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Risque d'exploitation et performance des entreprises minières en république démocratique du congo cas de minerals and metals group


par Pacifique Kyabuta
Ecole Supérieure de la Gouvernance Economique et Politique - Licence 2020
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« Sur les chemins sans risques on n'envoie que les faibles.

Hermann Hesse

Artiste, écrivain, Peintre, Poète, Romancier (1877 - 1962)

DEDICACE

A vous mes chers parents Léandre LONGWA MUDIMBA et Olive MUJINGA KILUNDU, la langue des hommes ne saurait décrire aussi parfaitement mon amour et mon estime pour les sacrifices héroïques que chacun de vous a consenti pour mon instruction, vous avoir est un cadeau divin.

A vous mes frères et soeurs : Olga LONGWA, Judith LONGWA, Noëlla LONGWA, Landry LONGWA, Lydie LONGWA, Néphi LONGWA, Georgiou LONGWA, Adassa LONGWA et Fed LONGWA. Affectueusement, je dédie ce travail comme signe de ma gratitude pour les meilleurs voeux que vous avez lancés à mon égard.

A vous mes deuxièmes parents, Jean-Claude KILAMBILA et Nicole KAZADI je dédie cette oeuvre en guise de ma reconnaissance pour votre hospitalité, vos encouragements et vous conseils combien salvatrices.

A toute ma famille.

LONGWA KYABUTA Pacifique

REMERCIEMENTS

Particulièrement, je remercie le Docteur Michel MAMALINGAS (PhD) qui a ajouté une étoile à mon blason par l'acceptation d'être mon Directeur de mémoire, pour son encadrement le long de ces nombreux jours de recherche, pour ses conseils et surtout pour son exemple durant mon cursus académique.

Etant aujourd'hui et à jamais un fils digne de l'Ecole Supérieure de la Gouvernance Economique et Politique (EcoPo-Lubumbashi), sincèrement, j'exprime ma reconnaissance au Professeur Emmanuel BANYWESIZE, Directeur Général de l'EcoPo sans oublier tous les membres du comité de gestion et le corps professoral de cette grande institution salésienne, singulièrement à l'Assistant Auget KABWIT, l'Assistant Diacko KAHILU, Monsieur John TSHITE, le Professeur Gaspard MUHEME, l'Assistant Amani, l'Assistant Gracias KISOKI, l'Assistante BENEDICTE et à l'Assistante MAJOIE NGONGO ; pour leur soutient et leur encouragement depuis mes premiers pas dans les murs de cette Institution.

La réalisation de ce travail heurterait le pilier de l'impossible sans l'assistance matérielle ou immatérielle des personnes suivantes : Monsieur Christian KABILA, Monsieur Philippe MWILAMBWE, Monsieur Jules MIYA, Monsieur MAXWELL Luh ainsi que Ma collègue JEMIMA, qui ont mis à ma disposition des données historiques et financières sur base desquelles s'est construit la partie pratique de ce mémoire. Mes remerciements vont également droit à tous les travailleurs de la société MMG Kinsevere pour leurs efforts légendaires dans la marche de cette grande entreprise minière.

A l'ensemble de mes collègues et plus particulièrement Astrid LUMBALA, Mick MWALE, SHABANI MATERANYA, MWANZA MAKUYA Bitrice, Lionel NDJIMBU, MWEMBO Pépin, pour les nombreux échanges enrichissants, tous les beaux qui en sont sortis et qui font de moi qui je suis.

A toute personne du Nord ou du Sud qui m'a offert de loin ou de près un soutien inconditionnel, durant cette longue marche académique, je dis Grand-Merci.

Et qu'en toutes choses le Ciel soit à jamais élevé et exalté pour toujours et à jamais.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE Erreur ! Signet non défini.

DEDICACE 1

REMERCIEMENTS 2

NOTE DE SYNTHESE 3

INTRODUCTION GENERALE 4

1. INTRODUCTION 4

2. CONTEXTE DE L'ETUDE 4

3. PHENOMENE OBSERVE 5

4. QUESTION DE DEPART 7

5. OBJECTIF DE RECHERCHE 8

6. LA DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE 8

6.1. L'analyse de contenu : 8

7. JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE 9

CHOIX ET INTERET DU SUJET 9

7.1.1. CHOIX DU SUJET 10

7.1.2. INTERET DU SUJET 10

8. DELIMITATION DE L'ETUDE 11

8.1.1. La délimitation spatiale 11

8.1.2. La délimitation temporelle 11

9. STRUCTURE DU TRAVAIL 11

CHAPITRE 1 : REVUE DE LITTÉRATURE 14

v BUT D'UNE REVUE DE LITTÉRATURE 14

1.1. LA GRILLE DE LECTURE 15

1.2. THEORIES EXPLICATIVES 17

Les avantages comparatifs 22

1.3. THEORIES EMPIRIQUES 28

1.2. L'ORIGINALITE DE L'ETUDE 30

CHAPITRE 2 : PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES 30

2.1. PROBLEMATIQUE 31

2.2. HYPOTHESES 31

2.3.1. Risque 34

2.3.2. Point mort : le calcul 44

2.3.3. La marge de sécurité 44

2.3.4. L'indice de sécurité 44

2.3.5. Les prévisions de résultat 44

2.3.6. L'Entreprise 45

2.3.7. Performance 48

2.4. L'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES 50

2.4.1. MODELE THEORIQUE EXPLICATIF 51

CHAPITRE 3. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE ET 52

CHAMP EMPIRIQUE 52

3.1 CADRE ÉPISTEMOLOGIQUE 52

3.2 RAISONNEMENT SCIENTIFIQUE : L'INDUCTION 52

3.3. L'APPROCHE QUANTITATIVE 54

3.4 MÉTHODES ET TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNÉES 54

3.4.1. La méthode qualitative 54

3.5. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES 56

3.6. MÉTHODES ET TECHNIQUES D'ANALYSE DES DONNÉES 58

3.7.PRÉSENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE 59

3.8. ANALYSE DE L'ENVIRONNEMENT 72

CHAPITRE 4 : PRESENTATION DES DONNEES 74

4.1. PRESENTATION DES COMPTES DES RESULTATS SIMPLIFIES 74

4.2. . ANALYSE DES DONNEES 75

4.2.1. ETUDE DU COMPTE DE RESULTAT DIFFERENTIEL 76

4.2.2. ANALYSE ET MESURE DU RISQUE D'EXPLOITATION ET PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE MMG KINSEVERE 80

A. MESURE ET ANALYSE DU RISQUE D'EXPLOITATION 80

B. ANALYSE DE LA PERFORMANCE 84

4.2.1. Levier Opérationnel 84

4.2.2. Dispersion autour de la moyenne ou niveau d'incertitude (Risque d'exploitation) 85

4.3. INTERPRETATION DES RESULTATS, DISCUSSION ET SUGGESTIONS 87

4.3.1. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS 87

4.3.2. DISCUSSION 89

3.3.3. SUGGESTIONS 90

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. ECARTS ENTRE PRODUCTION PREVUE ET PRODUCTION REALISEE (en tonnes) 6

Tableau 2. Evolution du résultat d'exploitation. 8

Tableau 3. GRILLE DE LECTURE 17

Tableau 4. Approche contextualiste 26

Tableau 5. Théories empiriques. 31

Tableau 6. HYPOTHESES DE RECHERCHE 34

Tableau 7. L'opérationnalisation des variables 52

Tableau 8. Chronologie de MMG. 68

Tableau 9.Analyse de l'environnement 73

Tableau 10. Présentation des comptes des résultats simplifiés 76

Tableau 11. Compte de résultat différentiel 2014 77

Tableau 12. Compte de résultat différentiel 2015 78

Tableau 13. Compte de résultat différentiel 2016 78

Tableau 14.Compte de résultat différentiel 2017 79

Tableau 15. Compte de résultat différentiel 2018 80

Tableau 16. Comparaison et quantités vendues et seuil de rentabilité en quantité 82

Tableau 17. Calcul du Point Mort en mois 83

Tableau 18. Calcul de la marge de sécurité et l'indice de sécurité 84

Tableau 19. Calcul du Levier Opérationnel 85

Tableau 20. Rentabilité à partir des données Historique 86

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Tendance du résultat d'exploitation 6

figure 2. Triangle de performance 52

Figure 3. Modèle explicatif 54

Figure 4. Triangulation de la démarche inductive 56

Figure 5. Le processus itératif de la recherche qualitative 58

Figure 6. Position géographique du site Kinsevere 62

Figure 7. Vue par satellite via Google_ Earth du site Kinsevere 63

Figure 8. Les premières cathodes de cuivre ont été produites le 4 mai 2011 64

Figure 9. Résumé de la situation de l'entreprise 65

Figure 10. Organigramme de MMG KINSEVERE. 71

Figure 11. Compte différentiel 78

Figure 12. Tendance du Résultat d'exploitation 81

Figure 13. Comparaison entre CA et SR en valeur 82

Figure 14. Tendance de la marge de sécurité 85

NOTE DE SYNTHESE

En effet, la notion de rendement est intimement liée à la notion de risque. Par exemple, un individu qui investit dans un placement risqué exigera un rendement plus élevé pour compenser le risque qu'il prend. Aussi, plus une entreprise est considérée comme risquée, plus elle devra offrir un rendement élevé à ses bailleurs de fonds.

Cette relation risque-rendement est à la base de la théorie financière. Avant de porter un jugement sur la performance d'une société, l'analyste financier doit donc préciser le plus possible le risque auquel l'entreprise étudiée est exposée. Le but de cette étude est de développer des outils pour mesurer les niveaux de risque d'exploitation et d'une société. Tout en proposant des solutions envisageables pour garder la performance de l'entreprise.

Mots clés :

Risque, exploitation et performance

Indeed, the concept of return is closely linked to the concept of risk. For example, an individual who invests in a risky investment will demand a higher return to compensate for the risk he takes. Also, the more a company is considered as risky, the more it will have to offer a high return to its lenders.

This risk-return relationship is the basis of financial theory. Before making a judgment on the performance of a company, the financial analyst must therefore specify as much as possible the risk to which the company under study is exposed. The purpose of this study is to develop tools to measure the operational risk levels of a company.

Key words:

Risk, performance and exploitation

INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION

La théorie de l'avantage comparatif souligne que chaque pays devrait se spécialiser dans la production des biens pour lesquels il a un avantage comparatif, et commercer avec les autres pays pour les biens dans lesquels il n'en possède pas (Ricardo D, 2002).

La République Démocratique du Congo pour sa part, est « un scandale géologique » vu l'importance et la diversitéde ses ressources minières (Cuivre, Cobalt, Coltan, or, Diamants). Premier producteur mondial de cobalt, une matière première stratégique pour l'industrie automobile, la République Démocratique du Congo, est également un important acteur pour le cuivre (1° producteur africain) et l'or.

Nul n'ignore que le secteur minier occupe une place de choix dans l'économie congolaise dans la mesure où une part importante des recettes d'exportations provient de la production minière.

1. CONTEXTE DE L'ETUDE

Au cours de l'an 2000, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a mis en place une succession de réformes de son secteur minier, qui restait enclavé et peu contrôlé par Kinshasa, et qui ne bénéficiait pas à sa population. Ce processus voit l'affirmation d'une position régulatrice de l'État central, doté de marges de manoeuvre nécessaire pour mobiliser le secteur minier congolais comme moteur de développement du pays. Soutenue par les Institutions financières internationales, la réforme du secteur minier a été intégrée aux programmes de développement appliqués en République Démocratique du Congo, et porte des objectifs de « bonne gouvernance », qui serait un préalable pour attirer massivement les investissements privés nécessaires à la relance d'un secteur capable de « lutter contre la pauvreté »1(*). Les entreprises minières deviennent des acteurs importants dans l'économie congolaise, contribuant près de 80% des recettes du Pays.

Ainsi, la santé des entreprises minières explique étroitement celle de ladite économie. Au regard de différentes crises auxquelles l'économie congolaise a heurtée dans son histoire, il y a lieu d'en déduire une certaine dépendance aux exportations minières.Comme d'aucun ne l'ignore, le secteur minier congolais est actuellement régi par la Loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code Minier telle que modifiée et complétée par la Loi n° 018/001 du 09 mars 20182(*) et ses mesures d'application.

2. PHENOMENE OBSERVE

Au-delà de toute éventualité, sur terrain, les entreprises minières vivent dans un monde plein d'incertitudes,un espace purement Darwinien. Elles croisent parfois certains dangers, certains événements plus ou moins probables (risque d'exploitation), susceptibles d'affecter son personnel, ses actifs, son environnement, voire sesobjectifs ou sa réputation3(*).

En dépit des efforts consentis par le gouvernement pour assainir ce terrain, depuis 2013 un nombre croissant d'entreprises minières ont dû fermer leurs portes ou ont carrément choisi de mettre une trêve à leur activité suite à la présence récurrente des difficultés d'exploitation. Plus de 50% des désinvestissementsont été enregistré dans le secteur minier Congolais à cause de la montée galopante de risque d'exploitation (Marie M, 2014).

Etant agent économique surtout capitaliste conduit par la rationalité, toute entreprise vise le profit. Dans ces conditions, l'avenir des entreprises minières repose sur leur performance qui dépendra non seulement de l'aptitude des dirigeants à mieux gérer et à s'adapter à l'évolution économique mais aussi de leur capacité à s'ouvrir aux nouvelles techniques de gestion.

Ainsi, les décideurs doivent se munir des outils de détection de risque qui, disposant alors des indicateurs de gestion qui les renseignent sur la situation économique de l'entreprise (le tableau de bord) et qui leur permettent de prendre à temps des décisions adéquates afin d'atteindre leurs objectifs (performance) mais aussi affirmer la bonne marche des affaires ; ce qui intéresse le plus les investisseurs.

Signalons que durantune bonne période, il a été prouvé une baisse continue des activités au cours de trois derrières années, celle-ci est estimée à 30%4(*) malgré les efforts que la société MMG entreprend. Et donc, cette situation n'est pas la bienvenue dans cette sphèred'un monde aussi capitaliste. Car ici, Toute entreprise vise à tirer le drap de son côté en accroissantsa zone de profit, la présence de cette dégradation est inquiétante et devient un problème à analyser. Cette affirmation est soutenue par le tableau ci-dessus :

Tableau 1. Ecarts entre production prévue et production réalisée (en tonnes)

Années

Production prévue (en Tonnes)

Production réalisée

Ecarts

2014

80000

75588

4412

2015

82000

80168

1832

2016

85000

81172

3828

2017

89000

80184

8816

2018

92000

79708

12292

Source : Nous-mêmes à partir des rapports de production de la société MMG Kinsevere

Commentaire : Sur toute la période de cette étude, MMG a du mal à réaliser ses prévisions, cette récurrence, a ouvert une brèche pour cette recherche.

Tableau 2. Evolution du résultat d'exploitation.

Source : Nous-mêmes à partir de l'extrait de la balance

Cette confrontation entre produits et charges permet de desceller l'évolution de l'exploitation durant les cinq années d'observation choisie.

Figure 1. Tendance du résultat d'exploitation

Avec un oeil prévisionnel, la courbe tendancielle affirme une détérioration dramatique du résultat d'exploitation dans l'avenir.

3. QUESTION DE DEPART5(*)

QUIY et CAMPEHOUDT Van Luc (2006) décrivent la question de départ comme la première conduite de toute étude scientifique, elle est une ossature qui structure et synthétise l'étude en la rendant cohérente.

Nous accrochant à l'idée énoncée par ces deux auteurs, nous nous assignons de poser une question de départ qui sera notre fil conducteur pour la marche aisée de notre travail. La question de départ6(*)se présente de cette manière :

Pourquoi le résultat d'exploitation de la société MMG Kinsevere, indicateur du risque d'exploitation ne fait-il que décroitre au fil de temps tout en impactant négativement sa performance ?

Gardant présent à l'esprit celle-ci, nous restons précis dans notre objectif de recherche ce qui nous évitera, toute forme de dispersion.

4. OBJECTIF DE RECHERCHE

L'objectif ayant fait l'objet poursuivi dans le cadre de cette étude est de répertorier les facteurs qui dégradent ou sucent la zone de profit de la société MMG SARL.

De façon plus restreinte, il s'agira :

- D'exploiter les opinions des Cadres de l'entreprise sur la dégradation de la marge de sécurité constatée.

- De recueillir les états financiers, les traiter pour avoir une vue claire de l'évolution des indicateurs du risque d'exploitation.

- Mettre en place, une piste de solution et la proposer à la société MMG comme remède pour améliorer et remettre sur les rails, la santé financière de ladite entreprise.

5. LA DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

5.1. L'analyse de contenu:

Cette méthode d'analyse nous permettra dans notre travail de rassembler tous les entretiens réalisés, lors de la collecte des données et de les ranger par thèmes. Dans le but de connaître les éléments qui reviennent fréquemment.

5.2. Méthode comparative

Cette méthode nous permettra de faire le constat des situations financières des états financiers des plusieurs années, et de comparer les recettes aux dépenses, durant la période d'étude. Cette comparaison nous aidera à ressortir la véritable tendance du risque d'exploitation dans l'avenir de la société MMG.

5.3. Le Diagramme D'Ishikawa

Pour Baratay et Monaco (2009), c'est un outil qui permet d'identifier les causes d'un problème. On a une vision globale des causes génératrices d'un problème avec une représentation structurée de l'ensemble des causes qui produisent un effet. Il y a une relation hiérarchique entre les causes et on est en mesure d'identifier les racines des causes d'un problème.

Le diagramme d'Ishikawa, appelé aussi d'après sa forme diagramme en arête de poisson, ou encore diagramme de causes à effets ou simplement 5M+2M, permet de limiter l'outil des causes et de fournir des éléments pour l'étude des solutions. Cette méthode permet d'agir sur les causes pour corriger les défauts et donner des solutions en employant des actions correctives.

Ce diagramme représente de façon graphique les causes aboutissant à un effet. Il peut être utilisé comme outil de visualisation synthétique et de communication des causes identifiées. Ce diagramme se structure habituellement autour du concept des 5M+2M.

Karou Ishikawa recommande de regarder, en effet, l'événement sous cinq aspects différents, résumés par le sigle et moyen mnémotechnique 5M (Baratay et Monaco, 2009):

v Matière : Les matières et matériaux utilisés et entrant en jeu, et plus généralement les entrées du processus.

v Matériel ou moyens : moyens financiers, l'équipement, les machines, le matériel informatique, les logiciels et les technologies.

v Méthode : le mode opératoire, la logique du processus et la recherche et développement.

v Main-d'oeuvre : les interventions humaines.

v Milieu : Management, l'environnement, le positionnement, le contexte.

Chaque branche reçoit d'autres causes ou catégories hiérarchisées selon leur niveau de détail. Le positionnement des causes met en évidence les causes les plus directes en les plaçant les plus proches de l'arête centrale.

Nous aurons à utiliser cet outil, pour analyser les différents thèmes résultant de l'analyse de contenu cité précédemment, dans le but de les placer sur l'arrêt de poissons du diagramme afin de déterminer les causes produisant les effets de la non-évolution positive des activités dans le secteur minier.

6. JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE

6.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET

D'après Assie et al (2010), il faut amener le sujet, l'introduire, c'est-à-dire indiquer où il sort et comment on en est venu à le choisir parmi tant d'autres du domaine de recherche. Le chercheur évoque ensuite les motivations qui ont suscité son intérêt pour le sujet.

a. CHOIX DU SUJET

Le choix est tombé sur ce sujet par le fait que MMG demeure aujourd'hui dans le rang des acteurs importants contribuant significativementà l'essor de l'économie nationale en générale et de la province du Haut Katanga en particulier. C'est pour cela, qu'il est important pour nous d'étudier les problèmes ayant trait aux risque d'exploitation de la société MMG du point de vue de la performance.

b. INTERET DU SUJET

Ce sujet d'étude présente un triple intérêt :

v Sur le plan personnel 

Ce sujet traite du risque d'exploitation, une matière très importante dans le monde de finance et de management économique. Il nous a permis d'alourdir notre connaissance dans ce domaine afin de rallier la théorie à la pratique grâce aux recherches que nous avons eu à opérer.

v Sur le plan managérial

Ce sujet aidera les professionnels en analyse financière dans les entreprises minières en générale et les responsables de la Société MMG en particulier à améliorer leur management en restant aux aguets face aux indicateurs ou signaux avant-coureurs de faillite et/ou de performance de leursociété, tout en ayant connaissance des facteurs qui expliquent les disfonctionnements dans le système financier de la société en évidence.

Elle pourra aussi intéresser les partenaires internes et externes de cette entreprise. Enfin l'étude présente de l'intérêt à tout gestionnaire soucieux d'assurer l'essor de l'entreprise, car la performance est indispensable à une gestion éclairée de toute entreprise par les renseignements qu'elle est susceptible de fournir.

v Sur le plan scientifique

Ce travail permettra aux futur(e)s chercheur(e)s qui auront à nous lire dans ce domaine, certaines réponses ou solutions aux problèmes posés, dans le cadre d'étude de risque d'exploitation et performance des entreprises minières.

7. DELIMITATION DE L'ETUDE

Affirmant l'impossibilité de parcourir l'immensité planétaire, cette étude tend à un cadre limité dans l'espace et dans le temps.

7.1.La délimitation spatiale

Elle s'effectuera en République démocratique du Congo dans la Province du Haut-Katanga précisément au sein de l'entreprise MMG Kinsevere à Lubumbashi (Direction Générale).

7.2.La délimitation temporelle

L'étude se réalisera dans un timing qui s'étalera sur une période de dix mois, au cours de l'année académique 2019-2020. Elle porte sur les états financiers, se basant sur une observation faite entre 2014-2018.

8. STRUCTURE DU TRAVAIL

La structure de la présente recherche s'articule de façon schématisée, selon la représentation ci-dessous. Outre l'introduction générale et la conclusion générale, le présent travail comprend quatre chapitres.

Introduction Générale

· Introduction GénéraleIInIntroduction Générale

Chapitre 1

. REVUE DE

LITTERATURE

Les théories empiriques

Les théories explicatives

Les hypothèses

La question de

recherche

L'originalité de la recherche

La grille de

Lecture

L'opérationnalisat

ion des variables

Chapitre 2

. Problématique

et hypothèse

La définition des

Concepts

Le modèle

théorique

explicatif

Chapitre 3. Méthodologie de

recherche et champ empirique

Le raisonnement

scientifique

Le cadre

épistémologique

Les approches

méthodologiques

Les méthodes et techniques

de collectes des données

Présentation du champ

empirique

Les méthodes et techniques

d'analyse des données

L'échantillonnage, élaboration et

administration du questionnaire

Chapitre 4. Résultats de l'étude

Préparation des

données

L'analyse des

données

Les résultats

Interprétation des

Résultats

Propositions de solution

Discussions

Conclusions

CHAPITRE 1 :REVUE DE LITTÉRATURE

La revue de littérature est une collecte d'informations dans un domaine ou sur un sujet précis. Elle permet au chercheur de prendre connaissance des travaux et recherches déjà effectués à propos du sujet qui l'intéresse et ainsi d'établir les bases connues, afin de s'en inspirer pour définir un cadre de recherche complémentaire, percevoir certaines implications non envisagées, éviter certaines erreurs méthodologiques identifiées dans des précédents travaux, mettre à profit certains outils utilisables pour sa propre recherche, confirmer ou infirmer certains résultats obtenus, complet et/ou étayer divers enseignements de ses propres recherches7(*) (KISOKI, 2016).

v BUT D'UNE REVUE DE LITTÉRATURE

Une revue de littérature situe votre sujet par rapport à des recherches antérieures et fournit un créneau unique pour votre recherche.

Elle remplit ainsi plusieurs objectifs :

ü Fournit de l'information de fond pour votre sujet en utilisant des recherches antérieures.

ü Montre que vous connaissez la recherche antérieure pertinente à votre sujet.

ü Évalue l'étendue et la profondeur de la recherche en ce qui concerne votre sujet.

ü Identifie des questions ou des aspects de votre sujet qui exigent plus de recherche8(*).

A côté de la grille de lecture, nous avons une planelle des théories étant animé de l'énorme désir de peaufiner cette recherche sur des solides bases purement scientifiques, plusieurs résidence savoir ont visitées, frappantes aux portes des divers ouvrages des auteurs variés ; nous avons pu construire quelques théories, le berceau scientifique de ce travail.

D'où la présente revue de littérature, est organisée de la manière suivante :

- La grille de lecture

- Les théories explicatives

- Les théories empiriques

- L'originalité de la recherche

1.1.LA GRILLE DE LECTURE

Tableau 3. GRILLE DE LECTURE

Auteur

Ouvrage

Résumé

Idée clés et limites

Jean-Paul Kitenge, 2007

Analyse du budget d'exploitation et son incidence sur la gestion d'une entreprise publique de prestation de services.

Le budget constitue le cadre de référence qui définit les lignes directrices à court terme par lesquelles sera apprécié le résultat de décision de gestion de la direction générale de l'entreprise.

 La détermination des écarts par la confrontation entre la réalisation et le standard peut-être un indicateur de risqued'exploitation.

Giacobi, 2011

« Lacement de produits : 6 principales raisons d'échec ».

L'auteur nous dit que n'entrent chaleureusement sur le marché et ce durant toute sa première année 50% des faits le confirme.

Les consommateurs à première vue ont peur de transiger les habitudes.

Baldwin R., Lin Bian, Dupuy R. & Guy Gellatly,2000

Taux d'échec des nouvelles entreprises canadiennes: nouvelles perspectives sur les entrées et les sorties

-les facteurs ayant une incidence sur la probabilité de survie seraient liés à la structure du secteur d'activité, au profil démographique des entreprises et aux cycles macro-économiques.

La structure d'une organisation est le poumonorganisationnel d'après Mintzberg (1982). L'organigramme permet d'octroyer des rôles chaque acteur de l'entreprise. Les promoteurs de certaines entreprises privées brûlent certaines étapes organisationnelles et compromettent la structure et la viabilité.

Henry de Frahan, B., 2003

Guide de l'analyse coûts avantages des projets d'investissement

- Les principales causes d'échec des projets sont rarement financières mais relèvent plus d'une insuffisance de maturité des managers, des objectifs peu réalistes, des considérations techniques, commerciales ou liées à une mauvaise appréciation des coûts.

- Pour justifier l'échec, de nombreuses entreprises ont souvent mis en évidence les problèmes communs à tous les projets: dépassement des coûts, retards sur les échéanciers, un contenu des études incomplet.

Nous chercherons à connaître les compétences des cadres et leurs répercussions sur la gestion et la performance de l'entreprise.

Lusthaus, C., 2003

Évaluation organisationnelle cadre pour l'amélioration de la performance

- Pour Le secteur privé, la rentabilité et le rendement sont des questions de performance plus importantes qu'elles ne le sont pour le secteur public.

Tout individu est à la recherche des intérêts (principe de rationalité). Pour les privées, rester dans un secteur d'activité dépend du revenu qu'ils obtiennent. Les promoteurs qui ne trouvent aucun avantage financier vendent et quittent le secteur.

Source : Nous-mêmes, sur base de différents livres.

En dehors de ces lectures, tournons maintenant nos regards vers les théories et pour ce faire, nous partitionnerons cette étape en trois blocs :

1.2. THEORIES EXPLICATIVES

La non théorisation, condition nombre de chercheur les poussent vers l'attrape de futile car en gestion, celui-ci sera confronter à certaines théorie de cherche mais aussi arriver à appréhender et cadrer l'étude.

1.2.1. LA THEORIE DE CONTINGENCE (Lawrence et T Lorsch, 1966)

Lawrence et Lorsch (1966), tout en distinguant les différentes formes de pressions environnementales (technologique, politique, économique, sociale, écologique, légale, commerciale, concurrentielle...) que peut connaitre une organisation la théorie soutient que la diversité des formes organisationnelles résulte de processus d'adaptation ou d'ajustement à la diversité des conditions (contrainte et opportunités) de l'environnement. Pour une adaptation réussi, Sem (2017) évoque les idées maitresses du modèle contingence qui sont : « les organisations sont des systèmes ouverts qui ont besoin d'être soigneusement administrés si on veut répondre aux besoins internes, les équilibrer et les adapter à l'environnement et à ses modifications ; il n'existe pas une seule façon d'organiser le travail. Tout dépend du type de tache ou du type d'environnement auquel on a affaire ; les dirigeants doivent avant tout arriver à opérer les bons ajustements entre les divers composantes internes et le contexte dans lequel opère l'organisation :   telle est la clé principale du succès ».

C'est donc cette adaptation à l'environnement () au sein de l'entreprise, qui fait l'objet du recours à la théorie de contingence, pour une meilleure appréhension de la problématique de recherche.

Selon Lécrivain (2013), démontrent en distinguant les différentes formes de pressions environnementales (technologique, commercial, concurrentiel etc.) que l'entreprise différencie d'autant ses modes de fonctionnement en son sein que le degré d'instabilité de l'environnement est important. L'organisation peut être alors segmentée en sous-systèmes fonctionnant de manière autonome ; dès lors qu'une entreprise différencie ses modes de fonctionnement, il convient alors de prévoir des mécanismes d'intégration c'est à dire des procédures qui coordonnent l'action.

De ce fait, l'organisation n'apparaît donc plus comme un système global et homogène. En fonction du degré de turbulence de ses environnements, tout ou partie des modes structurelles de l'organisation s'adapte et évolue (dynamique organisationnelle).

Après avoir développé le facteur de contingence, ils ont montré que plus l'environnement est stable, plus les entreprises ont tendance à évoluer avec une structure formalisée, et inversement. Leur analyse était basée sur l'étude du lien entre degré de stabilité de l'environnement et structure.

En effet, pour Lawrence et Lorsch (1969) il n'existe pas un « one best way » c`est-à-dire l'existence d'un modèle organisationnel applicable pour toute organisation indépendamment de considération sur son environnement. Cette théorie propose au contraire de réfléchir à la meilleure organisation en prenant en compte les variables économiques et les conditions du marché (Cornet et Sem, 2017).

Les théories de contingence considèrent que les formes d'organisation dépendent des conditions auxquelles elles sont confrontées. C'est ainsi qu'ils proposent une théorie de l'organisation qui cherche à expliquer les différences entre les entreprises en fonction des caractéristiques de leur contexte industriel : les réseaux de distribution, la clientèle, les fournisseurs et les concurrents (Cornet et Sem, 2017).

Nous avons mobilisé cette théorie pour comprendre l'environnement interne et externe de la Société MMG Kinsevere, afin de déterminer les sources de la présence continue du risque d'exploitation pour mieux l'appréhender l'identifier, le mesurer et si possible l'éviter rationnellement.

1.2.2. L'ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL

Pour les auteurs de l'école classique : l'entreprise est avant tout une organisation productive, et les aspects commerciaux ou humains passent au second plan. Il s'agit donc d'organiser et rationaliser le processus de production (Taylor), d'administration (Fayol) et le système d'autorité mis en oeuvre (Weber).

FREDERICK WINSLOW TAYLOR (1856-1917) PÈRE DE L'ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL OST.

OBJECTIF : RENDRE LE PLUS EFFICACE POSSIBLE LE TRAVAIL PAR NATURE PÉNIBLE ET PEU VALORISANT. L'organisation scientifique du travail (L'OST) L'OST - Taylor Par son approche, Taylor va chercher :

· A rationnaliser le travail c'est-à-dire spécialiser les ouvriers, parcelliser le travail, séparer le travail entre la conception, l'exécution et le contrôle etc...

· A motiver les salariés en préconisant une politique des salaires stimulante basée sur le rendement (salaire aux pièces).

L'OST Fin du XIXème à la charnière de deux mondes :

v Apparition des compagnons : des artisans qui prônent l'excellence du métier. Le compagnonnage se caractérise par l'absence de normes. Qualité versus/ quantité et productivité. Un savoir se transmet uniquement par oral ;

v Apparition d'un grand nombre de domaines scientifiques

Alors le but des experts scientifiques sera = rationaliser le travail en passant par deux opérations :

1) Opération de décomposition :

a. Les experts décrivent toutes les tâches avec minutie et les segmentent.

b. Ils analysent la façon dont ces tâches se coordonnent, s'articulent.

c. Ils les organisent rationnellement.

2) Recomposition :

a. Cette rationalisation se base nécessairement sur l'objectif de l'organisation.

b. Les experts établissent une hiérarchie (donc un organigramme).

c. Ils définissent des circuits de communication.

d. Ils fixent de manière formelle les interdépendances.

Cette division des tâches amène à la distinction :

ü Concepteur

ü Exécutant

Nous sommes passés de l'ordre de l'arbitraire du compagnonnage au règne de la formalisation de l'organisation par des règlements intérieur, organigrammes, des règles écrites...).

ü A cette division du travail correspond une spécialisation des fonctions.

ü Formalisation de l'organisation : mise en forme écrite des règles.

ü Taylor réclame l'impersonnalité.

Selon cette théorie, les fonctions du chef sont de 4 ordres :

1. Il prévoit (planifie) les actions de son atelier, il assure la continuité du travail en dépit des imprévus.

2. il commande : il a le pouvoir des sanctions

3. Il doit coordonner : il assure une forme de fluidité entre les tâches, sans heurts.

4. il doit contrôler : il rappelle et juge la qualité du travail des personnes.

Pour notre part, nous constatons aujourd'hui que ce type d'organisation du travail qui ne motive pas les salariés conduit à :

§ une mauvaise qualité des produits (rebuts, pannes) ;

§ Un absentéisme important

§ Un taux élevé de rotation des salariés (nombreux départs)

§ Des conflits fréquents entre exécutants et encadrants

§ Des accidents de travail car l'attention des salariés diminue en raison du peu d'intérêt des tâches. Du Taylorisme au Fordisme Henry Ford s'inspira du Taylorisme pour créer le travail à la chaîne...

Et donc l'importance de faire recours à cette théorie pour le compte du présent travail s'affute non seulement par le fait que l'organisation scientifique du travail peut jouer sur la motivation des salariés ce qui accroit les risques dans l'entreprise mais aussi faut-il souligner le parallélisme entre prévoir et planifier dans les fonctions principales du chef. La prévision est bonne pour l'atteinte des objectifs mais souvent madame la surprise est toujours au coin de la rue, le risque d'exploitation pouvant impacter négativement l'atteinte des objectif et/ou la performance de l'entreprise.

1.2.3. LA THEORIE DE L'ORDRE HIERARCHIQUE : PECKING THE ORDERTHEORY (POT)

Selon cette théorie, l'entreprise, en premier, les ressources internes pour ses investissements avant de se tourner vers le financement externe, l'endettement en premier, puis l'ouverture du capital en second recours ( Garwe et Fatoki, 2012 ; Janssen et Wtterwulghe, 1998 ; Mulkay et Sassenou, 1995). L'accent est mis, surtout, sur une hiérarchisation des sources de financement au lieu d'un endettement optimal (Adair et Adaskou, 2011). L'établissement d'un ordre peut s'expliquer par une difficulté d'accès au marchés financiers d'une part, et par le coût élevé de la dette, d'autre part. c'est pourquoi les PME solidifient, en général, leur trésorerie afin de faire face à d'éventuelles sorties de fonds vu qu'elles sont souvent confrontées à des conditions particulières (Givord et al., 2008 : Mateev et al., 2013 : Myers, 1984). De surcroit, les profits sont utilisés pour essayer de réduire le niveau d'endettement (Colot et Croquet, 2017 ; Degryse et al., 2012). D'autre part, Feudjo et Tchankam (2012) allèguent que les entreprises s'endettent même en ayant les indicateurs de solvabilité et de rentabilité faibles.

Par ailleurs, l'entreprise fait face à deux principaux types de risques. D'une part, il y a le risque qui est dû à un accroissement de ses coûts de détresse financière. Au cas où ce risque est faible, une entreprise rentable aura tendance à s'endetter et dans le cas contraire, elle se tourne vers des sources autres que l'endettement (Colot et Croquet, 2017). D'autre part, il y a le risque que ses projets futurs soient abandonnés par le fait qu'elle doit les financer par émission d'actions plus ou moins risquées (Myers, 1984).

La logique de la POT est fondée sur l'existence de coûts occasionnés par l'asymétrie d'informations et le conflit d'intérêts qu'il peut y avoir entre les parties prenantes. Donc l'apporteur externe de capital demandera un rendement plus élevé de ce capital afin de se protéger de risques potentiels ou de supporter des coûts d'agence en cas de nécessité. Les parties prenantes sont, d'une part les dirigeants qui sont les mieux informés sur les réalités de la firme et, d'autre part les actionnaires qui sont moins informés que les dirigeants, mais plus que les créanciers (Gaud, 2003). De plus, Myers et Majluf (1984) mentionnent que les créanciers veulent une gestion rationnelle de l'entreprise. Sous ces hypothèses, les dirigeants préfèrent souvent laisser passer des opportunités que d'ouvrir leur capital. S'ils son obligés de chercher le financement externe, ils vont d'abord utiliser l'endettement.

En conclusion, on peut voir que le POT apporte un plus dans la compréhension du financement de l'entreprise, aussi, a-t-elle pris en compte les différentes formes d'asymétrie de l'information, des coûts qu'elle occasionne et les divergences d'intérêts.

Le POT nous permet de comprendre que dans une entreprise minière, en l'occurrence MMG Kinsevere, les questions de financement doivent prendre en considération les différentes formes d'asymétrie d'information, les coûts qu'elle occasionne et les divergences d'intérêts. Ces concepts sont développés dans les points qui suivent.

1.2.4. LA THEORIE D'AGENCE

La théorie d'agence a été émise lorsque Jensen et Meckling (1976) vont remettre en cause les explications avancées par Modigliani et Miller (1958) sur la neutralité de la structure financière.

Rappelons quand même que Modigliani et Miller prônaient les hypothèses selon lesquelles les décisions financières n'avaient aucun impact sur la valeur de l'entreprise en présence d'un marché parfait ; c'est-à-dire, un marché où :

- Les entreprises et les individus ne payent pas d'impôts ;

- Les agents peuvent prêter ou emprunter sans limite et à un taux fixe ;

- Les coûts de faillite sont nuls ;

- Les dirigeants gèrent l'entreprise conformément à l'intérêt des actionnaires.

Ces hypothèses avaient été émises dans le cadre d'un marché parfait ; lorsque Jensen et Meckling (1976) contextualisent cette hypothèse avec tous les paramètres des marchés tels que nous les connaissons actuellement, la théorie de l'agence va naître.

Mais, qu'est-ce que la théorie d'agence au sens de Jensen et Meckling ?

1.2.5. LA THEORIE DES AVANTAGES COMPARATIFS, David Ricardo (Londres, 1772 - Gatcombe Park, 1823)

Corrige celle des  avantages absolus d' Adam Smith. Celle-ci disait qu'un pays profite du libre-échange s'il se spécialise dans la production des biens pour lesquels il a un avantage absolu. Selon la théorie des avantages comparatifs, peu importe si un pays a des avantages absolus ou pas : il gagne à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels son avantage comparatif est le plus élevé, c'est-à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et à échanger les biens qu'il ne produit pas. C'est donc un argument pour le libre-échange : tous les pays peuvent gagner du libre-échange s'ils se spécialisent.

Les avantages comparatifs

La  théorie des avantages absolus de Smith mène à une situation problématique : si un pays n'a d'avantage absolu pour aucun produit (c'est à dire s'il n'est plus productif que les autres pays pour aucun bien), il n'aurait pas intérêt à se lancer dans la spécialisation d'un produit en particulier, et aurait intérêt à garder ses frontières fermées au commerce international (pas de libre-échange). Par exemple, dans la situation simplifiée comportant deux pays et deux biens résumée dans le Tableau 1, l'Angleterre n'a aucun avantage absolu par rapport au Portugal sur le drap et le vin (le Portugal produit à meilleur coût ces deux biens). Selon la théorie de l'avantage absolu, l'Angleterre n'a donc aucun intérêt à ouvrir ses frontières pour échanger ces biens, ce serait risquer que les Anglais achètent tout au Portugal et donc que l'économie nationale s'effondre.

David Ricardo, qui est aussi partisan du libre-échange, propose une solution à cette situation. Sa théorie des avantages comparatifs démontre que même en l'absence d'avantages absolus, l'Angleterre a quand même intérêt à se spécialiser et à échanger avec le Portugal. Les deux pays ont en fait intérêt à se spécialiser dans les biens pour lesquels ils ont un avantage comparatif (ou relatif) et les échanger contre ce qu'ils ne produisent pas.

1.2.7. L'APPROCHE CONTEXTUALISTE

La perspective contextuelle propose un cadre général d'analyse du changement de structurant autour de trois pôles: le contenu, le contexte et le processus (Sem, 2013).

1. Le contexte :

A deux dimensions:

a. La première dimension est interne (éléments organisationnels, structurels, culturels, stratégique, mode de management...). Cet environnement peut être analysé par le modèle SWOT (forces, faiblesses, opportunités et menaces).

b. La deuxième dimension est externe (environnement économique, socioculturel, politique, légal, écologique, technologique). Cet environnement peut être analysé par le modèle PESTEL.

2. Le contenu :

Qui concerne le domaine subissant des changements et des transformations. Il s'agit du "quoi" du changement.

3. Le processus :

Il comprend : les actions, réactions et interactions qui traduisent la manière dont les acteurs font passer l'organisation d'un état présent à un état futur. C'est le "comment" du changement. Le processus du changement nécessite le passage par plusieurs phases successives et beaucoup de temps.

Le principe de base de cette approche, c'est l'interaction qu'elle admet entre trois aspects du changement. "Le contexte n'est pas seulement une barrière à l'action mais est essentiellement impliquée dans sa production. C'est donc à partir des liens entre contenu et contexte du changement que l'on peut inférer les processus du changement qui opère ainsi que leurs diverses temporalités. L'approche contextuelle, dans notre étude, nous permettra de comprendre comment le contexte, l'environnement interne et externe influencent les investissements dans le secteur éducatif.

Dans notre étude, l'approche contextualiste est très utile du fait que la taille, la rigidité et la fréquence de risque dans le secteur minier dépendent de l'environnement dans lequel les entreprises évoluent.

Tableau 4. Approche contextualiste

PROBLÈME À ANALYSER

DIMENSIONS

LE RISQUE D'EXPLOITATION ET PERFORMANCE DES ENTREPRISES MINIERES

CONTEXTE

CONTENU

PROCESSUS

ANALYSE SWOT

(contexte interne)

ANALYSE PESTEL

(contexte externe)

ANALYSE D'ISHIKAWA

(Les causes)

ANALYSE DE CONTENU

Source 1 : nous-même

1.2.8. THEORIE DU COMPROMIS OU « STATIC TRADE OFF THEORY (TOT) » (Kraus et Litzenberger ,1973)

Pour aboutir à la théorie du compromis, plusieurs études ont été menées à partir du théorème de Modigliani et Miller (1958), dans laquelle, on observe une neutralité du financement plus une séparabilité des décisions de financement et d'investissement. Ce principe de séparabilité ne tient plus en présence d'asymétrie d'information et de conflits d'intérêts (Charreaux, 2006), car il existe bien une interaction entre les décisions d'investissement et de financement. C'est ainsi que « nait » la théorie du compromis considérée comme ayant une vision statique dans l'explication de la structure financière et selon laquelle il n'y a pas d'optimisation dans l'utilisation des différentes sources de financement. En outre, Myers (1984) a introduit dans le modèle de Modigliani et Miller (1958) l'effet du coût de faillite. Jensen et Meckling (1976) quant à eux ont considéré les coûts d'agence en prenant ce même théorème.

Il est à préciser tout d'abord que la théorie du compromis est à la base conçue pour les grandes entreprises et les entreprises cotées. Selon cette théorie, les entreprises se financent par la dette dans le but de profiter au maximum de l'effet de levier tout en ayant un regard sur le coût de cette dette (Adair et Adaskou, 2011 ; Degryse et al, 2012 ; Mateev, Poutziouris, et Ivanov, 2013).

L'entreprise doit tenir compte des coûts de détresse financière, de la détention des actifs et des plans d'investissement dans la recherche de dette (Myers ; 1984). C'est ainsi qu'un ratio optimal d'endettement a été établi.

Hovakirnian et Titman (2001), observent qu'en cherchant le ratio cible de la dette, l'entreprise fait face à des difficultés. Ce ratio a tendance à changer au cours du temps.

Avec la prise en compte de l'impôt sur les sociétés, Modigliani et Miller (1963) ont trouvé un niveau d'endettement qui a tendance à augmenter la valeur de l'entreprise. Cela s'explique par la déductibilité de l'impôt faisant que la valeur de l'entreprise endettée se trouve supérieure à celle de l'entreprise non endettée. La firme bénéficie aussi d'autres avantages qui ne découlent pas de la dette, mais substituables à l'avantage fiscal, liés négativement à l'endettement (Fathi et Gailly, 2003). Selon une étude menée sur des entreprises cotées par Gaud (2003), la maximisation de la valeur de la firme, si c'est le désir des dirigeants, doit suivre les dispositions de la théorie du compromis.

En présence d'imperfections, il y a des caractéristiques qui peuvent influencer cette valeur. Il s'agit de la taille, des opportunités de croissance et de la valeur de liquidation des actifs. Par conséquent, plus l'entreprise a une forte rentabilité, plus elle profite d'énormes avantages liés aux charges d'intérêts. Cette situation fait en sorte que la probabilité de faillite de l'entreprise diminue (Gaud, 2003). Selon la TOT, les entreprises se trouvant dans cette situation sont censées avoir un ratio cible d'endettement élevé.

L'endettement soumet l'entreprise à se conformer à certaines conditions. En effet, plus l'entreprise s'endette plus le taux d'intérêt et le coût de détresse financière augmentent et plus des garanties solides sont demandées. Fathi et Gailly (2003), illustrent une relation négative entre le risque d'exploitation et l'endettement financier9(*) et une relation positive avec l'endettement non financier10(*). Par ailleurs, afin d'avoir accès plus facilement à l'endettement, les entreprises doivent avoir des actifs corporels importants (pouvant servir de garanties) pour mettre les prêteurs en confiance. Ces actifs corporels facilitent, dans la majorité des cas, l'accès à la dette à long terme en ce sens qu'ils produisent des flux (Degryse et al, 2012 ; Modigliani et Miller, 1958). Les actifs incorporels ne sont pas à négliger aussi ; parce que certaines entreprises ont la spécificité d'avoir moins d'immobilisations corporelles que d'immobilisations incorporelles. Ces dernières, qui sont perçues généralement comme des « garanties pauvres », contribuent à avoir un niveau d'endettement à long terme élevé (Degryse et al, 2012). Cela s'explique par le fait que les créanciers tiennent compte de ce type d'actifs dans ce genre d'entreprise.

La Théorie de compris permet de démontrer l'existence d'un taux d'endettement optimal des entreprises, un taux qui maximise la valeur de l'entreprise. Il s'agit en fait d'un arbitrage entre les économies fiscales générées par la déductibilité des charges financières et des coûts de détresse financière générés par l'augmentation du risque de l'entreprise en s'endettant d'avantage. Cet arbitrage aboutit, selon la théorie du compromis, à un ratio d'endettement optimal.

Malgré l'importance de la théorie du compromis, elle ne peut à elle seule expliquer le comportement financier des entreprises. Il y a d'autres facteurs dans l'environnement de l'entreprise qui peuvent avoir un impact sur ce comportement que certaines études ont étudié afin d'aboutir à une théorie. Cette théorie nous aidera à comprendre les interactions entre les décisions d'investissement et des financements de la structure financière de la Société MMG Kinsevere, et comment cette dernière se finance par la dette dans le but de profiter au maximum de l'effet de levier11(*) tout en ayant un regard sur le coût de cette dette.

1.2.9. THEORIE DU SIGNAL (Spence S., 1973)

Cette théorie prend en compte la présence d'une asymétrie d'information entre l'entreprise et ses partenaires. On se trouve alors dans une situation où les dirigeants de l'entreprise détiennent des informations nécessaires pour les investisseurs. Ces informations ne sont malheureusement pas mises à leur disposition. Il existe, malgré tout, des indicateurs permettant aux partenaires d'avoir une idée sur la gestion. Ainsi, les investisseurs peuvent se baser sur des informations comme la distribution de dividende pour savoir si l'entreprise est bien gérée. Cette qualité de gestion crée des opportunités d'investissement (Charreaux, 2006).

D'autre part, l'endettement peut être considéré comme un signal pour les apporteurs de capitaux pour juger du « bien-être » de l'entreprise ; encore, il peut être utilisé comme outil pour réduire le degré d'asymétrie d'information (Ross, 1977).

Un certain niveau d'endettement de la firme est une preuve de qualité de gestion. Cette situation attire les investisseurs qui voient des opportunités s'ouvrir (Charreaux, 2006). En dehors de l'endettement, les changements de structure de capital envoient aussi un signal aux investisseurs (Myers, 1984).

D'autres indicateurs peuvent être utilisés, il s'agit de la profitabilité et de la croissance. Une entreprise avec une profitabilité élevée devrait profiter de l'effet de levier (Colot et Croquet, 2007). Cet effet augmente la perception de la valeur de marché de la firme (Ross, 1977). Quant à la croissance de l'entreprise, elle joue un rôle important dans ce mécanisme.

L'état de la firme dans son secteur ou sa position dans le marché qu'elle dessert sont des points à ne pas négliger. Bien que dans certains cas, les dirigeants limitent cette croissance afin de conserver le contrôle de leurs entreprises. En outre, il arrive souvent que les associés décident de prêter à l'entreprise. Ce prêt est une information que les prêteurs externes peuvent utiliser dans leur prise de décisions (Biais et al, 1995).

Pour conclure on peut dire que ta théorie de signal réduit d'une façon importante les coûts dus à l'existence d'une asymétrie d'information entre les dirigeants et le marché. Ces signaux coûteux, crédibles et inimitables servent généralement d'informer sur la bonne gestion de l'entreprise ainsi que la qualité de ses projets. Ils servent également à montrer que les managers n'adoptent de comportements opportunistes.

1.2.10. THEORIE DES PARTIES PRENANTES (Freeman, 1984)

Une partie prenante est tout « individu ou groupe d'individus qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs organisationnels » Freeman (1984). Les différentes parties prenantes de l'entreprise sont : les fournisseurs, les employés, les actionnaires, les investisseurs, les clients, les distributeurs, les gouvernements, associations professionnelles etc. Il existe trois grandes dimensions dans cette théorie : la dimension descriptive, la dimension instrumentale et la dimension normative.

Selon l'apport de la dimension descriptive, la théorie des parties prenantes permet de décrire les relations entre l'entreprise et son environnement. Elle essaie de mettre la lumière sur le système de gestion et sur la façon dont les parties prenantes sont considérées ainsi que l'influence existant des deux côtés (Acquier et Aggeri, 2008).

Selon l'apport de la dimension instrumentale, les parties prenantes sont vues comme des acteurs pouvant aider l'entreprise à approcher ses objectifs. De ce fait, les dirigeants doivent reconnaitre et gérer de manière stratégique les parties prenantes dans le but de profiter des avantages que ses partenariats peuvent leur apporter, bien entendu en adoptant une certaine attitude louable (Jones, 1995).

Selon l'apport de la dimension normative, la théorie des parties prenantes répond au pourquoi considérer les intérêts des parties prenantes (Donaldson et Preston, 1995) en l'occurrence chercher à reconnaitre les obligations légitimes de l'entreprise vis-à-vis de ses parties prenantes sur lesquelles la firme peut avoir une influence.

Il est important de tenir compte des attentes des parties prenantes dans la fonction d'utilité des dirigeants. Ces derniers doivent identifier et ajuster les droits et obligations envers ces partenaires dans leur politique (Mercier, 2001).

Il arrive parfois que les attentes, les valeurs et les intérêts des parties prenantes (ayant relations très instables et s'investissant stratégiquement) soient divergents (Chabault, 2011). C'est ce qui explique la nécessite d'une catégorisation et d'une hiérarchisation en fonction du niveau d'influence. Dans la mesure où ces pratiques sont bien exécutées, l'entreprise va connaitre une meilleure rentabilité par l'intermédiaire d'une pro activité environnementale (Brulhart et Gherra, 2013).

En bref, en entretenant une bonne relation avec ses parties prenantes, l'entreprise bénéficie non seulement des avantages financiers, mais aussi de la notoriété. Cette théorie nous guidera à comprendre comment une société industrielle en l'occurrence la société MMG Kinsevere chercher à reconnaitre les obligations légitimes vis-à-vis de ses parties prenantes (les fournisseurs, les employés, les actionnaires, les investisseurs, les clients, les distributeurs, les gouvernements, associations professionnelles etc.) sur lesquelles cette dernière peut avoir une influence.

1.3. THEORIES EMPIRIQUES

Tableau 5. Théories empiriques.

Auteurs

Études réalisées

Problématique

Résultats

Ngombula K. (2009)

La décision d'investissement et la croissance de l'entreprise cas de la Brasimba.

- Quelle est l'importance de la prise de décision dans un investissement ?

- comment peut-on mesurer la croissance dans une entreprise?

- L'analyse des décisions d'investissement et du risque lié est une étape importante. Il faut vérifier si l'investissement rentre bien dans la stratégie poursuivie par l'entreprise.

Kapalanga I. (2011)

Les investissements directs étrangers et les recettes fiscales

les investissements directs étrangers peuvent-ils améliorer les conditions de vie de la population?

- La probabilité pour que la république démocratique du Congo puisse bénéficier des avantages des investissements directs étrangers est infime et est estimée à 3% du fait qu'il n'y a pas de relation économique réciproque entre les capitalistes et les pays en développement.

Labrie,Y. (2003)

La Durée de Vie et la Probabilité de Survie des Petites Entreprises Issues d'un Programme de Démarrage: le Cas du Plan Paillé

Pourquoi y a-t-il des entreprises qui ferment, pendant que le nombre de programme d'aide au démarrage d'entreprise augmente ?

- Cette analyse montre que la taille de l'entreprise et le rapport aide consentie/montant total investi influent négativement sur la probabilité de survie de l'entreprise.

- Les secteurs d'activité offrant les meilleures possibilités de réussite pour les entrepreneurs sont l'industrie de la construction et celle des services tandis que les entreprises les plus susceptibles d'échouer oeuvrent dans les secteurs du commerce et de la restauration.

Source : nous-même

1.4. L'ORIGINALITE DE L'ETUDE

Il est vrai que bon nombre d'études réalisées dans cette vision sont qualitatives et stratégiques, nombreux n'ont pas pensé à emprunter la méthode quantitative comme approche. Cette procédure vise une analyse des faits par l'expérimentions et l'usage des variables mathématiques, statistique à partir des données qualitatives.

Comparativement aux études antérieures, nous avons utilisé l'approche déterministe qui présente la relation cause à effet par le diagramme d'Ishikawa pour appréhender les causes de la montée galopante de risque d'exploitation ayant poussé plusieurs entreprises minières à la fermeture.

Cetteétudes'attelle essentiellement sur l'exploration des grands aspects de la performance des entreprises marchandes (singulièrement les entreprises minières), elle ouvre un champ que d'autres chercheurs pourront exploiter.

CHAPITRE 2 : PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

2.1. PROBLEMATIQUE

Elle est le cerveau qui permet d'organiser le plan du travail, lequel permet de centrer utilement la recherche en évitant à l'auteur de s'égarer sur des pistes inutiles11(*).

Il est vrai que toute organisation, évoluant dans un environnement incertain, court des risques pouvant impacté soit positivement soit négativement (le plus souvent) les objectifs qu'elle s'est assignés ou encore sa mission et/ou sa vision.

Par ailleurs, il existe toujours quelque part, certains facteurs clés pouvant expliquer le succès ou l'échec réalisé pendant la période donnée.

La détérioration de la marge de sécurité n'a jamais été attendue dans le monde des affaires. Elle n'a pas de place dans ses rangs, elle reste une mauvaise invitée. Avec cette réalité, nous pouvons articuler notre sujet de recherche comme suit : les facteurs clés qui impacte négativement l'évolution de la marge de sécurité dans une entreprise minière : cas de la société MMG Kinseere. Par conséquent, nous pouvons formuler notre problématique de la manière suivante :

Quels sont les facteurs qui impactent négativement les indicateurs de risque d'exploitation de la société MMG ?

2.2. HYPOTHESES

Définies comme la proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de recherche, formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse.

Elle est la grande interrogation que le chercheur se pose et à laquelle il s'engage de répondre par un certain nombre d'investigation12(*).

En effet, pour répondre à notre question de recherche, nous avons proposé à priori les réponses suivantes. Dans le cadre de notre recherche, les hypothèses retenues sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 2 : Hypothèses de la recherche

La détérioration de la marge de sécurité de la société MMG Kinsevere peut s'expliquer par un problème lié :

Tableau 6. HYPOTHESES DE RECHERCHE

Hypothèses (H1) pour les causes internes (SWOT)

Hypothèse (H2) pour les causes externes (PESTEL)

Aux Matériels (Machines)

L'importance des quantités vendues

Matières

La variabilité des prix

Méthodes

La variabilité des coûts unitaires

Mains d'oeuvre

L'importance des frais fixes et

Au Milieu

Aux nouveaux entrants

Source : Nous-Mêmes

Voici une liste des facteurs qui influencent le risque d'exploitation d'une entreprise.

La variabilité du chiffre d'affaires en fonction du cycle conjoncturel

Nous avons vu au premier chapitre qu'une variation des quantités vendues a un impact sur la rentabilité d'une entreprise, à cause entre autres de la présence de coûts fixes. Par exemple, si les quantités vendues augmentent, l'entreprise couvre mieux ses frais fixes et sa rentabilité augmente. À l'opposé, si les quantités diminuent, il peut arriver qu'une firme ne soit plus en mesure d'assumer ses frais fixes, ce qui a un impact négatif sur sa rentabilité. Une entreprise évoluant dans une industrie fortement affectée par la conjoncture économique (ex. : firme de courtage immobilier) a donc un risque d'exploitation important puisque ses quantités vendues sont appelées à varier beaucoup selon le cycle économique. Une entreprise peu affectée dans ses ventes par les variations économiques (ex. : marché d'alimentation) a, toutes choses égales par ailleurs, un risque d'exploitation faible. La notion de bien de première nécessité et de bien de luxe est importante dans ce contexte. La demande pour les biens de luxe fluctue beaucoup plus selon le cycle économique que celle des biens de première nécessité.

La variabilité des prix de vente des produits

Si le prix des produits offerts par une firme varie beaucoup, ses revenus et sa rentabilité varient également. C'est le cas, par exemple, des entreprises productrices de pétrole brut qui ont vu le prix du baril de pétrole varier énormément au cours des années. Leur risque d'exploitation est donc élevé. L'entreprise Alcan constitue un autre exemple puisque le prix du lingot d'aluminium a été aussi faible que 0,50 $ la livre en 1991 par rapport à 1,40 $ en 1988.

La variabilité des coûts à engager pour produire les biens et (où) les services

On parle ici des coûts de matières premières, de main-d'oeuvre et tous les autres frais engagés pour offrir le produit et (où) le service. Les entreprises dont les coûts sont sujets à une forte volatilité supportent un risque d'exploitation élevé. Nous avons parlé ci-dessus des producteurs de pétrole brut qui sont affectés par la fluctuation des prix de vente ; celui qui utilise le pétrole pour produire (raffinerie, engrais chimiques, etc.) verra ses coûts affectés par la variabilité du flux de pétrole brut.

La structure des coûts (variables ou fixes)

Plus une entreprise a une proportion importante de coûts fixes par rapport aux coûts variables, plus sa rentabilité est volatile. En effet, si l'entreprise a des frais fixes élevés, elle ne peut absorber facilement des baisses de revenus.

L'importance de la firme dans son marché

L'entreprise contrôle-t-elle facilement sa part de marché ou est-elle sujette à la perdre facilement ? A-t-elle un certain contrôle sur les prix de vente de ses produits ? Peut-elle négocier le coût de matières premières avec ses fournisseurs ? On doit considérer le modèle de marché (monopole, oligopole, concurrence pure et parfaite) dans lequel évolue l'entreprise étudiée. Plus elle contrôle son environnement, plus son risque d'exploitation est faible.

L'étendue de la diversification de l'entreprise

Vend-elle un seul ou plusieurs produits ? En principe, plus l'entreprise est diversifiée, moins elle sera affectée par un changement dans un secteur précis. La diversification entraîne donc une diminution du risque d'exploitation puisque la rentabilité est plus stable.

La phase du cycle de vie dans laquelle se trouve l'entreprise

Si l'entreprise se trouve en phase de maturité, sa place dans le marché est établie. Sa rentabilité sera plutôt stable dans la mesure où le produit satisfait à un besoin de base puisque, peu importe le cycle économique, la demande est constante pour les biens de première nécessité. Dans ce cas, le risque d'exploitation est relativement faible. Si le produit répond à un besoin de luxe, la demande sera alors appelée à fluctuer selon le cycle économique et le risque d'exploitation sera plus élevé. Si l'entreprise se situe en phase d'introduction ou de croissance, sa position n'est pas encore établie. Le bénéfice et la rentabilité sont très variables. Le risque d'exploitation est donc élevé. Si l'entreprise se situe en phase de croissance, elle sera relativement peu affectée par le cycle économique.

De cette liste, certains éléments sont de nature plus qualitative. Il s'agit des trois derniers facteurs cités, soit l'importance de la firme dans son marché, l'étendue de la diversification et la phase du cycle de vie dans laquelle elle se situe. Les autres éléments sont considérés comme quantitatifs en ce sens qu'on peut dresser divers scénarios et analyser leur impact sur la rentabilité de l'entreprise. Cela représente la prochaine étape. Nous adoptons, pour ce faire, une approche plus mathématique pour déterminer le risque d'exploitation.

Le développement algébrique qui suit permet de retrouver les quatre facteurs quantitatifs qui rendent l'exploitation d'une entreprise risquée, par l'impact sur sa rentabilité : BA II /V

Séparons le total du coût des marchandises vendues (CMV) et des frais d'exploitation (FE) en frais fixes (FF) et coûts variables (Cv).

De cette équation, on peut déduire qu'effectivement le risque d'exploitation est influencé par quatre facteurs quantitatifs : la variabilité des prix et des coûts unitaires, l'importance des frais fixes et les quantités vendues.

En conclusion, nous pouvons affirmer que le risque d'exploitation est relié à la variabilité de la marge de profit unitaire et à l'importance des frais fixes dans la structure des coûts d'une entreprise.

2.3. DEFINITION DES CONCEPTS

Des idées bien conçues et logiques ne peuvent provenir que de concepts clairs et bien définis. Un concept est un mot ou un groupe de mots pouvant désigner un ensemble de phénomènes (Dépelteau, 2010).

2.3.1. Risque

Le risquese définit comme la probabilité qu'un évènement survienne et dont les conséquences (ou effet de l'incertitude) serait susceptible d'affecter les personnes, les actifs de l'entreprise, son environnement, les objectifs de la société ou sa réputation. (La norme ISO 31000 : 2009).

Le risque est un danger ou inconvénient plus ou moins probable qui est la contrepartie des activités économiques et sociales.13(*)

2.3.2. NOTIONS SUR LE RISK MANAGEMENT

La crise qui ébranle l'économie mondiale a mis en évidence la vulnérabilité des entreprises et altérée l'image de leurs dirigeants auprès de l'opinion publique. C'est dans ce contexte de crise multidimensionnelle que décideurs et risk managers doivent analyser des situations à caractère souvent exceptionnel aggravées par le manque de ressources financières.

Les anciens modèles de gestion des risques s'étant avérés inadéquats ou inopérants, il devient urgent d'en proposer de nouveaux, plus efficaces et mieux adaptés aux nécessités nouvelles. Car aussi paradoxal que cela puisse paraître la crise a permis l'émergence de nouveaux risques : fraude, perte d'image, piratage informatique, ...

Historique du risk management

L'introduction du risk management dans les secteurs de l'industrie et de l'économie s'est faite par étapes.

· 1945:

La gestion des risques est apparue aux Etats-Unis après la deuxième guerre mondiale.

· 1965:

En 1965, Le Royaume-Uni a été le premier pays européen à adopter le concept.

· 1975:

En 1975, l'augmentation des primes d'assurances a été à l'origine de l'entrée en vigueur du risk management dans le secteur économique.

· Années 80:

Les industries à risques élevés (chimie, pétrochimie, gaz, pétrole) ont intégré cette fonction après les catastrophes de Bhopal en Inde (1984) et Tchernobyl en Ukraine (1986).

· Années 90:

A partir de 1990, le risk management se développe grâce à l'élargissement des besoins des entreprises. Il s'étend désormais à divers domaines économiques. Une gestion plus globale est alors apparue reposant principalement sur l'instauration de mesures préventives et l'élaboration de plans de survie contre les crises.

· Années 2000:

En 2008, selon une étude réalisée par le cabinet de conseil INGEA, la fréquence des catastrophes naturelles et les dangers technologiques et financiers expliquent le recours à un dispositif de gestion globale des risques.

Un concept nouveau

Le risk management est un ensemble de techniques relatives à la définition et à l'identification des risques qui peuvent affecter une entreprise.
Il s'applique à toute entreprise, sans distinction, quel que soit sa taille ou son rayonnement géographique. Présente dans plusieurs secteurs, cette discipline concerne aussi bien le secteur commercial que le secteur industriel.
Le risk management vise deux objectifs essentiels:

· Eliminer ou réduire les risques encourus par l'entreprise et la mise en place de programmes de contrôle, de financement et de sécurité juridique afin de rendre possible l'atteinte des objectifs prédéfinis.

· Evaluer les résultats de l'application des programmes en relevant les écarts susceptibles d'affecter les objectifs à atteindre et prendre les mesures adéquates pour éliminer ces écarts.

Objectifs d'une discipline en développement

De plus en plus présent dans la stratégie de l'entreprise, le risk management vise à:

· Protéger l'image de marque de l'entreprise et sa réputation.

· Aider l'entreprise à se lancer dans de nouveaux projets.

· Recenser les risques de façon claire et structurée, les classer par ordre de priorité et mesurer leur fréquence.

· Diminuer au maximum l'impact financier suite à la survenance d'un événement aléatoire.

· Réduire la responsabilité juridique, civile et professionnelle.

· Augmenter la stabilité des opérations de l'entreprise.

· Définir clairement les besoins de l'entreprise en assurance

· Préserver l'ensemble des ressources, dans un souci d'optimisation économique.

L'atteinte de ces objectifs repose sur une connaissance profonde des systèmes du risk management qui se résument en :

· Une culture du risque regroupant les caractéristiques comportementales du personnel de l'entreprise.

· Une politique générale accordant une attention à la gestion des risques purs afin de les rendre tolérables. La direction générale vise à optimiser la sécurité des personnes et des biens de l'entreprise.

· Une stratégie reposant sur l'identification des risques et l'application de règles de sécurité internes.

· un plan préconisant une réduction des risques et une meilleure sécurité de l'entreprise. Le seuil de tolérance du risque est évalué en termes de chiffres.

· Des programmes et des budgets pour atteindre les objectifs définis.

2.3.3. TYPOLOGIE DES RISQUES DE L'ENTREPRISE

On distingue deux types de risques:

· Les risques spéculatifs ayant des effets positifs, ces risques visent à stimuler la production et engendrer plus de profits.

· Les risques purs ou négatifs: ce sont des événements fortuits tels que les catastrophes naturelles, techniques ou humaines, les incendies et autres sinistres. Causant des dommages aux biens, ces risques entravent la bonne marche des activités de l'entreprise.

On peut également classifier les risques en:

· Risques endogènes lorsqu'ils sont générés directement par l'activité de l'entreprise.

· Risques exogènes s'ils émanent de pressions liées à l'environnement externe de l'entreprise.

· Risques mixtes ou intermédiaires: c'est-à-dire ceux qui englobent les risques sociaux, les risques d'approvisionnement, les risques clientèle et les risques pays.
La définition des risques et leur classification est une tâche qui revient au risk manager.

2.3.4. LE RISK MANAGER

Le risk manager est une personne qualifiée, chargée d'intégrer le risk management dans le système de gestion de l'entreprise. Il est considéré comme:

· Un homme de terrain: il est amené à effectuer des inspections dans les filiales et les usines appartenant à l'entreprise. A l'issue de sa visite, il établit un constat lui permettant d'évaluer l'éventuel risque encouru.

· Un gestionnaire: le risk manager est habilité à établir des concepts et des objectifs qui lui permettent de mener à bien sa mission. Il doit donc posséder une culture risk management qui lui permet d'adopter la démarche adéquate dans sa gestion du risque.

· Un communicateur: le risk manager est apte à établir des liens avec son environnement. Il maîtrise les techniques de communication qui lui permettent d'obtenir des informations.

La place du risk manager dans l'entreprise

Au niveau de l'entreprise, le risk manager travaille de concert avec l'ensemble des directeurs pour instaurer une culture du risque.
Dans certaines entreprises, il dépend de la direction générale, dans d'autres du service financier. Dans tous les cas, il doit faire partie du conseil exécutif. Le risk manager joue le rôle :

· De coordinateur : il est amené à élaborer et à contrôler le traitement des risques.

· D'animateur : le risk manager sensibilise le personnel de l'entreprise aux risques qu'il encourt ou dont il est acteur.

· D'intervenant : il assure le lien entre l'entreprise et le marché de l'assurance.

Ses missions consistent à :

· Diagnostiquer et analyser les risques.

· Traiter les risques par la mise au point de programmes de prévention et de protection ; ainsi que l'adoption de plans de survie et de gestion des risques.

· Définir les programmes d'auto-assurance et/ou d'assurance.

La démarche du risk manager

L'analyse du risque passe par quatre étapes :

· L'établissement de l'inventaire : le risk manager adopte une méthode exhaustive afin d'identifier et d'énumérer les risques éventuels encourus par l'entreprise. Le classement des risques se fait par le calcul d'un taux de fréquence et d'exposition de l'entreprise aux risques.

· L'évaluation des risques : Le risk manager procède à une simulation des pertes auxquelles est exposée l'entreprise : montant des dommages estimé, temps d'arrêt des activités, ...

· Le traitement des risques : Le risk manager supervise la sécurité préventive. Il doit éviter la survenance des risques et en minimiser la gravité.

· Le financement : Cette étape suppose l'élaboration d'une stratégie de financement des risques recensés. Trois options sont envisageables.

o La non-assurance : le gestionnaire opte pour l'acceptation de certains risques. L'entreprise prendra alors en charge les coûts engendrés par un sinistre mineur ou à caractère répétitif. En revanche, elle adoptera une politique préventive afin d'éviter tout sinistre majeur. Cette solution permet à l'entreprise d'économiser des taxes d'assurance de 10% à 15% et des chargements de primes de 20% à 30%.

o L'auto-assurance : l'entreprise décide de prendre en charge le risque et de le financer par ses propres moyens, sans recourir à un transfert externe. L'auto-assurance, appelée aussi rétention, concerne les risques dont la fréquence et la gravité sont connues et exclut les risques à caractère aléatoire telles que les catastrophes naturelles.

o L'assurance : L'entreprise opte pour une couverture financière externe et contracte une police d'assurance. Le risk manager négociera avec les courtiers et sélectionnera les meilleures offres assurantielles.

La place de l'assurance dans le risk management

Le risk manager a recours à l'assurance lorsque le risque encouru par l'entreprise dépasse le seuil de vulnérabilité toléré. L'assurance fait donc partie des solutions de transfert de risques. Lorsqu'il recourt à l'assurance, le risk manager procède à une sélection des courtiers et des sociétés d'assurance les plus aptes à gérer les risques. Il doit avoir une bonne connaissance des programmes internationaux et être capable de gérer une captive d'assurance.

Face à la recrudescence des risques et une probable hausse tarifaire de l'assurance, les professionnels du risk management sont appelés à faire preuve de plus d'innovation et de vigilance dans la recherche de solutions adéquates. Une méthode de gestion globale incluant tous les risques assurables ou non assurables, stratégiques ou opérationnels est plus que jamais primordiale pour toute société soucieuse de son image de marque et de sa pérennité.14(*)

2.3.5. NOTION SUR LE RISQUE D'EXPLOITATION

Les entreprises évoluent dans un contexte de concurrence exacerbée. Les chiffres d'affaires ne sont jamais assurés d'une année sur l'autre. Les fluctuations possibles du chiffre d'affaires d'une entreprise représentent un risque pour la survie de celle-ci. On qualifie ce risque de risque d'exploitation puisqu'il fait directement référence au cycle d'exploitation de l'entreprise.

v LIAISON ENTRE LE RISQUE ET LE RENDEMENT

Le risque est synonyme d'incertitude à l'égard du futur. Plus précisément, en finance, le risque est associé à la variabilité du rendement anticipé. Prenons l'exemple d'un individu qui désire placer 1 000 $ pour une période de trois mois. Deux possibilités intéressantes s'offrent à lui : un bon du Trésor ou une action ordinaire. Avec le bon du Trésor, l'individu connaît à l'avance les termes du contrat, c'est-à-dire l'argent qu'il recevra à la fin des trois mois. Comme ces bons sont émis par le gouvernement, la probabilité que l'individu ne reçoive pas la rémunération promise est quasi nulle. Son rendement est donc certain. Ainsi, on considère les bons du Trésor comme non risqués puisque l'incertitude à l'égard du futur est nulle.

À l'opposé, si l'individu opte pour l'action ordinaire, l'incertitude à l'égard du futur est beaucoup plus grande. Ignorant le prix de l'action dans trois mois et le montant du dividende versé pendant cette période (s'il y en a un), l'individu ne connaît pas le rendement futur de ce placement. Cette incertitude nous fait dire que les actions ordinaires sont des placements risqués.

La performance d'une entreprise Quid ?

Quand on s'interroge sur la performance d'une entreprise, le risque est synonyme de la variabilité du rendement qu'elle offrira à ses bailleurs de fonds. Ainsi, on dira d'une entreprise qu'elle est risquée si son rendement ne peut être prédit avec certitude. Plusieurs facteurs peuvent affecter sa performance et, donc, son rendement. De plus, selon ses caractéristiques, ces perturbations peuvent être plus ou moins fortes.

On peut identifier deux sources de risque distinctes qui rendent le rendement futur incertain et qui ont donc un impact sur sa variabilité.

D'abord, chaque entreprise fait face au risque d'exploitation. Ce risque est causé par une variation des éléments qui déterminent le bénéfice d'exploitation (Résultat d'exploitation), variation qui a un impact direct sur le rendement. Cette source de risque est supportée par l'ensemble des bailleurs de fonds. Ensuite, on retrouve le risque financier qui découle du degré d'endettement. La variabilité du rendement d'une société est ainsi influencée par l'importance de sa dette par rapport à la valeur de son avoir.

1. LE RISQUE D'EXPLOITATION

Noté aussi risque opérationnel, est l'incertitude liée au rendement futurs des actifs fixes de l'entreprise ( variabilité des prix, de la demande, des coûts, des frais fixes,...). L'impact d'un changement du niveau de ventes sur le résultat avant frais financiers. (JOHN LWANDU, 2019).

Le risque d'exploitation a trait à l'incertitude entourant la rentabilité d'exploitation, c'est-à-dire le bénéfice que l'entreprise retire de ses ventes. Rappelons que l'incertitude peut être mesurée par le bénéfice d'exploitation par rapport aux ventes :=

v Résultat d'Exploitation

Qu'est-ce que le résultat d'exploitation ?

Le résultat d'exploitation mesure la performance de l'activité de l'entreprise, c'est-à-dire de son modèle économique. Il ne prend pas en compte les éléments financiers, les éléments exceptionnels et l'impôt sur les sociétés, car ils n'ont pas de lien direct avec le cycle d'exploitation. C'est un indicateur financier calculé au niveau du compte de résultat.

Le résultat d'exploitation : définition comptable

Le résultat d'exploitation est un solde intermédiaire de gestion qui détaille les produits et les charges de l'entreprise sur un exercice comptable écoulé. Il montre ainsi comment l'entreprise s'organise et créé de la richesse et si celle-ci a réalisé :

· un bénéfice (résultat positif = ses produits sont supérieurs à ses charges),

· ou une perte (résultat négatif = ses produits sont inférieurs à ses charges).

Résultat d'exploitation négatif ou positif ?

Lorsque les produits (chiffre d'affaires) sont supérieurs aux charges (dépenses), l'activité de l'entreprise est rentable, c'est-à-dire que son organisation interne, sa manière de fonctionner, lui permet de s'autofinancer et de créer de la richesse. On parle d'un cycle d'exploitation ou d'un modèle économique rentable. À l'inverse, lorsque les produits sont inférieurs aux charges de l'entreprise, celle-ci n'est pas rentable. Elle doit revoir son modèle économique.
En bref :

· Un résultat d'exploitation positif est un bénéfice (Chiffre d'affaires > Charges) : le cycle d'exploitation / modèle économique de l'entreprise est rentable

· Un résultat d'exploitation négatif est une perte (Chiffre d'affaires < Charges) : le cycle d'exploitation / modèle économique de l'entreprise n'est pas rentable

Le calcul du résultat d'exploitation

Le résultat d'exploitation est un solde intermédiaire de gestionOn peut le calculer en décomposant les produits et les charges annuels d'un exercice comptable (les données sont toujours hors taxes).

Notez que le calcul du résultat d'exploitation ne prend pas en compte les éléments financiers de l'entreprise, ni les produits exceptionnels (vente d'actifs par exemple) ni l'impôt sur les sociétés.

Comment analyser le résultat d'exploitation ?

Une entreprise peut être positive financièrement, car elle aura procédé à une augmentation de capital ou à un emprunt destiné à renflouer ses caisses ; mais cela ne signifie pas que son modèle économique est rentable.  Ainsi, le résultat d'exploitation est intéressant, car il zoome sur le cycle d'exploitation de l'entreprise ; son mode de fonctionnement et sa capacité à générer du chiffre d'affaires. Il donne une image de la performance réelle de l'entreprise.

Le résultat net d'exploitation

Le résultat net d'exploitation est le résultat d'exploitation diminué du montant de l'impôt que l'entreprise verse (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés).

v Le résultat financier

Le résultat financier montre les choix effectués en matière de financement de l'entreprise (emprunts, augmentation de capital...). Il se calcule ainsi :
Produits financiers (revenus des titres de participation, produits de placement...) - Charges financières (intérêts sur emprunt, intérêts sur comptes courants d'associés...).

v Le résultat courant

Le résultat courant avant impôt se calcule en additionnant le résultat d'exploitation et le résultat financier. Il montre la performance de l'entreprise, cette fois-ci en tenant compte de sa stratégie de financement.

v Le résultat d'exploitation prévisionnel

Les créateurs d'entreprise qui réalisent un business plan passent forcément par le calcul de leur résultat d'exploitation prévisionnel. Il sert de base de simulation de différents modèles économiques - au moyen d'un prévisionnel financier - et il se calcule dans un compte de résultat prévisionnel.

v Revenu d'exploitation et résultat d'exploitation

On parlera de revenu d'exploitation pour une entreprise soumise à un régime de l'impôt sur le revenu et de résultat d'exploitation pour une entreprise soumise à l'impôt sur les sociétés. La notion reste la même dans les deux cas.15(*)

En conclusion, nous pouvons affirmer que le risque d'exploitation est relié à la variabilité de la marge de profit unitaire et à l'importance des frais fixes dans la structure des coûts d'une entreprise.

3.1 La mesure du risque d'exploitation

Mesurer le risque d'exploitation exige que l'on évalue l'incertitude autour de la rentabilité d'exploitation future. Idéalement, une mesure de risque devrait faire appel à des projections de résultats futurs. À l'aide de données prévisionnelles, il serait possible de calculer la rentabilité espérée ainsi que la dispersion autour de cette dernière. Cependant, il est parfois difficile d'établir de telles projections avec un degré de confiance suffisant. Dans un tel cas, il est possible de poser l'hypothèse que le passé est garant du futur, c'est-à-dire que la variabilité de la rentabilité passée est représentative de l'incertitude future. Les données historiques sur la rentabilité permettront alors d'avoir une estimation de la dispersion future.

L'écart-type est une statistique qui fait état de la dispersion autour d'une moyenne ou d'un nombre espéré. L'écart-type16(*) du rendement est souvent utilisé en finance comme mesure quantitative du risque. Il peut être calculé à partir de données prévisionnelles ou historiques comme le montrent les développements algébriques qui suivent.

Rappelons que le cycle d'exploitation est la durée qui s'écoule entre l'achat de marchandises, de matières premières aux fournisseurs et le paiement des achats, des autres frais (personnel, frais de gestion...) et la vente des produits aux consommateurs.
Le modèle coût-volume-profit étudié dans la fiche traitant les thèmes sur le coût variable et le seuil de rentabilité permet de mesurer ce risque.

À partir du calcul du seuil de rentabilité, on peut calculer deux indicateurs du risque d'exploitation :

v Point mort

v La marge de sécurité

v l'indice de sécurité.

A. Le point mort

Le point mort se situe au croisement entre la courbe ascendante du chiffre d'affaires et la courbe descendante du coût de production.

Dans le jargon économique, le point mort désigne l'instant où une entreprise atteint son  seuil de rentabilité. Il symbolise le moment où elle ne réalise ni gains ni pertes sur son activité. Dans la schématisation traditionnelle du cycle de vie d'un produit, le point mort se situe à l'intersection entre la courbe ascendante du  chiffre d'affaires et la courbe descendante du coût  de production.

D'un point de vu financier, le point mort peut donc être atteint plus rapidement dès lors que l'entreprise parvient à produire soit plus vite, soit moins cher. Le calcul du point mort étant basé sur des prévisions, il ne reflète pas toujours la réalité. Toutefois, il peut constituer un élément stratégique décisif lors du lancement  d'un produit sur le marché ou de son retrait. Finalement, rien à voir avec le point mort de la voiture.

2.3.2. Point mort : le calcul

Voici la formule permettant le calcul du point mort. Point mort = (seuil de  rentabilité / chiffre d'affaires) x 360. (Le point mort est exprimé en jours.)

2.3.3. La marge de sécurité

La marge de sécurité est l'écart entre le chiffre d'affaires réalisé et le seuil de rentabilité. On parle de marge de sécurité car plus le chiffre d'affaires dépasse le seuil de rentabilité et moins il y a de risque au niveau de l'activité.
Par conséquent, la marge de sécurité représente la baisse de chiffre d'affaires que peut supporter l'entreprise sans subir de perte.


Marge de sécurité = chiffre d'affaires réalisé - seuil de rentabilité

2.3.6. L'indice de sécurité

L'indice de sécurité rapporte la marge de sécurité au chiffre d'affaires. Plus l'indice est élevé et moins l'activité estrisquée.


 

2.3.5. Les prévisions de résultat

Le modèle coût-volume-profit étudié dans la fiche traitant les thèmes sur le coût variable et le seuil de rentabilité permet de calculer le résultat de l'activité (bénéfice ou perte) en fonction du volume de l'activité et des coûts. Le résultat peut être calculé à partir de la formule :

Résultat = (chiffre d'affaires x taux de marge sur coût variable) - charges fixes

Dans ce modèle, on raisonne à partir d'une hypothèse de fixité des charges. Dans une démarche de prévision, on peut remettre en cause cette hypothèse. En effet, l'achat d'une nouvelle machine peut entraîner une hausse des charges de structure (maintenance, formation du personnel...) ; l'embauche d'un nouveau collaborateur suit la même logique (salaire supplémentaire qui a pour conséquence une hausse de la masse salariale).

o L'essentiel

L'environnement dans lequel évoluent les entreprises laisse apparaître des risques, notamment en termes de réalisation de chiffre d'affaires. Ce risque lié au cycle d'exploitation de l'entreprise peut être suivi grâce au calcul de la marge de sécurité et de l'indice de sécurité. Mais, pour mener à bien son activité, il est également nécessaire de parier sur l'avenir. Le manageur, grâce à des outils de prévision, peut s'engager en connaissance de cause sur tel projet plutôt qu'un autre. Pour cela, il peut calculer un résultat prévisionnel en se basant sur le modèle coût-volume-profit.17(*)

2.3.6. L'Entreprise

L'entreprise est l'ensemble intégré d'activités et d'actifs susceptible d'être dirigé et géré dans le but de fournir un rendement sous forme de dividendes, de réduction des couts ou d'autres avantages économiques directement aux investisseurs ou autres propriétaires, membres ou participants. Une entreprise se compose d'entrées et de processus, appliqués à ces entrées, qui ont la capacité de création des sorties (révision en d'IFRS) ».18(*)

Corhay et Mapapa (2008), définissent une entreprise comme une entité économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de productions, produit des biens et/ou des services pour un marché déterminé en poursuivant des objectifs multiples. Il ressort de cette définition que l'entreprise est aussi bien un hôpital qu'un ministère, une association sans but lucratif qu'une entreprise publique ou privée, une grande entreprise qu'une toute petite entreprise. Elle exerce ses activités aussi bien dans le secteur marchand que non marchand.

Pour Bernard et Gelendana, définissent l'entreprise comme étant une combinaison des facteurs de production en vue d'obtenir un produit qu'elle écoule sur marche19(*).

Une entreprise est une unité économique organisée qui par la combinaison de facteurs de production, en vue de produire les biens et services pour un marché en détermine en poursuivant des objectifs multiples20(*).

v Taille de l'entreprise

v Nature d'activité

v Secteur d'activité

2.3.6.1. Le type d'entreprise

Dans cette section, nous présentons brièvement les principales caractéristiques de différentes formes d'entreprises (Claude et al, 2012).

a. Les organismes à but non lucratif

Les organisations à but lucratif(OBNL), également appelés « organisme sans but lucratif » (OSBL), sont constitués à des fin sociales éducative, religieuse, professionnelles, philanthropiques ou de sante. Ces organismes n'émettent pas de titre de propriété transférables et ne procurent aucun rendement financier direct aux pourvoyeurs de fonds.la plupart du temps, ils sont finances par des dons et des subventions. Ils doivent, par ailleurs, pour rendre des comptes, produire des états financiers selon les normes comptables pour les organismes à but non lucratif.

b. Les entités publiques

Les entités publiques sont constituées par les gouvernements ou en révèlent. Ces entités, par exemple les ministères, les organismes, gouvernementaux, les sociétés d'Etat et les entreprises de service publics de l'Etat, produisent des états financiers selon des règles différentes de celles qui s'appliquent aux autres entreprises. Ces règles sont issues de recommandations comptables destinées au secteur public.

c. Les entreprises à but lucratif

Au Canada d'un point de vue juridique, une entreprise à but lucratif peut prendre l'une des quatre formes principales qui suivent : l'entreprise personnelle (à propriété unique), la société de personnes, la société par action et la coopérative.

La principale mission de ces quatre formes juridiques est de réaliser un bénéfice qui pourra être distribué aux propriétaires (ou aux membres, dans le cas de la coopérative) ou réinvestir dans les avoirs de l'entreprise pour en assurer la croissance.

2.3.6.2. Les formes économiques de l'entreprise à but lucratif.

a. Les secteurs d'activité

L'activité économique se répartit en trois grands secteurs : le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire. Le secteur primaire regroupe, d'une part, les activités productrices de matières non transformées, comme l'agriculture, la pèche et la sylviculture et, d'autre part, les industries extractives comme l'exploitation minière et l'extraction de pétrole ou gaz naturel. Le secteur secondaire comprend les activités productrices de matières transformées en biens de production ou de consommation. On y retrouve notamment les industries métallurgiques, manufacturière et de raffinage du pétrole. En fin, le commerce de produits et la prestation de service, comme l'administration, la vente et les transports, constituent les activités du secteur tertiaire.

b. La nature des activités

Comme son nom l'indique, l'entreprise de services offre des services au public. Ces services peuvent être d'ordre professionnel (service juridique ou comptable, conseils en gestion, courtage immobilier etc.), d'ordre technique. (Traitement de données, entretiens mécanique, installation électronique etc.).

L'entreprise commerciale se livre au commerce de produits. Elle est en quelque sorte un intermédiaire entre le fabriquant et consommateur.

L'entreprise industrielle concentre ses activités dans l'extraction, l'exploitation, la transformation et fabrication.

c. La prédominance du capital physique ou de la main d'oeuvre

Selon son activité économique, une entreprise peut reposer principalement sur du capital physique (stocks de produits, matériel et installation de production) ou sur de la main-d'oeuvre. Quoique cruciales pour toute les formes économiques d'entreprise, les ressources humaines occupent une place prépondérante dans l'entreprise de services et constituent généralement sa principale source de cout. Dès lors, on dit de cette entreprise qu'elle est « travaillistique ».

L'entreprise commerciale doit maintenir un stock de biens suffisant pour répondre à la demande. De son côté, l'entreprise industriel investit notamment des capitaux permanent dans ses installations de production, dans la recherche et le développement de nouveaux produits et procédés ; ainsi que dans l'exploitation, et la mise en valeur des ressources naturelles. En raison de la prédominance du capital, ce type d'industrie est dit « capitalistique ».

2.3.6. Entreprise minière

Par définition d'une entreprise minière, est toute unité de production dont l'objectif est l'exploitation minière ou des minerais pour ensuite les commercialiser sur le marché c'est donc une entreprise dont les activités socioéconomiques sont menées dans le but d'obtenir/extraire les ressources d'une mine (un dépôt de minéraux).

2.3.7.Performance

Selon lansheere et légende ; 1979, précisant la nation de performance comme étant le rapport entre l'accomplissement réel à savoir un résultat obtenue ; avec l'utilisation d'un niveau de ressources utiliser intérieurement pour un résultat atteint ; un niveau de ressource fixé comme objectif indépendant de toute comparaison ; ainsi comprise la notion de la performance a une forte connotation économique.

La performance renvoi a la capacité de faire les choses et illustre la relation entre les ressources et le rendement d'une production accru avec les mêmes facteurs (la berge, 2011).

Autrement la performance pourra se définir comme tant un résultat obtenue par rapport aux objectifs, à la stratégie de l'entreprise et/ou aux attentes des parties prenantes. Elle porte sur la qualité ; la quantité, les couts et le temps.

Bouquin (1997), dit que la performance est la capacité d'une organisation à déterminer et à mettre en oeuvre des bonnes stratégies dans le cadre des finalités qu'elle poursuit.

2.3.7.1. Performance organisationnelle

.

a. Efficacité

C'est la capacité qu'a une entreprise ou une personne a pouvoir atteindre ses objectifs au prix d'une consommation optimale de ressources personnelles, matérielles et financières

b. Efficience

C'est la capacité qu'a une entreprise ou une personne à pouvoir faire bonne utilisation des ressources humaines, informationnelles, matérielles et financières. En d'autres mots, c'est faire les choses de la bonne façon.

c. Pertinence

La pertinence exige que l'on analyse apriori les moyens dont on dispose et la façon dont ceci sera utilisés pour atteindre les objectifs retenus, ce qui implique la prise en compte de l'adéquation entre objectifs et moyens. Il peut s'agit du respect des normes, de choix de projets par rapport au moyen disponible.

2.3.7.2. Triangle de performance en gestion

figure 2. Triangle de performance

Objectif

Performance

Organisationelle

Pertinence Efficacité

Moyens Résultat

Efficience

Dans le cadre d'une entreprise privée, les deux notions d'efficacité et d'efficience se confondent. Il faut et il suffit que l'entreprise soit efficiente, puisque son objectif premier même est maximiser le profit. Ce pendant la distinction entre efficacité et efficience est au contraire, d'une grande partie dans le cas d'une entreprise publique.

L'entreprise publique en effet pour la finalité a l'atteinte des objectifs qui lui sont fixes par le pouvoir public ; son efficacité devra être appréciée par rapport à ses objectifs.

A cela il convient d'ajouter un quatrième critère qui est la « pérennité ou la durabilité du projet de l'entreprise ».

La pérennité se traduit par la capacité dont dispose l'entreprise à vivre le plus longtemps possible. Du point de vue de la théorie économique néo-classique, elle se fonde sur la rentabilité financière, clé de la réussite et de la croisière de toute activité. En adoptant un stakcholder, la pérennité est vue comme l'objectif que doit poursuivre tout système.

2.4. L'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES

Tableau 7. L'opérationnalisation des variables

Hypothèse principale : Les facteurs qui impactent négativement l'évolution du résultat d'exploitation de la société MMG ?

Résultat :

Résultat négatif réalisé (perte)

Variable expliquée :

La détérioration de la zone de profit de la société MMG.

Hypothèses secondaires : H1 : Les 5 facteurs endogènes.

LES INDICATEURS

Qualité de machines

Les couts d'achat MP

Méthodes

Implication du personnel

Rémunération

H2 : Les 5 facteurs exogènes.

La variabilité des prix et

La variabilité des coûts unitaires, l'importance des frais fixes

L'importance des quantités vendues Pourcentage de la part du marché

Source : Nous-mêmes.

2.4.1. MODELE THEORIQUE EXPLICATIF

Le modèle théorique provient des relations détectées entre les variables issues des hypothèses de recherche formulées précédemment.

Figure 3. Modèle explicatif

La détérioration de la marge de sécurité de la société MMG.

Variable explicative

· Variable médiatrice

: Gestion de risque (management de risque)

Variable expliquée

Les 5 facteurs endogènes.

Les 5 facteurs exogènes.

Source : Nous-mêmes.

CHAPITRE 3. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE ET CHAMP EMPIRIQUE

Erigé en deux sections (cadre épistémologique et champ empirique), ce chapitre troisième présente premièrement le cadre épistémologique qui comprend le raisonnement scientifique et l'approche méthodologique, et la deuxième section comprend à son tour, la présentation du champ empirique qui est la société MMG Kinsevere.

3.1 CADRE ÉPISTEMOLOGIQUE

Tiré de Piaget (1964), soutenue par Le Moigne (1995) et Lapointe (1996) la posture constructiviste met en exergue l'idée selon laquelle, la construction des connaissances scientifiques émanent d'une interaction entre l'acteur et son environnement de recherche. Piaget (1964), souligne que la connaissance revêt un caractère vivant, ouvert et disponible à une remise en cause permanente. Il poursuit (Piaget, 1964) que, la connaissance n'est pas statique, mais plutôt dynamique, car celle-ci dans son élaboration dans l'esprit humain suit un processus de construction continue ou d'une indéfinie.

Du fait que la connaissance produite est le résultat d'interprétations partagées entre individus situés dans des contextes sociaux, culturels et physiques donnés qui orientent et influencent son élaboration (Le Moigne, 1995) ; pour cette étude, le choix est tombé sur l'approche empirico-constructiviste, dans le sens où il est question de viser une compréhension des phénomènes individuels et sociaux observés sur terrains (risque d'exploitation et performance des entreprises minières), en prenant prioritairement en compte les significations qu'ils ont pour leurs auteurs eux-mêmes et leurs environnements.

3.2 RAISONNEMENT SCIENTIFIQUE : L'INDUCTION

Pour ce qui est du raisonnement scientifique dans la présente étude, la démarche adoptée est inductive comme le soulignent Mourral et Millet (1995), elle consiste à trouver une règle générale qui pourrait rendre compte de la conséquence si l'observation empirique était vraie.

L'induction s'articule sur trois dimensions qui sont le cas sous observation (phénomène observé), les conséquences (effets générés par les écarts) et les règles (explications théoriques).

Ainsi, pour ce qui concerne l'étude présente, l'observation faite expose une difficulté d'exploitation dans le chef de l'entreprise MMG Kinsevere son résultat d'exploitation laisse à désirer et sa performance Notre démarche inductive est présentée à l'aide de la triangulation ci-dessous :

:

Quel est le dysfonctionnement

?

Confrontation avec le terrain

Que dit la

théorie

?

Source

:

Nous

-

mêmes

Les règles

(

explications

théoriques).

Le cas sous

observation

phénomène

(

observé)

Les

conséquences

(

effets générés

par

les

écarts)

Figure 4. Triangulation de la démarche inductive

Notre schématisation est soutenue par Mourral et Millet (1995) par le fait qu'ils considèrent l'induction comme l'opération par laquelle l'intelligence passe des faits aux lois qui les expliquent.

3.3.L'APPROCHE QUANTITATIVE

Est une démarche numérique en matière de collecte et analyse des données en vue de l description et de l'explication de certains phénomènes, celle-ci est surtout associée à la méthode d'enquête et la méthode expérimentale. Cette approche vise à recueillir des données vérifiables et quantifiables. Elle consiste à décrire, à expliquer, à contrôler et à prédire en se fondant sur l'observation de faits et événements existant indépendamment du chercheur, des faits objectifs.

Cette approche s'appuie sur des instruments ou techniques de recherche quantitatives de collecte de données dont en principe la fidélité et la validité sont assurées. Elle aboutit à des données chiffrées qui permettent de faire des analyses descriptives, des tableaux et graphiques, des analyses statistiques de liens entre les variables ou facteurs, des analyses de correction, des analyses différentielles, etc. Elle peut utiliser la technique d'échantillonnage ou de sondage (S. Mbimbi et A. Cornet).

3.4 MÉTHODES ET TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNÉES

3.4.1. La méthode qualitative

La recherche qualitative est fondée sur des entrevues semi-structurées ou même non structurées dans le cadre desquelles le modérateur ou l'intervieweur travaille avec un guide de discussion ou un guide d'entrevue élaboré selon le sujet et la cible de l'étude. Le chercheur dispose d'une certaine latitude pour adapter le guide de discussion ou le guide d'entrevue selon les réponses et les expériences individuelles des participants. Le chercheur peut ainsi éliminer des secteurs de questions qui ne génèrent pas beaucoup d'informations utiles et ajouter ceux qui sont plus prometteurs. La recherche qualitative se caractérise par une approche qui vise à décrire et à analyser la culture et le comportement des humains, ASBL, M.PE et de leurs groupes du point de vue de ceux qui sont étudiés. Par conséquent, elle insiste sur la connaissance du contexte dans lequel est réalisée la recherche.

Figure 5. Le processus itératif de la recherche qualitative

Buts et objectifs / Questions de recherche

Conception de l'étude et échantillonnage

Collecte des données

Analyse de données

Utilisation de résultats pour l'élaboration ou l'amélioration de politiques, de programmes, de pratiques

Source : adaptée de Sem (2017)

L'approche qualitative a pour but de répondre à un problème observé. Elle met des mécanismes en oeuvre pour comprendre le sens des phénomènes qui entraine l'évènement. Elle prend en compte la subjectivité des acteurs au lieu de tenter d'atteindre une objectivité illusoire (Huber man & Miles, 1993).

Elle propose de présenter le cadre conceptuel, sous une forme graphique ou narrative succincte, se faisant elle oblige le chercheur à prendre des dimensions importantes, des relations significatives et donc des informations qui seront collectées et analysées (Huber man & Miles, 1993).

Le cadre conceptuel étant fixé, le chercheur formule alors des questions de recherche qui présentent toutes les facettes du domaine empirique qu'il veut explorer. Ce sont ces questions qui permettent de prendre les décisions quant à la population, l'échantillonnage, les événements et les processus qu'il va falloir observer, les personnes à interviewer (Huber man & Miles, 1993).

Pour l'analyse des données, Huber man et Miles proposent la succession des démarches suivantes:

- la fiche de synthèse d'entretien qui n'est autre qu'un résumé des informations émanant de chaque contact avec le terrain ;

- le codage thématique, d'un niveau général et explicatif ; il s'agit, en fait, d'un « méta-code » qui recherche les « régularités répétables » à travers tout le corpus ;

- le diagramme causal (visualisation des plus importantes variables dépendantes et indépendantes et de leurs interactions ; l'orientation de ces relations est ici déterministe plutôt que corrélationnelle).Dans notre travail, nous avons utilisé la méthode qualitative de Huber man et de Miles. Nous avons procédé de la manière suivante:

- une présentation de l'échantillon, sur base de questionnaire que nous avons eu à administrer,

- une retranscription des interviews,

- un rattachement des étiquettes avec nos hypothèses de départ,

- une détermination des facteurs déclencheurs sur bases de l'étiquetage fait précédemment (méta-code).

- une cartographie des thèmes (diagramme en cercle et diagramme en histogramme)

- un diagramme d'Ishikawa.

3.5. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES

Dans cette partie du travail nous allons démontrer les moyens que nous avons utilisés pour avoir accès aux informations (données).Voici quelques techniques que nous avons utilisés il y a technique documentaire et la technique d'interview libre.

a) Enquête par questionnaire écrit

Celle-ci consiste à administrer une série de questions aux enquêtés et nécessitant des réponses écrits vu leur importance.

b) Enquête documentaire

Elle consiste à étudier et analyser les documents pour avoir les informations sur les phénomènes que l'on étudie. Cette technique nous a permis à consulter différents documents tels que : les ouvrages, bibliothèques, syllabus, l'internet.

3.5.1. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNÉES : L'ENTRETIEN

Pour collecter les données, la mise en oeuvre de la méthode des récits de vie se matérialise par des entretiens. Ainsi, la technique utilisée est l'entretien et l'outil utilisé est le guide d'entretien.

Bertaux (1997), souligne que dans l'approche par le récit de vie, l'esprit de la démarche doit suivre le modèle de l'entretien narratif qui se décompose en deux parties. Dans un premier temps, il s'agit d'inciter le sujet à se raconter et de l'encourager à se saisir de la maîtrise de l'entretien. Cela passe par un intérêt accru du chercheur pour tout ce que dit l'interviewé. Il faudra saisir les opportunités offertes dans le discours afin de demander un développement des aspects qui constituent les axes de la problématique de la recherche.

Le second temps de l'entretien est l'occasion de revenir sur les points non couverts ou d'expliquer le processus des rencontres qui suivront s'il y a lieu. Le lancement de l'entretien se déroule selon trois conditions (Thompson, 1988) à savoir : la mise en place d'un contexte social, la réaffirmation du but de l'entretien et poser une première question. Dans la suite, le chercheur va laisser se développer un discours narratif au cours duquel il se contentera uniquement de faire quelques relances et recadrages lorsque le sujet de l'étude s'éloigne trop.

3.5.2. ÉCHANTILLONNAGE, ÉLABORATION ET ADMINISTRATION DU GUIDE D'ENTRETIEN

3.5.2.1. ÉCHANTILLONNAGE PAR CHOIX RAISONNÉ

Pour ce qui concerne la représentativité de notre échantillon, nous avons fait recours à la méthode des quotas (Marchese, 2006), qui consiste à construire par choix raisonné un modèle réduit de la population mère, en tenant compte d'un nombre restreint de ses caractéristiques appelées variables de contrôles(en général le sexe, l'âge, la catégorie socio-professionnelle et le type de milieu rural ou urbain).

La méthode par choix raisonné se base sur l'hypothèse que l'échantillon reproduit fidèlement les caractéristiques sur lesquelles va porter l'enquête. Elle est également une méthode empirique.

Elle consiste à imposer à l'échantillon de respecter certaines proportions afin de représenter, au mieux, le paysage enquêté. Elle suppose que les variables retenues pour déterminer les quotas sont très fortement liées à celles que l'on veut estimer, donc certains caractères jugés importants soient identiques dans l'échantillon et dans la population générale.

3.5.2.2. ÉTAPES DE LA MÉTHODE PAR CHOIX RAISONNÉ

La méthode par choix raisonné comporte trois étapes :

Etape 1 : description de la structure de la population selon des critères choisis au préalable appelées variable de contrôle (milieu, accessibilité et culture organisationnelle).

Etape 2 : construction d'une maquette de la population (sept entreprises choisies dans le tableau) à partir des mesures prises précédemment (choix des variables de contrôle, cette maquette constitue l'échantillon).

Etape 3 : chaque enquêteur voit attribué des quotas qu'il doit réaliser, on connait donc le nombre d'individus à interroger à l'aide d'une feuille de quotas (partie empirique).

3.6. MÉTHODES ET TECHNIQUES D'ANALYSE DES DONNÉES

Pour le traitement des données collectées sur terrain, nous mobilisons deux types d'analyse parmi les huit proposées par Wacheux (1996), à savoir : l'analyse thématique et l'analyse compréhensive. Les deux types d'analyse consiste respectivement à :

- L'analyse thématique : Inspirée des travaux de Miles et Huberman (2003), elle consiste à identifier dans chaque récit les passages en lien avec les différents thèmes, afin d'établir une comparaison entre les contenus de ces passages d'un récit à l'autre.

- L'analyse compréhensive : elle consiste en l'élaboration des rapports et des processus qui sont à l'origine des phénomènes dont referment les récits de vie collectés.

Le traitement des récits de vie nécessite selon Wacheux (1996), une analyse minutieuse et pertinente s'articulant sur trois objectifs que doit se fixer le chercheur :

- Premièrement, l'analyse devra mettre en exergue les faits tels qu'ils se sont déroulés de manière chronologique dans l'environnement de l'acteur,

- Deuxièmement, il reviendra au chercheur de rétablir à partir du premier objectif, les différents ponts des liaisons de parcours de vie, comme un ensemble synchronisé des phases homogènes, avec une vision s'inscrivant dans la durée,

- Enfin, le chercheur devra faire la démarcation entre les éléments descriptifs et ceux explicatifs dans les récits de vie des acteurs.

3.7.PRÉSENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE

Cette étape du travail présent, se base essentiellement sur la description de la société Minerals and Metal Group (MMG KINSEVERE) à partir de sa situation géographique, sa présentation, son aperçu historique, son objet social et son organisation structuro fonctionnelle.

3.7.1. Position Géographiques

KINSEVERE est une mine de cuivre de haute teneur située dans la Province du Haut Katanga en République démocratique du Congo (RDC), en Afrique Centrale. Cette région est réputée pour les dépôts de ces minerais d'une qualité exceptionnelle.

Figure 6. Position géographique du site Kinsevere

Bureau de la RDC : 7409, Avenue de la Révolution Lubumbashi, Katanga

République démocratique du Congo/drc.administration@mmg.com

Figure 7. Vue par satellite via Google_ Earth du site Kinsevere

3.7.2. Situation de l'entreprise

La mine est entrée en production en 2007, le traitement de cuivre initialement se concentre dans une lourde séparation des médias de la plante (HMS). Avec l'achèvement du projet de la phase 2 en 2011 ; La mine a une capacité de 60 000 tonnes de cathodes de cuivre par an.

Figure 8. Les premières cathodes de cuivre ont été produites le 4 mai 2011

Figure 9. Résumé de la situation de l'entreprise

3.7.3. PRESENTATION DE L'ENTREPRISE

3.7.3.1. Nos croyances

a. Notre conviction : Nous croyons qu'il est pour le progrès de l'humanité que nous exploitons. Nous osons là où d'autres ne seraient pas, en explorant courageusement, découvrir et développer les possibilités de la Terre en une vie meilleure pour les communautés du monde.

b. Notre vision : Construire le leader mondial des minéraux et des métaux de la compagnie de la prochaine génération.

c. Notre mission : Nous allons maximiser nos rendements en découvrant, l'acquisition, le développement et l'exploitation durable des projets de ressources dans le monde entier.

d. Notre objectif : Pour être reconnu comme l'un des trois plus grandes entreprises minières de taille moyenne.

e. Nos résultats financiers : Assurer une croissance cohérente et durable des gains. Etre reconnu comme un leader de l'industrie et obtenir des résultats financiers solides.

3.7.4. Nos valeurs

Les valeurs qui ont été d'application à MMG et les nouvelles sont reprises dans les lignes ci - après :

- Sécurité, Nous croyons qu'aucune tâche est si importante qu'elle ne peut pas être faite en toute sécurité, nous nous arrêtons toujours et pensons ;

- Intégrité, Nous honorons nos engagements et toujours se comporter en conformité avec nos valeurs ;

- Action, Nous agissons toujours dans une manière qui contribue à la réussite de notre entreprise ;

- Résultats, Nous livrons nos objectifs grâce à la planification et à l'innovation.

LES VALEURS DE MMG

 

We think safety first

Nous pensons sécurité d'abord

We stop and think then act to prevent injury

Nous nous arrêtons et pensons alors agir pour prévenir les blessures.

 

We respect each other

Nous nous Respectons Mutuellement

We are honest, considerate and act with integrity

Nous sommes honnêtes, prévenants et agissons avec intégrité

 

We work together

Nous travaillons ensembles

We engage diverse views to achieve better outcomes

Nous engageons des points de vue différents pour obtenir de meilleurs résultats.

 

We do What we say

Nous faisons ce que nous disons

We take responsibility and follow through on our commitments

Nous assumons nos responsabilités et respectons nos engagements

 

We want to be better

Nous voulons toujours faire mieux

We always look for opportunities to improve

Nous recherchons toujours des opportunités d'amélioration

I.4. Histoire de l'entreprise

La société a été à l'origine connue comme « MINERALS AND METALS GROUP », mais fonctionne maintenant comme (MMG Limited).

Minerals and Metals Group a été créé en juin 2009 à la suite du rachat de la majorité des actifs d'OZ Minerals Limited (OZ Minerals) par China Minmetals Corporation (CMC) par l'intermédiaire de sa filiale China Minmetals non ferreux Metals Co. Ltd (CMN).

En décembre 2010, Minmetals Resources Limited, une filiale de CMC, a fait l'acquisition Minerals and Metals Group, société cotée à la Bourse de Hong Kong Limited (code de stock: 1208).

En septembre 2012, la société a changé sa dénomination sociale anglaise enregistrée de Minmetals Resources Limited à MMG Limited afin d'aligner les actifs déjà exploités sous le nom de «MMG» sur la dénomination sociale enregistrée.

MMG a complété une cotation secondaire sur l'Australian Securities Exchange en décembre 2015. Les titres de MMG sont cotés sur l'ASX via le Chess Depository Instruments (CDI) sous le code «MMG».

Tableau 8. Chronologie de MMG.

CHRONOLOGIES DE MMG

Juillet 1988

Minmetals Ressources est incorporée à Hong Kong. L'accent est mis négoce de matières premières et de la fabrication.

Décembre 1994

Minmetals Ressources est cotée à la Bourse de Hong Kong Limited en vertu de Code de stock 1208.

Juin 2009

Minérauxet des métaux du groupe(MMG) est formés.

MMG est formé suite à l'acquisition de CMC de la majorité des actifs d'OZ

Minerals par la filiale de CMC CMN. Cela comprenait les mines siècle,

Golden Grove, Rosebery et SEPON ; les projets de développement Dugald River et de Izok Corridor ; et une gamme de concessions d'exploration.

MMG est détenue à 100% par la CMN.

Décembre 2010

Minmetals Ressources Limited (Minmetals Ressources), une filiale de China Minmetals, acquiert la MMG. Environ 72% des parts d'actions de Ressources Minmetals sont la propriété de la CMN, et 28% sont détenues par le public.

Avril 2011

Minmetals Ressources émet 762 612 000 actions ordinaires à des tiers indépendants et 1,56 milliards d'actions ordinaires à la suite de la conversion CMN par la CMN des Perpétuels sous-titres convertibles coordonnés (PSC).

Septembre 2011

Minmetals Ressources enlève à condition de la négociation, la fabrication et les entreprises en aval de la CMN afin de se concentrer sur ses amont métaux de base actifs. Les actifs cédés, principalement situées en Chine, inclus Minmetals Aluminium Co. Ltd, la Chine du Nord Aluminium Co. Ltd, la Chine du Nord Aluminium Co. Ltd, Yingkou Orienment plicae Tube Company Limited et Changzhou Jinyuan Copper Co., Ltd et de leurs filiales respectives. Les ventes de Minmetals Aluminium Co. Ltd, et la Chine du Nord Aluminium Co. Ltd ont été achevés en Décembre 2011 et les ventes de Yingkou Orienment et Changzhou Jinyuan ont été achevés en mai 2012.

Mars 2012

Minmetals Ressources acquiert Anvil Mining Limited qui comprend la mine de Kinsevere et projet de développement Mutoshi dans la République démocratique du Congo (RDC).

Septembre 2012

La société change son siège anglais nom de la société de Minmetals Ressources Limited à la MMG Limited.

3.7.4. Effectif du personnel

Aujourd'hui, MMG compte plus de 832 employés ce qui classe ce groupe, parmi les plus grandes entreprises moyennes de la République Démocratique du Congo. Il s'avère aussi impérieux, de souligner le fait qu'environ 130 employés sont féminins près de 17% de son effectif total. Certes, la marche reste encore longue quant à sa lutte vers une égalité de genre concrète mais la volonté de faire mieux est bien visible dans l'organisation de cette organisation.

3.7.5. ORGANIGRAMMES

Figure 10. Organigramme de MMG KINSEVERE.

3.7.6. Eléments stratégiques

L'objet social est la raison d'existence d'une entité pour l'exploitation du cuivre, obtenir des lingots de cuivre grâce à une usine d'électrolyse. Une exploitation minière croit lorsque l'engagement des employés et des entrepreneurs envers le développement durable est fondamental à sa réussite et accorde une importance primordiale à l'engagement à la communauté pour la protection de l'environnement. Ces principes sont mis en oeuvre pour :

· Motiver les employés à avoir le sens de leadership et la participation à l'amélioration continue de l'entreprise.

· Respecter la dignité humaine ainsi que les droits des individus et des communautés associées à nos exploitations.

· Améliorer constamment notre performance environnementale tout en veillant à la nature.

· Elaborer des stratégies des réhabilitations disposant d'un financement suffisant pour toutes les exploitations de l'exploitation de la fermeture.

· Mise en oeuvre des bonnes pratiques de gouvernance d'entreprise, de transparence, d'équité en vigueur annuellement pour notre performance.

3.7.8. Structure organisationnelle

Le présent organigramme est conçu de manière à s'adapter aux besoins de l'entreprise et à la maximisation de l'utilisation des compétences individuelles des agents.

Il montre aussi des relations hiérarchiques sur le plan vertical, tandis que sur le plan horizontal il indique les liaisons fonctionnelles ou opérationnelles. La structure organisationnelle de l'entreprise se présente comme suit :

3.7.9. Administration

Elle sert d'interlocuteur entre l'entreprise et le gouvernement. Elle traite des affaires judiciaires et assure la correspondance avec le siège central en Australie. Cette direction s'occupe également de la vérification des déclarants de taxes et se rend compte de leur validité par rapport à la règlementation en république démocratique du Congo.

3.7.10. Ressources humaines

Elle sert le gestionnaire des ressources humaines et le garant de la mise en application de la politique de ressources humaines au sein de l'entreprise. Elle assure également la formation des agents sur l'observance des mesures de sécurité sur le site. Le HR Manager est accordé par un conseiller de ressources humaines (Human Ressource Adviser).

3.7.11. Commercial

Elle s'occupe des ordonnancements et veille au bon déroulement des opérations de paye et de commandes. Elle gère la logistique, les NTIC et l'approvisionnement sur le site. Elle sert aussi de liaison entre l'entreprise et ses fournisseurs.

3.7.12. Opération

Elle s'occupe de la production de l'usine et procède aux différents manipulations pour le paramétrage des grandeurs relatives à la qualité et à la quantité du produit obtenir.

3.7.13. Shec

Elle établit des recommandations en rapport avec l'ergonomie et la sécurité sur le lieu de travail. Elle s'occupe aussi de l'application des règles de sécurité et de sante mentionnées dans la politique dans la politique santé et sécurité de l'entreprise.

Quant au département de social, il se concentre sur les actions sociales de l'entreprise en faveur de la population. Le département de sécurité s'occupe de la prise des stratégies pour assurer la protection de l'outil de production et des enfants.

3.8. ANALYSE DE L'ENVIRONNEMENT

3.8.1. Modèle SWOT

Tableau 9.Analyse de l'environnement

CONTEXTE INTERNE

CONTEXTE EXTERNE

Forces : la sécurité des employés, motivation des employés, direction des opérations participatives, amélioration des performances environnementales, facilité au financement des toutes les exploitations,...

Opportunités :

· Facilité d'accès aux investissements externes

Faiblesses :

· Le suivi des taches avec relâchement,

· Manque de l'open communication,

· faiblesse quant à l'application des valeurs de l'entreprise

Menaces :

· Concurrence dans le secteur minier,

· Présence des creuseurs artisanaux sur le site minier

SOURCE : MMG Kinsevere

3.8.2. Modèle PESTEL

a. sur le plan politique

En partenariat avec les autorités administratives du territoire de kipushi et ne ONG locale, KINSEVERE a lancé une session de formation sur les questions de gouvernance locale pour les chefs traditionnels, les chefs de villages et les anciens des 26 villages autour de KINSEVERE.

Pendant cinq ans, KINSEVERE a payé par mois 54 enseignants des écoles construites par l'entreprise. Ce pendant permet à ce que l'enseignement soit gratuit pour les communautés autour de la mine.

b. Sur le plan économique

MMG KINSEVERE SARL reste confiant dans les perspectives a moyen terme des niveaux durables de croissance économique. Les changements de leadership politique et des données économiques positives ont apporté une plus grande stabilité des marchés des matières premières. Et nous nous attendons à ce que l'industrialisation et la modernisation des économies en développement soutiennent à long terme la demande de matières premières.

Avec une équipe dirigeante internationale expérimentée, un portefeuille croissant d'actifs des métaux non-ferreux et un nombre d'options de croissance, MMG reste sur son objectif reconnu comme l'une des trois premières moyenne-entreprises au monde.

c. Sur le plan technologique

MMG KINSEVERE SARL, rend plus facile l'utilisation des systèmes informatiques. Le département de l'informatique met en oeuvre de nouvelles fonctionnalités pour rendre plus facile l'utilisation des systèmes de l'entreprise aux employés.

d. Sur le plan Légal

MMG KINSEVERESARL A INVESTI 65 000 dollars pour la construction du centre de sante de kilongo, y compris la fourniture du matériel médical et des médicaments. Les nouvelles installations médicales de la communauté, d'une capacité de 20 lits, dispenseront des soins de qualité à plus de 2000 personnes venant des 12 villages entourant le site de la mine. Depuis son ouverture, le centre de santé communautaire a traité 480 patients, principalement pour anémie, accouchement et transformations sanguines. Avec le centre de santé communautaire sur place, les patients n'ont plus besoins de faire des voyages fatiguant et couteux pour accéder aux soins médicaux.

Le centre de santé est constitué de deux bâtiments jumeaux et offre aux patients des services de consultations, une pharmacie, un laboratoire, des transfusions sanguines sécurisées, des climatisations, une connexion internet, il est approvisionne en eau et en électricité, en plus des toilettes et une cuisine.

Le centre de santé kilongo fonctionne avec ses propres fonds, et réduits les frais autant que possible pour mettre à tous d'accéder aux services médicaux.

CHAPITRE 4 : PRESENTATION DES DONNEES

Les données brutes d'une recherche scientifique sont naturellement muettes. Il appartient au chercheur de les faire parler pour leur donner une forme compréhensible à travers l'interprétation scientifique des résultats (MBULU, 2018).

Les données se discutent différemment selon leur nature et leur structure organisationnelle voir même selon leur provenance. En ce qui concerne la présente étude, sur base des balances recueillies à la direction de MMG KINSEVERE, des comptes des résultats ont été érigés et étudiés judicieusement de façon à décrire avec plus de clarté la corrélation entre le risque d'exploitation et la performance de cette entreprise durant une période allant de 2014-2018.

Cette étape franchie respectivement les points suivants :

- La présentation des comptes des résultats simplifiés ayant permis de mener à bien cette étude,

- l'analyse,

- L'interprétation des données,

- La discussion du résultat, pour finir par

- Les pistes de solutions.

4.1. PRESENTATION DES COMPTES DES RESULTATS SIMPLIFIES

A ce niveau, il convient de noter qu'il a été utilisé dans ce chapitre les états financiers élaborés conforment au système comptable OHADA21(*).

Toutefois, pour faciliter la manipulation des données, un recours aux procédés de retraitement et à la reconstruction des dits comptes des résultats, tirés des balances, pour obtenir en obtenir des simplifiés disposés à réaliser une étude du niveau d'activités22(*)(les données sont toujours hors taxes). Ces comptes des résultats sont présentés en Dollars américains (USD).

Tableau 10. Présentation des comptes des résultats simplifiés

Source : Nous-mêmes sur base des données des balances de MMG Kinsevere.

4.2. ANALYSE DES DONNEES

Analyser les résultats d'une recherche consiste à faire parler les données recueillies en vue de confirmer ou d'infirmer l'hypothèse de recherche (Beaudoin, 2006).

Dans cette vision, le recours au calcul des coûts partiels23(*) pour faire parler les données présentées ci-dessus a été lancé. Ces calculs seront soutenus par une représentation graphique des résultats obtenus afin de déterminer leurs tendances.

4.2.1. ETUDE DU COMPTE DE RESULTAT DIFFERENTIEL

Le compte de résultat différentiel, décompose le résultat de l'entreprise en plusieurs composantes comme le démontre le schéma suivant :

Figure 11. Compte différentiel

Le compte de résultat différentiel est un tableau financier utilisé principalement dans le contrôle de gestion et également lors de l'élaboration du prévisionnel financier d'un business plan.

Il permet de ventiler les charges de l'entreprise en deux catégories, les charges fixes et les charges variables. Cette séparation permet de déterminer la marge sur coût variable (total ou unitaire) et plus particulièrement les deux indicateurs essentiels de rentabilité, le seuil de rentabilité et le point mort. (A. Corhay et M. Mbangala ,2008).

Tableau 11. Compte de résultat différentiel 2014

Source : Nous même sur base des comptes de résultats différentiels.

Commentaire : L'analyse du compte de résultat différentiel de 2014, MMG a réalisé un résultat d'exploitation positif, son exploitation a été rentable, pour une production annuelle de 75588 tonnes de cuivre vendues, à 6093,87 USD l'unité, les coûts variables représentent 44% du chiffre d'affaires dont chaque PF vendu génère 2710.31 USD de charges variables. La positivité du résultat d'exploitation peut être assimilée aux conditions d'exploitation favorables mais aussi un meilleur prix de vente unitaire.

Tableau 12. Compte de résultat différentiel 2015

Source : Nous même sur base des comptes de résultats différentiels.

Commentaire : L'analyse du compte de résultat différentiel de 2015, MMG Kinsevere a réalisé un résultat d'exploitation déficitaire, son exploitation n'a pas été rentable, sa production annuelle de 80168 tonnes de cathodes de cuivre, vendus à 5159,67 USD la tonne, les coûts variables représentent 61% du chiffre d'affaires (ce qui a considérablement réduit la marge sur coûts variables à 39%) dont chaque PF vendu génère 3126.40 USD de charges variables. La négativité du résultat d'exploitation est visiblement attachée aux conditions d'exploitation et de vente peu favorables pour l'entreprise en dépit de l'augmentation de sa production par rapport à l'année 2014. Les coûts variables ont considérablement grimpés.

Tableau 13. Compte de résultat différentiel 2016

Source : Nous même sur base des comptes de résultats différentiels.

Commentaire : Le déficit du résultat d'exploitation se creuse davantage dû à la baisse consécutive des cours des métaux, mais aussi à la hausse spectaculaire des Charges fixes qui touchent le cap de 320000000 USD. Sa production annuelle s'élève positivement à 811728 tonnes de cathodes de cuivre, vendues à 4899,67 USD la tonne, les coûts variables représentent toujours 61% du chiffre d'affaires (ce qui a considérablement réduit la marge sur coûts variables à 39%) dont chaque PF vendu génère 2990,94 USD de charges variables.

Remarque : L'entreprise a su réduire les charges variables, cette action a déclenché une augmentation des charges fixe. Il y a-t-il une interaction entre les charges fixes et les charges variables ? Le futur chercheur, qui se sentira intéressé par cette interrogation pourra nous en dire plus.

Tableau 14.Compte de résultat différentiel 2017

Source : Nous-mêmes sur base des comptes de résultats différentiels.

Commentaire : En 2017, le déficit du résultat perdure mais tout en s'améliorant grâce à une gestion adéquate de l'entreprise. L'activité de l'entreprise n'est pas rentable malgré l'amélioration des cours de métaux, dont l'unité se vend alors à 6225,54. La production annuelle s'élève à 80184 la tonne. Bref, le chiffre d'affaires n'arrive toujours pas à couvrir la totalité des charges de l'entreprise lais visiblement, la hausse du prix des métaux a permis à MMG Kinsevere à décompresser à moitié les effets déficitaires du résultat d'exploitation.

Tableau 15. Compte de résultat différentiel 2018

Source : Nous même sur base des comptes de résultats différentiels.

Commentaire : En 2018, Malgré la présence récurrente du résultat d'exploitation déficitaire, des grands espoirs commencent à se nourrir pour l'entreprise le résultat d'exploitation passe de -171702460 USD en 2016 ; -29757223 USD en 2017 et -26017904 en 2018.

Figure 12. Tendance du Résultat d'exploitation

Source : Nous-mêmes

Commentaire : En 2014, MMG a réalisé un résultat d'exploitation positif, rapidement l'entreprise tombe dans la zone de perte durant les années suivantes. Et de manière prévisionnelle, il y a lieu de voir cette zone de perte se creuse davantage.

4.2.2. ANALYSE ET MESURE DU RISQUE D'EXPLOITATION ET PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE MMG KINSEVERE

A. MESURE ET ANALYSE DU RISQUE D'EXPLOITATION

4.2.2.1. Le seuil de rentabilité (chiffres d'affaire critique) :

Le seuil de rentabilité est le chiffre d'affaires minium que doit réaliser une entreprise pour absorber à la fois ses charges variables et ses charges fixes, autrement dit, le seuil de rentabilité est le chiffre d'affaires pour lequel :

· Le résultat net = 0 (C'est le CA pour lequel l'entreprise ne dégage ni bénéfice ni perte).

· La marge sur coût variable M/cv = charges fixes

· Le chiffre d'affaires = charges fixes + charges variables

Remarque :

Le seuil de rentabilité peut être calculé de plusieurs manières :

Seuil de rentabilité = totales charges fixes / taux de marge sur coût variable TMCV

Où :

Seuil de rentabilité = Seuil de rentabilité en quantité / chiffre d'affaires HT * nombre de jours d'ouverture de l'entreprise dans l'année.

Avec : taux de marge sur coût variable = MCV / Chiffre d'affaires HT

Figure 13. Comparaison entre CA et SR en valeur

Source : nous-mêmes, sur base des bilans fonctionnels simplifiés.

Commentaire :

- Chaque fois que le seuil de rentabilité en valeur est supérieur au CA, l'entreprise connaitra une perte, en occurrence, les années : 2015, 2016, 2017 et 2018.

- Chaque fois que le CA sera supérieur au seuil de rentabilité en valeur, MMG Kinsevere réalisera un Bénéfice, c'est bien le cas de l'année 2014.

Le seuil de rentabilité peut se décliner en quantité de produits à vendre, il sera donc calculé par la formule suivante :

Seuil de rentabilité en quantité = totales charges fixes / Marge sur coût variable unitaire

Quand le chiffre d'affaires dépasse le seuil de rentabilité, l'entreprise réalise un bénéfice. Dans le cas contraire, elle réalise une perte.

Tableau 16. Comparaison et quantités vendues et seuil de rentabilité en quantité

Source : nous-même

Commentaire :

- Chaque fois que le seuil de rentabilité en quantité est supérieur aux quantités vendues, l'entreprise connait une perte, en occurrence, les années : 2015, 2016, 2017 et 2018.

- Chaque fois que la production vendue est supérieure au seuil de rentabilité en quantité, MMG Kinsevere réalise un Bénéfice, c'est bien le cas de l'année 2014.

4.1.1.2. Point Mort

Le point mort représente le nombre de jours nécessaire pour que le seuil de rentabilité soit atteint. Il est calculé comme suit :

Le point mort = seuil de rentabilité * 12 / Chiffre d'affaires en Mois

Tableau 17. Calcul du Point Mort en mois

Source : Nous-même

Commentaire : Pour rappel, Le cycle d'exploitation va du 1er Janvier au 31 décembre ; environ 12 mois compte une année.

- Toutes les fois que le point mort en mois, excèdera 12 mois, MMG réalisera un résultat déficitaire, le cas des années : 2015, 2016, 2017, et 2018.

- Chaque fois, que le point mort sera égal à 12, l'entreprise ne réalisera ni perte, ni bénéfice

- Si le Point Mort est inférieur à 12, MMG accumulera des bénéfices ; le cas de l'année 2014 avec 11 Mois.

4.2.2.2. Marge de sécurité

La marge de sécurité représente le point après lequel le chiffre d'affaires de l'entreprise est rentable (supérieur à la zone critique du seuil de rentabilité). C'est donc une réserve de chiffre d'affaires qu'une entreprise peut se permettre de ne pas faire sans retrouver dans la zone de perte.

La marge de sécurité = chiffre d'affaires - seuil de rentabilité

Indice de sécurité =

Tableau 18. Calcul de la marge de sécurité et l'indice de sécurité

Source : nous-mêmes

Commentaire : L'indice de sécurité exprime mieux la marge de sécurité. En 2014 MMG réalise une marge de sécurité positive de 22552752 USD qui ne représente que 5% du chiffre d'affaire ce qui est trop moindre et signifie que l'entreprise réalise trop tard son seuil de rentabilité (11 Mois) Avec cette réalité les décideurs devraient déjà prendre des mesures. Etant insensible à ces signaux avant-coureurs, les années suivantes l'entreprise paie cash, des pertes se succèdent et le plus pointu est celui de 2016.

Figure 14. Tendance de la marge de sécurité

Commentaire : La tendance de la marge de sécurité est inférieure à zéro sur presque toute la période de notre étude, à partir de l'année 2013 on remarque que le ratio du FRN est de -199533423 ; nous constatons que ce ratio décroît, en 2014 à -274576229, en 2015 à -464098350 cela est dû à la diminution des capitaux permanents et en 2016 il y a une faible.

B. ANALYSE DE LA PERFORMANCE

4.3.1. Levier Opérationnel

Le levier opérationnel est une donnée financière exprimant la sensibilité du résultat d'une entreprise à une fluctuation de son chiffre d'affaires. Il se calcule comme la variation du résultat opérationnel en pourcentage du résultat opérationnel divisé par la variation du chiffre d'affaires en pourcentage de ce chiffre d'affaires. Un levier opérationnel de 3 veut dire que si le chiffre d'affaires baisse de 1%, le résultat opérationnel baissera de 3%.

Ou L.O=

v Signification du levier opérationnel

Ce ratio permet de mesurer l'élasticité du résultat opérationnel par rapport au chiffre d'affaires et de mesurer le risque économique que court une entreprise en cas de baisse de son activité. En d'autres termes, il correspond au risque attribué à la structure des coûts fixes dans les coûts totaux.

En pratique, plus le levier opérationnel est élevé, plus les bénéfices augmenteront en cas de hausse de l'activité. Revers de la médaille, plus l'effet de levier est fort, plus il y a de risque opérationnel.

Tableau 19. Calcul du Levier Opérationnel

Source : Nous-même à partir des comptes de résultats différentiels simplifiés

Commentaire : Le levier opérationnel le plus élevé est celui de 2016 qui est de 1,34 ce qui signifie, si le chiffre d'affaires HT augmente de 15%, le résultat augmentera de (15*1,34) 20,25%. Même procédures pour les autres années, c'est donc un indicateur important pour le décideur qui veut améliorer son résultat d'exploitation.

4.3.2. Dispersion autour de la moyenne ou niveau d'incertitude (Risque d'exploitation)

Mesurer le risque d'exploitation exige que l'on évalue l'incertitude autour de la rentabilité d'exploitation future. Idéalement, une mesure de risque devrait faire appel à des projections de résultats futurs. À l'aide de données prévisionnelles, il serait possible de calculer la rentabilité espérée ainsi que la dispersion autour de cette dernière. Cependant, il est parfois difficile d'établir de telles projections avec un degré de confiance suffisant. Dans un tel cas, il est possible de poser l'hypothèse que le passé est garant du futur, c'est-à-dire que la variabilité de la rentabilité passée est représentative de l'incertitude future. Les données historiques sur la rentabilité permettront alors d'avoir une estimation de la dispersion future.

L'écart-type est une statistique qui fait état de la dispersion autour d'une moyenne ou d'un nombre espéré. L'écart-type124(*) du rendement est souvent utilisé en finance comme mesure quantitative du risque. Il peut être calculé à partir de données prévisionnelles ou historiques comme le montrent les développements algébriques qui suivent.

Le risque d'exploitation a trait à l'incertitude entourant la rentabilité d'exploitation, c'est-à-dire le Bénéfice que l'entreprise retire de ses ventes. Rappelons que l'incertitude peut être mesurée par le Bénéfice d'exploitation par rapport aux ventes :

A Partir des données historiques de MMG Kinsevere

Tableau 20. Rentabilité à partir des données Historique

Eléments

2014

2015

2016

2017

2018

Résultat d'exploitation

12522185

-66910769

-171702460,6

-29757254

-26017905

CA

460623716

413640568

397726473,9

499189317

526233214

Rentabilité (R/ca)

3%

-16%

-43%

-6%

-5%

Source : nous-mêmes à partir des comptes de résultats simplifiés

À partir des données historiques de MMG Kinsevere :

1. Calcul de la rentabilité moyenne :

X barre (moyenne) = (3%+(-16%)+(-43%)+(-6%)+(-5%)= - 68%

2. Calcul de l'écart-type estimé :

Sx= = - 82%

Commentaire : A partir des données historiques, il est à noter qu'au cours de cinq dernières années, la marge d'exploitation à moyenne négativement de 68%. Cependant bien que la moyenne se situe à 68%, la variabilité autour de cette moyenne a été très important (de l'ordre de plus ou moins 82% en moyenne). La marge a été aussi basse que 3% mais aussi élevée que 43% (plus grande variabilité). C'est ce que l'écart-type renseigne.

Donc, en se basant sur les informations fournies par l'écart-type uniquement, on peut avancer de comparaison du risque d'exploitation entre deux ou plusieurs entreprises selon que la variabilité soit plus grande que l'autre, son rendement d'exploitation est plus grand ou faible.

4.4. INTERPRETATION DES RESULTATS, DISCUSSION ET SUGGESTIONS

Ce point a été érigé dans le but de contenir l'interprétation de résultats trouvés dans les points précédents, tout en vérifiant si les hypothèses posées au niveau de l'introduction sont affirmées ou infirmées. De ce fait, à la vue de la discussion qui est mise en exergue, un tas des propositions de quelques pistes de solution sera taillée.

4.4.1. INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

Après traitement des données, il est à souligner que la Société MMG Kinsevere rencontre d'énormes difficultés quant à la rentabilité (rendement) de son exploitation malgré les efforts immenses consentis par la direction, le gouvernement et son personnel ; son exploitation plane continuellement dans la zone de perte. Conduisant ainsi vers un avenir sombre dont la démission de plusieurs cadres, la réticence des investisseurs, la non atteinte des objectifs, etc. car ces derniers ne voient pas leurs intérêts assurés. Pour soutenir cette affirmation, plusieurs indicateurs du risque d'exploitation ont fait l'objet d'étude en occurrence, le seuil de rentabilité en quantité et en valeur, le point mort, la marge de sécurité, les ratios de rentabilité, les indicateurs de performance de ladite entreprise.

L'analyse des différents comptes des résultats différentiels (tableaux 9,10, 11, 12, 13), montre que l'exploitation de la Société MMG Kinsevere, n'a pas été rentable à plus de 68 % durant la période choisie pour cette étude, l'entreprise n'a pas pu compresser ses charges qui sont restées supérieures aux recettes d'exercice en exercice. Pour chaque exercice, la société MMG a dépensé plus que ce qu'elle a produit. Cette attitude marche à l'opposé de la vision de Joseph Schumpeter (1883-1950) qui prône la maximisation des recettes tout en minimisant les coûts, théorie de base de tout agent économique rationnel. A la base de cette disparité, une lourdeur face à l'atteinte des objectifs de production causée par plusieurs facteurs notamment politique, écologiques et encore plus.

En analysant le seuil de rentabilité en valeur (tableau 14) et en quantité (tableau 15), il y a lieu de signaler l'exploitation a du mal à fournir les ressources suffisantes pour couvrir les charges fixes et variables pour toucher enfin le résultat=0, mais à côté de cette contrainte siège une autre peu maitrisable, la variabilité du prix des produits, celle-ci accentuele déficit est rend la gestion de cet indicateur important délicat pour la bonne marche de l'organisation (situation dangereuse en cas de récurrence).

A regard de ce qui précède, étant une grande organisation MMG devrait arriver à observer cette règle de gestion pour assurer la perspicacité et la performance de l'entreprise par la protection de son patrimoine.

L'analyse du point mort, éclaire davantage les difficultés de performance tel que mentionné ci-haut. L'analyse conclue que la société MMG arrive à atteindre son seuil de rentabilité en moyenne au 14ème mois, en réalité, le 14ème se positionne en dehors de l'exercice comptable et donc au cours de l'exercice, le résultat d'exploitation ne sera absolument que négatif. Ce qui est néfaste sur la solvabilité de l'entreprise.

Le tableau 17, analyse la marge de sécurité qui dénote la zone d'activités réalisée par l'entreprise. Celle-ci reste quasiment attachée à la zone de perte à part la toute première année qui d'ailleurs commence trop tard dans les derniers jours de l'année. Cette situation est déplorable pour une entreprise qui vise le lucre qui se veut le progrès, la pérennité et le développement.

En observant l'analyse du tableau 19, il sied de noter que la rentabilité de l'exploitation de la société MMG doit être revue, car son évolution a été négative, avec une variation moyenne de 68 % et une variabilité énorme, estimée durant les 5 années retenues pour cette étude. La posture de ladite entreprise est glissance, ce qui entache grandement la performance de l'entreprise étant donné que les investisseurs regardent plus cet indicateur important, parce que quand il est grand, les rendements des capitaux investis sont aussi grands.Ce qui signifie, l'activité de l'exploitation est rentable.

Toutefois cette situation de danger de non performance, situation en apparence préoccupante doit être relativisée, c'est à dire la performance de la MMG ne doit pas être remise en cause par le résultat d'exploitation négatif car le déroulement normal de l'activité d'exploitation permet de justifier la reconduction des ressources de trésorerie. Cette situation ne remet pas en cause l'aptitude de MMG à assurer les règlements à moyen et long terme.

4.4.2. DISCUSSION

La confrontation des résultats à la revue de littérature à l'issu du traitement, de l'analyse et de l'interprétation des donnéesrenseigne ce qui suit :

Les résultats obtenus dans cette étude valident les hypothèses de départ et confirment les résultats d'autres chercheurs. Car les résultats montrent que le risque d'exploitation est étroitement lié à la performance de toute entreprise. La montée galopante de risque d'exploitation n'a pas généré des impacts positifs sur les activités de l'entreprise MMG mais plutôt négatifs, du fait que sa marge sécurité est en pleine régression et son potentiel de rendement annuel impuissant pour couvrir l'ensemble des charges que l'entreprise porte.

Les résultats ci haut s'inscrivent dans la logique de l'étude de Jean-Paul K. (2007), qualifiant le budget comme le cadre de référence qui définit les lignes directrices à court terme par lesquelles sera apprécié la performance, le résultat de décision de gestion de la direction générale de l'entreprise.

Selon les résultats la régression du résultat d'exploitation et l'insuffisance des activités à couvrir les charges prises ensemble, sont générés par la gestion défaillante du risque d'exploitation dans la structure financière (notamment l'élaboration des budgets) de la société MMG provoquant un manque de rentabilité économique.

Ces derniers sont Contraires aux idées de Baldwin R., Lin Bian, Dupuy R. & Guy Gellatly, (2000) qui pensent queles facteurs ayant une incidence sur la probabilité de survie seraient liés à la structure du secteur d'activité, au profil démographique des entreprises et aux cycles macro-économiques.

Départ les résultats il sied de noter aussi que la marge de sécurité quiaide l'entreprise à faire face aux besoins récurrents est insuffisante pour éviter les pertes. Cela s'éloigne de l'étude réalisée par Dayoub (2014), qui soutient que les facteurs qui influencent la solvabilité sont les facteurs de liquidité. Un niveau élevé de solvabilité doit être accompagné d'une politique d'investissement rentable. Pour A. Fievet (1907), le fonds de roulement est un élément essentiel de la solvabilité de l'entreprise et son aptitude à financer l'actif circulant, considéré comme marge de sécurité permettant de garantir la solvabilité. Mais les résultats démontrent l'insuffisance de fonds de roulement à couvrir le besoin du cycle d'exploitation sur toute la période de notre étude à MMG.

4.4.3. SUGGESTIONS

Nous suggérons ce qui suit à MMG de maintenir son exploitation et d'arriver à faire face à la difficulté de couvrir toutes ses charges en vue de garder la performance de son rendement annuel :

v Apres analyse de l'exploitation, MMG doit solliciter auprès de l'Etat Congolais un assouplissement des taxes notamment seules ajoutées dans le nouveau code minierqui rend la gestion du risque d'exploitation encore plus lourde associées à la quête de l'annulation des pertes cumulées des exercices.

v Le résultat d'exploitation est négatif, car le niveau des charges est élevé en l'occurrence les charges du personnel. Elle doit donc mettre en place une bonne politique de gestion et adapter l'évolution des charges de personnel avec l'évolution du chiffre d'affaire.

v Pour rendre rentable son exploitation, MMG devrait faire preuve de performance en réduisant davantage son délai d'atteindre le point mort, qu'il soit le plus court que possible afin d'éviter la survenance des risques d'exploitation apparaissant le plus souvent à la fin de l'année (à titre d'exemple le coronavirus, les élections, le gilets jaune en France, etc.)susceptible à affecter la performance de cette entreprise minière.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre, il a été question de présenter les différentes données, les traiter, les interpréter et-donner des pistes de solution. Après analyse des indicateurs du risque d'exploitation en occurrence les seuils de rentabilité, le levier opérationnel, la marge de sécurité de ladite entreprise, la présente étude a démontréque la MMG malgré ses efforts de management, son exploitationplane quasiment dans la zone de perte conduisant cette dernière à ne pas être en mesure de supporter ses charges mêlées (charges fixes et variables)ce qui rend son résultat d'exploitation négatif.

Pour ce faire, MMG doit revoir sa structure des charges, les compresser puis les faire évoluer au rythme et des objectifs et du niveau du chiffre d'affaires et de la variabilité du risque d'exploitation de sorte que le seuil de rentabilité soit atteint le plus tôt pour enfin rendre cette entreprise à jamais performante.

CONCLUSION GENERALE

Arrivé au terme de ce travail intitulé « Le risque d'exploitation et performance des entreprises minières en République Démocratique du Congo Cas de Minerals and Metals Group ». Cette dernière, part d'une observation faite durant une période mais pour ce qui est de cette étude un regard délicat et judicieux s'est focalisés plus sur les états financiers allant de 2014 à 2018.

Partant du constat selon lequel au cours de l'an 2000, le gouvernement de la RDC a mis en place une succession de réformes de son secteur minier, Ce processus voit l'affirmation d'une position régulatrice de l'État central, doté de marges de manoeuvre nécessaire pour mobiliser le secteur minier congolais comme moteur de développement du pays. Soutenue par les Institutions financières internationales, la réforme du secteur minier a été intégrée aux programmes de développement appliqués en République Démocratique du Congo, et porte des objectifs de « bonne gouvernance », qui serait un préalable pour attirer massivement les investissements privés nécessaires à la relance d'un secteur capable de « lutter contre la pauvreté »25(*).. En effet, il faut noter que depuis 2013, il a été prouvé une baisse continue des activités au cours de trois derrières années, celle-ci est estimée à 30%26(*) malgré les efforts que la société MMG et le gouvernement ontmis sur pied.

C'est pourquoi la question de départ a été formulée comme suit :

Pourquoi le résultat d'exploitation de MMG Kinsevere, indicateur du risque d'exploitation ne fait-il que décroitre au fil de temps tout en impactant négativement sa performance ?

Ainsi, pour répondre à cette question, nous avons parcouru la littérature en gestion financière et analyse financière en ce qui concerne les études théoriques et empiriques. Cette dernière nous a permis de construire notre question de recherche de la manière suivante :

Quels sont les facteurs qui impactent négativement les indicateurs de risque d'exploitation de la société MMG ?

Partant de cette question de recherche, nous avons retenue comme hypothèses ce qui suit :

v L'importance des quantités vendues

v La variabilité des prix

v La variabilité des coûts unitaires

v L'importance des frais fixes et.

En vue d'examiner ces hypothèses, nous avons opté l'approche quantitative visant à comprendre le risque d'exploitation sur base de la technique de recherche documentaire et d'entretien. Ainsi pour analyser nos données, nous avons utilisé la méthode clinique qui nous a permis de traiter les données.

Les résultats recueillis montrent que le risque d'exploitation est étroitement lié à la performance de toute entreprise. La montée galopante de risque d'exploitation n'a pas généré des impacts positifs sur les activités de l'entreprise MMG mais plutôt négatifs, du fait que sa marge sécurité est en pleine régression et son potentiel de rendement annuel impuissant pour couvrir l'ensemble des charges que l'entreprise porte.

De ce faitplusieurs indicateurs du risque d'exploitation ont fait l'objet d'étude en occurrence, le seuil de rentabilité en quantité et en valeur, le point mort, la marge de sécurité, les ratios de rentabilité, les indicateurs de performance de ladite entreprise.

Cependant, nous avons proposé de piste des solutions à MMG afin d'arriver au respect de l'équilibre financier pour faire face aux besoins récurrents de l'exploitation.

Comme toute recherche scientifique, notre travail a rencontré des limités pouvant ouvrir les horizons à d'autres chercheurs.

Sur le plan méthodologique, cette étude s'est penchée sur l'approche quantitative utilisant la méthode de recherche documentaire et d'entretien semi-directif pour collecter les données. D'autres chercheurs peuvent utiliser une approche qualitative avec le questionnaire d'enquête pour enrichir nos résultats.

Sur le plan empirique : nos recherches ont eu la mission principale d'analyser le niveau du risque d'exploitation et son impact sur la performance dans une seule entreprise minière. Les recherches qui viendront pourrons analyser l'ensemble des entreprises du portefeuille en vue d'enrichit nos résultats et ainsi d'obtenir des résultats susceptibles d'être généralisé.

* 1 Marie Mazalto, La reforme du secteur minier en RDC ; enjeux de gouvernance et perspective de reconstruction, Afrique contemporaine. P. 53-80

* 2 Journal officiel de la république démocratique du Congo Spécial 2018.

* 3 Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, 3ème éd, 2014

* 4 Source : direction générale de la société MMG Kinsevere,

* 5www.credoc.fr

* 6La question de départ est le fil conducteur la recherche, elle est issue d'une situation de départ qui a questionné et interpelé le chercheur. En décrivant le plus précisément possible la situation jugée anormale par une question de recherche, le chercheur va fouiller la littérature existante pour déceler des concepts émergents, des modèles existants sur la question, des études théoriques et empiriques sur la question pour construire sa question de recherche et donc formuler les hypothèses (Gavard-Perret et al., 2013).

* 7 www.e-marketing.fr

* 8 www.unine.ch

* 9 Endettement financier = dette financières / (dette totale +fonds propres)

* 10 Endettement non financier = dettes non financiers / (dette totale + fonds propres)

* 11 La problématique d'un travail scientifique est l'approche ou la perspective théorique que le chercheur décide d'adopter pour traiter le problème posé par la question de départ (M'Bayo, 2008).

* 12 Adrien MULUMBATI NGASHA, manuel de sociologie générale, Lubumbashi, éd. Africa 1980, P. 43.

* 13Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, 3ème éd, 2014.

* 14AtlasMagagazine, Le risk management ; nov. 2009, pp 35-47 ;

* 15 www.l'expertcomptable.com

* 16 L'écart-type est une bonne mesure du risque à condition que la rentabilité d'exploitation soit distribuée normalement.

* 17 www.Maxicours.fr

* 18 ROBERT OBERT, finance/ gestion comptabilité , DUNOD, Page 623.

* 19 BERNARD et GELENDANA, Dictionnaire économique et social, éd Hatier, Paris ,1990 P.9

* 20 A. CHARLS, Lexique de gestion, éd Dalloz, Paris 2003, P. 27

* 21 Cfr annexe.

* 22Une entreprise peut être positive financièrement, car elle aura procédé à une augmentation de capital ou à un emprunt destiné à renflouer ses caisses ; mais cela ne signifie pas que son modèle économique est rentable. Ainsi, le résultat d'exploitation est intéressant, car il zoome sur le cycle d'exploitation de l'entreprise ; son mode de fonctionnement et sa capacité à générer du chiffre d'affaires. Il donne une image de la performance réelle de l'entreprise. (B. Doriath et al, 2008).

Pour Ogien (2008), le diagnostic financier vise à porter un jugement, émettre une opinion sur les performances économique et financière de l'entreprise ou identifier un dysfonctionnement en repérant ses signes ou ses symptômes.

* 23La méthode des coûts partiels est une méthode utilisée en contrôle de gestion et en comptabilité analytique. Elle permet de déterminer la marge de chaque produit et sa contribution à la couverture des charges fixes. (www.creer-gerer-entreprendre.fr)

* 24L'écart-type est une bonne mesure du risque à condition que la rentabilité d'exploitation soit distribuée normalement.

* 25 Marie Mazalto, La reforme du secteur minier en RDC ; enjeux de gouvernance et perspective de reconstruction, Afrique contemporaine. P. 53-80

* 26 Source : direction générale de la société MMG Kinsevere,






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery