UNIVERSITÉ NOTRE-DAME D'HAÏTI
FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES, SOCIALES ET
POLITIQUES (UNDH-FSESP)
Christopher PIERRE
Analyse des effets du développement
technologique sur la croissance économique d'Haïti de 1989 à
2019.
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du grade de licencié en Sciences Économiques sous la
direction du professeur Michel THÉBEAU
Novembre 2021
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier le grand architecte de l'univers
de m'avoir donné la santé, la volonté, le courage et la
patience pour mener à terme ma formation et pourvoir réaliser ce
travail de recherche.
Je voudrais exprimer également ma gratitude à
mon directeur de recherche, M. Michel THÉBEAU pour m'avoir
accompagné et soutenu tout au long de ce travail en accomplissement
partiel des exigences requises pour l'obtention du diplôme de licence en
Sciences Économiques à la Faculté des Sciences
Économiques, Sociales et Politiques de l'Université Notre-Dame
d'Haïti (FSESP-UNDH).
De plus, mes remerciements s'adressent aux :
Responsables et accompagnateurs de l'unité du projet de
fin d'étude (PFE) à Haitian Education and Leadership Program
(HELP), M. Bernadin LARRIEUX et M. Jean Gardy PHILISTIN pour leur soutien
continu en matière de méthodologie.
Économistes et consultants M. Ronald JOCELYN,
Grégory DOMOND, M. Enomy GERMAIN et M. Thomas LALIME pour leurs nobles
conseils et aides précieuses dans la spécification du
modèle économique via le logiciel Eviews et R
utilisé dans la rédaction de ce travail de recherche de fin
d'étude.
Accompagnateurs psycho-socio-éducatifs, Mme Elizatha
ANTOINE, M. Pierre Mackendy JANVIER.
À HELP pour son soutien financier et
socio-éducatif durant toutes les années de monétude.
Mes remerciements seraient incomplets si je ne devais pas
exprimer mes profondes gratitudes à l'endroit de mon père
inspecteur Jean Féquière LEONARD pour m'avoir discipliné
et tenu la main jusqu'à l'accomplissement de ce grand rêve.
Finalement, J'adresse mes remerciements à toutes celles
et tous ceux provenant de ma faculté (FSESP) et des différentes
entités de l'UEH (FASCH, FDSE, IERAH-ISERSS) avec qui j'ai pu
débattre scientifiquement sur des questions économiques,
littéraires au cours des trois dernières années.
i
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS i
TABLEDESMATIÈRES ii
LISTEDESFIGURES iv
LISTEDESTABLEAUX v
LISTES DES SIGLESETABREVIATIONS vi
RÉSUMÉ viii
ABSTRACT ix
CHAPITRE I:INTRODUCTIONGÉNÉRALE 1
1.1. Introduction 1
1.2. Problématique et Questionsderecherche
4
1.3. Hypothèsesde recherche. 8
1.4. Objectifsderecherche 8
1.5. Intérêts du sujetde recherche 9
1.5.1. Intérêtpersonnel 9
1.5.2. Intérêt académique 9
1.5.3. Intérêtscientifique 9
1.6. Structuredudocument 10
CHAPITRE II :CADRETHÉORICO-CONCEPTUEL 11
2.1. Paradigmestechnologiques 11
2.2. IndiceIDI initial 11
2.3. Capitalhumain 12
2.4. Survol des théoriesdecroissance 13
CHAPITRE III: DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE ET
CROISSANCE
ÉCONOMIQUE : UNE REVUE DE LITTERATURE
THÉORIQUEETEMPIRIQUE 14
3.1. Études Théoriques 14
3.1.1. Modèle néoclassique sur la
croissance et ledéveloppementtechnologique 14
3.1.2. Théorie du progrès technique
deRobertSOLOW 14
3.1.3. Théorie du capital humain deRobertLUCAS
16
3.1.4. Théorie du capital physique et
technologique dePaulROMER 17
3.1.5. Théorie du capital public (technique)
deRobertBARRO 17
3.1.6. Théorie de l'innovation de
JosephA.Schumpeter 18
3.2. ÉtudesEmpiriques 21
CHAPITRE IV : SITUATION GLOBALE DU DÉVELOPPEMENT
TECHNOLOGIQUE ET
LA CROISSANCE ÉCONOMIQUEENHAITI. 26
4.1. Présentation synoptique sur la situation des
TICenHaïti 26
4.2. Présentation de lastructure CONATEL
29
4.3.
Présentationdel'évolutiondusecteurdesTechnologiesdel'informationetdeCommunication
etlacroissanceéconomiqued'Haïti. 30
CHAPITRE V: DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE ET
CROISSANCE
ÉCONOMIQUE : UNMODELÉCONOMÉTRIQUE
37
5.1. Spécificationdumodèle 37
5.2. Approche dutravail 39
5.3. Cadreméthodologique 39
5.3.1. Étudedesdonnées 40
5.3.2. Analyse descriptivedes données 41
5.3.3. Stationnaritédesvariables 44
5.3.4. Test de spécification de
FranckRamsey(1928) 45
5.4. Estimationdumodèle 46
5.4.1. Test de normalitédesséries
47
5.4.2. Test designificativité globale 50
5.4.3. Test designificativitéindividuelle
50
5.4.4. Test decorrélation 51
5.4.5. Test de causalité au sens deGranger(1969)
52
5.4.6. Test dePortmanteau 54
5.4.7.
Étudedel'autocorrélationdescoefficientsausensdeBreusch-GODFREY
55
5.5. Discussiondesrésultats 56
5.6. Portéedel'étude 60
5.7. Critiquesetlimitedel'étude 61
CONCLUSIONETRECOMMANDATIONS 62
BIBLIOGRAPHIE 66
Articles Scientifiques etsitesconsultés 66
Ouvragesconsultés 71
Mémoiresconsultés. 72
ANNEXE a
Annexe I:Glossaire a
AnnexeII:Jeudedonnéesdel'étude c
Annexe III : Tableaux des différentstests
réalisés d
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Indice de développement des TIC de 2020
proposé, liste et affectation des indicateurs.
.......................................................................................................................................................12
Figure 2 : Théorie de lacroissanceendogène 13
Figure 3 : Variation de la productivité par rapport au
capital physique par travailleur sous l'influence duprogrèstechnique.
15
Figure 4 : Évolution des TICenHaïti 32
Figure 5 : Évolution des Abonnements à la
Téléphonie FixeenHaïti 33
Figure 6 : Évolution des Abonnements à la
Téléphonie Mobileen Haïti 34
Figure 7 : Évolution des investissements faits dans le
secteur des TICenHaïti 34
Figure 8 : Liens potentiels entre les NTIC et
ledéveloppementgénéral 35
Figure 9 : Résultat du Test
d'exogénéité des variablesdeRamsey 46
Figure 10 : Test d'estimationdu modèle 47
Figure 11 : Causalitédesvariables 53
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Résumé des Théories
de Croissance utilisé danscetravail 21
Tableau 2 : Résumé desétudes
empiriques 24
Tableau 3 : Liste desvariables utilisées
40
Tableau 4 : Résumé statistiquedes
variables 42
Tableau 5 : Résumé des tests de racine
unitaire sur lessériesétudiées 45
Tableau 6 : Normalité de lasérie UI
48
Tableau 7 : Normalité de lasérie ATF
48
Tableau 8 : Test de normalité d'abonnement
à latéléphonie mobile 49
Tableau 9 : Test de normalité de
lasérieITIC 49
Tableau 10 : Test de normalité de la
sériePIB réel 49
Tableau 11 : Tableau récapitulatif des tests
decorrélation 51
Tableau 12 :Résultat du testde Portmanteau 55
Tableau 13 : Diagnosticdu Modèle 55
Tableau 14 : Haïti, Utilisateurs d'internet,
Abonnement à la téléphonie fixe, Abonnement à la
téléphonie mobile, Investissement
alloué au secteur des TIC, Produit de l'intérieur
brut de 1989à2019. c
Tableau 15 : Résultat du test ADF de la
série ATF endifférencepremière d
Tableau 16 : Résultat du test ADF de la
série ATM endifférencepremière d
Tableau 17 : Résultat du test ADF de la série ATM
endifférencepremière e
Tableau 18 : Résultat du test ADF de la
série UI endifférencepremière e
Tableau 19 : Résultat du test ADF de la série CH
endifférencepremière f
Tableau 20 : Résumé de la variable PIB réel
endifférencepremière g
Tableau 21 : Représentation graphique de la
corrélation du PIB réeletATF g
Tableau 22 : Représentation graphique de la
corrélation du PIB réeletUI g
Tableau 23 : Représentation graphique de la
corrélation du PIB réeletITIC h
Tableau 24 : Test de Normalité deJarque-Bera
h
LISTES DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
ACN
|
: All Communication Network
|
ADF
|
: Test augmenté de Dickey-Fuller
|
ATF
|
: Abonnement à la téléphonie fixe
|
ATM
|
: Abonnement à la téléphonie mobile
|
BM
|
: Banque Mondiale
|
BRH
|
: Banque de la République d'Haïti
|
CAN
|
: Alpha communications Network
|
CDMA
|
: Code Division Multiple Access et la technologie
|
CH
|
: Capital Humain
|
CONATEL
|
: Conseil National des Télécommunications
|
DF
|
: Test de Dickey-Fuller
|
DNS
|
: Domain Name System
|
FDSE
|
: Faculté des Sciences Économiques
|
FSESP
|
: Faculté des Sciences Economiques, Sociales et
Politiques
|
GSM
|
: Global System for Mobile Communication
|
HELP
|
: Haitian Education and Leadership Program
|
IDI
|
: Indice de Développement des TIC
|
IERAH
|
: Institut d'Études et de Recherches Africaines
|
IHSI
|
: Institut Haïtien de Statistique et de l'Information
|
INSEE
|
: Institut National de la Statistique et des Études
Économiques
|
IRMC
|
: Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain
|
ISP
|
: Internet Service Provider
|
ITU
|
: International Communication Union
|
MCO
|
: Moindre Carré Ordinaire
|
MGI
|
: Global Accounting Network International Association
|
MTPT
|
: Ministère des Travaux Publiques, de Transports et de
Communications
|
NATCOM
|
: National Telecomunications Commission
|
OCDE
|
: Organisation de Coopération et de Développement
Externe
|
ODD
|
: Objectifs de Développement Durable.
|
PFE
|
: Projet de Fin d'Études
|
PGF
|
: Productivité Globale des Facteurs
|
PIB
|
: Produit de l'Intérieur Brut
|
PNUD
|
: Programme des Nations-Unies pour le Développement.
|
R&D
|
: Recherche et Développement
|
RDDH
|
: Réseau de Développement Durable en Haïti
|
RTPC
|
: Réseau Téléphonique Public
Commuté
|
SIM
|
: Subscriber Identification Module
|
TCA
|
: Taxe sur Chiffre d'Affaires
|
TELECO
|
: Compagnie Nationale des Télécommunications
|
TIC
|
: Technologie de l'Information et de la Communication
|
UEH
|
: Université d'État d'Haïti
|
UI
|
: Utilisateurs d'Internet
|
UNDH
|
: Université Notre-Dame d'Haïti
|
Uniq
|
: Université Quisqueya
|
USAID
|
: L'Agence des États-Unis pour le Développement
International
|
USB
|
: Universal Serial Bus
|
VPN
|
: Réseau Privé Virtuel
|
RÉSUMÉ
Ce travail de recherche se propose d'analyser les effets du
développement technologique sur la croissance économique en
Haïti en raison de sa très faible connectivité
observée en terme numérique dans de nombreuses villes de
provinces reculées du pays durant la période allant de 1989
à 2019. Dans le cadre de ce travail, trois hypothèses
conductrices sont formulées dont la première évoque que le
développement technologique agit positivement sur la production globale
du pays ; le second évoque que la technologie, en raison d'une faible
quantité présente de capital humain, influe peu significativement
le produit intérieur brut réel (PIB) et la dernière,
durant la période de l'étude, stipule que les investissements en
matière d'équipements technologique au niveau des entreprises
sont trop faibles à pouvoir impacter de manière importante la
croissance économique d'Haïti. Pour tester ces hypothèses,
nous nous situons d'abord dans un contexte de Solow et ensuite dans un contexte
de Joseph A. Schumpeter dans une approche objective de l'innovation suivant la
théorie destruction créatrice. Suivant une équation
linéaire multi variée de type Cobb-Douglas, notre modèle
économique a été guidé par le travail de trois
auteurs à savoir Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE et Yusuf KOCOGLU,
expliquant la diffusion des TIC et croissance économique en France sur
une longue période de 1980-2000 et testé par la méthode
des moindres carrés ordinaires (MCO). Notre modèle
estimé révèle que la technologie influence positivement
mais peu significativement sur la croissance économique d'Haïti
à un point de pourcentage de 0.41. En revanche, celui des trois auteurs
est évalué à 0.69%. De même, une augmentation du
taux de croissance des investissements de 1 % entraine une diminution du taux
de croissance du PIB de l'économie haïtienne de 0,002 point de
pourcentage, une relation statistiquement approuvée non significative
à moins de 5 % au seuil critique del'étude.
L'abonnement à la téléphonie mobile
continue d'influer positivement la croissance puisqu'une augmentation de 1% de
cette variable engendre une augmentation significative de 0.03% sur le PIB
réel en dépit de la faible concurrence du secteur de
téléphone mobile Haïtien.
Guidé par la théorie de croissance et
l'innovation de Joseph A. Schumpeter et de Robert Solow, cette étude,
dans sa globalité, montre la nécessité de structurer le
secteur de technologie de l'information et de communication (TIC) en Haïti
par des investissements réels et importants.
Mots clés : Haïti, croissance
économique, Développement technologique, modèle de Robert
Solow, modèle de Joseph A. Schumpeter, progrès technique,
régression linéaire.
ABSTRACT
This research work proposes to analyze the effects of
technological development on economic growth in Haiti because of its very low
connectivity observed in digital terms in many cities of remote provinces of
the country during the period from 1989 to 2019. In the context of this work,
three guiding hypotheses are formulated, the first of which suggests that
technological development has a positive effect on the country's overall
production; the second suggests that technology, due to the small amount of
human capital present, has little significant impact on real gross domestic
product (GDP); and the last, during the period of the study, stipulates that
investment in technological equipment at the enterprise level is too low to
have a significant impact on economic growth in Haiti. In order to test these
hypotheses, we situate ourselves first in a Solow context and then in a Joseph
A. Schumpeter context in an objective approach to innovation following the
theory of creative destruction. Following a linear multivariate equation of the
Cobb-Douglas type, our economic model was guided by the work of three authors,
namely Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE and Yusuf KOCOGLU, explaining the
diffusion of ICT and economic growth in France over a long period of 1980-2000
and tested by the ordinary least squares (OLS) method. Our estimated model
reveals that technology has a positive but insignificant influence on economic
growth in Haiti at a percentage point of 0.41. In contrast, the three authors'
model is estimated at 0.69%. Similarly, an increase in the growth rate of
investment of 1% leads to a decrease in the growth rate of GDP of the Haitian
economy by 0.002 percentage points, a statistically approved relationship that
is insignificant at less than 5% at the study's criticalthreshold.
Mobile phone subscriptions continue to have a positive impact
on growth since a 1% increase in this variable generates a significant increase
of 0.03% on real GDP despite the weak competition in the Haitian mobile phone
sector.
Guided by the theory of growth and innovation of Joseph A.
Schumpeter and Robert Solow, this study, in its entirety, shows the need to
structure the sector of information technology and communication (ICT) in Haiti
with real and important investments.
Keywords: Haiti, economic growth,
technological development, Robert Solow model, Joseph A. Schumpeter model,
technical progress, linear regression.
CHAPITRE I : INTRODUCTION
GÉNÉRALE
Dans cette partie du document, nous
nous attacherons à faire une mise en contexte du travail de recherche
accompagnée de la problématique, des objectifs, des
hypothèses ainsi que des intérêts d'étude dans le
but de donner une vue d'ensemble de ce travail derecherche.
1.1. Contexte | Objet
de recherche
L'infrastructure des technologies de l'information et de
communication (TIC) constitue un élément clé de croissance
économique à travers le monde vue l'ensemble de facteurs qu'elle
mobilise pour une facilitation productrice et émergente des combinaisons
liées à un niveau de satisfaction générale
(IRMC1, 2007). Son évolution se caractérise par un
progrès technique et rapide selon le secteur d'activités.
Contrairement aux investissements faits dans d'autres secteurs
d'activités économiques, ceux des technologies de l'information
et de communications sont devenues une base pour une numérisation
socio-économique élargie2 (Gregory DOMOND, 2017). De
ce fait, dans un but de concilier les dimensions environnementales et
industrielles pour révolutionner les modes de production
c'est-à-dire l'amélioration du savoir des travailleurs ainsi que
les changements attribuables à l'âge et à la qualité
des machines, de l'équipement et de consommation, beaucoup d'actions
collectives entre les pays de l'OCDE3, suivant un style de
management globalement responsable, s'y sont posées et ont donné
d'importants résultats satisfaisants grâce aux différentes
avancées technologiques (informatiques quantiques,
Géolocalisation Par Satellite (GPS), Smartphone etc... (RIS4,
2005)). En effet, sous l'influence de ces avancées, les entreprises
cherchent à diversifier leurs produits pour avoir une performance
grandissante sous un rythme absolument remarquable, c'est-à-dire, une
accélération de la production dépassant le rythme des
méthodes anciennes. Pour ce faire, les entreprises dans chacun des pays
de l'OCDE consacrent de plus en plus de ressources à la recherche et au
développement (R&D). Car en effet, ces deux activités
contribuent toutes à faire progresser la technique dans le but de
permettre aux gens d'avoir accès à des biens intangibles, des
connaissances de l'expertise et de nouveaux concepts pour les marchandises et
l'équipement,qui
1Institut de recherche sur le Maghreb contemporain.
2Développement technologique vers une
croissance économique importante.
3Organisation de coopération et de
développement externe.
4Revue internationale et stratégique.
se concrétisent habituellement sous la forme de
produits nouveaux ou améliorés ainsi que de meilleures techniques
applicables aux processus de production.
Outre les effets positifs de la recherche et du
développement (R&D) dans le processus du progrès technique en
terme d'octroiement de matériel technologique adéquat à la
création de nouveaux produits, d'équipements et de l'offre de
services, les études faites sur les incidences économiques et
sociales du commerce électronique, l'un des résultats du
développement technologique, ont montré que celui-ci a pour effet
immédiat sur la bonne performance des entreprises et des
établissements en terme du niveau de productivité puisque cela
offre une flexibilité organisationnelle: «
La flexibilité organisationnelle associée
aux lieux de travail à haute performance a une incidence positive sur la
performance des entreprises et des établissements. Puisque les lieux de
travail à haute performance génèrent : i) une
productivité supérieure de la main- d'oeuvre, de meilleurs
salaires et des coûts unitaires satisfaisants ; ii) davantage de ventes,
en raison de l'augmentation des parts de marché, de la satisfaction de
la clientèle face à la meilleure qualité des produits et
de l'amélioration des relations avec la clientèle
; et iii) un niveau d'embauche encourageant (surtout en
association avec l'adoption de la technologie) et un roulement de personnel
inférieur, imputable à de meilleures conditions de travail et
à des salaires plus élevés (OCDE, 1998 p. 105).
Sachant qu'une bonne partie des améliorations du niveau
de croissance économique, jaugée au moyen du PIB réel,
dérive des améliorations de la productivité. À
noter que la productivité sert de lien entre les sorties et les
entrées utilisées pour la production et mesure
l'efficacité de l'économie. Au niveau macro-économique, un
usage accru des entrées (surtout le capital et la main-d'oeuvre)
explique en bonne partie l'essor d'une économie nationale d'où,
l'efficacité des institutions associées à la technologie
(laboratoires publics, universités poursuivant des recherches et
programmes gouvernementaux soutenant l'innovation) joue un rôle capital
dans la croissance économique d'un pays (Banque Mondiale,2020).
Ayant compris l'importance capitale du développement
technologique pour l'économie d'un pays, la commission de statistique
des nations unies, dans l'objectif de permettre aux pays sous-couverts de ce
secteur d'évaluer son apport à la croissance économique, a
approuvé et publié, en 2008, douze (12) indicateurs fondamentaux
émanant des normes tant spécifiques que générales
régissant les statistiques des technologies de l'information et de
communication (TIC).
Pour que les indicateurs soient plus simples à
comprendre, l'Union Internationale des Télécommunication (ITU)
les a réuni en quatre (4) groupes à savoir : Proportion des
personnes
utilisant un téléphone mobile; Proportion des
personnes utilisant un téléphone fixe; Proportion des
ménages ayant accès à l'internet par type d'accès
(bande étroite, large, fixe, mobile) et Investissement fait dans la
technologie via des équipements informatiques (logiciels, ordinateurs
[...]), machines techniques [...].
Tous ces indicateurs s'inscrivant dans de nombreuses
démarches statistiques sont utilisés par l'ensemble des pays de
l'Organisation de Coopération et du Développement
Économique (OCDE), pays émergents dont la croissance
économique via les entreprises depuis la dernière guerre mondiale
1945 s'est fondée sur la technologie.
Haïti étant un pays pauvre, contrairement aux pays
de l'OCDE s'engageant dans les objectifs du développement durable
(ODD)5 et font du progrès technique l'un des points forts de
leur économie, a une infrastructure de ligne fixe rudimentaire qui
couvre une partie limitée des zones urbaines denses (Miloody VINCENT,
Jean Claude CHERY, 2004). Puisque ses réseaux mobiles sont
généralement, en peu de circonstance, maintenus uniquement pour
couvrir les lignes de transports très fréquentées dans
quelques-unes des grandes villes du pays soit une moyenne de 22.8 pour cent de
la population sont abonnés à la téléphonie mobile
et de 0.74 pour cent de la population à la téléphonie fixe
pendant les trente années de l'étude (1989-2019), un taux moyen
de 6.31 d'utilisateurs d'internet sous la même période. De plus,
la concurrence n'a pas encore atteint le point où les entreprises
peuvent contribuer significativement et effectivement au développement
économique du pays (Banque Mondiale, 2017). Avec un montant moyen de
1,998 dollars us investi durant les trente années de l'étude dans
le secteur. Selon la CONATEL (2015) deux opérateurs de
téléphonie mobile et deux fournisseurs (Digicel et
Natcom) d'accès à Internet se partagent le marché
de plus de 10 millions d'habitants. De ce fait, on est face à un duopole
où chacun des fournisseurs du secteur de la téléphonie
cellulaire se choisit son propre segment de marché. Ces fournisseurs
d'accès à Internet ne se démarquent pas l'un de l'autre
pour insuffler à ce marché restreint une bouffée
d'oxygène tant nécessaire. En fait, les consommateurs
haïtiens disposent d'un faible pouvoir d'achat, ce qui ne manque pas
d'empêcher les potentiels consommateurs à bien profiter des
progrès du secteur pour changer leur style de vie. En outre, le pays
continue de faire face à des défis de croissance
économique et social parmi les plus importants au monde à savoir
un PIB non proportionnel à la taille dela
5Nations-Unies, Journal des objectifs de
développement durable en Haïti consulté sur
https://haiti.un.org/fr/sdgs
le 29 mai 2021 à 12h 13 PM.
population, crise d'alimentation, crise sanitaire,
insécurité, instabilité politique, problème
d'infrastructure générale, problème de numérisation
au niveau des entreprises publiques et privées et à cause du taux
d'analphabétisme élevé de la population, le pays n'arrive
pas encore à bien profiter des bénéfices et
opportunités offerts par le secteur des TIC.
En dépit du fait qu' Haïti ne fait pas partie des
pays de l'OCDE pour lesquels le développement de la technologie
contribue à grande échelle sur leur croissance économique,
tout en reconnaissant la pertinence des arguments et des faits liés au
processus de la croissance pour le développement d'un pays, et
constatant l'existence d'une faible littérature haïtienne sur le
rapport en développement technologique via ses composantes et la
croissance économique, y égard à la pertinence
théorique stipulant d'un côté la technologie soit un
facteur exogène pour la croissance et d'un autre côté
qu'elle soit un facteur endogène dans la fluctuation du cycle
économique, il s'avère nécessaire dans le contexte de ce
travail de recherche d'analyser les effets du développement
technologique sur la croissance économique d'Haïti sur une
période d'une trentaine d'année allant de 1989
à2019.
1.2. Problématique et Questions derecherche
Dans tout pays, on s'accorde sur le fait que la vigueur de la
croissance économique contribue au développement
économique et social et à la réduction de la
pauvreté. Parallèlement, il est de plus en plus largement admis
que l'incidence de la croissance sur la pauvreté dépend de la
qualité de la croissance, c'est-à-dire de sa composition, de sa
répartition et de son caractère plus ou moins durable (Banque
Mondiale,2000).
Les études récentes portant sur la croissance
convergent toutes sur un point qui est « le rythme de la croissance, dans
un pays donné, est pour une large part fonction de : i) sa
capacité de s'intégrer dans l'économie mondiale
grâce aux échanges et à l'investissement ; ii) son
aptitude à préserver l'équilibre des finances publiques et
la stabilité de sa monnaie ; et iii) sa capacité de créer
un environnement institutionnel garantissant l'exécution des contrats et
le respect des droits de propriété».
Selon Whitman ROSTOW (1965), pour passer d'un stade à
un autre6, s'inscrivant dans une opération de rattrapage, il
est fortement conseillé à ce que les pays suivent successivement
les cinq étapes de la croissance présentées ci-dessous
:
· Émergence hors de la société
traditionnelle;
· Conditions préalables au décollage :
organisation politique et sociale, connaissances techniques, création
d'épargne, constitution d'un capital social fixe, esprit
d'entreprise;
· Décollage (take-off), impliquant
simultanément : augmentation du taux d'investissement,
développement de secteurs industriels à taux élevé
de croissance, structuration politique et sociale assurant modernisation et
continuité;
· Marche vers la maturité économique pour
lequel le démarrage est suivi d'une longue période de
progrès soutenu, sinon constant, à mesure que l'économie,
qui désormais se développe à une cadence
régulière, s'efforce d'appliquer la technologie moderne à
chacun de sessecteurs ;
· Ère de la consommation de masse : Nous en venons
maintenant à cette étape là où la production de
biens de consommation durables et les services deviennent progressivement les
principaux secteurs del'économie.
De toutes ces étapes énoncées par Whitman
ROSTOW, il n'y a que celle du progrès technique étant
considérée comme l'une des stratégies permettant de
côtoyer la croissance qui nous intéresse le plus dans ce travail
de recherche dans le cadre d'Haïti. Puisqu'en référence
à cette étape du modèle de Rostow, la production d'un pays
résulterait de l'exploitation de la main- d'oeuvre et du capital dans le
cadre d'un procédé de fabrication articulé sur la
technologie à un moment précis dans letemps.
Il faut noter qu'à chaque secteur, certaines nouvelles
technologies deviennent « génériques » en ce sens
qu'elles ouvrent la porte à une vaste gamme d'innovations
appropriées
6Les premières études de « la
transition », c'est-à-dire du passage d'un type de
société à un autre, des transformations d'une forme de
société en une autre, remontent aux fondateurs de
l'économie politique, notamment à Smith et Ricardo, et aux
philosophes sociaux du XVIIIesiècle.
(Richard R. NELSON et Sidney G. WINTER, 1982). D'autres
historiens de l'économie, qui ont noté l'importance des
innovations mineures, ont émis des idées similaires sur les
systèmes, les trajectoires et les paradigmes (Giovanni DOSI, 1982 ;
Carlota PEREZ, [1983], 1985). Les économistes conceptualisent les
avancés de la technologie comme une interaction entre la demande de
nouveaux produits ou procédés et la productivité
c'est-à-dire les progrès scientifiques et techniques en vertu
desquels la création de nouveaux produits et procédés
devient techniquement réalisable et abordable. Carlota PEREZ (1939) va
plus loin en soutenant que la technologie modifie l'environnement
socio-économique d'un pays. Pour sa part, il y a un jeu entre le
changement institutionnel et le changement technique dans son concept des
«
Paradigmestechno-économiques».Onatteintd'abordlepotentieldeproductivitéd'unnouveau
« Paradigme techno-économique » dans un seul
ou quelques secteurs de pointe. Ensuite, la diffusion ne commence à
affecter l'ensemble de l'économie que lorsqu'on en a clairement
démontré les effets comme augmentation de la productivité,
accroissement du secteur économique en produit et en volume7.
Une plus longue période d'adaptation structurelle suit
inévitablement puisqu'on se trouve aux prises avec une nouvelle
infrastructure, de nombreux changements institutionnels, des compétences
universellement accessibles ainsi que des matériaux et de
l'équipement d'un nouveau genre.
En effet, grâce aux avancées empiriques, on
constate que dans les pays de l'OCDE8 les répercussions
économiques des TIC sont extrêmement importantes puisque celles-ci
suivent un rythme rapide et favorable. Cependant, malgré l'essor
économique que connait notre XXIe siècle avec la
majorité de ces pays riches sous l'influence du développement
technologique grâce à la restructuration et la révolution
des TIC, les pays pauvres ont toujours du mal à s'en sortir.À
titre d'exemple, l'économie d'Haïti a enregistré des taux de
croissance très faibles depuis le début des années 80.
Soient 0,8% de croissance annuelle en 2000, -0,3 % de croissance annuelle en
2001 et
-1,6% en 2019.
7Fait stylisé de croissance consulté
sur
https://www.yildizoglu.fr/croissance/croissanceweb/node4.htmlle
30 mai 2021 à 15h : 18 PM.
8L'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Canada,
le Danemark, l'Espagne, les États-Unis, la France, la Grèce,
l'Irlande, l'Islande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas,
le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse et la Turquie.
Selon les statistiques publiées par l'Union
internationale des télécommunications (UIT) en 2017 : 60,5 % de
la population haïtienne avaient accès à un
téléphone portable, environ 25 % disposaient d'une connexion
internet via un Smartphone et 12,2 % avaient une connexion internet via un
ordinateur. Le pourcentage de ménages ayant accès à
Internet s'élevait à
seulement4,7%pourunemoyennemondialede51,5%.Onnotaitégalementqueseulement10
% des ménages haïtiens détenaient un
ordinateur.
Le secteur des télécommunications a quand
même évolué assez rapidement au cours des 20
dernières années. Avant 1998, il existait un seul
opérateur public évoluant dans la téléphonie fixe.
De 1998 à 2010, la structure du secteur des
télécommunications est devenue oligopolistique. Quatre
opérateurs, dont trois fournisseurs privés de services de
téléphonie mobile, utilisaient différentes technologies
telles que la technologie numérique « Code Division Multiple Access
» (CDMA) et la technologie « Global System for Mobile Communication
» (GSM). Depuis 2011, le marché est devenu un duopole, avec la
Digicel et la Natcom, deux acteurs
privésétrangers.
L'Enquête sur les services de
télécommunications réalisée en 2009 par l'Institut
haïtien de statistique et d'informatique (IHSI), dont le rapport a
été publié en 2013, révèle que ce
marché a créé en 2008 un total de 2 500 emplois directs et
un nombre plus important d'emplois indirects. La pénétration de
la téléphonie dans le pays était de 5 % en 1998, 37 % en
2008, et en 2018, il s'élevait déjà à environ 61 %.
Les impôts payés par les opérateurs de
téléphonie mobile (TCA et impôts sur le revenu)
s'élevaient à seulement 5,7 milliards de gourdes en 2007-2008.
Si de nombreuses études théoriques (Schumpeter
A. JOSEPH, 1942 ; Robert SOLOW, 1954 ; Paul ROMER, 1986 ; Robert LUCAS, 1988 ;
Robert BARRO, 1989) ont montré clairement, via des
procédés mathématiques et économétriques,
l'effet positif et significatif du développement technologique sur la
croissance économique des pays qui en font usage, alors que notre
présentation synoptique de l'économie d'Haïti via sa
croissance, dans son contexte, prouve le contraire. Nous nous demandons en
effet, pourquoi, malgré d'importants efforts faits dans le secteur des
technologies de l'information et de communication (TIC) en Haïti via des
investissements pendant la période allant de 1989 à 2019, la
croissance économique d'Haïti reste-t-elle aussi faible ?
Tout en étant conscient que la technologie n'est pas le
seul facteur qui interagit avec la croissance économique du pays, il
nous est donc nécessaire, dans l'objectif de fortifier notre
problématique, de regarder à quel niveau celui-ci peut-il
expliquer le PIB du pays.
Ainsi, avant d'être claire sur ce qui peut être
à la base du problème constaté, il parvient pertinemment
de questionner : Comment le niveau de développement
technologique influe-t-il sur la croissance économique d'Haïti au
cours de la période de 1989 à 2019 ?
Cette question principale nous conduit à la formulation
de deux autres questions spécifiques qui sont les suivantes :
Q1 :
Les investissements en matière d'équipements
technologiques influencent-ils la croissance économique
d'Haïti ?
Q2 :
Quels sont les facteurs stratégiques du
développement technologique pouvant propulser la croissance
économique d'Haïti de 1989-2019 ?
1.3. Hypothèses derecherche.
Suivant l'ampleur de ce travail de recherche, nous avons
formulé une hypothèse conductrice de caractéristique
principale :
H1:
Le développement technologique influence positivement la croissance
économique d'Haïti. (Joseph A. Schumpeter).
De cette hypothèse découle deux autres de
caractéristiques spécifiques :
H2
:Le développement technologique influence peu
significativement la croissance économique d'Haïti de 1989 à
2019.
H3
:De 1989 à 2019, Les investissements en matière
d'équipements technologique sont trop faibles à pouvoir
impacter significativement la croissance économique d'Haïti.
1.4. Objectifs derecherche
L'objectif principal de ce travail de recherche est d'analyser
les effets du développement technologique sur la croissance
économique d'Haïti sous la période allant de 1989 à
2019. De cet objectif principal découle deux objectifs
spécifiques tenant à :
i. Etudier l'influence des facteurs du développement
technologique en matière d'investissements capable d'impacter la
croissance économique d'Haïti;
ii. Identifier et analyser l'influence du développement
technologique en matière d'infrastructure capable d'occasionner une
croissanceéconomique.
1.5. Intérêts du sujet de recherche
Avant d'aborder le vif de notre sujet, il est nécessaire
de préciser les intérêts (personnels, académiques et
scientifiques) du choix de celui-ci.
1.5.1. Intérêtpersonnel
Nous avons fait ce choix à cause du fait que nous
estimons que les recherches sur ce sujet contribueront à approfondir
notre connaissance et à nous aider à produire des idées
scientifiques relatives toutes neuves pour Haïti. Formé aux moyens
de techniques des sciences de l'information, de la communication, cette
étude permettra alors de mettre en place un outil important pour la
valorisation des TIC en Haïti.
1.5.2.
Intérêtacadémique
Au niveau de la licence, après avoir réussi tous
les cours faisant partie du cheminement du domaine de l'étude, il nous
faut un mémoire de sortie si vous comptez gravir l'échelon des
autres études. De ce fait, ce travail est conçu dans
l'intérêt d'avoir la clé pour ouvrir les portes de mes
études supérieures en maitrise et en niveau doctoral dans
d'autres universités nationales et internationales.
1.5.3.
Intérêtscientifique
En raison de nombreuses recensions effectuées dans des
bibliothèques physiques et virtuelles de chez nous qui ont abouti
à de très peu résultats, nous nous sommes rendu compte
qu'en Haïti, rare sont les études analysant la relation qui existe
entre le développement technologique et la croissance économique.
Par conséquent, ce travail de recherche est conçu dans
l'intérêt de compter parmi les documents de recherches qui vont
être assemblés pour parfaire une floraison d'idées
économiques autour du concept de développement technologique et
croissance économique enHaïti.
1.6. Structure dudocument
La présente analyse se veut un travail de recherche
traitant des séries chronologiques tout en faisant l'examen d'une gamme
de questions et de préoccupation scientifiques en rapport à un
éventuel essor des TIC en Haïti.
En réponse à l'ensemble des questions qui y sont
abordées, nous avons décidé, suivant une démarche
scientifiquement rigoureuse de compartimenter ce travail en cinq (5) chapitres
où le premier fait la présentation d'un panorama du sujet de
recherches à savoir : son introduction, problématique (questions
de recherches), but, ses objectifs, ses hypothèses ainsi que ses
intérêts; le deuxième chapitre, traite le cadre
théorico-conceptuel présentant les concepts fondamentaux et
secondaires suivis des approches théoriques servant de base pour
l'intelligibilité du rapport développement technologique et
croissance économique; le troisième chapitre, expose un
état de l'art sur la question suivi du chapitre méthodologique
dans lequel se trouve l'approche, les outils, les techniques et les
méthodes des données lesquelles données sont recueillies
sur les bases de donnée de l'IHSI, la BRH, la CONATEL et la Banque
Mondiale. Le dernier chapitre traite de la présentation des
données et l'analyse des résultats suivie de la conclusion et les
différentes perspectives liées à cette recherche.
CHAPITRE II : CADRE
THÉORICO-CONCEPTUEL
Étant conscient que les concepts, dans tout travail de
recherche intellectuelle et scientifique, constituent la pierre angulaire du
modèle conceptuel, tout comme pour la théorie et permettent
d'envisager la recherche sous une perspective particulière, la
présente partie du travail est donc conçue à l'idée
de Présenter les concepts clés qui lui sont liés
théoriquement.
2.1. Paradigmestechnologiques
Le paradigme technologique a été introduit par
Giovanni DOSI (1982) qui va être repris et développé par
Christopher FREEMAN, John CLARK et Luc SOETE (1982). Peu après nous
trouvons Christopher FREEMAN et Carlota PEREZ (1988) qui définissent et
distinguent plusieurs catégories d'innovations telles que les
innovations incrémentales, les innovations radicales, les changements de
technologies et les changements de paradigmes techno- économiques. Ils
disent que les innovations incrémentales sont des innovations
permanentes, de petite ampleur. Les innovations radicales sont bien distinctes
: elles sont des événements de grande ampleur, intervenant de
façon discontinue, comme l'apparition du nylon, les changements de
technologies, comme l'essor de la pétrochimie, ont encore un impact plus
ample. Enfin les changements de paradigmes technologiques affectent la
totalité de la vie économique et sociale. En particulier, ils
modifient en profondeur la façon dont le travail est organisé,
les informations sont transmises et autres. D'après des études de
la banque mondiale et de MGI, avec la technologie les emplois n'ont pas disparu
mais au contraire leur nombre augmente sous une base transformationnelle. Par
exemple, En France, on estime qu'Internet a détruit quelques 500 000
emplois dans les quinze ans qui ont suivi son introduction, mais qu'il en a
créé 1,2 million dans le mêmetemps.
2.2. Indice IDIinitial
L'Indice de développement des TIC (IDI) est un
indicateur composite (c'est-à-dire une agrégation d'indicateurs
individuels) qui a été lancé par l'UIT en 2009, afin
d'évaluer et d'analyser les progrès accomplis dans le domaine des
technologies de l'information et de la communication (TIC) dans
différentspays.
La première version de l'Indice IDI,
désignée ci-après par l'expression "Indice IDI
initial" a été publiée chaque année entre 2009
et 2017. Cette version comportait 11 indicateurs répartis en trois
sous-indices relatifs à l'accès, à l'utilisation et aux
compétences.
L'Indice IDI de 2020 repose sur un cadre conceptuel en trois
étapes, qui visent à représenter de manière globale
la dynamique des incidences économiques et sociales produites par les
TIC. La première étape consiste à avoir une infrastructure
TIC bien en place et largement accessible. Dans le cadre de la deuxième
étape, l'infrastructure TIC doit être utilisée, les
compétences ayant des incidences sur la qualité de l'utilisation.
Ces deux étapes produisent ensuite des incidences (troisième
étape). L'Indice IDI met l'accent sur les deux premières
étapes, et son cadre comporte trois dimensions, à savoir
l'accès aux TIC, l'utilisation des TIC et les compétences en
matière de TIC.
Ainsi, dans la figure ci-dessous, nous résumons le
cadre conceptuel de l'Indice IDI publié en 2020 en trois
étapes.
Figure 1 : Indice de développement des TIC de 2020
proposé, liste et affectation des indicateurs. Source : (ITU,
2020).
2.3. Capital humain
Gary Becker (1964), définit le capital humain comme
l'ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par
accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de
savoir-faire, etc. Le capital humain est aussi qualifié d'ensemble des
compétences et d'expérience accumulées qui ont pour effet
de rendre les salariés plus productifs. Le capital humain constitue
ainsi le stock de connaissances techniques et de qualifications qui
caractérise la force de travail d'une nation et qui résulte d'un
investissement en éducation et en formation permanente. Le capital
humain recouvre l'ensemble des connaissances, des qualifications, des
compétences et des caractéristiques individuelles qui facilitent
la création dubien-être
personnel, social et économique (OCDE, 1998). Le
capital humain constitue un bien immatériel qui peut faire progresser ou
soutenir la productivité, l'innovation etl'employabilité.
2.4. Survol des théories decroissance
Selon François Perroux9, la croissance d'une
économie est « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs
périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le
produit global en termes réels (PIB réel) ». La croissance
mesurée par le PIB correspond donc à l'accroissement de la
quantité de biens et de services produits dans un pays au cours d'une
période donnée. Il faut mentionner qu'à part
François Perroux, de nombreux économistes (Adams Smith, Thomas
Malthus, David Ricardo [...]) ont étudié la croissance à
long terme via divers autres facteurs économiques.
Précisément au début des années 80, les
théories de croissance endogène apparaissent avec les innovations
technologiques comme facteurs probants de croissance économique en
référence avec les auteurs comme : Robert Solow (1956), Paul
Romer (1986), Robert Lucas (1988) et Robert J. Barro(1989).
La figure ci-dessous récapitule l'ensemble des facteurs
explicatifs de chacune des théories énoncées par les
auteurs.
Figure 2 : Théorie de la croissance endogène.
Source : Dominique Guellec (1995, p.13) cité par Heddou Marco Etienne
dans l'analyse des contraintes de croissances économiques d'Haïti
(2014)
9François Perroux, L'Économie du
XXè siècle, Presses Universitaires, Grenoble.
CHAPITRE III:
DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE : UNE REVUE
DE LITTERATURE THÉORIQUE ETEMPIRIQUE
La croissance économique a été
expliquée différemment dans le temps avec diverses
hypothèses et divers déterminants. Dans notre section de revue
théorique et empirique, nous allons dans un premier temps donner une
brève description des premières théories
économiques de la croissance qui montrent l'importance du
développement technologique dans le processus de l'accumulation de
procédés, de méthodes et de nouveaux produits tout en
montrant leur parfaite cohésion basée sur des résultats
empiriques de différents auteurs et dans un second temps, exposer
quelques brèves études empiriques qui ont approuvé
l'apport positif et significatif technologique à la croissance
économique.
3.1. ÉtudesThéoriques
3.1.1.
Modèle néoclassique sur la croissance et le
développementtechnologique
La théorie de Joseph A. Schumpeter (1942) voulant que
l'innovation soit le moteur du développement capitaliste demeure sans
aucun doute la théorie la plus reconnue sur le rôle du changement
technologique dans la croissance de l'économie. Si l'on se tient compte
des dires de Joel MOKYR (1990) qui, lui-même, définit le
progrès technique comme tout changement résultant de
l'application de l'information au processus de production, il est donc loisible
de croire que celui-ci permettra d'améliorer le rendement, de produire
la sortie désirée avec moins de ressources (hausse de la
productivité) ou de fabriquer des produits nouveaux ou
améliorés.
Après la contribution de Robert Solow dans
l'économie américaine traitant la technologie comme facteur
exogène, il fallait attendre jusque vers le milieu des années 80
pour que Paul ROMER ([1986, 1990], 1994) et d'autres économistes aient
reconnu que le changement technologique soit endogène, car pour eux, les
nouvelles connaissances résultent de l'investissement dans le capital
humain (instruction et formation), dans l'utilisation de personnel
spécialisé (personnel de R&D) et dans l'équipement et
le matériel, et constitue en effet un sous- produit de l'activité
économique et figure parmi les sources fondamentales de la
croissance.
3.1.2.
Théorie du progrès technique de RobertSOLOW
Dans le modèle croissance économique
présenté par Robert SOLOW (1956), on constate que, bien
précis dans le temps, la production d'un pays provient donc de
l'exploitation de la main-d'oeuvre et du capital en usage de la technologie.
Il a démontré que la production par travailleur
s'accroît avec le volume de capital par travailleur. Toutefois, le
rendement du capital diminue et avec lui donnant la possibilité d'une
amélioration du ratio capital/main-d'oeuvre. En fin de compte, le ratio
capital/main-d'oeuvre approche d'une constante et la productivité
arrête de croître. En testant son modèle, Solow a
constaté que la majeure partie de la croissance observée aux
États-Unis au cours du dernier siècle ne pouvait s'expliquer par
une utilisation accrue de la main-d'oeuvre et du capital. Il a attribué
cet effet « résiduel » inexplicable aux progrès de la
technologie. Si on croit son interprétation, la technologie est un bien
gratuit ; tout le monde peut y accéder sans frais. Ni la source ni le
coût de la technologie ne font partie del'explication.
Dans une perspective de long terme, Robert SOLOW
réalise en 1956 le premier modèle de croissance
néoclassique. Dans ce modèle, les entreprises combinent du
travail et du capital pour produire des biens. Elles utilisent l'épargne
des ménages pour investir et ainsi accroître les capacités
de production. Ainsi, plus l'économie épargne, plus les
entreprises peuvent accumuler du capital. Toutefois, l'auteur fait
l'hypothèse d'une décroissance des productivités
marginales : plus un travailleur dispose de machines, moins la machine
supplémentaire lui permet d'accroître sa production. Autrement
dit, plus le stock de capital augmente, moins la production augmente
rapidement. Par conséquent, en l'absence de progrès technique, la
croissance tend peu à peu vers zéro et l'économie risque
finalement de se retrouver dans une situation où la production
n'augmente plus, mais stagne. Robert SOLOW retrouve donc ici l'idée des
classiques selon laquelle l'économie converge vers un état
stationnaire.
Figure 3: Variation de la productivité par rapport au
capital physique par travailleur sous l'influence du progrès
technique.
Source : Robert M. SOLOW, La théorie de la croissance
et son évolution. In : Revue française d'économie, volume
3, n°2, 1988. pp. 3-27.
La productivité du capital, si bien que
l'économie retarde l'instant où elle arrivera à
l'état stationnaire. Par exemple, si un travailleur était capable
de produire une quantité Q de biens à partir de K
machines ; grâce au progrès technique, il est
désormais capable de produire la quantité Q'. Le
progrès technique permet aux travailleurs de produire plus avec la
même quantité de facteurs. À la limite, tant qu'il y a du
progrès technique, l'économie génère toujours de la
croissance et ne connait jamais l'état stationnaire. Toutefois, le
modèle de Solow contient plusieurs limites :
· Il suppose que l'épargne est favorable à
la croissance. Or, à court terme, comme le soulignent les
keynésiens, une hausse de l'épargne (donc une baisse des
dépenses) est susceptible de faire basculer l'économie dans la
récession et d'entraîner une hausse du chômage. Selon la
logique keynésienne, c'est au contraire la perspective d'une forte
demande qui incite les entreprises àinvestir ;
· Le modèle de Solow met en évidence
l'importance du progrès technique pour la croissance à long
terme, mais il ne parvient pas à expliquer celui-ci. Le progrès
technique est « exogène » dans son modèle,
c'est-à-dire indépendant du comportement des agents.
Paradoxalement, selon Robert SOLOW (1956), la croissance dépend de
quelque chose dont il ne connaît pas l'origine. Le progrès
technique apparaît comme une « manne » dans son modèle :
il « tombe du ciel ». Il faut donc que de nouvelles théories
parviennent à expliquer d'où provient le progrès technique
(chose que feront les théories de la croissance endogène dans les
annéesquatre-vingt).
Il faut préciser qu'il y a trois principales
théories de croissance endogène :
3.1.3.
Théorie du capital humain de RobertLUCAS
Robert LUCAS, 1988, prix Nobel en 1995, souligne l'importance
du capital humain pour la croissance. Un travailleur devient plus productif
lorsqu'il accumule des connaissances et des compétences, or celles-ci ne
s'usent pas : le capital humain est un facteur cumulatif, qui présente
des rendements croissants. Donc un cercle vertueux est à l'oeuvre : plus
les individus obtiennent de nouvelles connaissances et compétences, plus
ils sont capables d'acquérir de nouvelles connaissances de
compétences. Robert Lucas se contente de développer l'idée
qu'accumuler du
capital humain permet au travailleur d'être plus
productif, mais nous pouvons aller plus loin : en accumulant du capital humain,
un individu est capable d'innover, de créer des idées, un savoir
et des savoir-faire qui n'existaient pas auparavant.
3.1.4.
Théorie du capital physique et technologique de PaulROMER
Paul ROMER (1986) met l'accent sur la recherche &
développement, c'est-à-dire l'accumulation de capital
technologique. Pour innover, un chercheur utilise le savoir qui est disponible
à son époque ; en innovant, il accroît le savoir disponible
pour les autres chercheurs, notamment ceux des générations
futures. Par conséquent, les dépenses de recherche-
développement réalisées par une entreprise lui permettent
d'accroître sa productivité et d'innover ; grâce aux
externalités, elles profitent également aux autres entreprises.
Donc un cercle vertueux est à l'oeuvre : en innovant, une entreprise
permet aux autres entreprises d'innover.
3.1.5.
Théorie du capital public (technique) de RobertBARRO
Robert BARRO (1989) souligne le rôle joué par
l'investissement public, c'est-à-dire l'accumulation de capital public,
dans la croissance : les infrastructures publiques (routes, aéroports,
éclairage public, réseau de distribution d'eau, etc.)
stimulent la productivité des agents privés et par
conséquent l'activité. Or, avec la croissance, l'Etat
prélève davantage de taxes et d'impôts, donc il peut
financer de nouvelles infrastructures. Donc, un cercle vertueux est à
l'oeuvre : l'investissement public favorise la croissance et la croissance
favorise en retour l'investissement public.
En effet, Le capital humain, la recherche-développement
et l'investissement public sont donc sources de progrès technique. Bien
que ces trois auteurs soient néoclassiques et se montrent
réticents à l'idée d'utiliser les politiques
conjoncturelles pour stabiliser l'activité à court terme, leurs
théories suggèrent que l'intervention de l'Etat peut
améliorer la croissance à long terme. Ils préconisent donc
des politiques structurelles (par exemple : développer les
infrastructures, favoriser l'éducation, stimuler la
recherche-développement en accordant des crédits d'impôt
aux entreprises innovantes, etc....).
3.1.6.
Théorie de l'innovation de Joseph A.Schumpeter
Pour Schumpeter, l'innovation et le progrès technique
sont les principaux ressorts des progrès économiques. Avec le
développement technologique, certains facteurs de l'économie sont
voués à disparaître et à être remplacés
par de nouvelles opportunités de développements. D'après
cet économiste, les innovations apparaissent par groupes. Lorsqu'une
innovation de rupture apparaît (Internet, digitale, biotechnologie,),
elle est suivie par tant d'autres inventions qui lui sont tout à fait
liées. De nouveaux cycles industriels sont alors enclenchés
provoquant une hausse de la demande d'emplois. Alors certaines entreprises
dépassées, obsolètes vont réorienter leurs champs
d'action sinon c'est de la fermeture totale pour céder la place à
d'autres ou du licenciement sur le marché. Dans cette théorie,
l'entrepreneur est au centre du système capitaliste. Il vient briser
l'état stationnaire de l'économie par ses nouvelles techniques.
Ces innovations doivent cependant vaincre les résistances pour pouvoir
émerger. La croissance est alors conçue comme un mouvement
perpétuel de création, destruction etrestructuration.
S'il fallait retenir une phrase pour caractériser
l'économiste Schumpeter ce serait : « L'innovation est à
la fois source de croissance et facteur de crise : c'est la destruction
créatrice. » Un terme désignant le processus
continuellement à l'oeuvre dans les économies et qui voit se
produire de façon simultanée la disparition de secteurs
d'activité économique conjointement à la création
de nouvelles activités économiques. Il permet une
nouveauté de la vision économique via la technologie.
En effet, via plusieurs démonstrations de
théories économiques, on comprend que la technologie contribue
énormément dans la croissance économique. Pour
développer de nouvelles molécules, de nouveaux moteurs de
fusées, par exemple, le modèle issu de technology
push10reste fondamental et porteur d'innovations importantes.Il
faut croire que les innovations aboutissent à des connaissances
nouvelles qui vont occasionner la création d'autres
procédés et produits. La croissance dérive
précisément des externalités qui sont ainsi
créées de l'interaction entre processus d'innovation
décentralisés. Les brevets et les droits de
propriété intellectuelle permettent de protéger la rente
d'innovation
pendantunepériodelimitée,toutenpermettantl'utilisationdesconnaissancescorrespondantes
10Lemodèledetechnologypushaétélemodèledominantdel'innovationpendantlaplusgrandepartieduXXe
siècle et reste prégnant. C'est un modèle
linéaire car il considère que l'innovation est avant tout le
résultat de la science et de la technologie et considère,
l'innovation comme dépendante des politiques industrielles
etscientifiques.
pour la recherche et la découverte d'autres produits ou
procédés. Contrairement à la science dont les
résultats sont des biens publics purs, les bénéfices de
l'innovation sont partiellement appropriables, mais sont d'autant plus grands
qu'ils se diffusent par un processus d'adoption et d'imitation. Parvenir
à ces deux impératifs (créer des incitations à
l'innovation mais permettre ensuite leur diffusion) est
précisément l'objet des politiques publiques qu'elles prennent la
forme de la législation des brevets, de subventions à la R&D
ou encore de la création d'instituts publics de recherche.
Une certaine similitude des visions de Schumpeter et de Tarde
peut également être identifiée dans les «
mécanismes » de l'innovation, c'est-à-dire dans les causes,
les logiques ou les lois de cette innovation, mais aussi dans la nature de ses
acteurs et leurs rôles. Schumpeter, rappelons-le, pose l'hypothèse
que l'économie fonctionne non pas en équilibre statique, mais
en
« Circuit » fermé, jusqu'à ce qu'entre
en jeu un individu aux talents particuliers : l'entrepreneur. Celui-ci
introduit de « nouvelles combinaisons productives »,
éventuellement en socialisant des inventions anciennes. Ces innovations
rompent le « circuit » et mettent en oeuvre des forces colossales de
substitution du nouveau à l'ancien : « concurrence destructrice
» et « vagues de destruction créatrice ».
Gabriel TARDE (1944) décrit, avant Schumpeter, dans des
termes singulièrement voisins, plusieurs aspects de la dynamique de
l'innovation, qu'ils relèvent de la théorie du circuit, de la
théorie de l'évolution ou de la théorie descycles.
Théorie du circuit : Tarde
formule ainsi, dans des termes très suggestifs, ce que Schumpeter
appellera par la suite « circuit stationnaire » ou « flux
circulaire ». En effet, pour Tarde, l'invention est le résultat
(nouveau et original) de la combinaison (originale) d'inventions anciennes
imitées. Si la combinaison ne produit pas de nouveauté,
d'originalité, on ne peut parler d'invention (innovation). « Sans
elle [l'originalité], on irait toujours du même au même,
d'équations en équations, il n'y aurait jamais de réelles
nouveautés » (Tarde [1902b], p. 568). On se retrouve ainsi dans une
configuration qui rappelle très clairement la théorie
Schumpetérienne du « circuit », c'est-à-dire une
économie (hypothétique), sans entrepreneur et sans innovation,
qui est non pas statique (puisqu'elle tourne en circuit fermé, se
reproduit à l'identique, de période en période).Il s'agit
d'une économie dont, en l'absence de l'introduction de nouvelles
combinaisons productives, les fonctions de production sont inchangées.
« Onirait
d'équations en équations » pourrait ainsi
être interprété de manière littérale selon
Taymans ADRIEN (1950).
Théorie de l'évolution
: L'évolution, c'est-à-dire la sortie du «
circuit stationnaire » ou de « l'état hypnotique », se
produit lorsqu'intervient l'entrepreneur, le porteur d'une « initiative
individuelle ». Les deux auteurs reconnaissent l'existence d'autres causes
d'évolution, mais tous deux considèrent l'innovation et
l'innovateur (l'entrepreneur) comme la cause fondamentale ; « la force
directrice, déterminante, explicative », selon les termes de
Gabriel TARDE (1902b). Chez Schumpeter [1912], l'évolution
découle fondamentalement de l'introduction, dans le « circuit
», d'une « combinaison nouvelle » (sous l'une des cinq formes
évoquées précédemment). Comme le note Taymans
ADRIEN [1950], on retrouve également, chez les deux auteurs, cette
idée selon laquelle les initiatives individuelles, c'est-à-dire
les innovations, qui constituent des « petites forces [directrices]
accidentelles et nouvelles » libèrent des forces colossales,
constantes, irréversibles et durables, tout comme « le
frôlement d'aile d'oiseau fait rouler une avalanche ». Les
innovations sont ainsi de « petits chocs » accidentels qui
déclenchent et orientent de « grandes forces constantes».
Théorie des cycles : Une
certaine similitude des visions de Tarde et de Schumpeter peut également
être constatée dans leur analyse respective des cycles
économiques.
En raison du fait que la croissance est complexe, plusieurs
auteurs s'entendent sur le fait que la technologie facilite grandiosement les
processus de création et d'échange de biens et services.
Alors, le concept de complexité liée à la
croissance asperge de diverse compréhension à la
communauté scientifique de l'économie surtout en ce qui concerne
la compétitivité qui positionne chaque économie à
la division internationale. Selon Paul Robin KRUGMAN & Maurice OBSTFELD
(1995), cité par E. M. Karim (2016), c'est ce dernier qui explique la
différence de productivité des pays. Ces auteurs s'ensuivent pour
affirmer que la structure des échanges entre les économies est
dirigée par les différences internationales de technologies
plutôt que par des différences de ressources financière
dont elle dispose. C'est pourquoi, il est d'une nécessité de
rendre possible une transformation structurelle afin que le progrès
technique puisse être capable de répondre aux exigences du niveau
de compétitivité d'une économie. Cette transformation est
donc axée sur la capacité du pays à faire migrer sa
structure productive des activités à faible productivité
vers celles à productivité plusélevée.
En effet, la théorie de l'éminent
économiste du 20ème siècle, Joseph A.
Schumpeter (1942) et Robert SOLOW (1956) du progrès technique ou de la
technologie, sert de cadre théorique à cette étude de
recherche se portant sur l'analyse des effets du développement
technologique sur la croissance économique de1989-2019.
Dans le présent tableau qui suit, nous exposons
succinctement les théories dont nous avons fait mention dans les lignes
précédentes.
Tableau 1 : Résumé
des Théories de Croissance utilisé dans ce travail.
Théorie de Croissance
|
Facteurs de Croissance
|
Joseph A. Schumpeter (1942)
|
Innovation
|
Robert Solow (1956)
|
Progrès Techniques
|
Paul Romer (1986)
|
Capital Physique et Technologie
|
Robert Lucas (1988)
|
Capital Humain et Progrès Techniques
|
Robert J. Barro (1989)
|
Capital Public et Technologique
|
Source : Résumé effectué par l'auteur sur
MS. Word à partir des références trouvées dans
l'analyse des contraintes de croissance écrit par le professeur Heddou
Marco Etienne (2014).
3.2. ÉtudesEmpiriques
Comme l'ont démontré les théories de la
croissance, la technologie ou le progrès technique constitue un
élément déterminant dans l'appareil productif d'un pays.
À rappeler que cette technologie provient aussi bien des efforts en
R&D locaux que des efforts en R&D étrangers par le biais des
externalités.
La littérature empirique sur les technologies de
l'information et de communication montre que leurs effets sur l'économie
des pays sont importants. Luiz de Mello (1997) ressort une voie principale par
laquelle les TIC impactent fortement la croissance : Le transfert des
connaissances, notamment par l'acquisition de nouvelles techniques
managerielles et organisationnelles.
Tarek et Naceur (2007), ont examiné le lien entre la
coopération en R&D et la croissance sur un échantillon de 23
pays au cours de la période 1992-2004 en utilisant la méthode des
GMM d'Arellano et Bond (1992), les tests de causalité et de racine
unitaires appliqués aux données de panel ont montré que
l'impact de significativité coopération en R&D sur la
croissance varie selon l'indicateur de dépenses internes de recherche et
développement de chaque pays pris dans l'échantillon. Toutefois,
les résultats sont touspositifs.
Coe et Helpmann (1995), dans leurs travaux intitulés
``International R&D spillovers'', sur 22 pays de l'OCDE et
l'Israël, ont estimé l'effet des dépenses en R&D
domestiques et celle des pays partenaires commerciaux sur la PGF11
des pays de l'échantillon. Ils trouvent un résultat positif pour
les deux facteurs. De plus, leurs résultats montrent que l'effet des
dépenses en R&D étrangers sur les petites économies
est plus importante : le quart de la circulation mondiale qui
bénéficie des investissements en R&D des pays du G7 sont
affectés à leurs partenaires commerciaux ; et enfin, plus un pays
est ouvert, plus il bénéficie des effets positifs des
dépenses en R&D de ses payspartenaires.
Lichtenberg et Van P. Potterie (2001) confirment l'existence
d'une relation de cointégration entre les stocks de capital en R&D
domestique et étrangère et la PGF.
Musolesi (2006), dans une étude sur un
échantillon de 16 pays de l'OCDE, à déterminer l'ampleur
véritable du lien entre les différents stocks de connaissances,
notamment « celles étrangères »
véhiculées entre pays grâce aux flux commerciaux, et la
productivité totale des facteurs. Il utilise deux modèles, dans
lesquels il introduit deux nouveaux éléments : la recherche
publique et la recherche universitaire. L'estimation de son premier
modèle lui permet de conclure que la recherche universitaire et la
recherche étrangère sont les véritables contributeurs
à la productivité tandis que la seconde, confirme les
résultats de Coe et Helpman (1995) selon lesquels la recherche
domestique aurait un impact plus élevé dans les grands pays
appartenant au G7 que dans les autres.
Petr HANEL a travaillé sur le développement
technologique et la croissance économique au Canada, suivant cette
étude il a pu montrer l'impact positif et significatif des TIC sur la
croissance économique du pays avec des variables comme Abonnement
à la téléphonie mobile, investissement dans le secteur des
technologies de l'information et de communication (TIC), utilisation de
l'internet, heure de travail.
Il a conclu suivant ses résultats en s'affirmant qu'il
ne faut pas s'attendre à une forte corrélation entre les
dépenses relatives à la nouvelle technologie (peu importe les
méthodes de quantification utilisées là où il n'y a
pas d'infrastructure technologique) et l'accroissement de la
productivité. Il y a plusieurs raisons à ce paradoxe apparent. La
première est qu'une part importante des dépenses
concernées va à des produits nouveaux et améliorés
qui échappent aux mesures classiques de la production.
Deuxièmement, le système des comptes nationaux ne
11Productivité Globale des Facteurs.
permet pas de tenir compte d'une modification de la
qualité, qui est fréquemment le résultat de la R&D. En
troisième lieu, certains fonds qu'une industrie (ou un pays) investit
dans la technologie se traduisent par des gains de productivité
ailleurs, à cause des retombées entre secteurs et entre pays.
Quatrièmement, des décalages dans le temps compliquent la
quantification des gains de productivité : les nouvelles technologies
doivent concurrencer les immobilisations existantes, qui intègrent des
concepts plus anciens ; il faut parfois plusieurs décennies pour que
nouveaux produits et procédés soient diffusés et qu'on
saisisse toutes les répercussions de la nouvelle technologie deviennent
évidentes.
On a par exemple le travail de Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE
et Yusuf KOCOGLU (2001), expliquant la diffusion des TIC et croissance
économique en France sur une longue période de 1980-2000. Dans
ses démarches, ils ont montré que la contribution des
technologies de l'information et de la communication (TIC) à la
croissance du PIB et de la productivité du travail en France de l'ordre
de 0,2 à 0,3 % par an sur l'ensemble de la période 1980-2000. Ils
ont utilisé une forme de régression linéaire de type
Cobb-Douglas en mettant en relief des variables comme : Abonnement à la
téléphonie fixe, Abonnement à la téléphonie
mobile, investissement dans le secteur des technologies de l'information et de
communication (TIC) etPGF.
Dans le tableau ci-dessous, nous faisons le
résumé des différentes études empiriques
susmentionnées en tenant compte de leurs variables, méthodes
respectives et des conclusions tirées à partir de leurs
résultats trouvés.
Tableau 2 : Résumé
des études empiriques
Auteurs
|
Variables
|
Méthodes
|
Conclusion
|
Coe et Helpman (1995)
|
· Investissement à latechnologie
· R&D
· PIBréel
· PGF
|
MCO
|
Leurs résultats montrent que l'effet des
dépenses en R&D étrangers sur les petites économies
est plus importante : le quart de la circulation mondiale qui
bénéficie des investissements en R&D des pays du G7 sont
affectés à leurs partenaires commerciaux ; et enfin, plus un pays
est ouvert, plus il bénéficie des effets positifs des
dépenses en R&D de ses pays partenaires.
|
Petr Hanel (1998)
|
· Investissement à latechnologie
· PIBréel
· Abonnement à la téléphonie mobile
· Abonnement à la téléphoniefixe
· Heure detravail
· Utilisateurs de l'internet
|
MCO
|
Il ne faut pas s'attendre à une forte
corrélation entre les dépenses relatives à la nouvelle
technologie (peu importe les méthodes de quantification utilisées
là où il n'y a pas d'infrastructure technologique) et
l'accroissement de laproductivité.
|
Tarek et Naceur (2000)
|
· Investissement à latechnologie
· R&D
· PIBréel
|
GMM
|
L'impact de significativité coopération en
R&D sur la croissance varie selon l'indicateur de dépenses internes
de recherche
|
|
|
|
et développement de chaque pays
|
Lichtenberg et Van P. Potterie (2001)
|
· Investissement à latechnologie
· R&D
· PIBréel
· PGF
|
MCO
|
La recherche universitaire et la recherche
étrangère sont les véritables contributeurs à la
productivité tandis que la seconde, confirme les résultats de Coe
et Helpman (1995) selon lesquels la recherche domestique aurait un impact plus
élevé dans les grands pays appartenant au G7 que dans
les autres.
|
Gilbert Cette, Jacques Mairesse et Yusuf Kocoglu
(2001),
|
· Investissement à latechnologie
· PIBréel
· Abonnement à la téléphonie mobile
· Abonnement à la téléphoniefixe
· PGF
· Utilisateurs de l'internet
|
MCO
|
Dans ses démarches, ils ont montré que la
contribution des technologies de l'information et de la communication (TIC)
à la croissance du PIB et de la productivité du travail en France
de l'ordre de 0,2 à 0,3 % par an sur l'ensemble de la période
1980- 2000.
|
Source : Résumé effectué par l'auteur sur
MS. Word à partir des références trouvées dans le
rapport (2004) de l'OCDE.
CHAPITRE IV : SITUATION
GLOBALE DU DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE ET LA CROISSANCE
ÉCONOMIQUE EN HAITI.
Pour discerner le phénomène du
développement technologique en Haïti, nous avons conçu le
présent chapitre dans le but d'exposer un état de l'art de la
situation globale des TIC dans le milieu économique haïtien
accompagnée de nombreuses dispositions y afférentes portant sur
la création de certaines structures et leur évolution.
4.1. Présentation synoptique sur la situation des TIC
enHaïti
Les TIC, qualifiées de technologies
génériques, sont souvent assimilées à une
troisième révolution industrielle (Johanna MELKA, Laurence
NAYMAN, 2004). Susceptibles d'accroître le potentiel de croissance, elles
génèrent des gains de productivité propres à
améliorer le niveau de vie des pays. Cependant, certains sont sceptiques
quant à la capacité des TIC à engendrer encore des
innovations majeures porteuses de changement technologique (Robert J. GORDON,
2003). Ces observations ont été formulées à partir
du cas américain où l'accélération de la croissance
de la productivité a été associée à la forte
contribution des TIC dans la seconde moitié des années mille neuf
cent quatre-vingt-dix. En ce sens, Dans l'objectif de promouvoir l'utilisation
des technologies d'information et de communication à des fins de
développement durable, le PNUD a procédé, en 1993, au
lancement du programme de réseau de développement durable dans
les pays en développement. Ce qui a pu conduire en effet à la
signature du gouvernement haïtien et de PNUD, en juillet 1998, du
document dénomméProjet HAI/98/003en vue d'établir
le Réseau de développement durable en Haïti (RDDH). Notant
que cette mise à contribution pour le renforcement institutionnel et le
positionnement stratégique du RDDH, considérant comme
étantla première phase de constitution du réseau, a mis
deux ans (2 ans) pour mettre en place un comité exécutif pour
permettre la consolidation des acquis du Projet. Dès lors, l'existence
du RDDH fut connu dans le milieu. Cette consolidation consistait à
énumérer les bases nécessaires pour le fonctionnement
autonome à long terme du RDDH et d'accroître la capacité
locale à générer, échanger et diffuser
l'information liée au développement durable. Malheureusement, la
crise politique survenue après les élections de l'année
2000 a eu un impact sérieusement negatifsur l'évolution du
projet. Les contributions financières attendues ne sont pas
arrivées, à part celle du PNUD et à un degré
moindre l'USAID. Néanmoins, parmi les résultats obtenus, on
peutciter
:
· La légalisation du statut de fondation pour leRDDH
;
· La réalisation du sommet ht122001 ;
· L'accord de principe obtenu du ministère des
Travaux publics, Transports et Communications pour la gestion administrative du
domaineht13
· L'acquisition grâce à la USAID des
équipements de gestion du domaine et de la formation
nécessaire
· La mise en place au ministère de la Planification
et de la Coopération externe d'éléments d'un module de
gestion del'information.
· La réalisation du site web duRDDH.
Malgrécesavancéesimportantesetsignificativesengendréesparlastructure,beaucoup
d'autres étapes majeures restaient à franchir, notamment
l'interconnexion des fournisseurs de services et la réalisation de
l'étude e-readiness14[...]
On mentionne qu'après l'implantation formelle du RDDH,
cette dernière a pu prendre part au sommet mondial de la
société de l'information, en décembre 2003, et qu'au nom
duquel, un plan d'action pour le développement des technologies
d'information en Haïti axé sur de nombreuses études
réalisées surtout celle qui concernait les connaissances,
attitudes et pratiques autour des technologies d'information en Haïti a
étépublié.
En ce sens, il est louable de considérer le RDDH comme
étant le pivot central qui a pu poser le jalon des premières
initiatives concoctant à mettre la structure formelle et accessible de
diffusion des technologies d'information et de communication (TIC) en
Haïti en marche par le biais d'autres branches du secteur.
A un moment où l'on comptait seulement la compagnie
nationale des télécommunications(TELECO) dans le secteur des
télécommunications, nous avions réussi à installer
de chez nous, en moins de cinq années, cinq compagnies de
téléphone légalement autorisées dont trois
compagnies donnant des services de communication cellulaire et
interconnectées avec la TELECO pour les communications locales ainsi que
d'autres entités transitant et terminant du trafic
téléphoniqueinternational.
Dès lors, nous disposions un nombre total de lignes
fixes et cellulaires envoisinant les 300
12Il est le
domaine
national de premier niveau assigné à Haïti.
13
https://www.itu.int/ITU-D/ict/mexico04/doc/doc/56_hti_f.pdf
consulté le 27 juin 2021 à 9 :00 AM.
14 Ce terme désigne la capacité et
l'état de préparation d'un pays à participer au monde
électronique.
000 en considérant 35 pour 1000 habitants à
combinaison d'une répartition de 300 lignes desservies par 110 centres
d'appels15 dont près de 50% ne sont pas opérationnels
dans les zones rurales (Miloody VINCENT, Jean-Claude CHERY, 2004).
Tous ces chancellements connus par le secteur commencent par
être réduit grâce au succès de la
téléphonie via internet où une baisse substantielle des
tarifs de communication internationale a été enregistrée.
À cet effet, des cybercafés vont multiplier à travers la
région métropolitaine de Port-au-Prince, fonctionnant enfait
comme des centres d'appel téléphonique.
En résolvant presque le problème
d'accessibilité générale, le type de technologie
utilisé ne nous a pas permis de s'en réjouir de notre
progrès technique à cause du fait que les compagnies de
téléphone cellulaire locales utilisaient les services de
première génération, alors
qu'onparlaitdéjàderéseauxdetroisièmegénération,àl'exceptiondelacompagnieHAITEL.
Les premiers pas de l'utilisation de l'internet en Haïti
remontent vers les années 1995 où la première concession a
été donnée à la société Alpha
communications Network (ACN) suivie de nombreuses évolutions sans
freins16. Alors sur cette base, différents services sont
offerts par les fournisseurs tels : l'electronic mail, le web
hosting, DNS, VoIP17, VPN, Pager mail, vidéo
conférence, Ftp, web design, Intranet. A noter que seul quatre
de ces services sont régulièrement demandés :
l'electronic mail, DNS, VoIP et VPN. Jusqu'à présent, la
part de marché captée par chaque fournisseur n'a pu être
déterminée.
Suivant une enquête menée par le RDDH sur
l'interconnexion, le résultat a ainsi révélé les
faits:
· Clientèle académique23%
· Clientèle industrielle22%
· Clientèlecommerciale(cybercafé)19%
· Clientèle commerciale (petits ISP)13%
L'enquête a mentionné un nombre de
cybercafés aux environs de 187 à travers le pays dontenviron 156
dans l'aire métropolitaine, 18 dans la région Sud du pays et 13
dans la région Nord.Dans cette perspective, plusieurs entreprises ont
compris la nécessité de se moderniser, en
15Projet de centres d'appels conçu en 1986 dont
l'objectif principal a été de desservir près d'une
centaine de communes n'ayant pas de réseau local commuté
corrélé à plus de 2000 sections communales.
16
http://www.funredes.org/funredes/domaine/sosfun-F.html
consulté le 10 juillet 2021 à 22 heures 27 AM.
17 Ce terme désigne une technique permettant la
communication par la voix sur des réseaux compatibles IP.
se dotant d'un parc informatique et d'une adresse
Web. Il s'agit non seulement d'avoir accès à
l'information "Realtime on line" mais de répondre à la
nécessité d'informer la clientèleà traversle canal
du Net. Outres ces avancées, beaucoup d'entrepreneurs veulent dynamiser
le marché et profiter de la possibilité offerte par les TIC, soit
pour la publicité ou la vente ou de plus,
maximiserleprofitàtraverslatechniquepouraugmenterlaproductivitéàunrythmecalculé.
Jusqu'à présent, la radio, outres les journaux,
hebdomadaires édités dans la diaspora, etles nombreux magazines,
pamphlets imprimés et publiés quotidiennement dans la capitale,
reste leprincipal moyen de communication en Haïti. Plus d'une centaine de
stations émettent sur la bande FM (Modulation de Fréquence) dans
la capitale et dans les principales villes de province. Il existe aussi un
réseau de radios communautaires non enregistrées à
l'organe régulateur :CONATEL.
4.2. Présentation de la structureCONATEL
Le décret du 27 septembre 196918 portant la
création de la structure CONATEL a été publié dans
le journal officiel Le Moniteur le 30 octobre 1969 après que
l'État avait eu signé un contrat avec Messieurs Normand
Dupré, Président de la Compagnie de Téléphone
Continental Ltd et Raymond Roy le 6 août 1968 dont l'objet était
la refonte et la prise en charge du Système de
Télécommunications de la République d'Haïti.
Où à l'époque ses différentes fonctions relevaient
directement de la Secrétairerie d'État des Travaux publics,
Transports et Communications. Tenant compte de son indépendance au
niveau de son fonctionnement, l'arrêté du 10 novembre
196919 en organise sa structure technique et administrative qui se
modifiera plus tard par le décret du 29 novembre 1976 tout en
réorientant sa mission en fixant ses différentes attributions via
le décret du 10 juin 1987 publié dans le Moniteur le 20
août 1987. À l'heure actuelle, étant placé Sous la
tutelle du ministre des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC),
le Conseil National des Télécommunications (CONATEL) est
l'instance légalement chargée de la définition et de la
conduite des politiques des Télécommunications du gouvernement de
la République d'Haïti. De plus, il a la responsabilité
d'arbitrer les différends entre les exploitants et les usagers, et de
prendre les mesures nécessaires afin de garantir les droits des tiers
dans les contrats passés avec l'État haïtien, le respect des
conventionssignéesparl'Étathaïtiendansledomainedestélécommunications,laresponsabilité
18
http://www.conatel.gouv.ht/sites/default/files/DecretCreationCONATEL27Septembre1969.pdf
consulté le 07juin
2021 à 23 : 14 AM.
19
http://www.conatel.gouv.ht/sites/default/files/loitelecom.pdf
consulté le 07 juin 2021 à 15 : 14 PM.
de gérer le Spectre de fréquences
radioélectriques, d'évaluer les demandes d'octroi de concession
pour le développement harmonieux du secteur.
4.3. Présentation de l'évolution du secteur des
Technologies de l'information et de Communication et la croissance
économiqued'Haïti.
Les TIC pourraient être un outil puissant pour le
développement économique national, la réduction de la
pauvreté et l'offre d'un service de qualité (Louis-JACQUES,
2013). Épargnant certains facteurs liés à son
développement en Haïti, le secteur des TIC doit en partie son
expansion au segment de la téléphonie mobile qui s'est
révélé jusqu'ici assez dynamique car Selon l'association
des opérateurs de téléphones mobiles, ce segment
particulier du secteur des TIC contribuerait à lui seul pour le moment
à hauteur de 3,8 % du produit intérieur brut (PIB). Et les
services de paiement par téléphone mobile (argent mobile)
accusent une augmentation, contribuant ainsi à monétiser
l'économie et à rendre plus facilement accessibles des services
bancaires et financiers sur les marchés locaux, régionaux et
internationaux.
En plus de celle-là, l'utilisation de l'Internet a
connu une progression rapide et continue et de toute parfaite évidence,
Les technologies d'information et de communication y sont en pleine expansion.
Toutefois, le développement de l'Internet s'est fortement heurté
à la pénurie de lignes téléphoniques, mais le
secteur a su remarquablement s'adapter et développer une offre de
service par ondes. Selon l'Union Internationale des
Télécommunications (2012), le nombre d'utilisateurs pour 100
habitants est passé de 0,23 en 2000 à 15,3 en 2012.
Résultant d'un effort appréciable, cette poussée
technologique tend un peu plus vers la société de l'information
en Haïti.
Le manque d'accès à une connexion internet
abordable et fiable constitue l'un des principaux obstacles à une
croissance inclusive en Haïti où seulement 35 % de la population
dispose d'un accès à internet haut débit (BM, 2020). C'est
pourquoi, un investissement de près de 60 millions de dollars venant de
l'Association Internationale de Développement (IDA) pourle
« Projet d'accélération numérique
s'est fait en faveur d'Haïti dans le but d'accroître l'accès
aux services numériques à des prix abordables, tout en
développant les compétences nécessaires à la
maîtrise du numérique. Une connectivité à haut
débit plus accessible capable de contribuer à stimuler
l'innovation et de nouvelles industries créatrices d'emplois. À
ce stade, la politique
industrielleestl'outilquipermetàl'Étatdeprévoiretvérifierquelesmoyensdeproduction
pour répondre aux besoins des populations et des
différents acteurs de l'économie seront bien adaptés.
Mentionnant que sa toute principale action est de s'attaquer
aux principaux goulots d'étranglements qui freinent le
développement du secteur. Aidant à faire de l'économie
numérique un moteur de croissance, et à développer les
compétences nécessaires pour répondre plus efficacement
aux chocs à venir.
L'innovation technologique est devenue, aujourd'hui, le
fer de lance du développement des entreprises. Aux débuts de
l'électronique et de l'informatique, seuls quelques acteurs majeurs
disposaient d'une taille critique leur permettant d'assurer la
continuité de l'innovation. Cependant, avec le développement
rapide des technologies de l'information et de la communication depuis les
années 80 et l'avènement d'Internet, de nombreuses entreprises
dynamiques et de petite taille sont devenues des éléments moteurs
de l'innovation dans les différents secteurs high-tech. Cela a
amené les grandes entreprises à s'interroger sur
l'opportunité des investissements qu'elles réalisent dans des
programmes coûteux de R&D face aux percées étonnantes
de ces structures flexibles et fortement réactives. Cette
réalité a décidé des géants industriels
à investir massivement dans ce type d'entreprises. En effet,
l'investissement dans les entreprises innovantes n'est pas uniquement un moyen
de réaliser des plus-values financières, mais, surtout, un moyen
hautement stratégique de garder un contrôle sur l'innovation en
acquérant les innovations les plus récentes au moment où
elles commencent à se développer (Jean- Sébastien
LANTZ, Jean-Michel SAHUT, Frédéric TEULON, 2011 p.103).
La capacité de production d'une économie
à un moment précis dans le temps, modélisant par la
fonction de production, dépend des ressources disponibles et de la
manière dont on utilise ces dernières. C'est pourquoi, une
affectation imparfaite des ressources sont figurées parmi les raisons
expliquant pourquoi on n'atteint jamais tout à fait la capacité
de production d'une économie, dans la réalité. En effet,
la frontière marquant la production réalisable dépend
elle- même des technologies disponibles et de celles que maîtrisent
les entreprises et les institutions du pays concernées puisque
grâce à la technologie on réduit le retard de la croissance
économique en termes de PIB par habitant, à la limite
établie par la démographie et la volonté d'épargner
par des ménages (Petr HANEL, Jorge NIOSI,1998).
En Haïti, parmi tous les secteurs de la sphère
économique, on en compte deux qui profitent largement du domaine des TIC
: le secteur bancaire qui, par son expertise, arrive à offrir des
services en ligne de qualité à un ensemble de clients
éparpillés à travers le monde. Un fait qui démontre
à quel niveau le réseau informatique et Internet de celui-ci
fonctionne assez
efficacement.Lesecteurdestélécommunicationsqui,desoncôté,aconnudeschangements
majeurs pour ce qui est lié au taux de
pénétration de la téléphonie dans le pays qui
était à 5 % en 1998 à 37 % en 2008, puis à 61 % en
2018.
Évolution des technologies de l'information et de
communication en Haïti
80
70
60
50
40
30
20
10
Figure 4: Évolution des TIC en Haïti
Source : Base de données de la Banque Mondiale et
CONATEL
1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30 3
UI ATM ATF ITIC
De 1989 à 2019, le nombre d'utilisateurs d'internet par
centaine d'habitant accuse une tendance à la hausse d'une année
à une autre concentré à une tranche spécifique de
la population soit un intervalle inférieur ou égale à 20%.
Cela signifie que pendant les trente et une années d'observation,
l'internet a pris du temps à intégrer le marché du secteur
des TIC. Malgré son intégration, il n'a pas été ni
disponible ni accessible pour toute la population urbaine, inter- urbaine et
rurale. Il est à mentionner que tous les services de
télécommunications ne sont pas consommés par toutes les
catégories d'utilisateurs. Ceci est dû au fait que l'utilisation
des moyens de communications électroniques est justifiée par les
besoins et moyen adopté. Ce n'est au cours des périodes 2006-2019
qu'on constatait une montée fulgurante du nombre d'utilisateurs
grâce à sa pénétration au niveau des entreprises
faite par la Dicicel et Natcom en offrant un service beaucoup
moins couteux par rapport aux services offerts par Haïtel et
TELECO.
1.8
1.6
Abonnés en pourcentage
1.4
1.2
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
Abonnement à la Téléphonie Fixe
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 31
Années
Figure 5: Évolution des Abonnements à la
Téléphonie Fixe en Haïti
Source : Traité via le logiciel Eviews 8.0 en
référence au jeu de données de l'étude
Le nombre d'abonnement à la téléphonie
fixe a une pente ascendante et descendante. En effet, pour la sous
période 2009-2010, les abonnés à la
téléphonie fixe ont accusé une baisse de plus de 0.4
à cause du fait que les téléphones mobiles les ont
remplacés et se disparaissent au fur et à mesure. Dans le cadre
de la téléphonie fixe, il est nécessaire de rappeler que
l'accent doit se mettre sur le nombre d'abonnements résidentiels, et non
le nombre d'abonnés uniques ; car le téléphone
installé dans une maison ou une institution est destiné à
l'utilisation de tous utilisateurs. Un parc téléphonique
résidentiel de 10 000 lignes téléphoniques peut desservir
50 000 usagers, à raison de 5 personnes par maison(UTI,2009).
Abonnement à la Téléphonie Mobile
Abonnés à en pourcentage
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30 31
Figure 6 : Évolution des Abonnements à la
Téléphonie Mobile en Haïti
Source : Traité via le logiciel Eviews 8.0 en
référence au jeu de données de l'étude
Il est possible de constater que le niveau d'abonnement
à la téléphonie mobile commence par augmenter à
partir de la période de 2009-2010. Ceci est dû grâce aux
innovations de Digicel dans le secteur telles que : appel entrant
gratuit, la facturation20 à la seconde, une baisse
significative des prix des téléphones, itinérance
internationale, etc. alors, contrairement au contexte de la
téléphonie fixe, dans l'environnement de la
téléphonie mobile, il importe de considérer chaque
abonné individuellement, car l'abonnement à la
téléphonie cellulaire est individuel.
Investissement fait dans le secteur des TIC
60
Montant investi en dollar us
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 31
Années
Figure 7 : Évolution des investissements faits dans le
secteur des TIC en Haïti Source : Traité via le logiciel Eviews 8.0
en référence au jeu de données de l'étude
Pendant les trente et une années d'observation, les
analyses en sous-étude divisant en sous-période de hausse, de
baisse et de stabilité présentent l'investissement fait dans le
secteur des TIC. Les sous-périodes de hausses qui ont été
identifiées sont : 1989-1990, 2005-2007 et
20Les abonnées à la
téléphonie cellulaire peuvent opter, soit pour la facturation en
mode prépayé, soit en mode post payé. Dans le contexte
prépayé, les abonnés doivent disposer d'un crédit
suffisant sur leurs comptes afin de pouvoir accéder aux services. Ainsi,
leurs balances sont débitées au fur et à mesure qu'ils
consomment le service. Cette catégorie de clients prépayés
représente le plus fort pourcentage dans la plupart des marchés
de téléphonie. Ceux qui choisissent de payer après la
consommation des services sont assujettis au mode post payé. Il s'agit
le plus souvent d'un abonnement mensuel qui peut se décliner en un
package contenant un forfait de minutes et de données. L'état de
l'économie déterminera le pourcentage d'abonnés pour
chacun des modes de paiement.
2008-2009. Les périodes 1991-1994, 1997, 2001, 2017,
2018 sont celles pour lesquelles l'investissement dans le secteur des TIC a eu
une tendance à la baisse. Avant de tomber en 1991, à son plus bas
niveau qui est zéro, il accusait, en 1989, un montant de 30,000 dollars
us. De 2010 à 2012, le niveau d'investissement dans ce secteur s'est
stabilisé en dessous de 40,000 dollars us
Une meilleure mesure de la productivité de travail est
ce que les économistes appellent la productivité totale des
facteurs. Il s'agit du rapport entre un indice de la production et l'indice
composé des entrées servant à cette production. Puisqu'une
économie n'atteint presque jamais la limite de ses possibilités
de production, une variation observée de la productivité est en
fait une combinaison d'un changement du rendement économique et d'une
expansion des possibilités de production, c'est à dire d'un
changement ou d'un renforcement de la technologie ; ce qu'on entend par
nouvelles technologies. (
Alain
BEITONE,
Christophe
RODRIGUES, 2013. p.54).
Les nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) se réfèrent à l'ensemble des
technologies informatiques utilisées pour traiter, modifier et
échanger de l'information, de l'instruction qui contribuent à un
développement économique puisqu'elle touche à de
différents secteurs de la vie nationale.
Dans cette perspective, Yawo Agbenyégan AEDZE-DOGLAN
(2012) après avoir compris son intégration dans tous les secteurs
a schématisé sa représentativité globale dans des
différents secteurs via une approche réciproque.
Figure 8 : Liens potentiels entre les NTIC et le
développement général Source :Représentation faite
par Yawo Agbenyégan AEDZE-DOGLAN,2012
Le développement technologique peut stimuler directement
de nombreuses activités (par exemple, celles qui sont liées au
secteur de l'information et aux services). Les sociétés
virtuelles
qui entrent sur le marché créent de nouveaux
emplois, et les activités hors réseau et en ligne sont
généralement entreprises simultanément, tout au moins au
départ. On peut raisonnablement prévoir que l'adoption du
commerce électronique va compléter celle des TIC. Alors, dans
chaque domaine précité, le développement technologique
contribue grandiosement dans leur croissance si l'on croit aux résultats
empiriques de nombreux pays de l'OCDE.
CHAPITRE V :
DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE : UN MODEL
ÉCONOMÉTRIQUE
Pour discerner l'effet du développement technologique
sur la croissance économique en Haïti sur la période allant
de 1989 à 2019, dans cette section de ce travail, nous allons estimer un
modèle à régression linéaire multiple de type
Cobb-Douglas suivant des méthodes, procédés,
démarches et approches scientifiques
5.1. Spécification du modèle
La plupart des études économétriques sur
la croissance économique part des modèles de croissance
néoclassique. On a par exemple le travail de Gilbert CETTE, Jacques
MAIRESSE et Yusuf KOCOGLU (2001), expliquant la diffusion des TIC et croissance
économique en France sur une longue période de 1980-2000, qui est
basé sur ces modèles dont la fonction est de type Cobb-Douglas
à rendements d'échelle Unitaires de forme :
?? = ????? ???? + ??????
(??)
Y représente la production globale de l'économie
; (K), le stock de capital ; (L), le travail ; (A) la productivité des
facteurs.
Plusieurs auteurs dont : Helpman (1997), Lichtenberg et Van P.
Potterie (2001), Coe et Al
,2008) se sont basé sur ce modèle pour
étudier les effets de la technologie extérieur sur la PGF au
niveau national. Du même point de vue, Tarek et Naceur (2007) ont
développé un modèle de même type, en panel dynamique
linéaire dans lequel ils utilisent le taux de croissance et les
dépenses en R&D retardées d'une période comme
variables explicatives pour analyser l'effet du développement
technologique sur la croissance économique. En effet, en
référence à ces études empiriques basées sur
l'étude de l'impact de la technologie sur la croissance
économique, nous avons donc vu bon de construire notre modèle
linéaire à partir de celui de Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE et
Yusuf KOCOGLU (2001) afin d'opérationnaliser notre travail
d'étude qui analyse les effets du développement technologique sur
la croissance économique d'Haïti de 1989-2019 dont la fonction
s'écrit de cette manière:
Y= F (K1 , K2
, K3 ... Kn , L) = ?????* ?????*
... * ????? * ????? (??)
?? ?? ??
Y représente le PIB réel, ?i
représente le rythme du développement technologique,
kj représente l'ensemble des technologies, K représente
l'investissement fait dans le secteur des
TICet?estlerésidu(marged'erreur).Ilestànoterque,lemodèlepriscommeréférencea
utilisé les dépenses faites dans les
matériels informatiques, matériels de communication, logiciels,
et autres équipements21 comme investissements faits dans le
secteur des TIC, ce que nous avons fait aussi, mais par surcroit, nous avons
utilisé d'autres variables en rapport à notre
réalité pour expliquer le développement technologique
telles que : l'utilisation de l'internet, l'abonnement à la
téléphonie Fixe et l'abonnement à la
téléphoniemobile.
La modélisation de notre équation est donc une
régression linéaire multiple22 qui est l'une des
méthodes statistiques utilisée pour expliquer la relation entre
une variable dépendante particulière et plusieurs variables
indépendantes. La relation entre la variable dépendent
notée y et les variables indépendantes notées :
x1; x2; ... ; xn est susceptible de
prendre des formes très variées. Cependant, de
manière générale, elles sont traitées suivant une
forme linéaire, d'où l'expression de régression
linéaire
Ainsi, une fois arrivée à prendre en compte
toutes les variables qui devraient pouvoir expliquer l'évolution de la
variable dépendante, on utilise la méthode dite des moindres
carrés ordinaires (MCO) pour estimer les paramètres de
l'équation de régression linéaire qui a été
tenue
Par peur que les variables ne soient pas volatilisées,
on linéarise le modèle en logarithme Népérien
suivant cette démarche :
?? = ???????? ??? ????????
+??? ???????? + ? + ??? ???????? +
??? ?????? (??)
Outre les facilitations d'estimation, la linéarisation
de l'équation permet à ce que nous puissions interpréter
les coefficients de la régression estimée en niveau comme des
élasticités. De plus, l'utilisation des tests de racine unitaire
présentée dans ce modèle nous permettra de décider
si le modèle retenu sera estimé en niveaux ou différences
premières. À noter que dans ce travail de recherche, nous avons
fait choix d'analyser le phénomène à cette période
(1989-2019) en raison du fait que, pour certaines variables retenues de ce
modèle, la BRH, IHSI et CONATEL
21Les activités productrices des trois
produits (matériels informatiques, logiciels et matériels de
communication) TIC correspondent donc à un champ plus large. Plus
précisément : Les activités de l'industrie TIC qui
correspondent aux Industries des Equipements Electriques et Electroniques, Les
activités de Services TIC comprennent les activités de Postes et
Télécommunications et ceux de Conseils et Assistanceetc....
22 La régression peut-être aussi
simple ou bivariée dans le cas où elle met en relation une seule
variable indépendante notée X avec la variable dépendante
notée Y couramment. Par exemple le modèle de la loi psychologique
de Keynes : ?? = ??0 +??????
n'ont pas fait de publication pour les années
précédentes. Sinon, la période de notre étude
serait plus longue.
lnCt est une variable
constante.
5.2. Approche dutravail
Puisque nous procèderons aux analyses et
interprétations des données et que toutes les données sont
des séries temporelles, afin d'avoir des résultats objectivement
vérifiables, nous utiliserons, dans ce travail de recherche, l'approche
quantitative en recourant à la technique d'analyse des documents
administratifs et scientifiques, c'est-à-dire recherche documentaire et
d'archives qui nous ont été accessibles.
5.3. Cadreméthodologique
La méthode d'estimation utilisée, afin d'estimer
l'effet du développement technologique sur la croissance
économique en Haïti, est la méthode des moindres
carrés ordinaires, ou Least Squares (LS). Cette forme
d'estimation est utilisée lorsque nous voulons comparer des
données expérimentales, généralement
entachées d'erreurs de mesure, à un modèle
mathématique censé décrire ces données.
En nous basant sur le modèle de Gilbert CETTE, Jacques
MAIRESSE et Yusuf KOCOGLU (2001), quatre variables devaient être
considérées comme exogènes et instrumentalisés,
soient les variables d'abonnement à la téléphonie fixe,
abonnement à la téléphonie mobile, investissement fait
dans le secteur des TIC, l'utilisateur d'Internet et le PGF formulé
à partir du résultat de la R&D. Notre travail, ayant
l'objectif d'analyser les effets du développement technologique via les
facteurs de diffusion des informations et de communication sur la croissance
économique d'Haïti allant de 1989 à 2019, est construit
à partir des variables décrites par le travail de Gilbert CETTE,
Jacques MAIRESSE et Yusuf KOCOGLU (2001) puisque celui-ci avait pour objectif
d'analyser les effets de diffusion du développement technologique sur la
croissance économique de la France pendant une longue période de
1980 à 2000 et a considéré les mêmes variables
à la seule différence, nous avons utilisé un proxy pour
expliquer l'absence de la variable R&D dans notre travail.
En effet, Pour tester la validité du modèle de
régression linéaire multiple estimé, on va recourir
à plusieurs tests de validité :
· Test de normalité de Jarque Berra;
· Test d'autocorrélation des erreurs de
Breusch-Godfrey);
· Test d'homoscédasticité;
· Test de la bonté globale du modèle par le
test de spécification deRamsey.
5.3.1. Étude
desdonnées
Les données chiffrées qui font l'objet de cette
étude sont recueillies dans des bases de données de divers
organismes : Banque Mondiale (BM), Banque de la République d'Haïti
(BRH), l'Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique (IHSI), Conseil
National de Télécommunication (CONATEL). Les séries sont
étudiées sur une base annuelle allant de 1989 à 2019, soit
une période de 30 années. Il s'agit du Produit intérieur
brut (PIB) réel, de l'investissement fait dans le secteur des TIC, de
l'utilisateur de l'Internet, de l'abonnement à téléphonie
fixe, de l'abonnement à téléphonie mobile et le capital
humain.
Outre ces variables, en raison du fait que l'on ne dispose pas
de données pour la variable de R&D en Haïti, nous avons recouru
à celle du capital humain comme proxy pour analyser le
phénomène du développement technologique dans
l'économie haïtienne. Et pour l'ensemble de ces variables, on
s'attend à ce que chacune d'elles, étant des variables
explicatives associées à celle expliquée (PIB
réel), ait un signe qui lui est propre.
Le tableau ci-dessous nous en fait une description plus
succincte.
Tableau 3: Liste des variables
utilisées
Variables
|
Descriptions
|
Sources
|
Signes attendus
|
PIB réel
|
PIB à prix constant
|
IHSI/BM/BRH
|
|
ATF
|
Abonnement à la Téléphonie Fixe
|
CONATEL/BM
|
-
|
ATM
|
Abonnement à la Téléphonie Mobile
|
CONATEL/BM
|
+
|
UI
|
Utilisateurs d'Internet
|
CONATEL/BM
|
+
|
CH
|
Capital Humain
|
IHSI/BM/BRH
|
-
|
ITIC
|
Investissement fait dans les TIC
|
CONATEL/BM
|
-
|
Source : Présenté par l'auteur via MS. Word
5.3.2. Analyse
descriptive desdonnées
Tout travail de recherche scientifique nécessite un
niveau d'observation ou de connaissance23 en rapport au
phénomène étudié. C'est pourquoi, dans ce travail
de recherche, nous avons recouru à la statistique descriptive en vue
d'observer, tester (étude de la stationnarité des
variables24, étude de la normalité25, test
de Shapiro-Wilk26, étude de la causalité de
Granger via le logiciel statistique R et le logiciel
économétrique Eviews 8.0.) et analyser la tendance du
niveau de développement technologique et du produit intérieur
brut réel qui sont toutes de variables27 de nature
synchrones28 pendant les périodes d'études de 1989
jusqu'à 2019. Même s'il est assez compliqué de
définir la meilleure description possible du phénomène
étudié, dans le cadre des statistiques descriptives, il s'agira
de fournir toute information disponible sous forme d'un tableau sur les
variables en moins de chiffres et de mots possibles c'est à dire la
description et interprétation statistique de la répartition de
ses mesures à savoir : Minimum, 1er quartile, moyenne,
médiane, 3eme quartile, maximum, écart-type, variance
et coefficient devariation.
En effet, avant de faire une étude plus approfondie des
données, nous avons construit un tableau descriptif de manière
à voir comment se présentent les variables à savoir :
L'abonnement à la téléphonie fixe (ATF pour 100 hab.),
l'abonnement à la téléphonie mobile (ATM pour 100 hab.),
l'utilisateur d'Internet (UI par 100 hab.), investissement dans le secteur des
TIC (ITIC), le capital humain et le produit intérieur brut réel
(PIB) en Haïti, pour la période qui s'étend de 1989 à
2019. L'utilisateur de l'Internet est exprimé par centaine d'habitant,
les abonnements à la
23Les théories ou les formules qui les
relient.
24 Pour Regis Bourbonnais, une série
chronologique est stationnaire si elle ne comporte ni tendance ni
saisonnalité.
25 L'étude de la normalité des variables
est une étape préliminaire à la réalisation de tout
test statistique en établissant la compatibilité des
distributions avant de procéder à autrestests.
26 Le test de Shapiro-Wilk est un test
utilisé pour vérifier la normalité d'une distribution
ayant n<=50 observations. Ce test est basé sur la statistique W
pouvant être interprétée comme étant le coefficient
de détermination liant la série des quantiles
générées à partir de la loi normale et les
quantiles empiriques obtenus à partir des données. Plus W est
élevée, plus la distribution est compatible avec la loi normale
Les hypothèses du test sont : H0 : La distribution observée suit
une loi normale, H1 : La distribution observée ne suit pas une loi
normale. Si « p-value » est inférieure au seuil de 5%, alors
on rejette H0. Sinon, on accepteH0.
27Les données de ces séries sont
exportées vers le logiciel statistique Microsoft Excel 2016.
28 Une variable est dite synchrone quand il s'agit
d'une variable qui peut être observée plusieurs fois à
plusieurs dates
téléphonie fixe et mobile en pourcentage de la
population, investissement aux secteurs des TIC en dollar us et produit
intérieur brut réel (volume) en dollarus.
Tableau 4:Résumé
statistique des variables
Paramètres
|
UI
|
ATF
|
ATM
|
CH
|
ITIC
|
PIB réel
|
Minimum
|
0
|
0.05250937
|
0
|
1.319
|
0
|
7, 824, 375,016
|
1er Quartile
|
0.01161306
|
0.49139722
|
0
|
1.4335
|
6.95705
|
9, 646, 163,073
|
Médiane
|
5.40126191
|
0.65769397
|
4.421318
|
1.538
|
20.12214
|
10, 122,590710
|
Moyenne
|
6.311211
|
0.7463392
|
22.8005
|
1.5306
|
19.98639
|
10, 910,263,680
|
Ecart-type
|
8.393471
|
0.4729209
|
26.95921
|
0.1558
|
14.81096
|
1, 853,348,134
|
3èmeQuartile
|
9.4
|
1.01066705
|
49.500453
|
1.619
|
30.89359
|
12,413,505,051
|
Maximum
|
32.54327
|
1.605173
|
68.84361
|
1.737
|
48.83811
|
14,262,565,848
|
Coeff. Variation
|
1.32993
|
0.6336541
|
1.182396
|
0.6543
|
0.7410523
|
0.169872
|
Observation
|
31
|
31
|
31
|
31
|
31
|
31
|
Source : Traité via le logiciel R. par l'auteur
à partir du jeu de données de l'étude.
Légende : UI : utilisateur d'Internet - ATF :
abonnement à la téléphonie fixe - ATM : abonnement
à la téléphonie mobile - ITIC : investissement aux TIC -
CH : Capital Humain- PIB : produit de l'intérieur brut
réel.
En ce qui a trait aux utilisateurs de l'Internet, le tableau 2
résumant les données statistiques, révèle qu'au
cours de la période 1989-2019, pour chaque centaine d'habitants vivants
sur le territoire national, il y en a en moyenne 6 utilisateurs soit 6%
utilisateurs contre 94% non-usages. On constate qu'il y a un très grand
écart entre la valeur minimale d'utilisateur d'Internet et sa valeur
maximale. En effet, la valeur minimale de personnes utilisant de l'Internet est
de 0 par centaine d'habitants enregistrée de 1989 à 1995. En
revanche, le nombre d'utilisateur maximal est de 32.54 par centaine d'habitants
enregistrée en 2019. Ce qui revient à dire que pour chaque
centaine d'habitants, il y a au maximum 32 qui utilisent de l'Internet. Pour
chaque tranche d'utilisateurs, 25% d'eux sont au plus égales à
0.011 par centaine d'habitants. Ces valeurs sont comprises entre la
période 1997-1998. De plus, 75% des données du nombre
d'utilisateurs sont égales à 9.4 par centaine d'habitants
correspondant à la période 2011-2012. De 1989 à 2019, les
données, avec un coefficient de variation de 1.32 en valeur absolue,
expriment une forte variation d'utilisateur d'Internet autour de sa moyenne,
une proportion qui empêche d'avoir en conséquence une
éventuelle prévision de l'évolution des utilisateurs
à cause du fait qu'elle dépasse l'intervalle de confiance de
[0,1].
Pour la variable du nombre d'abonnement à la
téléphonie fixe, sur les trente et une années
d'observation, une quantité moyenne de 0.74 pour cent d'habitants a
été recensée avec une valeur minimale de 0.05 pour cent de
la population enregistrée en 2006 où d'autres structures
(Digicel) oeuvrant dans la téléphonie ont commencé
à pénétrer le marché avec d'autres offres de
services (Téléphonie Mobile) moins couteux et une valeur maximale
de 1.6 pour cent d'habitants entre 1994-1995. Tenant compte d'une section du
pourcentage de la population abonnée à la
téléphonie fixe, le tableau des résultats statistiques
nous indique que 25% des observations sont inférieurs ou égal
à 0.49 située entre 2002 à 2003 et 75% de cette même
section accuse une valeur supérieure ou égale à 1.01 pour
cent de la population située entre 2001 à 2002. Comparativement
aux utilisateurs de l'Internet, le coefficient de variation des abonnés
à la téléphonie fixe est moins volatil en raison du fait
que sa valeur respecte l'intervalle de confiance pour une proportion de0.63.
Le nombre des abonnés à la
téléphonie mobile accuse, en moyenne, une valeur de 22.80 pour
cent de la population comprise entre 2006 à 2007. Cette variable accuse
une valeur minimale de 0 pour cent abonné durant 9 années
consécutives (1989-1997) et une valeur maximale de 68.84 pour cent de la
population enregistrée en 2013. Tenant compte de son premier quartile,
25% des abonnés est inférieur ou égal à zéro
pour cent de la population faisant usage des téléphones mobiles
pendant près de 9 années consécutives car cette
technologie n'avait pas encore été intégrée le
marché et 75% des abonnés est supérieur ou égal
à 49.50 pour cent de la population située entre 2011 à
2012. Le coefficient de variation des abonnés à la
téléphonie mobile est de 1.18 laquelle valeur empêchant une
éventuelle prévision sur la tendance des donnés dans
letemps.
Après avoir terminé au traitement des
données de la variable des investissements faits dans le secteur des
TIC, le montant moyen investi dans ce secteur est de 19.98 dollars us
enregistré en 2003, une moyenne estimée faiblement significative
comparativement aux investissements que les pays de l'OCDE ont faits dans le
secteur des TIC. Cette variable accuse, d'une part, une valeur minimale de
zéro dollar us durant les périodes de fortes troubles politiques,
sociales et économiques en Haïti de 1992 à 1994 et d'autre
part, une valeur maximale de 48.83 dollars us pour l'année 2005. Ce qui
voudrait dire que de 1989 à 2019, le secteur des TIC, en dépit
des changements opérés, n'a su trouver l'assistance qu'il fallait
pour pouvoir servir
commeunmoteurclédudéveloppementéconomique.Enétudiantsesquartiles,noustrouvons
que 25% du montant total investi est inférieur ou
égal à 6.95 dollars us entre 1997 à 1998 et 75% du montant
total investit est supérieur ou égal à 30.89 dollars us
entre 2007 et 2008. Toutefois, son coefficient de variation de 0.7410523 autour
de sa moyenne n'est pas volatile tenant compte de l'intervalle de confiance.
D'après le tableau 2, le montant moyen du PIB
réel durant les trente et une années d'observation est de
10,910,263,680 dollars us avec une valeur minimum de 7,824375,016 dollars us en
1993, et une valeur maximum de 14,262,565,848 dollars us en 2018. Il convient
aussi de noter que 25% du PIB réel est inférieur ou égale
à 9, 646, 163,073 dollars us. Ce chiffre traduit le fait que 75% du
montant du PIB réel de la période a été
supérieur ou égale à 12, 413, 505,051 dollars us. Son
coefficient de variation autour de la moyenne de 0.16 permet une
éventuelle prévision dans le temps puisqu'elle reste dans
l'intervalle de confiance 0 à1.
5.3.3.
Stationnarité desvariables
La théorie standard de l'inférence statistique
en économétrie classique repose sur l'hypothèse que les
données utilisées soient stationnaires. Dans le cas des
séries chronologiques utilisées dans ce travail de recherche, il
s'agit donc de prouver que la moyenne et la variance sont constantes à
travers le temps pour obéir à la condition de
stationnarité des variables utilisées comme des indicateurs
servant à mesurer le développement technologique et la croissance
économique et cette étude s'effectue au choix de l'un des trois
tests qui suivent : le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF), le test de
Philippe Péron et celui de KPSS.
Le tableau ci-dessous présente un résumé
de l'ensemble des résultats du test de racine unitaire appliqué
sur chacune des séries de l'étude par le test de
Dickey-Fuller Augmenté (ADF).
Tableau 5: Résumé des
tests de racine unitaire sur les séries étudiées
Résumé des tests de racine unitaire sur les
variables prises en différence première
|
N
|
Variables
|
Valeur du test
|
Valeur critique 5%
|
Stationnarité
|
Modèle 3
|
LogATM
|
-3.333728
|
-1.952910
|
Oui
|
Modèle 3
|
LogATF
|
-4.72126
|
-1.952910
|
Oui
|
Modèle 3
|
LogUI
|
-2.370262
|
-1.957204
|
Oui
|
Modèle 3
|
LogITIC
|
-7.803127
|
-1.952910
|
Oui
|
Modèle 3
|
LogPIBr
|
-2.799856
|
-1.953381
|
Oui
|
Modèle 2
|
LogCH
|
-4.256104
|
-2.967767
|
Oui
|
Source : Calcul effectué par l'auteur à partir
du logiciel Eviews 8.0
Les séries LOGUI, LOGATF, LOGATM, LOGITIC,
LOGPIBr sont stationnaires en différence
première, c'est-à-dire qu'elles sont toutes
intégrées d'ordre 1, car non seulement leurs tendances sont
significatives mais aussi leur valeur respective de la statistique ADF
(-2.370262; - 4.72126; -3.333728; -7.803127; -2.799856; 4.256104) sont
inférieures à celles lues au seuil de 5%, soient -1.95 et
-2.967767 dans les différentes tables insérées dans
l'Annexe de ce travail de recherche.
5.3.4. Test de
spécification de Franck Ramsey (1928)
Lors de la spécification d'un modèle
économique, l'omission d'une quelconque variable peut conduire à
une mauvaise représentation mathématique du modèle et
donner lieu, en conséquence, à une équation fallacieuse.
Pour éviter qu'une mauvaise représentation mathématique de
notre modèle puisse se produire, nous nous donnons pour objectif,
d'effecteur le test de Ramsey qui consiste à vérifier la
signification de l'effet des variables introduites dans l'équation de
notre modèle à condition que la valeur de la probabilité
révélée par le test soit supérieure à5%.
Ramsey RESET Test Equation: UNTITLED
Specification: LOGPIB_REEL C LOGATF LOGATM LOGCH LOGUI LOGITIC
Omitted Variables: Squares of fitted values
Value df Probability
|
t-statistic
|
0.189302
|
15
|
0.8524
|
F-statistic
|
0.035835
|
(1, 15)
|
0.8524
|
Likelihood ratio
|
0.052496
|
1
|
0.8188
|
F-test summary:
|
|
|
Mean
|
SumofSq. df Squares
|
Test SSR
|
1.48E-05
|
1
|
1.48E-05
|
Restricted SSR
|
0.006201
|
16
|
0.000388
|
Unrestricted SSR
|
0.006186
|
15
|
0.000412
|
Unrestricted SSR
|
0.006186
|
15
|
0.000412
|
LR test summary:
|
|
|
|
Value df
|
Restricted LogL
|
58.69910
|
16
|
Unrestricted LogL
|
58.72535
|
15
|
Figure 9: Résultat du Test
d'exogénéité des variables de Ramsey Source :
Traité par l'auteur via le logiciel Eviews 8.0
Suivant les résultats mentionnés dans le tableau
ci-dessus, les probabilités du test étant supérieures au
seuil de 5% de degré de significativité, nous concluons que la
spécification du modèle est complète, c'est-à-dire
que le modèle a pris en compte toutes les variables pertinentes
(Utilisateurs de l'internet, Abonnement à la téléphonie
fixe, Abonnement à la téléphonie mobile et Investissement
fait dans le secteur des TIC) qui devraient intervenir dans l'explication de la
variable dépendante qui est le PIB réel.
5.4. Estimation dumodèle
Suivant notre estimation, nous avons trouvé la relation
suivante :
?????????????=????+???????????????????+?????????????????+???????????????????+?????????????????+?????????????????????(??)
????????=??.????????????+??.????????????????????-??.??????????????????+??.????????????????????+??.??????????????????-??.??????????????????????+????(??)
(1.3) (1.7) (-4.8) (2.8) (4.4) (-0.28)
Le coefficient de détermination étant
R2 = 0.417357, ce qui signifie que le modèle est robuste
à 41.7357%. Les variables explicatives influencent la variable
expliquée à 41%.
Figure 10 : Test d'estimation du modèle
Source : Traité par l'auteur via le logiciel Eviews
8.0
5.4.1. Test de
normalité desséries
En statistiques, les tests de normalité permettent de
vérifier si les données réelles utilisées dans le
travail de recherche suivent une loi normale ou non. Ils sont des cas
particuliers des tests d'adéquation (ou tests d'ajustement, tests
permettant de comparer des distributions), appliqués à une loi
normale. En toute rigueur, il est indispensable de vérifier la
normalité avant de procéder à n'importe quel autre
test.
Puisque le nombre d'observation de l'étude est de 31
(n=31), nous avons retenu le test de Shapiro Wilk pour étudier la
normalité des cinq variables prises en compte.
Dans le cas de l'étude des séries, le test de
Shapiro Wilk a été réalisé sur R avec les
hypothèses suivantes :
H0 : La variable UI suit une loi de Gauss
H1 : La variable UI ne suit pas une loi de Gauss
Tableau 6: Normalité de la
série UI
Shapiro-Wilknormality test
|
Data : rnorm(31, Mean01, Ecartyp01)
|
W
|
0.72305
|
P-Value
|
1,0189
|
Source : Généré par l'auteur à
partir du logiciel R
L'hypothèse H0 de normalité des observations
peut être acceptée, car comme le démontre le tableau 6, la
« P-Value » est supérieure au seuil de 5%. De plus, cette
compatibilité avec la loi normale est crédible car la statistique
W a une valeur très élevée. Soit 0.72305.
Les résultats du test de normalité pour la
variable Abonnement à Téléphonie Fixe, sont
présentés dans le tableau 7. Notez que les hypothèses du
test sont :
H0 : La variable ATF suit une loi de Gauss
H1 : La variable ATF ne suit pas une loi de Gauss
Tableau 7: Normalité de la
série ATF
Shapiro-Wilknormality test
|
Data : rnorm (31, Mean02, Ecartyp02)
|
W
|
0.92768
|
P-value
|
0.07792
|
Source : Généré par l'auteur à
partir du logiciel R
L'hypothèse H0 de normalité des observations
peut être acceptée, car comme le démontre le tableau 7, la
« P-Value » est supérieure au seuil de 5%. Et la statistique W
a une valeur très élevée, soit 0.92768.
Pour la série d'abonnement à la
téléphonie mobile, les hypothèses du test de
normalité sont les suivantes :
H0 : La variable ATM suit une loi normale
H1 : La variable ATM ne suit pas une loi normale
Par ailleurs, les détails du test sont
présentés dans le tableau suivant :
Tableau 8: Test de normalité
d'abonnement à la téléphonie mobile
Shapiro-Wilknormality test
|
Data : rnorm(31, Mean03, Ecartyp03)
|
W
|
0.76543
|
P-value
|
1.58811
|
Source : Généré par l'auteur à
partir du logiciel R
L'hypothèse H0 de normalité des observations
peut être acceptée, car comme le démontre le tableau 8, la
« P-Value » est supérieure au seuil de 5%. Alors, elle suit
une loi normale car la statistique W a une valeur très
élevée. Soit 0.76543.
Les résultats du test de normalité pour la
variable investissement fait dans le secteur des TIC, sont
présentés dans le tableau 9. Notez que les hypothèses du
test sont :
H0 : La variable ITIC suit une loi de Gauss
H1 : La variable ITIC ne suit pas une loi de Gauss.
Tableau 9: Test de normalité
de la série ITIC
Shapiro-Wilknormality test
|
Data : rnorm(31, Mean04, Ecartyp04)
|
W
|
0.93779
|
P-value
|
0.07168
|
Source : Généré par l'auteur à
partir du logiciel R.
L'hypothèse H0 de normalité des observations
peut être acceptée, car comme le démontre le tableau 9, la
« P-Value » est supérieure au seuil de 5%. De plus, cette
compatibilité avec la loi normale est crédible car la statistique
W a une valeur très élevée. Soit 0.93779.
Tableau 10: Test de
normalité de la série PIB réel
Shapiro-Wilknormality test
|
Data : rnorm(31, Mean05, Ecartyp05)
|
W
|
0.918
|
P-value
|
0.06089
|
Source : Généré par l'auteur à
partir du logiciel R.
L'hypothèse H0 de normalité des observations
peut être acceptée, car comme le démontre le tableau 10, la
« P-Value » est supérieure au seuil de 5%.
2
Si l'on considère le test de normalité de
Jarque-Berra situé dans l'annexe 4, on verra que toutes les variables de
cette étude sont normales car sa statistique est inférieure
à ??2(5.99).
5.4.2. Test de
significativitéglobale
Ce test permet de voir la robustesse et la qualité du
modèle déterminées par le coefficient de
détermination R2 et la statistique de Fisher. Il permet
également de vérifier s'il y a une relation statistiquement
significative entre les variables explicatives et la variable à
expliquer:
Formulation des hypothèses :
H0 : ????= 0
(Non-significativité globale) H1 : ????? 0
(Significativité globale)
La règle de décision de test exige que la
probabilité associée à la statistique de Fisher du
modèle (Prob F-statistic) soit inférieure au seuil de
10%. Le résultat de ce test étant 0.04, donc il est
inférieur à 0.1, ce qui sous-tend que le modèle est
globalement significatif.
5.4.3. Test de
significativitéindividuelle
Le test de Student permettra de voir si les variables
prises individuellement peuvent contribuer dans l'explication statistique de la
variable endogène. Déterminé par la statistique de t
Student, si la probabilité associée à la statistique
(pour chaque variable) est supérieure au seuil de 0.1, on rejette
l'hypothèse de nullité et la formulation de ce test est la
suivante :
H0 : ????= 0
(Non-significativité) H1 : ????? 0
(Significativité)
Suivant la figure 7 ci-dessus, le résultat des
estimations montre que l'investissement fait dans le secteur des TIC est
statistiquement non-significatif à intervalle de confiance de 90% et les
autres variables (Abonnement à la Téléphonie Fixe,
Abonnement à la Téléphonie Mobile, Utilisateur d'Internet,
Capital Humain, Investissement fait au secteur de TIC, Produit de
l'Intérieur Brut) sont statistiquementsignificatives.
5.4.4. Test
decorrélation
En s'appuyant sur les idées de Régis
Bourbonnais, nous pouvons dire que deux phénomènes
étudiés sont donc corrélés lorsqu'ils ont une
évolution commune. Toutefois, il est à noter qu'il existe la
corrélation simple qui permet de mesurer le niveau de liaison existant
entre deux variables tandis que celle de type multiple tend ses études
sur le niveau de liaison à plus de deux variables. D'un autre
côté, La corrélation est dite linéaire dans le cas
où les points des variables étudiées apparaissent sur une
même ligne droite donnant lieu à la représentation
graphique dénommée nuage de point mais dans le cas contraire on
dit qu'elle est non linéaire. Ce qui revient à dire que deux
variables peuvent être en corrélation positive (évolution
de même sens), en corrélation négative (évolution de
sens contraire), ou peuvent ne pas être corrélées.
Le tableau ci-dessous présente le résultat des
tests de corrélation des différentes variables.
Tableau 11: Tableau
récapitulatif des tests de corrélation
Spearman's rank correlation rho PIB_reel and UI
|
S
|
265.42
|
p-value
|
8.832e-16
|
rho
|
0.5301
|
Spearman's rank correlation rho PIB_reel and ATM
|
S
|
333.69
|
p-value
|
2.232e-14
|
Alternative hypothesis
|
True rho is not equal to 0
|
rho
|
0.9464873
|
Spearman's rank correlation rho PIB_reel and ITIC
|
S
|
2501
|
p-value
|
0.004566
|
rho
|
0.4957645
|
Spearman's rank correlation rho PIB_reel and ATF
|
s
|
7230
|
p-value
|
0.01029
|
rho
|
-0.4576613
|
Source : Calcul effectué par l'auteur à partir
du logiciel R/ Données IHSI, Banque Mondiale, CONATEL
Le présent tableau récapitulatif des
résultats du coefficient de Pearson mentionné ci- dessus
révèle, d'une part, qu'il y a une très forte
corrélation positive entre le PIB réel, les utilisateurs de
l'internet (UI) et l'abonnement à la téléphonie mobile
(ATM) car leurs p-value (2.2e-16 ; 2.232e-14) sont respectivement
inférieure au seuil de 5% et leurs coefficients de Spearman
(rho=0.9564516 ; 0.932723) sont positifs et largement proches de 1. Nous
remarquons que l'investissement aux secteurs des TIC est aussi
corrélé positivement au PIB réel puisque la valeur de p
est aussi inférieure au seuil de 5% et le rho est positif mais leur
corrélation n'est pas tout à fait très significative
à un niveau de 0.49 de pourcentage du PIB réel.
D'autre part, la série d'abonnement à la
téléphonie fixe est corrélée négativement
à la série de PIB réel car sa p-value égale
à 0.004566, une valeur qui est inférieure à 5% certes,
mais le rho du coefficient de Spearman est égal à
(-0.4576613).
5.4.5. Test de
causalité au sens de Granger(1969)
Contrairement au test de corrélation qui nous permet de
voir si les variables prises en compte évoluent au même sens ou de
sens opposé, l'étude de la causalité entre les variables
économiques quant à elle permet de mieux comprendre les
phénomènes économiques et de mieux formuler les politiques
économiques en regardant à quel niveau les variables
indépendantes peuvent-elles causer celles dépendantes.
Pour Granger, vérifier si une variable x cause une
variable y, c'est d'abord regarder à quel niveau les valeurs
présentes de la variable y sont expliquées par ses valeurs
passées, ensuite vérifier si l'ajout de valeurs
décalées de x permet d'améliorer l'explication de y.
Ainsi, dans cette partie du travail nous présentons les
hypothèses du test suivantes :
H0 : x ne cause pas y ; H1 : y ne cause pas x.
Ainsi, suivant le tableau ci-dessous, sur la période
1989-2019, l'abonnement à la téléphonie mobile,
l'utilisateur de l'Internet et l'investissement dans les TIC ont une relation
causale avec le PIB réel au sens de Granger puisque la valeur de leur
probabilité mentionnée dans le tableau ci- dessus est
inférieure au seuil critique de 5%. Il existe toutefois une relation non
causale entre l'investissement dans les TIC et l'utilisateur de l'internet au
sens de Granger parce que la valeur de la probabilité est donc
supérieure au seuil critique de 5%. En effet les hypothèses de
recherches qui sous-entendaient qu'il y ait une relation causale
entre le développement technologique et la croissance économique
sont confirmées.
Figure 11: Causalité des variables
Source : Traité via le logiciel Eviews 8.0 par
l'auteur à partir du jeu de données.
Relation entre l'abonnement à
téléphonie mobile et le PIB réel
Compte tenu de la probabilité de 0,0199 de l'ATM qui
est inférieure à 0,05, nous concluons que cette variable cause
celle du PIB réel évaluée à un point de pourcentage
de 0.3734 au sens de GRANGER. C'est-à-dire pour une augmentation de 1%
de du nombre d'abonnés à la téléphonie mobile on
aura une augmentation de près de 0.37% du PIB réel.
Relation entre utilisateurs d'Internet et le PIB
réel
Les résultats révèlent qu'il existe une
relation unidirectionnelle entre les 2 variables, c'est l'évolution
d'utilisateurs d'Internet qui cause au sens de GRANGER le PIB réel
(0,0372 < 0,05) mais l'inverse n'est pas vrai (0,99 > 0,05).
Relation entre l'investissement des TIC et le PIB
réel
En ce qui concerne la relation de causalité entre
l'investissement des TIC et le PIB réel, les résultats nous
montrent que l'investissement de ce secteur dépend grandement du nombre
de stock de production qu'il permette puisqu'une augmentation du PIB
réel de 0.0164 point de pourcentage cause au sens de GRANGER une
augmentation de près de 0.7407% du montant investi dans le secteur des
TIC.
Relation entre l'abonnement à
téléphonie Fixe et l'utilisateur d'Internet.
Il n'existe pas de relation de causalité entre les 2
variables à savoir l'abonnement à téléphonie Fixe
et l'utilisateur d'Internet au sens de GRANGER car leurs valeurs de
probabilité d'accepter l'hypothèse nulle sont largement
supérieures à 0,05 (0,0755 et 0,4589).
5.4.6. Test
dePortmanteau
En dépit du fait que les coefficients du modèle
sont significatifs globalement, le test de Portmanteau sert de validité,
notamment des tests d'autocorrélation des erreurs.
Le Graphique 12 présente les résultats du
corrélogramme des résidus jusqu'à un nombre de 16 retards.
Ainsi, il est observé une absence totale d'autocorrélation des
résidus. En effet, que ce soit dans le cas d'autocorrélation
simple ou partielle des résidus, tous les termes se trouvent à
l'intérieur de l'intervalle de confiance (i.e., les limites qui
représentent le seuil au de-là duquel l'autocorrélation
est considérée comme significative.
Tableau 12:Résulat du test de Portmanteau
Source : Traité par l'auteur à partir du
logiciel Eviews 8.0
5.4.7. Étude
de l'autocorrélation des coefficients au sens deBreusch-GODFREY
Pour étudier l'autocorrélation des coefficients
du modèle, nous avons recouru au test de Breusch-GODFREY. Le test de
Breusch-GODFREY est un test statistique qui teste l'autocorrélation de
n'importe quel ordre. Il s'agit d'un test asymptotique qui teste directement la
significativité du coefficient dans la formule de notre équation
de régression linéaire multiple.
H0 : Stipule qu'il y a
non-autocorrélation donc =0
H1 : Stipule qu'il y a autocorrélation
donc 0 avec ||<1.
Tableau 13: Diagnostic du
Modèle
Hypothèse du test
|
Test
|
Valeur du test (Prob)
|
Autocorrélation
|
Breusch-Godfrey
|
0.67 (0.40)
|
Normalité
|
Jarque-Bera
|
1.057 (0.58)
|
Spécification
|
Ramsey
|
1.0045 (0.85)
|
Source : Calcul de l'auteur à partir du logiciel
Eviews 8.0
Le test de Breusch-Godfrey conclut qu'il y a
l'absence d'autocorrélation dans les séries puisque la
probabilité est inférieure au seuil critique de 5%.
5.5. Discussion desrésultats
Après avoir réussi les principaux tests
économétriques, nous concluons que les résultats du
modèle peuvent faire l'objet d'une interprétation
économique. Par conséquent, cette section s'occupera dans un
premier temps la présentation des résultats et dans un second
temps la discussion du présent travail.
D'abord, les tests de racine unitaire sur les séries
indiquent qu'elles sont intégrées d'ordre 1 c'est-à-dire
qu'elles sont stationnaires en différence première car le
résidu testé donne une valeur statistiquement proche de la valeur
critique à 5 %.
Le coefficient de détermination (R2)
s'élève à 0.41. Si l'on tient compte du nombre de
degrés de liberté, ce coefficient de détermination
(R2 corrigé) passe à 0.38. Ce qui veut clairement dire
que les variables explicatives du modèle, l'abonnement à la
téléphonie mobile, l'abonnement à la
téléphonie fixe, l'investissement au secteur des TIC,
l'utilisateurs d'internet et le capital humain expliquent seulement 41 % du
taux de croissance économique durant la période
étudiée (1989-2019). Une représentation jugée peu
signifiante au sens de l'une de nos hypothèses.
Toutefois, le test de significativité de Student
indique que seule la variable de l'investissement fait dans le secteur des
TIC n'est pas statistiquement significative au seuil critique de 10 %. À
noter que le test de validité est applicable en faveur de toutes les
variables de l'étude pendant la période allant de 1989 à
2019 et le test de Breusch-Godfrey conclut qu'il y a l'absence
d'autocorrélation dans les séries.
Ainsi, une augmentation du taux de croissance des
investissements aux secteurs des TIC de 1 % entraine une diminution du taux de
croissance du PIB réel de 0,002 point de pourcentage. L'utilisateur de
l'internet fait réduire le taux de croissance de 0.05 de point de
pourcentage. Notons que ce coefficient est significatif. Cependant, il ne faut
pas le sous-estimer car celui-ci contribue dans de branches diverses de
l'économie haïtienne et l'on se rappelle que la corrélation
entre les variables investissement au secteur des TIC et le produit
intérieur brut affiche une tendance positive ce qui revient à
dire, autant de fois qu'on augmente l'investissement c'est autant que le PIB
réel augmente aussi a point de pourcentage positif jugé cependant
faible.
Cette faiblesse au niveau d'investissement fait dans le
secteur des TIC n'est donc pas surprenante dans l'économie
haïtienne puisque celle-là est due à de multiples facteurs
liés aux différentes barrières administratives, politiques
et juridiques29.
En conclusion, nous voyons que le développement
technologique tel que nous l'avons considéré agit positivement
sur la croissance économique mais n'explique pas en plus fort
pourcentage la croissance économique haïtienne. Alors, ce
phénomène autant contributif pour l'économie des pays de
l'OCDE ne l'est pas pour Haïti étant un pays pauvre. Ce
qui, présomptueusement, voudrait dire que le présent travail de
recherche présente une approche contraire à la théorie
élaborée par l'économiste Joseph A. Schumpeter
considérant le développement technologique comme un facteur
endogène en raison de son apport très significatif dans
l'économie des pays de l'OCDE.
Même si l'apport du modèle n'est pas très
élevé pour la croissance économique d'Haïti durant la
période d'étude (1989-2019), nous pouvons conclure, toutefois,
qu'il est valide économétriquement et peut faire l'objet
d'analyse économique en raison de nombreux facteurs clés puisque
la technologie est dans le coeur de toutes nos activités.
Au début de la discussion des résultats du
présent travail de recherche, il est d'une nécessité
absolue de rappeler que notre étude est fondée sur
l'hypothèse principale stipulant que le développement
technologique agit positivement sur la croissance économique
d'Haïti. Partant de cette hypothèse, nous avons formulé deux
autres de types spécifiques qui, pour leur part, ont tenté de
rectifier la théorie de Joseph A. Schumpeter en faveur de celle de
Robert SOLOW afin de mieux comprendre la réalité
économique d'Haïti. Le fait qu'il y a un faible capital humain
prêt à s'en servir, le développement technologique
influence peu significativement la croissance économique d'Haïti de
1989 à 2019. Les investissements en matière d'équipements
technologique sont trop faibles à pouvoir impacter significativement la
croissance économique d'Haïti.
A la lumière du cadre théorique de
l'étude, nous avons pu conclure que notre hypothèse principale,
après avoir été testée et vérifiée, a
été confirmée. En effet, nous pouvons dire que le
29Le cadre légal sur lequel repose
l'exploitation du secteur en Haïti est désuet car il date en effet
de 1977. Ce qui explique en partie qu'il n'est pas adapté au
développement que connait ce secteur en Haïti. Cet outil à
lui seul envoie un mauvais signal aux investisseurs étrangers et
nationaux qui seraient intéressés par cesecteur.
développement de la technologie affecte positivement la
croissance économique d'Haïti. Mais il est à noter qu'en se
basant sur la théorie Schumpetérienne qui, dans sa plus haute
dimension spécifiant que la technologie soit un facteur endogène,
cherche à trouver une explication unique aux phénomènes de
l'évolution économique et des fluctuations cycliques ; la
technologie ne remplit pas son véritable rôle dans le
développement économique d'Haïti. Puisque la source des
bouleversements de fluctuation cycliques et de l'évolution dont parle
l'auteur est l'innovation, définie comme l'exécution de nouvelles
combinaisons productives et qui modifie les structures de production
existantes, crée la nouveauté en perturbant les équilibres
des marchés et change en profondeur l'économie et la
société tout entière. Affectant le PIB réel
à un point de pourcentage de 0.41 et un niveau de croissance de moins de
1%, tout porte à déduire que l'une des hypothèses
spécifiques a été confirmée à savoir que le
fait qu'il y a un faible capital humain prêt à s'en servir, le
développement technologique influence peu significativement la
croissance économique d'Haïti de 1989 à2019.
Tandis que dans le cadre du travail de recherche
réalisé par Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE et Yusuf KOCOGLU en
2001 expliquant les effets de la diffusion des TIC sur la croissance
économique en France sur une longue période de 1980-2000, l'effet
de la technologie a été non seulement positif mais aussi
très significatif pour le pays à un point de pourcentage de
0.69. Même s'il est évident que la France fait
partie des pays de l'OCDE (combinant un ensemble de pays riches) pour lesquels
la technologie a eu des effets croissants sur leur production et qui ne fait
qu'impacter leur croissance significativement et Haïti faisant partie des
pays pauvres, alors, nous nous demandons pourquoi l'approche de ces auteurs,
s'appuyant sur la théorie Schumpetérienne n'arrive-t-elle pas
à concorder avec le résultat moins élevé du
présent travail de recherche ? Cette rectification de la théorie,
est-elle générale pour tous les autres pays pauvres utilisant la
technologie?
Pour tenter de répondre aux questions
susmentionnées, il est important de rappeler que nous avons noté
dans les lignes précédentes de ce travail de recherche que la
théorie de Solow est construite sur la base de plusieurs
hypothèses simplificatrices qui viennent pour la plupart de la
théorie néoclassique. Pour Robert SOLOW (1956), l'augmentation
des facteurs de production (travail et capital) explique une grande part de la
croissance. À son avis, c'est donc parce qu'il y
auneaugmentationdelapopulation(facteurtravail)etdesinvestissements(facteurcapital),
qu'il y a de la croissance. Toutefois, une petite part de la
croissance n'est expliquée que par un facteur résiduel qui est la
technologie considérant comme quelque chose venant du ciel. De ce fait,
cette théorie dans sa dimension prouve qu'il est possible que la
technologie n'affecte pas significativement la croissance économique
puisqu'il est exogène à l'ensemble des évolutions
économiques. Même si nous savons que le processus de production
contient deux aspects essentiels à savoir : la quantité de moyens
qui peuvent être mobilisés dans la production, et
l'efficacité avec laquelle ils sont mis au travail. D'où la
nécessité de noter le facteur de capital humain dans le processus
de production. Alors, si les moyens (facteur capital) ne sont pas
mobilisés à un niveau qui correspond à la taille
économique nous sommes contraints d'attirer la croissance à un
niveau plus significatif espéré de même que si le travail
réuni (facteur travail) ou le capital humain n'est pas efficace, les
gens ne sont pas éduqués, ne sont aptes à faire usage des
nouvelles technologies dans la productions des biens et services, la
fluctuation dont faisait mention Schumpeter risque de retarder l'accumulation
(devant être proportionnelle à la croissance). Dans cette
perspective, les deux théories évoquées se jouent en
complémentarité puisqu'elles reconnaissent un impact du
progrès technique qui s'assimile par l'efficacité du travail sur
la croissance économique. Dans les pays de l'OCDE, on se sert de la
technologie comme une recette économique dans tous les domaines
puisqu'elle permet une facilitation émergente de création de
richesse en indiquant comment combiner les facteurs de production pour arriver
à fabriquer ce qui est désiré. Alors qu'en Haïti,
l'usage de la technologie n'est même pas général voire
stratégique pour attirer grandement le PIB réel et la
présence du faible capital humain dans le secteur affecte
désavantageusement son efficacité puisque l'effet de la
technologie sur la croissance économique s'explique aussi par le rythme
de fabrication des produits dans le contexte deséchanges.
Dans le tableau de l'investissement fait dans le secteur des
TIC, nous pouvons constater qu'il y a trois années consécutives
pour lesquelles le montant investi a été de zéro. Ces
montants, en plus d'être révélateurs d'une insouciance
relative au secteur des TIC, mais aussi d'une absence de plan
stratégique faisant de ce secteur l'un des facteurs clés
influençant significativement la croissance économique alors
qu'en fait, Schumpeter dans sa théorie accorde une importance
particulière à la recherche et au développement via
l'investissement qui s'effectue pour créer de l'innovation. Et tout ceci
se fait grâce au capital humain disponible. Ce
quifaitquenotredernièrehypothèsestipulantquede1989à2019,Lesinvestissementsen
matière d'équipements technologiques au niveau
des entreprises sont trop faibles à pouvoir impacter significativement
la croissance économique d'Haïti a été
confirmée puisque d'une part, son impact, après l'avoir
testé sur notre équation, est de 0.002 sur la croissance
économique d'Haïti. Un point de pourcentage estimé non
significatif suivant le résultat du test statistique. Et d'autre part,
le test de corrélation indique qu'il y a une positivité entre les
deux variables (PIB réel et Investissement fait dans le secteur des TIC)
aussi le test de GRANGER montre qu'entre l'investissement et le PIB réel
il y a un lien causal à quelques points de pourcentage ce qui a
d'ailleurs été le cas du travail de recherche de Gilbert CETTE,
Jacques MAIRESSE et Yusuf KOCOGLU en 2001. Toutefois, dans le travail de ces
auteurs, le PGF (résultat de R&D) représentait le plus grand
pourcentage causant leur variable expliquée tandis que notre travail
n'arrivait pas à prendre en compte celle-ci par faute de donnée
non disponible. Même si nous avons tenté de l'expliquer par un
proxy qui est le capital humain.
Tout compte fait, le présent travail de recherche nous
fait comprendre que l'impact global de l'évolution technologique est
généralement tributaire du contexte c'est-à dire qu'il ne
suffit pas d'être présent dans une économie pour avoir son
effet immédiat sur la croissance économique mais devant
répondre à certaines exigences, et varie selon les pays, les
secteurs et les professions. En général selon le capital humain
qui est prêt à s'en servir. Il dépend du cadre
institutionnel, qui influe sur la faisabilité financière, sur la
capacité de la main-d'oeuvre à s'adapter au nouvel environnement
de travail numérisé et mécanisé, ainsi que sur le
potentiel de mobilité interprofessionnelle et géographique
destravailleurs.
Un pays utilisant la technologie pour la fabrication, la
transformation de produits désirants est plus apte à avoir une
croissance significative que celui qui n'en fait usage que pour diffuser de
l'information alors que même le secteur de service n'est
pasrégulé.
5.6. Portée del'étude
Ce travail de fin d'étude d'économie à la
Faculté des sciences économiques, sociales et politiques de
l'université Notre-Dame d'Haïti (UND-FSESP) analyse les effets du
développement technologique sur la croissance économique
d'Haïti sur une trentaine d'années allant de 1989 à 2019. En
effet, cette étude présente des preuves de l'impact du
développement technologique sur la croissance économique en
s'appuyant sur des séries importantes comme
l'abonnementàlatéléphoniefixe,l'abonnementàlatéléphoniemobile,l'utilisateursde
l'Internet, investissement fait dans le secteur des TIC, le
PIB réel et le capital humain retrouvées dans la base de
données de la banque mondiale, de l'IHSI et de la CONATEL. L'impact
global est mesuré en fonction des tests économétriques
effectués sur une modélisation de type Cobb- Douglas dont les
variables sont intégrées d'ordre I c'est-à-dire
stationnaires en différence première démontrant que la
technologie contribue positivement à la croissance économique
d'Haïti mais à un niveau peu significatif. Dans cette perspective,
le présent travail favorise une démarche contre argumentaire
à l'endroit de la théorie Schumpetérienne utilisée
dans les pays de l'OCDE pour montrer l'impact positif et très
significatif de la technologie dans leur économie n'est pas le
même cas qui se présente en Haïti étant un pays
pauvre. De plus, ce travail de recherche permet à ce qu'une
éventuelle politique publique en rapport à la technologie soit
établie dans le but d'encourager la recherche et l'innovation, la
création d'entreprise pour une diminution du taux de chômage et
une augmentation du PIB réel tel que celui-ci est primordial pour la
croissance économique de toutpays.
5.7. Critiques et limite del'étude
Afin de rendre l'analyse du phénomène plus
objective que possible, nous avons utilisé des outils de collectes de
données efficacement liés à des méthodes de
traitement et d'analyse statistique appliquées couramment dans le
laboratoire économique. Via l'internet, nous avons recueilli les
données de l'étude en consultant le site de quelques-uns des
organismes fiables en terme statistique mondiale et nationale comme IHSI,
Banque Mondiale et la CONATEL. En revanche, par manque de disponibilité
de données de quelques séries pour quelques années, nous
avons donc fait choix de la période de 1989 à 2019 tout en
ignorant l'année 2020 dans notre analyse. Nous avons utilisé le
logiciel R pour son niveau d'exactitude dans certains tests statistiques dans
le but d'apporter au présent travail de fin d'étude un niveau de
scientificité rigoureux ; et le logiciel Eviews 8.0 pour
l'ensemble des tests économétriques dans le cadre du traitement
et d'analyse des séries temporelles.
Outre les points forts susmentionnés, les limites du
présent travail se tiennent au fait qu'il n'arrive pas à prendre
en compte la valeur de la productivité globale des facteurs (PGF) en
raison du fait que les bases de données consultées ne produisent
pas de chiffres pour cette variable ainsi que pour la R&D qui est un
facteur essentiel pour l'innovation et la création. L'étude du
phénomène pourrait être étendue sur une
période plus longue s'il n'y avait pas eu de contrainte au niveau des
disponibilités desdonnées.
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Le présent travail de fin d'études avait pour
objectif d'analyser les effets du développement technologique sur la
croissance économique en Haïti suivant la théorie de
croissance de Robert SOLOW (1956) et celle de Joseph A. Schumpeter (1942) de
l'innovation. Cette étude, venant insérer dans les archives
économiques, fournit des explications complètes tirées de
l'analyse faite à partir des résultats des différents
tests statistiques et économétriques effectués sur les
séries : Abonnement à la téléphonie fixe,
Abonnement à la téléphonie mobile, utilisateurs de
l'Internet, investissements faits dans le secteur des TIC, le PIB réel
et le capital humain.
L'analyse, dans son ensemble, révèle que le
facteur de la technologie agit positivement sur la croissance économique
à un point de pourcentage de 0.41, une estimation jugée peu
élevée au reste des facteurs de l'économie suivant le
modèle de type Cobb-Douglas testé via les logiciels R et
Eviews 8.0. De même, elle explique qu'une augmentation du taux
de croissance des investissements de 1 % entraine une augmentation du taux de
croissance du PIB de 0,02, une relation estimée statistiquement non
significative à moins de 5 % au seuil critique de l'étude et une
augmentation de 1% des abonnés à la téléphonie
mobile engendre une augmentation significative de 0.03% sur le PIB réel
en dépit de la faible concurrence du secteur de téléphonie
mobile Haïtienne.
En s'accentuant sur la méthode des moindres
carrés ordinaires (MCO) couramment utilisée dans
l'analyse des modèles à régressions linéaires
multiples, nous avons étudié le phénomène sur une
période d'une trentaine d'années allant de 1989 à 2019. De
cette méthode découle diverse autres à savoir la
méthode statistique avec laquelle nous avons traité les
données pour expliquer leur tendance; méthodes
économétriques en vertu desquelles de nombreux tests ont
été effectués dans l'objectif de pouvoir estimer le
modèle économique construit à partir de l'étude
réalisée par Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE et Yusuf KOCOGLU en
2001 expliquant les effets de la diffusion des technologies de l'information et
de communication sur la croissance économique en France pendant une
longue période de 1980-2000.
Outre ces méthodes choisies, les résultats du
test de la spécification du modèle présentés dans
le présent travail sont donc complets au seuil de 5% de degré de
significativité, c'est-à-dire
que le modèle a pris en compte toutes les variables
pertinentes qui devraient intervenir dans l'explication de la variable
dépendante qui est le PIB réel.
Nous avons également découvert que contrairement
à l'abonnement à la téléphonie mobile,
l'utilisateur de l'internet n'agit pas positivement sur la croissance
économique du pays.
Nos résultats sont contraires par rapport à ceux
de Gilbert CETTE, Jacques MAIRESSE et Yusuf KOCOGLU qui, eux aussi avaient
suivi la démarche de Robert SOLOW et celle de Joseph A. Schumpeter pour
étudier l'impact de la technologie sur la croissance économique.
Ils ont eu un point de pourcentage non seulement positif mais aussi très
significatif pour la croissance économique en France
évalué à 0.69.
Les trois hypothèses conductrices de notre analyse ont
été vérifiées et confirmées au moyen des
tests économétriques et discussion abordées sur l'ensemble
des résultats trouvés. Puisque dans un premier temps, nous avons
trouvé que la technologie agit positivement sur la croissance
économique haïtienne; en second lieu, le facteur de la technologie
explique celui de la croissance peu significativement à un pourcentage
n'égalant pas ou ne dépassant pas 50% ; en dernier lieu, les
investissements faits dans le secteur de la technologie de l'information et de
communication n'ont pas eu un effet significatif comme toutes les autres
variables du modèle économique construit dans ce travail de
recherche.
Les limites du présent travail se tiennent au fait
qu'il n'arrive pas à prendre en compte la valeur de la
productivité globale des facteurs (PGF) en raison du fait que les bases
de données consultées ne produisent pas de chiffres pour cette
variable ainsi que pour la R&D qui est un facteur essentiel pour
l'innovation et la création. De plus, l'étude du
phénomène pourrait être étendue sur une
période plus longue s'il n'y avait pas eu de contrainte au niveau des
disponibilités des données.
Tout compte fait, beaucoup de ceux qui ont produit des
rapports basés sur l'apport éminent de la technologie à la
croissance économique, par leurs écrits, ont attiré
l'attention de la communauté scientifique seulement vers les pays
émergents, ce qui fait qu'en réalité que certaines des
hypothèses expliquant que la technologie soit un facteur clé pour
la croissance économique font l'objet de graves critiques pour ce qui
concerne les pays pauvres où les conditions d'avoir une forte croissance
ne sont donc pas réunies. Haïti étant un pays qui utilise
la
technologie dans certaines activités économiques
reste le pays le plus pauvre de la région de l'Amérique Latine et
des Caraïbes et parmi les pays les plus pauvres du monde. De ce fait, tout
semble à rectifier que la technologie, étant présente dans
l'économie d'un pays pauvre est loin d'être suffisante pour
booster sa croissance si son utilisation n'a été faite que pour
avoir un effet non seulement positif mais très significatif sur la
croissance par sa capacité facilitatrice de production rapide. Puisque
dans le processus structurel de production d'un pays, couramment
synthétisé par le produit intérieur brut (PIB), il est
à rappeler que deux grands aspects sont essentiels à mentionner :
la quantité de moyens qui peuvent être mobilisés dans la
production, et l'efficacité avec laquelle ils sont mis au travail (le
facteur du capital humain). En effet, si les activités
économiques des pays émergents consistent donc essentiellement
à combiner des facteurs de production, soit le capital physique
(machinerie, équipements et bâtiments), le travail humain et les
ressources naturelles pour produire des biens et des services destinés
à satisfaire des besoins, il parait logique que la technologie dans son
ensemble n'ait cet effet de positivité et de significativité sur
la croissance économique de cespays30.
Suivant cette logique, Les pouvoirs publics devront certes
prévoir dans leurs plans de relance des mesures pour protéger
leurs systèmes d'innovation, mais ils devraient également
profiter de cette occasion pour mener à bien des réformes. Les
politiques de la science, de la technologie et de l'innovation (STI), en
particulier, devraient servir un programme de transformation systémique
plus ambitieux favorisant une transition encadrée vers un avenir plus
durable, équitable et résilient.
Les technologies dont le présent travail de recherche
fait mention sont donc celles qui ont transformé de nombreuses
activités de production et qui ont contribué de manière
significative à l'augmentation du taux de croissance dans de nombreux
pays qui les utilisent à bon escient. La simple observation des faits
nous montre que les technologies de l'information et de la communication (TIC)
sont celles qui ont évolué le plus rapidement depuis un quart de
siècle environ et qui ont le plus contribué à changer la
nature de l'activité productive, de même que la consommation des
ménages. En effet, en se basant sur les observations
précédentes et sur les résultats de notre travail, nous
voudrions formuler les quatre (4) propositions qui suivent aux institutions
publiques et privées:
30Pays de l'OCDE
1. La première consiste à numériser
toutes les activités du gouvernement. Ceci servira dans un premier temps
à contrôler la majorité des activités
économiques lancées clandestinement puisqu'une bonne partie du
produit de l'intérieur brut du pays est échappée au
contrôle de l'État (le secteur informel occupe près de
56.4%31 du PIB) mais dans un second temps permettra d'avoir un cadre
réglementaire solide garantit la concurrence entre opérateurs,
fournit des prix d'accès plus faible, pour les abonnés,
protège les données à caractère personnel des
entreprises et des particuliers, qui cherchent à les utiliser de
manière imprévue et surveille les pratiques du secteur des
affaires dans le secteur desTIC;
2. La deuxième consiste à investir le plus que
possible dans le secteur des TIC au moyen des institutions légalement
reconnues dans le but de d'encourager la recherche et l'innovation (fabriquer
des machines facilitant une production plus rapide et plus
proportionnée) et dans le capital humain puisqu'aucun de ces facteurs ne
peut être utile pour la croissance économique sans avoir des
professionnels capable de les utiliser à bon escient et aisément
et étant donné que la téléphonie mobile contribue
significativement dans la croissance économique, il convient
d'encourager la création d'entreprise dans ce secteur par la recherche
et le développement afin de diversifier les produits et augmenter les
apports de cette variable au modèle32;
3. La troisième consiste à élargir
l'accès aux services de télécommunications dans les zones
éloignées, dans les écoles (primaires, secondaires et
universitaires), dans le domaine de la santé, dans le domaine de
l'agriculture, dans le domaine de sécurité nationale et
autres[...];
4. La toute dernière consiste à investir dans la
recherche et le développement (R&D) afin de pouvoir soigner
l'efficacité des TIC en Haïti dans tous les domaines, agrandir la
productivité globale des facteurs (PGF) dans les industries
deproductions.
31Roseman ASPILAIRE, l'économie informelle
en Haïti : un impact contracyclique sur le PIB, 2014.
32C'est-à-dire faciliter la croissance
économique.
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https://www.memoireonline.com/10/12/6163/m_Transfert-de-technologie-et-croissance-
economique-une-estimation-en-panel-au-sein-de-lUEMOA9.htmlconsulté
le 18 juin 2021 à 12 : 31 PM
Bonhomme, A. P. (2020). Analyse des impacts du commerce
extérieur sur l'inflation en Haïti de 1988 à 2018.
HELP.
ANNEXE
Annexe I : Glossaire
Economie nouvelle
Selon le dictionnaire économique, la nouvelle
économie désigne la croissance que connait l'économie
depuis l'émergence et l'utilisation des nouvelles technologies. Les
nouveaux modes de communication ainsi que les nouveaux modes de canaux tels
qu'Internet et la téléphonie contribuent à une hausse de
la croissance. Elle se caractérise par une période marquée
par une faible inflation et un taux de chômage trèsbas.
Économie numérique
Selon l'Institut National de Statistique et des Études
Économiques (INSEE), l'économie numérique fait
référence aux secteurs producteurs des TIC à savoir les
entreprises qui produisent des biens et services supportant le processus de
numérisation de l'économie. Ce processus transforme les
informations utilisées ou fournies en informations numériques,
à savoir l'informatique, les télécommunications et
l'électronique.
Abonnement à la téléphonie
fixe
Le sens de cet indicateur se trouve dans le nombre
d'abonnements à des lignes fixes utilisant le Protocole de transmission
de la voix par Internet (VoIP). Il correspond aux abonnements VoIP par ligne
téléphonique fixe qui ont généré un trafic
entrant ou sortant pendant les trois derniers mois.
Utilisateurs d'Internet
Cet indicateur tient compte des utilisateurs de l'Internet par
l'intermédiaire de tout type de dispositif (y compris les
téléphones portables) pendant les 12 derniers mois. Les pays sont
de plus en plus nombreux à mesurer ce nombre à l'aide
d'enquêtes menées auprès des ménages. Dans les pays
où des enquêtes de cette nature sont disponibles, cette estimation
devrait se fonder sur le pourcentage d'utilisateurs Internetindiqué.
Abonnement à la téléphonie
mobile
Ce concept fait référence à un service
téléphonique mobile public qui donne accès au
réseau téléphonique public commuté (RTPC) et qui
utilise une technologie cellulaire, y compris
les cartes SIM prépayées actives pendant les
trois derniers mois. Cet indicateur inclut les systèmes tant analogiques
que numériques cellulaires (systèmes IMT-200033 de
3ème génération, 3G) et les abonnements 4G mais exclut les
abonnements à des services de téléphonie mobile à
large bande nécessitant des cartes de données ou des modems
USB.
Investissement fait dans le secteur des TIC
En référence aux TIC, ce concept assimile
à l'acquisition de matériels et de logiciels proprement
destinés à être utilisés dans la
production34 pendant plus d'une année. Alors, cette
acquisition contient en premier lieu les matériels informatiques
(ordinateurs et accessoires), équipements de communication et logiciels
(logiciels standards, de logiciels sur mesure et logiciels
développés en interne).
Télécommunications
Les télécommunications sont définies
comme la transmission d'informations à distance en utilisant des
technologies électroniques, informatiques, de transmission filaire,
optique ou électromagnétique. Ce terme a un sens plus large que
son acceptation équivalente officielle « communication
électronique ». Elles se distinguent ainsi de la poste qui transmet
des informations ou des objets sous formephysique.
Les télécommunications dont les prémisses
datent, entre autres, des signaux de fumée et du
télégraphe optique, concernent depuis le début du
XXe siècle l'utilisation d'équipements
électriques puis électroniques associés à des
réseaux analogiques ou numériques comme le
téléphone fixe et mobile, la radio, la télévision
ou les ordinateurs connectés à Internet. Elles constituent une
partie importante de l'économie et font l'objet de régulations au
niveau mondial. En Haïti, les institutions qui sont dans la
téléphonie sont au nombre de deux : Digicel et Natcom
; Fournisseurs d'accès internet : Access Haïti,
ACN, Haïnet, HDN.
33MT-2000 est le sigle choisi à la fin des
années 1990 par l'
Union
internationale des télécommunications (UIT) pour
désigner les cinq technologies d'accès radio des réseaux
cellulaires de la
troisième
génération qui sont retenues parmi les dix technologies
proposées par les différents organismes de standardisation des
membres del'UIT.
34Production de biens et services.
Annexe II : Jeu de
données de l'étude
Tableau 14: Haïti,
Utilisateurs d'internet, Abonnement à la téléphonie fixe,
Abonnement à la téléphonie mobile, Investissement
alloué au secteur des TIC, Produit de l'intérieur brut de 1989
à 2019.
Années
|
UI % de la pop35.
|
ATF pour 100 hab.
|
ATM pour 100 hab.
|
Investissement aux TIC
|
CH
|
PIB réel
|
1989
|
0
|
0.611793257
|
0
|
32.94852785
|
1.319
|
9639889400
|
1990
|
0
|
0.63939373
|
0
|
1.388888889
|
1.334
|
9739963290
|
1991
|
0
|
0.627001868
|
0
|
12.00480192
|
1.349
|
9923127656
|
1992
|
0
|
0.614933302
|
0
|
0
|
1.364
|
9396216234
|
1993
|
0
|
0.603295487
|
0
|
0
|
1.379
|
8886349729
|
1994
|
0
|
0.657693967
|
0
|
0
|
1.394
|
7824375016
|
1995
|
0
|
0.774743066
|
0
|
22.07655267
|
1.41
|
8598808767
|
1996
|
0.007484253
|
0.760716209
|
0
|
20.12214495
|
1.426
|
8954865947
|
1997
|
0.015741865
|
0.747130459
|
0
|
5.158371041
|
1.441
|
9197069453
|
1998
|
0.023999477
|
0.795138158
|
0.122328947
|
8.697244347
|
1.458
|
9397734824
|
1999
|
0.070658478
|
0.841441524
|
0.30051483
|
9.804757439
|
1.474
|
9652436746
|
2000
|
0.231270715
|
0.856588632
|
0.649825858
|
6.737588652
|
1.49
|
9736418665
|
2001
|
0.340832326
|
0.929279614
|
1.062863559
|
5.183336533
|
1.507
|
9703874561
|
2002
|
0.893432988
|
1.485009967
|
1.599241503
|
8.697426007
|
1.517
|
9793586173
|
2003
|
1.647358346
|
1.573015327
|
3.595463604
|
19.08891547
|
1.527
|
10122590710
|
2004
|
5.401261908
|
1.54746113
|
4.421317515
|
14.18005974
|
1.538
|
9997759780
|
2005
|
6.376201635
|
1.580157141
|
5.439742616
|
48.83810643
|
1.548
|
10359440139
|
2006
|
6.796000481
|
1.605173367
|
12.84138693
|
39.06734529
|
1.559
|
10540167022
|
2007
|
7.2
|
1.140982176
|
26.32873767
|
31.43550165
|
1.57
|
11127267580
|
2008
|
7.6
|
1.119567764
|
33.17237819
|
26.46578638
|
1.581
|
11403034357
|
2009
|
8.1
|
1.092054477
|
37.23191338
|
24.13121477
|
1.591
|
12122895415
|
2010
|
8.37
|
0.502546807
|
40.20374454
|
48.43954896
|
1.602
|
11661585823
|
2011
|
9
|
0.495033821
|
41.58284094
|
36.76126798
|
1.613
|
12379266072
|
2012
|
9.8
|
0.487760623
|
59.45750288
|
36.85778883
|
1.625
|
12447744029
|
2013
|
10.6
|
0.394205184
|
68.84360871
|
39.21831814
|
1.638
|
12831758005
|
2014
|
11.4
|
0.388662101
|
64.17012252
|
30.35167281
|
1.65
|
13268265827
|
2015
|
12.1977
|
0.053218434
|
68.25273558
|
26.41785002
|
1.663
|
13482802423
|
2016
|
12.23260161
|
0.05250937
|
60.0002583
|
26.15297051
|
1.702
|
13715049740
|
2017
|
12.32610358
|
0.053922807
|
57.41806456
|
27.90782424
|
1.717
|
14028593229
|
2018
|
32.47362713
|
0.05324018
|
59.3614343
|
7.176511668
|
1.728
|
14262565848
|
2019
|
32.54326542
|
0.052845239
|
60.7594177
|
4.267674725
|
1.737
|
14022671611
|
35
https://www.banquemondiale.org
Annexe III : Tableaux des
différents tests réalisés
Tableau 15: Résultat du
test ADF de la série ATF en différencepremière
Source : Calcul de l'auteur à partir du logiciel
Eviews 8.0 Tableau 16: Résultat du test ADF de
la série ATM en différencepremière
Source : Calcul de l'auteur à partir du logiciel
Eviews 8.0
Tableau 17: Résultat du test ADF de la série
ATM en différence première
Source : Calcul de l'auteur à partir du logiciel
Eviews 8.0
Tableau 18: Résultat du
test ADF de la série UI en différence première
Source : Calcul de l'auteur à partir du logiciel
Eviews 8.0
Tableau 19: Résultat du test ADF de la série
CH en différence première
Null Hypothesis: D(CH) has a unit root
|
Exogenous: Constant
|
|
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=7)
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.256104
|
0.0024
|
Test critical values:
|
1% level
|
-3.679322
|
|
|
5% level
|
-2.967767
|
|
|
10% level
|
-2.622989
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
Dependent Variable: D(CH,2)
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
|
Date: 11/07/21 Time: 09:37
|
Sample (adjusted): 1991 2019
|
Included observations: 29 after adjustments
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
D(CH(-1))
|
-0.817725
|
0.192130
|
-4.256104
|
0.0002
|
C
|
0.011326
|
0.002892
|
3.916146
|
0.0006
|
R-squared
|
0.401522
|
Mean dependent var
|
-0.000207
|
Adjusted R-squared
|
0.379356
|
S.D. dependent var
|
0.006910
|
S.E. of regression
|
0.005443
|
Akaike info criterion
|
-7.522360
|
Sum squared resid
|
0.000800
|
Schwarz criterion
|
|
-7.428064
|
Log likelihood
|
111.0742
|
Hannan-Quinn criter.
|
-7.492828
|
F-statistic
|
18.11442
|
Durbin-Watson stat
|
1.959795
|
Prob(F-statistic)
|
0.000224
|
|
|
Source : Traité par l'auteur via le logiciel Eviews
8.0
Tableau 20: Résumé de la variable PIB
réel en différence première
Source : Traité par l'auteur via le logiciel Eviews
8.0
Tableau 21: Représentation
graphique de la corrélation du PIB réel et ATF
Source : Généré par l'auteur à
partir du logiciel Excell
Correlation entre UI et PIB réel
1.5E+10
1E+10
5E+09
0
0
5
10
15
20 25
30
35
PIB_reel UI
Tableau 22: Représentation
graphique de la corrélation du PIB réel et UI
Source : Généré par l'auteur à
partir du logiciel Excell
Correlation entre ITIC et PIB réel
1.5E+10
1E+10
5E+09
0
0
10
20
30
40
50
60
Tableau 23: Représentation graphique de la
corrélation du PIB réel et ITIC
Source : Généré par l'auteur à
partir du logiciel Excell Tableau 24: Test de
Normalité de Jarque Bera
Series: Residuals Sample 1998 2019
Observations 22
Mean
4.58e-15
6
5
|
Median
|
-0.003009
|
Maximum
|
0.033817
|
3
|
Minimum
|
-0.027254
|
|
Std. Dev.
|
0.017183
|
2
|
Skewness Kurtosis
|
0.166746
1.995787
|
1
|
Jarque-Bera Probability
|
1.026357
0.598590
|
4
0
-0.03
-0.02
-0.01
0.00
0.01
0.02
0.03
Source : Traité par l'auteur via le logiciel Eviews
8.0
|