RépubliqueDémocratiqueduCongo
ENSEIGNEMENTSUPERIEURETUNIVERSITAIRE
UNIVERSITEOFFICIELLEDEBUKAVU
BP :570/BUKAVU
FACULTEDESSCIENCESECONOMIQUESETDEGESTION
DEPARTEMENTDEL'ECONOMIE
Sujet: L'analyse de chaine de valeur dans la filiere soja dans le
territoire de kabare: cas de groupement de bushumba
Par :BOROTOCIMANUKAPascal
Mémoireprésentéetdéfenduenvuedel'obtentiondediplômedelicenceenScienceséconomiquesetdeGestion
Option :EconomiePublique
Directeur :Ph.D.KASIGWAMASUMBUKO
Professeurassocié
Encadreur :Msc.AMANIBADOSADieumerci
ChefdeTravaux
ANNEEACADEMIQUE2017-2018
O. INTRODUCTION
O.1. PROBLEMATIQUE
Avec la mondialisation, le monde est passé d'un
ensemble d'économies fragmentées à un bloc commercial
unitaire qui, au-delà des immenses possibilités qu'il
présente, accentue la compétition et impose des exigences
croissantes aux acteurs du marché. Les acteurs les plus faibles seront
ainsi « poussés » en dehors des chaînes de valeur
générales, une menace qui pèse actuellement sur les
exploitants agricoles africains. En effet, dans la plupart des pays africains,
les performances des exportations agricoles ne suivent pas la courbe de
croissance encourageante enregistrée par l'économie au cours de
ces dernières années. Globalement, le continent ne
bénéficie pas des réductions tarifaires mondiales
encouragées par l'Organisation mondiale du commerce1(*).
Cependant, l'agriculture reste un outil essentiel pour un
développement durable et pour la lutte contre la pauvreté ;
néanmoins « les contraintes financières dans le secteur
agricole sont partout présentes et elles sont coûteuses et
réparties de façon inéquitable, ce qui limite
sérieusement la capacité concurrentielle des petits agriculteurs
». Les variations brusques et imprévues des prix des denrées
alimentaires ont révélé la vulnérabilité de
la production agricole face à la satisfaction de la demande mondiale et
poussent à accroître les investissements dans l'agriculture
à tous les niveaux2(*).
En effet, il existe d'énormes potentialités
dans le domaine agricole dont l'exploitation rationnelle pourrait constituer
une activité économique de choix.
L'agriculture est l'un de domaines qui devrait faire l'objet
de priorité pour un pays qui veut se développer, car bien
entretenue, l'agriculture constitue une part non négligeable au
développement.
A part sa contribution au développement, l'agriculture,
secteur porteur de valeur ajoutée a des retombées positives tant
sur le plan politique qu'économique d'un pays.
Le rôle de l'agriculture dans le développement
des pays les moins avancés et l'analyse de l'importance de l'agriculture
dans la réduction de la pauvreté dans ces pays (RDC y compris)
fait l'objet de plusieurs études aujourd'hui.
Ces différentes études ont montré que
dans les pays en développement l'agriculture est
considérée comme le pilier de l'économie et le secteur
productif le plus importants considérant la part qu'elle occupe dans le
PIB. Dans ces pays au moins « 3 pauvres sur 4 » vivent en milieu
rural, la plupart d'entre eux dépendent directement de l'agriculture
pour leur survie.3(*)
En effet, le marché mondial est devenu très
demandeur des produits agricoles de haute qualité, offrant une
disponibilité immédiate, une saveur, une qualité, une
fraicheur, une commodité, un aspect de l'environnement et une
transitivité, que seule une chaîne de valeurs peut
garantir.4(*)
Et pour satisfaire cette demande, il faut mettre en marche des
techniques des productions agricoles en valorisant les aspects agricoles
africaines et ça ne peut être possible que si tous les acteurs
sont représentés dans les chaînes de valeurs des produits
agricoles africains.5(*)
En Afrique subsaharien de nombreux agriculteurs rencontrent
des réelles difficultés pour produire, conserver, écouler
leurs produits sur le marché, ils se plaignent de la trop faible
valorisation de la considération de leurs produits sur le marché,
nombreux sont ceux qui déplorent le prix trop faible ou
irrégulier, les marchés non structurés et mêmes des
filières non organisées.
Dans les chaînes de valeur agricoles qu'elle soit
traditionnelles ou modernes, les inégalités ethnique, sociales et
économiques se trouvent dans le maillon de plus faible de la
chaîne de valeurs et constitue un obstacle à l'amélioration
de la qualité et à la productivité, à la
commercialisation ainsi qu'au prise des décisions efficaces.6(*)
Ainsi pour faire face à ces difficultés, ces
agriculteurs développent les initiatives privées et collectives.
Ces initiatives restent cependant peu connues, ni partagées, ni
renforcées, elles sont valorisées par les acteurs du
développement rural.
Dans les programmes de développement agricole, l'accent
est généralement plus mis sur la production que sur la
commercialisation et qu'il faudrait nécessairement professionnaliser
l'activité commerciale pour des résultats concrets et durable.
C'est ainsi que, depuis l'avènement de la crise économique et
financière de 2007/2008 qui a entrainé une augmentation globale
du niveau général des prix des denrées alimentaires, les
populations sur tout urbaines se tournes vers les produits locaux tel que le
soja, les maïs, le sorgho, le riz,...7(*)
Le soja fait partie des produits constitutifs du régime
de base des populations vivant en milieu rurales. Il constitue l'aliment de
base de nombreuses personnes, notamment dans les zones rurales les plus
isolée.
Ainsi, depuis 2008 l'Etat congolais en partenariat avec les
ONG oeuvrant dans l'agriculture ont adopté de nouvelles politiques et
stratégie dont les objectifs majeurs assignés au secteur agricole
ont été la modernisation et l'intensification de l'agriculture,
la diversification des cultures, la sécurité alimentaire, la
réduction de la pauvreté, l'accès aux marchés
extérieurs et l'augmentation des revenus8(*).
Mais c'est ainsi que la production et la commercialisation des
certains produits y compris le soja continu toujours de souffrir encore d'un
fonctionnement inadapté et des problèmes organisationnels qui
réduisent la profitabilité de ces sous-secteurs malgré ces
politiques mis en place par le gouvernement.
D'où les acteurs de la filière font face
à des diverses contraintes relatives au manque d'information sur la
situation du marché (asymétrie d'information), de bonnes
infrastructures des ventes, de stockage et de transport. Ce qui pousse parfois
les producteurs à vendre leurs produits à des prix
inférieurs à ceux qu'ils auraient pu obtenir s'ils les avaient
transportés eux-mêmes vers des marchés plus
éloignés et plus lucratifs, même après avoirs
déduits les frais de transport.
Ce qui explique qu'il existerait un grand écart entre
le prix payé aux producteurs et le prix payé par le consommateur
final et la part du producteur dans le prix payé par le consommateur
devient moindre rendant ainsi sa marge bénéficiaire faible.
Cette défaillance du système d'information ne
peut aboutir qu'à des résultants économiquement
inefficaces et socialement injustes.
Un autre qui freine le développement de ces
filières et sur lequel doit se pencher la recherche et le
développement de la chaîne de valeur. Accroitre la
productivité est une condition nécessaire mais pas suffisante
pour répondre aux exigences d'une chaines de valeur.
Il faut pouvoir relier la demande des consommateurs à
l'offre des petits producteurs de soja et rapprocher davantage ces derniers aux
marchés par le biais de consolidateurs.
La promotion nationale de ces cultures a longtemps
été retardée d'une part par la pénibilité
des travaux de production, de récolte, de stockage, de transformation,
d'autre part, par le manque des semences certifiées, le non maitrise des
pratiques culturales, le manque d'organisation, les difficultés au
marché et au financement, entre autres.
Pour ces filières, la production est, non seulement,
très irrégulière à l'intérieur du pays, mais
aussi sa tendance globale est à la baisse. Les données
officielles montres que malgré les efforts fournis çà et
là, les superficies et les productions sont en baisse constate dans les
principales régions productrices du pays9(*). D'après nos pré-enquêtes, les
rendements suivent le même rythme, ils se situent entre 150 et 350kg/ha
pour un potentiel de 1000m.
La baisse de la production agricole dans le groupement de
Bushumba peut être entrainée par le faible rendement
agricole : elle peut s'expliquer d'une part l'exode rural, le manque
d'amélioration des méthodes et techniques culturales et le
traitement des plantes par les persistances, d'autres sont observé par
le non écoulement de petites quantités produites par les
producteurs, le mode de conservation des produits, l'exploitation du sol sans
amendement organique, l'utilisation des semences
dégénérées sur le champ.
Quant à la transformation, elle souffre d'un manque
criard de mécanisation. La disponibilité en produits
transformés issus de soja n'arrive pas à satisfaire la demande
nationale.
De plus parfois, la qualité de ces produits laisse
à désirer, ce qui fait qu'ils peinent à se positionner sur
le marché international. Néanmoins des nombreux efforts sont
consentis par les acteurs et leurs partenaires pour pouvoir améliorer ce
segment.
Dans le territoire de Kabare et en particulier dans le
groupement de Bushumba, le soja reste parmi les produits agricoles les plus
cultivés, le plus consommés et les plus vendus. Ils engendrent
une importance considérable sur le plan nutritionnel, et
socio-économique c'est-à-dire ils permettent à la
population de groupement de Bushumba de diversifier leurs sources de revenu en
contribuant à la création d'emploi à la population du
territoire de Kabare et celle de groupement de Bushumba.
Mais en revanche, les problèmes qui persiste au niveau
de groupement, est la faible production saisonnière qui n'arrive pas
à satisfaire la demande de consommateurs. Les variations brusques et
imprévues de prix de denrées alimentaires ont
révélé la vulnérabilité de la production
agricole face à la satisfaction de la demande mondiale et poussent
à accroitre les investissements dans l'agriculture à tout le
niveau.
Au Sud-Kivu en générale et dans le groupement de
Bushumba en particulier, la chaine de valeur des produits agricoles,
particulièrement le soja qui l'une de denrées consommée
mais les défis restent concernant la fiabilité de la production
et le prix moins élevés de produits qui n'arrivent pas
satisfaire la demande ce dernier temps. La question de la chaîne des
valeurs pour le soja s'avère préoccupante vu le rôle
primordial que ce produit joue dans l'alimentation humaine et dans le commerce.
Le soja est une céréale comme un produit de première
nécessité dans l'alimentation humaine.
Dans le territoire de Kabare, le soja est une
céréale marginale au sein de l'agriculture. Elle est
cultivée par les minorités ethniques (les shis du nord de Kabare
et le Bahavu venu d'Idwji,...).
Bien que adaptée aux conditions climatique de cette
partie, cette céréale, joue un rôle très important
dans l'amélioration de la nutrition, la contribution à la
sécurité alimentaire et de plus en plus dans la santé
humaine.
L'analyse de chaîne de valeurs dans la filière
soja dans le territoire de Kabare : cas de groupement de Bushumba est une
approche systémique prenant en compte plusieurs facteurs dans
l'évaluation de la performance.
Vu toutes ces défaillances liées à la
production et à la commercialisation des produits agricoles, on pourrait
se poser les questions de savoir :
Ø Partant de l'analyse coût-bénéfice
le long de la chaîne de valeur, les acteurs réalisent-t-ils un
profit ? ;
Ø Le revenu ainsi réalisé
améliore-t-il les conditions de vie de ménages des acteurs
intervenant dans la chaîne de valeur ?
Ø Quelles sont les mécanismes à adopter
pour améliorer la structure de la chaîne de valeur de soja dans
le groupement de Bushumba et améliorer de conditions de vie des
ménages intervenant dans différents maillots ?
En réponse aux questions posées dans la
problématique, nous osons émettre des hypothèses dont la
véracité sera établie ou non tout au long de ce
travail.
O.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Partant des différentes questions posées dans
notre problématique, nous formulons les hypothèses suivantes qui
nous permettrons d'atteindre les objectifs spécifiques et qui pourront
sans doute être affirmées ou infirmées tout au long de ce
travail :
Ø L'analyse coûts-bénéfice dans chaque
maillon de la chaîne de valeur de soja montreraient que tous les acteurs
réaliseraient un profit parce que leurs recettes seraient
supérieures à leurs coûts ;
Ø Le revenu positifréalisé par les
intervenants dans la chaine de valeur de la filière sojacouvre les
besoins vitaux et améliorer les conditions de vie de ménages.
Ø L'application d'une politique visant à
protéger les agriculteurs, l'ouverture de produit soja sur les
marchés internationaux et l'introduction d'une recherche agronomique et
technologique moderneseraient envisageables pour améliorer la
rentabilité économique et les conditions de vie des
ménages.
O.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
o.3.1.Objectif global
Ce travail porte sur« l'analyse de
chaîne de valeur dans la filière soja dans le territoire de
Kabare : cas de groupement de Bushumba ». Ainsi notre
objectif de l'étude est de déterminer les facteurs qui
influencent la production de soja dans le groupement de Bushumba.
o.3.1.Objectifs spécifiques
D'une manière spécifique les objectifs de notre
étude de recherche épingler comme suit:
Ø Analyser les coûts et bénéfices
dans tous les maillons de la chaîne de valeur de soja ;
Ø Evaluer les conditions de vie des acteurs
détenant une part importante de la valeur ajoutée et du
revenu ;
Ø Déterminer les contraintes sur le circuit de
Soja c'est-à-dire, depuis de production jusqu'à la consommation
;
Ø Proposer des stratégies pour
l'amélioration de la chaine de valeur de la production de soja dans le
groupement de Bushumba
O.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
o.4.1. Choix du sujet
L'intitule du sujet de notre travail est
« l'analyse de chaîne de valeur dans la filière soja
dans le territoire de Kabare : cas de groupement de
BUSHUMBA ».
Le choix de cette étude est fait suite à
l'importance de la production du soja dans cette partie de la province du
Sud-Kivu. Mais aussi pour tenter de visualiser les informations sur les atouts,
les contraintes, les opportunités, les pistes de solution et la valeur
ajoutée générée par cette activité
auprès du gouvernement congolais, aux hommes d'affaires (locaux,
nationaux, internationaux) et ainsi qu'à toute personne concernée
par cette filière afin d'en tenir compte dans la prise de
décision sur cette chaîne de valeur.
o.4.2. Intérêt du sujet
L'intérêt de cette analyse consiste à
éclairer les zones d'ombre sur le circuit de la production et de la
commercialisation de soja afin de voir quelles sont les acteurs qui
bénéficie plus que les autres. Cette analyse constitue un outil
important aux décideurs tant politiques qu'Administratifs dans leur
prise de décision. Elle fournit aussi les informations
nécessaires à la communauté des agriculteurs de Kabare
à Bushumba et d'ailleurs dans leur prise de décision d'accroitre
leur valeur ajoutée et aider surtout les nouveaux entrants dans la
filière de comprendre bien la filière avant d'y entrer.
Notre travail revêt aussi un triple intérêt
à différent plan à savoir :
v Sur le plan scientifique
Quant au monde estudiantin, en abordant cette étude,
nous aurons mis à la disposition des futurs scientifiques un instrument
de travail nécessaire pouvant leur permettre à achever les
études diversifiées dans ce domaine en leur offrant un
détail sur les concepts clés cadrant avec ce présent
travail.
Ce travail est non seulement notre apport dans le monde
scientifique mais aussi une contribution à l'étude de la
chaîne de valeur des produits agricoles à l'occurrence le soja.
v Sur le plan économique
Il est d'intérêt aux producteurs d'entreprendre
la production de soja car ce produit est plus rentable pour couvrir les
conditions socio-économiques par rapport à d'autres cultures
cultivées dans le groupement.
v Sur le plan social
Ce travail va montrer l'importance de la chaîne de
valeur de soja sur la vie sociale des producteurs, des commerçant, ainsi
que d'autres intervenants de cette dernière et de montre comment ils
parviennent à survivre grâce à ce commerce.
O.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
O.5.1. Méthodes de recherche
La méthode est la voie à suivre pour
vérifier l'hypothèse. Pour vérifier les hypothèses
de notre travail et répondre aux questions soulevées dans sa
problématique, nous avons fait recourt à :
0.5.1.1. Méthode descriptive :
Cette méthode nous a servis dans la description de notre
milieu d'étude qui est le groupement de Bushumba et leurs
différents aspects.
0.5.1.2. Méthode
comparative : Cette méthode nous permis de comparer
la valeur ajoutée et le profit tout au long de la chaîne de
valeurs selon les différents intervenants.
0.5.1.3. Méthode
statistique : Elle nous a permis de procéder à
la description et à l'analyse de données tant quantitatives que
qualitatives recueillies sur terrain, ce qui facilite l'interprétation
et l'analyse critiques des données.
Les méthodes n'ont pas suffi pour l'élaboration
de ce travail scientifique, on y avait associé quelques techniques.
O.5.2. Technique de recherche
D'une manière globale, la technique est l'outil qui
permet au chercheur de récolter et de traiter les informations
nécessaires à l'élaboration d'un travail scientifique.
Dans le cadre de nos recherches nous avons utilisés les techniques
ci-après :
o.5.2.1.Techniques documentaires :
Elle nous a permis de recueillir et d'exploiter certains
documents contenus dans diverse sources écrites, le site, et l'effet
dont ces documents portent des traces qui inspirent notre sujet de
recherche.
0.5.2.2 Technique d'interview :
Il s'agit des entretiens réalisés avec les producteurs et les
commerçants pour rassembler les données utiles de cette
étude.
O.5.2.3. Technique d'enquête par
questionnaire : Cette technique consiste à une
série des questions concernant les problèmes sur lesquels on
étend de l'enquêté une information. Elle nous a
aidée à récolter les données pour notre recherche
avec comme base de récolté les questionnaires d'enquêtes
que nous avons adressé à tous les intervenants/ acteurs de la
chaîne de valeur de soja en provenance du groupement de Bushumba.
O.6. ETAT DE LA QUESTION
L'état de la question étant défini comme
une lecture in extenso des chercheurs précédents, cette lecture
permet de pénétrer leurs pensées, d'apprécier les
difficultés qu'ils ont rencontrés et les moyens qu'ils ont
utilisé pour les surmonter, de savoir l'originalité de leurs
contributions et les lacunes qu'une autre devra combler10(*).
1. AQUILAS et al. « Analyse de la
compétitivité de la chaîne de valeur ajoutée
crevette fraîche et crevette fumée du Bénin ».
Cette étude poursuive l'objectif de déterminer la
compétitivité des marchés pour la filière crevette
béninoise et les actions politiques nécessaires à
l'amélioration des avantages comparatifs sur les deux marchés.
Cette étude utilise la Matrice d'Analyse des Politiques (MAP) pour
évaluer la compétitivité des deux différents
marchés de la filière crevette au Bénin.
Des données aussi bien secondaires que primaires ont
été collectées. Les données primaires ont
été collectées par questionnaires structurés,
à raison d'un questionnaire par catégorie d'acteur. Il en ressort
que les différents maillons sont rentables et que les deux chaînes
de valeur sont compétitives. Mais la chaîne de valeur crevette
fumée vers le marché régional est plus rentable que la
chaîne de valeur crevette fraîche vers le marché
européen et moins compétitive que la chaine de valeur de crevette
fraîche pour le marché Européen. De tout ce qui
précède, il est à retenir que toute politique de relance
de l'exportation des crevettes sera bénéfique pour les acteurs
concernés et pour la nation11(*).
Notre travail essayera d'analyser la chaîne de valeur
dans la filière soja à l'intérieur du pays sans avoir mis
beaucoup d'importance sur le marché extérieur ou
d'exportation.
2. Le travail de HOLROET et Katrien, « Acteur
chaîne de valeur plus, une approche innovatrice pour le secteur
pêche en réponse au VIH/SIDA : L'expérience du bénin
dans la chaîne crabe »12(*).
Le but de l'étude est de décrire l'approche et par
les résultats obtenus dans l'application de l'approche au Bénin
sur la chaîne de valeur crabe convaincre plus de Direction des
pêches d'intégrer une transversalité genre et
simultanément un travail sur la santé et le VIH/SIDA pour
améliorer l'intégration des acteurs dans les actions de
santé et augmenter leur bien-être.
Pour parvenir aux résultats l'auteur procède par
l'approche acteur chaîne de valeur plus. Il ressort de cette étude
que la chaîne de valeur de crabe est dominée à 75% par les
femmes que les hommes 25%. Pour la chaîne de valeur des callinectes
(crabe d'eau), les femmes représente que 28,9% dans la pêche et
sont majoritaire dans la commercialisation des crabes et sont non
organisées. La dynamique dans la chaîne peut être
caractérisée par une gouvernance monopolisée (situation de
hiérarchie) par les grossistes du marché de Lomé et ce
pouvoir des grossistes et des collecteurs exportateurs proviennent du
système de financement, l'envoi des cargaisons, et la faiblesse des
autres de la maîtrise de qualité et des quantités des
produits convoyés.
La contribution des acteurs sur la valeur ajoutée
relève que pour la chaîne de valeur des crabes de terre,
les collecteurs exportateurs ont le plus de valeur ajoutée (soit
72,7% de la richesse créée au lac Ahémé et 49,9% au
lac Nokoué) contre (4,5% et 15,5% des pêcheurs respectivement pour
les deux lacs. Le reste est réparti aux commerçants, et aux
collecteurs locaux). Les commerçants du Lac Nokoué ont une part
importante de la valeur ajoutée (52,3%) pour les crabes à l'eau
que les pêcheurs (4,8%). Les plus grandes valeurs ajoutées pour
les collecteurs exportateurs du Lac Ahémé s'expliquent par le
fait qu'elles assurent elles-mêmes les transactions au Ghana
contrairement à ceux du Lac Nokoué.
L'auteur a fini par mettre en place un projet sur le renforcement
de capacité des acteurs de la chaîne. L'étude aborde la
chaîne de valeur dans le cadre de la santé. Notre étude
l'aborde dans le cadre du développement de la chaîne de valeur
agricole.
3. BIFUBIAMBOTE SALAMBIAKU13(*), dans son travail porté sur
« contribution à l'analyse de chaine de valeur des
produits agro-forestiers : cas de dacryodesedulis (safou) dans le
Bas-Congo et Kinshasa ». l'objectif principal de son
étude était accès sur l'analyse de valeur de safou afin de
proposer des recommandations qui puisse améliorer le fonctionnement de
la filière.
Pour atteindre le but de son travail, il utilise la
méthode analytique, comparative et statistique auxquelles il joint la
technique d'observation directe, d'entretien et documentaire.
Pour se faire, il a effectué des enquêtes dans
deux zones d'étude (Bas-Congo et Kinshasa) auprès de 63
producteurs, 105 commerçant, 72 consommateurs qui ont respectivement
constitué sa population d'étude. Il ressort de ces investigations
que la production de safou est une émanation des hommes (84%), les
femmes (69%), s'occupent généralement de la commercialisation
dudit produit surtout dans la vente en détail et les hommes
interviennent plus dans les vente en gros.
La pyramide des âges dénote que dans l'ensemble,
l'âge des vendeurs tout comme de producteurs varie entre 14 à 64
ans. La consommation est une affaire de tous c'est-à-dire de plus petit
au plus vieux des ménages enquêtés. Cette étude a
révélé que le safou est essentiellement produit pour le
marché.
Le résultat de cette étude montre que pour la
récolte et la vente de safou, les producteurs environnant Mbanza-Ngulu
investissent un capital moyen de 9333,3Fc soit 10.37 par caisse.
Avec deux niveaux de prix de vente respectivement 27451,6Fc et
22548,4Fc période d'abondance et période de rareté, tel
niveau d'investissement procure une marge bénéficiaire nette par
caisse respectivement de 1811,3Fc et 13215Fc par caisse si le produit est vendu
sur place c'est-à-dire au village même, ce qui représente
194,1% et 141,6% de la rentabilité économique chez les
producteurs de safou.
Quant à la vente pour les commerçants, il
ressort de ses investigations qu'au niveau de Mbanza-Ngulu, avec un
investissement respectivement de 35363Fc et 28962Fc par caisse, ils ont
réalisé une marge nette respectivement de 3887Fc et 419Fc,
sachant que le prix de vente par caisse était respectivement de 40000Fc
et 30000Fc selon Qu'on est pendant la période de rareté et
d'abondance.
Quant aux taux de rentabilité, il était
respectivement de 10.99% et 1,97% par caisse (période de rareté
et d'abondance) chez les commerçants de marché de Mbanza-Ngulu
et, est respectivement de 15,74% et 15,67% pour les consommateurs de
Kinshasa.
Ce travail se démarque de notre par le fait que, il a
porté sur la contribution et l'analyse de stratégie de
financement agricole au Bas-Congo et Kinshasa. Alors que notre travail porte
sur l'analyse de chaine de valeur de la filière Soja dans le territoire
de KABARE : cas de groupement de BUSHUMBA où et il est question de
céréale et non des produits agro-forestières.
4. B. I. Ricane, dans son projet de mémoire
intitulé « la rentabilité de l'investissement dans
l'agriculture et son incidence sur l'accroissement de la production alimentaire
au Sud-Kivu : cas de la société OLIVE »14(*) ; il constante que
le secteur agricole congolais est confronté à des nombreuses
contraintes d'ordre technique, économique et institutionnel qui
entravent son développement depuis plus d'une décennie.
A travers ses analyses de calcul de rentabilité,
l'auteur trouve que l'investissement dans l'agriculture est rentable car, pour
l'année 2010, il a trouvé que cette entreprise avait connu une
rentabilité de 89,5% ; une VAN de 1191 dollars et un TRI de 64,6
dollars et la RUMI de 1,6 dollars.
En 2011, une rentabilité économique de 87,7%,
VAN de 1502 dollars, le TRI de 63,9 dollars et RUMI de 1,6 dollars. D'où
l'auteur, après ces différents calculs économiques, il
affirme sa première hypothèse alors qu'il se voit infirmer la
seconde.
Dans son travail, lui, a analysé la rentabilité
de l'investissement dans l'agriculture pour l'accroissement de la production
alimentaire alors que le nôtre veut analyser la chaine de valeur dans la
filière Soja dans le territoire de Kabare : cas de groupement de
BUSHUMBA, dont la production, la commercialisation et la consommation ;
c'est ce qui fait la différence de son travail au notre.
5. MOHAMED et al. (2015), « Gouvernance et revenus
dans la filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la
chaîne de valeur »15(*).
Cette étude visait à analyser les
mécanismes de création et de distribution de la valeur
ajoutée à la lumière de l'organisation de la
filière et du type de gouvernance qui régit les rapports entre
les acteurs. Des enquêtes ont ciblé les agents de dix
chaînes de valeur. Celles-ci ont été choisies sur la base
du produit, du marché, de la localisation géographique et du
degré d'enclavement. Les résultats ont permis d'identifier trois
types de chaînes de valeur: domestique, globale et mixte. Le
modèle de gouvernance le plus fréquent s'apparente à un
« réseau dirigé ». Le pêcheur est le principal
générateur de valeur; mais, ce sont les intermédiaires qui
dominent la filière et captent la plus grande partie des revenus. En
effet, Les unités de pêche artisanale viennent en tête de
par leur contribution dans la VA totale avec 51%; elles ne captent en retour
que 35% de la masse totale des revenus distribues. Les intermédiaires
arrivent en deuxième place avec une contribution de 23% dans la VA
totale, mais ils perçoivent en contrepartie 31% des revenus distribues.
Les détaillants reçoivent une part importante des revenus (29%),
alors qu'ils n'ont apporté que 17% de la VA.
Ce travail se concentre que sur la gouvernance de chaîne
de valeur dans la filière pêche artisanale et des relations entre
les acteurs. Notre travail essayera d'aller au-delà jusqu'à
déterminer les contraintes et les opportunités au
développement de la chaîne de valeur de soja.
O.7. DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE
La présente étude va analyser la production de
soja et son incidence sur le revenu des ménages depuis les entrants, la
production, la distribution, jusqu'à la consommation.
Ce travail est limité dans le temps et dans l'espace de
la manière suivante :
Dans l'espace, le territoire de Kabare en
générale et particulièrement le groupement de BUSHUMBA
sera pris comme une observation et dans le temps notre travail s'inspirera des
données de l'année 2018.
O.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail va
s'articuler sur trois chapitres :
Le premier chapitre porte sur le « cadre conceptuel
et généralités sur la chaine de valeurs de la
filière soja » ;
Le deuxième libellé
« Présentation de groupement de Bushumba et
détermination de l'échantillon»
Le troisième chapitre présente « Analyse de chaine de valeur de la filière soja
dans le groupement de Bushumba »
O.9. DIFFICULTES
RENCONTREES
Quant à ce qui concerne notre travail, nous nous sommes
heurtés à plusieurs difficultés dont :
- Les difficultés liés aux langues parlé par
nos enquêtés que nous même il était difficile de
faire un vif dialogue avec eux pour interprété les questions.
Ø Pour surmonter cela nous avons eu recours à un
interprète pendant notre recherche.
- Entretien difficile avec les producteurs car ces derniers
disaient que c'est nous les scientifiques qui abimons leur champs par des
produits inconnus.
Ø Pour surmonter cela nous disions que nous ferons de
recherche pour l'augmentation du rendement de leur production.
- La résistance des producteurs et des vendeurs de soja
à nous livrer les informations dont nous avions besoin.
Ø Pour contourner cette difficulté, nous nous
comportions comme un des clients et achetions quelques graines et cela faisait
à ce qu'ils nous répondent convenablement à nos
questions.
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITES SUR
LA CHAINE DES VALEURS DE LA FILIERE SOJA
Dans le présent chapitre nous proposons de
présenter les définitions des concepts clés et les
généralités sur les chaînes de valeurs.
I.1
CADRE CONCEPTUEL
I.1.1. La chaîne de valeur
La chaîne de valeur décrit un ensemble
d'activités à valeur ajoutée apportant le produit à
travers les différentes phases de production, y compris
l'approvisionnement en matières premières et autres intrants,
l'assemblage, la transformation physique, l'acquisition des services
nécessaires tels que le transport, le conditionnement afin de
répondre à la demande du client.
L'analyse de la chaîne de valeur est utilisée pour
la définition et la formulation de stratégies. Elle se fait en
trois étapes :
- Identifier les activités que vous entreprenez pour la
livraison de votre produit ou service;
- Pour chaque activité, vous réfléchirez
à ce que vous feriez pour ajouter le plus de valeur pour votre client et
;
- Évaluer s'il vaut la peine d'apporter des modifications,
puis planifier l'action.
Cette méthode est utilisée pour analyser la
chaîne de valeur de la filière soja pour décrire les
éléments de la chaîne de valeur, les liens entre les
acteurs, les différentes activités, la rentabilité...
16(*)
Selon Michaël PORTER ; la chaine de valeur
décrit un ensemble d'activités indépendantes dont la
poursuite permet de créer de la valeur indentifiable et, si possible,
mesurable. Elle intègre donc toutes les étapes de
l'approvisionnement en premières à la consommation finale (voire
service après-vente si nécessaire)17(*).
De notre part la chaine de valeur est un processus qui commence
de la production jusqu'à la consommation finale un
bénéfice soit positif ou négatif à toutes les
parties prenantes.
I.1.2. La filière18(*)
La notion de la filière ne pas l'objet d'une
définition précise et unique.
La filière est une chaîne d'opération
concernant un produit depuis la production jusqu'à la consommation en
passant par les différentes étapes de transformation,
conditionnement et commercialisation. La filière est souvent
composée de sous filière qui se distingue par les techniques
utilisées, la taille des acteurs concernés, les zones couvertes
ou les marchés visés.
L'analyse filière renseigne sur différents aspects
de la filière en particulier l'efficacité, l'efficience, la
viabilité, les effets (impacts), la pertinence.
Selon Duteurtre, une filière agricole est une
chaîne d'opération concernant un produit, depuis la production
jusqu'à la commercialisation, en passant par les différentes
étapes de conditionnement et de transformation.19(*)
Pour Aube, la filière est l'ensemble comprennent
les acteurs intervenant dans la production, la distribution, la transformation
et la consommation d'un produit ou groupe de produits donnés et les
interrelations multiples et complexe entre ces acteurs20(*).
I.1.3.Les acteurs ou agents de la chaîne de
valeur
Ce terme regroupe tous les individus, entreprises liées
à une chaîne de valeur, en particulier les opérateurs de la
chaîne de valeur, les prestataires de services opérationnels et
les prestataires de services d'appui.
I.1.4. Le Ménage
D'après FOGEL et VAUDATE, un ménage au point de
vue économique, est un ensemble des personnes vivant et mettant au moins
une partie de leurs ressources en commun.
I.2. CADRE THEORIQUE
I.2.1. GENERALITES SUR LES
CHAINES DES VALEURS
Aux fins de la présente publication, on entend par
«chaîne de valeur» : «l'ensemble des
exploitations agricoles et des entreprises, et leurs activités
successives et coordonnées d'ajout de valeur, qui produisent des
matières premières d'origine agricole et les transforment en
produits alimentaires, lesquels sont vendus à des consommateurs finaux.
L'ensemble des exploitations agricoles et des entreprises renvoie à la
fois aux acteurs qui sont directement propriétaires des produits et aux
différents prestataires de services aux entreprises.
L'analyse de la chaîne de valeur est une évaluation
de tous les acteurs et de tous les facteurs qui participent à la
réalisation des activités et des relations créées
entre les participants de façon à identifier les principales
entraves à l'amélioration du rendement, de la productivité
et de la compétitivité et la façon dont ces entraves
peuvent être surmontées21(*).
I.2.1.1. Approche théorique
Historiquement, la notion de « chaîne de valeur »
tire son origine de la notion de « filière », Raikes et
al. cité par Epiphane et al. Dans une analyse de filière, on se
préoccupe de l'analyse de la succession d'actions menées par des
acteurs pour produire, pour transformer, pour vendre et pour consommer un
produit22(*).
L'approche de la chaîne de valeur s'intéresse,
davantage, à identifier l'ensemble des coûts financiers et
économiques le long de la chaine, afin de déterminer où et
combien de valeur ajoutée et quelle est l'importance relative des
différents agents, en relation avec la structure de gouvernance formelle
et informelle.23(*)Que la
chaîne de valeur soit simple ou complexe, les principes sont les
mêmes. A chaque étape de la chaîne, le montant du profit
s'obtient en retranchant les coûts au prix de vente.
Dans l'analyse de chaîne de valeur, l'analyse de
l'efficacité de la chaîne de valeur exploite deux notions
essentielles dont la valeur ajoutée créée et les revenus
distribuent. Ainsi, l'analyse de l'efficacité vise à
apprécier le montant de la valeur ajoutée pour l'ensemble de la
chaine; déterminer comment la valeur ajoutée est
créée par la chaine et par quels agents; et déterminer les
revenus distribues, c'est-à-dire, savoir comment sont
rémunères les agents pour leur participation aux activités
de la chaine24(*).
En réalité, il n'existe pas de méthode
unique pour l'analyse de chaîne de valeurs. Mais, il y a de bonnes
raisons de recommander l'utilisation d'une combinaison de méthodes
qualitatives et quantitatives aussi bien dans la collecte que dans l'analyse
des données.
Figure 1 : Les principales
composantes dans une analyse de la chaîne de valeurs25(*)
Analyse de la gouvernance dans
chaquechaîne
Calcul et analyse de la répartition des
bénéfices
Cartographie de chaîne et caractérisation
des acteurs
Analyse des possibilités de
perfectionnement
Source : Kaplinsky et Morris (2001)
I.2.1.2. Paradigme du développement de
chaînes de valeur26(*)
L'hypothèse de départ du paradigme du
développement de chaînes de valeur alimentaires durables est que
l'insécurité alimentaire est avant tout un symptôme de la
pauvreté. Des ménages qui disposent à tout moment de
ressources financières suffisantes créent la demande effective
qui stimule l'offre alimentaire. Du côté de l'offre,
l'amélioration de la compétitivité dans le système
alimentaire réduira le coût des produits alimentaires pour les
consommateurs ou accroîtra les avantages qu'ils en tirent.
Les chaînes de valeur, moteurs de la croissance,
créent de la valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée mobilise
trois boucles de croissance qui ont trait à la durabilité
économique, sociale et environnementale et ont un effet direct sur la
pauvreté et sur la faim. Il s'agit des boucles suivantes: une boucle
d'investissement alimentée par les bénéfices et les
économies réinvestis, une boucle de multiplication
alimentée par les revenus supplémentaires des travailleurs que
ceux-ci dépensent et une boucle de progrès alimentée par
les dépenses publiques consacrées à l'environnement
sociétal et à l'environnement naturel. Les trois dimensions de la
durabilité sont étroitement liées: la durabilité
économique, la durabilité sociale et la durabilité
environnementale deviennent de plus en plus des critères qui
déterminent l'accès aux marchés et la
compétitivité.
I.2.1.3. La valeur créée dans les
chaînes de valeur
Pour les parties prenantes de la chaîne de valeur, on
définit ici la valeur ajoutée plus formellement comme la
différence entre les coûts non salariaux qu'il faut assumer
pourproduire et fournir un produit alimentaire et le prix maximum que le
consommateur est prêt à payer pour ce produit27(*). Les activités
menées au sein de la chaîne de valeur auront immanquablement un
effet sur l'environnement au sens large. La valeur ajoutée pour la
société tient compte de ces effets plus larges sur
l'environnement.Ce paradigme met au jour plusieurs fausses
vérités sur le développement des chaînes de valeur,
telles que «la petite agriculture doit être
préservée», «le développement des chaînes
de valeur ne peut aider qu'une faible minorité d'agriculteurs» ou
«le problème de l'insécurité alimentaire peut
être résolu à l'intérieur du système
alimentaire».
Figure n°2 la décomposition du concept de
valeur ajoutée.
Externalitésnégatives
Externalitésnégatives
Coûts non salariaux
Valeur ajoutée
pour la société
Prix du marché
Montants que le consommateur Est prêt à
payer /saleur
Salaires/
revenu
Rente du consommateur
Bénéfices
nets
Impôts
Valeur ajoutée pour les parties prenantes de la
chaîne de valeur
Source : David Neven, 2015 :
Développer des chaînes de valeur alimentaires durables
Commercialement, l'objectif principal de la chaîne de
valeur est de maximiser les bénéfices non seulement en
éliminant les inefficacités mais aussi en maximisant les revenus
globaux pour tous ses acteurs, en créant des produits que les
consommateurs sont prêts à payer plus cher ou à acheter en
plus grandes quantités.
I.2.1.4. Cadre de la chaîne de valeur
Le cadre de la chaîne de valeur s'appuie sur les nombreux
cadres théoriques que l'on peut trouver dans la littérature. En
bref, il présente un système dans lequel le comportement et la
performance des exploitations agricoles et des autres entreprises
agroalimentaires sont déterminés par un environnement complexe.
Le cadre est construit autour de la chaîne de valeur de
base, qui a trait aux acteurs de la chaîne de valeur,
c'est-à-dire ceux qui produisent ou qui achètent un produit aux
acteurs situés en amont, qui ajoutent de la valeur au produit et qui le
vendent ensuite aux acteurs situés en aval.28(*)
Les acteurs de la chaîne de valeur sont principalement des
entreprises privées, mais l'on peut aussi compter parmi eux des
organismes publics tels que les acheteurs institutionnels. Les acteurs
présents à un niveau quelconque de la chaîne constituent un
ensemble hétéroclite: ils diffèrent du point de vue de
leur taille, de la technologie qu'ils utilisent et de leurs objectifs, entre
autres choses, et sont reliés à de nombreux marchés finaux
par l'intermédiaire de canaux différents.
Un des éléments essentiels de la chaîne de
valeur de base est sa structure de gouvernance. La notion de
«gouvernance» renvoie à la nature des liens qui unissent les
acteurs à certains niveaux de la chaîne (liens horizontaux) et
dans l'ensemble de la chaîne (liens verticaux).
Elle porte sur des éléments tels que
l'échange d'informations, la détermination des prix, les normes,
les mécanismes de paiement,les contrats incluant ou non des services, la
puissance commerciale, les entreprisesleaders, les systèmes de
marché de gros, etc.
Les acteurs de la chaîne de valeur sont aidés par
des fournisseurs d'appui au développement des entreprises, qui ne
s'approprient pas le produit mais qui jouent un rôle essentiel dans la
facilitation du processus de création de valeur. Au côté
des acteurs de la chaîne de valeur, ces fournisseurs d'appui constituent
la chaînede valeur élargie.
Au final, la valeur est déterminée par le
consommateur qui choisit quels produits alimentaires il achète sur les
marchés national et international. Les retentissements de ce choix se
font sentir jusqu'aux niveaux de la production, de la transformation et de la
fourniture d'appui.
Les acteurs de la chaîne de valeur et les fournisseurs
d'appui évoluent dans un environnement porteurdonné, dans lequel
on distingue des éléments sociétaux et des
éléments naturels29(*)
Figure 3.Cadre de la chaîne de valeur
alimentaire durable
Marchésinternationaux
Environnement porteur mondial
Marchésnationaux
Environnement porteur national
Economique
Chaines de valeur élargies
GOUVERNANCE
Transformation
Distribution
Agrégation
Production
Chaîne de valeur de base
Fourniture d'intrants
Financement
Fourniture des services
Environnemental
Eléments naturels
Durabilité
Sociétal
Eléments socioculturel
Eléments organisationnel
Éléments
Institutionnels
Éléments
D'infrastructure
Source: (David Neven, 2015)
Les éléments naturelscomprennent les sols, l'eau,
la biodiversité et les autres ressources naturelles. Au sein de
l'environnement porteur, on peut aussi distinguer l'environnement national de
l'environnement international. La durabilité de la
chaîne de valeur revêt simultanément trois dimensions:
économique, sociale et
environnementale.30(*)
I.2.1.5.Types d'approche d'une chaine de
valeur
Les analyses de Michiel Arnoldus et Floris Van der Pol, montre
qu'il existe deux approches différentes, chacune avec un point
d'entrée différent et un objectif légèrement
différent.
I.2.1.5.1. L'approche augmentation
de la compétitivité
Le point d'entrée de cette première approche est
celle d'une industrie spécifique ou d'un secteur économique dans
un pays en développement. L'accent est mis sur l'amélioration de
la compétitivité de toute la chaîne de valeur, en
particulier la partie de la chaîne qui est située dans un pays en
développement, ou encore les chaînes de valeur appartenant
à plusieurs produits. Le but ultime est d'améliorer la part de
marché mesurée en valeur d'une chaîne dans un pays par
rapport à d'autres pays, et de cette façon accroître les
recettes totales de l'industrie. Cela peut se faire soit par
l'amélioration de la valeur ajoutée par produit dans le pays,
soit par l'augmentation des volumes de vente.
I.2.1.5.2. L'approche noeud de la pauvreté
Le point d'entrée de cette deuxième approche est ce
que Neven appelle noeud de la pauvreté : un acteur économique
unique ou un groupe d'acteurs économiques au même niveau dans la
chaîne, qui, soit ne sont pas intégrés du tout dans une
chaîne de valeur, soit ont une telle position de faiblesse que leurs
revenus sont très faibles. Le but ultime est d'améliorer les
revenus de ces acteurs économiques pauvres, en améliorant leur
position dans la chaîne de valeur. L'accent est souvent mis plus sur la
redistribution des bénéfices dans une chaîne que sur la
compétitivité de la chaîne dans son ensemble.
I.2.1.6.Structure d'une chaine de
valeur
Le concept de chaîne de valeur a été
introduit par Michael Porter dans son ouvrage « l'avantage
concurrentiel». Michael Porter distingue les activités
génératrices de valeur en activités principales et en
activités de soutien. Les activités principales sont
essentiellement celles de la création matérielle et à la
vente du produit, incluant son transport jusqu'au client et le service
après-vente et dont chacune des opérations participe à la
création de valeur pour l'entreprise, et donc à la
génération de marge31(*).
I.2.1.7. Développement de la chaine de
valeur
Le développement de la chaîne de valeur peut
être considéré comme équivalent au concept
d'amélioration de la chaîne de valeur, dans son acception la plus
large qui, cette dernière dénote un processus de
développement d'une entreprise, d'un groupe d'entreprises ou de
l'ensemble d'une chaîne de valeur en réponse à des efforts
visant à améliorer sa position et le niveau de valeur
ajoutée par rapport à ses concurrents32(*).
On peut distinguer trois types d'amélioration :
l'« amélioration du produit », à
savoir l'innovation, la diversification ou le perfectionnement du produit
final, l'« amélioration du processus »,
à savoir des progrès au niveau de la production et de la
distribution de la technologie et des aspects logistiques, et enfin l'«
amélioration fonctionnelle », à savoir les
progrès liés à la réalisation de fonctions à
plus grande valeur ajoutée dans la chaîne de valeur. Le
développement de la chaîne de valeur est actuellement une
priorité essentielle pour de nombreux organismes gouvernementaux,
privés et agences de développement33(*)
I.2.1.8. La gouvernance dans une
chaine de valeur
La gouvernance se réfère à l'organisation
d'une chaîne de valeur et à la coordination entre les acteurs,
permettant d'acheminer un produit de la production primaire à
l'utilisation final.
Une analyse ciblée sur la gouvernance de la chaîne
examine les règles et les règlements qui déterminent le
fonctionnement et la coordination d'une chaîne de valeur, les
barrières existantes à l'entrée et la prédominance
de certains agents tels que les acheteurs, les fournisseurs ou les agents
commerciaux.34(*).Etant
donné que la chaîne de valeur implique la
répétitivité des interactions entre agents, la gouvernance
pourrait être le reflet de l'organisation des activités dans la
chaine. Il s'observe au sein d'une chaîne de valeur plusieurs types
gouvernances.
Pour Mathias et al. , il existe trois modes de gouvernances d'une
chaîne de valeur dont notamment35(*) :
I.2.1.8.1. Les relations
hiérarchiques
Beaucoup de chaînes de valeur comptent un acteur dominant
qui détermine la nature globale de la chaîne de valeur. Les
acteurs puissants sont souvent appelés « entreprises dominantes
», celles qui cherchent à gouverner la chaîne de valeur. Les
entreprises dominantes fixent souvent et/ou appliquent des conditions dans
lesquelles les autres acteurs de la chaîne de valeur opèrent.
Quand une entreprise exerce un contrôle étendu voire reprend la
propriété directe de certaines parties de la chaîne de
valeur, on parle de relations hiérarchiques.
I.2.1.8.2. Relations de type « réseau
»
Dans d'autres chaînes de valeur, on relève une
interaction intense, mais les relations entre les entreprises sont
inégales. On parlera alors de relations de type « réseau
». La gouvernance en réseau, dont l'objectif et l'adaptation, la
coordination et la sécurité des échanges est
assurée par des systèmes sociaux informels plutôt que par
des structures bureaucratiques internes à la firme (hiérarchie)
ou des relations contractuelles sont formelles entre les firmes.
Pour Mathias et al, ces relations incluent36(*) :
> Des relations modulaires, où les fournisseurs
fabriquent des produits ou offrent des services selon les spécifications
du client, et tendent à être très compétents et
capables de fournir des services « clé en main » ou «
complets ».
> Des relations relationnelles, qui sont souvent des
interactions complexes entre acheteurs et vendeurs et créent une
dépendance mutuelle et une spécificité des actifs. Dans ce
type des relations toutes les parties concernées ont un certain pouvoir
qu'ils peuvent exercer.
> Des relations captives, qui sont typiques des situations
où les fournisseurs dépendent fortement des transactions avec des
acheteurs beaucoup plus grands. Les fournisseurs sont confrontés
à des coûts de transformation et sont donc « captifs
»37(*).
I.2.1.8.3. Relations basées sur le
marché
Toutes les chaînes de valeur ne sont pas régies
par des entreprises dominantes puissantes. Dans certaines chaînes de
valeur, il y a certes achat et vente (transaction), mais peu d'échange
d'informations et d'apprentissage entre les uns et les autres (interaction). Ce
type de gouvernance de la chaîne de valeur consiste en des relations
basées sur le marché, parce que les conditions de
l'échange de biens et services sont négociées
quotidiennement sur la base du prix du marché. Nous pouvons aussi
ajouter cette quatrième mode de gouvernance développé par
l'ONUDI38(*).
I.2.1.8.4.Quasi-hiérarchique:
Ici, les sociétés fonctionnent en respectant strictement
les instructions communiquées par les entreprises chefs de file.
I.2.1.9. Dimension genre dans le développement de
la chaine de valeur39(*)
Une approche de développement d'une chaîne de valeur
sensible au genre met l'accent sur les inégalités de genre au
sein de cette chaîne de valeur, dans le but de renforcer les maillons les
plus faibles de la chaîne et d'assurer une amélioration inclusive
de la qualité et de la croissance.
Les femmes qui participent à des chaînes de valeur
tirent plus souvent leurs revenus de tâches de production
effectuées avec des équipements peu coûteux en raison de
l'inégalité d'accès au capital et à la
propriété. Les hommes, au contraire, dominent les
activités générant une plus forte valeur ajoutée
grâce à l'utilisation d'équipements onéreux, tels
que des installations de transformation.
I.2.1.10. Financement de la chaine de valeur
Le terme «financement de chaîne de valeur» est un
concept en pleine évolution avec de multiples significations et
connotations. Les mouvements de fonds vers une chaîne de valeur et entre
les différents maillons qui la composent, constituent le financement
d'une chaîne de valeur. Autrement dit, il s'agit d'une partie ou de
l'ensemble des services financiers, des produits et des services de soutien qui
transitent vers et/ou par le biais d'une chaîne de valeur pour
répondre aux besoins et aux contraintes des acteurs impliqués
dans la chaîne, qu'il s'agisse de la nécessité de pouvoir
accéder à des financements, d'assurer les ventes, de se procurer
des produits, de réduire les risques et/ou d'améliorer le
rendement au sein de la chaîne40(*).
Le financement d'une chaîne de valeur peut être
interne ou externe.Le rôle du financement d'une chaîne de valeur
est celui de répondre aux besoins et aux contraintes de tous les acteurs
impliqués dans la chaîne. Il répond souvent à un
besoin de financement mais il est aussicouramment utilisé comme moyen
permettant de garantir les ventes, de se procurer des produits, de
réduire les risques et/ou d'améliorer les rendements à
l'intérieur de la chaîne.41(*)
I.2.2. GENERALITE SUR LE SOJA
I.2.2.1. Description et Origine du soja
Le soja est une légumineuse dont la taille varie entre 30
cm et un mètre de haut. Plante annuelle, ses feuilles sont
trifoliées plus ou moins couvertes de poil. Le fruit est une gousse
verte devenant gris ou Brun à maturité. Chaque gousse Contient 2
à 3 graines. Il existe plus d'une Centaine de variétés
dans le monde. La culture du soja ne nécessite pas d'engrais
minéraux mais exige la disponibilité d'une importante main
d'oeuvre, surtout pour les travaux de récolte et post
récolte42(*).
Le soja était cultivé en Asie depuis plus de 10.000
ans. Ce n'est qu'au 18ème siècle qu'il a été connu
des Européens. En Amérique, il fit son entrée comme faune
au début du 2ème siècle. C'est à la
même époque qu'il pénétrait l'Afrique en tant que
culture vivrière. Malgré l'accent particulier mis par certains
pays Africains dans la culture du soja (Nigéria, Afrique du Sud), les
grands producteurs mondiaux sont classés dans cet ordre : les USA, le
Brésil, la Chine et l'Argentine.
I.2.2.2. Description botanique
Le soja est une plante herbacée annuelle ; dressée,
elle ressemble aux haricots. La taille varie de 0,2 m à 1 m selon les
variétés et les conditions de culture. Les feuilles sont
alternes, trifoliées et pubescentes selon les variétés. La
fleur est une grappe qui se forme à l'aisselle des feuilles. Elle est
petite, violette ou blanche. Le fruit est une gousse verte déhiscente,
grise ou brune à maturité. Il mesure 3 à 11 cm avec 2
à 3 graines suivant les variétés. La forme et la couleur
de la graine sont variables. Le système racinaire est pivotant avec de
nombreuses nodosités (caractéristiques principales des
fabacées).
I.2.2.3. Variétés; normes de
qualité; classification
a) Variété de soja
Il existe plus de 200 variétés de soja. Mis
à part la maturité et le rendement, la sélection des
variétés sur la base de la résistance ou de
tolérance aux maladies, d'autres graines de soja de
spécialité comprennent les variétés à faible
teneur en acide gras saturés, riche en isoflavones, haute teneur en
saccharose, en acide oléique, en stéarate ou en protéines.
Il existe aussi des graines de soja de spécialité,
ci-dessous quelques exemples :
- Soja avec faible teneur en
linoléiqueont la moitié de la teneur en acide
linoléique de soja standard. Cette caractéristique permet de
réduire la nécessité d'une hydrogénation, un
procédé utilisé dans la conversion d'huiles
végétales à la margarine, qui se traduit par la production
d'acides gras mauvaise pour la santé.
- Les graines de soja natto sont de petites
graines typiquement utilisés pour les produits de soja fermentés
du même nom. Ces grains ont un hile clair, un tégument mince, et
une teneur en glucides élevée.
- Les graines soja non génétiquement
modifiés sont des variétés qui ne sont pas
génétiquement modifiés grâce la
bio-ingénierie. En raison des préoccupations des consommateurs
sur les risques potentiels pour la santé à long terme lié
à l'ingestion d'aliments génétiquement manipulés.
- Le soja «
Triple-nullelipoxygénase »dont il manque les trois
enzymes qui produisent des flaveurs habituellement trouvés dans le soya
conventionnel. Ce type de soya peutêtre utilisé pour les produits
à base de soja comestibles, tels que le lait de soja et le
tofu43(*)
b) Qualité du soja
L'importance de chaque caractéristique de qualité
diffère en fonction de l'utilisation finale prévue à cet
effet. Ils peuvent être classés en plusieurs catégories tel
que : PALMETTO, JUPITER, IXTRA 44, EV19, ISRA-2672, ANIDAZO,
TGX-1448-2E, TGX-1910-14F44(*)
I.2.2.4. Classification du soja
Elle consiste à classifier en fonction de leurs
caractéristiques de qualité. « The grain standards act
» définit le soja comme étant un grain comprenant 50% ou
plus d'une graine de soja entière ou brisée qui ne passera pas
à travers un tamis à alvéoles circulaires de 8/64 pouces
(Quality of soybean and its food products)45(*).
Les classifications et les conditions de
qualité sont similaires pour les pays exportateurs. Le Brésil et
l'Argentine ont une classification pour l'exportation pour les graines de soja.
Le grade numéro 1 du Brésil limites matière
étrangère à 1%. La limite de base pour le soja argentin
est de 1%, bien que des réductions puissent être appliquées
jusqu'à 3%. Leur définition de matière
étrangère exclut les petits morceaux de graines brisées,
qui sont inclus dans les définitions des États-Unis.46(*)
Le soja de haute qualité présente des niveaux
souhaitables de certaines caractéristiques ou combinaison de
caractéristiques. Les caractéristiques physiques et chimiques
sont généralement mesurables et la plupart des pays adoptent les
spécifications de la « nationales oléagineux Processor
Association (NOPA) » pour leur soja national47(*).
I.2.2.5. Ecologie
Le soja est une plante fragile qui craint l'excès
d'humidité. Les exigences écologiques du soja sont voisines de
celles du maïs. Il accepte les sols légers. La plante du soja
s'accommode à des sols sensiblement pauvres et acides. Le PH des sols
à soja est de 5,5 à 6,5, la température varie de 20°
à 35°, la pluviométrie est de 600 mm à 1500 mm
I.2.2.6. Protection phytosanitaire
- Ennemis : Les principaux
ennemis du soja sont les insectes. Les plus dangereux sont les mouches, les
punaises, les pucerons, les cochenilles et les coléoptères. Ils
attaquent toute la plante (partie végétative jusqu'à la
fleur et le fruit). On note également la présence de champignons
et des nématodes qui s'attaquent aux racines arrêtant ainsi la
croissance de la plante.
- Maladies : Il s'agit de
l'anthracnose des feuilles et des tiges la fusariose des racines et des viroses
ou mosaïques.
I.2.2.7. cultiver le soja en zone tropicale sèche
Ø La terre et besoins en eau
Le soja aime les mêmes terrains, et à peu
près les mêmes besoins en eau, que le maïs (eau de pluie ou
irrigation). Le soja aime, comme le maïs, les terres riches en fumier.
Eviter les terrains trop sableux (qui sèchent) ou
marécageux (qui empêchent les racines de respirer). Le soja aime
les « terres de case » ou l'ombre légère des Fedherbia
(ou Kad, Acacia Albida).
Il peut être cultivé après la
récolte du riz inondé, à la décrue, si le terrain
reste assez humide par la suite. Il est cultivable aussi sur de bonnes terres
à coton. Il peut être cultivé associé aux cultures
de sorgho, de maïs, d'arachides, de coton (attention aux insecticides).
Ø Les semis : Compter au minimum, 35 kg de graines par
hectare. Soit 3,5kg grammes par m². Labourer au moins la ligne, ou
sous chaque poquet à 10cm de profondeur.
Ø Soit en produisant vos propres semences : La
première fois, semez les plus belles graines sélectionnées
à partir des grains de soja que vous avez pu trouver.
Puis, vous sélectionnerez vous-même, peu à
peu, à chaque récolte, les variétés qui conviennent
le mieux à votre région ou à l'irrigation, en gardant les
belles graines de l'année précédente.48(*)
I.2.2.8.Récolte
Elle a lieu quand les feuilles et les tiges commencent à
sécher et que les gousses deviennent brunes ou grises. Dans tous les
cas, elle doit s'opérer avant la déhiscence des gousses. Les
rendements varient de 700 kg à 1200 kg selon les variétés
et les conditions de culture.
I.2.2.9. Conservation
La conservation du soja se fait en graine. Celles-ci obtenues
après battage des gousses au fléau ou à l'aide d'une
décortiqueuse.Les graines sont conservées dans des jarres,
greniers ou dans des sacs à des endroits secs et aérés.
Elles seront traités avec un insecticide (sofa grain) ou
mélangées à la cendre propre.
I.2.2.10. Usage
Compte tenu de sa valeur nutritive et des divers usages auxquels
il s'y prête, le soja est devenu une culture très
appréciée.
En effet, il contient :34 à 44,1% de protéine, 16,3
à 22% de matières grasses, 18,9 à 35% d'hydrate de
carbone, 3,5 à 5% de fibre 5,8 à 19,3% d'eau, 3,1 à 7,8%
des sels minéraux, des vitamines B1 et B249(*).
Au Sud-Kivu, le soja est consommé sous plusieurs formes :
graines, farine, lait et germe.
- Graines de soja
Elles peuvent être frites ou cuites en mélange avec
d'autres fabacées (arachide, haricot) ou des céréales
(maïs). Elles sont également utilisées pour la
préparation de la moutarde de soja.
- Farine de soja : Pure ou
mélangée à d'autres farines, la farine de soja sert
à plusieurs préparations : bouillie, pâte, biscuits,
beignets, galettes sauce.
- Le lait de soja : Le lait de
soja peut-être consommé pur, aromatisé, en yaourt, ou en
fromage.
- Lait pur : Il est très
riche et peut valablement remplacer le lait de vache. Il est assez digest et
partant ne présente pas certains troubles digestifs qu'ont certains
bébés nourris au lait de vache. Mais sont défaut est
d'être fade et un peu amer.
- Fromage de soja : Il s'agit
d'une spécialité asiatique (Chine, Japon) aujourd'hui très
répandue dans nos marchés.Il peut très valablement
remplacer la viande ou le poisson. Seulement frais il est fade et un peu trop
mou.
- Germes de soja : Ils
présentent l'avantage de contenir outre les vitamines B1, B2, et C qui
n'est pas présente dans les graines non germées. Les germes
constituent un légume frais.
· Usages industriels
Les nouvelles variétés de soja à haute
teneur en acide oléique améliorent considérablement le
rendement de l'huile de soja. Elles joueront d'ailleurs un rôle important
dans la réalisation du potentiel de cette huile pour divers usages sur
le marché industriel. Toutefois, les nouvelles variétés de
soja à teneur élevée en acide oléique
amélioreront les caractéristiques de rendement requises pour son
utilisation comme huile pour moteurs et fluides hydrauliques50(*).
v Préférence de soja dans
l'alimentation
Tableau n° 1 : le soja et sont n'importance en
protéines et en matières grasses.
|
Protéines :
g pour 100 g
|
Lysine :
mg pour 100 g
|
Matières grasses :
g pour 100 g
|
Soja entier grillé
|
37
|
2 580
|
24
|
Niébé- haricots secs
|
23
|
1 600
|
0,8
|
Arachides grillées
|
23,6
|
850
|
49
|
Céréales (moyenne)
|
7 à 12
|
200
|
1 à 3
|
Lait en poudre écrémé
|
36
|
2 870
|
0,7
|
Poissons séchés
|
75
|
5 000
|
10
|
Source : Document rédigé pour la Formation
BAMISA à Thiès, Sénégal, Août 2011, par X.
LAURENT
I.2.2.11. Les utilisations du soja51(*)
Aujourd'hui, la majeure partie du soja est consommée
indirectement. Il est trituré pour fabriquer du tourteau, riche en
protéines, qui représente désormais la première
matière première utilisée en alimentation animale. L'huile
de soja est utilisée en cuisine, pour fabriquer de la margarine et
d'autres biens de consommation comme les cosmétiques et les
détergents. On recourt aux sous-produits du soja, comme la
lécithine, un émulsifiant, dans une vaste gamme d'aliments
industriels, dont le chocolat, les glaces et les produits de boulangerie. Si sa
culture est répandue en Asie, d'où elle est originaire, elle n'a
connu une croissance remarquable que depuis un siècle.
a) Le soja pour l'alimentation animale
Environ ¾ de la production mondiale de soja est
destinée à l'alimentation animale. La demande mondiale pour de la
viande et des produits laitiers à moindre prix a augmenté, et
avec elle la demande en tourteaux, aliment riche en protéines. Il est
probable que cette demande poursuive sa croissance.
b) Le soja pour l'alimentation humaine
Environ 6 % des graines de soja sont consommées
principalement dans les pays asiatiques comme la Chine, le Japon et
l'Indonésie.On peut consommer les graines entières comme un
légume, ou les broyer pour en fairedes préparations comme le
tofu, le tempeh, le lait de soja ou la sauce soja. Le soja estun des additifs
les plus courants : on le trouve dans de nombreux produits boulangerset frits,
sous la forme de margarine, d'huile de friture ou de cuisson.
c) Le soja pour les agro-carburants
Plus récemment, l'huile de soja est également
utilisée pour la production d'agro-diesel, même si cela
représente une part relativement petite (2 %) de la production mondiale.
Les défenseurs de l'utilisation du soja comme agro-carburant avancent
que comme la majeure partie du soja sert à la production d'aliments pour
les animaux ou directement pour les humains, l'utilisation de l'huile restante
pour produire de l'énergie est un meilleur compromis entre les
utilisations alimentaires et énergétiques avec le soja qu'avec
d'autres agro-carburants.
d) Le soja, la déforestation et la disparition
d'écosystèmes précieux
Au fur et à mesure que la culture du soja gagne du terrain
en Amérique du Sud, des écosystèmes essentiels subissent
une pression qui va croissant.
Ces vingt dernières années, d'immenses
étendues de forêt, de prairie et de savane ont été
converties en terres agricoles, et ce principalement dans les pays en voie de
développement. Cette conversion a contribué à nourrir la
population mondiale en forte croissance, et apporté des
bénéfices économiques aux pays qui produisent et
commercialisent le soja.
I.2.2.11. Préparation et extraction
Figure 4: Diagramme de préparation et
extraction
Source: United soybean Board, National Soybean Research
Laboratory
Interprétation:
CHAPITRE DEUXIEME :PRESENTATION DE GROUPEMENT DE BUSHUMBA
ET DETERMINATION DE L'ECHANTILLON
II.1. PRESENTATION DE GROUPEMENT DE BUSHUMBA52(*)
II.1.1.Situation géographique
Le groupement de Bushumba est situé au nord du
territoire de Kabare. Il est l'un de quatorze groupements formant la chefferie
de Kabare, dans la Province du Sud-Kivu.
Bushumba est le cinquième groupement des groupements du
territoire de Kabare avec une superficie de
Ce groupement est subdivisé en villages et les villages
en sous-villages dirigés par les chefs communément appelés
« MPANYIRO MUSINGO » et le
« NYUMBAKUMI »
Le dit groupement regorge onze villages dont :
Tableau n°2 Les villages que compose le
groupement de Bushumba
-Bushumba centre
|
-Kishoke I
|
- Lwangoma
|
- Lushendu
|
-Mulengeza
|
-Kishoke II
|
- Buhehe
|
- Nyabulongwe
|
-Muganzo
|
-Muramu
|
-Itara
|
|
v Le groupement de Bushumba est situé à 33 km de
la ville de Bukavu ;
Il est limité :
· Au Nord : par les groupements de LUHIHI et
D'IRAMBI KATANA
· Au Sud : par le groupement de MUDAKA et la
rivière MUSHUVA, qui sépare ces deux groupements
voisins ;
· A l'Est : par les groupements de LUGENDO,
D'ISHUNGU et le lac Kivu
· A l'Ouest : par les groupements de MITI et de
BUGORHE
L'homme de Bushumba vit avec sa culture traditionnelle,
surtout la catégorie des sages, les autres n'ont pas notamment ceux qui
sont soucieux du développement du milieu.
Ces derniers travaillent sur l'initiative privée mais
ne sont pas bien appréciés par le centre hospitalier de Birava.
Les petits centres de Bushumba de Mabgo et d'Itara sont aussi quelque fois
importants car ils donnent de médicaments capables de calmer certaines
maladies jusqu'à ce qu'on atteigne le centre hospitalier, malgré
l'insuffisance de moyens de déplacement dont souffrent ces derniers.
II.1.2. Associations de développement
Avant de passer en revue des associationsque regorge le
groupement de Bushumba, excepté Kishoke II, ne dispose pas d'eau
potable. C'est seulement dans les vallées qu'on trouve de l'eau
grâce à des projets d'eau qu'a exécutés le
comité anti-Bwaki (CAB).
Voici quelques réalisations du BDD et du CAB :
1. Bureau Diocésain de
développement
Il a déjà construit plus de 45 sources d'eau
dans le groupement de Bushumba depuis 1982 jusqu'à nos jours.
2. Le comité Anti-Bwaki
Il a déjà construit et aménagé
plus de 22 tuyaux, bornes fontaines qui alimentent jusqu'à
présent la population locale.
Quelques dépôts pour permettre aux agriculteurs
de mieux conserver leurs produits. Malgré ces oeuvres, la population de
Bushumba souhaiterait que la CAB puisse faire encore son mieux possible pour
aboutir à la réalisation des projets de l'eau potable sur les
lignes principales du groupement.
3. Les associations et comités de
développement
La population de Bushumba se penche beaucoup sur les
activités de développement communautaire. Ces activités
permettent aux agents qui ne pratiquent pas d'autres travaux d'assurer leur
survie.
Ainsi, on compte beaucoup d'associations à Bushumba
appuyés par les ONG locales.
Voici les plus célèbres : ADEPAD, AMOVED,
FFP, AAV, ASADHU, PRIAM, ACOP,...
II.1.3. Situation économique
Les activités les plus pratiquée dans le
groupement de Bushumba sont : l'agriculture, l'élevage, le commerce
et la pêche.
II.1.3.1. l'agriculture
C'est la principale activité économique de la
population de Bushumba. L'agriculture est considérée comme le
point central de développement et la survie. L'activité agricole
est purement traditionnelle et d'autosubsistance.
Signalons que l'agriculture dans le groupement de Bushumba
connait beaucoup de problèmes relatifs aux : techniques
culturales traditionnelles, conflits fonciers, l'épuisement du sol,
querelles entre cultivateurs et éleveurs,....
II.1.3.2. l'élevage
Il est la seconde activité de l'homme de Bushumba. On
élève les bovins et les ovins, les ovins sont
généralement les cobayes, les lapins. Ajoutons aussi que dans ce
groupement nous trouvons des animales volailles comme les poules, les
canards.
Cet élevage se pratique dans certains village du
groupement, mais n'intervient pas dans la scolarisation des enfants, c'est un
élevage de prestige.
Notons que les guerres de libération avec leurs
cortèges de pillards, insécurité, meurtres, ont
porté un coup fatal à l'élevage dans le groupement de
Bushumba. Les bandes armées venaient razzier à volonté
dans toutes les entités les FARDC et la POLICE ne ripostaient pas.
II.1.3.3. la pêche
Elle est pratiquée artisanalement dans tous les
villages de l'Est du groupement : KISHOKE I, KISHOKE II, MURAMA, BUHENE,
et LWANGOMA.
Ces villages sont situés au bord du lac Kivu. Dans ces
villages les habitants pêchent gougeons. Les produits de cette
pêche sont écoulés en grande partie sur le marché de
Kakumbo à Birava, chaque mercredi et samedi, et le marché de
Mudaka chaque jeudi et dimanche et la quantité restante est
consommée par les familles des pêcheurs.
Ajoutons aussi que dans ces coins, le groupement connait des
problèmes suite au manque des équipements appropriés pour
la matière de pêche.
II.1.3.5. Commerce et transport
Ce groupement compte les marchés : CABWINE-MWAMI,
BIRAVA et MUSHWESHE, au total trois. Etant donné que ces trois
marchés semblent insuffisants à la réalisation du
commerce, quelques vendeurs ont jugé bon de faire transiter aussi leurs
biens dans le marché de Mudaka chaque jeudi et dimanche.
Ajoutons aussi que dans le camp militaire de Nyamunyunyu se
trouve un petit marché fonctionnant dans la soirée et cela chaque
jour, c'est un marché de secours aux militaires et à leurs
habitants voisins.
Tous ces marchés permettent à la population de
Bushumba d'accéder aux produits manufacturés de première
nécessité de la ville de Bukavu.
Actuellement, le transport est assuré par les bus
privés faisant transit Bukavu- Mudaka ou Kavumu-Mubaka, Bukavu. Les
villages de l'Est utilisent le transport maritime, surtout les pirogues
à moteur sur le lac Kivu faisant Birava-Bukavu ou Bukavu-Birava.
II.1.4. Climat, Végétation et Hydrographie
II.1.4.1.climat
Le climat tropical humide est dominant dans le groupement de
Bushumba. Il est caractérisé par deux saisons malgré la
perturbation qu'on observe d'un moment à l'autre : la saison
sèche et la saison de pluies. Dans le groupement de Bushumba, la saison
sèche varie entre 3 à 4 mois (mai, juin, juillet, août).
La saison des pluies varie entre 8 et 9 mois (Septembre
jusqu'à Mai quelques fois)
La température moyenne actuelle ne dépasse pas
19°C et demeure au cours de l'année.
La température minimale est de 17°C et son
altitude moyenne varie entre 1400 et 1500 mètres.
II.1.4.2.
végétation
La végétation du groupement de Bushumba est
caractérisée par une savane herbeuse et boisée.
II.1.4.3. Relief
Dans le groupement de Bushumba, le relief présente une
altitude de 1773 mètres, dominée par les pentes faibles qui
s'abaissent vers le lac Kivu et surtout par la montagne la plus
élevée qu'on appelle « MPANDA »,
située dans le sous-village de MUKANDA à l'Est du groupement.
II.1.4.4. Hydrographie
Elle pratiquement représentée par la
rivière MUSHUVA. Cette rivière sépare le groupement
de Bushumba et celui de MUDAKA. Elle tire sa source dans le PNKB jusqu'au lac
Kivu après avoir reçu les eaux d'autres petites rivières
comme: Kahisa, Langa, Nyalubira,...
II.1.4.5. Sol du groupement
Les sols du groupement de Bushumba sont de type
argilo-sablonneux, excepté quelques endroits près des marins
où les terres sont tourbeuses. Le sol résulte des couches
sédimentaires localement recouvertes des coulées des laves
généralement basiques.
II.1.5. Situation démographique
Le groupement de Bushumba est le cinquième groupement
du territoire de Kabare avec une superficie de 18 pour une densité de 4577 habitants. Ce groupement est
majoritairement peuplé par les Bashis. On y trouvait aussi quelques
immigrants composés des anciens Rwandais et sur tout dans le camp de
Nyamunyunyu où vivent actuellement la majorité des militaires de
la province du Sud-Kivu. Quoi qu'il ne soit, on distingue dans ce groupement
deux classes sociales :
· Les dirigeants politiques et les notables, qui
gèrent sans discrimination ;
· La classe sociale des paysans la frange de la
population sur quoi repose la charge du roi(MWAMI)
· La classe sociale des pygmées, qui sont
intégrés sans discrimination par ces classes, les paysans
dominent beaucoup par rapport aux pygmées et sont sédimentaires,
puis ils sont intégrés dans la classe des paysans.
II.1.5.1. Langues
Deux langues sont parlées dans le groupement de
Bushumba :
· Mashi : langue parlée par les autochtones
de Bushumba ;
· Kiswahili : c'est une langue plus souvent
parlée par les intellectuels, les commerçants et les visiteurs du
groupement.
Actuellement, il y a évolution du français et de
l'anglais uniquement par les intellectuels.
II.1.5.2. Population
La population de Bushumba est venue des differents clans et
milieux comme :
· Les BANYAMOCA : descendants du Mwami, clan
régnant dans Bushumba ;
· Les BISHAZA : sont venus de MPEMBE au
Rwanda ;
· Les BAZIRALO : sont venus dans la colline ZIRALO
de BUTEMBO ;
· Les WALENGA : sont venus de CISHARHI à
l'Ouest des volcans.
II.1.6. Situation politique
Le groupement de Bushumba est connu dans l'histoire de KABARE
depuis sa création en 1919 juste après la première guerre
mondiale, comme une concession administrative.
L'histoire de l'Afrique et du Congo nous affirme que les
pygmées (BIRHWA) sont les premiers occupants du pays entre XIVe et XVe
siècle.
Plusieurs noyaux de pygmées vivaient sur les versants
occidentaux de la dorsale du Kivu. Ils pratiquaient l'économie de
prédation (la chasse et cueillette). actuellement le BIRHWA vivent dans
la partie Ouest du groupement de Bushumba ; plus précisément
aux alentours du PNKB.
Le groupement de Bushumba a été
créé à l'époque coloniale belge en 1919 par
l'arrête N°54 do CDD du 08 Octobre 1919 après la
première guerre mondiale.
Au Bushi, le Mwami est le seul propriétaire des terres
selon la culture. Cela s'écarte de l'actuelle constitution de la
troisième République qui laisse le plein droit des terres aux
citoyens et à l'Etat.
Ceci s'illustre par l'article 34 de la constitution qui dit
que « la propriété privée est
sacrée ». Malgré la constitution, nous avons su, alors
de nos investigations, que la succession des chefs du groupement est
héréditaire et cela se justifie par le fait que tous les chefs
portent les noms de MURHESA ou soit la famille royale.
II.1.7. situation socioculturelle
Ce point englobera la religion, l'éducation, les
infrastructures sanitaires et les associations de développement.
II.1.7.1 La Religion
La religion dominante dans ce groupement est la religion
catholique. Elle est la plus fréquentée de toutes les autres
religions, même par rapport à d'autres coins du territoire de
Kabare. La paroisse Saint PIEX de MURHESA est considérée comme la
plus privilégiée sur le plan religieux car o, y compte beaucoup
d'églises.
A part les catholiques, d'autres églises sont
présentes dans le groupement de Bushumba, il s'agit de :
· L'église protestante : elle est rependue
dans tout le groupement de Bushumba et est représentée par les
communautés : la CELPA, la CEPAC, la CEBRE, CECA,...
L'impact des religions dans le groupement est reparti
positivement et négativement, malgré ces deux positions
d'impacts. Les religions poursuivent un objectif général
notamment : apprendre aux habitants l'existence d'un Dieu notre
créateur. Ces religions veulent apprendre aux personnes que le bonheur
et la vie d'un être humain dépendant de la crainte de Dieu.
D'autres impacts positifs des religions dans le groupement
s'observent sur le plan de développement, (les écoles,
l'amélioration de quelques construction, les hôpitaux,... et sur
le plan relationnel avec d'autres religions extérieurs du groupement.
L'impact négatif des églises au sein de ce
groupement, s'observe sur le fonctionnement et les existences qui connus dans
quelques communautés.
II.1.7.2. L'éducation
Dans le domaine scolaire, le groupement de Bushumba est bien
fourni en institutions de l'enseignement primaire et secondaire. On y compte au
total 28 écoles primaires, 10 écoles secondaires, 3 instituts
supérieurs et 1 université.
II.1.7.3. Infrastructures
sanitaires
Dans le but de promouvoir et de restaurer la santé des
habitants de Bushumba, il existe des infrastructures sanitaires placées
sous la responsabilité des différentes zones de santé.
Les principaux rôles de ces formations médicales
sont :
· Assurer les naissances désirables, assurer la
vaccination contre les grandes maladies, faire l'éducation à la
santé, traiter les maladies et les lésons courantes.
II.1.
8. Aspect économique
L'économie de groupement de Bushumba est relative aux
terres, au petit commerce, à l'élevage et à la
pêche. Généralement, la plupart de la population de
Bushumba pratique l'agriculture.
II.1.8.1. L'agriculture
L'agriculture est la principale activité et est la base
du développement économique de tout pays et
particulièrement dans le territoire de Kabare parce qu'elle est la seule
source de revenus de subsistance des villageois de Kabare. Les lopins de terres
cultivées sont octroyés par le chef coutumier qui est le seul
propriétaire à qui paye une redevance annuelle fixée
à 25$ par lopin ou Kalinzi.
- Cultures vivrières
Les produits vivriers de groupement de Bushumba sont : le
maïs, le soja, le sorgho, le manioc, le haricot, la patate douce, la canne
à sucre, la banane,...
- Cultures maraichères
Ces cultures datent de longtemps, mais sa plus large
vulgarisation est actuellement assurée par les associations, les
communautés locales dans le cadre de lutte contre la pauvreté et
la malnutrition. Il s'agit entre autre la culture des, choux, aubergine,
tomates, oignons etc.
II.1.8.2. L'élevage
Dans le groupement de Bushumba, l'élevage connait
divers problèmes, à savoir :
- Le manque de pâturage et absence de la pratique des
cultures fourragères. Ce qui constitue souvent la base de la carence de
viande sur le marché
- L'insuffisance des vétérinaires
qualifiés et manque des produits vétérinaires pour les
soins des bêtes domestiques. Jusqu'à ce jour, le groupement de
Bushumba n'a aucune pharmacie vétérinaire et aucun
vétérinaire bien formé pour cette
matière-là.
Les animaux élevés dans ce groupement
sont : les chèvres, les porcs, les moutons, les vaches, les lapins
et les volailles. Les uns sont en divagation et les autres sont attachés
à la corde et parfois constituent des conflits entre agriculteurs.
II.1.8.3. Commerce
Les marchés du territoire de Kabare sont encore locaux
et traditionnels, très peu bâtis (étalages en sticks de
bois,...). Dans le groupement de Bushumba, on distingue deux catégories
des marchés, à savoir :
- Les marchés ambulants : les commerçants
se déplacent selon les marchés hebdomadaires.
- Les marchés locaux qui sont des petits marchés
habituellement appelés limanga ou chafunda où se vendent les
produits champêtres et de la pêche.
Les ventes grosses se font par ailleurs, aux points
commerciaux tels que : Kavumu, Miti, Mudaka et Bukavu
II.1.8.4. L'artisan
La pêche est parmi les activités principales du
territoire de Kabare. Elle est pratiquée sur le lac Kivu par les paysans
pêcheurs. Les méthodes et matériels utilisés sont
encore rudimentaires (pêche à la ligne, à la nasse, aux
hameçons, en équipe de filets). Celle-ci subvient aux besoins
alimentaires de la population de Kabare, d'Idjwi, de Goma et de Bukavu.Dans
cette contrée, signalons également qu'il y a de petites
organisations qui fabriquent ou produisent des briques cuites pour une
construction durable. La sculpture de différents matériels
(pirogue, mortier à pilon, chaise locale, céramique, ruche
d'abeille, brassoir, etc.) et est pratiquée aussi pour certains travaux.
Les ateliers de couture, de menuiserie et de la maçonnerie tous modernes
améliorent peu à peu l'ancienne technologique et la forge tend
à disparaitre.
II.2. LA PRE-ENQUETE
Avant d'organiser notre enquête nous avons
procédé par une pré-enquête qui consistait à
la localisation et l'identification des sites de production et de vente de
soja et intermédiaires qui interviennent dans ladite filière au
niveau de Bushumba.
Les questionnaires destinés aux producteurs et
commerçants ont été testé respectivement aux divers
marchés de Bushumba avant d'être administrés. Ce test nous
a permis de reformuler les questions mal comprises par les répondants et
de compléter les questions manquantes.
II.3. DETERMINATION DE L'ECHANTILLON
Pour cette étude, la population sous étude est
constituée par deux sous-ensembles considérés comme des
strates dont chacun d'eux à une expérience dans son
activité sur la production et le commerce.
Pour déterminer notre échantillon, nous nous sommes
servis de l'estimation de la population de Bushumba fournit par le bureau du
chef de groupement qui est de 4577 personnes.
Les producteurs (ou exploitations agricoles) et les
commerçant sont sélectionnés de manière
aléatoire dans les villages de l'échantillon.
N est la taille de la population totale= 4577
· Supposons que la distribution est normale
· Le degré de précision est de 97%
· Le seuil de signification est de 5%
· La marge d'erreur(d) est de 10%
· La proportion des répondants producteurs (p) est
de 50%
· La proportion de répondants commerçant
(q) est 50%
Selon G.COHRAN, la taille de l'échantillon (NC)
NC = où
N=
Avec Zoo/2 : la valeur critique
p : la proportion des répondants
producteurs
q : la proportion de non
répondants commerçants
N : la taille de ménage
d : la marge d'erreur
No= = = 96,04
La taille de l'échantillon (Nc) sera
donné par :
Nc= = 94,02 individus
Les résultats que nous allons présenter dans
notre travail viennent de l'étude menée auprès de
36producteurs de soja et 58commerçants
(dont 27 grossistes, 31détaillants).
Tableau n°3 : Répartition de la taille de
l'échantillon selon les acteurs
Types d'acteurs
|
Taille d'échantillon sélectionnée
|
Producteurs
|
36
|
Grossistes
|
27
|
Détaillant
|
31
|
Total général
|
94
|
Source : nos analyses
Au total 94 individus ont été enquêtés
pour avoir des informations nécessaire à l'analyse.
II.4. COLLECTE DES DONNEES
Les données utilisées dans cette étude ont
été collectées en deux étapes
complémentaires : une étape de collecte de donnée
secondaire et une étape de collecte de données primaire
ü Collecte de données secondaires
Il s'agissait de recueillir les données pertinentes qui
permettent de comprendre la situation actuelle de la chaîne. Les
données existantes privilégient souvent un maillon de la
chaîne de valeur, mais peuvent contenir des informations qualitatives sur
les autres maillons.
ü Collecte de données
primaires.
La collecte des données primaires est essentiellement
réalisée par des enquêtes auprès des personnes
physiques ou morales intervenant dans la production et la commercialisation de
soja. Les questionnaires étaient rédigés en
français mais les langues utilisées pour leur administration des
questionnaires étaient le «Mashi», un peu de
«Kihavu» et le «français». L'utilisation des langues
vernaculaire, dans les marchés et surtout dans les villages ont
facilité les échanges, car la majorité des
enquêtés ne comprenaient pas le français ou avaient du mal
à s'exprimer en cette langue. Cette manière de procéder a
contribué à mettre les enquêtés en confiance.
II.5.
CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
Dans cette partie nous allons analyser les variables genre,
Etat-civil, âge, niveau d'étude.
Tableau n°4: Les caractéristiques sociales
des enquêtés
Variables
|
Modalité
|
Les acteurs de la chaîne de valeur de
soja
|
TOTAL
|
|
Les producteurs
|
Les grossistes
|
Les détaillants
|
Effet
|
En %
|
Effet
|
En %
|
Effet
|
En %
|
En %
|
Les acteurs enquêtés
|
36
|
38, 3
|
27
|
28,7
|
31
|
33,0
|
100,0
|
Genre
|
Hommes
|
13
|
13,8
|
10
|
10,6
|
10
|
10,6
|
35,0
|
Femmes
|
23
|
24,5
|
17
|
18,1
|
21
|
22, 4
|
65,0
|
Etat- civil
|
Célibataire
|
0
|
0
|
2
|
2,1
|
3
|
3,2
|
5,3
|
Marié(e)
|
30
|
32,0
|
22
|
23,4
|
25
|
26,6
|
82,0
|
Divorcé(é)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2,1
|
2,1
|
Veuf (ve)
|
6
|
6, 3
|
3
|
3,2
|
1
|
1,1
|
10,6
|
Age
|
20-35 ans
|
20
|
21,3
|
10
|
10,6
|
9
|
9,6
|
41,5
|
36-50ans
|
12
|
13,0
|
15
|
16,0
|
18
|
19,4
|
48,4
|
Plus de 50ans
|
4
|
4,0
|
2
|
2,1
|
4
|
4,0
|
10,1
|
Moyenne d'âge
|
37
|
41
|
39
|
38
|
Niveau
d'instruction
|
Aucun
|
21
|
22,4
|
4
|
4,0
|
5
|
5,3
|
31,7
|
Primaire
|
6
|
6,3
|
13
|
13,8
|
15
|
16,0
|
36,1
|
Secondaire
|
9
|
9,6
|
10
|
10,6
|
11
|
11,7
|
31,9
|
Source : nos analyses avec SPSS.18.0
Ce tableau présente une description du profil social
des acteurs impliqués dans la chaîne de valeur de la
filière soja dans le groupement de Bushumba avec un total de 94
personnes enquêtées. Cette étude a permis d'accéder
majoritairement aux producteurs soit (38, 3%), puis le détaillant
avec 33,0% et a fin le grossiste avec 28,7%.Les informations issues de ces
derniers ont été tirées auprès de producteurs, des
grossistes et des détaillants.
Cette chaine de valeur est largement dominée à
(65,0%) par les femmes alors les hommes ne représentent que 35,0%.
Contrairement au commerce de détail et de gros dominé par les
femmes, nous constatons aussi que la production de soja est assurée en
grande partie par les femmes. En effet, la majorité (24,5%) des
producteurs enquêtés. Ceci est dû par le fait que le montant
investi ou d'acquisition de matériel de production ne sont pas
énorme, alors peu des hommes sont à la hauteur d'effectuer un tel
investissement car ils considèrent que ce dernier n'est pas rentable a
cours terme. Quant à leur situation matrimoniale, l'étude montre
que (82,0%) des personnes interrogées sont mariées.
Quant à ce qui concerne l'âge, (48,4%) des
acteurs de la chaine de valeur de soja ont un âge variant dans
l'intervalle de 36 à 50 ans avec un âge moyen de 38,6 ans
traduisant ainsi des personnes assez dynamiques et actives donc capables de
mener des activités productrices de revenus. La lecture minutieuse de ce
tableau nous montre qu'aucune personne enquêtée a un niveau
d'étude supérieur et que plus de la moitié des
enquêtés ont un niveau d'instruction primaire soit (36,1%) suivi
par ceux ayant un niveau secondaire représentant (31,9%).
II.5.1. La motivation des acteurs
Les acteurs de la chaine de valeur de soja que nous avons
enquêté se regroupe selon leur motivation qui les a attiré
de pratiqué la production et la commercialisation de soja.
Ce dernier regroupe en trois catégories : pas
d'autre activité, l'activité est rentable, ou bien autre
activité.
Tableau n°5: Répartition des acteurs selon
leurs choix d'activités
Variables
|
Effectifs
|
Proportion en %
|
Pasd'autreactivité
|
13
|
13,8
|
Plus rentable
|
74
|
78,7
|
Autres activité
|
7
|
7,5
|
TOTAL
|
94
|
100,00
|
Source : Nos analyses aves le logiciel spss
18.0
Ce tableau nous montre la répartition des acteurs selon
leur motivation d'effectué cette activité. Nous constatons que la
majorité des acteurs sont des cultivateurs soit 78,7% et
commerçants soit 13.8%. Nombreux parmi nos enquêtés sont
des producteurs et des commerçant en même temps.
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DE LA CHAINE DE VALEURS DE
SOJA DANS LE GROUPEMENT DE BUSHUMBA
Ce chapitre constitue l'épicentre de notre travail.
Nous allons présenter les résultats obtenus auprès des
acteurs dans tous les maillons de la chaine. Nous allons procéder
à l'analyse coût-bénéfice la chaine au niveau de la
production, de la commercialisation, de la transformation, et les
dépenses des acteurs.
III.1.
L'analyse coût-bénéfice de production desoja à
Bushumba
III.1.1. La production de
soja
La production de soja est une activité exercée
beaucoup plus par les femmes que les hommes. C'est totalement les personnes qui
ont moins de cinquante d'âge ( voir tableau n°4) parce que ses
activités demandent beaucoup de la force physique. En regardant leur
niveau d'instruction, parmi les producteurs de soja enquêtés,
aucun d'entre eux n'a atteint le niveau supérieur (universitaire). Celui
qui est plus instruit entre eux est diplômé d'Etat.
III.1.2. Organisation de la
production
La production de soja se fait par graine sur un sol arable. A
Bushumba les champs sont éloignés de maison d'habitation parce
que ces champs occupent de grandes étendues. Parmi nos
enquêtés sont rares ceux qui possède au moins un hectare de
culture de soja.
Pour la population, la culture de soja est une culture
ancestrale qui est appliquée par une majorité de la population de
Bushumba parce qu'elle est moins exigeante contrairement à d'autres
cultures qui y sont appliquées (maïs, haricot, sorgho,...).
III.1.3. Structure de la
production de Soja à Bushumba
L'analyse de la structure de la production du Soja a
consisté à étudier les statistique descriptive des
enquêtés, la production et les coûts au cours de
l'année 2018.
Tableau n°6: Les statistiques descriptives et
pourcentages des motivations de produire et la possession d'une activité
secondaire autre que la production de soja.
|
Variable
|
Modalité
|
Effectif
|
En %
|
Les motivations à exercer
l'activité de production
|
Pas d'autres activités
|
3
|
8,3
|
L'activité est plus rentable que d'autres.
|
26
|
72,2
|
Envie de la production réalisée par les autres
|
2
|
5,5
|
Habitude (attachement)
|
5
|
14,0
|
Total
|
36
|
100,0
|
Possession d'une activité
Secondaire
|
Avec activité
|
4
|
11,2
|
Sans activité
|
32
|
88,8
|
Total
|
36
|
100,0
|
Source : nos analyses
Les producteurs exercent la fonction de production de soja
deux fois par an. Ils vendent leur production après la récolte,
le séchage et le battage. La majorité des grossistes et les
détaillants s'approvisionnent en intrants sur le marché local
(Bushumba).
La durabilité dans la production de soja s'explique
d'une part, par l'attachement de producteur à son activité, par
l'estimation des producteurs sur la rentabilité réalisée
par cette activité que d'autres activités dans le groupement,
mais aussi par le manque d'autres activités génératrices
de revenu dans le groupement où ils peuvent affecter leur investissement
soit mais aussi par le désir de la production réalisée
par les autres producteur dans la période de forte production . Et
d'autre part, par le fait qu'un grand nombre des producteurs n'ont pas d'autre
activité à part l'agriculture soit (88,8%) des
enquêtés contre (11,2%) qui ont un autre travail que
l'agriculture. D'autres éléments importants sur les producteurs
sont présentés dans les lignes ci-dessous.
I.3.1. La production de Soja à
Bushumba
Ø Types de production
On distingue principalement deux types de production : la
production de soja conventionnel et la production de soja biologique
communément appelé « soja bio ».
La production bio diffère de la production
conventionnelle par un certain nombre de dispositions à respecter par
les producteurs dont les plus déterminantes sont les suivantes :
- Le non utilisation de produits phytosanitaires à tous
les stades de la production depuis la production de semences de base
jusqu'à la récolte, le stockage et la vente ;
- Le respect d'une durée minimale de 3 ans à
partir du dernier usage d'intrants chimiques sur un terrain destine à la
production de soja biologique (éviter les précédents
culturaux a fort taux d'utilisation d'engrais ou de pesticides tels que le
maïs, le haricot, l'arachide, etc.) ;
Pour le territoire de Kabare et en particulier le groupement
de Bushumba l'hypothèse l'utilisation de soja bio est souvent bannir
par les producteurs car se derniers considère lesgraines de soja bio
non adapté au sol et à la condition climatique.
Ø Evolution de la production de Soja
à Bushumba
La production de soja à Bushumba au cours de cette
année 2018 a connu une forte baisse à la deuxième
période suite au changement climatique.
III.1.3.2. La récolte de soja
La récolte de soja est une étape importante que
les producteurs y apportent une importance capitale. Elle influence souvent la
qualité, la quantité et le prix de vente de soja. La
récolte se fait à la main. La récolte de soja est
satisfaisante car à chaque période on trouve de soja sur les
marchés à Bushumba même pendant le mois ou il y a baisse de
la production. C'est seulement dans la ville de Bukavu et de Goma ou la carence
se sent de plus mais à Bushumba la carence ne se fait pas sentir.
En outre, la récolte se fait 2 fois par année
pendant la période d'abondance (dans le mois de décembre) et
pendant la période de rareté (dans le mois d'Avril). D'habitude
la récolte se fait
III.1.3.3. Les instruments de mesure et le prix au
producteur
Les instruments de mesure utilisés par les acteurs de
la production sont la plupart de fois des mesures locales (Sac, Bumba, le
kilogramme). La fixation des prix varie selon les marchés et selon la
quantité produite en forte production et en faible production.
L'instrument le plus utilisés par les producteurs est le kilogramme.
Le kilogramme est souvent l'unité de mesure
utilisé par les producteurs et moyen de paiement est le Franc
congolais. La moyenne de prix par kg des differents marchés est
calculée ci-dessous :
· Pour le marché de Bushumba centre 1kg de soja =
1 000FC
· Pour le marché de Kishoke I et II 1kg de soja=
950FC
· Pour le marché de Buhehe 1kg de soja = 850FC
· Pour le marché d'Itara 1kg de soja= 950FC
· Pour le marché de Nyabulongwe = 1000FC
Signalons que cette variation du prix est liée à
la distance du lieu d'approvisionnement et la moyenne de prix de production de
ces différents marchés est le total de prix divisé par le
six marché prise en considération d'où nous avons le prix
moyende 950FCle Kg
III.1.3.4. La quantité produite, vendue et
unité de mesure
Tableau n°7 : Quantité produite de
soja en Kg
Période de production
|
n
|
Quantité total produite en Kg
|
Quantité moyenne produite par
producteur
|
Quantité produite/forte production
|
36
|
9 994,75
|
277,63
|
Quantité produite/faible production
|
36
|
7 606,52
|
211,29
|
Ecart
|
36
|
2388,23
|
66,34
|
Sources : nos analyses
Ce tableau ci-haut décrit la quantité totale
produite/forte production qui est de 9 994,75Kg avec une quantité
moyenne produite par producteur qui est de 277,63Kg et décrit aussi la
quantité totale produite/faible production qui est de 7 606,52Kg
avec une quantité moyenne produite par producteurs qui est de 211,29Kg.
Signalons qu'au courant de la deuxième période la production a
baissé avec un écart total de 2388,23 et un écart moyen de
66,34 soit une perte liée au changement climatique c'est-à-dire
la diminution de la quantité de pluie durant la deuxième
période.
Tableau n°8 : Quantité vendu et
unité de mesure
Période de vente
|
N
|
Q.T.Venduepar Kg
|
Montant en FC
|
Q.M.Vendue par Kg
|
Montant en FC
|
Ecart
|
Quantité vendue/forte production
|
36
|
9 954,25
|
9456537,5
|
276,51
|
262 682
|
40,5
|
Quantité vendue/faible production
|
36
|
7 581,52
|
7 202 444
|
210,6
|
200 070
|
25
|
Source : nos analyses
Nous remarquons dans le tableau ci-hautque la quantité
totale vendue en première période était de 9954,25Kg avec
un montant total de 9456537,5FCet la quantité moyenne vendue par
producteur est de 276,51Kg avec un montant de 262 682FC et un écart
de la quantité non vendue de 40,5Kg. Et pour la deuxième
période la quantité totale vendue était de 7 58,52Kg
pour un montant total de 7 202 444FC et la quantité moyenne vendue
par producteur est de 210,6Kg avec un montant de 200 070FC et un
écart de 25Kg. Ces écarts sont des produits qui sont à
moitié consommé par les ménages de producteurs et une
autre moitié est conservée par les producteurs et leurs
coopératives pour constituer les nouvelles semences pour l'année
suivante.
III.1.3.5. Le stockage de soja par les
producteurs
Tableau n°9: Les effectifs en rapport au stock de
soja et à la disponibilité de
l'information sur le prix de
soja au marché
Variables
|
Modalités
|
Effectifs en %
|
Stockage de soja
|
Avec stockage
|
5
|
13,8
|
|
Sans stockage
|
31
|
86,2
|
|
Total
|
36
|
100.0
|
Disponibilité de l'information sur le prix de soja au
marché
|
Disponible
|
8
|
22,2
|
|
Non disponible
|
28
|
77,8
|
|
Total
|
36
|
100.0
|
Source : nos analyses avec SPSS 18.0
Généralement, les producteurs soit (86,2%) dans
le groupement de Bushumba n'ont pas l'habitude de stocker le soja. Les
principaux motifsliées au non stockage de soja évoquées
par les producteurs sont notamment le manque des maisons pour le stockage des
produits agricoles, le changement de prix dans plusieurs marché. Pour
ceux qui parviennent à stocker (13,8%) une partie de leur production,
effectuent leur stockage. En ce qui concerne la circulation de l'information
sur le prix de vente entre différentes villages, de façon
générale (77.8%) des producteurs enquêtés affirment
qu'il y a asymétrie de l'information sur le prix entre des
différents villages.
III.1.4. Etude des coûts de production
Dans ce point, nous allons calculés les coûts
à partir des activités de la production de soja ;
c'est-à-dire les coûts de la main d'oeuvre utilisée, des
intrants pour la production et autres charges.
Tableau n°10: Coûts liés à la
production de soja
|
n
|
Période de forte production
|
Période de faible production
|
Coûts
|
|
|
|
|
36
|
CT en FC
|
CM en FC
|
CT en FC
|
CM en FC
|
Labours
|
379 000
|
10 527,7
|
278 000
|
7722,2
|
Semence
|
158 000
|
4388,8
|
99 500
|
2763,8
|
Sarclage
|
70 000
|
1944,4
|
52 800
|
1466,6
|
Nourriture
|
22 000
|
610
|
26 000
|
722,2
|
Engrains
|
15 000
|
416,6
|
20 700
|
575
|
Récolte
|
58 000
|
1611,1
|
47 000
|
1305,5
|
Séchage
|
23 000
|
638,8
|
18 000
|
500
|
Batteuse
|
27 500
|
763,8
|
30 600
|
850
|
Stockage
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Divers MO
|
42 700
|
1186,1
|
31 900
|
886,1
|
Total
|
795200
|
22 087,3
|
604 500
|
16 791,4
|
Source : Nos enquêtes et
calculs sur le terrain
A partir des données de ce tableau ci-haut, nous
constatons que le coûttotal pour la période de la forte production
était de 795 200FC avec un coût moyen par producteur de 20
684,7FCet pendant la période de la faible production le coût total
était de 604 500FC avec un coût moyen de 16 791,4FC.
III.1.5. Etude du profit des producteurs
Comme nous avons déjà fait l'analyse de la
quantité vendue totale et moyenne et l'analyse des coûtsdans les
points précédents, nous allons les comparer pour enfin voir le
revenu ou bénéfice net de chaque producteur.
Tableau 11: Bénéfice total et moyen
réalisé par chaque producteur en FC
|
M. Total vendu
|
Coût total
|
Bénéfice total
|
M. moyen vendu
|
Coût total moyen
|
Bénéfice moyen
|
Période de forte production
|
9 456537,5
|
795 200
|
8 661 337,5
|
262 682
|
22 087,3
|
240 594,7
|
Période de faible production
|
7 202 444
|
604 500
|
6 597 944
|
200 070
|
16 791,4
|
183 278,6
|
Source : Nos enquêtes et calculs
Dans ce tableau, nous trouvons bel et bien que la chaine de
valeur dans la filière de soja est rentable chez les producteurs car le
profit est positif même pendant la période de faible production.
Le profit moyen net de chaque producteur est soit de
240 594,7FC en période de forte production et soit de 183 278,6FC
en période de faible production après couvertures des
différents coûts.
III.1.6. Les contraintes
liées à la production de soja
Au niveau de la production de soja, nous avons les contraintes
ci-après :
· Le changement climatique qui diminue quantité de
pluie et cela implique une faible production ;
· Des insectes qui trouent les gousses de soja ;
· Le non gonflement des graines suite à la
mauvaise qualité du sol ;
· La mosaïque (cas rare) qui attaque
lesoja ;
· Etc.
III.2.
L'analyse coût-bénéfice de la commercialisation de soja
à Bushumba
III.2.1. La commercialisation
de soja à Bushumba
La commercialisation est une étape de la chaine de
valeur où les acteurs mettent à la disposition des clients leurs
produits afin de les distribuer pour la consommation. Cette étape permet
de faire la sélection des circuits de distribution et les relations avec
les distributeurs et la fixation des prix.
Figure n°4: Processus de la commercialisation de
soja à Bushumba
Producteurs
Transformateurs
Producteurs
Grossistes
Autoconsommations
Détaillants
Détaillants ambulants
Détaillants stables
Consommateurs
Ce schéma ci-haut, nous présente le circuit de
la commercialisation de soja à Bushumba à partir de la production
jusqu'à la consommation finale soit des graines de soja cuit ou soit le
soja transformer en farine.
III.2.2. Les acteurs de la
commercialisation
Eu égard au schéma ci-haut, nous pouvons
identifier les acteurs de la chaine de valeur de soja qui interviennent dans la
commercialisation. Ce sont les producteurs, les grossistes et les
détaillants.
III.2.2.1. Les producteurs
Nous pouvons considérer le producteur comme le
principal acteur de la commercialisation de soja car ce c'est lui qui fournit
la matière première à tous les autres acteurs. Ils
produisent les graines et les vendent aux grossistes et ce dernier vendent
aux détaillant à l'état naturel à un prix qui est
toujours sur le marché.
III.2.2.2. Les grossistes
Tableau n°12: Les statistiques descriptives des
motivations de commercialiser, la possession d'une activité secondaire,
le marché d'approvisionnement, d'écoulement et le mode
d'approvisionnement
Variables
|
|
Modalité
|
Effectif
|
En %
|
Les motivations à
La commercialisation
|
|
Pas d'autres activités
|
2
|
7,4
|
L'activité est plus rentable que d'autres.
|
10
|
37,1
|
Habitude (attachement)
|
15
|
55,5
|
Total
|
27
|
100,0
|
Possession d'une
Secondaire
|
Activité
|
Avec activité
|
6
|
22,2
|
Sans activité
|
21
|
77,8
|
Total
|
27
|
100,0
|
Marché d'approvisionnement
|
Les producteurs
|
25
|
92,6
|
Les grossistes
|
2
|
7,4
|
Total
|
27
|
100,0
|
Marché d'écoulement
|
|
Grossistes et détaillants
|
6
|
22,2
|
Détaillants
|
18
|
66,6
|
Détaillants et consommateurs
|
3
|
11,2
|
|
Total
|
27
|
100,0
|
Mode d'approvisionnement
|
Crédit
|
8
|
29,6
|
Cash
|
19
|
70,4
|
Total
|
27
|
100,0
|
Source : nos analyses avec SPSS 18.0
Cette durabilité qui s'observe dans l'activité de
commerce en gros de soja est fortement due à l'attachement sur cette
activité (55,5%), à l'absence des autres activités (7,4%)
mais aussi avec une rentabilité estimée supérieure par
rapport à d'autres activités.
Il s'observe par ailleurs que la plupart des grossistes
écoule le plus souvent leurs produits auprès des
détaillants (soit 66,6%), les autres grossistes et détaillants
(soit 22,2%) et auprès des détaillants et consommateur soit
(11,2%).
A part les éléments ainsi analysés ci-haut,
d'autres informations en rapport avec les grossistes sont expliquées
dans les lignes qui suivent.
III.2.2.2.1.Les quantités commercialisées
sur le marché d'approvisionnement et d'écoulement de
grossistes.
Signalons que les commerçants grossistes s'approvisionnent
sur le marché ou sur les champs auprès des producteurs et des
autres grossistes pour revendre aux détaillants soit directement sur les
champs ou soit aux différents marchés du groupement. Les
quantités approvisionnées s'écoulent directement
auprès des détaillants et elles dépendent d'une
période agricole à une autre. Quant à l'unité de
mesure, ils s'approvisionnent auprès des producteurs par le Kg.
Les données relatives aux quantités
approvisionnées et écoulées sur le marché de gros
sont présentées dans le tableau ci-dessous. Signalons que les
prix de vente des commerçants sont differents suivant les zones ou
villages. Alors le prix de vente moyen est la somme de prix par Kg
divisé par six.
Tableau n°13:Fixation du prix de soja des differents
marchés
Lieu du marché
|
Prix par kg en FC
|
Prix moyen en FC
|
Pour le marché Bushumba centre
|
1 200
|
|
Pour le marché de Kishoke I&II
|
1 150
|
|
Pour le marché Buhehe
|
1 000
|
1 150
|
Pour le marché d'Itara
|
1200
|
|
Pour le marché de Nyabulongwe
|
1 200
|
|
Source : Nos enquêtes et calculs
Ce tableau ci-haut décrit le prix par kg aux grossistes
selon on est dans tel ou tel autre marché.
Signalons que cette variation du prix est lié à la
distance du lié d'approvisionnement. Le prix d'achat a été
effectué au prix du producteur qui est de950FC le
kilogramme et le prix de vente moyen chez les grossistesest de
1 150FC le kilogramme.
Tableaun°14:Quantités total acheté
et vendue par les grossistes sur le marché
d'approvisionnement et
d'écoulement avec comme unité de mesure le kilogramme
|
n
|
Q.T.Acheté par Kg
|
Montant en FC
|
Q.T.Vendue par Kg
|
Montant en FC
|
Ecart
|
Période de forte production
|
27
|
10 853,27
|
10 310 606,5
|
10 628,45
|
12 222 717,5
|
224,82
|
Période de faible production
|
27
|
6 728,89
|
6 392 445,5
|
6537,49
|
7 518 113,5
|
191,4
|
Source : nos enquêtes et
calculs
Ce tableau ci-haut nous montre les quantités
achetés pour la période de forte production soit de
10 853,27kg avec un montant total de 10 311 606,5FC qui est
différente de la quantité vendue au courent de la même
période soit de 10 628,45kg avec un montant total supérieur
de 12 222 717,5FC et un écartlié en kilogramme non
vendu très élevé de 224,82kg.
Pour la période de faible production la quantité
acheté était de 6 728,89kg pour un montant de total de
6 392 445,5FC qui diffèrent de la quantité vendue au
courent de cette même période soit de 6537,49Kg et un
écart lié en kilogramme non vendu de 191,4kg.
La quantité achetée a été
calculé sur base du prix au producteur qui était de 950FC le
kilogramme.
Ces écart lié en kilogramme sont
trèsélevé parce qu'ils constituent la matière
première à transformer pour les grossistes (cfr figure n°4
page 52) où les grossistes sont en même tant les
transformateurs
Tableau
n°15 :Quantités moyennes acheté et
vendue par grossiste sur le marché d'approvisionnement et
d'écoulement avec comme unité de mesure le kilogramme
|
n
|
Q.M.Acheté par Kg
|
Montant en FC
|
Q.M.Vendue par Kg
|
Montant en FC
|
Ecart
|
Période de forte production
|
27
|
401,97
|
381 871,5
|
393,64
|
425 686
|
8,33
|
Période de faible production
|
27
|
249,21
|
236 749,5
|
242,13
|
278449,5
|
7,08
|
Source : nos enquêtes et calculs sur le
terrain
Il ressort dans le tableau ci-haut qu'en moyenne chaque
grossiste à acheter pendant la période de forte production soit
401,97 kg à un prix total de 381 871,5FC et en a vendu que 393,64
à un prix total de 425 686FC avec un écart de 8,33 kg.Et pour la
période de faible production en moyenne chaque producteur à
acheter 249,21kg au montant total de 236 749,5FC et en a vendu que
242,13kg pour montant total de 278 449,5FC avec un écart de
7,08kg.Ces écart constituent la matière première à
transformer pour le grossiste (cfr figure n°4 page 52) où les
grossistes sont en même tant les transformateurs.
III.2.2.2.2 Le stockage, transformation et la
qualité de soja commercialisés au niveau des
grossistes.
Tableau n°16: Les informations sur le stockage,
la transformation et les différentes
qualités
manipulées par les grossistes.
Variables
|
Modalités
|
|
|
|
Effectif
|
En %
|
Stockage desoja
|
Avec stockage
|
|
|
|
5
|
18,5
|
Sans stockage
|
|
|
|
22
|
81.5
|
Total
|
|
|
|
27
|
100,0
|
Habitude de transformer avant de vendre
|
Avec habitude
|
|
|
|
9
|
33,3
|
Sans habitude
|
|
|
|
18
|
66,7
|
Total
|
|
|
|
27
|
100,0
|
Les différentes qualités
Commercialisées
|
Soja sec
|
|
|
|
26
|
96,3
|
Sojas torréfié
|
|
|
|
1
|
3,7
|
Total
|
|
|
|
27
|
100,0
|
Source : Nos analyses sur SPSS 18.0
Le stockage en tant qu'un moyen permettant la
disponibilité des produits agricoles durant une longue période
sur le marché, est quasi-inexistant pour la majorité des
grossistes. La plupart (81,5%) des grossistes enquêtés ne stockent
pas le soja qu'elle que soit la quantité approvisionnée. En
effet, cette quasi-inexistence de stockage est due par la disponibilité
de la demande, le manque de moyen de conservation adéquat assurant la
qualité de soja.
Quant aux différentes qualités
commercialisées, il résulte de cette enquête que le soja
sec constituent la qualité la plus commercialisée sur le
marché de gros soit (96,3%) des grossistes manipulent uniquement cette
qualité car on la présume apporteuse de plus de profit. Et quant
à la transformation de soja avant de le vendre soit (66,7%) n'ont pas
l'habitude de transformer contré 33,3% qui ont l'habitude de
transformer le soja afin de vendre le produit fini.
III.2.2.2.3 Etude des coûts de
grossistes
Les coûts liés à la commercialisation sont
de divers ordre selon on est dans tel ou tel autre villages. Ils supportent les
coûts liés au chargement, au transport et aux différentes
taxes qui leur sont imposés.
Tableau n°17 : Coûts liés
à la commercialisation de soja chez les grossistes
|
n
|
Période de forte production
|
Période de faible production
|
Coûts
|
|
|
|
|
27
|
CT en FC
|
CM en FC
|
CT en FC
|
CM en FC
|
Chargement
|
63 950
|
2 368,5
|
65 400
|
2 422,2
|
Transport
|
91 060
|
3 372,6
|
69 000
|
2 555,5
|
Taxe et impôt
|
78 700
|
2 914,8
|
81 250
|
3 009,3
|
Stockage
|
28 300
|
1 048,1
|
19 700
|
730,0
|
Autres frais
|
67 800
|
2 511,1
|
72 080
|
2 670,0
|
Total
|
329 810
|
12 215,1
|
307 430
|
11 387
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
A partir de ce tableau, nous constatons que les
commerçant grossistes engagent beaucoup de frais de transport ce qui
fait que le prix de vente qu'il fixe est un peu plus élevé que le
prix au producteur.
Pendant la période de forte production chaque
producteur supporte en moyenne un coût de 12 215,1FC et pendant la
période de faible production chaque producteur supporte en moyenne un
coût de 11 387FC.
III.2.2.2.4. Etude du profit des commerçants
grossistes
Comme nous avons déjà fait l'analyse des
coûts lié aux grossistes dans les points précédents,
nous allons les comparer avec leur prix de revient ou bénéfice
pour enfin voir le bénéfice moyen par période de chaque
commerçant grossiste.
Tableau 18: Bénéfice total et moyen
réalisé par chaque grossiste en FC
|
M. Total vendu
|
Coût total
|
Bénéfice total
|
M. moyen vendu
|
Coût total moyen
|
Bénéfice moyen
|
Période de forte production
|
12 222 717,5
|
329 810
|
11 892 907,5
|
425 686
|
12 215,1
|
413 470,9
|
Période de faible production
|
7 518 113,5
|
307 430
|
7 210 683,5
|
278 449,5
|
11 387
|
267 062,5
|
Source : Nos enquêtes et calculs
Il ressort de ce tableau ci-dessus que la chaine de valeur
dans la filière soja est rentable chez les grossistes car le profit est
positif même pendant la période de faible production.
Le profit moyen net de chaque grossiste est soit de 413
470,9FC en période de forte production et soit de 267 062,5FC en
période de faible production après couvertures des
différents coûts.
III.2.2.3. Les
détaillants
Les détaillants participent les derniers dans les
maillons de la chaine de valeur de commercialisation de soja parce qu'ils
vendent de soja aux consommateurs finaux. Ils s'approvisionnent auprès
des grossistes et quelque fois auprès du producteur. Ils sont
éparpillés par tous dans les petits et grands marchés de
groupement de Bushumba.
Les détaillants de soja à Bushumba ne supportent
pas beaucoup de coûts. Ils partent chaque jeudi et dimanche au
marché pour s'y approvisionner auprès des grossistes et vendent
aux consommateurs et aux voyageurs de Bukavu et de la ville de Goma. Pour les
détaillants des petits marchés du quartier, eux ne payent rien
comme taxe et ne supportent rien comme coût parce qu'ils récoltent
le soja dans leurs petits champs au quartier ou s'approvisionnent auprès
des semi-grossistes.
Tableau n°19: Statistiques descriptives sur le
profil de détaillants
Variable
|
Modalité
|
Effectif
|
En %
|
Les motivations à exercer le commerce de soja
|
Pas d'autres activités
|
3
|
9,7
|
L'activité est plus rentable que d'autres.
|
16
|
51,6
|
Habitude (attachement)
|
12
|
38,7
|
Total
|
31
|
100,0
|
Possession d'une activité secondaire
|
Avec activité
|
6
|
19,35
|
Sans activité
|
25
|
80,64
|
Total
|
31
|
100,0
|
Marché d'approvisionnement
|
Producteurs
|
4
|
12,9
|
Grossistes
|
27
|
87,1
|
Total
|
65
|
100,0
|
Mode d'approvisionnement
|
Crédit
|
8
|
25,8
|
Cash
|
23
|
74,2
|
Total
|
31
|
100,0
|
Source : nos analyses avec SPSS 18.0
Ils exercent la commercialisation de soja parce qu'ils
trouvent l'activité est rentable soit (51,6%) et pour de
raisons aussi d'attachement à cette activité soit (38,7%).
La plupart des détaillants tout comme les auteurs
acteurs, n'ont pas une activité secondaire soit (80,64%) sans
activité secondaire et soit (19,35%) ont une activité secondaire.
Quant à leur mode d'approvisionnement la majorité de nos
enquêtés s'approvisionne avec leur fond propre ou cash soit
(74,2%) et soit (25,8%) s'approvisionne à crédit
III.2.2.3.1. Les quantités
commercialisées sur le marché d'approvisionnement et
d'écoulement des détaillants et unité de
mesure
Les détaillants s'approvisionnent en majorité
auprès des grossistes et revendent à leur tour aux consommateurs.
En effet, les unités de mesure utilisées varient selon qu'on soit
sur le marché d'approvisionnement (où on utilise les Bumba et le
Namaha) soit sur les marchés d'écoulement (aux consommateurs)
où le gobelet est utilisé comme unité de mesure. Les
quantités commercialisées et la réalisation des grosses
ventes, tout comme chez les grossistes dépendent d'une période
à l'autre.
Les prix aux détaillants sont differents suivant les
zones ou villages mais pour avoir un prix fixe entre ses diffèrent
marchés on a cherché la moyenne de tous les prix de ses six
marchés prises en considération. Signalons qu'un Namaha
vaut 1,2 kg
Tableau n°20:Fixation de prix
de soja et Unité de mesure par kg aux détaillantsen
(FC)
Lieu du marché
|
Prix en kg en FC
|
Prix moyen en FC
|
Marché de Bushumba centre
|
1 350
|
|
Marché de Kishoke I&II
|
1 450
|
|
Marché de Buhehe
|
1 300
|
1400
|
Marché d'Itara
|
1400
|
|
Marche de Nyabulongwe
|
1450
|
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau ci-haut décrit le prix par kg aux grossistes
selon on est dans tel ou tel autre marché du village.Signalons que cette
variation du prix est liée à la distance du lieu de vente de
produits et le prix moyen entre ces six marchés est de 1 400FC le Kg.
Le tableau ci-dessous présente les quantités
acheté et vendue par les détaillants sur les différents
marchés en considérant le Namaha comme unité de mesure
convertir en kilogramme qui équivaut à 1,2Kg.
Tableau n°21: Quantités achetées et
vendues par les détaillants
|
n
|
Q.T.Acheté par Kg
|
Montant en FC
|
Q.T.Vendue par Kg
|
Montant en FC
|
Ecart
|
Période de forte production
|
31
|
9 536,07
|
10 966 480,5
|
9 412,75
|
13 177 850
|
123,32
|
Période de faible production
|
31
|
7 428,22
|
8 542 453
|
7 291,14
|
10 207 596
|
137,08
|
Source : nos enquêtes sur
terrain
En lisant le tableau ci-haut nous remarquons que la
quantité achetée est différente de la quantité
vendue, ces écarts sont considérés chez le
détaillant comme de produits réservé à la
transformation pour le bien du ménage mais aussi pour le marché
voir : (figure n°4 page 58).
Pendant la période de forte production on a vendu
9 412,5kg pour un montant total de 13 177 850FC différent
de la quantité vendue en période de faible production soit de
7 291,14kg pour un montant total de 10 207 596FC.
La quantité achetée a été
calculé sur base du prix aux grossistes qui était de 1150FC le
kilogramme.
Tableau n°22:Quantités moyennes
acheté et vendue par détaillant sur le marché
d'approvisionnement et d'écoulement avec comme unité de mesure le
kilogramme
|
N
|
Q.M.Acheté par Kg
|
Montant en FC
|
Q.M.Vendue par Kg
|
Montant en FC
|
Ecart
|
Période de forte production
|
31
|
307,6
|
353 740
|
303,6
|
425 040
|
4
|
Période de faible production
|
31
|
239,62
|
275 563
|
235,2
|
329 280
|
4,42
|
Source : nos enquêtes et calculs sur le
terrain
Il ressort dans le tableau ci-haut qu'en moyenne chaque
détaillant à acheter pendant la période de forte
production soit 307,6kg à un prix total de 353 740FC et en a vendu que
303,6kg à un prix total de 425 040FC avec un écart de 4kg.
Et pour la période de faible production en moyenne
chaque producteur à acheter 239,62kg a un prix total de 275 563FC et en
a vendu que 235,2kg pour montant total de 329 280FC avec un écart de
4,42kg.
III.2.2.3.2.Transformation et qualité vendue de
soja au niveau du groupement
Tableau n°23: Les informations relatives à la
transformation, le stockage et la qualité de sojacommercialisé
par les des détaillants au niveau de groupement de Bushumba.
Variables
|
Modalités
|
Effectif
|
En %
|
Stockage de soja
|
Avec stockage
|
19
|
61,3
|
Sans stockage
|
12
|
38,7
|
Total
|
31
|
100,0
|
Les différentes qualités
Commercialisées
|
Sojas sec
|
23
|
74,2
|
Sojas torréfié et/ou farine de soja
|
8
|
25,8
|
Total
|
31
|
100,0
|
Source : nos analyses avec SPSS 18.0
Il ressort de ce tableau que soit (61,3%) des
détaillants arrivent à stocker leurs produit et soit 38,7%
n'arrivent pas à stocker leurs produit.
Quant en ce qui concerne la qualité, il résulte
de cette enquête que la majorité soit (74,2%) des
détaillants commercialise le soja sec et ceux de soja torréfie
et/ou transformer en farine sur le marché soit (25,8%) des
détaillants commercialisant uniquement le soja torréfie et/ou en
farine. Soulignons que le non conditionnement (absence des emballages) de soja
lors de la vente et de service de contrôle de qualité vendue ne
garantit pas aux consommateurs la sécurité sanitaire.
III.2.1.3.3 Etude des coûts des
détaillants
Ils supportent les coûts liés de transport,
emballage, stockage et différentes taxes qui leur sont imposés.
Tableau n°24: Coûts liés à la
commercialisation de soja chez les détaillants
|
N
|
Période de forte production
|
Période de faible production
|
Coûts
|
|
|
|
|
31
|
CT en FC
|
CM en FC
|
CT en FC
|
CM en FC
|
Transport
|
42 000
|
1 354,83
|
52 060
|
1 679,35
|
Emballage
|
18 000
|
580,64
|
8 700
|
280,64
|
Stockage
|
23 800
|
767,74
|
15 500
|
500,00
|
Taxes/autres
|
59 300
|
1 912,90
|
46 500
|
150,00
|
Total
|
143 100
|
4 616,11
|
122 760
|
3 960
|
Source : nos enquêtes sur le
terrain
A partir de ce tableau, nous constatons que les
commerçant détaillants a engagémoins de coût
lié aux emballages. Pendant la période de faible production on a
observé un augmentation de coût de transport est cela suite
à la dégradation de la monnaie nationale.
III.2.2.3.4. Etude du profit des commerçants
détaillants
L'analyse des coûts liés aux détaillants
vint d'être calculer dans les points précédents, nous
allons le comparer avec leur prix de revient ou bénéfice pour
enfin voir le bénéfice moyen par période de chaque
commerçant détaillant.
Tableau 25: Bénéfice total et moyen
réalisé par chaque grossiste en FC
|
M. Total Vendu
|
Coût total
|
Bénéfice total
|
M. moyen Vendu
|
Coût total moyen
|
Bénéfice moyen
|
Période de forte production
|
13 177 850
|
143 100
|
13 034 750
|
425 040
|
4 616,11
|
420 423,89
|
Période de faible production
|
10 207 596
|
122 760
|
10 084 836
|
329 280
|
3 960
|
325 320
|
Source : nos enquêtes et calculs
Il ressort de ce tableau ci-dessus que la chaine de valeur
dans la filière soja est rentable chez les commerçants
détaillants parce que le profit est positif même pendant la
période de faible production.
Le profit moyen net de chaque détaillant est soit de
420 423,89FC en période de forte production et soit de 325 320FC en
période de faible production après couvertures des
différents coûts.
III.2.2.4. Les difficultés liées à la
commercialisation de soja
Comme tous les autres produits agricoles de groupement de
Bushumba, les commerçants de soja font face à plusieurs
difficultés dont nous pouvons citer :
· Difficultés liées à la
vente : détérioration des produits par des insectes qui
cause la baisse du prix ;
· Difficultés liées au transport : le
manque de moyen de transport le plus efficace et le coût
élevé de transport à cause de mauvais état de la
route et des pirogues motorisé;
· Difficultés liées aux
tracasseries sur les marchés: par les agents qui perçoivent
des taxes, des acteurs de la chaine entre eux, les valeurs dans
différents marchés, ...
III.2.1.4. Transformation de soja
La transformation de soja, est une opération qui
consiste à transformer le soja en farine dans le but de répondre
à d'autres besoins des consommateurs.
Cette opération a plusieurs avantages dans le village
de Bushumba comme :Lutter contre la mal nutritions des enfants,lutter
contre la pauvreté,Création d'emploi, Apaiser la soif, etc.
Pour la transformation de soja en farine, dans le cadre du
présent travail, nous avons enquêté les mêmes nombres
de acteurs commerçant grossistes et détaillant de soja car ces
dernier commercialise les graines de soja sec et le farine de soja en
même tant. Signalons qu'il était très difficile de trouver
un groupe de transformateur de soja ce pour cela qu'on a enquêté
le même nombre de commerçant. Les écarts qui figure au
niveau du tableau n°14 page.55 et tableau n°21 page n°60
constitue les quantitésà transformer pour les commerçants
grossistes et détaillants.
III.2.1.4.1 Organisation du
commerce de farine de soja
Les acteurs qui interviennent dans la commercialisation de ce
farine, c'est le grossiste et les détaillants (qui s'approvisionnent
auprès du producteur et partent au quartier pour détailler).
Le prix de ce farine vari rarement et cela peut être
dû aux facteurs suivant :
- Carence en soja;
- Lieu de vente ;
- La quantité à acheter.
III.2.1.4.2.Les quantités de soja
transformé par les grossistes et les détaillants sur le
marché d'approvisionnement et d'écoulement.
Quant à l'unité de mesure, ils s'approvisionnent
auprès des grossistes ou détaillant par ce qu'on appelle le
« Namaha et le guigose ».
Tableau n°26:Fixation du prix de farine de sojaavec
unité de mesure le « Namaha » en FC
Lieu du marché
|
Prix par Namaha en FC
|
Prix moyen en FC
|
Pour le marché Bushumba centre
|
1 000
|
|
Pour le marché de Kishoke I&II
|
850
|
|
Pour le marché de Buhehe
|
900
|
800
|
Pour le marché d'Itara
|
950
|
|
Pour le marché de Nyabulongwe
|
1100
|
|
Source : Nos enquêtes et calculs
Ce tableau ci-haut décrit le prix par Namaha aux
grossistes et aux détaillant selon on est dans tel ou tel autre
marché.Et le prix moyen de tout le marché est estimé
à 800FC.
Tableaun°27: Quantités total
transformé par les grossistes et les détaillants
|
n
|
Q.T.Trans par Kg
|
Montant en FC
|
Q.M.Trans par Kg
|
Montant en FC
|
Période de forte production
|
58
|
308,43
|
246 744
|
5,3
|
4 300
|
Période de faible production
|
58
|
301,2
|
243 260
|
5,2
|
4 150
|
Source : nos enquêtes et
calculs
Ce tableau ci-haut nous montre les quantités
transformé pour la période de forte production soit de 308,43kg
avec un montant total de 246 744FC et la quantité moyenne par
acteurs est de 5,3Kg avec un montant de 4 300FC.
Pour la période de faible production les
quantités transformé était de 301,2kg pour un montant
total de 243 260FC et la quantité moyenne par acteurs est de 5,2Kg avec
un montant de 4 150FC.
III.2.1.4.3. Etude des coûts de la transformation de
soja
Dans ce point, nous allons calculer les coûts à
partir de la quantité utilisée des sojas, des bois de chauffage
et la main d'oeuvre.
Tableau n°28: Coûts liés à la
transformation de soja chez lesgrossistes et détaillants
|
|
Période de forte production
|
Période de faible production
|
Coûts
|
|
|
|
|
|
CT en FC
|
CM en FC
|
CT en FC
|
CM en FC
|
Main d'oeuvre
|
61 300
|
1 050
|
68 500
|
1 180
|
Bois de chauffage
|
73 800
|
1 270
|
60 900
|
1 050
|
Total
|
135 100
|
2 320
|
129 400
|
2 230
|
Source : nos enquêtes
sur le terrain
Dans ce tableau ci-haut nous ne constatons que le coût
liés au bois de chauffage et plus élevé pour la
première période et cela est lié à la
quantité à transformer. Le coût moyen pour la
période de forte production est de 2 320FC et 2 230FC pour la
période de faible production.
III.2.1.4.4 Le stockage de la quantité
transformé
Tableau n°29: Les informations sur le stockage
des quantités transformé
Variables
|
Modalités
|
|
|
|
Effectif
|
En %
|
Stockage defarine de soja
|
Avec stockage
|
|
|
|
33
|
56,9
|
Sans stockage
|
|
|
|
25
|
43,1
|
Total
|
|
|
|
58
|
100,0
|
Source : Nos analyses
Il ressort de ce tableau que soit 56,9% des acteurs ont
tendance à stocker les farine issu de la transformation de soja contre
43,1%.
III.2.1.4.5. Etude du profit des transformateurs de
soja
Comme nous avons déjà fait l'analyse des
coûts liés aux transformationsdans les points
précédents, nous allons les comparer avec leur prix de revient ou
bénéfice pour enfin voir le bénéfice moyen par
période de chaque acteur.
Tableau 30: Bénéfice total et moyen
réalisé par chaque transformateur en FC
|
M. Total vendu
|
Coût total
|
Bénéfice total
|
M. moyen vendu
|
Coût total moyen
|
Bénéfice moyen
|
Période de forte production
|
246 744
|
135 100
|
111 640
|
4 300
|
2 320
|
1 980
|
Période de faible production
|
243 260
|
129 400
|
113 860
|
4 150
|
2 230
|
1 920
|
Source : Nos enquêtes et calculs
Il ressort de ce tableau ci-dessus que la chaine de valeur
dans la filière soja est rentable est rentable pour le transformateurs
de soja.
III.2.1.4.6. Difficultés liées à la
transformation de soja
Plusieurs difficultés sont liées à la
transformation des sojas en farine notamment :
- Coût très élevé de bois de
chauffage ;
- Manque des matériels efficaces pour la
transformation ;
- Fatigue due au feu pour torréfié le
soja ;
- Une longue durée de torréfaction ;
III.2.1.5. La consommation de soja et de la farine de soja
Dans nos investigations sur le terrain, nous nous sommes rendu
compte que les acteurs et les différents intervenants de la chaine de
valeur de soja consomment ces deux produits à la fois. C'est la raison
pour laquelle nous les avons considérés en même temps comme
nos consommateurs.
La majorité de nos enquêtés consommateurs
sont des femmes soit 65% et les hommes 35% (cfr tableau n°4, page.43). Ce
résultat est expliqué par le fait que ce sont les femmes qui
s'occupent de l'ensemble de la commercialisation des sojas. Les hommes eux,
s'occupent surtout la majorité de l'entretien des champs.
III.2.1.5.1. Les facteurs qui influencent la consommation de
soja et de la farine de soja
A Bushumba, plusieurs facteurs sont à la base de la
consommation de soja et de la farine de soja.
III.2.1.5.1.1. Pour le soja sec
ü Sol est favorable pour la production de soja car il
ça ne demande pas beaucoup d'engrais ;
ü La valeur nutritive et sanitaire
très élevé possible;
ü Le soja est constitué de plusieurs
protéine nutritive pour lutter contre la mal nutrition ;
ü Habitudes alimentaires ;
ü La vente partout des ananas à Idjwi ;
ü Approchement du lieu de production et de
commercialisation ;
ü Raisons économiques (coûte moins cher par
rapport à d'autre céréale)
III.2.1.5.1.2. Pour la farine de
soja
ü Son intervention dans la préparation de la
nourriture;
ü L'intervention dans le thé et parfois même
dans la fabrication de beigne
ü La préférence de la
qualité;
ü Le goût.
III.2.1.5.2 Lieu d'approvisionnement de soja et de farine de
soja
Pour le soja, les consommateurs peut s'approvisionnent dans
les marchés centraux de Bushumba centre (charuide), sur le marché
de Birava centre et d'Irambira (Kishoke I&II), sur le marché de
Buhehe et du port d'Irambira, ....
En ce qui concerne la farine de soja, certains
commerçants s'approvisionnent à la maison et d'autres
transforment eux-mêmes la farine, les consommateurs s'approvisionnent
dans les marchés cités ci-haut.
III.2.2. Incidence de la chaine de valeur sur le niveau de vie
des acteurs
III.2.2.1. Evaluation des dépenses des acteurs
Ø
Dépenses de sante
Nos enquêtés se font soigner dans des centres de
santé se trouvant dans les villages. C'est seulement en cas des maladies
grave qu'on le transfert à l'hôpital de Miti, Kavumu, et à
Bukavu ou à Goma. Le tableau ci-après nous montre l'estimation
des dépenses de santé dans les ménages.
Tableau n° 31: Estimation des
dépenses de santé par nos enquêtés
Dépenses par an en FC
|
Effectif (di)
|
Label Fi
|
di.Fi
|
1000 à 10 000
|
62
|
4500
|
279 000
|
10 000 à 20 000
|
18
|
16 500
|
297 000
|
20 000 à 35 000
|
10
|
23 500
|
235 000
|
35 000 et plus
|
4
|
39 800
|
159 200
|
Total
|
94
|
|
000
|
Source : Nos enquêtes
et calculs sur le terrain
La moyenne = Fc
Ce tableau nous montre la moyenne de l'estimation de
dépenses pour la santé est de 10 321,2 FC par mois.
Ø
Dépenses de l'éducation
L'éducation des enfants est un problème pour
les parents dans le village de Bushumba. Le tableau ci-dessous va nous montrer
les dépenses lié à l'éducation au niveau primaire,
secondaire et universitaire.
Tableau n°32: Dépenses d'éducation
annuelles
Niveau
|
Dépense par an en FC
|
Effectif (di)
|
Label Fi
|
di.Fi
|
Primaire
|
5 000 à 25000
|
72
|
22 000
|
1 584000
|
Secondaire
|
50 000 à 200 000
|
19
|
165000
|
3 135 000
|
Supérieur
|
400 000 à 800 000
|
3
|
790000
|
2 370000
|
Total
|
|
94
|
|
7089 000
|
Source : Nos investigations sur le
terrain
La moyenne = Fc
A partir de ce tableau, nous remarquons que nos
enquêtés dépensent au moinsla moyenne pour le
dépenses de scolarisation est de 75 414,9FC par mois.
Ø Dépenses
d'alimentation
Les ménages à Bushumba ne dépensent
beaucoup pas pour l'alimentation. Ils consomment en grande partie les produits
provenant de leurs champs car leur culture est de substance. Tableau
n°33: Nombre de repas des ménages à Bushumba
Nombre de repas /jour
|
Effectif
|
Proportion en %
|
2fois
|
83
|
88,3
|
1fois
|
11
|
11,7
|
Total
|
94
|
100
|
Source : Nos enquêtes et
calculs
Ce tableau, nous remarquons que 83 ménages soit 88,3%
enquêtés mangent 2 fois par jour, 11 ménages soit 11,7%
mangent seulement1 fois par jour. Voici la liste suivant l'ordre prioritaire
des aliments que les ménages de Bushumba consomment : Haricot,
légumes, patata, banane, colocase, sambaza, soja, viande, canne à
sucre, fruit,.....
Tableau n°34: Estimation des dépenses
annuelles d'alimentation par les ménages
Tranche de dépenses/mois en FC
|
Effectif (di)
|
Label (Fi)
|
ni.Fi
|
20000 à 35 000
|
6
|
29 500
|
177 000
|
35 000 à 50 000
|
27
|
42 500
|
1147500
|
50 000 à 65 000
|
43
|
62500
|
2687500
|
65 000 à 75 000
|
18
|
74000
|
1332 000
|
Total
|
75
|
|
5344000
|
Source : Nos enquêtes et
calculs sur le terrain
La moyenne = Fc
Dans ce tableau, nous remarquons que de la moyenne de
dépenses pour l'alimentation est de 56 851Fc par mois.
Ø Dépenses logement
La population de Bushumba ne dépense pas beaucoup pour
le logement.
Tableau n°35: Catégorie de logement des
enquêtés
Catégorie de logement
|
Effectif
|
Proportion
|
Propriétaire
|
63
|
67,1
|
Familial
|
24
|
25,5
|
Locateur
|
7
|
7,4
|
Total
|
94
|
100
|
Source : Nos investigations sur
terrain
Dans ce tableau, nous voyons que la plus part de nos
enquêtés sont propriétaires de leurs maisons ou sont dans
la maison familiale. Seulement 7 de nos enquêtés sont locataires
et ils payent 3000FC pour le logement par mois.
Ø Dépenses
d'Electricité
L'électricité est quasi inexistante dans le
village de Bushumba. Le tableau qui suit va nous montrer les dépenses
d'électricité.
Tableau n°36: Dépenses annuelles
d'électricité
Dépense par an en FC
|
Effectif (di)
|
Label Fi
|
di.Fi
|
10000 à 20000
|
79
|
15 500
|
1224500
|
21000 à 30 000
|
15
|
28 000
|
420 000
|
Total
|
94
|
|
1644500
|
Source : Nos investigations
sur le terrain
La moyenne = Fc
La moyenne de dépenses de courant électrique est
de 17 494,6Fc par mois.
Ø Dépenses de
communication
La communication est indispensable pour les personnes qui font
le commerce pour bien gérer leurs affaires. Nos enquêtes
dépensent seulement pour la communication téléphonique. Le
tableau ci-après nous montre les dépenses de communication en
chargeant les batteries des téléphones et en achetant les
unités pour communiquer.
Tableau n°37: Estimation des dépenses de
communication par les enquêtés par mois
Dépenses en FC par mois
|
Effectif (di)
|
Label Fi
|
di.Fi
|
0 à 2000
|
56
|
2 700
|
151 200
|
2000 à 4000
|
24
|
3 500
|
84 000
|
4000 et plus
|
14
|
4500
|
63 000
|
Total
|
75
|
|
|
Source : Nos
enquêtés et calculs à partir des données sur le
terrain
La moyenne = Fc
La moyenne pour l'estimation de dépenses de
communication est de 3 172,3Fc par mois.
Ø Dépenses
d'habillement
Signalons qu'au niveau du village, les ménages ne
dépensent pas beaucoup pour l'habillement comme en ville. En revanche,
on peut dépenser pour l'habillement au milieu de l `année s'il y
a une manifestation qui s'improvise (baptême, communion, confirmation,
mariage, rentrée scolaire,...).
Tableau n°38: Estimation des dépenses
d'habillement par les ménages à Bushumba
Dépenses en FC par an
|
Effectif (di)
|
Label Fi
|
di.Fi
|
20000 à 50000
|
54
|
35 000
|
1890000
|
50000 à 80000
|
28
|
65 800
|
1842400
|
80000 à 110000
|
12
|
95000
|
1140000
|
Total
|
94
|
|
4872400
|
Source : Nos enquêtes
et calcul à partir des données du terrain
La moyenne = Fc
Ce tableau, nous nous montre que 54 enquêtés
dépensent 20000FC à 50000FC au moins par an pour l'habillement,
28 dépensent entre 50 000 et 80000 FC, 12 entre 80000 et 110000. La
moyenne pour l'estimation de dépenses d'habillement est de 51 834Fc par
année.
Tableau n°39: Moyennes des dépenses de
ménages des acteurs
Catégorie des dépenses
|
Moyenne de dépenses en FC/mois
|
Santé
|
10 321,2
|
Education
|
75 414,9
|
Alimentation
|
56 851
|
Logement
|
3000
|
Electricité
|
17 494,6
|
Communication
|
3172,2
|
Habillement
|
51 843
|
Moyenne
|
218 096,9
|
Source : nos enquêtes
et calculs
Ce tableau montre la moyenne de dépenses de
ménages des acteurs dans la filière soja à Bushumba soit
218 096,9Fc par mois.
Tableau n°40: Moyenne de revenu des acteurs pour
le deux période
Acteurs
|
Effectif
|
Montant en FC
|
Producteur
|
36
|
15 259 281,5
|
Grossiste
|
27
|
19103591
|
Détaillant/transformateur
|
31
|
23119586
|
Total
|
94
|
57482458,5
|
Moyenne
|
|
611 515,5
|
Source : Nos enquêtes et
calculs à partir de données du terrain
Ce tableau montre la moyenne de revenus des acteurs dans la
filière soja à Bushumba chaque mois, soit 611 515,5Fc.
Pour évaluer les conditions socioéconomiques
d'un ménage des acteurs dans la filière soja à Bushumba,
nous allons analyser au moyen d'un test statistique si la moyenne du revenu
mensuel perçu par les acteurs est supérieure à la moyenne
de dépenses mensuelles par les mêmes acteurs.
III.3. Test unilatéral supérieur
Dans notre étude, nous allons utiliser un test
unilatéral supérieur pour tester si la moyenne de revenus
mensuels est supérieure à la moyenne de dépenses
mensuelles des ménages des acteurs.
Les hypothèses suivantes sont
reformulées :
H0 : u = u0
H1 : u > u0
Avec H0 : l'hypothèse nulle et
H1 : l'hypothèsealternative
u : La moyenne des dépenses mensuelles des
ménages des acteurs notée
u0 : La moyenne de revenu mensuel des
ménages des acteurs notée
Si la valeur de Z calculée est supérieure
à la valeur de Z critique pour 0,005 (á =5%)
Alors, nous rejetons H0
Hypothèse initiale (hypothèse nulle
H0) : la moyenne des dépenses mensuelles de
ménages des acteurs est égale à la moyenne du revenu
mensuel des acteurs ;
Hypothèse alternative
(H1) : la moyenne des dépenses mensuelles de
ménages des acteurs est supérieure à la moyenne du revenu
mensuel des acteurs.
Calcul des variances des distributions de dépenses
mensuelles et du revenu mensuel de ménage d'un acteur :
Soit : la variance des dépenses mensuelles et : la variance de revenu mensuel :
= = 511 024 348,37
= = 4 019 744 630,01
Leur variance commune notée
- est égale à : - = +
ð - = = =
Z=
Z=
Comme Z= -56,6 zc = +1,645, alors H0 : est acceptée
et nous rejetons l'hypothèse alternative (H1) selon laquelle
la moyenne des dépenses mensuelles des acteurs est supérieure
à la moyenne de revenu mensuel des acteurs.
III.3.1. Les déterminants
de la production de soja à Bushumba
Plusieurs facteurs déterminent la production de soja
dans le groupement de Bushumba. Pour analyser les déterminants de cette
production des sojas, nous allons procéder par l'approche
économétrique. Ainsi, nous allons élaborer un
modèle économétrique des déterminants de la
production de soja dans ce lieu d'étude en nous servant des
observations sur les 36 producteurs enquêtes qui ont faits partir de
notre échantillon d'étude de recherche.
III.2.4.1 Les variables du modèle
o
La variable expliquée (variable endogène)
La variable expliquée de notre modèle est
la production que nous avons codée
PRODU. C'est une variable quantitative, elle représente
le niveau de production de chaque producteur que nous avons eu à
enquêter. La production c'est un résultat d'une activité
quel qu'on que.
o
Les variables explicatives (variables exogènes)
Les variables exogènes de notre modèle sont
liés aux caractéristiques de chaque producteur. Elles influencent
positivement ou négativement le niveau de production. Dans notre
modèle, nous avons retenu les variables exogènes
suivantes :
1. L'âge du producteur (AGE) :
c'est une variable quantitative qui peut influer sur le niveau de production
d'autant plus que nous estimons dans le groupement de Bushumba les facteurs
âge est très capital du fait que pour la production de soja la
majorité ont mois de 50ans ce qui influence une augmentation de la
production. C'est cette influence présumée de l'âge sur le
niveau de production qui nous a poussés à intégrer cette
variable dans notre modèle
2. Le sexe du producteur (SEXE) : Le
sexe féminin (femmes) sont de plus en plus beaucoup implique dans la
production de soja car elles sont bien expérimenter que les
hommes.Cette variable prend les modalités suivantes : 1 pour les
hommes et 0 pour les femmes car ce sont les femmes qui sont plus
présentes entant qu'acteurs de la production.
3. Etat civil (ETCIL) : Elle une
variable quantitative et dichotomique qui analyse l'Etat civil de producteurs.
La production de soja est à majorité cultivé par les
femmes mariées au détriment des divorcés ou
célibataire ce qui fait que ce sont eux qui sont à la base d'une
forte augmentation de la production. Elle prend la valeur 1 s'ils sont
marié et 0 s'ils ne les sont pas.
4. Le niveau d'études (NIVET) :
l'intégration de cette variable dans notre modèle se justifie par
le fait que nous supposons que les beaucoup d'individus enquêtés
sont non instruits. Cette variable prend les valeurs suivantes : 1 s'il
n'a pas étudié, 0 si l'individu à étudier.
5. Activité secondaire
(ACTISECO) :Elle une variable quantitative et dichotomique qui si
l'activité agricole est plus rentable que d'autres. Elle prend les
valeurs suivant : 1 s'il y a activité secondaire et 0 si non.
6. Pluie abondante (PLUAB) :
l'intégration de cette variable dans notre modelé se justifie par
la fait que nous supposons que s'il y a pluie en abondance il y aura une
augmentation de la production. Cette variable prend les valeurs suivant :
1 s'il y a pluie en abondance, 0 le contraire
7. La superficie (SUPE) : c'est le
nombre d'hectares sur lesquelles l'agriculteur effectue ses activités.
La superficie dépend d'un producteur à un autre et influe
positivement sur le niveau de production. Elle prend la valeur : 1 s'il
cultive plus d'un ha et 0 si non
8. Technique agricole (TECAGRI) :
l'intégration de cette variable dans notre modèle peut être
justifiée par le fait que les producteurs qui utilisent les techniques
agricoles améliorées peuvent voir leur production
augmentée contrairement à ceux qui ne les utilisent pas. Cette
variable peut prendre deux modalités : 1 si les producteurs
utilisent les techniques agricoles améliorées et 0 dans le cas
contraire.
9. Utilisation d'engrais (UTENG) : c'est
une variable qualitative qui peut influencer le niveau de production d'autant
plus que nous estimons que les individus qui utilisent des engrais augmentent
leur niveau de productivité. Cette variable prend les modalités
suivantes : 1 pour les producteurs qui utilisent les engrais et 0 pour
ceux qui n'utilisent pas les engrais.
10. Fertilité de sol (FESO):
c'est une variable aussi qualitative qui peut aussi impacter le niveau de
production d'une manière positive ou négative. Elle prend les
modalités suivantes : 1 si le sol est fertile et 0 si le s'il n'est
pas fertile.
11. Innovation technique (INNOTEC) :
c'est une variable qualitative qui joue un rôle très
spécifique pour l'augmentation de la production. Elle prend les
modalités suivantes : 1 s'il y a innovation technique et 0 le
contraire
12. La destination de la production
(DESTPRO) : la production de soja dans le groupement de Bushumba
prend deux destinations selon les motifs majeurs pour lesquels les agriculteurs
produisent : soit l'autoconsommation, soit la commercialisation, la
variable DESTPRO prend deux modalités : 1 pour l'autoconsommation
et 0 pour la commercialisation
13. Financement de l'activité agricole
(FINAGRI) : c'est une variable quantitative qui mesure le taux de
financement des activités agricoles. Elle prend les modalités
suivantes : 1 si l'activité est financé et 0 si le s'il
n'est pas financé.
14. Coût de la main-d'oeuvre
(CMO) : elle est une variable qualitative et dichotomique qui
mesure les dépenses en termes de coûts engagés par
l'agriculteur pour financer son activité. Elle prend la valeur 1
coût main-d'oeuvre très élevé et 0 si faible
15. Membre d'une association (MEASSO) :
elle est une variable qualitative et dichotomique qui analyse le degré
d'appartenance dans un groupe ou syndicat.Elle prend la valeur 1 s'il
appartient dans un syndicat et 0 si non
16. Revenu agricole (REVAGRI) :
tout travail doit procurer un revenu satisfaisant au travailleur pour
l'encourager à travailler d'avantage, chez le producteur aussi c'est la
même chose. Cette variable prend les valeurs suivantes : 1 si le
producteur suppose que le revenu est satisfaisant et 0 dans le cas
contraire.
v Spécification du modèle
Notre modèle des déterminants de la production
des ananas à Bushumba se présente sous forme fonctionnelle de la
manière suivante :
PRODU=
En intégrant les coefficients et les signes, nous avons
la formulation suivante :
PRODU= + AGA+ SEXE+ ETCIL+ NIVET+ ACTISECO+ PLUAB+ SUPE+ +
Avec les différents coefficients des variables exogènes et
le terme aléatoire.
v Résultats économétriques et
interprétations
Les résultats économétriques de notre
modèle ont été obtenus par le biais du logiciel SPSS
18.0. L'interprétation de ces résultats quant à ce
qui concerne la significativité des variables et du modèle sera
faite sur base des probabilités critiques liées aux t-statistic
(Statistique de Student pour les tests individuels). Ces probabilités
critiques seront chaque fois comparées au seuil de signification de 5%
pour prendre la décision.
Les résultats économétriques de la
première régression que nous avons faite en intégrant tout
les variables de notre modelé se présente comme suit :
Tableau n°41: Récapitulatif des
modèles
|
Modèle
|
R
|
R-deux
|
R-deux ajusté
|
Erreur standard de l'estimation
|
Changement dans les statistiques
|
Variation de R-deux
|
Variation de F
|
ddl1
|
ddl2
|
Sig. Variation de F
|
dimension0
|
1
|
,994a
|
,989
|
,930
|
,0704912
|
,989
|
16,825
|
16
|
3
|
,020
|
Source : nostraitements à l'aide
du logiciel SPSS 18.0
|
Il ressort de ce tableau que les variables
indépendantes retenues expliquent la production à 98,9% est le
pouvoir explicatif du modèle. En outre, le modèle est globalement
significatif à 5%.
Tableau n°42 : Estimation de paramètre
du modelé de la production
|
Modèle
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Sig.
|
PRODU
|
Erreur standard
|
Bêta
|
1
|
(Constante)
|
,713
|
,308
|
|
2,316
|
,103
|
AGE
|
-,013
|
,002
|
-,511
|
-5,825
|
,010
|
SEXE
|
1,054
|
,155
|
1,755
|
6,815
|
,006
|
ETCIL
|
,600
|
,086
|
,923
|
6,950
|
,006
|
NIVET
|
,001
|
,052
|
,001
|
,015
|
,989
|
ACTISECO
|
-,200
|
,053
|
-,333
|
-3,803
|
,032
|
PLUAB
|
-,210
|
,083
|
-,396
|
-2,542
|
,085
|
SUPE
|
-,338
|
,091
|
-,567
|
-3,701
|
,034
|
TECAGRI
|
,131
|
,134
|
,110
|
,983
|
,398
|
UTENG
|
,684
|
,055
|
1,255
|
12,344
|
,001
|
FESO
|
-,517
|
,111
|
-,597
|
-4,646
|
,019
|
INNOTEC
|
,154
|
,087
|
,257
|
1,772
|
,174
|
DESTRO
|
,197
|
,135
|
,228
|
1,461
|
,240
|
FINAGRI
|
-,002
|
,129
|
-,002
|
-,012
|
,991
|
CMO
|
1,223
|
,172
|
1,411
|
7,095
|
,006
|
MEASE
|
-,882
|
,216
|
-,740
|
-4,080
|
,027
|
REVAGRI
|
-,103
|
,093
|
-,087
|
-1,117
|
,345
|
Source : nostraitements à l'aide
du logiciel SPSS 18.0
|
Il ressort de ce tableau d'estimation des paramètres
que la majorité des paramètres est significative à
5% : l'AGE avec un seuil de significativité de 1%
influe négativement la production de 0,13Kg par tranche d'âge
parce que plus l'âge est avance plus la production à tendance
à diminuer, leSEXE avec un seuil de
significativité de 0,6% influe positivement la production de 1,054Kg et
les femmes produisent beaucoup plus que les hommes, l'ETCIL
avec un seuil de significativité de 0,6% influe positivement la
production de 0,6Kg et les mariés produisent plus que les
célibataires, l'ACTISECO avec un seuil de
significativité de 3,2% influent négativement la production de
0,2Kg, laSUPE avec un seuil de significativité de 3,4%
influe négativement la production de 0,33Kg s'il cultive moins d'un
hectare, l'UTENG avec un seuil de significativité de
0,01% influe positivement la production de 0,684Kg s'il n'utilisent pas
d'engrais chimiques, la FESO avec un seuil de
significativité de 1,9% influe négativement la production de
0,517Kg si la terre est infertile, le CMO avec un seuil de
significativité de 0,06% influe positivement la production de 1,223Kg si
la main d'oeuvre est élevée et Le MEASSO des
cultivateurs avec un seuil de significativité de 2,7% influe
négativement la production de 0,882Kg s'il n'appartient pas à un
syndicat.
III.4. Politique est stratégies à mettre en
place pour l'amélioration des conditions de vie des acteurs de la chaine
de valeur de la filière soja.
Les acteurs intervenant dans la filière soja dans le
groupement de Bushumba trouvent des difficultés dans l'écoulement
de leurs produits sur le grand marché, est dans la structuration de prix
ce qui fait actuellement que les acteurs qui commercialise et qui transforme le
soja en farine interviennent en amont et en aval afin de définir des
nouvelles stratégies pour améliorer la structure de la chaine de
valeur.
Les principales actions à prendre auront pour but
commun de créer plus de valeurajoutée pour tous les acteurs et
permettront par la suite de mieux rémunérer leurs
activités. Les stratégies visant à accroître les
revenus des agents producteurs et commerçants, devront comprendre
notamment des actions qui tendent à faire augmenter la production et
diminuer les coûts en faisant appel à des améliorations
agri-technologiques et à la bonne gestion de ressources disponibles.
Les agriculteurs de soja plus particulièrement ceux du
groupement de Bushumba doivent penser comment intégrer l'agriculture
contractuelle qui permet de respecter les accords, fournir les produits au bon
moment, avoir un prix stable dans tous le petits marché,.... Il est
important d'établir des relations de confiance entres les agriculteurs
et les differents acteurs. Le renforcement de ces relations nécessite
l'aménagement des dispositifs contractuels, l'aide de pouvoir public
pour faciliter l'accès à des services de vulgarisation et des
infrastructures des bonnes qualités.
Nécessité d'avoir un leadership au sein de la
chaîne de valeurs. Il peut être pris en charge par les
transformateurs ou les commerçants de gros en renforçant la
qualité des partenariats déjà développés
avec les banques et les transporteurs ;
Puis en créant les liens avec d'autres partenaires et
compétences dans la chaîne de valeurs comme les distributeurs,
les transformateurs et les producteurs,...
III.4.1. Perspectives et recommandations du maillon
production
Suivant les differents problèmes soulevés par
l'étude diagnostique, la mission esquisse quelques approches de
solutions.
III.4.1.1. Mise en oeuvre d'une politique pour la
promotion de la recherche agronomique, de l'innovation, des technologies
modernes, de la motorisation de l'agriculture (petite mécanisation,
mécanisation à grande échelle)
Dans le cadre du renforcement de la mise en oeuvre du projet
de renforcement des capacitésproductives et commerciales de la
filière soja au Congo, les insuffisances liées à la
rechercheagronomique sur le soja, a l'innovation dans la filière, aux
technologies modernes, a la motorisationde la production du soja
méritent d'être levées à travers une politique
appropriée. Cette politiquedevra s'inspirer de la politique agricole
2025 du Congo dont la vision est de réaliser à l'horizon 2025 :
«une agriculture moderne, durable et à haute valeur ajoutée
au service de la sécuritéalimentaire nationale et
régionale, d'une économie forte, inclusive, compétitive et
génératriced'emplois décents et stables». Cette
politique propose des solutions aux contraintes liées à
larecherche agronomique, à la promotion des innovations technologiques
et à la motorisation(mécanisation) de l'agriculture togolaise.
A) Recherche agronomique et technologiques
modernes
Le troisième axe stratégique de la politique
vise a améliorer la fourniture de services au secteuragricole. Cette
amélioration concerne notamment la recherche agricole, la vulgarisation
et laformation agricole et rurale. Selon cette politique, il incombe au secteur
public et à lui seulde s'assurer que ces services sont bien accessibles
au plus grand nombre et que leur contenu estbien en adéquation avec les
besoins identifies, mais la production et la fourniture de ces servicesne
pourra se faire à grande échelle qu'avec une participation active
d'acteurs prives : Ainsi, l'Etataura a :
ü Favoriser le renforcement du système national de
recherche agronomique et la miseen oeuvre des programmes nationaux de
recherche-développement ;
ü Elaborer des programmes qui permettront la suppression
des contraintes de productionagricole en vue de réduire les couts de
production ;
ü Résoudre les défis climatiques, de
nouvelles pratiques culturales, de nouvelles variétésdoivent
être identifiées par la recherche agronomique pour être
ensuite diffusées à grandeéchelle et coordonner avec
l'Alliance de Pays de Grand Lac pour l'Agriculture Intelligente face au
Climat;
ü Prendre en considération la partie aval de la
production : contrôle de la qualité, technologies de
transformation;
ü Faciliter l'adoption des résultats de la
recherche, l'apprentissage, la réponse auxpréoccupations des
producteurs et des transformateurs à travers une approche
participativedans la recherche ;
ü Installer des champs écoles en milieu paysan et
la possibilité de découverte des innovationsdans le domaine de la
transformation à travers des formations sur les techniquesinnovantes
sera donnée aux transformateurs ;
ü Mettre en oeuvre une politique de recherche sur le
matériel végétal et la transformation;
ü Construire de nouveaux laboratoires et équiper
tous les laboratoires en matériels performants ;
ü Elaborer et mettre en oeuvre une politique de
renforcement de capacités des chercheurs.
B) Motorisation (petite et à grande
échelle)
Les travaux agricoles dans la production du soja sont
réalisés à 95% par des outils rudimentaires(houe, daba,
coupe-coupe), les opérations post-récolte sont
réalisées manuellement (battage, vannage, tri). Ces outils
rendent les travaux pénibles et ne permettent pas d'emblaver de
grandessuperficies.
Les contraintes à la mécanisation de la
production du soja doivent être levées à travers
certainsprogrammes à élaborer. Ces contraintes sont prises en
compte dans l'axe stratégiquede lapolitique agricole en cours :
· Viser un meilleur accès aux facteurs de
production parmi lesquels les matériels agricoles degrande
productivité. Dans ce sens, la politique prévoit une agence de la
mécanisation pourune meilleure gestion des services de
mécanisation aux producteurs
· Faciliter l'acquisition des équipements tels que
les tracteurs, les boeufs de trait, les batteuses de soja, les
torréfacteurs a gaz, les moulins a soja, etc.... à travers les
programmes a élaborer dans le cadre de cette politique ;
· Encourager le partenariat public privé notamment
les ONG et les entreprises de production d'équipements locaux
(torréfacteurs, moulins a soja, batteuse de soja) ;
· Prévoir davantage de ressources par l'Etat qui
sera complétée par d'autres mécanismes mobilisant des
fonds prives : mise en place de mécanismes publics et prives de
financement des équipements et des laboratoires, création d'un
fonds dédie au financement des structures en charge de la recherche et
de la vulgarisation, à travers les prestations payantes et au besoin une
taxe parafiscale afin de lever les contraintes financières liées
a la mise en oeuvre de la politique relative à la recherche agronomique
a la mécanisation et a l'innovation technologique ;
· Porter une attention particulière sur les
mécanismes favorables à l'amélioration du taux de
mécanisation agricole, la libéralisation des importations et de
la gestion des tracteurs et matériels agricoles.
III.4.1.2. Amélioration de la
productivité dans les parcelles de soja dans les
villages
· Augmenter la productivité dans les parcelles de
soja dans les villages qu'avec des variétés àhaut
rendement et qu'à travers le respect des itinéraires techniques
par les producteurs ;
· Utiliser des techniques bio de fertilisation des sols
(champignons, compost) apparait également comme une perspective ;
· intensifier le taux d'utilisation des semences
certifiées par les producteurs.
III.4.1.3. Développement des meilleures
stratégies d'approvisionnement en intrants
· Favoriser une contractualisation formelle entre
semenciers et producteurs ;
· Mettre en place un système de
préfinancement des intrants ;
· Organiser périodiquement des cadres de
concertation des differents acteurs concernespermettant de faire une
auto-évaluation des stratégies mises en place et d'en assurer
ladurabilité ;
III.4.1.4. Meilleures stratégies de
production du soja
La mise en place des meilleures stratégies de
production participerait en grande partie àl'augmentation de la
compétitivité du soja congolais sur les differents marches sous
régionaux etmondiaux. Cette mise en place doit être effective
à travers une contractualisation de la productionsur toute la chaine (de
la production jusqu'à la commercialisation des produits transformes
dérivesou du soja brut), une mise à disposition d'un
mécanisme de financement adapte à moyen et longterme. Un plan de
développement de la filière peut alors servir de cadre de
référence à cet effet.
III.4.2. Perspectives et recommandations du maillon
transformation
III.4.2.1. Nécessité de mettre en
oeuvre et d'accélérer la transformation
Les résultats financiers et économiques ont
montré la part de la transformation dans l'économienationale,
surtout le niveau de la valeur ajoutée. Pour cela, les autorités
doivent faire la promotionde la transformation du Soja à travers :
· Utiliser les technologies de transformation
relativement modernes ;
· Moderniser la production des differents produits
dérives en respectant les mesures d'hygiènes et de
sécurité alimentaire ;
III.4.2.2. Promotion des organisations
professionnelles de soja et leur structuration
Afin de pouvoir régler les differents problèmes
se posant au niveau du maillon transformation, leprojet Soja a l'obligation
d'aider les transformateurs à s'organiser et à se structurer
afind'aboutir à la création d'un cadre de concertation au niveau
de ce maillon. Il en sera de même pourles autres maillons (Production et
commercialisation) afin de jeter les bases de la création
d'uneinterprofession.
III.4.3.Perspectives et recommandations du maillon
commercialisation
III.4.3.1. Meilleures stratégies
d'approvisionnement en soja
La meilleure stratégie d'approvisionnement du Soja brut
est la contractualisation formelle departenariat commercial qui permet aux
producteurs de vendre leurs produits et structures decommercialisation de
disposer des produits pour respecter leurs engagements.
Pourcorriger cette façon de faire, il est important de
:
Veiller au respect des termes du contrat de commercialisation
avec des clauses quiprotègent les parties engagées en cas de
fluctuations des prix, et en associer si possible lacour d'arbitrage ;
III.4.3.2. Meilleures stratégies de
commercialisation du soja au niveau national, sousrégional et
international
La commercialisation du soja se fait par des acteurs qui,
suivant leurs moyens achètent le soja brutpour le revendre soit au
niveau national soit au niveau international.
· Au niveau national
Au niveau national, la commercialisation de soja est tenue par
les grossistes et les détaillants dansles marches d'approvisionnement et
de consommation ou les bols de12kg et 1,2kg tiennentlieu d'unité de
mesure. Les aviculteurs, les transformateurs agro-alimentaires et les
consommateurssont les principaux clients qui achètent le soja au prix du
marché suivant la loi de l'offre et lademande. Les échanges dans
les marches se font par des achats a credit ou au comptant.
Ainsi pour une commercialisation efficace, les
stratégies les plus adaptées seraient :
ð Organiser les producteurs en coopératives (selon
les statuts de l'OHADA) afin d'aboutir àleur interprofession ;
ð Renforcer la couverture total du système
d'information de marche (SIM) a tous les acteursafin de communiquer les prix de
vente, les quantités disponibles et également orienter
lesacheteurs vers les marches ou d'approvisionnement ;
ð Instauration par des textes relatifs aux instruments
conventionnels de mesure pour la ventede Soja et son approvisionnement ;
ð Création d'un réseau de collecteurs et de
grossistes pour le partage des informations sur lemarché.
· Au niveau sous régional et
international
Pour une efficacité de la commercialisation sous
régionale et internationale, les stratégiesnécessaires
à adopter sont les suivantes :
ð Approfondir les réflexions sur le
développement du système d'information et leurs
structuresd'accueil ;
ð Etablir un répertoire des partenaires commerciaux
nationaux et internationaux de la filière ;
ð Développer des partenariats commerciaux durables
au niveau régional et internationaux en ciblant les marches porteurs en
distinguant le soja conventionnel du soja bio;
ð Labéliser le soja du Congo ;
ð Vulgariser les normes de qualité, les bonnes
pratiques agricole et la gestion post récolte au niveau des
commerçants et des producteurs et les accompagner dans leur mise en
oeuvre,
ð Organiser des missions commerciales vers le Congo et a
l'extérieur du Congo
ð Développer les matériels de promotion
(prospectus, ...)
CONCLUSION GENERAL
Notre travail porte sur « l'analyse de la
chaîne de valeur dans la filière soja dans le territoire de
Kabare ; cas de groupement de Bushumba». Dans notre travail, nous
nous sommes fixé le but de savoir quelles sont facteurs qui
détermine la production de soja et quelles sont les intervenants de la
chaine de valeur de la filière soja, analyser l'incidence
socio-économique de la production, de la commercialisation, de la
transformation sur le bien-être des ménages à Bushumba
ainsi que évaluer les coût-bénéfice et les
dépenses des acteurs de la chaine de valeur de soja.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons recouru
aux méthodes et techniques telles que :
La méthode statistique : elle nous a permis
à saisir, à décrire et à interpréter les
données de notre enquête ;
- La méthode comparative : elle nous a aidé
à comparer les gains de différents acteurs de la chaine de valeur
de soja à Bushumba;
- La méthode descriptive : elle nous a servir pour
décrire notre milieu d'étude qui est le groupement de
Bushumba ;
- Méthode statistique : Elle nous a permis de
procéder à l'analyse de données tant quantitatives que
qualitatives recueillies sur terrain, ce qui facilite l'interprétation
et l'analyse critiques des données.
- La technique documentaire : elle nous a permis
d'exploiter les documents (qui portent des traces qu'inspirent notre sujet de
recherche) pour arriver à déterminer les
phénomènes ;
- La technique d'enquête par entretien : elle nous
a aidé à s'intéresser ou à interviewer les acteurs
de la chaine de valeur de soja ;
- La technique d'enquête par questionnaire : elle
nous a aidés à récolter les données de notre
travail à l'aide d'un questionnaire d'enquête ;
Egalement, ce travail s'articule autour de trois chapitres. Le
premier chapitre porte sur lecadre conceptuel et
généralités sur l'étude où nous avons
défini les concepts clés de notre sujet, la
généralité sur la chaine de valeur de la filière
soja. Le deuxième chapitre porte sur la présentation de
groupement de Bushumba et l'état de lieux de la filière soja.
Dans ce chapitre nous avons présenté le groupement de Bushumba,
la pré-enquête, la détermination de l'échantillon
ainsi que les caractéristiques de notre population. Le troisième
chapitre porte sur analyse de chaine de valeur de la filière soja dans
le groupement de Bushumba.
Pour faire l'analyse, nous avons décrit la chaine au
niveau de la production, de la commercialisation, de la transformation et
l'estimation des dépenses des acteurs.
Après ces analyses, nous nous sommes rendu compte que
les activités liées à la chaine de valeur de la
filière soja sont bénéfiques pour ses acteurs. Les
producteurs produisent et le mettent en contact avec d'autres acteurs
(commerçants-transformateurs et consommateurs) et les intervenants ainsi
qu'une parfaite harmonie sociale entre eux
Pour atteindre cette fin, les questions de savoir partant de
l'analyse coût-bénéfice le long de la chaîne de
valeur, les acteurs réalisent-t-ils un profit? ; Partant de l'analyse de
coût et de prix le long de la chaîne de valeur, l'activité
réalise-elle un profit ? ; Le revenu ainsi réalisé
améliore-t-ils les conditions de vie de ménages des acteurs
intervenant dans la chaîne de valeur? Etquelles sont les
mécanismes à adopter pour améliorerla structure de la
chaîne de valeur de soja dans le groupement de Bushumba et
améliorer de conditions de vie des ménages intervenant dans
différents maillots.
Ont été posées les réponses
provisoires à ces questions montraient qu'au vu de l'analyse des
coûts et bénéfice sur chaque maillon de la chaîne de
valeur de soja montrerait que tous les acteurs réalisent un profit parce
que leurs recettes sont supérieures à leurs coûts.
Le long de la chaîne de valeur de la filière soja,
le profit ainsi trouvé serait réparti de manière
inéquitable parce que la plus grande partie de profit serait
trouvé entre les mains des grossistes et détaillants.
Quant à la couverture des charges et à
l'amélioration des conditions des vies, le profit réaliser par
les acteurs répond favorablement à leurs besoins.
Pour mener cette analyse et vérifier les hypothèses
ainsi émises, les enquêtes sur les producteurs, les grossistes et
détaillants ont été menées et les données
ont été analysées sur base d'Excel et SPSS.
Au terme de cette étude, nous pouvons retenir les
résultats suivants:
Ø la chaîne de valeur de la filière soja
dans le groupement de Bushumba est majoritairement dominée par les
femmes que les hommes du fait que la plupart des femmes se lancent dans les
activités de la production et des commercialisations.
Ø Sur le long de la chaîne de valeur, seuls les
producteurs sont regroupés dans les associations professionnelles, mais
concrètement ces associations ne font aucune action pour le
développement des producteurs.
Ø Généralement, les prix d'achat et de
vente sont fixes après négociation entre les acteurs et que les
quantités échangées sont fonctions de la quantité
produite et vendue.
L'absence d'un système d'information dans la
chaîne fait qu'il y est une asymétrie de l'information sur les
prix de soja entre les acteurs.
Ø En ce qui concerne l'accès aux services
financiers, malgré l'émergence actuelle des institutions
financières et des banques, la majorité des acteurs
enquêtés de cette chaîne de valeur sont exclus par les
institutions de Micro-finance et les Banques. Cette absence de financement
institutionnel (ou externe) donne naissance à un financement interne
laissant une dépendance entre les acteurs.
Ø L'analyse de coûts et de prix de vente a
relevé que la chaîne de valeur de la filière soja est
rentable pour tous les acteurs du fait que les valeurs ajoutées et les
profits sont tous positifs et ceci dans toutes les chaînes de valeur. En
effet, la comparaison des coûts aux prix de vente sur le long de la
chaîne de valeur ont relevé que les coûts
totauxsupportés par les agents sont inférieurs à leurs
prix de vente.
Cette comparaison fait apparaître les marges qui
rémunèrent tous les acteurs de la chaîne de valeur. Ces
résultats ont permis de confirmer notre première
hypothèse.
Ø L'examen de la contribution des acteurs et la
distribution de profit entre les acteurs de la chaîne a montré que
la distribution de la valeur ajoutée sous forme de
bénéfices aux différents acteurs de la chaîne de
valeur de soja montre qu'il y a la disparité entre les acteurs de la
chaîne de valeur de la filière soja dans la distribution du
profit.
En effet, le profit réalisé entre les differents
acteurs pour le deux périodes (pour le producteur avec un profit moyen
de 423 873,3FC, le grossiste avec un profit moyen de 680 533,4FC, et
le détaillant avec un profit moyen de 745 743,89FC) ce dernier
contribue à l'amélioration de leurs niveaux de vie. Ces
résultats permettent d'affirmer la deuxième hypothèse de
ce travail.
Suite à ces résultats, la production nous a
permis de faire un modèle économétrique dont neuf
variables ont été significative au seuil de 5%.
Le coefficient de détermination de niveau de production
R² est 98,9% pour la première régression, ce qui montre que
le modèle est globalement significatif et de 51,0% pour la
dernière régression qui est expliqué par le sexe,
l'utilisation d'engrais et le coût de la main-d'oeuvre.
En outre, après nos analyses, nous nous sommes rendus
compte que ce sont les grossistes qui profitent plus que les autres acteurs,
puis les producteurs et en fin les détaillants. Ces acteurs
dépensent pour l'éducation des enfants, la santé,
l'alimentation, le logement, l'électricité, la communication et
l'habillement, pour assurer leur bien-être.
La moyenne de dépenses des ménages
s'élève à 218 096,9FC et elles sont couvertes par la
moyenne du revenu qui est de 611 515,5FC, d'où la filière
soja a un impact positif sur la vie socioéconomique et le
bien-être des ménages dans le groupement de Bushumba.
Ø Dans le cadre du développement de la
chaîne de la filière soja dans le groupement de Bushumba, rien
jusque-là n'a été fait pour innover la culture de soja
pour les producteurs. Quant aux commerçants, ils n'ont rien connu comme
innovation pour séchage, le battage, et vannage de soja.
L'analyse des contraintes a montré d'une part que le
développement de la chaîne de valeur est contraint par plusieurs
éléments qui interviennent aux différents niveaux de la
chaîne parmi lesquelles on peut trouver la faiblesse de l'unité de
production, la gestion approximative de ressources disponibles, l'absence
d'appui,....
Ce travail étant une oeuvre humaine, nous ne
prétendons pas l'avoir achevé dans touteperfection. Cependant
nous ne pouvons pas clore ce travail, sans lancer un appel à toutes
formes des corrections et suggestions seront les bienvenues, pouvant faire de
ce recherche d'un travail de qualité.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGE ET DICTIONNAIRES
1. AQUILAS et al.Analyse de la compétitivité
de la chaîne de valeur ajoutée crevette fraîche et crevette
fumée du Bénin, 2013
2. Aube. T,Analyse concurrentielle des
filières Maraichères dans quatre pays :
Sénégal, Maroc, Kenya, Thaïlande : Approche
Filière et ses avantages. Implication pour la recherche et le
développement ; Banque Mondiale. Paris, France :
CIRAD-FLHOR, 1994,
3. David Neven R.,Guide sur l'analyse et la promotion de
la chaîne de valeur : atelier régional de formation, Maurice,
projet réf. n°sa-4.1-b20, mis en oeuvre par PESCARES ITALIA SRL,
région d'Afrique du sud, septembre 2015
4. Deutsche Gesell schaftfür , Genre et chaîne
de valeur, Bonne, GIZ, 2014
5. EPIPHANE et ali,Analyse de la performance des
chaînes de valeurs de l'ananas au Bénin, 2001
6. Gandhi, A.P. Quality of soybean and its food
products, 2009
7. Gereffi G.,L'organisation de chaînes globales de
la denrée conduites par les acheteurs: Comment les détaillants
Américains façonnent des réseaux de la production
d'outre-mer, 1994
8. Kaplinsky, R. et Morris, M.
(2001). (Compiled by). Handbook for Value Chain
Research, Institute of Development Studies. Brighton [En ligne].
Consulté le 20 Mars 2018. Disponible sur internet : URL:
www.globalvaluechains.org/doc/VchNov01.pdf-.
9. Mohamed et al, « Gouvernance et revenus dans la
filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne
de valeur », 2015
10. Mohamed NAJI et al,Gouvernance et revenus dans la
filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne
de valeur, Maroc, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan
II, B.P. 6202,2015
11. Montigaud, J.C.Filière fruits et légumes
et la distribution : Méthode d'Analyse et résultats
Economiques des Filières en Régions Chaudes. Actes du
Dixième Séminaire d'Economie et de sociologie. Montpellier,
France, 1989,
12. Peter NONI et Alli, les développements des
chaines agricoles, BAD, Ghana, 2013
13. Porter, M. E. (1985). Competitive Advantage. New
York, the Free Press. [Traduction française (2009)l'avantage
concurrentiel - Dunod], 1985
II. REVUES ET ARTICLE
1. Banque Mondiale, l'agriculture et développement
durable : amélioration des conditions de culture dans les
payssubsahariens, 2008
2. Banque Nationale de Développement
Agricole «Rapport annuel pour la promotion de l'agriculture de
l'Afrique de l'Ouest », BNDA, 2014
3. Document du rapport annuel de développement de
groupement de Bushumba, 2018
4. DSCRP: Document des Stratégies de Croissance et
la Réduction de la Pauvreté, 2017
5. FAO (Food and Agriculture Organisation),
Stratégie de développement rural-Programme de relance du
secteur forestier. Note de cadrage. FAO, Rome. 2001
6. Ministère de l'Agriculture, Programme national
de sécurité alimentaire (PNSA) », RDC, version atelier
national du 16/12/2010
7. ONUDI,Training Kit on Pro-Poor Cluster Development
» Vienne, Organisation des Nations Unies pour le développement
industriel (ONUDI), Autriche, 2011
8. UEMOA,Etude sur la
compétitivité des filières agricoles dans l'espace
UEMOA », commission/DDRE, 2004
9. WFP, Ivoirian-Liberian Border Long Way Home: A report
on food security and living conditions, 2012
III. MEMOIRE ET TFC
1. B. I. Ricane, la rentabilité de l'investissement
dans l'agriculture et son incidence sur l'accroissement de la production
alimentaire au Sud-Kivu : cas de la société OLIVE,
Mémoire, inédit, UOB, 2013-2014.
2. BIFUBIAMBOTE SALAMBIAKA, contribution à
l'analyse de chaine de valeur des produits agro-forestiers : cas de
dacryodesedulis (safou) dans le Bas-Congo et Kinshasa, Mémoire,
inédit, FSEA, UNIKIN, 2010-2011
IV. SITS WEB
1. http//
www.soycanada.ca.org,
consulté le 28 Avril 2018
2. http//
www.soycanada.ca,
consulté le 1 Mai 2018
3. www.bamisagora.orgDocument
11a Projet Bamisa,
4.
www.fao.org/docrep/010/a1475e/a1475e00.htmPentose-Buckley,C.(2007)
Producer Organisations:A Guide to Développions Collective Rural
Entreprises. Oxfam GB.
http://publications.oxfam.org.uk/oxfam
Table des matières
O. INTRODUCTION
1
O.1. PROBLEMATIQUE
1
O.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE
6
O.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
6
o.3.1.Objectif global
6
o.3.1.Objectifs
spécifiques
6
O.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
6
o.4.1. Choix du sujet
6
o.4.2. Intérêt du
sujet
7
O.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
8
O.5.1. Méthodes de
recherche
8
O.5.2. Technique de recherche
8
O.6. ETAT DE LA QUESTION
8
O.7. DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE
12
O.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
13
O.9. DIFFICULTES
RENCONTREES
13
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET
GENERALITES SUR LA CHAINE DES VALEURS DE LA FILIERE SOJA
14
I.1 CADRE CONCEPTUEL
14
I.2. CADRE THEORIQUE
15
I.2.1. GENERALITES SUR LES CHAINES DES VALEURS
15
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE GROUPEMENT
DE BUSHUMBA ET DETERMINATION DE L'ECHANTILLON
33
II.1. PRESENTATION DE GROUPEMENT DE BUSHUMBA
33
II.1.1.Situation
géographique
33
II.1.2. Associations de
développement
34
II.1.3. Situation
économique
34
II.1.4. Climat, Végétation et
Hydrographie
36
II.1.5. Situation
démographique
36
II.1.6. Situation politique
37
II.1.7. situation
socioculturelle
38
II.1. 8. Aspect
économique
39
II.2. LA PRE-ENQUETE
40
II.3. DETERMINATION DE L'ECHANTILLON
41
II.4. COLLECTE DES DONNEES
42
II.5. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
43
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DE LA CHAINE DE
VALEURS DE SOJA DANS LE GROUPEMENT DE BUSHUMBA
45
III.1. L'analyse
coût-bénéfice de production de soja à
Bushumba
45
III.1.1. La production de soja
45
III.1.2. Organisation de la
production
45
III.1.3. Structure de la production de Soja
à Bushumba
45
III.1.4. Etude des coûts de production
50
III.1.5. Etude du profit des producteurs
51
III.1.6. Les contraintes liées
à la production de soja
51
III.2. L'analyse
coût-bénéfice de la commercialisation de soja à
Bushumba
52
III.2.1. La commercialisation de soja
à Bushumba
52
III.2.2. Les acteurs de la commercialisation
52
III.2.2.1. Les producteurs
52
III.2.2.2. Les grossistes
53
III.2.2.3. Les
détaillants
58
III.2.2.4. Les difficultés liées
à la commercialisation de soja
63
III.2.1.4. Transformation de
soja
64
III.2.1.4.1 Organisation du commerce de
farine de soja
64
III.2.1.4.3. Etude des coûts de la
transformation de soja
65
III.2.1.4.6. Difficultés
liées à la transformation de soja
67
III.2.1.5. La consommation de soja et de la
farine de soja
67
III.2.1.5.1. Les facteurs qui influencent
la consommation de soja et de la farine de soja
67
III.2.1.5.2 Lieu d'approvisionnement de
soja et de farine de soja
68
III.2.2. Incidence de la chaine de valeur
sur le niveau de vie des acteurs
68
III.2.2.1. Evaluation des dépenses
des acteurs
68
III.3. Test unilatéral supérieur
73
III.3.1. Les déterminants de la production
de soja à Bushumba
75
III.4. Politique est stratégies à
mettre en place pour l'amélioration des conditions de vie des acteurs de
la chaine de valeur de la filière soja.
81
CONCLUSION GENERAL
88
BIBLIOGRAPHIE
92
* 1 Pierre de GOUBERTIN,
« Développement et financement des chaines de valeurs
agricoles pour l'amélioration de la compétitivité des
exportations ; Banque africaine de développement »,
2013
* 2 Banque Mondiale,
« l'agriculture et développement durable :
amélioration des conditions de culture dans les pays
subsahariens », 2008, p. 1-2
* 3 FAO (Food and Agriculture
Organisation), Stratégie de développement rural-Programme de
relance du secteur forestier. Note de cadrage. FAO, Rome. 2001, p.27
* 4 Peter NONI et Alli, les
développements des chaines agricoles, BAD, Ghana, 2013, p.17
* 5 J.MBOGO, Agriculture
itinérante en Afrique centrale, édition, PUC, Kinshasa,
2008, p.27
* 6 Peter NONI et Alli,
Op.cit., 2013, p. 18
* 7 Bayala.B.S, Kabore. T,
Zahonogo.P, Analyse des chaines de valeurs ajoutées des filières
Agro-Sylvo-Pastorales, rapport, septembre 2010, p.195
* 8 DSCRP: Document des
Stratégies de Croissance et la Réduction de la
Pauvreté, 2013, p.3
* 9 Ministère de
l'Agriculture « Programme national de sécurité
alimentaire (PNSA) », RDC, version atelier national du 16/12/2010
* 10 BALENGER BELLY G., la
recherche en sciences humaines, Ed Dalloz, Paris, 2006, p ,45
* 11 AQUILAS et al. «
Analyse de la compétitivité de la chaîne de valeur
ajoutée crevette fraîche et crevette fumée du Bénin
»,2013
* 12 HOLROET Katrien, «
Acteur chaîne de valeur plus, une approche innovatrice pour le
secteur pêche en réponse au VIH/SIDA : L'expérience du
bénin dans la chaîne crabe », 2010
* 13 BIFUBIAMBOTE SALAMBIAKA,
contribution à l'analyse de chaine de valeur des produits
agro-forestiers : cas de dacryodesedulis (safou) dans le Bas-Congo et
Kinshasa, Mémoire, inédit, FSEA, UNIKIN, 2010-2011
* 14B. I. Ricane, la
rentabilité de l'investissement dans l'agriculture et son incidence sur
l'accroissement de la production alimentaire au Sud-Kivu : cas de la
société OLIVE, Mémoire, inédit, UOB,
2013-2014.
* 15 Mohamed et al, «
Gouvernance et revenus dans la filière de pêche artisanale
Marocaine: analyse par la chaîne de valeur », 2015
* 16 Bayala.B.S, Kabore. T,
Zahonogo.P, « Analyse des chaines de valeurs ajoutées des
filières Agro-Sylvo-Pastorales », rapport, 2011.p.195.
* 17 Jean-Luc LEHU,
« Encyclopedie du marqueting », Editions
d'Organisation, 2004, p.956
* 18 Tallec.F., Bockel.L.
« L'approche filière : analyse financière »,
module, 2008. p.22
* 19 G. DUTEURTRE et All,
« Une méthode d'analyse des filières, DPPASA,
Ndjamena », 2000, p.13
* 20 Aube. T,
« Analyse concurrentielle des filières Maraichères
dans quatre pays : Sénégal, Maroc, Kenya,
Thaïlande : Approche Filière et ses avantages. Implication
pour la recherche et le développement » ; Banque
Mondiale. Paris, France : CIRAD-FLHOR, 1994, p. 8-17
* 21 Calvin Miller et Linda
Jones, « Financement des chaînes de valeur agricoles - Outils et
leçons », Rome, FAO, 2013
* 22 Epiphane Sodjinou et al,
« Analyse de la performance des chaînes de valeurs de l'ananas
au Bénin », Porto-Novo, Programme d' Analyse de la Politique
Agricole, 2011, p.64
* 23 Gereffi G., «
L'organisation de chaînes globales de la denrée conduites par
les acheteurs: Comment les détaillants Américains
façonnent des réseaux de la production d'outre-mer »,
1994, p. 124
* 24 Mohamed NAJI et al.
(2015), « Gouvernance et revenus dans la filière de pêche
artisanale Marocaine: analyse par la chaîne de valeur », Maroc,
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, B.P. 6202,
11-17p
* 25.Kaplinsky, R. et
Morris, M. (Compiled by). A Handbook for Value Chain
Research, Institute of Development Studies. Brighton [En ligne].
Consulté le 11 Mars 2018. Disponible sur internet : URL:
www.globalvaluechains.org/doc/VchNov01.pdf-.2001
* 26 UEMOA,
« Etude sur la compétitivité des filières
agricoles dans l'espace UEMOA », commission/DDRE, 2004, p.53
* 27 Oyewole, O.B., 2002.
The Power at the roots: food and its microbial allies, University of
Agriculture, Abeokuta, Nigeria, p32.
* 28 WFP, Ivoirian-Liberian
Border Long Way Home: A report on food security and living conditions,
2012 p.18.
* 29 ILO, Guide for Value
Chain Analysis and Upgrading, 2009, p. 34-36
* 30 David Neven R., «
Guide sur l'analyse et la promotion de la chaîne de valeur : atelier
régional de formation », Maurice, projet réf.
n°sa-4.1-b20, mis en oeuvre par PESCARES ITALIA SRL, région
d'Afrique du sud, septembre 2015, p.185
* 31 Porter, M. E. (1985).
Competitive Advantage. New York, The Free Press. [Traduction
française l'avantage concurrentiel - Dunod], p.198
* 32 ONUDI, Op. cit.,
2014
* 33 EUGENIEW E. et G.
Gereffi (2010), « Identification of a priority value chain
», Washington DC, Background report, woldbank
* 34 ONUDI, «
Training Kit on Pro-Poor Cluster Development » Vienne,
Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI),
Autriche, 2011
* 35 Mathias L. et al. ,
« Développement de la chaîne de valeur au service du
travail décent : guide à l'usage des praticiens du
développement économique, des gouvernements et des entreprises
privées », Genève 22, Bureau international du travail,
p. 118 - 122, 2012
* 36 Mathias L. et al. ,
Op.cit. , p. 124, 2012
* 37 Lionel Richefort, «
La gouvernance d'une ressource commune dans un réseau dirigé
», France, Université de Montesquieu Bordeaux 4, version
préliminaire, 2010, p.5.
* 38 ONUDI, Op. Cit. 2014
* 39Deutsche Gesell
schaftfür, « genre et chaîne de valeur », Bonne,
GIZ, 2014, p.29-30
* 40 Calvin Miller et Linda
Jones, Op.cit., 2013, p. 57
* 41 Miller, C. et da Silva,
C., (2007) « Financement de la chaîne de la valeur dans
l'agriculture », Enterprise Development and Micro-finance 13(2/3),
Practical Action Publishing, Rugby. p. 55
* 42 Banque Nationale de
Développement Agricole «Rapport annuel pour la promotion
de l'agriculture de l'Afrique de l'Ouest », BNDA, 2014, p 1-2
* 43 Gandhi, A.P.
«Quality of soybean and its food products», 2009, p.26-29
* 44 Rapport annuel de l'IITA,
2017
* 45 FAO, A.R.
Islas-Rubio,I. Higuera-Ciapara, «Soybeans Post-Harvest
operations», 2011
* 46 FAO, A.R. , Op.cit.,
2011
* 47
www.bamisagora.org
Document 11a Projet Bamisa, p, 25
* 48
www.bamisagora.org
Document 11a Projet Bamisa, p 2-3
* 49http//
www.soycanada.ca.org,
consulté le 28 Avril 2018
* 50
www.soycanada.ca, consulté
le 28 Avril 2018
* 51
www.fao.org/docrep/010/a1475e/a1475e00.htm
Pentose-Buckley, (2007) Producer Organisations: A Guide to
Développions Collective Rural Entreprises. Oxfam GB.
http://publications.oxfam.org.uk/oxfam,
consulté le 28 Avril 2018
* 52 Document du rapport annuel
de développement de groupement de Bushumba, 2015-2016