La contribution de l'énergie solaire au développement local dans la commune de Ngwei (département de la Sanaga-maritime)par Samuel BOM Universite de Yaoundé I - Master 2022 |
2-4 L'échantillonnageIl s'agit ici de déterminer la taille de l'échantillon mais aussi de préciser la technique d'échantillonnage mobilisée. 2-4-1 La détermination de la taille de l'échantillonComme mentionné plus haut, la taille de la population échantillonnée est de 297 personnes. Le choix de cet échantillon s'est fait de manière aléatoire. Et c'est même d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons mobilisé la technique d'échantillonnage aléatoire simple. 2-4-2 La technique d'échantillonnage aléatoire simpleEn faisant recours à la technique d'échantillonnage aléatoire simple, nous ambitionnons donner la chance à la population de notre échantillon de prendre part à l'enquête. Cependant, il est également important de préciser que les villages enquêtés présentent la morphologie des villages ruelles c'est-à-dire que les habitations sont situées aux extrémités des rues. Ainsi, nous avions interrogé au hasard une personne sur deux à l'extrémité droite de la ruelle puis une autre sur deux de l'extrémité gauche. Donc le pas de sondage était d'un individu sur deux. Le tableau ci-dessous présente la catégorie et le nombre de personne que nous avons interrogé. 20 Tableau 1 : Catégories de personnes interrogées
Source : enquêtes, mars 2021 VIII- DEFINITION DES CONCEPTS- L'économie verte : Pour le PNUE, (rapport 2011 : 1-2), l'économie verte est « une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l'équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources. » Sous sa forme la plus simple, elle se caractérise par un faible taux d'émission de carbone, l'utilisation rationnelle des ressources et l'inclusion sociale. LACARRIER, (2011 :183-188) la définit comme « un modèle de développement moins dépendant des énergies carbonées, mais sans pour autant renoncer aux modes de vie et habitudes de consommation qui les caractérisent ». Ce type d'économie traduit une parfaite conciliation de la durabilité environnementale et de la croissance économique pour former ce que JURGENSEN (2009), appelle « l'éconologie ». Selon PERRET (2010), l'économie verte repose sur six principaux principes : privilégier les ressources renouvelables, utiliser les ressources rares de manière efficiente, réutiliser, réparer, recycler, utiliser en priorité les ressources locales pour éviter les dépenses d'énergie associées au transport, maintenir la diversité en évitant « du one best way, la spécialisation et la standardisation », tenir compte des interdépendances et favoriser la coopération. Ce concept, promu par le PNUE, est aujourd'hui présenté comme une stratégie de mise en oeuvre du 21 développement durable la plus adéquate pour répondre aux défis de nourrir 9 milliards de personnes à l'horizon 2050 et de stabiliser d'urgence le climat d'après le PNUE, (2011). Selon l'encyclopédie universalis.fr, Les énergies renouvelables encore appelées « énergies vertes » ou « énergies propres » désignent un ensemble de moyens de production de l'énergie électrique à partir de ressources naturelles disponibles. On parle généralement des énergies renouvelables par opposition aux énergies tirées des combustibles fossiles dont les stocks sont limités et non renouvelables à l'échelle du temps humain : charbon, pétrole, gaz naturel, les énergies renouvelables sont produites à partir de sources comme les rayons du soleil, ou le vent, qui sont théoriquement illimitées à l'échelle humaine. L'énergie solaire : comme son nom l'indique, c'est une source d'énergie qui dépend du soleil. Cette énergie permet de fabriquer de l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques ou des centrales solaires thermiques grâce à la lumière du soleil captée par des panneaux solaires. Issue du soleil, l'énergie solaire est une source d'énergie renouvelable et totalement non polluante. D'après le site techno-science.net, l'énergie solaire est l'énergie que dispense le soleil par son rayonnement, directement ou de manière diffuse à travers l'atmosphère. Sur terre, l'énergie solaire est à l'origine du cycle de l'eau et du vent. On peut distinguer le solaire photovoltaïque, le solaire passif, et le solaire thermique. L'énergie solaire photovoltaïque : elle désigne l'électricité produite par transformation d'une partie du rayonnement solaire avec une cellule photovoltaïque. Plusieurs cellules sont reliées entre-elles sur un module solaire photovoltaïque. Plusieurs modules sont regroupés pour former une installation solaire chez un particulier ou dans une centrale solaire photovoltaïque qui alimente un réseau de distribution électrique. Le solaire thermique : consiste à utiliser la chaleur du rayonnement solaire. Il se décline de différentes façons : centrales solaires thermodynamiques, chauffe-eau et chauffages solaires, rafraîchissement solaire, cuisinières et sécheurs solaires. Le solaire thermodynamique est une technique solaire qui utilise le solaire thermique pour produire de l'électricité. Énergie solaire passive : est la plus ancienne utilisation de l'énergie solaire. Elle consiste à bénéficier de l'apport direct du rayonnement solaire, c'est-à-dire l'énergie solaire passive. Par exemple, pour qu'un bâtiment bénéficie au mieux des rayons du soleil, on doit tenir compte de l'énergie solaire lors de la conception architecturale (façades doubles, orientation vers le sud, surfaces vitrées, etc.). L'isolation thermique joue un rôle 22 important pour optimiser la proportion de l'apport solaire passif dans le chauffage et l'éclairage d'un bâtiment. L'électrification rurale selon YAMEGUEU (2013 :23), définit l'électrification rurale comme « un processus qui consiste à fournir ou à approvisionner en électricité les zones rurales éloignées du réseau électrique ». Le développement local selon J. MERCOIRET (2006), est « un processus dynamique de mobilisation des ressources et énergies locales visant une amélioration des conditions de vie, des ressources et des potentialités par création, accumulation et distribution des richesses sur un territoire progressivement contrôlé par ensemble de ses habitants ». Le concept de développement local naît de la prise de conscience de ce que les politiques d'aménagement du territoire (logique d'État) mises en oeuvre pour corriger les grands déséquilibres géographiques et socioéconomiques (logiques du marché) ne peuvent trouver leur pleine efficacité qu'en s'appuyant sur une organisation des volontés locales (logique de territoire). Ce processus de développement s'articule autour de trois dimensions (l'espace, le temps, les acteurs). Il permet à la population du territoire concerné de résoudre progressivement ses problèmes et de réaliser ses ambitions dans les domaines économique, social, culturel et environnemental par la participation active, individuelle et collective de l'ensemble des citoyens. Processus dynamique et incertain plutôt que réalité figée, le développement local est ainsi à la fois un problème de consolidation territoriale et de coordination entre les différents acteurs qui interpellent les contextes institutionnels locaux. Par ailleurs, cette notion comporte une dimension endogène qui insiste sur la mobilisation et la valorisation productive des ressources, des énergies, des forces sur un espace ou un territoire sans que ce dernier ne désigne a priori une aire donnée aux délimitations physiques précises, fixes et aisément repérables. Il est essentiel de souligner que ce qui peut être local ici est régional, voire national ailleurs. |
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