EPIGRAPHE
« Trop de gens évitent les risques
pour finalement mourir sains et saufs. »
Germain EVANS
DEDICACE
A mon père YUMBA NYEMBO CHRISTIAN, aucune
dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour éternel et ma
considération pour les sacrifices que vous avez consenti pour mon
instruction et mon bien être. Je vous remercie et je vous dédie ce
travail pour tout le soutien et l'amour que vous me portez depuis mon enfance
et j'espère que votre bénédiction m'accompagne toujours.
Que ce modeste travail soit l'exaucement de vos voeux tant formulés, le
fruit de vos innombrables sacrifices, bien que je ne vous en acquitterai jamais
assez. Puisse Dieu, le Très Haut, vous accorder santé, bonheur et
longue vie et faire en sorte que jamais je ne vous déçoive.
AVANT-PROPOS
Les années sont passées sur le banc de
l'école dans le souci de modifier, au prix de succès et de
rêves ineffables, l'avenir de tout un être : voilà de quoi
reconnaitre une vie d'homme, c'est une promesse à tenir, un fruit
à faire murir, une oeuvre à exécuter. Il faut qu'on se
dise ; à l'issue de notre cycle d'études universitaires, il nous
est parfois prudent, en raison de mieux gouverner la suite de rendre de
congratulation, pourquoi pas d'encourager ceux qui de loin ou de prés,
nous ont prêté main forte dans cette aventure pénible.
Nous remercions de prime à bord l'éternel notre
Dieu Tout Puissant qui nous a donné l'intelligence, la sagesse, le
courage et la santé pendant notre parcours que la gloire ; la louange et
l'adoration lui soient rendues.
Nos remerciements au professeur KALABA BIN NSANKWE, notre
directeur, qui avec dévouement sans ses immenses indications et ses
précieux conseils nous n'aurions jamais pu mener ce travail
correctement.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les membres du corps académique et professoral de l'université de
Lubumbashi en général et de la noble faculté des sciences
économiques et de gestion en particulier.
A ma mère NICOLE KAZADI, toute ma reconnaissance pour
l'amour inconditionnel que vous m'avez porté, le soutien tant moral que
financier, d'un coeur plein de joie je vous dis merci.
A ma maman RACHEL KAJ, pour l'amour, le soutien
matériel, financier, moral et spirituel à notre modeste personne,
que le bon DIEU vous comble de grâce.
A mes tantes et oncles ainsi que leurs maris et femmes, je
vous remercie pour tout votre soutien tant financier, matériel et moral,
trouvez dans ce travail l'expression de ma gratitude, nous citons : NYANGE
YA NYEMBO EUGÉNIE, ILUNGA NYEMBO JENNY, AMUNDALA JEAN-CLAUDE, NDAYA
NUMBI JUSTINE.
A tous mes frères et soeurs, NYEMBO BANZA QUEEN, NYEMBO
MATANDA MESSIA, NYEMBO MWADI NAELLE, NYEMBO PRODIGE.
A tous les amis et connaissances, cousins et cousines, membres
chers, nous citons : LUPITSHI NGOY TONY, MUSAS KAYIJ LUMIERE, MBUYI MALWENGO
DORCAS, MUKAZ DORCAS, MBELU ANNIE, LUMBALA ALPHA, OSIYA BONHEUR, KISASA AGGEE,
MUTUNDA ELISEE, KABANGE ELIE, veuillez trouver dans ce travail l'expression de
mon respect le plus profond et mon affection la plus sincère et tout
l'amour que j'ai pour vous. Votre joie et votre gaieté me comblent de
bonheur. Puisse Dieu vous garder, éclairer votre route et vous aider
à réaliser à votre tour vos voeux les plus chers.
Que tous ceux qui nous ont aidé et porté dans
leurs prières, ainsi que ceux qui ont toujours souhaité le
succès dans nos études trouvent notre travail le
témoignage de notre reconnaissance.
INTRODUCTION GENERALE
0.1.
CONTEXTE D'ETUDE
Au fil du temps et de l'évolution de l'humanité,
les risques liés aux crédits demeurent l'une des raisons majeures
des fluctuations des résultats de différentes entreprises et des
institutions financières et affectent aussi par moment leur survie.
Les risques sont inhérents aux différentes
activités des banques et plus souvent à celle d'octroi de
crédit qui se révèle comme l'une des principales fonctions
des banques commerciales.
Les crédits bancaires sont alors
considérés comme des financements accordés par les banques
aux différents agents économiques qui peuvent être soit des
personnes morales ou des personnes physiques et ces crédits peuvent
être consentis pour des courtes durées ou peuvent être
remboursés à long terme en y majorant des intérêts
constituant le prix du risque couru par le banquier.
La banque en tant qu'intermédiaire financier est au
coeur du système de financement de l'économie, chaque
organisation, institution, entreprise, particulier, état,
collectivité ; tous font recours à leurs banques afin de
demander un financement pour relancer leur effet de levier et parvenir à
avoir les moyens d'acquérir un bien, un équipement ou un actif
qu'ils n'ont pas la capacité de financer par leurs propres fonds.
Aucune banque au monde n'est disposée à oeuvrer
dans un but philanthropique, elles oeuvrent toutes dans l
e but de créer une certaine valeur au sein de leur
institution, mais en dépit de cela, les banques sont confrontées
à des risques de diverses formes entre autres le risque de
crédit, le risque d'illiquidité, le risque de taux
d'intérêt, le risque de marché, le risque de change, le
risque-pays, le risque opérationnel (MASTER BANQUE DE DETAIL, Michel
roux, édition ESKA, 2011) ; toutes ces incertitudes auxquelles
elles font face mènent les banques à prendre toutes les
précautions possibles pour réduire les risques et ainsi assurer
la pérennité de leurs activités.
La gestion des risques au sein des banques se montre d'une
nécessité cruciale et imprtantissime dans le processus de
contrôle interne. Ce processus est transverse et intégré
qui a pour objectif : l'identification, l'évaluation, la mise en
place des mécanismes de contrôle des risques et le suivi.
Cette gestion du risque de crédit ou de contrepartie
comporte trois dimensions, une fonction « distribution de
crédit » bien intégrée dans l'organisation de la
banque, l'évaluation du risque présenté par la
contrepartie et la prévention du risque (GESTION DE LA BANQUE, du
diagnostic à la stratégie, Sylvie de Coussergues, Gautier
Bourdeaux, 7e édition Dunod, Paris, 2013)
Le risque de crédit est soumis à la fois aux
cycles économiques, à la conjoncture du secteur
d'activité, au risque pays et aux événements propres
à la vie de l'entreprise. Il diminue en phase d'expansion
économique, car les gains considérables engrangés par les
entreprises durant cette période réduisent de fait la
probabilité de défaillance ; il augmente en période de
récession, car les gains diminuant, les entreprises se retrouvent plus
souvent que d'habitude dans des difficultés pour rembourser leurs
emprunts bancaires ou obligataires. Le risque est une exposition à un
danger potentiel, inhérent à une situation ou une
activité. Mais réduire le danger et réduire le risque sont
deux choses distinctes. Les mécanismes de gestion affectent la
façon dont les banques accroitront leurs activités commerciales.
Plusieurs grandes banques commerciales ont ajouté à leur coeur de
métier d'intermédiation financière, des activités
plus complexes comme la titrisation. Ceci les a incités à des
prises de risque excessives qui ont augmenté le niveau du risque
systémique et accru les difficultés et l'instabilité
financière et provoqué la crise financière de 2008.
Depuis, les banques ont été soumises à une
réglementation plus forte et ont dû abandonner leurs
activités de titrisation, ce qui a eu pour effet secondaire d'augmenter
la volatilité des produits financiers. Ces pratiques fixent le niveau de
prise de risque dans les établissements financiers, la gestion du risque
a incité les chercheurs à mettre en évidence la
multiplicité des risques bancaires auxquels les banques s'exposent.
Ce travail vient tenter de faire saisir l'impact qu'a le
crédit dans la pérennité des activités des banques
et que peuvent être les points positifs qui résultent d'une bonne
gestion des risques liés à ce crédit octroyé mais
aussi les effets négatifs d'une mauvaise gestion de ces risques. En
effet, la gestion efficace permettrait aux banques d'être plus
performantes et être en mesure de répondre aux attentes de sa
clientèle, par conséquent ses clients pourront
bénéficier de plus en plus de prêts. Si le risque de
crédit peut entrainer la défaillance et la faillite des banques,
cela n'épargnera pas aussi aux entreprises à déposer leur
bilan. De même, il est d'autant plus important pour les banques, de
mettre à jour leurs méthodes et techniques de gestion des risques
de crédit, à la naissance de nouveaux paramètres qui
influent les risques de crédit. Ainsi ce travail peut constituer d'une
part, un outil de précaution pour les nouvelles banques dans leur
gestion du risque de crédit, et d'autre part, pour les
établissements de crédit qui ont frôlé les
dépôts de bilan, cette étude pourra servir d'instrument
d'appui pour un essor considérable, sinon une pérennisation de
leurs activités principales de prêteuses de fonds.
Par ailleurs, ce mémoire de recherche sera sans nul
doute une réelle opportunité pour tout chercheur de comprendre
d'avantage la complexité de la tâche qui est confiée
à ces établissements de crédit qui occupent une place de
choix dans la gestion de leurs fonds sources principales des prêts
octroyés. Enfin, du point de vue international, on ne peut parler
gestion de risque de crédit sans pour autant évoquer la crise
financière appelé « Crise des Subprimes » qui continue
de sévir dans tout le monde entier. En fait, le point de départ
de cette crise est l'octroi des crédits de subprimes qui sont de
crédits à taux d'intérêt variable et de niveau
élevé. Ce sont des crédits immobiliers accordés par
les banques à des ménages qui disposent en majorité de
faibles revenus. A partir de ce moment, il ressort une mauvaise gestion du
risque de crédits effectués par ces banques. Un travail d'une
telle envergure permettra aux établissements de crédits,
particulièrement ceux la RDC de mieux appréhender la
nécessité de respecter les normes de gestion prudentielles en
matière d'opérations de crédit.
0.2 PHENOMENE
OBSERVE
Le monde actuel connait des changements du jour au lendemain,
tous les secteurs d'activités subissent les effets de tous ces
changements notamment des changements : climatiques, environnementaux,
écologiques, économiques, politiques, socioculturels, etc. Il
n'est plus à rappeler ce grand fléau qui très
récemment a frappé et continue de déstabiliser le globe
presque tout entier celui de la COVID-19.
Bien que trouvant son origine dans le domaine sanitaire, son
impact s'est étendu dans différents domaines et du point de vue
économique ses effets et conséquences ont une probabilité
de se faire ressentir encore des années durant.
En effet, elle a eu des effets néfastes sur
l'humanité entière occasionnant ainsi des grandes pertes en vies
humaines qui sont estimées entre 13 à 17 millions de morts selon
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les entreprises n'ont pas été
épargnées par la covid-19, en République
Démocratique du Congo une enquête de la Fédération
des Entreprises du Congo (FEC) montre que les entreprises évoluant sur
le sol congolais ont subi durant la période de covid-19 des restrictions
sur les opérations commerciales, les perturbations aux frontières
internationales, la baisse de la demande pour les exportations clés au
cours de l'année 2020, 60% des entreprises ont dû engager des
dépenses supplémentaires pour le télétravail et le
travail en rotation, 56% des entreprises en RDC connaissent des perturbations
dans leur chaîne d'approvisionnement.
Suivant notre thématique sous étude portant sur
les mécanismes de gestion des risques liés aux crédits
bancaires nous nous sommes rendus à l'évidence que la
pandémie de covid-19 n'a pas eue de scrupule pour le secteur bancaire,
son impact est bel et bien visible sur les activités quotidiennes des
banques plus concrètement la modification profonde de mode de travail,
un développement rapide du télétravail, l'adaptation aux
mesures d'urgence prises également pour faciliter les
transactions ; suite à tous ces éléments qui
indiquent combien le secteur bancaire a été impacté par la
pandémie, certains effets de cette dernière sur le secteur
bancaire ont retenu notre attention :
Ø Les banques ont été mises à
contribution, alors que la crise imposait une modification profonde de leur
mode de travail, les banques ont dû faire face à des fortes
sollicitations de soutien à l'économie, les pouvoir publics leur
ont demandé de contribuer au maintien du financement de
l'économie notamment par l'octroi de crédits aux entreprises
connaissant des difficultés de trésorerie significatives et
pourtant la durée et l'étendue de cette pandémie sont
encore inconnues à ce stade.
Ø Une incertitude durant cette période plane sur
la continuité d'exploitation des certaines entreprises qui sont aussi
clients emprunteurs auprès des banques et les banques sont
censées se prémunir contre ce risque.
Toutes ces observations sur le secteur bancaire dans le
contexte actuel de la crise sanitaire nous renvois à soulever certaines
questions auxquelles nous tenterons de répondre et qui feront l'objet de
notre étude.
0.3 PROBLEMATIQUE
Toute oeuvre scientifique cherche dans la mesure du possible
à donner des éclaircissements, des réponses plausibles,
des pistes de solutions adéquates à un ensemble de questions
allant d'un phénomène observé dans une
société, dans une activité quelconque, dans un domaine
scientifique donné.
Plusieurs auteurs ont défini le
contexte « problématique » et nous en retenons
quelques définitions c'est notamment :
Pour Maurice MBAYO MUSEWA, une série des
préoccupations que soulève un thème sous étude de
façon que son développement y apporte des lumières. (M.
MBAYO MUSEWA, « l'art de confectionner un travail scientifique »,
PUL, Paris, 1998).
Pour L'auteur Jean Claude Combessies définit la
problématique dans une oeuvre scientifique comme étant l'ensemble
des questions que le chercheur soulève dans son étude. (J-C
COMBESSIE., la méthode sociologique, Ed. Paris, La Découverte,
1996).
La liste des définitions n'est pas exhaustive nous
pouvons donc dire que la problématique c'est l'ensemble de questions
qu'une science se pose à propos de son objet.
La conjoncture actuelle n'est pas en faveur des banques
particulièrement celles de la RDC pour mettre en place des prêts,
la règlementation du marché monétaire devient de plus en
plus contraignante pour les établissements de crédit afin de
sécuriser leurs prêts.
Les banques doivent constituer des provisions importantes,
sachant que les taux sont en fluctuations, il se pourrait que les
établissements bancaires fassent des faibles marges, il faudra aussi
prendre en compte que les banquiers doivent gérer des risques
liés aux crédits qui deviennent complexes à
résoudre.
Les banques commerciales dans le domaine d'octroi de
crédit poursuivent un objectif bien précis qui est celui de
rentabiliser les intérêts générés par les
prêts.
Tout crédit nécessite d'être
remboursé dans l'échéance convenue or de nos jours il est
d'autant plus difficile de voir l'échéance de remboursement du
crédit être respectée par les emprunteurs voire même
être compromis.
Il est vrai qu'un décalage dans le paiement d'un
prêt n'est signifie pas nécessairement que l'emprunteur devient
insolvable mais cela constitue déjà un risque couru par le
banquier.
Face à cette situation les banques commerciales se
retrouvent dans l'obligation de prendre des précautions et
élaborer des stratégies pour minimiser le risque de non
remboursement de créance.
La structure des banques africaines en général
et congolaises en particulier montre en partie le fait que la masse des
engagements soit remboursable à vue, leur préférence pour
l'octroi de crédit essentiellement à court terme peut
également s'expliquer par une attitude d'aversion contre le risque dans
une situation où les activités de leurs clients potentiels sont
sensibles à l'impact des facteurs exogènes (les conditions
climatiques, les crises économiques, l'environnement économique,
internationale, crises sanitaires, etc.).
Suivant la modeste réflexion sur le contexte actuel des
banques faces à leurs clients emprunteurs et les différents
facteurs influençant le secteur d'octroi de crédit, notre travail
nous mène à porter notre attention sur différentes
questions à savoir :
1. Face à l'incertitude de la saisie de
l'étendue des conséquences de la crise sanitaire sur les clients
emprunteurs de banques, comment la TMB parvient-elle à minimiser les
risques de crédit ?
2. Face à l'intensification des contraintes de
vérification de la véracité des informations fournies par
les clients emprunteurs, quels mécanismes la TMB applique pour
gérer les risques de crédit ?
3. Les mécanismes de gestion mis en place pour faire
face aux risques de crédit sont-ils efficaces et efficients par rapport
aux attentes du prêteur (TMB), pour les crédits
octroyés ?
0.4. HYPOTHESES
On entend par hypothèse une ou plusieurs propositions
qui ne sont que des simples possibilités en guise des réponses
provisoires réservées aux préoccupations soulevées
par la problématique, elles sont encore des réponses provisoires
qui seront à la lumière des analyses validées ou
invalidées a dit le professeur WENU BEKER. (WENU BECKER, Recherche
scientifique, 2004)
L'hypothèse est aussi une proposition ou une recherche
d'explication que le chercheur se contente d'énoncer dans son travail
sans prendre position sur son caractère véridique
c'est-à-dire sans l'affirmer ou le nier, c'est donc une supposition
appartenant au domaine du possible ou du probable.
La gestion des risques liés aux crédits
bancaires exige une certaine mise en place des méthodes et techniques
dans une institution financière afin de donner une forme et de pouvoir
organiser les possibilités de recouvrement des créances d'une
façon permanente et anticipative, car la continuité de
l'exploitation des activités financières nécessite une
gestion appropriée et minutieuse. Certaines mesures préventives
doivent être prises en compte par les banques commerciales pour
sécuriser et assurer la pérennité de leurs institutions
mais aussi les gains des intérêts de leurs créances.
La minimisation des risques de crédit demeure l'un des
grands défis à relever par les banquiers, c'est ainsi que les
banques peuvent attribuer à chaque branche d'activité une part de
responsabilité dans le processus de gestion des risques liés aux
crédits.
La prudence conseil au banquier de limiter et de diviser les
risques car il est périlleux pour une banque de concentrer ses
créances sur quelques gros emprunteurs.
Au vue de notre travail et aux différentes
préoccupations soulevées dans la problématique nous
essayerons de donner des réponses à titre provisoire et que nous
affirmerons ou infirmerons leur caractère véridique à la
fin de notre travail :
1. La TMB procède à une analyse
détaillée de la situation financière de son
co-contractant, elle fixe des limites d'engagement par contrepartie, ces
limites évoluent en fonction de l'analyse des risques à laquelle
elle procède.
2. Dans l'attribution des prêts, la TMB porte son
attention au statut juridique des créances, cette attention se focalise
sur la plus ou moins grande séniorité de la dette et
l'éventuelle présence des clauses juridiques, elle fait aussi
recours à l'assurance de ses prêts par des garanties fournies par
le client emprunteur.
3. Les mécanismes de gestion des risques de
crédit mis en place sont efficaces et efficients dans la mesure
où la banque évolue dans un contexte particulier de crise
sanitaire mais continue à mettre en place des prêts.
0.5 METHODES DE TRAVAIL
Tout travail scientifique fait appel à une
méthode en guise de démarche logique, c'est-à-dire un
ensemble des pratiques particulières mis en oeuvre pour un enchainement
logique afin d'aboutir à des démonstrations et des
théorisations plus claires.
La vérification de nos hypothèses passera par
l'utilisation des méthodes suivantes :
1. La méthode inductive
La méthode inductive qui fait l'objet d'une observation
des faits particuliers pour aboutir à une proposition
générale sur le phénomène observé (COURS DE
METHODES DE RECHERCHE SCIENTIFIQUES, Prof SEM MBIMBI pascal, Ed 2019).
Par l'observation de la pertinence que revêt la question
de la gestion des risques liés aux crédits bancaires, la
méthode inductive permettra de tire des conclusions
générales et cela suivant l'évolution du
phénomène à partir du traitement des données, par
des calculs statistiques tels que le calcul des moyennes etc.
2. La méthode comparative
Cette méthode est définie comme « une
démarche cognitive par laquelle on s'efforce à comprendre un
phénomène par la confrontation des situations
différentes » (REUCHLIN, 2002).
Nous recourons à cette méthode pour pouvoir
établir une comparaison entre les différentes données
d'année après année de la période sous examen.
3. La méthode analytique
L'analyse est une étude faite en vue de discerner les
différentes parties d'un tout, de déterminer ou d'expliquer les
rapports qu'elles entretiennent les unes avec les autres. Elle consiste
à décomposer l'objet d'étude en allant au plus simple
(COURS DE METHODES DE RECHERCHE SCIENTIFIQUES, Prof SEM MBIMBI pascal, Ed
2019). Cette méthode nous aidera à faire une analyse de la
gestion des risques liés aux crédits d'une banque en tant qu'une
institution financière monétaire.
0.6 TECHNIQUES DE
RECHERCHE
La technique étant un ensemble de moyens ou de
procédés qu`on doit méthodiquement employer pour assurer
l'opérationnalité conceptuelle au niveau de l'application des
marches logiques du travail.
Ainsi pour récolter nos données nous ferons
usage des techniques suivantes :
1. Technique d'observation indirecte ou
documentaire :
Elle consiste à étudier et à analyser les
documents pour arriver à déterminer les faits dont ces documents
portent des traces. Elle consiste pour le chercheur à être sur le
lieu où se déroulent les faits. Elle nous a aidés à
la consultation des ouvrages et autres documents relatifs tels que les revues,
rapport annuel des banques, les articles, les sites internet etc.
2. Technique d'interview
Celle -ci nous a permis d'avoir les avis et
considérations des personnes compétentes en matière de
gestion de risque et de crédit qui ont bien voulu répondre aux
questions que nous leur avons posées.
0.7 DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE
Pour ne pas donner l'impression d'avoir épuisé
toutes les matières économiques et par le gré de ne pas
trop élargir notre travail, nous le limitons dans le temps et dans
l'espace.
A. Délimitation spatiale
Dans la complexité des faits et des
phénomènes du domaine de la gestion financière, notre
attention s'est orientée vers les mécanismes de gestion des
risques de crédit dans les banques commerciales : cas de la TMB.
A. Délimitation temporelle
Il y a toute évidence qu'un phénomène
puisse évoluer dans le temps, au cours d'une période
donnée de l'histoire ; de ce fait, ce phénomène sous
examen n'échappe pas à cette réalité. Pour bien
analyser ce phénomène et comprendre les mécanismes de
gestion des risques de crédit à la TMB, nos observations
s'incluront dans l'intervalle de 2016 à 2020, soit 5 ans.
0.8 CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix porté sur un sujet peut être la
conséquence qui résulte de l'observation des certains faits dans
une société, une entité, mais aussi plusieurs raisons
précédent la justification d'un sujet et celles-ci varient entre
elles selon les unes qui relèvent de la nature objective des faits et
d'autres la valeur subjective des faits. Le choix du sujet dépend en
principe des motivations qui hâtent le chercheur sur un problème
précis et dont la tentative de solution constitue une de ses principales
motivations.
Etant étudiant en sciences économiques et de
gestion notre choix sur cette thématique de travail est purement d'une
valeur objective c'est-à-dire que nos seules motivations sont
d'intérêts scientifiques.
Notre choix porté sur ce sujet découle des deux
raisons, notamment :
v La recherche de proposition des solutions probables aux
différentes questions que soulève ce sujet et ;
v L'approfondissement des connaissances dans le secteur
bancaire particulièrement dans le domaine d'octroi de crédit.
0.9 PLAN SOMMAIRE
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comportera
quatre chapitres :
I. Le premier chapitre portera sur ; Les
considérations générales
- Présentation du cadre d'étude
- Les différentes définitions de concepts
II. Le second chapitre portera sur : La revue de
littérature
III. Le troisième portera sur : La pratique de
gestion des risques de crédit à la TMB
IV. Le quatrième chapitre portera sur : La
démarcation de la pratique et théorie.
0.11 BIBLIOGRAPHIE
PROVISOIRE
MICHEL ROUX, « master banque de détail »
édition ESKA, 2011.
BENKHADIJA Sana, « Gestion du risque
crédit », mémoire, 2020.
GESTION DE LA BANQUE, du diagnostic à la
stratégie, Sylvie de Coussergues, Gautier Bourdeaux, 7e
édition Dunod, Paris, 2013.
HUBERT DE LA BRUSLERIE, « analyse
financière », 5e édition, Dunod, Paris,
2014.
J-C COMBESSIE., « la méthode
sociologique », Ed. Paris, La Découverte, 1996.
M. MBAYO MUSEWA, « l'art de confectionner un travail
scientifique », PUL, Paris, 1998.
SIRINE TOUMI, « l'impact des mécanismes de
gouvernance dans la gestion des risques bancaires et la performance des
banques », Thèse de doctorat, 2016.
VIVIEN BRUNEL, mémoire « Gestion des risques
et risque de crédit », 2009.
WENU BECKER, « Recherche scientifique »,
2004.
YVES SIMON, DELPHIN LAUTIER, CHRISTOPHE MOREL « Finance
Internationale »,10e édition, ECONOMICA.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
GENERALES
SECTION I. PRESENTATION DU
CADRE D'ETUDE
I.1 Aperçu historique et
situation géographique de la Trust Merchant Bank
Fondé en 2004 par monsieur Robert LEVI, la Trust
Merchant Bank (TMB) en sigle n'a cessé de s'étendre et s'est
rapidement hissée au rang des banques les plus importantes de la
République Démocratique du Congo. Elle est en terme de fonds
propres, du nombre de clients et du total bilantaire une des plus grandes
banques que compte la République Démocratique du Congo. La TMB
est active dans de nombreux secteurs du marché bancaire local, notamment
dans les services offerts aux particuliers, aux PME et grandes entreprises
ainsi qu'aux institutions nationales et internationales. Les parts de
marché de la TMB dans tous les secteurs où elle est active sont
significatives et ne cessent de croître.
La TMB a su développer une dynamique commerciale de
services au diapason des besoins des clients. Pour s'inscrire dans cette
dynamique, la TMB s'est dotée de fonds propres significatifs. Au 31
décembre 2011, les fonds propres réglementaires sont parmi les
plus élevés du système bancaire congolais.
Déjà en 2007, un plan de développement a
été élaboré pour répondre à une
demande spécifique de la banque mondiale. Partenaire du
développement économique et social, la TMB encourage les
nombreux opérateurs qui exercent dans ce vaste secteur informel en les
incitants à adhérer au mode opératoire formalisé et
transparent. La TMB contribue à l'activité économique de
la République Démocratique du Congo et elle est
déterminée à s'implanter durablement sur le sol Congolais
comme en témoignent les éléments ci-dessous :
Ø La banque est propriétaire de la plupart de
ses agences,
Ø Son réseau d'agences ne cesse de
s'étendre,
Ø Elle a été la première
institution bancaire à lancer un service de micro finance en RDC afin de
venir en aide à la population locale,
Ø Présente dans plus de vingt-cinq villes
à travers les vingt-six provinces de la RDC, la TMB est la seule banque
à offrir une couverture nationale, confirmant ainsi notre volonté
d'être une banque accessible à tous.
TMB gère plus de 1.200.000 clients à la fin de
2017. TMB inscrit sa démarche entrepreneuriale dans le plus strict
respect des normes de gouvernance telles que définies par les
autorités financières nationales et internationales. Cette
pénétration dans le marché, une de plus importantes du
secteur bancaire congolais, résulte de la volonté du conseil
d'administration de contribuer à l'émergence économique du
pays en y développant un réseau d'agences bancaires de premier
rang (rapport annuel 2017).
I.2. Cadre juridique de la
Trust Merchant Bank
La TMB est une société par action à
responsabilité limité (SARL) en sigle, de droit congolais
constituée selon le statut notariés du 15 octobre 2003 et
autorisé par le décret présidentiel n° 04/022 du 15
mars 2004. La TMB est agrée par la banque centrale du Congo. La TMB
bénéficie des avantages du régime général
unique du code des investissements conformément à
l'arrêté interministériel n° 174/CAB/MIN/PLAN/2004
portante approbation de l'agrément du projet d'investissement de la
Trust Merchant Bank Sarl. Au terme de cet arrêté est
exonérée de l'impôt professionnel sur les revenus, du droit
proportionnel, de l'impôt sur la superficie des concessions
foncières bâties et non bâties et de l'impôt sur le
chiffre d'affaire à l'intérieur, sur les biens
d'équipements, les droits et taxes à l'importation à
l'exclusion des redevances administratives dues aux services de douane.
I.3. Les objectifs et les
activités de la TMB
L'objectif de la Trust Merchant Bank est celui de la banque de
proximité conciliant une offre de services bancaires de pointe et
répondant aux normes internationales en matière de bonne
gouvernance, avec un service de qualité adapté aux
spécialités de grands opérateurs qui ont choisi la
République Démocratique du Congo pour investir en toute
sécurité et poursuit ses efforts pour être en permanence
à la pointe du progrès, au service du client qui est au coeur de
la démarche marketing.
La TMB a pour rôle de recevoir les fonds, de
gérer et de faciliter les moyens de paiement des personnes tant
physiques que morales. Elle procure également à ses clients des
conseils financiers et assouplit les transactions financières
grâce notamment à ses multiples correspondants à
l'étranger (BNP, PARIBAS FORTIS, KBC BANK, CITYBANK Limited et
COMMERZBANK FRANKFURT) et son choix varié de cartes bancaires (Visa
débit, Visa classic, Visa gold, Visa platinum, Visa corporate et sa
fameuse Visa TMB qui ne compte aucun frais sur les retraits aux ATM partout en
RDC).
La TMB exerce les activités suivantes : le
transfert des fonds, les opérations de change (achat et vente devises),
les versements et retraits des fonds, les paiements pour le compte des
régies financières (Western Union, Visa, Mastercard et Maestro),
le paiement du guichet unique, la consignation des fonds.
I.4
Produits et services offerts par la TMB
La Trust Merchant Bank offre une gamme des produits et
services aux particuliers et aux entreprises pour satisfaire et répondre
aux attentes de la clientèle. Elle déploie une offre de produits
et services adaptée aux nécessités et aux contraintes du
marché local. La banque accompagne ainsi le développement dans
les activités commerciales des opérateurs économiques
performants en RDC.
Ces produits et services sont :
1. Compte d'épargne
2. Compte salaire
3. Compte d'épargne
4. Dépôts à terme
5. Visa et Mastercard
6. TMB netbanking
7. Transferts nationaux
8. Transferts internationaux
9. Crédits bancaires
I.5.
Stratégie de la Trust Merchant Bank
Avec sa gamme des services variés et sa
détermination à contribuer au développement du pays la
Trust Merchant Bank doit d'être une référence bancaire de
premier plan en RDC, en termes de solvabilité, mais aussi de la
qualité et de sécurité.
La Solvabilité : est le gage de la
pérennité de l'entreprise.
La flexibilité : implique la connaissance des
clients, la capacité de parler le même langage pour prendre la
mesure exacte de ses besoins et une disponibilité de chaque instant
pour lui fournir le bon service au bon moment.
La rapidité : c'est un impératif dans le
cadre de commerce mondial et des opérations bancaires internationale
La qualité : est un élément
important dans le domaine bancaire et la Trust Merchant Bank veille
sérieusement et avec rigueur sur la qualité de ses produits et
services offerts. La sécurité est un élément
stratégique pour une banque lorsque la banque inspire ou reflète
l'image de sécurité de la clientèle et la confiance de
mettre tous ses avoirs au cas contraire il ne peut même pas
s'approcher.
Pour renforcer en permanence ce niveau d'excellence, la Trust
Merchant Bank met à la disposition de ses clients un réseau
d'agences en constante expansion, des équipes aux compétences
professionnelles régulièrement actualisées ainsi qu'au
savoir-faire de haut niveau dans les nouvelles technologies de l'information et
de la communication (NTIC) .
Pour ce faire, elle met en oeuvre les moyens financiers utiles
et nécessaires, en adéquation avec ses ambitions. Dans ce
déploiement de sa stratégie, la Trust Merchant Bank veut
être une entreprise cohérente et appréciée comme
telle, gérée avec rigueur, ambition et professionnalisme dans le
respect de ses clients, de son personnel et de ses actionnaires.
I.6.
La gouvernance de la TMB
La TMB a construit son développement en fondant sa
démarche entrepreneuriale sur une logique de bonne gouvernance dont les
règles régissent la manière dont la banque est
dirigée et contrôlée. Ces règles répartissent
les droits et les obligations des membres des organes d'administration, de
gestion et de contrôle, et précisent les règles et les
procédures de prise de décision. La TMB pratique une stricte
séparation des pouvoirs entre ses organes.
Le conseil d'administration est l'organe
délibérant et le comité de gestion l'organe
exécutif. Des procédures de contrôle, tant interne
qu'externe, son d'application.
Le conseil d'administration est l'organe
délibérant de la banque. Il assure l'orientation
stratégique de la banque et la surveillance effective de la gestion des
activités pour le compte des actionnaires. Le conseil d'administration
est composé des membres suivants, désignés par
l'assemblée générale des actionnaires :
· Robert Levy, président du conseil
d'administration
· Oliver Meisenberg, administrateur directeur
général
· Yannick Mbiya Ngandu, administrateur directeur
· Augustin Kabila Kisole, administrateur
· Celestin Tshibwabwa, administrateur
· Giovanni Battista Zunino, administrateur
Le comité d'audit est rattaché au conseil
d'administration et a pour objet de l'assister dans sa fonction de
contrôle. Le comité d'audit a pour vocation de recevoir, analyser,
commenter les rapports du conseil d'administration sur les travaux
effectués par l'audit interne et de proposer au conseil d'administration
des voies et moyens en vue de renforcer l'efficacité de l'audit interne.
Le comité d'audit est composé des membres suivants :
Ø Célestin Tshibwabwa, président du
comité d'audit
Ø Augustin Kabila Kisile, administrateur
Ø Giovanni Battista Zunino, administrateur.
Le comité de gestion est l'organe exécutif de la
banque. Il est chargé des gestions courantes des activités de la
banque et assure le pilotage effectif du processus de réalisation des
objectifs stratégiques fixé par le conseil d'administration. Le
comité de gestion est composé de trois membres
désignés par le conseil d'administration.
Ø Olivier Meisenberg, président, administrateur
directeur général
Ø Alexandre Mandeiro, administrateur directeur
Ø Yannick Mbiya Ngandu, administrateur directeur
Le rôle du comité de gestion consiste
à :
v Assurer la gestion courante de la banque (prévoir,
organiser, administrer, contrôler) ;
v Fournir des informations adéquates au conseil
d'administration ;
v Exécuter et faire exécuter les
décisions du conseil d'administration et les recommandations du
commissaire aux comptes et du comité d'audit ;
v Veiller au bon fonctionnement des différentes lignes
d'activités de la banque ;
v Veiller au respect du cadre légal et
réglementaire qui régit les activités de la profession.
Cinq comités spécifiques sont rattachés
au comité de gestion. Ils ont pour objectif d'assurer un fonctionnement
optimal de tous les services et départements de la banque.
§ Le comité Ressources Humaines est
présidé par Oliver Meisenberg, administrateur directeur
général ;
§ Le comité Assets and Liabilities (ALCO) est
présidé par Oliver Meisenberg, administrateur directeur
général ;
§ Le comité Crédit est
présidé par Oliver Meisenberg, administrateur directeur
général ;
§ Le comité IT est présidé par
Alexandre Mandeiro, administrateur directeur ;
§ Le comité Ethique et Déontologie est
présidé par Alexandre Mandeiro, administrateur directeur.
Compte tenu de la taille du pays, le comité de gestion
est épaulé par un comité régional dont les membres
sont :
Ø Isabelle Duvigneaud, responsable Marketing et
Logistique
Ø Sele Kalala Mulumba, chef d'agence du siège de
Lubumbashi
Ø Daniel Kasongo, responsable Comptabilité et
Trésorerie
Ø Guillaume Kwongkam, responsable Opérations
Ø Rock Ngouoto, responsable Crédit.
I.7 Organigramme de la TMB
Trésorerie et caisse
Opérations diverses
Comptabilité
Départements et agences (chefs de
département et chefs d'agences
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Comité de gestion (président
C.G)
Informartiquee
Service
Service (chef de service)
Contrôle et audit interne
commercial
Monétique
Ressources humaines et formation
Juridique
Logistique
Trésorerie
Crédit
Marketing
Clientèle
Service
Service
Service
Service
Service
Service
Service
Service
Service
Agents
Agents
Agents
Agents
Agents
Agents
Agents
Agents
Agents
Caissier principal
Service
Service
Agents
Agents
Caissiers
Contrôleur de caisse
Agents
I.8. ANALYSE DE L'ENVIRONNEMENT
DE LA TMB
L'environnement représente les diverses
caractéristiques du contexte extérieur
(facteurs exogènes) et intérieur (facteurs endogènes)
de l'entreprise. On distingue généralement deux types
d'environnements : d'une part, le micro environnement qui est constitué
d'éléments (facteurs) que l'entreprise peut
légèrement influer ; d'autre part, le macro environnement
qui est composé d'éléments (facteurs) que l'entreprise
n'a pas de contrôle. A l'intermédiaire de ces deux types se trouve
le méso environnement qui est composé des parties prenantes.
I.8.1. CONTEXTE
INTERNE
I.8.1.1 ANALYSE SWOT DE LA
TMB
L'analyse SWOT est un outil permettant d'identifier les forces
(Strengths), les faiblesses (Weaknesses), les
opportunités (Opportunities) et les menaces (Threats)
de l'entreprise. Les points forts et les faiblesses sont les facteurs
internes qui créent la valeur ou la détruisent.
Les opportunités et les menaces sont les facteurs externes qu'une
entreprise ne peut pas contrôler.
TABLEAU N°1 Matrice SWOT de la TMB
Interne
|
FORCES
|
FAIBLESSES
|
|
-Expertise ; -Taille importante (total du bilan)
; -Forte pénétration du marché (dépôts
bancaires) ; -Forte couverture du territoire national (réseau
d'agences en expansion) ; -Qualité de service ; -Strict respect
des normes prudentielles ; -Innovation (PEPELE Mobile) -Personnel
qualifié (formation du personnel), etc.
|
-Faiblesse du dispositif de contrôle interne
; -Insuffisances dans les procédures de recouvrement des
crédits, etc.
|
Externe
|
OPPORTUNITES
|
MENACES
|
|
-Marché émergeant ; -Forte croissance
démographique ; -Entrée de nouveaux segments
de marché, etc.
|
-Concurrents sur le marché ; -Guerre des prix
; -Nouveaux produits de substitution (messageries financières ou
Mobile money) ; -La cybercriminalité ; -Nouvelles
réglementations, etc.
|
Source : nous-mêmes
sur base des analyses effectuées.
I.8.1.2 ANALYSE PESTEL DE LA
TMB
Le modèle PESTEL est un outil d'analyse des facteurs
macro-environnementaux susceptibles d'avoir une influence sur l'organisation.
Comme l'indique l'acronyme PESTEL, le modèle découpe l'environne
en six (6) grandes dimensions : Politique - Economique - Socioculturel -
Technologiques - Ecologique - Légal. Il s'agit des facteurs politiques,
économiques, socioculturels, technologiques, écologiques et
légaux susceptibles d'affecter l'entreprise.
MODELE PESTEL
LEGAL
Changement de la forme juridique, nouvelles
règlementations, etc.
ECOLOGIQUE
Crise sanitaire (pandémie Covid-19), guerres, etc.
TECHNOLOGIQUE
Développement des NTIC, niveau d'innovation, changement
technologique
SOCIOCULTUREL
Situation démographique, niveau d'éducation,
classes sociales, valeurs culturelles
ECONOMIQUE
La conjoncture économique, le revenu par habitant, le
taux d'intérêt
POLITIQUE
Décentralisation, découpage des provinces,
etc.
TMB
FIGURE N°1 :
SECTION II :
DEFINITION DES CONCEPTS
II.1. NOTION DE RISQUES
BANCAIRES
Les risques sont inhérents aux activités
qu'effectuent les banques, le mot risque selon le Larousse illustré
2022, le définie comme étant un dommage plus ou moins probable
auquel on est exposé.
Le risque correspond à un fait imprévisible, ou
encore pour le moins certain, susceptible d'affecter le patrimoine, les
activités de l'entreprise ou encore ses résultats.
De cette définition nous pouvons retirer deux
éléments essentiels qui caractérisent le risque dans le
milieu bancaire :
1. Le caractère aléatoire et imprévisible
(qui est à l'origine du risque).
2. L'enjeu lié aux résultats et pertes futurs de
la banque (conséquence finale).
II.1.1. Nomenclature des
risques bancaires
Plusieurs classifications de risques bancaires peuvent
être proposées. Néanmoins, les banques ont tendance
à adopter la classification proposée par le nouvel accord de
Bâle (ou Bale II), qui distingue trois grandes catégories,
à savoir :
1. Le risque de crédit ;
2. Le risque de marché ;
3. Le risque opérationnel.
II.1.1.1 le risque de
crédit:
IL est aussi appelé « Risque de
contrepartie », c'est le risque de perte sur une créance ou
plus généralement celui d'un tiers qui ne paie pas sa dette
à temps. Il est naturellement fonction de trois paramètres :
le montant de la créance, la probabilité de défaut et la
proportion de la créance qui sera recouvrée en cas de
défaut. (FINANCE D'ENTREPRISE, PIERRE VERMINEN, 5e
édition Dalloz 2002)
On distingue trois types de risque de crédit ou de
contrepartie :
a. Le risque de défaut,
b. Le risque de dégradation du spread et
c. Le risque lié à l'incertitude du
recouvrement, une fois le défaut survenu.
A. Le risque de défaut
Cette forme de risque est associée à
l'occurrence d'un défaut, caractérisée par
l'incapacité de la contrepartie à assurer le payement de ses
échéances.
Le Comité de Bâle dans son second document
consultatif, considère un débiteur est en défaut lorsque
l'un ou plusieurs des événements suivants est constaté
:
· L'emprunteur ne remboursera vraisemblablement pas en
totalité ses dettes (principal, intérêts et commissions)
;
· La constatation d'une perte portant sur l'une de ses
facilités : comptabilisation d'une perte, restructuration de
détresse impliquant une réduction ou un
rééchelonnement du principal, des intérêts ou des
commissions ;
· L'emprunteur est en défaut de paiement depuis
quatre-vingt-dix (90) jours sur l'un de ses crédits ;
· L'emprunteur est en faillite juridique.
B. Le risque de dégradation du
spread
Le spread de crédit est la prime de risque qui lui est
associée. Sa valeur est déterminée en fonction du volume
de risque encouru (plus le risque est élevé, plus le spread
l'est).
Le risque de dégradation du spread est le risque de
voir se dégrader la qualité de la contrepartie
(dégradation de sa note) et donc l'accroissement de sa
probabilité de défaut. Cela conduit à une hausse de sa
prime de risque, d'où la baisse de la marge sur intérêts.
Ce risque peut être mesuré d'une façon
séparée pour chaque contrepartie ou globalement sur tout le
portefeuille de crédit.
C. Le risque de recouvrement
Le taux de recouvrement permet de déterminer le
pourcentage de la créance qui sera récupéré en
entreprenant des procédures judiciaires, suite à la faillite de
la contrepartie. Le recouvrement portera sur le principal et les
intérêts après déduction du montant des garanties
préalablement recueillies.
Le taux de recouvrement constitue une source d'incertitude
pour la banque dans la mesure où il est déterminé à
travers l'analyse de plusieurs facteurs :
v La durée des procédures judiciaires qui
varient d'un pays à un autre ;
v La valeur réelle des garanties ;
v Le rang de la banque dans la liste des créanciers.
II.1.1.2 le risque de
marché
C'est le risque de perte d'une position de marché
résultant de la variation du prix des instruments détenus dans le
portefeuille de négociation ou dans le cadre d'une activité de
marché dite aussi de « trading» ou de négoce.
Le risque de marché englobe trois types de risques :
a. Le risque de taux d'intérêt : il
désigne le risque de voir les résultats de la banque
affectés à la baisse suite à une évolution
défavorable du taux d'intérêt.
b. Le risque de change : il se traduit par une modification de
la valeur d'un actif ou d'un flux monétaire suite au changement du taux
de change.
c. Le risque de position sur actions et produits de base : qui
se traduit par une évolution défavorable des prix de certains
produits spécifiques (les actions, matières premières et
certains titres de créances).
II.1.1.2 le risque
opérationnel:
Le comité de Bâle définit le risque
opérationnel comme « le risque de pertes directes ou indirectes
résultant d'une inadéquation ou d'une défaillance
attribuable à des procédures, des agents, des systèmes
internes ou d'événements externes ». Il renvoie donc
à des inefficiences de l'organisation et du management de l'institution.
Sont inclus dans cette définition : Le risque juridique, le risque
informatique, le risque comptable, le risque déontologique, fraudes,
pertes et vols. Sont exclus : le risque de réputation et le risque
stratégique.
Le risque opérationnel correspond à une
série de pertes occasionnées par la gestion de
l'établissement qui ne sont pas liées directement au risque de
marché ou de crédit. La spécificité de ce risque
réside dans la difficulté de sa quantification, ce qui rend sa
gestion assez complexe.
Dans le nouveau ratio de solvabilité du comité
de Bâle, le risque opérationnel fait l'objet d'une exigence de
fonds propres.
II.1.1.3. Le risque
général
Le risque général dépasse le cadre de
l'affaire au profit de laquelle le crédit est sollicité, pour
frapper l'économie d'une nation entière, d'une région voir
la situation internationale. Le risque général est difficile
à prévoir, et il est encore plus difficile d'y parer.
Leur prévision, même lorsqu'elle est possible,
est à elle seule un élément de trouble pour les affaires.
Le risque général est :
Ø Le risque économique
Ø Le risque monétaire
Ø Le risque politique
Ø Le risque social
Ø Le risque naturel
Ø Le risque de change
Ø Le risque de liquidité
II.2. NOTION SUR LE CREDIT
BANCAIRE
II.2. Définition du
crédit
DUTAILLIS affirme que « faire
crédit c'est faire confiance ; c'est donner librement la disposition
effective et immédiate d'un bien réel, ou d'un pouvoir d'achat,
contre la promesse que le même bien, ou un bien de la même valeur,
vous sera rendu dans un certain délai, le plus souvent avec
rémunération du service rendu et du danger encouru, danger de
perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service
». (PETIT-DUTAILLIS, LE RISQUE DE CREDIT BANCAIRE, Edition scientifique
Riber, Paris, 1967).
PRUCHAUD J., quant à lui, dit que « le
crédit bancaire est en général l'opération par
laquelle la banque met une somme déterminée à la
disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant l'engagement pris par
ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui
restituer à l'époque fixée pour le remboursement, une
somme équivalente à celle qui lui a été fournie
» (PRUCHAUD J., EVOLUTION DES TECHNIQUES BANCAIRES , Editions
scientifiques Riber, Paris, 1960) .
Pour Bernard V. et COLLIJ.C, « le crédit est un
acte de confiance comportant l'échange de deux prestations
dissociées dans le temps, biens ou moyens de paiement contre promesse ou
perspective de paiement ou de remboursement » (BERNARD V. ET COLLI J.C.,
LES CREDITS BANCAIRES AUX ENTREPRISES, REVUE BANCAIRE).
Des trois définitions ci-haut reprises, nous
déduisons principalement trois notions inséparables dans l'octroi
des crédits.
Il s'agit entre autre de la confiance qui doit exister entre
les parties contractantes, et à cela s'ajoute le facteur temps qui est
extrêmement important dans ce genre d'opération. Enfin, le
crédit ne peut pas se séparer du risque.
II.2.1. LES ELEMENTS ESSENTIELS
DU CREDIT BANCAIRE
A. La confiance
Le terme crédit vient du latin credere c'est- à-
dire faire confiance (ZURICH, UNION DES BANQUES SUISSES (UBS), COMPREHENSION,
CONFIANCE, COLLABORATION, 1977).Cette notion est nécessaire pour qu'une
opération de crédit soit possible. Du côté de la
banque, cette confiance à l'égard de son client se manifeste par
les avances de fonds, l'exécution des ordres donnés et
l'indication des renseignements favorables.
Le client de son côté, doit être convaincu
que la banque ne lui retirera pas son appui au moment où il en a besoin
et qu'elle fera un usage strictement confidentiel des renseignements sur son
bilan et la marche de son entreprise.
La confiance est la base principale du crédit. Le
banquier croit au remboursement ultérieur de ses avances ou de
l'accomplissement de ses obligations par son client, dans le cas de
crédit par signature qui, potentiellement, peut déboucher sur un
crédit de décaissement.
B. L'élément temps
Il est un autre élément que celui d'ordre
psychologique (confiance, qui doit être pris en considération).
C'est le temps, ou le délai fixé pour le
remboursement par le client des avances lui consenties ou des obligations qu'il
doit prester dans le cadre d'un crédit de signature du banquier. Ce
second facteur influe directement sur celui qui précède. Plus le
délai demandé est long, plus le prêteur pourra craindre que
l'opération ne se liquide pas normalement, et plus il se
méfiera.
C. L'élément risque
Le risque, quant à lui est aussi un
élément déterminant toute opération de
crédit. Il est de deux degrés : d'un côté, il y a le
risque d'immobilisation qui consiste dans le retard pour le client à
rembourser son crédit. De l'autre côté, il y a le risque
d'insolvabilité qui consiste en la perte définitive d'une
créance. En gestion de la défaillance, ce risque aussi connu
comme le risque de la défaillance, est lié à
l'incapacité du client de respecter les termes du contrat de
prêt.
II.2.2 TYPOLOGIE DES
CREDITS
JOHN STUART classe les différents types de
crédits en fonction de certains critères notamment la
durée, le degré de libéralité des banques, l'objet,
la forme et d'après l'origine des crédits. (JOHN STUART, LE
CREDIT DANS L'ECONOMIE, PUF, Paris, 1967).
II.2.2.1 Les types des crédits selon la
durée
Selon ce critère, on distingue :
a. les crédits à court terme ;
b. les crédits à moyen terme ;
c. les crédits à long terme.
a. Les crédits à court terme
Les crédits à court terme sont des
crédits dont la durée est inférieure à deux ans.
Généralement consentis par les banques de dépôts,
peuvent rentrer dans cette catégorie : les bons de trésor, les
engagements par signature (aval, caution, acceptation), les crédits par
caisse (escompte, avance en compte courant, facilités de caisse ou
découverts), les crédits de campagne. L'entreprise sollicite ce
genre de crédit pour réaliser une opération d'exploitation
qui, une fois terminée, servira à rembourser à son
banquier.
b. Les crédits à moyen terme
Le moyen terme s'étend approximativement entre 2 et 7
ans au maximum. Les crédits à moyen terme oscillent entre les
crédits à court terme et les crédits à long terme.
Certains les appellent des « crédits à long terme courts
» tandis que d'autres les appellent des « crédits
intermédiaires ». Ils servent au financement des activités
rentables à moyen terme (ex : construction).
c. Les crédits à long terme
Les crédits à long terme peuvent, en
matière commerciale commencé à 5 ans. Mais du point de vue
des finances de l'Etat, cette durée ne constitue véritablement
pas du long terme, il faut qu'elle soit encore plus longue. C'est ainsi que
l'on le définit à partir de 7 ans. Les entreprises
préfèrent ce genre de crédit lorsqu'elles investissent
dans des projets qui donneront des résultats qu'à long terme (ex
: usine).
II.2.2.2 Les types des crédits selon leur
objet
Tout banquier a besoin de savoir ce qu'en est de l'utilisation
du crédit sollicité par son client. C'est pourquoi il exige
à l'emprunteur d'indiquer ses projets afin que le banquier puisse savoir
s'il vaut la peine de les financer.
On distingue, généralement, selon l'objet du
crédit :
a. les crédits d'exploitation ;
b. les crédits d'investissement.
a. Les crédits d'exploitation
Ces crédits sont destinés à :
Ø Faciliter les approvisionnements (c'est-à-dire
les biens et les services nécessaires à la fabrication) ;
Ø Permettre la transformation des matières et
fournitures en produits finis (c'est-à-dire permettre l'acquisition de
ces matières et fournitures et le paiement du personnel de l'usine) ;
Ø Faciliter la commercialisation des biens produits ou
achetés en finançant les frais de livraison,
d'après-vente, de publicité, etc.
Nous constatons que ces crédits ont une durée
courte car le cycle d'exploitation d'une entreprise est
généralement inférieur à une année.
b. Les crédits d'investissement
Ils sont destinés à l'acquisition soit des
investissements corporels (machines, matériels et outillages, etc.) soit
des investissements incorporels (financement de frais d'établissement,
le financement des dépenses de recherche et de développement,
l'achat ou la mise en place du fonds de commerce, etc.)
II.2.2.4 Les types des crédits selon leur
forme
Cette typologie est définie suivant le degré de
liberté dans l'utilisation de ces crédits.
Ainsi on distingue :
Ø Les crédits liés au projet dont les
bénéficiaires n'ont pas le plein droit d'en utiliser à
leur gré. Le prêteur les leur donne après qu'ils aient
présenté le projet à financer et les bailleurs de fonds
analysent la viabilité et la fiabilité du projet pour accorder le
financement. Son niveau dépend principalement du volume d'investissement
ainsi que du schéma de financement intérieur et celui attendu de
l'extérieur. Ils bénéficient de ces crédits
à des fins précises et clarifiés par les bailleurs de
fonds.
Ø Les crédits non liés dont l'utilisation
par le bénéficiaire est libre. Il ne doit pas présenter
des projets aux bailleurs c'est le genre le plus rare dans les pays pauvres.
II.3 NOTION SUR LA BANQUE
II.3.1 Définition
Selon A. VEYRENC, « la banque apparaît comme le
trait d'union entre le travail en quête de capitaux pour produire, et le
capital en quête de travail pour fructifier » (VEYRENC, BANQUE,
BOURSE ET ASSURANCES, G. DURASSIE & Commerce, Paris, 1998).
Quant à Philippe GARSUALT et Stéphanie PRIAMI ,
« sont regroupées dans la catégorie des banques, l'ensemble
des personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle
les opérations suivantes : la réception des dépôts
de la clientèle, accorder des crédits à tout type de
clientèle et pour toute durée, mettre en place et gérer
les moyens de paiement, effectuer des opérations connexes à leur
activité principale : change, conseils et gestion en matière de
patrimoine pour les particuliers, conseils et gestion au service des
entreprises » (PHILIPPE G .ET STEPHANIE P., LA BANQUE : FONCTIONNEMENT ET
STRATEGIES, Economica, Paris, 1997).
La banque est un organisme financier qui concentre les moyens
de paiement, assure la distribution du crédit, le change et
l'émission des billets de banque. Généralement cette
dernière fonction est assurée par une seule banque dans la notion
: la banque centrale. (AHMED SILEM ET ALL, OP.CIT)
La banque reçoit les dépôts d'argent de
ses clients, gère leurs moyens de paiement et leur octroie des
crédits. Si le métier principal de banquier et le commerce
d'argent, les économistes insistent bien sur le fait que la banque est
le principal agent de création de la monnaie.
II.3.2. Métiers et
fonction de la banque
a. L'activité de la banque
A ce jour, l'activité bancaire est complètement
diversifiée, cependant ses métiers de base restent
l'intermédiation et la gestion des moyens de paiement. Ainsi donc, la
règlementation bancaire retient trois opérations, à savoir
:
Ø La réception des fonds du public ;
Ø Les opérations des crédits ;
Ø La mise à la disposition de la
clientèle et la gestion des moyens de paiement (KALABA BIN SANKWE, COURS
D'ECONOMIE BANCAIRE, Inédit, UNILU, 2014).
De ce fait, cinq catégories d'établissements de
crédits sont aujourd'hui distinguées, c'est notamment la banque,
la banque mutualiste et coopérative, la caisse d'épargne (caisse
de crédits), les sociétés financières, les
institutions financières spécialisées. La banque reste la
plus importance dans les principaux domaines d'activités malgré
la forte progression des banques mutualistes et coopératives.
Ainsi la banque exerce 3 types de métiers :
1. L'intermédiation
financière
Consistant tout de même en la collecte des fonds
à vue ou à court terme, à moyen et long terme et en octroi
des financements par crédit c'est-à-dire par créances non
négociables et par acquisition des titres c.à.d. des
créances négociables.
2. Les activités de marché
Les activités que la banque mène sont soit pour
son propre compte. C'est notamment les opérations sur instruments
financiers. C'est notamment le trading ou opérations spéculatives
sur les titres, les changes et les instruments, mais également les
opérations d'arbitrage sur les mêmes supports (DOV OGIEN,
COMPTABILITE ET AUDIT BANCAIRE, 2è Ed. DUNOD, Paris, 2008).
3. Les prestations de services pour le compte de
tiers
C'est à l'occurrence la gestion et mise à
disposition des moyens de paiements, la tenue des comptes et la mise à
disposition des supports de paiement tels que le chèque, carnet de
paiement, etc.
Notons également que la gestion d'actif pour le compte
des tiers soit collectivement comme le cas d'OPCVM ou soit individuellement
comme la gestion du patrimoine. La banque est en fin le conseiller et
l'ingénieur financier des agents économiques.
b. Les fonctions économiques
Ses fonctions sont tout à fait assimilables aux
fonctions économiques des intermédiaires financiers. Comme
l'estime Michael PARKIN, c'est parce que les banques rendent 4 services pour
lesquels les particuliers et les entreprises sont prêts à payer.
Il s'agit de :
1. La création de liquidité
2. La réduction du coût des
emprunts
3. La réduction des coûts de surveillance
des emprunteurs
4. Le partage ses risques
II.3.2 LES DIFFERENTS TYPES DE
BANQUES
Notons d'abord que les banques sont subdivisées en deux
catégories : la banque centrale et les banques commerciales.
a. La banque centrale
Elle se définit comme l'institution qui se situe au
centre des systèmes de paiements pour garantir le règlement et
contrôler l'expansion de la masse monétaire. C'est l'institution
considérée comme apte à préserver la confiance dans
la monnaie du pays (FREDERICK MISHKIN, MONNAIE, BANQUE ET MARCHE FINANCIER,
9è Ed. Pearson, Paris, 2011).
Elle est autrement définie comme l'autorité
publique chargée de :
Ø Contrôler le financement de l'économie
en assurant l'émission des billets de banque et en octroyant des
crédits aux banques commerciales dans le cadre de la politique ;
Ø Surveiller et gérer les moyens de paiement
liés en particulier à la compensation des chèques
interbancaires.
Elle soutient en fin la solidité du système
financier et bancaire du pays (FREDERICK MISHKIN, MONNAIE, BANQUE ET MARCHE
FINANCIER, 9è Ed. Pearson, Paris, 2011).
La constitution de la RDC dit en son article 176 qu'elle a
pour mission de :
1. La garde des fonds publics ;
2. La sauvegarde et la stabilité monétaire ;
3. La définition et la mise en oeuvre de la politique
monétaire ;
4. Le contrôle de l'ensemble de l'activité
bancaire ;
5. Conseil économique et financière du
gouvernement (Constitution de la RDC du 18 Février 2006, article 176)
b. Les banques commerciales
Selon l'activité principale qu'elles exercent, on peut
distinguer 4 grandes catégories (dits métiers bancaires) des
banques, à savoir :
1. Les banques de détail ou
traditionnelles
Ce sont des établissements financiers recevant des
dépôts à vue ou à terme, spécialisées
dans la distribution des crédits à court terme par l'escompte,
avance sur garanties.
En plus de ces opérations, les banques de
dépôts louent des guichets pour les placements des
émissions de valeurs mobilières, la souscription de bon de
trésor sur formule par le public.
2. Les banques d'affaires
Ce sont des entreprises dont l'activité principale est,
outre l'octroi des crédits, la prise et la gestion de participation.
3. Les banques des marchés
Elles sont spécialisées notamment dans les
opérations de marché des capitaux et caractérisées
par la prédominance des opérations sur titre, sur instruments
financiers interbancaires et la quasi-absence des opérations avec la
clientèle non financière.
4. Les banques universelles
En fin, ces banques contrairement aux
précédentes qualifiées de banques
spécialisées, ces banques exercent toutes les activités
bancaires possibles, élargissant même leur gamme à d'autres
activités non bancaires.
II.3.3.Le système
bancaire congolais
En république démocratique du Congo, le
système bancaire est de type » ouvert », c'est à dire
qu'aucune barrière n'est érigée à la participation
totale ou partielle des privées étranges dans le capital social
des banques locales. Depuis 1957, le législateur national fait
obligation à toutes les banques oeuvrant comme succursales au Congo, de
se constituer en sociétés de droit congolais.la concentration
bancaire est un trait majeur du système congolais tant au plan
économique que spatial. D'une part, il y a décomposition de
l'ensemble des banques en deux sous ensemble hétérogène et
inégaux (les « majors », qui drainent l'essentiel des
dépôts et des crédits, et les autres banques de moindre
importance).d'autre part, ces banques maintiennent une présentation plus
marquée à Kinshasa et à Lubumbashi que dans le reste du
pays.
Le système bancaire congolais est techniquement faible
et tourné vers l'extérieur. Cette situation fait que, sur le plan
opérationnel, les banques commerciales s'accrochent plus aux techniques
liées aux Operations d'import-export. L'importance accordée au
commerce extérieur constitue une faiblesse structurelle qui ne met pas
le secteur bancaire à l'abri des soubresauts de la conjoncture
économique. Les crédits bancaires à décaissement
concernent essentiellement les opérations courtes tandis que du
côté ressources, les dépôts à vue
représentent une proportion de loin plus importante que celle des
dépôts à vue.
Un bon système bancaire est celui où des banques
commerciales appuient ce qui semble être de bons paris d'investissement
dans le secteur privé (TROISIEME CONFERENCE DE REHOVOT : LES PROBLEMES
FISCAUX ET MONETAIRES DANS LES PAYS DE DEVELOPPEMENT, Ed. Dunod, Paris). Pour
renchérir un système bancaire sain est caractérise par
l'absence de problème de liquidité au sens où les banques
peuvent aisément accroître leur capitalisation, l'inverse
prévaut pour un système bancaire en péril (COUPPEY ET
MADIES J., L'EFFICACITE DE LA REGLEMENTATION PRUDENTIELLE DES BANQUES A LA
LUMIERE DES APPROCHES THEORIQUES, revue d'économies financières,
n°93, février, 1997).
II.3.4 La régulation
bancaire en RDC
En RDC, la régulation des institutions bancaires et non
bancaire est régit par les textes suivants (que vous pouvez consulter
dans le numéro spécial du journal officiel de mai 2002)
· Loi n° 002/2002 du 02 février 2002 portant
dispositions applicables aux coopé ratines d'épargne et de
crédit ;
· Loi n° 003/2002 du 02 février 2002 relative
au control des établissements de crédit ;
· Loi n°005/2002 du 07 mai 2002 relative à la
constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la banque
centrale du Congo.
· La loi n°003/2002 du 2 février 2002 est
venue remplacer l'ordonnance - loi n°72 - 004 du 14 janvier 1972, dite
« loi bancaire », relative à la protection de l'épargne
et au control des intermédiaires financiers.
Elle définit désormais un cadre unique couvrant
l'ensemble des activités du secteur financier dont certains
échappaient aux dispositions de l'ordonnance - loi
précitée. De ce point de vue, elle subdivise les
opérations de banque en trois catégories distinctes, à
savoir :
ü La réception des fonds au public.
ü Les opérations de crédit et
ü Les opérations de paiement et la gestion des
moyens de paiement.
La nouvelle « loi bancaire » regroupe, sous le
vocable nouveau d'établissement de crédit, les entreprises
limitativement identifiées ci - âpres :
ü Les banques ;
ü Les coopératives d'épargne et
crédit ;
ü Les caisses d'épargne ;
ü Les institutions financières
spécialisées ;
ü Les sociétés financières.
En même temps que le législateur réserve
le monopole de la réalisation de banque aux seuls établissements
de crédit, il instaure une protection contre l'usage abusif des termes
banque, coopérative d'épargne et de crédit, caisse
d'épargne, société financière, institution
financière spécialisée.
Et selon cette même loi bancaire, les
établissements de crédit sont tenus, avant d'exercer leurs
activités, d'obtenir l'agrément de la banque centrale. Cet
agrément est subordonné à certaines conditions de fond
dont l'existence et la réunion sont contrôlées par la
banque centrale lors de l'instruction de la demande d'agrément. Ces
conditions sont d'ordre juridique et économique.
Les conditions d'ordre juridique sont :
o Les banques doivent être constituées sous la
forme de société, par actions à responsabilité
limitée ;
o Elles doivent justifier d'un capital minimum
libéré déterminé par la banque centrale ;
o Ses dirigeons ne doivent pas être frappés pas
l'interdiction professionnelle.
o Les conditions d'ordre économique portent sur
l'existence d'un besoin économique évident justifiant
l'implantation de l'Etablissement de crédit ainsi que
l'adéquation des moyens techniques et financiers au programme
d'activité. Il y a également l'obligation pour la banque centrale
de éviter s'assurer de la crédibilité des promoteurs pour
éviter notamment l'introduction dans le circuit financier des capitaux
d'origine criminelle.
o Le retrait d'agrément est prononcé par banque
centrale. Il entraine la radiation de la liste des Etablissement de
crédit.
La nouvelle loi bancaire prévoit la mise en place d'un
ou de plusieurs systèmes de protection de dépôts en vue de
préserver l'intégrité de système financier lorsque
la situation d'un établissement de crédit en difficulté
l'exige. L'objectif visé est de limiter la probabilité de
retraits massifs. Cette même loi bancaire consacre la pratique de mise
à l'index. A côté des sanctions pénales, elle
prévoit une batterie de sanctions disciplinaire pour contribuer à
l'assainissement au système financier et à la sécurisation
des épargnants. En fin, obligation est fait à tout
établissement de crédit de doter en qualité de
commissaires des personnes physique ou une personne morale, ceux parmi les
commissaires aux compte agrées par la banque centrale.
II.3.5 Asymétrie
d'information
A ce propos, le concept d'asymétrie d'information,
d'anti sélection et de risque morale se relèvent
particulièrement utiles pour comprendre les choix des Etats dans la
conception de leur forme de régulation bancaire aussi dans les pays
industrialisés.
Au point de vue de la règlementation prudentielle, il
existe sept domaines fondamentaux dans lesquels s'exerce la
règlementation bancaire (COUPPEY ET MADIES J., L'EFFICACITE DE LA
REGLEMENTATION PRUDENTIELLE DES BANQUES A LA LUMIERE DES APPROCHES THEORIQUES,
revue d'économies financières, n°93, février, 1997)
:
o Le filet de sécurité publique ;
o La limitation des risques et les exigences en fonds propres
;
o La supervision bancaire par agrément et
contrôle ;
o L'évaluation des contrôles internes des risques
;
o Les exigences de communication financière ;
o La protection des consommateurs ;
o Les restrictions de concurrence.
Les banques sont fragiles, elles sont vulnérables
à des pertes de confiance des déposants, c'est-à-dire
à des ruées bancaires qui se traduisent par des retraits massifs
de dépôts. Comme ce phénomène, n'affecte pas que des
banques insolvables, mais que, par contagion, il peut
dégénérer en panique et atteindre aussi des banques
solvables, il faut un filet de sécurité pour éviter
l'effondrement de tout le système bancaire et financier. Le coût
de sauvetage étant généralement hors de portée des
acteurs privés, les filets de sécurité sont publics
puisqu'ils engagent des fonds de l'Etat, comme aux Etats-Unis avec
l'institution d'un système d'assurance des dépôts, le
« Fédéral de position insu rance corporation ».
En l'absence de filet de sécurité, les banques
sont toujours incitées à prendre trop de risque pour une banque,
les activités risquées sont censés être plus
rémunérateurs, mais en cas de défaut, la banque fera
faillite et les déposants seront lésés. Si les
déposants étaient capables de surveiller librement leur banque en
accédant aux informations sur ces risques, ils retireraient sans
délai leurs dépôts dès que ces risques deviendraient
excessifs. Les réglementations bancaires limitant la détention
d'actifs risqués et imposant les exigences en fonds propres (avec un
minimum de capital légal) ont pour objet de réduire ce danger
potentiel coûteux pour les contribuables.
La banque peut offrir à des escrocs ou des
entrepreneurs à l'ambition démesurée le moyen de
développer des activités hautement spéculatives. La
délivrance d'une licence, d'une charte ou d'un agrément des
dirigeants permet d'évincer ces indésirables des projets de prise
de contrôle des établissements bancaires et prévenir ainsi
l'anti-sélection.
L'existence d'asymétries d'information suggère
aussi que les consommateurs ne seraient pas suffisamment informés pour
se protéger pleinement. La réglementation relative à la
protection des consommateurs peut prendre différentes formes. Aux
Etats-Unis, le principe ou sincérité des conditions de prêt
reconnu par la loi protection du consommateur en joint à tous les
prêteurs, et pas seulement aux banques, d'apporter des informations aux
consommateurs sur le prix de l'emprunt, qui incluent le taux annuel effectif
global et l'ensemble de ces financiers du prêt.
L'augmentation de la concurrence instaure un risque moral et
elle peut aussi inciter les banques à prendre plus de risques dans le
choix de leurs prêts. La chute de la profitabilité
résultant du renforcement de la compétition peut pousser les
gestionnaires à accepter plus de risques pour maintenir le niveau
antérieur de profit. De ce fait, de nombreux Etats ont
légiféré afin de protéger les banques d'une trop
forte concurrence (SPINDLER, J. OP.CIT).
II.3.6. L'effet de la qualité de
l'emprunteur
En effet, l'emprunteur constitue un grand déterminant
du taux d'intérêt. Parce que les gros emprunteurs ont l'avantage
d'effectuer les émissions nombreuses et pour des montants importants, ce
qui assure la liquidité des titres. Ainsi l'épargnant sait que la
pression de l'offre et de la demande sera faible.
Par ailleurs, la probabilité de se faire rembourser
effectivement l'emprunt à échéance est plus ou moins
grande selon l'émetteur du titre (DANIEL SZPIRO, ECONOMIE MONETAIRE ET
FINANCIERE, Ed. De Boeck, Bruxelles, 2009).
On peut ainsi distinguer intuitivement différentes
classes de niveaux de risques de défaut de remboursement :
o L'Etat qui emprunte dans sa propre monnaie présent un
risque négligeable ;
o L'entreprise garantie par l'Etat ;
o Les banques et les entreprises ;
o L'entreprise commerciale qui vient de se créer un
grand nombre d'entre elles feront faillite au bout de quelques années
d'existence.
CHAPITRE DEUXIEME CADRE
THEORIQUE
Dans ce chapitre il sera question de prendre en
considération les différents aspects théoriques touchant
à notre sujet sous étude, pour y parvenir nous le subdivisons en
cinq sections qui sont :
I. Revue de littérature sur le crédit
bancaire ;
II. Différentes approches de gestion du risque de
crédit bancaire ;
III. Analyse théorique de gestion de risque de
crédit ;
IV. Les phases de la gestion des risques ;
V. La réglementation sur la gestion du risque de
crédit.
SECTION I : REVUE DE
LITTERATURE SUR LE CREDIT BANCAIRE
C'est une évidence que tout La chercheur avant
d'entamer son étude doit passer en revue un certain nombre d'ouvrages
à la lumière de son analyse. En effet, par honnêteté
scientifique, nous avons consulté les écrits de plusieurs auteurs
touchant au sujet que nous traitons dans notre mémoire.
EDIGHOFFER J.R : dans son ouvrage : « Crédit
management : prévention et gestion des risques d'impayés Dans
l'entreprise », Le système bancaire marocain utilise des
méthodes classiques pour faire face aux risques crédit. Parmi ces
méthodes, le diagnostic financier et la prise de garantie occupent sans
doute une place centrale. Cette situation engendre des effets néfastes
sur le gonflement des impayés ce qui peut mettre en cause la survie
même de la banque. Or, il existe actuellement des méthodes
sophistiquées destinées à la gestion du risque
crédit dont la méthode du scoring.
C'est une méthode qui correspond à l'analyse
financière qui tente de synthétiser un ensemble de ratios pour
parvenir à un indicateur unique permettant de distinguer d'avance les
entreprises saines des entreprises défaillantes. (EDIGHOFFERJ.R.,
Crédit management : prévention et gestion des risques
d'impayés dans l'entreprise, éd. Nathan., 1993)
VERNIMMEN P. dans son ouvrage de « Finance d'entreprise
», être un banquier, c'est analyser le risque. Chaque banque
établit un diagnostic financier pour décrire et porter un
jugement sur la santé financière des entreprises sollicitant un
crédit. Cette analyse vise à « étudier le
passé pour diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir
» .C'est dans cet esprit que le diagnostic financier s'est construit. Son
objet est d'évaluer la solvabilité future de l'entreprise
à partir de l'analyse des informations comptables qu'elle fournit. Il
s'agit principalement d'une approche quantitative. (VERNIMMEN P., Finance
d'entreprise, 3ème édition par Quiry P. & Ceddaha F.,
Dalloz., 1998)
MABY MULUMBA dans son ouvrage : « Les banques
commerciales faces aux mutations structurelle de l'économie
zaïroise » ; estime que les banques commerciales congolaises
(zaïroises) n'ont pas encore joué pleinement leur rôle dans
l'économie nationale d'une part et d'autre part elles sont prêtes
à s'intégrer dans une politique d'ensemble du financement, du
développement d'autant plus volontaire qu'elle nourrit des larges
encaisses oisives. (MABY, M., les banques commerciales face aux mutations
structurelles de l'économie zaïroise, Ed. IRES. 1983)
LELANDE ET PYLE dans leur ouvrage : « les banques
à l'ère de la mondialisation » explique la raison
d'être des banques à partir du déficit d'information subit
par les préteurs lors qu'ils sont conformes aux projets des
investisseurs-emprunteurs. (LELANDE et PYLE, les banques à l'ère
de la mondialisation. Ed. Economica, Paris.1998)
NAKAMURA dans son ouvrage : « Recent Research in
Commercial Banking : Information and Lending », les banques peuvent avoir
recours à deux moyens de contrôle de l'asymétrie
d'information : l'utilisation de garanties réelles liquidées en
cas de non remboursement (collateral, en anglais) et la surveillance active du
débiteur. Les garanties réelles (hypothèques, gages et
nantissements) ne sont pas les seules que le banquier peut exiger : il peut
également demander des garanties personnelles (cautions, garanties
à première demande, lettres d'intention...). (NAKAMURA L.I.,
« Recent Research in Commercial Banking : Information and Lending
,Financial)
ELGAZZAR et PASTENA : dans l'ouvrage : « Negociated
Accounting Rules in Private Financial Contracts », Les covenants
comptables les plus fréquemment rencontrés portent sur le
paiement de dividendes, les dettes nouvelles, les choix d'investissement et de
production, le degré de liberté dans les flux de
trésorerie sortants, le niveau de capital engagé, les fusions,
les ventes d'actifs et les nouveaux nantissements. Ces obligations visent
surtout à limiter les fuites de ressources et les comportements à
risques. (EL-GAZZAR S. et V. PASTENA, Negociated Accounting Rules in Private
Financial Contracts, Journal of Accounting and Economics)
MANCHON E. dans son ouvrage : « Analyse bancaire de
l'entreprise », En effet, le viol d'un covenant entraînant, en
principe, l'exigibilité immédiate du crédit, cela le rend
difficile d'utilisation pour le banquier dont l'intérêt n'est pas
de mettre l'entreprise en difficulté, la menace n'est donc pas toujours
crédible. Aussi, en cas de viol de covenant, les banquiers semblent
préférer discuter avec l'emprunteur ; en fait, les covenants
assurent un droit de regard et fournissent une marge de manoeuvre avant de
passer à une éventuelle phase contentieuse. Plus que des clauses
incitatives, les covenants jouent un rôle important dans le suivi actif
du crédit par le banquier. (MANCHON E., ANALYSE BANCAIRE DE
L'ENTREPRISE, Paris, Economica, 5ème édition, Collection
Economica - Institut Technique de Banque).
SAUNDERS dans son ouvrage : « Credit risk measurement -
New approaches to value at risk and other paradigms ».
La notation bancaire fait partir des approches traditionnelles
de mesure du risque. La notation peut mesurer le risque lié à un
client ou le risque lié à un crédit : elle est
généralement attribuée lors de l'entrée en relation
du client avec la banque et revue à intervalles réguliers ou
suite à des événements capables de modifier
significativement le risque d'un client.
SECTION II :
DIFFERENTES APPROCHES DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT BANCAIRE
Le risque de crédit ainsi que son rôle important,
mettant en danger l'activité des établissements financiers, sont
au coeur des innovations et de développement des divers modèles
afin de mieux maîtriser et gérer ce risque de défaut d'une
manière plus efficace.
Dans ce cadre plusieurs méthodes sont destinées
à mesurer le risque de contrepartie, à côté de celle
statistique appelée aussi l'approche quantitative, on peut trouver
l'approche structurelle présentée par le modèle de Merton,
l'approche actuarielle connu sous le nom de rating, l'approche
macroéconomique et le spread.
Il existe quatre théories du défaut, qui
permettent de conditionner les modèles internes, d'où on trouve
l'approche par les actifs ou structurelle initiée par Merton, l'approche
économétrique appelée aussi macroéconomique,
l'approche actuarielle et celle par le spread.
II.2.1. L'approche structurelle
: modèle de la firme
Cette approche qui trouve son application dans les
modèles bancaires d'analyse de portefeuille de crédit, son
avantage majeur est d'articuler le risque de crédit et la performance de
la firme, permettant une évaluation intégrée et
cohérente des divers titres émis par l'entreprise qu'ils
s'agissent des actions ou d'obligations convertibles, ou encore des dettes
risquées. Ainsi les modèles structurels sont
considérés comme une approche systématisée qui
remplacerait une démarche traditionnelle d'évaluation au cas par
cas du risque crédit de chaque firme à partir de
l'évolution de son comportement.
Pour les limites qui découlent de ces modèles de
la firme, elles sont d'ordre conceptuel et pratique, du fait qu'il est
difficile de mettre en place la procédure d'évaluation de la
structure complexe des priorités de remboursement, en fonction de la
séniorité de toutes les dettes du passif et du hors bilan. De
plus ils trouvent généralement des difficultés à
rendre compte d'une manière convenable de la structure des spreads de
crédit observée, et de leurs sensibilités à
certaines variables (taux d'intérêts), d'où ils ne prennent
pas en compte de la non convergence vers zéro des spreads de
crédit pendant une échéance courte même pour les
entreprises moins endettés.
II.2.2. L'approche
macroéconomique
Ce type d'approche d'ordre macroéconomique
considère le défaut comme une fonction de la position d'un
secteur dans le cycle économique. En d'autre terme cette approche
consiste à évaluer la manière dont les différents
scénarios macroéconomiques peuvent affecter le risque d'un
portefeuille, d'où celle-ci est considérée comme une
agrégation « bottom-up » du risque propre à chaque
entreprise, et d'autre de type « top-down » qui évalue des
déterminants communs et applicables à différentes
catégories des débiteurs. Les facteurs macroéconomique,
comme le taux de croissance, le taux de chômage, le taux de change, les
taux d'intérêts etc.
II.2.3. L'approche
actuarielle
Une nouvelle approche s'est développée
grâce au recours aux « rating » appelée aussi notation
de crédit, c'est l'approche actuarielle qui est similaire à celle
de management du risque de marché où aucune hypothèse
n'est faite sur la cause des mouvements de prix de marché, d'où
le risque de défaut n'est pas nécessairement relié
à la structure capitalistique de l'emprunteur ni à la situation
économique du secteur auquel il appartient. Ce type d'approche
actuarielle des événements de crédit par les ratings
nécessite de bien définir les caractéristiques de ces
derniers sous certains aspects, l'horizon d'estimation, la dépendance
par rapport aux cycles économiques et l'homogénéité
sectorielle. De plus l'existence d'une matrice de transition qui est
considérée comme « la matrice qui définit pour un
crédit, une classe de crédit ou encore tout un portefeuille,
l'ensemble de migrations c'est-à-dire des probabilités de passer
d'une classe de crédit à une autre (y compris la
probabilité de faire défaut à partir de chaque classe de
crédit) (DESERVIGNY A., « LE RISQUE DE CREDIT : NOUVEAU ENJEUX
BANCAIRES » 2ème édition DUNOD, Paris, 2003).
II.2.4. L'approche par les
spreads
La naissance de ce type d'approche est pour résoudre
les difficultés des modèles de Merton, ainsi que pour tarifier
les produits dérivés de crédit, son rôle majeur est
de partager le taux d'intérêt nécessaire pour le
financement d'une contrepartie entre le taux sans risque et une prime de risque
appelée « spread », ce dernier incorpore diverses informations
sur la qualité de l'emprunteur, ainsi que la liquidité de la
transaction sous-jacente ou plus générale du marché. La
sous-évaluation des modèles structurels ne prend pas en compte le
manque d'information sur les investisseurs, d'où les données
comptables publiées restent toujours insuffisantes et
incomplètes, alors que dans les modèles sous forme
réduite, le temps de défaut est défini d'une
manière exogène et donne plus d'importance au processus
stochastique basé sur des informations de marché au lieu
d'information comptable.
Section III : ANALYSE
THEORIQUE DE GESTION DE RISQUE DE CREDIT
Beaucoup de questions résident lorsque l'on parle de
gestion des crédits. Et puisqu'il s'agit d'une matière sensible
dans le cadre du secteur bancaire, inspirons-nous donc des analyses de Bernard
TAILLEFER dans « le guide de la banque pour tous ».
II.3.1 LE PROCESSUS DE DECISION
DANS L'OCTROI DES CREDITS
De la qualité du processus de décision, mais
aussi du niveau de formation des décideurs dépendra le bon
dénouement du crédit. Pour mieux appréhender cela,
voyons-le dans ces cinq étapes essentielles de la vie d'un crédit
: la demande, la constitution du dossier, la décision d'octroi,
l'information du client et le déblocage.
a. La demande
Pour avoir accès au crédit, la banque demande
que cela soit fait par écrit pour éviter les débiteurs
fictifs. Ainsi le gérant de la banque devra inscrire chronologiquement
les demandes de crédits dans un registre. L'ordre de priorité
doit être défini par l'assemblée générale. La
banque peut servir les demandes urgentes puis les crédits de compagne et
ensuite les crédits d'investissement.
b. La constitution du dossier
Dans le cas d'un crédit à long terme ou d'un
montant élevé, le dossier comprendra :
Ø L'identification du demandeur dont son numéro
de société, son numéro de compte de dépôts
;
Ø Les souhaits du demandeur : montant, durée du
crédit, montant à l'échéance et fréquences
des échéances ;
Ø Les garanties : elles peuvent être de trois
types principaux, à savoir : les sûretés réelles,
les cautions, les nantissements. De ce fait, il est recommandé à
la banque de créer elle-même son propre mode de validation.
c. La décision d'octroi
L'analyse de la demande sera faite par le conseil
d'administration. Elle sera consignée dans un procès-verbal du
conseil d'administration.
d. L'information à la
clientèle
Le conseil d'administration de certaines banques dont la TMB,
ont pris l'habitude de réunir tous les bénéficiaires de
crédit afin de leur expliquer la signification du crédit, lire
avec eux le contrat de prêt, indiquer la démarche à suivre
en cas de difficulté de remboursement.
e. Le déblocage
Il sera assuré par le gérant de la banque sur
base du protocole établi par le conseil d'administration. Au moment du
déblocage, le gérant ne devra pas omettre de faire signer le
débiteur et sa caution éventuelle sur le contrat. (BERNARD
TAILLEFER, GUIDE DE LA BANQUE POUR TOUS : INNOVATION AFRICAINE, Ed Karthala,
1996, Paris).
II.3.2. REGLES DE PRUDENCE EN
MATIERE DE GESTION DES CREDITS
En effet, la qualité du processus d'octroi tel que
décrit ci-dessus, est la première règle de prudence
à observer pour que les crédits octroyés soient bien
remboursés. Cependant, les promoteurs de la banque doivent aussi
observer d'autres règles de façon que le portefeuille de
crédits ne puisse menacer en aucune manière les
dépôts de ceux qui ont fait confiance à la banque. Ces
autres règles portent sur l'encours global de crédit, le plafond
individuel, les garanties, le processus de suivi et les mécanismes de
contrôle.
a. Encours des crédits
La limitation de l'encours autorisé de crédit
permet d'adapter le risque encouru sur les crédits à la
capacité de gestion du conseil d'administration et éviter des
pertes massives si le processus de décision n'est pas correct.
b. Le plafond des crédits
Le crédit octroyé à chaque demandeur doit
nécessairement être plafonné. Imaginons qu'une banque (TMB)
puisse prêter 5 millions de dollars américains compte tenu de ses
dépôts. Si elle prête tout le montant à une seule
personne, la survie de la banque dépendra de ce seul
bénéficiaire. Et s'il arrivait que ce dernier se retrouve dans
une incapacité ou une défaillance et ne puisse plus rembourser et
que serait la banque ?! Certainement elle n'existerait plus !
C'est pourquoi, pour la meilleure gestion, la banque doit
plafonner en pourcentage (%) les crédits à octroyer aux
bénéficiaires.
c. Les garanties sur les crédits
Ces cas sont tirés de la vie quotidienne et n'ont pas
de caractère exceptionnel. Toutefois, par chance, tous les emprunteurs
d'une banque n'auront pas tous les mêmes difficultés au même
moment. Alors puisqu'il faut rendre l'argent aux déposants, le
crédit nécessite des règles précises d'octroi et de
possibilités de repli en cas de défaillance du
débiteur.
Certes, les banquiers se sont faits bien d'ennemis avec
l'exigence des garanties, pourtant celles-ci quasi inhérentes à
l'activité bancaire, à moins encore une fois, que la banque n'ait
d'autres mécanismes parfaitement fiables pour couvrir les risques
autrement qu'en puisant sur les dépôts des membres.
Par conséquent, il existe deux sortes de garanties. Les
garanties sur dépôt d'argent et les garanties sur bien
matériel.
1. Garantie sur dépôt
d'argent
Le dépôt d'argent dans un compte ne pose aucun
problème pourvu qu'il soit nanti. Selon nos recherches à cette
question, le débiteur ne peut retirer cet argent pendant la
période du prêt. Il doit correspondre à un pourcentage
valable du prêt.
2. Garantie sur bien matériel
Sur cette question, bien d'éléments suscitent
notre interrogation. Comment estimer la valeur du bien ? Aussi qui l'estime ?
Le bien pourrait-il se vendre en cas de défaillance de remboursement
?
Prenons l'exemple d'une maison à 3 étages dans
le quartier MAKOMENO dans la ville de Lubumbashi, l'on constate que celle-ci
n'a pas la même valeur qu'une même maison sur l'avenue KIUBO
à KATUBA III.
Après nos enquêtes, la valeur d'un bien doit
être estimée par la banque non en fonction de sa valeur marchande
c'est-à-dire le prix que l'acheteur pourrait payer au moment de la vente
de ce bien pour rembourser le prêt. Si l'opération se
déroule lors d'une vente publique, la valeur réelle du bien sera
souvent divisée par trois dans beaucoup des pays.
Il ne suffit pas qu'un bien soit donné en garantie pour
que le crédit soit couvert ; il faut encore que le bien puisse se vendre
effectivement.
De ce fait, les banques jouent avec le taux débiteur
pour orienter leurs prêts. D'ailleurs, cela est aussi suite à la
variation du taux auquel elles empruntent l'argent par les mécanismes de
refinancement, soit au regard du taux interbancaire.
3. Gestion des risques du taux
d'intérêt
Puisque les banquiers sont assujettis aux caprices des
politiques monétaires, ils sont pourtant exposés aux risques de
taux d'intérêt. Quand il arrive que la banque centrale annonce
qu'il veut faire baisser le taux d'intérêt auquel les banques se
refinancent, il en va de même aux banquiers de rabaisser leurs taux et
voient ainsi leurs titres placés perdre un peu de valeur.
II.3.3 LES FACTEURS
INFLUENÇANT LE RISQUE DE CREDIT
Le risque de défaut d'un client est très
difficile à appréhender en totalité, compte tenu du nombre
élevé de paramètres dont il dépend. Ces facteurs
peuvent être endogènes au client (entreprise) comme ils peuvent
lui être exogènes.
II.3.3.1. les facteurs endogènes au
client
Ce sont les paramètres propres au client, qui peuvent
avoir une incidence sur la probabilité de défaillance de ce
dernier. Plusieurs facteurs entrent alors en jeu :
v Le mode de gestion du client ;
v Le profil des dirigeants (formation et expérience)
;
v Les procédés de fabrication utilises (la
technologie) ;
v La qualité des produits et leur positionnement sur la
marche ;
v La situation financière du client ;
v Le pouvoir de négociation des fournisseurs et des
clients ainsi que leur dispersion ;
v La politique commerciale ;
v Le degré de sous-traitance ; etc.
II.3.3.2. Les facteurs exogènes au
client
Ces paramètres sont les plus difficiles à cerner
et à prévoir ; ils sont liés à des facteurs
externes au client et qui peuvent influencer négativement la bonne
marche des activités du client. On peut citer de manière non
exhaustive :
v La perméabilité du secteur d'activité
du client (les barrières d'entrée) ;
v Pétard de la concurrence du secteur d'activité
du client ;
v La situation conjoncturelle en générale et du
secteur d'activité du client en particulier ;
v Les perspectives d'évolution du marché
ciblées par le client ; etc.
Cependant en ce qui concerne une évaluation en termes
d'analyse des données exogènes et endogènes, les
détails suivants peuvent être observés :
Les données exogènes :
· Implantation géographique : considérer
l'environnement de l'entreprise est un préliminaire indispensable en
matière d'évaluation du risque puisqu'une entreprise n'est pas
une entité vivant en autarcie : elle interagit avec un ensemble
d'acteurs extérieurs (autres entreprises, particuliers, banques,
assurances, Etats).
· Considérations sur les perspectives sectorielles
: le secteur dans lequel l'entreprise exerce son activité impacte lui
aussi sur sa bonne santé économique.
· La situation macroéconomique : Ce point concerne
principalement les entreprises ayant une forte activité internationale.
Tributaire de multiples marchés opérant des transactions sur
plusieurs monnaies différentes, elles sont sensibles aux aléas de
l'économie mondiale et aux variations brusques des taux de change entre
devises.
Les données endogènes :
Pour cet aspect, ce sont principalement des critères
purement financiers qui entrent en ligne de compte et quelques calculs simples
peuvent donner une idée assez précise de la capacité d'un
client à rembourser sa dette en temps voulu, voici une liste non
exhaustive de données parlantes :
· Chiffre d'affaire annuel ;
· Niveau d'endettement actuel (à court et long
terme) ;
· Résultat d'exploitation ;
· Flux de trésorerie ;
· Disponibilités et Résultat financier.
II.3.3.2. LA LIMITATION DES
RISQUES DE CREDIT BANCAIRE
Selon Pierre CONSO, « On a pu constater que le risque
est omniprésent, multiforme, qu'il concerne tous les collaborateurs de
l'entreprise, et bien sûr la direction générale, mais aussi
les actionnaires au niveau du risque global d'entreprise. Le combattre concerne
donc tous les acteurs » (CONSO P., L'ENTREPRISE EN 24 LEÇONS,
Dunod, Paris, 2001).
Il existe plusieurs moyens pour limiter les risques de
crédit bancaire. Ces moyens varient en fonction des suggestions des
différents auteurs. (F. JACQUES, Op.cit, Dalloz, Toulouse, 1963),
JACQUES F. par exemple présente quatre moyens pour limiter les risques
de crédit bancaire :
1. La diversification des portefeuilles de crédit;
2. Etudes approfondies du futur débiteur ;
3. La surveillance constante de la solvabilité ;
4. La prise des garanties.
Quant à Pierre-Charles P. Il propose les moyens pour
réduire le risque de taux d'intérêt en fonction des
aléas qui surviennent au niveau de la conjoncture économique
nationale et internationale. (PIERRE-Charles P., Economie et gestion bancaire,
Dunod, Paris, 1999).
II.3.3.2. 1. La diversification
des portefeuilles de crédit
La banque peut diversifier les crédits. En effet, il
est périlleux pour une banque de concentrer ses crédits sur
quelques gros bénéficiaires. Plus les crédits sont
répartis entre un grand nombre de bénéficiaires et
d'émetteurs, plus la probabilité de non remboursement est faible.
La division des risques constitue l'un des fondements de la fonction
d'intermédiaire financier. De même le financement exclusif d'un
seul secteur de l'activité économique et /ou une zone
géographique expose la banque à des difficultés
élevées en cas de récession de ce secteur ou cette
zone.
II.3.3.2.2. Les études
approfondies du futur débiteur
La banque réduira les risques du crédit en
décidant de n'octroyer des prêts qu'aux personnes
présentant un faible risque de défaillance.
La banque doit vérifier que le montant des
remboursements et intérêts demandés est en correspondance
avec les revenus actuels et futurs du débiteur. Elle doit
également s'assurer que le client a le réel désir
d'honorer ses engagements ; elle peut pour cela, consulter les fichiers
d'incidents de paiement et de remboursement.
II.3.3.2.3. La surveillance
constante de la solvabilité
La solvabilité est une chose qu'il faut surveiller
continuellement. Il y a des personnes solvables à un moment donné
et qui ne le sont plus ensuite. Cette solvabilité se rattache à
la notion du patrimoine. Elle dépend aussi des sûretés
stipulées. Faute de sûreté particulière, c'est
l'ensemble du patrimoine du débiteur qui constituera sa garantie.
Il faut se défier, il y a des richesses plus ou moins
sécurisantes pour le créancier. Le créancier prudent ne
dormira tranquille que si les biens de son débiteur sont disponibles,
faciles à dessaisir. Il comparera les disponibilités avec les
exigibilités pour savoir si d'autres créances ne mettent pas son
débiteur en difficulté.
Il sait enfin que certains biens comme le fonds de commerce
sont susceptibles de s'évanouir d'eux-mêmes si le débiteur
relâche ses efforts. Il y a aussi des gens extrêmement riches qui
ne paient pas leurs dettes. D'autres fortunes sont peut-être des biens
insaisissables.
II.3.3.2.4. La prise des
garanties
Pour améliorer la sécurité de ces
engagements, et surtout pour se couvrir du risque de non remboursement, il faut
que le banquier recueille des garanties.
On distingue les garanties réelles et les garanties
personnelles.
A. Les garanties réelles
La garantie réelle est un engagement qu'une entreprise
met à la disposition de sa banque sous forme d'un bien mobilier ou
immobilier. On distingue deux formes de garanties réelles :
a. Le nantissement
Le nantissement est l'acte par lequel le débiteur remet
au créancier un bien en garantie de sa créance. Si le bien remis
en garantie est meuble, on parle de gage ; s'il s'agit des revenus d'immeuble,
on appelle cela l'antichrèse.
b. L'hypothèque ou sûreté
réelle immobilière
L'hypothèque est une garantie coûteuse
comparativement au nantissement, elle est sollicitée en couverture de
crédit d'investissement. L'hypothèque se définit comme
étant l'acte par lequel le débiteur accorde au créancier
un droit sur un immeuble sans dessaisissement et avec publicité.
B. Les garanties personnelles
Appelé aussi « sûretés personnelles
». Ces garanties sont constituées par l'engagement d'une ou
plusieurs personnes de rembourser le créancier en cas de
défaillance du débiteur principal. Elles se réalisent sous
les formes juridiques de cautionnement et de l'aval.
ü Le cautionnement : le cautionnement est l'engagement
pris par un tiers, appelé caution, de s'exécuter en cas de
défaillance du débiteur.
ü L'aval : l'aval est l'engagement apporté par un
tiers sur un effet de commerce pour en garantir le paiement. L'avaliste est
donc solidaire du débiteur principal. L'aval peut être
donné sur l'effet ou par acte séparé.
ü SECTION IV :
LES PHASES DE LA GESTION DES RISQUES
La gestion des risques repose sur un processus de six
étapes (JOËL BESSIS, GESTION DES RISQUES ET GESTION ACTIF-PASSIF,
Ed. Dalloz, Paris, 1995) :
1. Perception des risques
La sensation du risque est un phénomène
très subjectif, voire irrationnel, lié à la faculté
qu'a un individu de percevoir une situation dans son environnement. Ce qui
dépend pour une bonne part du capital culturel de l'individu et de ses
intérêts. Il peut d'ailleurs exister un décalage
d'appréciation entre les dirigeants et les employés. Sur ce,
l'entreprise doit mettre en place un dispositif de veille pour que la
perception du risque ne soit pas entravée par la divergence des points
de vue.
2. l'identification des risques
Lors de la phase d'identification on portera l'attention non
seulement sur les causes, mais aussi sur les objets de risque, ressources de
l'entreprise potentiellement impactées par ces facteurs, en regardant
les criticités associées.
3. l'évaluation des risques
On prend maintenant en compte l'ensemble des paramètres
de la vulnérabilité : causes, objets et conséquences avec
leurs gravités potentielles. Une première méthode consiste
à adopter une approche statistique, de même que les
mathématiciens ont voulu quantifier le hasard en inventant les
probabilités, les économistes ont voulu quantifier l'incertitude
économique en modélisant les risques.
4. Sélection des techniques de gestion des
risques
Les techniques ou les stratégies de gestion des risques
visent principalement les objectifs suivants :
ü L'évitement : L'activité
présentant un risque est évitée. Du point de vue des
décideurs, cette stratégie est la moins risquée et la
moins chère, mais elle est frein au développement de
l'entreprise.
ü L'acceptation : le risque est accepté et l'on
contracte une assurance si on souhaite le transférer ou on le
provisionner dans le compte de l'entreprise à des fins de
réduction des risques financiers. Cette approche ne permet pas de
protéger les ressources de l'entreprise tant qu'aucune volonté de
réduction du risque ne se manifeste.
ü La réduction du risque : veille, identification
des risques par audit, analyse par recherche des facteurs de risque et de
vulnérabilité, maitrise par des mesures de protection et
prévention.
ü Le transfère le risque de crédit :
à titre financier, le transfert de risque s'établit lors qu'une
assurance ou toute autre forme de couverture de risque financier ou garantie
financière est contractée par le dirigeant confronté au
risque. Ces garanties ne sont pas exhaustives pour couvrir le risque
économique et financier.
5. la mise en oeuvre
Cette étape consiste à mettre en oeuvre la
technique choisie, elle doit être réalisée par une
unité clairement désignée, à cet effet, par exemple
: la direction des engagements pour le risque de crédit. Le principe
fondamental de cette étape de gestion des risques est de minimiser les
coûts attribués à la mise en oeuvre de la solution.
6. surveillance et reporting des risques
Le suivi permanant des risques est primordial, et ce afin de
s'assurer que les stratégies adoptées donnent des
résultats optimaux. En effet, au fil du temps et selon les
circonstances, il se peut que les décisions initialement prises
deviennent incompatibles avec la conjoncture et de ce fait elles doivent
être modifiées ou carrément remplacées.
Le reporting est l'aboutissement logique de tout processus de
gestion, il s'agit d'une synthèse qui fait partir des
éléments clés sous une forme analytique, dont le contenu
et le niveau de détail dépend de la fonction du destinataire.
SECTION V : LA
REGLEMENTATION SUR LA GESTION DU RISQUE DE CREDIT
II.5.1. GENERALITES SUR LA
REGLEMENTATION BANCAIRE
L'activité bancaire est sans aucun doute l'une des plus
régulées sur le plan financier avec l'assurance en raison de
son rôle particulier dans l'économie et de la nature de ses
relations avec ses clients (LAMARQUE E. ET MAYMO V. ECONOMIE ET GESTION DE
LA BANQUE. Paris 2015, éd. Dunod). L'histoire des crises
financières et surtout celle du 20ème siècle a
montré que le système bancaire, bien qu'indispensable qu'il soit
à la croissance d'un pays, n'est pas à l'abri de
l'instabilité. L'instabilité du système bancaire
présentée sous forme de fortes fluctuations des prix et de la
hausse brutale de la demande pour la liquidé sur le marché
financier, peut avoir des conséquences négatives sur la
réalisation des projets d'investissements du secteur réel et la
croissance du Pays. C'est la raison pour laquelle, la régulation du
système bancaire conserve une fonction pertinente et indispensable dans
une économie de marché (TARTARI D. DE LA REGULATION EN MATIERE
DES CAPITAUX PROPRES DU SYSTEME BANCAIRE, THESE 2002). Au sens large, la
régulation est un ensemble de normes et principes imposés par
l'Etat en vue de contrôler et superviser certaines activités
d'une importance significative pour la société. En effet, on
définit la réglementation bancaire comme l'ensemble des
incitations et pratiques des autorités publiques visant à
instaurer et à maintenir la stabilité bancaire ou à
garantir une stabilité financière à long terme (GARBA
M. ANALYSE DES APPROCHES PRUDENTIELLES DE LA GESTION DES RISQUES, THESE
2016). La spécificité de cette définition tient au fait
qu'elle repose sur les objectifs assignés à la
réglementation bancaire et les crises l'ayant entrainé. La
régulation peut être vue dans une optique à la fois micro
et macro prudentielle. D'une part, les exigences en capitaux propres sont
associées à l'idée de réduire les risques de
faillite des banques individuelles, notamment pour protéger les
intérêts des nombreux déposants qui ont du mal à
évaluer la solidité financière des établissements
auxquels ils confient leur épargne. D'autre part, la régulation
est conçue pour diminuer la probabilité de conséquences
négatives, au niveau macroéconomique, des évolutions dans
le système bancaire (DARLENA TARTARI 2002).
II.5.2. CADRE REGLEMENTAIRE
INTERNATIONAL DE L'ACTIVITE BANCAIRE
II.5.2.1. Le comité de
Bâle
Le caractère systémique des crises
financières a déjà été identifié
avant la crise de 2007. La Grande Dépression qui suit le krach de
1929 témoigne de la menace systémique, aujourd'hui plus forte
du fait de la globalisation financière. La volonté de regrouper
et harmoniser les normes de sécurité financières
résulte des conséquences de la faillite de la banque
allemande Herstatt. Cette dernière a conduit à une paralysie
des paiements interbancaires de New-York et a révélé
l'ampleur du risque systémique. La réglementation sur le plan
international est assurée par le comité de Bâle,
créé en 1974 par les gouverneurs des Banques centrales du G10 et
de la Suisse, dans le cadre de la BRI. Un des principaux objectifs lors de sa
création est de combler les insuffisances de la supervision
internationale de telle sorte à ce que les banques disposant d'un statut
international soient soumises au même titre que les banques nationales
à une supervision. La réglementation bancaire évolue et
fait l'objet de plusieurs mutations, cela dans le but de mettre en place un
dispositif prudentiel adéquat, capable de faire face aux
différents risques encourus par les banques. L'ensemble des normes
prudentielles ont pris la forme d'un dispositif prudentiel composé de
trois accords principaux, dits accords de Bâle.
II.5.2.1.1. Bâle I.
Fonds propres réglementaires
Ratio de Cooke= = 8%
Risque de crédit + risque de
marché
Les premiers accords de Bâle (Bâle I),
établi en 1988, a beaucoup plus mis l'accent sur le risque de
crédit comme étant la première cause des
dysfonctionnements du système financier international. A la suite de
ce premier accord, les banques sont obligées de respecter un
ratio prudentiel de solvabilité bancaire, appelé
« ratio de Cooke », du nom du
président du comité entre 1977 et 1988, M. W. P. Cooke de la
Banque d'Angleterre. Ce ratio impose aux banques de disposer d'un montant de
fonds propres au moins égal à 8% de leurs engagements. Au
départ, ce ratio ne prenait en compte que le risque de crédit.
C'est à la suite de la croissance du risque de marché, que le
comité a proposé un amendement visant à intégrer
dans Bâle I le risque de marché. (SYLVIE D.C, GAUTIER B. Gestion
de la banque, 7è éd. DUNOD, Paris 2013).
Le contexte de cette recommandation provient de l'augmentation
considérable dans les établissements bancaires de l'effet de
levier (rapport de la dette sur le capital) dans les
années quatre-vingt. L'accroissement de l'effet de levier permettait
aux banques de compenser la diminution de leur rentabilité par une
augmentation de l'activité. Cette augmentation
avait entraîné deux conséquences perverses : une
inégalité de concurrence entre établissements et une
moindre résistance des banques aux retournements de conjoncture. En
effet, l'effet de levier joue dans les deux sens, comme pour toute
entreprise, mais avec une plus forte amplitude pour les établissements
bancaires. Le développement de l'activité d'intermédiation
financière a montré les insuffisances du dispositif Bâle
I, dans la mesure où il ne se concentre que sur le risque de
crédit et de marché sans prendre en compte les risques
opérationnels, dont les pertes financières ont menacé la
stabilité de grandes banques internationales. C'est ainsi qu'un nouvel
accord a été conçu par le comité de Bâle en
2004, sous l'appellation de Bâle II.
II.5.2.1.2. Bâle II
L'apport principal des accords de Bâle II est
l'encouragement d'une gestion des risques plus élaborée de la
part des établissements en instaurant des exigences en fonds propres
plus sensibles aux risques auxquels ils sont réellement
exposés. Pour atteindre cet objectif, les accords de Bâle
fixent les règles pour une meilleure évaluation des
différents risques bancaires. Outre les risques de crédit et
de marché pris en compta par les accords de Bâle I, Bâle II
prend en considération les risques opérationnels. Il repose
sur un ratio prudentiel de solvabilité bancaire appelé «
ratio de McDonough », du nom du président du comité
de 1998 à 2003, M. William J. McDonough, Président de l0a
federal Reserve Bank of New York. (SYLVIE D.C, GAUTIER B. Gestion de la banque,
7è éd. DUNOD, Paris 2013).
Fonds propres
réglementaires
Ratio de McDonough =
= 8%
Risque de crédit + risque de
marché+ risque opérationnel
Le poids proportionnel des risques dans le dénominateur
devra respecter 85% pour le risque de crédit, 3% pour le risque de
marché et 12% pour le risque opérationnel.
II.5.2.1.3. Bâle III
Les accords de Bâle III ont vu le jour suite aux
insuffisances de la réglementation prudentielle mises en évidence
par la crise des Subprimes. La crise des Subprimes a mis en
évidence les failles des accords Bâle II : un manque de
liquidité, une réglementation inexistante pour les
établissements d'importance systémique, des fonds propres de
moyenne qualité, une pro cyclicité importante, sont les
principales lacunes des précédents accords. La surveillance
prudentielle n'a pas été menée sérieusement si bien
que les autorités n'ont pu identifier une accumulation des risques sur
les marchés financiers. Les propositions de Bâle III visent
à renforcer les fonds propres des banques pour assurer la gestion et la
couverture des risques, induisent un « ratio de levier », des ratios
de liquidité et des tests de résistance d'une part ; d'autre part
la réduction de la cyclicité, la prise en compte des effets de la
titrisation et du risque systémique. Le ratio de levier
indépendant du risque, et incluant le hors bilan, complète les
mesures de fonds propres fondées sur le risque et limite le recours
à l'effet de levier au sein du système bancaire (SYLVIE D.C,
GAUTIER B. Gestion de la banque, 7è éd. DUNOD, Paris 2013).
Fonds propres durs
Ratio de levier =
> 3%
Actifs non
pondérés par les risques
Le ratio de liquidité à court terme
(Liquidity Coverage Ratio : LCR) impose aux banques
de détenir suffisamment d'actifs liquides de haute qualité
pour résister à une pénurie de financement de 30
jours.
?????????????? ??'?????u??????
???????????????? ???? h???????? ????????????é
LCR = >
100
?????????? ?????? ?????????????? ?????????? ????
????é?????????????? ?????? 30 jours
Le ratio de liquidité à long terme (Net
Stable Funding Ratio : NSFR) est un indicateur structurel conçu
pour corriger les asymétries de liquidité. Il couvre la
totalité du bilan et incite les banques à recourir à des
sources de financement stables.
????????????????????
?????????????? à 1 ????
NSFR =
> 100%
???????????? ???? ?????????????????????? à 1
????
Tableau 2. Etat synoptique de l'évolution
de la réglementation bancaire
Bâle I (1988)
|
Bâle II (2004)
|
Bâle III (2010)
|
L'accord Bâle 1 (ratio de Cooke) a établi un
ratio minimum de fonds propres
|
L'accord Bâle II (ratio de McDonough) a introduit :
un périmètre de risque élargi, des mesures de
capital plus économiques et sensibles aux risques, une
organisation en trois piliers.
|
La reforme Bâle III apporte des
changements à Bâle II à la suite des leçons
tirées par la crise de 2008
|
|
Pilier1.Exigences minimales des Fonds propres
Pilier2.Surveillance prudentielle
Pilier3.Discipline de marché
|
Pilier1.Exigences minimales des fonds propres
renforcées : renforcement du ratio de solvabilité et ajout
d'une exigence de liquidité à C.T.
(LCR) Pilier2.Surveillance prudentielle
renforcée Pilier3.Discipline de marché
|
A l'origine, le risque de crédit uniquement. Prise en
compte du risque de marché à la suite d'un amendement en 1996.
|
-Risque de crédit (nouvelles modalités de
calcul)
-Risque de marché
-Ajout du risque opérationnel
|
-Risque de crédit -Risque de
marché -Risque opérationnel -Titrisation -Risque
systémique -Visions macro prudentielles
(banques systémiques)
|
Source : nous-mêmes sur base des informations
recueillies des rapports des différents accords de Bâle.
II.5.3. Cadre
réglementaire en RDC
La réglementation du système bancaire en RDC est
assurée par la Banque Centrale du Congo (BCC). Elle a dans ses
attributions l'élaboration de la réglementation et le
contrôle des établissements de crédit. La
réglementation prudentielle est principalement focalisée sur
trois axes :
1. Les ratios prudentiels de gestion (inspirés des
normes de Bâle) qui sont contenus dans l'instruction n° 14 de la
BCC ;
2. Les normes prudentielles en matière de
classification des crédits (Instruction n° 16 de la BCC) ;
3. Les normes prudentielles en matière de
contrôle interne.
Les ratios imposés aux établissements de
crédit permettent de contrôler la liquidité,
la solvabilité et l'équilibre financier de ces derniers. Ils
visent à garantir la sécurité du système bancaire
en éloignant le risque systémique. Depuis plusieurs
années, les normes prudentielles en RDC étaient basées sur
les accords de Bâle I. Elles ont été récemment
revues pour les arrimer partiellement à Bâle II et Bâle III.
Nous allons beaucoup plus nous focaliser sur les ratios prudentiels
édictés par l'instruction n° 14 de la Banque centrale du
Congo en vigueur en RDC.
Ø Le capital minimum (porté à un minimum
d'USD 50 millions depuis 2020) ;
Ø Les fonds propres réglementaires :
constituées par :
· Les fonds propres de base Tier 1 (T1 ou CET1)
eux-mêmes subdivisés en composante dure et fonds propres
additionnels de T1 ;
· Les fonds propres complémentaires Tier 2
(T2).
Ø Les coussins des fonds propres, subdivisés en
:
· Coussins ou volants de conservation des fonds propres
(2,5 % de l'exposition aux risques nets pondérés) ;
· Coussins de fonds propres contra cycliques ou volant
contra cyclique (fourchette de 0 à 2,5 % des actifs
pondérés à risque) ;
· Coussins de fonds propres pour établissements
systémiques (1 à 2 % des risques
nets pondérés).
Ø La solvabilité : de 10 % mais ventilé
comme suit :
· CET 1 à 7,5 % minimum dont 6 % de minimum de
composante dure et 1,5 maximum des fonds propres additionnels de T1 ;
· Tier 2 à 2,5 % maximum.
Ø Du risque crédit : dont l'exposition est
évaluée par l'approche standard (pondérations suivant
ratings)
Ø Du risque de change : approche standard (8 % de la
position de change).
Ø Du risque opérationnel : indicateurs de base
(15 % de la moyenne du PNB des 3 dernières années) et approche
standard (12 à 18% du PNB par lignes de métiers).
Ø Du ratio de levier : (5 % minimum du rapport CET 1 et
actifs et hors bilan convertis en équivalent-crédit).
Ø De la division des risques : (25 % de seuil maximum
d'exposition individuelle et 800 % exposition collective sur les grands
risques).
Ø De la surveillance des positions de change : rapports
maximum de 5 % et 15 % entre position de change et fonds propres
réglementaires.
Ø De la liquidité : ratio de 100 % minimum en
FC, devises et toutes monnaies confondues.
Ø De la transformation sur moyen et long termes : ratio
de 80 % minimum entre ressources longues et emplois longs).
Ø De la limitation des participations : ratio maxima
individuel de 15 % et collectif de 60%.
CHAPITRE TROISIEME :
MECANISMES DE GESTION DES RISQUES DE CREDIT BANCAIRE A LA TRUST MERCHANT
BANK
Ce troisième chapitre fera l'objet d'une analyse de
gestion des risques de crédit dans les banques commerciales ; cas
de la Trust Merchant Bank (TMB), ainsi nous chercherons à
dénicher les problèmes majeurs auxquels elles font face et aussi
par quel mécanisme elles parviennent à les surmonter.
La gestion de risque de crédit au sein de la TMB
répond également aux exigences réglementaires de la Banque
Centrale du Congo. Elle s'inscrit dans le cadre des lois et des
règlements régissant l'activité de crédit en
vigueur en République démocratique du Congo et notamment ceux
édictés par la Banque Centrale du Congo tel que l'article 34 de
l'Instruction 17 qui stipule que les entreprises doivent mettre en place des
systèmes d'analyse, de mesure, de surveillance de l'ensemble des risques
de différentes natures auxquels les exposent leurs activités et
notamment s'assurer que les risques de crédit, de marché,
opérationnels, de taux d'intérêt, de liquidité, de
règlement-livraison ainsi que les risques liés aux
activités externalisées sont correctement évalués
et maîtrisés et que les processus d'évaluation de
l'adéquation globale des fonds propres réglementaires au regard
de ces risques sont mis en place.
Il faudra noter que notre analyse va de 2016 à 2020
tenant compte de disponibilité des données et dans la mesure
d'assurer une meilleure vérification des hypothèses que nous nous
sommes fixés à l'avance.
SECTION I : LES
DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE BANCAIRE
I.1. PRESENTATION DU BILAN DE
LA TRUST MERCHANT BANK
Le bilan est considéré comme étant
l'image de la situation économique de la banque. En effet le bilan
bancaire présente tous les comptes du bilan et du hors bilan
décrivant d'une manière concise et précise toutes les
opérations de l'activité bancaire.
Tableau N°3 : Bilans comptables aux 31
décembre de 2016 à 2020 (Exprimés en milliers de francs
congolais - FC)
ACTIF
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
TRESORERIE ET OPERATIONS INTERBANCAIRES
|
Caisses
|
61 735 860
|
75 688 159
|
57 943 814
|
102 705 948
|
170 942 125
|
Banque Centrale du Congo et prêts interbancaires
|
53 840 296
|
55 115 570
|
172 997 112
|
333 816 212
|
215 958 454
|
Correspondants Nostri
|
199 597 972
|
424 083 909
|
687 976 378
|
576 628 400
|
1 102 704 227
|
Bon de trésor
|
0
|
0
|
0
|
5 000 000
|
0
|
Total Trésorerie Et Opérations Interbancaires
|
315 174 128
|
554 887 638
|
918 917 304
|
1 018 150 560
|
1 489 604 806
|
OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE
|
Crédits à la clientèle
|
267 794 602
|
332 066 531
|
402 064 532
|
528 718 470
|
589 261 994
|
Total Opérations Avec La
Clientèle
|
267 794 602
|
332 066 531
|
402 064 532
|
528 718 470
|
589 261 994
|
COMPTES DES TIERS ET RÉGULARISATIONS
|
Autres actifs à court terme
|
28 426 998
|
27 976 560
|
26 099 221
|
35 911 140
|
34 241 907
|
Compte de régularisation
|
30 141 639
|
42 731 387
|
50 898 224
|
62 671 729
|
74 831 266
|
Total Comptes Des Tiers Et
Régularisations
|
58 568 637
|
70 707 947
|
76 997 445
|
98 582 869
|
109 073 173
|
VALEURS IMMOBILISEES
|
Dépôts et cautionnements à long et moyen
termes
|
788 075
|
1 079 269
|
1 090 362
|
1 235 676
|
1 301 797
|
Titres de participation
|
29 893
|
54 127
|
48 496
|
16 335 000
|
16 335 000
|
Immobilisations corporelles et incorporelles
|
44 201 220
|
60 045 019
|
68 589 354
|
90 364 293
|
122 615 551
|
Total Valeurs Immobilisées
|
45 019 188
|
61 178 415
|
69 728 212
|
107 934 969
|
140 252 348
|
TOTAL NET DE L'ACTIF
|
686 556 555
|
1 018 840 530
|
1 467 707 493
|
1 753 386 868
|
2 328 192 321
|
Source : Nous même sur base des rapports annuels
de la TMB de 2016 à 2020
PASSIF
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
TRÉSORERIE ET OPÉRATIONS
INTERBANCAIRES
|
Dettes envers les établissements de crédit
|
6 510 495
|
33 321 846
|
63 241 782
|
17 512 384
|
187
|
Correspondants lori et Banque Centrale du Congo
|
0
|
0
|
40 823 000
|
41 294 000
|
18 124 686
|
Total Trésorerie Et Opérations Interbancaires
|
6 510 495
|
33 321 846
|
104 064 782
|
58 806 384
|
18 124 873
|
OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE
|
Dépôts et comptes courants à vue
|
334 429 021
|
515 568 110
|
764 369 866
|
837 280 130
|
1 224 981 232
|
Dépôts à terme et comptes d'épargne
|
200 666 960
|
276 270 908
|
362 588 032
|
494 914 611
|
746 323 501
|
Autres comptes de la clientèle
|
57 677 761
|
58 943 940
|
69 563 831
|
120 257 570
|
73 572 425
|
Total Opération avec la
Clientèle
|
592 773 742
|
850 782 958
|
1 196 521 729
|
1 452 452 311
|
2 044 877 158
|
COMPTES DES TIERS ET RÉGULARISATIONS
|
Autres passifs
|
8 390 099
|
10 263 873
|
17 051 631
|
29 066 674
|
24 049 795
|
Compte de régularisation
|
5 433 522
|
4 299 180
|
6 626 913
|
17 407 832
|
9 961 224
|
Total Comptes des Tiers et
Régularisations
|
13 823 621
|
14 563 053
|
23 678 544
|
46 474 506
|
34 011 019
|
CAPITAUX PERMANENTS
|
Fonds propres
|
Capital souscrit ou dotation en capital
|
10 474 372
|
10 474 372
|
10 474 372
|
10 474 372
|
10 474 372
|
Réserves et primes d'émission
|
6 505 976
|
7 573 473
|
8 908 358
|
11 760 877
|
16 621 411
|
Report à nouveau
|
30 564 776
|
40 801 375
|
53 189 465
|
73 521 414
|
111 491 366
|
Bénéfice de l'exercice
|
656 939
|
12 185 475
|
20 768 152
|
23 412 986
|
1 806 534
|
Plus-value de réévaluation et provisions
réglementées
|
22 517 933
|
45 206 339
|
46 205 168
|
46 783 805
|
59 843 159
|
Provisions pour risques, charges et pertes
|
2 728 701
|
3 931 639
|
3 896 923
|
6 837 428
|
8 157 466
|
Sous-total Fonds propres
|
73 448 697
|
120 172 673
|
143 442 438
|
172 790 882
|
208 394 308
|
AUTRES RESSOURCES PERMANENTES
|
Emprunt à long terme
|
|
|
|
|
|
Emprunt à moyen terme
|
|
|
|
22 862 785
|
22 784 963
|
Sous-total Autres ressources permanentes
|
0
|
0
|
0
|
22 862 785
|
22 784 963
|
Total Capitaux permanents
|
73 448 697
|
120 172 673
|
143 442 438
|
195 653 667
|
231 179 271
|
TOTAL PASSIF
|
686 556 555
|
1 018 840 530
|
1 467 707 493
|
1 753 386 868
|
2 328 192 32
|
Source : Nous même sur base des rapports annuels
de la TMB de 2016 à 2020
1.2. PRINCIPAUX RESULTATS DE
L'ACTIVITE BANCAIRE DE LA TMB
Tableau N°4 : Comptes de profits et pertes ou
tableau de formation du résultat pour les exercices clos aux 31
décembre 2016 à 2020 (Exprimés en milliers de francs
congolais - FC)
N°
|
DESIGNATION
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
1
|
Produits sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
|
+ 240 112
|
2 404 800
|
9 023 424
|
15 229 399
|
16 966 685
|
2
|
Charges sur opérations de trésorerie et
opérations interbancaires
|
- 291 987
|
511 704
|
302 024
|
229 832
|
1 219 087
|
3
|
Produits sur opérations avec la clientèle
|
+ 46 465 921
|
65 375 236
|
84 015 962
|
84 407 908
|
112 739 350
|
4
|
Charges sur opérations avec la clientèle
|
+ 8 720 458
|
13 313 670
|
16 829 857
|
21 837 090
|
34 927 342
|
5
|
Autres produits bancaires
|
+18 122 918
|
37 494 763
|
40 393 721
|
43 570 130
|
56 258 191
|
6
|
Autres charges bancaires
|
- 6 376 458
|
6 641 961
|
8 599 057
|
7 784 763
|
14 973 429
|
7
|
PRODUIT NET BANCAIRE
|
+ 49 440 048
|
84 807 464
|
107 702 169
|
113 355 752
|
134 844 368
|
8
|
Produits accessoires
|
+ 2 607 162
|
3 321 873
|
3 614 432
|
3 236 409
|
1 341 934
|
9
|
Subventions d'exploitation
|
+ 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
Charges générales d'exploitation
|
- 25 278 345
|
38 088 436
|
46 809 621
|
49 359 913
|
63 746 362
|
11
|
Charges du personnel
|
- 2 240 453
|
15 547 360
|
17 865 400
|
19 312 960
|
25 542 902
|
12
|
Impôts et taxes
|
- 2 240 453
|
2 773 540
|
3 933 951
|
6 298 177
|
5 378 267
|
13
|
RÉSULTAT BRUT D'EXPLOITATION
|
+ 11 748 690
|
31 720 001
|
42 707 629
|
41 621 111
|
41 518 771
|
14
|
Dotation aux amortissements
|
- 3 492 649
|
3 731 996
|
4 877 909
|
6 690 119
|
8 196 384
|
15
|
Reprises aux amortissements
|
+ 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT
|
+ 8 256 041
|
27 988 005
|
37 829 720
|
34 930 992
|
33 322 387
|
17
|
Plus-value sur cession d'éléments d'actif et
produits exceptionnels
|
+ 0
|
0
|
66 550
|
23 504
|
76 335
|
18
|
Dotation et reprise sur provisions
|
- 6 999 433
|
12 461 899
|
12 702 925
|
8 851 736
|
28 859 769
|
19
|
Produits et charges hors exploitation
|
+ 341 152
|
431 389
|
309 083
|
1 389 062
|
- 853 530
|
20
|
RÉSULTAT APRÈS PRISE EN COMPTE DE
L'EXCEPTIONNE
|
+ 1 597 760
|
15 957 495
|
25 502 428
|
27 491 822
|
3 685 423
|
21
|
Impôt sur les bénéfices et profits
|
- 940 821
|
3 772 020
|
4 734 276
|
4 078 836
|
1 878 889
|
22
|
RÉSULTAT NET DE L'EXERCICE
|
+ 656 939
|
12 185 475
|
20 768 152
|
23 412 986
|
1 806 534
|
Source : Nous même sur base des rapports annuels
de la TMB de 2016 à 2020.
Tableau N°5 : Tableau de flux de
trésorerie résultat pour les exercices clos aux 31
décembre 2016 à 2020 (Exprimés en milliers de francs
congolais - FC)
DESIGNATION
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
TRÉSORERIE PROVENANT DES ACTIVITÉS
OPÉRATIONNELLES
|
Bénéfice de l'exercice
|
+ 656 939
|
12 185 475
|
20 768 152
|
23 412 986
|
1 806 534
|
ÉLIMINATION DES CHARGES ET DES PRODUITS SANS
INCIDENCE SUR LA TRÉSORERIE
|
Dotation aux amortissements et provisions
|
+ 13 553 948
|
17 867 593
|
17 913 188
|
15 541 855
|
37 056 153
|
Bénéfice de change
|
- 840 586
|
8 456 944
|
1 270 615
|
1 883 808
|
8 929 689
|
Produit hors exploitation
|
- 2 884 972
|
5 342 390
|
4 355 194
|
4 841 948
|
582 184
|
Perte de change
|
+ 3 324 202
|
1 833 150
|
1 189 386
|
346 375
|
4 656 107
|
Charges hors exploitation
|
+ 52 086
|
102 178
|
32 775
|
192 974
|
1 359 379
|
Variation des créances et dettes à CT
|
+ 12 621 841
|
193 737 287
|
275 740 770
|
129 276 644
|
531 881 323
|
Autres
|
- 3 468 433
|
4 012 069
|
73 072 000
|
19 522 163
|
59 078 063
|
Total (1)
|
+ 23 015 025
|
215 938 418
|
383 090 462
|
142 522 915
|
508 169 560
|
TRÉSORERIE PROVENANT DES OPÉRATIONS
D'INVESTISSEMENT
|
Acquisition d'immobilisations
|
- 10 346 841
|
2 720 831
|
19 055 334
|
26 881 345
|
29 811 270
|
Encaissement sur cessions d'immobilisations
|
+ 0
|
0
|
0
|
23 504
|
76 335
|
Variation des cautions
|
- 240 382
|
291 194
|
11 093
|
145 314
|
66 121
|
Total (2)
|
- 10 587 223
|
3 012 025
|
19 066 427
|
27 003 155
|
29 801 056
|
TRÉSORERIE PROVENANT DES OPÉRATIONS DE
FINANCEMENT
|
Augmentation de capital en numéraire
|
+ 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Remboursement d'emprunts
|
- 0
|
0
|
0
|
0
|
6 914 258
|
Cession des titres
|
- 8 337
|
24 234
|
5 631
|
16 286 504
|
0
|
Flux de trésorerie liés aux
opérations de financement (3)
|
- 8 337
|
24 234
|
5 631
|
16 286 504
|
6 914 258
|
VARIATION DE TRÉSORERIE DE LA
PÉRIODE
|
TRÉSORERIE EN COURS D'EXERCICE (1) + (2) + (3)
|
+ 12 419 465
|
212 902 159
|
364 029 666
|
99 233 256
|
471 454 246
|
TRÉSORERIE EN DEBUT D'EXERCICE
|
+ 302 754 663
|
308 663 633
|
554 887 638
|
918 917 304
|
1 018 150 560
|
TRÉSORERIE AU 31 DÉCEMBRE
|
+ 315 174 128
|
521 565 792
|
918 917 304
|
1 018 150 560
|
1 489 604 806
|
Source : Nous même sur base des rapports annuels
de la TMB de 2016 à 2020.
Tableau n° 6 Principaux indicateurs financiers pour
les exercices clos de 2016 à 2020
DESIGNATION
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Total bilantaire
|
686 556 555
|
1 018 840 530
|
1 467 707 49
|
1 753 386 868
|
2 328 192 321
|
Dépôts collectés
|
592 773 742
|
850 782 958
|
1 196 521 729
|
1 452 452 311
|
2 044 877 158
|
Crédits à décaissement
|
280 090 000
|
353 762 057
|
433 374 001
|
569 144 535
|
656 042 760
|
Ratio crédits/dépôts
|
47%
|
42%
|
36%
|
39%
|
32%
|
Fonds propres réglementaires
|
73 114 410
|
119 376 716
|
131 904 296
|
160 615 183
|
194 855 618
|
RATIOS DE PERFORMANCE
|
Coefficient d'exploitation (CIR)
|
88,6%
|
70,9%
|
68,2%
|
72,0%
|
76,0%
|
Coefficient de rentabilité (ROE)
|
0,9%
|
10,2%
|
14,5%
|
13,6%
|
0,9%
|
Coefficient de rendement des actifs (ROA)
|
0,1%
|
1,2%
|
1,4%
|
1,3%
|
0,1%
|
PRINCIPAUX RATIOS PRUDENTIELS
|
|
Norme bbc
|
|
|
|
|
|
Solvabilité de base
|
>7,5%
|
15,4%
|
16,6%
|
11,4%
|
11,4%
|
11,6%
|
Solvabilité générale
|
>10%
|
19,9%
|
23,3%
|
14,0%
|
13,9%
|
14,1%
|
Coefficient de liquidité
|
>100%
|
112,8%
|
113,7%
|
139,0%
|
163,0%
|
152,6%
|
Coefficient de transformation
|
>80%
|
271,8%
|
219,2%
|
432,0%
|
436,0%
|
473,1%
|
Coefficient de couverture des immobilisations
|
>100%
|
169,9%
|
202,6%
|
199,0%
|
181,0%
|
160,9%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB de 2016 à 2020
SECTION II : ANALYSE,
TRAITEMENT ET INTERPRETATION DES RESULTATS
2.1. LE DIAGNOSTIC DU
RISQUE
Tableau N°7 diagnostic du risque
ACTIF
|
Opération avec la clientèle
|
Opération avec le marché
|
Immobilisation
|
2016
|
267 794 602
|
315 174 128
|
44 201 220
|
2017
|
332 066 531
|
554 887 638
|
60 045 019
|
2018
|
402 064 532
|
918 917 304
|
68 589 354
|
2019
|
528 718 470
|
1 018 150 560
|
90 364 293
|
2020
|
589 261 994
|
1 489 604 806
|
122 615 551
|
Total actif
|
2 119 906 129
|
4 296 734 436
|
385 815 437
|
PASSIF
|
Opération avec la clientèle
|
Opération avec le marché
|
Provision et fonds propres
|
2016
|
592 773 742
|
6 510 495
|
73 448 697
|
2017
|
850 782 958
|
33 321 846
|
120 172 673
|
2018
|
1 196 521 729
|
104 064 782
|
143 442 438
|
2019
|
1 452 452 311
|
58 806 384
|
172 790 882
|
2020
|
2 044 877 158
|
18 124 873
|
208 394 308
|
Total passif
|
6 137 407 898
|
220 828 380
|
718 248 998
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB de 2016 à 2020
Figure n°1 Evolution du diagnostic du risque de l'actif
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°7,
obtenu avec le logiciel Eviews
Figure n°2 Evolution du diagnostic du risque du passif
Sources : nous-mêmes sur base du tableau n°7,
obtenu avec le logiciel Eviews
v Interprétation :
Au regard du tableau « diagnostic du
risque » et des deux graphiques ci-dessus nous nous rendons compte
que la TMB est une banque dont les actifs proviennent des dépôts
de la clientèle en termes de ressources. Le crédit à la
clientèle est supérieur à son équivalent à
l'actif, l'excèdent de ses ressources à la clientèle est
compensé par les opérations de marché de type
interbancaire.
Par rapport au solde des opérations avec la
clientèle, elle est une banque emprunteuse en capitaux clientèles
car les ressources excèdent les emplois dont le solde pour cinq ans est
de 401 7501 769.
Voyons le par le graphique suivant qui démontre
l'évolution des opérations avec la clientèle de l'actif
comparées à celles du passif :
Figure n°3 Evolution des opérations avec la
clientèle
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°7,
obtenu avec le logiciel Eviews
Par rapport au solde des opérations de marché, elle
est une banque prêteuse sur le marché car ses emplois sont
supérieurs aux ressources et il existe un solde de 4 075 906
056 francs congolais appelé situation du marché.
Par rapport au solde des capitaux permanent sur les valeurs
immobilisées, ce solde est positif de 332433561
francs congolais, cependant le fonds n'occupe pas une place comme une
entreprise commerciale vue la moindre valeur numérique des
immobilisées.
L'équilibre financier de la TMB se réalise par la
compensation des opérations de marche avec celles de la clientèle
dans l'octroi des crédits à court terme.
2.2. EVOLUTION ET VOLUME DES
CREDITS A LA TRUST MERCHANT BANK
Dans le portefeuille de la banque, les pertes découlent
de défauts en raison de l'incapacité ou du refus d'un client ou
d'une contrepartie de répondre à leurs engagements. La direction
du crédit, centralisée au niveau du siège social,
gère le risque crédit de la banque. Elle est principalement
responsable de la mise en oeuvre de la stratégie de gestion des risques
approuvée par le conseil d'administration, du développement des
procédures et des systèmes de gestion des risques, de
l'évaluation indépendante du risque de crédit et de la
surveillance de la composition et de la qualité du portefeuille.
Processus de crédit la banque satisfait les besoins de ses clients tout
en conservant un portefeuille sain et équilibré. Les expositions
de crédit sont gérées sur base d'une identification des
marchés ciblés, d'un choix de processus de crédit
approprié, et d'une mise en place des systèmes adaptés de
surveillance des crédits après décaissement.
La banque à adopter deux méthodes
différentes de processus de crédits adaptées aux produits
de crédits structurés d'une part, aux crédits
transactionnels d'autre part. Pour les produits de crédits
structurés, la banque fixe le plafond maximal pour l'exposition au
risque de crédit pour un ensemble de clients avec des
caractéristiques, profils et/ou produits similaires, avec des
critères, termes et conditions standards clairement définis.
C'est une approche économique de la gestion des crédits dans les
cas où les risques de crédit et les rendements attendus se
prêtent à un modèle d'approche prévisible. Compte
tenu du grand nombre des dossiers traités, le suivi et le reporting
automatisés sont importants pour identifier la tendance du portefeuille
de crédit afin d'initier à temps les actions correctives à
prendre.
2.2.1. Répartition du
portefeuille de crédit à la TMB
La banque procède à une surveillance sectorielle
de ses engagements par secteurs d'activités.s Le comité
Crédit de la banque surveille l'exposition sectorielle et donne des
orientations pour les expositions sectorielles attendues en fonction de
l'évolution de son portefeuille et des éléments externes
ou conjoncturels.
Tableau N°8: Portefeuille de crédit par
secteur d'activité de 2016-2020 (Exprimés en milliers de francs
congolais - FC)
PORTEFEUILLE DE CREDIT
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Total par secteur
|
Activités financières et Assurances
|
620 080
|
630 200
|
258 075
|
640 320
|
1 024 597
|
3 173 272
|
Administration publique
|
30 772 160
|
63 374 200
|
52 413 275
|
74 336 125
|
101 277 448
|
322 173 208
|
Agriculture
|
1 208 880
|
5 412 360
|
152 625
|
7 514 100
|
10 206 560
|
24 494 525
|
Arts, spectacles et activités récréatives
|
0
|
0
|
141 525
|
0
|
0
|
141 525
|
Commerce de gros, de détail et réparation de
véhicules et biens personnels
|
12 686 800
|
16 563 760
|
27 427 175
|
25 230 675
|
37 240 151
|
119 148 561
|
Construction, bâtiment et travaux publics
|
2 392 920
|
3 945 880
|
3 737 000
|
4 154 760
|
7 053 955
|
21 284 515
|
Elevage et pêche
|
0
|
4 324
|
925
|
6 596
|
118 223
|
130 068
|
Enseignement
|
264 040
|
229 080
|
449 550
|
305 483
|
669 929
|
1 918 082
|
Entreprises immobilières, location et activités de
service aux entreprises
|
4 874 160
|
3 946 800
|
4 813 625
|
4 039 530
|
9 142 556
|
26 816 671
|
Hébergement et restauration
|
0
|
0
|
143 375
|
0
|
0
|
143 375
|
Non-résidents
|
1 324 602
|
228 620
|
0
|
321 470
|
945 782
|
2 820 474
|
Production et distribution de gaz et
d'électricité
|
7 794 240
|
5 528 280
|
2 199 650
|
8 460 239
|
14 068 502
|
38 050 911
|
Production et distribution d'eau
|
6 623 800
|
1 819 080
|
2 114 550
|
2 864 154
|
8 590 850
|
22 012 434
|
Production industrielle
|
15 234 080
|
10 477 920
|
4 259 888
|
18 234 080
|
18 836 817
|
67 042 785
|
Production minière
|
26 294 320
|
50 155 880
|
89 058 075
|
82 420 398
|
94 775 200
|
253 645 475
|
Santé et actions sociales
|
78 200
|
560 740
|
178 525
|
612 341
|
1 064 004
|
2 493 810
|
Sylviculture et exploitation forestière
|
15 640
|
589 720
|
472 675
|
678 852
|
1 221 635
|
2 978 522
|
Autres activités non sectorisées
|
27 948 710
|
37 133 240
|
50 770 475
|
59 955 005
|
88 824 657
|
264 632 087
|
TOTAL PORTEFEUILLE DE CREDIT
|
138 132 632
|
200 600 084
|
238 590 988
|
289 774 128
|
395 060 866
|
1 262 158 698
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Tableau N°9 : Portefeuille de crédit
par secteur d'activité (Exprimés en pourcentage)
PORTEFEUILLE DE CREDIT
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Total par secteur d'activité
|
Moyenne par secteur d'activité
|
Activités financières et Assurances
|
0,45
|
0,31
|
0,11
|
0,22
|
0,26
|
1,35
|
0,27
|
Administration publique
|
22,28
|
31,59
|
21,97
|
25,97
|
25,7
|
127,51
|
25,502
|
Agriculture
|
0,88
|
2,70
|
0,06
|
2,59
|
2,34
|
8,57
|
1,714
|
Arts, spectacles et activités récréatives
|
0
|
0
|
0,06
|
0
|
0
|
0,06
|
0,012
|
Commerce de gros, de détail et réparation de
véhicules et biens personnels
|
0,88
|
8,25
|
11,49
|
8,71
|
9,45
|
38,78
|
7,756
|
Construction, bâtiment et travaux publics
|
1,73
|
1,97
|
1,56
|
1,43
|
1,79
|
8.48
|
1.696
|
Elevage et pêche
|
0
|
0,01
|
0,01
|
0,02
|
0,03
|
0,07
|
0,014
|
Enseignement
|
0,19
|
0,11
|
0,19
|
0,11
|
0,17
|
0,77
|
0,154
|
Entreprises immobilières, location et activités de
service aux entreprises
|
3,53
|
1,97
|
2,02
|
1,39
|
2,32
|
11,23
|
2,246
|
Hébergement et restauration
|
0
|
0
|
0,06
|
0
|
0
|
0,06
|
0,012
|
Non-résidents
|
0,96
|
0,11
|
0
|
0,11
|
0,24
|
1,42
|
0,284
|
Production et distribution de gaz et
d'électricité
|
5,64
|
2,76
|
0,92
|
2,92
|
3,57
|
15,81
|
3,162
|
Production et distribution d'eau
|
4,79
|
0,91
|
0,89
|
0,99
|
2,18
|
9,76
|
1,952
|
Production industrielle
|
11,03
|
5,22
|
1,79
|
6,29
|
4,78
|
29,11
|
5.822
|
Production minière
|
19,04
|
25,01
|
37,33
|
28,44
|
24,05
|
133,87
|
26,774
|
Santé et actions sociales
|
0,06
|
0,28
|
0,07
|
0,21
|
0,27
|
0,89
|
0,178
|
Sylviculture et exploitation forestière
|
0,01
|
0,29
|
0,19
|
0,23
|
0,31
|
1,03
|
0,206
|
Autres activités non sectorisées
|
29,23
|
18,51
|
21,28
|
20,69
|
22,54
|
112,25
|
22,45
|
TOTAL
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
500
|
100
|
Source : nous-mêmes sur base du tableau
n°6
Figure n°4 répartition du portefeuille de
crédit par secteur d'activité
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°8, obtenu
avec le logiciel Eviews
v Interprétation
Au regard du tableau n°7 et du graphique ci-dessus de
l'évolution du portefeuille de crédit nous avons remarqué
ce qui suit :
1. Le secteur de production minière a reçu en
moyenne 26,744% de crédit pour la période sous
étude ;
2. En second lieu vient l'administration publique qui a
reçu en moyenne 25,502% de crédit pour la
période sous étude ;
3. En troisième position vient les autres
activités non sectorisées qui ont reçu en moyenne pour les
cinq ans 22, 45% de crédit ;
4. A la quatrième place nous avons le secteur de
commerce de gros, de détail et réparation de véhicules et
biens personnels qui a reçu 7,756% de crédit en moyenne pour le
période sous étude ;
5. En cinquième position vient le secteur de production
industrielle qui a reçu 5,822% de crédit en moyenne pour les cinq
ans sous étude ;
à Ensuite vient le secteur de production et
distribution de gaz et électricité avec 3,162%,
Entreprises immobilières, location et activités de
service aux entreprises 2,246%, Production et distribution
d'eau 1,952%, Construction, bâtiment et travaux publics
1.696%, Agriculture 1,714%, Sylviculture et
exploitation forestière 0,206%, Non-résidents
0,284%, Santé et actions sociales 0,178%,
Activités financières et Assurances 0,27%,
Enseignement 0,154%, Elevage et pêche
0,014%, Arts, spectacles et activités
récréatives 0,012%, Hébergement et
restauration 0,012%.
Figure n°5 évolution du portefeuille de
crédit à la TMB de 2016 à 2020
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°8,
obtenu avec le logiciel Eviews
v Interprétation :
Le portefeuille de crédit à la TMB a
évolué au fil du temps, en comparant les cinq ans sous
étude, nous nous rendons compte que le total de crédit de
l'année 2020 est nettement plus élevé que l'année
de base 2016, en 2016 nous avons un total de 138 132 632 et en
2020 on constate un total de 395 060 866, soit une croissance
de 1,9% dans le portefeuille de crédit.
2.2.1.1. Répartition des
crédits à la clientèle
Elle identifie les créances non performantes et
constitue de provisions adéquates pour les pertes attendues
conformément aux instructions établies par la Banque Centrale du
Congo.
Tableau n°10 Crédits à la
clientèle (exprimés en milliers de francs congolais - FC)
Crédits à la clientèle
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Avances aux organismes publics non financiers
|
42 818 383
|
64 283 149
|
39 997 455
|
45 100 809
|
62 743 300
|
Crédits et avances aux sociétés
|
36 965 345
|
56 376 188
|
75 302 814
|
86 229 440
|
112 158 268
|
Avances aux particuliers
|
34 026 401
|
44 981 062
|
69 397 603
|
84 813 604
|
108 242 061
|
Avances à moyen terme
|
22 507 858
|
33 530 611
|
53 643 968
|
75 257 325
|
97 463 828
|
Autres avances
|
2 917 679
|
4 953 284
|
4 676 846
|
4 276 433
|
20 576 629
|
Provision pour créances douteuses
|
-1 103 034
|
-3 524 210
|
-4 427 698
|
-5 903 488
|
-7 108 412
|
TOTAL
|
138 132 632
|
200 600 084
|
238 590 988
|
289 774 128
|
394 075 674
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Tableau n°11 Crédits à la
clientèle (Exprimés en pourcentage)
CREDIT A LA CLIENTELE
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Total par secteur
|
Moyenne
|
Avances aux organismes publics non financiers
|
31
|
32,05
|
16,76
|
15,56
|
15,92
|
111,29
|
22,258
|
Crédits et avances aux sociétés
(découverts)
|
26,76
|
28,10
|
31,76
|
29,76
|
28,46
|
144,84
|
28,968
|
Avances aux particuliers
|
24,63
|
22,42
|
29,09
|
29,27
|
27,47
|
132,88
|
26,576
|
Avances à moyen terme
|
16,29
|
16,72
|
22,48
|
25,97
|
24,73
|
106,19
|
21,238
|
Autres avances
|
2,11
|
2,47
|
1,97
|
1,48
|
5,22
|
13.25
|
2,65
|
Provision pour créances douteuses
|
-0,79
|
-1,76
|
-1,86
|
-2,04
|
-1,80
|
-7.65
|
-1,53
|
TOTAL
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
500
|
100
|
Source : nous-mêmes sur base du tableau
n°8
v Interprétation :
Les crédits aux organismes publics non financiers
comprennent les avances à court terme et moyen terme,
c'est-à-dire des prêts qui durent moins de deux ans, et pour les
cinq ans ces crédits représentent en moyenne de 22,258%.
Les crédits et avances aux sociétés sont
constitués essentiellement des découverts en comptes clients,
sociétés et particulier à terme fixe octroyés, en
moyenne pour la période sous étude ils représentent
28,968%
Les crédits à moyen terme comprennent les
avances accordées aux divers clients, les crédits à moyen
terme sont ceux qui durent entre deux et sept ans. Le crédit à
terme fixe est remboursable à une échéance fixe, ces
crédits représentent 21,238% en moyenne pour les cinq ans.
Les autres crédits comprennent essentiellement
des avances en comptes clients (sociétés et particuliers)
octroyées à terme fixe, ils représentent 2,65% pour les
cinq ans.
Provision pour créances douteuses, chaque année
la TMB constitue des provisions pour payer les dettes non remboursables en cas
de l'anti sélection ou de l'aléa moral de l'emprunteur à
l'échéance. Ces provisions représentent en moyenne -1,53%
de 2016 à 2020.
Ces montants sont utilisés pour
diminuer le risque de crédit, c'est pour cette raison
qu'elles apparaissent en négatifs et ne sont pas comptabiliser dans les
crédits à la clientèle.
2.2.1.2. Les crédits
performants et non performants à la clientèle
2.2.1.2.1. Les crédits
non performants
Tableau n°12 Les crédits non
performants
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Total
|
Crédits non remboursés
|
1 381 327
|
2 006 000
|
2 552 923
|
2 434 103
|
2 723 402
|
11 097 764
|
En % =
|
1%
|
1%
|
1,07%
|
0,84%
|
0,69%
|
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Figure n°6 évolution du taux des crédits non
remboursés, obtenu avec le logiciel Eviews
Interprétation :
à En 2016 les crédits non performants
représentent 1% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de milliers1 381 327 de
FC ;
à En 2017les crédits non performants
représentent 1% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de 2 006 000 milliers de
FC ;
à En 2018 les crédits non performants
représentent 1,07% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de 2 552 923 milliers de
FC ;
à En 2019 les crédits non performants
représentent 0,84% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de 2 434 103 milliers de
FC.
à En 2020 les crédits non performants
représentent 0,69% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de 2 723 402 milliers de
FC.
En moyenne il y a un risque de crédit
qui vaut à 0,92% (ou le taux d''impayés) du
portefeuille total de crédit octroyés, soit un montant total de
11 097 764 de milliers de FC. C'est-à-dire la TMB gère mieux le
risque de crédit et est largement en dessous de la limite de taux des
crédits non performants imposé par la BCC qui est de 3%, la TMB
est dans les normes prudentielles.
Au regard du graphique n°6, nous voyons que le taux de
non remboursement de crédit présente une courbe
décroissante, en 2016 et 2017 le taux reste constant, en 2018 une
légère hausse du taux s'observe mais qui va être revu
à la baisse déjà en 2019 et continu à baisser en
2020 jusqu'au point d'atteindre un taux de 0,69 %.
2.3. LES INDICATEURS DE GESTION DES RISQUES
2.3.1. Ratio de rentabilité financière
(Return On Equity : R.O.E)
Tableau n°13 ratio de rentabilité
financière
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Coefficient de rentabilité (ROE)
|
0,9%
|
10,2%
|
14,5%
|
13,6%
|
0,9%
|
Sources : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Figure n°7 évolution du ratio de rentabilité
financière
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°13,
obtenu avec le logiciel Eviews
v Interprétation ;
Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux investis
par les actionnaires ainsi que la capacité du bénéfice
d'une banque. Il y a une option élevée qui reflète parfois
une insuffisance des fonds propres plutôt qu'une rentabilité
satisfaisante autrement le bénéfice dépend souvent de la
politique des provisions de la banque et ne constitue pas toujours une image
représentative au bénéfice réalisé.
Le ratio a connu des fluctuations remarquables tout au long de
la période sous étude, on observe une croissance du taux de 2016
à 2019 et une forte baisse brusque en 2020.
2.3.2. Ratio de rendement (Return On
Assets : R.O.A)
Tableau n°14 ratio de rendement
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Coefficient de rendement des actifs (ROA)
|
0,1%
|
1,2%
|
1,4%
|
1,3%
|
0,1%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de
la TMB
Figure n°8 évolution du ratio de rendement
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°14,
obtenu avec le logiciel Eviews
v Interprétation ;
D'après le tableau et le graphique ci-dessus, on
remarque que ce ratio est assez appréciable depuis le début de la
période 2017 à 2019 il y a une augmentation des actifs de la
banque soient respectivement 1,2%, 1,4% et 1,3%. Il y a certes une baisse qui
s'observe en 2020. En effet, l'accroissement sensible des provisions pour
risques et créances douteuses a généré un
coût net des risques plus important que prévu. En fait, une
croissance soutenue des emplois et la maîtrise des charges
financières. La TMB n'est pas arrivée à stabiliser le
R.O.A dans l'année 2020 car le ratio est en dessous des normes
internationales (1%). L'année 2020 fut marquée par une
conjoncture économique sans précédent et cela s'est
ressenti par la persistance des difficultés dans les secteurs
d'activité tels que le secteur minière, le secteur
d'administration publique et le secteur de production industrielle et beaucoup
plus avec la pandémie de la covid-19. Avec pour objectif un
redéploiement de son activité commerciale. Elle a revu son volume
de crédit à la hausse pendant ladite période tout en
continuant révisant positivement ces ressources propres adéquates
au financement de ses crédits.
2.3.3. Ratio de coefficient
d'exploitation (Cost Income Ratio : C.I.R)
Tableau n°15 ratio de coefficient
d'exploitation
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Coefficient d'exploitation (CIR)
|
88,6%
|
70,9%
|
68,2%
|
72,0%
|
76,0%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Figure n°9 évolution du ratio de coefficient
d'exploitation
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°15,
obtenu avec le logiciel Eviews
v Interprétation ;
Ce ratio mesure l'efficience d'une banque rapportant les
charges d'exploitation au produit net bancaire(PNB).
Ce ratio met en relation les frais généraux (les
charges d'exploitation, frais personnel, les dotations aux amortissements et
provisions et en divisant par le produit net bancaire. Le produit net
bancaire(PNB) est calculé par différence entre les produits
bancaires et les charges bancaires (activité de prêt et d'emprunt
; opérations sur titres, change, marchés
dérivés,...). Le calcul du PNB intègre les dotations ou
reprises de provisions sur titres de placement. Le PNB correspond ainsi
à la valeur ajoutée sur capitaux, les commissions bancaires, dont
les majorités sont des commissions sur gestion des crédits
accordés à la clientèle, Les produits des
opérations de changes et Les dividendes.
En 2016, le ratio est beaucoup plus élevé cela
montre que la banque a perdu sa richesse dans les dépenses de
fonctionnement, il mesure aussi la contribution spécifique de la banque
à l'augmentation de la richesse nationale et peut en cela être
rapproché de la valeur ajoutée dégagée par les
entreprises non financières. De 2017 à 2020 le CIR a sensiblement
baissé et cela pourra s'expliquer par de charges d'exploitation trop
élevées .La variation moyenne est de 75.14%, le ratio à la
TMB est largement supérieur à la norme suite à une forte
demande de crédit et des charges d'exploitation trop
élevées. Le maximum de CIR imposé par la BCC est de
70%.
2.3.4. Ratio de distribution de
crédit
Ce ratio met en relation l'opération à la
clientèle et le total bilan. Pour expliquer l'importance du
crédit au sein de la TMB, nous allons nous basé sur ce ratio.
Tableau n°16 ratio de distribution de
crédit
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Ratio de distribution de crédit
|
39%
|
32,6%
|
27,4%
|
30,2%
|
25,3%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Figure n°10 évolution du ratio de distribution de
crédit
Source : nous-mêmes sur base du tableau
n°16, obtenu avec le logiciel Eviews
v Interprétation :
Ce ratio explique l'intérêt qu'une banque accorde
à sa structure de crédit. Ce tableau et graphique ci-dessus nous
montrer l'importance du volume des crédits dans l'activité de la
TMB durant la période 2016-2020.On remarque une baisse de cet
indicateur durant toute la période sous étude. De l'année
2016 à 2018 cet indicateur est en baisse, une légère
croissance s'observe en 2019 mais décroît directement en 2020
jusqu'à 25.3%. Cela montre que la TMB gère mieux son portefeuille
de crédit par une bonne diversification.
2.3.5. Ratio de liquidité
La liquidité correspond à la capacité,
pour la banque, de financer des augmentations d'actifs et de faire face
à ses engagements lorsqu'ils arrivent à échéance,
sans subir de pertes inacceptables. Une gestion efficace du risque de
liquidité contribue à assurer la capacité d'une banque
à faire face à ses engagements en termes de trésorerie,
lesquels sont incertains, étant influencés par des facteurs
externes et par le comportement des autres agents.
La gestion de la liquidité a pour but d'assurer les
obligations de paiement dans toutes les devises concernées, de financer
la croissance des activités et d'assurer la continuité des
opérations en cas de crise.
La réglementation sur la liquidité prend la
forme d'un rapport entre d'une part, au numérateur, les actifs
disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme, et
d'autre part, au dénominateur, le passif exigible à court terme
ou les engagements par signature susceptibles d'être respecté.
Tableau n°17 coefficient de liquidité
Année
|
BCC
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Coefficient de liquidité
|
>100%
|
112,8%
|
113,7%
|
139,0%
|
163,0%
|
152,6%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Figure n°11 évolution du ratio de liquidité
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°17,
obtenu avec le logiciel Eviews
v Interprétation :
La TMB à travers ses activités et ses rapports
avec la clientèle, elle reste liquide durant toutes les cinq
années.
En 2016 la banque a un taux de couverture à concurrence
12,8% (112,8%-100%) ;
En 2017 la banque a un taux de couverture à concurrence
13,7% (113,7%-100%) ;
En 2018 la banque a un taux de couverture à concurrence
39,0%(139,0%-100%) ;
En 2019 la banque a un taux de couverture à concurrence
63,0%(163,0%-100%) ;
En 2020 la banque a un taux de couverture à concurrence
52,6%(152,6%-100%) ; Ce qui explique ses bonnes relations avec ses
clients et ses performances en termes des dépôts surtout avec la
clientèle institutionnelle et corporel.
Ce ratio de liquidité est traduit par rapport de
l'actif réalisable sur le passif exigible, la banque a ainsi
gardé une bonne situation toujours en croissance ce qui traduit
l'équilibre de sa trésorerie. La moyenne est de 136,22%. La
politique de la banque est d'être très liquide afin d'être
capable de faire face à toute demande de liquidité de la part des
clients. De plus, la TMB maintient en permanence un ratio de liquidité
à court terme total, en monnaie locale et en monnaie
étrangère supérieur à 100 % suivant l'instruction
n°14 de la BCC.
2.3.6. Ratio crédits / dépôts
Ce ratio est calculé en exprimant les prêts et
avances à la clientèle (lignes de crédit, escomptes,
avances à terme fixe, découverts, etc.) en pourcentage du total
des dépôts (dépôts à vue, dépôts
à terme et dépôts d'épargne).
Tableau n°18 ratio crédits /
dépôts
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Ratio crédits/dépôts
|
47%
|
42%
|
36%
|
39%
|
32%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Figure n°16 évolution du ratio crédits /
dépôts
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°18,
obtenu avec le logiciel Eviews
v Interprétation :
Le calcule de ce ratio permet de cerner les limites du
portefeuille de crédit par rapport à la liquidité.
Nous remarquons que la TMB reste dans les normes prudentielles
concernant le ratio crédits / dépôts pendant toute la
période sous étude. La pente sur notre graphique est
décroissante de 2016 à 2018, une légère
remonté de la pente s'observe en 2019 et elle décroît
rapidement en 2020.
Le ratio crédits/Dépôts est
inférieur à 50% selon les normes prudentielles. La TMB affiche un
portefeuille en moyenne de 39,2% c'est-à-dire que la TMB est dans les
normes prudentielles. La banque avec ses politiques commerciales a
augmenté ses dépôts.
2.4. CONCLUSION PARTIELLE
Après analyse des différents indicateurs de
gestion de risque et du portefeuille de crédit à la Trust
Merchant Bank nous voici au terme des nos analyses.
En analysant les états financiers de la TMB et son
portefeuille de crédit, nous avons amorcé ces analyses par le
diagnostic du risque qui a révélé que la TMB est une
banque dont les actifs proviennent des dépôts de la
clientèle en termes de ressources. Le crédit à la
clientèle est supérieur à son équivalent à
l'actif, l'excèdent de ses ressources à la clientèle est
compensé par les opérations de marché de type
interbancaire.
Par après nous avons analysé l'évolution
du portefeuille de crédit de la TMB, qui nous a
révélé que le portefeuille de crédit à la
TMB a évolué au fil du temps, en comparant les cinq ans sous
étude, nous nous rendons compte que le total de crédit de
l'année 2020 est nettement plus élevé que l'année
de base 2016, en 2016 nous avons un total de 138 132 632 et en
2020 on constate un total de 395 060 866, soit une croissance
de 1,9% dans le portefeuille de crédit.
En analysant les crédits non remboursés nous
nous sommes rendu compte qu'en moyenne il y a un risque de
crédit qui vaut à 0,92% (ou le taux
d''impayés) du portefeuille total de crédit
octroyés, soit un montant total de 11 097 764 de milliers de FC.
C'est-à-dire la TMB gère mieux le risque de crédit et est
largement en dessous de la limite de taux des crédits non performants
imposé par la BCC qui est de 3%, la TMB est dans les normes
prudentielles.
CHAPITRE IV :
PRESENTATION DES RESULTATS EMPIRIQUES ET COMPARAISON DE LA THEORIE SUR LA
GESTION DES RISQUES LIES AUX CREDITS BANCAIRES A LA TRUST MERCHANT BANK
SECTION I :
PRESENTATION DES RESULTATS EMPIRIQUES
Dans cette section nous présenterons les
différents résultats de l'analyse de la gestion du risque de
crédit à la TMB, qui nous permettrons dans la suite de mettre en
lumière les points convergents et divergents entre la théorie de
gestion du risque crédit et la réalité empirique.
1.1.0. Résultats du diagnostic du
risque
Tableau n°19 Diagnostic du risque
ACTIF
|
Opération avec la clientèle
|
Opération avec le marché
|
Immobilisation
|
2016
|
267 794 602
|
315 174 128
|
44 201 220
|
2017
|
332 066 531
|
554 887 638
|
60 045 019
|
2018
|
402 064 532
|
918 917 304
|
68 589 354
|
2019
|
528 718 470
|
1 018 150 560
|
90 364 293
|
2020
|
589 261 994
|
1 489 604 806
|
122 615 551
|
Total actif
|
2 119 906 129
|
4 296 734 436
|
385 815 437
|
PASSIF
|
Opération avec la clientèle
|
Opération avec le marché
|
Provision et fonds propres
|
2016
|
592 773 742
|
6 510 495
|
73 448 697
|
2017
|
850 782 958
|
33 321 846
|
120 172 673
|
2018
|
1 196 521 729
|
104 064 782
|
143 442 438
|
2019
|
1 452 452 311
|
58 806 384
|
172 790 882
|
2020
|
2 044 877 158
|
18 124 873
|
208 394 308
|
Total passif
|
6 137 407 898
|
220 828 380
|
718 248 998
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB de 2016 à 2020
Au regard du tableau « diagnostic du
risque » nous nous rendons compte que la TMB est une banque dont les
actifs proviennent des dépôts de la clientèle en termes de
ressources. Le crédit à la clientèle est supérieur
à son équivalent à l'actif, l'excèdent de ses
ressources à la clientèle est compensé par les
opérations de marché de type interbancaire.
Par rapport au solde des opérations avec la
clientèle, elle est une banque emprunteuse en capitaux clientèles
car les ressources excèdent les emplois dont le solde pour cinq ans est
de 401 7501 769.
1.1.1. Portefeuille de crédit de la
TMB
Tableau n°20 répartition du portefeuille de
crédit (exprimé en pourcentage)
PORTEFEUILLE DE CREDIT
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Total par secteur d'activité
|
Moyenne par secteur d'activité
|
Activités financières et Assurances
|
0,45
|
0,31
|
0,11
|
0,22
|
0,26
|
1,35
|
0,27
|
Administration publique
|
22,28
|
31,59
|
21,97
|
25,97
|
25,7
|
127,51
|
25,502
|
Agriculture
|
0,88
|
2,70
|
0,06
|
2,59
|
2,34
|
8,57
|
1,714
|
Arts, spectacles et activités récréatives
|
0
|
0
|
0,06
|
0
|
0
|
0,06
|
0,012
|
Commerce de gros, de détail et réparation de
véhicules et biens personnels
|
0,88
|
8,25
|
11,49
|
8,71
|
9,45
|
38,78
|
7,756
|
Construction, bâtiment et travaux publics
|
1,73
|
1,97
|
1,56
|
1,43
|
1,79
|
8.48
|
1.696
|
Elevage et pêche
|
0
|
0,01
|
0,01
|
0,02
|
0,03
|
0,07
|
0,014
|
Enseignement
|
0,19
|
0,11
|
0,19
|
0,11
|
0,17
|
0,77
|
0,154
|
Entreprises immobilières, location et activités de
service aux entreprises
|
3,53
|
1,97
|
2,02
|
1,39
|
2,32
|
11,23
|
2,246
|
Hébergement et restauration
|
0
|
0
|
0,06
|
0
|
0
|
0,06
|
0,012
|
Non-résidents
|
0,96
|
0,11
|
0
|
0,11
|
0,24
|
1,42
|
0,284
|
Production et distribution de gaz et
d'électricité
|
5,64
|
2,76
|
0,92
|
2,92
|
3,57
|
15,81
|
3,162
|
Production et distribution d'eau
|
4,79
|
0,91
|
0,89
|
0,99
|
2,18
|
9,76
|
1,952
|
Production industrielle
|
11,03
|
5,22
|
1,79
|
6,29
|
4,78
|
29,11
|
5.822
|
Production minière
|
19,04
|
25,01
|
37,33
|
28,44
|
24,05
|
133,87
|
26,774
|
Santé et actions sociales
|
0,06
|
0,28
|
0,07
|
0,21
|
0,27
|
0,89
|
0,178
|
Sylviculture et exploitation forestière
|
0,01
|
0,29
|
0,19
|
0,23
|
0,31
|
1,03
|
0,206
|
Autres activités non sectorisées
|
29,23
|
18,51
|
21,28
|
20,69
|
22,54
|
112,25
|
22,45
|
TOTAL
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
500
|
100
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Au regard du tableau ci-dessus de l'évolution du
portefeuille de crédit nous avons remarqué ce qui suit :
6. Le secteur de production minière a reçu en
moyenne 26,744% de crédit pour la période sous
étude ;
7. En second lieu vient l'administration publique qui a
reçu en moyenne 25,502% de crédit pour la
période sous étude ;
8. En troisième position vient les autres
activités non sectorisées qui ont reçu en moyenne pour les
cinq ans 22, 45% de crédit ;
9. A la quatrième place nous avons le secteur de
commerce de gros, de détail et réparation de véhicules et
biens personnels qui a reçu 7,756% de crédit en moyenne pour le
période sous étude ;
10. En cinquième position vient le secteur de
production industrielle qui a reçu 5,822% de crédit en moyenne
pour les cinq ans sous étude ;
à Ensuite vient le secteur de production et
distribution de gaz et électricité avec 3,162%,
Entreprises immobilières, location et activités de
service aux entreprises 2,246%, Production et distribution
d'eau 1,952%, Construction, bâtiment et travaux publics
1.696%, Agriculture 1,714%, Sylviculture et
exploitation forestière 0,206%, Non-résidents
0,284%, Santé et actions sociales 0,178%,
Activités financières et Assurances 0,27%,
Enseignement 0,154%, Elevage et pêche
0,014%, Arts, spectacles et activités
récréatives 0,012%, Hébergement et
restauration 0,012%.
Le portefeuille de crédit à la TMB a
évolué au fil du temps, en comparant les cinq ans sous
étude, nous nous rendons compte que le total de crédit de
l'année 2020 est nettement plus élevé que l'année
de base 2016, en 2016 nous avons un total de 138 132 632 et en
2020 on constate un total de 395 060 866, soit une croissance
de 1,9% dans le portefeuille de crédit.
1.1.2. Crédit à la
clientèle
Tableau n°21 crédits à la
clientèle (exprimé en pourcentage)
CREDIT A LA CLIENTELE
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Total par secteur
|
Moyenne
|
Avances aux organismes publics non financiers
|
31
|
32,05
|
16,76
|
15,56
|
15,92
|
111,29
|
22,258
|
Crédits et avances aux sociétés
(découverts)
|
26,76
|
28,10
|
31,76
|
29,76
|
28,46
|
144,84
|
28,968
|
Avances aux particuliers
|
24,63
|
22,42
|
29,09
|
29,27
|
27,47
|
132,88
|
26,576
|
Avances à moyen terme
|
16,29
|
16,72
|
22,48
|
25,97
|
24,73
|
106,19
|
21,238
|
Autres avances
|
2,11
|
2,47
|
1,97
|
1,48
|
5,22
|
13.25
|
2,65
|
Provision pour créances douteuses
|
-0,79
|
-1,76
|
-1,86
|
-2,04
|
-1,80
|
-7.65
|
-1,53
|
TOTAL
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
500
|
100
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Les crédits aux organismes publics non financiers
comprennent les avances à court terme et moyen terme,
c'est-à-dire des prêts qui durent moins de deux ans, et pour les
cinq ans ces crédits représentent en moyenne de 22,258%.
Les crédits et avances aux sociétés sont
constitués essentiellement des découverts en comptes clients,
sociétés et particulier à terme fixe octroyés, en
moyenne pour la période sous étude ils représentent
28,968%
Les crédits à moyen terme comprennent les
avances accordées aux divers clients, les crédits à moyen
terme sont ceux qui durent entre deux et sept ans. Le crédit à
terme fixe est remboursable à une échéance fixe, ces
crédits représentent 21,238% en moyenne pour les cinq ans.
Les autres crédits comprennent essentiellement
des avances en comptes clients (sociétés et particuliers)
octroyées à terme fixe, ils représentent 2,65% pour les
cinq ans.
Provision pour créances douteuses, chaque année
la TMB constitue des provisions pour payer les dettes non remboursables en cas
de l'anti sélection ou de l'aléa moral de l'emprunteur à
l'échéance. Ces provisions représentent en moyenne -1,53%
de 2016 à 2020.
Ces montants sont utilisés pour
diminuer le risque de crédit, c'est pour cette raison
qu'elles apparaissent en négatifs et ne sont pas comptabiliser dans les
crédits à la clientèle.
1.1.3. Les crédits performants et non performants
à la clientèle
1.1.3.1. Les crédits non performants
Tableau n°22 crédits non performants
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Total
|
Crédits non remboursés
|
1 381 327
|
2 006 000
|
2 552 923
|
2 434 103
|
2 723 402
|
11 097 764
|
En % =
|
1%
|
1%
|
1,07%
|
0,84%
|
0,69%
|
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
à En 2016 les crédits non performants
représentent 1% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de milliers1 381 327 de
FC ;
à En 2017les crédits non performants
représentent 1% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de 2 006 000 milliers de
FC ;
à En 2018 les crédits non performants
représentent 1,07% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de 2 552 923 milliers de
FC ;
à En 2019 les crédits non performants
représentent 0,84% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de 2 434 103 milliers de
FC.
à En 2020 les crédits non performants
représentent 0,69% du portefeuille total des
crédits octroyés soit un montant de 2 723 402 milliers de
FC.
En moyenne il y a un risque de crédit
qui vaut à 0,92% (ou le taux d''impayés) du
portefeuille total de crédit octroyés, soit un montant total de
11 097 764 de milliers de FC. C'est-à-dire la TMB gère mieux le
risque de crédit et est largement en dessous de la limite de taux des
crédits non performants imposé par la BCC qui est de 3%, la TMB
est dans les normes prudentielles.
1.2. LES INDICATEURS DE GESTION DES RISQUES
1.2.1. Ratio de rentabilité financière
(Return On Equity : R.O.E)
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Coefficient de rentabilité (ROE)
|
0,9%
|
10,2%
|
14,5%
|
13,6%
|
0,9%
|
Sources : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux investis
par les actionnaires ainsi que la capacité du bénéfice
d'une banque. Il y a une option élevée qui reflète parfois
une insuffisance des fonds propres plutôt qu'une rentabilité
satisfaisante autrement le bénéfice dépend souvent de la
politique des provisions de la banque et ne constitue pas toujours une image
représentative au bénéfice réalisé.
Le ratio a connu des fluctuations remarquables tout au long de
la période sous étude, on observe une croissance du taux de 2016
à 2019 et une forte baisse brusque en 2020.
1.2.2. Ratio de rendement (Return On Assets :
R.O.A)
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Coefficient de rendement des actifs (ROA)
|
0,1%
|
1,2%
|
1,4%
|
1,3%
|
0,1%
|
Sources : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
On remarque que ce ratio est assez appréciable depuis
le début de la période 2017 à 2019 il y a une augmentation
des actifs de la banque soient respectivement 1,2%, 1,4% et 1,3%. Il y a certes
une baisse qui s'observe en 2020. En effet, l'accroissement sensible des
provisions pour risques et créances douteuses a
généré un coût net des risques plus important que
prévu. En fait, une croissance soutenue des emplois et la maîtrise
des charges financières. La TMB n'est pas arrivée à
stabiliser le R.O.A dans l'année 2020 car le ratio est en dessous des
normes internationales (1%). L'année 2020 fut marquée par une
conjoncture économique sans précédent et cela s'est
ressenti par la persistance des difficultés dans les secteurs
d'activité tels que le secteur minière, le secteur
d'administration publique et le secteur de production industrielle et beaucoup
plus avec la pandémie de la covid-19. Avec pour objectif un
redéploiement de son activité commerciale. Elle a revu son volume
de crédit à la hausse pendant ladite période tout en
continuant révisant positivement ces ressources propres adéquates
au financement de ses crédits.
1.2.3. Ratio de distribution de
crédit
Ce ratio met en relation l'opération à la
clientèle et le total bilan. Pour expliquer l'importance du
crédit au sein de la TMB, nous allons nous basé sur ce ratio.
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Ratio de distribution de crédit
|
39%
|
32,6%
|
27,4%
|
30,2%
|
25,3%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Ce ratio explique l'intérêt qu'une banque accorde
à sa structure de crédit. Le tableau ci-dessus nous montre
l'importance du volume des crédits dans l'activité de la TMB
durant la période 2016-2020.On remarque une baisse de cet indicateur
durant toute la période sous étude. De l'année 2016
à 2018 cet indicateur est en baisse, une légère croissance
s'observe en 2019 mais décroît directement en 2020 jusqu'à
25.3%. Cela montre que la TMB gère mieux son portefeuille de
crédit par une bonne diversification.
1.2.4. Ratio de liquidité
La gestion de la liquidité a pour but d'assurer les
obligations de paiement dans toutes les devises concernées, de financer
la croissance des activités et d'assurer la continuité des
opérations en cas de crise.
La réglementation sur la liquidité prend la
forme d'un rapport entre d'une part, au numérateur, les actifs
disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme, et
d'autre part, au dénominateur, le passif exigible à court terme
ou les engagements par signature susceptibles d'être respecté.
Année
|
BCC
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Coefficient de liquidité
|
>100%
|
112,8%
|
113,7%
|
139,0%
|
163,0%
|
152,6%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
La TMB à travers ses activités et ses rapports
avec la clientèle, elle reste liquide durant toutes les cinq
années.
En 2016 la banque a un taux de couverture à concurrence
12,8% (112,8%-100%) ;
En 2017 la banque a un taux de couverture à concurrence
13,7% (113,7%-100%) ;
En 2018 la banque a un taux de couverture à concurrence
39,0%(139,0%-100%) ;
En 2019 la banque a un taux de couverture à concurrence
63,0%(163,0%-100%) ;
En 2020 la banque a un taux de couverture à concurrence
52,6%(152,6%-100%) ; Ce qui explique ses bonnes relations avec ses
clients et ses performances en termes des dépôts surtout avec la
clientèle institutionnelle et corporel.
Ce ratio de liquidité est traduit par rapport de
l'actif réalisable sur le passif exigible, la banque a ainsi
gardé une bonne situation toujours en croissance ce qui traduit
l'équilibre de sa trésorerie. La moyenne est de 136,22%. La
politique de la banque est d'être très liquide afin d'être
capable de faire face à toute demande de liquidité de la part des
clients. De plus, la TMB maintient en permanence un ratio de liquidité
à court terme total, en monnaie locale et en monnaie
étrangère supérieur à 100 % suivant l'instruction
n°14 de la BCC.
1.2.5. Ratio crédits /
dépôts
Ce ratio est calculé en exprimant les prêts et
avances à la clientèle (lignes de crédit, escomptes,
avances à terme fixe, découverts, etc.) en pourcentage du total
des dépôts (dépôts à vue, dépôts
à terme et dépôts d'épargne).
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Ratio crédits/dépôts
|
47%
|
42%
|
36%
|
39%
|
32%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels
de la TMB
Le calcule de ce ratio permet de cerner les limites du
portefeuille de crédit par rapport à la liquidité.
Nous remarquons que la TMB reste dans les normes prudentielles
concernant le ratio crédits / dépôts pendant toute la
période sous étude. La pente sur notre graphique est
décroissante de 2016 à 2018, une légère
remonté de la pente s'observe en 2019 et elle décroît
rapidement en 2020.
Le ratio crédits/Dépôts est
inférieur à 50% selon les normes prudentielles. La TMB affiche un
portefeuille en moyenne de 39,2% c'est-à-dire que la TMB est dans les
normes prudentielles. La banque avec ses politiques commerciales a
augmenté ses dépôts.
SECTION II :
DISCUSSION DES RESULTATS
Bon nombre de travaux ont été consacrés
à la recherche des mécanismes de gestion des risques liés
aux crédits bancaires. Ainsi, l'objet de cette section est de comparer
les résultats obtenus aux conclusions de nos prédécesseurs
afin de ressortir, s'il y a lieu, les convergences et les divergences.
2.1. POINTS CONVERGENTS
Dans notre analyse sur les mécanismes de gestion des
risques liés aux crédits bancaires nous avons abouti aux
conclusions selon lesquelles la TMB procède par une étude
approfondie du dossier de l'emprunteur, elle passe par un diagnostic financier
et une prise des garanties sur chaque crédit accordé en guise de
précaution en cas de sélection adversaire ou du défaut de
l'emprunteur. En se référant aux travaux d'EDIGHOFFERJ.R, et
VERNIMMEN P.
2.1.1. Diagnostic financier et
prise des garanties à la TMB
En pratique les sûretés sont des moyens
très efficaces pour la banque de récupérer tout ou partie
de ses engagements, à condition que la situation ne se dégrade
pas trop rapidement. En effet la prise de garantie repose en partie sur la
domiciliation des ressources du client. Toutefois la domiciliation peut se
terminer rapidement en cas de faillite de l'entreprise ou de la perte d'emploi
du débiteur. Elle représente une des sûretés de base
pour se prémunir contre le risque de non remboursement. Si celle-ci
vient à s'éteindre, le recouvrement de la créance peut
rapidement être compromis. Dès lors la banque est obligée
d'engager des procédures devant les tribunaux ou de pratiquer une saisie
sur le patrimoine du débiteur. Dans le même principe une caution
peut s'éteindre rapidement si la caution n'a plus de ressources ou si la
personne vient à décéder en cas clause
spécifique.
2.1.2. Composition d'un
portefeuille de crédit
La composition d'un portefeuille de crédit est cruciale
pour une bonne gestion du risque de crédit et surtout la minimisation de
celui-ci. Selon les recommandations théoriques de JACQUES (F. JACQUES,
Op.cit, Dalloz, Toulouse, 1963), la banque peut diversifier les crédits.
En effet, il est périlleux pour une banque de concentrer ses
crédits sur quelques gros bénéficiaires. Plus les
crédits sont répartis entre un grand nombre de
bénéficiaires et d'émetteurs, plus la probabilité
de non remboursement est faible. La division des risques constitue l'un des
fondements de la fonction d'intermédiaire financier. De même le
financement exclusif d'un seul secteur de l'activité économique
et /ou une zone géographique expose la banque à des
difficultés élevées en cas de récession de ce
secteur ou cette zone.
La TMB par sa diversification du portefeuille de crédit
parvient à minimiser le risque de crédit.
2.1.3. Respect des normes et la
réglementation bancaire
2.1.3.1. Fonds propres
réglementaires
A la suite des premiers accords de Bâle (Bâle I),
établi en 1988, il est imposé aux banques de disposer d'un
montant de fonds propres au moins égal à 8% de leurs
engagements.
Tout au long de notre analyse, nous nous sommes rendus à
l'évidence que la TMB met en application la réglementation des
fonds propres réglementaires, cela s'observe par ce qui suit :
Tableau n°23 les fonds réglementaires de la TMB
de 2016 à 2020
Désignation
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Fonds propres réglementaires
|
73 114 410
|
119 376 716
|
131 904 296
|
160 615 183
|
194 855 618
|
Crédits à décaissement
|
280 090 000
|
353 762 057
|
433 374 001
|
569 144 535
|
656 042 760
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports
annuels de la TMB
Ø En 2016 la TMB met en place des fonds propres qui
s'élèvent à 73 144 410 sur ses engagements qui
s'élèvent à 280 090 000, ce qui représente 26% de
ses engagements ;
Ø En 2017 la TMB met en place des fonds propres qui
s'élèvent à 119 376 716 sur ses engagements qui
s'élèvent à 353 762 057, ce qui représente 38 % de
ses engagements ;
Ø En 2018 la TMB met en place des fonds propres qui
s'élèvent à 131 904 296 sur ses engagements qui
s'élèvent à 433 374 001, ce qui représente 30
% ;
Ø En 2019 la TMB met en place des fonds propres qui
s'élèvent à 160 615 183 sur ses engagements qui
s'élèvent à 569 144 535, ce qui représente 28% de
ses engagements ;
Ø En 2020 la TMB met en place des fonds propres qui
s'élèvent à 194 855 618 sur ses engagements qui
s'élèvent à 656 042 760, ce qui représente 30% de
ses engagements.
Sur toute la période sous étude nous voyons que
la TMB maintient un niveau des fonds propres réglementaires bien
au-delà du niveau recommandé, ce qui justifie sa performance en
matière de gestion de risque crédit, et ces fonds propres
réglementaires représentent en moyenne 30% de ses
engagements sur les cinq ans.
2.1.3.2. Normes Banque Centrale
du Congo
Tableau n°24 des indicateurs financiers de la TMB de
2016 à 2020
PRINCIPAUX RATIOS PRUDENTIELS
|
|
Norme BBC
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Solvabilité de base
|
>7,5%
|
15,4%
|
16,6%
|
11,4%
|
11,4%
|
11,6%
|
Solvabilité générale
|
>10%
|
19,9%
|
23,3%
|
14,0%
|
13,9%
|
14,1%
|
Coefficient de liquidité
|
>100%
|
112,8%
|
113,7%
|
139,0%
|
163,0%
|
152,6%
|
Coefficient de transformation
|
>80%
|
271,8%
|
219,2%
|
432,0%
|
436,0%
|
473,1%
|
Coefficient de couverture des immobilisations
|
>100%
|
169,9%
|
202,6%
|
199,0%
|
181,0%
|
160,9%
|
Source : nous-mêmes sur base des rapports
annuels de la TMB de 2016 à 2020
En observant le tableau ci-dessus, nous nous rendons à
l'évidence que la TMB à travers sa bonne gestion du risque de
crédit a pu maintenir tous les ratios bien supérieurs aux normes
de la Banque Centrale du Congo. Ce qui justifie la performance observé
tout au long de la période sous étude.
2.2. POINTS DE DIVERGENCES
La prise des garanties et l'étude des états
financiers ne sont pas toujours plausibles pour tous les clients emprunteurs de
la banque.
Pour certains projets d'ordre étatique par
illustration, ils nous montrent que les mécanismes de gestion de risque
crédit classiques établis préalablement ne
répondent pas toujours à toutes incertitudes qui peuvent planer
autour d'un crédit octroyé.
Les mécanismes classiques ont montré certaines
limites dans la gestion du risque crédit, cela se montre par :
Les études de JACQUES F. par exemple présentent
quatre moyens pour limiter les risques de crédit bancaire :
5. La diversification des portefeuilles de crédit;
6. Etudes approfondies du futur débiteur ;
7. La surveillance constante de la solvabilité ;
8. La prise des garanties.
Mais il n'est toujours pas évident pour le banquier de
faire des projections sur un débiteur futur car certains clients
évoluent dans un environnement des aléas improbables et
insaisissables par n'importe quelle stratégie. La récente
pandémie de covid-19 est une illustration beaucoup plus concrète,
qui démontre la fragilité de certains emprunteurs notamment le
gouvernement, les entités publiques, etc.
Mais aussi la surveillance constante de la solvabilité
pose problème à un certain niveau, du fait des fluctuations
économiques brusques, de l'imprévisibilité des variations
conjoncturelles.
SECTION III : APPORTS
CORRECTIFS SUR LA GESTION DES RISQUES LIES AUX CREDITS BANCAIRES
3.1. Recommandations
Après avoir analysé les différents
mécanismes de gestion du risque crédit, nous allons proposer des
recommandations pour faire face aux différents problèmes et
faiblesses que nous avons pu déceler. Cela permettra de mettre en oeuvre
des actions correctrices et des techniques innovantes pour optimiser
l'activité de crédit.
Nos recommandations sont formulées comme suit :
· La formation du personnel est un moyen très
important pour gérer correctement le risque. La banque doit renforcer
les séminaires dédiés à la gestion du risque, pour
que le personnel soit plus sensibilisé aux menaces liées aux
crédits tout en prenant des mesures adaptées.
· Standardiser le plus possible les documents de
crédit pour gérer des récurrences et déceler
plus facilement les erreurs ou les informations manquantes.
· Obliger la domiciliation de ressources de la part du
client avant l'étude d'un prêt.
· Mettre en place une procédure de crédit
totalement numérique dans le même principe que les banques en
ligne. Les informations peuvent circuler plus rapidement et facilement entre
les services. Les données s'égarent moins facilement vu
qu'elles sont directement archivées. Tant que l'ensemble
des informations nécessaires ne sont pas complétées, le
dossier ne peut être finalisé ce qui diminue les dossiers
incomplets.
· Renforcer l'information auprès de la
clientèle sur les conséquences que peuvent entrainer des
incidents de remboursement de prêt afin de sensibiliser les clients.
· Pour les entreprises, un spécialiste devrait
systématiquement se rendre sur le lieu d'activité de
l'organisation pour vérifier la cohérence du projet et s'assurer
que les informations recueillies sont fiables.
· Améliorer la relation de confiance entre le
client et le conseiller pour éviter le plus possible les litiges.
Cela permet de résoudre plus facilement les incidents
à l'amiable et de renforcer la fidélisation de la
clientèle.
· Multiplier les garanties et les coupler à des
assurances obligatoires dans le montage des prêts pour
sécuriser au maximum les engagements.
· La banque peut de manière plus globale peut
essayer de s'entendre avec d'autres établissements bancaires afin de
relancer le « fichier positif ». Il s'agit de recenser l'ensemble
des crédits détenus par un particulier pour lutter contre
le surendettement.
CONCLUSION GENERALE
L'objectif poursuivi par cette étude est l'analyse des
mécanismes de gestion des risques liés aux crédits
bancaires, cas de la TRUST MERCHANT BANK.
Au terme de nos investigations, nous n'avons pas la
prétention d'avoir épuisé l'univers global de nos
recherches. Toutefois, nous sommes sûrs d'avoir atteint l'objectif que
nous nous sommes assignés.
Dans cette étude il a été question de
savoir : Face à l'incertitude de la saisie de l'étendue des
conséquences de la crise sanitaire sur les clients emprunteurs de
banques, comment la TMB parvient-elle à minimiser les risques de
crédit ?, Face à l'intensification des contraintes de
vérification de la véracité des informations fournies par
les clients emprunteurs, quels mécanismes la TMB applique pour
gérer les risques de crédit ?Les mécanismes de
gestion mis en place pour faire face aux risques de crédit sont-ils
efficaces et efficients par rapport aux attentes du prêteur (TMB), pour
les crédits octroyés ?
Comme hypothèses, la TMB procède à une
analyse détaillée de la situation financière de son
co-contractant, elle fixe des limites d'engagement par contrepartie, ces
limites évoluent en fonction de l'analyse des risques à laquelle
elle procède. Dans l'attribution des prêts, la TMB porte son
attention au statut juridique des créances, cette attention se focalise
sur la plus ou moins grande séniorité de la dette et
l'éventuelle présence des clauses juridiques, elle fait aussi
recours à l'assurance de ses prêts par des garanties fournies par
le client emprunteur. Les mécanismes de gestion des risques de
crédit mis en place sont efficaces et efficients dans la mesure
où la banque évolue dans un contexte particulier de crise
sanitaire mais continue à mettre en place des prêts.
Pour appréhender, comprendre et analyser les
données nécessaires à notre étude, nous avons
utilisé : la méthode inductive ; la méthode
analytique et la méthode comparative soutenue par les techniques
d'observation indirecte ou documentaire ainsi que d'interview.
Nous avons limité tant spatialement que temporairement
notre travail. Du point de vue spatial, la TRUST MERCHANT BANK a fait l'objet
de notre champ d'investigation ; quant à la délimitation
temporelle, nous sommes partis de la période qui s'étend de 2016
à 2020.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comporte
quatre chapitres :
V. Le premier chapitre porte sur ; Les
considérations générales
- Présentation du cadre d'étude (TMB)
- Les différentes définitions de concepts
VI. Le second chapitre porte sur : La revue de
littérature
VII. Le troisième porte sur : La pratique de
gestion des risques de crédit à la TMB
VIII. Le quatrième chapitre porte sur : La
démarcation de la pratique et théorique.
A l'issue du traitement des données recueillies, nous
avons aboutis aux résultats ci-après :
Le taux de crédit non performant à la TMB est
bien maintenu, et en dessous de la norme, il est de 0,92% (taux
d'impayés) en moyenne pour toute la période sous étude du
portefeuille total de crédits octroyés. Cela revient à
dire que la TMB gère mieux le risque de crédit car la norme
imposée par la BCC est de 3%.
La TMB est une banque dont les actifs proviennent des
dépôts de la clientèle en termes de ressources. Le
crédit à la clientèle est supérieur à son
équivalent à l'actif, l'excèdent de ses ressources
à la clientèle est compensé par les opérations de
marché de type interbancaire.
Par rapport au solde des opérations avec la
clientèle, elle est une banque emprunteuse en capitaux clientèles
car les ressources excèdent les emplois dont le solde pour cinq ans est
de 401 7501 769. Par rapport au solde des opérations de marché,
elle est une banque prêteuse sur le marché car ses emplois sont
supérieurs aux ressources et il existe un solde de 4 075 906
056 francs congolais appelé situation du marché. Par rapport
au solde des capitaux permanent sur les valeurs immobilisées, ce solde
est positif de 332433561 francs congolais, cependant le
fonds n'occupe pas une place comme une entreprise commerciale vue la moindre
valeur numérique des immobilisées. L'équilibre financier
de la TMB se réalise par la compensation des opérations de marche
avec celles de la clientèle dans l'octroi des crédits à
court terme.
Les crédits aux organismes publics non financiers
comprennent les avances à court terme et moyen terme,
c'est-à-dire des prêts qui durent moins de deux ans, et pour les
cinq ans ces crédits représentent en moyenne de 22,258%. Les
crédits et avances aux sociétés sont constitués
essentiellement des découverts en comptes clients,
sociétés et particulier à terme fixe octroyés, en
moyenne pour la période sous étude ils représentent
28,968%. Les crédits à moyen terme comprennent les avances
accordées aux divers clients, les crédits à moyen terme
sont ceux qui durent entre deux et sept ans. Le crédit à terme
fixe est remboursable à une échéance fixe, ces
crédits représentent 21,238% en moyenne pour les cinq ans.
Les autres crédits comprennent essentiellement
des avances en comptes clients (sociétés et particuliers)
octroyées à terme fixe, ils représentent 2,65% pour les
cinq ans.
Provision pour créances douteuses, chaque année
la TMB constitue des provisions pour payer les dettes non remboursables en cas
de l'anti sélection ou de l'aléa moral de l'emprunteur à
l'échéance. Ces provisions représentent en moyenne -1,53%
de 2016 à 2020.
Ces montants sont utilisés pour diminuer le
risque de crédit, c'est pour cette raison qu'elles apparaissent en
négatifs et ne sont pas comptabiliser dans les crédits à
la clientèle.
La variation moyenne de ratio de rentabilité
financière, ratio de rendement, ratio de distribution de crédit,
ratio de levier, ratio de liquidité, ratio de couverture des risques et
le taux d'impayés durant les cinq années (2016 à 2020) de
notre étude répond favorablement exigences réglementaires
de la Banque Centrale du Congo. La TMB a mis en place des systèmes
d'analyse, de mesure, de surveillance de l'ensemble des risques de
différentes natures auxquels les exposent leurs activités et
notamment s'assurer que les risques de crédit, de marché,
opérationnels, de taux d'intérêt, de liquidité, de
règlement-livraison ainsi que les risques liés aux
activités externalisées sont correctement évalués
et maîtrisés et que les processus d'évaluation de
l'adéquation globale des fonds propres réglementaires au regard
de ces risques.
Le respect des normes prudentielles par les banques
commerciales congolaises reste une condition nécessaire mais
insuffisante pour être à l'abri du risque d'insolvabilité.
D'autres comportements et facteurs doivent être considérés
par ces banques afin de minimiser leurs expositions à ce danger
inévitable. Le secteur bancaire congolais a franchi une étape
importante pour préserver sa solvabilité et sa
pérennité. Il est toutefois impératif dans cette phase de
préparation des banques commerciales de la place, de faire face à
la compétition étrangère de veiller à ce
qu'elles se dotent de moyens appropriés afin de circonscrire tout risque
pouvant porter atteinte à leur stabilité financière. Les
banques sont invitées à consolider leurs fonds propres,
diversifier leurs activités, se doter des ressources nécessaires
au bon fonctionnement de leurs intermédiations, et d'un personnel
qualifié qui sera responsable à chaque prise de décision
(l'octroi des crédits). Les banques congolaises peuvent réussir
leurs missions et prospérer dans leurs environnements
Partant de l'analyse que nous avons effectuée, nous
répondons par l'affirmative à la première hypothèse
nous affirmons que La TMB procède à une analyse
détaillée de la situation financière de son
co-contractant, elle fixe des limites d'engagement par contrepartie, ces
limites évoluent en fonction de l'analyse des risques à laquelle
elle procède.
A la deuxième hypothèse nous répondons
aussi par l'affirmative que Dans l'attribution des prêts, la TMB porte
son attention au statut juridique des créances, cette attention se
focalise sur la plus ou moins grande séniorité de la dette et
l'éventuelle présence des clauses juridiques, elle fait aussi
recours à l'assurance de ses prêts par des garanties fournies par
le client emprunteur
A la troisième hypothèse également nous
répondons par affirmation que les mécanismes de gestion des
risques de crédit mis en place sont efficaces et efficients dans la
mesure où les différents indicateurs de gestion de risque de
crédit montrent que la TMB est dans le respect des normes prudentielles
de gestion de risque et cela est prouvé par le taux de crédits
non performants à la TMB qui est bien maintenu, et en dessous de la
norme, il est de 0,92% (taux d'impayés) en moyenne pour toute la
période sous étude du portefeuille total de crédits
octroyés.
En termes de limites ; nous ne
prétendons pas avoir épuisé tous les contours de ce sujet
combien complexe et délicat. Notre étude porte sur quelques
moyens pour limiter les risques des crédits bancaires. Par contre il
existe plusieurs moyens pour limiter ces risques comme les études
approfondies du futur débiteur, la surveillance constante de la
solvabilité, la prise des garanties, etc. Nous n'avons pas parcouru
toutes les alternatives suite à des contraintes de temps et de moyens.
De plus, nous n'avons pas pu inventorier plusieurs éléments qui
sont à prendre en compte pour mieux gérer les risques de
crédit. Il faut répertorier, en indiquer l'intensité, la
forme et la probabilité d'occurrence des risques des crédits. Il
ne peut y avoir non plus de bonne gestion ou de couverture de risque sans
parfaite mesure du risque encouru.
Ainsi donc, n'étant pas le premier et le dernier
à avoir abordé ce problème, loin de nous la
prétention d'avoir tout épuisé tous les problèmes
en matière de gestion des risques de crédit, en
conséquence la porte est ouverte pour d'autres chercheurs vos critiques
et suggestions qui sont d'ailleurs les biens-venues pour
l'élévation de l'édifice du dit sujet.
Bibliographie
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45. http:// www.findarticles.com /problèmes fiscaux et
monétaires
46. http://www.enterweb.org/gestion du risque de
crédit-fhtm
Table des matières
EPIGRAPHE
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défini.
DEDICACE
2
AVANT-PROPOS
3
0. INTRODUCTION
GENERALE
4
0.1. CONTEXTE D'ETUDE
4
0.2 PHENOMENE
OBSERVE
6
0.3
PROBLEMATIQUE
7
0.6 TECHNIQUES DE RECHERCHE
10
0.9 PLAN SOMMAIRE
11
0.11 BIBLIOGRAPHIE
PROVISOIRE
11
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES
12
SECTION I. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
12
I.1 Aperçu historique et situation
géographique de la Trust Merchant Bank
12
I.2. Cadre juridique de la Trust Merchant Bank
12
I.3. Les objectifs et les activités de la
TMB
13
I.4 Produits et services offerts par la TMB
13
1. Compte
d'épargne
13
2. Compte
salaire
13
3. Compte
d'épargne
13
4.
Dépôts à terme
13
5. Visa et
Mastercard
13
6. TMB
netbanking
13
7. Transferts
nationaux
14
8. Transferts
internationaux
14
9. Crédits
bancaires
14
I.5. Stratégie de la Trust Merchant
Bank
14
I.6. La gouvernance de la TMB
14
I.7 Organigramme de la TMB
17
I.8. ANALYSE DE L'ENVIRONNEMENT DE LA TMB
18
I.8.1. CONTEXTE INTERNE
18
I.8.1.1 ANALYSE SWOT DE LA TMB
18
I.8.1.2 ANALYSE PESTEL DE LA TMB
19
SECTION II : DEFINITION DES CONCEPTS
19
II.1. NOTION DE RISQUES BANCAIRES
19
II.1.1. Nomenclature des risques bancaires
20
II.1.1.1 le risque de crédit:
20
II.1.1.2 le risque de marché
21
II.1.1.2 le risque opérationnel:
21
II.1.1.3. Le risque général
22
II.2. NOTION SUR LE CREDIT BANCAIRE
22
II.2. Définition du crédit
22
II.2.1. LES ELEMENTS ESSENTIELS DU CREDIT
BANCAIRE
23
II.2.2 TYPOLOGIE DES CREDITS
23
II.3 NOTION SUR LA BANQUE
25
II.3.1 Définition
25
II.3.2. Métiers et fonction de la banque
26
II.3.2 LES DIFFERENTS TYPES DE BANQUES
27
II.3.3.Le système bancaire congolais
28
II.3.4 La régulation bancaire en RDC
29
II.3.5 Asymétrie d'information
30
CHAPITRE DEUXIEME CADRE THEORIQUE
33
SECTION I : REVUE DE LITTERATURE SUR LE CREDIT
BANCAIRE
33
SECTION II : DIFFERENTES APPROCHES DE GESTION
DU RISQUE DE CREDIT BANCAIRE
35
II.2.1. L'approche structurelle : modèle de
la firme
35
II.2.2. L'approche macroéconomique
35
II.2.3. L'approche actuarielle
35
II.2.4. L'approche par les spreads
36
Section III : ANALYSE THEORIQUE DE GESTION DE
RISQUE DE CREDIT
36
II.3.1 LE PROCESSUS DE DECISION DANS L'OCTROI DES
CREDITS
36
II.3.2. REGLES DE PRUDENCE EN MATIERE DE GESTION
DES CREDITS
37
II.3.3 LES FACTEURS INFLUENÇANT LE RISQUE DE
CREDIT
39
II.3.3.2. LA LIMITATION DES RISQUES DE CREDIT
BANCAIRE
40
II.3.3.2. 1. La diversification des portefeuilles
de crédit
40
II.3.3.2.2. Les études approfondies du futur
débiteur
40
II.3.3.2.3. La surveillance constante de la
solvabilité
41
II.3.3.2.4. La prise des garanties
41
SECTION IV : LES PHASES DE LA GESTION DES
RISQUES
42
SECTION V : LA REGLEMENTATION SUR LA GESTION
DU RISQUE DE CREDIT
43
II.5.1. GENERALITES SUR LA REGLEMENTATION
BANCAIRE
43
II.5.2. CADRE REGLEMENTAIRE INTERNATIONAL DE
L'ACTIVITE BANCAIRE
44
II.5.2.1. Le comité de Bâle
44
II.5.3. Cadre réglementaire en RDC
47
CHAPITRE TROISIEME : MECANISMES DE GESTION DES
RISQUES DE CREDIT BANCAIRE A LA TRUST MERCHANT BANK
49
SECTION I : LES DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE
BANCAIRE
49
I.1. PRESENTATION DU BILAN DE LA TRUST MERCHANT
BANK
49
1.2. PRINCIPAUX RESULTATS DE L'ACTIVITE BANCAIRE DE
LA TMB
51
SECTION II : ANALYSE, TRAITEMENT ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
54
2.1. LE DIAGNOSTIC DU RISQUE
54
2.2. EVOLUTION ET VOLUME DES CREDITS A LA
TRUST MERCHANT BANK
56
2.2.1. Répartition du portefeuille
de crédit à la TMB
57
2.2.1.1. Répartition des
crédits à la clientèle
61
2.2.1.2. Les crédits performants et non
performants à la clientèle
62
2.2.1.2.1. Les crédits non performants
62
2.4. CONCLUSION PARTIELLE
70
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS
EMPIRIQUES ET COMPARAISON DE LA THEORIE SUR LA GESTION DES RISQUES LIES AUX
CREDITS BANCAIRES A LA TRUST MERCHANT BANK
71
SECTION I : PRESENTATION DES RESULTATS
EMPIRIQUES
71
SECTION II : DISCUSSION DES RESULTATS
77
2.1. POINTS CONVERGENTS
77
2.1.1. Diagnostic financier et prise des garanties
à la TMB
78
2.1.2. Composition d'un portefeuille de
crédit
78
2.1.3. Respect des normes et la
réglementation bancaire
78
2.1.3.1. Fonds propres réglementaires
78
2.1.3.2. Normes Banque Centrale du Congo
79
2.2. POINTS DE DIVERGENCES
79
SECTION III : APPORTS CORRECTIFS SUR LA
GESTION DES RISQUES LIES AUX CREDITS BANCAIRES
80
3.1. Recommandations
80
CONCLUSION GENERALE
82
Bibliographie
85
|