II-1-2-1- Interprétation des variables standard du
modèle de gravite.
? la taille économique des pays partenaires influence
positivement les
importations du Cameroun dans la zone car le coefficient
associé est de 0.0728291. Le signe positif du coefficients
estimés montrent qu'un accroissement du PIB du pays entraîne une
hausse des importations. Gbetnkom et Avom (2005) avait déjà
montré à l'aide d'un modèle de gravité que les
revenus des partenaires commerciaux exercent des effets significatifs positifs
du PIB sur leurs échanges.
? La distance influence négativement les
échanges, car plus deux pays sont éloignés moins ils
échangent. Autrement dit, le volume des échanges baisse avec la
distance car la distance augmente les coûts de transport. Le coefficient
de la distance est négatif et significatif ce qui traduit que la
distance influence les échanges en ce sens qu'il augmente les
coûts de transport. une augmentation de la distance de 1%, entraine une
diminution des échanges de 0.394%. Ce résultat semble indiquer
que bien qu'appartenant à une même région, la distance agit
relèvement sur les importations du Cameroun. Ainsi, plus la distance
entre les deux partenaires augmente, moins il y'a d'importations. Avec les
progrès technologiques et le développement dans le secteur des
transports, la distance se présente de moins en moins comme un obstacle
aux échanges. Une amélioration de l'infrastructure
routière des pays d'une sous-région économique, peut
réduire considérablement les coûts des échanges.
Selon une étude de Limão et Venables (2001), si l'infrastructure
d'une sous-région s'améliore considérablement.
L'amélioration des infrastructures pourrait contribuer pour beaucoup
à augmenter le volume du commerce intra-africain.
72
Rédigé et présenter par Serge
Guy BILOA
Intégration sous régionale et
développement du commerce entre les états membres de la zone
CEMAC
II-1-2-2- Interprétation des variables portant sur
les barrières non tarifaires.
Les barrières non tarifaires ne portent pas seulement
sur les OTC et les mesures SPS, mais aussi sur la politique la qualité
des politiques gouvernementales et les mesures de performance logistique.
? Les coûts de transport peuvent aussi varier en fonction
du niveau de la
performance du dispositif logistique du pays importateur et
exportateur. Que ce soit l'indice de perfectionnement logistique du Cameroun ou
de son partenaire, le signe du coefficient est positif et significatif. Alors,
l'efficacité des processus de dédouanement, la qualité des
infrastructures commerciales et des infrastructures de transports connexes, la
facilité de l'organisation des expéditions à des prix
concurrentiels, la qualité des services d'infrastructures, la
capacité de suivi et de traçabilité des consignations et
la fréquence avec laquelle les expéditions arrivent au
destinataire dans les délais prévus ont un effet positif sur les
importations du Cameroun.
? La gouvernance doit en principe influencer positivement les
échanges car la volonté des pays libéraux est de
s'intégrer davantage dans le commerce international. Tel est le cas pour
le Cameroun avec un coefficient positif et significatif. L'indice de
gouvernance prenait en compte la stabilité politique et l'absence de
violence et de terrorisme, l'efficacité des pouvoirs publics (du
gouvernement), la qualité et le poids de la règlementation, la
primauté du droit, et enfin la lutte contre la corruption. (Kaufman
& al. 2010). Selon ces critères, le coefficient négatif des
pays partenaires se justifie par la situation de crise en RCA, la mauvaise
qualité de la politique gouvernemental en matière
d'intégration régionale du Gabon et de la Guinée
Equatoriale.
? Nous avons vu dans la théorie que certaines
barrières peuvent être légitime des lors qu'elle a pour
finalité de protéger la santé, l'environnement et le tissu
économique ou illégitime dans la mesures ou elle crée des
distorsions aux échanges. Ainsi, les réglementations techniques
peuvent avoir cette double finalité. Au seuil de 5%, les deux variables
sont significatives. Ce qui traduit impact de ces mesures protectionnistes sur
les échanges. Mais le signe négatifs des OTC, montrent son
caractère plus restrictif que les mesures SPS.
Or la différence entre ces deux mesures réside
dans le fait que les obstacles techniques au commerce n'incluent pas
d'interdictions explicites des importations originaires de certains pays ou de
certaines régions. Cette situation de contradiction des deux types de
mesures ont déjà été ressortie dans des
études présente. Moenius (2004) utilise un modèle de
gravité pour
73
Rédigé et présenter par Serge
Guy BILOA
Intégration sous régionale et
développement du commerce entre les états membres de la zone
CEMAC
évaluer l'impact des normes nationales sur le commerce
de 12 pays développés portant sur 471 secteurs. L'auteur affirme
que les normes à l'importation ont un effet négatif sur les
importations de produits non manufacturés (produits alimentaires,
boissons, matières premières et combustibles minéraux),
mais un effet positif sur les importations du secteur manufacturier (notamment
hydrocarbures, produits chimiques, produits manufacturés et machines).
Dans le même contexte, Fontagné & al (2005) affirment
également un effet positif de ces mesures sur le commerce des produits
manufacturés, mais un effet négatif sur le commerce des produits
frais et transformés. Plus récemment, l'étude de Li et
Beghin (2012) estime les effets des mesures OTC/SPS sur le commerce. Ils
constatent que les effets estimés de ces mesures sur le commerce ont
moins de probabilité d'être positifs dans les secteurs de
l'agriculture et de l'alimentation que dans les autres secteurs.
Dans le cadre du commerce du Cameroun avec les autres pays de
sous-région les obstacles techniques ont un effet plus restrictif que
les mesures SPS. Ceci se justifie par le fait que les produit importée
par le Cameroun en provenance des autres pays de la communauté sont plus
soumise aux normes et autres mesures technique. Dans le cadre du commerce
intracommunautaire, la libre circulation est conditionnée par les
règles d'origine. Ces règles permettent de discriminer les
produits de faire l'objet d'une libre circulation et ceux qui doivent pas. Si
les produits agricoles sont moins soumis aux réglementations techniques,
les produits semi-manufacturés ou manufacturés sont plus
contraint aux règles de fabrication et au respect des normes.
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