa création, la commune de Lubumbashi appelée à l'époque commune « Élisabeth» a ouvert ses portes en janvier 1958 avec comme bourgmestre monsieur Emile De Lorielle nommé par l'arrêté N° 11/01/1958 du 07 janvier 1958 jusqu'à 1962 ou il fut remplacé par monsieur Grégoire Shomba, agent de autochtone à diriger la commune jusqu'à 1965 ,vers les années 1970, la commune de kampemba, c'est ainsi que le quartier bel-air1 , bel-air2 et commune Ruashi font le principal de la commune kampemba dont le fait de démarcation avec celle-ci est en grande partie, le Boulevard M'siri et lumumba.

Le fait spécifique de la commune de Lubumbashi qui est très remarquable et remarqué par tous et chaque jours, tout le monde se dirige de la cité vers la ville donc la commune de Lubumbashi, qui pour travailler, vendre, acheter ou tout simplement par se débrouiller.

2.1.2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Les limites territoriales

§ Au nord : elle est limité de la commune annexe par les ruisseaux kamisepé et kabulamenshi

§ Au sud : par le Boulevard kyungu wakumwanza jusqu'au pont de la rivière Lubumbashi qui la sépare de la commune kamalondo et kenya au sud- ouest.

§ À l'est : par le Boulevard M'siri et l'avenue lumumba jusqu'au tunnel prolongé des rails SNCC qui la sépare la commune Kampemba.

§ À l'ouest : par la commune Katuba aux passerelles de Mumbuda jusqu'à la route Kipushi.

La superficie de la commune de Lubumbashi s'étend sur près de 38km².

La commune de Lubumbashi est de climat tempéré avec une pluviomètre de plus ou moins 6mois, la saison pluvieuse debute au mois de novembre jusqu'au mois d'avril et la saison sèche du moi de mais jusqu'au mois d'octobre. Sa température varie de 8° à 27° saison sèche, de 25° à 35 ° saison de pluie.

Dans la Commune de Lubumbashi Nous avons constaté la présence de jeunes vendeurs ambulant et récolter les données dans ces endroits ci-après :

§ L'avenue sendwé

§ L'avenue lumumba (marché M'zee )

§ l'avenue likasi

Les endroits regorgent beaucoup des jeunes vendeurs ambulant dans la Commune de Lubumbashi bien qu'ils sont souvent perçu en grand nombre dans les endroits précités, les différents milieux que nous venons d'énumérer nous ont également aidé dans la récolte de données pour l'élaboration de ce travail.

2.2. ÉCHANTILLONNAGE

Nous avons fait recours à l'échantillonnage par cas multiples en raison de la grandeur de la ville, du nombre des acteurs et des institutions.

Cette technique nous a aidé a cibler un petit nombre d'acteurs, qui nous ont fournis d'importantes informations, et a effectué une alimentation bien fondée.

Nous avons effectué sur les trois avenues de la ville de Lubumbashi << le centre-ville de Lubumbashi >> où se concentrent un grand nombre des jeunes vendeurs ambulant.

Nous recourons à l'échantillonnage par cas multiples construit par la technique de boules de neige qui nous a permis de débuter sur une personne ressource a partir de laquelle nous avons été connectés à d'autres personnes ressources et ainsi de suite jusqu'à la saturation.

Cette technique a pour avantage de rencontrer les vrais acteurs qui ont des vraies informations ( viser les vrais acteurs).

Ainsi, pour bien élaborer notre enquête, nous avons d'abord répartit nos enquêtés selon des tranche d'âges avec comme population de notre échantillonnage : 10 policiers,10 jeunes vendeurs ambulants, ainsi que 10 chauffeurs de transport dont le total de notre échantillon est de 30 enquêtés

L'on a remarqué que la plupart des acteurs qui dominent dans cette pratique sont les jeunes gens faisant partie de la tranche d'âge de 18-25 ans et 26-35 ans qui constituent la majorité dans ce secteur et la minorité c'est la tranche d'âge compris entre 46 ans et 65 ans dont le vieux. Pour identifier les personnes ressources, nous avons fait recours à la méthode utilisée par le professeur Honoré Mwenze (2009: 80) qui s'est appuyée sur deux possibilités:

§ Grace aux observations ou à l'audition de ce qui est les acteurs des terrains rapportent à propos d'un sujet donné,

§ À l'issue des contacts ou d'un entretien avec un acteur, celui-ci peut nous recommander des rencontres tel autre acteur où il peut les citer dans son discours.

Quand à la nature de l'échantillon, Kaufmann (2004:40) pense que << la constitution de l'échantillon est a juste titre une de pièces maîtresse de l'entretien standardisé, il doit être soit représentatif ou s'approchant de la représentativité, soit définit autour de catégories précises >>.

Kaufmann (2004:41) continue en disant que << la démarche qualitative allant bien au-delà du recueil d'opinion, les individus et ces groupes qui constituent l'échantillon sont uniquement sélectionnés par apport aux caractéristiques supposées de leurs propres propos : je peuvent aussi jouer un rôle plus dynamique dans l'enquête >>; les acteurs qui sont ciblés dans le cadre de notre recherche ont joué un rôle important pour ce qui concerne l'observation ou l'accompagnement vers par exemple d'autres personnes ressources.

SECTION 3. TECHNIQUES DE COLLECTE ET MÉTHODE D'ANALYSE DE DONNÉES

3.1. Techniques de collecte de données

Dans notre travail, nous avons utilisée quelques outils jugés importants : L'entretien semi directif et l'observation directe.

3.1.1. L'observation directe

Elle permet de récolter des données facilement et immédiatement sur terrain. Les procédés d'observation sur terrain sont fondée sur un contact direct et immédiat du chercheur avec la réalité étudié. C'est l'observateur qui, pour observer le déroulement d'une manifestation descend la rue pour voir ce qui déroule.

Un chercheur peut aussi étudier un groupe d'acteurs en arrêtant des activités de ce groupe. Ainsi la technique d'observation directe nous est tellement importante dans la mesure où elle nous a renforcé par la mise en marche des procédés d'investigation documentaire ou par l'entretien facilité dans certains cas par le contact direct avec la réalité. L'observation est l'une des techniques importantes dans notre travail dans la mesure où elle nous a permis d'observer les artères ainsi que leur interaction dans leur milieu de circulation des jeunes vendeur ambulant. Cette observation est décrite comme une observation pendant laquelle un chercheur est présent sur terrain la grille de l'observation permet de décrire les comportement des acteurs au moment où il s'est produit tel que les conduite ses observations sont faites sur une période donnée et sur des comportements vu comme problématique et enregistrer. Elles nous ont permis d'avoir une idée sur le comportement observables. L'observation directe nous a donné l'opportunité d'observer de nos propres yeux sans passer par des informations. À ce propos, quivy et von compenhault, (2012:13), disent que l'observation directe suppose une absence totale des médiations entre l'observateur et l'objet observer.

L'observation est-il activité importante pour évoluer les comportements, les changements physiques et les résultats de la mise en oeuvre mais sa pertinence en tant que méthode des collègues des données est limité à certains situations car dans certains cas des changements concernant les bénéficiaires du travail, l'observation peut-être utilisé en particulier pour recueillir des données indiquant des comportements qui ne seraient pas reconnu consciemment par les gens. Ainsi dans notre travail qui porte sur les rapports entre les policiers et les jeunes vendeurs en bilan dans la ville de Lubumbashi, cette technique nous a été très utile pour comprendre les phénomènes qui résulte la commerce des jeunes vendeurs ambulant.

3.1.2. L'entretien semi-directif

Ce type d'entretien sert d'appui à l'observation en ce sens que le chercheur n'administre pas des questions probablement définies en fonction du thème,mais plutôt il procède aux questions ouverte et, parfois sans ordre quelconque. La particularité de ce type d'entretien est qu'il laisse à l'interlocuteur la latitude de se dévoiler et de répondre librement aux questions sans être téléguidé.

Dans cette technique en tant que chercheur nous procédons aux questions ouvertes et, parfois, sans un ordre quelconque.

L'interlocuteur laissedes vaches librement sans être téléguidé. L'entretien se déroulait sur base de notre guide d'entretien en suivant la ligne de notre fils principal. Notre guide d'entretien était constitué des consignes et re......des fondé sur des sous thème.

a). Les consignes

La consigne est une formulation de l'objectif de la recherche à l'inquiéter avant de réaliser un entretien l'idée étant de réformer la question d'une manière suivante:« pouvez-vous nous parler des rapports entre les policiers et les jeunes vendeurs en bilan dans la ville de Lubumbashi». Cette consigne pouvait être réformulé comme suite:« j'aimerais savoir pourquoi les jeunes vendeur ambulant sont toujours visibles au centre-ville de Lubumbashi même après une intervention de la police?» « d'après vous qui est responsable de ce phénomène?».

b). Les relances

La relance construite à partir de ce thème et l'expression que les chercheurs posent en s'appuyant sur le discours posé, enfin d'avoir plus d'informations, mais elle est faite d'une manière intelligible. Nous avons jugé bon d'utiliser plusieurs relances dans nos entretiens, relance basé sur les thèmes et sous thème :

Acteurs, impliqué :

§ acteur étatique : la Police nationale congolaise

§ acteur non étatique : les jeunes vendeurs ambulant les chauffeurs de taxi ainsi que les gardes des magasins.

Notre entretien sur terrain n'était pas un simple passage, une simple visite ou encore une simple présence, c'était plutôt un travail qui comprend deux ou plusieurs Paul d'institution investiguer. En pratique« faire le terrain» consiste à aller sur place, à la rencontre des personnes, des situations et des pratiques enfin de rencontrer les acteurs impliqués dans les rapports entre policiers et Jeunes vendeurs ambulants dans la ville de Lubumbashi.

§ Observer des réalités sur les lieux inhabituels aussi fini de voir ce qui se passe réellement sur terrain.

§ Faire des entretiens et transcrire les données empirique.

§ Passer beaucoup de temps des activités« ordinaire» envie de trouver les acteurs pertinents qui donnent des données précises.

Les terrains est considéré comme un simple cadre de recherche, il continue en disant qu'il a tout c'est particularités situationnelle qu'il s'agit de prendre en compte. (Bromberger, 1987:68)

Dans le cadre de notre travail, nous avons appliqué une modalité d'investigation localiser, à nos préoccupant, au point de départ, d'une activité sociale spécifique et nous avons poursuivi l'étude sur un terrain délimité.

En effet, un terrain c'est constitue, c'est construit bref c'est questionnement qui prend corps dans l'espace, le temps et la relation.

À propos de la demande d'entretien, nous étions bités à d'énormes difficultés pour trouver les personnes capables de répondre aux différentes questions qu'on leur administré à cet effet, nous avons utilisé trois stratégies pour la récolte des données sur les terrains et ses stratégies sont:

· La proposition du rendez-vous.

· L'argent comme mode d'accès à l'information

· L'achat de quelques livres frais (l'eau, l'alcoo, le tshikota). Lupitshi wa numbi (2009:47)

Filaux, cité par Lupitshi wa numbi (2009:24), dit que l'entretien de recueil d'une histoire de la vie soulève par la question dis-donc et des contrées parties il apparaît dit-il difficile de recevoir un récit aussi intime sans offrir une forme de « compensation». La compensation a pour fonction, de rétablir symboliquement la relation des déséquilibré qui s'instaure des entretiens et qui risque de verser dans une situation de dépendance pour pouvoir continuer sa recherche.

3.2. Méthode d'analyse de données

Au sujet de la méthode d'analyse des données Kerist et Delouriers(1997:98)disent que l'analyse des données consiste à trouver un sens aux données recueillir et à démontrer comment elle réponde à la question de recherche qui est le chercheur à formuler selon Bardin( 2007: 17).« il n'y a pas de prêt à partir en analyse des contenus» il n'y a pas de recette( magique) qu'il suffirait d'appliquer en telle ou telle circonstances de recherche. Il est donc important de retenir quand l'analyse où est content à la réactivité( un rapport avec son objet d'étude).

Dans ce travail, nous avons opté d'utiliser l'analyse thématique.

L'analyse thématique est propre à l'approche qualitative : elle nous a permis d'analyser une masse des données naturelles, des discours qui demande à être interprété bref l'analyse des données se focalisent sur une profondeur cachée( le contenu à partir des continents). Dans notre travail, nous avons choisi la méthode d'analyse thématique en catégorisant les données pour faire ressortir les thèmes génériques double. L'exercice du métier de vendeur ambilant dans la ville de Lubumbashi. La pertinence de cette technique se situe à la capacité de ressortir les catégories thématiques, elle nous a aidé à organiser de manière systématique les données brutesque nous avions recueilli sur terrain en vue de les présenter de façon ordonnée et intelligible dans la restitution des résultats. Nous sommes donc passé par plusieurs étapes comme les codage ou le classement des données. En effet, pour classer et catégoriser les contenus du corps du corpus de travail, il convient de déterminer précisément comment nous avons utilisé l'apport des logiciels) Excel, grec) anfin de présenter les données avec précision.

SECTION4. DIFFICULTÉ RENCONTRER, CONSIDÉRATION ÉTHIQUE ET LEUR MODE DE CONTOURNEMENT.

4.1. Difficultés rencontrées.

Dans le monde des sciences, il y a toujours eu des difficultés qui peuvent être surmontées. Au départ, nous avions des grandes difficultés à éclaircir et à bien formuler notre objet de recherche. Nous l'avons construit et déconstruit pour trouver un thème clair, net et précis. En effet, concernant notre objet de recherche, nous avons rencontré des difficultés financières dans la période de notre recherche.pour les frais de déplacements. Et la plupart des enquêtés ne voulaient pas de notre présence sur le terrain pour plusieurs raisons et nous avions des difficultés pour les aborder, afin de réaliser des entretiens Il était difficile de trouver à première vue une personne mais la patience nous a été d'une grande utilité pour arriver au but. De plus, des hautes personnalités du secteur du maintien de l'ordre public avaient une représentation erronée de notre discipline« la criminologie».Nous avions aussi des difficulté par rapport à la langue, ce qui causait souvent l'incompréhension. Parfois d'autres acteurs avaient peur de nous donner des informations parcequ'ils pensaient que nous allons en informer les services de sécurité.Entant que chercheur en criminologie, nous nous employions à convaincre les acteurs qui ne voulaient pas nous fournir les informations pertinentes.

4.2. Considération éthique

Selon Serugendo Kifende, (2019), dans son cours « d'Ethique et déontologie des professions criminologiques, l'éthique et la déontologie donnent naissance au travail humain ainsi que la portée professionnelle à laquelle elle prépare les compétences spécifiques après une formation criminologique, il est question de dégager les repères et exigences déontologique des pratiques criminologiques ». Autrement dit, l'éthique est une science de ce qu'il y a très ou comportement social ou moral, puis là des diriger la conduite, en se basant sur les bonnes conduite dans une profession c'est d'autres pour régir son fonctionnement au regard de sa mission. Sans être à côté des obligations éthiques et déontologique dans la période de notre travail de recherche, basé sur les rapports entre les policiers et les jeunes vendeurs ambulants dans la ville de Lubumbashi, le respect de la dignité humaine était un point fondamental de nos actes face à nos inquiéter.

· Nous avons considéré nos interviewés comme une finalité importante, mais non seulement un moyen pour recueillir des données

· En tant que personne humaine, nous faisons des efforts pour conserver la confidentialité des informations obtenu de la part de nous interviewer et c'est par l'anonymat qu'ils ont pu nous faire les données de notre recherche.

TROISIEME CHAPITRE:

LES INTERACTIONS ENTRE LA POLICE URBAINE ET LES JEUNES VENDEURS

Le présent chapitre présente les résultats de notre recherche sur les interactions entre la police urbaine et les jeunes vendeurs au sujet du respect de l'endroit de vendre les marchandises. Les troissections ci-après forment l'ossature de ce chapitre : Les types d'interactions (1),les pratiques issues des interactions (2) et les logiques autour des pratiques des acteurs (3).

SECTION 1. LES TYPES D' INTERACTIONS

3.1. Interaction de collaboration

Aucun corps ne peut échapper ou rester indifférent à toute situation problème qui découle des interactions entre les différents groupes d'acteurs. Les interactions entre les acteurs traduisent une coopération, une négociation ainsi qu'une collaboration qui s'effectuent dans le site d'investigation. Cette collaboration se vit dans leurs manière de cohabiter pour lutter contre l'insalubrité de la ville ainsi que la sécurisation de la ville de Lubumbashi. Pour eux cette collaboration est une attente qui se traduit par la manière dont ils se soudent pour travailler ensemble.

Les interactions qui se tissent dans le cadre de la collaboration sont structurées autour des intérêts si pas convergents, du moins négociés. La négociation se fait sur terrain par les acteurs qui arrivent très souvent à se conceder les intérêts tout en réalisant chacus ses visées si pas totalement, du moins partiellement suite aux enjeux en présence. Le présent point nous a exposé une diversité de représentations que les acteurs se font dans la pratique dite < rançonner>et la stratégie dite < mukonfia ou confident>.

De cette représentation, il ressort, pour certains, que cette pratique renvoie à plusieurs sens tels que < une aide>, < un bouclier> qui traduisent le maintien des relations et de la capitalisation financière qui les poussent très souvent à mobiliser des stratégies afin de se protéger et aussi protéger leurs activités pour certains jeunes vendeurs ambulants.

Cette représentation rejoint les propos de Crozier, M. et Friedberg, E. ( 1977:56), qui estiment que pour les acteurs sociaux, il n'y a pas de comportements irrationnels. C'est la raison pour laquelle nous nous permettons d'affirmer que la pratique rapport et la stratégie mukonfia qui s'effectuent entre les jeunes vendeurs ambulants et les policiers dans leurs interactions sont considérées comme un phénomène social qui a un soubassement explicatif que nous pouvons découvrir à travers les matériaux empiriques recueillis.

Il s'avère impérieux de noter que cette pratique et cette stratégie trouvent une explication dans le facteur lié à la crise financière ou économique qui frappe le pays tout entier.

3.2. Interaction d'opposition ( ou de conflit )

Cette sous section examine les interactions de tension ou de conflictualité en cernant les pratiques et les intérêts de deux acteurs ainsi que les perceptions qu'ils en font.Elles apparaissent au cours d'un problème lorsque les deux acteurs ne sont pas en accord sur un point.

Les conflits surgissent dans toute rencontre et c'est surtout quand les acteurs ne s'inspirent plus confiance, surtout lorsque les jeunes vendeurs ambulants ne versent pas leurs rapports journaliers aux policiers. La collaboration où la méfiance succite des rapports d'amour ou de haine, créé des amitiés où des inimitiés,des alliances, de préférences ou des embrigadements entre acteurs. Souvent, le manque de collaboration entre acteurs laisse place à des rivalités ou a des tensions entre eux. Elles s'affectent aussi bien des acteurs de même corps que ce de corps différents et jaillissent de différentes sources

3.3. Interaction de coopération

Les interactions de coopération se manifestent lorsque les deux acteurs partagent les mêmes intérêts et poursuivent les objectifs convergents. La collaboration se fait par le processus de coopération. A ce propos, Quivy,R. et Van Campenhoudt, L. ( 2006: 119) affirment que la coopération est une relation d'échange caractérisé par une certaine durée mais aussi par l'intégralité des parties.

Le concept coopération est a comprendre dans ce contexte comme le fait, pour les acteurs de construire diverses considérations autour de la cohabitation au centre ville de Lubumbashi. Cette coopération est initiée parfois par les jeunes vendeurs ambulants qui constituent les agents déclencheurs des interactions puis qu'ils évitent souvent d'être la cible des policiers au centre ville de Lubumbashi.

Dans le contexte qui est le nôtre, la coopération s'effectue de la manière suivante : les jeunes vendeurs ambulants par peur d'être victime de la part des policiers lors de leurs affrontements au centre ville de Lubumbashi, ils sollicitent une mesure de grâce de la part de policiers. La coopération se manifeste également au moment de la traque des vendeurs à la sauvette ( marché pirate). Elle se traduit par l'arrangement à l'amiable qui vise à satisfaire chaque acteur suivant les enjeux qu'il poursuit. Cette coopération se réalise grâce à une négociation entre acteurs.

SECTION 2. LES PRATIQUES ET LES STRATEGIES DES INTERACTIONS

2.1 LES PRATIQUES

Les pratiques que nous allons présenter ici sont issues de l'observation et des entretiens effectués avec les agents de la Police de l'ordre public lors du contrôle policier. Il s'agit, entre autres de : la pratique de rapport, la pratique « kifwakiyo » ou ballai le et de la pratque « mayi ya sika » ou nouveau.

2.1.1. La pratique du Rapport

Le rapport dans ce contexte n'a pas le même sens que le rapport ordinaire. Il s'agit d'une somme d'argent que les jeunes vendeurs remettent auprès des agents de la police de l'ordre public. Cette somme n'a pas de signification légale, c'est une aide que les jeunes vendeurs leur font pour qu'ils les laissent faire bien leur travail.

L'argent à leur donner dépend de la quantité ou la nature des marchandises. Quand il s'agit d'une petite quantité des marchandises, il faut leur remettre 2000Fc. Mais quand c'est une grande quantité de la marchandise, il faut donner 3000Fc.

Sur ce point le brigadier Mamadou nous explique :

« Vous savez comment nous vivons dans ce pays, le salaire que nous recevons est vraiment insuffisant. 80 % de nos besoins ne sont pas satisfaits. Et dans ces conditions, nous ne savons pas faire notre travail comme il se doit. Rester debout toute la journée sous le Soleil n'est pas chose facile.  D'où nous avons instauré ce petit « rapport » que nous prenons de la part de jeunes vendeurs afin de combler ce vide. En soit, ce n'est pas une obligation. Les jeunes vendeurs se sont rendu compte que le travail que nous effectuons est vraiment dur. Et Ils ont décidé de faire cela».

Cet acteur présente le rapport comme une aide pour pallier à l'insuffisance du salaire mensuelle. Ainsi donc, la pratique rapport devient quelque chose d'indispensable pour les éléments de la Police de l'ordre public. Et à la longue, ils ont fini par l'imposer à tous les jeunes vendeurs. Le « rapport » est ainsi passé de l'aide à une taxe officielle que ces éléments perçoivent auprès des jeunes vendeurs. Il est perçu quotidiennement.

Cependant, la perception de cette taxe pose des problèmes. Il y a des jeunes vendeurs qui ne veulent plus payer et montent des mécanismes de contournement.

Le brigadier Rambo nous en parle :

«  Bon ! Ce n'est pas facile avec les nouveaux jeunes vendeurs pour payer le « rapport ».Ils sont s têtus et ne veulent plus s'exécuter comme leurs anciens confrères. Ainsi, ils font le malin en changeant parfois d'itinéraire ou de ligne. Nous aussi, de notre part nous savons comment les avoir. Ici à Lubumbashi, tous doivent passer par le centre-ville . Et nous les arrêtons. Nous leur faisons payer le double de ce qu'ils ne voulaient pas payer».

Lieutenant Machocho renchérit en disant :

« Ce qui est vrai, c'est que la police de l'ordre public et les jeunes vendeurs doivent vivre dans le partenariat. Personne ne peut vivre indépendamment de l'autre. C'est le manque de courtoisie de la part des jeunes vendeurs qui font fâcher les éléments de la Police de l'ordre public . Le « rapport » n'est pas reconnu par l'Etat. Et en principe,on ne doit pas l'imposer. S'il y a des problèmes, c'est parce qu'il y a de l'incompréhension de deux côtés ».

Ici, le rapport est comme une somme d'argent perçue indument par les agents de la police auprès des jeunes vendeurs et le manque de courtoisie dans le langage qui crée ainsi les mésententes et le manque de confiance entre les agents de la police et les jeunes vendeurs .

2.1.2. La pratique « kifwakiyo » ou balai

Le mot swahili « Kifwakiyo » signifie balai. Cette pratique de ballai est née suite au mauvais comportements de jeunes vendeurs. La ville de Lubumbashi a trois arrêts et quelques parkings. A chaque arrêt de bus et taxis de transport en commun de la ligne Cité -Ville correspond à un marché de jeunes vendeurs. Ces arrêts et parkings sont côte à côte. Lorsque les véhicules en provenance de la cité arrivent à un de ces arrêts, les jeunes vendeurs font la chasse aux véhicules et se disputent entre eux les clients qui descendent de ces bus ou taxis. Et ceci provoque des attroupements qui finissent par causer des embouteillages sur la grande route. Et la circulation se trouve ainsi perturbée.

Les éléments de la police de l'ordre public vont alors se mettre à la chasse de tous les jeunes vendeurs qui entourent les bus et taxis venant des cités ou se parquer sur la grande route. Tous doivent rester alignés dans leurs parkings respectifs. Ce sont les clients qui doivent aller vers eux et non le contraire. Ainsi,la grande route sera dégagée pour faciliter ainsi la circulation. Interdiction donc aux jeunes vendeurs de bloquer la circulation. Malheureusement, c'est avec beaucoup d'agressivité que les éléments de la police de l'ordre public vont chasser les jeunes vendeurs et procéder à leur arrestation.

Le brigadier Zebraforce nous explique :

«  Les jeunes vendeurs sont des désordonnés. Ils ne respectent jamais toutes les mesures prises pour faciliter la salubrité publique au centre-ville. Nous sommes chaque jour confrontés à cette indiscipline. Eux ne voient que le temps et l'argent qu'il faut gagner. Ils oublient qu'en s'attroupant sur la grande route autour des véhicules, ils créent un embouteillage et mettent aussi leurs vies en danger. Il y a des accidents qui peuvent arriver. Nous notre travail consiste justement à prévenir et maintenir l'ordre public . Mais eux croient que nous faisons de la tracasserie. Les instructions viennent de nos chefs hiérarchiques. Et si ces derniers viennent au centre-ville voir comment les choses se passent, dès qu'il y a un désordre, ils nous demandent d'arrêter tous les jeunes vendeurs. Voilà pourquoi, quand ils commencent à fuir dans tous les sens, ils provoquent des accidents. Nous balayons un grand nombre des jeunes vendeurs en enlevant tous ces jeunes indisciplinés. Tout cela dans le but de remettre de l'ordre au centre-ville  ».

C'est donc dans le souci de bien réguler l'ordre public et prévenir les accidents que les éléments de la police de l'ordre public se livrent à cette pratique. L'attroupement des jeunes vendeurs est aussi une occasion pour certains jeunes gens désoeuvrés de voler les biens des clients, parfois de s'adonner au harcèlement.

Le policier Masacre s'explique sur ce point :

«  Les jeunes vendeurs sont des indisciplinés. Ils pensent que leur boulot est plus utile que d'autres boulots, quand ils se précipitent pour accéder dans le parking des véhicules. Si vous ne faites pas attention vous allez enregistrer beaucoup d'accidents. Les petits enfants de la rue qui en profitent toujours pour voler les biens des clients dans cette précipitation des jeunes vendeurs sur les clients. Chez les dames c'est parfois compliqué. Une maman s'était vue volé par les jeunes vendeurs qui se disputaient pour qu'elle puisse leur payer la marchandise. Cette scène malheureuse va obliger nos chefs à donner des instructions. Tous les parkings doivent être  balayés. On ne doit voir aucun jeune vendeur. »

2.1.3. La pratique « Mayi ya Sika » ou nouveau

Il n'existe pas de formation à suivre avant d'entreprendre le travail des jeunes vendeurs. Il suffit d'avoir une petite somme d'argent comme fonds de démarrage pour déjà entrer au centre-ville et faire les affaires. C'est ainsi que le nombre des jeunes vendeurs augmente du jour au lendemain. Il s'observe une pratique appelée « Mayi ya sika » lorsqu'un nouveau jeune vendeur arrive dans un coin du centre-ville. Sa présence attire la curiosité d'autres jeunes vendeurs. C'est la colère et la haine qui naissent dans les coeurs des anciens. Pour les décourager et les faire fuir, ils vont signaler les éléments de la police de l'ordre public pour qu'ils soient rançonnés chaque fois. Certains éléments de la police de l'ordre public, à la recherche de l'argent facile, recherchent des cas pareils pour se faire de l'argent. Ils vont malmener les nouveaux jeunes vendeurs à tout moment.

Le policier Stazo explique ce qui suit :

« Les jeunes vendeurs sont confrontés à deux problèmes : d'une part il y a le non-respect de l'endroit de faire le marché et de l'autre part le respect de règlements établis par les services étatiques. Nous découvrons les nouveaux jeunes vendeurs souvent au niveau de leur positionnement et des instructions de notre hiérarchie. Les nouveaux s'amènent parfois comme ils veulent. Ils stationnent n'importe où.

Il continue encore en affirmant que :

«  80% des jeunes vendeurs sont des ignorants de la police administrative . C'est ce qui explique les accidents de circulation que nous enregistrons. Vous n'avez qu'à voir comment ils se faufilent entre les véhicules en cas d'embouteillage. La sécurité des clients et leur propre sécurité ne leur disent absolument rien».

La pratique « Mayi ya sika » est une sorte de « bleusaille » que les anciens jeunes vendeurs utilisent pour pouvoir intégrer les nouveaux dans leur corporation. Ils les livrent facilement aux éléments de la police de l'ordre public en quête d'argent. Ces nouveaux doivent apprendre à se défendre et à affronter sans peur les éléments de la Police de l'ordre public . Car c'est ce qui les attend lorsqu'ils seront aussi anciens dans le boulot. Il faut déjà avoir une tête dure.

Le policier Cobra nous explique :

«  Les jeunes vendeurs se connaissent pour la plupart, lorsqu'ils voient une nouvelle figure dans leur milieu, ils font appel à nous pour essayer de faire peur au nouveau venu, comme c'est dans leurs us et coutumes nous le faisons aussi. Nous en profitons pour gagner quelque chose. Nous pouvons, par exemple, inventer un faux motif d'arrestation, ou encore recourir à d'autres formes de tracasserie. Quand les anciens voient cela, ils sont contents. Dès que cette étape prend fin, le nouveau peut ainsi intégrer le groupe et exercer bien son métier ».

A part les pratiques, il y'a aussi des stratégies.

2.2. LES STRATEGIES

Les pratiques auxquelles se livrent les éléments de la Police de l'ordre public par rapport aux mesures prises par les autorités urbaines mettent mal à l'aise les jeunes vendeurs . Voilà pourquoi en tant qu'acteurs, ils ont fini par inventer des stratégies pour contourner tout ce que les policiers de l'ordre public mettent sur pieds qui est « contraire » à leurs intérêts. Dans nos observations et entretiens, nous en avons dégagé trois : Il s'agit de : la stratégie du « Mukonfia » ou confident, la stratégie chaud chaud ou GG et la stratégie de connexion.

2.2.1. La stratégie du « Mukonfia » ou un confident

Cette stratégie a pour but de contourner la pratique rapport. Le terme mukonfia prend le sens d'un individu en qui l'on a confiance, à qui on peut livrer certains secrets. Il est donc question dans cette pratique de créer les relations avec les agents de la police de l'ordre public . Les jeuves vendeurs font de leur mieux pour avoir des bonnes relations avec au moins un élément de la police de l'ordre public pour que ce dernier le défende, le couvre en cas de problème en cas de problèmes.

Le jeune vendeur Mambasa l'explique en ces termes :

« Les rapports sont fatiguant, les policiers de l'ordre public peuvent te le demander plusieurs fois surtout s'ils sont nombreux à la pourchasse , tu risques de dépenser même la moitié du capitalt. J'en souffrais beaucoup. Pour finir, je m'étais décidé de prendre les coordonnées d'un Policier de notre église. Nous ferons connaissance avec lui. Je vais alors lui expliquer combien nous avions difficile pour bien exercer notre métier. Il me dira de ne plus s'inquiéter. Il allait donc me prendre en charge. A chaque fois que je suis au lieu du travail, il me présentait comme son beau-frère auprès de ses amis. Depuis lors je ne paie plus les « rapports ».

Cette stratégie présente beaucoup d'avantages pour les jeunes vendeurs , car elle permet aux derniers d'être informés sur toutes les mesures éventuelles que les autorités peuvent prendre contre eux. Il arrive de fois où il y a contrôle de jeunes vendeurs .

Le jeune vendeur Bababo explique ce qui suit :

« C'est difficile d'oeuvrer dans un secteur où il y a beaucoup de tracasseries. Les policiers de l'ordre public quand ils se trouvent dans une situation économique défaillante, ils peuvent vous créer des infractions même celles qui n'existent pas du tout. Grâce à mon vieux INSECTA, je travaille un tout petit peu librement, il me tient au courant de tout ce qui se passe à leur bureau, il peut t'appeler et te dire : `'petit kokota wenze te lelo tozo kanga bino neti ndakala na mayi, surtout les avant midi komeka te'' ce qui signifier (petit n'entre pas aujourd'hui dans la route on va vous arrêter comme les fretin dans l'eau surtout dans les avant midi n'ose pas). Je vais me comporter en conséquence pour échapper à ce contrôle. C'est pour ce genre de relation, nous faisons de notre mieux pour ne pas les abîmer ».

2.2.2. La stratégie Chaud chaud ou GG

Pour échapper au contrôle policier, les jeunes ne servent pas leurs clients le long de la route . Cette situation est beaucoup plus fréquente dans le parking des véhicules qui effectuent le transport en commun des cités vers la gare ou marché M'zee où les agents de la police de l'ordre public sont présents pour assurer l'ordre. Ils se tournent souvent vers les jeunes vendeurs en les accusant d'indisciplinés ou de semeurs des troubles.

Le jeune vendeur Pitotino nous explique :

« Le contrôle policier est parfois trop brutal que si tu n'es pas prudent et malin tu vas travailler toute une journée pour remplir les poches des policiers. Quand ils sont à nos trousses, nous ne savons même pas comment nous échapper. Quand ils sont dans les arrêts pour nous arrêter, nous ne savons plus quoi faire. Je ne fais que recourir au système chaud chaud tout en servant le client vite vite . Ceci a des conséquences sur nous les jeunes vendeurs , car certains de nos clients nous imposent le prix comme le marché est négocié vite vite . Mais au moins je gagne quand même quelque chose au lieu d'aller dans les griffes du tigre »

Nous comprenons, dans cet entretien, comment les jeunes vendeurs contournent le contrôle policier. Cette stratégie devient par moment source de mésentente et de conflit entre les clients et les jeunes vendeurs .

Cette stratégie est aussi observée lorsque les jeunes vendeurs contournent les véhicules de la police qui le pourchasser à suivre selon l'itinéraire du client pour échapper au contrôle ou aux positions érigées par les elements de la police . Cette situation est source de conflit entre les jeunes et leurs clients dans ce sens que le client peut décider de l'itinéraire à suivre et le jeune vendeur , lui, voulant toujours échapper au contrôle des elements de la police choisit son propre itinéraire parfois contre la volonté du client. Les intérêts de ces deux acteurs divergent et devient source de conflit.

Le jeune vendeur Bishop s'exprime en ce terme :

« Nous sommes souvent victimes des insultes de la part de clients à qui nous vendons . Ceci est causé par le non accomplissement des désirs du client. Quand nous savons que le contrôle s'effectue sur tel ou tel coin , nous jeunes décidons de changer le point de vente. C'est pour notre bien. Nous ne pouvons pas entrer dans la gueule du Lion comme des antilopes. Mais, pour les clients en changeant de point de vente , nous empiétons sur leurs droits. Certains clients vous taxent même de voleur qui veut les voler quand vous changez les amèner à côté . Ils croient que vous les amener vers une destination inconnue. Ils peuvent même alerter tout un quartier et là vous êtes dans des pétrins».

Ainsi donc, nous pouvons dire que la pratique « chaud chaud  » peut parfois mettre le jeunes vendeurs en danger vue la perception que les clients ont des jeunes vendeurs .

2.2.3. La stratégie de connexion

La stratégie de connexion est celle qui est d'usage énorme par les jeunes vendeurs face au contrôle policier, cette pratique s'exécute de deux manières qui suivent :

- La connexion de couverture

Cette connexion est présente lorsqu'un nouveau jeune vendeur se retrouve au centre ville ne sachant pas à qui se fier, à quel Policier s'attacher pour être protégé. Il se décide de chercher un autre ancien jeune vendeur réputé dans les points de vente . Ils vont faire l'échange des étalages , c'est-à-dire l'ancien prend l'étalage du nouveau et le nouveau prend l'étalage de l'ancien. Cet échange est avantageux car, dès que le nouveau se retrouve dans au poste de vente avec l'étalege d'un leader du coin , il sera difficile de le tracasser, lui-même l'ancien jeune vendeur sera là pour intervenir. Cet échange a souvent des retombés ; négatives sur le nouveau jeune vendeur car l'ancien demandera parfois quelque chose en retour de son service et positif car la couverture se fait même.

Le jeune vendeur Pompoli explique ce qui suit :

« vendre au centre ville ou être un jeun vendeur  : est une chose facile, mais les réalités qui se passent sur terrain sont le premier obstacle avec le phénomène « maya sika ». Nous autres, c'était trop difficile d'exercer le métier vu les tracasseries dont on était victime. Comme je n'avais pas beaucoup d'argent, je me suis décidé de voir le vieux BKS qui est parmi les premiers jeunes vendeurs au centre ville . Je lui ai expliqué mon cas, combien j'étais victimisé par les elements de la police de l'ordre public en complicité avec les jeunes vendeurs . Il m'a proposé juste qu'on change les étalages et que je travaille avec le sien, depuis ce changement je suis alaise car dans le coin de vente ils ont su que je travailler pour lui alors que le soir chacun reprenait son étalage pour rentre à la maison. Du coût même les elements de la police ne me dérange pas trop. »

- La connexion par intimidation

La connexion par intimidation est celle qui consiste pour un jeune vendeur de faire parrainé son activité par une autorité de la place. Le parrain peut-être par exemple, un magistrat un officier de l'armé ou de la police, un administratif de la ville . l'activité peut soit être parrainée soit appartenir à ces personnes citées ci-haut, le J.V vendant avec cette casquette est trop orgueilleux envers les agents de l'ordre, il développe une sorte de personnalité factice se prenant ainsi comme un magistrat. Il travaille tranquillement. Il ne paye pas les rapports. Il arrive parfois que ce jeune entête les jeunes vendeurs non couverts à respecter les ordres hiérarchiques. Ces personnalité leurs remettent des numéros auxquels ils doivent appeler en cas de tracasseries que peuvent présenter la police .

Le jeune vendeur SLASH relate ceci :

«  Nous sommes des autorités dans ce domaine . Nous représentons l'Etat. Alors qui peut nous arrêter. On pouvait le faire auparavant quand nous n'avions pas où mettre les pieds, mais là nous coopérons avec leur chef direct. Si tu m'arrêtes, tu te crées de problème avec ton chef. Moi dans cette ville , donner le rapport et pour quel motif. Si un Policier veut m'arrêter je lui donne même le contact et là tu verras qu'il n'aura pas le courage de prendre la merchandise . Il pourra finir par me demander même un sucré. Si je veux, je le lui remets ; si je ne veux pas, je ne laisse pas. Si tu veux bien travailler ici, il faut être en contact avec les grands de la place, pas de petit Policier de la rue ».

Ce jeune que nous venons d'entendre donne l'impression d'une personne qui ne respecte pas la loi à cause de ses connexions. Il intimide le Policier et ne craint rien du tout. Pour lui, detenir une activité appartenant aux grands fonctionnaires est synonyme de ne pas donner le rapport de chef .

SECTION 3. LES LOGIQUES AUTOUR DES PRATIQUES DES ACTEURS

Les pratiques que développent les acteurs impliqués dans le contrôle policier sont guidées par les logiques qui sous- tendent leurs actions réciproques.

Nous en avons trouvé deux à travers les différentes pratiques. Il s'agit de la logique financière et de la logique de protection.

1. La logique financière

La logique financière permet de comprendre les nombreuses pratiques. Car chaque individu en exerçant un métier a comme objectif de satisfaire ses besoins. S'il arrive qu'il ne soit en mesure de le faire il va développer un mécanisme de pallier à ce manque.

a. Du côté de policiers

La logique financière à deux volets :

- Pallier aux problèmes financiers de la famille

Cette logique est soutenue par l'argument selon lequel le policier compare son salaire et les dépenses qu'il engage. Il ne sait pas satisfaire tous ses besoins. Il manque d'argent. Voilà pourquoi, il est dans l'obligation de monter des mécanismes, de recourir aux pratiques pour rentabiliser ses prestations.

Le brigadier Zebra force nous l'explique en ces termes.

«  Le salaire des fonctionnaires au Congo est misérable. Le travail que nous réalisons n'est pas récompensé. Payer seulement les études pour mes enfants vaut cinq fois plus que mon salaire et quand on y ajoute le loyer, cela va au-delà de mon salaire. Voilà pourquoi il faut innover dans le service pour tenir jusqu'à la fin du mois. Certaines pratiques nous permettent de bien gérer nos situations familières »

- améliorer le « rapport » à verser auprès de la hiérarchie

La cotation de la Police de l'ordre public se fait souvent en fonction de ce qui se passe sur terrain, plus précisément le montant à verser, montant provenant du « rapport ». A cela s'ajoute le nombre des marchandises saisies qu'on amène au Bureau pour payer les amendes. Les policiers fournissent alors beaucoup d'efforts pour remplir soit le nombre des jeunes vendeurs exigés par le chef soit le montant fixé par ce dernier. Il est important de signaler que cette manière de faire les choses permet au Policier non seulement de se retrouver aussi mais d'être maintenu aux lieux stratégiques où il peut se retrouver facilement.

Dans le cas contraire le policier sera transféré dans un axe sans beaucoup de circulation et par conséquent sans argent.

b. Du côté de jeunes vendeurs

Cette logique a aussi deux volets comme chez les agents de police de l'ordre public:

- Pallier aux problèmes existentiels

Le jeune vendeur vit au taux du jour. Il ne réalise pas assez de bénéfice, car il arrive à defois qu'il fait deux ou un jour sans travailler compte de tenu de tracasserie des agents de la police de l'ordre public

Le jeune vendeur Pompoli explique ce qui suit :

« C'est qui est vrai est que ce pas facile d'exercer ce beau métier car nous nous exposons à des éventuelles risques (danger et menace). Je travaille pour subvenir à mes multiples besoins et pallier aux insuffisances familiales car trouver un boulot à Lubumbashi ce n'est pas facile . Et pour être sollicite, il faudra que tu passes par de circuit, d'où l'importance d'un métier qui ne cherche pas à écarter d'autres. Ce qu'il faut savoir est que le petit commerce est une source quoique non valorisé, mais pour survivre, il faut se débrouiller et on peut se débrouiller que par le travail. C'est dans ce travail que nous parvenons a assuré la survie, c'est-à-dire le loyer, vêtements, le minerval des enfants, a mangé, etc. à l'aide de l'excédent journalier et l'argent que je gagne dans ma journée (une journée par semaine) ».

- Conserver son capital

Le rendement du côté de jeune vendeur est observé par le boss en tenant compte du chiffre d'affaire journalier ., les jeunes fournissent beaucoup d'efforts pour n'est pas se retrouver dans une situation sans emploi et vivre aux chômages. Pour pallier à cela, il est dans l'obligation de contourner certaines pratiques policières et être en bonne situation financière.

Le jeune vendeur Mambasa explique ce qui suit:

« Comme chaque début a toujours était difficile nous avons dû surmonter toutes les difficultés que nous avons eu a rencontré dans notre passage pour intégrer un groupe de jeune vendeur, soit être membre effectif d'un coin de vente , il faut être fort et courtois avec ceux-là qui t'ont précédé et comme tous les jeunes ne sont pas animés de bonne foi. Ce sont eux qui te livrent aux agents de terrain, on t'arrête mais par contre d'autre sont là mais ils ne sont pas arrêtés pour le même fait. Et comme je me faisais arrêté presque tous les jours par les agents de l'ordre, même le chiffre d'affaire était toujours insignificant jusqu'à être traité d'abuseur et d'incompétent par ma femme . C'est ce qui m'a permis de développe la stratégie de contournement à ce processus de contrôle et je passe du « maya sika » ou nouveau en un petit « mukonfia » ou confident de Policiers de l'ordre public . C'est ainsi que Je ai gagné la confiance de ma femme.

2. La logique de protection

Dans l'exercice de leurs métier, les «  jeunes vendeurs  » s'adonnent à certaines pratiques dans le but de se protéger contre les tracasseries policières, contre les mouvais comportements des autres collègues, souvent jaloux d'enregistrer de nouveaux-venus dans ce métier.

« Mon cher, nous sommes tellement nombreux que si on convoque par fois de réunion on n'arrive pas toujours à connaître l'effectif total. Nous autre ici, nous sommes connus au bureau ce qui fait qu'à chaque fois qu'il y a quelque chose à contribuer nous sommes la première cible du comité, mais les autres qui sont nouveaux passent par fois inaperçu, ça fait mal de dépenser à la place des autres. Et aussi plus le nombreux des jeunes vendeurs augmente plus les recettes diminue, pour éviter d'être envahi par des personnes inconnues nous décidons de mettre en place une technique visant à le pousser vers la porte ; nous signalons l'arrivée de tout nouveau JV aux éléments de la police de l'ordre public afin qu'il soit saccagé ; de qu'ils sont la cible de la police ils se sentent obligés de quitter le coin ou quasiment le boulots de jeune vendeur car si le policier te tracasse tu vas haïr ce boulots je te dis. Ceux qui ne sont pas fort arrivent à abandonner et nous laissant le champ libre pour bien travailler ».

Ce jeune vendeur, nous fait réfléchir sur la notion du territoire développe par Tracher. Pour mieux comprendre, cela s'explique par le fait que les jeunes vendeurs ne laisse pas la chance à n'importe qui d'adhèrent leur coins de vente et afficher un comportement commun face au nouveau entrant appelée « Mayi ya sika ». C'est en protégeant le coin de de vente contre les intrus qu'ils arrivent à maximiser leur recette le plus tôt. »

CONCLUSION GENERALE

Notre étude a porté sur les pratiques liées au contrôle policier de jeunes vendeurs ambulants. Nous sommes parti d'un constat selon lequel les situations problématiques rencontrées dans le monde du respect de la police administrative tels que l'insalbruté, les accidents avec beaucoup de dégâts matériels et les pertes en vies humaines étaient la conséquence des interactions multiples entre les éléments de la Police de l'ordre public et les jeunes vendeurs ambulant autour du contrôle du trafic commercial.

Nous nous sommes servi du fil conducteur suivant pour mieux comprendre comment interagissent les deux acteurs en présence: Quelles sont les pratiques qui émergent du contrôle policier sur les jeunes vendeurs ambulants de la ville de Lubumbashi?

L'analyse de ces pratiques, fruit des interactions entre les acteurs impliqués dans ce contrôle, nous a conduit à fixer notre attention sur trois sortes d'interactions et pratiques :

A. Interactions:

1. L'interaction de collaboration

2. L'interaction d'opposition

3. L'interaction de coopération

B. Pratiques :

1. La pratique « Rapport »

2. la pratique « Kifwakiyo » ou ballai

3. La pratique « Mayi ya sika » ou nouveau

L'analyse de différentes pratiques montre que face aux pratiques policières, qui souvent versent dans les tracasseries, les jeunes vendeurs ambulants développent diverses autres pratiques visant à contourner des éléments de la police. On pourrait dire que face aux pratiques de tracasserie, les acteurs construisent des stratégies visant à contourner différentes pratiques lors des interactions avec les policiers

Trois stratégies ont été mises sur pied par les jeunes vendeurs ambulants pour contourner ces pratiques. IL s'agit de:

· la stratégie « Mukonfia » ou un confident

· la stratégie chaud chaud ou GG

· la stratégie connexion.

L'analyse de ces pratiques et de ces stratégies a montré qu'elles sont toutes sous-tendues par deux logiques : la logique pécuniaire et de la logique de protection. La première se traduit de différentes manières selon que l'on se situe du côté de l'un ou l'autre acteur.

Pour les policiers, c'est la maximisation à tout prix du montant provenant des « rapports » perçus journellement qui doit être versé auprès de la hiérarchie. Ceci pour mériter une promotion ou le maintien à un poste qui procure davantage de l'argent. C'est aussi la recherche des moyens pour faire vivre la famille et compléter le salaire insuffisant.

Pour les jeunes vendeurs ambulants, c'est un moyen pour gagner sa vie et nourrir sa famille et également pour conserver son son activité. Plus on verse régulièrement l'argent, plus on mérite la confiance du parain et on est maintenu au poste.

Ce modeste travail est notre petite contribution à la production des connaissances criminologiques de notre société. Mais nous sommes conscients des imperfections qu'il renferme. Il présente des faiblesses et des insuffisances propres à son auteur qui n'est qu'au début de ses recherches en Criminologie. Que tous ses lecteurs lui accordent leur indulgence.

Cependant, il a abordé un domaine non encore exploré qui pourra certainement intéresser les scientifiques en quête de la compréhension des situations problématiques que connaît la société congolaise en matière de la police administrative. 

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci