WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'analyse de chaine de valeur dans la filiere soja dans le territoire de kabare:cas de groupement de Bushumba


par Pascal Boroto cimanuka
Universite officielle de Bukavu - Licence 2018
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    RépubliqueDémocratiqueduCongo

    ENSEIGNEMENTSUPERIEURETUNIVERSITAIRE

    UNIVERSITEOFFICIELLEDEBUKAVU

    BP :570/BUKAVU

    FACULTEDESSCIENCESECONOMIQUESETDEGESTION

    DEPARTEMENTDEL'ECONOMIE

    Sujet: L'analyse de chaine de valeur dans la filiere soja dans le territoire de kabare: cas de groupement de bushumba

    Par :BOROTOCIMANUKAPascal

    Mémoireprésentéetdéfenduenvuedel'obtentiondediplômedelicenceenScienceséconomiquesetdeGestion

    Option :EconomiePublique

    Directeur :Ph.D.KASIGWAMASUMBUKO

    Professeurassocié

    Encadreur :Msc.AMANIBADOSADieumerci

    ChefdeTravaux

    ANNEEACADEMIQUE2017-2018

    O. INTRODUCTION

    O.1. PROBLEMATIQUE

    Avec la mondialisation, le monde est passé d'un ensemble d'économies fragmentées à un bloc commercial unitaire qui, au-delà des immenses possibilités qu'il présente, accentue la compétition et impose des exigences croissantes aux acteurs du marché. Les acteurs les plus faibles seront ainsi « poussés » en dehors des chaînes de valeur générales, une menace qui pèse actuellement sur les exploitants agricoles africains. En effet, dans la plupart des pays africains, les performances des exportations agricoles ne suivent pas la courbe de croissance encourageante enregistrée par l'économie au cours de ces dernières années. Globalement, le continent ne bénéficie pas des réductions tarifaires mondiales encouragées par l'Organisation mondiale du commerce1(*).

    Cependant, l'agriculture reste un outil essentiel pour un développement durable et pour la lutte contre la pauvreté ; néanmoins « les contraintes financières dans le secteur agricole sont partout présentes et elles sont coûteuses et réparties de façon inéquitable, ce qui limite sérieusement la capacité concurrentielle des petits agriculteurs ». Les variations brusques et imprévues des prix des denrées alimentaires ont révélé la vulnérabilité de la production agricole face à la satisfaction de la demande mondiale et poussent à accroître les investissements dans l'agriculture à tous les niveaux2(*).

    En effet, il existe d'énormes potentialités dans le domaine agricole dont l'exploitation rationnelle pourrait constituer une activité économique de choix.

    L'agriculture est l'un de domaines qui devrait faire l'objet de priorité pour un pays qui veut se développer, car bien entretenue, l'agriculture constitue une part non négligeable au développement.

    A part sa contribution au développement, l'agriculture, secteur porteur de valeur ajoutée a des retombées positives tant sur le plan politique qu'économique d'un pays.

    Le rôle de l'agriculture dans le développement des pays les moins avancés et l'analyse de l'importance de l'agriculture dans la réduction de la pauvreté dans ces pays (RDC y compris) fait l'objet de plusieurs études aujourd'hui.

    Ces différentes études ont montré que dans les pays en développement l'agriculture est considérée comme le pilier de l'économie et le secteur productif le plus importants considérant la part qu'elle occupe dans le PIB. Dans ces pays au moins « 3 pauvres sur 4 » vivent en milieu rural, la plupart d'entre eux dépendent directement de l'agriculture pour leur survie.3(*)

    En effet, le marché mondial est devenu très demandeur des produits agricoles de haute qualité, offrant une disponibilité immédiate, une saveur, une qualité, une fraicheur, une commodité, un aspect de l'environnement et une transitivité, que seule une chaîne de valeurs peut garantir.4(*)

    Et pour satisfaire cette demande, il faut mettre en marche des techniques des productions agricoles en valorisant les aspects agricoles africaines et ça ne peut être possible que si tous les acteurs sont représentés dans les chaînes de valeurs des produits agricoles africains.5(*)

    En Afrique subsaharien de nombreux agriculteurs rencontrent des réelles difficultés pour produire, conserver, écouler leurs produits sur le marché, ils se plaignent de la trop faible valorisation de la considération de leurs produits sur le marché, nombreux sont ceux qui déplorent le prix trop faible ou irrégulier, les marchés non structurés et mêmes des filières non organisées.

    Dans les chaînes de valeur agricoles qu'elle soit traditionnelles ou modernes, les inégalités ethnique, sociales et économiques se trouvent dans le maillon de plus faible de la chaîne de valeurs et constitue un obstacle à l'amélioration de la qualité et à la productivité, à la commercialisation ainsi qu'au prise des décisions efficaces.6(*)

    Ainsi pour faire face à ces difficultés, ces agriculteurs développent les initiatives privées et collectives. Ces initiatives restent cependant peu connues, ni partagées, ni renforcées, elles sont valorisées par les acteurs du développement rural.

    Dans les programmes de développement agricole, l'accent est généralement plus mis sur la production que sur la commercialisation et qu'il faudrait nécessairement professionnaliser l'activité commerciale pour des résultats concrets et durable. C'est ainsi que, depuis l'avènement de la crise économique et financière de 2007/2008 qui a entrainé une augmentation globale du niveau général des prix des denrées alimentaires, les populations sur tout urbaines se tournes vers les produits locaux tel que le soja, les maïs, le sorgho, le riz,...7(*)

    Le soja fait partie des produits constitutifs du régime de base des populations vivant en milieu rurales. Il constitue l'aliment de base de nombreuses personnes, notamment dans les zones rurales les plus isolée.

    Ainsi, depuis 2008 l'Etat congolais en partenariat avec les ONG oeuvrant dans l'agriculture ont adopté de nouvelles politiques et stratégie dont les objectifs majeurs assignés au secteur agricole ont été la modernisation et l'intensification de l'agriculture, la diversification des cultures, la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, l'accès aux marchés extérieurs et l'augmentation des revenus8(*).

    Mais c'est ainsi que la production et la commercialisation des certains produits y compris le soja continu toujours de souffrir encore d'un fonctionnement inadapté et des problèmes organisationnels qui réduisent la profitabilité de ces sous-secteurs malgré ces politiques mis en place par le gouvernement.

    D'où les acteurs de la filière font face à des diverses contraintes relatives au manque d'information sur la situation du marché (asymétrie d'information), de bonnes infrastructures des ventes, de stockage et de transport. Ce qui pousse parfois les producteurs à vendre leurs produits à des prix inférieurs à ceux qu'ils auraient pu obtenir s'ils les avaient transportés eux-mêmes vers des marchés plus éloignés et plus lucratifs, même après avoirs déduits les frais de transport.

    Ce qui explique qu'il existerait un grand écart entre le prix payé aux producteurs et le prix payé par le consommateur final et la part du producteur dans le prix payé par le consommateur devient moindre rendant ainsi sa marge bénéficiaire faible.

    Cette défaillance du système d'information ne peut aboutir qu'à des résultants économiquement inefficaces et socialement injustes.

    Un autre qui freine le développement de ces filières et sur lequel doit se pencher la recherche et le développement de la chaîne de valeur. Accroitre la productivité est une condition nécessaire mais pas suffisante pour répondre aux exigences d'une chaines de valeur.

    Il faut pouvoir relier la demande des consommateurs à l'offre des petits producteurs de soja et rapprocher davantage ces derniers aux marchés par le biais de consolidateurs.

    La promotion nationale de ces cultures a longtemps été retardée d'une part par la pénibilité des travaux de production, de récolte, de stockage, de transformation, d'autre part, par le manque des semences certifiées, le non maitrise des pratiques culturales, le manque d'organisation, les difficultés au marché et au financement, entre autres.

    Pour ces filières, la production est, non seulement, très irrégulière à l'intérieur du pays, mais aussi sa tendance globale est à la baisse. Les données officielles montres que malgré les efforts fournis çà et là, les superficies et les productions sont en baisse constate dans les principales régions productrices du pays9(*). D'après nos pré-enquêtes, les rendements suivent le même rythme, ils se situent entre 150 et 350kg/ha pour un potentiel de 1000m.

    La baisse de la production agricole dans le groupement de Bushumba peut être entrainée par le faible rendement agricole : elle peut s'expliquer d'une part l'exode rural, le manque d'amélioration des méthodes et techniques culturales et le traitement des plantes par les persistances, d'autres sont observé par le non écoulement de petites quantités produites par les producteurs, le mode de conservation des produits, l'exploitation du sol sans amendement organique, l'utilisation des semences dégénérées sur le champ.

    Quant à la transformation, elle souffre d'un manque criard de mécanisation. La disponibilité en produits transformés issus de soja n'arrive pas à satisfaire la demande nationale.

    De plus parfois, la qualité de ces produits laisse à désirer, ce qui fait qu'ils peinent à se positionner sur le marché international. Néanmoins des nombreux efforts sont consentis par les acteurs et leurs partenaires pour pouvoir améliorer ce segment.

    Dans le territoire de Kabare et en particulier dans le groupement de Bushumba, le soja reste parmi les produits agricoles les plus cultivés, le plus consommés et les plus vendus. Ils engendrent une importance considérable sur le plan nutritionnel, et socio-économique c'est-à-dire ils permettent à la population de groupement de Bushumba de diversifier leurs sources de revenu en contribuant à la création d'emploi à la population du territoire de Kabare et celle de groupement de Bushumba.

    Mais en revanche, les problèmes qui persiste au niveau de groupement, est la faible production saisonnière qui n'arrive pas à satisfaire la demande de consommateurs. Les variations brusques et imprévues de prix de denrées alimentaires ont révélé la vulnérabilité de la production agricole face à la satisfaction de la demande mondiale et poussent à accroitre les investissements dans l'agriculture à tout le niveau.

    Au Sud-Kivu en générale et dans le groupement de Bushumba en particulier, la chaine de valeur des produits agricoles, particulièrement le soja qui l'une de denrées consommée mais les défis restent concernant la fiabilité de la production et le prix moins élevés de produits qui n'arrivent pas satisfaire la demande ce dernier temps. La question de la chaîne des valeurs pour le soja s'avère préoccupante vu le rôle primordial que ce produit joue dans l'alimentation humaine et dans le commerce. Le soja est une céréale comme un produit de première nécessité dans l'alimentation humaine.

    Dans le territoire de Kabare, le soja est une céréale marginale au sein de l'agriculture. Elle est cultivée par les minorités ethniques (les shis du nord de Kabare et le Bahavu venu d'Idwji,...).

    Bien que adaptée aux conditions climatique de cette partie, cette céréale, joue un rôle très important dans l'amélioration de la nutrition, la contribution à la sécurité alimentaire et de plus en plus dans la santé humaine.

    L'analyse de chaîne de valeurs dans la filière soja dans le territoire de Kabare : cas de groupement de Bushumba est une approche systémique prenant en compte plusieurs facteurs dans l'évaluation de la performance.

    Vu toutes ces défaillances liées à la production et à la commercialisation des produits agricoles, on pourrait se poser les questions de savoir :

    Ø Partant de l'analyse coût-bénéfice le long de la chaîne de valeur, les acteurs réalisent-t-ils un profit ? ;

    Ø Le revenu ainsi réalisé améliore-t-il les conditions de vie de ménages des acteurs intervenant dans la chaîne de valeur ?

    Ø Quelles sont les mécanismes à adopter pour améliorer la structure de la chaîne de valeur de soja dans le groupement de Bushumba et améliorer de conditions de vie des ménages intervenant dans différents maillots ?

    En réponse aux questions posées dans la problématique, nous osons émettre des hypothèses dont la véracité sera établie ou non tout au long de ce travail.

    O.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE

    Partant des différentes questions posées dans notre problématique, nous formulons les hypothèses suivantes qui nous permettrons d'atteindre les objectifs spécifiques et qui pourront sans doute être affirmées ou infirmées tout au long de ce travail :

    Ø L'analyse coûts-bénéfice dans chaque maillon de la chaîne de valeur de soja montreraient que tous les acteurs réaliseraient un profit parce que leurs recettes seraient supérieures à leurs coûts ;

    Ø Le revenu positifréalisé par les intervenants dans la chaine de valeur de la filière sojacouvre les besoins vitaux et améliorer les conditions de vie de ménages.

    Ø L'application d'une politique visant à protéger les agriculteurs, l'ouverture de produit soja sur les marchés internationaux et l'introduction d'une recherche agronomique et technologique moderneseraient envisageables pour améliorer la rentabilité économique et les conditions de vie des ménages.

    O.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

    o.3.1.Objectif global

    Ce travail porte sur« l'analyse de chaîne de valeur dans la filière soja dans le territoire de Kabare : cas de groupement de Bushumba ». Ainsi notre objectif de l'étude est de déterminer les facteurs qui influencent la production de soja dans le groupement de Bushumba.

    o.3.1.Objectifs spécifiques

    D'une manière spécifique les objectifs de notre étude de recherche épingler comme suit:

    Ø Analyser les coûts et bénéfices dans tous les maillons de la chaîne de valeur de soja ;

    Ø Evaluer les conditions de vie des acteurs détenant une part importante de la valeur ajoutée et du revenu ;

    Ø Déterminer les contraintes sur le circuit de Soja c'est-à-dire, depuis de production jusqu'à la consommation ;

    Ø Proposer des stratégies pour l'amélioration de la chaine de valeur de la production de soja dans le groupement de Bushumba

    O.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    o.4.1. Choix du sujet

    L'intitule du sujet de notre travail est « l'analyse de chaîne de valeur dans la filière soja dans le territoire de Kabare : cas de groupement de BUSHUMBA ».

    Le choix de cette étude est fait suite à l'importance de la production du soja dans cette partie de la province du Sud-Kivu. Mais aussi pour tenter de visualiser les informations sur les atouts, les contraintes, les opportunités, les pistes de solution et la valeur ajoutée générée par cette activité auprès du gouvernement congolais, aux hommes d'affaires (locaux, nationaux, internationaux) et ainsi qu'à toute personne concernée par cette filière afin d'en tenir compte dans la prise de décision sur cette chaîne de valeur.

    o.4.2. Intérêt du sujet

    L'intérêt de cette analyse consiste à éclairer les zones d'ombre sur le circuit de la production et de la commercialisation de soja afin de voir quelles sont les acteurs qui bénéficie plus que les autres. Cette analyse constitue un outil important aux décideurs tant politiques qu'Administratifs dans leur prise de décision. Elle fournit aussi les informations nécessaires à la communauté des agriculteurs de Kabare à Bushumba et d'ailleurs dans leur prise de décision d'accroitre leur valeur ajoutée et aider surtout les nouveaux entrants dans la filière de comprendre bien la filière avant d'y entrer.

    Notre travail revêt aussi un triple intérêt à différent plan à savoir :

    v Sur le plan scientifique

    Quant au monde estudiantin, en abordant cette étude, nous aurons mis à la disposition des futurs scientifiques un instrument de travail nécessaire pouvant leur permettre à achever les études diversifiées dans ce domaine en leur offrant un détail sur les concepts clés cadrant avec ce présent travail.

    Ce travail est non seulement notre apport dans le monde scientifique mais aussi une contribution à l'étude de la chaîne de valeur des produits agricoles à l'occurrence le soja.

    v Sur le plan économique

    Il est d'intérêt aux producteurs d'entreprendre la production de soja car ce produit est plus rentable pour couvrir les conditions socio-économiques par rapport à d'autres cultures cultivées dans le groupement.

    v Sur le plan social

    Ce travail va montrer l'importance de la chaîne de valeur de soja sur la vie sociale des producteurs, des commerçant, ainsi que d'autres intervenants de cette dernière et de montre comment ils parviennent à survivre grâce à ce commerce.

    O.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

    O.5.1. Méthodes de recherche

    La méthode est la voie à suivre pour vérifier l'hypothèse. Pour vérifier les hypothèses de notre travail et répondre aux questions soulevées dans sa problématique, nous avons fait recourt à :

    0.5.1.1. Méthode descriptive : Cette méthode nous a servis dans la description de notre milieu d'étude qui est le groupement de Bushumba et leurs différents aspects.

    0.5.1.2. Méthode comparative : Cette méthode nous permis de comparer la valeur ajoutée et le profit tout au long de la chaîne de valeurs selon les différents intervenants.

    0.5.1.3. Méthode statistique : Elle nous a permis de procéder à la description et à l'analyse de données tant quantitatives que qualitatives recueillies sur terrain, ce qui facilite l'interprétation et l'analyse critiques des données.

    Les méthodes n'ont pas suffi pour l'élaboration de ce travail scientifique, on y avait associé quelques techniques.

    O.5.2. Technique de recherche

    D'une manière globale, la technique est l'outil qui permet au chercheur de récolter et de traiter les informations nécessaires à l'élaboration d'un travail scientifique. Dans le cadre de nos recherches nous avons utilisés les techniques ci-après :

    o.5.2.1.Techniques documentaires : Elle nous a permis de recueillir et d'exploiter certains documents contenus dans diverse sources écrites, le site, et l'effet dont ces documents portent des traces qui inspirent notre sujet de recherche.

    0.5.2.2 Technique d'interview : Il s'agit des entretiens réalisés avec les producteurs et les commerçants pour rassembler les données utiles de cette étude.

    O.5.2.3. Technique d'enquête par questionnaire : Cette technique consiste à une série des questions concernant les problèmes sur lesquels on étend de l'enquêté une information. Elle nous a aidée à récolter les données pour notre recherche avec comme base de récolté les questionnaires d'enquêtes que nous avons adressé à tous les intervenants/ acteurs de la chaîne de valeur de soja en provenance du groupement de Bushumba.

    O.6. ETAT DE LA QUESTION

    L'état de la question étant défini comme une lecture in extenso des chercheurs précédents, cette lecture permet de pénétrer leurs pensées, d'apprécier les difficultés qu'ils ont rencontrés et les moyens qu'ils ont utilisé pour les surmonter, de savoir l'originalité de leurs contributions et les lacunes qu'une autre devra combler10(*).

    1. AQUILAS et al. « Analyse de la compétitivité de la chaîne de valeur ajoutée crevette fraîche et crevette fumée du Bénin ». Cette étude poursuive l'objectif de déterminer la compétitivité des marchés pour la filière crevette béninoise et les actions politiques nécessaires à l'amélioration des avantages comparatifs sur les deux marchés. Cette étude utilise la Matrice d'Analyse des Politiques (MAP) pour évaluer la compétitivité des deux différents marchés de la filière crevette au Bénin.

    Des données aussi bien secondaires que primaires ont été collectées. Les données primaires ont été collectées par questionnaires structurés, à raison d'un questionnaire par catégorie d'acteur. Il en ressort que les différents maillons sont rentables et que les deux chaînes de valeur sont compétitives. Mais la chaîne de valeur crevette fumée vers le marché régional est plus rentable que la chaîne de valeur crevette fraîche vers le marché européen et moins compétitive que la chaine de valeur de crevette fraîche pour le marché Européen. De tout ce qui précède, il est à retenir que toute politique de relance de l'exportation des crevettes sera bénéfique pour les acteurs concernés et pour la nation11(*).

    Notre travail essayera d'analyser la chaîne de valeur dans la filière soja à l'intérieur du pays sans avoir mis beaucoup d'importance sur le marché extérieur ou d'exportation.

    2. Le travail de HOLROET et Katrien, « Acteur chaîne de valeur plus, une approche innovatrice pour le secteur pêche en réponse au VIH/SIDA : L'expérience du bénin dans la chaîne crabe »12(*).

    Le but de l'étude est de décrire l'approche et par les résultats obtenus dans l'application de l'approche au Bénin sur la chaîne de valeur crabe convaincre plus de Direction des pêches d'intégrer une transversalité genre et simultanément un travail sur la santé et le VIH/SIDA pour améliorer l'intégration des acteurs dans les actions de santé et augmenter leur bien-être.

    Pour parvenir aux résultats l'auteur procède par l'approche acteur chaîne de valeur plus. Il ressort de cette étude que la chaîne de valeur de crabe est dominée à 75% par les femmes que les hommes 25%. Pour la chaîne de valeur des callinectes (crabe d'eau), les femmes représente que 28,9% dans la pêche et sont majoritaire dans la commercialisation des crabes et sont non organisées. La dynamique dans la chaîne peut être caractérisée par une gouvernance monopolisée (situation de hiérarchie) par les grossistes du marché de Lomé et ce pouvoir des grossistes et des collecteurs exportateurs proviennent du système de financement, l'envoi des cargaisons, et la faiblesse des autres de la maîtrise de qualité et des quantités des produits convoyés.

    La contribution des acteurs sur la valeur ajoutée relève que pour la chaîne de valeur des crabes de terre, les collecteurs exportateurs ont le plus de valeur ajoutée (soit 72,7% de la richesse créée au lac Ahémé et 49,9% au lac Nokoué) contre (4,5% et 15,5% des pêcheurs respectivement pour les deux lacs. Le reste est réparti aux commerçants, et aux collecteurs locaux). Les commerçants du Lac Nokoué ont une part importante de la valeur ajoutée (52,3%) pour les crabes à l'eau que les pêcheurs (4,8%). Les plus grandes valeurs ajoutées pour les collecteurs exportateurs du Lac Ahémé s'expliquent par le fait qu'elles assurent elles-mêmes les transactions au Ghana contrairement à ceux du Lac Nokoué.

    L'auteur a fini par mettre en place un projet sur le renforcement de capacité des acteurs de la chaîne. L'étude aborde la chaîne de valeur dans le cadre de la santé. Notre étude l'aborde dans le cadre du développement de la chaîne de valeur agricole.

    3. BIFUBIAMBOTE SALAMBIAKU13(*), dans son travail porté sur « contribution à l'analyse de chaine de valeur des produits agro-forestiers : cas de dacryodesedulis (safou) dans le Bas-Congo et Kinshasa ». l'objectif principal de son étude était accès sur l'analyse de valeur de safou afin de proposer des recommandations qui puisse améliorer le fonctionnement de la filière.

    Pour atteindre le but de son travail, il utilise la méthode analytique, comparative et statistique auxquelles il joint la technique d'observation directe, d'entretien et documentaire.

    Pour se faire, il a effectué des enquêtes dans deux zones d'étude (Bas-Congo et Kinshasa) auprès de 63 producteurs, 105 commerçant, 72 consommateurs qui ont respectivement constitué sa population d'étude. Il ressort de ces investigations que la production de safou est une émanation des hommes (84%), les femmes (69%), s'occupent généralement de la commercialisation dudit produit surtout dans la vente en détail et les hommes interviennent plus dans les vente en gros.

    La pyramide des âges dénote que dans l'ensemble, l'âge des vendeurs tout comme de producteurs varie entre 14 à 64 ans. La consommation est une affaire de tous c'est-à-dire de plus petit au plus vieux des ménages enquêtés. Cette étude a révélé que le safou est essentiellement produit pour le marché.

    Le résultat de cette étude montre que pour la récolte et la vente de safou, les producteurs environnant Mbanza-Ngulu investissent un capital moyen de 9333,3Fc soit 10.37 par caisse.

    Avec deux niveaux de prix de vente respectivement 27451,6Fc et 22548,4Fc période d'abondance et période de rareté, tel niveau d'investissement procure une marge bénéficiaire nette par caisse respectivement de 1811,3Fc et 13215Fc par caisse si le produit est vendu sur place c'est-à-dire au village même, ce qui représente 194,1% et 141,6% de la rentabilité économique chez les producteurs de safou.

    Quant à la vente pour les commerçants, il ressort de ses investigations qu'au niveau de Mbanza-Ngulu, avec un investissement respectivement de 35363Fc et 28962Fc par caisse, ils ont réalisé une marge nette respectivement de 3887Fc et 419Fc, sachant que le prix de vente par caisse était respectivement de 40000Fc et 30000Fc selon Qu'on est pendant la période de rareté et d'abondance.

    Quant aux taux de rentabilité, il était respectivement de 10.99% et 1,97% par caisse (période de rareté et d'abondance) chez les commerçants de marché de Mbanza-Ngulu et, est respectivement de 15,74% et 15,67% pour les consommateurs de Kinshasa.

    Ce travail se démarque de notre par le fait que, il a porté sur la contribution et l'analyse de stratégie de financement agricole au Bas-Congo et Kinshasa. Alors que notre travail porte sur l'analyse de chaine de valeur de la filière Soja dans le territoire de KABARE : cas de groupement de BUSHUMBA où et il est question de céréale et non des produits agro-forestières.

    4. B. I. Ricane, dans son projet de mémoire intitulé « la rentabilité de l'investissement dans l'agriculture et son incidence sur l'accroissement de la production alimentaire au Sud-Kivu : cas de la société OLIVE »14(*) ; il constante que le secteur agricole congolais est confronté à des nombreuses contraintes d'ordre technique, économique et institutionnel qui entravent son développement depuis plus d'une décennie.

    A travers ses analyses de calcul de rentabilité, l'auteur trouve que l'investissement dans l'agriculture est rentable car, pour l'année 2010, il a trouvé que cette entreprise avait connu une rentabilité de 89,5% ; une VAN de 1191 dollars et un TRI de 64,6 dollars et la RUMI de 1,6 dollars.

    En 2011, une rentabilité économique de 87,7%, VAN de 1502 dollars, le TRI de 63,9 dollars et RUMI de 1,6 dollars. D'où l'auteur, après ces différents calculs économiques, il affirme sa première hypothèse alors qu'il se voit infirmer la seconde.

    Dans son travail, lui, a analysé la rentabilité de l'investissement dans l'agriculture pour l'accroissement de la production alimentaire alors que le nôtre veut analyser la chaine de valeur dans la filière Soja dans le territoire de Kabare : cas de groupement de BUSHUMBA, dont la production, la commercialisation et la consommation ; c'est ce qui fait la différence de son travail au notre.

    5. MOHAMED et al. (2015), « Gouvernance et revenus dans la filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne de valeur »15(*).

    Cette étude visait à analyser les mécanismes de création et de distribution de la valeur ajoutée à la lumière de l'organisation de la filière et du type de gouvernance qui régit les rapports entre les acteurs. Des enquêtes ont ciblé les agents de dix chaînes de valeur. Celles-ci ont été choisies sur la base du produit, du marché, de la localisation géographique et du degré d'enclavement. Les résultats ont permis d'identifier trois types de chaînes de valeur: domestique, globale et mixte. Le modèle de gouvernance le plus fréquent s'apparente à un « réseau dirigé ». Le pêcheur est le principal générateur de valeur; mais, ce sont les intermédiaires qui dominent la filière et captent la plus grande partie des revenus. En effet, Les unités de pêche artisanale viennent en tête de par leur contribution dans la VA totale avec 51%; elles ne captent en retour que 35% de la masse totale des revenus distribues. Les intermédiaires arrivent en deuxième place avec une contribution de 23% dans la VA totale, mais ils perçoivent en contrepartie 31% des revenus distribues. Les détaillants reçoivent une part importante des revenus (29%), alors qu'ils n'ont apporté que 17% de la VA.

    Ce travail se concentre que sur la gouvernance de chaîne de valeur dans la filière pêche artisanale et des relations entre les acteurs. Notre travail essayera d'aller au-delà jusqu'à déterminer les contraintes et les opportunités au développement de la chaîne de valeur de soja.

    O.7. DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE

    La présente étude va analyser la production de soja et son incidence sur le revenu des ménages depuis les entrants, la production, la distribution, jusqu'à la consommation.

    Ce travail est limité dans le temps et dans l'espace de la manière suivante :

    Dans l'espace, le territoire de Kabare en générale et particulièrement le groupement de BUSHUMBA sera pris comme une observation et dans le temps notre travail s'inspirera des données de l'année 2018.

    O.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail va s'articuler sur trois chapitres :

    Le premier chapitre porte sur le « cadre conceptuel et généralités sur la chaine de valeurs de la filière soja » ;

    Le deuxième libellé «  Présentation de groupement de Bushumba et détermination de l'échantillon»

    Le troisième chapitre présente « Analyse de chaine de valeur de la filière soja dans le groupement de Bushumba »

    O.9. DIFFICULTES RENCONTREES

    Quant à ce qui concerne notre travail, nous nous sommes heurtés à plusieurs difficultés dont :

    - Les difficultés liés aux langues parlé par nos enquêtés que nous même il était difficile de faire un vif dialogue avec eux pour interprété les questions.

    Ø Pour surmonter cela nous avons eu recours à un interprète pendant notre recherche.

    - Entretien difficile avec les producteurs car ces derniers disaient que c'est nous les scientifiques qui abimons leur champs par des produits inconnus.

    Ø Pour surmonter cela nous disions que nous ferons de recherche pour l'augmentation du rendement de leur production.

    - La résistance des producteurs et des vendeurs de soja à nous livrer les informations dont nous avions besoin.

    Ø Pour contourner cette difficulté, nous nous comportions comme un des clients et achetions quelques graines et cela faisait à ce qu'ils nous répondent convenablement à nos questions.

    CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITES SUR LA CHAINE DES VALEURS DE LA FILIERE SOJA

    Dans le présent chapitre nous proposons de présenter les définitions des concepts clés et les généralités sur les chaînes de valeurs.

    I.1 CADRE CONCEPTUEL

    I.1.1. La chaîne de valeur

    La chaîne de valeur décrit un ensemble d'activités à valeur ajoutée apportant le produit à travers les différentes phases de production, y compris l'approvisionnement en matières premières et autres intrants, l'assemblage, la transformation physique, l'acquisition des services nécessaires tels que le transport, le conditionnement afin de répondre à la demande du client.

    L'analyse de la chaîne de valeur est utilisée pour la définition et la formulation de stratégies. Elle se fait en trois étapes :

    - Identifier les activités que vous entreprenez pour la livraison de votre produit ou service;

    - Pour chaque activité, vous réfléchirez à ce que vous feriez pour ajouter le plus de valeur pour votre client et ;

    - Évaluer s'il vaut la peine d'apporter des modifications, puis planifier l'action.

    Cette méthode est utilisée pour analyser la chaîne de valeur de la filière soja pour décrire les éléments de la chaîne de valeur, les liens entre les acteurs, les différentes activités, la rentabilité... 16(*)

    Selon Michaël PORTER ; la chaine de valeur décrit un ensemble d'activités indépendantes dont la poursuite permet de créer de la valeur indentifiable et, si possible, mesurable. Elle intègre donc toutes les étapes de l'approvisionnement en premières à la consommation finale (voire service après-vente si nécessaire)17(*).

    De notre part la chaine de valeur est un processus qui commence de la production jusqu'à la consommation finale un bénéfice soit positif ou négatif à toutes les parties prenantes.

    I.1.2. La filière18(*)

    La notion de la filière ne pas l'objet d'une définition précise et unique.

    La filière est une chaîne d'opération concernant un produit depuis la production jusqu'à la consommation en passant par les différentes étapes de transformation, conditionnement et commercialisation. La filière est souvent composée de sous filière qui se distingue par les techniques utilisées, la taille des acteurs concernés, les zones couvertes ou les marchés visés.

    L'analyse filière renseigne sur différents aspects de la filière en particulier l'efficacité, l'efficience, la viabilité, les effets (impacts), la pertinence.

    Selon Duteurtre, une filière agricole est une chaîne d'opération concernant un produit, depuis la production jusqu'à la commercialisation, en passant par les différentes étapes de conditionnement et de transformation.19(*)

    Pour Aube, la filière est l'ensemble comprennent les acteurs intervenant dans la production, la distribution, la transformation et la consommation d'un produit ou groupe de produits donnés et les interrelations multiples et complexe entre ces acteurs20(*).

    I.1.3.Les acteurs ou agents de la chaîne de valeur

    Ce terme regroupe tous les individus, entreprises liées à une chaîne de valeur, en particulier les opérateurs de la chaîne de valeur, les prestataires de services opérationnels et les prestataires de services d'appui.

    I.1.4. Le Ménage

    D'après FOGEL et VAUDATE, un ménage au point de vue économique, est un ensemble des personnes vivant et mettant au moins une partie de leurs ressources en commun.

    I.2. CADRE THEORIQUE

    I.2.1. GENERALITES SUR LES CHAINES DES VALEURS

    Aux fins de la présente publication, on entend par «chaîne de valeur» : «l'ensemble des exploitations agricoles et des entreprises, et leurs activités successives et coordonnées d'ajout de valeur, qui produisent des matières premières d'origine agricole et les transforment en produits alimentaires, lesquels sont vendus à des consommateurs finaux. L'ensemble des exploitations agricoles et des entreprises renvoie à la fois aux acteurs qui sont directement propriétaires des produits et aux différents prestataires de services aux entreprises.

    L'analyse de la chaîne de valeur est une évaluation de tous les acteurs et de tous les facteurs qui participent à la réalisation des activités et des relations créées entre les participants de façon à identifier les principales entraves à l'amélioration du rendement, de la productivité et de la compétitivité et la façon dont ces entraves peuvent être surmontées21(*).

    I.2.1.1. Approche théorique

    Historiquement, la notion de « chaîne de valeur » tire son origine de la notion de « filière », Raikes et al. cité par Epiphane et al. Dans une analyse de filière, on se préoccupe de l'analyse de la succession d'actions menées par des acteurs pour produire, pour transformer, pour vendre et pour consommer un produit22(*).

    L'approche de la chaîne de valeur s'intéresse, davantage, à identifier l'ensemble des coûts financiers et économiques le long de la chaine, afin de déterminer où et combien de valeur ajoutée et quelle est l'importance relative des différents agents, en relation avec la structure de gouvernance formelle et informelle.23(*)Que la chaîne de valeur soit simple ou complexe, les principes sont les mêmes. A chaque étape de la chaîne, le montant du profit s'obtient en retranchant les coûts au prix de vente.

    Dans l'analyse de chaîne de valeur, l'analyse de l'efficacité de la chaîne de valeur exploite deux notions essentielles dont la valeur ajoutée créée et les revenus distribuent. Ainsi, l'analyse de l'efficacité vise à apprécier le montant de la valeur ajoutée pour l'ensemble de la chaine; déterminer comment la valeur ajoutée est créée par la chaine et par quels agents; et déterminer les revenus distribues, c'est-à-dire, savoir comment sont rémunères les agents pour leur participation aux activités de la chaine24(*).

    En réalité, il n'existe pas de méthode unique pour l'analyse de chaîne de valeurs. Mais, il y a de bonnes raisons de recommander l'utilisation d'une combinaison de méthodes qualitatives et quantitatives aussi bien dans la collecte que dans l'analyse des données.

    Figure 1 : Les principales composantes dans une analyse de la chaîne de valeurs25(*)

    Analyse de la gouvernance dans chaquechaîne

    Calcul et analyse de la répartition des bénéfices

    Cartographie de chaîne et caractérisation des acteurs

    Analyse des possibilités de perfectionnement

    Source : Kaplinsky et Morris (2001)

    I.2.1.2. Paradigme du développement de chaînes de valeur26(*)

    L'hypothèse de départ du paradigme du développement de chaînes de valeur alimentaires durables est que l'insécurité alimentaire est avant tout un symptôme de la pauvreté. Des ménages qui disposent à tout moment de ressources financières suffisantes créent la demande effective qui stimule l'offre alimentaire. Du côté de l'offre, l'amélioration de la compétitivité dans le système alimentaire réduira le coût des produits alimentaires pour les consommateurs ou accroîtra les avantages qu'ils en tirent.

    Les chaînes de valeur, moteurs de la croissance, créent de la valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée mobilise trois boucles de croissance qui ont trait à la durabilité économique, sociale et environnementale et ont un effet direct sur la pauvreté et sur la faim. Il s'agit des boucles suivantes: une boucle d'investissement alimentée par les bénéfices et les économies réinvestis, une boucle de multiplication alimentée par les revenus supplémentaires des travailleurs que ceux-ci dépensent et une boucle de progrès alimentée par les dépenses publiques consacrées à l'environnement sociétal et à l'environnement naturel. Les trois dimensions de la durabilité sont étroitement liées: la durabilité économique, la durabilité sociale et la durabilité environnementale deviennent de plus en plus des critères qui déterminent l'accès aux marchés et la compétitivité.

    I.2.1.3. La valeur créée dans les chaînes de valeur

    Pour les parties prenantes de la chaîne de valeur, on définit ici la valeur ajoutée plus formellement comme la différence entre les coûts non salariaux qu'il faut assumer pourproduire et fournir un produit alimentaire et le prix maximum que le consommateur est prêt à payer pour ce produit27(*). Les activités menées au sein de la chaîne de valeur auront immanquablement un effet sur l'environnement au sens large. La valeur ajoutée pour la société tient compte de ces effets plus larges sur l'environnement.Ce paradigme met au jour plusieurs fausses vérités sur le développement des chaînes de valeur, telles que «la petite agriculture doit être préservée», «le développement des chaînes de valeur ne peut aider qu'une faible minorité d'agriculteurs» ou «le problème de l'insécurité alimentaire peut être résolu à l'intérieur du système alimentaire».

    Figure n°2 la décomposition du concept de valeur ajoutée.

    Externalitésnégatives

    Externalitésnégatives

    Coûts non salariaux

    Valeur ajoutée

    pour la société

    Prix du marché

    Montants que le consommateur Est prêt à payer /saleur

    Salaires/

    revenu

    Rente du consommateur

    Bénéfices

    nets

    Impôts

    Valeur ajoutée pour les parties prenantes de la chaîne de valeur

    Source : David Neven, 2015 : Développer des chaînes de valeur alimentaires durables

    Commercialement, l'objectif principal de la chaîne de valeur est de maximiser les bénéfices non seulement en éliminant les inefficacités mais aussi en maximisant les revenus globaux pour tous ses acteurs, en créant des produits que les consommateurs sont prêts à payer plus cher ou à acheter en plus grandes quantités.

    I.2.1.4. Cadre de la chaîne de valeur

    Le cadre de la chaîne de valeur s'appuie sur les nombreux cadres théoriques que l'on peut trouver dans la littérature. En bref, il présente un système dans lequel le comportement et la performance des exploitations agricoles et des autres entreprises agroalimentaires sont déterminés par un environnement complexe. Le cadre est construit autour de la chaîne de valeur de base, qui a trait aux acteurs de la chaîne de valeur, c'est-à-dire ceux qui produisent ou qui achètent un produit aux acteurs situés en amont, qui ajoutent de la valeur au produit et qui le vendent ensuite aux acteurs situés en aval.28(*)

    Les acteurs de la chaîne de valeur sont principalement des entreprises privées, mais l'on peut aussi compter parmi eux des organismes publics tels que les acheteurs institutionnels. Les acteurs présents à un niveau quelconque de la chaîne constituent un ensemble hétéroclite: ils diffèrent du point de vue de leur taille, de la technologie qu'ils utilisent et de leurs objectifs, entre autres choses, et sont reliés à de nombreux marchés finaux par l'intermédiaire de canaux différents.

    Un des éléments essentiels de la chaîne de valeur de base est sa structure de gouvernance. La notion de «gouvernance» renvoie à la nature des liens qui unissent les acteurs à certains niveaux de la chaîne (liens horizontaux) et dans l'ensemble de la chaîne (liens verticaux).

    Elle porte sur des éléments tels que l'échange d'informations, la détermination des prix, les normes, les mécanismes de paiement,les contrats incluant ou non des services, la puissance commerciale, les entreprisesleaders, les systèmes de marché de gros, etc.

    Les acteurs de la chaîne de valeur sont aidés par des fournisseurs d'appui au développement des entreprises, qui ne s'approprient pas le produit mais qui jouent un rôle essentiel dans la facilitation du processus de création de valeur. Au côté des acteurs de la chaîne de valeur, ces fournisseurs d'appui constituent la chaînede valeur élargie.

    Au final, la valeur est déterminée par le consommateur qui choisit quels produits alimentaires il achète sur les marchés national et international. Les retentissements de ce choix se font sentir jusqu'aux niveaux de la production, de la transformation et de la fourniture d'appui.

    Les acteurs de la chaîne de valeur et les fournisseurs d'appui évoluent dans un environnement porteurdonné, dans lequel on distingue des éléments sociétaux et des éléments naturels29(*)

    Figure 3.Cadre de la chaîne de valeur alimentaire durable

    Marchésinternationaux

    Environnement porteur mondial

    Marchésnationaux

    Environnement porteur national

    Economique

    Chaines de valeur élargies

    GOUVERNANCE

    Transformation

    Distribution

    Agrégation

    Production

    Chaîne de valeur de base

    Fourniture d'intrants

    Financement

    Fourniture des services

    Environnemental

    Eléments naturels

    Durabilité

    Sociétal

    Eléments socioculturel

    Eléments organisationnel

    Éléments

    Institutionnels

    Éléments

    D'infrastructure

    Source: (David Neven, 2015)

    Les éléments naturelscomprennent les sols, l'eau, la biodiversité et les autres ressources naturelles. Au sein de l'environnement porteur, on peut aussi distinguer l'environnement national de l'environnement international. La durabilité de la chaîne de valeur revêt simultanément trois dimensions: économique, sociale et environnementale.30(*)

    I.2.1.5.Types d'approche d'une chaine de valeur

    Les analyses de Michiel Arnoldus et Floris Van der Pol, montre qu'il existe deux approches différentes, chacune avec un point d'entrée différent et un objectif légèrement différent.

    I.2.1.5.1. L'approche augmentation de la compétitivité

    Le point d'entrée de cette première approche est celle d'une industrie spécifique ou d'un secteur économique dans un pays en développement. L'accent est mis sur l'amélioration de la compétitivité de toute la chaîne de valeur, en particulier la partie de la chaîne qui est située dans un pays en développement, ou encore les chaînes de valeur appartenant à plusieurs produits. Le but ultime est d'améliorer la part de marché mesurée en valeur d'une chaîne dans un pays par rapport à d'autres pays, et de cette façon accroître les recettes totales de l'industrie. Cela peut se faire soit par l'amélioration de la valeur ajoutée par produit dans le pays, soit par l'augmentation des volumes de vente.

    I.2.1.5.2. L'approche noeud de la pauvreté

    Le point d'entrée de cette deuxième approche est ce que Neven appelle noeud de la pauvreté : un acteur économique unique ou un groupe d'acteurs économiques au même niveau dans la chaîne, qui, soit ne sont pas intégrés du tout dans une chaîne de valeur, soit ont une telle position de faiblesse que leurs revenus sont très faibles. Le but ultime est d'améliorer les revenus de ces acteurs économiques pauvres, en améliorant leur position dans la chaîne de valeur. L'accent est souvent mis plus sur la redistribution des bénéfices dans une chaîne que sur la compétitivité de la chaîne dans son ensemble.

    I.2.1.6.Structure d'une chaine de valeur

    Le concept de chaîne de valeur a été introduit par Michael Porter dans son ouvrage « l'avantage concurrentiel». Michael Porter distingue les activités génératrices de valeur en activités principales et en activités de soutien. Les activités principales sont essentiellement celles de la création matérielle et à la vente du produit, incluant son transport jusqu'au client et le service après-vente et dont chacune des opérations participe à la création de valeur pour l'entreprise, et donc à la génération de marge31(*).

    I.2.1.7. Développement de la chaine de valeur

    Le développement de la chaîne de valeur peut être considéré comme équivalent au concept d'amélioration de la chaîne de valeur, dans son acception la plus large qui, cette dernière dénote un processus de développement d'une entreprise, d'un groupe d'entreprises ou de l'ensemble d'une chaîne de valeur en réponse à des efforts visant à améliorer sa position et le niveau de valeur ajoutée par rapport à ses concurrents32(*).

    On peut distinguer trois types d'amélioration : l'« amélioration du produit », à savoir l'innovation, la diversification ou le perfectionnement du produit final, l'« amélioration du processus », à savoir des progrès au niveau de la production et de la distribution de la technologie et des aspects logistiques, et enfin l'« amélioration fonctionnelle », à savoir les progrès liés à la réalisation de fonctions à plus grande valeur ajoutée dans la chaîne de valeur. Le développement de la chaîne de valeur est actuellement une priorité essentielle pour de nombreux organismes gouvernementaux, privés et agences de développement33(*)

    I.2.1.8. La gouvernance dans une chaine de valeur

    La gouvernance se réfère à l'organisation d'une chaîne de valeur et à la coordination entre les acteurs, permettant d'acheminer un produit de la production primaire à l'utilisation final.

    Une analyse ciblée sur la gouvernance de la chaîne examine les règles et les règlements qui déterminent le fonctionnement et la coordination d'une chaîne de valeur, les barrières existantes à l'entrée et la prédominance de certains agents tels que les acheteurs, les fournisseurs ou les agents commerciaux.34(*).Etant donné que la chaîne de valeur implique la répétitivité des interactions entre agents, la gouvernance pourrait être le reflet de l'organisation des activités dans la chaine. Il s'observe au sein d'une chaîne de valeur plusieurs types gouvernances.

    Pour Mathias et al. , il existe trois modes de gouvernances d'une chaîne de valeur dont notamment35(*) :

    I.2.1.8.1. Les relations hiérarchiques

    Beaucoup de chaînes de valeur comptent un acteur dominant qui détermine la nature globale de la chaîne de valeur. Les acteurs puissants sont souvent appelés « entreprises dominantes », celles qui cherchent à gouverner la chaîne de valeur. Les entreprises dominantes fixent souvent et/ou appliquent des conditions dans lesquelles les autres acteurs de la chaîne de valeur opèrent. Quand une entreprise exerce un contrôle étendu voire reprend la propriété directe de certaines parties de la chaîne de valeur, on parle de relations hiérarchiques.

    I.2.1.8.2. Relations de type « réseau »

    Dans d'autres chaînes de valeur, on relève une interaction intense, mais les relations entre les entreprises sont inégales. On parlera alors de relations de type « réseau ». La gouvernance en réseau, dont l'objectif et l'adaptation, la coordination et la sécurité des échanges est assurée par des systèmes sociaux informels plutôt que par des structures bureaucratiques internes à la firme (hiérarchie) ou des relations contractuelles sont formelles entre les firmes.

    Pour Mathias et al, ces relations incluent36(*) :

    > Des relations modulaires, où les fournisseurs fabriquent des produits ou offrent des services selon les spécifications du client, et tendent à être très compétents et capables de fournir des services « clé en main » ou « complets ».

    > Des relations relationnelles, qui sont souvent des interactions complexes entre acheteurs et vendeurs et créent une dépendance mutuelle et une spécificité des actifs. Dans ce type des relations toutes les parties concernées ont un certain pouvoir qu'ils peuvent exercer.

    > Des relations captives, qui sont typiques des situations où les fournisseurs dépendent fortement des transactions avec des acheteurs beaucoup plus grands. Les fournisseurs sont confrontés à des coûts de transformation et sont donc « captifs »37(*).

    I.2.1.8.3. Relations basées sur le marché

    Toutes les chaînes de valeur ne sont pas régies par des entreprises dominantes puissantes. Dans certaines chaînes de valeur, il y a certes achat et vente (transaction), mais peu d'échange d'informations et d'apprentissage entre les uns et les autres (interaction). Ce type de gouvernance de la chaîne de valeur consiste en des relations basées sur le marché, parce que les conditions de l'échange de biens et services sont négociées quotidiennement sur la base du prix du marché. Nous pouvons aussi ajouter cette quatrième mode de gouvernance développé par l'ONUDI38(*).

    I.2.1.8.4.Quasi-hiérarchique: Ici, les sociétés fonctionnent en respectant strictement les instructions communiquées par les entreprises chefs de file.

    I.2.1.9. Dimension genre dans le développement de la chaine de valeur39(*)

    Une approche de développement d'une chaîne de valeur sensible au genre met l'accent sur les inégalités de genre au sein de cette chaîne de valeur, dans le but de renforcer les maillons les plus faibles de la chaîne et d'assurer une amélioration inclusive de la qualité et de la croissance.

    Les femmes qui participent à des chaînes de valeur tirent plus souvent leurs revenus de tâches de production effectuées avec des équipements peu coûteux en raison de l'inégalité d'accès au capital et à la propriété. Les hommes, au contraire, dominent les activités générant une plus forte valeur ajoutée grâce à l'utilisation d'équipements onéreux, tels que des installations de transformation.

    I.2.1.10. Financement de la chaine de valeur

    Le terme «financement de chaîne de valeur» est un concept en pleine évolution avec de multiples significations et connotations. Les mouvements de fonds vers une chaîne de valeur et entre les différents maillons qui la composent, constituent le financement d'une chaîne de valeur. Autrement dit, il s'agit d'une partie ou de l'ensemble des services financiers, des produits et des services de soutien qui transitent vers et/ou par le biais d'une chaîne de valeur pour répondre aux besoins et aux contraintes des acteurs impliqués dans la chaîne, qu'il s'agisse de la nécessité de pouvoir accéder à des financements, d'assurer les ventes, de se procurer des produits, de réduire les risques et/ou d'améliorer le rendement au sein de la chaîne40(*).

    Le financement d'une chaîne de valeur peut être interne ou externe.Le rôle du financement d'une chaîne de valeur est celui de répondre aux besoins et aux contraintes de tous les acteurs impliqués dans la chaîne. Il répond souvent à un besoin de financement mais il est aussicouramment utilisé comme moyen permettant de garantir les ventes, de se procurer des produits, de réduire les risques et/ou d'améliorer les rendements à l'intérieur de la chaîne.41(*)

    I.2.2. GENERALITE SUR LE SOJA

    I.2.2.1. Description et Origine du soja

    Le soja est une légumineuse dont la taille varie entre 30 cm et un mètre de haut. Plante annuelle, ses feuilles sont trifoliées plus ou moins couvertes de poil. Le fruit est une gousse verte devenant gris ou Brun à maturité. Chaque gousse Contient 2 à 3 graines. Il existe plus d'une Centaine de variétés dans le monde. La culture du soja ne nécessite pas d'engrais minéraux mais exige la disponibilité d'une importante main d'oeuvre, surtout pour les travaux de récolte et post récolte42(*).

    Le soja était cultivé en Asie depuis plus de 10.000 ans. Ce n'est qu'au 18ème siècle qu'il a été connu des Européens. En Amérique, il fit son entrée comme faune au début du 2ème siècle. C'est à la même époque qu'il pénétrait l'Afrique en tant que culture vivrière. Malgré l'accent particulier mis par certains pays Africains dans la culture du soja (Nigéria, Afrique du Sud), les grands producteurs mondiaux sont classés dans cet ordre : les USA, le Brésil, la Chine et l'Argentine.

    I.2.2.2. Description botanique

    Le soja est une plante herbacée annuelle ; dressée, elle ressemble aux haricots. La taille varie de 0,2 m à 1 m selon les variétés et les conditions de culture. Les feuilles sont alternes, trifoliées et pubescentes selon les variétés. La fleur est une grappe qui se forme à l'aisselle des feuilles. Elle est petite, violette ou blanche. Le fruit est une gousse verte déhiscente, grise ou brune à maturité. Il mesure 3 à 11 cm avec 2 à 3 graines suivant les variétés. La forme et la couleur de la graine sont variables. Le système racinaire est pivotant avec de nombreuses nodosités (caractéristiques principales des fabacées).

    I.2.2.3. Variétés; normes de qualité; classification

    a) Variété de soja

    Il existe plus de 200 variétés de soja. Mis à part la maturité et le rendement, la sélection des variétés sur la base de la résistance ou de tolérance aux maladies, d'autres graines de soja de spécialité comprennent les variétés à faible teneur en acide gras saturés, riche en isoflavones, haute teneur en saccharose, en acide oléique, en stéarate ou en protéines.

    Il existe aussi des graines de soja de spécialité, ci-dessous quelques exemples :

    - Soja avec faible teneur en linoléiqueont la moitié de la teneur en acide linoléique de soja standard. Cette caractéristique permet de réduire la nécessité d'une hydrogénation, un procédé utilisé dans la conversion d'huiles végétales à la margarine, qui se traduit par la production d'acides gras mauvaise pour la santé.

    - Les graines de soja natto sont de petites graines typiquement utilisés pour les produits de soja fermentés du même nom. Ces grains ont un hile clair, un tégument mince, et une teneur en glucides élevée.

    - Les graines soja non génétiquement modifiés sont des variétés qui ne sont pas génétiquement modifiés grâce la bio-ingénierie. En raison des préoccupations des consommateurs sur les risques potentiels pour la santé à long terme lié à l'ingestion d'aliments génétiquement manipulés.

    - Le soja « Triple-nullelipoxygénase »dont il manque les trois enzymes qui produisent des flaveurs habituellement trouvés dans le soya conventionnel. Ce type de soya peutêtre utilisé pour les produits à base de soja comestibles, tels que le lait de soja et le tofu43(*)

    b) Qualité du soja

    L'importance de chaque caractéristique de qualité diffère en fonction de l'utilisation finale prévue à cet effet. Ils peuvent être classés en plusieurs catégories tel que : PALMETTO, JUPITER, IXTRA 44, EV19, ISRA-2672, ANIDAZO, TGX-1448-2E, TGX-1910-14F44(*)

    I.2.2.4. Classification du soja

    Elle consiste à classifier en fonction de leurs caractéristiques de qualité. « The grain standards act » définit le soja comme étant un grain comprenant 50% ou plus d'une graine de soja entière ou brisée qui ne passera pas à travers un tamis à alvéoles circulaires de 8/64 pouces (Quality of soybean and its food products)45(*).

    Les classifications et les conditions de qualité sont similaires pour les pays exportateurs. Le Brésil et l'Argentine ont une classification pour l'exportation pour les graines de soja. Le grade numéro 1 du Brésil limites matière étrangère à 1%. La limite de base pour le soja argentin est de 1%, bien que des réductions puissent être appliquées jusqu'à 3%. Leur définition de matière étrangère exclut les petits morceaux de graines brisées, qui sont inclus dans les définitions des États-Unis.46(*)

    Le soja de haute qualité présente des niveaux souhaitables de certaines caractéristiques ou combinaison de caractéristiques. Les caractéristiques physiques et chimiques sont généralement mesurables et la plupart des pays adoptent les spécifications de la « nationales oléagineux Processor Association (NOPA) » pour leur soja national47(*).

    I.2.2.5. Ecologie

    Le soja est une plante fragile qui craint l'excès d'humidité. Les exigences écologiques du soja sont voisines de celles du maïs. Il accepte les sols légers. La plante du soja s'accommode à des sols sensiblement pauvres et acides. Le PH des sols à soja est de 5,5 à 6,5, la température varie de 20° à 35°, la pluviométrie est de 600 mm à 1500 mm

    I.2.2.6. Protection phytosanitaire

    - Ennemis : Les principaux ennemis du soja sont les insectes. Les plus dangereux sont les mouches, les punaises, les pucerons, les cochenilles et les coléoptères. Ils attaquent toute la plante (partie végétative jusqu'à la fleur et le fruit). On note également la présence de champignons et des nématodes qui s'attaquent aux racines arrêtant ainsi la croissance de la plante.

    - Maladies : Il s'agit de l'anthracnose des feuilles et des tiges la fusariose des racines et des viroses ou mosaïques.

    I.2.2.7. cultiver le soja en zone tropicale sèche

    Ø La terre et besoins en eau

    Le soja aime les mêmes terrains, et à peu près les mêmes besoins en eau, que le maïs (eau de pluie ou irrigation). Le soja aime, comme le maïs, les terres riches en fumier.

    Eviter les terrains trop sableux (qui sèchent) ou marécageux (qui empêchent les racines de respirer). Le soja aime les « terres de case » ou l'ombre légère des Fedherbia (ou Kad, Acacia Albida).

    Il peut être cultivé après la récolte du riz inondé, à la décrue, si le terrain reste assez humide par la suite. Il est cultivable aussi sur de bonnes terres à coton. Il peut être cultivé associé aux cultures de sorgho, de maïs, d'arachides, de coton (attention aux insecticides).

    Ø Les semis : Compter au minimum, 35 kg de graines par hectare. Soit 3,5kg grammes par m². Labourer au moins la ligne, ou sous chaque poquet à 10cm de profondeur.

    Ø Soit en produisant vos propres semences : La première fois, semez les plus belles graines sélectionnées à partir des grains de soja que vous avez pu trouver.

    Puis, vous sélectionnerez vous-même, peu à peu, à chaque récolte, les variétés qui conviennent le mieux à votre région ou à l'irrigation, en gardant les belles graines de l'année précédente.48(*)

    I.2.2.8.Récolte

    Elle a lieu quand les feuilles et les tiges commencent à sécher et que les gousses deviennent brunes ou grises. Dans tous les cas, elle doit s'opérer avant la déhiscence des gousses. Les rendements varient de 700 kg à 1200 kg selon les variétés et les conditions de culture.

    I.2.2.9. Conservation

    La conservation du soja se fait en graine. Celles-ci obtenues après battage des gousses au fléau ou à l'aide d'une décortiqueuse.Les graines sont conservées dans des jarres, greniers ou dans des sacs à des endroits secs et aérés. Elles seront traités avec un insecticide (sofa grain) ou mélangées à la cendre propre.

    I.2.2.10. Usage

    Compte tenu de sa valeur nutritive et des divers usages auxquels il s'y prête, le soja est devenu une culture très appréciée.

    En effet, il contient :34 à 44,1% de protéine, 16,3 à 22% de matières grasses, 18,9 à 35% d'hydrate de carbone, 3,5 à 5% de fibre 5,8 à 19,3% d'eau, 3,1 à 7,8% des sels minéraux, des vitamines B1 et B249(*).

    Au Sud-Kivu, le soja est consommé sous plusieurs formes : graines, farine, lait et germe.

    - Graines de soja

    Elles peuvent être frites ou cuites en mélange avec d'autres fabacées (arachide, haricot) ou des céréales (maïs). Elles sont également utilisées pour la préparation de la moutarde de soja.

    - Farine de soja : Pure ou mélangée à d'autres farines, la farine de soja sert à plusieurs préparations : bouillie, pâte, biscuits, beignets, galettes sauce.

    - Le lait de soja : Le lait de soja peut-être consommé pur, aromatisé, en yaourt, ou en fromage.

    - Lait pur : Il est très riche et peut valablement remplacer le lait de vache. Il est assez digest et partant ne présente pas certains troubles digestifs qu'ont certains bébés nourris au lait de vache. Mais sont défaut est d'être fade et un peu amer.

    - Fromage de soja : Il s'agit d'une spécialité asiatique (Chine, Japon) aujourd'hui très répandue dans nos marchés.Il peut très valablement remplacer la viande ou le poisson. Seulement frais il est fade et un peu trop mou.

    - Germes de soja : Ils présentent l'avantage de contenir outre les vitamines B1, B2, et C qui n'est pas présente dans les graines non germées. Les germes constituent un légume frais.

    · Usages industriels

    Les nouvelles variétés de soja à haute teneur en acide oléique améliorent considérablement le rendement de l'huile de soja. Elles joueront d'ailleurs un rôle important dans la réalisation du potentiel de cette huile pour divers usages sur le marché industriel. Toutefois, les nouvelles variétés de soja à teneur élevée en acide oléique amélioreront les caractéristiques de rendement requises pour son utilisation comme huile pour moteurs et fluides hydrauliques50(*).

    v Préférence de soja dans l'alimentation

    Tableau n° 1 : le soja et sont n'importance en protéines et en matières grasses.

     

    Protéines :

    g pour 100 g

    Lysine :

    mg pour 100 g

    Matières grasses :

    g pour 100 g

    Soja entier grillé

    37

    2 580

    24

    Niébé- haricots secs

    23

    1 600

    0,8

    Arachides grillées

    23,6

    850

    49

    Céréales (moyenne)

    7 à 12

    200

    1 à 3

    Lait en poudre écrémé

    36

    2 870

    0,7

    Poissons séchés

    75

    5 000

    10

    Source : Document rédigé pour la Formation BAMISA à Thiès, Sénégal, Août 2011, par X. LAURENT

    I.2.2.11. Les utilisations du soja51(*)

    Aujourd'hui, la majeure partie du soja est consommée indirectement. Il est trituré pour fabriquer du tourteau, riche en protéines, qui représente désormais la première matière première utilisée en alimentation animale. L'huile de soja est utilisée en cuisine, pour fabriquer de la margarine et d'autres biens de consommation comme les cosmétiques et les détergents. On recourt aux sous-produits du soja, comme la lécithine, un émulsifiant, dans une vaste gamme d'aliments industriels, dont le chocolat, les glaces et les produits de boulangerie. Si sa culture est répandue en Asie, d'où elle est originaire, elle n'a connu une croissance remarquable que depuis un siècle.

    a) Le soja pour l'alimentation animale

    Environ ¾ de la production mondiale de soja est destinée à l'alimentation animale. La demande mondiale pour de la viande et des produits laitiers à moindre prix a augmenté, et avec elle la demande en tourteaux, aliment riche en protéines. Il est probable que cette demande poursuive sa croissance.

    b) Le soja pour l'alimentation humaine

    Environ 6 % des graines de soja sont consommées principalement dans les pays asiatiques comme la Chine, le Japon et l'Indonésie.On peut consommer les graines entières comme un légume, ou les broyer pour en fairedes préparations comme le tofu, le tempeh, le lait de soja ou la sauce soja. Le soja estun des additifs les plus courants : on le trouve dans de nombreux produits boulangerset frits, sous la forme de margarine, d'huile de friture ou de cuisson.

    c) Le soja pour les agro-carburants

    Plus récemment, l'huile de soja est également utilisée pour la production d'agro-diesel, même si cela représente une part relativement petite (2 %) de la production mondiale. Les défenseurs de l'utilisation du soja comme agro-carburant avancent que comme la majeure partie du soja sert à la production d'aliments pour les animaux ou directement pour les humains, l'utilisation de l'huile restante pour produire de l'énergie est un meilleur compromis entre les utilisations alimentaires et énergétiques avec le soja qu'avec d'autres agro-carburants.

    d) Le soja, la déforestation et la disparition d'écosystèmes précieux

    Au fur et à mesure que la culture du soja gagne du terrain en Amérique du Sud, des écosystèmes essentiels subissent une pression qui va croissant.

    Ces vingt dernières années, d'immenses étendues de forêt, de prairie et de savane ont été converties en terres agricoles, et ce principalement dans les pays en voie de développement. Cette conversion a contribué à nourrir la population mondiale en forte croissance, et apporté des bénéfices économiques aux pays qui produisent et commercialisent le soja.

    I.2.2.11. Préparation et extraction

    Figure 4: Diagramme de préparation et extraction

    Source: United soybean Board, National Soybean Research Laboratory

    Interprétation:

    CHAPITRE DEUXIEME :PRESENTATION DE GROUPEMENT DE BUSHUMBA ET DETERMINATION DE L'ECHANTILLON

    II.1. PRESENTATION DE GROUPEMENT DE BUSHUMBA52(*)

    II.1.1.Situation géographique

    Le groupement de Bushumba est situé au nord du territoire de Kabare. Il est l'un de quatorze groupements formant la chefferie de Kabare, dans la Province du Sud-Kivu.

    Bushumba est le cinquième groupement des groupements du territoire de Kabare avec une superficie de

    Ce groupement est subdivisé en villages et les villages en sous-villages dirigés par les chefs communément appelés « MPANYIRO MUSINGO » et le « NYUMBAKUMI »

    Le dit groupement regorge onze villages dont :

    Tableau n°2 Les villages que compose le groupement de Bushumba

    -Bushumba centre

    -Kishoke I

    - Lwangoma

    - Lushendu

    -Mulengeza

    -Kishoke II

    - Buhehe

    - Nyabulongwe

    -Muganzo

    -Muramu

    -Itara

     

    v Le groupement de Bushumba est situé à 33 km de la ville de Bukavu ;

    Il est limité :

    · Au Nord : par les groupements de LUHIHI et D'IRAMBI KATANA

    · Au Sud : par le groupement de MUDAKA et la rivière MUSHUVA, qui sépare ces deux groupements voisins ;

    · A l'Est : par les groupements de LUGENDO, D'ISHUNGU et le lac Kivu

    · A l'Ouest : par les groupements de MITI et de BUGORHE

    L'homme de Bushumba vit avec sa culture traditionnelle, surtout la catégorie des sages, les autres n'ont pas notamment ceux qui sont soucieux du développement du milieu.

    Ces derniers travaillent sur l'initiative privée mais ne sont pas bien appréciés par le centre hospitalier de Birava. Les petits centres de Bushumba de Mabgo et d'Itara sont aussi quelque fois importants car ils donnent de médicaments capables de calmer certaines maladies jusqu'à ce qu'on atteigne le centre hospitalier, malgré l'insuffisance de moyens de déplacement dont souffrent ces derniers.

    II.1.2. Associations de développement

    Avant de passer en revue des associationsque regorge le groupement de Bushumba, excepté Kishoke II, ne dispose pas d'eau potable. C'est seulement dans les vallées qu'on trouve de l'eau grâce à des projets d'eau qu'a exécutés le comité anti-Bwaki (CAB).

    Voici quelques réalisations du BDD et du CAB :

    1. Bureau Diocésain de développement

    Il a déjà construit plus de 45 sources d'eau dans le groupement de Bushumba depuis 1982 jusqu'à nos jours.

    2. Le comité Anti-Bwaki

    Il a déjà construit et aménagé plus de 22 tuyaux, bornes fontaines qui alimentent jusqu'à présent la population locale.

    Quelques dépôts pour permettre aux agriculteurs de mieux conserver leurs produits. Malgré ces oeuvres, la population de Bushumba souhaiterait que la CAB puisse faire encore son mieux possible pour aboutir à la réalisation des projets de l'eau potable sur les lignes principales du groupement.

    3. Les associations et comités de développement

    La population de Bushumba se penche beaucoup sur les activités de développement communautaire. Ces activités permettent aux agents qui ne pratiquent pas d'autres travaux d'assurer leur survie.

    Ainsi, on compte beaucoup d'associations à Bushumba appuyés par les ONG locales.

    Voici les plus célèbres : ADEPAD, AMOVED, FFP, AAV, ASADHU, PRIAM, ACOP,...

    II.1.3. Situation économique

    Les activités les plus pratiquée dans le groupement de Bushumba sont : l'agriculture, l'élevage, le commerce et la pêche.

    II.1.3.1. l'agriculture

    C'est la principale activité économique de la population de Bushumba. L'agriculture est considérée comme le point central de développement et la survie. L'activité agricole est purement traditionnelle et d'autosubsistance.

    Signalons que l'agriculture dans le groupement de Bushumba connait beaucoup de problèmes relatifs aux : techniques culturales traditionnelles, conflits fonciers, l'épuisement du sol, querelles entre cultivateurs et éleveurs,....

    II.1.3.2. l'élevage

    Il est la seconde activité de l'homme de Bushumba. On élève les bovins et les ovins, les ovins sont généralement les cobayes, les lapins. Ajoutons aussi que dans ce groupement nous trouvons des animales volailles comme les poules, les canards.

    Cet élevage se pratique dans certains village du groupement, mais n'intervient pas dans la scolarisation des enfants, c'est un élevage de prestige.

    Notons que les guerres de libération avec leurs cortèges de pillards, insécurité, meurtres, ont porté un coup fatal à l'élevage dans le groupement de Bushumba. Les bandes armées venaient razzier à volonté dans toutes les entités les FARDC et la POLICE ne ripostaient pas.

    II.1.3.3. la pêche

    Elle est pratiquée artisanalement dans tous les villages de l'Est du groupement : KISHOKE I, KISHOKE II, MURAMA, BUHENE, et LWANGOMA.

    Ces villages sont situés au bord du lac Kivu. Dans ces villages les habitants pêchent gougeons. Les produits de cette pêche sont écoulés en grande partie sur le marché de Kakumbo à Birava, chaque mercredi et samedi, et le marché de Mudaka chaque jeudi et dimanche et la quantité restante est consommée par les familles des pêcheurs.

    Ajoutons aussi que dans ces coins, le groupement connait des problèmes suite au manque des équipements appropriés pour la matière de pêche.

    II.1.3.5. Commerce et transport

    Ce groupement compte les marchés : CABWINE-MWAMI, BIRAVA et MUSHWESHE, au total trois. Etant donné que ces trois marchés semblent insuffisants à la réalisation du commerce, quelques vendeurs ont jugé bon de faire transiter aussi leurs biens dans le marché de Mudaka chaque jeudi et dimanche.

    Ajoutons aussi que dans le camp militaire de Nyamunyunyu se trouve un petit marché fonctionnant dans la soirée et cela chaque jour, c'est un marché de secours aux militaires et à leurs habitants voisins.

    Tous ces marchés permettent à la population de Bushumba d'accéder aux produits manufacturés de première nécessité de la ville de Bukavu.

    Actuellement, le transport est assuré par les bus privés faisant transit Bukavu- Mudaka ou Kavumu-Mubaka, Bukavu. Les villages de l'Est utilisent le transport maritime, surtout les pirogues à moteur sur le lac Kivu faisant Birava-Bukavu ou Bukavu-Birava.

    II.1.4. Climat, Végétation et Hydrographie

    II.1.4.1.climat

    Le climat tropical humide est dominant dans le groupement de Bushumba. Il est caractérisé par deux saisons malgré la perturbation qu'on observe d'un moment à l'autre : la saison sèche et la saison de pluies. Dans le groupement de Bushumba, la saison sèche varie entre 3 à 4 mois (mai, juin, juillet, août).

    La saison des pluies varie entre 8 et 9 mois (Septembre jusqu'à Mai quelques fois)

    La température moyenne actuelle ne dépasse pas 19°C et demeure au cours de l'année.

    La température minimale est de 17°C et son altitude moyenne varie entre 1400 et 1500 mètres.

    II.1.4.2. végétation

    La végétation du groupement de Bushumba est caractérisée par une savane herbeuse et boisée.

    II.1.4.3. Relief

    Dans le groupement de Bushumba, le relief présente une altitude de 1773 mètres, dominée par les pentes faibles qui s'abaissent vers le lac Kivu et surtout par la montagne la plus élevée qu'on appelle « MPANDA », située dans le sous-village de MUKANDA à l'Est du groupement.

    II.1.4.4. Hydrographie

    Elle pratiquement représentée par la rivière MUSHUVA. Cette rivière sépare le groupement de Bushumba et celui de MUDAKA. Elle tire sa source dans le PNKB jusqu'au lac Kivu après avoir reçu les eaux d'autres petites rivières comme: Kahisa, Langa, Nyalubira,...

    II.1.4.5. Sol du groupement

    Les sols du groupement de Bushumba sont de type argilo-sablonneux, excepté quelques endroits près des marins où les terres sont tourbeuses. Le sol résulte des couches sédimentaires localement recouvertes des coulées des laves généralement basiques.

    II.1.5. Situation démographique

    Le groupement de Bushumba est le cinquième groupement du territoire de Kabare avec une superficie de 18 pour une densité de 4577 habitants. Ce groupement est majoritairement peuplé par les Bashis. On y trouvait aussi quelques immigrants composés des anciens Rwandais et sur tout dans le camp de Nyamunyunyu où vivent actuellement la majorité des militaires de la province du Sud-Kivu. Quoi qu'il ne soit, on distingue dans ce groupement deux classes sociales :

    · Les dirigeants politiques et les notables, qui gèrent sans discrimination ;

    · La classe sociale des paysans la frange de la population sur quoi repose la charge du roi(MWAMI)

    · La classe sociale des pygmées, qui sont intégrés sans discrimination par ces classes, les paysans dominent beaucoup par rapport aux pygmées et sont sédimentaires, puis ils sont intégrés dans la classe des paysans.

    II.1.5.1. Langues

    Deux langues sont parlées dans le groupement de Bushumba :

    · Mashi : langue parlée par les autochtones de Bushumba ;

    · Kiswahili : c'est une langue plus souvent parlée par les intellectuels, les commerçants et les visiteurs du groupement.

    Actuellement, il y a évolution du français et de l'anglais uniquement par les intellectuels.

    II.1.5.2. Population

    La population de Bushumba est venue des differents clans et milieux comme :

    · Les BANYAMOCA : descendants du Mwami, clan régnant dans Bushumba ;

    · Les BISHAZA : sont venus de MPEMBE au Rwanda ;

    · Les BAZIRALO : sont venus dans la colline ZIRALO de BUTEMBO ;

    · Les WALENGA : sont venus de CISHARHI à l'Ouest des volcans.

    II.1.6. Situation politique

    Le groupement de Bushumba est connu dans l'histoire de KABARE depuis sa création en 1919 juste après la première guerre mondiale, comme une concession administrative.

    L'histoire de l'Afrique et du Congo nous affirme que les pygmées (BIRHWA) sont les premiers occupants du pays entre XIVe et XVe siècle.

    Plusieurs noyaux de pygmées vivaient sur les versants occidentaux de la dorsale du Kivu. Ils pratiquaient l'économie de prédation (la chasse et cueillette). actuellement le BIRHWA vivent dans la partie Ouest du groupement de Bushumba ; plus précisément aux alentours du PNKB.

    Le groupement de Bushumba a été créé à l'époque coloniale belge en 1919 par l'arrête N°54 do CDD du 08 Octobre 1919 après la première guerre mondiale.

    Au Bushi, le Mwami est le seul propriétaire des terres selon la culture. Cela s'écarte de l'actuelle constitution de la troisième République qui laisse le plein droit des terres aux citoyens et à l'Etat.

    Ceci s'illustre par l'article 34 de la constitution qui dit que «  la propriété privée est sacrée ». Malgré la constitution, nous avons su, alors de nos investigations, que la succession des chefs du groupement est héréditaire et cela se justifie par le fait que tous les chefs portent les noms de MURHESA ou soit la famille royale.

    II.1.7. situation socioculturelle

    Ce point englobera la religion, l'éducation, les infrastructures sanitaires et les associations de développement.

    II.1.7.1 La Religion

    La religion dominante dans ce groupement est la religion catholique. Elle est la plus fréquentée de toutes les autres religions, même par rapport à d'autres coins du territoire de Kabare. La paroisse Saint PIEX de MURHESA est considérée comme la plus privilégiée sur le plan religieux car o, y compte beaucoup d'églises.

    A part les catholiques, d'autres églises sont présentes dans le groupement de Bushumba, il s'agit de :

    · L'église protestante : elle est rependue dans tout le groupement de Bushumba et est représentée par les communautés : la CELPA, la CEPAC, la CEBRE, CECA,...

    L'impact des religions dans le groupement est reparti positivement et négativement, malgré ces deux positions d'impacts. Les religions poursuivent un objectif général notamment : apprendre aux habitants l'existence d'un Dieu notre créateur. Ces religions veulent apprendre aux personnes que le bonheur et la vie d'un être humain dépendant de la crainte de Dieu.

    D'autres impacts positifs des religions dans le groupement s'observent sur le plan de développement, (les écoles, l'amélioration de quelques construction, les hôpitaux,... et sur le plan relationnel avec d'autres religions extérieurs du groupement.

    L'impact négatif des églises au sein de ce groupement, s'observe sur le fonctionnement et les existences qui connus dans quelques communautés.

    II.1.7.2. L'éducation

    Dans le domaine scolaire, le groupement de Bushumba est bien fourni en institutions de l'enseignement primaire et secondaire. On y compte au total 28 écoles primaires, 10 écoles secondaires, 3 instituts supérieurs et 1 université.

    II.1.7.3. Infrastructures sanitaires

    Dans le but de promouvoir et de restaurer la santé des habitants de Bushumba, il existe des infrastructures sanitaires placées sous la responsabilité des différentes zones de santé.

    Les principaux rôles de ces formations médicales sont :

    · Assurer les naissances désirables, assurer la vaccination contre les grandes maladies, faire l'éducation à la santé, traiter les maladies et les lésons courantes.

    II.1. 8. Aspect économique

    L'économie de groupement de Bushumba est relative aux terres, au petit commerce, à l'élevage et à la pêche. Généralement, la plupart de la population de Bushumba pratique l'agriculture.

    II.1.8.1. L'agriculture

    L'agriculture est la principale activité et est la base du développement économique de tout pays et particulièrement dans le territoire de Kabare parce qu'elle est la seule source de revenus de subsistance des villageois de Kabare. Les lopins de terres cultivées sont octroyés par le chef coutumier qui est le seul propriétaire à qui paye une redevance annuelle fixée à 25$ par lopin ou Kalinzi.

    - Cultures vivrières

    Les produits vivriers de groupement de Bushumba sont : le maïs, le soja, le sorgho, le manioc, le haricot, la patate douce, la canne à sucre, la banane,...

    - Cultures maraichères

    Ces cultures datent de longtemps, mais sa plus large vulgarisation est actuellement assurée par les associations, les communautés locales dans le cadre de lutte contre la pauvreté et la malnutrition. Il s'agit entre autre la culture des, choux, aubergine, tomates, oignons etc.

    II.1.8.2. L'élevage

    Dans le groupement de Bushumba, l'élevage connait divers problèmes, à savoir :

    - Le manque de pâturage et absence de la pratique des cultures fourragères. Ce qui constitue souvent la base de la carence de viande sur le marché

    - L'insuffisance des vétérinaires qualifiés et manque des produits vétérinaires pour les soins des bêtes domestiques. Jusqu'à ce jour, le groupement de Bushumba n'a aucune pharmacie vétérinaire et aucun vétérinaire bien formé pour cette matière-là.

    Les animaux élevés dans ce groupement sont : les chèvres, les porcs, les moutons, les vaches, les lapins et les volailles. Les uns sont en divagation et les autres sont attachés à la corde et parfois constituent des conflits entre agriculteurs.

    II.1.8.3. Commerce

    Les marchés du territoire de Kabare sont encore locaux et traditionnels, très peu bâtis (étalages en sticks de bois,...). Dans le groupement de Bushumba, on distingue deux catégories des marchés, à savoir :

    - Les marchés ambulants : les commerçants se déplacent selon les marchés hebdomadaires.

    - Les marchés locaux qui sont des petits marchés habituellement appelés limanga ou chafunda où se vendent les produits champêtres et de la pêche.

    Les ventes grosses se font par ailleurs, aux points commerciaux tels que : Kavumu, Miti, Mudaka et Bukavu

    II.1.8.4. L'artisan

    La pêche est parmi les activités principales du territoire de Kabare. Elle est pratiquée sur le lac Kivu par les paysans pêcheurs. Les méthodes et matériels utilisés sont encore rudimentaires (pêche à la ligne, à la nasse, aux hameçons, en équipe de filets). Celle-ci subvient aux besoins alimentaires de la population de Kabare, d'Idjwi, de Goma et de Bukavu.Dans cette contrée, signalons également qu'il y a de petites organisations qui fabriquent ou produisent des briques cuites pour une construction durable. La sculpture de différents matériels (pirogue, mortier à pilon, chaise locale, céramique, ruche d'abeille, brassoir, etc.) et est pratiquée aussi pour certains travaux. Les ateliers de couture, de menuiserie et de la maçonnerie tous modernes améliorent peu à peu l'ancienne technologique et la forge tend à disparaitre.

    II.2. LA PRE-ENQUETE

    Avant d'organiser notre enquête nous avons procédé par une pré-enquête qui consistait à la localisation et l'identification des sites de production et de vente de soja et intermédiaires qui interviennent dans ladite filière au niveau de Bushumba.

    Les questionnaires destinés aux producteurs et commerçants ont été testé respectivement aux divers marchés de Bushumba avant d'être administrés. Ce test nous a permis de reformuler les questions mal comprises par les répondants et de compléter les questions manquantes.

    II.3. DETERMINATION DE L'ECHANTILLON

    Pour cette étude, la population sous étude est constituée par deux sous-ensembles considérés comme des strates dont chacun d'eux à une expérience dans son activité sur la production et le commerce.

    Pour déterminer notre échantillon, nous nous sommes servis de l'estimation de la population de Bushumba fournit par le bureau du chef de groupement qui est de 4577 personnes.

    Les producteurs (ou exploitations agricoles) et les commerçant sont sélectionnés de manière aléatoire dans les villages de l'échantillon.

    N est la taille de la population totale= 4577

    · Supposons que la distribution est normale

    · Le degré de précision est de 97%

    · Le seuil de signification est de 5%

    · La marge d'erreur(d) est de 10%

    · La proportion des répondants producteurs (p) est de 50%

    · La proportion de répondants commerçant (q) est 50%

    Selon G.COHRAN, la taille de l'échantillon (NC)

    NC =

    N=

    Avec Zoo/2 : la valeur critique

    p : la proportion des répondants producteurs

    q : la proportion de non répondants commerçants

    : la taille de ménage

    : la marge d'erreur

    No= = = 96,04

    La taille de l'échantillon (Nc) sera donné par :

    Nc= = 94,02 individus

    Les résultats que nous allons présenter dans notre travail viennent de l'étude menée auprès de 36producteurs de soja et 58commerçants (dont 27 grossistes, 31détaillants).

    Tableau n°3 : Répartition de la taille de l'échantillon selon les acteurs

    Types d'acteurs

    Taille d'échantillon sélectionnée

    Producteurs

    36

    Grossistes

    27

    Détaillant

    31

    Total général

    94

    Source : nos analyses

    Au total 94 individus ont été enquêtés pour avoir des informations nécessaire à l'analyse.

    II.4. COLLECTE DES DONNEES

    Les données utilisées dans cette étude ont été collectées en deux étapes complémentaires : une étape de collecte de donnée secondaire et une étape de collecte de données primaire

    ü Collecte de données secondaires

    Il s'agissait de recueillir les données pertinentes qui permettent de comprendre la situation actuelle de la chaîne. Les données existantes privilégient souvent un maillon de la chaîne de valeur, mais peuvent contenir des informations qualitatives sur les autres maillons.

    ü Collecte de données primaires.

    La collecte des données primaires est essentiellement réalisée par des enquêtes auprès des personnes physiques ou morales intervenant dans la production et la commercialisation de soja. Les questionnaires étaient rédigés en français mais les langues utilisées pour leur administration des questionnaires étaient le «Mashi», un peu de «Kihavu» et le «français». L'utilisation des langues vernaculaire, dans les marchés et surtout dans les villages ont facilité les échanges, car la majorité des enquêtés ne comprenaient pas le français ou avaient du mal à s'exprimer en cette langue. Cette manière de procéder a contribué à mettre les enquêtés en confiance.

    II.5. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION

    Dans cette partie nous allons analyser les variables genre, Etat-civil, âge, niveau d'étude.

    Tableau n°4: Les caractéristiques sociales des enquêtés

    Variables

    Modalité

    Les acteurs de la chaîne de valeur de soja

    TOTAL

     

    Les producteurs

    Les grossistes

    Les détaillants

    Effet

    En %

    Effet

    En %

    Effet

    En %

    En %

    Les acteurs enquêtés

    36

    38, 3

    27

    28,7

    31

    33,0

    100,0

    Genre

    Hommes

    13

    13,8

    10

    10,6

    10

    10,6

    35,0

    Femmes

    23

    24,5

    17

    18,1

    21

    22, 4

    65,0

    Etat- civil

    Célibataire

    0

    0

    2

    2,1

    3

    3,2

    5,3

    Marié(e)

    30

    32,0

    22

    23,4

    25

    26,6

    82,0

    Divorcé(é)

    0

    0

    0

    0

    2

    2,1

    2,1

    Veuf (ve)

    6

    6, 3

    3

    3,2

    1

    1,1

    10,6

    Age

    20-35 ans

    20

    21,3

    10

    10,6

    9

    9,6

    41,5

    36-50ans

    12

    13,0

    15

    16,0

    18

    19,4

    48,4

    Plus de 50ans

    4

    4,0

    2

    2,1

    4

    4,0

    10,1

    Moyenne d'âge

    37

    41

    39

    38

    Niveau

    d'instruction

    Aucun

    21

    22,4

    4

    4,0

    5

    5,3

    31,7

    Primaire

    6

    6,3

    13

    13,8

    15

    16,0

    36,1

    Secondaire

    9

    9,6

    10

    10,6

    11

    11,7

    31,9

    Source : nos analyses avec SPSS.18.0

    Ce tableau présente une description du profil social des acteurs impliqués dans la chaîne de valeur de la filière soja dans le groupement de Bushumba avec un total de 94 personnes enquêtées. Cette étude a permis d'accéder majoritairement aux producteurs soit (38, 3%), puis le détaillant avec 33,0% et a fin le grossiste avec 28,7%.Les informations issues de ces derniers ont été tirées auprès de producteurs, des grossistes et des détaillants.

    Cette chaine de valeur est largement dominée à (65,0%) par les femmes alors les hommes ne représentent que 35,0%. Contrairement au commerce de détail et de gros dominé par les femmes, nous constatons aussi que la production de soja est assurée en grande partie par les femmes. En effet, la majorité (24,5%) des producteurs enquêtés. Ceci est dû par le fait que le montant investi ou d'acquisition de matériel de production ne sont pas énorme, alors peu des hommes sont à la hauteur d'effectuer un tel investissement car ils considèrent que ce dernier n'est pas rentable a cours terme. Quant à leur situation matrimoniale, l'étude montre que (82,0%) des personnes interrogées sont mariées.

    Quant à ce qui concerne l'âge, (48,4%) des acteurs de la chaine de valeur de soja ont un âge variant dans l'intervalle de 36 à 50 ans avec un âge moyen de 38,6 ans traduisant ainsi des personnes assez dynamiques et actives donc capables de mener des activités productrices de revenus. La lecture minutieuse de ce tableau nous montre qu'aucune personne enquêtée a un niveau d'étude supérieur et que plus de la moitié des enquêtés ont un niveau d'instruction primaire soit (36,1%) suivi par ceux ayant un niveau secondaire représentant (31,9%).

    II.5.1. La motivation des acteurs

    Les acteurs de la chaine de valeur de soja que nous avons enquêté se regroupe selon leur motivation qui les a attiré de pratiqué la production et la commercialisation de soja.

    Ce dernier regroupe en trois catégories : pas d'autre activité, l'activité est rentable, ou bien autre activité.

    Tableau n°5: Répartition des acteurs selon leurs choix d'activités

    Variables

    Effectifs

    Proportion en %

    Pasd'autreactivité

    13

    13,8

    Plus rentable

    74

    78,7

    Autres activité

    7

    7,5

    TOTAL

    94

    100,00

    Source : Nos analyses aves le logiciel spss 18.0

    Ce tableau nous montre la répartition des acteurs selon leur motivation d'effectué cette activité. Nous constatons que la majorité des acteurs sont des cultivateurs soit 78,7% et commerçants soit 13.8%. Nombreux parmi nos enquêtés sont des producteurs et des commerçant en même temps.

    CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DE LA CHAINE DE VALEURS DE SOJA DANS LE GROUPEMENT DE BUSHUMBA

    Ce chapitre constitue l'épicentre de notre travail. Nous allons présenter les résultats obtenus auprès des acteurs dans tous les maillons de la chaine. Nous allons procéder à l'analyse coût-bénéfice la chaine au niveau de la production, de la commercialisation, de la transformation, et les dépenses des acteurs.

    III.1. L'analyse coût-bénéfice de production desoja à Bushumba

    III.1.1. La production de soja

    La production de soja est une activité exercée beaucoup plus par les femmes que les hommes. C'est totalement les personnes qui ont moins de cinquante d'âge ( voir tableau n°4) parce que ses activités demandent beaucoup de la force physique. En regardant leur niveau d'instruction, parmi les producteurs de soja enquêtés, aucun d'entre eux n'a atteint le niveau supérieur (universitaire). Celui qui est plus instruit entre eux est diplômé d'Etat.

    III.1.2. Organisation de la production

    La production de soja se fait par graine sur un sol arable. A Bushumba les champs sont éloignés de maison d'habitation parce que ces champs occupent de grandes étendues. Parmi nos enquêtés sont rares ceux qui possède au moins un hectare de culture de soja.

    Pour la population, la culture de soja est une culture ancestrale qui est appliquée par une majorité de la population de Bushumba parce qu'elle est moins exigeante contrairement à d'autres cultures qui y sont appliquées (maïs, haricot, sorgho,...).

    III.1.3. Structure de la production de Soja à Bushumba

    L'analyse de la structure de la production du Soja a consisté à étudier les statistique descriptive des enquêtés, la production et les coûts au cours de l'année 2018.

    Tableau n°6: Les statistiques descriptives et pourcentages des motivations de produire et la possession d'une activité secondaire autre que la production de soja.

     

    Variable

    Modalité

    Effectif

    En %

    Les motivations à exercer

    l'activité de production

    Pas d'autres activités

    3

    8,3

    L'activité est plus rentable que d'autres.

    26

    72,2

    Envie de la production réalisée par les autres

    2

    5,5

    Habitude (attachement)

    5

    14,0

    Total

    36

    100,0

    Possession d'une activité

    Secondaire

    Avec activité

    4

    11,2

    Sans activité

    32

    88,8

    Total

    36

    100,0

    Source : nos analyses

    Les producteurs exercent la fonction de production de soja deux fois par an. Ils vendent leur production après la récolte, le séchage et le battage. La majorité des grossistes et les détaillants s'approvisionnent en intrants sur le marché local (Bushumba).

    La durabilité dans la production de soja s'explique d'une part, par l'attachement de producteur à son activité, par l'estimation des producteurs sur la rentabilité réalisée par cette activité que d'autres activités dans le groupement, mais aussi par le manque d'autres activités génératrices de revenu dans le groupement où ils peuvent affecter leur investissement soit mais aussi par le désir de la production réalisée par les autres producteur dans la période de forte production . Et d'autre part, par le fait qu'un grand nombre des producteurs n'ont pas d'autre activité à part l'agriculture soit (88,8%) des enquêtés contre (11,2%) qui ont un autre travail que l'agriculture. D'autres éléments importants sur les producteurs sont présentés dans les lignes ci-dessous.

    I.3.1. La production de Soja à Bushumba

    Ø Types de production

    On distingue principalement deux types de production : la production de soja conventionnel et la production de soja biologique communément appelé « soja bio ».

    La production bio diffère de la production conventionnelle par un certain nombre de dispositions à respecter par les producteurs dont les plus déterminantes sont les suivantes :

    - Le non utilisation de produits phytosanitaires à tous les stades de la production depuis la production de semences de base jusqu'à la récolte, le stockage et la vente ;

    - Le respect d'une durée minimale de 3 ans à partir du dernier usage d'intrants chimiques sur un terrain destine à la production de soja biologique (éviter les précédents culturaux a fort taux d'utilisation d'engrais ou de pesticides tels que le maïs, le haricot, l'arachide, etc.) ;

    Pour le territoire de Kabare et en particulier le groupement de Bushumba l'hypothèse l'utilisation de soja bio est souvent bannir par les producteurs car se derniers considère lesgraines de soja bio non adapté au sol et à la condition climatique.

    Ø Evolution de la production de Soja à Bushumba

    La production de soja à Bushumba au cours de cette année 2018 a connu une forte baisse à la deuxième période suite au changement climatique.

    III.1.3.2. La récolte de soja

    La récolte de soja est une étape importante que les producteurs y apportent une importance capitale. Elle influence souvent la qualité, la quantité et le prix de vente de soja. La récolte se fait à la main. La récolte de soja est satisfaisante car à chaque période on trouve de soja sur les marchés à Bushumba même pendant le mois ou il y a baisse de la production. C'est seulement dans la ville de Bukavu et de Goma ou la carence se sent de plus mais à Bushumba la carence ne se fait pas sentir.

    En outre, la récolte se fait 2 fois par année pendant la période d'abondance (dans le mois de décembre) et pendant la période de rareté (dans le mois d'Avril). D'habitude la récolte se fait

    III.1.3.3. Les instruments de mesure et le prix au producteur

    Les instruments de mesure utilisés par les acteurs de la production sont la plupart de fois des mesures locales (Sac, Bumba, le kilogramme). La fixation des prix varie selon les marchés et selon la quantité produite en forte production et en faible production. L'instrument le plus utilisés par les producteurs est le kilogramme.

    Le kilogramme est souvent l'unité de mesure utilisé par les producteurs et moyen de paiement est le Franc congolais. La moyenne de prix par kg des differents marchés est calculée ci-dessous :

    · Pour le marché de Bushumba centre 1kg de soja = 1 000FC

    · Pour le marché de Kishoke I et II 1kg de soja= 950FC

    · Pour le marché de Buhehe 1kg de soja = 850FC

    · Pour le marché d'Itara 1kg de soja= 950FC

    · Pour le marché de Nyabulongwe = 1000FC

    Signalons que cette variation du prix est liée à la distance du lieu d'approvisionnement et la moyenne de prix de production de ces différents marchés est le total de prix divisé par le six marché prise en considération d'où nous avons le prix moyende 950FCle Kg

    III.1.3.4. La quantité produite, vendue et unité de mesure

    Tableau n°7 : Quantité produite de soja en Kg

    Période de production

    n

    Quantité total produite en Kg

    Quantité moyenne produite par producteur

    Quantité produite/forte production

    36

    9 994,75

    277,63

    Quantité produite/faible production

    36

    7 606,52

    211,29

    Ecart

    36

    2388,23

    66,34

    Sources : nos analyses

    Ce tableau ci-haut décrit la quantité totale produite/forte production qui est de 9 994,75Kg avec une quantité moyenne produite par producteur qui est de 277,63Kg et décrit aussi la quantité totale produite/faible production qui est de 7 606,52Kg avec une quantité moyenne produite par producteurs qui est de 211,29Kg. Signalons qu'au courant de la deuxième période la production a baissé avec un écart total de 2388,23 et un écart moyen de 66,34 soit une perte liée au changement climatique c'est-à-dire la diminution de la quantité de pluie durant la deuxième période.

    Tableau n°8 : Quantité vendu et unité de mesure

    Période de vente

    N

    Q.T.Venduepar Kg

    Montant en FC

    Q.M.Vendue par Kg

    Montant en FC

    Ecart

    Quantité vendue/forte production

    36

    9 954,25

    9456537,5

    276,51

    262 682

    40,5

    Quantité vendue/faible production

    36

    7 581,52

    7 202 444

    210,6

    200 070

    25

    Source : nos analyses

    Nous remarquons dans le tableau ci-hautque la quantité totale vendue en première période était de 9954,25Kg avec un montant total de 9456537,5FCet la quantité moyenne vendue par producteur est de 276,51Kg avec un montant de 262 682FC et un écart de la quantité non vendue de 40,5Kg. Et pour la deuxième période la quantité totale vendue était de 7 58,52Kg pour un montant total de 7 202 444FC et la quantité moyenne vendue par producteur est de 210,6Kg avec un montant de 200 070FC et un écart de 25Kg. Ces écarts sont des produits qui sont à moitié consommé par les ménages de producteurs et une autre moitié est conservée par les producteurs et leurs coopératives pour constituer les nouvelles semences pour l'année suivante.

    III.1.3.5. Le stockage de soja par les producteurs

    Tableau n°9: Les effectifs en rapport au stock de soja et à la disponibilité de
    l'information sur le prix de soja au marché

    Variables

    Modalités

    Effectifs en %

    Stockage de soja

    Avec stockage

    5

    13,8

     

    Sans stockage

    31

    86,2

     

    Total

    36

    100.0

    Disponibilité de l'information sur le prix de soja au marché

    Disponible

    8

    22,2

     

    Non disponible

    28

    77,8

     

    Total

    36

    100.0

    Source : nos analyses avec SPSS 18.0

    Généralement, les producteurs soit (86,2%) dans le groupement de Bushumba n'ont pas l'habitude de stocker le soja. Les principaux motifsliées au non stockage de soja évoquées par les producteurs sont notamment le manque des maisons pour le stockage des produits agricoles, le changement de prix dans plusieurs marché. Pour ceux qui parviennent à stocker (13,8%) une partie de leur production, effectuent leur stockage. En ce qui concerne la circulation de l'information sur le prix de vente entre différentes villages, de façon générale (77.8%) des producteurs enquêtés affirment qu'il y a asymétrie de l'information sur le prix entre des différents villages.

    III.1.4. Etude des coûts de production

    Dans ce point, nous allons calculés les coûts à partir des activités de la production de soja ; c'est-à-dire les coûts de la main d'oeuvre utilisée, des intrants pour la production et autres charges.

    Tableau n°10: Coûts liés à la production de soja

     

    n

    Période de forte production

    Période de faible production

    Coûts

     
     
     
     

    36

    CT en FC

    CM en FC

    CT en FC

    CM en FC

    Labours

    379 000

    10 527,7

    278 000

    7722,2

    Semence

    158 000

    4388,8

    99 500

    2763,8

    Sarclage

    70 000

    1944,4

    52 800

    1466,6

    Nourriture

    22 000

    610

    26 000

    722,2

    Engrains

    15 000

    416,6

    20 700

    575

    Récolte

    58 000

    1611,1

    47 000

    1305,5

    Séchage

    23 000

    638,8

    18 000

    500

    Batteuse

    27 500

    763,8

    30 600

    850

    Stockage

    -

    -

    -

    -

    Divers MO

    42 700

    1186,1

    31 900

    886,1

    Total

    795200

    22 087,3

    604 500

    16 791,4

    Source : Nos enquêtes et calculs sur le terrain

    A partir des données de ce tableau ci-haut, nous constatons que le coûttotal pour la période de la forte production était de 795 200FC avec un coût moyen par producteur de 20 684,7FCet pendant la période de la faible production le coût total était de 604 500FC avec un coût moyen de 16 791,4FC.

    III.1.5. Etude du profit des producteurs

    Comme nous avons déjà fait l'analyse de la quantité vendue totale et moyenne et l'analyse des coûtsdans les points précédents, nous allons les comparer pour enfin voir le revenu ou bénéfice net de chaque producteur.

    Tableau 11: Bénéfice total et moyen réalisé par chaque producteur en FC

     

    M. Total vendu

    Coût total

    Bénéfice total

    M. moyen vendu

    Coût total moyen

    Bénéfice moyen

    Période de forte production

    9 456537,5

    795 200

    8 661 337,5

    262 682

    22 087,3

    240 594,7

    Période de faible production

    7 202 444

    604 500

    6 597 944

    200 070

    16 791,4

    183 278,6

    Source : Nos enquêtes et calculs

    Dans ce tableau, nous trouvons bel et bien que la chaine de valeur dans la filière de soja est rentable chez les producteurs car le profit est positif même pendant la période de faible production.

    Le profit moyen net de chaque producteur est soit de 240 594,7FC en période de forte production et soit de 183 278,6FC en période de faible production après couvertures des différents coûts.

    III.1.6. Les contraintes liées à la production de soja

    Au niveau de la production de soja, nous avons les contraintes ci-après :

    · Le changement climatique qui diminue quantité de pluie et cela implique une faible production ;

    · Des insectes qui trouent les gousses de soja ;

    · Le non gonflement des graines suite à la mauvaise qualité du sol ;

    · La mosaïque (cas rare) qui attaque lesoja ;

    · Etc.

    III.2. L'analyse coût-bénéfice de la commercialisation de soja à Bushumba

    III.2.1. La commercialisation de soja à Bushumba

    La commercialisation est une étape de la chaine de valeur où les acteurs mettent à la disposition des clients leurs produits afin de les distribuer pour la consommation. Cette étape permet de faire la sélection des circuits de distribution et les relations avec les distributeurs et la fixation des prix.

    Figure n°4: Processus de la commercialisation de soja à Bushumba

    Producteurs

    Transformateurs

    Producteurs

    Grossistes

    Autoconsommations

    Détaillants

    Détaillants ambulants

    Détaillants stables

    Consommateurs

    Ce schéma ci-haut, nous présente le circuit de la commercialisation de soja à Bushumba à partir de la production jusqu'à la consommation finale soit des graines de soja cuit ou soit le soja transformer en farine.

    III.2.2. Les acteurs de la commercialisation

    Eu égard au schéma ci-haut, nous pouvons identifier les acteurs de la chaine de valeur de soja qui interviennent dans la commercialisation. Ce sont les producteurs, les grossistes et les détaillants.

    III.2.2.1. Les producteurs

    Nous pouvons considérer le producteur comme le principal acteur de la commercialisation de soja car ce c'est lui qui fournit la matière première à tous les autres acteurs. Ils produisent les graines et les vendent aux grossistes et ce dernier vendent aux détaillant à l'état naturel à un prix qui est toujours sur le marché.

    III.2.2.2. Les grossistes

    Tableau n°12: Les statistiques descriptives des motivations de commercialiser, la possession d'une activité secondaire, le marché d'approvisionnement, d'écoulement et le mode d'approvisionnement

    Variables

     

    Modalité

    Effectif

    En %

    Les motivations à

    La commercialisation

     

    Pas d'autres activités

    2

    7,4

    L'activité est plus rentable que d'autres.

    10

    37,1

    Habitude (attachement)

    15

    55,5

    Total

    27

    100,0

    Possession d'une

    Secondaire

    Activité

    Avec activité

    6

    22,2

    Sans activité

    21

    77,8

    Total

    27

    100,0

    Marché d'approvisionnement

    Les producteurs

    25

    92,6

    Les grossistes

    2

    7,4

    Total

    27

    100,0

    Marché d'écoulement

     

    Grossistes et détaillants

    6

    22,2

    Détaillants

    18

    66,6

    Détaillants et consommateurs

    3

    11,2

     

    Total

    27

    100,0

    Mode d'approvisionnement

    Crédit

    8

    29,6

    Cash

    19

    70,4

    Total

    27

    100,0

    Source : nos analyses avec SPSS 18.0

    Cette durabilité qui s'observe dans l'activité de commerce en gros de soja est fortement due à l'attachement sur cette activité (55,5%), à l'absence des autres activités (7,4%) mais aussi avec une rentabilité estimée supérieure par rapport à d'autres activités.

    Il s'observe par ailleurs que la plupart des grossistes écoule le plus souvent leurs produits auprès des détaillants (soit 66,6%), les autres grossistes et détaillants (soit 22,2%) et auprès des détaillants et consommateur soit (11,2%).

    A part les éléments ainsi analysés ci-haut, d'autres informations en rapport avec les grossistes sont expliquées dans les lignes qui suivent.

    III.2.2.2.1.Les quantités commercialisées sur le marché d'approvisionnement et d'écoulement de grossistes.

    Signalons que les commerçants grossistes s'approvisionnent sur le marché ou sur les champs auprès des producteurs et des autres grossistes pour revendre aux détaillants soit directement sur les champs ou soit aux différents marchés du groupement. Les quantités approvisionnées s'écoulent directement auprès des détaillants et elles dépendent d'une période agricole à une autre. Quant à l'unité de mesure, ils s'approvisionnent auprès des producteurs par le Kg.

    Les données relatives aux quantités approvisionnées et écoulées sur le marché de gros sont présentées dans le tableau ci-dessous. Signalons que les prix de vente des commerçants sont differents suivant les zones ou villages. Alors le prix de vente moyen est la somme de prix par Kg divisé par six.

    Tableau n°13:Fixation du prix de soja des differents marchés

    Lieu du marché

    Prix par kg en FC

    Prix moyen en FC

    Pour le marché Bushumba centre

    1 200

     

    Pour le marché de Kishoke I&II

    1 150

     

    Pour le marché Buhehe

    1 000

    1 150

    Pour le marché d'Itara

    1200

     

    Pour le marché de Nyabulongwe

    1 200

     

    Source : Nos enquêtes et calculs

    Ce tableau ci-haut décrit le prix par kg aux grossistes selon on est dans tel ou tel autre marché.

    Signalons que cette variation du prix est lié à la distance du lié d'approvisionnement. Le prix d'achat a été effectué au prix du producteur qui est de950FC le kilogramme et le prix de vente moyen chez les grossistesest de 1 150FC le kilogramme.

    Tableaun°14:Quantités total acheté et vendue par les grossistes sur le marché
    d'approvisionnement et d'écoulement avec comme unité de mesure le kilogramme

     

    n

    Q.T.Acheté par Kg

    Montant en FC

    Q.T.Vendue par Kg

    Montant en FC

    Ecart

    Période de forte production

    27

    10 853,27

    10 310 606,5

    10 628,45

    12 222 717,5

    224,82

    Période de faible production

    27

    6 728,89

    6 392 445,5

    6537,49

    7 518 113,5

    191,4

    Source : nos enquêtes et calculs

    Ce tableau ci-haut nous montre les quantités achetés pour la période de forte production soit de 10 853,27kg avec un montant total de 10 311 606,5FC qui est différente de la quantité vendue au courent de la même période soit de 10 628,45kg avec un montant total supérieur de 12 222 717,5FC et un écartlié en kilogramme non vendu très élevé de 224,82kg.

    Pour la période de faible production la quantité acheté était de 6 728,89kg pour un montant de total de 6 392 445,5FC qui diffèrent de la quantité vendue au courent de cette même période soit de 6537,49Kg et un écart lié en kilogramme non vendu de 191,4kg.

    La quantité achetée a été calculé sur base du prix au producteur qui était de 950FC le kilogramme.

    Ces écart lié en kilogramme sont trèsélevé parce qu'ils constituent la matière première à transformer pour les grossistes (cfr figure n°4 page 52) où les grossistes sont en même tant les transformateurs

    Tableau n°15 :Quantités moyennes acheté et vendue par grossiste sur le marché d'approvisionnement et d'écoulement avec comme unité de mesure le kilogramme

     

    n

    Q.M.Acheté par Kg

    Montant en FC

    Q.M.Vendue par Kg

    Montant en FC

    Ecart

    Période de forte production

    27

    401,97

    381 871,5

    393,64

    425 686

    8,33

    Période de faible production

    27

    249,21

    236 749,5

    242,13

    278449,5

    7,08

    Source : nos enquêtes et calculs sur le terrain

    Il ressort dans le tableau ci-haut qu'en moyenne chaque grossiste à acheter pendant la période de forte production soit 401,97 kg à un prix total de 381 871,5FC et en a vendu que 393,64 à un prix total de 425 686FC avec un écart de 8,33 kg.Et pour la période de faible production en moyenne chaque producteur à acheter 249,21kg au montant total de 236 749,5FC et en a vendu que 242,13kg pour montant total de 278 449,5FC avec un écart de 7,08kg.Ces écart constituent la matière première à transformer pour le grossiste (cfr figure n°4 page 52) où les grossistes sont en même tant les transformateurs.

    III.2.2.2.2 Le stockage, transformation et la qualité de soja commercialisés au niveau des grossistes.

    Tableau n°16: Les informations sur le stockage, la transformation et les différentes
    qualités manipulées par les grossistes.

    Variables

    Modalités

     
     
     

    Effectif

    En %

    Stockage desoja

    Avec stockage

     
     
     

    5

    18,5

    Sans stockage

     
     
     

    22

    81.5

    Total

     
     
     

    27

    100,0

    Habitude de transformer avant de vendre

    Avec habitude

     
     
     

    9

    33,3

    Sans habitude

     
     
     

    18

    66,7

    Total

     
     
     

    27

    100,0

    Les différentes qualités

    Commercialisées

    Soja sec

     
     
     

    26

    96,3

    Sojas torréfié

     
     
     

    1

    3,7

    Total

     
     
     

    27

    100,0

    Source : Nos analyses sur SPSS 18.0

    Le stockage en tant qu'un moyen permettant la disponibilité des produits agricoles durant une longue période sur le marché, est quasi-inexistant pour la majorité des grossistes. La plupart (81,5%) des grossistes enquêtés ne stockent pas le soja qu'elle que soit la quantité approvisionnée. En effet, cette quasi-inexistence de stockage est due par la disponibilité de la demande, le manque de moyen de conservation adéquat assurant la qualité de soja.

    Quant aux différentes qualités commercialisées, il résulte de cette enquête que le soja sec constituent la qualité la plus commercialisée sur le marché de gros soit (96,3%) des grossistes manipulent uniquement cette qualité car on la présume apporteuse de plus de profit. Et quant à la transformation de soja avant de le vendre soit (66,7%) n'ont pas l'habitude de transformer contré 33,3% qui ont l'habitude de transformer le soja afin de vendre le produit fini.

    III.2.2.2.3 Etude des coûts de grossistes

    Les coûts liés à la commercialisation sont de divers ordre selon on est dans tel ou tel autre villages. Ils supportent les coûts liés au chargement, au transport et aux différentes taxes qui leur sont imposés.

    Tableau n°17 : Coûts liés à la commercialisation de soja chez les grossistes

     

    n

    Période de forte production

    Période de faible production

    Coûts

     
     
     
     

    27

    CT en FC

    CM en FC

    CT en FC

    CM en FC

    Chargement

    63 950

    2 368,5

    65 400

    2 422,2

    Transport

    91 060

    3 372,6

    69 000

    2 555,5

    Taxe et impôt

    78 700

    2 914,8

    81 250

    3 009,3

    Stockage

    28 300

    1 048,1

    19 700

    730,0

    Autres frais

    67 800

    2 511,1

    72 080

    2 670,0

    Total

    329 810

    12 215,1

    307 430

    11 387

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    A partir de ce tableau, nous constatons que les commerçant grossistes engagent beaucoup de frais de transport ce qui fait que le prix de vente qu'il fixe est un peu plus élevé que le prix au producteur.

    Pendant la période de forte production chaque producteur supporte en moyenne un coût de 12 215,1FC et pendant la période de faible production chaque producteur supporte en moyenne un coût de 11 387FC.

    III.2.2.2.4. Etude du profit des commerçants grossistes

    Comme nous avons déjà fait l'analyse des coûts lié aux grossistes dans les points précédents, nous allons les comparer avec leur prix de revient ou bénéfice pour enfin voir le bénéfice moyen par période de chaque commerçant grossiste.

    Tableau 18: Bénéfice total et moyen réalisé par chaque grossiste en FC

     

    M. Total vendu

    Coût total

    Bénéfice total

    M. moyen vendu

    Coût total moyen

    Bénéfice moyen

    Période de forte production

    12 222 717,5

    329 810

    11 892 907,5

    425 686

    12 215,1

    413 470,9

    Période de faible production

    7 518 113,5

    307 430

    7 210 683,5

    278 449,5

    11 387

    267 062,5

    Source : Nos enquêtes et calculs

    Il ressort de ce tableau ci-dessus que la chaine de valeur dans la filière soja est rentable chez les grossistes car le profit est positif même pendant la période de faible production.

    Le profit moyen net de chaque grossiste est soit de 413 470,9FC en période de forte production et soit de 267 062,5FC en période de faible production après couvertures des différents coûts.

    III.2.2.3. Les détaillants

    Les détaillants participent les derniers dans les maillons de la chaine de valeur de commercialisation de soja parce qu'ils vendent de soja aux consommateurs finaux. Ils s'approvisionnent auprès des grossistes et quelque fois auprès du producteur. Ils sont éparpillés par tous dans les petits et grands marchés de groupement de Bushumba.

    Les détaillants de soja à Bushumba ne supportent pas beaucoup de coûts. Ils partent chaque jeudi et dimanche au marché pour s'y approvisionner auprès des grossistes et vendent aux consommateurs et aux voyageurs de Bukavu et de la ville de Goma. Pour les détaillants des petits marchés du quartier, eux ne payent rien comme taxe et ne supportent rien comme coût parce qu'ils récoltent le soja dans leurs petits champs au quartier ou s'approvisionnent auprès des semi-grossistes.

    Tableau n°19: Statistiques descriptives sur le profil de détaillants

    Variable

    Modalité

    Effectif

    En %

    Les motivations à exercer
    le commerce de soja

    Pas d'autres activités

    3

    9,7

    L'activité est plus rentable que d'autres.

    16

    51,6

    Habitude (attachement)

    12

    38,7

    Total

    31

    100,0

    Possession d'une activité
    secondaire

    Avec activité

    6

    19,35

    Sans activité

    25

    80,64

    Total

    31

    100,0

    Marché d'approvisionnement

    Producteurs

    4

    12,9

    Grossistes

    27

    87,1

    Total

    65

    100,0

    Mode d'approvisionnement

    Crédit

    8

    25,8

    Cash

    23

    74,2

    Total

    31

    100,0

    Source : nos analyses avec SPSS 18.0

    Ils exercent la commercialisation de soja parce qu'ils trouvent l'activité est rentable soit (51,6%) et pour de raisons aussi d'attachement à cette activité soit (38,7%).

    La plupart des détaillants tout comme les auteurs acteurs, n'ont pas une activité secondaire soit (80,64%) sans activité secondaire et soit (19,35%) ont une activité secondaire. Quant à leur mode d'approvisionnement la majorité de nos enquêtés s'approvisionne avec leur fond propre ou cash soit (74,2%) et soit (25,8%) s'approvisionne à crédit

    III.2.2.3.1. Les quantités commercialisées sur le marché d'approvisionnement et d'écoulement des détaillants et unité de mesure

    Les détaillants s'approvisionnent en majorité auprès des grossistes et revendent à leur tour aux consommateurs. En effet, les unités de mesure utilisées varient selon qu'on soit sur le marché d'approvisionnement (où on utilise les Bumba et le Namaha) soit sur les marchés d'écoulement (aux consommateurs) où le gobelet est utilisé comme unité de mesure. Les quantités commercialisées et la réalisation des grosses ventes, tout comme chez les grossistes dépendent d'une période à l'autre.

    Les prix aux détaillants sont differents suivant les zones ou villages mais pour avoir un prix fixe entre ses diffèrent marchés on a cherché la moyenne de tous les prix de ses six marchés prises en considération. Signalons qu'un Namaha vaut 1,2 kg

    Tableau n°20:Fixation de prix de soja et Unité de mesure par kg aux détaillantsen (FC)

    Lieu du marché

    Prix en kg en FC

    Prix moyen en FC

    Marché de Bushumba centre

    1 350

     

    Marché de Kishoke I&II

    1 450

     

    Marché de Buhehe

    1 300

    1400

    Marché d'Itara

    1400

     

    Marche de Nyabulongwe

    1450

     

    Source : Nos enquêtes

    Ce tableau ci-haut décrit le prix par kg aux grossistes selon on est dans tel ou tel autre marché du village.Signalons que cette variation du prix est liée à la distance du lieu de vente de produits et le prix moyen entre ces six marchés est de 1 400FC le Kg.

    Le tableau ci-dessous présente les quantités acheté et vendue par les détaillants sur les différents marchés en considérant le Namaha comme unité de mesure convertir en kilogramme qui équivaut à 1,2Kg.

    Tableau n°21: Quantités achetées et vendues par les détaillants

     

    n

    Q.T.Acheté par Kg

    Montant en FC

    Q.T.Vendue par Kg

    Montant en FC

    Ecart

    Période de forte production

    31

    9 536,07

    10 966 480,5

    9 412,75

    13 177 850

    123,32

    Période de faible production

    31

    7 428,22

    8 542 453

    7 291,14

    10 207 596

    137,08

    Source : nos enquêtes sur terrain

    En lisant le tableau ci-haut nous remarquons que la quantité achetée est différente de la quantité vendue, ces écarts sont considérés chez le détaillant comme de produits réservé à la transformation pour le bien du ménage mais aussi pour le marché voir : (figure n°4 page 58).

    Pendant la période de forte production on a vendu 9 412,5kg pour un montant total de 13 177 850FC différent de la quantité vendue en période de faible production soit de 7 291,14kg pour un montant total de 10 207 596FC.

    La quantité achetée a été calculé sur base du prix aux grossistes qui était de 1150FC le kilogramme.

    Tableau n°22:Quantités moyennes acheté et vendue par détaillant sur le marché d'approvisionnement et d'écoulement avec comme unité de mesure le kilogramme

     

    N

    Q.M.Acheté par Kg

    Montant en FC

    Q.M.Vendue par Kg

    Montant en FC

    Ecart

    Période de forte production

    31

    307,6

    353 740

    303,6

    425 040

    4

    Période de faible production

    31

    239,62

    275 563

    235,2

    329 280

    4,42

    Source : nos enquêtes et calculs sur le terrain

    Il ressort dans le tableau ci-haut qu'en moyenne chaque détaillant à acheter pendant la période de forte production soit 307,6kg à un prix total de 353 740FC et en a vendu que 303,6kg à un prix total de 425 040FC avec un écart de 4kg.

    Et pour la période de faible production en moyenne chaque producteur à acheter 239,62kg a un prix total de 275 563FC et en a vendu que 235,2kg pour montant total de 329 280FC avec un écart de 4,42kg.

    III.2.2.3.2.Transformation et qualité vendue de soja au niveau du groupement

    Tableau n°23: Les informations relatives à la transformation, le stockage et la qualité de sojacommercialisé par les des détaillants au niveau de groupement de Bushumba.

    Variables

    Modalités

    Effectif

    En %

    Stockage de soja

    Avec stockage

    19

    61,3

    Sans stockage

    12

    38,7

    Total

    31

    100,0

    Les différentes qualités

    Commercialisées

    Sojas sec

    23

    74,2

    Sojas torréfié et/ou farine de soja

    8

    25,8

    Total

    31

    100,0

    Source : nos analyses avec SPSS 18.0

    Il ressort de ce tableau que soit (61,3%) des détaillants arrivent à stocker leurs produit et soit 38,7% n'arrivent pas à stocker leurs produit.

    Quant en ce qui concerne la qualité, il résulte de cette enquête que la majorité soit (74,2%) des détaillants commercialise le soja sec et ceux de soja torréfie et/ou transformer en farine sur le marché soit (25,8%) des détaillants commercialisant uniquement le soja torréfie et/ou en farine. Soulignons que le non conditionnement (absence des emballages) de soja lors de la vente et de service de contrôle de qualité vendue ne garantit pas aux consommateurs la sécurité sanitaire.

    III.2.1.3.3 Etude des coûts des détaillants

    Ils supportent les coûts liés de transport, emballage, stockage et différentes taxes qui leur sont imposés.

    Tableau n°24: Coûts liés à la commercialisation de soja chez les détaillants

     

    N

    Période de forte production

    Période de faible production

    Coûts

     
     
     
     

    31

    CT en FC

    CM en FC

    CT en FC

    CM en FC

    Transport

    42 000

    1 354,83

    52 060

    1 679,35

    Emballage

    18 000

    580,64

    8 700

    280,64

    Stockage

    23 800

    767,74

    15 500

    500,00

    Taxes/autres

    59 300

    1 912,90

    46 500

    150,00

    Total

    143 100

    4 616,11

    122 760

    3 960

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    A partir de ce tableau, nous constatons que les commerçant détaillants a engagémoins de coût lié aux emballages. Pendant la période de faible production on a observé un augmentation de coût de transport est cela suite à la dégradation de la monnaie nationale.

    III.2.2.3.4. Etude du profit des commerçants détaillants

    L'analyse des coûts liés aux détaillants vint d'être calculer dans les points précédents, nous allons le comparer avec leur prix de revient ou bénéfice pour enfin voir le bénéfice moyen par période de chaque commerçant détaillant.

    Tableau 25: Bénéfice total et moyen réalisé par chaque grossiste en FC

     

    M. Total Vendu

    Coût total

    Bénéfice total

    M. moyen Vendu

    Coût total moyen

    Bénéfice moyen

    Période de forte production

    13 177 850

    143 100

    13 034 750

    425 040

    4 616,11

    420 423,89

    Période de faible production

    10 207 596

    122 760

    10 084 836

    329 280

    3 960

    325 320

    Source : nos enquêtes et calculs

    Il ressort de ce tableau ci-dessus que la chaine de valeur dans la filière soja est rentable chez les commerçants détaillants parce que le profit est positif même pendant la période de faible production.

    Le profit moyen net de chaque détaillant est soit de 420 423,89FC en période de forte production et soit de 325 320FC en période de faible production après couvertures des différents coûts.

    III.2.2.4. Les difficultés liées à la commercialisation de soja

    Comme tous les autres produits agricoles de groupement de Bushumba, les commerçants de soja font face à plusieurs difficultés dont nous pouvons citer :

    · Difficultés liées à la vente : détérioration des produits par des insectes qui cause la baisse du prix ;

    · Difficultés liées au transport : le manque de moyen de transport le plus efficace et le coût élevé de transport à cause de mauvais état de la route et des pirogues motorisé;

    · Difficultés liées aux tracasseries sur les marchés: par les agents qui perçoivent des taxes, des acteurs de la chaine entre eux, les valeurs dans différents marchés, ...

    III.2.1.4. Transformation de soja

    La transformation de soja, est une opération qui consiste à transformer le soja en farine dans le but de répondre à d'autres besoins des consommateurs.

    Cette opération a plusieurs avantages dans le village de Bushumba comme :Lutter contre la mal nutritions des enfants,lutter contre la pauvreté,Création d'emploi, Apaiser la soif, etc.

    Pour la transformation de soja en farine, dans le cadre du présent travail, nous avons enquêté les mêmes nombres de acteurs commerçant grossistes et détaillant de soja car ces dernier commercialise les graines de soja sec et le farine de soja en même tant. Signalons qu'il était très difficile de trouver un groupe de transformateur de soja ce pour cela qu'on a enquêté le même nombre de commerçant. Les écarts qui figure au niveau du tableau n°14 page.55 et tableau n°21 page n°60 constitue les quantitésà transformer pour les commerçants grossistes et détaillants.

    III.2.1.4.1 Organisation du commerce de farine de soja

    Les acteurs qui interviennent dans la commercialisation de ce farine, c'est le grossiste et les détaillants (qui s'approvisionnent auprès du producteur et partent au quartier pour détailler).

    Le prix de ce farine vari rarement et cela peut être dû aux facteurs suivant :

    - Carence  en soja;

    - Lieu de vente ;

    - La quantité à acheter.

    III.2.1.4.2.Les quantités de soja transformé par les grossistes et les détaillants sur le marché d'approvisionnement et d'écoulement.

    Quant à l'unité de mesure, ils s'approvisionnent auprès des grossistes ou détaillant par ce qu'on appelle le « Namaha et le guigose ».

    Tableau n°26:Fixation du prix de farine de sojaavec unité de mesure le « Namaha » en FC

    Lieu du marché

    Prix par Namaha en FC

    Prix moyen en FC

    Pour le marché Bushumba centre

    1 000

     

    Pour le marché de Kishoke I&II

    850

     

    Pour le marché de Buhehe

    900

    800

    Pour le marché d'Itara

    950

     

    Pour le marché de Nyabulongwe

    1100

     

    Source : Nos enquêtes et calculs

    Ce tableau ci-haut décrit le prix par Namaha aux grossistes et aux détaillant selon on est dans tel ou tel autre marché.Et le prix moyen de tout le marché est estimé à 800FC.

    Tableaun°27: Quantités total transformé par les grossistes et les détaillants

     

    n

    Q.T.Trans par Kg

    Montant en FC

    Q.M.Trans par Kg

    Montant en FC

    Période de forte production

    58

    308,43

    246 744

    5,3

    4 300

    Période de faible production

    58

    301,2

    243 260

    5,2

    4 150

    Source : nos enquêtes et calculs

    Ce tableau ci-haut nous montre les quantités transformé pour la période de forte production soit de 308,43kg avec un montant total de 246 744FC et la quantité moyenne par acteurs est de 5,3Kg avec un montant de 4 300FC.

    Pour la période de faible production les quantités transformé était de 301,2kg pour un montant total de 243 260FC et la quantité moyenne par acteurs est de 5,2Kg avec un montant de 4 150FC.

    III.2.1.4.3. Etude des coûts de la transformation de soja

    Dans ce point, nous allons calculer les coûts à partir de la quantité utilisée des sojas, des bois de chauffage et la main d'oeuvre.

    Tableau n°28: Coûts liés à la transformation de soja chez lesgrossistes et détaillants

     
     

    Période de forte production

    Période de faible production

    Coûts

     
     
     
     
     

    CT en FC

    CM en FC

    CT en FC

    CM en FC

    Main d'oeuvre

    61 300

    1 050

    68 500

    1 180

    Bois de chauffage

    73 800

    1 270

    60 900

    1 050

    Total

    135 100

    2 320

    129 400

    2 230

    Source : nos enquêtes sur le terrain

    Dans ce tableau ci-haut nous ne constatons que le coût liés au bois de chauffage et plus élevé pour la première période et cela est lié à la quantité à transformer. Le coût moyen pour la période de forte production est de 2 320FC et 2 230FC pour la période de faible production.

    III.2.1.4.4 Le stockage de la quantité transformé

    Tableau n°29: Les informations sur le stockage des quantités transformé

    Variables

    Modalités

     
     
     

    Effectif

    En %

    Stockage defarine de soja

    Avec stockage

     
     
     

    33

    56,9

    Sans stockage

     
     
     

    25

    43,1

    Total

     
     
     

    58

    100,0

    Source : Nos analyses

    Il ressort de ce tableau que soit 56,9% des acteurs ont tendance à stocker les farine issu de la transformation de soja contre 43,1%.

    III.2.1.4.5. Etude du profit des transformateurs de soja

    Comme nous avons déjà fait l'analyse des coûts liés aux transformationsdans les points précédents, nous allons les comparer avec leur prix de revient ou bénéfice pour enfin voir le bénéfice moyen par période de chaque acteur.

    Tableau 30: Bénéfice total et moyen réalisé par chaque transformateur en FC

     

    M. Total vendu

    Coût total

    Bénéfice total

    M. moyen vendu

    Coût total moyen

    Bénéfice moyen

    Période de forte production

    246 744

    135 100

    111 640

    4 300

    2 320

    1 980

    Période de faible production

    243 260

    129 400

    113 860

    4 150

    2 230

    1 920

    Source : Nos enquêtes et calculs

    Il ressort de ce tableau ci-dessus que la chaine de valeur dans la filière soja est rentable est rentable pour le transformateurs de soja.

    III.2.1.4.6. Difficultés liées à la transformation de soja

    Plusieurs difficultés sont liées à la transformation des sojas en farine notamment :

    - Coût très élevé de bois de chauffage ;

    - Manque des matériels efficaces pour la transformation ;

    - Fatigue due au feu pour torréfié le soja ;

    - Une longue durée de torréfaction ;

    III.2.1.5. La consommation de soja et de la farine de soja

    Dans nos investigations sur le terrain, nous nous sommes rendu compte que les acteurs et les différents intervenants de la chaine de valeur de soja consomment ces deux produits à la fois. C'est la raison pour laquelle nous les avons considérés en même temps comme nos consommateurs.

    La majorité de nos enquêtés consommateurs sont des femmes soit 65% et les hommes 35% (cfr tableau n°4, page.43). Ce résultat est expliqué par le fait que ce sont les femmes qui s'occupent de l'ensemble de la commercialisation des sojas. Les hommes eux, s'occupent surtout la majorité de l'entretien des champs.

    III.2.1.5.1. Les facteurs qui influencent la consommation de soja et de la farine de soja

    A Bushumba, plusieurs facteurs sont à la base de la consommation de soja et de la farine de soja.

    III.2.1.5.1.1. Pour le soja sec

    ü Sol est favorable pour la production de soja car il ça ne demande pas beaucoup d'engrais ;

    ü La valeur nutritive et sanitaire très élevé possible;

    ü Le soja est constitué de plusieurs protéine nutritive pour lutter contre la mal nutrition ;

    ü Habitudes alimentaires ;

    ü La vente partout des ananas à Idjwi ;

    ü Approchement du lieu de production et de commercialisation ;

    ü Raisons économiques (coûte moins cher par rapport à d'autre céréale)

    III.2.1.5.1.2. Pour la farine de soja

    ü Son intervention dans la préparation de la nourriture;

    ü L'intervention dans le thé et parfois même dans la fabrication de beigne

    ü La préférence de la qualité;

    ü Le goût.

    III.2.1.5.2 Lieu d'approvisionnement de soja et de farine de soja

    Pour le soja, les consommateurs peut s'approvisionnent dans les marchés centraux de Bushumba centre (charuide), sur le marché de Birava centre et d'Irambira (Kishoke I&II), sur le marché de Buhehe et du port d'Irambira, ....

    En ce qui concerne la farine de soja, certains commerçants s'approvisionnent à la maison et d'autres transforment eux-mêmes la farine, les consommateurs s'approvisionnent dans les marchés cités ci-haut.

    III.2.2. Incidence de la chaine de valeur sur le niveau de vie des acteurs

    III.2.2.1. Evaluation des dépenses des acteurs

    Ø Dépenses de sante

    Nos enquêtés se font soigner dans des centres de santé se trouvant dans les villages. C'est seulement en cas des maladies grave qu'on le transfert à l'hôpital de Miti, Kavumu, et à Bukavu ou à Goma. Le tableau ci-après nous montre l'estimation des dépenses de santé dans les ménages.

    Tableau n° 31: Estimation des dépenses de santé par nos enquêtés

    Dépenses par an en FC

    Effectif (di)

    Label Fi

    di.Fi

    1000 à 10 000

    62

    4500

    279 000

    10 000 à 20 000

    18

    16 500

    297 000

    20 000 à 35 000

    10

    23 500

    235 000

    35 000 et plus

    4

    39 800

    159 200

    Total

    94

     

    000

    Source : Nos enquêtes et calculs sur le terrain

    La moyenne = Fc

    Ce tableau nous montre la moyenne de l'estimation de dépenses pour la santé est de 10 321,2 FC par mois.

    Ø Dépenses de l'éducation

    L'éducation des enfants est un problème pour les parents dans le village de Bushumba. Le tableau ci-dessous va nous montrer les dépenses lié à l'éducation au niveau primaire, secondaire et universitaire.

    Tableau n°32: Dépenses d'éducation annuelles

    Niveau

    Dépense par an en FC

    Effectif (di)

    Label Fi

    di.Fi

    Primaire

    5 000 à 25000

    72

    22 000

    1 584000

    Secondaire

    50 000 à 200 000

    19

    165000

    3 135 000

    Supérieur

    400 000 à 800 000

    3

    790000

    2 370000

    Total

     

    94

     

    7089 000

    Source : Nos investigations sur le terrain

    La moyenne = Fc

    A partir de ce tableau, nous remarquons que nos enquêtés dépensent au moinsla moyenne pour le dépenses de scolarisation est de 75 414,9FC par mois.

    Ø Dépenses d'alimentation

    Les ménages à Bushumba ne dépensent beaucoup pas pour l'alimentation. Ils consomment en grande partie les produits provenant de leurs champs car leur culture est de substance. Tableau n°33: Nombre de repas des ménages à Bushumba

    Nombre de repas /jour

    Effectif

    Proportion en %

    2fois

    83

    88,3

    1fois

    11

    11,7

    Total

    94

    100

    Source : Nos enquêtes et calculs

    Ce tableau, nous remarquons que 83 ménages soit 88,3% enquêtés mangent 2 fois par jour, 11 ménages soit 11,7% mangent seulement1 fois par jour. Voici la liste suivant l'ordre prioritaire des aliments que les ménages de Bushumba consomment : Haricot, légumes, patata, banane, colocase, sambaza, soja, viande, canne à sucre, fruit,.....

    Tableau n°34: Estimation des dépenses annuelles d'alimentation par les ménages

    Tranche de dépenses/mois en FC

    Effectif (di)

    Label (Fi)

    ni.Fi

    20000 à 35 000

    6

    29 500

    177 000

    35 000 à 50 000

    27

    42 500

    1147500

    50 000 à 65 000

    43

    62500

    2687500

    65 000 à 75 000

    18

    74000

    1332 000

    Total

    75

     

    5344000

    Source : Nos enquêtes et calculs sur le terrain

    La moyenne = Fc

    Dans ce tableau, nous remarquons que de la moyenne de dépenses pour l'alimentation est de 56 851Fc par mois.

    Ø Dépenses logement

    La population de Bushumba ne dépense pas beaucoup pour le logement.

    Tableau n°35: Catégorie de logement des enquêtés

    Catégorie de logement

    Effectif

    Proportion

    Propriétaire

    63

    67,1

    Familial

    24

    25,5

    Locateur

    7

    7,4

    Total

    94

    100

    Source : Nos investigations sur terrain

    Dans ce tableau, nous voyons que la plus part de nos enquêtés sont propriétaires de leurs maisons ou sont dans la maison familiale. Seulement 7 de nos enquêtés sont locataires et ils payent 3000FC pour le logement par mois.

    Ø Dépenses d'Electricité

    L'électricité est quasi inexistante dans le village de Bushumba. Le tableau qui suit va nous montrer les dépenses d'électricité.

    Tableau n°36: Dépenses annuelles d'électricité

    Dépense par an en FC

    Effectif (di)

    Label Fi

    di.Fi

    10000 à 20000

    79

    15 500

    1224500

    21000 à 30 000

    15

    28 000

    420 000

    Total

    94

     

    1644500

    Source : Nos investigations sur le terrain

    La moyenne = Fc

    La moyenne de dépenses de courant électrique est de 17 494,6Fc par mois.

    Ø Dépenses de communication

    La communication est indispensable pour les personnes qui font le commerce pour bien gérer leurs affaires. Nos enquêtes dépensent seulement pour la communication téléphonique. Le tableau ci-après nous montre les dépenses de communication en chargeant les batteries des téléphones et en achetant les unités pour communiquer.

    Tableau n°37: Estimation des dépenses de communication par les enquêtés par mois

    Dépenses en FC par mois

    Effectif (di)

    Label Fi

    di.Fi

    0 à 2000

    56

    2 700

    151 200

    2000 à 4000

    24

    3 500

    84 000

    4000 et plus

    14

    4500

    63 000

    Total

    75

     
     

    Source : Nos enquêtés et calculs à partir des données sur le terrain

    La moyenne = Fc

    La moyenne pour l'estimation de dépenses de communication est de 3 172,3Fc par mois.

    Ø Dépenses d'habillement

    Signalons qu'au niveau du village, les ménages ne dépensent pas beaucoup pour l'habillement comme en ville. En revanche, on peut dépenser pour l'habillement au milieu de l `année s'il y a une manifestation qui s'improvise (baptême, communion, confirmation, mariage, rentrée scolaire,...).

    Tableau n°38: Estimation des dépenses d'habillement par les ménages à Bushumba

    Dépenses en FC par an

    Effectif (di)

    Label Fi

    di.Fi

    20000 à 50000

    54

    35 000

    1890000

    50000 à 80000

    28

    65 800

    1842400

    80000 à 110000

    12

    95000

    1140000

    Total

    94

     

    4872400

    Source : Nos enquêtes et calcul à partir des données du terrain

    La moyenne = Fc

    Ce tableau, nous nous montre que 54 enquêtés dépensent 20000FC à 50000FC au moins par an pour l'habillement, 28 dépensent entre 50 000 et 80000 FC, 12 entre 80000 et 110000. La moyenne pour l'estimation de dépenses d'habillement est de 51 834Fc par année.

    Tableau n°39: Moyennes des dépenses de ménages des acteurs

    Catégorie des dépenses

    Moyenne de dépenses en FC/mois

    Santé

    10 321,2

    Education

    75 414,9

    Alimentation

    56 851

    Logement

    3000

    Electricité

    17 494,6

    Communication

    3172,2

    Habillement

    51 843

     Moyenne

    218 096,9

    Source : nos enquêtes et calculs

    Ce tableau montre la moyenne de dépenses de ménages des acteurs dans la filière soja à Bushumba soit 218 096,9Fc par mois.

    Tableau n°40: Moyenne de revenu des acteurs pour le deux période

    Acteurs

    Effectif

    Montant en FC

    Producteur

    36

    15 259 281,5

    Grossiste

    27

    19103591

    Détaillant/transformateur

    31

    23119586

    Total

    94

    57482458,5

    Moyenne

     

    611 515,5

    Source : Nos enquêtes et calculs à partir de données du terrain

    Ce tableau montre la moyenne de revenus des acteurs dans la filière soja à Bushumba chaque mois, soit 611 515,5Fc.

    Pour évaluer les conditions socioéconomiques d'un ménage des acteurs dans la filière soja à Bushumba, nous allons analyser au moyen d'un test statistique si la moyenne du revenu mensuel perçu par les acteurs est supérieure à la moyenne de dépenses mensuelles par les mêmes acteurs.

    III.3. Test unilatéral supérieur

    Dans notre étude, nous allons utiliser un test unilatéral supérieur pour tester si la moyenne de revenus mensuels est supérieure à la moyenne de dépenses mensuelles des ménages des acteurs.

    Les hypothèses suivantes sont reformulées :

    H: u = u0

    H1 : u > u0

    Avec H0 : l'hypothèse nulle et H1 : l'hypothèsealternative

    u : La moyenne des dépenses mensuelles des ménages des acteurs notée

    u0 : La moyenne de revenu mensuel des ménages des acteurs notée

    Si la valeur de Z calculée est supérieure à la valeur de Z critique pour 0,005 (á =5%)

    Alors, nous rejetons H0

    Hypothèse initiale (hypothèse nulle H0) : la moyenne des dépenses mensuelles de ménages des acteurs est égale à la moyenne du revenu mensuel des acteurs ;

    Hypothèse alternative (H1) : la moyenne des dépenses mensuelles de ménages des acteurs est supérieure à la moyenne du revenu mensuel des acteurs.

    Calcul des variances des distributions de dépenses mensuelles et du revenu mensuel de ménage d'un acteur :

    Soit : la variance des dépenses mensuelles et  : la variance de revenu mensuel :

    = = 511 024 348,37

     = = 4 019 744 630,01

    Leur variance commune notée

    - est égale à : - = +

    ð - = = =

    Z=

    Z=

    Comme Z= -56,6 zc = +1,645, alors H: est acceptée et nous rejetons l'hypothèse alternative (H1) selon laquelle la moyenne des dépenses mensuelles des acteurs est supérieure à la moyenne de revenu mensuel des acteurs.

    III.3.1. Les déterminants de la production de soja à Bushumba

    Plusieurs facteurs déterminent la production de soja dans le groupement de Bushumba. Pour analyser les déterminants de cette production des sojas, nous allons procéder par l'approche économétrique. Ainsi, nous allons élaborer un modèle économétrique des déterminants de la production de soja dans ce lieu d'étude en nous servant des observations sur les 36 producteurs enquêtes qui ont faits partir de notre échantillon d'étude de recherche.

    III.2.4.1 Les variables du modèle

    o La variable expliquée (variable endogène)

    La variable expliquée de notre modèle est la production que nous avons codée PRODU. C'est une variable quantitative, elle représente le niveau de production de chaque producteur que nous avons eu à enquêter. La production c'est un résultat d'une activité quel qu'on que.

    o Les variables explicatives (variables exogènes)

    Les variables exogènes de notre modèle sont liés aux caractéristiques de chaque producteur. Elles influencent positivement ou négativement le niveau de production. Dans notre modèle, nous avons retenu les variables exogènes suivantes :

    1. L'âge du producteur (AGE) : c'est une variable quantitative qui peut influer sur le niveau de production d'autant plus que nous estimons dans le groupement de Bushumba les facteurs âge est très capital du fait que pour la production de soja la majorité ont mois de 50ans ce qui influence une augmentation de la production. C'est cette influence présumée de l'âge sur le niveau de production qui nous a poussés à intégrer cette variable dans notre modèle

    2. Le sexe du producteur (SEXE) : Le sexe féminin (femmes) sont de plus en plus beaucoup implique dans la production de soja car elles sont bien expérimenter que les hommes.Cette variable prend les modalités suivantes : 1 pour les hommes et 0 pour les femmes car ce sont les femmes qui sont plus présentes entant qu'acteurs de la production.

    3. Etat civil (ETCIL) : Elle une variable quantitative et dichotomique qui analyse l'Etat civil de producteurs. La production de soja est à majorité cultivé par les femmes mariées au détriment des divorcés ou célibataire ce qui fait que ce sont eux qui sont à la base d'une forte augmentation de la production. Elle prend la valeur 1 s'ils sont marié et 0 s'ils ne les sont pas.

    4. Le niveau d'études (NIVET) : l'intégration de cette variable dans notre modèle se justifie par le fait que nous supposons que les beaucoup d'individus enquêtés sont non instruits. Cette variable prend les valeurs suivantes : 1 s'il n'a pas étudié, 0 si l'individu à étudier.

    5. Activité secondaire (ACTISECO) :Elle une variable quantitative et dichotomique qui si l'activité agricole est plus rentable que d'autres. Elle prend les valeurs suivant : 1 s'il y a activité secondaire et 0 si non.

    6. Pluie abondante (PLUAB) : l'intégration de cette variable dans notre modelé se justifie par la fait que nous supposons que s'il y a pluie en abondance il y aura une augmentation de la production. Cette variable prend les valeurs suivant : 1 s'il y a pluie en abondance, 0 le contraire

    7. La superficie (SUPE) : c'est le nombre d'hectares sur lesquelles l'agriculteur effectue ses activités. La superficie dépend d'un producteur à un autre et influe positivement sur le niveau de production. Elle prend la valeur : 1 s'il cultive plus d'un ha et 0 si non

    8. Technique agricole (TECAGRI) : l'intégration de cette variable dans notre modèle peut être justifiée par le fait que les producteurs qui utilisent les techniques agricoles améliorées peuvent voir leur production augmentée contrairement à ceux qui ne les utilisent pas. Cette variable peut prendre deux modalités : 1 si les producteurs utilisent les techniques agricoles améliorées et 0 dans le cas contraire.

    9. Utilisation d'engrais (UTENG) : c'est une variable qualitative qui peut influencer le niveau de production d'autant plus que nous estimons que les individus qui utilisent des engrais augmentent leur niveau de productivité. Cette variable prend les modalités suivantes : 1 pour les producteurs qui utilisent les engrais et 0 pour ceux qui n'utilisent pas les engrais.

    10. Fertilité de sol (FESO): c'est une variable aussi qualitative qui peut aussi impacter le niveau de production d'une manière positive ou négative. Elle prend les modalités suivantes : 1 si le sol est fertile et 0 si le s'il n'est pas fertile.

    11. Innovation technique (INNOTEC) : c'est une variable qualitative qui joue un rôle très spécifique pour l'augmentation de la production. Elle prend les modalités suivantes : 1 s'il y a innovation technique et 0 le contraire

    12. La destination de la production (DESTPRO) : la production de soja dans le groupement de Bushumba prend deux destinations selon les motifs majeurs pour lesquels les agriculteurs produisent : soit l'autoconsommation, soit la commercialisation, la variable DESTPRO prend deux modalités : 1 pour l'autoconsommation et 0 pour la commercialisation

    13. Financement de l'activité agricole (FINAGRI) : c'est une variable quantitative qui mesure le taux de financement des activités agricoles. Elle prend les modalités suivantes : 1 si l'activité est financé et 0 si le s'il n'est pas financé.

    14. Coût de la main-d'oeuvre (CMO) : elle est une variable qualitative et dichotomique qui mesure les dépenses en termes de coûts engagés par l'agriculteur pour financer son activité. Elle prend la valeur 1 coût main-d'oeuvre très élevé et 0 si faible

    15. Membre d'une association (MEASSO) : elle est une variable qualitative et dichotomique qui analyse le degré d'appartenance dans un groupe ou syndicat.Elle prend la valeur 1 s'il appartient dans un syndicat et 0 si non

    16. Revenu agricole (REVAGRI) : tout travail doit procurer un revenu satisfaisant au travailleur pour l'encourager à travailler d'avantage, chez le producteur aussi c'est la même chose. Cette variable prend les valeurs suivantes : 1 si le producteur suppose que le revenu est satisfaisant et 0 dans le cas contraire.

    v Spécification du modèle

    Notre modèle des déterminants de la production des ananas à Bushumba se présente sous forme fonctionnelle de la manière suivante :

    PRODU=

    En intégrant les coefficients et les signes, nous avons la formulation suivante :

    PRODU= + AGA+ SEXE+ ETCIL+ NIVET+ ACTISECO+ PLUAB+ SUPE+ +

    Avec les différents coefficients des variables exogènes et le terme aléatoire.

    v Résultats économétriques et interprétations

    Les résultats économétriques de notre modèle ont été obtenus par le biais du logiciel SPSS 18.0. L'interprétation de ces résultats quant à ce qui concerne la significativité des variables et du modèle sera faite sur base des probabilités critiques liées aux t-statistic (Statistique de Student pour les tests individuels). Ces probabilités critiques seront chaque fois comparées au seuil de signification de 5% pour prendre la décision.

    Les résultats économétriques de la première régression que nous avons faite en intégrant tout les variables de notre modelé se présente comme suit :

    Tableau n°41: Récapitulatif des modèles

     

    Modèle

    R

    R-deux

    R-deux ajusté

    Erreur standard de l'estimation

    Changement dans les statistiques

    Variation de R-deux

    Variation de F

    ddl1

    ddl2

    Sig. Variation de F

    dimension0

    1

    ,994a

    ,989

    ,930

    ,0704912

    ,989

    16,825

    16

    3

    ,020

    Source : nostraitements à l'aide du logiciel SPSS 18.0

    Il ressort de ce tableau que les variables indépendantes retenues expliquent la production à 98,9% est le pouvoir explicatif du modèle. En outre, le modèle est globalement significatif à 5%.

    Tableau n°42 : Estimation de paramètre du modelé de la production

     

    Modèle

    Coefficients non standardisés

    Coefficients standardisés

    t

    Sig.

    PRODU

    Erreur standard

    Bêta

    1

    (Constante)

    ,713

    ,308

     

    2,316

    ,103

    AGE

    -,013

    ,002

    -,511

    -5,825

    ,010

    SEXE

    1,054

    ,155

    1,755

    6,815

    ,006

    ETCIL

    ,600

    ,086

    ,923

    6,950

    ,006

    NIVET

    ,001

    ,052

    ,001

    ,015

    ,989

    ACTISECO

    -,200

    ,053

    -,333

    -3,803

    ,032

    PLUAB

    -,210

    ,083

    -,396

    -2,542

    ,085

    SUPE

    -,338

    ,091

    -,567

    -3,701

    ,034

    TECAGRI

    ,131

    ,134

    ,110

    ,983

    ,398

    UTENG

    ,684

    ,055

    1,255

    12,344

    ,001

    FESO

    -,517

    ,111

    -,597

    -4,646

    ,019

    INNOTEC

    ,154

    ,087

    ,257

    1,772

    ,174

    DESTRO

    ,197

    ,135

    ,228

    1,461

    ,240

    FINAGRI

    -,002

    ,129

    -,002

    -,012

    ,991

    CMO

    1,223

    ,172

    1,411

    7,095

    ,006

    MEASE

    -,882

    ,216

    -,740

    -4,080

    ,027

    REVAGRI

    -,103

    ,093

    -,087

    -1,117

    ,345

    Source : nostraitements à l'aide du logiciel SPSS 18.0

    Il ressort de ce tableau d'estimation des paramètres que la majorité des paramètres est significative à 5% : l'AGE avec un seuil de significativité de 1% influe négativement la production de 0,13Kg par tranche d'âge parce que plus l'âge est avance plus la production à tendance à diminuer, leSEXE avec un seuil de significativité de 0,6% influe positivement la production de 1,054Kg et les femmes produisent beaucoup plus que les hommes, l'ETCIL avec un seuil de significativité de 0,6% influe positivement la production de 0,6Kg et les mariés produisent plus que les célibataires, l'ACTISECO avec un seuil de significativité de 3,2% influent négativement la production de 0,2Kg, laSUPE avec un seuil de significativité de 3,4% influe négativement la production de 0,33Kg s'il cultive moins d'un hectare, l'UTENG avec un seuil de significativité de 0,01% influe positivement la production de 0,684Kg s'il n'utilisent pas d'engrais chimiques, la FESO avec un seuil de significativité de 1,9% influe négativement la production de 0,517Kg si la terre est infertile, le CMO avec un seuil de significativité de 0,06% influe positivement la production de 1,223Kg si la main d'oeuvre est élevée et Le MEASSO des cultivateurs avec un seuil de significativité de 2,7% influe négativement la production de 0,882Kg s'il n'appartient pas à un syndicat.

    III.4. Politique est stratégies à mettre en place pour l'amélioration des conditions de vie des acteurs de la chaine de valeur de la filière soja.

    Les acteurs intervenant dans la filière soja dans le groupement de Bushumba trouvent des difficultés dans l'écoulement de leurs produits sur le grand marché, est dans la structuration de prix ce qui fait actuellement que les acteurs qui commercialise et qui transforme le soja en farine interviennent en amont et en aval afin de définir des nouvelles stratégies pour améliorer la structure de la chaine de valeur.

    Les principales actions à prendre auront pour but commun de créer plus de valeurajoutée pour tous les acteurs et permettront par la suite de mieux rémunérer leurs activités. Les stratégies visant à accroître les revenus des agents producteurs et commerçants, devront comprendre notamment des actions qui tendent à faire augmenter la production et diminuer les coûts en faisant appel à des améliorations agri-technologiques et à la bonne gestion de ressources disponibles.

    Les agriculteurs de soja plus particulièrement ceux du groupement de Bushumba doivent penser comment intégrer l'agriculture contractuelle qui permet de respecter les accords, fournir les produits au bon moment, avoir un prix stable dans tous le petits marché,.... Il est important d'établir des relations de confiance entres les agriculteurs et les differents acteurs. Le renforcement de ces relations nécessite l'aménagement des dispositifs contractuels, l'aide de pouvoir public pour faciliter l'accès à des services de vulgarisation et des infrastructures des bonnes qualités.

    Nécessité d'avoir un leadership au sein de la chaîne de valeurs. Il peut être pris en charge par les transformateurs ou les commerçants de gros en renforçant la qualité des partenariats déjà développés avec les banques et les transporteurs ;

    Puis en créant les liens avec d'autres partenaires et compétences dans la chaîne de valeurs comme les distributeurs, les transformateurs et les producteurs,...

    III.4.1. Perspectives et recommandations du maillon production

    Suivant les differents problèmes soulevés par l'étude diagnostique, la mission esquisse quelques approches de solutions.

    III.4.1.1. Mise en oeuvre d'une politique pour la promotion de la recherche agronomique, de l'innovation, des technologies modernes, de la motorisation de l'agriculture (petite mécanisation, mécanisation à grande échelle)

    Dans le cadre du renforcement de la mise en oeuvre du projet de renforcement des capacitésproductives et commerciales de la filière soja au Congo, les insuffisances liées à la rechercheagronomique sur le soja, a l'innovation dans la filière, aux technologies modernes, a la motorisationde la production du soja méritent d'être levées à travers une politique appropriée. Cette politiquedevra s'inspirer de la politique agricole 2025 du Congo dont la vision est de réaliser à l'horizon 2025 : «une agriculture moderne, durable et à haute valeur ajoutée au service de la sécuritéalimentaire nationale et régionale, d'une économie forte, inclusive, compétitive et génératriced'emplois décents et stables». Cette politique propose des solutions aux contraintes liées à larecherche agronomique, à la promotion des innovations technologiques et à la motorisation(mécanisation) de l'agriculture togolaise.

    A) Recherche agronomique et technologiques modernes

    Le troisième axe stratégique de la politique vise a améliorer la fourniture de services au secteuragricole. Cette amélioration concerne notamment la recherche agricole, la vulgarisation et laformation agricole et rurale. Selon cette politique, il incombe au secteur public et à lui seulde s'assurer que ces services sont bien accessibles au plus grand nombre et que leur contenu estbien en adéquation avec les besoins identifies, mais la production et la fourniture de ces servicesne pourra se faire à grande échelle qu'avec une participation active d'acteurs prives : Ainsi, l'Etataura a :

    ü Favoriser le renforcement du système national de recherche agronomique et la miseen oeuvre des programmes nationaux de recherche-développement ;

    ü Elaborer des programmes qui permettront la suppression des contraintes de productionagricole en vue de réduire les couts de production ;

    ü Résoudre les défis climatiques, de nouvelles pratiques culturales, de nouvelles variétésdoivent être identifiées par la recherche agronomique pour être ensuite diffusées à grandeéchelle et coordonner avec l'Alliance de Pays de Grand Lac pour l'Agriculture Intelligente face au Climat;

    ü Prendre en considération la partie aval de la production : contrôle de la qualité, technologies de transformation;

    ü Faciliter l'adoption des résultats de la recherche, l'apprentissage, la réponse auxpréoccupations des producteurs et des transformateurs à travers une approche participativedans la recherche ;

    ü Installer des champs écoles en milieu paysan et la possibilité de découverte des innovationsdans le domaine de la transformation à travers des formations sur les techniquesinnovantes sera donnée aux transformateurs ;

    ü Mettre en oeuvre une politique de recherche sur le matériel végétal et la transformation;

    ü Construire de nouveaux laboratoires et équiper tous les laboratoires en matériels performants ;

    ü Elaborer et mettre en oeuvre une politique de renforcement de capacités des chercheurs.

    B) Motorisation (petite et à grande échelle)

    Les travaux agricoles dans la production du soja sont réalisés à 95% par des outils rudimentaires(houe, daba, coupe-coupe), les opérations post-récolte sont réalisées manuellement (battage, vannage, tri). Ces outils rendent les travaux pénibles et ne permettent pas d'emblaver de grandessuperficies.

    Les contraintes à la mécanisation de la production du soja doivent être levées à travers certainsprogrammes à élaborer. Ces contraintes sont prises en compte dans l'axe stratégiquede lapolitique agricole en cours :

    · Viser un meilleur accès aux facteurs de production parmi lesquels les matériels agricoles degrande productivité. Dans ce sens, la politique prévoit une agence de la mécanisation pourune meilleure gestion des services de mécanisation aux producteurs

    · Faciliter l'acquisition des équipements tels que les tracteurs, les boeufs de trait, les batteuses de soja, les torréfacteurs a gaz, les moulins a soja, etc.... à travers les programmes a élaborer dans le cadre de cette politique ;

    · Encourager le partenariat public privé notamment les ONG et les entreprises de production d'équipements locaux (torréfacteurs, moulins a soja, batteuse de soja) ;

    · Prévoir davantage de ressources par l'Etat qui sera complétée par d'autres mécanismes mobilisant des fonds prives : mise en place de mécanismes publics et prives de financement des équipements et des laboratoires, création d'un fonds dédie au financement des structures en charge de la recherche et de la vulgarisation, à travers les prestations payantes et au besoin une taxe parafiscale afin de lever les contraintes financières liées a la mise en oeuvre de la politique relative à la recherche agronomique a la mécanisation et a l'innovation technologique ;

    · Porter une attention particulière sur les mécanismes favorables à l'amélioration du taux de mécanisation agricole, la libéralisation des importations et de la gestion des tracteurs et matériels agricoles.

    III.4.1.2. Amélioration de la productivité dans les parcelles de soja dans les villages

    · Augmenter la productivité dans les parcelles de soja dans les villages qu'avec des variétés àhaut rendement et qu'à travers le respect des itinéraires techniques par les producteurs ;

    · Utiliser des techniques bio de fertilisation des sols (champignons, compost) apparait également comme une perspective ;

    · intensifier le taux d'utilisation des semences certifiées par les producteurs.

    III.4.1.3. Développement des meilleures stratégies d'approvisionnement en intrants

    · Favoriser une contractualisation formelle entre semenciers et producteurs ;

    · Mettre en place un système de préfinancement des intrants ;

    · Organiser périodiquement des cadres de concertation des differents acteurs concernespermettant de faire une auto-évaluation des stratégies mises en place et d'en assurer ladurabilité ;

    III.4.1.4. Meilleures stratégies de production du soja

    La mise en place des meilleures stratégies de production participerait en grande partie àl'augmentation de la compétitivité du soja congolais sur les differents marches sous régionaux etmondiaux. Cette mise en place doit être effective à travers une contractualisation de la productionsur toute la chaine (de la production jusqu'à la commercialisation des produits transformes dérivesou du soja brut), une mise à disposition d'un mécanisme de financement adapte à moyen et longterme. Un plan de développement de la filière peut alors servir de cadre de référence à cet effet.

    III.4.2. Perspectives et recommandations du maillon transformation

    III.4.2.1. Nécessité de mettre en oeuvre et d'accélérer la transformation

    Les résultats financiers et économiques ont montré la part de la transformation dans l'économienationale, surtout le niveau de la valeur ajoutée. Pour cela, les autorités doivent faire la promotionde la transformation du Soja à travers :

    · Utiliser les technologies de transformation relativement modernes ;

    · Moderniser la production des differents produits dérives en respectant les mesures d'hygiènes et de sécurité alimentaire ;

    III.4.2.2. Promotion des organisations professionnelles de soja et leur structuration

    Afin de pouvoir régler les differents problèmes se posant au niveau du maillon transformation, leprojet Soja a l'obligation d'aider les transformateurs à s'organiser et à se structurer afind'aboutir à la création d'un cadre de concertation au niveau de ce maillon. Il en sera de même pourles autres maillons (Production et commercialisation) afin de jeter les bases de la création d'uneinterprofession.

    III.4.3.Perspectives et recommandations du maillon commercialisation

    III.4.3.1. Meilleures stratégies d'approvisionnement en soja

    La meilleure stratégie d'approvisionnement du Soja brut est la contractualisation formelle departenariat commercial qui permet aux producteurs de vendre leurs produits et structures decommercialisation de disposer des produits pour respecter leurs engagements.

    Pourcorriger cette façon de faire, il est important de :

    Veiller au respect des termes du contrat de commercialisation avec des clauses quiprotègent les parties engagées en cas de fluctuations des prix, et en associer si possible lacour d'arbitrage ;

    III.4.3.2. Meilleures stratégies de commercialisation du soja au niveau national, sousrégional et international

    La commercialisation du soja se fait par des acteurs qui, suivant leurs moyens achètent le soja brutpour le revendre soit au niveau national soit au niveau international.

    · Au niveau national

    Au niveau national, la commercialisation de soja est tenue par les grossistes et les détaillants dansles marches d'approvisionnement et de consommation ou les bols de12kg et 1,2kg tiennentlieu d'unité de mesure. Les aviculteurs, les transformateurs agro-alimentaires et les consommateurssont les principaux clients qui achètent le soja au prix du marché suivant la loi de l'offre et lademande. Les échanges dans les marches se font par des achats a credit ou au comptant.

    Ainsi pour une commercialisation efficace, les stratégies les plus adaptées seraient :

    ð Organiser les producteurs en coopératives (selon les statuts de l'OHADA) afin d'aboutir àleur interprofession ;

    ð Renforcer la couverture total du système d'information de marche (SIM) a tous les acteursafin de communiquer les prix de vente, les quantités disponibles et également orienter lesacheteurs vers les marches ou d'approvisionnement ;

    ð Instauration par des textes relatifs aux instruments conventionnels de mesure pour la ventede Soja et son approvisionnement ;

    ð Création d'un réseau de collecteurs et de grossistes pour le partage des informations sur lemarché.

    · Au niveau sous régional et international

    Pour une efficacité de la commercialisation sous régionale et internationale, les stratégiesnécessaires à adopter sont les suivantes :

    ð Approfondir les réflexions sur le développement du système d'information et leurs structuresd'accueil ;

    ð Etablir un répertoire des partenaires commerciaux nationaux et internationaux de la filière ;

    ð Développer des partenariats commerciaux durables au niveau régional et internationaux en ciblant les marches porteurs en distinguant le soja conventionnel du soja bio;

    ð Labéliser le soja du Congo ;

    ð Vulgariser les normes de qualité, les bonnes pratiques agricole et la gestion post récolte au niveau des commerçants et des producteurs et les accompagner dans leur mise en oeuvre,

    ð Organiser des missions commerciales vers le Congo et a l'extérieur du Congo

    ð Développer les matériels de promotion (prospectus, ...)

    CONCLUSION GENERAL

    Notre travail porte sur « l'analyse de la chaîne de valeur dans la filière soja dans le territoire de Kabare ; cas de groupement de Bushumba». Dans notre travail, nous nous sommes fixé le but de savoir quelles sont facteurs qui détermine la production de soja et quelles sont les intervenants de la chaine de valeur de la filière soja, analyser l'incidence socio-économique de la production, de la commercialisation, de la transformation sur le bien-être des ménages à Bushumba ainsi que évaluer les coût-bénéfice et les dépenses des acteurs de la chaine de valeur de soja.

    Pour vérifier nos hypothèses, nous avons recouru aux méthodes et techniques telles que :

    La méthode statistique : elle nous a permis à saisir, à décrire et à interpréter les données de notre enquête ;

    - La méthode comparative : elle nous a aidé à comparer les gains de différents acteurs de la chaine de valeur de soja à Bushumba;

    - La méthode descriptive : elle nous a servir pour décrire notre milieu d'étude qui est le groupement de Bushumba ;

    - Méthode statistique : Elle nous a permis de procéder à l'analyse de données tant quantitatives que qualitatives recueillies sur terrain, ce qui facilite l'interprétation et l'analyse critiques des données.

    - La technique documentaire : elle nous a permis d'exploiter les documents (qui portent des traces qu'inspirent notre sujet de recherche) pour arriver à déterminer les phénomènes ;

    - La technique d'enquête par entretien : elle nous a aidé à s'intéresser ou à interviewer les acteurs de la chaine de valeur de soja ;

    - La technique d'enquête par questionnaire : elle nous a aidés à récolter les données de notre travail à l'aide d'un questionnaire d'enquête ;

    Egalement, ce travail s'articule autour de trois chapitres. Le premier chapitre porte sur lecadre conceptuel et généralités sur l'étude où nous avons défini les concepts clés de notre sujet, la généralité sur la chaine de valeur de la filière soja. Le deuxième chapitre porte sur la présentation de groupement de Bushumba et l'état de lieux de la filière soja. Dans ce chapitre nous avons présenté le groupement de Bushumba, la pré-enquête, la détermination de l'échantillon ainsi que les caractéristiques de notre population. Le troisième chapitre porte sur analyse de chaine de valeur de la filière soja dans le groupement de Bushumba.

    Pour faire l'analyse, nous avons décrit la chaine au niveau de la production, de la commercialisation, de la transformation et l'estimation des dépenses des acteurs.

    Après ces analyses, nous nous sommes rendu compte que les activités liées à la chaine de valeur de la filière soja sont bénéfiques pour ses acteurs. Les producteurs produisent et le mettent en contact avec d'autres acteurs (commerçants-transformateurs et consommateurs) et les intervenants ainsi qu'une parfaite harmonie sociale entre eux

    Pour atteindre cette fin, les questions de savoir partant de l'analyse coût-bénéfice le long de la chaîne de valeur, les acteurs réalisent-t-ils un profit? ; Partant de l'analyse de coût et de prix le long de la chaîne de valeur, l'activité réalise-elle un profit ? ; Le revenu ainsi réalisé améliore-t-ils les conditions de vie de ménages des acteurs intervenant dans la chaîne de valeur? Etquelles sont les mécanismes à adopter pour améliorerla structure de la chaîne de valeur de soja dans le groupement de Bushumba et améliorer de conditions de vie des ménages intervenant dans différents maillots. 

    Ont été posées les réponses provisoires à ces questions montraient qu'au vu de l'analyse des coûts et bénéfice sur chaque maillon de la chaîne de valeur de soja montrerait que tous les acteurs réalisent un profit parce que leurs recettes sont supérieures à leurs coûts.

    Le long de la chaîne de valeur de la filière soja, le profit ainsi trouvé serait réparti de manière inéquitable parce que la plus grande partie de profit serait trouvé entre les mains des grossistes et détaillants.

    Quant à la couverture des charges et à l'amélioration des conditions des vies, le profit réaliser par les acteurs répond favorablement à leurs besoins.

    Pour mener cette analyse et vérifier les hypothèses ainsi émises, les enquêtes sur les producteurs, les grossistes et détaillants ont été menées et les données ont été analysées sur base d'Excel et SPSS.

    Au terme de cette étude, nous pouvons retenir les résultats suivants:

    Ø la chaîne de valeur de la filière soja dans le groupement de Bushumba est majoritairement dominée par les femmes que les hommes du fait que la plupart des femmes se lancent dans les activités de la production et des commercialisations.

    Ø Sur le long de la chaîne de valeur, seuls les producteurs sont regroupés dans les associations professionnelles, mais concrètement ces associations ne font aucune action pour le développement des producteurs.

    Ø Généralement, les prix d'achat et de vente sont fixes après négociation entre les acteurs et que les quantités échangées sont fonctions de la quantité produite et vendue.

    L'absence d'un système d'information dans la chaîne fait qu'il y est une asymétrie de l'information sur les prix de soja entre les acteurs.

    Ø En ce qui concerne l'accès aux services financiers, malgré l'émergence actuelle des institutions financières et des banques, la majorité des acteurs enquêtés de cette chaîne de valeur sont exclus par les institutions de Micro-finance et les Banques. Cette absence de financement institutionnel (ou externe) donne naissance à un financement interne laissant une dépendance entre les acteurs.

    Ø L'analyse de coûts et de prix de vente a relevé que la chaîne de valeur de la filière soja est rentable pour tous les acteurs du fait que les valeurs ajoutées et les profits sont tous positifs et ceci dans toutes les chaînes de valeur. En effet, la comparaison des coûts aux prix de vente sur le long de la chaîne de valeur ont relevé que les coûts totauxsupportés par les agents sont inférieurs à leurs prix de vente.

    Cette comparaison fait apparaître les marges qui rémunèrent tous les acteurs de la chaîne de valeur. Ces résultats ont permis de confirmer notre première hypothèse.

    Ø L'examen de la contribution des acteurs et la distribution de profit entre les acteurs de la chaîne a montré que la distribution de la valeur ajoutée sous forme de bénéfices aux différents acteurs de la chaîne de valeur de soja montre qu'il y a la disparité entre les acteurs de la chaîne de valeur de la filière soja dans la distribution du profit.

    En effet, le profit réalisé entre les differents acteurs pour le deux périodes (pour le producteur avec un profit moyen de 423 873,3FC, le grossiste avec un profit moyen de 680 533,4FC, et le détaillant avec un profit moyen de 745 743,89FC) ce dernier contribue à l'amélioration de leurs niveaux de vie. Ces résultats permettent d'affirmer la deuxième hypothèse de ce travail.

    Suite à ces résultats, la production nous a permis de faire un modèle économétrique dont neuf variables ont été significative au seuil de 5%.

    Le coefficient de détermination de niveau de production R² est 98,9% pour la première régression, ce qui montre que le modèle est globalement significatif et de 51,0% pour la dernière régression qui est expliqué par le sexe, l'utilisation d'engrais et le coût de la main-d'oeuvre.

    En outre, après nos analyses, nous nous sommes rendus compte que ce sont les grossistes qui profitent plus que les autres acteurs, puis les producteurs et en fin les détaillants. Ces acteurs dépensent pour l'éducation des enfants, la santé, l'alimentation, le logement, l'électricité, la communication et l'habillement, pour assurer leur bien-être.

    La moyenne de dépenses des ménages s'élève à 218 096,9FC et elles sont couvertes par la moyenne du revenu qui est de 611 515,5FC, d'où la filière soja a un impact positif sur la vie socioéconomique et le bien-être des ménages dans le groupement de Bushumba.

    Ø Dans le cadre du développement de la chaîne de la filière soja dans le groupement de Bushumba, rien jusque-là n'a été fait pour innover la culture de soja pour les producteurs. Quant aux commerçants, ils n'ont rien connu comme innovation pour séchage, le battage, et vannage de soja.

    L'analyse des contraintes a montré d'une part que le développement de la chaîne de valeur est contraint par plusieurs éléments qui interviennent aux différents niveaux de la chaîne parmi lesquelles on peut trouver la faiblesse de l'unité de production, la gestion approximative de ressources disponibles, l'absence d'appui,....

    Ce travail étant une oeuvre humaine, nous ne prétendons pas l'avoir achevé dans touteperfection. Cependant nous ne pouvons pas clore ce travail, sans lancer un appel à toutes formes des corrections et suggestions seront les bienvenues, pouvant faire de ce recherche d'un travail de qualité.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. OUVRAGE ET DICTIONNAIRES

    1. AQUILAS et al.Analyse de la compétitivité de la chaîne de valeur ajoutée crevette fraîche et crevette fumée du Bénin, 2013

    2. Aube. T,Analyse concurrentielle des filières Maraichères dans quatre pays : Sénégal, Maroc, Kenya, Thaïlande : Approche Filière et ses avantages. Implication pour la recherche et le développement ; Banque Mondiale. Paris, France : CIRAD-FLHOR, 1994,

    3. David Neven R.,Guide sur l'analyse et la promotion de la chaîne de valeur : atelier régional de formation, Maurice, projet réf. n°sa-4.1-b20, mis en oeuvre par PESCARES ITALIA SRL, région d'Afrique du sud, septembre 2015

    4. Deutsche Gesell schaftfür , Genre et chaîne de valeur, Bonne, GIZ, 2014

    5. EPIPHANE et ali,Analyse de la performance des chaînes de valeurs de l'ananas au Bénin, 2001

    6. Gandhi, A.P. Quality of soybean and its food products, 2009

    7. Gereffi G.,L'organisation de chaînes globales de la denrée conduites par les acheteurs: Comment les détaillants Américains façonnent des réseaux de la production d'outre-mer, 1994

    8. Kaplinsky, R. et Morris, M. (2001). (Compiled by). Handbook for Value Chain Research, Institute of Development Studies. Brighton [En ligne]. Consulté le 20 Mars 2018. Disponible sur internet : URL: www.globalvaluechains.org/doc/VchNov01.pdf-.

    9. Mohamed et al, « Gouvernance et revenus dans la filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne de valeur », 2015

    10. Mohamed NAJI et al,Gouvernance et revenus dans la filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne de valeur, Maroc, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, B.P. 6202,2015

    11. Montigaud, J.C.Filière fruits et légumes et la distribution : Méthode d'Analyse et résultats Economiques des Filières en Régions Chaudes. Actes du Dixième Séminaire d'Economie et de sociologie. Montpellier, France, 1989,

    12. Peter NONI et Alli, les développements des chaines agricoles, BAD, Ghana, 2013

    13. Porter, M. E. (1985). Competitive Advantage. New York, the Free Press. [Traduction française (2009)l'avantage concurrentiel - Dunod], 1985

    II. REVUES ET ARTICLE

    1. Banque Mondiale, l'agriculture et développement durable : amélioration des conditions de culture dans les payssubsahariens, 2008

    2. Banque Nationale de Développement Agricole «Rapport annuel pour la promotion de l'agriculture de l'Afrique de l'Ouest », BNDA, 2014

    3. Document du rapport annuel de développement de groupement de Bushumba, 2018

    4. DSCRP: Document des Stratégies de Croissance et la Réduction de la Pauvreté, 2017

    5. FAO (Food and Agriculture Organisation), Stratégie de développement rural-Programme de relance du secteur forestier. Note de cadrage. FAO, Rome. 2001

    6. Ministère de l'Agriculture, Programme national de sécurité alimentaire (PNSA) », RDC, version atelier national du 16/12/2010

    7. ONUDI,Training Kit on Pro-Poor Cluster Development » Vienne, Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Autriche, 2011

    8. UEMOA,Etude sur la compétitivité des filières agricoles dans l'espace UEMOA », commission/DDRE, 2004

    9. WFP, Ivoirian-Liberian Border Long Way Home: A report on food security and living conditions, 2012

    III. MEMOIRE ET TFC

    1. B. I. Ricane, la rentabilité de l'investissement dans l'agriculture et son incidence sur l'accroissement de la production alimentaire au Sud-Kivu : cas de la société OLIVE, Mémoire, inédit, UOB, 2013-2014.

    2. BIFUBIAMBOTE SALAMBIAKA, contribution à l'analyse de chaine de valeur des produits agro-forestiers : cas de dacryodesedulis (safou) dans le Bas-Congo et Kinshasa, Mémoire, inédit, FSEA, UNIKIN, 2010-2011

    IV. SITS WEB

    1. http// www.soycanada.ca.org, consulté le 28 Avril 2018

    2. http// www.soycanada.ca, consulté le 1 Mai 2018

    3. www.bamisagora.orgDocument 11a Projet Bamisa,

    4. www.fao.org/docrep/010/a1475e/a1475e00.htmPentose-Buckley,C.(2007) Producer Organisations:A Guide to Développions Collective Rural Entreprises. Oxfam GB. http://publications.oxfam.org.uk/oxfam

    Table des matières

    O. INTRODUCTION 1

    O.1. PROBLEMATIQUE 1

    O.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE 6

    O.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL 6

    o.3.1.Objectif global 6

    o.3.1.Objectifs spécifiques 6

    O.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

    o.4.1. Choix du sujet 6

    o.4.2. Intérêt du sujet 7

    O.5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 8

    O.5.1. Méthodes de recherche 8

    O.5.2. Technique de recherche 8

    O.6. ETAT DE LA QUESTION 8

    O.7. DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE 12

    O.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 13

    O.9. DIFFICULTES RENCONTREES 13

    CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITES SUR LA CHAINE DES VALEURS DE LA FILIERE SOJA 14

    I.1 CADRE CONCEPTUEL 14

    I.2. CADRE THEORIQUE 15

    I.2.1. GENERALITES SUR LES CHAINES DES VALEURS 15

    CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE GROUPEMENT DE BUSHUMBA ET DETERMINATION DE L'ECHANTILLON 33

    II.1. PRESENTATION DE GROUPEMENT DE BUSHUMBA 33

    II.1.1.Situation géographique 33

    II.1.2. Associations de développement 34

    II.1.3. Situation économique 34

    II.1.4. Climat, Végétation et Hydrographie 36

    II.1.5. Situation démographique 36

    II.1.6. Situation politique 37

    II.1.7. situation socioculturelle 38

    II.1. 8. Aspect économique 39

    II.2. LA PRE-ENQUETE 40

    II.3. DETERMINATION DE L'ECHANTILLON 41

    II.4. COLLECTE DES DONNEES 42

    II.5. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION 43

    CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DE LA CHAINE DE VALEURS DE SOJA DANS LE GROUPEMENT DE BUSHUMBA 45

    III.1. L'analyse coût-bénéfice de production de soja à Bushumba 45

    III.1.1. La production de soja 45

    III.1.2. Organisation de la production 45

    III.1.3. Structure de la production de Soja à Bushumba 45

    III.1.4. Etude des coûts de production 50

    III.1.5. Etude du profit des producteurs 51

    III.1.6. Les contraintes liées à la production de soja 51

    III.2. L'analyse coût-bénéfice de la commercialisation de soja à Bushumba 52

    III.2.1. La commercialisation de soja à Bushumba 52

    III.2.2. Les acteurs de la commercialisation 52

    III.2.2.1. Les producteurs 52

    III.2.2.2. Les grossistes 53

    III.2.2.3. Les détaillants 58

    III.2.2.4. Les difficultés liées à la commercialisation de soja 63

    III.2.1.4. Transformation de soja 64

    III.2.1.4.1 Organisation du commerce de farine de soja 64

    III.2.1.4.3. Etude des coûts de la transformation de soja 65

    III.2.1.4.6. Difficultés liées à la transformation de soja 67

    III.2.1.5. La consommation de soja et de la farine de soja 67

    III.2.1.5.1. Les facteurs qui influencent la consommation de soja et de la farine de soja 67

    III.2.1.5.2 Lieu d'approvisionnement de soja et de farine de soja 68

    III.2.2. Incidence de la chaine de valeur sur le niveau de vie des acteurs 68

    III.2.2.1. Evaluation des dépenses des acteurs 68

    III.3. Test unilatéral supérieur 73

    III.3.1. Les déterminants de la production de soja à Bushumba 75

    III.4. Politique est stratégies à mettre en place pour l'amélioration des conditions de vie des acteurs de la chaine de valeur de la filière soja. 81

    CONCLUSION GENERAL 88

    BIBLIOGRAPHIE 92

    * 1 Pierre de GOUBERTIN, « Développement et financement des chaines de valeurs agricoles pour l'amélioration de la compétitivité des exportations ; Banque africaine de développement », 2013

    * 2 Banque Mondiale, « l'agriculture et développement durable : amélioration des conditions de culture dans les pays subsahariens », 2008, p. 1-2

    * 3 FAO (Food and Agriculture Organisation), Stratégie de développement rural-Programme de relance du secteur forestier. Note de cadrage. FAO, Rome. 2001, p.27

    * 4 Peter NONI et Alli, les développements des chaines agricoles, BAD, Ghana, 2013, p.17

    * 5 J.MBOGO, Agriculture itinérante en Afrique centrale, édition, PUC, Kinshasa, 2008, p.27

    * 6 Peter NONI et Alli, Op.cit., 2013, p. 18

    * 7 Bayala.B.S, Kabore. T, Zahonogo.P, Analyse des chaines de valeurs ajoutées des filières Agro-Sylvo-Pastorales, rapport, septembre 2010, p.195

    * 8 DSCRP: Document des Stratégies de Croissance et la Réduction de la Pauvreté, 2013, p.3

    * 9 Ministère de l'Agriculture « Programme national de sécurité alimentaire (PNSA) », RDC, version atelier national du 16/12/2010

    * 10 BALENGER BELLY G., la recherche en sciences humaines, Ed Dalloz, Paris, 2006, p ,45

    * 11 AQUILAS et al. « Analyse de la compétitivité de la chaîne de valeur ajoutée crevette fraîche et crevette fumée du Bénin »,2013

    * 12 HOLROET Katrien, « Acteur chaîne de valeur plus, une approche innovatrice pour le secteur pêche en réponse au VIH/SIDA : L'expérience du bénin dans la chaîne crabe », 2010

    * 13 BIFUBIAMBOTE SALAMBIAKA, contribution à l'analyse de chaine de valeur des produits agro-forestiers : cas de dacryodesedulis (safou) dans le Bas-Congo et Kinshasa, Mémoire, inédit, FSEA, UNIKIN, 2010-2011

    * 14B. I. Ricane, la rentabilité de l'investissement dans l'agriculture et son incidence sur l'accroissement de la production alimentaire au Sud-Kivu : cas de la société OLIVE, Mémoire, inédit, UOB, 2013-2014.

    * 15 Mohamed et al, « Gouvernance et revenus dans la filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne de valeur », 2015

    * 16 Bayala.B.S, Kabore. T, Zahonogo.P, « Analyse des chaines de valeurs ajoutées des filières Agro-Sylvo-Pastorales », rapport, 2011.p.195.

    * 17 Jean-Luc LEHU, « Encyclopedie du marqueting », Editions d'Organisation, 2004, p.956

    * 18 Tallec.F., Bockel.L. « L'approche filière : analyse financière », module, 2008. p.22

    * 19 G. DUTEURTRE et All, « Une méthode d'analyse des filières, DPPASA, Ndjamena », 2000, p.13

    * 20 Aube. T, « Analyse concurrentielle des filières Maraichères dans quatre pays : Sénégal, Maroc, Kenya, Thaïlande : Approche Filière et ses avantages. Implication pour la recherche et le développement » ; Banque Mondiale. Paris, France : CIRAD-FLHOR, 1994, p. 8-17

    * 21 Calvin Miller et Linda Jones, « Financement des chaînes de valeur agricoles - Outils et leçons », Rome, FAO, 2013

    * 22 Epiphane Sodjinou et al, « Analyse de la performance des chaînes de valeurs de l'ananas au Bénin », Porto-Novo, Programme d' Analyse de la Politique Agricole, 2011, p.64

    * 23 Gereffi G., « L'organisation de chaînes globales de la denrée conduites par les acheteurs: Comment les détaillants Américains façonnent des réseaux de la production d'outre-mer », 1994, p. 124

    * 24 Mohamed NAJI et al. (2015), « Gouvernance et revenus dans la filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne de valeur », Maroc, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, B.P. 6202, 11-17p

    * 25.Kaplinsky, R. et Morris, M. (Compiled by). A Handbook for Value Chain Research, Institute of Development Studies. Brighton [En ligne]. Consulté le 11 Mars 2018. Disponible sur internet : URL: www.globalvaluechains.org/doc/VchNov01.pdf-.2001

    * 26 UEMOA, « Etude sur la compétitivité des filières agricoles dans l'espace UEMOA », commission/DDRE, 2004, p.53

    * 27 Oyewole, O.B., 2002. The Power at the roots: food and its microbial allies, University of Agriculture, Abeokuta, Nigeria, p32.

    * 28 WFP, Ivoirian-Liberian Border Long Way Home: A report on food security and living conditions, 2012 p.18.

    * 29 ILO, Guide for Value Chain Analysis and Upgrading, 2009, p. 34-36

    * 30 David Neven R., « Guide sur l'analyse et la promotion de la chaîne de valeur : atelier régional de formation », Maurice, projet réf. n°sa-4.1-b20, mis en oeuvre par PESCARES ITALIA SRL, région d'Afrique du sud, septembre 2015, p.185

    * 31 Porter, M. E. (1985). Competitive Advantage. New York, The Free Press. [Traduction française l'avantage concurrentiel - Dunod], p.198

    * 32 ONUDI, Op. cit., 2014

    * 33 EUGENIEW E. et G. Gereffi (2010), « Identification of a priority value chain », Washington DC, Background report, woldbank

    * 34 ONUDI, « Training Kit on Pro-Poor Cluster Development » Vienne, Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Autriche, 2011

    * 35 Mathias L. et al. , « Développement de la chaîne de valeur au service du travail décent : guide à l'usage des praticiens du développement économique, des gouvernements et des entreprises privées », Genève 22, Bureau international du travail, p. 118 - 122, 2012

    * 36 Mathias L. et al. , Op.cit. , p. 124, 2012

    * 37 Lionel Richefort, « La gouvernance d'une ressource commune dans un réseau dirigé », France, Université de Montesquieu Bordeaux 4, version préliminaire, 2010, p.5.

    * 38 ONUDI, Op. Cit. 2014

    * 39Deutsche Gesell schaftfür, « genre et chaîne de valeur », Bonne, GIZ, 2014, p.29-30

    * 40 Calvin Miller et Linda Jones, Op.cit., 2013, p. 57

    * 41 Miller, C. et da Silva, C., (2007) « Financement de la chaîne de la valeur dans l'agriculture », Enterprise Development and Micro-finance 13(2/3), Practical Action Publishing, Rugby. p. 55

    * 42 Banque Nationale de Développement Agricole «Rapport annuel pour la promotion de l'agriculture de l'Afrique de l'Ouest », BNDA, 2014, p 1-2

    * 43 Gandhi, A.P. «Quality of soybean and its food products», 2009, p.26-29

    * 44 Rapport annuel de l'IITA, 2017

    * 45 FAO, A.R. Islas-Rubio,I. Higuera-Ciapara, «Soybeans Post-Harvest operations», 2011

    * 46 FAO, A.R. , Op.cit., 2011

    * 47 www.bamisagora.org Document 11a Projet Bamisa, p, 25

    * 48 www.bamisagora.org Document 11a Projet Bamisa, p 2-3

    * 49http// www.soycanada.ca.org, consulté le 28 Avril 2018

    * 50 www.soycanada.ca, consulté le 28 Avril 2018

    * 51 www.fao.org/docrep/010/a1475e/a1475e00.htm Pentose-Buckley, (2007) Producer Organisations: A Guide to Développions Collective Rural Entreprises. Oxfam GB. http://publications.oxfam.org.uk/oxfam, consulté le 28 Avril 2018

    * 52 Document du rapport annuel de développement de groupement de Bushumba, 2015-2016






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus