EPIGRAPHE
« Sur les chemins sans risques on n'envoie que les
faibles.
Hermann Hesse
Artiste, écrivain, Peintre, Poète, Romancier
(1877 - 1962)
DEDICACE
A vous mes chers parents Léandre LONGWA MUDIMBA et
Olive MUJINGA KILUNDU, la langue des hommes ne saurait décrire aussi
parfaitement mon amour et mon estime pour les sacrifices héroïques
que chacun de vous a consenti pour mon instruction, vous avoir est un cadeau
divin.
A vous mes frères et soeurs : Olga LONGWA, Judith
LONGWA, Noëlla LONGWA, Landry LONGWA, Lydie LONGWA, Néphi LONGWA,
Georgiou LONGWA, Adassa LONGWA et Fed LONGWA. Affectueusement, je dédie
ce travail comme signe de ma gratitude pour les meilleurs voeux que vous avez
lancés à mon égard.
A vous mes deuxièmes parents, Jean-Claude KILAMBILA et
Nicole KAZADI je dédie cette oeuvre en guise de ma reconnaissance pour
votre hospitalité, vos encouragements et vous conseils combien
salvatrices.
A toute ma famille.
LONGWA KYABUTA Pacifique
REMERCIEMENTS
Particulièrement, je remercie le Docteur Michel
MAMALINGAS (PhD) qui a ajouté une étoile à mon blason par
l'acceptation d'être mon Directeur de mémoire, pour son
encadrement le long de ces nombreux jours de recherche, pour ses conseils et
surtout pour son exemple durant mon cursus académique.
Etant aujourd'hui et à jamais un fils digne de l'Ecole
Supérieure de la Gouvernance Economique et Politique (EcoPo-Lubumbashi),
sincèrement, j'exprime ma reconnaissance au Professeur Emmanuel
BANYWESIZE, Directeur Général de l'EcoPo sans oublier tous les
membres du comité de gestion et le corps professoral de cette grande
institution salésienne, singulièrement à l'Assistant Auget
KABWIT, l'Assistant Diacko KAHILU, Monsieur John TSHITE, le Professeur Gaspard
MUHEME, l'Assistant Amani, l'Assistant Gracias KISOKI, l'Assistante BENEDICTE
et à l'Assistante MAJOIE NGONGO ; pour leur soutient et leur
encouragement depuis mes premiers pas dans les murs de cette Institution.
La réalisation de ce travail heurterait le pilier de
l'impossible sans l'assistance matérielle ou immatérielle des
personnes suivantes : Monsieur Christian KABILA, Monsieur Philippe
MWILAMBWE, Monsieur Jules MIYA, Monsieur MAXWELL Luh ainsi que Ma
collègue JEMIMA, qui ont mis à ma disposition des données
historiques et financières sur base desquelles s'est construit la partie
pratique de ce mémoire. Mes remerciements vont également droit
à tous les travailleurs de la société MMG Kinsevere pour
leurs efforts légendaires dans la marche de cette grande entreprise
minière.
A l'ensemble de mes collègues et plus
particulièrement Astrid LUMBALA, Mick MWALE, SHABANI MATERANYA, MWANZA
MAKUYA Bitrice, Lionel NDJIMBU, MWEMBO Pépin, pour les nombreux
échanges enrichissants, tous les beaux qui en sont sortis et qui font de
moi qui je suis.
A toute personne du Nord ou du Sud qui m'a offert de loin ou
de près un soutien inconditionnel, durant cette longue marche
académique, je dis Grand-Merci.
Et qu'en toutes choses le Ciel soit à jamais
élevé et exalté pour toujours et à jamais.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
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défini.
DEDICACE
1
REMERCIEMENTS
2
NOTE DE SYNTHESE
3
INTRODUCTION GENERALE
4
1.
INTRODUCTION
4
2. CONTEXTE DE
L'ETUDE
4
3. PHENOMENE
OBSERVE
5
4. QUESTION DE
DEPART
7
5. OBJECTIF DE
RECHERCHE
8
6. LA
DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
8
6.1. L'analyse de contenu :
8
7. JUSTIFICATION DE
LA RECHERCHE
9
CHOIX ET INTERET DU SUJET
9
7.1.1. CHOIX DU
SUJET
10
7.1.2. INTERET DU
SUJET
10
8. DELIMITATION DE
L'ETUDE
11
8.1.1. La délimitation
spatiale
11
8.1.2. La délimitation
temporelle
11
9. STRUCTURE DU
TRAVAIL
11
CHAPITRE 1 : REVUE DE
LITTÉRATURE
14
v BUT D'UNE REVUE DE
LITTÉRATURE
14
1.1. LA GRILLE DE LECTURE
15
1.2. THEORIES EXPLICATIVES
17
Les avantages
comparatifs
22
1.3. THEORIES
EMPIRIQUES
28
1.2. L'ORIGINALITE
DE L'ETUDE
30
CHAPITRE 2 : PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESES
30
2.1. PROBLEMATIQUE
31
2.2. HYPOTHESES
31
2.3.1. Risque
34
2.3.2. Point mort : le calcul
44
2.3.3. La marge de
sécurité
44
2.3.4. L'indice de
sécurité
44
2.3.5. Les prévisions de
résultat
44
2.3.6. L'Entreprise
45
2.3.7. Performance
48
2.4. L'OPERATIONNALISATION DES
VARIABLES
50
2.4.1. MODELE THEORIQUE
EXPLICATIF
51
CHAPITRE 3. MÉTHODOLOGIE DE
RECHERCHE ET
52
CHAMP EMPIRIQUE
52
3.1 CADRE
ÉPISTEMOLOGIQUE
52
3.2 RAISONNEMENT SCIENTIFIQUE :
L'INDUCTION
52
3.3. L'APPROCHE
QUANTITATIVE
54
3.4 MÉTHODES ET TECHNIQUES DE
COLLECTE DES DONNÉES
54
3.4.1. La méthode
qualitative
54
3.5. TECHNIQUES DE COLLECTE DES
DONNEES
56
3.6. MÉTHODES ET TECHNIQUES
D'ANALYSE DES DONNÉES
58
3.7.PRÉSENTATION DU CHAMP
EMPIRIQUE
59
3.8. ANALYSE DE
L'ENVIRONNEMENT
72
CHAPITRE 4 : PRESENTATION DES
DONNEES
74
4.1. PRESENTATION
DES COMPTES DES RESULTATS SIMPLIFIES
74
4.2. . ANALYSE DES
DONNEES
75
4.2.1. ETUDE DU
COMPTE DE RESULTAT DIFFERENTIEL
76
4.2.2. ANALYSE ET
MESURE DU RISQUE D'EXPLOITATION ET PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE MMG
KINSEVERE
80
A. MESURE ET
ANALYSE DU RISQUE D'EXPLOITATION
80
B. ANALYSE DE LA
PERFORMANCE
84
4.2.1. Levier
Opérationnel
84
4.2.2. Dispersion
autour de la moyenne ou niveau d'incertitude (Risque
d'exploitation)
85
4.3. INTERPRETATION
DES RESULTATS, DISCUSSION ET SUGGESTIONS
87
4.3.1. INTERPRÉTATION DES
RÉSULTATS
87
4.3.2.
DISCUSSION
89
3.3.3. SUGGESTIONS
90
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. ECARTS ENTRE PRODUCTION PREVUE ET
PRODUCTION REALISEE (en tonnes)
6
Tableau 2. Evolution du résultat
d'exploitation.
8
Tableau 3. GRILLE DE LECTURE
17
Tableau 4. Approche contextualiste
26
Tableau 5. Théories empiriques.
31
Tableau 6. HYPOTHESES DE RECHERCHE
34
Tableau 7. L'opérationnalisation des
variables
52
Tableau 8. Chronologie de MMG.
68
Tableau 9.Analyse de l'environnement
73
Tableau 10. Présentation des comptes des
résultats simplifiés
76
Tableau 11. Compte de résultat
différentiel 2014
77
Tableau 12. Compte de résultat
différentiel 2015
78
Tableau 13. Compte de résultat
différentiel 2016
78
Tableau 14.Compte de résultat
différentiel 2017
79
Tableau 15. Compte de résultat
différentiel 2018
80
Tableau 16. Comparaison et quantités vendues
et seuil de rentabilité en quantité
82
Tableau 17. Calcul du Point Mort en mois
83
Tableau 18. Calcul de la marge de
sécurité et l'indice de sécurité
84
Tableau 19. Calcul du Levier
Opérationnel
85
Tableau 20. Rentabilité à partir des
données Historique
86
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Tendance du résultat
d'exploitation
6
figure 2. Triangle de performance
52
Figure
3. Modèle explicatif
54
Figure 4. Triangulation de la démarche
inductive
56
Figure
5. Le processus itératif de la recherche qualitative
58
Figure 6. Position géographique du site
Kinsevere
62
Figure 7. Vue par satellite via Google_ Earth du
site Kinsevere
63
Figure 8. Les premières cathodes de cuivre
ont été produites le 4 mai 2011
64
Figure 9. Résumé de la situation de
l'entreprise
65
Figure 10. Organigramme de MMG KINSEVERE.
71
Figure 11. Compte différentiel
78
Figure 12. Tendance du Résultat
d'exploitation
81
Figure 13. Comparaison entre CA et SR en valeur
82
Figure 14. Tendance de la marge de
sécurité
85
NOTE DE SYNTHESE
En effet, la notion de rendement est intimement liée
à la notion de risque. Par exemple, un individu qui investit dans un
placement risqué exigera un rendement plus élevé pour
compenser le risque qu'il prend. Aussi, plus une entreprise est
considérée comme risquée, plus elle devra offrir un
rendement élevé à ses bailleurs de fonds.
Cette relation risque-rendement est à la base de la
théorie financière. Avant de porter un jugement sur la
performance d'une société, l'analyste financier doit donc
préciser le plus possible le risque auquel l'entreprise
étudiée est exposée. Le but de cette étude est de
développer des outils pour mesurer les niveaux de risque d'exploitation
et d'une société. Tout en proposant des solutions envisageables
pour garder la performance de l'entreprise.
Mots clés :
Risque, exploitation et performance
Indeed, the concept of return is closely linked to the concept
of risk. For example, an individual who invests in a risky investment will
demand a higher return to compensate for the risk he takes. Also, the more a
company is considered as risky, the more it will have to offer a high return to
its lenders.
This risk-return relationship is the basis of financial
theory. Before making a judgment on the performance of a company, the financial
analyst must therefore specify as much as possible the risk to which the
company under study is exposed. The purpose of this study is to develop tools
to measure the operational risk levels of a company.
Key words:
Risk, performance and exploitation
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION
La théorie de l'avantage comparatif souligne que
chaque pays devrait se spécialiser dans la production des biens pour
lesquels il a un avantage comparatif, et commercer avec les autres pays pour
les biens dans lesquels il n'en possède pas (Ricardo D, 2002).
La République Démocratique du Congo pour sa
part, est « un scandale géologique » vu l'importance
et la diversitéde ses ressources minières (Cuivre, Cobalt,
Coltan, or, Diamants). Premier producteur mondial de cobalt, une matière
première stratégique pour l'industrie automobile, la
République Démocratique du Congo, est également un
important acteur pour le cuivre (1° producteur africain) et l'or.
Nul n'ignore que le secteur minier occupe une place de choix
dans l'économie congolaise dans la mesure où une part importante
des recettes d'exportations provient de la production minière.
1. CONTEXTE DE L'ETUDE
Au cours de l'an 2000, le gouvernement de la
République Démocratique du Congo a mis en place une succession de
réformes de son secteur minier, qui restait enclavé et peu
contrôlé par Kinshasa, et qui ne bénéficiait pas
à sa population. Ce processus voit l'affirmation d'une position
régulatrice de l'État central, doté de marges de manoeuvre
nécessaire pour mobiliser le secteur minier congolais comme moteur de
développement du pays. Soutenue par les Institutions financières
internationales, la réforme du secteur minier a été
intégrée aux programmes de développement appliqués
en République Démocratique du Congo, et porte des objectifs de
« bonne gouvernance », qui serait un préalable pour attirer
massivement les investissements privés nécessaires à la
relance d'un secteur capable de « lutter contre la pauvreté
»1(*). Les entreprises
minières deviennent des acteurs importants dans l'économie
congolaise, contribuant près de 80% des recettes du Pays.
Ainsi, la santé des entreprises minières
explique étroitement celle de ladite économie. Au regard de
différentes crises auxquelles l'économie congolaise a
heurtée dans son histoire, il y a lieu d'en déduire une certaine
dépendance aux exportations minières.Comme d'aucun ne l'ignore,
le secteur minier congolais est actuellement régi par la Loi n°
007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code Minier telle que modifiée et
complétée par la Loi n° 018/001 du 09 mars 20182(*) et ses mesures d'application.
2. PHENOMENE OBSERVE
Au-delà de toute éventualité, sur
terrain, les entreprises minières vivent dans un monde plein
d'incertitudes,un espace purement Darwinien. Elles croisent parfois certains
dangers, certains événements plus ou moins probables (risque
d'exploitation), susceptibles d'affecter son personnel, ses actifs, son
environnement, voire sesobjectifs ou sa réputation3(*).
En dépit des efforts consentis par le gouvernement pour
assainir ce terrain, depuis 2013 un nombre croissant d'entreprises
minières ont dû fermer leurs portes ou ont carrément choisi
de mettre une trêve à leur activité suite à la
présence récurrente des difficultés d'exploitation. Plus
de 50% des désinvestissementsont été enregistré
dans le secteur minier Congolais à cause de la montée galopante
de risque d'exploitation (Marie M, 2014).
Etant agent économique surtout capitaliste conduit par
la rationalité, toute entreprise vise le profit. Dans ces conditions,
l'avenir des entreprises minières repose sur leur performance qui
dépendra non seulement de l'aptitude des dirigeants à mieux
gérer et à s'adapter à l'évolution
économique mais aussi de leur capacité à s'ouvrir aux
nouvelles techniques de gestion.
Ainsi, les décideurs doivent se munir des outils de
détection de risque qui, disposant alors des indicateurs de gestion qui
les renseignent sur la situation économique de l'entreprise (le tableau
de bord) et qui leur permettent de prendre à temps des décisions
adéquates afin d'atteindre leurs objectifs (performance) mais aussi
affirmer la bonne marche des affaires ; ce qui intéresse le plus
les investisseurs.
Signalons que durantune bonne
période, il a été prouvé une baisse continue des
activités au cours de trois derrières années, celle-ci est
estimée à 30%4(*) malgré les efforts que la société
MMG entreprend. Et donc, cette situation n'est pas la bienvenue dans cette
sphèred'un monde aussi capitaliste. Car ici, Toute entreprise vise
à tirer le drap de son côté en accroissantsa zone de
profit, la présence de cette dégradation est inquiétante
et devient un problème à analyser. Cette affirmation est soutenue
par le tableau ci-dessus :
Tableau 1. Ecarts entre
production prévue et production réalisée (en
tonnes)
Années
|
Production prévue (en Tonnes)
|
Production réalisée
|
Ecarts
|
2014
|
80000
|
75588
|
4412
|
2015
|
82000
|
80168
|
1832
|
2016
|
85000
|
81172
|
3828
|
2017
|
89000
|
80184
|
8816
|
2018
|
92000
|
79708
|
12292
|
Source : Nous-mêmes à
partir des rapports de production de la société MMG Kinsevere
Commentaire : Sur toute la
période de cette étude, MMG a du mal à réaliser ses
prévisions, cette récurrence, a ouvert une brèche pour
cette recherche.
Tableau 2. Evolution du
résultat d'exploitation.
Source : Nous-mêmes à partir de
l'extrait de la balance
Cette confrontation entre produits et charges permet de
desceller l'évolution de l'exploitation durant les cinq années
d'observation choisie.
Figure 1. Tendance du
résultat d'exploitation
Avec un oeil prévisionnel, la courbe tendancielle
affirme une détérioration dramatique du résultat
d'exploitation dans l'avenir.
3. QUESTION DE DEPART5(*)
QUIY et CAMPEHOUDT Van Luc (2006) décrivent la question
de départ comme la première conduite de toute étude
scientifique, elle est une ossature qui structure et synthétise
l'étude en la rendant cohérente.
Nous accrochant à l'idée énoncée
par ces deux auteurs, nous nous assignons de poser une question de
départ qui sera notre fil conducteur pour la marche aisée de
notre travail. La question de départ6(*)se présente de cette manière :
Pourquoi le résultat d'exploitation de la
société MMG Kinsevere, indicateur du risque d'exploitation ne
fait-il que décroitre au fil de temps tout en impactant
négativement sa performance ?
Gardant présent à l'esprit celle-ci, nous
restons précis dans notre objectif de recherche ce qui nous
évitera, toute forme de dispersion.
4. OBJECTIF DE RECHERCHE
L'objectif ayant fait l'objet poursuivi dans le cadre de cette
étude est de répertorier les facteurs qui dégradent
ou sucent la zone de profit de la société MMG SARL.
De façon plus restreinte, il s'agira :
- D'exploiter les opinions des Cadres de l'entreprise sur la
dégradation de la marge de sécurité constatée.
- De recueillir les états financiers, les traiter pour
avoir une vue claire de l'évolution des indicateurs du risque
d'exploitation.
- Mettre en place, une piste de solution et la proposer
à la société MMG comme remède pour améliorer
et remettre sur les rails, la santé financière de ladite
entreprise.
5. LA DÉMARCHE
MÉTHODOLOGIQUE
5.1. L'analyse de contenu:
Cette méthode d'analyse nous permettra dans notre
travail de rassembler tous les entretiens réalisés, lors de la
collecte des données et de les ranger par thèmes. Dans le but de
connaître les éléments qui reviennent
fréquemment.
5.2. Méthode comparative
Cette méthode nous permettra de faire le constat des
situations financières des états financiers des plusieurs
années, et de comparer les recettes aux dépenses, durant la
période d'étude. Cette comparaison nous aidera à ressortir
la véritable tendance du risque d'exploitation dans l'avenir de la
société MMG.
5.3. Le Diagramme D'Ishikawa
Pour Baratay et Monaco (2009), c'est un outil qui permet
d'identifier les causes d'un problème. On a une vision globale des
causes génératrices d'un problème avec une
représentation structurée de l'ensemble des causes qui produisent
un effet. Il y a une relation hiérarchique entre les causes et on est en
mesure d'identifier les racines des causes d'un problème.
Le diagramme d'Ishikawa, appelé aussi d'après sa
forme diagramme en arête de poisson, ou encore diagramme de causes
à effets ou simplement 5M+2M, permet de limiter l'outil des causes et de
fournir des éléments pour l'étude des solutions. Cette
méthode permet d'agir sur les causes pour corriger les défauts et
donner des solutions en employant des actions correctives.
Ce diagramme représente de façon graphique les
causes aboutissant à un effet. Il peut être utilisé comme
outil de visualisation synthétique et de communication des causes
identifiées. Ce diagramme se structure habituellement autour du concept
des 5M+2M.
Karou Ishikawa recommande de regarder, en effet,
l'événement sous cinq aspects différents,
résumés par le sigle et moyen mnémotechnique 5M (Baratay
et Monaco, 2009):
v Matière : Les matières et
matériaux utilisés et entrant en jeu, et plus
généralement les entrées du processus.
v Matériel ou moyens : moyens
financiers, l'équipement, les machines, le matériel informatique,
les logiciels et les technologies.
v Méthode : le mode opératoire,
la logique du processus et la recherche et développement.
v Main-d'oeuvre : les interventions
humaines.
v Milieu : Management, l'environnement, le
positionnement, le contexte.
Chaque branche reçoit d'autres causes ou
catégories hiérarchisées selon leur niveau de
détail. Le positionnement des causes met en évidence les causes
les plus directes en les plaçant les plus proches de l'arête
centrale.
Nous aurons à utiliser cet outil, pour analyser les
différents thèmes résultant de l'analyse de contenu
cité précédemment, dans le but de les placer sur
l'arrêt de poissons du diagramme afin de déterminer les causes
produisant les effets de la non-évolution positive des activités
dans le secteur minier.
6. JUSTIFICATION DE LA
RECHERCHE
6.1. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
D'après Assie et al (2010), il faut amener le sujet,
l'introduire, c'est-à-dire indiquer où il sort et comment on en
est venu à le choisir parmi tant d'autres du domaine de recherche. Le
chercheur évoque ensuite les motivations qui ont suscité son
intérêt pour le sujet.
a. CHOIX DU SUJET
Le choix est tombé sur ce sujet par le fait que MMG
demeure aujourd'hui dans le rang des acteurs importants contribuant
significativementà l'essor de l'économie nationale en
générale et de la province du Haut Katanga en particulier. C'est
pour cela, qu'il est important pour nous d'étudier les problèmes
ayant trait aux risque d'exploitation de la société MMG du point
de vue de la performance.
b. INTERET DU SUJET
Ce sujet d'étude présente un triple
intérêt :
v Sur le plan personnel
Ce sujet traite du risque d'exploitation, une matière
très importante dans le monde de finance et de management
économique. Il nous a permis d'alourdir notre connaissance dans ce
domaine afin de rallier la théorie à la pratique grâce aux
recherches que nous avons eu à opérer.
v Sur le plan managérial
Ce sujet aidera les professionnels en analyse
financière dans les entreprises minières en
générale et les responsables de la Société MMG en
particulier à améliorer leur management en restant aux aguets
face aux indicateurs ou signaux avant-coureurs de faillite et/ou de performance
de leursociété, tout en ayant connaissance des facteurs qui
expliquent les disfonctionnements dans le système financier de la
société en évidence.
Elle pourra aussi intéresser les partenaires internes
et externes de cette entreprise. Enfin l'étude présente de
l'intérêt à tout gestionnaire soucieux d'assurer l'essor
de l'entreprise, car la performance est indispensable à une gestion
éclairée de toute entreprise par les renseignements qu'elle est
susceptible de fournir.
v Sur le plan scientifique
Ce travail permettra aux futur(e)s chercheur(e)s qui auront
à nous lire dans ce domaine, certaines réponses ou solutions aux
problèmes posés, dans le cadre d'étude de risque
d'exploitation et performance des entreprises minières.
7. DELIMITATION DE
L'ETUDE
Affirmant l'impossibilité de parcourir l'immensité
planétaire, cette étude tend à un cadre limité dans
l'espace et dans le temps.
7.1.La délimitation spatiale
Elle s'effectuera en République démocratique du
Congo dans la Province du Haut-Katanga précisément au sein de
l'entreprise MMG Kinsevere à Lubumbashi (Direction
Générale).
7.2.La délimitation temporelle
L'étude se réalisera dans un timing qui
s'étalera sur une période de dix mois, au cours de l'année
académique 2019-2020. Elle porte sur les états financiers, se
basant sur une observation faite entre 2014-2018.
8. STRUCTURE DU TRAVAIL
La structure de la présente recherche s'articule de
façon schématisée, selon la représentation
ci-dessous. Outre l'introduction générale et la conclusion
générale, le présent travail comprend quatre chapitres.
Introduction Générale
· Introduction GénéraleIInIntroduction
Générale
Chapitre 1
. REVUE DE
LITTERATURE
Les théories empiriques
Les théories explicatives
Les hypothèses
La question de
recherche
L'originalité de la recherche
La grille de
Lecture
L'opérationnalisat
ion des variables
Chapitre 2
. Problématique
et hypothèse
La définition des
Concepts
Le modèle
théorique
explicatif
Chapitre 3. Méthodologie de
recherche et champ empirique
Le raisonnement
scientifique
Le cadre
épistémologique
Les approches
méthodologiques
Les méthodes et techniques
de collectes des données
Présentation du champ
empirique
Les méthodes et techniques
d'analyse des données
L'échantillonnage, élaboration et
administration du questionnaire
Chapitre 4. Résultats de
l'étude
Préparation des
données
L'analyse des
données
Les résultats
Interprétation des
Résultats
Propositions de solution
Discussions
CHAPITRE 1 :REVUE DE LITTÉRATURE
La revue de littérature est une collecte d'informations
dans un domaine ou sur un sujet précis. Elle permet au chercheur de
prendre connaissance des travaux et recherches déjà
effectués à propos du sujet qui l'intéresse et ainsi
d'établir les bases connues, afin de s'en inspirer pour définir
un cadre de recherche complémentaire, percevoir certaines implications
non envisagées, éviter certaines erreurs méthodologiques
identifiées dans des précédents travaux, mettre à
profit certains outils utilisables pour sa propre recherche, confirmer ou
infirmer certains résultats obtenus, complet et/ou étayer divers
enseignements de ses propres recherches7(*) (KISOKI, 2016).
v BUT D'UNE REVUE DE LITTÉRATURE
Une revue de littérature situe votre sujet par rapport
à des recherches antérieures et fournit un créneau unique
pour votre recherche.
Elle remplit ainsi plusieurs objectifs :
ü Fournit de l'information de fond pour votre sujet en
utilisant des recherches antérieures.
ü Montre que vous connaissez la recherche
antérieure pertinente à votre sujet.
ü Évalue l'étendue et la profondeur de la
recherche en ce qui concerne votre sujet.
ü Identifie des questions ou des aspects de votre sujet
qui exigent plus de recherche8(*).
A côté de la grille de lecture, nous avons une
planelle des théories étant animé de l'énorme
désir de peaufiner cette recherche sur des solides bases purement
scientifiques, plusieurs résidence savoir ont visitées,
frappantes aux portes des divers ouvrages des auteurs variés ; nous
avons pu construire quelques théories, le berceau scientifique de ce
travail.
D'où la présente revue de littérature,
est organisée de la manière suivante :
- La grille de lecture
- Les théories explicatives
- Les théories empiriques
- L'originalité de la recherche
1.1.LA GRILLE DE LECTURE
Tableau 3. GRILLE DE
LECTURE
Auteur
|
Ouvrage
|
Résumé
|
Idée clés et limites
|
Jean-Paul Kitenge, 2007
|
Analyse du budget d'exploitation et son incidence sur la
gestion d'une entreprise publique de prestation de services.
|
Le budget constitue le cadre de référence qui
définit les lignes directrices à court terme par lesquelles sera
apprécié le résultat de décision de gestion de la
direction générale de l'entreprise.
|
La détermination des écarts par la
confrontation entre la réalisation et le standard peut-être un
indicateur de risqued'exploitation.
|
Giacobi, 2011
|
« Lacement de produits : 6 principales raisons
d'échec ».
|
L'auteur nous dit que n'entrent chaleureusement sur le
marché et ce durant toute sa première année 50% des faits
le confirme.
|
Les consommateurs à première vue ont peur de
transiger les habitudes.
|
Baldwin R., Lin Bian, Dupuy R. & Guy
Gellatly,2000
|
Taux d'échec des nouvelles entreprises canadiennes:
nouvelles perspectives sur les entrées et les sorties
|
-les facteurs ayant une incidence sur la probabilité de
survie seraient liés à la structure du secteur d'activité,
au profil démographique des entreprises et aux cycles
macro-économiques.
|
La structure d'une organisation est le poumonorganisationnel
d'après Mintzberg (1982). L'organigramme permet d'octroyer des
rôles chaque acteur de l'entreprise. Les promoteurs de certaines
entreprises privées brûlent certaines étapes
organisationnelles et compromettent la structure et la viabilité.
|
Henry de Frahan, B., 2003
|
Guide de l'analyse coûts avantages des projets
d'investissement
|
- Les principales causes d'échec des projets sont
rarement financières mais relèvent plus d'une insuffisance de
maturité des managers, des objectifs peu réalistes, des
considérations techniques, commerciales ou liées à une
mauvaise appréciation des coûts.
- Pour justifier l'échec, de nombreuses entreprises
ont souvent mis en évidence les problèmes communs à tous
les projets: dépassement des coûts, retards sur les
échéanciers, un contenu des études incomplet.
|
Nous chercherons à connaître les
compétences des cadres et leurs répercussions sur la gestion et
la performance de l'entreprise.
|
Lusthaus, C., 2003
|
Évaluation organisationnelle cadre pour
l'amélioration de la performance
|
- Pour Le secteur privé, la rentabilité et le
rendement sont des questions de performance plus importantes qu'elles ne le
sont pour le secteur public.
|
Tout individu est à la recherche des
intérêts (principe de rationalité). Pour les
privées, rester dans un secteur d'activité dépend du
revenu qu'ils obtiennent. Les promoteurs qui ne trouvent aucun avantage
financier vendent et quittent le secteur.
|
Source : Nous-mêmes, sur base de
différents livres.
En dehors de ces lectures, tournons maintenant nos regards
vers les théories et pour ce faire, nous partitionnerons cette
étape en trois blocs :
1.2. THEORIES EXPLICATIVES
La non théorisation, condition nombre de chercheur les
poussent vers l'attrape de futile car en gestion, celui-ci sera confronter
à certaines théorie de cherche mais aussi arriver à
appréhender et cadrer l'étude.
1.2.1. LA THEORIE DE CONTINGENCE (Lawrence et T Lorsch,
1966)
Lawrence et Lorsch (1966), tout en distinguant les
différentes formes de pressions environnementales (technologique,
politique, économique, sociale, écologique, légale,
commerciale, concurrentielle...) que peut connaitre une organisation la
théorie soutient que la diversité des formes organisationnelles
résulte de processus d'adaptation ou d'ajustement à la
diversité des conditions (contrainte et opportunités) de
l'environnement. Pour une adaptation réussi, Sem (2017) évoque
les idées maitresses du modèle contingence qui
sont : « les organisations sont des systèmes
ouverts qui ont besoin d'être soigneusement administrés si on veut
répondre aux besoins internes, les équilibrer et les adapter
à l'environnement et à ses modifications ; il n'existe pas
une seule façon d'organiser le travail. Tout dépend du type de
tache ou du type d'environnement auquel on a affaire ; les dirigeants
doivent avant tout arriver à opérer les bons ajustements entre
les divers composantes internes et le contexte dans lequel opère
l'organisation : telle est la clé principale du
succès ».
C'est donc cette adaptation à l'environnement () au
sein de l'entreprise, qui fait l'objet du recours à la théorie de
contingence, pour une meilleure appréhension de la problématique
de recherche.
Selon Lécrivain (2013), démontrent en
distinguant les différentes formes de pressions environnementales
(technologique, commercial, concurrentiel etc.) que l'entreprise
différencie d'autant ses modes de fonctionnement en son sein que le
degré d'instabilité de l'environnement est important.
L'organisation peut être alors segmentée en sous-systèmes
fonctionnant de manière autonome ; dès lors qu'une entreprise
différencie ses modes de fonctionnement, il convient alors de
prévoir des mécanismes d'intégration c'est à dire
des procédures qui coordonnent l'action.
De ce fait, l'organisation n'apparaît donc plus comme un
système global et homogène. En fonction du degré de
turbulence de ses environnements, tout ou partie des modes structurelles de
l'organisation s'adapte et évolue (dynamique organisationnelle).
Après avoir développé le facteur de
contingence, ils ont montré que plus l'environnement est stable, plus
les entreprises ont tendance à évoluer avec une structure
formalisée, et inversement. Leur analyse était basée sur
l'étude du lien entre degré de stabilité de
l'environnement et structure.
En effet, pour Lawrence et Lorsch (1969) il n'existe pas un
« one best way » c`est-à-dire l'existence d'un modèle
organisationnel applicable pour toute organisation indépendamment de
considération sur son environnement. Cette théorie propose au
contraire de réfléchir à la meilleure organisation en
prenant en compte les variables économiques et les conditions du
marché (Cornet et Sem, 2017).
Les théories de contingence considèrent que les
formes d'organisation dépendent des conditions auxquelles elles sont
confrontées. C'est ainsi qu'ils proposent une théorie de
l'organisation qui cherche à expliquer les différences entre les
entreprises en fonction des caractéristiques de leur contexte industriel
: les réseaux de distribution, la clientèle, les fournisseurs et
les concurrents (Cornet et Sem, 2017).
Nous avons mobilisé cette théorie pour
comprendre l'environnement interne et externe de la Société MMG
Kinsevere, afin de déterminer les sources de la présence continue
du risque d'exploitation pour mieux l'appréhender l'identifier, le
mesurer et si possible l'éviter rationnellement.
1.2.2. L'ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL
Pour les auteurs de l'école classique : l'entreprise
est avant tout une organisation productive, et les aspects commerciaux ou
humains passent au second plan. Il s'agit donc d'organiser et rationaliser le
processus de production (Taylor), d'administration (Fayol) et le système
d'autorité mis en oeuvre (Weber).
FREDERICK WINSLOW TAYLOR (1856-1917) PÈRE DE
L'ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL OST.
OBJECTIF : RENDRE LE PLUS EFFICACE POSSIBLE LE TRAVAIL PAR
NATURE PÉNIBLE ET PEU VALORISANT. L'organisation scientifique du travail
(L'OST) L'OST - Taylor Par son approche, Taylor va chercher :
· A rationnaliser le travail c'est-à-dire
spécialiser les ouvriers, parcelliser le travail, séparer le
travail entre la conception, l'exécution et le contrôle etc...
· A motiver les salariés en préconisant une
politique des salaires stimulante basée sur le rendement (salaire aux
pièces).
L'OST Fin du XIXème à la charnière de
deux mondes :
v Apparition des compagnons : des
artisans qui prônent l'excellence du métier. Le compagnonnage se
caractérise par l'absence de normes. Qualité versus/
quantité et productivité. Un savoir se transmet uniquement par
oral ;
v Apparition d'un grand nombre de domaines
scientifiques
Alors le but des experts scientifiques sera = rationaliser le
travail en passant par deux opérations :
1) Opération de décomposition :
a. Les experts décrivent toutes les tâches avec
minutie et les segmentent.
b. Ils analysent la façon dont ces tâches se
coordonnent, s'articulent.
c. Ils les organisent rationnellement.
2) Recomposition :
a. Cette rationalisation se base nécessairement sur
l'objectif de l'organisation.
b. Les experts établissent une hiérarchie (donc
un organigramme).
c. Ils définissent des circuits de communication.
d. Ils fixent de manière formelle les
interdépendances.
Cette division des tâches amène à la
distinction :
ü Concepteur
ü Exécutant
Nous sommes passés de l'ordre de l'arbitraire du
compagnonnage au règne de la formalisation de l'organisation par des
règlements intérieur, organigrammes, des règles
écrites...).
ü A cette division du travail correspond une
spécialisation des fonctions.
ü Formalisation de l'organisation : mise en
forme écrite des règles.
ü Taylor réclame
l'impersonnalité.
Selon cette théorie, les fonctions du chef sont de 4
ordres :
1. Il prévoit (planifie) les actions
de son atelier, il assure la continuité du travail en dépit des
imprévus.
2. il commande : il a le pouvoir des
sanctions
3. Il doit coordonner : il assure une forme
de fluidité entre les tâches, sans heurts.
4. il doit contrôler : il rappelle et
juge la qualité du travail des personnes.
Pour notre part, nous constatons aujourd'hui que ce type
d'organisation du travail qui ne motive pas les salariés conduit
à :
§ une mauvaise qualité des produits (rebuts,
pannes) ;
§ Un absentéisme important
§ Un taux élevé de rotation des
salariés (nombreux départs)
§ Des conflits fréquents entre exécutants
et encadrants
§ Des accidents de travail car l'attention des
salariés diminue en raison du peu d'intérêt des
tâches. Du Taylorisme au Fordisme Henry Ford s'inspira du Taylorisme pour
créer le travail à la chaîne...
Et donc l'importance de faire recours à cette
théorie pour le compte du présent travail s'affute non seulement
par le fait que l'organisation scientifique du travail peut jouer sur la
motivation des salariés ce qui accroit les risques dans l'entreprise
mais aussi faut-il souligner le parallélisme entre prévoir et
planifier dans les fonctions principales du chef. La prévision est bonne
pour l'atteinte des objectifs mais souvent madame la surprise est toujours au
coin de la rue, le risque d'exploitation pouvant impacter négativement
l'atteinte des objectif et/ou la performance de l'entreprise.
1.2.3. LA THEORIE DE L'ORDRE HIERARCHIQUE : PECKING
THE ORDERTHEORY (POT)
Selon cette théorie, l'entreprise, en premier, les
ressources internes pour ses investissements avant de se tourner vers le
financement externe, l'endettement en premier, puis l'ouverture du capital en
second recours ( Garwe et Fatoki, 2012 ; Janssen et Wtterwulghe,
1998 ; Mulkay et Sassenou, 1995). L'accent est mis, surtout, sur une
hiérarchisation des sources de financement au lieu d'un endettement
optimal (Adair et Adaskou, 2011). L'établissement d'un ordre peut
s'expliquer par une difficulté d'accès au marchés
financiers d'une part, et par le coût élevé de la dette,
d'autre part. c'est pourquoi les PME solidifient, en général,
leur trésorerie afin de faire face à d'éventuelles sorties
de fonds vu qu'elles sont souvent confrontées à des conditions
particulières (Givord et al., 2008 : Mateev et al., 2013 :
Myers, 1984). De surcroit, les profits sont utilisés pour essayer de
réduire le niveau d'endettement (Colot et Croquet, 2017 ; Degryse
et al., 2012). D'autre part, Feudjo et Tchankam (2012) allèguent que les
entreprises s'endettent même en ayant les indicateurs de
solvabilité et de rentabilité faibles.
Par ailleurs, l'entreprise fait face à deux principaux
types de risques. D'une part, il y a le risque qui est dû à un
accroissement de ses coûts de détresse financière. Au cas
où ce risque est faible, une entreprise rentable aura tendance à
s'endetter et dans le cas contraire, elle se tourne vers des sources autres que
l'endettement (Colot et Croquet, 2017). D'autre part, il y a le risque que ses
projets futurs soient abandonnés par le fait qu'elle doit les financer
par émission d'actions plus ou moins risquées (Myers, 1984).
La logique de la POT est fondée sur l'existence de
coûts occasionnés par l'asymétrie d'informations et le
conflit d'intérêts qu'il peut y avoir entre les parties prenantes.
Donc l'apporteur externe de capital demandera un rendement plus
élevé de ce capital afin de se protéger de risques
potentiels ou de supporter des coûts d'agence en cas de
nécessité. Les parties prenantes sont, d'une part les dirigeants
qui sont les mieux informés sur les réalités de la firme
et, d'autre part les actionnaires qui sont moins informés que les
dirigeants, mais plus que les créanciers (Gaud, 2003). De plus, Myers et
Majluf (1984) mentionnent que les créanciers veulent une gestion
rationnelle de l'entreprise. Sous ces hypothèses, les dirigeants
préfèrent souvent laisser passer des opportunités que
d'ouvrir leur capital. S'ils son obligés de chercher le financement
externe, ils vont d'abord utiliser l'endettement.
En conclusion, on peut voir que le POT apporte un plus dans la
compréhension du financement de l'entreprise, aussi, a-t-elle pris en
compte les différentes formes d'asymétrie de l'information, des
coûts qu'elle occasionne et les divergences d'intérêts.
Le POT nous permet de comprendre que dans une entreprise
minière, en l'occurrence MMG Kinsevere, les questions de financement
doivent prendre en considération les différentes formes
d'asymétrie d'information, les coûts qu'elle occasionne et les
divergences d'intérêts. Ces concepts sont
développés dans les points qui suivent.
1.2.4. LA THEORIE D'AGENCE
La théorie d'agence a été émise
lorsque Jensen et Meckling (1976) vont remettre en cause les explications
avancées par Modigliani et Miller (1958) sur la
neutralité de la structure financière.
Rappelons quand même que Modigliani et Miller
prônaient les hypothèses selon lesquelles les décisions
financières n'avaient aucun impact sur la valeur de l'entreprise en
présence d'un marché parfait ; c'est-à-dire, un
marché où :
- Les entreprises et les individus ne payent pas
d'impôts ;
- Les agents peuvent prêter ou emprunter sans limite et
à un taux fixe ;
- Les coûts de faillite sont nuls ;
- Les dirigeants gèrent l'entreprise
conformément à l'intérêt des actionnaires.
Ces hypothèses avaient été émises
dans le cadre d'un marché parfait ; lorsque Jensen et Meckling
(1976) contextualisent cette hypothèse avec tous les paramètres
des marchés tels que nous les connaissons actuellement, la
théorie de l'agence va naître.
Mais, qu'est-ce que la théorie d'agence au sens de
Jensen et Meckling ?
1.2.5. LA THEORIE DES AVANTAGES COMPARATIFS, David
Ricardo (Londres, 1772 - Gatcombe Park, 1823)
Corrige celle des
avantages
absolus d'
Adam
Smith. Celle-ci disait qu'un pays profite du libre-échange s'il
se spécialise dans la production des biens pour lesquels il a un
avantage absolu. Selon la théorie des avantages comparatifs, peu importe
si un pays a des avantages absolus ou pas : il gagne à se
spécialiser dans la production des biens pour lesquels son avantage
comparatif est le plus élevé, c'est-à-dire dont les
coûts relatifs sont les plus bas, et à échanger les biens
qu'il ne produit pas. C'est donc un argument pour le libre-échange :
tous les pays peuvent gagner du libre-échange s'ils se
spécialisent.
Les avantages
comparatifs
La
théorie
des avantages absolus de Smith mène à une situation
problématique : si un pays n'a d'avantage absolu pour aucun produit
(c'est à dire s'il n'est plus productif que les autres pays pour aucun
bien), il n'aurait pas intérêt à se lancer dans la
spécialisation d'un produit en particulier, et aurait
intérêt à garder ses frontières fermées au
commerce international (pas de libre-échange). Par exemple, dans la
situation simplifiée comportant deux pays et deux biens
résumée dans le Tableau 1, l'Angleterre n'a aucun avantage absolu
par rapport au Portugal sur le drap et le vin (le Portugal produit à
meilleur coût ces deux biens). Selon la théorie de l'avantage
absolu, l'Angleterre n'a donc aucun intérêt à ouvrir ses
frontières pour échanger ces biens, ce serait risquer que les
Anglais achètent tout au Portugal et donc que l'économie
nationale s'effondre.
David Ricardo, qui est aussi partisan
du libre-échange, propose une solution à
cette situation. Sa théorie des avantages comparatifs démontre
que même en l'absence d'avantages absolus, l'Angleterre a quand
même intérêt à se spécialiser et à
échanger avec le Portugal. Les deux pays ont en fait
intérêt à se spécialiser dans les biens pour
lesquels ils ont un avantage comparatif (ou relatif) et les échanger
contre ce qu'ils ne produisent pas.
1.2.7. L'APPROCHE CONTEXTUALISTE
La perspective contextuelle propose un cadre
général d'analyse du changement de structurant autour de trois
pôles: le contenu, le contexte et le processus (Sem, 2013).
1. Le contexte :
A deux dimensions:
a. La première dimension est interne
(éléments organisationnels, structurels, culturels,
stratégique, mode de management...). Cet environnement peut être
analysé par le modèle SWOT (forces, faiblesses,
opportunités et menaces).
b. La deuxième dimension est externe
(environnement économique, socioculturel, politique, légal,
écologique, technologique). Cet environnement peut être
analysé par le modèle PESTEL.
2. Le contenu :
Qui concerne le domaine subissant des changements et des
transformations. Il s'agit du "quoi" du changement.
3. Le processus :
Il comprend : les actions, réactions et
interactions qui traduisent la manière dont les acteurs font passer
l'organisation d'un état présent à un état futur.
C'est le "comment" du changement. Le processus du changement nécessite
le passage par plusieurs phases successives et beaucoup de temps.
Le principe de base de cette approche, c'est l'interaction
qu'elle admet entre trois aspects du changement. "Le contexte n'est pas
seulement une barrière à l'action mais est essentiellement
impliquée dans sa production. C'est donc à partir des liens entre
contenu et contexte du changement que l'on peut inférer les processus du
changement qui opère ainsi que leurs diverses temporalités.
L'approche contextuelle, dans notre étude, nous permettra de comprendre
comment le contexte, l'environnement interne et externe influencent les
investissements dans le secteur éducatif.
Dans notre étude, l'approche contextualiste est
très utile du fait que la taille, la rigidité et la
fréquence de risque dans le secteur minier dépendent de
l'environnement dans lequel les entreprises
évoluent.
Tableau 4. Approche
contextualiste
PROBLÈME À ANALYSER
|
DIMENSIONS
|
LE RISQUE D'EXPLOITATION ET PERFORMANCE DES
ENTREPRISES MINIERES
|
CONTEXTE
|
CONTENU
|
PROCESSUS
|
ANALYSE SWOT
(contexte interne)
ANALYSE PESTEL
(contexte externe)
|
ANALYSE D'ISHIKAWA
(Les causes)
|
ANALYSE DE CONTENU
|
Source 1 : nous-même
1.2.8. THEORIE DU COMPROMIS OU « STATIC TRADE OFF
THEORY (TOT) » (Kraus et Litzenberger ,1973)
Pour aboutir à la théorie du compromis,
plusieurs études ont été menées à partir du
théorème de Modigliani et Miller (1958), dans laquelle, on
observe une neutralité du financement plus une
séparabilité des décisions de financement et
d'investissement. Ce principe de séparabilité ne tient plus en
présence d'asymétrie d'information et de conflits
d'intérêts (Charreaux, 2006), car il existe bien une interaction
entre les décisions d'investissement et de financement. C'est ainsi que
« nait » la théorie du compromis considérée
comme ayant une vision statique dans l'explication de la structure
financière et selon laquelle il n'y a pas d'optimisation dans
l'utilisation des différentes sources de financement. En outre, Myers
(1984) a introduit dans le modèle de Modigliani et Miller (1958) l'effet
du coût de faillite. Jensen et Meckling (1976) quant à eux ont
considéré les coûts d'agence en prenant ce même
théorème.
Il est à préciser tout d'abord que la
théorie du compromis est à la base conçue pour les grandes
entreprises et les entreprises cotées. Selon cette théorie, les
entreprises se financent par la dette dans le but de profiter au maximum de
l'effet de levier tout en ayant un regard sur le coût de cette dette
(Adair et Adaskou, 2011 ; Degryse et al, 2012 ; Mateev, Poutziouris, et Ivanov,
2013).
L'entreprise doit tenir compte des coûts de
détresse financière, de la détention des actifs et des
plans d'investissement dans la recherche de dette (Myers ; 1984). C'est ainsi
qu'un ratio optimal d'endettement a été établi.
Hovakirnian et Titman (2001), observent qu'en cherchant
le ratio cible de la dette, l'entreprise fait face à des
difficultés. Ce ratio a tendance à changer au cours du temps.
Avec la prise en compte de l'impôt sur les
sociétés, Modigliani et Miller (1963) ont trouvé un niveau
d'endettement qui a tendance à augmenter la valeur de l'entreprise. Cela
s'explique par la déductibilité de l'impôt faisant que la
valeur de l'entreprise endettée se trouve supérieure à
celle de l'entreprise non endettée. La firme bénéficie
aussi d'autres avantages qui ne découlent pas de la dette, mais
substituables à l'avantage fiscal, liés négativement
à l'endettement (Fathi et Gailly, 2003). Selon une étude
menée sur des entreprises cotées par Gaud (2003), la maximisation
de la valeur de la firme, si c'est le désir des dirigeants, doit suivre
les dispositions de la théorie du compromis.
En présence d'imperfections, il y a des
caractéristiques qui peuvent influencer cette valeur. Il s'agit de la
taille, des opportunités de croissance et de la valeur de liquidation
des actifs. Par conséquent, plus l'entreprise a une forte
rentabilité, plus elle profite d'énormes avantages liés
aux charges d'intérêts. Cette situation fait en sorte que la
probabilité de faillite de l'entreprise diminue (Gaud, 2003). Selon la
TOT, les entreprises se trouvant dans cette situation sont censées avoir
un ratio cible d'endettement élevé.
L'endettement soumet l'entreprise à se conformer
à certaines conditions. En effet, plus l'entreprise s'endette plus le
taux d'intérêt et le coût de détresse
financière augmentent et plus des garanties solides sont
demandées. Fathi et Gailly (2003), illustrent une relation
négative entre le risque d'exploitation et l'endettement
financier9(*) et une
relation positive avec l'endettement non financier10(*). Par ailleurs, afin d'avoir
accès plus facilement à l'endettement, les entreprises doivent
avoir des actifs corporels importants (pouvant servir de garanties) pour mettre
les prêteurs en confiance. Ces actifs corporels facilitent, dans la
majorité des cas, l'accès à la dette à long terme
en ce sens qu'ils produisent des flux (Degryse et al, 2012 ; Modigliani et
Miller, 1958). Les actifs incorporels ne sont pas à négliger
aussi ; parce que certaines entreprises ont la spécificité
d'avoir moins d'immobilisations corporelles que d'immobilisations
incorporelles. Ces dernières, qui sont perçues
généralement comme des « garanties pauvres »,
contribuent à avoir un niveau d'endettement à long terme
élevé (Degryse et al, 2012). Cela s'explique par le fait que les
créanciers tiennent compte de ce type d'actifs dans ce genre
d'entreprise.
La Théorie de compris permet de démontrer
l'existence d'un taux d'endettement optimal des entreprises, un taux qui
maximise la valeur de l'entreprise. Il s'agit en fait d'un arbitrage entre les
économies fiscales générées par la
déductibilité des charges financières et des coûts
de détresse financière générés par
l'augmentation du risque de l'entreprise en s'endettant d'avantage. Cet
arbitrage aboutit, selon la théorie du compromis, à un ratio
d'endettement optimal.
Malgré l'importance de la théorie du compromis,
elle ne peut à elle seule expliquer le comportement financier des
entreprises. Il y a d'autres facteurs dans l'environnement de l'entreprise qui
peuvent avoir un impact sur ce comportement que certaines études ont
étudié afin d'aboutir à une théorie. Cette
théorie nous aidera à comprendre les interactions entre les
décisions d'investissement et des financements de la structure
financière de la Société MMG Kinsevere, et comment cette
dernière se finance par la dette dans le but de profiter au maximum de
l'effet de levier11(*)
tout en ayant un regard sur le coût de cette dette.
1.2.9. THEORIE DU SIGNAL (Spence S., 1973)
Cette théorie prend en compte la présence d'une
asymétrie d'information entre l'entreprise et ses partenaires. On se
trouve alors dans une situation où les dirigeants de l'entreprise
détiennent des informations nécessaires pour les investisseurs.
Ces informations ne sont malheureusement pas mises à leur disposition.
Il existe, malgré tout, des indicateurs permettant aux partenaires
d'avoir une idée sur la gestion. Ainsi, les investisseurs peuvent se
baser sur des informations comme la distribution de dividende pour savoir si
l'entreprise est bien gérée. Cette qualité de gestion
crée des opportunités d'investissement (Charreaux, 2006).
D'autre part, l'endettement peut être
considéré comme un signal pour les apporteurs de capitaux pour
juger du « bien-être » de l'entreprise ; encore, il peut
être utilisé comme outil pour réduire le degré
d'asymétrie d'information (Ross, 1977).
Un certain niveau d'endettement de la firme est une preuve de
qualité de gestion. Cette situation attire les investisseurs qui voient
des opportunités s'ouvrir (Charreaux, 2006). En dehors de l'endettement,
les changements de structure de capital envoient aussi un signal aux
investisseurs (Myers, 1984).
D'autres indicateurs peuvent être utilisés, il
s'agit de la profitabilité et de la croissance. Une entreprise avec une
profitabilité élevée devrait profiter de l'effet de levier
(Colot et Croquet, 2007). Cet effet augmente la perception de la valeur de
marché de la firme (Ross, 1977). Quant à la croissance de
l'entreprise, elle joue un rôle important dans ce mécanisme.
L'état de la firme dans son secteur ou sa position dans
le marché qu'elle dessert sont des points à ne pas
négliger. Bien que dans certains cas, les dirigeants limitent cette
croissance afin de conserver le contrôle de leurs entreprises. En outre,
il arrive souvent que les associés décident de prêter
à l'entreprise. Ce prêt est une information que les prêteurs
externes peuvent utiliser dans leur prise de décisions (Biais et al,
1995).
Pour conclure on peut dire que ta théorie de signal
réduit d'une façon importante les coûts dus à
l'existence d'une asymétrie d'information entre les dirigeants et le
marché. Ces signaux coûteux, crédibles et inimitables
servent généralement d'informer sur la bonne gestion de
l'entreprise ainsi que la qualité de ses projets. Ils servent
également à montrer que les managers n'adoptent de comportements
opportunistes.
1.2.10. THEORIE DES PARTIES PRENANTES (Freeman, 1984)
Une partie prenante est tout « individu ou groupe
d'individus qui peut affecter ou être affecté par la
réalisation des objectifs organisationnels » Freeman (1984). Les
différentes parties prenantes de l'entreprise sont : les fournisseurs,
les employés, les actionnaires, les investisseurs, les clients, les
distributeurs, les gouvernements, associations professionnelles etc. Il existe
trois grandes dimensions dans cette théorie : la dimension descriptive,
la dimension instrumentale et la dimension normative.
Selon l'apport de la dimension descriptive, la théorie
des parties prenantes permet de décrire les relations entre l'entreprise
et son environnement. Elle essaie de mettre la lumière sur le
système de gestion et sur la façon dont les parties prenantes
sont considérées ainsi que l'influence existant des deux
côtés (Acquier et Aggeri, 2008).
Selon l'apport de la dimension instrumentale, les parties
prenantes sont vues comme des acteurs pouvant aider l'entreprise à
approcher ses objectifs. De ce fait, les dirigeants doivent reconnaitre et
gérer de manière stratégique les parties prenantes dans le
but de profiter des avantages que ses partenariats peuvent leur apporter, bien
entendu en adoptant une certaine attitude louable (Jones, 1995).
Selon l'apport de la dimension normative, la théorie
des parties prenantes répond au pourquoi considérer les
intérêts des parties prenantes (Donaldson et Preston, 1995) en
l'occurrence chercher à reconnaitre les obligations légitimes de
l'entreprise vis-à-vis de ses parties prenantes sur lesquelles la firme
peut avoir une influence.
Il est important de tenir compte des attentes des parties
prenantes dans la fonction d'utilité des dirigeants. Ces derniers
doivent identifier et ajuster les droits et obligations envers ces partenaires
dans leur politique (Mercier, 2001).
Il arrive parfois que les attentes, les valeurs et les
intérêts des parties prenantes (ayant relations très
instables et s'investissant stratégiquement) soient divergents
(Chabault, 2011). C'est ce qui explique la nécessite d'une
catégorisation et d'une hiérarchisation en fonction du niveau
d'influence. Dans la mesure où ces pratiques sont bien
exécutées, l'entreprise va connaitre une meilleure
rentabilité par l'intermédiaire d'une pro activité
environnementale (Brulhart et Gherra, 2013).
En bref, en entretenant une bonne relation avec ses parties
prenantes, l'entreprise bénéficie non seulement des avantages
financiers, mais aussi de la notoriété. Cette théorie nous
guidera à comprendre comment une société industrielle en
l'occurrence la société MMG Kinsevere chercher à
reconnaitre les obligations légitimes vis-à-vis de ses parties
prenantes (les fournisseurs, les employés, les actionnaires, les
investisseurs, les clients, les distributeurs, les gouvernements, associations
professionnelles etc.) sur lesquelles cette dernière peut avoir une
influence.
1.3. THEORIES EMPIRIQUES
Tableau 5. Théories
empiriques.
Auteurs
|
Études réalisées
|
Problématique
|
Résultats
|
Ngombula K. (2009)
|
La décision d'investissement et la croissance de
l'entreprise cas de la Brasimba.
|
- Quelle est l'importance de la prise de décision dans
un investissement ?
- comment peut-on mesurer la croissance dans une
entreprise?
|
- L'analyse des décisions d'investissement et du
risque lié est une étape importante. Il faut vérifier si
l'investissement rentre bien dans la stratégie poursuivie par
l'entreprise.
|
Kapalanga I. (2011)
|
Les investissements directs étrangers et les recettes
fiscales
|
les investissements directs étrangers peuvent-ils
améliorer les conditions de vie de la population?
|
- La probabilité pour que la république
démocratique du Congo puisse bénéficier des avantages des
investissements directs étrangers est infime et est estimée
à 3% du fait qu'il n'y a pas de relation économique
réciproque entre les capitalistes et les pays en
développement.
|
Labrie,Y. (2003)
|
La Durée de Vie et la Probabilité de Survie des
Petites Entreprises Issues d'un Programme de Démarrage: le Cas du Plan
Paillé
|
Pourquoi y a-t-il des entreprises qui ferment, pendant que le
nombre de programme d'aide au démarrage d'entreprise augmente ?
|
- Cette analyse montre que la taille de l'entreprise et le
rapport aide consentie/montant total investi influent négativement sur
la probabilité de survie de l'entreprise.
- Les secteurs d'activité offrant les meilleures
possibilités de réussite pour les entrepreneurs sont l'industrie
de la construction et celle des services tandis que les entreprises les plus
susceptibles d'échouer oeuvrent dans les secteurs du commerce et de la
restauration.
|
Source : nous-même
1.4. L'ORIGINALITE DE L'ETUDE
Il est vrai que bon nombre d'études
réalisées dans cette vision sont qualitatives et
stratégiques, nombreux n'ont pas pensé à emprunter la
méthode quantitative comme approche. Cette procédure vise une
analyse des faits par l'expérimentions et l'usage des variables
mathématiques, statistique à partir des données
qualitatives.
Comparativement aux études antérieures, nous
avons utilisé l'approche déterministe qui présente la
relation cause à effet par le diagramme d'Ishikawa pour
appréhender les causes de la montée galopante de risque
d'exploitation ayant poussé plusieurs entreprises minières
à la fermeture.
Cetteétudes'attelle essentiellement sur l'exploration
des grands aspects de la performance des entreprises marchandes
(singulièrement les entreprises minières), elle ouvre un champ
que d'autres chercheurs pourront exploiter.
CHAPITRE 2 :
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
2.1. PROBLEMATIQUE
Elle est le cerveau qui permet d'organiser le plan du
travail, lequel permet de centrer utilement la recherche en évitant
à l'auteur de s'égarer sur des pistes inutiles11(*).
Il est vrai que toute organisation, évoluant dans un
environnement incertain, court des risques pouvant impacté soit
positivement soit négativement (le plus souvent) les objectifs qu'elle
s'est assignés ou encore sa mission et/ou sa vision.
Par ailleurs, il existe toujours quelque part, certains
facteurs clés pouvant expliquer le succès ou l'échec
réalisé pendant la période donnée.
La détérioration de la marge de
sécurité n'a jamais été attendue dans le monde des
affaires. Elle n'a pas de place dans ses rangs, elle reste une mauvaise
invitée. Avec cette réalité, nous pouvons articuler notre
sujet de recherche comme suit : les facteurs clés qui impacte
négativement l'évolution de la marge de sécurité
dans une entreprise minière : cas de la société MMG
Kinseere. Par conséquent, nous pouvons formuler notre
problématique de la manière suivante :
Quels sont les facteurs qui impactent
négativement les indicateurs de risque d'exploitation de la
société MMG ?
2.2. HYPOTHESES
Définies comme la proposition des réponses aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de recherche,
formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent
fournir une réponse.
Elle est la grande interrogation que le chercheur se pose et
à laquelle il s'engage de répondre par un certain nombre
d'investigation12(*).
En effet, pour répondre à notre question de
recherche, nous avons proposé à priori les réponses
suivantes. Dans le cadre de notre recherche, les hypothèses retenues
sont présentées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 2 : Hypothèses de la
recherche
La détérioration de la marge de
sécurité de la société MMG Kinsevere peut
s'expliquer par un problème lié :
Tableau 6. HYPOTHESES DE
RECHERCHE
Hypothèses (H1) pour les causes internes
(SWOT)
|
Hypothèse (H2) pour les causes externes
(PESTEL)
|
Aux Matériels (Machines)
|
L'importance des quantités vendues
|
Matières
|
La variabilité des prix
|
Méthodes
|
La variabilité des coûts unitaires
|
Mains d'oeuvre
|
L'importance des frais fixes et
|
Au Milieu
|
Aux nouveaux entrants
|
Source : Nous-Mêmes
Voici une liste des facteurs qui influencent le risque
d'exploitation d'une entreprise.
La variabilité du chiffre d'affaires en
fonction du cycle conjoncturel
Nous avons vu au premier chapitre qu'une variation des
quantités vendues a un impact sur la rentabilité d'une
entreprise, à cause entre autres de la présence de coûts
fixes. Par exemple, si les quantités vendues augmentent, l'entreprise
couvre mieux ses frais fixes et sa rentabilité augmente. À
l'opposé, si les quantités diminuent, il peut arriver qu'une
firme ne soit plus en mesure d'assumer ses frais fixes, ce qui a un impact
négatif sur sa rentabilité. Une entreprise évoluant dans
une industrie fortement affectée par la conjoncture économique
(ex. : firme de courtage immobilier) a donc un risque d'exploitation important
puisque ses quantités vendues sont appelées à varier
beaucoup selon le cycle économique. Une entreprise peu affectée
dans ses ventes par les variations économiques (ex. : marché
d'alimentation) a, toutes choses égales par ailleurs, un risque
d'exploitation faible. La notion de bien de première
nécessité et de bien de luxe est importante dans ce contexte. La
demande pour les biens de luxe fluctue beaucoup plus selon le cycle
économique que celle des biens de première
nécessité.
La variabilité des prix de vente des
produits
Si le prix des produits offerts par une firme varie beaucoup,
ses revenus et sa rentabilité varient également. C'est le cas,
par exemple, des entreprises productrices de pétrole brut qui ont vu le
prix du baril de pétrole varier énormément au cours des
années. Leur risque d'exploitation est donc élevé.
L'entreprise Alcan constitue un autre exemple puisque le prix du lingot
d'aluminium a été aussi faible que 0,50 $ la livre en 1991 par
rapport à 1,40 $ en 1988.
La variabilité des coûts à
engager pour produire les biens et (où) les services
On parle ici des coûts de matières
premières, de main-d'oeuvre et tous les autres frais engagés pour
offrir le produit et (où) le service. Les entreprises dont les
coûts sont sujets à une forte volatilité supportent un
risque d'exploitation élevé. Nous avons parlé ci-dessus
des producteurs de pétrole brut qui sont affectés par la
fluctuation des prix de vente ; celui qui utilise le pétrole pour
produire (raffinerie, engrais chimiques, etc.) verra ses coûts
affectés par la variabilité du flux de pétrole brut.
La structure des coûts (variables ou fixes)
Plus une entreprise a une proportion importante de coûts
fixes par rapport aux coûts variables, plus sa rentabilité est
volatile. En effet, si l'entreprise a des frais fixes élevés,
elle ne peut absorber facilement des baisses de revenus.
L'importance de la firme dans son marché
L'entreprise contrôle-t-elle facilement sa part de
marché ou est-elle sujette à la perdre facilement ? A-t-elle un
certain contrôle sur les prix de vente de ses produits ? Peut-elle
négocier le coût de matières premières avec ses
fournisseurs ? On doit considérer le modèle de marché
(monopole, oligopole, concurrence pure et parfaite) dans lequel évolue
l'entreprise étudiée. Plus elle contrôle son environnement,
plus son risque d'exploitation est faible.
L'étendue de la diversification de
l'entreprise
Vend-elle un seul ou plusieurs produits ? En principe, plus
l'entreprise est diversifiée, moins elle sera affectée par un
changement dans un secteur précis. La diversification entraîne
donc une diminution du risque d'exploitation puisque la rentabilité est
plus stable.
La phase du cycle de vie dans laquelle se trouve
l'entreprise
Si l'entreprise se trouve en phase de maturité, sa
place dans le marché est établie. Sa rentabilité sera
plutôt stable dans la mesure où le produit satisfait à un
besoin de base puisque, peu importe le cycle économique, la demande est
constante pour les biens de première nécessité. Dans ce
cas, le risque d'exploitation est relativement faible. Si le produit
répond à un besoin de luxe, la demande sera alors appelée
à fluctuer selon le cycle économique et le risque d'exploitation
sera plus élevé. Si l'entreprise se situe en phase d'introduction
ou de croissance, sa position n'est pas encore établie. Le
bénéfice et la rentabilité sont très variables. Le
risque d'exploitation est donc élevé. Si l'entreprise se situe en
phase de croissance, elle sera relativement peu affectée par le cycle
économique.
De cette liste, certains éléments sont de nature
plus qualitative. Il s'agit des trois derniers facteurs cités, soit
l'importance de la firme dans son marché, l'étendue de la
diversification et la phase du cycle de vie dans laquelle elle se situe. Les
autres éléments sont considérés comme quantitatifs
en ce sens qu'on peut dresser divers scénarios et analyser leur impact
sur la rentabilité de l'entreprise. Cela représente la prochaine
étape. Nous adoptons, pour ce faire, une approche plus
mathématique pour déterminer le risque d'exploitation.
Le développement algébrique qui suit permet de
retrouver les quatre facteurs quantitatifs qui rendent
l'exploitation d'une entreprise risquée, par l'impact sur sa
rentabilité : BA II /V
Séparons le total du coût des marchandises
vendues (CMV) et des frais d'exploitation (FE) en frais fixes (FF) et
coûts variables (Cv).
De cette équation, on peut déduire
qu'effectivement le risque d'exploitation est influencé par quatre
facteurs quantitatifs : la variabilité des prix et des coûts
unitaires, l'importance des frais fixes et les quantités vendues.
En conclusion, nous pouvons affirmer que le risque
d'exploitation est relié à la variabilité de la marge de
profit unitaire et à l'importance des frais fixes dans la structure des
coûts d'une entreprise.
2.3. DEFINITION DES CONCEPTS
Des idées bien conçues et logiques ne peuvent
provenir que de concepts clairs et bien définis. Un concept est un mot
ou un groupe de mots pouvant désigner un ensemble de
phénomènes (Dépelteau, 2010).
2.3.1. Risque
Le risquese définit comme la probabilité qu'un
évènement survienne et dont les conséquences (ou effet de
l'incertitude) serait susceptible d'affecter les personnes, les actifs de
l'entreprise, son environnement, les objectifs de la société ou
sa réputation. (La norme ISO 31000 : 2009).
Le risque est un danger ou inconvénient plus ou moins
probable qui est la contrepartie des activités économiques et
sociales.13(*)
2.3.2. NOTIONS SUR LE RISK MANAGEMENT
La crise qui ébranle l'économie mondiale a mis
en évidence la vulnérabilité des entreprises et
altérée l'image de leurs dirigeants auprès de l'opinion
publique. C'est dans ce contexte de crise multidimensionnelle que
décideurs et risk managers doivent analyser des situations à
caractère souvent exceptionnel aggravées par le manque de
ressources financières.
Les anciens modèles de gestion des risques
s'étant avérés inadéquats ou inopérants, il
devient urgent d'en proposer de nouveaux, plus efficaces et mieux
adaptés aux nécessités nouvelles. Car aussi paradoxal que
cela puisse paraître la crise a permis l'émergence de nouveaux
risques : fraude, perte d'image, piratage informatique, ...
Historique du risk management
L'introduction du risk management dans les secteurs de
l'industrie et de l'économie s'est faite par étapes.
· 1945:
La gestion des risques est apparue aux Etats-Unis après
la deuxième guerre mondiale.
· 1965:
En 1965, Le Royaume-Uni a été le premier pays
européen à adopter le concept.
· 1975:
En 1975, l'augmentation des primes d'assurances a
été à l'origine de l'entrée en vigueur du risk
management dans le secteur économique.
· Années 80:
Les industries à risques élevés (chimie,
pétrochimie, gaz, pétrole) ont intégré cette
fonction après les catastrophes de Bhopal en Inde (1984) et Tchernobyl
en Ukraine (1986).
· Années 90:
A partir de 1990, le risk management se développe
grâce à l'élargissement des besoins des entreprises. Il
s'étend désormais à divers domaines économiques.
Une gestion plus globale est alors apparue reposant principalement sur
l'instauration de mesures préventives et l'élaboration de plans
de survie contre les crises.
· Années 2000:
En 2008, selon une étude réalisée par le
cabinet de conseil INGEA, la fréquence des catastrophes naturelles et
les dangers technologiques et financiers expliquent le recours à un
dispositif de gestion globale des risques.
Un concept nouveau
Le risk management est un ensemble de techniques
relatives à la définition et à l'identification des
risques qui peuvent affecter une entreprise. Il s'applique
à toute entreprise, sans distinction, quel que soit sa taille ou son
rayonnement géographique. Présente dans plusieurs secteurs, cette
discipline concerne aussi bien le secteur commercial que le secteur
industriel. Le risk management vise deux objectifs
essentiels:
· Eliminer ou réduire les risques encourus par
l'entreprise et la mise en place de programmes de contrôle, de
financement et de sécurité juridique afin de rendre possible
l'atteinte des objectifs prédéfinis.
· Evaluer les résultats de l'application des
programmes en relevant les écarts susceptibles d'affecter les objectifs
à atteindre et prendre les mesures adéquates pour éliminer
ces écarts.
Objectifs d'une discipline en
développement
De plus en plus présent dans la stratégie de
l'entreprise, le risk management vise à:
· Protéger l'image de marque de l'entreprise et sa
réputation.
· Aider l'entreprise à se lancer dans de nouveaux
projets.
· Recenser les risques de façon claire et
structurée, les classer par ordre de priorité et mesurer leur
fréquence.
· Diminuer au maximum l'impact financier suite à
la survenance d'un événement aléatoire.
· Réduire la responsabilité juridique,
civile et professionnelle.
· Augmenter la stabilité des opérations de
l'entreprise.
· Définir clairement les besoins de l'entreprise
en assurance
· Préserver l'ensemble des ressources, dans un
souci d'optimisation économique.
L'atteinte de ces objectifs repose sur une connaissance
profonde des systèmes du risk management qui se résument en :
· Une culture du risque regroupant les
caractéristiques comportementales du personnel de l'entreprise.
· Une politique générale accordant une
attention à la gestion des risques purs afin de les rendre
tolérables. La direction générale vise à optimiser
la sécurité des personnes et des biens de l'entreprise.
· Une stratégie reposant sur l'identification des
risques et l'application de règles de sécurité
internes.
· un plan préconisant une réduction des
risques et une meilleure sécurité de l'entreprise. Le seuil de
tolérance du risque est évalué en termes de chiffres.
· Des programmes et des budgets pour atteindre les
objectifs définis.
2.3.3. TYPOLOGIE DES RISQUES DE L'ENTREPRISE
On distingue deux types de risques:
· Les risques
spéculatifs ayant des effets positifs, ces risques visent
à stimuler la production et engendrer plus de profits.
· Les risques purs ou négatifs:
ce sont des événements fortuits tels que les catastrophes
naturelles, techniques ou humaines, les incendies et autres sinistres. Causant
des dommages aux biens, ces risques entravent la bonne marche des
activités de l'entreprise.
On peut également classifier les risques en:
· Risques
endogènes lorsqu'ils sont générés
directement par l'activité de l'entreprise.
· Risques exogènes s'ils
émanent de pressions liées à l'environnement externe de
l'entreprise.
· Risques mixtes ou
intermédiaires: c'est-à-dire ceux qui englobent les
risques sociaux, les risques d'approvisionnement, les risques clientèle
et les risques pays. La définition des risques et leur classification
est une tâche qui revient au risk manager.
2.3.4. LE RISK MANAGER
Le risk manager est une personne qualifiée,
chargée d'intégrer le risk management dans le système de
gestion de l'entreprise. Il est considéré comme:
· Un homme de terrain: il est amené à
effectuer des inspections dans les filiales et les usines appartenant à
l'entreprise. A l'issue de sa visite, il établit un constat lui
permettant d'évaluer l'éventuel risque encouru.
· Un gestionnaire: le risk manager est habilité
à établir des concepts et des objectifs qui lui permettent de
mener à bien sa mission. Il doit donc posséder une culture risk
management qui lui permet d'adopter la démarche adéquate dans sa
gestion du risque.
· Un communicateur: le risk manager est apte à
établir des liens avec son environnement. Il maîtrise les
techniques de communication qui lui permettent d'obtenir des informations.
La place du risk manager dans l'entreprise
Au niveau de l'entreprise, le risk manager travaille de
concert avec l'ensemble des directeurs pour instaurer une culture du
risque. Dans certaines entreprises, il dépend de la direction
générale, dans d'autres du service financier. Dans tous les cas,
il doit faire partie du conseil exécutif. Le risk manager joue le
rôle :
· De coordinateur : il est amené à
élaborer et à contrôler le traitement des risques.
· D'animateur : le risk manager sensibilise le personnel
de l'entreprise aux risques qu'il encourt ou dont il est acteur.
· D'intervenant : il assure le lien entre l'entreprise et
le marché de l'assurance.
Ses missions consistent à :
· Diagnostiquer et analyser les risques.
· Traiter les risques par la mise au point de programmes
de prévention et de protection ; ainsi que l'adoption de plans de survie
et de gestion des risques.
· Définir les programmes d'auto-assurance et/ou
d'assurance.
La démarche du risk manager
L'analyse du risque passe par quatre étapes :
· L'établissement de l'inventaire
: le risk manager adopte une méthode exhaustive afin d'identifier et
d'énumérer les risques éventuels encourus par
l'entreprise. Le classement des risques se fait par le calcul d'un taux de
fréquence et d'exposition de l'entreprise aux risques.
· L'évaluation des risques : Le
risk manager procède à une simulation des pertes auxquelles est
exposée l'entreprise : montant des dommages estimé, temps
d'arrêt des activités, ...
· Le traitement des risques : Le risk
manager supervise la sécurité préventive. Il doit
éviter la survenance des risques et en minimiser la gravité.
· Le financement : Cette étape
suppose l'élaboration d'une stratégie de financement des risques
recensés. Trois options sont envisageables.
o La non-assurance : le gestionnaire opte
pour l'acceptation de certains risques. L'entreprise prendra alors en charge
les coûts engendrés par un sinistre mineur ou à
caractère répétitif. En revanche, elle adoptera une
politique préventive afin d'éviter tout sinistre majeur. Cette
solution permet à l'entreprise d'économiser des taxes d'assurance
de 10% à 15% et des chargements de primes de 20% à 30%.
o L'auto-assurance : l'entreprise
décide de prendre en charge le risque et de le financer par ses propres
moyens, sans recourir à un transfert externe. L'auto-assurance,
appelée aussi rétention, concerne les risques dont la
fréquence et la gravité sont connues et exclut les risques
à caractère aléatoire telles que les catastrophes
naturelles.
o L'assurance : L'entreprise opte pour une
couverture financière externe et contracte une police d'assurance. Le
risk manager négociera avec les courtiers et sélectionnera les
meilleures offres assurantielles.
La place de l'assurance dans le risk
management
Le risk manager a recours à l'assurance lorsque le
risque encouru par l'entreprise dépasse le seuil de
vulnérabilité toléré. L'assurance fait donc partie
des solutions de transfert de risques. Lorsqu'il recourt à l'assurance,
le risk manager procède à une sélection des courtiers et
des sociétés d'assurance les plus aptes à gérer les
risques. Il doit avoir une bonne connaissance des programmes internationaux et
être capable de gérer une captive d'assurance.
Face à la recrudescence des risques et une probable
hausse tarifaire de l'assurance, les professionnels du risk management sont
appelés à faire preuve de plus d'innovation et de vigilance dans
la recherche de solutions adéquates. Une méthode de gestion
globale incluant tous les risques assurables ou non assurables,
stratégiques ou opérationnels est plus que jamais primordiale
pour toute société soucieuse de son image de marque et de sa
pérennité.14(*)
2.3.5. NOTION SUR LE RISQUE D'EXPLOITATION
Les entreprises évoluent dans un contexte de
concurrence exacerbée. Les chiffres d'affaires ne sont jamais
assurés d'une année sur l'autre. Les fluctuations
possibles du chiffre d'affaires d'une entreprise
représentent un risque pour la survie de celle-ci. On qualifie ce risque
de risque d'exploitation puisqu'il fait directement référence au
cycle d'exploitation de l'entreprise.
v LIAISON ENTRE LE RISQUE ET LE RENDEMENT
Le risque est synonyme d'incertitude à l'égard
du futur. Plus précisément, en finance, le risque est
associé à la variabilité du rendement anticipé.
Prenons l'exemple d'un individu qui désire placer 1 000 $ pour une
période de trois mois. Deux possibilités intéressantes
s'offrent à lui : un bon du Trésor ou une action ordinaire. Avec
le bon du Trésor, l'individu connaît à l'avance les termes
du contrat, c'est-à-dire l'argent qu'il recevra à la fin des
trois mois. Comme ces bons sont émis par le gouvernement, la
probabilité que l'individu ne reçoive pas la
rémunération promise est quasi nulle. Son rendement est donc
certain. Ainsi, on considère les bons du Trésor comme non
risqués puisque l'incertitude à l'égard du futur est
nulle.
À l'opposé, si l'individu opte pour l'action
ordinaire, l'incertitude à l'égard du futur est beaucoup plus
grande. Ignorant le prix de l'action dans trois mois et le montant du dividende
versé pendant cette période (s'il y en a un), l'individu ne
connaît pas le rendement futur de ce placement. Cette incertitude nous
fait dire que les actions ordinaires sont des placements risqués.
La performance d'une entreprise Quid
?
Quand on s'interroge sur la performance d'une entreprise, le
risque est synonyme de la variabilité du rendement qu'elle offrira
à ses bailleurs de fonds. Ainsi, on dira d'une entreprise qu'elle est
risquée si son rendement ne peut être prédit avec
certitude. Plusieurs facteurs peuvent affecter sa performance et, donc, son
rendement. De plus, selon ses caractéristiques, ces perturbations
peuvent être plus ou moins fortes.
On peut identifier deux sources de risque distinctes qui
rendent le rendement futur incertain et qui ont donc un impact sur sa
variabilité.
D'abord, chaque entreprise fait face au risque
d'exploitation. Ce risque est causé par une variation des
éléments qui déterminent le bénéfice
d'exploitation (Résultat d'exploitation),
variation qui a un impact direct sur le rendement. Cette source de risque est
supportée par l'ensemble des bailleurs de fonds. Ensuite, on retrouve le
risque financier qui découle du degré d'endettement. La
variabilité du rendement d'une société est ainsi
influencée par l'importance de sa dette par rapport à la valeur
de son avoir.
1. LE RISQUE D'EXPLOITATION
Noté aussi risque opérationnel, est
l'incertitude liée au rendement futurs des actifs fixes de l'entreprise
( variabilité des prix, de la demande, des coûts, des frais
fixes,...). L'impact d'un changement du niveau de ventes sur le résultat
avant frais financiers. (JOHN LWANDU, 2019).
Le risque d'exploitation a trait à l'incertitude
entourant la rentabilité d'exploitation, c'est-à-dire le
bénéfice que l'entreprise retire de ses ventes. Rappelons que
l'incertitude peut être mesurée par le bénéfice
d'exploitation par rapport aux ventes :=
v Résultat d'Exploitation
Qu'est-ce que le résultat d'exploitation ?
Le résultat d'exploitation mesure la
performance de l'activité de l'entreprise, c'est-à-dire
de son modèle économique. Il ne prend pas en compte les
éléments financiers, les éléments exceptionnels et
l'impôt sur les sociétés, car ils n'ont pas de lien
direct avec le cycle d'exploitation. C'est un indicateur financier
calculé au niveau du compte de résultat.
Le résultat d'exploitation : définition
comptable
Le résultat
d'exploitation est un solde intermédiaire de
gestion qui détaille les produits et les charges de l'entreprise sur un
exercice comptable écoulé. Il montre ainsi comment
l'entreprise s'organise et créé de la richesse et si celle-ci a
réalisé :
·
un bénéfice (résultat positif =
ses produits sont supérieurs à ses charges),
· ou
une perte (résultat négatif =
ses produits sont inférieurs à ses
charges).
Résultat d'exploitation négatif ou
positif ?
Lorsque les produits (chiffre d'affaires) sont
supérieurs aux charges (dépenses), l'activité de
l'entreprise est rentable, c'est-à-dire que son
organisation interne, sa manière de fonctionner, lui permet
de s'autofinancer et de créer de
la richesse. On parle d'un cycle
d'exploitation ou d'un modèle
économique rentable. À l'inverse, lorsque
les produits sont inférieurs
aux charges de l'entreprise, celle-ci n'est pas
rentable. Elle doit revoir son modèle économique. En
bref :
· Un résultat d'exploitation positif
est un bénéfice (Chiffre d'affaires >
Charges) : le cycle d'exploitation / modèle
économique de l'entreprise est rentable
· Un résultat d'exploitation
négatif est une perte (Chiffre d'affaires <
Charges) : le cycle d'exploitation / modèle
économique de l'entreprise n'est pas rentable
Le calcul du résultat d'exploitation
Le résultat d'exploitation est un solde
intermédiaire de gestion. On peut le calculer en
décomposant les produits et les charges annuels d'un exercice
comptable (les données sont toujours hors taxes).
Notez que le calcul du résultat d'exploitation ne prend
pas en compte les éléments financiers de l'entreprise, ni
les produits exceptionnels (vente d'actifs par exemple) ni
l'impôt sur les sociétés.
Comment analyser le résultat d'exploitation ?
Une entreprise peut être positive financièrement,
car elle aura procédé à une augmentation de capital ou
à un emprunt destiné à renflouer ses caisses ; mais
cela ne signifie pas que son modèle économique est
rentable. Ainsi, le résultat d'exploitation
est intéressant, car il zoome sur le
cycle d'exploitation de l'entreprise ; son mode de
fonctionnement et sa capacité à générer du
chiffre d'affaires. Il donne une image de la
performance réelle de l'entreprise.
Le résultat net d'exploitation
Le résultat net d'exploitation est le
résultat d'exploitation diminué du montant de l'impôt que
l'entreprise verse (impôt sur le revenu ou impôt sur
les sociétés).
v Le résultat financier
Le résultat financier montre les
choix effectués en matière de financement de
l'entreprise (emprunts, augmentation de
capital...). Il se calcule ainsi : Produits
financiers (revenus des titres de participation, produits de
placement...) - Charges
financières (intérêts sur emprunt,
intérêts sur comptes courants d'associés...).
v Le résultat courant
Le résultat courant avant
impôt se calcule en additionnant le
résultat d'exploitation et le résultat financier. Il
montre la performance de l'entreprise, cette fois-ci en tenant compte de
sa stratégie de financement.
v Le résultat d'exploitation
prévisionnel
Les créateurs d'entreprise qui réalisent
un business plan passent forcément par le calcul de
leur résultat d'exploitation prévisionnel.
Il sert de base de simulation de différents modèles
économiques - au moyen d'un prévisionnel financier - et il se
calcule dans un compte de résultat
prévisionnel.
v Revenu d'exploitation et résultat
d'exploitation
On parlera de revenu d'exploitation pour une
entreprise soumise à un régime de l'impôt sur le
revenu et de résultat d'exploitation
pour une entreprise soumise à l'impôt sur les
sociétés. La notion reste la même dans les deux
cas.15(*)
En conclusion, nous pouvons affirmer que le risque
d'exploitation est relié à la variabilité de la marge de
profit unitaire et à l'importance des frais fixes dans la structure des
coûts d'une entreprise.
3.1 La mesure du risque d'exploitation
Mesurer le risque d'exploitation exige que l'on évalue
l'incertitude autour de la rentabilité d'exploitation future.
Idéalement, une mesure de risque devrait faire appel à des
projections de résultats futurs. À l'aide de données
prévisionnelles, il serait possible de calculer la rentabilité
espérée ainsi que la dispersion autour de cette dernière.
Cependant, il est parfois difficile d'établir de telles projections avec
un degré de confiance suffisant. Dans un tel cas, il est possible de
poser l'hypothèse que le passé est garant du futur,
c'est-à-dire que la variabilité de la rentabilité
passée est représentative de l'incertitude future. Les
données historiques sur la rentabilité permettront alors d'avoir
une estimation de la dispersion future.
L'écart-type est une statistique qui fait état
de la dispersion autour d'une moyenne ou d'un nombre espéré.
L'écart-type16(*)
du rendement est souvent utilisé en finance comme mesure quantitative du
risque. Il peut être calculé à partir de données
prévisionnelles ou historiques comme le montrent les
développements algébriques qui suivent.
Rappelons que le cycle
d'exploitation est la durée qui s'écoule entre
l'achat de marchandises, de matières premières aux fournisseurs
et le paiement des achats, des autres frais (personnel, frais de gestion...) et
la vente des produits aux consommateurs. Le
modèle coût-volume-profit étudié
dans la fiche traitant les thèmes sur le coût variable et le seuil
de rentabilité permet de mesurer ce risque.
À partir du calcul du seuil de
rentabilité, on peut calculer deux indicateurs du risque
d'exploitation :
v Point mort
v La marge de sécurité
v l'indice de sécurité.
A. Le point mort
Le point mort se situe au croisement entre la courbe
ascendante du chiffre d'affaires et la courbe descendante du coût de
production.
Dans le jargon économique, le point mort désigne
l'instant où une entreprise atteint son
seuil
de rentabilité. Il symbolise le moment où elle ne
réalise ni gains ni pertes sur son activité. Dans la
schématisation traditionnelle du cycle de vie d'un produit, le point
mort se situe à l'intersection entre la courbe ascendante du
chiffre
d'affaires et la courbe descendante du coût
de
production.
D'un point de vu financier, le point mort peut donc être
atteint plus rapidement dès lors que l'entreprise parvient à
produire soit plus vite, soit moins cher. Le calcul du point mort étant
basé sur des prévisions, il ne reflète pas toujours la
réalité. Toutefois, il peut constituer un élément
stratégique décisif lors du lancement
d'un
produit sur le marché ou de son retrait. Finalement, rien
à voir avec le point mort de la voiture.
2.3.2. Point mort : le calcul
Voici la formule permettant le calcul du point mort. Point mort =
(seuil de
rentabilité /
chiffre d'affaires) x 360. (Le point mort est exprimé en jours.)
2.3.3. La marge de
sécurité
La marge de sécurité
est l'écart entre le chiffre d'affaires
réalisé et le seuil de rentabilité. On parle de
marge de sécurité car plus le chiffre d'affaires dépasse
le seuil de rentabilité et moins il y a de risque au niveau de
l'activité. Par conséquent, la marge de sécurité
représente la baisse de chiffre d'affaires que peut supporter
l'entreprise sans subir de perte.
Marge de sécurité
= chiffre d'affaires réalisé - seuil de
rentabilité
2.3.6. L'indice de
sécurité
L'indice de sécurité rapporte la
marge de sécurité au chiffre d'affaires. Plus l'indice
est élevé et moins l'activité estrisquée.
2.3.5. Les prévisions de
résultat
Le modèle coût-volume-profit étudié
dans la fiche traitant les thèmes sur le coût variable et le seuil
de rentabilité permet de calculer le résultat de
l'activité (bénéfice ou perte) en fonction du volume de
l'activité et des coûts. Le résultat peut
être calculé à partir de la
formule :
Résultat = (chiffre
d'affaires x taux de marge sur coût variable) - charges fixes
Dans
ce modèle, on raisonne à partir
d'une hypothèse de fixité des charges. Dans
une démarche de prévision, on peut remettre en cause cette
hypothèse. En effet, l'achat d'une nouvelle machine peut
entraîner une hausse des charges de structure (maintenance, formation du
personnel...) ; l'embauche d'un nouveau collaborateur suit la même
logique (salaire supplémentaire qui a pour conséquence une hausse
de la masse salariale).
o L'essentiel
L'environnement dans lequel évoluent les entreprises
laisse apparaître des risques, notamment en termes de réalisation
de chiffre d'affaires. Ce risque lié au cycle
d'exploitation de l'entreprise peut être suivi grâce au
calcul de la marge de sécurité et de
l'indice de sécurité. Mais, pour mener à
bien son activité, il est également nécessaire de parier
sur l'avenir. Le manageur, grâce à des outils de prévision,
peut s'engager en connaissance de cause sur tel projet plutôt qu'un
autre. Pour cela, il peut calculer un résultat prévisionnel en se
basant sur le modèle coût-volume-profit.17(*)
2.3.6. L'Entreprise
L'entreprise est l'ensemble intégré
d'activités et d'actifs susceptible d'être dirigé et
géré dans le but de fournir un rendement sous forme de
dividendes, de réduction des couts ou d'autres avantages
économiques directement aux investisseurs ou autres
propriétaires, membres ou participants. Une entreprise se compose
d'entrées et de processus, appliqués à ces entrées,
qui ont la capacité de création des sorties (révision en
d'IFRS) ».18(*)
Corhay et Mapapa (2008), définissent une entreprise
comme une entité économique organisée qui, par la
combinaison des facteurs de productions, produit des biens et/ou des services
pour un marché déterminé en poursuivant des objectifs
multiples. Il ressort de cette définition que l'entreprise est aussi
bien un hôpital qu'un ministère, une association sans but lucratif
qu'une entreprise publique ou privée, une grande entreprise qu'une toute
petite entreprise. Elle exerce ses activités aussi bien dans le secteur
marchand que non marchand.
Pour Bernard et Gelendana, définissent l'entreprise
comme étant une combinaison des facteurs de production en vue d'obtenir
un produit qu'elle écoule sur marche19(*).
Une entreprise est une unité économique
organisée qui par la combinaison de facteurs de production, en vue de
produire les biens et services pour un marché en détermine en
poursuivant des objectifs multiples20(*).
v Taille de l'entreprise
v Nature d'activité
v Secteur d'activité
2.3.6.1. Le type d'entreprise
Dans cette section, nous présentons brièvement
les principales caractéristiques de différentes formes
d'entreprises (Claude et al, 2012).
a. Les organismes à but non lucratif
Les organisations à but lucratif(OBNL),
également appelés « organisme sans but lucratif »
(OSBL), sont constitués à des fin sociales éducative,
religieuse, professionnelles, philanthropiques ou de sante. Ces organismes
n'émettent pas de titre de propriété transférables
et ne procurent aucun rendement financier direct aux pourvoyeurs de fonds.la
plupart du temps, ils sont finances par des dons et des subventions. Ils
doivent, par ailleurs, pour rendre des comptes, produire des états
financiers selon les normes comptables pour les organismes à but non
lucratif.
b. Les entités publiques
Les entités publiques sont constituées par les
gouvernements ou en révèlent. Ces entités, par exemple les
ministères, les organismes, gouvernementaux, les sociétés
d'Etat et les entreprises de service publics de l'Etat, produisent des
états financiers selon des règles différentes de celles
qui s'appliquent aux autres entreprises. Ces règles sont issues de
recommandations comptables destinées au secteur public.
c. Les entreprises à but lucratif
Au Canada d'un point de vue juridique, une entreprise à
but lucratif peut prendre l'une des quatre formes principales qui
suivent : l'entreprise personnelle (à propriété
unique), la société de personnes, la société par
action et la coopérative.
La principale mission de ces quatre formes juridiques est de
réaliser un bénéfice qui pourra être
distribué aux propriétaires (ou aux membres, dans le cas de la
coopérative) ou réinvestir dans les avoirs de l'entreprise pour
en assurer la croissance.
2.3.6.2. Les formes économiques de l'entreprise
à but lucratif.
a. Les secteurs d'activité
L'activité économique se répartit en
trois grands secteurs : le secteur primaire, le secteur secondaire et le
secteur tertiaire. Le secteur primaire regroupe, d'une part, les
activités productrices de matières non transformées, comme
l'agriculture, la pèche et la sylviculture et, d'autre part, les
industries extractives comme l'exploitation minière et l'extraction de
pétrole ou gaz naturel. Le secteur secondaire comprend les
activités productrices de matières transformées en biens
de production ou de consommation. On y retrouve notamment les industries
métallurgiques, manufacturière et de raffinage du pétrole.
En fin, le commerce de produits et la prestation de service, comme
l'administration, la vente et les transports, constituent les activités
du secteur tertiaire.
b. La nature des activités
Comme son nom l'indique, l'entreprise de services offre des
services au public. Ces services peuvent être d'ordre professionnel
(service juridique ou comptable, conseils en gestion, courtage immobilier
etc.), d'ordre technique. (Traitement de données, entretiens
mécanique, installation électronique etc.).
L'entreprise commerciale se livre au commerce de produits.
Elle est en quelque sorte un intermédiaire entre le fabriquant et
consommateur.
L'entreprise industrielle concentre ses activités dans
l'extraction, l'exploitation, la transformation et fabrication.
c. La prédominance du capital physique ou de la
main d'oeuvre
Selon son activité économique, une entreprise
peut reposer principalement sur du capital physique (stocks de produits,
matériel et installation de production) ou sur de la main-d'oeuvre.
Quoique cruciales pour toute les formes économiques d'entreprise, les
ressources humaines occupent une place prépondérante dans
l'entreprise de services et constituent généralement sa
principale source de cout. Dès lors, on dit de cette entreprise qu'elle
est « travaillistique ».
L'entreprise commerciale doit maintenir un stock de biens
suffisant pour répondre à la demande. De son côté,
l'entreprise industriel investit notamment des capitaux permanent dans ses
installations de production, dans la recherche et le développement de
nouveaux produits et procédés ; ainsi que dans
l'exploitation, et la mise en valeur des ressources naturelles. En raison de la
prédominance du capital, ce type d'industrie est dit
« capitalistique ».
2.3.6. Entreprise minière
Par définition d'une entreprise minière, est
toute unité de production dont l'objectif est l'exploitation
minière ou des minerais pour ensuite les commercialiser sur le
marché c'est donc une entreprise dont les activités
socioéconomiques sont menées dans le but d'obtenir/extraire les
ressources d'une mine (un dépôt de minéraux).
2.3.7.Performance
Selon lansheere et légende ; 1979,
précisant la nation de performance comme étant le rapport entre
l'accomplissement réel à savoir un résultat obtenue ;
avec l'utilisation d'un niveau de ressources utiliser intérieurement
pour un résultat atteint ; un niveau de ressource fixé comme
objectif indépendant de toute comparaison ; ainsi comprise la
notion de la performance a une forte connotation économique.
La performance renvoi a la capacité de faire les choses
et illustre la relation entre les ressources et le rendement d'une production
accru avec les mêmes facteurs (la berge, 2011).
Autrement la performance pourra se définir comme tant
un résultat obtenue par rapport aux objectifs, à la
stratégie de l'entreprise et/ou aux attentes des parties prenantes. Elle
porte sur la qualité ; la quantité, les couts et le
temps.
Bouquin (1997), dit que la performance est la capacité
d'une organisation à déterminer et à mettre en oeuvre des
bonnes stratégies dans le cadre des finalités qu'elle
poursuit.
2.3.7.1. Performance organisationnelle
.
a. Efficacité
C'est la capacité qu'a une entreprise ou une personne a
pouvoir atteindre ses objectifs au prix d'une consommation optimale de
ressources personnelles, matérielles et financières
b. Efficience
C'est la capacité qu'a une entreprise ou une personne
à pouvoir faire bonne utilisation des ressources humaines,
informationnelles, matérielles et financières. En d'autres mots,
c'est faire les choses de la bonne façon.
c. Pertinence
La pertinence exige que l'on analyse apriori les moyens dont
on dispose et la façon dont ceci sera utilisés pour atteindre les
objectifs retenus, ce qui implique la prise en compte de l'adéquation
entre objectifs et moyens. Il peut s'agit du respect des normes, de choix de
projets par rapport au moyen disponible.
2.3.7.2. Triangle de performance en gestion
figure 2. Triangle de
performance
Objectif
Performance
Organisationelle
Pertinence
Efficacité
Moyens Résultat
Efficience
Dans le cadre d'une entreprise privée, les deux notions
d'efficacité et d'efficience se confondent. Il faut et il suffit que
l'entreprise soit efficiente, puisque son objectif premier même est
maximiser le profit. Ce pendant la distinction entre efficacité et
efficience est au contraire, d'une grande partie dans le cas d'une entreprise
publique.
L'entreprise publique en effet pour la finalité a
l'atteinte des objectifs qui lui sont fixes par le pouvoir public ; son
efficacité devra être appréciée par rapport à
ses objectifs.
A cela il convient d'ajouter un quatrième
critère qui est la « pérennité ou la
durabilité du projet de l'entreprise ».
La pérennité se traduit par la capacité
dont dispose l'entreprise à vivre le plus longtemps possible. Du point
de vue de la théorie économique néo-classique, elle se
fonde sur la rentabilité financière, clé de la
réussite et de la croisière de toute activité. En
adoptant un stakcholder, la pérennité est vue comme l'objectif
que doit poursuivre tout système.
2.4. L'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES
Tableau 7.
L'opérationnalisation des variables
Hypothèse principale : Les
facteurs qui impactent négativement l'évolution du
résultat d'exploitation de la société MMG ?
|
Résultat :
Résultat négatif réalisé
(perte)
|
Variable expliquée :
La détérioration de la zone de profit de la
société MMG.
|
Hypothèses secondaires :
H1 : Les 5 facteurs endogènes.
|
LES INDICATEURS
|
Qualité de machines
Les couts d'achat MP
Méthodes
Implication du personnel
Rémunération
|
H2 : Les 5 facteurs exogènes.
|
La variabilité des prix et
La variabilité des coûts unitaires, l'importance
des frais fixes
L'importance des quantités vendues Pourcentage de la
part du marché
|
Source : Nous-mêmes.
2.4.1. MODELE THEORIQUE
EXPLICATIF
Le modèle théorique provient des relations
détectées entre les variables issues des hypothèses de
recherche formulées précédemment.
Figure 3. Modèle
explicatif
La détérioration de la marge de
sécurité de la société MMG.
Variable explicative
· Variable médiatrice
: Gestion de risque (management de risque)
Variable expliquée
Les 5 facteurs endogènes.
Les 5 facteurs exogènes.
Source : Nous-mêmes.
CHAPITRE 3.
MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE ET CHAMP
EMPIRIQUE
Erigé en deux sections (cadre
épistémologique et champ empirique), ce chapitre troisième
présente premièrement le cadre épistémologique qui
comprend le raisonnement scientifique et l'approche méthodologique, et
la deuxième section comprend à son tour, la présentation
du champ empirique qui est la société MMG Kinsevere.
3.1 CADRE
ÉPISTEMOLOGIQUE
Tiré de Piaget (1964), soutenue par Le Moigne (1995) et
Lapointe (1996) la posture constructiviste met en exergue l'idée selon
laquelle, la construction des connaissances scientifiques émanent d'une
interaction entre l'acteur et son environnement de recherche. Piaget (1964),
souligne que la connaissance revêt un caractère vivant, ouvert et
disponible à une remise en cause permanente. Il poursuit (Piaget, 1964)
que, la connaissance n'est pas statique, mais plutôt dynamique, car
celle-ci dans son élaboration dans l'esprit humain suit un processus de
construction continue ou d'une indéfinie.
Du fait que la connaissance produite est le résultat
d'interprétations partagées entre individus situés dans
des contextes sociaux, culturels et physiques donnés qui orientent et
influencent son élaboration (Le Moigne, 1995) ; pour cette étude,
le choix est tombé sur l'approche empirico-constructiviste, dans le sens
où il est question de viser une compréhension des
phénomènes individuels et sociaux observés sur terrains
(risque d'exploitation et performance des entreprises minières), en
prenant prioritairement en compte les significations qu'ils ont pour leurs
auteurs eux-mêmes et leurs environnements.
3.2 RAISONNEMENT
SCIENTIFIQUE : L'INDUCTION
Pour ce qui est du raisonnement scientifique dans la
présente étude, la démarche adoptée est inductive
comme le soulignent Mourral et Millet (1995), elle consiste à trouver
une règle générale qui pourrait rendre compte de la
conséquence si l'observation empirique était vraie.
L'induction s'articule sur trois dimensions qui sont le cas
sous observation (phénomène observé), les
conséquences (effets générés par les écarts)
et les règles (explications théoriques).
Ainsi, pour ce qui concerne l'étude présente,
l'observation faite expose une difficulté d'exploitation dans le chef de
l'entreprise MMG Kinsevere son résultat d'exploitation laisse à
désirer et sa performance Notre démarche inductive est
présentée à l'aide de la triangulation ci-dessous :
:
Quel est le dysfonctionnement
?
Confrontation avec le terrain
Que dit la
théorie
?
Source
:
Nous
-
mêmes
Les règles
(
explications
théoriques).
Le cas sous
observation
phénomène
(
observé)
Les
conséquences
(
effets générés
par
les
écarts)
Figure 4. Triangulation de la
démarche inductive
Notre schématisation est soutenue par Mourral et
Millet (1995) par le fait qu'ils considèrent l'induction comme
l'opération par laquelle l'intelligence passe des faits aux lois qui les
expliquent.
3.3.L'APPROCHE
QUANTITATIVE
Est une démarche numérique en matière de
collecte et analyse des données en vue de l description et de
l'explication de certains phénomènes, celle-ci est surtout
associée à la méthode d'enquête et la méthode
expérimentale. Cette approche vise à recueillir des
données vérifiables et quantifiables. Elle consiste à
décrire, à expliquer, à contrôler et à
prédire en se fondant sur l'observation de faits et
événements existant indépendamment du chercheur, des faits
objectifs.
Cette approche s'appuie sur des instruments ou techniques de
recherche quantitatives de collecte de données dont en principe la
fidélité et la validité sont assurées. Elle aboutit
à des données chiffrées qui permettent de faire des
analyses descriptives, des tableaux et graphiques, des analyses statistiques de
liens entre les variables ou facteurs, des analyses de correction, des analyses
différentielles, etc. Elle peut utiliser la technique
d'échantillonnage ou de sondage (S. Mbimbi et A. Cornet).
3.4 MÉTHODES ET
TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNÉES
3.4.1. La méthode
qualitative
La recherche qualitative est
fondée sur des entrevues semi-structurées ou même non
structurées dans le cadre desquelles le modérateur ou
l'intervieweur travaille avec un guide de discussion ou un guide d'entrevue
élaboré selon le sujet et la cible de l'étude. Le
chercheur dispose d'une certaine latitude pour adapter le guide de discussion
ou le guide d'entrevue selon les réponses et les expériences
individuelles des participants. Le chercheur peut ainsi éliminer des
secteurs de questions qui ne génèrent pas beaucoup d'informations
utiles et ajouter ceux qui sont plus prometteurs. La recherche qualitative se
caractérise par une approche qui vise à décrire et
à analyser la culture et le comportement des humains, ASBL, M.PE et de
leurs groupes du point de vue de ceux qui sont étudiés. Par
conséquent, elle insiste sur la connaissance du contexte dans lequel est
réalisée la recherche.
Figure 5. Le processus
itératif de la recherche qualitative
Buts et objectifs / Questions de recherche
Conception de l'étude et échantillonnage
Collecte des données
Analyse de données
Utilisation de résultats pour l'élaboration ou
l'amélioration de politiques, de programmes, de pratiques
Source : adaptée de Sem (2017)
L'approche qualitative a pour but de répondre à
un problème observé. Elle met des mécanismes en oeuvre
pour comprendre le sens des phénomènes qui entraine
l'évènement. Elle prend en compte la subjectivité des
acteurs au lieu de tenter d'atteindre une objectivité illusoire (Huber
man & Miles, 1993).
Elle propose de présenter le cadre conceptuel, sous une
forme graphique ou narrative succincte, se faisant elle oblige le chercheur
à prendre des dimensions importantes, des relations significatives et
donc des informations qui seront collectées et analysées (Huber
man & Miles, 1993).
Le cadre conceptuel étant fixé, le chercheur
formule alors des questions de recherche qui présentent toutes les
facettes du domaine empirique qu'il veut explorer. Ce sont ces questions qui
permettent de prendre les décisions quant à la population,
l'échantillonnage, les événements et les processus qu'il
va falloir observer, les personnes à interviewer (Huber man & Miles,
1993).
Pour l'analyse des données, Huber man et Miles
proposent la succession des démarches suivantes:
- la fiche de synthèse d'entretien qui n'est autre
qu'un résumé des informations émanant de chaque contact
avec le terrain ;
- le codage thématique, d'un niveau
général et explicatif ; il s'agit, en fait, d'un «
méta-code » qui recherche les « régularités
répétables » à travers tout le corpus ;
- le diagramme causal (visualisation des plus importantes
variables dépendantes et indépendantes et de leurs interactions ;
l'orientation de ces relations est ici déterministe plutôt que
corrélationnelle).Dans notre travail, nous avons utilisé la
méthode qualitative de Huber man et de Miles. Nous avons
procédé de la manière suivante:
- une présentation de l'échantillon, sur base de
questionnaire que nous avons eu à administrer,
- une retranscription des interviews,
- un rattachement des étiquettes avec nos
hypothèses de départ,
- une détermination des facteurs déclencheurs
sur bases de l'étiquetage fait précédemment
(méta-code).
- une cartographie des thèmes (diagramme en cercle et
diagramme en histogramme)
- un diagramme d'Ishikawa.
3.5.
TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES
Dans cette partie du travail nous
allons démontrer les moyens que nous avons utilisés pour avoir
accès aux informations (données).Voici quelques techniques que
nous avons utilisés il y a technique documentaire et la technique
d'interview libre.
a) Enquête par questionnaire
écrit
Celle-ci consiste à administrer une
série de questions aux enquêtés et
nécessitant des réponses écrits vu leur
importance.
b) Enquête documentaire
Elle consiste à étudier et analyser les
documents pour avoir les informations sur les phénomènes que l'on
étudie. Cette technique nous a permis à consulter
différents documents tels que : les ouvrages, bibliothèques,
syllabus, l'internet.
3.5.1. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNÉES :
L'ENTRETIEN
Pour collecter les données, la mise en oeuvre de la
méthode des récits de vie se matérialise par des
entretiens. Ainsi, la technique utilisée est l'entretien et l'outil
utilisé est le guide d'entretien.
Bertaux (1997), souligne que dans l'approche par le
récit de vie, l'esprit de la démarche doit suivre le
modèle de l'entretien narratif qui se décompose en deux parties.
Dans un premier temps, il s'agit d'inciter le sujet à se raconter et de
l'encourager à se saisir de la maîtrise de l'entretien. Cela passe
par un intérêt accru du chercheur pour tout ce que dit
l'interviewé. Il faudra saisir les opportunités offertes dans le
discours afin de demander un développement des aspects qui constituent
les axes de la problématique de la recherche.
Le second temps de l'entretien est l'occasion de revenir sur
les points non couverts ou d'expliquer le processus des rencontres qui suivront
s'il y a lieu. Le lancement de l'entretien se déroule selon trois
conditions (Thompson, 1988) à savoir : la mise en place d'un contexte
social, la réaffirmation du but de l'entretien et poser une
première question. Dans la suite, le chercheur va laisser se
développer un discours narratif au cours duquel il se contentera
uniquement de faire quelques relances et recadrages lorsque le sujet de
l'étude s'éloigne trop.
3.5.2. ÉCHANTILLONNAGE, ÉLABORATION ET
ADMINISTRATION DU GUIDE D'ENTRETIEN
3.5.2.1. ÉCHANTILLONNAGE PAR CHOIX
RAISONNÉ
Pour ce qui concerne la représentativité de
notre échantillon, nous avons fait recours à la méthode
des quotas (Marchese, 2006), qui consiste à construire par choix
raisonné un modèle réduit de la population mère, en
tenant compte d'un nombre restreint de ses caractéristiques
appelées variables de contrôles(en général le sexe,
l'âge, la catégorie socio-professionnelle et le type de milieu
rural ou urbain).
La méthode par choix raisonné se base sur
l'hypothèse que l'échantillon reproduit fidèlement les
caractéristiques sur lesquelles va porter l'enquête. Elle est
également une méthode empirique.
Elle consiste à imposer à l'échantillon
de respecter certaines proportions afin de représenter, au mieux, le
paysage enquêté. Elle suppose que les variables retenues pour
déterminer les quotas sont très fortement liées à
celles que l'on veut estimer, donc certains caractères jugés
importants soient identiques dans l'échantillon et dans la population
générale.
3.5.2.2. ÉTAPES DE LA MÉTHODE PAR CHOIX
RAISONNÉ
La méthode par choix raisonné comporte trois
étapes :
Etape 1 : description de la structure de la
population selon des critères choisis au préalable
appelées variable de contrôle (milieu, accessibilité et
culture organisationnelle).
Etape 2 : construction d'une maquette de la
population (sept entreprises choisies dans le tableau) à partir des
mesures prises précédemment (choix des variables de
contrôle, cette maquette constitue l'échantillon).
Etape 3 : chaque enquêteur voit
attribué des quotas qu'il doit réaliser, on connait donc le
nombre d'individus à interroger à l'aide d'une feuille de quotas
(partie empirique).
3.6. MÉTHODES ET
TECHNIQUES D'ANALYSE DES DONNÉES
Pour le traitement des données collectées sur
terrain, nous mobilisons deux types d'analyse parmi les huit proposées
par Wacheux (1996), à savoir : l'analyse thématique et l'analyse
compréhensive. Les deux types d'analyse consiste respectivement à
:
- L'analyse thématique :
Inspirée des travaux de Miles et Huberman (2003), elle consiste à
identifier dans chaque récit les passages en lien avec les
différents thèmes, afin d'établir une comparaison entre
les contenus de ces passages d'un récit à l'autre.
- L'analyse compréhensive : elle
consiste en l'élaboration des rapports et des processus qui sont
à l'origine des phénomènes dont referment les
récits de vie collectés.
Le traitement des récits de vie nécessite selon
Wacheux (1996), une analyse minutieuse et pertinente s'articulant sur trois
objectifs que doit se fixer le chercheur :
- Premièrement, l'analyse devra mettre en exergue les
faits tels qu'ils se sont déroulés de manière
chronologique dans l'environnement de l'acteur,
- Deuxièmement, il reviendra au chercheur de
rétablir à partir du premier objectif, les différents
ponts des liaisons de parcours de vie, comme un ensemble synchronisé
des phases homogènes, avec une vision s'inscrivant dans la durée,
- Enfin, le chercheur devra faire la démarcation entre
les éléments descriptifs et ceux explicatifs dans les
récits de vie des acteurs.
3.7.PRÉSENTATION DU
CHAMP EMPIRIQUE
Cette étape du travail présent, se base
essentiellement sur la description de la société Minerals and
Metal Group (MMG KINSEVERE) à partir de sa situation
géographique, sa présentation, son aperçu historique, son
objet social et son organisation structuro fonctionnelle.
3.7.1. Position
Géographiques
KINSEVERE est une mine de cuivre de haute teneur
située dans la Province du Haut Katanga en République
démocratique du Congo (RDC), en Afrique Centrale. Cette région
est réputée pour les dépôts de ces minerais d'une
qualité exceptionnelle.
Figure 6. Position
géographique du site Kinsevere
Bureau de la RDC : 7409, Avenue de la Révolution
Lubumbashi, Katanga
République démocratique du
Congo/drc.administration@mmg.com
Figure 7. Vue par satellite
via Google_ Earth du site Kinsevere
3.7.2. Situation de
l'entreprise
La mine est entrée en production en 2007, le
traitement de cuivre initialement se concentre dans une lourde
séparation des médias de la plante (HMS). Avec
l'achèvement du projet de la phase 2 en 2011 ; La mine a une
capacité de 60 000 tonnes de cathodes de cuivre par an.
Figure 8. Les premières
cathodes de cuivre ont été produites le 4 mai 2011
Figure 9. Résumé
de la situation de l'entreprise
3.7.3. PRESENTATION DE
L'ENTREPRISE
3.7.3.1. Nos croyances
a. Notre conviction : Nous croyons qu'il
est pour le progrès de l'humanité que nous exploitons. Nous osons
là où d'autres ne seraient pas, en explorant courageusement,
découvrir et développer les possibilités de la Terre en
une vie meilleure pour les communautés du monde.
b. Notre vision : Construire le leader
mondial des minéraux et des métaux de la compagnie de la
prochaine génération.
c. Notre mission : Nous allons maximiser
nos rendements en découvrant, l'acquisition, le développement et
l'exploitation durable des projets de ressources dans le monde entier.
d. Notre objectif : Pour être
reconnu comme l'un des trois plus grandes entreprises minières de taille
moyenne.
e. Nos résultats financiers :
Assurer une croissance cohérente et durable des gains. Etre
reconnu comme un leader de l'industrie et obtenir des résultats
financiers solides.
3.7.4. Nos valeurs
Les valeurs qui ont été d'application à
MMG et les nouvelles sont reprises dans les lignes ci - après :
- Sécurité, Nous croyons
qu'aucune tâche est si importante qu'elle ne peut pas être faite en
toute sécurité, nous nous arrêtons toujours et pensons ;
- Intégrité, Nous honorons nos
engagements et toujours se comporter en conformité avec nos valeurs ;
- Action, Nous agissons toujours dans une
manière qui contribue à la réussite de notre entreprise
;
- Résultats, Nous livrons nos
objectifs grâce à la planification et à l'innovation.
LES VALEURS DE MMG
|
We think safety first
Nous pensons sécurité
d'abord
We stop and think then act to prevent injury
Nous nous arrêtons et pensons alors agir pour
prévenir les blessures.
|
|
We respect each other
Nous nous Respectons Mutuellement
We are honest, considerate and act with integrity
Nous sommes honnêtes, prévenants et agissons avec
intégrité
|
|
We work together
Nous travaillons ensembles
We engage diverse views to achieve better outcomes
Nous engageons des points de vue différents pour
obtenir de meilleurs résultats.
|
|
We do What we say
Nous faisons ce que nous disons
We take responsibility and follow through on our commitments
Nous assumons nos responsabilités et respectons nos
engagements
|
|
We want to be better
Nous voulons toujours faire mieux
We always look for opportunities to improve
Nous recherchons toujours des opportunités
d'amélioration
|
I.4. Histoire de l'entreprise
La société a été à l'origine
connue comme « MINERALS AND METALS GROUP », mais fonctionne
maintenant comme (MMG Limited).
Minerals and Metals Group a été
créé en juin 2009 à la suite du rachat de la
majorité des actifs d'OZ Minerals Limited (OZ Minerals) par China
Minmetals Corporation (CMC) par l'intermédiaire de sa filiale China
Minmetals non ferreux Metals Co. Ltd (CMN).
En décembre 2010, Minmetals Resources Limited, une filiale
de CMC, a fait l'acquisition Minerals and Metals Group, société
cotée à la Bourse de Hong Kong Limited (code de stock: 1208).
En septembre 2012, la société a changé sa
dénomination sociale anglaise enregistrée de Minmetals Resources
Limited à MMG Limited afin d'aligner les actifs déjà
exploités sous le nom de «MMG» sur la dénomination
sociale enregistrée.
MMG a complété une cotation secondaire sur
l'Australian Securities Exchange en décembre 2015. Les titres de MMG
sont cotés sur l'ASX via le Chess Depository Instruments (CDI) sous le
code «MMG».
Tableau 8. Chronologie de
MMG.
CHRONOLOGIES DE MMG
|
Juillet 1988
|
Minmetals Ressources est incorporée à Hong
Kong. L'accent est mis négoce de matières premières et de
la fabrication.
|
Décembre 1994
|
Minmetals Ressources est cotée à la Bourse de
Hong Kong Limited en vertu de Code de stock 1208.
|
Juin 2009
|
Minérauxet des métaux du groupe(MMG) est
formés.
MMG est formé suite à l'acquisition de CMC de
la majorité des actifs d'OZ
Minerals par la filiale de CMC CMN. Cela comprenait les mines
siècle,
Golden Grove, Rosebery et SEPON ; les projets de
développement Dugald River et de Izok Corridor ; et une gamme de
concessions d'exploration.
MMG est détenue à 100% par la CMN.
|
Décembre 2010
|
Minmetals Ressources Limited (Minmetals Ressources), une
filiale de China Minmetals, acquiert la MMG. Environ 72% des parts d'actions de
Ressources Minmetals sont la propriété de la CMN, et 28% sont
détenues par le public.
|
Avril 2011
|
Minmetals Ressources émet 762 612 000 actions
ordinaires à des tiers indépendants et 1,56 milliards d'actions
ordinaires à la suite de la conversion CMN par la CMN des
Perpétuels sous-titres convertibles coordonnés (PSC).
|
Septembre 2011
|
Minmetals Ressources enlève à condition de la
négociation, la fabrication et les entreprises en aval de la CMN afin de
se concentrer sur ses amont métaux de base actifs. Les actifs
cédés, principalement situées en Chine, inclus Minmetals
Aluminium Co. Ltd, la Chine du Nord Aluminium Co. Ltd, la Chine du Nord
Aluminium Co. Ltd, Yingkou Orienment plicae Tube Company Limited et Changzhou
Jinyuan Copper Co., Ltd et de leurs filiales respectives. Les ventes de
Minmetals Aluminium Co. Ltd, et la Chine du Nord Aluminium Co. Ltd ont
été achevés en Décembre 2011 et les ventes de
Yingkou Orienment et Changzhou Jinyuan ont été achevés en
mai 2012.
|
Mars 2012
|
Minmetals Ressources acquiert Anvil Mining Limited qui
comprend la mine de Kinsevere et projet de développement Mutoshi dans la
République démocratique du Congo (RDC).
|
Septembre 2012
|
La société change son siège anglais nom
de la société de Minmetals Ressources Limited à la MMG
Limited.
|
3.7.4. Effectif du personnel
Aujourd'hui, MMG compte plus de 832 employés ce qui
classe ce groupe, parmi les plus grandes entreprises moyennes de la
République Démocratique du Congo. Il s'avère aussi
impérieux, de souligner le fait qu'environ 130 employés sont
féminins près de 17% de son effectif total. Certes, la marche
reste encore longue quant à sa lutte vers une égalité de
genre concrète mais la volonté de faire mieux est bien visible
dans l'organisation de cette organisation.
3.7.5. ORGANIGRAMMES
Figure 10. Organigramme de MMG
KINSEVERE.
3.7.6. Eléments
stratégiques
L'objet social est la raison d'existence d'une entité
pour l'exploitation du cuivre, obtenir des lingots de cuivre grâce
à une usine d'électrolyse. Une exploitation minière croit
lorsque l'engagement des employés et des entrepreneurs envers le
développement durable est fondamental à sa réussite et
accorde une importance primordiale à l'engagement à la
communauté pour la protection de l'environnement. Ces principes sont mis
en oeuvre pour :
· Motiver les employés à avoir le sens de
leadership et la participation à l'amélioration continue de
l'entreprise.
· Respecter la dignité humaine ainsi que les
droits des individus et des communautés associées à nos
exploitations.
· Améliorer constamment notre performance
environnementale tout en veillant à la nature.
· Elaborer des stratégies des
réhabilitations disposant d'un financement suffisant pour toutes les
exploitations de l'exploitation de la fermeture.
· Mise en oeuvre des bonnes pratiques de gouvernance
d'entreprise, de transparence, d'équité en vigueur annuellement
pour notre performance.
3.7.8. Structure
organisationnelle
Le présent organigramme est conçu de
manière à s'adapter aux besoins de l'entreprise et à la
maximisation de l'utilisation des compétences individuelles des
agents.
Il montre aussi des relations hiérarchiques sur le plan
vertical, tandis que sur le plan horizontal il indique les liaisons
fonctionnelles ou opérationnelles. La structure organisationnelle de
l'entreprise se présente comme suit :
3.7.9. Administration
Elle sert d'interlocuteur entre l'entreprise et le
gouvernement. Elle traite des affaires judiciaires et assure la correspondance
avec le siège central en Australie. Cette direction s'occupe
également de la vérification des déclarants de taxes et se
rend compte de leur validité par rapport à la
règlementation en république démocratique du Congo.
3.7.10. Ressources humaines
Elle sert le gestionnaire des ressources humaines et le garant
de la mise en application de la politique de ressources humaines au sein de
l'entreprise. Elle assure également la formation des agents sur
l'observance des mesures de sécurité sur le site. Le HR Manager
est accordé par un conseiller de ressources humaines (Human Ressource
Adviser).
3.7.11. Commercial
Elle s'occupe des ordonnancements et veille au bon
déroulement des opérations de paye et de commandes. Elle
gère la logistique, les NTIC et l'approvisionnement sur le site. Elle
sert aussi de liaison entre l'entreprise et ses fournisseurs.
3.7.12. Opération
Elle s'occupe de la production de l'usine et procède
aux différents manipulations pour le paramétrage des grandeurs
relatives à la qualité et à la quantité du produit
obtenir.
3.7.13. Shec
Elle établit des recommandations en rapport avec
l'ergonomie et la sécurité sur le lieu de travail. Elle s'occupe
aussi de l'application des règles de sécurité et de sante
mentionnées dans la politique dans la politique santé et
sécurité de l'entreprise.
Quant au département de social, il se concentre sur les
actions sociales de l'entreprise en faveur de la population. Le
département de sécurité s'occupe de la prise des
stratégies pour assurer la protection de l'outil de production et des
enfants.
3.8. ANALYSE DE L'ENVIRONNEMENT
3.8.1. Modèle SWOT
Tableau 9.Analyse de
l'environnement
CONTEXTE INTERNE
|
CONTEXTE EXTERNE
|
Forces : la sécurité des
employés, motivation des employés, direction des
opérations participatives, amélioration des performances
environnementales, facilité au financement des toutes les
exploitations,...
|
Opportunités :
· Facilité d'accès aux investissements
externes
|
Faiblesses :
· Le suivi des taches avec relâchement,
· Manque de l'open communication,
· faiblesse quant à l'application des valeurs de
l'entreprise
|
Menaces :
· Concurrence dans le secteur minier,
· Présence des creuseurs artisanaux sur le site
minier
|
SOURCE : MMG Kinsevere
3.8.2. Modèle PESTEL
a. sur le plan politique
En partenariat avec les autorités administratives du
territoire de kipushi et ne ONG locale, KINSEVERE a lancé une session
de formation sur les questions de gouvernance locale pour les chefs
traditionnels, les chefs de villages et les anciens des 26 villages autour de
KINSEVERE.
Pendant cinq ans, KINSEVERE a payé par mois 54
enseignants des écoles construites par l'entreprise. Ce pendant permet
à ce que l'enseignement soit gratuit pour les communautés autour
de la mine.
b. Sur le plan économique
MMG KINSEVERE SARL reste confiant dans les perspectives a
moyen terme des niveaux durables de croissance économique. Les
changements de leadership politique et des données économiques
positives ont apporté une plus grande stabilité des
marchés des matières premières. Et nous nous attendons
à ce que l'industrialisation et la modernisation des économies en
développement soutiennent à long terme la demande de
matières premières.
Avec une équipe dirigeante internationale
expérimentée, un portefeuille croissant d'actifs des
métaux non-ferreux et un nombre d'options de croissance, MMG reste sur
son objectif reconnu comme l'une des trois premières moyenne-entreprises
au monde.
c. Sur le plan technologique
MMG KINSEVERE SARL, rend plus facile l'utilisation des
systèmes informatiques. Le département de l'informatique met en
oeuvre de nouvelles fonctionnalités pour rendre plus facile
l'utilisation des systèmes de l'entreprise aux employés.
d. Sur le plan Légal
MMG KINSEVERESARL A INVESTI 65 000 dollars pour la
construction du centre de sante de kilongo, y compris la fourniture du
matériel médical et des médicaments. Les nouvelles
installations médicales de la communauté, d'une capacité
de 20 lits, dispenseront des soins de qualité à plus de 2000
personnes venant des 12 villages entourant le site de la mine. Depuis son
ouverture, le centre de santé communautaire a traité 480
patients, principalement pour anémie, accouchement et transformations
sanguines. Avec le centre de santé communautaire sur place, les patients
n'ont plus besoins de faire des voyages fatiguant et couteux pour
accéder aux soins médicaux.
Le centre de santé est constitué de deux
bâtiments jumeaux et offre aux patients des services de consultations,
une pharmacie, un laboratoire, des transfusions sanguines
sécurisées, des climatisations, une connexion internet, il est
approvisionne en eau et en électricité, en plus des toilettes et
une cuisine.
Le centre de santé kilongo fonctionne avec ses propres
fonds, et réduits les frais autant que possible pour mettre à
tous d'accéder aux services médicaux.
CHAPITRE 4 :
PRESENTATION DES DONNEES
Les données brutes d'une recherche scientifique sont
naturellement muettes. Il appartient au chercheur de les faire parler pour leur
donner une forme compréhensible à travers l'interprétation
scientifique des résultats (MBULU, 2018).
Les données se discutent différemment selon
leur nature et leur structure organisationnelle voir même selon leur
provenance. En ce qui concerne la présente étude, sur base des
balances recueillies à la direction de MMG KINSEVERE, des comptes des
résultats ont été érigés et
étudiés judicieusement de façon à décrire
avec plus de clarté la corrélation entre le risque d'exploitation
et la performance de cette entreprise durant une période allant de
2014-2018.
Cette étape franchie respectivement les points
suivants :
- La présentation des comptes des résultats
simplifiés ayant permis de mener à bien cette étude,
- l'analyse,
- L'interprétation des données,
- La discussion du résultat, pour finir par
- Les pistes de solutions.
4.1. PRESENTATION DES
COMPTES DES RESULTATS SIMPLIFIES
A ce niveau, il convient de noter qu'il a été
utilisé dans ce chapitre les états financiers
élaborés conforment au système comptable OHADA21(*).
Toutefois, pour faciliter la manipulation des
données, un recours aux procédés de retraitement et
à la reconstruction des dits comptes des résultats, tirés
des balances, pour obtenir en obtenir des simplifiés disposés
à réaliser une étude du niveau d'activités22(*)(les données sont
toujours hors taxes). Ces comptes des résultats sont
présentés en Dollars américains (USD).
Tableau 10.
Présentation des comptes des résultats simplifiés
Source : Nous-mêmes sur base des données des
balances de MMG Kinsevere.
4.2. ANALYSE DES
DONNEES
Analyser les résultats d'une recherche consiste
à faire parler les données recueillies en vue de confirmer ou
d'infirmer l'hypothèse de recherche (Beaudoin, 2006).
Dans cette vision, le recours au calcul des coûts
partiels23(*) pour faire
parler les données présentées ci-dessus a
été lancé. Ces calculs seront soutenus par une
représentation graphique des résultats obtenus afin de
déterminer leurs tendances.
4.2.1. ETUDE DU COMPTE DE
RESULTAT DIFFERENTIEL
Le compte de résultat différentiel,
décompose le résultat de l'entreprise en plusieurs composantes
comme le démontre le schéma suivant :
Figure 11. Compte
différentiel
Le compte de résultat différentiel est un
tableau financier utilisé principalement dans le contrôle de
gestion et également lors de l'élaboration du prévisionnel
financier d'un business plan.
Il permet de ventiler les charges de l'entreprise en deux
catégories, les charges fixes et les charges variables. Cette
séparation permet de déterminer la marge sur coût variable
(total ou unitaire) et plus particulièrement les deux indicateurs
essentiels de rentabilité, le seuil de rentabilité et le point
mort. (A. Corhay et M. Mbangala ,2008).
Tableau 11. Compte de
résultat différentiel 2014
Source : Nous même sur base des comptes de
résultats différentiels.
Commentaire : L'analyse du compte de
résultat différentiel de 2014, MMG a réalisé un
résultat d'exploitation positif, son exploitation a été
rentable, pour une production annuelle de 75588 tonnes de cuivre vendues,
à 6093,87 USD l'unité, les coûts variables
représentent 44% du chiffre d'affaires dont chaque PF vendu
génère 2710.31 USD de charges variables. La positivité du
résultat d'exploitation peut être assimilée aux conditions
d'exploitation favorables mais aussi un meilleur prix de vente unitaire.
Tableau 12. Compte de
résultat différentiel 2015
Source : Nous même sur base des comptes de
résultats différentiels.
Commentaire : L'analyse du compte de
résultat différentiel de 2015, MMG Kinsevere a
réalisé un résultat d'exploitation déficitaire, son
exploitation n'a pas été rentable, sa production annuelle de
80168 tonnes de cathodes de cuivre, vendus à 5159,67 USD la tonne, les
coûts variables représentent 61% du chiffre d'affaires (ce qui
a considérablement réduit la marge sur coûts variables
à 39%) dont chaque PF vendu génère 3126.40 USD de
charges variables. La négativité du résultat
d'exploitation est visiblement attachée aux conditions d'exploitation et
de vente peu favorables pour l'entreprise en dépit de l'augmentation de
sa production par rapport à l'année 2014. Les coûts
variables ont considérablement grimpés.
Tableau 13. Compte de
résultat différentiel 2016
Source : Nous même sur base des comptes de
résultats différentiels.
Commentaire : Le déficit du
résultat d'exploitation se creuse davantage dû à la baisse
consécutive des cours des métaux, mais aussi à la hausse
spectaculaire des Charges fixes qui touchent le cap de 320000000 USD. Sa
production annuelle s'élève positivement à 811728 tonnes
de cathodes de cuivre, vendues à 4899,67 USD la tonne, les coûts
variables représentent toujours 61% du chiffre d'affaires (ce qui a
considérablement réduit la marge sur coûts variables
à 39%) dont chaque PF vendu génère 2990,94 USD de
charges variables.
Remarque : L'entreprise a su
réduire les charges variables, cette action a déclenché
une augmentation des charges fixe. Il y a-t-il une interaction entre les
charges fixes et les charges variables ? Le futur chercheur, qui se
sentira intéressé par cette interrogation pourra nous en dire
plus.
Tableau 14.Compte de
résultat différentiel 2017
Source : Nous-mêmes sur base des comptes de
résultats différentiels.
Commentaire : En 2017, le
déficit du résultat perdure mais tout en s'améliorant
grâce à une gestion adéquate de l'entreprise.
L'activité de l'entreprise n'est pas rentable malgré
l'amélioration des cours de métaux, dont l'unité se vend
alors à 6225,54. La production annuelle s'élève à
80184 la tonne. Bref, le chiffre d'affaires n'arrive toujours pas à
couvrir la totalité des charges de l'entreprise lais visiblement, la
hausse du prix des métaux a permis à MMG Kinsevere à
décompresser à moitié les effets déficitaires du
résultat d'exploitation.
Tableau 15. Compte de
résultat différentiel 2018
Source : Nous même sur base des comptes de
résultats différentiels.
Commentaire : En 2018, Malgré la
présence récurrente du résultat d'exploitation
déficitaire, des grands espoirs commencent à se nourrir pour
l'entreprise le résultat d'exploitation passe de -171702460 USD en
2016 ; -29757223 USD en 2017 et -26017904 en 2018.
Figure 12. Tendance du
Résultat d'exploitation
Source : Nous-mêmes
Commentaire : En 2014, MMG a
réalisé un résultat d'exploitation positif, rapidement
l'entreprise tombe dans la zone de perte durant les années suivantes. Et
de manière prévisionnelle, il y a lieu de voir cette zone de
perte se creuse davantage.
4.2.2. ANALYSE ET MESURE DU
RISQUE D'EXPLOITATION ET PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE MMG KINSEVERE
A. MESURE ET ANALYSE DU RISQUE
D'EXPLOITATION
4.2.2.1. Le seuil de rentabilité (chiffres
d'affaire critique) :
Le seuil de rentabilité est le chiffre d'affaires
minium que doit réaliser une entreprise pour absorber à la fois
ses charges variables et ses charges fixes, autrement dit, le seuil de
rentabilité est le chiffre d'affaires pour lequel :
· Le résultat net = 0 (C'est le CA pour lequel
l'entreprise ne dégage ni bénéfice ni perte).
· La marge sur coût variable M/cv = charges
fixes
· Le chiffre d'affaires = charges fixes + charges
variables
Remarque :
Le seuil de rentabilité peut être calculé
de plusieurs manières :
Seuil de rentabilité = totales charges fixes /
taux de marge sur coût variable TMCV
Où :
Seuil de rentabilité = Seuil de
rentabilité en quantité / chiffre d'affaires HT * nombre de jours
d'ouverture de l'entreprise dans l'année.
Avec : taux de marge sur coût variable = MCV /
Chiffre d'affaires HT
Figure 13. Comparaison entre CA
et SR en valeur
Source : nous-mêmes, sur base des bilans
fonctionnels simplifiés.
Commentaire :
- Chaque fois que le seuil de rentabilité en valeur est
supérieur au CA, l'entreprise connaitra une perte, en occurrence, les
années : 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Chaque fois que le CA sera supérieur au seuil de
rentabilité en valeur, MMG Kinsevere réalisera un
Bénéfice, c'est bien le cas de l'année 2014.
Le seuil de rentabilité peut se décliner en
quantité de produits à vendre, il sera donc calculé par la
formule suivante :
Seuil de rentabilité en quantité =
totales charges fixes / Marge sur coût variable unitaire
Quand le chiffre d'affaires dépasse le seuil de
rentabilité, l'entreprise réalise un bénéfice. Dans
le cas contraire, elle réalise une perte.
Tableau 16. Comparaison et
quantités vendues et seuil de rentabilité en
quantité
Source : nous-même
Commentaire :
- Chaque fois que le seuil de rentabilité en
quantité est supérieur aux quantités vendues, l'entreprise
connait une perte, en occurrence, les années : 2015, 2016, 2017 et
2018.
- Chaque fois que la production vendue est supérieure
au seuil de rentabilité en quantité, MMG Kinsevere réalise
un Bénéfice, c'est bien le cas de l'année 2014.
4.1.1.2. Point Mort
Le point mort représente le nombre de jours
nécessaire pour que le seuil de rentabilité soit atteint. Il est
calculé comme suit :
Le point mort = seuil de rentabilité * 12 /
Chiffre d'affaires en Mois
Tableau 17. Calcul du Point
Mort en mois
Source : Nous-même
Commentaire : Pour rappel, Le cycle
d'exploitation va du 1er Janvier au 31 décembre ;
environ 12 mois compte une année.
- Toutes les fois que le point mort en mois,
excèdera 12 mois, MMG réalisera un résultat
déficitaire, le cas des années : 2015, 2016, 2017, et
2018.
- Chaque fois, que le point mort sera égal à 12,
l'entreprise ne réalisera ni perte, ni bénéfice
- Si le Point Mort est inférieur à 12, MMG
accumulera des bénéfices ; le cas de l'année 2014
avec 11 Mois.
4.2.2.2. Marge de sécurité
La marge de sécurité représente le point
après lequel le chiffre d'affaires de l'entreprise est rentable
(supérieur à la zone critique du seuil de rentabilité).
C'est donc une réserve de chiffre d'affaires qu'une entreprise peut se
permettre de ne pas faire sans retrouver dans la zone de perte.
La marge de sécurité = chiffre
d'affaires - seuil de rentabilité
Indice de sécurité =
Tableau 18. Calcul de la marge
de sécurité et l'indice de sécurité
Source : nous-mêmes
Commentaire : L'indice de
sécurité exprime mieux la marge de
sécurité. En 2014 MMG réalise une marge
de sécurité positive de 22552752 USD qui ne représente que
5% du chiffre d'affaire ce qui est trop moindre et signifie que l'entreprise
réalise trop tard son seuil de rentabilité (11 Mois) Avec cette
réalité les décideurs devraient déjà prendre
des mesures. Etant insensible à ces signaux avant-coureurs, les
années suivantes l'entreprise paie cash, des pertes se succèdent
et le plus pointu est celui de 2016.
Figure 14. Tendance de la
marge de sécurité
Commentaire : La tendance de la marge de
sécurité est inférieure à zéro sur presque
toute la période de notre étude, à partir de
l'année 2013 on remarque que le ratio du FRN est de -199533423 ;
nous constatons que ce ratio décroît, en 2014 à -274576229,
en 2015 à -464098350 cela est dû à la diminution des
capitaux permanents et en 2016 il y a une faible.
B. ANALYSE DE LA PERFORMANCE
4.3.1. Levier
Opérationnel
Le levier opérationnel est une donnée
financière exprimant la sensibilité du résultat d'une
entreprise à une fluctuation de son chiffre d'affaires. Il se calcule
comme la variation du résultat opérationnel en pourcentage du
résultat opérationnel divisé par la variation du chiffre
d'affaires en pourcentage de ce chiffre d'affaires. Un levier
opérationnel de 3 veut dire que si le chiffre d'affaires baisse de 1%,
le résultat opérationnel baissera de 3%.
Ou L.O=
v Signification du levier
opérationnel
Ce ratio permet de mesurer l'élasticité du
résultat opérationnel par rapport au chiffre d'affaires et de
mesurer le risque économique que court une entreprise en cas de baisse
de son activité. En d'autres termes, il correspond au risque
attribué à la structure des coûts fixes dans les
coûts totaux.
En pratique, plus le levier opérationnel est
élevé, plus les bénéfices augmenteront en cas de
hausse de l'activité. Revers de la médaille, plus l'effet de
levier est fort, plus il y a de risque opérationnel.
Tableau 19. Calcul du Levier
Opérationnel
Source : Nous-même à partir des comptes de
résultats différentiels simplifiés
Commentaire : Le levier
opérationnel le plus élevé est celui de 2016 qui est de
1,34 ce qui signifie, si le chiffre d'affaires HT augmente de 15%, le
résultat augmentera de (15*1,34) 20,25%. Même procédures
pour les autres années, c'est donc un indicateur important pour le
décideur qui veut améliorer son résultat
d'exploitation.
4.3.2. Dispersion autour de la
moyenne ou niveau d'incertitude (Risque d'exploitation)
Mesurer le risque d'exploitation exige que l'on évalue
l'incertitude autour de la rentabilité d'exploitation future.
Idéalement, une mesure de risque devrait faire appel à des
projections de résultats futurs. À l'aide de données
prévisionnelles, il serait possible de calculer la rentabilité
espérée ainsi que la dispersion autour de cette dernière.
Cependant, il est parfois difficile d'établir de telles projections avec
un degré de confiance suffisant. Dans un tel cas, il est possible de
poser l'hypothèse que le passé est garant du futur,
c'est-à-dire que la variabilité de la rentabilité
passée est représentative de l'incertitude future. Les
données historiques sur la rentabilité permettront alors d'avoir
une estimation de la dispersion future.
L'écart-type est une statistique qui fait état
de la dispersion autour d'une moyenne ou d'un nombre espéré.
L'écart-type124(*)
du rendement est souvent utilisé en finance comme mesure quantitative du
risque. Il peut être calculé à partir de données
prévisionnelles ou historiques comme le montrent les
développements algébriques qui suivent.
Le risque d'exploitation a trait à l'incertitude
entourant la rentabilité d'exploitation, c'est-à-dire le
Bénéfice que l'entreprise retire de ses ventes. Rappelons que
l'incertitude peut être mesurée par le Bénéfice
d'exploitation par rapport aux ventes :
A Partir des données historiques de MMG
Kinsevere
Tableau 20. Rentabilité
à partir des données Historique
Eléments
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Résultat d'exploitation
|
12522185
|
-66910769
|
-171702460,6
|
-29757254
|
-26017905
|
CA
|
460623716
|
413640568
|
397726473,9
|
499189317
|
526233214
|
Rentabilité (R/ca)
|
3%
|
-16%
|
-43%
|
-6%
|
-5%
|
Source : nous-mêmes à partir des comptes de
résultats simplifiés
À partir des données historiques de MMG Kinsevere
:
1. Calcul de la rentabilité moyenne :
X barre (moyenne) = (3%+(-16%)+(-43%)+(-6%)+(-5%)= - 68%
2. Calcul de l'écart-type
estimé :
Sx= = - 82%
Commentaire : A partir des
données historiques, il est à noter qu'au cours de cinq
dernières années, la marge d'exploitation à moyenne
négativement de 68%. Cependant bien que la moyenne se situe à
68%, la variabilité autour de cette moyenne a été
très important (de l'ordre de plus ou moins 82% en moyenne). La marge a
été aussi basse que 3% mais aussi élevée que 43%
(plus grande variabilité). C'est ce que l'écart-type
renseigne.
Donc, en se basant sur les informations fournies par
l'écart-type uniquement, on peut avancer de comparaison du risque
d'exploitation entre deux ou plusieurs entreprises selon que la
variabilité soit plus grande que l'autre, son rendement d'exploitation
est plus grand ou faible.
4.4. INTERPRETATION DES
RESULTATS, DISCUSSION ET SUGGESTIONS
Ce point a été érigé dans le but
de contenir l'interprétation de résultats trouvés dans les
points précédents, tout en vérifiant si les
hypothèses posées au niveau de l'introduction sont
affirmées ou infirmées. De ce fait, à la vue de la
discussion qui est mise en exergue, un tas des propositions de quelques pistes
de solution sera taillée.
4.4.1. INTERPRÉTATION
DES RÉSULTATS
Après traitement des données, il est à
souligner que la Société MMG Kinsevere rencontre d'énormes
difficultés quant à la rentabilité (rendement) de son
exploitation malgré les efforts immenses consentis par la direction, le
gouvernement et son personnel ; son exploitation plane continuellement
dans la zone de perte. Conduisant ainsi vers un avenir sombre dont la
démission de plusieurs cadres, la réticence des investisseurs, la
non atteinte des objectifs, etc. car ces derniers ne voient pas leurs
intérêts assurés. Pour soutenir cette affirmation,
plusieurs indicateurs du risque d'exploitation ont fait l'objet d'étude
en occurrence, le seuil de rentabilité en quantité et en valeur,
le point mort, la marge de sécurité, les ratios de
rentabilité, les indicateurs de performance de ladite entreprise.
L'analyse des différents comptes des résultats
différentiels (tableaux 9,10, 11, 12, 13), montre que l'exploitation de
la Société MMG Kinsevere, n'a pas été rentable
à plus de 68 % durant la période choisie pour cette étude,
l'entreprise n'a pas pu compresser ses charges qui sont restées
supérieures aux recettes d'exercice en exercice. Pour chaque exercice,
la société MMG a dépensé plus que ce qu'elle a
produit. Cette attitude marche à l'opposé de la vision de Joseph
Schumpeter (1883-1950) qui prône la maximisation des recettes tout en
minimisant les coûts, théorie de base de tout agent
économique rationnel. A la base de cette disparité, une lourdeur
face à l'atteinte des objectifs de production causée par
plusieurs facteurs notamment politique, écologiques et encore plus.
En analysant le seuil de rentabilité en valeur
(tableau 14) et en quantité (tableau 15), il y a lieu de signaler
l'exploitation a du mal à fournir les ressources suffisantes pour
couvrir les charges fixes et variables pour toucher enfin le résultat=0,
mais à côté de cette contrainte siège une autre peu
maitrisable, la variabilité du prix des produits, celle-ci accentuele
déficit est rend la gestion de cet indicateur important délicat
pour la bonne marche de l'organisation (situation dangereuse en cas de
récurrence).
A regard de ce qui précède, étant une
grande organisation MMG devrait arriver à observer cette règle de
gestion pour assurer la perspicacité et la performance de l'entreprise
par la protection de son patrimoine.
L'analyse du point mort, éclaire davantage les
difficultés de performance tel que mentionné ci-haut. L'analyse
conclue que la société MMG arrive à atteindre son seuil de
rentabilité en moyenne au 14ème mois, en
réalité, le 14ème se positionne en dehors de
l'exercice comptable et donc au cours de l'exercice, le résultat
d'exploitation ne sera absolument que négatif. Ce qui est néfaste
sur la solvabilité de l'entreprise.
Le tableau 17, analyse la marge de sécurité qui
dénote la zone d'activités réalisée par
l'entreprise. Celle-ci reste quasiment attachée à la zone de
perte à part la toute première année qui d'ailleurs
commence trop tard dans les derniers jours de l'année. Cette situation
est déplorable pour une entreprise qui vise le lucre qui se veut le
progrès, la pérennité et le développement.
En observant l'analyse du tableau 19, il sied de noter que la
rentabilité de l'exploitation de la société MMG doit
être revue, car son évolution a été négative,
avec une variation moyenne de 68 % et une variabilité énorme,
estimée durant les 5 années retenues pour cette étude. La
posture de ladite entreprise est glissance, ce qui entache grandement la
performance de l'entreprise étant donné que les investisseurs
regardent plus cet indicateur important, parce que quand il est grand, les
rendements des capitaux investis sont aussi grands.Ce qui signifie,
l'activité de l'exploitation est rentable.
Toutefois cette situation de danger de non performance,
situation en apparence préoccupante doit être relativisée,
c'est à dire la performance de la MMG ne doit pas être remise en
cause par le résultat d'exploitation négatif car le
déroulement normal de l'activité d'exploitation permet de
justifier la reconduction des ressources de trésorerie. Cette situation
ne remet pas en cause l'aptitude de MMG à assurer les règlements
à moyen et long terme.
4.4.2. DISCUSSION
La confrontation des résultats à la revue de
littérature à l'issu du traitement, de l'analyse et de
l'interprétation des donnéesrenseigne ce qui suit :
Les résultats obtenus dans cette étude valident
les hypothèses de départ et confirment les résultats
d'autres chercheurs. Car les résultats montrent que le risque
d'exploitation est étroitement lié à la performance de
toute entreprise. La montée galopante de risque d'exploitation n'a pas
généré des impacts positifs sur les activités de
l'entreprise MMG mais plutôt négatifs, du fait que sa marge
sécurité est en pleine régression et son potentiel de
rendement annuel impuissant pour couvrir l'ensemble des charges que
l'entreprise porte.
Les résultats ci haut s'inscrivent dans la logique de
l'étude de Jean-Paul K. (2007), qualifiant le budget comme le cadre de
référence qui définit les lignes directrices à
court terme par lesquelles sera apprécié la performance, le
résultat de décision de gestion de la direction
générale de l'entreprise.
Selon les résultats la régression du
résultat d'exploitation et l'insuffisance des activités à
couvrir les charges prises ensemble, sont générés par la
gestion défaillante du risque d'exploitation dans la structure
financière (notamment l'élaboration des budgets) de la
société MMG provoquant un manque de rentabilité
économique.
Ces derniers sont Contraires aux idées de Baldwin R.,
Lin Bian, Dupuy R. & Guy Gellatly, (2000) qui pensent queles facteurs ayant
une incidence sur la probabilité de survie seraient liés à
la structure du secteur d'activité, au profil démographique des
entreprises et aux cycles macro-économiques.
Départ les résultats il sied de noter aussi que
la marge de sécurité quiaide l'entreprise à faire face aux
besoins récurrents est insuffisante pour éviter les pertes. Cela
s'éloigne de l'étude réalisée par Dayoub (2014),
qui soutient que les facteurs qui influencent la solvabilité sont les
facteurs de liquidité. Un niveau élevé de
solvabilité doit être accompagné d'une politique
d'investissement rentable. Pour A. Fievet (1907), le fonds de roulement est un
élément essentiel de la solvabilité de l'entreprise et son
aptitude à financer l'actif circulant, considéré comme
marge de sécurité permettant de garantir la solvabilité.
Mais les résultats démontrent l'insuffisance de fonds de
roulement à couvrir le besoin du cycle d'exploitation sur toute la
période de notre étude à MMG.
4.4.3. SUGGESTIONS
Nous suggérons ce qui suit à MMG de maintenir
son exploitation et d'arriver à faire face à la difficulté
de couvrir toutes ses charges en vue de garder la performance de son rendement
annuel :
v Apres analyse de l'exploitation, MMG doit solliciter
auprès de l'Etat Congolais un assouplissement des taxes notamment seules
ajoutées dans le nouveau code minierqui rend la gestion du risque
d'exploitation encore plus lourde associées à la quête de
l'annulation des pertes cumulées des exercices.
v Le résultat d'exploitation est négatif, car le
niveau des charges est élevé en l'occurrence les charges du
personnel. Elle doit donc mettre en place une bonne politique de gestion
et adapter l'évolution des charges de personnel avec l'évolution
du chiffre d'affaire.
v Pour rendre rentable son exploitation, MMG devrait faire
preuve de performance en réduisant davantage son délai
d'atteindre le point mort, qu'il soit le plus court que possible afin
d'éviter la survenance des risques d'exploitation apparaissant le plus
souvent à la fin de l'année (à titre d'exemple le
coronavirus, les élections, le gilets jaune en France, etc.)susceptible
à affecter la performance de cette entreprise minière.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, il a été question de
présenter les différentes données, les traiter, les
interpréter et-donner des pistes de solution. Après analyse des
indicateurs du risque d'exploitation en occurrence les seuils de
rentabilité, le levier opérationnel, la marge de
sécurité de ladite entreprise, la présente étude a
démontréque la MMG malgré ses efforts de management, son
exploitationplane quasiment dans la zone de perte conduisant cette
dernière à ne pas être en mesure de supporter ses charges
mêlées (charges fixes et variables)ce qui rend son résultat
d'exploitation négatif.
Pour ce faire, MMG doit revoir sa structure des charges, les
compresser puis les faire évoluer au rythme et des objectifs et du
niveau du chiffre d'affaires et de la variabilité du risque
d'exploitation de sorte que le seuil de rentabilité soit atteint le plus
tôt pour enfin rendre cette entreprise à jamais performante.
CONCLUSION GENERALE
Arrivé au terme de ce travail
intitulé « Le risque d'exploitation et performance des
entreprises minières en République Démocratique du Congo
Cas de Minerals and Metals Group ». Cette dernière, part
d'une observation faite durant une période mais pour ce qui est de cette
étude un regard délicat et judicieux s'est focalisés plus
sur les états financiers allant de 2014 à 2018.
Partant du constat selon lequel au cours de l'an 2000, le
gouvernement de la RDC a mis en place une succession de réformes de son
secteur minier, Ce processus voit l'affirmation d'une position
régulatrice de l'État central, doté de marges de manoeuvre
nécessaire pour mobiliser le secteur minier congolais comme moteur de
développement du pays. Soutenue par les Institutions financières
internationales, la réforme du secteur minier a été
intégrée aux programmes de développement appliqués
en République Démocratique du Congo, et porte des objectifs de
« bonne gouvernance », qui serait un préalable pour attirer
massivement les investissements privés nécessaires à la
relance d'un secteur capable de « lutter contre la pauvreté
»25(*).. En effet, il
faut noter que depuis 2013, il a été prouvé une baisse
continue des activités au cours de trois derrières années,
celle-ci est estimée à 30%26(*) malgré les efforts que la
société MMG et le gouvernement ontmis sur pied.
C'est pourquoi la question de départ a
été formulée comme suit :
Pourquoi le résultat d'exploitation de MMG
Kinsevere, indicateur du risque d'exploitation ne fait-il que
décroitre au fil de temps tout en impactant négativement sa
performance ?
Ainsi, pour répondre à cette question, nous
avons parcouru la littérature en gestion financière et analyse
financière en ce qui concerne les études théoriques et
empiriques. Cette dernière nous a permis de construire notre question de
recherche de la manière suivante :
Quels sont les facteurs qui impactent
négativement les indicateurs de risque d'exploitation de la
société MMG ?
Partant de cette question de recherche, nous avons retenue
comme hypothèses ce qui suit :
v L'importance des quantités vendues
v La variabilité des prix
v La variabilité des coûts unitaires
v L'importance des frais fixes et.
En vue d'examiner ces hypothèses, nous avons
opté l'approche quantitative visant à comprendre le risque
d'exploitation sur base de la technique de recherche documentaire et
d'entretien. Ainsi pour analyser nos données, nous avons utilisé
la méthode clinique qui nous a permis de traiter les données.
Les résultats recueillis montrent que le risque
d'exploitation est étroitement lié à la performance de
toute entreprise. La montée galopante de risque d'exploitation n'a pas
généré des impacts positifs sur les activités de
l'entreprise MMG mais plutôt négatifs, du fait que sa marge
sécurité est en pleine régression et son potentiel de
rendement annuel impuissant pour couvrir l'ensemble des charges que
l'entreprise porte.
De ce faitplusieurs indicateurs du risque d'exploitation ont
fait l'objet d'étude en occurrence, le seuil de rentabilité en
quantité et en valeur, le point mort, la marge de
sécurité, les ratios de rentabilité, les indicateurs de
performance de ladite entreprise.
Cependant, nous avons proposé de piste des solutions
à MMG afin d'arriver au respect de l'équilibre financier pour
faire face aux besoins récurrents de l'exploitation.
Comme toute recherche scientifique, notre travail a
rencontré des limités pouvant ouvrir les horizons à
d'autres chercheurs.
Sur le plan méthodologique, cette étude
s'est penchée sur l'approche quantitative utilisant la méthode de
recherche documentaire et d'entretien semi-directif pour collecter les
données. D'autres chercheurs peuvent utiliser une approche qualitative
avec le questionnaire d'enquête pour enrichir nos résultats.
Sur le plan empirique : nos recherches ont eu la mission
principale d'analyser le niveau du risque d'exploitation et son impact sur la
performance dans une seule entreprise minière. Les recherches qui
viendront pourrons analyser l'ensemble des entreprises du portefeuille en vue
d'enrichit nos résultats et ainsi d'obtenir des résultats
susceptibles d'être généralisé.
* 1 Marie Mazalto, La reforme
du secteur minier en RDC ; enjeux de gouvernance et perspective de
reconstruction, Afrique contemporaine. P. 53-80
* 2 Journal officiel de la
république démocratique du Congo Spécial 2018.
* 3 Dictionnaire
d'économie et de sciences sociales, 3ème éd, 2014
* 4 Source : direction
générale de la société MMG Kinsevere,
* 5www.credoc.fr
* 6La question de
départ est le fil conducteur la recherche, elle est issue d'une
situation de départ qui a questionné et interpelé le
chercheur. En décrivant le plus précisément possible la
situation jugée anormale par une question de recherche, le chercheur va
fouiller la littérature existante pour déceler des concepts
émergents, des modèles existants sur la question, des
études théoriques et empiriques sur la question pour construire
sa question de recherche et donc formuler les hypothèses (Gavard-Perret
et al., 2013).
* 7 www.e-marketing.fr
* 8 www.unine.ch
* 9 Endettement
financier = dette financières / (dette totale +fonds propres)
* 10 Endettement non
financier = dettes non financiers / (dette totale + fonds propres)
* 11 La problématique
d'un travail scientifique est l'approche ou la perspective théorique que
le chercheur décide d'adopter pour traiter le problème
posé par la question de départ (M'Bayo, 2008).
* 12 Adrien MULUMBATI NGASHA,
manuel de sociologie générale, Lubumbashi, éd. Africa
1980, P. 43.
* 13Dictionnaire
d'économie et de sciences sociales, 3ème éd, 2014.
* 14AtlasMagagazine, Le
risk management ; nov. 2009, pp 35-47 ;
* 15
www.l'expertcomptable.com
* 16 L'écart-type est
une bonne mesure du risque à condition que la rentabilité
d'exploitation soit distribuée normalement.
* 17 www.Maxicours.fr
* 18 ROBERT OBERT, finance/
gestion comptabilité , DUNOD, Page 623.
* 19 BERNARD et GELENDANA,
Dictionnaire économique et social, éd Hatier,
Paris ,1990 P.9
* 20 A. CHARLS, Lexique
de gestion, éd Dalloz, Paris 2003, P. 27
* 21 Cfr annexe.
* 22Une entreprise peut
être positive financièrement, car elle aura procédé
à une augmentation de capital ou à un emprunt destiné
à renflouer ses caisses ; mais cela ne signifie pas que son
modèle économique est rentable. Ainsi, le résultat
d'exploitation est intéressant, car il zoome sur le cycle d'exploitation
de l'entreprise ; son mode de fonctionnement et sa capacité à
générer du chiffre d'affaires. Il donne une image de la
performance réelle de l'entreprise. (B. Doriath et al, 2008).
Pour Ogien (2008), le diagnostic financier vise à
porter un jugement, émettre une opinion sur les performances
économique et financière de l'entreprise ou identifier un
dysfonctionnement en repérant ses signes ou ses symptômes.
* 23La méthode des
coûts partiels est une méthode utilisée en contrôle
de gestion et en comptabilité analytique. Elle permet de
déterminer la marge de chaque produit et sa contribution à la
couverture des charges fixes. (www.creer-gerer-entreprendre.fr)
* 24L'écart-type est une
bonne mesure du risque à condition que la rentabilité
d'exploitation soit distribuée normalement.
* 25 Marie Mazalto, La reforme
du secteur minier en RDC ; enjeux de gouvernance et perspective de
reconstruction, Afrique contemporaine. P. 53-80
* 26 Source : direction
générale de la société MMG Kinsevere,
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