IV.2 DISCUSSION
IV.2.1 Population d'étude
Les femmes consultantes avaient un âge compris entre 15
et 54 ans avec une prédominance de celles âgées de 25
à 30 ans (30,05%) et dans ce même tranche d'âge qu'on a
noté un fort taux de la co-infection a Gardnerella vaginalis et Candida
spp. Ceci pourrait se justifier par le fait que cette
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PREVALENCE DE LA CO-INFECTION A GARDNERELLA VAGINALIS ET
CANDIDA SPP CHEZ LES FEMMES CONSULTANTES HLD
REDIGE PAR ABDOUL WAHAB ISSA 44
tranche d'âge correspond à la période de
pleine activité génitale de la femme. Ces résultats se
rapprochent de 40,5% trouvés à Abidjan lors d'une étude
sur les aspects épidémiologiques et cliniques de la Vaginose
bactérienne (Faye et al ; 1999). Ceci implique les infections vaginales
reste une affaire préoccupante pour tout le continent.
La plupart des patientes examinées soit 70% sont
célibataires contre 26% mariés et 3% Veuves, ce taux des
patientes célibataires se rapproche de celui de la tranche d'âge
où les infections sont plus fréquentes. Cette observation peut
traduire la multiplicité des partenaires chez les célibataires.
La Vaginose/vaginite étant considérée comme une maladie
transmissible par voie sexuelle, leurs fréquences
s'élèvent avec le nombre des partenaires comme l'ont
démontré JOSEY et al aux Etats Unis en
1976.
Les femmes en âge de procréer sont plus
touchées par la co-infection que celles enceinte, La discordance de ce
résultat avec la littérature peut être due par l'influence
de facteurs non investigués dans cette étude tels que la
génétique, l'état nutritionnel et immunologique ainsi que
le comportement sexuel pourrait expliquer ce résultat a priori
paradoxal.
IV.2.2 Germes isolés
Le taux d'isolement des germes dans les
prélèvements a été de 69,53% dans notre travail.
Ceci pourrait s'expliquer par le faite que ce travail a été
réalisé dans une zone côtière (pluviométrie
élevée, ne permettant pas aux femmes de sécher leurs
sous-vêtements). Ce résultat confirme les études de
Ngaba et al (2014) menées à Douala qui
a trouvé 70,5%.
Sur les 233 microorganismes isolés, Gardnerella
vaginalis (33,48%) et Candida spp (18,03%) ont été
les agents majeurs d'infections vaginales chez ces femmes. Le taux de
co-infection a été de 12,88%. Nous remarquons donc une forte
prévalence de Gardnerella vaginalis chez les femmes. Par
contre, les levures du genre Candida spp qui le plus souvent ont
été indexées en premier dans les étiologies de
déséquilibre de la flore vaginale, ont été
retrouvées au second plan dans notre travail et à des proportions
comparativement faibles par rapport à celles rapportées par
Ngaba et al (2014) dans des études conduites
à Douala ; Ces différences peuvent être liées, entre
autres, au design de l'étude, la taille d'échantillon, les
méthodes utilisées pour la recherche des germes ainsi qu'à
une variation temporelle des facteurs de risque de ces infections
génitales .
![](Prvalence-de-la-co-infection--gardnerella-vaginalis-et-candida-spp-chez-les-femmes-ayant-71.png)
PREVALENCE DE LA CO-INFECTION A GARDNERELLA VAGINALIS ET
CANDIDA SPP CHEZ LES FEMMES CONSULTANTES HLD
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