2.3.2.3 Religions
Le Cameroun étant un Etat laïc, le village de
FAPLOUH/BAGNOU ne déroge pas à cette règle. C'est
pourquoi, deux principales religions le christianisme et l'islam cohabitent en
paix dans le village. On note cependant une forte domination de la religion
chrétienne Protestante. L'islam est pratiqué par les populations
Bororos. A côté de ces deux grandes religions importées, il
faut signaler qu'une bonne tranche de la population est attachée aux
valeurs et croyances ancestrales.
Photo 6 : La plaque indicative du Photo 7 : Une vue du Temple
EEC
Source : Photos ZE
2.3.2.4 Questions foncières
Le régime foncier est basé sur le droit
d'appropriation collective, reparti entre les lignages fondateurs (chefs de
famille) des villages. Les terres s'obtiennent par legs et de plus en plus par
le biais de la vente. D'autres propriétaires mettent leur terre en
location au profit de commerçants. Les litiges fonciers au niveau des
villages sont manifestes.
2.3.2.5 Organisation sociale et administrative
Les habitations de FAPLOUH/BAGNOU sont dispersées
L'organisation sociale dans chacun des sept quartiers que compte le village,
fait ressortir l'existence des caractéristiques semblables. Le chef du
village est entouré d'un conseil de sept (7) notables constitué
essentiellement des hommes d'un certain âge (plus de 50ans) parce que dis
ton c'est l'âge de la maturité, ceux-ci font partie aussi de la
société secrète. Comme ça se fait partout en 'pays'
Bamiléké. Chaque lot de terre, attribué par le chef
à une famille nouvelle, est clôturé. C'est la
Plan Local de Développement du village
FAPLOUH/BAGNOU
tâche des hommes d'entretenir ces clôtures.
L'activité humaine fait reculer la forêt qui ne subsiste qu'au
fond des vallées, où poussent les bambous utilisés pour la
construction des haies de clôture, des battants, montants et charpentes
des cases. Les champs recouvrent les pentes, la terre y est maintenue par les
haies et des arbres dispersés.
À la mort du père, la famille se segmente. Seul
reste l'héritier désigné par le défunt pour le
remplacer sur sa terre. L'aîné n'a pas plus droit qu'un autre fils
à la succession. C'est à l'héritier qu'incombe le culte
des crânes des ancêtres, gages de l'ancienneté du lignage,
et le soin de la terre familiale (concession) qui n'est jamais divisée.
Les femmes du père, qui font partie de l'héritage, continueront
à cultiver la concession, à y loger, chacune dans sa case, et
recevoir protection de l'héritier. Les autres frères quittent la
concession pour fonder ailleurs un autre groupe de descendance. Tout comme les
filles qui sont supposées rejoindre la concession de leur conjoint. Le
chef, qui est maître de la terre, assigne une parcelle non
cultivée ou abandonnée, vraisemblablement assez loin. Ceci
n'empêche à l'héritier d'autoriser un frère, une
soeur, un ami à cultiver et exploiter un lopin de terre sur sa
concession. La soumission chef assure la cohésion de la vie rurale
Les populations à la base sont organisées en
associations. On rencontre ainsi, des associations à base familiale et
ethnique, des associations de quartier, de développement, des
associations socioprofessionnelles.
Sur le plan administratif, FAPLOUH/BAGNOU est un village dans
les six que compte le groupement BAMENA, ayant à sa tête un chef
traditionnels de 3ème degré Le village FAPLOUH/BAGNOU
est découpé en sept quartiers: Faplouh 1, Faplouh2, Ngouandji,
Yanglong, Foplep, Kagnou et Bagnou. Ces quartiers sont placés sous
l'autorité du chef de quartier.
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Sylvain ZE MEKE, 18 ème promotion Page 45
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FAPLOUH/BAGNOU
Figure 6 : Organigramme du village de FAPLOUH/BAGNOU
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