FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET
GESTION
DEPARTEMENT D'ECONOMIE
B.P. 1825
Lubumbashi
LES DETERMINANTS DE L'EPARGNE EN RDC, UNE ANALYSE
MACROECONOMIQUE
DE 1960 A 2020.
Par : AGANZE MASHEKA Ashile
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de licence en sciences économiques et de
gestion
Option : Economie monétaire
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Dirigé par : Dr MUMBA
JACQUES
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Par TSHILANDA MUKUNA Olga
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en
Santé Publique
Option : Hospitalière
Directeur : MALONGA KAJ
Françoise
Professeur Ordinaire
Codirecteur : MATUNGULU
Charles
Assistant
Par TSHILANDA MUKUNA Olga
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en
Santé Publique
Option : Hospitalière
Directeur : MALONGA KAJ
Françoise
Professeur Ordinaire
Codirecteur : MATUNGULU
Charles
Assistant
NOVEMBRE 2O22
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTÉDES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET
GESTION
DÉPARTEMENTD'ÉCONOMIE
B.P. 1825
Lubumbashi
LES DETERMINANTS DE L'EPARGNE EN RDC, UNE ANALYSE
MACROECONOMIQUE
DE 1960 A 2020.
Par : AGANZE MASHEKA Ashile
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de licence en sciences économiques et de
gestion
Option : Economie monétaire
Directeur : KWESELE CHOMACHOMA
Bruno
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Dirigé par : Dr MUMBA
JACQUES
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Professeur
Par TSHILANDA MUKUNA Olga
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en
Santé Publique
Option : Hospitalière
Directeur : MALONGA KAJ
Françoise
Professeur Ordinaire
Codirecteur : MATUNGULU
Charles
Assistant
Par TSHILANDA MUKUNA Olga
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en
Santé Publique
Option : Hospitalière
Directeur : MALONGA KAJ
Françoise
Professeur Ordinaire
Codirecteur : MATUNGULU
Charles
Assistant
ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022
ÉPIGRAPHE
« La supériorité des occidentaux
tient, en dernière analyse, au capitalisme, c'est-à-dire à
la longue accumulation de l'épargne. C'est l'absence de capitaux qui
rend les peuples sujets. »
JACQUES BAINVILLE
IN MEMORIUM
Nous adressons nos remerciements à nos bien aimé
qui ont participé dans notre évolution personnelle et qui sont
partis tôt alors qu'on avait encore besoin de rester avec eux, il s'agit
donc :
Du Colonel RICHARD MUKULUMANYA, un oncle, un
ami, un confident qui a participé activement dans nos études, son
apport en conseil et en matériel nous a été d'une grande
utilité, il serait pour nous un honneur de vous voir au jour de ma
défense mais la nature en a décidé autrement, mais partout
où vous êtes je vous souhaite un bon repos éternel.
BERNARD ET IMMACULÉE ENDOTO, votre
amour a vaincu vous qui disiez que vous mourez un même jour chose qui
arriva, merci car de votre vivant vous avez été là
à nous encourager à faire de mieux en mieux pour être le
meilleur, tout ce que vous étiez dans notre vie a participé
à ce que nous sommes devenus aujourd'hui, merci pour vos conseils et
pour tout ce que vous avez été dans nos vie, nous ne vous
souhaitons qu'un bon repos éternel.
SCHOLASTIQUE BUHENDWA et JOËLLE ENDOTO,
Mes tantes vous m'avez toujours encouragé et vous avez toujours cru en
moi, cette confiance a été pour un sujet de motivation, merci
parce qu'à vos côtés j'ai appris à donner la
meilleure version de moi-même. Que vos âmes reposent
éternellement en paix.
DÉDICACE
A ma famille, celle qui m'a doté d'une éducation
digne, son amour a fait de moi ce que je suis aujourd'hui :
Particulièrement à mon père
MASHEKA BUHENDWA MANDELAet ma mère FURAHA
KAKUMBA JACQUELINE, pour le goût à l'effort qu'ils ont
suscité en moi, de par leurs rigueurs. Et m'inculper le sens de la
responsabilité, de l'optimiste et de la confiance en soi face aux
difficultés de la vie. Vos conseils ont toujours guidé les pas
vers la réussite. Que Dieu vous préserve, vous accorde
santé, bonheur, quiétude de l'esprit et vous protège du
tout mal.
REMERCIEMENTS
Nous voici au bout du tunnel après 5ans de travail
arrachant, tout n'a pas été rose comme ça paraît,
car ce qui se voit est toujours comparable à la partie visible de
l'Iceberg, il y a eu des temps difficiles, du vent et marée mais c'est
avec la patience et l'assiduité que nous sommes parvenus à ce qui
était jadis un rêve. Aujourd'hui à la porte de sortie de
l'université il serait ingrat de notre part de partir sans dire un mot
de remerciement à tout celui qui a contribué d'une manière
ou d'une autre dans notre formation universitaire et surtout dans la
réalisation de ce travail.
Ainsi nos remerciements s'adressent en premier lieu à
l'Éternel Dieu tout puissant et à son fils Jésus Christ
pour sa grâce, sa bonté et surtout pour la vie qu'il maintient en
nous car il est le maître de tout esprit, maître des temps et des
circonstances.
Nous adressons en particulier nos sincères
remerciements à nos parents PAPA MASHEKA BUHENDWA MANDELA et
MAMAN FURAHA KAKUMBA JACQUELINE qui ont toujours été
là pour nous, c'est par des sacrifices incommensurables qu'ils ont
réussis à financer nos études depuis l'école
maternelle et nous voici aujourd'hui à la fin des études
supérieures, puisse le seigneur vous bénir et vous garder
longtemps sur terre.
Nos remerciements s'adressent au corps académique et
professoral de la faculté des sciences économiques et de gestion,
car c'est par un travail laborieux qu'ils ont fait de nous qui étions
autre fois profane en la matière, économiste en diplôme et
en aptitude intellectuelle.
Nos remerciements s'adresse également à son
excellence Monsieur le ministre des finances le professeur associé
KWESELE CHOMACHOMA d'avoir accepté de diriger ce
travail, c'était un moment agréable pendant lequel nous avons eu
à profiter de sa large expérience, merci aussi et surtout
à son collaborateur le CT MUYEMBE SABULONI Joseph, car
en bon éducateur et formateur il nous a transmis tout ce qu'il
possédait ce pourquoi ce que nous sommes devenus c'est sa fierté,
merci encore pour sa permanence et surtout pour ses remarques pertinentes qui
nous ont été d'une importance capitale dans la réalisation
de ce travail.
Je dis merci aux membres de ma famille et à tous mes
amis et connaissances, à tout celui qui a été là
pour nous, cette liste n'est pas exhaustive mais nous pouvons quand même
cité : le couple DAVID ET SIFA HAMULI, LE PASTEUR KAIKO, LE
COUPLE GEROME ET ESTHER, à MODESTE AKON B, à ESTHER
KUDJIRABWINDJA, à l'IR BENJAMIN, à ISHARA BISIMWA, à
DELPHIN MUNYOMO, à ma tante BRIGITTE ENDOTO, à mon oncle et
conseiller DETI MUSHAGALUSA, au couple BLAISE ET IGUETTE MUSHAMUKA, au couple
ARSENE ET CLARISSE ENDOTO, JOSUE BUTOTO, à SEBASTIEN NGUYA, HADASSA
LATIFAH, PIVOT KASONGO, à mon église FEPACO
NZAMBE MALAMU pour l'encadrement spirituel et à toute la L2
économie UNILU.
TABLE DES MATIERES
ÉPIGRAPHE
I
IN MEMORIUM
II
DÉDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
LISTE DES TABLEAUX
VIII
LISTE DES GRAPHIQUES
IX
O. INTRODUCTION GENARALE
- 1 -
I. PHENOMENE
OBSERVE
- 1 -
II. QUESTION DE
DÉPART
- 2 -
III.
HYPOTHÈSE DE DÉPART
- 2 -
IV. REVUE DE
LITTÉRATURE
- 2 -
V. THÉORIES
EXPLICATIVES DU SUJET
- 3 -
VI.
PROBLEMATIQUE
- 5 -
VII.
HYPOTHÈSES
- 5 -
VIII.
MÉTHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
- 6 -
1. Méthode
- 6 -
2. Technique
- 6 -
IX. DELIMITATION DU
SUJET
- 6 -
A.
Délimitation spatiale
- 7 -
B.
Délimitation temporelle
- 7 -
X. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
- 7 -
CHAPITRE I : ANALYSE CONCEPTUELLE ET
PRÉSENTATION DU CHAMPS EMPIRIQUE
- 8 -
SECTION 1 :DE L'ANALYSE DU CONCEPT
ÉPARGNE
- 8 -
1.1.
DEFINITION
- 8 -
1.2. CLASSIFICATION
DE L'EPARGNE
- 9 -
1. EPARGNE
INTERIEURE
- 9 -
SECTION 2 : PRESENTATION DE
L'ENVIRONNEMENT MACROÉCONOMIQUE ET FINANCIER DE LA RDC
- 13 -
2.1. ENVIRONNEMENT
MACROECONOMIQUE
- 13 -
2.1.1. CROISSANCE DU PIB
- 13 -
2.1.2. BALANCE COMMERCIALE
- 15 -
2.1.3. TAUX D'INVESTISSEMENT
- 16 -
2.1.4. FACTEURS DE BONNE
GOUVERNANCE
- 17 -
2.1.3. TAUX D'INFLATION
- 20 -
2.2. ENVIRONNEMENT FINANCIER
- 22 -
2.2.1. PRESENTATION DU SYSTEME
FINANCIER
- 22 -
2.2.2. ANALYSE DES QUELQUES INDICATEURS
FINANCIERS
- 25 -
Chapitre II. : L'ANALYSE
THÉORIQUE ET EMPIRIQUE DE L'EPARGNE
- 28 -
SECTION 1 : DE L'ANALYSE
THÉORIQUE
- 28 -
1.1. L'APPROCHE
KEYNÉSIENNE
- 28 -
2. La
Théorie de l'effet de démonstration (d'imitation) Et de l'effet
De Mémoire
- 31 -
1.2 L'APPROCHE NEOCLASSIQUE
- 37 -
1.3 L'ÉCOLE
AUTRICHIENNE :
- 45 -
1.4 LE MODELE A DOUBLE DÉFICIT DE
CHENERY ET STROUT
- 46 -
1.5 COMPILATION DES ECOLES (CLASSIQUES ET
KEYNÉSIENNES) EN CE QUI CONCERNE LE TRIANGLE DE L'ÉPARGNE,
INVESTISSEMENTS ET PRODUCTION
- 47 -
SECTION 2 : L'ETAT DE LA QUESTION OU
LA REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE
- 49 -
CHAPITRE III : ANALYSE MACRO ECONOMETRIQUE
DES DÉTERMINANTS DE L'ÉPARGNE
54
SECTION 1. : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
ET PRESENTATION DE DONNEES
54
3.1.1. CHOIX ET PRÉSENTATION DU
MODÈLE
54
3.2. PRESENTATION DES DONNEES
55
3.2.1. Variable dépendante
(S)
55
Le taux d'épargne est un facteur important
dans l'explication du développement de beaucoup des pays, notamment ceux
d'Asie de l'Est comme la Chine, le Singapour, l'Inde, ... En effet,
l'épargne finance l'investissement, celui-ci à son tour permet
d'accroître la production et de générer des revenus. La
hausse des revenus améliore le bien-être collectif et engendre le
développement.
55
SECTION 2. : ANALYSE ET TRAITEMENT DE
DONNEES
57
a) Analyse de la stationnarité des
variables
57
b) Etude de la causalité entre les
variables
58
3.2.3. Les tests de
Post-estimation du modèle
65
SECTION 3 : IMPLICATION ECONOMIQUE DES
RESULTATS
66
SECTION 4 : DISCUSSIONS DES
RÉSULTATS
67
SECTION 5 : SUGGESTIONS ET
RECOMMANDATIONS
68
CONCLUSION
GÉNÉRALE
70
BIBLIOGRAPHIE
71
I.
OUVRAGES
71
II. ARTICLES ET
RAPPORTS
71
III. THESE ET
MEMOIRE
72
ANNEXES
74
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Taux d'épargne de la RDC et des
quelques pays émergents en 1970-2009....01
Tableau N°2 : Grille de
lecture........................................................................48
Tableau N°3 : Résultats synthétiques du test
de racine unitaire : ADF..........................56
Tableau N°4 : Résultats du test de causalité
au sens de Granger.................................57
Tableau N°5 : Résultats du test de
cointégration aux bornes......................................60
Tableau N°6 : Résultats de l'estimation du
modèle ARDL à correction d'erreur..............60
TableauN°7 : Résultats des tests diagnostiques
du modèle ARDL estimé......................64
LISTE DES GRAPHIQUES
Tableau N°1 : Evolution su taux de croissance de
PIB..........................................14
Tableau N°2 : Evolution de la balance commerciale de
la RDC (1960-2020)...............15
Tableau N°3 : Evolution du degré de
liberté d'entreprendre en RDC..........................18
Tableau N°4 : Evolution du degré de
liberté d'investir en RDC................................19
Tableau N°5 : Evolution du degré de
liberté fiscale..............................................19
Tableau N°6 : Evolution du taux
d'inflation.......................................................21
Tableau N°7 : Evolution du taux
d'intérêt.........................................................25
Tableau N°8 : Evolution du taux
d'épargne.......................................................26
Tableau N°9 : Expression de la fonction de la
consommation Keynésienne..................30
Tableau N°10 : La fonction de l'épargne
Keynésienne..........................................30
Tableau N°11 : Fonction de consommation en tenant
compte de revenu permanant.........41
Tableau N°12 : La décomposition de la
théorie du cycle de la vie en trois périodes.........43
O. INTRODUCTION GENARALE
La notion de l'épargne fait partie des notions
fondamentales de l'économie, car elle constitue l'un des moyens
efficaces du financement de l'investissement par l'intermédiaire des
banques, or là où on investit efficacement on crée de la
valeur et on accumule du capital et ainsi on peut s'attendre à la
croissance. Ce pourquoi comprendre les déterminants de l'épargne
est fondamentale pour des nombreuses questions économiques (lissage de
la consommation dans le temps, investissement, décisions de politique
monétaire, etc.).
I. PHENOMENE OBSERVE
Nous avons observé qu'à ce jour, Le
système financier en RDC est relativement petit, largement dominé
par les Banques et très concentré. Le total des actifs financiers
s'élève à 24,7% du PIB (2021) et les actifs des banques
composent 97%. Il y a 15 banques réparties en trois Types : locales
(4), panafricaines (9) et internationales (2).Environ 90% des crédits
sont Localisés dans deux des 26 provinces, Kinshasa et Haut-Katanga. Le
financement de l'économie par le secteur bancaire est très
faible. La RDC figure parmi les 10 pays du monde au plus faible ratio
crédit/PIB soit près de 7,5% à fin 2020 contre une moyenne
mondiale de 147,6%. Il faudrait souligner que l'épargne est
gérée par le système Bancaire dont la mission principale
reste de collecter l'épargne et octroyer le crédit. Le taux
d'épargne détermine la vitesse de croissance du stock du capital
productif1(*)
Tableau n°1 : Taux d'épargne de la
RDC et des quelques pays émergents en 1970-2009.
Source : Tristan MANSESA Épargne et bien
être en RDC,2013.
En RDC, Le taux d'épargne est très faible
comparativement aux pays émergents, soit une moyenne de 9,66% du PIB
avec un écart type de 5,44%. Le taux d'épargne le plus
élevé est de l'ordre de 27,54% du PIB réalisé en
1996. Alors que Singapour a une moyenne de 41,94% et un écart type de
8,79. Il est suivi par la Chine qui enregistre une moyenne de 38,23% du PIB
avec un écart type de 6,77% du PIB. Ces deux pays ont un taux
d'épargne maximum supérieur à 50% du PIB, soit 53% pour
Singapour et 52,65 % pour la Chine. Ce qui montre une forte
préférence pour le futur dans ces deux pays. La Corée du
Sud vient juste après la Chine avec un taux d'épargne moyen de
30,23% du PIB avec un écart type de l'ordre de 6,42% du PIB, un taux
d'épargne maximum de 38,52% du PIB et un minimum de 14,93. La
République Sud Africaine a une moyenne de 23,88% du PIB avec un
écart type de 5,6% du PIB, un taux d'épargne maximum de l'ordre
de 37,89% du PIB et a réalisé le taux le plus faible de l'ordre
de 17,24% du PIB. Enfin, vient l'Inde avec une moyenne de 22,22% du PIB et un
écart type de 4,85% du PIB. Le taux le plus élevé de
l'Inde est de l'ordre de 34,13% du PIB avec un minimum de 15,41% du PIB. Les
taux d'épargne minimum de chaque pays émergent est
supérieur à la moyenne de la RDC pour la période 1970
à 2009.La RDC a donc une forte préférence pour le
présent.
II. QUESTION DE
DÉPART
Notre observation telle qu'agencée ci haut a
suscitée dans notre esprit une question majeure et c'est cette
dernière qui a été à l'origine de ce travail, cette
question est donc :« Quelles sont les causes du niveau
d'épargne en RDC» ?
III. HYPOTHÈSE DE DÉPART
A l'heure actuelle, on estime que seule 10 % de
l'épargne (près de 1,5 milliards de dollars) de la population
congolaise dépose auprès des institutions financières leur
épargne, c'est-à-dire qu'environ 90 % de l'épargne est
conservée « sous le matelas » dans les foyers dans
le cadre de l'épargne intérieure il faudrait aussi dire que cette
dernière est secondée par l'épargne extérieure vue
qu'elle est vraiment faible En conséquence, une part considérable
de l'épargne est mise à l'écart du circuit
économique et n'est pas disponible pour les investissements des
entreprises de production privée , ce qui constitue un choc sur
l'investissementdomestique2(*) .
IV. REVUE DE
LITTÉRATURE
Pour cette thématique, plusieurs chercheurs ont
tenté avant nous cette aventure d'expliquer les déterminants de
l'épargne et ils avaient aboutis à certaines conclusions. Comme
la démarche l'exige, en cette partie du travail scientifique nous avons
l'obligation de sélectionner quelques travaux que nous trouvons
indispensable envie de dire leur conclusion empirique pour qu'à la fin
nous puissions voir ce que nous allons apporter comme nouveauté à
la science. Ainsi :
En Australie, l'étude réalisée par
THORNE ET CROPP EN (2009) intitulé Épargner
demain : Les habitudes d'épargne et de dépenses des
Australiens a révélé que le taux de croissance du revenu,
les termes de l'échange, le taux d'intérêt réel et
le taux d'imposition sont les principaux déterminants de
l'épargne des ménages.
Dans une étude sur les déterminants de
l'épargne des ménages en Chine utilisant les données en
panel, YUJI ET WAN (2006) ont trouvés que le taux de
croissance du revenu, le taux d'intérêt réel et le taux
d'inflation impactent sur le niveau d'épargne.
Au Pakistan, le revenu, le taux de croissance
économique et le taux d'intérêt réel ont un impact
significatif et positif sur l'épargne de ménages, alors que le
taux d'inflation exerce un impact négatif (MOSHIN ET ALII,
2006).
En Philippines le revenu, l'éducation, le taux
d'inflation, la croissance démographique sont des variables qui
affectent significativement l'épargne des ménages
(BARSALES ET MAPA, 2003).
En République Démocratique du Congo, dans une
étude sur le comportement de l'épargne en RDC, MANSESA
(2010) a spécifié et estimé un modèle
linéaire général il a révélé que le
revenu par habitant, le taux d'intérêt nominal et le taux de
change sont les principaux déterminants de l'épargne en RDC. Le
taux d'inflation et le taux de croissance du PIB ne sont pas significatifs.
V. THÉORIES EXPLICATIVES DU
SUJET
La théorie économique n'est pas restée
unanime face l'épargne car elle constitue l'une des thématiques
Les plus importantes de cette science, comme nous le savons c'est en cette
partie du travail qu'il faudrait montrer le fondement théorique de ce
sujet, Ainsi dit, chaque école avait sa conception de l'épargne.
Pour les classiques Les auteurs classiques,
ils considèrent que la propension à épargner dépend
du taux d'intérêt : si le taux d'intérêt
augmente, alors les ménages ont tout intérêt à
épargner car laisser leur argent dormir sur un compte est
rémunérateur. Les ménages diminuent donc leur consommation
pour épargner et ainsi maintenir leur patrimoine. C'est ce que l'on
appelle : l'effet de substitution3(*) .
A l'inverse, si le taux d'intérêt augmente,
l'agent sait qu'il pourra avoir d'avantage d'argent dans le futur car il a des
placements. Il va donc davantage chercher à consommer. C'est ce que l'on
appelle : l'effet revenu.
De son côté, John Stuart Mill
montre que l'accroissement de l'épargne conduit les individus
à augmenter leur capital ; mais pour cela, il faut que le taux
d'intérêt soit avantageux puisque l'attente d'un investissement
futur peut être longue4(*).
Keynes montre que l'investissement est
créateur d'épargne : si l'Etat décide de faire des
travaux, il passe commande auprès d'entreprises qui investissent dans
les biens d'équipements nécessaires ; de cette façon,
l'activité s'accroit, tout comme les revenus, ce qui entraîne
l'augmentation de l'épargne et de la consommation (puisque
l'épargne suit le niveau de revenu, plus l'investissement de
départ est important, plus l'épargne augmente)5(*) .
Knut Wicksell considère l'existence de
plusieurs taux d'intérêt. Il définit un premier taux, le
taux d'intérêt naturel, que l'on peut assimiler au taux de profit
qui est instable et dépend largement de la conjoncture
économique. Il définit ensuite un taux d'intérêt
monétaire qui dépend des comportements bancaires d'octroi de
crédit et de la politique monétaire pratiquée par la
banque centrale. Si taux d'intérêt naturel est supérieur au
taux d'intérêt monétaire, la rentabilité du capital
s'améliore par rapport au coût du crédit ce qui
génère un effet de levier favorable à l'investissement qui
engendre un besoin d'épargne pour être financé. Ici, c'est
l'investissement qui est à l'origine de l'épargne.
La théorie du cycle de vie,
initialement formulée par Ando-Modigliani [1963] et Modigliani-Brumberg
(1954) se situe, comme la théorie du revenu permanent, dans la tradition
néoclassique de l'affectation inter temporelle des revenus. Elle se
réfère donc également à la rationalité du
consommateur, qui adopte un comportement prospectif d'optimisation.
Néanmoins, l'approche est ici plus directement
macroéconomique : au niveau agrégé, la théorie
du cycle de vie affirme que le taux d'épargne moyen des ménages
dépend avant tout des variables démographiques.
Milton Friedman revient sur les
prémisses de la théorie keynésienne et la notion de revenu
réel. Il considère en effet qu'il faut considérer le
revenu courant, qui se divise en deux parties : un revenu transitoire et
un revenu permanent. Le revenu transitoire est un revenu aléatoire
(primes, etc.) qui n'influencerait pas la consommation des individus. Le revenu
permanent est une anticipation par les consommateurs des revenus provenant
à la fois de leur travail et de la richesse accumulée. Le revenu
permanent est un revenu inter temporel. Dans la théorie de Milton
Friedman, les ménages consommeraient une part constante de leur revenu
permanent. La fonction de consommation serait proportionnelle au revenu
permanent, la propension à consommer et le taux d'épargne
constants Cette dernière propriété interroge sur les
explications des comportements d'épargne 6(*)
VI. PROBLEMATIQUE
Au vu du phénomène observé qui nous a
étalé la situation del'épargne en RDC depuis son
indépendance jusqu'à 2020, ce qui suscite en nous une question
majeure autours de la quelle vas se concentrer notre travail, il s'agit donc
de :« Quels sont les déterminants du niveau de
l'épargne en RDC » ?
VII. HYPOTHÈSES
Les éléments qui déterminent le niveau de
l'épargne en RDCsont les suivantes :
H1 : Une inflation
permanentequi déterminenégativement le niveau de l'épargne
en RDC, et qui en soit perturbe les anticipations des agents
économiques.
H2 :Faiblesse des revenus des
agents économiques qui ne permettent même pas de subvenir à
leurs besoins existentiels.
H3 : Taux
d'intérêts qui ne permettent pas de se prémunir contre
l'inflation. Celle-ci érode la valeur de l'épargne en monnaie
nationale déposée auprès des intermédiaires.
H4 :
l'épargne extérieure notamment l'aide publique au
développement et l'investissements directs étrangers qui
déterminent possiblement le niveau d'épargne à travers
l'entrée massive de capitaux étrangers.
VIII. MÉTHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
1.Méthode
La méthode étant la démarche à
suivre pour parvenir à une fin escomptée ou à un
résultat attendu,cela fait à ce que dans le cadre de Notre
travail nous avonsfaits recours à la méthode
économétriquetoute en restant dans une
approchehypothético-déductive de Karl Popper vu
que c'est l'approche recommandée en macroéconomie, ainsi elle
consisteraà :
-Formuler les hypothèses des
recherches ou soit les réponses provisoires qui avaient pour source la
revue de littérature théorique ou soit empirique ou enfin notre
bon sens suivant l'observation réalisée,
-Confronter ces hypothèses aux
réalités du terrain ou soit prendre ces réponses
provisoires retenues lesquantifier et le traiter au travers un modèle
économétrique envue de trouver des résultats
chiffrés ou quantifiés pour apporter notre appréciation
sur base des lois économétriques.
-Enfin la validation ou le rejet des
hypothèses tout en faisant une discussion scientifique qui vas consister
à comparer nos résultats à ceux d'autres chercheurs qui
ont tentés cette aventure avant nous.
2. Technique
Dans le cadre de notre travail nous allons utiliser la
technique documentairealors queSelon GRAWITZ M.7(*), la technique documentaire
consiste en une fouille systématique de tout ce qui est écrit
ayant une liaison avec le domaine de recherche. Il s'agit des ouvrages, des
mémoires, des rapports, et des notes de cours ainsi que des sites web,
etc.c'est à dire aller dans la bibliothèque pour nous
référer aux travaux de nos prédécesseurs et
chercher tout ce qui sera nécessaire dans la rédaction d'une
littérature digne d'un scientifique et qui contribuera au bon
déroulement de notre travail.
IX. DELIMITATION DU
SUJET
Naturellement une étude scientifique sérieuse
doit avoir un cadre spatio-temporel dans lequel devra graviter les
investissements du chercheur. C'est ainsi que dans l'élaboration du
présent travail, il nous est capital de définir le cadre
spatio-temporel limitatif pouvant nous permettre de mieux cerner les causes qui
déterminent l'épargne.
A. Délimitation spatiale
Il importe de souligner que notre étude couvrira
l'espace de la République démocratique du Congo dans son ensemble
pour analyser l'évolution de l'épargne et regarder les
différents éléments qui déterminent son niveau.
B. Délimitation temporelle
Le présent travail posera ses repères temporels
sur la période allant de 1960, qui marque l'indépendance et la
liberté dans la gestion après le départ du colon jusqu'en
2020, une longue période pour mieux cerner l'évolution et donner
notre point de vue partant des éléments qui viendront du terrain.
X. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
notre travail est subdivisé en trois chapitres Libellés comme
suit :
· Le premier chapitre portera sur analyse conceptuelle et
présentation du champempirique ;
· Le deuxième chapitre sera consacré au
l'analyse théorique et empirique de l'épargne ;
· Le troisième chapitre nous éclaira.
CHAPITRE I : ANALYSE
CONCEPTUELLE ET PRÉSENTATION DU CHAMPS EMPIRIQUE
L'épargne étant la partie du revenu mis à
l'écart pour répondre efficacement à un imprévu qui
peut subvenir à n'importe quel moment de la vie, elle mérite
alors d'être étudié avec vigueur et sérieux car elle
représente la réserve pour un ménage, une capacité
à s'auto financer pour une entreprise et la différence positive
entre ressources et emploi pour un Etat. La science économique n'est pas
restée unanime face à la problématique de
l'épargne, elle l'a examinée en long et en large, ce pourquoi ce
chapitre aura pour but principal de détailler l'épargne et ses
déterminants et voir comment le génie de l'économie par le
biais de ces savants l'a théorisée et faite d'elle l'une des
thématiques importantes de l'économie.
SECTION 1 :DE
L'ANALYSE DU CONCEPT ÉPARGNE
1.1. DEFINITION
Définir l'épargne n'est pas l'objet de ce
travail, néanmoins nous allons passer en revue quelques
définitions en vue d'avoir un même entendement. La première
définition est celle de Keynes, pour qui l'épargne est
l'excédent du revenu disponible sur la consommation (Keynes, 1936). Elle
peut être conçue également comme la fraction du revenu qui
n'est pas dépensée par l'achat des biens et services (BEGG ET
ALI, 2005). L'épargne peut représenter la fraction de revenus
thésaurisée, placée, voire investie dans le but de
disposer d'un pouvoir d'achat plus important dans le futur (BAREL ET ALI,1997).
Pour BURBIDGE ET DAVIES, (1999), l'épargne d'un ménage est la
différence entre ses actifs et ses dettes. Enfin, BOSWORTH, BURTLESS ET
SABELHAUS (1991) ont, défini l'épargne comme étant la
différence à deux points dans le temps de la richesse d'une
famille.8(*)
Faisant la synthèse de toutes ces définitions
nous ressortir l'épargne comme étant une mise en réserve
d'une partie du revenu disponible pour répondre efficacement à un
besoin futur (achat d'un immobilier, d'une voiture, faire étudier son
enfant à l'étranger), ou soit répondre à un
aléa de la vie qui relève de l'imprévu c'est-à-dire
pour motif de précaution (incendie, accident, financer sa retraite).
Nous remarquons qu'épargner un acte de bravoure qui nécessite une
renonciation à son revenu et qui doit être
récompensée par le taux d'intérêt.
1.2. CLASSIFICATION DE L'EPARGNE
Pour un pays, l'épargne totale disponible est
égale à la somme de l'épargne intérieure et de
l'épargne étrangère.
1. EPARGNE INTERIEURE
L'épargne intérieure est ventilée en deux
à savoir épargne gouvernementale ou du secteur public et
épargne intérieure privée (l'épargne des
ménages et l'épargne des entreprises).
1.1 Epargne publique
L'épargne publique est une épargne
constituée par l'Etat, c'est-à-dire le gouvernement et les
entités décentralisées. Elle est essentiellement
constituée de l'épargne budgétaire qui résulte de
tout surplus de recettes publiques sur la consommation publique ; laquelle se
définit comme les dépenses gouvernementales courantes auxquelles
s'ajoutent les dépenses d'investissements en équipement militaire
(Malcolm G, 1990).
Dans le cas contraire où il y a un déficit
budgétaire, l'Etat désépargne ou encore emprunte
l'épargne privée. Au cas où l'épargne privée
ne parvient pas à financer le déficit budgétaire, l'Etat
recourt à l'épargne étrangère. A notre avis, le
recours à l'épargne étrangère n'est pas toujours
une bonne chose dans la mesure où les détenteurs de cette
épargne influencent son affectation parfois à des fins autres que
celles qui avaient suscitées le besoin d'un financement.
1.2 Epargne des ménages
L'épargne des ménages correspond à la
part de leurs revenus qui n'est pas destinée à la consommation
immédiate. Cette épargne peut être placée
auprès d'une institution financière ou thésaurisée,
c'est-à-dire conservée par l'épargnant et non
réintroduite dans le circuit économique qui l'avait
générée.
La structure de l'épargne des ménages dans les
pays en développement a tendance à être
irrégulière, avec de fréquents mouvements de balancier
entre épargne et désépargne, et avec une
préférence pour les instruments d'épargne très
liquides et accessibles (Deaton, 1990).
1.2.1 Epargne libre et individuelle
Celle-ci est subdivisée en deux catégories qui
sont l'épargne spontanée » ou volontaire et l'épargne
contractuelle.
A. Epargne spontanée ou volontaire
A.1. Epargne réelle
Les agents économiques détiennent des actifs
réels pour se prémunir contre des aléas du futur. Les
actifs détenus par les ménages sont entre autre les stocks des
marchandises comme les céréales, les matériaux de
construction ou le cheptel, qui sont acquis comme richesses et souvent
achetés ou vendus afin de préserver les habitudes de
consommation.
Le choix d'actifs non financiers comme instruments
d'épargne dépend de divers facteurs. Certains actifs comme le
cheptel, les bijoux, etc. ont une valeur symbolique ou servent d'indicateurs du
statut et ou de la richesse. Le choix peut aussi résulter d'une
décision de placement raisonnée dans un contexte combinant risque
élevé, environnement financier incertain et difficulté
d'accès aux instruments financiers adéquats (CNUCED,
2007).9(*)
A.2. Epargne financière
L'épargne financière est une épargne
placée auprès d'une institution financière. Celle-ci peut
être une institution formelle (une banque par exemple), informelle (le
cas des tontines ou gardes fonds) ou d'une institution semi-formelle
(institution de micro finance). On retrouve également dans cette
catégorie les actions et les obligations. L'existence de ces
éléments permet le bon fonctionnement du marché financier.
Ce type d'épargne n'existe pas en RDC. L'incitation à
épargner va permettre l'augmentation du taux d'épargne en RDC et
par là le bon fonctionnement du marché financier.
A.3. Epargne thésaurisée
Dans le sens commun, la thésaurisation peut
désigner une accumulation d'actifs accompagnée de leur retrait
des circuits de l'économie. De manière spécifique, elle
décrit une accumulation de la monnaie hors du système
financier.
La thésaurisation peut se faire en monnaie nationale ou
en devises. Il y a thésaurisation en devises si la monnaie nationale est
instable. Ainsi, les agents économiques vont détenir des devises
pour conserver leur pouvoir d'achat. Pour le cas de la RDC, les agents
économiques utilisent le plus souvent le dollar américain pour
conserver leur pouvoir d'achat. Ainsi, on parle de l'effet dollarisation parce
que le dollar se substitue à la monnaie nationale. Ceci traduit la loi
de « Gresham à rebours ». Lorsque la monnaie nationale est
relativement stable, la thésaurisation se fait
généralement en monnaie locale. La thésaurisation est
stérile tandis que l'épargne est productive car celui qui
épargne permet à d'autres d'investir.
Il y a plusieurs causes qui font que les agents
économiques thésaurisent, parmi lesquelles on peut citer :
la méfiance de certains agents économiques vis-à-vis des
institutions financières, le manque d'informations des populations
vis-à-vis des instruments d'épargne et les habitudes des agents
économiques qui préfèrent garder l'argent chez eux au lieu
de le placer auprès d'une institution financière.
B. Epargne contractuelle
Dans cette forme d'épargne se classent les assurances.
Le système d'assurance permet aux ménages assurés de se
sentir à l'abri de certains imprévus notamment en ce qui concerne
l'assurance-maladie, l'assurance-vie, ... Il y a également le
système de sécurité sociale pour ce qui concerne
l'épargne retraite.
Il sied de noter à ce niveau que ces instruments ne
sont pas très développés en RDC et au Bas-Congo, notre
champ d'étude. Le montant des indemnités de retraités est
tellement insignifiant que les ménages ne se fient pas trop à
cette forme d'épargne. Si une catégorie d'agents pratique cette
forme d'épargne c'est parce qu'ils sont quelque peu forcés
à payer d'autant que le retrait se fait à la source.
1.3 Epargne des entreprises
L'épargne brute des entreprises correspond à
leur capacité d'autofinancement, c'est-à-dire à leur
bénéfice net après impôt à laquelle s'ajoute
l'amortissement (sommes mises de côté pour reconstituer le capital
technique). Cette épargne dépend de l'évolution de la
rentabilité des entreprises10(*).
La plupart des pays en développement sont
caractérisés par un dualisme économique, notamment par la
coexistence des secteurs formel et informel. Seulement un petit nombre
d'entreprises dans ces pays évoluent dans le secteur formel de
l'économie tandis qu'un grand nombre d'entreprises évoluent dans
le secteur informel. Les entreprises du secteur informel comptent beaucoup sur
leurs bénéfices non distribués pour financer non seulement
leur fonds de roulement, mais aussi leurs nouveaux investissements car
l'accès aux services financiers adéquats s'avère difficile
(CNUCED, 2007).
2. ÉPARGNE EXTÉRIEURE
L'épargne étrangère vient en secours de
l'épargne intérieure dans le cas où cette dernière
n'arrive pas à satisfaire les besoins de l'économie.
L'épargne étrangère prend deux formes essentielles
à savoir l'épargne officielle étrangère (aide
publique au développement) et l'épargne étrangère
privée que l'on peut ventiler en deux éléments. Le premier
élément est l'emprunt commercial ou consolidation de la dette.
Les emprunteurs des pays en développement, les pouvoirs publics inclus,
acceptent de rembourser les prêts (le principal et les
intérêts y afférents) conformément aux
échéances fixées. Le deuxième élément
c'est l'investissement direct étranger qui représente une
dotation en capital.
2.1. Aide publique au développement
(APD)
D'après Severino, l'aide publique au
développement est une dépense publique au bénéfice
des pays ou territoires en développement, ayant pour intention le
développement et qui est accompagnée de conditions
financières favorables (Kako, 2011). Elle constitue un instrument de
redistribution régionale de ressources publiques.
2.2. Investissements de portefeuille
Les investissements de portefeuille comprennent la
participation aux capitaux propres des entreprises étrangères,
l'achat des obligations de résidents étrangers et les prêts
bancaires.
2.3. Investissement direct étranger
Contrairement aux investissements de portefeuille qui
n'entraînent pas un contrôle sur l'activité financée,
l'investissement direct étranger (IDE) implique une influence de
l'investisseur. Selon l'OCDE, l'IDE est une activité par laquelle un
investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt
durable et une influence significative dans la gestion d'une entité
résidant dans un autre pays. Cette opération peut consister
à créer une entreprise entièrement nouvelle ou, plus
généralement, à modifier le statut de
propriété des entreprises existantes (par le biais de fusions et
d'acquisitions). Sont également considérés comme
investissements directs étrangers, d'autres types de transactions
financières entre des entreprises apparentées, notamment le
réinvestissement des bénéfices de l'entreprise ayant
obtenu l'IDE, ou d'autres transferts en capital ». Le niveau minimum
à partir duquel le contrôle est effectif, a été
défini par le FMI à 10% des actions ordinaires ou des droits de
vote de l'entreprise. Lorsque le chiffre est inférieur à 10%, il
s'agit d'investissements de portefeuille11(*)
SECTION 2 :
PRESENTATION DE L'ENVIRONNEMENT MACROÉCONOMIQUE ET FINANCIER DE LA
RDC
Dans ce chapitre, Il sera question de présenter
l'environnement macroéconomique et financier au sein duquel
évoluent les agents économiques. Pour ce faire, nous allons nous
appuyer sur certains indicateurs, notamment le PIB, les taux d'investissement
et d'épargne, le taux d'intérêt, le taux d'inflation, les
ratios de masse monétaire sur le PIB, la balance commerciale et les
facteurs de bonne gouvernance. Les données utilisées dans ce
chapitre proviennent de la BCC et de la Banque Mondiale et couvrent la
période allant de 1960 à 2020.
2.1. ENVIRONNEMENT
MACROECONOMIQUE
Dans cette section nous présentons quelques indicateurs
économiques qui permettent de mieux cerner l'environnement
macroéconomique au sein duquel évoluent les agents
économiques.
2.1.1. CROISSANCE DU PIB
Ce point va nous aider à montrer comment le PIB
à évoluer en RDC depuis son accession à
l'indépendance jusqu'en 2020, car comme nous renseigne la
théorie, le PIB est l'unité de mesure de la production d'un pays,
ainsi tout pays sérieux se voit chargé de cette lourde
tâche de stimuler la production, l'encourager, l'encadrer et la soutenir,
puisqu'on ne peut parler de la croissance que quand la production est durable,
continue, et soutenue. Et quand un pays atteint le haut niveau de la croissance
il est à même de répondre efficacement aux deux grands
fléaux qui sont le chômage et l'inflation.
L'économie congolaise connait des fluctuations
importantes dues notamment à la dépendance du pays
vis-à-vis de l'étranger et des exportations des produits
primaires qui ne représentent qu'une faible valeur ajoutée.
Après l'indépendance, le PIB par habitant de la RDC a
régressé, de 450 dollars en 1960 pour atteindre 80 dollars en
2000. Cette situation est due à la mauvaise gestion du pays qui se
traduit par des mauvaises politiques économiques. A titre d'exemple, le
30 novembre 1973 fut décrétée la zaïrianisation,
c'est-à-dire le transfert de la propriété des entreprises
étrangères à certains opérateurs économiques
nationaux avant de les nationaliser. Cette décision a
découragé les initiatives privées et détruit le
tissu industriel puisque la plupart des entreprises concernées avaient
quelques temps après, fait faillite12(*).
Nous présentons ci-dessous l'évolution du taux
de croissance du PIB.
Graphique N°1 : Evolution du taux de
croissance du PIB
Source : données tiré dans le rapport de la
banque mondiale
La lecture du graphique nous renseigne que l'environnement
macroéconomique de la RDC a été caractérisé
par la dépression économique au cours des années 90. En
effet, pendant toutes ces années, le taux de croissance du PIB
était négatif, sauf en 1995 où il a été de
l'ordre de 0.7%. Le taux le plus négatif a été
observé en 1991, 1992 et 1993 avec respectivement -8.4% ; -10.5% et
-13.5% à la suite notamment des pillages de 1991 et 1993 ayant
entraîné des faillites de beaucoup d'entreprises notamment
privées. Dans un tel environnement, l'épargne privée ne
peut être mobilisée, encore moins celle de l'Etat qui provient
essentiellement de l'excèdent budgétaire. En conséquence
de mauvaises performances économiques vont être
enregistrées, le revenu par habitant n'avait cessé de baisser
pour atteindre 80 dollars en 2000. Ainsi, le pouvoir d'achat de la population
s'est fortement réduit et leur propension à épargner.
Toutefois, un retournement de la tendance est observé à partir de
l'année 2002 où, pour la première fois après
plusieurs années, le taux de croissance du PIB est redevenu positif.
A l'amorce de la période de 2002 à fin
décembre 2019, et comme toutes choses restant égales par
ailleurs, la situation économique de la R.D.C est
caractérisée par l'orthodoxie de la politique économique
et des performances imputables aux effets des réformes engagées
qui ont permis d'importants investissements dans le secteur minier qui porte la
croissance.
Cette période constitue un tournant décisif pour
l'économie congolaise, avec l'amélioration des taux de croissance
économique, atteignant un pic de 9,5% en 2014, associée à
une baisse sensible des volatilités des prix intérieurs et une
relative amélioration de l'environnement des affaires. Ladite croissance
s'est ralentie à près de 2,5% du PIB en 2016, suite à la
baisse sensible des cours des matières premières occasionnant
ainsi la réduction des revenus des entreprises minières. Entre
2017 et 2019, ce taux de croissance est passé respectivement à
3,7% ; 5,8% et 4,6% occasionné par l'augmentation sur le
marché international des cours de certaines matières dont le
cobalt13(*).
2.1.2. BALANCE COMMERCIALE
La balance commerciale d'un pays est égale à la
différence entre les exportations des biens et services et ses
importations en biens et en services. Avec la mondialisation toutes les nations
utilisent la politique d'ouverture qui leurpermettent d'élever la
productivité globale du pays en se concentrant sur les ressources dans
les secteurs où l'économie dispose d'un avantage absolue et
comparatif. Les succès enregistrés, à l'exportation comme
dans l'industrialisation, par les pays d'Asie de l'Est, servent à
justifier l'efficacité d'une telle stratégie14(*).
Comportement du solde de la balance commerciale
Nous présentons dans le graphique ci-après
l'évolution de la balance commerciale en pourcentage du PIB de la RDC de
1960 à 2010.
Graphique N°2 : Evolution de la balance
commerciale de la RDC (1960-2020)
Source : données tiré dans le rapport de la
banque mondiale
L'excédent du compte courant à trois
significations. Il peut signifier l'investissement extérieur net,
l'épargne non investie dans le pays et enfin, il correspond à la
différence entre produit national et dépenses nationales.
La balance commerciale de la RDC est très
déficitaire c'est-à-dire la RDC importe plus qu'elle exporte.
L'excédent commercial le plus élevé est de l'ordre de 5,98
réalisé en 1999 ; 4,76 en 1993 et 3,75 en 1997 et les
déficits les plus profonds sont -18,81 et -18,75 atteints respectivement
dans les années 2010 et 2011. Le déficit moyen
s'élève à -3,17 avec un écart type de 5,53. Le
déficit commercial est concentré autour de sa moyenne. Ceci
apparaît comme une caractéristique de l'économie
congolaise. Le graphique montre que depuis 2000, la balance commerciale se
détériore jusqu'atteindre -18,8% en 2010.
Durant toute la décennie d'après 2010, la RDC a
connu une croissance, et elle a jouit de cette période pour redresser
tant soit peu la situation du solde de sa balance commerciale bien qu'elle soit
généralement déficitaire suite à une
dépendance excessive de l'extérieur mais les efforts restent
cependant louables, bien que au cours de l'année 2020 la terre
entière a été attaquée par la covid19 et dont
l'économie de la RDC n'est pas restée unanime face à ce
fléau.
Il apparait évident d'améliorer cet indicateur
car, un solde positif de la balance commerciale S'interprète comme un
afflux des capitaux dans le pays. Cet afflux permet l'accroissement du revenu
et donc de l'épargne.
2.1.3. TAUX
D'INVESTISSEMENT
L'environnement macroéconomique de la RDC est peu
attractif à l'investissement, justifiant ainsi, la mauvaise performance
de l'économie congolaise qui s'est traduite également par un taux
d'investissement très faible et connaissant une évolution
négative.
Pendant la période 1964-2005, le taux d'investissement
privé a été en moyenne égal à 8% du PIB et
celui d'investissement public a été seulement de 3.99% en moyenne
avec un minimum respectif de 1.4% et 0.1% durant la période
d'observation. Ces résultats ont été très mauvais
puisque le minimum du taux d'investissement moyen requis pour réaliser
une croissance économique robuste et durable est de 15%15(*) .
Comme nous l'avons constaté, le taux d'investissement
privé est caractérisé par des fortes oscillations. La RDC
a enregistré de taux d'investissement inférieur à 2%. Ce
qui peut être justifier par les mauvaises politiques économiques
menées par les autorités congolaises Car le pays n'est pas
doté d'infrastructures susceptibles d'attirer les investissements tant
privés qu'étrangers. Or nous savons que c'est celui-ci qui permet
la production et cette production crée le revenu et donc finance
l'épargne.
2.1.4. FACTEURS DE BONNE
GOUVERNANCE
Il est vrai que l'augmentation des quantités du capital
et du travail a un impact positif sur la croissance, mais faudra-t-il encore la
rendre possible : c'est la thèse de l'économie
institutionnelle.
Cette thèse suppose que les économies
développées sont des économies qui disposent des
institutions efficaces qui permettent la bonne gouvernance : droits
individuels respectés, contrats sécurisés, administration
efficace, institutions politiques démocratiques. Cette bonne gouvernance
est présentée comme une solution permettant de
générer la confiance nécessaire à la croissance
économique16(*).
Dans le cadre de ce travail, nous présentons
respectivement les degrés de liberté d'entreprendre, d'investir,
de financement et enfin le degré de liberté fiscale comme
composantes d'une bonne gouvernance.
2.1.4.1. Degré de liberté d'entreprendre
Le degré de liberté d'entreprendre montre
à quel niveau les investisseurs sont en mesure de créer une
entreprise, d'obtenir des licences et comment ils peuvent se comporter ou
encore ce qui peut arriver en cas de faillite. Il est calculé sur base
de dix facteurs regroupés en trois catégories, à
savoir : création d'une entreprise, obtention d'une licence et
fermeture d'une entreprise. Les procédures à effectuer pour
commencer une affaire (Nombre, jours, coût et capital minimum) ; les
procédures d'obtention d'une licence (Nombre, jours et
coût).Enfin, les procédures pour fermer une affaire (jours,
coût et taux de rétablissement)17(*).
Graphique N°3 : Evolution du degré de
liberté d'entreprendre en RDC
Source : Données publié par le magazine
perspective monde, usherbrokeUniversity Canada
Comme nous Pouvons voir sur ce graphique, pour l'ensemble de
la période 1995-2012, la RDC enregistre une moyenne annuelle de 47,4. Il
s'avère que la liberté d'entreprendre en RDC n'est pas garantie
à cause notamment des plusieurs contraintes qui prévalent sur
cette économie. Parmi les contraintes nous pouvons citer l'imposition
élevée des bénéfices. L'Etat prélève
35% des bénéfices des entreprises. Ce pourcentage est très
énorme et décourage les entrepreneurs à entreprendre.
C'est en 2000 qu'on enregistre le plus haut niveau du degré de
liberté d'entreprendre, soit 55% mais cela est suivi d'une chute
drastique. C'est en 2010 qu'on enregistre le plus bas niveau (33,5). Le
changement enregistré entre la première et la dernière
année est de 30%.
2.1.4.2. Degré de liberté d'investir
L'évaluation de la liberté d'investir dans un
pays est établie sur base des lois et procédures mises en place
pour encourager l'investissement étranger. La préoccupation
majeure de cette mesure est de savoir s'il y a une différence de
traitement des investisseurs nationaux et étrangers ? Existe-t-il
des restrictions d'accès aux devises étrangères, aux
transferts de capitaux et aux investissements étrangers dans certains
secteurs ? (Fondation héritage, 201218(*)).
Il y a sept éléments ci-après qui entrent
dans le calcul du degré de liberté d'investir : le
traitement national d'investissements étrangers, le code
d'investissement étranger, la restriction à la
propriété terrienne, la restriction d'investissements sectoriel
des exportations sans compensation juste, la liberté de commander les
devises et du contrôle de capital.
Un degré proche de 100% signifie que les
investissements peuvent être faits avec peu de limites.
Graphique N°4 : Evolution du degré de
liberté d'Investir en RDC
Source : données publié par le magazine
perspective monde, usherbrokeUniversity canada
Pour l'ensemble de la période 1995-2012, la RDC
enregistre une moyenne annuelle de 22%. Ceci signifie qu'il y a trop de
restrictions à l'investissement en RDC. Le territoire congolais n'est
pas doté d'infrastructures susceptibles d'attirer les investisseurs tant
privés qu'étrangers. Or ce sont les investissements qui peuvent
relever le niveau du revenu des habitants et donc permettre aux ménages
d'accéder à un bien-être supérieur à travers
l'épargne qui va résulter de la hausse de revenu.
2.1.4.3. Degré de liberté fiscale
Cet indicateur mesure la pression fiscale dans un pays. Pour
cela, il prend en compte à la fois du taux maximum d'impôt sur le
revenu (par individu et par entreprise) et la part des recettes fiscales dans
le PIB (Fondation héritage, 2012). Un degré proche de 100
signifie que le fardeau fiscal est faible : les individus et les
entreprises ont peu d'impôts à payer.
Graphique N°5 : Evolution du
degré de liberté fiscale.
Pour l'ensemble de la période 1995-2012, la RDC
enregistre une moyenne annuelle de 61,7%. Il ressort de ces chiffres que la RDC
fait quelques efforts pour réduire les tracasseries fiscales. Mais
l'idéal est que ce taux soit très proche de 100%. Il est donc
nécessaire que l'Etat continue son action sur la baisse de l'impôt
notamment l'impôt sur le bénéfice qui à ce jour
reste très élevé. Car d'après Keynes « la
baisse des impôts stimule l'économie ». C'est en 2010 qu'on
enregistre le plus haut niveau 74% et c'est en 1995 qu'on enregistre le plus
bas niveau 50,9%. Le changement enregistré entre la première et
la dernière année est de 42%.
2.1.4.4. Degré de liberté
financière
Le degré de liberté financière
évalue le niveau d'intervention des autorités publiques au niveau
du système bancaire et financier. Il est une mesure d'efficacité
d'opérations bancaires aussi bien qu'une mesure d'indépendance et
d'interférence du gouvernement dans le secteur financier19(*).
Il y a cinq facteurs qui permettent le calcul du degré
de liberté financière. Il s'agit de l'ampleur du règlement
des services financiers par le gouvernement, le degré d'intervention de
l'Etat aux banques et autres sociétés financières,
l'ampleur du développement du marché financier, l'influence du
gouvernement sur l'affectation du crédit et la franchise à la
concurrence étrangère.
Un degré proche de 100% signifie que le gouvernement
intervient peu dans le domaine financier. L'indépendance de la Banque
Centrale est donc étendue. Le gouvernement se limite alors à
assurer le respect des contrats ou à prévenir la fraude. Cette
indépendance ne se décrète pas, ou plus
précisément, l'indépendance et la
crédibilité d'une Banque Centrale ne sont pas uniquement une
affaire des statuts, elles se construisent et sont largement
déterminées par l'existence d'un environnement favorable20(*).
Pour l'ensemble de la période 1995-2020, on enregistre
une moyenne annuelle de 22%. En d'autres termes, la Banque Centrale du Congo
n'est pas indépendante du pouvoir public. C'est en 1998 qu'on enregistre
le plus haut niveau, 30% ; et c'est en 2000 qu'on enregistre le plus bas
niveau 10%. Le changement enregistré entre la première et la
dernière année est de 33%.
2.1.3. TAUX D'INFLATION
La lecture du graphique ci-dessous nous renseigne que les
années 90 ont été caractérisées par
l'hyperinflation. L'inflation est faible seulement en 1998. L'hyperinflation a
atteint quatre chiffres en 1994 avec un taux annuel de l'ordre de 9797%. Cette
situation provient du financement de déficits budgétaires par la
planche à billets. En effet, à la fin des années 80, on
assiste à une chute drastique de la production du cuivre suite à
la vétusté des équipements. Celle-ci a occasionné
une baisse importante des recettes de l'Etat puisque la Gécamines
contribuait à près de 70% au budget de l'Etat congolais. En
conséquence, le budget de l'Etat a accusé d'importants
déficits qui furent financés par la planche à billets
étant donné que le gouvernement avait peu de possibilités
pour s'endetter aussi bien à l'extérieur qu'à
l'intérieur du pays. Ce n'est qu'à partir de la décennie
2000, qu'on assiste à une baisse du taux d'inflation.
Le graphique ci-dessous montre l'évolution du taux
d'inflation de 1964 à 2020
Graphique N°6 : Evolution du taux
d'inflation
Source : données tiré dans le rapport de la
banque mondiale
L'hyperinflation avait entraîné une forte
instabilité macroéconomique entrainant la faillite de plusieurs
entreprises notamment celles du secteur privé. D'abord les entreprises
avaient réalisé d'énormes pertes du fait que toutes
n'avaient pas pu intégrer la dépréciation monétaire
dans leurs coûts de revient, notamment les anticipations d'inflation
future, ce qui entraîna une érosion monétaire.
Ensuite, l'hyperinflation avait eu pour conséquence
d'exacerber les contraintes de financement des entreprises, car ces entreprises
ont eu du mal à constituer des ressources pour s'autofinancer puisque la
valeur monétaire s'érode au jour le jour. Cette érosion
monétaire a entraîné la dollarisation de l'économie
car les agents économiques n'avaient plus confiance en la monnaie
nationale.
A l'amorce de la période de 2002 à fin
décembre 2019, période pendant laquelle l'inflation a
été maintenue suite à une politique monétaire voire
budgétaire orthodoxe. En effet en l'absence des chocs extérieurs
importants, le cadre macroéconomique est demeuré stable.
L'évolution du taux d'inflation se présente comme suit : 15,8% ;
4,4% 21,3% ;18,2% ;27,6% ;53,4% ;9,8% ;2,7% ;1,1% ;0,5% ;0,8% ;26% ;53% ;7,2%
et 4,4%. Le marché de change était également
caractérisé par une stabilité structurelle. Il sied de
souligner qu'à la suite de l'avènement de la crise sanitaire
mondiale causée par la pandémie de Covid-19, l'économie
congolaise est affectée à l'instar d'autres pays de la
planète et des mesures conjoncturelles sont en train d'être prises
progressivement pour juguler les méfaits de ladite crise et permettre
aux entreprises de se maintenir21(*).
En définitive, l'environnement économique dans
lequel évoluent les agents économiques en RDC n'est pas stable.
Un tel environnement n'est pas favorable à l'épargne car les
épargnants ont besoin d'être rassurés que leurs
épargnes sont protégées. Dans ces conditions on ne peut
pas booster l'économie nationale. Il faudra donc l'assainir en vue
d'espérer une forte mobilisation de l'épargne intérieure
et donc trouver de quoi financer l'économie congolaise.
2.2. ENVIRONNEMENT
FINANCIER
L'analyse de l'environnement financier est importante parce
qu'elle permet de voir dans quelle mesure les agents économiques
épargnent. Cette épargne est dirigée dans le secteur
financier formel, dans le secteur financier informel ou dans le secteur
financier semi formel. Nous commençons par présenter le secteur
financier formel et informel congolais et analyser ensuite les
différents indicateurs.
2.2.1. PRESENTATION DU SYSTEME
FINANCIER
2.2.1.1. Système financier formel
Les banques sont le principal type d'établissements
financiers du secteur formel engagé dans la mobilisation de
l'épargne en Afrique22(*). En RDC, ces banques sont généralement
concentrées dans les grandes agglomérations et il y a peu
d'agences dans les zones rurales. Le système bancaire congolais est
demeuré embryonnaire avant et après l'accession du pays à
l'indépendance. Depuis 2007, le nombre ne cesse d'augmenter avec le
volume de leurs dépôts, portefeuille crédits et guichets
pour atteindre aujourd'hui 15 banques agréées et reconnues par le
gouvernement congolais23(*).
Le secteur financier formel ne mobilise pas une grande
épargne à cause du seuil minimum élevé fixé
pour les dépôts, du temps nécessaire pour effectuer les
opérations et de la lourdeur de l'administration. En outre, la plupart
de ces banques se concentrent dans la ville province de Kinshasa et
possèdent des succursales dans quelques grandes villes comme Lubumbashi,
Bukavu, Goma, Kisangani, Beni, Butembo, Matadi, Likasi, Kasumbalesa, Fungurume,
etc.
En outre, l'environnement financier de la RDC ne permet pas de
mobiliser l'épargne des ruraux et semi-ruraux et pourtant ces derniers
représentent 54% de la population totale de la RDC en 2021 comme
présenté dans le rapport annuel de la banque mondiale de 2021.
Développer le système financier par l'atteinte
de toutes les couches de la population s'avère indispensable pour
mobiliser l'épargne en milieu rural et semi-rural et, donc, relever
l'épargne nationale. C'est dans ce milieu rural et semi-rural que le
système financier informel et semi-formel prend de l'ampleur.
2.2.1.2. Secteur de micro finance
Dans ce secteur, le seuil de dépôt est faible, et
tourne au tour de 1000 francs congolais et permet de remédier au
problème de parrainage des clients que pose le secteur financier formel.
En vue de mieux mobiliser l'épargne dans ce secteur, les institutions de
micro finance ont adopté une stratégie porte à porte,
fonctionnant sous forme de gardes fonds en vue de réduire la distance
entre l'épargnant et la caisse d'épargne.
Le secteur de micro finance est spécialisé dans
la fourniture des services aux ménages et aux petites entreprises qui
n'ont pas accès aux services du secteur formel. La micro finance a
notamment pour rôle de réduire la pauvreté24(*).
Les organismes de micro finance se protègent en partie
contre les risques en recourant aux interlocuteurs et aux méthodes du
secteur financier informel, par exemple, en utilisant le mécanisme du
crédit collectif25(*). Elle met les personnes non plus en face d'individu
mais plutôt en face d'une institution. Parmi les institutions de micro
finance, on peut citer les caisses d'épargne et de crédit.
2.2.1.3. Système financier informel
Le concept de finance informelle renvoie à des
pratiques d'épargne et de crédit qui ne sont pas obligées
de respecter un cadre ou un schéma fixe.
Le secteur financier informel offre un large éventail
d'instruments d'épargne qui va de la simple collecte des
dépôts jusqu'à d'importants groupements ou clubs
d'épargne autogérés. On classe dans ce secteur le
phénomène de « garde fonds » et les tontines. A la
différence du secteur de micro finance, dans ce secteur les relations
entre les débiteurs et les créanciers sont des relations
personnelles. Non seulement ils se connaissent, le plus souvent, mais les
opérations financières qu'ils font ensemble ne sont pas
simplement liées à leurs activités économiques,
elles sont encastrées dans leurs relations sociales26(*).
2.2.1.3.1. Gardes fonds
Les habitants d'un quartier peuvent se décider de
mettre leur argent en sécurité auprès d'une personne en
qu'ils ont confiance. Cette personne s'engage à restituer ces versements
à une date ultérieure convenue d'avance ou encore à la
demande de l'épargnant. Elle ne verse pas d'intérêt sur ces
dépôts, et elle n'est pas rémunérée pour le
service de sécurité qu'elle rend.
2.2.1.3.2. Tontiniers ou banquiers ambulants
Ici, les versements sont identiques, effectués d'une
manière régulière et les épargnants sont
remboursés en totalité à une date connue d'avance. Le
collecteur de l'épargne remet souvent à chacun de ses clients une
carte établie à son nom, précisant son adresse et
contenant autant de cases que de versements prévus.
A chaque versement, il signe jusqu'à
l'échéance, normalement si toutes les cases sont remplies, le
tontinier rembourse à ses clients les versements effectués
diminués d'une case qu'il garde pour lui et qui est la
rémunération du service de sécurité qu'il a rendu
à chacun.
2.2.2. ANALYSE DES QUELQUES
INDICATEURS FINANCIERS
Dans cette section, il est question d'analyser
l'évolution des trois indicateurs financiers. Il s'agit du ratio M2/PIB,
du taux d'intérêt et du taux d'épargne.
2.2.2.1. Ratio M2/PIB
Le M2 est un agrégat monétaire qui regroupe les
moyens de paiements utilisables dans une économie(M1) et les placements
à vue effectués sur livrets à taux
réglementé27(*) .Le ratio M2/PIB permet de mesurer le poids du
secteur financier congolais dans lequel évoluent les agents
économiques.
En observation cet agrégat nous constatons que le
secteur financier congolais est sous développé. En effet, le
ratio M2/PIB est resté faible durant la période 1960 à
2010, il est généralement en dessous de 20%, sauf en 1983 et 1984
où il atteint respectivement 25,80% et 20,83%. Dans les pays où
le système financier est assez développé, ce ratio
dépasse 50% et atteint parfois 100%.
Ainsi nous disons que plusieurs facteurs sont à la base
du sous-développement du secteur financier en RDC, parmi lesquels on
peut citer : les politiques de contrôle monétaire direct et
l'instabilité macroéconomique.
2.2.2.2. Taux d'intérêt
Les taux d'intérêt sont demeurés
très faibles, ceci pour permettre notamment à l'Etat de se
financer au moindre coût. En outre, face à l'hyperinflation, il a
été difficile de voir s'ajuster régulièrement les
taux d'intérêt nominaux au niveau de celle-ci.
Graphique N°7 : Evolution du taux
d'intérêt
Source : données tiré dans le rapport de la
banque mondiale
Le graphique ci-dessus montre que le taux
d'intérêt est resté relativement stable pendant la
période 1964-1977. De 1979 à 1993 nous constatons une
augmentation tendancielle avec une moyenne de 26.2%. De 1994 à 2004 on
assiste à des taux nominaux très élevés qui
atteignent 238% en 1996 avec une moyenne de 88.091%.
Malgré le niveau relativement élevé des
taux nominaux, ceux-ci restent largement en dessous des taux d'inflation. Les
taux d'intérêts réels sont restés négatifs
pendant toute la période 1986-2004 ; ce qui entraîne la
désintermédiation financière et les intermédiaires
ont travaillé à perte. C'est la répression
financière.
2.2.2.3. Taux d'épargne
Le taux d'épargne national est le ratio de
l'épargne nationale sur le produit intérieur brut.
La lecture du graphique ci-dessous montre que le taux
d'épargne est très faible en RDC. Il était négatif
en 1998 à cause probablement de la guerre qui a sévit dans le
pays.
Graphique N°8 : Evolution du taux
d'épargne
Source : données tiré dans le rapport de la
banque mondiale
Nous constatons que de 1960 à 1990 le taux
d'épargne fluctue au tour de 11.11% du PIB. Entre 1990 et 1993, on
assiste à une baisse du taux d'épargne, de 9.35% à 3.98%
du PIB, en passant par un taux très bas de l'ordre de 1.83% du PIB en
1991. Entre 1994 et 1996, on observe des taux d'épargne se situant
au-dessus de 10%, le taux le plus élevé étant de 27.54% en
1996. Enfin, de 1997 à 2009, on constate un faible taux
d'épargne, celui-ci fluctue autour de 5,75% du PIB.
Le taux d'épargne moyen est de l'ordre de 9,67% du PIB
entre 1960 et 2009 avec un écart type de 5,49. Le taux d'épargne
le plus élevé est atteint en 1996 avec un pourcentage de 27,54.
Et le bas record est de -1% et 0,64% réalisés respectivement en
1998 et en 2006. Cette situation peut être expliquée notamment par
la guerre qu'a connue le pays en 1998 et par l'organisation des
élections de 2006.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette faible mobilisation
de l'épargne en RDC, parmi lesquels nous pouvons citer la
répression financière dont nous venons de parler
précédemment. En effet, puisque les taux d'intérêts
créditeurs ne permettent pas de se prémunir contre l'inflation.
Celle-ci érode la valeur de l'épargne en monnaie nationale
déposée auprès des intermédiaires financiers. Pour
faire face à cette situation, la banque centrale a fini par autoriser
l'ouverture des comptes d'épargne libellés en dollars.
Une autre cause de l'insuffisance d'épargne est la
faiblesse des revenus des agents économiques qui ne permettent
même pas de subvenir à leurs besoins existentiels. Le seuil
minimum fixé par les banques et le dualisme financier,
c'est-à-dire la coexistence du secteur financier formel ou semi formel
et le secteur financier informel peuvent également justifier cette
faible mobilisation de l'épargne.
Dans ces conditions, l'offre de crédit ne peut
être que faible et par conséquent le niveau de la production. Car
c'est par le crédit que les entreprises financent le plus souvent leurs
équipements et donc accroissent la capacité de production.
Chapitre II. :
L'ANALYSE THÉORIQUE ET EMPIRIQUE DE L'EPARGNE
SECTION 1 : DE
L'ANALYSE THÉORIQUE
Les Keynésiens et les classiques ont des approches
méthodologiques et conceptuelles différentes dans leur
démarche de formulation de la fonction de consommation et
d'épargne.
- Chez les Keynésiens, la variable explicative de
l'épargne est le revenu courant, qu'il soit absolu ou relatif alors que
les néoclassiques lui préfèrent le patrimoine entendu au
sens de la richesse.
- Les Keynésiens déduisent le comportement de
l'épargne à partir des données macroéconomiques
pendant que les néoclassiques partent de l'analyse
microéconomiques des fonctions individuelles de consommation des
ménages à l'agrégation macroéconomique.
1.1. L'APPROCHE
KEYNÉSIENNE
Elle va se développer dans deux directions :
- Le revenu courant de Keynes établit en fonction de la
loi psychologique28(*)
fondamentale un parallélisme entre les fluctuations du revenu et celles
de la fonction de consommation ;
- Le revenu relatif et l'effet de mémoire. DUESENBERRY
va plutôt mettre en exergue le phénomène de
l'égalisation inter temporelle des utilités et l'idée
d'interdépendance des consommations fondée sur l'effet de
démonstration ou d'imitation. Pour BROWN, le passé n'intervient
plus de façon discontinue par le biais du plus haut revenu jamais
atteint, mais de façon continue par la consommation de la période
précédente.
1. La Théorie Du Revenu Absolu
Selon Keynes, lorsque le revenu augmente, la consommation
s'accroît, mais dans des proportions moins importantes parce que les
ménages épargnent une part croissante de leur revenu au fur et
à mesure que celui-ci s'accroît (l'épargne est une fonction
croissante du niveau de revenu). Un ménage qui reçoit le SMIC
peut difficilement épargne. La plus grande partie du revenu sera
consacrée à la consommation. En revanche un ménage gagnant
10 fois le SMIC pourra plus facilement épargner, on peut même
penser qu'il serait étonnant qu'il dépense la totalité de
son revenu.
+cY(t)
C est consommation de l'ensemble des ménages, Y est le
revenu des ménages et c est la proprension marginale à consommer
comprise entre 0 et 1. Co est la consommation incompressible.
La propension moyenne est ici : elle est donc décroissante quand le revenu augmente.
La proprension marginale est ici : , c'est une constante la relation entre consommation et
revenu exprime la tendance à consommer, la propension à
consommer. Cette propension peut être calculer en moyenne ou/et à
la marge. La propension moyenne à consommer le revenu c'est le rapport
de la consommation des ménages à leur revenu. La propension
marginale à consommer c'est le rapport de la variation de la
consommation entrainée par celle du revenu à cette variation du
revenu. La fonction keynésienne de consommation est
généralement exprimée de la façon suivante parce
que la propension marginale à consommer c est supposée être
constante (en réalité Keynes fait l'hypothèse que la
propension marginale à consommer aurait tendance à diminuer avec
la hausse du revenu) :
L'analyse de Keynes repose sur quatre idées :
- La consommation est principalement fonction du revenu
réel beaucoup plus que le revenu nominal.
- La propension marginale à consommer (part d'un
éventuel supplément du revenu qui sera affecté à la
consommation) est positive et inférieure à un en vertu de la loi
psychologique fondamentale16(*) qu'il énonce ainsi : « en
moyenne et pour la plupart de temps, les hommes tendent à
accroître leur consommation à mesure que les revenus croissent
mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement des revenus
». Ainsi une hausse (resp. Baisse) du revenu entraîne un
accroissement (resp. Baisse) plus marquée de l'épargne.
- La propension moyenne à consommer (fraction du revenu
dépensé qui est égale au rapport de la consommation totale
au revenu) est inférieure à la propension marginale à
consommer
- La fonction de consommation est stable à court terme.
Graphique N°9 : L'expression de la
fonction de la consommation keynésienne
La Fonction Keynésienne Epargne :
Puisque le revenu a une double utilisation, à savoir la
consommation et l'épargne (Y = C + S), la fonction de consommation peut
également être exprimée par la fonction d'épargne.
Keynes définit l'épargne (S) comme une renonciation à
l'acte de consommer et non commeun transfert de consommation vers le futur.
Graphique N°10 : la fonction de
l'épargne Keynésienne
La fonction de consommation devient alors :
Il se dégage les caractéristiques
suivantes :
- Même si le revenu (Y) est nul, il existe un montant
positif de consommation Co appelé consommation incompressible. Cette
consommation autonome n'est pas fonction de revenu ;
- Lorsque la PMC 1 i.e. ( > Y2), l'épargne dans ce
cas est négative. Toute valeur du revenu comprise entre 0 et Y1
correspond à la zone de désépargne ;
- Lorsque la PMC = 1 i.e. (C1 = Y1) au point E,
l'épargne est nulle ;
- Lorsque la PMC < 1 (pour toute valeur de revenu
supérieur à Y1), l'épargne est positive et cela veut dire
que plus le revenu croit, plus la PMC diminue.
2. La Théorie de l'effet de
démonstration (d'imitation) Et de l'effet De Mémoire
Nous présenterons successivement la théorie
del'effet de démonstration (d'imitation) développé par
James DUESENBERRY (1949) et celle de l'effet de mémoire de BROWN (1982)
qui se constitue comme prolongement de la première.
2.1. La théorie du revenu relatif (l'effet de
démonstration (d'imitation)
Les hypothèses de la théorie du revenu relatif
se partagent entre deux vérifications, l'une orientée vers les
caractéristiques en coupes transversales de la population des
consommateurs et l'autre orientée vers les séries
chronologiques.
L'interprétation des observations de courtes
périodes montre l'absence de parallélisme entre les fluctuations
du revenu et celles de la consommation.
DUESENBERRY considère que le taux d'épargne des
ménages est variable. Il diminue pendant les phases de récession
et augmente pendant les phases d'expansion.
Il formule cette idée en posant :
= a Yt/Ym - b
St est la variable dépendante qui représente
l'épargne des ménages au cours de la période t. a et b
sont des constantes positives.
Yt et Ym sont respectivement le revenu disponible des
ménages au cours de la période t et le revenu disponible le plus
élevé atteint dans le passé.
Ainsi, le taux d'épargne est une variable
dépendante de la position du revenu relativement au plus haut niveau de
revenu atteint dans la passé YM. Il y a alors une visibilité dans
le temps des décisions de consommation. Cet effet de cliquet ou effet
crémaillère explique qu'en cas de baisse de l'activité
économique et des revenus, la baisse de la consommation des
ménages est freinée du fait de l'égalisation inter
temporelle des utilités. Une fois un certain niveau de vie atteint, ce
dernier est mis en mémoire par les ménages et tend, comme par un
cliquet, à s'opposer à la baisse de la consommation
résultant de la diminution du revenu.
La fonction de consommation de DUESENBERRY29(*) :
Principe
L'effet de démonstration constitue la base de la
théorie du revenu relatif. L'auteur affirme que les agents d'un groupe
social donné ont tendance à imiter la consommation d'un groupe au
revenu supérieur, en voulant faire une « démonstration
» de leur statut social. Cette volonté induit un accroissement de
leur propension à consommer.
Duesenberry explique que les ménages se
répartissent en groupes, des plus pauvres aux plus riches, et adoptent
des habitudes de consommation qui les amènent à imiter les
individus du groupe supérieur. C'est précisément cela
qu'il appelle l'effet de démonstration et qui a pour conséquence
que la propension à consommer est généralement peu
sensible (inélasticité) aux fluctuations du revenu. Ainsi les
choix de consommation dépendent certes du niveau de revenu, mais sont
modulés en fonction de l'image que le consommateur veut présenter
aux autres membres de la société. En conséquence, toute
personne d'une catégorie socio-professionnelle donnée aurait
tendance à adopter les comportements de consommation de la
catégorie supérieure.
Soient deux groupes, les riches R et les pauvres P. Y est le
revenu, C la consommation et c la propension à consommer.
L'arbitrage entre la consommation et l'épargne pendant la
période de récession et reprise :
Temps t0 t1 t2
La forme de la fonction de consommation à laquelle
conduit la théorie du revenu relatif se présente comme
suit :
Yt b/Ym×Yt avec Yt = YM
En période de récession, le revenu disponible
réel régresse mais la consommation diminue moins fortement, les
ménages maintiennent leur niveau de consommation en réduisant
leur épargne S. La fonction de consommation devient :
A la reprise et pendant l'expansion, la consommation
s'élève mais plus lentement que le revenu, car l'accroissement de
celui-ci permet aux ménages de reconstituer leur épargne. La
fonction de consommation devient :
Ct = [1 + b - a (1+Ù)] Yt
Ù est assimilé au taux de croissance de
l'économie
La consommation redevient proportionnelle au revenu lorsque ce
dernier retrouve le niveau le plus élevé atteint dans le
passé A.
L'interprétation des observations en coupes
instantanées de la théorie du revenu relatif débouche sur
l'abandon de l'un des postulats de la théorie classique de la
consommation, à savoir l'indépendance de la consommation d'un
agent de celle des autres agents. DUESENBERRY va développer
l'idée d'interdépendance des consommations fondée sur
l'effet de démonstration ou d'imitation. Les agents du groupe p auront
une propension à consommer plus forte que celle des agents du groupe
supérieur à p soit r parce qu'ils chercheront à imiter la
consommation de ceux ayant un niveau de vie supérieur. Ceci explique
pourquoi la croissance du revenu au cours du temps n'entraîne pas la
diminution de la propension à consommer. En somme, les individus sont
plus sensibles à leur consommation relative et comparent
régulièrement leur dépense à celle des autres
consommateurs. Ainsi, pour un même niveau de revenu, une famille
appartenant à la population noire aux Etats-Unis aura une PMC plus
faible que celle d'une famille appartenant à la population blanche.
L'explication que propose DUESENBERRY est qu'à revenu égal, la
famille noire sera, à l'intérieur du groupe social formé
par la population noire relativement plus riche que la famille blanche à
l'intérieur du groupe social formé par la population blanche.
La théorie du revenu relatif permet ainsi d'expliquer
que la croissance du revenu des ménages au cours du temps
n'entraîne pas de diminution de la PMC bien que, en coupes
instantanées, l'élévation du revenu s'accompagne d'une
baisse de celle-ci.
Les développements de DUESENBERRY appellent les
remarques suivantes :
- S'il a raison de mettre l'accent sur les
phénomènes de longues périodes, il convient en revanche de
remarquer qu'il n'explique pas vraiment pour quelle raison les PMC globales des
différents groupes sociaux demeurent constantes en longue
période.
- La conception qu'il se fait de la mémorisation est
critiquable dans la mesure où celle-ci fait abstraction du temps. Ainsi,
le revenu maximum Ym agira sur la relation entre la consommation et le revenu
durant toute la période comprise entre to et t2 quelle que soit la
longueur de cette période. On peut valablement penser que l'influence de
Ym diminuera au fur et à mesure qu'on s'éloigne de to et en
particulier, qu'elle sera plus faible que la période de récession
sera longue.
- On peut aussi reprocher le fait que DUESENBERRY ait
traité d'une façon symétrique la phase de
dépression et la phase de reprise qui présentent la même
liaison entre la consommation et le revenu. Or, il est probable que cette
liaison ne soit pas la même au cours de ces phases.
2.2 La Théorie de L'effet mémoire ou l'effet
de cliquet
L'effet de cliquet, tel que présenté par Thomas
Brown30(*) désigne
le fait que lorsque leur revenu diminue, les agents ne vont pas à court
terme, ajuster leur consommation à la baisse.
Ainsi, il part de l'observation des différences
existant entre la consommation observée et la consommation
expliquée par une équation de type
L'observation de ces différences appelées
résidus montre qu'ils sont fortement corrélés entre eux.
Ces résidus sont négatifs en période d'expansion et
positifs en période de récession. Ce résultat met en
évidence un retard de la consommation sur le revenu. BROWN est alors
conduit à préciser la manière dont les
événements passés agissent concurremment avec le revenu
sur la consommation de la période courante. Pour résoudre ce
problème, il cherche à savoir, d'une part s'il faut choisir le
revenu ou la consommation comme variable expliquant l'action du passé
sur la consommation de la période courante ou si d'autre part, cette
variable agit de façon continue ou discontinue sur la consommation de la
période courante.
Pour répondre à ces préoccupations, il
teste quatre types de fonction de consommation.
- (Action continue sur le revenu)
, est le revenu de la période précédant la
période courante.
- (Action discontinue sur le revenu)
Est le plus haut revenu atteint au cours de la période t ou des
périodes qui précèdent.
- (Action continue sur la consommation)
, est la consommation de la période précédant la
période courante.
- (Action discontinue sur la consommation)
Est la consommation la plus élevée atteinte au cours de la
période t ou des périodes qui la précèdent.
Les résultats statistiques le conduisent alors à
conclure que la meilleure fonction de consommation est de la forme :
Tout comme DUESENBERRY, BROWN reconnaît l'influence du
passé dans la détermination de la consommation. Toutefois, au
lieu de choisir le revenu, il adopte la consommation comme une variable
représentant l'action du passé. De même, le passé
n'intervient plus de façon discontinue par le biais du plus haut revenu
jamais atteint, mais de façon continue par la consommation de la
période antérieure. Les travaux empiriques confirment que la PMC
de courte période est inférieure à celle de longue
période. Pour BROWN, ce résultat est la conséquence de
l'effet de mémoire. C'est ce que VESPERINI31(*) appelle l'effet
d'hystérésis. Selon cet effet, la consommation d'une
période dépend non seulement de la variation du revenu au cours
de la période courante, mais aussi des variations de revenus intervenues
au cours des périodes précédentes.
La fonction de consommation de longue période est
représentée par :
On retrouve une Pmc de longue période supérieure
à celle de courte période.
À une augmentation donnée du revenu correspondra
une augmentation de la consommation plus grande en longue période qu'en
courte période parce que, le poids des habitudes de consommation
passée qui vient limiter en courte période l'action de
l'augmentation, du revenu sur la consommation ne joue plus en longue
période.
La fonction de consommation de BROWN aboutit, comme celle de
DUESENBERRY et pour les mêmes raisons, à une augmentation de la
PMC durant les phases de récession. Cependant, à la
différence de DUESENBERRY, l'augmentation de la PMC tend à
s'affaiblir au cours de la phase de récession lorsque le revenu diminue
à un rythme plus faible ou se stabilise. Cette différence de
formulation traduit un affaiblissement progressif de l'effet de mémoire
au fur et à mesure que le temps s'écoule.
En définitive, la théorie de l'effet de
mémoire de BROWN suscite quelques remarques :
- La fonction de long terme n'est pas comme chez DUESENBERRY
de type proportionnel puisqu'elle comporte une ordonnée à
l'origine égale à qui est normalement nulle.
- Si elle supprime la discontinuité qui est un
défaut important chez DUESENBERRY, elle présente en revanche
l'inconvénient de faire disparaître, en rétablissant la
continuité, l'asymétrie de la description des phases d'expansion
et de récession
- La formulation de l'effet de mémoire apparaît
malgré tout comme excessivement rigide.
1.2 L'APPROCHE
NEOCLASSIQUE
L'analyse de l'épargne sous l'angle du patrimoine est
celle de la théorie néoclassique. Dans cette optique,
l'épargne s'apparente au patrimoine et se répartit entre les
différents types d'actifs. Ainsi, le patrimoine d'un agent
économique est l'ensemble de ses actifs susceptibles d'évaluation
monétaire et constituant une source de revenu. Les ménages
peuvent accumuler les actifs réels, les actifs financiers et les actifs
monétaires.
Les actifs réels sont des « biens et actifs
durables qui servent non seulement à la consommation de la
période présente, mais également à celle des
périodes futures. Au moment de leur mise en service, il n'y a donc pas
consommation-destruction, mais accumulation-enrichissement32(*) ». Ces actifs
générateurs de flux durables de service et de bien-être ont
une capacité de réserve de valeur.
Les actifs monétaires (monnaie active ou circulante et
monnaie oisive) sont définis par leur fonction de moyen de paiement et
d'intermédiaire des échanges.
Les actifs financiers sont composés des placements
à terme et des produits d'assurance-vie.
Dans cette approche néoclassique, nous allons examiner
successivement la théorie du revenu permanent et la théorie du
cycle de vie.
1. La Théorie Du Revenu Permanent
L'idée de départ de cette théorie est que
la consommation d'une période donnée ne peut pas être
entièrement déterminée par le revenu de cette
période. Il dépend plus généralement du revenu de
cette période et des revenus anticipés des périodes
futures.
FRIEDMAN(1957) va s'inspirer des travaux de FISHER, de
TINTNER, de HICKS et de BOULDING qui ont tous étudié le mode de
répartition inter temporelle de la consommation dans le cas simple de
deux périodes33(*).
Ses hypothèses sont les suivantes :
- Le revenu observé Y de chaque période se
compose d'un revenu transitoire YT essentiellement aléatoire (gains de
jeux, primes, bonus, ...) et du revenu permanent YP (revenu anticipé
provenant à la fois du travail et de la richesse qu'ils ont
accumulée). Celui-ci est également la somme qu'un consommateur
peut consommer en maintenant constante la valeur de son capital, l'agent ayant
la possibilité d'emprunter ou de prêter sur un marché
financier parfait afin de mieux repartir sa consommation dans le temps. Il est
obtenu par approximation de la moyenne pondérée des revenus
observés de la période courante et des périodes
passées. La consommation observée C est obtenue de la même
façon que le revenu observé Y. Elle est la somme de la
consommation permanente CP et de la consommation transitoire CT.
On a alors :
Et
D'après les analyses de FRIEDMAN, il n'existe pas de
corrélation entre le revenu permanent et le revenu transitoire, ni entre
la consommation permanente et la consommation transitoire, ni encore entre le
revenu transitoire et la consommation transitoire.
A. La notion de revenu permanent :
Le revenu permanent est défini comme « la somme
qu'un consommateur peut consommer en maintenant constante la valeur de son
capital ».
Vu sous l'angle des avoirs d'un ménage, le revenu
permanent sera considéré comme le reflet des revenus annuels
stables sur une longue période dont la valeur présente
actualisée est égale à la richesse de ce ménage.
Quand un ménage épargne, il ajoute à sa richesse et
accroît donc son revenu permanent. C'est pourquoi, nous pouvons dire que
ce concept est intimement lié au concept de richesse (W).
Si la richesse s'écrit :
Mais cette définition théorique du revenu
permanent ne permet pas de l'évaluer d'une manière empirique
étant donné l'indétermination des revenus futurs et du
taux d'intérêt futur. C'est pourquoi Friedman a proposé,
pour surmonter cette difficulté, une définition empirique qui se
base sur les revenus observés au présent et durant les
périodes passées.
L'hypothèse de base est que les revenus courants
subissent, d'année en année, des chocs temporaires
aléatoires. Le revenu courant est donc formé par deux
composantes: une composante permanente et une composante transitoire:
Le revenu permanent est la composante du revenu que les
ménages s'attendent à conserver à l'avenir. Il
représente donc la partie stable du revenu. Le revenu transitoire est la
composante du revenu dont les agents ne prévoient pas le maintien
à l'avenir. Il représente la différence à court
terme entre le revenu courant et le revenu permanent à long terme.
Si le revenu permanent est le revenu moyen,
le revenu transitoire apparaît comme l'écart aléatoire par
rapport à cette moyenne. Cet écart peut être positif ou
négatif selon que le revenu courant est supérieur ou
inférieur au revenu permanent. Ce dernier est une notion continuellement
ajustée dans le temps en fonction de l'évolution des revenus
courants des ménages. Il peut être estimé à partir
d'un processus d'anticipations adaptatives où le revenu permanent d'une
période serait égal au revenu permanent de la période
précédente qui sera ajusté à la hausse ou à
la baisse selon que le revenu transitoire est positif ou négatif.
Supposons un coefficient d'ajustement y (0 < y< 1). Tout
écart entre le revenu courant Yt et le revenu
permanent de la période précédente sera ajouté ou
retranché à l'évaluation du revenu permanent dans une
proportion égale à y, c'est-à-dire que si nous
considérons qu'est le revenu transitoire, alors le revenu permanent sera
:
Le revenu permanent est donc la moyenne pondérée
des revenus courants des périodes précédentes. Les
coefficients de pondération sont de plus en plus faibles au fur et
à mesure que l'on remonte dans le passé.
B. La fonction de consommation :
L'idée de base de la théorie du revenu permanent
est que les ménages orientent leur consommation permanente en fonction
de la partie permanente de leur revenu et adoptent un autre comportement face
à leur revenu transitoire. Quand les revenus courants augmentent ou
baissent temporairement, les ménages ne bouleversent pas
complètement leurs habitudes de consommation. S'il s'agit d'une baisse
temporaire, ils puisent dans leur épargne accumulée pour financer
leurs dépenses normales de consommation ; s'il s'agit d'une
augmentation temporaire, ils consacrent à l'épargne une
proportion plus élevée de leur revenu que d'habitude.
L'idée maîtresse derrière la
théorie du revenu permanent est que la consommation courante est une
proportion du revenu disponible courant, mais cette proportion est plus
importante pour la partie du revenu qui est permanente et plus faible pour
celle qui est transitoire. Les ménages épargnent une plus grande
proportion de leur revenu transitoire que celle relative à leur revenu
permanent. Si leurs revenus transitoires deviennent négatifs, ils
puisent dans leurs épargnes pour maintenir leurs niveaux de vie.
L'une des conséquences de la distinction entre le
revenu permanent et le revenu transitoire est la variation de la PMC et de la
PmC à court terme par rapport à leurs valeurs de long terme au
cours du cycle économique. En effet, en période d'expansion
économique, les ménages réalisent des revenus transitoires
positifs et importants, ce qui les incite à l'épargne ; leur
richesse va donc augmenter. Ils ont un comportement inverse en cas de
récession et des Revenus transitoires négatifs.
Graphique N°11 : Fonction de consommation en
tenant compte de revenu permanant
Deux forces contraires agissent ainsi sur la PMC. La
première tend à favoriser une baisse du ratio C/Y à court
terme en période d'expansion et une hausse en période de
ralentissement.
Cela est dû au fait que la consommation est relativement
stable dans le temps, mais les revenus le sont moins. Mais ces tendances sont
contrecarrées par la tendance des ménages à
épargner une forte proportion des revenus transitoires. La
conséquence de ces mécanismes est que la fonction de consommation
n'est stable qu'à long terme. A court terme cette fonction est
instable
Ce coefficient est, selon Friedman, proche de l'unité,
mais il peut varier d'un pays à l'autre et d'une catégorie de
ménages à l'autre. Dans ses études empiriques, l'auteur
trouve une valeur égale à 0,88 pour les Etats-Unis.
2. La théorie du cycle de vie
La théorie du cycle de vie a été
développée par Harrod (1948), Modigliani et Bromberg
(1954)34(*). Si elle est
souvent attribuée à Modigliani, c'est que ce dernier a obtenu le
prix Nobel d'économie pour récompenser son travail sur la
consommation et l'épargne.
La théorie du cycle de vie permet de modéliser
le comportement de consommation et d'épargne des individus selon leur
âge. L'idée est que les individus vont accumuler de
l'épargne pendant les périodes d'activité pour ensuite
désépargner pendant leurs vieux jours afin de maintenir leur
niveau de consommation. Ces comportements supposent que les individus sont
rationnels et donc qu'ils maximisent leur utilité en procédant
à une « allocation inter temporelle » de leur consommation et
de leur épargne.
Pour que le modèle du cycle de vie
développé par Modigliani fonctionne, il est nécessaire de
faire plusieurs hypothèses concernant les agents économiques. Les
agents doivent être rationnels et égoïstes (car ils ne
laissent pas d'héritage), mais il faut aussi qu'ils connaissent leur
espérance de vie, leurs revenus futurs et les taux
d'intérêt futurs.
Leurs travaux sont basés sur les hypothèses
suivantes :
· Les ménages consomment et épargnent en
fonction de leur cycle de vie. Ils empruntent où s'endettent pour
financer leurs études lorsqu'ils sont jeunes, ils consomment moins
qu'ils ne gagnent pendant la période active ; ce qui leur permet de
rembourser le prêt étudiant et de constituer une épargne
pour financer la retraite. Une fois à la retraite, ils puisent dans leur
épargne pour vivre i.e. qu'ils désépargnent.
L'épargne permet à l'individu de reporter une partie de sa
consommation vers les périodes (retraites) où les revenus
escomptés sont plus faibles que le revenu moyen sur la durée de
vie normale.
· Si l'on raisonne sur la durée de vie de
l'individu et en supposant que celui-ci d'une part, connaît avec
certitude la date de sa retraite et son décès et d'autre part
qu'il ne se préoccupe pas de ses héritiers, les propensions
moyennes et marginales à consommer les revenus sur la durée de
vie sont égales entre elles et égales à l'unité
pour tous les ménages.
· Le ménage désire maximiser une fonction
dépendant de sa consommation présente et de ses consommations
futures sous la contrainte d'un certain montant de ressources.
· Le taux d'actualisation choisi par le ménage est
le même pour chaque période.
· La fonction d'utilité est homogène par
rapport aux consommations des différentes périodes. Autrement
dit, la richesse inter temporelle des consommations de l'agent est
indépendante du niveau de sa richesse, de telle sorte que, si sa
richesse double, la consommation de chacune des périodes doublera
également.
· Dans le modèle de l'HCV, la consommation
dépend du revenu courant Yt, du revenu anticipé Yta, des actifs
initiaux at -1 et de l'âge de la famille t.
· La fonction de consommation est stable. Il faut pour
cela que le revenu courant perçu pendant la vie active excède les
besoins de consommation.
· La propension moyenne à épargner, nulle
en régime stationnaire, s'accroît avec le taux de croissance de
l'économie. De cette relation, on déduit que la propension
moyenne à épargner de longue période est constante et
égale à la propension marginale.
Tableau N°12 : La décomposition de la
théorie du cycle de la vie en trois périodes
- Jeunesse : la consommation est supérieure au
revenu et le patrimoine est négatif. Les agents doivent emprunter.
- Période d'activité : les revenus
deviennent supérieurs à la consommation car les agents font le
choix d'épargner et de constituer un patrimoine pour financer la
consommation de la troisième période.
- Retraite : les revenus diminuent mais les agents
utilisent leur patrimoine pour maintenir (voir augmenter) leur consommation.
Ainsi « lissée », la consommation est une
droite croissante dans le temps, sans volatilité.
Les déterminants du taux de l'épargne dans la
théorie du cycle de vie sont :
- La croissance économique. Le taux d'épargne
augmente avec la production et le taux de croissance de la production. Seule
une économie en expansion engendre (et nécessite) une
épargne globale positive. Entre des pays à comportement
individuelidentique, le taux d'épargne global sera autant plus
élevé qu'est important le taux de croissance à long terme
de l'économie.
- La croissance démographique. Une répartition
par âge ressortant plus d'actifs que de jeunes et retraités, un
allongement de la durée de vie (espérance de vie), une diminution
de l'âge de départ à la retraite ont un effet positif sur
l'épargne des ménages.
Par ailleurs, MODIGLIANI et BRUMBERG soulignaient qu'un
ménage dont le revenu courant augmente de façon inattendue
au-dessus du niveau antérieur, auquel le ménage était
habitué épargnera une fraction de son revenu plus grande que
celle qu'il épargnait avant le changement et
Aussi plus grande que celle qu'épargnent actuellement
les membres permanents de la classe de revenu dans laquelle entre maintenant le
ménage.
Pour MODIGLIANI, la durée de la retraite est le
déterminant principal du taux de l'épargne.
Pour KOTLIKOFF (1979), les transferts
intergénérationnels sont l'explication principale de
l'épargne.
D'après KESSLER et MASSON35(*), on accumule le patrimoine
pour deux mobiles :
- L'épargne pour soi qui répond aux propres
besoins du ménage.
- L'épargne pour autrui qui met en jeu les relations
sociales (volonté de léguer et prestige social).
FARREL(1970)36(*) pense que l'incidence quantitative de
l'épargne de solidarité sur le taux de l'épargne des
ménages dépend du taux de l'intérêt et de
l'importance (par rapport au revenu) de l'héritage transmis.
Dans la réalité, les dons et legs entre
générations sont en fait fréquents, mais il est difficile
de dire s'ils sont dus au désir de laisser un héritage ou bien
qu'en raison de l'incertitude quant à la date du décès,
ils représentent des économies constituées en vue de la
retraite ou des économies de précaution qui n'ont pas
été dépensées.
Par ailleurs, il faut noter que cette théorie est bien
adaptée aux pays où l'éducation est coûteuse et
où la retraite n'est pas (ou peu) prise en charge par la
collectivité. Cette forme d'épargne forcée et
contractuelle n'empêche pas les ménages à vouloir
compléter la retraite par mutualisation d'une épargne
individuelle ou par capitalisation.
On retient de la théorie du cycle de vie qu'il reste un
modèle analytique intéressant et toujours d'actualité.
Plusieurs études de vérifications empiriques ont
été menées. Elles ont introduit l'incertitude sur les
revenus, sur la durée de vie, sur l'âge de la retraite, les
considérations d'héritage, l'inégalité des revenus
et sur l'imposition des prestations sociales dans le modèle de base. Le
résultat a été modifié sans toutefois changer les
résultats essentiels de MODIGLIANI.
Après avoir parcouru le processus de production de
l'épargne à travers les différents types de revenus, nous
allons aborder au chapitre suivant l'étude des variables qui influencent
le placement et l'affectation de l'épargne.
1.3 L'ÉCOLE
AUTRICHIENNE :
1. La théorie de Knut Wicksell sur le deux taux
d'intérêt
Knut Wicksell considère l'existence de plusieurs taux
d'intérêt. Il définit un premier taux, le taux
d'intérêt naturel, que l'on peut assimiler au taux de profit qui
est instable et dépend largement de la conjoncture économique. Il
définit ensuite un taux d'intérêt monétaire qui
dépend des comportements bancaires d'octroi de crédit et de la
politique monétaire pratiquée par la banque centrale. Si taux
d'intérêt naturel est supérieur au taux
d'intérêt monétaire, la rentabilité du capital
s'améliore par rapport au coût du crédit ce qui
génère un effet de levier favorable à l'investissement qui
engendre un besoin d'épargne pour être financé. Ici, c'est
l'investissement qui est à l'origine de l'épargne.
1.4 LE MODELE A DOUBLE
DÉFICIT DE CHENERY ET STROUT
Au milieu des années 1960, l'économiste CHENERY,
qui deviendra quelques années plus tard économiste en chef et
vice-président de la BM, élabore avec son collègue Alan
STROUT un nouveau modèle appelé « modèle à
double déficit ».
CHENERY et STROUT mettent en avant deux contraintes : une
insuffisance d'épargne intérieure d'abord et une insuffisance de
devises ensuite37(*).
Si un pays dispose à la fois d'un
déséquilibre public et d'un déséquilibre
privé, cela signifie, d'une part, que l'État ne couvre pas ses
dépenses avec ses recettes ponctionnées sur l'épargne des
résidents, et, d'autre part, que la consommation est supérieure
à l'épargne. Dans un tel cas, un pays a également un
déficit commercial, qui doit être financé par de
l'épargne étrangère.
Et l'équation comptable des revenus : Y=C+S+T
Avec S désigne l'épargne privée, T le
montant des prélèvements obligatoires (Impôts + Cotisations
sociales = PO) et C la consommation.
Reformulons l'équation de l'équilibre
emplois-ressources : Y+M=C+I+G+X
Nous obtenons donc, en remplaçant Y :
C+S+T=C+I+G+X-M
Puis : (S-I)+(T-G)=(X-M)}
-(S-I) est le solde de financement des agents privés.
Si S>I, les capacités de financement du secteur privé du pays
excèdent ses besoins de financement.
-(T-G) est le solde budgétaire de l'État. Quand
l'État a un déficit budgétaire, nous avons T<G.
-(X-M) est le solde de la balance commerciale qui peut aussi
être trouvé sous l'appellation NX.
Soit : (S-I) +(T-G) =NX
On constate d(Nx)/dG<0}.
On conclut qu'une augmentation des dépenses publiques
dégrade la balance commerciale d'où le terme de
« déficits jumeaux
1.5 COMPILATION DES ECOLES
(CLASSIQUES ET KEYNÉSIENNES) EN CE QUI CONCERNE LE TRIANGLE DE
L'ÉPARGNE, INVESTISSEMENTS ET PRODUCTION
Pour les classiques, l'épargne est le moteur de
croissance et source de revenus Supplémentaires parce que c'est la
principale source de financement. Elle est considérée Comme le
critère qui tranche entre nations riches et nations pauvres.
L'épargne est donc une Vertu car elle finit toujours par soutenir une
dépense et financer un investissement qui Entrainera une production
supplémentaire. Les classiques pensent que l'épargne est
considérée Comme un comportement actif motivé par la
volonté de hisser la consommation totale inter temporelle,
c'est-à-dire présente et future, et cela en faisant la somme du
revenu et des intérêts Calculés sur le capital
épargné. La décision de consommer chez les ménages
est orientée par le Niveau du taux d'intérêt, plus il
progresse plus ils économisent. Cela veut dire, épargne et
Consommation sont des fonctions du taux d'intérêt, négative
pour la consommation et positive Pour l'épargne.
Les économistes classiques parlaient également
de l'égalité entre l'épargne et l'investissement. Tout
d'abord, les classiques croyaient que cette égalité était
due au taux d'intérêt. Lorsque l'épargne a tendance
à dépasser les investissements, le taux d'intérêt
baisse Pour décourager l'épargne d'une part et encourager
l'investissement d'autre part. De même, Lorsque l'investissement
dépasse l'épargne, le taux d'intérêt
s'élève pour décourager l'investissement en vue
d'accroitre l'épargne. Ainsi, le déséquilibre entre
l'épargne et l'investissement est corrigé par la modification du
taux d'intérêt.
Comparés aux autres écoles de pensée
économique, les keynésiens sont considérés des
Leaders en matière d'analyse de l'épargne et de ses
déterminants. Ce courant a relevé une Multitude de
théories en la matière, principalement à savoir :
l'épargne est un frein, la théorie De la loi psychologique
fondamentale, la théorie de l'effet multiplicateur, la théorie de
Préférence pour la liquidité et la théorie de
l'égalité entre l'épargne et l'investissement.
Dans la pensée keynésienne, l'épargne est
un facteur de freinage car elle cause une Réduction des
débouchés. Ils croient que la relation entre l'épargne et
l'investissement passe, Le plus souvent, par l'intermédiaire des
marchés financiers qui sont devenu le seul arbitre de L'usage de
l'épargne, vient ensuite le rôle des anticipations. En effet, si
celles-ci sont Négatives ou pessimistes, la production, l'emploi et le
revenu baissent. Dans ces Circonstances, tout accroissement de l'épargne
tend à aggraver le mouvement dépressif. La Bonne
résolution qui reste est d'investir encore pour hisser la production et
l'emploi.
L'augmentation des revenus permet ainsi de rembourser les
financements antérieurs. Ce n'est Pas donc l'épargne qui hisse
l'investissement mais l'inverse. En outre, l'épargne est un
résidu, Ce qui reste du revenu après la consommation, elle
progresse avec l'augmentation du revenu. Pour les keynésiens, la
propension à consommer (c'est-à-dire la part de la Consommation
totale dans le revenu) baisse quand le revenu augmente, alors que la Propension
à épargner (la part de l'épargne dans le revenu) tend
à monter. Ce phénomène est Nommé « La loi
psychologique fondamentale ». Il s'agit de : Souvent les êtres
humains Tendent à accroitre leur consommation à mesure que leur
revenu s'accroit mais non d'un Volume aussi important que la croissance du
revenu.
Dans la théorie du multiplicateur, Keynes a
proposé le concept de multiplicateur en Référence à
l'augmentation du revenu total, direct et indirect, résultant de
l'augmentation Initiale des investissements et des revenus. L'essence du
multiplicateur est que l'augmentation Totale du revenu, de la production ou de
l'emploi est une multiplication de l'augmentation Initiale de l'investissement.
Par exemple, si l'investissement est égal à 100 Dirhams, le
revenu N'augmentera pas seulement de 100 Dirhams, mais d'un multiple de ce
montant. Si ?I Représente l'augmentation de l'investissement et ?Y
représente l'augmentation du revenu qui En résulte, le
multiplicateur est alors égal au ratio de l'augmentation du revenu (?Y)
par Rapport à l'augmentation de l'investissement (?I).
Par conséquent, k = ?Y/?I où k représente
le multiplicateur.
L'analyse de Keynes considère que les gens choisissent
d'épargner de l'argent liquide Avec eux que d'investir dans des actifs.
D'où, il y a une préférence pour la liquidité. Les
êtres Humains économisent une partie de leur revenu. La part de ce
dernier qui sera gardée sous Forme d'argent liquide et celle qui sera
déboursée dépendent de ce que Keynes nomme « la
Préférence pour la liquidité ». Les gens
préfèrent l'argent liquide étant il s'agit de l'actif le
Plus liquide. Pour se séparer de la liquidité, il faut une
indemnité, cette récompense est le taux D'intérêt.
Le désir de liquidité ou la demande de monnaie s'explique par
trois motifs : le motif De transaction, le motif de précaution et
le motif de spéculation.
SECTION 2 : L'ETAT DE
LA QUESTION OU LA REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE
Tableau n°2 : Grille de lecture
Auteurs(Années)
|
Etudes réalisées
|
Problématiques
|
Hypothèses
|
Conclusion
|
1. Gloire Tristan MANSESA KIAKUMBA (2010)
|
Etude sur le comportement de l'épargne en RDC
|
Comment peut-on expliquer le comportement de l'épargne
en RDC ?
|
H1 : l'épargne en RDC peut
être expliquée par revenu par habitant.
H2 : l'épargne en RDC peut
être expliquée par le taux d'intérêt nominal et le
taux de change.
H3 : l'épargne en RDC peut
être par le taux d'inflation.
H4 : Enfin le taux de croissance du PIB
peut aussi expliquer l'épargne en RDC.
|
Après Spécification é et estimation d'un
modèle linéaire général a
révélé que :
1. le revenu par habitant, le taux d'intérêt
nominal et le taux de change sont les principaux déterminants de
l'épargne en RDC. Tant disque
2. Le taux d'inflation et le taux de croissance du PIB ne sont
pas significatifs.
|
2. Pierre Gouëdard et François Vaillancourt
(2011)
|
Taux d'investissement privé et épargne des
ménages des provinces canadiennes, 1990-2008
|
y-a-t-il une relation entre les deux variables ?
|
Pour les chercheurs ils supposent que les
éléments qui peuvent déduire cette relation sont
donc :
H1 : le Taux d'ouverture de
l'économie,
H2 : le taux d'intérêt,
H3 : la disponibilité de capital
public,
H4 : la disponibilité de capital
humain,
H5 : le taux d'épargne des
ménages
|
Cette analyse est effectuée en reprenant le
modèle de Feldstein et Horioka Ils ont trouvé qu'il n'y avait pas
de corrélation entre l'épargne et l'investissement.
L'intérêt d'une relation entre épargne et investissement
réside dans une certaine mesure, dans l'opportunité offerte au
gouvernement de stimuler l'investissement via des
Politiques publiques agissant sur
l'épargne.
|
3.Véronique Fournier et François Vaillancourt
(2011)
|
Les déterminants de l'épargne des ménages
au Québec en 2007 : analyse et comparaison avec le Canada et
l'Ontario
|
Cette analyse avait visée ainsi dans un premier temps
à faire un état de la situation de l'épargne des
ménages en 2007 au Québec, ainsi qu'à mettre ces
résultats en perspective en les comparant à ceux de l'Ontario et
de l'ensemble du Canada.
|
H1 : Le revenu total du ménage
après impôts durant l'année de l'enquête (et terme
quadratique de
Cette variable.
H2 : Les variables indiquant le niveau de
précarité économique du ménage
H3 : Le nombre d'enfant entre 0-17ans
H4 : Scolarité moyenne du
ménage (et terme quadratique de cette variable
H5 : Le sexe de la personne de
référence du ménage
H6 : Les assurances
|
Ils sont parvenus aux conclusions tel que le revenu disponible
du ménage, le fait d'être propriétaire d'un logement, le
fait que le revenu du ménage ne provienne que d'un seul travailleur, le
fait de compter au moins un travailleur à temps partiel, le nombre
d'enfants de 0 à 17 ans et les assurances détenues par les
ménages sont des facteurs déterminants l'épargne des
ménages au Canada.
|
4.Boukary OUEDRAOGO. (2008)
|
Les déterminants de l'intensification du volume de
l'épargne dans le système financier décentralisé au
: cas des caisses populaire de Ouagadougou
|
La principale question à laquelle ils voulaient
répondre était la suivante : Pourquoi et comment les
ménages pauvres épargnent-ils au sein du système financier
décentralisé au Burkina Faso, en particulier à la
FCPB ?
|
H1 : La facilité d'accès
au crédit et/ou le montant des crédits reçus
l'année précédente par les ménages incitent
à l'épargne ;
H2 : La liquidité du SFD ou la
disponibilité de l'épargne à tout moment pour les
ménages au niveau du SFD détermine le volume de leur
épargne ;
H3 : Plus le revenu du ménage
augmente, plus il épargne
H4 : La fréquence des
dépôts de l'épargnant dans le SFD affecte le volume de
l'épargne
|
L'évaluation économétrique des
déterminants du volume de l'épargne des ménages a
donné des résultats assez encourageants : les coefficients
estimés relatifs au revenu, à la fréquence des
dépôts déterminent positivement et significativement le
volume de l'épargne dans les caisses populaires à Ouagadougou. Le
résultat obtenu sur le revenu montre que les épargnants des
caisses populaires de Ouagadougou sont d'autant plus motivés à
épargner davantage que leur revenu est élevé. De
même, l'hypothèse du cycle de vie a été
avérée car le coefficient de la variable « âge »
a été significatif ; le coefficient de la variable «
niveau d'instruction » n'a pas été significatif.
|
5. AmareshSamantaraya et Suresh Kumar Patra (2014)
|
« Determinants of Houselhold Savings in India : An
empirical Analysis using ARDL Approach » traduit en français par
Google
|
Quels sont les déterminants de l'épargne
à court et à long terme en Inde ?
|
Les déterminants de l'épargne en Inde peuvent
être :
H1 : le PIB,
H2 : le taux de Dépendance,
H3 : le taux d'intérêt
H4 : l'inflation
|
Les résultats estimés ont
révélé que le PIB, le taux de
Dépendance, le taux d'intérêt et
l'inflation ont une influence statistiquement significative sur
L'épargne des ménages en Inde, à la fois à long
terme et à court terme
|
6. El Houssain ELATIFE. (Février 2022)
|
Facteurs explicatifs du choix d'affectation de
l'épargne des ménages au MAROC
|
« Quels sont les déterminants du choix
d'affectation de l'épargne des ménages marocains dans la
période Post-Covid 19 ? »
|
H1 : Le choix d'affectation de
l'épargne du ménage marocain dépend du niveau du taux
d'intérêt créditeur.
H2 : Le revenu exerce un effet sur le choix
d'affectation de l'épargne du ménage marocain.
H3 : Il existe un lien entre l'âge du
chef de famille et le choix d'affectation de l'épargne du ménage
marocain.
H4 : L'inflation influence le choix
d'affectation de l'épargne du ménage marocain.
H5 : Le choix d'affectation de
l'épargne du ménage marocain dépend du niveau
d'instruction.
H6 : La confiance agit sur le choix
d'affectation de l'épargne du ménage marocain.
H7 : Les convictions religieuses
pèsent sur le choix d'affectation de l'épargne du ménage
marocain.
H8 : Les exonérations fiscales
dédiées aux instruments d'épargne et de placement
orientent
le choix d'affectation de l'épargne du ménage
marocain.
|
L'échantillon final concerné par l'étude
des facteurs du choix d'affectation de l'épargne des Ménages
marocains, soit 57.1% de l'échantillon de départ à savoir
156 ménages marocains
Epargnants. La plupart des ménages marocains de notre
échantillon n'épargnent qu'un
Pourcentage très faible de leur revenu mensuel. Ces
résultats prouvent encore l'intérêt de
Notre problématique et la nécessité d'une
forte mobilisation de l'épargne des ménages Marocains.
Après une analyse bi variée le chercheur a
abouti aux résultats tel qu'Il nous s'avère que les
hypothèses acceptées sont H1, H2, H3, H5 et H7. Tandis que,
Nous avons rejeté les hypothèses H4, H6 et H8.
Autrement dit, d'après l'analyse bivariée les variables
explicatives du choix d'affectation de l'épargne des ménages
marocains sont : le taux d'intérêt créditeur, le revenu,
l'âge, le niveau d'instruction et les croyances religieuses. Par contre,
il semble ne pas avoir de relation entre l'inflation, la confiance ainsi que la
fiscalité et le choix d'affectation de l'épargne des
ménages marocains.
|
CHAPITRE III : ANALYSE
MACRO ECONOMETRIQUE DES DÉTERMINANTS DE L'ÉPARGNE
Au cours de ce chapitre, il sera question de démontrer
au travers une analyse économétrique les facteurs qui expliquent
le niveau de l'épargne en RDC pour les 60 dernières
années, c'est après ces analyses que nous donnerons notre avis et
profiterons par cette même occasion de proposer quelques
stratégies pour améliorer le niveau de l'épargne en
RDC.
SECTION 1. : DEMARCHE
METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DE DONNEES
3.1.1. CHOIX ET
PRÉSENTATION DU MODÈLE
Le choix du modèle repose sur les principes
économétriques qui permet à le sélectionner sur
base de la revue de littérature utilisée
précédemment dans le travail.
Les modèles autorégressifs à retard
échelonné (ARDL) combinent à la fois les modèles
Autorégressif (AR) où l'on trouve, parmi les variables
exogènes, la variable dépendante décalée ; et
les modèles à retards échelonnés ou DistributedLag
(DL) où l'on voit à la fois les variables exogènes et
leurs valeurs passées (décalées) (Bourbonnais, 2015;
Benyacoub and Mourad, 2021).
Le modèle autorégressif s'écrit comme
ceci :
(1)
Ce qui peut encore s'écrire comme suit : ;
Le modèle à retards échelonnés
s'écrit sous la forme suivante :
(2)
Ou encore ; et
Le modèle ARDL, qui est la combinaison des deux
premiers se présente sous la forme fonctionnelle suivante :
(3)
Ou sous la forme de l'équation suivante :
Ces modèles dynamiques souffrent
généralement de problème d'autocorrélation
d'erreurs due à la présence de la variable endogène
décalée comme variable exogène ; c'est ainsi qu'on
recourt à des techniques d'estimation plus robuste que les moindres
carrés ordinaires.
Pour ce faire, Dans notre recherche nous allons
procéder par une analyse économétrique des
déterminants de l'épargne en RDC. Cette analyse est basée
sur le modèleAutorégressif à Retard Echelonné
(ARDL) dû au manque stationnarité de certaines variables
d'étude.
Le modèle économétrique théorique
se présente comme ceci :
Où INFL est le taux d'inflation, IDE
représente l'investissements directs étrangers, AID est l'aide
publique au développement, PIBH représente le PIB par habitant,
INT désigne le taux d'intérêt et åt c'est le terme
erreur ; i, j, k, q et r représentent respectivement le nombre de
retard optimal pour chaque variable.
3.2. PRESENTATION DES
DONNEES
Les variables retenues pour la modélisation sont les
suivantes : l'épargne (EPARGNE en % du PIB), l'investissements
directs étrangers en % du PIB (IDE), le taux d'inflation annuel
(INFLATION), le taux d'intérêt (INTERET), le PIB par habitant
(PIBHAB) et l'aide publique au développement (AID).
3.2.1. Variable
dépendante (S)
Le
taux d'épargne est un facteur important dans l'explication du
développement de beaucoup des pays, notamment ceux d'Asie de l'Est comme
la Chine, le Singapour, l'Inde, ... En effet, l'épargne finance
l'investissement, celui-ci à son tour permet d'accroître la
production et de générer des revenus. La hausse des revenus
améliore le bien-être collectif et engendre le
développement.
Il est donc important d'avoir une bonne politique de
mobilisation de l'épargne pour améliorer la situation
socio-économique du pays. Une forte propension à épargner
est un indicateur de croissance et donc du développement.
L'épargne véhicule l'image de sagesse mais aussi celle des
sacrifices nécessaires à la poursuite, sur le long terme, du
processus de création des richesses
3.2.2. Variables explicatives
- L'inflation affecte l'épargne par
différents canaux. Les ménages, anticipant une hausse des prix,
sont incités à réduire leur épargne par un effet de
substitution de la consommation présente à la consommation future
(épargne). L'effet revenu lié à la hausse des prix joue en
sens inverse (Najat, 2008). Lorsque les taux d'intérêt nominaux
sont rigides, l'inflation entraîne une diminution du taux
d'intérêt réel et donc une baisse de l'épargne.
L'inflation traduit également l'instabilité et l'incertitude
macroéconomiques. Dans ce cas, son effet sur le taux d'épargne
peut être positif ou négatif.
- L'investissements directs
étrangers
Il équivaut au ratio entre l'investissements directs
étrangers sur le PIB. L'investissement joue un double rôle au sein
de l'activité économique :
- En tant que composante de la demande finale globale,
l'investissement est, comme la consommation, une dépense et à ce
titre, il peut soutenir l'activité économique
indépendamment de l'usage concret auquel il est destiné.
- Mais en tant que facteur de production, l'investissement est
souvent considéré comme le moteur de la croissance
économique dans la mesure où il accroît les
capacités productives du pays, améliore sa productivité et
stabilise le taux de change.
La banque de France définit les IDE comme des
investissements internationaux par lesquels des entités
résidentes d'une économie acquièrent ou ont acquis un
intérêt durable dans une entité résidente d'une
économie autre que celle de l'investisseur.
Les IDE permettent l'amélioration des recettes
fiscales ; Les bénéfices que réalisent les
entreprises étrangères peuvent améliorer l'assiette
fiscale de l'Etat. En favorisant l'accroissement des revenus salariaux, l'Etat
élargit la base imposable pour lui permettre de mener sa politique des
grands travaux et assurer la sécurité dans le pays. En outre, Les
IDE ont un impact positif sur l'épargne et la réduction de la
pauvreté.
- Le produit intérieur brut par
habitant exerce un effet positif sur l'épargne. Suivant Keynes,
le revenu des agents économiques est le principal déterminant de
l'épargne. Lorsque le revenu augmente, le taux d'épargne augmente
également.
- Le taux d'intérêt,
d'après les néoclassiques, a un effet significatif sur
l'épargne. Lorsque celui-ci est élevé, l'agent
économique sera incité à épargner
puisqu'épargner lui permet d'accroître ses rêves.
- Aide publique au développement
(APD)D'après Severino, l'aide publique au développement est une
dépense publique au bénéfice des pays ou territoires en
développement, ayant pour intention le développement et qui est
accompagnée de conditions financières favorables (Kako, 2011).
Elle constitue un instrument de redistribution régionale de ressources
publiques.
3.3. Sources des données
Les données utilisées dans cette partie
proviennent de la Banque Centrale du Congo (2020) et de la Banque Mondiale
(2021), couvrant la période allant de 1960-2020. Le choix de cette
période peut se justifier par le souci d'avoir des séries
temporelles qui ont une même base en vue de rendre possible les
estimations économétriques.
SECTION2. : ANALYSE
ET TRAITEMENT DE DONNEES
3.2.1. Analyse de Près-estimation du modèle
a) Analyse de la
stationnarité des variables
Avant de déterminer le modèle d'estimation
à utiliser, il convient de faire une étude préalable des
séries des différentes variables. Pour ce faire, nous utiliserons
le test de racine unitaire de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).
Le test ADF se base sur une estimation par Moindres
carrés Ordinaires (MCO) de la variable par rapport à
elle-même mais avec un décalage. Le test est fondé sur une
hypothèse nulle correspondant à la racine unitaire (signifiant
que la série n'est pas stationnaire).
Les hypothèses se présentent comme
suit :
H0 : présence de racine unitaire (la
série n'est pas stationnaire) ; et
H1 : absence de racine unitaire (la
série est stationnaire)
On
accepte l'hypothèse nulle si la valeur statistique du coefficient de
racine unitaire est supérieure à la statistique de Dickey-Fuller
au seuil critique considéré (5%) ; soit si la
probabilité critique de cette valeur est supérieure à
0,05 ; dans le cas contraire, on accepte l'hypothèse alternative
(dans ce cas, la série est stationnaire).
Tableau3: Résultats synthétiques du test de
racine unitaire : ADF
VARIABLES
|
T-ADF
|
T-critical values à 1%
|
T-critical values à 5%
|
Probability
|
Level
|
1st level
|
2endlevel
|
IDE
|
-10.11922
|
-3.548208
|
-2.912631
|
0.0000
|
|
**
|
|
INT
|
-3.842918
|
-3.544063
|
-2.910860
|
0.0043
|
*
|
|
|
INFL
|
-6.895138
|
-3.544063
|
-2.910860
|
0.0000
|
*
|
|
|
PIBH
|
-12.33379
|
-3.546099
|
-2.911730
|
0.0000
|
|
**
|
|
AID
|
-6.394660
|
-3.546099
|
-2.911730
|
0.0000
|
|
**
|
|
EPA
|
-6.018075
|
-3.544063
|
-2.910860
|
0.0000
|
*
|
|
|
Légende : * : à niveau ; ** :
en première différence ; *** : en deuxième
différence.
Source : Nous-même à partir des
résultats tirés avec Eviews 12
Les résultats de ce tableau montrent à travers
le test de racine unitaire de AugmentedDickey Fuller (ADF) la
stationnarité en différence première de variables
notamment l'investissements direct étrangers et le PIB par habitant et
l'aide publique au développement tandis que le taux
d'intérêt, l'inflation et l'épargne sont
intégrées à niveau. Les résultats montrent par le
test ADF à 1%, à 5% sont inférieures aux valeurs critiques
de Mackinnon au seuil de 5%, ce qui veut dire la présence de
stationnarité.
b) Etude de la
causalité entre les variables
Pour vérifier la causalité entre les variables,
nous avons eu à faire recourt au test de causalité
bilatérale de Granger. L'hypothèse nulle de ce test correspond
à l'absence de causalité d'une variable X face à une
variable Y. la règle de décision est telle que l'on accepte
l'hypothèse nulle si la probabilité critique du test est
supérieure à 5% ; et donc, il y aura causalité entre
variables si la probabilité critique est inférieure à la
marge d'erreur.
Tableau4. : Résultats du test de causalité
au sens de Granger
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 10/10/22 Time: 01:10
|
Sample: 1960 2020
|
|
Lags: 3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NullHypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IDE does not Granger Cause EPA
|
58
|
4.94058
|
0.0044
|
EPA does not Granger Cause IDE
|
0.83912
|
0.4787
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AID does not Granger Cause EPA
|
58
|
0.80927
|
0.4946
|
EPA does not Granger Cause AID
|
0.92918
|
0.4334
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INFL does not Granger Cause EPA
|
58
|
4.95038
|
0.0043
|
EPA does not Granger Cause INFL
|
2.05968
|
0.1172
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INT does not Granger Cause EPA
|
58
|
0.93522
|
0.4305
|
EPA does not Granger Cause INT
|
2.41557
|
0.0771
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PIBH does not Granger Cause EPA
|
58
|
1.35091
|
0.2683
|
EPA does not Granger Cause PIBH
|
0.43918
|
0.7259
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Nous-même à partir des
résultats tirés avec Eviews 12
Les résultats de ce test nous ont permis
d'établir les relations suivantes :
EPARGNE
AID
PIBHAB
IDE
INTERET
INFLATION
Source : nous-même, A partir du tableau
précédent
Ce schéma nous montre l'existence d'une
causalité unidirectionnelle entre l'épargne et l'aide publique au
développement ; entre l'épargne et le taux
d'intérêt ; et entre l'épargne et le PIB par habitant.
Cependant, il existe une relation bidirectionnelle entre l'épargne et
l'inflation ; et l'épargne et l'investissements direct
étrangers.
c) Le test de Pesaran et al. (2001)
La cointégration entre séries suppose
l'existence d'une ou plusieurs relations d'équilibre à long terme
entre elles. Ces relations peuvent être combinées avec les
dynamiques de court terme de ces séries dans un modèle et peuvent
prendre la forme d'un vecteur à correction d'erreurs ou d'un
modèle à correction d'erreurs selon la forme suivante :
Avec : = vecteur de variables stationnaires sous études (dont on
explique la dynamique), = matrice dont les éléments sont des paramètres
associés à ; A= matrice de même dimension que (et r(A) représente le nombre de relations de
cointégration) ; = opérateur de différence première ( kuma jonas
Kibala, 2018).
Pour tester l'existence ou non de la cointégration
entre série, la littérature économétrique fournit
plusieurs tests ou approches. Pour notre part, nous opterons pour le test de
cointégration de Pesaran et al. (2001), appelé aussi
« test de cointégration aux bornes » ou
« bounds test cointegration ».
Le modèle de base associé au test de
cointégration par les retards échelonnés est le
modèle ARDL cointégrée dont la spécification est la
suivante :
Où zt-1 est le terme de correction
d'erreur résultant de la relation d'équilibre de long
terme ; c'est un paramètre indiquant la vitesse d'ajustement au
niveau d'équilibre après un choc. Son signe doit être
négatif et son coefficient significatif pour assurer la convergence de
la dynamique vers l'équilibre à long terme. Ce coefficient varie
entre -1 et 0. -1 signifie une convergence parfaite alors que 0 permet de
conclure qu'il n'y pas de convergence après un choc dans le processus
(Bourbonnais, 2015; Benyacoub and Mourad, 2021).
Cette relation peut aussi s'écrire comme suit :
Ou
Pour vérifier l'existence d'une relation de
cointégration, on recourt au test de Fisher selon les hypothèses
suivantes :
La procédure est telle qu'on devra comparer les valeurs
de Fisher obtenues aux valeurs critiques (bornes) simulées sur plusieurs
cas et différents seuils par Perasan et al. Et l'interprétation
ou la décision se fera comme ceci :
- Si F-calculé est supérieur à la borne
supérieure, il existe une relation de cointégration ;
- Si F-calculé est inférieur à la borne
inférieure, il n'existe pas de relation de cointégration ;
et
- Si F-calculé est compris entre les deux bornes, le
test est non-concluant, aucune interprétation objective ne pourrait se
faire.
Tableau 5. : Résultats du test de
cointégration aux bornes
F-Bounds Test
|
Null Hypothesis: No levels relationship
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Statistic
|
Value
|
Signif.
|
I(0)
|
I(1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
6.184653
|
10%
|
2.08
|
3
|
K
|
5
|
5%
|
2.39
|
3.38
|
|
|
2.5%
|
2.7
|
3.73
|
|
|
1%
|
3.06
|
4.15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Nous-même à partir des
résultats tirés avec Eviews 12
Les résultats du tableau ci-dessus
révèlent que le F-calculé est supérieur à la
borne supérieure, d'où la présence d'une relation de long
terme entre les variables d'étude.
Tableau 6 : : Résultats de
l'estimation du modèle ARDL à correction d'erreur
ARDL Error Correction Regression
|
|
Dependent Variable: D(LEPA)
|
|
|
Selected Model: ARDL(1, 4, 2, 4, 4,
1)
|
|
Case 2: Restricted Constant and No Trend
|
|
Date: 10/09/22 Time: 14:21
|
|
|
Sample: 1960 2020
|
|
|
Included observations: 57
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECM Regression
|
Case 2: Restricted Constant and No Trend
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(IDE)
|
0.048297
|
0.023372
|
2.066404
|
0.0463
|
D(IDE(-1))
|
-0.074656
|
0.030865
|
-2.418820
|
0.0209
|
D(IDE(-2))
|
-0.096981
|
0.028833
|
-3.363487
|
0.0019
|
D(IDE(-3))
|
-0.030675
|
0.023251
|
-1.319290
|
0.1956
|
D(INT)
|
0.003699
|
0.002843
|
1.301335
|
0.2016
|
D(INT(-1))
|
0.007839
|
0.003545
|
2.211201
|
0.0336
|
D(INFL)
|
-1.54E-06
|
1.72E-05
|
-0.089903
|
0.9289
|
D(INFL(-1))
|
-0.000181
|
3.86E-05
|
-4.693919
|
0.0000
|
D(INFL(-2))
|
-9.86E-05
|
3.80E-05
|
-2.591463
|
0.0138
|
D(INFL(-3))
|
-5.80E-05
|
3.78E-05
|
-1.533972
|
0.1340
|
D(LPIBH)
|
0.097809
|
0.231574
|
0.422366
|
0.6753
|
D(LPIBH(-1))
|
-0.113576
|
0.223395
|
-0.508409
|
0.6144
|
D(LPIBH(-2))
|
0.174166
|
0.235643
|
0.739109
|
0.4648
|
D(LPIBH(-3))
|
-0.880453
|
0.241488
|
-3.645950
|
0.0009
|
D(LAID)
|
0.851823
|
0.151485
|
5.623137
|
0.0000
|
CointEq(-1)*
|
-0.809172
|
0.113626
|
-7.121387
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.808855
|
Meandependent var
|
0.003920
|
Adjusted R-squared
|
0.738924
|
S.D. dependent var
|
0.698310
|
S.E. of regression
|
0.356806
|
Akaike info criterion
|
1.008673
|
Sumsquaredresid
|
5.219719
|
Schwarz criterion
|
1.582161
|
Log likelihood
|
-12.74718
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.231550
|
Durbin-Watson stat
|
2.304767
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Nous-même à partir des
résultats tirés avec Eviews 12
Après l'analyse et le traitement de données, les
résultats révèlent dans l'ensemble avec tous les tests
utilisés, le modèle est expliqué à 80,8% du
coefficient de détermination. Ce qui veut dire que le modèle est
globalement significatif.
Les résultats de l'estimation du modèle ARDL
comme on peut le voir, c'est un modèle ARDL (1, 4, 2, 4, 4,
1) est le modèle le plus optimal parmi les 20 modèles
estimés.
Interprétation du modèle
a) La dynamique de court terme
EPARGNE = - 0.074*IDE (-1) - 0.096*IDE (-2)
-0.003*INT (-1) -0.0001*INFL(-1)
-0.00009*INFL(-2)-0.88*PIBH(-1)
Il ressort à court terme pour ce modèle :
- Un hause de 100% des IDE décalé à la
1ère période entraine une baisse de 7%
l'épargne courante ;
- Un hause de 100% des IDE décalé à la
2ème période entraine une baisse de 9.6%
l'épargne courante ;
- Un hause de 1000% du taux d'intérêt
retardé à la 1ère période entraine une
baisse de 3% l'épargne courante ;
- Un hause de 1000% de l'inflation retardée à la
1ère période entraine une baisse de 0.1%
l'épargne courante ;
- Un hause de 1000% de l'inflation retardée à la
2ème période entraine une baisse de 0.09%
l'épargne courante ;
- Un hause de 100% du PIB par habitant retardée
à la 3ème période entraine une baisse de 88 %
l'épargne courante.
b) La dynamique de Long terme
EPARGNE = 0.048*IDE +0.851*AID
Les effets de Long terme
révèlent :
- Une augmentation de 100% des IDE entraine une hausse de 4.8%
de l'épargne ;
- Une augmentation de 100% d'aide publique au
développement entraine un accroissement de 85% de l'épargne.
Le coefficient d'ajustement (0.809) ou force de rappel de
l'équilibre du modèle de cointégration est statistiquement
significatif,ceci garantit un mécanisme de correction d'erreur dans les
variations de l'épargne. D'où, l'existence d'une relation de long
terme. Autrement dit, tous les déséquilibres du modèle
seront corrigés dans la période qui suive au bout de 1 ans et 2
mois.
3.2.2. Décalage optimal
Pour déterminer le retard
optimal nous nous sommes servis du critère d'information d'Akaike pour
sélectionner le modèle ARDL optimal, celui qui offre des
résultats statistiquement significatifs partant des statistiques
(Student et Fisher) avec moins des paramètres d'estimation pour une
meilleure inférence statistique. Les résultats de la
détermination du retard optimal passent par l'estimation du
modèle ARDL.
Source : Nous-même à partir des
résultats tirés avec Eviews 12
Comme on peut le voir, le modèle ARDL (1, 4, 2,
4, 4, 1) est le plus optimal parmi les 19 autres
présentés, car il offre la plus petite valeur du Shwarz-SIC.
3.2.3. Les tests de
Post-estimation du modèle
Tableau 7 : Résultats des tests diagnostiques
du modèle ARDL estimé
Hypothèse du test Test
Valeurs (Probabilité)
Autocorrélation
|
Breusch-Godfrey
|
|
2.021 (0.164)
|
Normalité
|
Jarque-Bera
|
|
0.302 (0.859)
|
Hétéroscédasticité
|
Breusch-Pagan-Godfrey
|
|
1.351 (0.210)
|
Spécification
|
Ramsey (Fisher)
|
|
1.008 (0.320)
|
Source : Auteur (nos estimations sur Eviews 12, cfr. Annexe)
Le présent tableau élucide les différents
tests de la validité de notre modèle ; pour ce faire nous avons
analysé les résidus de notre modèle en examinant la
corrélation sérielle, leur normalité et leur
Hétéroscédasticité.
Pour analyser l'autocorrélation sérielle, nous
avons effectué le LM-test sur notre
modèleAuto-RegressiveDistributedLagModels, test qui nous donne
les résultats selon lesquels : il n'y a pas autocorrélation
sérielle dans le modèle. Ce test a été fait avec 2
retards, équivalent celui de notre modèle
économétrique autorégressif à retard
échelonné, et les probabilités de valeur critiques LM-stat
sont supérieures au seuil de signification de 5% ce qui nous a
mené à l'acceptation de l'hypothèse stipulant l'absence de
la corrélation sérielle, comme indiqué dans l'annexe.
En ce qui concerne la normalité des résidus,
nous avons effectué le test de JARQUE-BERA.
Ce test montre que les variables suivent une loi normale. Les
résultats de ces tests sont repris dans l'annexe. Ainsi l'avant dernier
test effectué est celui d'Hétéroscédastique. En
effet on parle d'Hétéroscédastique lorsque les variances
de résidus des variables examinées sont différentes une
collection de variables aléatoires est
hétéroscédastique s'il y a des sous-populations qui ont
des variabilités différentes des autres. Dans notre cas, ce test
montre que les variables du modèle vu leur probabilité largement
supérieure au seuil critique de 5% sont homoscédastiques (la
variance de l'erreur des variables est constante). Et le dernier test est celui
de Ramsey qui montre que le modèle a été bien
spécifié comme le démontre le tableau.
SECTION 3 :
IMPLICATION ECONOMIQUE DES RESULTATS
Après l'analyse et le traitement de données, les
résultats révèlent dans l'ensemble avec tous les tests
utilisés, le modèle est expliqué à 80,8% du
coefficient de détermination. Ce qui veut dire que le modèle est
globalement significatif.
Pour ce faire, il sied à noter sous la période
de notre étude, les résultats démontrent en RDC depuis son
indépendance jusqu'en 2020 les phénomènes
économiques suivants :
v A court terme
- Une hausse de 100% des IDE décalé à la
1ère et à la 2ème période
entraine une baisse proportionnelle de 7% et 9.6% l'épargne courante, se
traduisant par le fait que l'entrée passée de capitaux
étrangers pendant le cycle économique entraine baisse de
l'épargne dans l'économie causant ainsi l'augmentation de
l'investissement national.
- Une hausse de 1000% du taux d'intérêt
retardé à la 1ère période entraine une
baisse de 3% l'épargne courante, ce qui veut dire, la hausse du taux
d'intérêt de la période passée entraine une baisse
de l'épargne actuelle ;
- Une hausse de 1000% de l'inflation retardée à
la 1ère et à la 2ème période
entraine une baisse proportionnelle de 0.1% et 0.09% de l'épargne
courante. Autrement dit, l'augmentation de l'inflation de la période
passée entraine le découragement des agents en capacité de
financement à épargner ;
- Une hausse de 100% du PIB par habitant retardée
à la 3ème période entraine une baisse de 88 %
l'épargne courante.
v A long terme
- Une augmentation de 100% des IDE entraine une hausse de 4.8%
de l'épargne ; ce phénomène économique
démontre la rentrée de capitaux étrangers dans
l'économie domestique ont un apport positif sur l'épargne.
- Une augmentation de 100% d'aide publique au
développement entraine un accroissement de 85% de l'épargne. Par
le biais de dépenses publiques, l'aide publique au développement
impact positivement sur l'épargne.
De ce qui précède, les résultats du test
de causalité démontre sous la période de notre
étude, les déterminants de l'épargne en RDC sont
l'inflation et l'investissements directs étrangers.
SECTION 4 :
DISCUSSIONS DES RÉSULTATS
Auregard de son envergure une thématique telle que
l'épargne n'étais pas de prime abord cernable aussi facilement,
il a fallu une rigueur dans notre investigation par le moyen de
l'économétrie pour aboutir au résultat selon le quel le
taux d'inflation et l'investissements directs étrangers sont des
facteurs déterminants de l'épargne en RDC du point vue
macroéconomique, en revanche, l'aide publique au développement,
le PIB par habitant et le taux d'intérêt ne les causent pas.
Ces résultats si on les comparais au théories
retenues dans notre travail nous disons que ça rejoignent la
théorie de Keynes qui fait ces analyses dans le cadre d'une
économie expansionniste c'est à dire en inflation c'est ainsi
qu'il pense que c'est l'augmentation du revenu et de l'investissement qui
détermine l'épargne par le biais des anticipations des
producteurs les quelles quand elles sont positives (une augmentation future de
la consommation ou soit du prix) il est alors intéressant d'investir, ce
qui sous-entend l'augmentation du revenu et par ricochet de la consommation et
de l'épargne donc tout se joue sur les anticipations qu'on a sur la
demande effective. Cela appui le résultat que nous avons trouvé
qui stipule qu'en RDC ce sont les investissements directs étrangers et
l'inflation qui déterminent le niveau de l'épargne.
Nous signalons également que les résultats tels
que recueillies s'écartent ainsi de la théorie du revenu
permanent de Friedman car en RDC le revenu ne détermine pas
l'épargne, ni moins le taux d'intérêt ni n'ont plus le
cycle de vie ce qui nous écartent de la théorie de Knut Wicksell
sur les deux taux d'intérêt mais aussi de la théorie de
cycle de vie d'andomudigliani et blumberg.
Les résultats soutiennent également la
théorie de double déficit dans le sens que les investissements
directs étrangers impactent possiblement l'épargne en RDC.
Nos résultats si on les comparais aux résultats
empiriques des chercheurs qui nous ont précédés dans cette
aventure nous disons que nos résultats se rapproche de résultat
trouvé par AmareshSamantaraya et Suresh Kumar Patra (2014) qui ont
réalisés une étude en Inde intitulé Determinants of
HouselholdSavings in India : An empiricalAnalysisusing ARDL Approach»
traduit en français par Google et qui ont trouvés Les
résultats estimés qui ont révélé que le
PIB, le taux de dépendance, le taux d'intérêt et
l'inflation ont une influence statistiquement significative sur
L'épargne des ménages en Inde, à la fois à long
terme et à court terme. De même que nous l'inflation, et les
investissements directs étrangers (quisous-entend une dépendance
vers l'extérieur en ce qui concerne l'épargne) déterminent
le niveau de l'épargne.
Il faudrait aussi dire que Gloire Tristan MANSESA KIAKUMBA
(2010) a eu à faire une étude sur les déterminants de
l'épargne en RDC et lui a trouvé que le revenu par habitant, le
taux d'intérêt nominal et le taux de change constituent les
principaux déterminants de l'épargne en RDC, les quels
résultats s'écartent des nôtres. Car dans son étude
il se plus concentré sur les déterminants de l'épargne des
ménages et n'as pas pris en compte l'épargne
étrangère.
D'autres chercheurs aux quels nous nous sommes
référés dans ce travail ont eu à réaliser le
travail sur les déterminants de l'épargne dans divers endroits
mais nous ne les évoquons pas à titre personnel dans cette
discussion pas parce que nos résultats se sont écartés de
leur bien que c'est aussi une raison nécessaire mais la raison
suffisante est que , ces chercheurs poursuivaient l'objectif de
déterminer l'épargne au niveau des ménages ce qui rend
leur travail microéconomique alors que notre analyse est
macroéconomique.
SECTION 5 :
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Une étude des déterminants de l'épargne
en RDC doit normalement aboutir à la formulation des politiques
susceptibles de provoquer une mobilisation optimale de l'épargne
intérieure.
Une politique de l'épargne doit pouvoir
s'insérer harmonieusement dans la politique économique globale du
pays. Il faut au préalable fixer la cohérence entre les
instruments et les objectifs. Une politique efficace de l'épargne ne
doit pas alors faire abstraction des contraintes endogènes et
exogènes existantes.
Parmi les actions à entreprendre, l'Etat peut à
la fois agir sur les variables explicatives du modèle ou sur d'autres
variables quantitatives et qualitatives non exprimées dans
l'étude.
L'Etat doit promouvoir une bonne politique du taux
d'intérêt modéré et équilibré
c'est-à-dire faire un équilibrage entre le taux
d'intérêt créditeur et le taux d'intérêt
débiteur. Au cours de ce travail il a été
démontré qu'en RDC le taux d'intérêt
créditeur est vraiment faible et donc pas intéressant aux
épargnants tant disque le taux d'intérêt débiteur
est vraiment élevé et à des très courtes
durées de remboursement ce qui fait à ce que le problème
des capitaux au Congo est très difficile, alors l'Etat par le biais de
la banque centrale doit mettre un équilibre entre les deux car c'est
ainsi que les agents en capacité de financement pourront placer leur
argent suite au taux intéressant et pour les agents en besoin de
financement, il y aura un financement disponible à un taux
modéré.
L'Etat doit promouvoir l'épargne à
travers une politique de maîtrise de l'inflation. Au cours de
notre travail nous avons remarqué que le niveau de l'épargne au
pays était causé par l'inflation que La RDC a connue à
tour de rôle jusqu'à faire perdre à la population
confiance dans le système bancaire de son pays au cours de la
décennie 1990, alors pour palier à cette politique l'Etat dois
avoir une bonne politique de maîtrise de l'inflation car c'est ainsi
que la confiance peut se rétablir en finalité et pousser la
population à placer son épargne de le système bancaire du
pays
L'Etat doit promouvoir une bonne politique de
redistribution équitable de ses ressources en vue d'assurer un revenu
consistant. Car c'est avec un revenu qu'on pourra faire l'arbitrage
entre l'épargne et la consommation plus le revenu est consistant plus
les agents ont une capacité de financement qu'ils déposeront
auprès des banques et qui améliorera le niveau de
l'épargne au niveau du pays.
L'Etat doit promouvoir l'épargne en adoptant
une politique de rapprochement entre le secteur financier formel et le secteur
financier informel. En RDC c'est le système informel qui prime
(tontine, kinkurimbe, etc.) et qui draine une part importante de
l'épargne qui n'est pas statistiquement comptabilisée et
mesurée. En dehors des passerelles existantes et pas encore bien
développées, il faudrait procéder à un
rapprochement entre le secteur financier formel et secteur financier informel.
Si l'unification du marché de l'épargne constitue encore un
idéal, il n'est pas impossible de penser une véritable politique
d'intéressement de l'épargne informelle en prenant appui sur les
motivations des participants aux tontines, aux groupes de solidarité
etc. L'objectif à terme est d'attirer vers le secteur formel une partie
de l'épargne informelle.
L'État doit poursuivre sa politique
d'assainissement du climat des affaires pour attirer d'avantage des capitaux
étrangers car nous avons découverts dans ce travail la
significativité et l'importance des investissements directs
étrangers en ce qui concerne la constitution de l'épargne
nationale qui serait très faible sans le concours de ces derniers vu que
la population n'a pas la culture de l'épargne.
Enfin l'État doit mettre le sérieux et
l'esprit patriotique dans la gestion des fonds qui vient sous forme des aides
publiques au développement et le faire parvenir à leur
lieu de destination qui n'est riend'autre que le domaine de stimuler la
production.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Nous voici au bout de ce travail, c'est par des sacrifices
sans pareil que nous sommes parvenus à réaliser ce travail qui
avait pour objectif de dire et démontrer les déterminants de
l'épargne en RDC, et pour atteindre notre objectif nous avons faits une
analyse macroéconomique des variables qui pourraient déterminer
l'épargne en RDC.
En partant de l'analyse théorique de l'épargne
et de ses déterminants, nous avons eu à donner toutes les
théories explicatives des déterminants de l'épargne
à savoir : la théorie générale de l'emploi de
l'intérêt et de la monnaie, La théorie du cycle de vie, la
théorie de Knut Wicksell sur les deux taux d'intérêt qui
ont constitué de base théorique pour notre travail.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons recouru
à l'approchehypothético-déductive et à la
technique documentaire. Pour le traitement et l'analyse des données de
l'étude, nous avons fait usage de la méthode
économétrique dite modèle autorégressif à
retard échelonné.
Après l'analyse et le traitement des données,
les résultats révèlent dans l'ensemble avec tous les tests
utilisés, le modèle est expliqué à 74% du
coefficient de détermination corrigé, ce qui veut dire que le
modèle est globalement significatif.
Pour ce faire, il sied de noter que pour la période de
notre étude, qui part de l'indépendance jusqu'en 2020, les
résultats démontrent en RDC que les phénomènes
économiques suivants, à savoir qu'à court terme,
l'augmentation de la période précédente d'investissements
directs étrangers, du taux d'intérêt, de l'inflation et du
PIB par habitant entraine une baisse de l'épargne tandis qu'à
long terme, l'augmentation d'aide publique au développement et
d'investissements directs étrangers impact positivement sur
l'épargne. En outre, les résultats du test de causalité
démontrent sous la période de notre étude, les
déterminants de l'épargne en RDC sont l'inflation et
l'investissements directs étrangers.
Ainsi, nous confirmons les hypothèses selon lesquelles
le taux d'inflation et l'investissements directs étrangers sont des
facteurs déterminants de l'épargne en RDC du point vue
macroéconomique, en revanche nous infirmons les hypothèses selon
lesquelles, l'aide publique au développement, le PIB par habitant et le
taux d'intérêt ne les causent pas.
Nous n'avons nullement pas l'intention d'épuiser toute
la matière en relation avec ce thème car nous n'avons pas tenu
compte des déterminants des variables institutionnelles comme la
corruption, la stabilité politique, etc. nous laissons une brèche
ouverte à tout celui qui souhaiterait mener une recherche similaire
à la nôtre car le domaine de recherche est très vaste.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Ando, A. et Modigliani, F., (1963) « The life cycle
hypothesis of saving : aggregate implications and test » American
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2. BERNIER Bernard, SIMON Yves Initiation à la
macroéconomie, Paris : Dunod, 2001.
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Australia », Reserve bank of Australia Bulletin, Sydney,
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York, 1957.
5. GRAWITZ, Z. : Méthodes des sciences sociales,
4ème éd. Dalloz, Paris, 1979
6. Keynes, J.M., (1936), La théorie
générale de l'emploi, de la monnaie et de l'intérêt,
traduit de l'anglais par Largentaye (1942).
7. Krugman, P. et Obstfeld, M., (2006) Economie
internationale, 7ème édition, Pearson
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8. MARSHALL A. Money, Credit and Commerce 1er
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9. PATINKIN D. Money, Interest and prices. Integration of
monetary and value theory, New-York : Harper and Row,
2ème éd. 1965
10. VESPERINI J.P. Economie politique : Théorie et
modèles de l'économie contemporaine Paris : Economica
1981.
11. SOLOW R.M Théorie de la croissance
économique, Paris : Armand Colin, 1972,
12. STIGLITZ Joseph Principe d'économie moderne,
Paris : De BOECK, NH, 2000, .
13. WICKSELL K. Interest and prices. A study to the causes of
regulating the value of money Trad R.F. Kahn Londres, Macmillan, 1936.
II. ARTICLES ET
RAPPORTS
1. Amaresh Samantaraya et Suresh Kumar Patra (2014)«
Determinants of Houselhold Savings in India : An empirical Analysis using ARDL
Approach» traduit en français par Google
2. Arrondel, L., Masson, A., et Verger, D., « le
patrimoine en France : Etat des lieux, historique et perspectives »
Economie et statistique,
3. Barel E et al, (1997), Economie politique contemporaine,
éd Armand colin, Paris.
4. DAUBREY Auguste. La mobilisation de l'épargne pour
le développement rural en Afrique in Epargne
5. El Houssain ELATIFE. (Février 2022) explicatifs du
choix d'affectation de l'épargne des ménages au MAROC
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micro finance, éd des archives contemporaines, France
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11. Thorne et Cropp, (2009), « Household saving in
Australia », Reserve bank of Australia Bulletin, Sydney,
12. Ouedraogo, B., (2008-4) « les déterminants de
l'intensification du volume de l'épargne dans le système
financier décentralisé au Burkina Faso : cas des caisses
populaires de Ouagadougou », Revue Tiers monde,
13. Pierre Gouëdard et François Vaillancourt
(2011) Taux d'investissement privé et épargne des ménages
des provinces canadiennes, 1990-2008
14. Véronique Fournier et François Vaillancourt
(2011), Taux d'investissement privé et épargne des ménages
des provinces canadiennes, 1990-2008
III. THESE ET MEMOIRE
1. José MWANIA WAKOSIALes déterminants de
l'endettement extérieur de la RDC Par Université de Lubumbashi
-Diplôme d'études approfondies en économie 2013
2. Gloire Tristan MANSESA KIAKUMBA Epargne et bien être des
ménages en RDC. Une analyse macro et microéconomique
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études approfondies
en économie 2013
3. Pierre Alain YOUMBI (2003) Les déterminants de
l'épargne des ménages au Cameroun Université de Douala -
DESS en Gestion Financière et Bancaire
ANNEXES
Dependent Variable: LEPA
|
|
|
Method: ARDL
|
|
|
|
Date: 10/09/22 Time: 14:25
|
|
|
Sample (adjusted): 1964 2020
|
|
|
Included observations: 57 afteradjustments
|
|
Maximum dependentlags: 4 (Automaticselection)
|
Model selection method: Akaike info criterion (AIC)
|
Dynamic regressors (4 lags, automatic): IDE INT INFL LPIBH
LAID
|
Fixedregressors: C
|
|
|
Number of modelsevalulated: 12500
|
|
Selected Model: ARDL(1, 4, 2, 4, 4, 1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LEPA(-1)
|
0.190828
|
0.136677
|
1.396198
|
0.1714
|
IDE
|
0.048297
|
0.028422
|
1.699277
|
0.0981
|
IDE(-1)
|
-0.052706
|
0.029493
|
-1.787093
|
0.0826
|
IDE(-2)
|
-0.022325
|
0.028798
|
-0.775217
|
0.4434
|
IDE(-3)
|
0.066306
|
0.026399
|
2.511665
|
0.0168
|
IDE(-4)
|
0.030675
|
0.026598
|
1.153299
|
0.2566
|
INT
|
0.003699
|
0.003686
|
1.003640
|
0.3224
|
INT(-1)
|
-0.005123
|
0.005470
|
-0.936591
|
0.3554
|
INT(-2)
|
-0.007839
|
0.004978
|
-1.574543
|
0.1244
|
INFL
|
-1.54E-06
|
2.03E-05
|
-0.076076
|
0.9398
|
INFL(-1)
|
3.85E-05
|
2.19E-05
|
1.761468
|
0.0869
|
INFL(-2)
|
8.25E-05
|
3.26E-05
|
2.534104
|
0.0159
|
INFL(-3)
|
4.06E-05
|
4.44E-05
|
0.915096
|
0.3664
|
INFL(-4)
|
5.80E-05
|
5.00E-05
|
1.159382
|
0.2541
|
LPIBH
|
0.097809
|
0.298415
|
0.327761
|
0.7450
|
LPIBH(-1)
|
-0.034325
|
0.284986
|
-0.120444
|
0.9048
|
LPIBH(-2)
|
0.287742
|
0.295956
|
0.972245
|
0.3376
|
LPIBH(-3)
|
-1.054619
|
0.330274
|
-3.193167
|
0.0030
|
LPIBH(-4)
|
0.880453
|
0.298621
|
2.948396
|
0.0057
|
LAID
|
0.851823
|
0.187181
|
4.550799
|
0.0001
|
LAID(-1)
|
-0.843589
|
0.180055
|
-4.685168
|
0.0000
|
C
|
0.722532
|
1.596932
|
0.452450
|
0.6537
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.715648
|
Meandependent var
|
2.323935
|
Adjusted R-squared
|
0.545036
|
S.D. dependent var
|
0.572534
|
S.E. of regression
|
0.386180
|
Akaike info criterion
|
1.219199
|
Sumsquaredresid
|
5.219719
|
Schwarz criterion
|
2.007745
|
Log likelihood
|
-12.74718
|
Hannan-Quinn criter.
|
1.525655
|
F-statistic
|
4.194606
|
Durbin-Watson stat
|
2.304767
|
Prob(F-statistic)
|
0.000092
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*Note: p-values and any subsequent tests do not account for
model
|
selection.
|
|
|
|
|
|
Estimation Command:
=========================
ARDL LEPA IDE INT INFL LPIBH LAID @
Estimation Equation:
=========================
LEPA = C(1)*LEPA(-1) + C(2)*IDE + C(3)*IDE(-1) + C(4)*IDE(-2) +
C(5)*IDE(-3) + C(6)*IDE(-4) + C(7)*INT + C(8)*INT(-1) + C(9)*INT(-2) +
C(10)*INFL + C(11)*INFL(-1) + C(12)*INFL(-2) + C(13)*INFL(-3) + C(14)*INFL(-4)
+ C(15)*LPIBH + C(16)*LPIBH(-1) + C(17)*LPIBH(-2) + C(18)*LPIBH(-3) +
C(19)*LPIBH(-4) + C(20)*LAID + C(21)*LAID(-1) + C(22)
Substituted Coefficients:
=========================
LEPA = 0.190828120701*LEPA(-1) + 0.0482965886725*IDE -
0.052706292233*IDE(-1) - 0.0223250146078*IDE(-2) + 0.0663058592692*IDE(-3) +
0.030675140666*IDE(-4) + 0.00369917584358*INT - 0.00512296861414*INT(-1) -
0.00783861260891*INT(-2) - 1.542214889e-06*INFL + 3.85466193472e-05*INFL(-1) +
8.24914249404e-05*INFL(-2) + 4.0614553196e-05*INFL(-3) +
5.79565908347e-05*INFL(-4) + 0.0978088975718*LPIBH - 0.0343249173785*LPIBH(-1)
+ 0.287741511258*LPIBH(-2) - 1.05461893977*LPIBH(-3) + 0.880453409463*LPIBH(-4)
+ 0.851823411933*LAID - 0.843589098358*LAID(-1) + 0.722532222739
Cointegrating Equation:
D(LEPA) = -0.809171879299*(LEPA(-1) - (0.08681256*IDE(-1)
-0.01144677*INT(-1) + 0.00026949*INFL(-1) + 0.21881626*LPIBH(-1) +
0.01017622*LAID(-1) + 0.89292799))
Ramsey RESET Test
|
|
|
Equation: UNTITLED
|
|
|
Omitted Variables: Squares of fitted values
|
|
Specification: LEPA LEPA(-1) IDE IDE(-1) IDE(-2) IDE(-3) IDE(-4)
INT INT(
|
-1) INT(-2) INFL
INFL(-1) INFL(-2) INFL(-3) INFL(-4) LPIBH LPIBH(-1)
|
LPIBH(-2)
LPIBH(-3) LPIBH(-4) LAID LAID(-1) C
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Value
|
df
|
Probability
|
|
t-statistic
|
1.008901
|
34
|
0.3201
|
|
F-statistic
|
1.017881
|
(1, 34)
|
0.3201
|
|
Likelihood ratio
|
1.681403
|
1
|
0.1947
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Heteroskedasticity Test: Breusch-Pagan-Godfrey
|
Nullhypothesis: Homoskedasticity
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
1.351749
|
Prob. F(21,35)
|
0.2101
|
Obs*R-squared
|
25.52653
|
Prob. Chi-Square(21)
|
0.2251
|
Scaledexplained SS
|
18.32878
|
Prob. Chi-Square(21)
|
0.6281
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
Null hypothesis: No serial correlation at up to 1 lag
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
2.021279
|
Prob. F(1,34)
|
0.1642
|
Obs*R-squared
|
3.198467
|
Prob. Chi-Square(1)
|
0.0737
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EPA
|
IDE
|
AID
|
INT
|
INFL
|
PIBH
|
EPA
|
1,000
|
0,195
|
0,248
|
0,068
|
-0,069
|
0,371
|
IDE
|
0,195
|
1,000
|
0,645
|
-0,167
|
-0,107
|
0,203
|
AID
|
0,248
|
0,645
|
1,000
|
-0,170
|
-0,110
|
0,285
|
INT
|
0,068
|
-0,167
|
-0,170
|
1,000
|
0,388
|
-0,392
|
INFL
|
-0,069
|
-0,107
|
-0,110
|
0,388
|
1,000
|
-0,197
|
PIBH
|
0,371
|
0,203
|
0,285
|
-0,392
|
-0,197
|
1,000
|
Les données brutes
Années
|
Épargne
|
Taux d'intérêt
|
Inflation
|
PIB/Hab
|
IDE en % du PIB
|
AIDE PUB en USD
|
1960
|
4,97
|
4
|
21,8
|
220,3
|
0,41296918
|
82089996,3
|
1961
|
5,73
|
4
|
21,78
|
197,4
|
0,96163433
|
91160003,7
|
1962
|
1,92
|
4
|
17,88
|
235,6
|
0,06855773
|
120970001
|
1963
|
18,65
|
4
|
105,19
|
377,4
|
0,7189075
|
111500000
|
1964
|
15,21
|
4
|
35,4
|
170,5
|
0,044463
|
127019997
|
1965
|
15,55
|
4
|
-2,7
|
232,8
|
0,06772437
|
142070007
|
1966
|
1,43
|
4
|
15,8
|
253,8
|
0,1598563
|
93110000,6
|
1967
|
11,2
|
4
|
36,97
|
184,1
|
0,1286082
|
93800003,1
|
1968
|
10,46
|
4
|
53,85
|
206,7
|
0,08908561
|
76660003,7
|
1969
|
11,78
|
4
|
6,14
|
258,6
|
2,47114001
|
83750000
|
1970
|
12,16
|
4
|
7,44
|
243,7
|
0,13182483
|
89360000,6
|
1971
|
12
|
4
|
6,15
|
272,1
|
0,10259581
|
107269997
|
1972
|
14,12
|
4
|
15,94
|
292,3
|
0,16959001
|
121690002
|
1973
|
14,29
|
4
|
15,63
|
362,8
|
0,22515198
|
138919998
|
1974
|
14,24
|
4
|
29,19
|
430,7
|
0,54162984
|
180089996
|
1975
|
12,69
|
4
|
28,45
|
447
|
0,08908561
|
258079987
|
1976
|
6,97
|
12
|
80,46
|
409,5
|
2,47114001
|
193119995
|
1977
|
12,05
|
12
|
69,13
|
509,1
|
0,14735397
|
259600006
|
1978
|
15,08
|
12
|
48,35
|
616
|
0,63541593
|
315640015
|
1979
|
15,35
|
12
|
101,44
|
587,2
|
0,9546454
|
415359985
|
1980
|
10,08
|
12
|
46,79
|
546,1
|
0,76151825
|
431230011
|
1981
|
7,5
|
12
|
35,28
|
463,7
|
0,55535966
|
392149994
|
1982
|
6,52
|
15
|
36,69
|
492,5
|
-0,01736052
|
346470001
|
1983
|
8,27
|
20
|
76,32
|
387,5
|
-1,75156748
|
310299988
|
1984
|
10,39
|
20
|
52,24
|
269,8
|
-0,41296918
|
300320007
|
1985
|
14,38
|
26
|
24,02
|
240,8
|
0,96163433
|
305359985
|
1986
|
13,88
|
26
|
44,27
|
263,8
|
0,06855773
|
421559998
|
1987
|
11,28
|
29
|
78,9
|
243
|
-0,7189075
|
673729980
|
1988
|
12,11
|
37
|
71,52
|
273,1
|
-0,044463
|
551729980
|
1989
|
14,95
|
50
|
103,57
|
269,6
|
-0,06772437
|
730109985
|
1990
|
9,5
|
45
|
81,14
|
270,1
|
-0,1546563
|
895789978
|
1991
|
1,83
|
55
|
2154,24
|
268,3
|
0,1286082
|
475279999
|
1992
|
6,05
|
55
|
4132,01
|
220,4
|
-0,00887301
|
268519989
|
1993
|
3,98
|
95
|
1986,29
|
275,8
|
0,06416815
|
177820007
|
1994
|
10,6
|
145
|
23774,46
|
145,1
|
-0,0257715
|
244809998
|
1995
|
14,1
|
125
|
541,91
|
135,8
|
-0,39603509
|
194750000
|
1996
|
27,5
|
238
|
492,44
|
135
|
0,42952774
|
166160004
|
1997
|
6,3
|
13
|
198,52
|
139
|
-0,72814252
|
157880005
|
1998
|
5
|
22
|
29,15
|
138,6
|
0,98636074
|
127019997
|
1999
|
9,162
|
120
|
284,89
|
102,6
|
0,23687933
|
135509995
|
2000
|
10,318
|
120
|
513,91
|
405,2
|
0,49345228
|
178440002
|
2001
|
5,638
|
140
|
359,94
|
153,6
|
1,37428477
|
246639999
|
2002
|
9,462
|
24
|
31,52
|
175
|
2,14937976
|
1176170044
|
2003
|
3,494
|
8
|
12,87
|
173,8
|
4,37764238
|
5417029785
|
2004
|
8,38
|
14
|
3,99
|
194
|
3,97216286
|
1919150024
|
2005
|
5,354
|
28,75
|
21,32
|
218,4
|
1,50445259
|
1881800049
|
2006
|
10,083
|
40
|
13,05
|
255,4
|
1,77208503
|
2197239990
|
2007
|
11,71
|
22,5
|
16,95
|
286,3
|
10,8023675
|
1348270020
|
2008
|
5,14
|
40
|
17,3
|
327,6
|
8,72627342
|
1766900024
|
2009
|
5,244
|
70
|
2,8
|
298,6
|
-1,3041352
|
2362350098
|
2010
|
20,256
|
22
|
7,1
|
334
|
12,7160141
|
3483649902
|
2011
|
18,725
|
20
|
15,32
|
387,1
|
6,17662459
|
5526459961
|
2012
|
7,583
|
4
|
9,72
|
424,6
|
9,8668687
|
2843270020
|
2013
|
17,268
|
3
|
1,63
|
458
|
5,19461157
|
2584010010
|
2014
|
18,198
|
2
|
1,24
|
486,8
|
4,17602961
|
2400020020
|
2015
|
15,684
|
2
|
0,74
|
497,3
|
3,07434222
|
2599040039
|
2016
|
14,069
|
7
|
26
|
471,3
|
2,51078414
|
2102330078
|
2017
|
21,285
|
14
|
41,5
|
467,1
|
2,75644325
|
2292639893
|
2018
|
17,195
|
9
|
7,2
|
560,8
|
2,95904258
|
2513929932
|
2019
|
17,454
|
18,5
|
4,5
|
560,7
|
2,60931444
|
2809739990
|
2020
|
23,32
|
15,8
|
15,8
|
544
|
3,07507854
|
3377360107
|
Source : Banque centrale du Congo (2020) et Banque Mondiale
(2021)
* 1 Krugman et Obstfeld,
2006
* 2 Introduction de la
première Journée Internationale de l'Épargne en
République Démocratique du Congo article publié en 2011
par Bertrand Mignot de la maison d'édition KfW Bankengruppe
* 3 L'effet de substitution
en économie, de même que l'effet revenu, résulte de
l'arbitrage d'un agent économique, selon son coût
d'opportunité, entre deux situations. Cette notion a été
mis sur pied par Alfred Marshall
* 4 DÉTERMINANTS DE
L'ÉPARGNE, CONSOMMATION, REVENUS article par le magazine
mondepolitique.fr
* 5 La Théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt, et de la
monnaie, 1936
* 6 Les comportements
individuels : la consommation, l'épargne, l'investissement
modifié par Julien Lenoir le 27 septembre 2018
* 7 GRAWITZ, Z.:
Méthodes des sciences sociales, 4ème éd. Dalloz, Paris,
1979, p.571
* 8 Définitions
citées par Gloire Tristan MANSESA KIAKUMBA dans son travail
intitulé (épargne et bien être des ménages en RDC.
Une analyse macro et microéconomique).
* 9 Rapport annuel de la
CNUCED.,
* 10 Dictionnaire
d'économie et de sciences sociales - édition 97 J.-Y Capul, O
Garnier Hatier Initial 9 Janvier 1998
* 11
https://www.oecd.org/
* 12Muzito Adolphe, 2010,
premier ministre de la RDC, propos recueillis après son mandat lors d'un
débat sur la situation économique du pays
* 13 Statistiques
tiré du de l'agence nationale de la promotion de l'investissement,
2020
* 14 Diallo et Seynabou,
« Exportation et croissance au Sénégal » 2001
* 15Bitemo et Manika, «
l'entrepreneuriat des jeunes » 2006
* 16 L'insaisissable
relation entre « bonne gouvernance » et développement
Nicolas Meisel, Jacques OuldAoudia
Dans Revue économique 2008/6 (Vol. 59), pages 1159
à 1191
* 17
http://www.heritage.org/index/download
* 18 Fondation
héritage, 2012 cité dans le rapport publié par perspective
mnodeusherbrokeUniversity canada.
* 19 Rapport annuel de la
Fondation héritage, 2012
* 20 Monnaie, banque et
marchés financiers FredericMishkin 2010
* 21 Présentation par
l'agence nationale pour la promotion des investissements de la Situation
économique et sociale de la RDC, Rapport publié en 2020
* 22 Rapport de la CNUCED,
2007
* 23 La liste des banques
agréées et acceptées par le gouvernement congolais tel que
présenté dans le rapport annuel de 2020 et disponible sur la
www.bcc.cd
* 24 Michel Lelart, De la
finance informelle à la microfinance [compte-rendu] dans la Revue Tiers
Monde Année 2006 187 p. 673
* 25 Rapport de la CNUCED,
2007
* 26 Michel Lelart, De la
finance informelle à la microfinance [compte-rendu] dans la Revue Tiers
Monde Année 2006
* 27 Monnaie, banque et
marchés financiers FredericMishkin 2010
* 28Concernant la
consommation, Keynes met en avant une « loi psychologique fondamentale
», selon laquelle « lorsque le revenu croît, la consommation
aussi mais pas dans la même proportion. Soit la ropension marginale
à consommer : PmC = c = ÄC/ÄY, ou dC/dY quand ÄY tend
vers 0 (c > 0 et < 1).
* 29DUESENBERRY, J. Income,
saving and the theory of consumer behaviour, Havard UP, 1949
* 30BROWN T. M.,
Habit persistance and Lags in consumer behaviour, Econometrica, july, vol 20,
n° 3, 1953.
* 31 VESPERINI J.P.,
Economie politique : Théories et modèles de
l'économie contemporaine, Paris : Economica, 1981, p. 201
* 32 CHAINEAU André,
Manuel de macroéconomie, Paris : Armand Colin, Coll. U p. 70
* 33 FRIEDMAN Milton, A
theory of consumption function, New York, 1957
* 34 La théorie du
cycle de vie, initialement formulée par Ando-Modigliani [1963] et
Modigliani-Brumberg [1954]
* 35 Denis Kessler,
André Masson -- Cycles de vie et générations, Année
1987 42-1 pp. 179-183
* 36 FARREL Étude du
modèle multifacteurs de Farrell dans le contexte canadien 1970
* 37 Les déterminants
de l'endettement extérieur de la RDC Par José MWANIA WAKOSIA
Université de Lubumbashi
|