III.4. Politique est stratégies à mettre en
place pour l'amélioration des conditions de vie des acteurs de la chaine
de valeur de la filière soja.
Les acteurs intervenant dans la filière soja dans le
groupement de Bushumba trouvent des difficultés dans l'écoulement
de leurs produits sur le grand marché, est dans la structuration de prix
ce qui fait actuellement que les acteurs qui commercialise et qui transforme le
soja en farine interviennent en amont et en aval afin de définir des
nouvelles stratégies pour améliorer la structure de la chaine de
valeur.
Les principales actions à prendre auront pour but
commun de créer plus de valeurajoutée pour tous les acteurs et
permettront par la suite de mieux rémunérer leurs
activités. Les stratégies visant à accroître les
revenus des agents producteurs et commerçants, devront comprendre
notamment des actions qui tendent à faire augmenter la production et
diminuer les coûts en faisant appel à des améliorations
agri-technologiques et à la bonne gestion de ressources disponibles.
Les agriculteurs de soja plus particulièrement ceux du
groupement de Bushumba doivent penser comment intégrer l'agriculture
contractuelle qui permet de respecter les accords, fournir les produits au bon
moment, avoir un prix stable dans tous le petits marché,.... Il est
important d'établir des relations de confiance entres les agriculteurs
et les differents acteurs. Le renforcement de ces relations nécessite
l'aménagement des dispositifs contractuels, l'aide de pouvoir public
pour faciliter l'accès à des services de vulgarisation et des
infrastructures des bonnes qualités.
Nécessité d'avoir un leadership au sein de la
chaîne de valeurs. Il peut être pris en charge par les
transformateurs ou les commerçants de gros en renforçant la
qualité des partenariats déjà développés
avec les banques et les transporteurs ;
Puis en créant les liens avec d'autres partenaires et
compétences dans la chaîne de valeurs comme les distributeurs,
les transformateurs et les producteurs,...
III.4.1. Perspectives et recommandations du maillon
production
Suivant les differents problèmes soulevés par
l'étude diagnostique, la mission esquisse quelques approches de
solutions.
III.4.1.1. Mise en oeuvre d'une politique pour la
promotion de la recherche agronomique, de l'innovation, des technologies
modernes, de la motorisation de l'agriculture (petite mécanisation,
mécanisation à grande échelle)
Dans le cadre du renforcement de la mise en oeuvre du projet
de renforcement des capacitésproductives et commerciales de la
filière soja au Congo, les insuffisances liées à la
rechercheagronomique sur le soja, a l'innovation dans la filière, aux
technologies modernes, a la motorisationde la production du soja
méritent d'être levées à travers une politique
appropriée. Cette politiquedevra s'inspirer de la politique agricole
2025 du Congo dont la vision est de réaliser à l'horizon 2025 :
«une agriculture moderne, durable et à haute valeur ajoutée
au service de la sécuritéalimentaire nationale et
régionale, d'une économie forte, inclusive, compétitive et
génératriced'emplois décents et stables». Cette
politique propose des solutions aux contraintes liées à
larecherche agronomique, à la promotion des innovations technologiques
et à la motorisation(mécanisation) de l'agriculture togolaise.
A) Recherche agronomique et technologiques
modernes
Le troisième axe stratégique de la politique
vise a améliorer la fourniture de services au secteuragricole. Cette
amélioration concerne notamment la recherche agricole, la vulgarisation
et laformation agricole et rurale. Selon cette politique, il incombe au secteur
public et à lui seulde s'assurer que ces services sont bien accessibles
au plus grand nombre et que leur contenu estbien en adéquation avec les
besoins identifies, mais la production et la fourniture de ces servicesne
pourra se faire à grande échelle qu'avec une participation active
d'acteurs prives : Ainsi, l'Etataura a :
ü Favoriser le renforcement du système national de
recherche agronomique et la miseen oeuvre des programmes nationaux de
recherche-développement ;
ü Elaborer des programmes qui permettront la suppression
des contraintes de productionagricole en vue de réduire les couts de
production ;
ü Résoudre les défis climatiques, de
nouvelles pratiques culturales, de nouvelles variétésdoivent
être identifiées par la recherche agronomique pour être
ensuite diffusées à grandeéchelle et coordonner avec
l'Alliance de Pays de Grand Lac pour l'Agriculture Intelligente face au
Climat;
ü Prendre en considération la partie aval de la
production : contrôle de la qualité, technologies de
transformation;
ü Faciliter l'adoption des résultats de la
recherche, l'apprentissage, la réponse auxpréoccupations des
producteurs et des transformateurs à travers une approche
participativedans la recherche ;
ü Installer des champs écoles en milieu paysan et
la possibilité de découverte des innovationsdans le domaine de la
transformation à travers des formations sur les techniquesinnovantes
sera donnée aux transformateurs ;
ü Mettre en oeuvre une politique de recherche sur le
matériel végétal et la transformation;
ü Construire de nouveaux laboratoires et équiper
tous les laboratoires en matériels performants ;
ü Elaborer et mettre en oeuvre une politique de
renforcement de capacités des chercheurs.
B) Motorisation (petite et à grande
échelle)
Les travaux agricoles dans la production du soja sont
réalisés à 95% par des outils rudimentaires(houe, daba,
coupe-coupe), les opérations post-récolte sont
réalisées manuellement (battage, vannage, tri). Ces outils
rendent les travaux pénibles et ne permettent pas d'emblaver de
grandessuperficies.
Les contraintes à la mécanisation de la
production du soja doivent être levées à travers
certainsprogrammes à élaborer. Ces contraintes sont prises en
compte dans l'axe stratégiquede lapolitique agricole en cours :
· Viser un meilleur accès aux facteurs de
production parmi lesquels les matériels agricoles degrande
productivité. Dans ce sens, la politique prévoit une agence de la
mécanisation pourune meilleure gestion des services de
mécanisation aux producteurs
· Faciliter l'acquisition des équipements tels que
les tracteurs, les boeufs de trait, les batteuses de soja, les
torréfacteurs a gaz, les moulins a soja, etc.... à travers les
programmes a élaborer dans le cadre de cette politique ;
· Encourager le partenariat public privé notamment
les ONG et les entreprises de production d'équipements locaux
(torréfacteurs, moulins a soja, batteuse de soja) ;
· Prévoir davantage de ressources par l'Etat qui
sera complétée par d'autres mécanismes mobilisant des
fonds prives : mise en place de mécanismes publics et prives de
financement des équipements et des laboratoires, création d'un
fonds dédie au financement des structures en charge de la recherche et
de la vulgarisation, à travers les prestations payantes et au besoin une
taxe parafiscale afin de lever les contraintes financières liées
a la mise en oeuvre de la politique relative à la recherche agronomique
a la mécanisation et a l'innovation technologique ;
· Porter une attention particulière sur les
mécanismes favorables à l'amélioration du taux de
mécanisation agricole, la libéralisation des importations et de
la gestion des tracteurs et matériels agricoles.
III.4.1.2. Amélioration de la
productivité dans les parcelles de soja dans les
villages
· Augmenter la productivité dans les parcelles de
soja dans les villages qu'avec des variétés àhaut
rendement et qu'à travers le respect des itinéraires techniques
par les producteurs ;
· Utiliser des techniques bio de fertilisation des sols
(champignons, compost) apparait également comme une perspective ;
· intensifier le taux d'utilisation des semences
certifiées par les producteurs.
III.4.1.3. Développement des meilleures
stratégies d'approvisionnement en intrants
· Favoriser une contractualisation formelle entre
semenciers et producteurs ;
· Mettre en place un système de
préfinancement des intrants ;
· Organiser périodiquement des cadres de
concertation des differents acteurs concernespermettant de faire une
auto-évaluation des stratégies mises en place et d'en assurer
ladurabilité ;
III.4.1.4. Meilleures stratégies de
production du soja
La mise en place des meilleures stratégies de
production participerait en grande partie àl'augmentation de la
compétitivité du soja congolais sur les differents marches sous
régionaux etmondiaux. Cette mise en place doit être effective
à travers une contractualisation de la productionsur toute la chaine (de
la production jusqu'à la commercialisation des produits transformes
dérivesou du soja brut), une mise à disposition d'un
mécanisme de financement adapte à moyen et longterme. Un plan de
développement de la filière peut alors servir de cadre de
référence à cet effet.
III.4.2. Perspectives et recommandations du maillon
transformation
III.4.2.1. Nécessité de mettre en
oeuvre et d'accélérer la transformation
Les résultats financiers et économiques ont
montré la part de la transformation dans l'économienationale,
surtout le niveau de la valeur ajoutée. Pour cela, les autorités
doivent faire la promotionde la transformation du Soja à travers :
· Utiliser les technologies de transformation
relativement modernes ;
· Moderniser la production des differents produits
dérives en respectant les mesures d'hygiènes et de
sécurité alimentaire ;
III.4.2.2. Promotion des organisations
professionnelles de soja et leur structuration
Afin de pouvoir régler les differents problèmes
se posant au niveau du maillon transformation, leprojet Soja a l'obligation
d'aider les transformateurs à s'organiser et à se structurer
afind'aboutir à la création d'un cadre de concertation au niveau
de ce maillon. Il en sera de même pourles autres maillons (Production et
commercialisation) afin de jeter les bases de la création
d'uneinterprofession.
III.4.3.Perspectives et recommandations du maillon
commercialisation
III.4.3.1. Meilleures stratégies
d'approvisionnement en soja
La meilleure stratégie d'approvisionnement du Soja brut
est la contractualisation formelle departenariat commercial qui permet aux
producteurs de vendre leurs produits et structures decommercialisation de
disposer des produits pour respecter leurs engagements.
Pourcorriger cette façon de faire, il est important de
:
Veiller au respect des termes du contrat de commercialisation
avec des clauses quiprotègent les parties engagées en cas de
fluctuations des prix, et en associer si possible lacour d'arbitrage ;
III.4.3.2. Meilleures stratégies de
commercialisation du soja au niveau national, sousrégional et
international
La commercialisation du soja se fait par des acteurs qui,
suivant leurs moyens achètent le soja brutpour le revendre soit au
niveau national soit au niveau international.
· Au niveau national
Au niveau national, la commercialisation de soja est tenue par
les grossistes et les détaillants dansles marches d'approvisionnement et
de consommation ou les bols de12kg et 1,2kg tiennentlieu d'unité de
mesure. Les aviculteurs, les transformateurs agro-alimentaires et les
consommateurssont les principaux clients qui achètent le soja au prix du
marché suivant la loi de l'offre et lademande. Les échanges dans
les marches se font par des achats a credit ou au comptant.
Ainsi pour une commercialisation efficace, les
stratégies les plus adaptées seraient :
ð Organiser les producteurs en coopératives (selon
les statuts de l'OHADA) afin d'aboutir àleur interprofession ;
ð Renforcer la couverture total du système
d'information de marche (SIM) a tous les acteursafin de communiquer les prix de
vente, les quantités disponibles et également orienter
lesacheteurs vers les marches ou d'approvisionnement ;
ð Instauration par des textes relatifs aux instruments
conventionnels de mesure pour la ventede Soja et son approvisionnement ;
ð Création d'un réseau de collecteurs et de
grossistes pour le partage des informations sur lemarché.
· Au niveau sous régional et
international
Pour une efficacité de la commercialisation sous
régionale et internationale, les stratégiesnécessaires
à adopter sont les suivantes :
ð Approfondir les réflexions sur le
développement du système d'information et leurs
structuresd'accueil ;
ð Etablir un répertoire des partenaires commerciaux
nationaux et internationaux de la filière ;
ð Développer des partenariats commerciaux durables
au niveau régional et internationaux en ciblant les marches porteurs en
distinguant le soja conventionnel du soja bio;
ð Labéliser le soja du Congo ;
ð Vulgariser les normes de qualité, les bonnes
pratiques agricole et la gestion post récolte au niveau des
commerçants et des producteurs et les accompagner dans leur mise en
oeuvre,
ð Organiser des missions commerciales vers le Congo et a
l'extérieur du Congo
ð Développer les matériels de promotion
(prospectus, ...)
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