1-3 Enéo Cameroon
La société créée par substitution
à AES-SONEL le 12 septembre 2014, avait plusieurs missions :
- Répondre à la demande croissante en
électricité, en fournissant une énergie fiable et
sécurisée ;
- Offrir un service de qualité et faciliter l'accès
à l'électricité au plus grand nombre ; - Protéger
le public par la sensibilisation sur les dangers du courant électrique ;
- Dynamiser la relation client par des innovations et des expériences
positives ; - Rechercher en permanence l'excellence en tirant les leçons
des expériences faites ; - Mener les activités dans une
démarche socialement responsable ;
- Enéo est chargée de la distribution et de la
commercialisation de l'électricité.
Malgré toutes ces promesses, la situation n'a pas
totalement évolué en milieu rural camerounais en
général et en particulier dans la commune de Ngwei. Compte tenu
des enjeux économiques des énergies renouvelables au Cameroun,
elle s'est lancée dans un projet de construction des centrales solaires
photovoltaïques évalué à environ 14 milliards de
francs CFA sans suite favorable pour les populations rurales. En effet, de
nombreuses localités camerounaises vivent encore dans la
pénombre. Certaines personnes avec qui nous nous sommes entretenues
déclarent que : « contrairement à Eneo, la sonel avait
bien travaillé ».
D'après l'analyse faite par l'agence power Africa
géospatial, nous constatons que de nombreuses localités
camerounaises n'ont pas encore accès à l'énergie
électrique comme l'illustre la carte suivante.
63
Carte 4 : Estimation du nombre de ménages sans
accès à l'électricité au Cameroun en
2019
Source: Power Africa Geospatial Analysis,
2019.
2- La situation géographique du milieu rural au
Cameroun
Compte tenu de l'accroissement de la population, il est
très difficile pour la SONATREL de satisfaire l'ensemble du territoire
national car le transport et l'entretien des lignes électriques sont
très coûteuses à l'état du Cameroun. En effet, le
transport et la distribution d'énergie requièrent la mise en
place de ligne de différentes tensions selon l'usage. Selon les
informations obtenues à ce jour, le réseau de transport et de
distribution d'électricité comprend environ: 480km de lignes de
225kv, auxquelles il faut ajouter la ligne de Kribi ; 337km de ligne de 110kV ;
1067km de ligne de 90kV, avec un périmètre de distribution
reparti en quatre régions électriques (Littoral, Centre, Ouest et
Nord) et composé de 11450km de lignes de 5,5 à 33kV. Les lignes
d'énergie électrique doivent parfois traverser de vastes
territoires pour relier les sites d'exploitation aux pôles de
distribution ou pour alimenter les secteurs éloignés. La SONATREL
ne dispose pas assez de moyen pour satisfaire l'ensemble des localités
rurales du Cameroun ceci à cause du transport d'énergie
électrique.
3- Les problèmes économiques
Avec l'avènement de la crise économique au
Cameroun en en 1987, les réformes économiques, sociales et
administratives se multiplient. Sous la pression des institutions
financières internationales, le pays se lance dans l'application de
Programmes d'Ajustement Structurel (PAS) entre 1988 et 2003. En effet,
l'objectif était de faciliter la fin des monopoles
64
publics, mais de garantir aussi la concurrence dans les
différents secteurs de l'économie. Le rôle entrepreneurial
de l'État est profondément remis en cause. L'une des
conséquences de ces programmes est alors la fin de la planification du
développement dès le premier PAS en 1988. La troisième
période de l'électrification rurale au Cameroun s'est ainsi
marquée par le recul du gouvernement dans le contrôle des
initiatives d'électrification rurale. L'application des PAS a mis
à mal les programmes de développement rural et par
conséquent, d'électrification. Le Fonds d'Energie Rurale, dont
l'un des axes était de financer le déficit des projets
d'énergies renouvelables, n'était toujours pas
véritablement activé.
Par ailleurs, les pertes techniques et non techniques dans les
réseaux de transport et de distribution de l'énergie
électrique engendrent des anomalies. En effet, Ces anomalies causent
chaque année d'énormes manques à gagner pour le
distributeur Enéo.
4- Des politiques et cadres juridiques de
développement des énergies renouvelables multiples,
éparses, peu coordonnées et insuffisantes
Malgré les efforts perceptibles du gouvernement, la
prise en compte des énergies renouvelables dans la politique
énergétique nationale est lente, du moins éparse par
rapport au progrès connu dans le développement des
énergies conventionnelles. Il existe une multitude de plans et
programmes énergétiques qui nécessitent d'être
actualisés et harmonisés en vue des actions coordonnées
pour intégrer de manière substantielle les énergies
renouvelables dans la politique énergétique du Cameroun.
Pour cerner la politique énergétique du Cameroun
à la base, il faut consulter le Plan Energétique National (1990)
qui es le seul document de référence qui, depuis des
années, présente une vision globale, intégrant les
énergies renouvelables et les énergies conventionnelles. Par la
suite, plusieurs autres documents de politique et dispositions juridiques aussi
bien nationales qu'internationales ont été élaborés
de manière générale, non seulement les cadres de
procédures relevant du secteur des énergies renouvelables sont
rares, mais lorsqu'ils existent, ils ne sont pas suffisamment
vulgarisés. Ce retard dans la traduction des dispositions de la loi en
texte d'application simple alourdit davantage les procédures
administratives. Il faut cependant relever qu'à travers le
mécanisme SEforALL19, le MINEE est en train d'élaborer
des manuels de procédures pour accompagner certaines dispositions de la
loi de 2011.
19 SEForAll (Énergie durable pour tous) est
une organisation internationale qui travaille en partenariat avec les Nations
unies, les gouvernements, le secteur privé, les institutions
financières, et la société civile pour renforcer et
stimuler les actions en faveur de la réalisation de l'Objectif de
développement durable 7 (ODD 7) qui appelle à un accès
universel aux énergies renouvelables d'ici 2030, et à l'Accord de
Paris sur le climat qui appelle à réduire les émissions de
gaz à effets de serre afin de limiter le réchauffement climatique
en dessous de deux degrés Celsius.
65
5- La faible maitrise des technologies
d'énergies renouvelables
Au regard de l'expérience de terrain, plusieurs
initiatives ont été entreprises pour le développement des
énergies renouvelables au Cameroun aussi bien par les
universités, les grandes écoles de formation, les administrations
publiques à travers les ministères et les communes, que par les
entreprises privées et les Organisations de la Société
Civile. Ces expériences variées, qui touchent surtout
l'énergie solaire photovoltaïque, la biomasse, la petite
hydraulique et l'éolien, constituent des portes d'entrée pour les
nouvelles technologies d'énergie au Cameroun. Elles ont un double
objectif, à savoir démonstratif ou palliatif au déficit
énergétique dans une localité donnée. Dans les
universités, on note plusieurs types de technologies enseignées
aux étudiants (éolienne, micro et pico barrages
hydroélectriques, solaire thermique et photovoltaïque, bio
digesteur et biocarburant). Les initiatives publiques concernent plus le
développement des micro-barrages hydroélectriques et les
installations photovoltaïques dans plusieurs régions du pays. Les
communes quant à elles excellent dans l'approvisionnement des services
communaux et l'éclairage public par les installations solaires
photovoltaïques. Les Organisations de la société civile sont
plus focalisées sur des projets démonstratifs couvrant le
micro-barrage, la mini-centrale solaire et le foyer amélioré.
Enfin, les entreprises privées abondent plus sur les centrales solaires
et les biocarburants.
Le constat que nous faisons est que, la formation et la
recherche dans les universités et les grandes écoles, souffre
d'un manque d'infrastructures et d'équipements appropriés. Il
faut noter que malgré l'existence d'un service public de normalisation,
les équipements de formation ou d'exploitation des énergies
renouvelables qu'on trouve sur le marché ne sont pas adaptés
à notre environnement ou sont de mauvaise qualité. Une visite de
certains projets a montré que les équipements ne durent pas ou
sont régulièrement en panne, mettant ainsi les consommateurs dans
une situation de doute quant à l'efficacité des énergies
renouvelables à combler le déficit énergétique. La
qualité des équipements impacte donc sur la qualité de la
formation, créant de ce fait un cercle vicieux. Les étudiants
ayant choisi ces options, ne peuvent pas approfondir leur formation et sont
parfois peu opérationnels sur le terrain à la fin de leur
cursus.
Compte tenu des difficultés soulevées, le
gouvernement doit faciliter le transfert des nouvelles technologies
d'énergie, améliorer les capacités du service des normes
dans le domaine des énergies renouvelables, veiller aux importations des
équipements de qualité, renforcer la formation des formateurs,
financer la recherche et les équipements des laboratoires dans les
universités et les grandes écoles, définir le niveau de
collaboration entre le service public de normalisation et le Laboratoire de
Recherche Energétique (LRE).
66
6- La problématique de la
décentralisation
Lors de notre entretien avec le Maire de la commune de Ngwei,
il est apparu que de nombreux facteurs sont liés au partage du pouvoir
et peuvent empêcher la réalisation du développement local.
Au nombre de ces facteurs, nous pouvons citer : Une coopération
difficile entre l'État et les collectivités locales qui peuvent
freiner toute dynamique d'actions communes. A cet effet, la lourdeur du cadre
unitaire et la fragmentation territoriale qui ont tendance à induire des
interventions moins complémentaires, des chevauchements de
compétences et la dispersion des initiatives, ainsi qu'un cloisonnement
des institutions et des budgets ; Une médiation difficile du
gouvernement local qui ne cherche pas à coordonner les actions des
différents acteurs locaux au risque de créer la communalisation,
c'est-à-dire le fait de considérer la commune comme étant
le but de la décentralisation et du développement local. Pour le
Maire, « Le rôle du gouvernement local devrait s'apparenter
à celui d'un stimulateur et facilitateur du développement, qui
créerait un espace de concertation où les différents
acteurs locaux se retrouveraient et discuteraient de la promotion du territoire
».
67
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
retenir que le Cameroun dispose de nombreuses politiques, des programmes et de
nombreuses organes en charge de l'électrification en milieu rural, mais
ces derniers présentent de nombreuses limites. Il est important de
rappeler, que l'électricité est un bien de première
nécessité dont l'accès au Cameroun est reconnu comme un
droit. Par ailleurs, celle-ci est indispensable à la vie courante et
constitue une composante essentielle pour le développement local. Il
incombe aussi de retenir que les problèmes dus au manque
d'énergie électrique en milieu rural camerounais en
général et dans les localités de Ngwei en particulier sont
d'ordres géographiques, économiques, politiques. En plus, nous
avons des cadres juridiques de développement des énergies
renouvelables multiples, éparses, peu coordonnés, insuffisants,
la faible maîtrise des technologies des énergies renouvelables et
la problématique de la décentralisation qui constituent les
causes du manque d'énergie électrique dans certaines
localités rurales du Cameroun notamment dans la localité de
Ngwei. D'où un déficit énergétique
évalué à 65% pour les zones rurales et 38% pour les zones
urbaines selon l'AER.
68
La première partie de notre travail était
consacrée à l'électrification rurale au Cameroun ; dans
cette partie, nous avons deux chapitres. Le premier chapitre avait pour
objectif de faire une monographie de la commune de Ngwei. D'après nos
recherches, il en est ressorti que, l'arrondissement de Ngwei est situé
dans la région du littoral plus précisément dans le
département de la Sanaga-Maritime et celui-ci est composé d'une
mixité de populations. Pour s'éclairer, les populations des
villages de Ngwei utilisent des bougies ou des lampes à pétrole,
dans une moindre mesure, elles utilisent la torche à pile, des groupes
électrogènes ou des lampes solaires. Nonobstant le fait que
certaines de ces sources traditionnelles d'éclairages ont des impacts
négatifs. Le deuxième chapitre quant à lui était
centré sur les énergies renouvelables au Cameroun. En effet, il
s'agissait dans le cadre de cette partie de présenter d'une part les
programmes, les organes en charge de l'électrification rurale au
Cameroun ainsi que leurs missions. En outre, nous avons présenté
les problèmes qui minent l'électrification rurale au Cameroun. Au
travers de nos recherches, il en est ressorti que les causes liées au
manque d'énergie en milieu rural sont à la fois techniques,
économiques et géographiques.
69
DEUXIEME PARTIE II : LES DYNAMIQUES LOCALES AUTOUR DU
PROJET D'ENERGIE SOLAIRE DANS L'ARRONDISSMENT DE
NGWEI
70
L'analyse des dynamiques de développement local montre
qu'il existe plusieurs logiques de développement. Bernard PECQUEUR
(1996), soutient que les acteurs locaux poursuivent un même objectif dans
le but de développer leur communauté ce qui correspond à
la transformation du terroir local en territoire productif. Par ailleurs, le
processus de développement est aussi endogène, car il est conduit
par les acteurs locaux, orienté vers les intérêts de la
communauté ; mais peut rester soumis à un ensemble de contraintes
et de conflits dans la mesure où les acteurs locaux ne partagent pas les
mêmes idées.
Depuis les années 2000, le monde entier avait
déjà pris conscience de l'importance des énergies
renouvelables, qui sont devenues une priorité pour l'avenir de la
planète. En Europe, nous pouvons citer l'Allemagne, en Amérique,
nous avons le Canada ; pour ce qui est de l'Afrique, le Maroc est le premier
pays à avoir introduit les ER dans sa politique
d'électrification. Le Cameroun ne fait pas exception ; surtout qu'il
dispose d'un grand potentiel en ER, essentiellement en énergie solaire.
C'est pour cette raison qu'un grand engouement pour la promotion des ER se fait
ressentir depuis quelque temps au Cameroun. L'intérêt que le pays
porte au développement des énergies vertes provient de sa
volonté de réduire sa dépendance des ressources
énergétiques fossiles et de contribuer à la lutte contre
les changements climatiques et atteindre les ODD afin d'améliorer le
bien-être des populations en général et les zones rurales
en particulier.
La deuxième partie de notre travail vise à
analyser les enjeux autour du projet d'électrification solaire dans la
localité de Ngwei et de rendre compte des atouts de
l'électrification solaire sur le développement local. Il est
constitué de deux chapitres, le chapitre trois a pour objectifs de
Présenter le projet d'énergie solaire au Cameroun en
générale et dans la localité de Ngwei en particulier.
Ensuite, il s'agira de comprendre les rôles et les logiques d'action des
acteurs autour du projet d'énergie solaire. Et enfin, expliquer les
différentes tensions entre ces différents acteurs. Quant au
quatrième chapitre, ce dernier est composé de deux sections. La
première vise à rendre compte des atouts des énergies
solaires dans la localité de Ngwei. Bref, il s'agira dans le cadre de
cette partie de montrer comment le projet d'énergie solaire contribue au
bien-être des populations locales de l'arrondissement de Ngwei. Quant
à la deuxième partie, elle consiste à comprendre dans
quelle mesure le projet d'énergie solaire est un atout pour les ODD.
71
CHAPITRE 3 : LES ACTEURS ET JEUX DE POUVOIR AUTOUR
DU PROJET D'ENERGIE SOLAIRE DANS L'ARRONDISSEMENT DE NGWEI
En milieu rural camerounais en général et dans
l'arrondissement de Ngwei en particulier, l'élite occupe un statut
social très particulier dans la mesure où ce dernier rend service
à sa communauté, décide d'entreprendre un projet ou
solliciter une aide extérieur pour la réalisation d'un projet au
sein de la localité grâce à sa position sociale au groupe
social auquel il appartient. Ce chapitre est composé de trois parties.
La première a pour objectif de présenter le projet
d'énergie solaire dans la commune de Ngwei : il s'agira de
présenter le projet, ses objectifs, le contexte du projet et ses enjeux.
Quant à la deuxième partie, elle vise à présenter
le rôle des acteurs locaux autour du projet d'énergie solaire dans
la commune de Ngwei, leurs contributions autour du projet, ainsi que leurs
logiques d'actions. En ce qui concerne la troisième partie : il s'agit
de rendre compte de la nature des relations entre les différents acteurs
autour du projet ; cette partie a pour finalité de comprendre l'origine
des tensions entre les différents acteurs autour du projet.
I- LE PROJET D'ELECTRIFICATION PAR ENERGIE SOLAIRE
DANS LA LOCALITE DE NGWEI
L'une des principales priorités du gouvernement
camerounais est de stimuler la production d'énergie électrique et
de réduire la tension de l'approvisionnement en
électricité. Ces dernières années, le MINEE a
cherché tous les moyens de développer l'infrastructure
électrique, l'introduction de capitaux et de technologies
étrangères pour construire des systèmes d'énergie
hydroélectrique et la recherche d'une aide financière de la
Banque Mondiale et de la Commission Européenne pour fournir de
l'électricité dans les zones rurales éloignées. Au
final, c'est la chine à travers l'entreprise Huawei qui avait finalement
répondu à cet appel d'offre. Cette section a pour objectif de
répondre aux questions suivantes : c'est quoi le projet
d'électrification par énergie solaire ? Quels sont ses objectifs
? Comment est-il financé ? Quels sont les enjeux du projet ?
72
1- Présentation du projet d'énergie
solaire
Le projet d'électrification par énergie solaire
est le fruit de la coopération sino-camerounaise mené par
l'entreprise chinoise Huawei. Il vise à fournir de
l'électricité en milieu rurales camerounais, mais en raison des
problèmes de sécurité dans la région de
l'Extrême-Nord, cette phase s'est limitée à neuf
régions sur les dix régions que compte le Cameroun. Il a connu
l'achèvement des travaux de construction et la mise en service pour une
première phase de 166 centrales solaires en milieu rural et une
deuxième phase qui concerne 184 localités, ainsi que les
réseaux de distribution dans 166 localités rurales reparties dans
certaines localités que compte le Cameroun. Le nombre d'abonnés
de ces centrales s'élève au 30 septembre 2018, à 6159
indique le MINEE. Ainsi, l'énergie électrique est
commercialisée dans toutes ces localités. Les fonds
mobilisés pour sa réalisation ont été obtenus
grâce à un emprunt crédit-acheteur chez le partenaire
chinois Huawei.
Tableau 10 : Principaux indicateurs économiques du
projet
Numéro
|
Article
|
Quantité
|
Unité
|
1
|
Investissement dans la construction
|
204,000
|
Mille dollars
|
2
|
Intérêts et frais de gestion pendant la
construction
|
12,137.99
|
Mille dollars
|
3
|
Période de remboursement
|
8.88
|
Année
|
4
|
Valeur actuelle nette financière
|
139,326.88
|
Mille dollars
|
Source : journal du projet phase 1, novembre 2019,
AER.
2- Les objectifs
Le projet d'électrification par énergie solaire
comporte un objectif principal et des objectifs spécifiques.
- L'objectif principal : L'objectif principal
du projet vise à promouvoir et à développer les
énergies renouvelables au Cameroun en général et en milieu
rural en particulier. En outre, il s'agit d'améliorer remarquablement
l'infrastructure électrique dans les zones reculées du Cameroun
et de combler le fossé de l'alimentation électrique entre le
Cameroun et les autres pays africains.
- Les objectifs spécifiques : Les
objectifs spécifiques du projet quant à eux visent :
A améliorer la qualité des systèmes
d'alimentation électrique actuels. C'est-à-dire qu'il s'agit pour
le projet d'améliorer les normes d'alimentation électrique dans
les régions éloignées et réduire la fracture
d'alimentation électrique, pour rendre fiable la stabilité et la
fiabilité des
73
systèmes électriques nationaux, afin de
réduire les coûts d'exploitation et de service, d'élever la
qualité du service électrique, le niveau de vie et de promouvoir
la productivité nationale. Il est également
bénéfique à la construction d'infrastructures
électriques à l'échelle nationale et à la
capacité d'approvisionnement en électricité dans les zones
rurales éloignées.
Ensuite, à travers ce projet, il s'agit de stimuler le
développement économique, social et national. En effet,
l'approvisionnement en électricité a une incidence directe sur le
bien-être national et les moyens de subsistance des populations. Elle est
également l'une des principales priorités de la stratégie
de développement économique de chaque pays. En outre,
l'approvisionnement en électricité joue un rôle important
dans le développement économique et le progrès social d'un
pays, qui est étroitement lié à l'économie
nationale et au développement social. L'approvisionnement en
électricité concerne non seulement les stratégies
économiques et de sécurité nationale, mais aussi la vie
quotidienne des gens et la stabilité sociale. La mise en oeuvre
réussie de ce projet profite au Cameroun sous divers aspects. Tout
d'abord, la pénurie d'électricité dans les zones
reculées sera résolue, ce qui favorisera ensuite
l'efficacité de la production locale ainsi que l'exploration et
l'utilisation des ressources locales. Deuxièmement, d'autres secteurs
tels que l'éducation, les soins médicaux, les transports,
l'électronique et l'industrie manufacturière
bénéficieront d'améliorations collatérales.
Troisièmement, le projet va permettre l'accélération des
progrès de la modernisation nationale, et augmentera le taux de
croissance du PIB qui contribue de manière substantielle au
développement social, économique, politique et culturel du
Cameroun.
|