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De la violation des droits des prisonniers dans la prison territoriale de Lodja


par Alphonse TOMONDJA
Universté de Lodja - Gradué en droit public 2021
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« Désirez donc mes paroles, aspirez à elles et vous serez instruits. »

(Sagesse 6 ;11)

DEDICACE

Avous  ;

Paul ONAKOY

Cathérine OHEKA

Henriette YEMA

Trésor OMBAKU

Louisette TETE

Bertold OYANGADJI

Maly OMBAKU

Henriette ONAKOY

Je dédie ce travail en signe de souvenir et de gratitude .

REMERCIEMENTS

Nous ne saurions finir les derniers pas du cycle de graduat, sans traduire notre profonde gratitude à tous ceux qui de loin ou de près, de l'une ou del'autre manière, nous ont aidé à devenir ce que nous sommes aujourd'hui.

L'obligation nous incombe en tout premier lieu de remercier le Dieu tout puissant ,père d'infinie bonté pour sa protection  car, sans sa providence, nullité serait notre être ;

Loué soit-il seigneur.

Nous tenons aussi à remercier de façon particulière professeur Sylvain LOWOLO, recteur de l'université de Lodja pour sa bonne gestion de l'université et qu' à travers lui soit remercié le corps scientifique permanent de liniversite de Lodja .

Que CT Phelly TOKONGO LOTOLA qui en dépit de ses multiples taches à accepter avec rigueur de conduire ce travail vers le bon rivage trouve à travers ces mots, tous nos vibrants hommages. Ases cotes nous remercions profondément tous nos formateurs permanents et le corps professoral, car,nous sommes intellectuellement une somme des fragments caractériels hérités d'eux tous.

Mes grands-parents, Armand OMBAKU et Louise TETE merci pour le soutient .

Mes aimables jeunes, Fabrice LOHALO,Rebecca MENETO ,Bernadette TAMBOKONDJA , Grace YEMBE,Willy LONGE, Fabrice EKANGA, Brinho ADINGO, Innocent DIONGO, Albert VODU et MAMBE LOKOLA . Merci pour tous !

Mes très chers compagnons de lutte : Gervain N'SALA, Gaston HINDOLA, Michel LONGUDI, Michel WEMBONDO, Gerard PONGO, Daniel OTSHUDI, Armand NDJEKA, Pius KINYAMBA, Donat ONDELE, John OHANGANA, Jules WENGO et Jules OTSHUDI,Alphonse OTSHUDI ,trouvez ici notre bouquet de reconnaissance pour toutes les joies et souffrances partagées en frères.

A vous mes chers camarades étudiants dont le visage optimiste et la présence entourant ne cessent de nous réjouir et de nous encourager dans cette galère. Soyez-en ardemment remerciés.

Que toutes les honnêtes gens qui nous ont aidésdont les noms ne figurent pas ici trouvent l'expression de notre profonde gratitude.

TOMONDJA ONAKOY Alphonse

1 INTRODUCTION

1.1 ETAT DE LA QUESTION

Nous ne sommes pas le premier, ni le dernier à aborder le thème ayant trait : « De la Violation des Droits des Prisonniers ». Car, les auteurs et chercheurs qui nous ont précédés ont abordé dans un sens comme dans un autre.

Ainsi, nous voudrions dire que plusieurs études ont été menées ici et là sur un certain nombre d'aspect et angle d'attaque liés à la violation des droits des prisonniers.

A titre illustratif René COSTE écrit ; « Toutes les couches sociales sont contaminées par le virus d'antivaleur ; le médecin abuse de sa patience, le conducteur méprise le piéton, l'enseignant opprime l'élève, le bailleur maltraite son locateur, le soldat ou policier dépouille le civile, le pasteur exploite la crédibilité de ses ouailles, chacun ignore le respect, le droit et la dignité de l'autre ».1(*)

A la différence de l'autre, nous avons pensé notre objet de recherche sur « De la Violation des Droits des Prisonniers dans la prison Territoriale de Lodja ».

Cette nouvelle dimension confère à notre étude un caractère a peu près original et nous permet d'enrichir le débat dans le cadre de la théorie de la violation des droits des prisonniers et les conséquences qui peuvent en résulter.

1.2 PROBLEMATIQUE

Depuis quelques années, la prison territoriale de Lodja vit dans la turbulence des profonds changements dans le domaine juridico-administratif et dans celui de valeurs éthiques.

Ces changements perceptibles dans la promotion à travers la banalisation du discours tribaliste, criminel voire mortel d'une part et d'autres parts à travers le traitement des personnes se trouvant dans l'établissement pénitentiaire de Lodja etant des chèvres.

De ce fait, la question préliminaire et global qui est à la base du choix de ce thème « De la Violation des Droits des Prisonniers dans la prison territoriale de Lodja se subdivisera en une série des questions (problématique) ci-après :

- Quels sont les droits de l'homme dans le contexte pénitentiaire ?

- Quels sont les problèmes spécifiques de la violation des droits des prisonniers dans la prison de Lodja ?

- Quelles sont les causes et conséquences de violation des droits des personnes maintenues ou placées en prison de Lodja ?

1.3 HYPOTHESES DU TRAVAIL

Par rapport à la 1ère préoccupation rélative aux droits de l'homme dans le contexte pénitentiaire, il faut entendre par-là un ensemble de prérogatives reconnues naturellement à tout être humain vivant dans l'établissement pénitentiaire du seul fait de sa nature humaine sans aucune discrimination fondée notamment sur le sexe.

Par la deuxième interrogation liée aux problèmes spécifiques de la violation des droits des prisonniers dans la prison de Lodja, il y a notamment ; Les maladies contagieuses, la ménopause chez les femmes incarcérées.

Enfin, les causes et conséquences sont les suivantes :

-Les causes ;

*Manque de contrôle par les personnes ci-après :

-Officiers du Ministère Public ;

-Gouverneur de province ;

-Inspecteur térritorialement compétent,...

*Vétusté des bâtiments ;

*Recrutement biaisé du personnel ;

*Le personnel dépourvu des connaissances administratives et de Droit,...

-Les conséquences ;

*Beaucoup de prisonniers meurts de faim et contractent d'autres maladies.

*Mauvaises santés des prisonniers ;

*Les conflits naissent dans des familles des victimes et celles des plaignants ;

*On constate plusieurs cas de récidive ;

*Les évasions ;

*Il y a beaucoup de maladies contagieuses ;

Il serait utile que les autorités territorialement compétentes prennent toutes les dispositions nécessaires pour combattre les violations continuelles.

1.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Eu égard aux grands problèmes qui touchent les établissements pénitentiaires en général et particulièrement la prison de LODJA ,notre dévolu est tombé sur le sujet qui suit : «  De la violation des droits des prisonniers dans la prison territoriale de LODJA » .

Le présent travail qui est le paradigme (modèle) se veut un outil de référence présente deux intérêts ; (théorique et pratique).

· Sur le plan théorique ; ce travail se révèle comme un lieu ,un cadre qui va nous permettre d'étudier comment mettre fin aux violations des droits des détenus dans la prison de Lodja .

· Sur le plan pratique ; ce travail devient un outil de référence aux futurs chercheurs , au futur législateur et aux praticiens des droits ainsi qu'aux personnels pénitentiaires .

1.5 METHODES ET TECHNIQUES

1.5.1 METHODES ;

La Méthode est l'ensemble de démarches raisonnées, suivies pour parvenir à un but bien précis. Pour ce faire, nous allons utiliser la dimension dialectique, documentaire et sociologique.

*LA METHODE DIALECTIQUE ; Elle nous permettra de connaitre la procédure et les règles juridiques relatives au régime pénitentiaire.

*LA METHODE JURIDICO-DOCUMENTAIRE ; Elle nous permettra à la lecture des documents juridiques comme l'ordonnance n°344 ,...

L'approche sociologique nous permettra de vérifier sur le terrain, les critères juridiques qui nous aiderons à mettre sur balance les faits observés en vue d'endiguer les objectifs du traitement des détenus.

1.5.2 TECHNIQUES

La technique est la façonmieux, un mécanisme qui permet à un chercheur d'aborder ses objectifs. Nous utiliserons les techniques ci-après :

*TECHNIQUE DOCUMENTAIRE:qui nous favorisera à tirer les informations a partir des ouvrages, revues, mémoire, TFC, ...

*LA TECHNIQUE D'INTERVIEW :nous permettra d'entrer en contact avec les individus pour recueillir les données de notre travail.

*TECHNIQUE D'OBSERVATION DIRECTE: Elle nous sera utile d'observer, de constater et de suivre la façon dont les prisonniers sont traités dans la prison de Lodja.

1.6 . DELIMITATION DU TRAVAIL

Dans la méthode contemporaine de la recherche en science sociale, une étude peut se délimiter dans le temps et dans l'espace.

Notre travail sur le plan temporaire, traitera `' De la violation des droits des prisonniers dans la prison territoriale de LODJA'' de 2019 à 2021.

Ainsi, notre espace de recherche reste essentiellement dans le territoire de LODJA.

1.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail se subdivise à troischapitre: le premier chapitre intitulé « Généralités sur les concepts opérationnels et le milieu de recherche »,le deuxième chapitre porte sur «  les ambitions originelles de la prison et les garanties sanitaires des détenus » et le troisième chapitre enfin, porte sur « Des droits de l'homme dans le contexte pénitentiaire ».

1.8 DIFFICULTES RENCONTREES

Au cours de notre recherche, nous n'avons pas connu que de roses, nous avons rencontré certains obstacles qui nous avaient rendu une tâche difficile notamment :

*Indisponibilité des agents pour avoir les données plus vite que possible ;

*Une insuffisance financière ; ce qui nous a couté l'or de la rédaction de cette oeuvre scientifique.

1.9 PISTES DES SOLUTIONS

Pour mettre fin à la violation des droits des prisonniers, il faudra que les autorités territorialementcompétentes prennent toutes les mesures possibles pour éradiquer ces violations qui sont devenues chroniques, en veillant sur le respect strict des droits constitutionnels ci-après :

· Droit d'entrer en contact avec sa famille ou son conseil ;

· Droit à la vie ;

· Droit à u traitement qui préserve sa santé, ...

2 CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES CONCEPTS OPERATIONNELS ET LE MILIEU DE RECHERCHE

Le présent chapitre est subdivisé en deux sections : la première s'occupe des définitions des concepts de base et la seconde parlera de la considération sur la prison.

2.1 SECTION I LES CONCEPTS DE BASE

Cette section nous aidera à définir ; la prison (1), la maison d'arrêt (2), le camp de détention (3), le cachot ou amigo.

2.1.1 LA PRISON 

Elle s'attend par le lieu de détention où sont enfermés les prévenus ou les condamnés.2(*)la prison est un châtiment infligé à titre de punition par le juge à celui qui est reconnu coupable d'une faute pénale3(*) . À ce titre , elle suppose l'existence d'une société organisée au sein de laquelle une délégation de pouvoir est accordée à une ou plusieurs personnes aux fins d'exercer le droit de punir sur les personnes qui portent atteintes à l'ordre public.

Au sens de l'article 1er de l'ordonnance N°344 du 17 septembre 1965 relatif au régime pénitentiaire de la RD Congo, la prison est le lien d'hébergement et de réeduction des détenus. Comme service pénitentiaire, elle est animée par des membres du personnel administratif des services publics.

La prison reçoit en hébergement les individus condamnés par un jugement ou un arrêt coulé par une décision devenue définitive et les personnes misent à la contrainte par corps4(*) .Le gardien de prison détient le registre d'écrou et un dossier pour chaque détenu.5(*)

2.1.2 MAISON D'ARRET

La maison d'arrêt est le lien d'hébergement et de détention des bénéficiaires des jugements ou arrêts non coulés en force de chose jugée, c'est-à-dire d'une décision non devenue définitive.6(*)

On trouve également dans les maisons d'arrêt, des détenus préventifs, dans ce dernier cas, les maisons d'arrêt doivent à juste titre de lieu de détention en attendant la conduite des personnes visées, devant l'autorité judiciaire compétente et de lieu de garde. Allez-y comprendre par-là que la maison d'arrêt pourra faire l'objet d'un pavillon ou d'un camp de détention au sein de la prison.

Toute fois dans ce cadre de la détention préventive, aucun inculpé ne peut être mis en état de détention préventive que s'il existe contre lui des indices sérieux de culpabilité et qu'en outre ,que le fait paraisse de constituer une infraction que la loi réprime d'une peine de six mois de servitude pénale au moins.7(*)

Néanmoins, l'inculpé contre qui existe des indices de culpabilité peut-être mis en état de détention préventive lorsque le fait parait constituer une infraction que la loi punie d'une peine inférieure à six mois de servitude pénale, mais supérieur à sept jours ; s'il y a lieu de craindre la fuite de l'inculpé ou si son identité est inconnue ou douteuse ou si, eu égard à des circonstances graves et exceptionnelles, la détention préventive est impérieusement réclamée pour l'intérêt de la sécurité publique.8(*)

2.1.3 LE CACHOT

Le cachot signifie, la cellule d'une prison étroite et sombre servant soit de dortoir des détenus soit de la détention de quelques temps, s'agissant des peines disciplinaires infligées sur base du règlement d'ordre intérieur de l'établissement pénitentiaire.

Sans préjudice des cachots organisés dans des prisons, des camps de détention et des maisons d'arrêt, les parquets, les unités de la police congolaise, de la FARDC et de l'ANR organisent des cachots dans le cadre de leur fonctionnement. Ces cachots sont communément appelés de « AMIGO ».

2.1.4 LA DETENTION

Elle est une mesure par laquelle lorsque, le MP ou l'OPJ estime selon le cas, qu'il y a risque que l'accusé puisse se soustraire à la justice par la suite ou désorienter la justice en effaçant les traces de l'infraction, soit encore influencer les témoins ou que le délinquant continue son entreprise criminelle, l'autorité judiciaire sus-rappelée peut décider de le détenir avant même qu'il ne soit jugé.

C'est ce qu'on appelle la « détention préventive ». Elle intervient parfois dans le but de protéger l'accusé contre toute vengeance anarchique9(*). Parler de la détention préventive qui intervient avant le prononcé du jugement définitif, suppose qu'il existe de la détention proprement dite (définitive) qui intervient après le prononcé de l'arrêt ou du jugement. Ça peut être un jugement ou un arrêt coulé en force de chose jugée ou non.

2.1.5 LE CAMP DE DETENTION

Les camps de détention peuvent être crées par le ministère de la justice du gouvernement central pour deux raisons suivantes :

a) Éviter un encombrement des prisons centrales. Il s'agit là d'une politique gouvernementale tendant à désengorger la prison en cas de surpeuplement dans le seul but de la meilleure prise en charge des personnes incarcérées ; et

b) Affecter les détenus à des travaux d'ordre général. Tous les détenus condamnés sont soumis à l'obligation du travail pénitentiaire compte tenu de leur aptitude physique et mentale telle qu'elle sera déterminée par le médecin.

Il faut fournir aux détenus un travail productif et suffisant pour les occuper pendant la durée normale d'une journée de travail. Ils doivent choisir le genre de travail qu'ils désirent accomplir notamment dans les industries et fermes pénitentiaires et non chez les privés. Toutefois, ce travail ne doit pas avoir le caractère afflictif ou humiliant.10(*)

2.2 SECTION II LES CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA PRISON

2.2.1 LE STATUT JURIDIQUE DE LA PRISON TERRITORIALE DE LODJA

La prison de Lodja a été construite entre 1932-1933 par le belge Daniel, alors commandant dela police de l'époque, soit avec l'impulsion de l'ancien commissaire de district dans le but de soutenir la mission civilisatrice du colonisateurbelge.

L'ordonnance n 344 du 17 septembre 1965 portant régime pénitentiaire de République Démocratique du Congo est jusque-là le seul instrument juridique national de référence en matière de la création,de l'organisation et du fonctionnement des établissements pénitentiaires, d'où nous trouvons la prison territoriale de Lodja.

Cette ordonnance institue à son article 5 les différentes catégories des prisons. Au terme de cette disposition, il est établi ;

· Une prison centrale dans chaque localité où le tribunal de 1ère instance à son siège habituel ;

· Une prison de district dans chaque localitéoù un tribunal de district à son siège principal;

· Une prison de police dans chaque localité où un tribunal de police à son siège habituel, à l'exclusion de la localité où est établie une prison centrale ou de district et ;

· Partout là où le ministère de la justice estime nécessaire.

Il faut noter que l'histoire de la prison de Lodja va de paire avec celle du territoire de même nom (Lodja) .

2.2.2 ASPECTS GEOGRAPHIQUE

La prison du territoire de Lodja telle que créée par le pouvoir colonial belge et héritée par la RD Congo est installée sur l'avenue de la révolution, Quartier LOSHAKOY, au milieu, ou chef-lieu du territoire de Lodja, dans la province du Sankuru en RD Congo.

Elle est bornée :

- À l'Est par le Quartier OFFICE DE ROUTE ;

- À l'OUEST par le Quartier LONDA ;

- Au NORD par le Quartier SANGO MUKE ;

- Au SUD par le Quartier HOPITAL.

2.2.3 II.2.2 INFRASTRUCTURES DE LA PRISON TERRITORIALE DE LODJA

À cause de la vétusté de ses bâtiments gravement délabrés, la prison du territoire de Lodja venait d'être l'objet de théâtre des évasions massives en répétition avant le transfert de tous les détenus dans le parquet près le TGI ainsi que dans celui de l'auditorat militaire de garnison de Lodja en date du 21 Mars 2019, tous les détenus étaient gardés dans les cellules, la nuit comme les journées, surtout que la clôture n'y est plus depuis 2017, nous a précisé le directeur adjoint en lieu et place de WC, les demi-bidons de 20 litres sont utilisés pendant la nuit pour éviter les évasions.

La toilette de la prison centrale de Lodja est construite en matériaux locaux et d'alleurinachevée, ses vingt-un étangs sont depuis un certain temps occupés par les particuliers, cette prison ne dispose d'aucune bibliothèque, d'aucun terrain de travaux pénitentiaires, ni de recréation ; son poste de santé est de nom et qu'il y a presque rien d'infrastructure dans tous les bureaux, avons-nous constaté.

2.3 L'ENTREE EN PRISON D'UN DETENU 

2.3.1 CONDITIONS A RESPECTER PAR L'ADMINISTRATION PENITENTIAIRE

Aucune personne ne peut être admise dans un établissement pénitentiaire comme la prison ou le camp de détention sans la présentation d'un titre valablement signé par une autorité judiciaire compétente et dont les détails auront été consignés au paravent dans le registre, entre autre on peut citer :

v La réquisition en exécution des jugements ou arrêts émanant soit du MP soit du juge de paix ;

v La réquisition à fin d'emprisonnement que le MP transmet au gardien de la prison pour l'exécution ;

v La réquisition en exécution de jugement rendu par un tribunal coutumier ou extrait d'un tel jugement ;

v La décision du tribunal ordonnant l'internement d'un vagabond ou un mandat mis à la disposition du gouvernement ;

v Les décisions des autorités visées à l'article 14 du code pénal Congolais livre 1er ;

v L'arrêté ministériel de révocation de libération conditionnelle ;

v La contrainte délivrée par l'autorité compétente en exécution des articles 159 et suivants de l'ordonnance N°344 du 17 Septembre 1965 ;

v La décision de transfert prise par le gardien de la maison d'arrêt en exécution de l'article 35 de l'ordonnance N°344 sus-rappelée ;

v Le mandat d'amené ;

v Le procès-verbal d'exécution d'un mandat d'amener du MP exécuté par un OPJ de son ressort ;

v Le procès-verbal de saisie de prévenu établi par un OPJ.

Tels sont à titre exemplatif, les titres de détention reconnus par le droit Congolais en matière carcérale.À la réception de tout détenu, il est procédé surle champs à son inscription au registre d'écrou, il s'agit là de l'inscription de son identité complète, des motifs de sa détention, de l'autorité compétente ayant décidée de son arrestation, soit le jour et l'heure de son admission ainsi que de sa sortie.

2.3.2 II.3.2 DES INTERDITS

L'ordre et la discipline doivent être maintenus avec fermeté dans les établissements pénitentiaires et que les points suivants doivent toujours être déterminé soit par la loi, soit par un règlement de l'autorité administrative compétente (ou règlement d'ordre intérieur).11(*)

v Aucun détenu ne peut être puni conformément aux dispositions d'une telle loi ou d'un règlement et jamais deux fois pour la même infraction12(*) en vertu du principe : « non bis in idem » par deux fois la même chose ou la même opération ;

v Tout cris, tout chant, toute réunion en groupe brigand et généralement tous les actes individuels ou collectifs de nature à troubler le bon ordre sont interdits aux détenus ;

v Il en est de même de toutes réclamations, demandes ou positions présentées de façon collective ;

v Tous dans, trafic ou échange sont interdits entre détenus ;

v L'usage du tabac est autorisé dans la limite prévue par chaque règlement d'ordre intérieur. Cela est réservé aux seuls détenus de bonnes conduites.12(*)

v Les peines de l'isolement et de la nourriture ne peuvent jamais être infligées sans que le médecin ait examiné le détenu et certifié par écrit que celui-ci est capable de les supporter ;

v Le médecin doit visiter tous les jours les détenus qui subissent de telles sanctions disciplinaires et doit faire rapport au directeur. s'il estime nécessaire de terminer ou modifier la sanction pour des raisons de santé physique ou mentale.12(*)

v Les instruments de contrainte tels que menottes, chaine, fers et la camisole de force communément appelé en otetela« loweté », ne doivent jamais être appliqués entant que sanction mais par mesure de précaution contre une évasion pendant le transfert.

v Les chaines et les fers ne doivent pas non plus être utilisés entant que moyen de contrainte.13(*)

v Contre toute attente dans la prison du territoire de Lodja à l'issu de nos entretiens du 15 Mars 2019 avec la gardienne14(*), la réalité se présente de cette manière ;

v Il y a inexistence d'un quelconque règlement d'ordre intérieur, il y a cela plusieurs années ;

v L'usage du tabac et alcool est strictement interdit à tous les détenus ;

v La camisole de force autre fois employé pour immobiliser les aliénésmentaux est encore utilisée, sous prétexte de bien maitriser les récalcitrant ou les détenus jugés dangereux, cet outil est jour et nuit sous les pieds du détenu et ce pour toute la durée de sa sanction disciplinaire ;

v La fréquence de visite du médecin s'évalue une ou deux fois par mois et que certains mois passent sans aucune visite de médecin ;

v À l'arrivé du détenu à la prison de Lodja, l'un de ses habits reste confisqué chez le gardien comme aide-mémoire en vue de se rappeler de sa physionomie et de l'identité de la personne en cas d'évasion. Certains récalcitrants se trouvent nus dans leurs cellules et ce toute la nuit, sous prétexte d'éviter leur évasion ; Et,

v Les fouets sont encore utilisés en prison, les menottes et les chaines y compris.15(*)

2.4 LES CRITERES DE REPARTITION DES DETENUS DANS LES LOCAUX

L'emprisonnement et les mesures qui ont pour effet de retrancher un délinquant du monde extérieur sont afflictifs par le fait même qu'elles dépouillent l'individu du droit de disposer de sa personne en le privant de sa liberté, le but et la justification des peines et mesures privatives de liberté contre le crime.

Un tel but sera atteint que si la période privative de liberté est mis à profit pour obtenir dans toutes les mesures du possible, que le délinquant, une fois libéré, soit non seulement désireux, mais aussi capable de vivre en respectant la loi et de subvenir à ses besoins 16(*). D'où la nécessité du classement des catégories des détenus et de l'individualisation de leur traitement en vue de faciliter leur réadaptation sociale.

Dans le cas où les installations le permettent, gardien reparti dans des pavillons, quartiers et cellules en suivant certains... les détenus suivants certains critères par leur meilleurs prise en charge nous citerons entre autre le critère de sexe âge, degré de la criminalité dans le cas où les installations le permettent le gardien reparti les détenus dans les pavillons quartiers et cellules, en suivant certains critères pour leur meilleur prise en charge, il s'agit notamment de l'âge, du sexe, type de détention.

2.4.1 CRITERE DE L'AGE

Le système pénitentiaire institue progressivement la séparation des adultes et de l'enfant à partir de 1837 notamment sur l'initiative du français Fréderic Auguste.17(*) Au sens de l'article 41 RMT, les enfants sont détenus dans un quartier spécial. Il en est de même des vagabonds et des mendiants, les quels sont aussi repartis en deux au regard de leur âge18(*).

Sur fonds de la loi N° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant, il est créée dans chaque territoire et dans chaque ville, une juridiction spécialisée dénommée tribunal pour enfant conformément à l'article 149 alinéa 5 de la constitution du 18 février 2006 il va de soi que le tribunal pour enfant n'est comptent qu'à l'égard des personnes âgées de moins de 18 ans et que l'enfant de moins de 14 ans bénéficie en matière pénale d'une présomption irréfragable d'irresponsabilitépénale, par conséquent lorsque l'enfant déféré devant le juge à moins de 14 ans celui-ci le relaxe comme ayant agisans discernement et dans ce cas, le juge confie l'enfant à un assistant social et/ou un psychologue qui prend les mesures d'accompagnement visant la sauvegarde de l'ordre public et la sécurité de l'enfant et en tenant compte de la réparation du préjudice causé ; ces mesures consistant notamment dans l'accompagnement psycho-social et le placement dans une institution privée agréée à caractère social autre que celle accueillant des enfants en situation difficile 19(*).

Malgré que l'article 97 de la même loi renchéri à ces termes : « un enfant de moins de 14 ans ne peut être placé dans un établissement de rééducation de « État »20(*) la présence des enfants dans la prison territoriale de LODJA est remarquable.

2.5 CRITERE DE SEXE

Préoccupés des dangers que ferrait courir la promiscuité à la moralité, les théoriciens pénitentiaires considèrent ainsi qu'il faut que « les deux sexes ne se voient jamais, ne s'entendent jamais et n'assistent pas en commun...... »En France précisément à paris par exemple les femmes ont leur propre lieu de détention ; « le saint Lazare ». D'ailleurs, seuls des fonctionnaires féminins doiventassurer la surveillance des femmes détenues 21(*)

Alors que l'article 39 de l'ordonnance 344 précise que « si la personne arrêtée est une femme, elle doit être détenue séparément des hommes »22(*) et que l'article 14 de l'actuelle constitution dispose que « ...les pouvoirs publics prennent des mesures pour lutter contre toute forme des violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée.23(*)Mais au sein de la prison territoriale de LODJA, les surveillants hommes continuent à s'occuper de la surveillance des femmes détenues.

2.6 LE STATUT DE LA PERSONNE DETENUE ;

v DETENU PREVENTIF; on appel détenupréventif , la personne que l'on détient en prison , c'est une personne sur la quelle existe des indices sérieux de culpabilité dont la loi accorde au juge du tribunal de paix le devoir de le mettre sous une ordonnance autorisant la mise en état de détentionpréventive,qui est valable pour une durée de 15 jours y compris le jour où elle est rendue . Et il ne peut pas êtremélangé dans un même local ou pavillon avec d'autrescatégories des détenues.

v LES CONDAMNES ; Bien qu'ils sont condamnés,mais il y a des personnes condamnées qui n'ontpas encore obtenues les jugements définitifs et celles qui en ont obtenues,Il y a :

1. CAS DE JUGEMENT DEFINITIF ; il y a jugement définitif, lorsqu'un jugement n'est plus susceptible d'aucune autre voie de recours,c'est-à- dire que toutes les voies de recours sont épuisées.

2. CAS DE JUGEMENT NON DEFINITIF ; lorsqu'on n'a pas encore obtenu un jugement définitif.

En effet, toutes les catégories de ces personnes ne peuvent pas vivre ensemble en prison dans le mêmedortoir, même quartier, même pavillon au risque de désorienter les objectifs de la prison ;

- La réeducation et

- La réinsertion sociale.

3 CHAPITRE II LES AMBITIONS ORIGINELLES DE LA PRISON ET LES GANRATIES SANITAIRES DES DETENUS

Tour à tour et tour à égal, nous traitons des ambitions originelles de la prison territoriale de Lodja (1) avant de nous étendre sur la question de la réduction et de la réinsertion des détenus (2) ainsi que de la statistique y relative (3).

3.1 SECTION Ière DE LA NAISSANCE ET AMBITIONS ORIGINELLES DE LA PRISON MODERNE

3.1.1 LA NAISSANCE DE LA PRISON MODERNE

Par opposition à la prison qui s'intéressait des phénomènes d'exclusion où les populations défavorisantes (délinquant, foux, malades, orphelins, vagabond, prostitué,...) étaient enfermés pêle-mêle en dehors du regard des honnêtes gens sans autre ambition que de les faire disparaître .24(*) La prison moderne a pour ambition, le traitement de délinquant au moyen de la réeducation et de la réinsertion professionnelle. Parlons d'abord des conceptions de la prison avant de nous étendre sur les fonctions et les principes de la prison.

3.1.2 LES AMBITIONS DE LA PRISON MODERNE

La prison a pour fonction d' « assurer l'exécution de décisions judiciaire prononçant une peine préventive de liberté en ordonnant une incarcération provisoire25(*). Elle a notamment pour ambition originelle : la vengeance sociale, la rétribution en vue d'une meilleure rééducation et réinsertion sociale.

L'administration pénitentiaire est un service public de l'État qui relève du ministère de la justice et des droits humains, du ministère de la défense nationale et du ministère de l'intérieur, chacun en ce qui le concerne.26(*)

3.1.3 LA VAGENCE SOCIALE

Dans toute société organisée, la responsabilité de l'ordre public, de la paix sociale et de respect du bien collectif incombe à l'État qui l'assure au strict respect de la dignité humaine 27(*) Aussi en face d'une infraction qui vient de se commettre, l'on ne peut concevoir que la vengeance privée puisse satisfaire les atteintes de la société. C'est donc le monopole de l'État dans l'oeuvre de la répression à travers ses organes dans le service pénitentiaire. La peine préventive de liberté est affective d'autant plus qu'elle plonge toute la famille de délinquant dans la tristesse due à son isolement (détenue) c'est une réparation ou compensation morale que bénéficie la victime (individu ou société) pour le mal qu'on lui fait en châtiant son auteur, elle est intimidante parce que son application inspire la crainte .

3.1.4 LA RETRIBUTION

Le travail pénitentiaire est un droit et une obligation pour tous les détenus y compris les détenus préventifs qui en font la demande.

Le revenu du travail d'un détenu est calculé en pourcentage, une quantité lui attribuée après le travail, une autre lui est réservée lors de sa sortie après retranchement à la source, des amandes et frais de justice qui lui sont infligés (par le juge) afin, un autre pourcentage est réservé au trésor public.28(*)

De ce qui précède, le trésor public serait rempli et les agents et fonctionnaires des services publics bien payés.

L'afflux des travaux pénitentiaires, résorberait beaucoup de problèmes économiques que connait notre pays s'ils y a éveil de consciences de l'administration publique29(*).

De manière biaisée, les travaux d'un ancien détenu qui a appris et maitrisé un métier pendant son séjour carcéral sont à même de le stabiliser lui-même.

3.1.5 LA REEDUCTION

Elle est dans le contexte de cette étude, l'ensemble des mesures judiciaires prises à l'égard d'un délinquant qui de par son comportement constitue un danger public ou social.

Parmi les délinquants, la plus part l'est par manque ou l'insuffisance de la capacité tant morale qu'intellectuelle. Les inemployés y compris.

De ce fait, le délinquant est un inadapté social, une brébis galeuse que l'on peut soigner en l'ingurgitant des connaissances scientifiques, civiques et professionnelles dont il était dépourvu avant son incarcération.

Ainsi, les tortures, le traitement cruel, inhumain ou dégradant restent un facteur éloquent qui fait empirer la délinquance des anciens détenus.

Dans la vision du législateur congolais du 17 septembre 1965 et dans celles du doctrinaire rétentionnistes de la peine privative de liberté « incarcérer est une chose et l'amendement est une autre ».

Nous ne cessons de dire qu'à toute sortie de la prison, la société attend de cet ancien délinquant le sens d'un homme dont les habitudes sont dévenues honnêtes, celui qui déteste le crime, qui ne l'aime plus, un homme obéissant (aux lois) grâce à la prison.

Donc, sans amendement, la prison perd ses ambitions d'origine et n'aurait plus sa raison d'être. Notons que la réussite à cet objectif dépend des conditions du lieu d'accueil du détenu, des compétences scientifiques et patriotiques du personnel ainsi que de l'éveil de conscience des gouvernants à tous les niveaux.

3.1.6 LA REINSERTION SOCIALE

Le travail pénitentiaire participe sans ambiguïté à la mission de réinsertion communément appelée réintégration ou resocialisation confiée à l'administration pénitentiaire.

Il a comme cible l'employabilité des anciens détenus pour ainsi maitriser le danger de leur récidivité.

Nous pouvons ainsi résumer le délinquant comme suit : « le fait d'être inséré dans une activité rémunérée ou non est un facteur significatif dans l'évaluation du risque de la délinquance primaire, ou répétée ».

3.2 SECTION IIè DES GARANTIES JURIDIQUES DE L'HYGIENE ET DE LA SANTE PENITENTIAIRE

Chaque établissement pénitentiaire doit disposer d'installation hygiéniques et autant que possible des douches et d'étuves à désinfecter. Le règlement intérieur élabore les mesures à la propreté et à l'entretien des locaux, des objets de couchage et de vêtement ainsi que lestoilettes des détenus, l'entretien de la chevelure et de la barbe 30(*)

Cette section se propose d'apprécier la qualité des locaux, des aliments, des vêtements et literie ainsi que les promenades et exercice physique des détenus.

3.2.1 HYGIENE EN PRISON

Des facilités doivent être prévues pour le bon entretien de la chevelure et de la barbe.

Les hommes doivent pouvoir se raser régulièrement les cheveux et les barbes (cfr article 16 RMT) 31(*).La proprété personnelle des détenus (eau et des articles de toilette).

En effet, tout détenu doit manger une nourriture propre et soignée. Chaque établissement pénitentiaire doit avoir des personnes qui doivent veiller à l'hygiène en vue d'éviter les maladies contagieuses.

Le médecin doit examiner chaque détenu suspect d'être atteint de maladies infectieuses ou contagieuses par de saletés.

Eu égard à tout ce qui précède ,que ça soit l'emprisonnement individuel ou collectif, les locaux de détention doivent répondre aux exigences de l'hygiène, compte tenu du climat, notamment à ce qui concerne le cubage d'air, l'éclairage, le chauffage et la ventilation dans tout local, tous les détenus doivent vivre ou travailler, il doit exister ce qui suit :

ü Les fenêtres suffisamment grandes pour l'aération de cellule ;

ü La lumière artificielle doit être suffisante ;

ü Les installations sanitaires et ;

ü Les installations de bain et de douche doivent être suffisantes.32(*)

3.2.1.1 LA TENUE OU L'HABILLEMENT

Tous les vêtements doivent être propres et maintenus en un bon état ; chaque détenu doit disposer en conformité des usages locaux ou nationaux, d'un lit individuel et d'une literie individuelle suffisante entretenue convenablement et renouvelée de façon à assurer la propreté et d'entretien

3.2.1.2 LA COIFFURE

Les détenus doivent se coiffer une coiffure au choix et de la marque à laquelle on s'habitue, il n'est pas dit quand on devient prisonnier et on n'a plus droit à la coiffure, lorsque les cheveux grandit sans coiffer, l'hygiène est touchée.

De ce fait, le prisonnier doit à chaque moment et à un délai raisonnable coiffer sa chevelure.

3.2.1.3 LES DOUCHES ET TOILLETES

Pour un bon usage de l'hygiène, il doit être installés dans chaque prison des douches et toilettes cas, le prisonnier doit prendre bain trois (3) fois par jour selon la loi numéro 344 dans les articles précédents cités. Curieusement dans la prison de Lodja ,certains détenus font deux à cinq semaines sans prendre bain .

Les douches permettront à l'un ou l'autre sexe de se soulager en cas de besoin et en vue d'assurer une proprété et de n'est pas être contre l'hygiène33(*).

3.2.1.4 LE LOISIR ET LE SPORT

Chaque détenu qui n'est pas occupé à un travail en plein-air doit avoir, si le temps le permet une heure au moins par jour d'exercice physique approprié en plein.

Les jeunes détenus et les autres dont l'âge et la condition physique se permettent doivent recevoir pendant la période réservée à l'exercice une éducation physique et récréative. C'est l'exemple du football ou d'une autre discipline.

A cet effet, le terrain, les installations et les équipements devraient être mis à leur disposition.

Les détenus confinés dans le quartier de sécurité ou au cachot, jouissent deux fois par jour, le matin et l'après-midi, d'une demi-heure de promenade ou d'exercice physique à exercer dans l'enceinte de la prison, du camp de détention de la prison, du camp de détention ou de la maison d'arrêt.

3.2.1.5 LE TRAVAIL PENITENTIAIRE

Le travail pénitentiaire ne doit pas avoir un caractère afflictif, tous les détenus condamnés sont soumis à l'obligation du travail, compte tenu de leur aptitude physique et mentale telle qu'elle sera déterminée par le médecin.

Il faut fournir aux détenus un travail productif suffisant pour les occuper pendant la durée normale d'une journée du travail.

En effet, les détenus doivent pouvoir choisir le genre de travail qu'ils désirent accomplir les industries doivent de préférences être dirigées par l'administration et non par des entreprises privées ou par des entrepreneurs privés.

C'est aussi que le règlement devrait prévoir également qu'une partie de la rémunération soit réservée par l'administration afin de constituer un pécule qui sera remis au détenu au moment de sa libération.34(*)

Le travail pénitentiaire est un droit et une obligation pour tous les détenus, y compris les détenus préventes qui en sont la demande 35(*)

Il participe sans ambigüité à la mission de réinsertion confiée à l' administration pénitentiaire et cible essentiellement une argumentation de l'employabilité des détenus après leur sortie dans l'espoir qu'un emploi régulier puisse aller diminuer le risque de récidive .36(*)

En d'autres mots, le fait d'être inséré dans une activité rémunérée (ou non) est un facteur significatif dans l'évolution du risque de la délinquance primaire, ou répétée.

La réinsertion sociale de détenu se fait habituellement non seulement par l'éducation (la rééducation) mais aussi par le travail et surtout le travail professionnel menuiserie, charpenterie, mécanique, tapisserie, maçonnerie, etc. 37(*).

Pourtant la réalité n'est pas à la hauteur des attentes de la population du territoire de Lodja en général et particulièrement celles des détenus de la prison territoriale de Lodja. Rien n'est fait pour aider les détenus à trouver un emploi.

3.2.2 LA SANTE PÉNITENTIAIRE

3.2.2.1 . L'ALIMENTATION DES DÉTENUS

Tout détenu doit recevoir de l'administration aux heures usuelles une alimentation de bonne qualité bien préparée et servi, ayant une valeur nutritive suffisante au maintien de sa santé et de ses forces et d'eau potable. Les détenus font trois répaspar jour, le gardien surveille ou fait surveiller la préparation et la distribution des aliments.

L'usage de boisson alcoolique est strictement interdit, sauf prescription du médecin.

Le mandatement pour le règlement des factures se rapportant à l'achat de la nourriture préparée à l'extérieur ne peut qu'après approbation de leurs montants par l'inspecteur territorialement compétent chargé de la direction de la section d'inspection du service pénitentiaire.

3.2.2.2 DE L'ORGANISATION DE LA SANTE EN PRISON

La détention est pour beaucoup synonymes d'une dégradation de leur état de santé et de leur bien-être général.Dans certains cas, elle équivaut à une condamnation à mort les causes de la mauvaise santé des prisonniers sont multiples.

Les populations carcérales sont généralement constituées des couches les plus pauvres et les plus marginalissées de la société, dont l'état sanitaire est souvent précaire ou dégradantavant l'incarcération . Néanmoins les conditions de détention et les problèmes liés à la surpopulation carcérale ainsi que les comportements à haut risque de certains détenus, contribuent à accroitre le taux de morbidité et de mortalité et favorisent également la transmission et la propagation des maladies.

a) LES MESURES DE PROPRETE

Chaque prison, chaque camp de détention et chaque maison d'arrêt doit disposer d'installations hygiéniques et autant que possible de doucheset d'étuves à désinfecter38(*) .

Le règlement d'ordre intérieur prescrit toutes les mesures relatives à la propreté à l'entretien des locaux, des objets de couchage et des vêtements, ainsi qu'à la toilette des détenus39(*).

b/ DES SOINS CORPORELS

A leur entrée, les détenus passent à la douche. Leurs vêtements sont inspectés et subissent un traitement désinfections s'ils sont porteurs de parasites, ils sont traités à l'aide d'un produit adéquat ou placé dans une étuve 40(*)

3.2.2.3 DE L'ADMINISTRATION DES SOINS MÉDICAUX EN PRISON

Le ministère du gouvernement central ayant dans ses attributions la santé publique charge un médecin de désservir les prisons, camps de détention et maison d'arrêt établis sur le territoire de la ville de Léopold ville.

Le gouverneur de province ou son délégué charge un médecin de desservir les prisons, camps de détention et maisons d'arrêt établis sur la tentiaire de la province.

Selon l'importance de la population pénitentiaire, le médecin visite l'établissement soit quotidiennement, soit une ou plusieurs fois par semaine.

Selon l'article 55 de l'ordonnance numéro 344 relative au régime pénitentiaire, le ministre national ayant dans ses attributions la santé publique affecte à chaque prison, camp de détention et maison d'arrêt établis sur le territoire de la ville de Léopold ville, un ou plusieurs infirmiers 41(*)

Il est donc évident que toutes les règles ne peuvent pas être appliquées en tout lieu et en tout temps, étant donné la grande variété de conditions juridiques, sociales, économiques et géographiques que l'on rencontre dans le monde.

Elles devraient cependant servir à stimuler l'effort constant visant à leur application, en ayant à l'esprit le fait qu'elles représentent dans leur ensemble, les conditions minima qui sont admises par les nations unies.

Enfin, l'agent pénitentiaire étant un prisonnier potentiel devra se comporter avec professionnalisme et dévouement pour le bien des personnes privées de leur liberté et qui sont humaines et égales à tous.

Rappelons que le droit à la santé est étroitement lié à d'autres droits de l'homme et dépend de leur réalisation.42(*)

4 CHAPITRE III. DES DROITS DE L'HOMME DANS LE

CONTEXTE PENITENTIAIRE

Nombreuses langues utilisent une terminologie variée pour désigner le droit de l'homme. C'est le cas par exemple des `'droits humains'' à la place de `'droits de l'homme'' dans le dessein d'enrayer la confusion qui existerait entre les sexes en matière des droits. C'est le cas par exemple de terme `'de rechos'' en Espagnol et `'human right'' en anglais, étant composé des hommes et des femmes. Dans ce chapitre, nous analyserons les différents droits de l'homme dans le contexte purement pénitentiaire.

4.1 SECTION 1ère LES DROITS HUMAINS, LES LIBERTES PUBLIQUES ET LEUR VIOLATION EN MILLIEU CARCERAL

4.1.1 LES DROITS HUMAINS ET LIBERTES PUBLIQUES

4.1.1.1 LES DROITS HUMAINS

Il faut entendre par-là, un ensemble de prérogatives reconnues naturellement à tout être humain du seul fait de sa nature humaine, sans aucune discrimination fondée notamment sur le sexe 43(*)

Ces droits peuvent être des besoins que l'on ressent pour se maintenir en vie ou des demandes formulées à l'État. Autrement dit, les droits humains sont régis par le droit naturel et, par conséquent, ne sont pas l'oeuvre du législateur. Toutefois ces droits se transforment en libertés publiques à partir du moment où ils sont codifiés 44(*)

4.1.1.2 CLASSIFICATION DES DROITS HUMAINS

Le dynamisme de l'État dans lequel vit un citoyen est le facteur de variation de besoins selon les époques et le type de sociétés.45(*) Eu égard à cela, il y a lieu de distinguer les générations des droits humains de manière ci-après :

4.1.1.3 LES DROITS DE LA PREMIERE GENERATION

Ils sont constitués des droits civils et politiques défendus par le bloc qui privilégie la liberté de l'individu. En quoi se différencient les droits de la première génération ?

a)Les droits civils : ce sont des droits à l'égale protection de la loi, à la vie privée, à la liberté de circulation, au droit au mariage, à la religion, au nom, à l'héritage, à la vie et à l'intégrité physique, etc. 46(*)

a) Les droits politiques : parmi cette catégorie des droits, il y a lieu de retenir le droit de participer au gouvernement et dans n'importe quelle instance d'impulsion des décisions et de la gestion de la chose publique ; le droit de former ou d'adhérer à un parti politique de son choix ; le droit de vote ; le droit d'éligibilité ; le droit à la nationalité ; le droit à la liberté des réunions et d'associations.

4.1.1.4 LES DROITS DE LA SECONDE GENERATION

Font parties de cette génération, les droits économiques, sociaux et culturels. Ces droits ont été défendus par le bloc socialiste et la priorité est plutôt accordée à la société qu'à l'individu 47(*)

a) Les droits économiques : il faut noter ici :

ü Le droit au travail et au choix de travail ;

ü Le droit au salaire égal pour un travail égal ;

ü Le droit de fonder ou d'adhérer à un syndicat ;

ü La protection contre le chômage.

b) Les droits sociaux : ils sont constitués de :

ü Droit à un logement décent et convenable ;

ü Droit à la santé, aux soins médicaux, à la sécurité sociale et aux services sociaux.

c) Les droits culturels : parmi ceux-ci, on peut citer :

ü Le droit à l'éducation et à la formation professionnelle ;

ü Le droit d'accès à tous les lieux et services publiques ;

ü Le droit d'exercer une religion, etc.

4.1.1.5 LES DROITS DE LA TROISIEME GENERATION

Les textes relatifs aux droits humains incluent les individus ou un groupe d'individus. On les appelle ainsi à l'exemple des droits de la première et de la catégorie des droits individuels. Si c'est en rapport avec un groupe d'individu ou toute une société donnée, on parle de droits collectifs ou mieux, droits de la troisième génération. Il s'agit entre autres de :

ü Droit à la paix (paix sociale) ;

ü Droit à la jouissance du patrimoine de l'humanité ;

ü Droit à l'environnement sain ;

ü Droit au développement, etc.

4.1.2 LES LIBERTES PUBLIQUES

On appelle `'libertés publiques'' l'ensemble des droits et des libertés individuelles et collectives garanties par les textes législatifs et donc par l'Etat48(*). Les libertés publiques ne sont dites publiques que si l'État intervient pour les reconnaitre et les aménager, quel que soit l'objet de cette liberté. Les libertés publiques sont donc une traduction dans le droit positif des droits de l'homme et droits fondamentaux. Dans un État de droit, la protection juridique qui est conférée aux libertés publiques établies et organise leur inviolabilité. Face à un État qui détient l'autorité, la notion de libertés publiques impose à celui-ci des limites à ses prérogatives en le soumettant à des normes juridiques. C'est le respect de ces limites qui fonde la légitimité du pouvoir et caractérise une démocratie.49(*) Leur liste est donc difficile à établir et leur classification peut être sujette à discussion ; voici donc quelques-unes :

v Droit à la vie (c'est l'exemple de la réunion des conditions qui favorisent la longévité de la personne humaine)

v Liberté d'aller et de revenir (liberté de circulation ou liberté de mouvement)

v Liberté du domicile (possibilité de choisir son domicile, d'en changer à sa convenance, garantie contre sa violation).

v Garantie contre toute détention, arrestation ou pénalité non prévue par la loi,

v Liberté de l'intimité (inviolabilité du domicile et de la correspondance, le respect du médical en cas de maladie, etc.).

v Liberté de réunion (ce sont les prérogatives reconnues à tous les citoyens de participer à des réunions) ;

v Liberté d'association (liberté d'adhérer ou créer une association);

v Liberté de la manifestation ;

v Liberté de conscience et ou de croyance  ; (liberté religieuse,liberté de culte) ;

v Liberté d'enseignement (droit d'enseignement, d'opter pour un enseignements de son choix), etc. .

4.1.3 L'EXPERIENCE DE LA LIBERTE

4.1.3.1 CE QUI SIGNIFIE ETRE LIBERTE.

On tient habituellement pour libres les êtres qui ont la possibilité de satisfaire leurs inclinations sans rencontrer d'obstacle particulier, la liberté est associée dans ce cas pour un homme comme pour un animal ou fait d'agir sans contrainte.50(*)

Cependant, la liberté véritable, celle qui comporte une signification positive,concerne les seuls êtres vivants,c'est-à-dire tous ceux dont les tendances se réalisent spontanément, Il s'agit là du sens propre et premier du mot « liberté ». La liberté tendrait alors à se confondre avec la puissance et l'opportunité d'agir en toute indépendance. C'est ainsi qu'un animal est dit « libre » lorsqu'il peut se mouvoir sans contrainte et suivre ses seules inclinations, sans en être empêché par qui conque ni par quoi que ce soit. Il en va de même pour l'homme, semble-t-il à première vue.

4.1.3.2 DU MOUVEMENT LIBRE A L'ACTION LIBRE

Une personne est libre lorsqu'elle agit sans être empêchée par une autorité ou par des dispositions extérieures à sa propre volonté51(*).

La vraie liberté ne concernerait alors que les êtres humains. Il faut disposer d'une volonté, en effet, pour être libre.

4.1.3.3 LES ACCEUILS DE LA LIBERTE

Le choix de la liberté peut être périlleux, voire mortel. Ce caractère négatif de la liberté, cet aspect tantôt paralysant se retrouve dans une situation plus banale dont René DESCARTE a proposéune analyse subtile52(*). Si la liberté est d'abord la capacité de choisir, elle implique l'hésitation. Mais hésiter, c'est ne pas savoir quoi choisir. En ce sens, la liberté semble liée à l'indifférence (je ne suis pas sûr de vouloir ceci plutôt que cela). L'indifférence totale mène à l'inhibition (c'est-à-dire à l'incapacité de choisir). Il peut alors arriver, paradoxalement, que l'on fasse ce que l'on ne veut pas faire (le mal, ou ce que l'on tient pour tel)pour s'assurer, précisément de cette insaisissable liberté53(*).

4.1.4 DE LA VIOLATION DES DROIT DES DETENUS DANS LA PRISON DE LODJA

La prison de Lodja étant un milieu carcéral, nous remarquons et avons constaté que plusieurs droits des détenus sont violés. De ce fait cela nous permettra si bien que possible de faire l'inventaire, chercher les causes et les conséquences qui en découlent.

4.1.4.1 INVENTAIRE DES DROITS COURAMMENT VIOLES EN MILIEU CARCERAL DE LODJA

Sur fonds de nos enquêtes réalisées sur le terrain ,voici à titre illustratif ,quelques droits couramment violés en milieu carcéral de Lodja ;

a/ LE DROIT D'ENTRER EN CONTACT AVEC SA FAMILLE OU SON CONSEIL.

La personne gardée à vue a le droit d'entrer immédiatement en contact avec sa famille ou son conseil54(*).

Le détenu peut recevoir des visites aux jours et heures fixés par le règlement d'ordre intérieur, moyennant une autorisation spéciale du gardien ».55(*)

Les visites s'effectuent sans bourse déliée, c'est-à-dire sans payer les frais de visite. Conditionner la visite au paiement de frais tombe sous le filet de l'infraction de la concussion. L'autorisation du gardien n'est pas requise pour les visites du conseil du détenu.

Hélas, la pratique nous renseigne autre chose.

Les visites sont payantes à la prison voir même certains conseils ont du mal à exercer ce droit.

b/ DROIT DE BENEFICIER D'UN TRAITEMENT QUI PRESERVE SA VIE ;

Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant56(*).

Même pendant l'état de siège ou d'urgence, toutdétenu doit bénéficier d'un traitement qui préserve sa vie, sa santé et son honneur.

c/ LE DROIT AU RESPECT DE LA DUREE DE DETENTION ;

Tout détenu a le droit de ne pas être gardé à l'expiration de la validité du titre de sa détention. En effet, tout détenu est relaxé à l'expiration de la validité du titre justifiant son inscription au registre d'écrou ou au registre d'hébergement.57(*)

d/DROIT D ETRE IMMEDIATEMENT INFORME DE SES DROITS ETMOTIFS D'ARRESTATION ;

La constitution oblige toute personne qui a la garde des personnes arrêtées de leur informer de leurs différents droits et motifs d'arrestation pendant la durée de la détention.

4.1.4.2 LES CAUSES ET CONSEQUANCES DE LA VIOLATION DES DROITS DES DETENUS.

A/ LES CAUSES :

Comme nous le disons en droit qu'il n'y pas de nullité sans grief58(*),de même nous ne saurions dire qu'il y a violation sans cause.

De ce fait,les causes de la violation des droits des prisonniers de la prison territoriale de LODJA sont les suivantes:

1. Le personnel pénitentiaire dépourvu des connaissances administratives et de Droit ;

Le personnel pénitentiaire de la prison territoriale de LODJA est composé de 20 agents dont 4 D6 ,2 D4 ,2 A3 ,1 PP5 ,1 A4 et 1 EAP . C'est l'effectif normal sur les 11 agents mécanisés (payés).

Ce personnel est constitué de 11 agents mécanisés (payés) et 9 agents impayés.

Sur le plan de formation, deux agents ont pu bénéficier d'uneformation, d au plus une semaine. Ce qui constitue un grand handicap dans le domaine administratif et juridique59(*).

2. Le recrutement biaisé du personnel ;

Iciil s'agit du recrutement par influence politique au sein de la prison qui se fait par favoritisme sans tenir compte de la compétence (méritocratie) .

3.La vétusté des bâtiments de la prison ;

Certes , il sied de noter que les bâtiments de la prison territoriale de Lodja sont trop vieux et en délabrement presque total . Le carcéral n'apoint de clôture pour assurer les bonnes conditions de surveillance des prisonniers et cela ne peut que susciter la violation des droits des personnes incarcérées.

4.Manque des contrôles par les personnes ci-dessous :

a)Manque de contrôle par le gouverneur de province. Au regard de l'ordonnance N°344 qui prévoit dans ces articles 24 et 48 les personnes qui doivent chaque mois au moins une fois visiter les prisons et parmi ces personnes, il y a aussi le gouverneur de la province. Ce que nous constatons, le gouverneur de la province atteint ou totalise plus de 3 mois sans toutefois faire un tour dans des prisons de son entité et quand il y a son absence les violations continues à atteindre leurs apogées.

b) Manque de contrôle par l'inspecteur territorialement compétant chargé de la direction de la section d'inspection des établissements pénitentiaires ; celui-ci veille au contrôle des différentes prisons, mais lui aussi n'en tient pas compte régulièrement d'où il y a même les gardiens de la prison qui manipulent les prisonniers étant leurs outils pour l'accomplissement de leurs taches,...

c)Manque de contrôle par les officiers du ministère public ;

L'ordonnance en sus, fait de la visite du MP aux prisonniers de son ressort, une obligation.

Elle insiste, deux à une fois par semaine mais contre toute attente, les personnes placées ou maintenues en prison sont privées de ce droit.

Son irrégularité à la prison inquiète plus d'une personne surtout que c'est bien lui qui devait régler les conflits entre le personnel et les prisonniers.

d) Le manque de contrôle du médecin de l'État ;

Il doit s'étendre par le médecin de l'État ici, le médecin affecté dans une structure sanitaire Étatique. C'est dans ce contexte que le médecin directeur de l'hôpital général de référence LODJA ne devrait pas réaliser deux jours d'absence sans s'occuper de la santé des détenus.

Le médecin est en cette matière disciplinaire, conseiller du directeur de prison pour atténuer ou faire tomber certaines peines, compte tenu de la santé du détenu.

Il peut également le faire à l'officier du ministère public pour solliciter de ce dernier ;

*Le transfèrement d'un détenu malade dans un autre établissement sanitaire capable d'assurer une meilleur prise en charge de ce dernier ;

*La mise en liberté provisoire

*L'interdiction de la mise en cellule étroite ou restreinte, susceptible de favoriser les maladies cardio-vasculaires surtout chez personnes âgées.

*Autoriser ou refuser l'exécution de certains travaux pénitentiaires, etc.

4.1.4.3 B/ LES CONSEQUENCES

Les violations répétées ou continuelles des droits des prisonniers entrainent des nombreuses conséquences inacceptables tant pour les prisonniers que leurs familles60(*).

Ainsi, un droit solide profitera à la terre entière, aux générations présentes et futures ; aux femmes et aux hommes, aux justiciables et aux justiciés (juges)61(*).

Après plusieurs droits violés de prisonniers de la prison territoriale de Lodja, nous arrivons à voir ;

ü Beaucoup de prisonniers meurts de faim et contractent d'autres maladies.

ü Mauvaises santés des prisonniers ;

ü Les conflits naissent dans des familles des victimes et celles des plaignants ;

ü On constate plusieurs cas de récidive ;

ü Les avocats ont du mal à rendre un procès équitable car, la personne est gardée et elle ne sort pas ;

ü D'autres sont dans des détentionsirrégulières par manque de suivi ;

ü Il y a beaucoup de maladies contagieuses ;

ü Les évasions ; c.à.d. les prisonniers s'évadent, ilsfruits pour ne pas mourir de faim, ...

ü Les odeurs nauséabondes que l'on trouve dans la prison suite au non-respect des conditions hygiéniques sont à la base de plusieurs maladies et voir même de décès. Les hommes avisés vont à l'hôpital après leur incarcération pour éviter ces conséquences

4.2 SECTION II. DES CAS CONCRETS DE LA VIOLATION DES DROITS DES DETENUS DANS LA PRISON DE LODJA

Après notre descente à la prison de Lodja nous avons constaté que beaucoup de droits des prisonniers précités sont violés et nous avons pris soin d'être en contact avec certains prisonniers qui nous ont bien dit comment leurs doits étaient violés. Parmi une multitude des prisonniers, nous étions en contact avec :

4.2.1 1ère CAS CONCRET

Monsieur VESHO en date du 06 juillet 2020 qui était condamné pour les infractions de détention d'arme de guerre et vol qualifié. Ce dernier malgré une multitude des faits parce que le pluriel commence de deux , de raison nous disons une multitude, nous disait que dès le premier jour où il était condamné, il a connu des sévères corvées qui ne lui sont même pas permis d'être en bonne santé au moment des travaux, disait-il 62(*).

Non seulement cela, mais il disait qu'il y arrivait des fois ou même toute une semaine mais l'on ne lui donne rien comme à manger alors que la loi portant régime pénitentiaire nous précise qu'un prisonniers doit manger une bonne quantité et meilleure qualité d'aliments bien préparés et servi, trois fois au moins par jour, pour maintenir sa santé.

Ce qui prouve en suffisance que la prison de Lodja c'est comme-si elle ne bénéficie pas les frais de ration ou de fonctionnement donnés ou envoyés par l'État Congolais alors que nous sommes dans un État de droit.

Voici l'inventaire des droits violés de Monsieur VESHO dans la prison de Lodja ;

v Droit de bénificier d'un traitement qui préserve sans santé ;

v Droit au sport et loisir ;

v Droit à la bonne literie ;

v Droit de manger un aliment de qualité et régulier ;

v Droit de porter plainte en cas de violation de ses droits ;

v Droit d'être séparé ; compte tenu de sexe, son âge, le degré de sa criminalité, de son jugement, etc.

Il sied de noter qu'avec monsieur VESHO, il y a eu une cargaison de ses droits violés .C'est donc l'un des cas concret avec lui.

4.2.2 2ème CAS CONCRET

Nous sommes descendu à la prison de Lodja en date du 17/mai/2020 et avons vu monsieur JORET en train d'être frappé sérieusement par les militaires et en sachant que nous allons finir l'année prochaine le cycle de graduat et l'on devait choisir un SUJET de travail de fin de cycle, nous étions donc inquiet et intéressant de choisir ce sujet de travail de fin de cycle. Ce n'est pas tout en fait intéressant ici, mais ce qui nous intéresse c'est le cas concret, monsieur JORET quand nous sommes allé chez lui c.à.d. dans l'endroit où il était qui n'est rien autre qu'à la prison de Lodja parce qu'il était notre préscéant de l'UNILOD, nous sommes allés chez lui pour lui demander une chose sur le plan de la science,

Il nous dit qu'il n'est pas dans un état normal car, il vient d'être fortement frappé et a du mal sur la tête et n'a pas l'occasion pour profiter le traitement car, les gardiens n'aiment pas dire au directeur de la prison qu'il y'a un monsieur qui est malade mais il est prisonnier.

Si donc il y'avait le contrôle des prisons par les autorités compétentes, parfois on devrait être informé qu'il y'a quelqu'un qui est prisonnier mais il est malade pour le traiter selon ce que veut la loi c'est de raison il y'a eu violation des droits de monsieur JORET parmi lesquels nous ne saurions détailler mais voici quelques-uns :

· Droit à un traitement qui préserve sa santé,

· Droit à l'intégrité physique...

En effet, il sied de retenir qu'à la prison de Lodja, il y'a le non-respect des droits des prisonniers et si l'on se mettra à détailler tous les droits ou cas concrets nous pouvons aller même à 2.000 car, aussi longtemps qu'il y'a condamnations, il y'a toujours violations des droits des prisonniers.

5 CONCLUSION

De la violation des droits des prisonniers dans la prison territoriale de Lodja de 2019 à 2021 .

L'objet de cette dissertation scientifique dans le cadre de la fin de notre cycle de graduat à la faculté de Droit à l'université de Lodja,est visiblement sans originalité pour les communs de mortel ayant les connaissances limitées à la surface.

Par contre, la question elle-même est révélatrice d'un ample chant de réflexion surtout au regard de la violation des droits des prisonniers dans la prison de Lodja.

La présente réflexion renferme, en plus de l'introduction et la conclusion trois chapitres à savoir:

Généralités sur les concepts opérationnels et milieu de recherche(I),les ambitions de la prison et les garanties sanitaires des détenus(II), ainsi que les droits de l'homme dans le contexte pénitentiaire(III).

La préoccupation fondamentale qui a sous tendue cette essaye était de savoir les causes de la violation des droits des prisonniers dans la prison territoriale de Lodja et les conséquences qui en découlent.

Nous avons eu à faire montrer que les causes de la violation des droits des prisonniers dans la prison de Lodja sont :

*Le personnel pénitentiaire dépourvu des connaissances administratives et de Droit ;

*Le recrutement biaisé du personnel ;

*La vétusté des bâtiments de la prison et dans d'autres.

Et les conséquences sont les suivantes :

*Les prisonniers meurts de faim ;

*Les évasions ;

*Les avocats ont du mal à rendre un procès équitable ;

*Les conflits naissent entre les parties victimes et plaignantes ;...

La réalisation de cette dissertation a nécessité l'utilisation de plusieurs méthodes et techniques.

Après analyse et vérification des hypothèses, il en vaut la peine d'affirmer incontestablement que les droits des prisonniers sont violés dans la prison de Lodja.

Plusieurs causes ont été enregistrées et cela a agendré beaucoup de conséquences énumérées ci-haut.

Nous avons identifié les problèmes et avons décliné une série de dispositions que les autorités territorialementcompétentes peuvent s'approprier et aménager selon leurs ressources.

Cette question à savoir : « De la violation des droits des prisonniers dans la prison territoriale de Lodja » de 2019 à 2021 reste ouvert et cette modeste dissertation peut cependant susciter d'autres interrogations sur l'objectivité.

Ces interrogations peuvent faire objet d'étude ultérieur plus approfondue.

6 BIBLIOGRAPHIE

7 TABLE DES MATIERES S

* 1 René COSTE, Eglise comme signe du salut, édition croix du salut, 2018 p.84

* 2 Dictionnaire Universel de Français, paris, Hachette, édition 2010

* 3Fulquie, p. dictionnaire encyclopédique, paris 1991

* 4 Article 9 de l'ordonnance n°344 du 17 Septembre 1965

* 5 Idem

* 6 Ibidem

* 7 Décret du 06 Aout 1959 portant code de procédure pénale de RDC article 27 alinéa 1

* 8 Décret du 06 Aout 1959 portant code de procédure pénale de RDC article 27 alinéa 2

* 9 DAYOND KON, droit pour tous, édition 2007, CN. RISS, p.34

* 10 TFC DIHOHE LOKALE G 3 Droit Unilod 2019 p.p . 12-16

* 11 Les principes fondamentaux relatif au traitement des détenus adopté par l'Assemblé des Nations Unies dans sa résolution 45/111 du 14 décembre 1990,p.7

* 12 Idem

* 13 Article 33 RMT

* 14 Interview accordé à madame KEMAMBO, en qualité de directrice de la prison de LODJA en date du 15/mars/2020 à son office du travail

* 15 TFC DIHOHE LOKALE Op .Cit

* 16 Article 68 RMT

* 17 Marc Baader et Evelyne shea, Op. cit p.26

* 18 Article 41 RMT

* 19 Article 96 de la loi portant protection de l'enfant

* 20 Article 97 de loi portant protection de l'enfant

* 21 Article 49 RMT

* 22 Article 39 de l'ordonnance n° 344 du 17 septembre 1965

* 23 Article 14 de la constitution du 18 février 200

* 24 Christian chevandrier,un enseignant universitaire en prison ,quand la prison s'ouvre et resiste au changement ,Paris le harmattan 2002,P45 .

* 25 Lexique des termes juridiques 2002 Édition DALLOZ

* 26 DIHOHE LOKALE TFC ; De la problématique de réinsertion des détenus dans la prison de Lodja . UNILOD 2019 P .14

* 27Déclaration universelle des droits de l'homme Paris 10 Décembre 1948

* 28 RMT

* 29 Op .Cit 2019

* 30 Ord n°344 art 90

* 31 Art 16 RMT

* 32 Articles 15-16 RMT

* 33 Ord n° 344

* 34 Idem

* 35 Marc Baader et Evelyne Op.cit P.29

* 36 Idem

* 37 Fabrice Guilband ,le travail pénitentiaire ; sens et articulation des temps vecus des travail leurs incarcérés, revue Française de sociologie ,vol 49 n°4 ,2008 P .17

* 38 Art 48 Ord n°344

* 39 Idem

* 40 Ibidem

* 41 Op .Cit

* 42 Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée à Paris par voie de résolution de l Assemblée générale des Nations Unies en date du 10 Décembre 1948, article 25

* 43Nowkmanfred , Droits de l'homme ,Guide à l'usage des parlementaires ,union Inter-parlementaire , H.C.R.H 2006 P.1

* 44 TOKONGO LOTOLA Phelly ,problématique de la parité homme-femme au regard de la constitution du 18 février 2006, IN ,paraphe ,revue Sankuroise d'études politiques et sociales ,n°010 Avril 2013 ,p.40

* 45 Idem

* 46 Ibidem

* 47 NOWAK M ,Op.Cit ,PP 19-20

* 48Toupictionnaire ,le dictionnaire de politique

* 49 Idem

* 50 Notions de la philosophie p .180-185

* 51 Idem

* 52 La dignité de l'homme, c'est sa valeur absolue (les classiques de la philosophie) RENE DESCARTES 1970 P.80

* 53 Idem

* 54 Article 18 de la constitution du 18 février 2006

* 55 Ordonnance n°344 article 14

* 56 Article 16 de la constitution du 18 février 2006

* 57 TFC DIHOHE LOKALE op.Citp.p 28-29

* 58 Code de procedurecivile ,article 28

* 59 Interview

* 60 Session 22 conseil des droits de l'homme point 3 ; promotion et protection de tous les droits de l'homme, déclaration du CETIM 2020

* 61Mémoire OMBAKU ONAKOY Trésor ;de la compétence de la cour constitutionnelle ,UNIKIN facultSSé de Droit 2017 épigraphe ,p1

* 62 Interview avec monsieur VESHO ancien prisonnier de la prison de LODJA 2020






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote