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Facteurs de non accès au financement des PME dans la ville de Lubumbashi


par Marie Michelle NGOMBA
Université Nouveaux Horizons  - Licence 2021
  

Disponible en mode multipage

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FACULTE DES SCIENCES DE GESTION

251659264FILIERE BANQUES ET ASSURANCES

FACTEURS DE NON ACCES AU FINANCEMENT DES PME DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Licenciée en Sciences de Gestion

Présenté par :NGOMBA KADIMA MARIE MICHELLE

Promotion : Licence 3 Banques et Assurances

251661312

SEPTEMBRE 2021

FACULTE DES SCIENCES DE GESTION

FILIERE BANQUES ET ASSURANCES

251660288

FACTEURS DE NON-ACCES AU FINANCEMENT DES PME DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Licenciée en Sciences de Gestion

Présenté par :NGOMBA KADIMA MARIE MICHELLE

Promotion : Licence 3 Banques et Assurances

Directeur : NKWEMBE UNSITALGuy Bernard

Professeur Ordinaire

Encadreur : KAMENGA MAPURITA Christian

Chef des Travaux

251662336

ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021

EPIGRAPHE

« Si l'on ignore que le crédit est la plus grande ressource de toutes les affaires, on ignore tout ».

Démosthène

DEDICACE

A vous mes parents, KADIMA NYANGUILA Jean Pierre et MWANJI KANDA Chantal, je dédicace le fruit de mes efforts. Je ne saurai vous rendre tout ce que vous m'avez donné. Je ne peux que vous exprimez ma reconnaisse pour votre soutien, vos encouragements et votre accompagnement durant toutes ces années.

A toi ma soeur, NTANGA KADIMA Chancel, pour tout ce que tu as fait dans l'ombre pour m'aider à tenir jusqu'au bout. Je ne saurai exprimer toute la gratitude pour toute l'attention et les encouragements reçus dans les moments les plus difficiles.

A vous mes frères, KADIMA Gregory et KADIMA Christian, pour l'aide pratique et les encouragements que vous m'avez donné.

Ce travail je le dédie aussi à mes grands-parents, KANDA Honoré et NGOMBA Marie. Des personnes que j'affectionne particulièrement et qui m'ont accompagné de diverses manières.

Je dédie ce travail à mes oncles et tantes qui m'ont encouragé, chacun à sa manière. Je voudrais ici citer NSONGA Astrid, ODIA David, YOWA Monique, KATOKA Alphonsine, ILUNGA Georges, ILUNGA Marie, TSHAMA Daniel et celle pour qui j'ai uneaffection toute particulière NGOMBA Evodie. Je le dédie aussi à tous ces oncles et tantes que je ne pourrai pas citer ici mais que je porte dans mon coeur.

Je dédie ce travail avec tout mon amour à mes cousins : Noëlla, Manuella, Laurielle,Nadège, Billy, Delvard, Valérie, Divine, Gracia, Marie-Rose, Blessing, Marie-Joelle, Gervais et Giscard.

Je dédie aussi ce travail à mes amis qui m'ont vraiment aidé et avec qui nous avons traversé cette étape. Je cite notamment : Youri MAZEL, Delice LUBOYA, Charmant FASSO, Judith SHUKRANI, Esther TSHAKWIZA, Ruth TSHAKWIZA, Alco NYEMBO, Benita ASSUMINI.

Pour finir, je voudrais dédier ce travail à toute la promotion Licence 3 Banques et Assurances de l'université Nouveaux Horizons.

REMERCIEMENTS

Avant tout nos remerciements vont tout droit au Dieu Tout-puissant pour le souffle de vie et la force qu'il nous a accordé du début à la fin de ce travail.

Je voudrais remercier le professeur Guy BernardNKWEMBE UNSITAL pour avoir accepté de diriger ce travail malgré la distance et ses multiples occupations.Je tiens aussi à remercier le professeur pour tous ses conseils et orientations pour nous amener à acquérir l'esprit de la recherche scientifique.

Ensuite je voudrais sincèrement remercier le chef de travaux, monsieur KAMENGA MAPURITA CHRISTIAN, pour tout le temps et les efforts qu'il a consacré à la rédaction de ce travail depuis sa genèse. Nous ne saurons dire combien vos conseils ont contribué à améliorer ce travail et nous tenons à vous remercier pour tout cela.

Je voudrais aussi remercier mon collègue FASSO KABULO pour tout le soutien et l'aide qu'il a apporté. Puisses-tu trouver ici le fruit de tous ces moments de travail acharné.

Je voudrais encore remercier Marc Teddy pour l'aide et les conseils donnés en tant qu'aîné scientifique.

Je voudrais aussi remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à ce que ce travail voit le jour. Je voudrais ici particulièrement remercier mes amis : Merveille Nsankisha, Merveille Kakese, Prescilla, Joyce, Odelia, Ketia, David Kahenga, Aristarque, William, Andy, Chris Mugeni, Samantha, Camille, Montesquieu, Saudate, Oness, Eliel Justin, David Mbikay, Merlie et tant d'autres dont je ne saurai mentionner le nom ici.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE iii

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

TABLE DES MATIERES iv

LISTE DES FIGURES vi

LISTE DES TABLEAUX vii

LISTE DES ABREVIATIONS viii

NOTE DE SYNTHESE ix

INTRODUCTION 1

1. Phénomène observé et question de recherche 1

2. Problématique 2

3. Hypothèses 3

4. Modèle théorique explicatif 4

4.1 Modèle de la demande de crédit 4

4.2 Modèle de l'obtention du crédit 4

5. Opérationnalisation des hypothèses 5

6. Méthodologie de recherche 5

6.1 Méthodes et approches de la recherche 5

6.2 Techniques de la recherche 6

7. Objectifs de la recherche 6

7.1 Objectif général 6

7.2 Objectifs spécifiques 6

8. Choix et intérêt du sujet 7

8.1. Sur le plan personnel 7

8.2 Sur le plan managérial 7

8.3 Sur le plan scientifique 7

9. Délimitation de l'étude 7

10. Structure du mémoire 7

CHAP I : PRATIQUES DES CREDITS BANCAIRES ET SITUATION DES PMES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 8

I.1 Pratiques des crédits bancaires en RDC 8

I.1.1 Les acteurs du système financier en RDC 8

I.1.2 Description du système bancaire 10

I.1.3 Processus de l'octroi des crédits bancaires en RDC 12

I.2 Situation des PMEs en RDC 13

I.2.1 Caractéristiques de PMEs en RDC 14

I.2.2 Secteurs d'activité et degré d'informalité des PMEs 15

I.2.3 Répartition du crédit bancaire par secteurs d'activités en RDC 16

I.3 Eléments stratégique des PMEs en RDC 17

I.3.1 Analyse SWOT 17

I.3.2 Analyse PESTEL 18

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET EMPIRIQUE 19

II.1 Théories explicatives 19

II.1.1 Théorie de l'asymétrie d'information 19

II.1.2 Théorie du rationnement de crédit (Stiglitz & Weiss, 1981) 20

II.1.3 Théorie des barrières à l'accès 21

II.2 Etudes empiriques 22

II.3 Cadre méthodologique 27

II.3.1 Détermination de l'échantillon 27

II.3.2 Méthodes et techniques de collecte des données 27

II.3.3 Méthodes et techniques de traitement de données 28

CHAPITRE III : ANALYSE ECONOMETRIQUE DES CONTRAINTES DE FINANCEMENT DES PME 31

III.1 Analyses descriptives 31

III.1.1 Analyses du point de vue de la demande de crédit 31

III.1.2 Analyses du point de vue de l'offre du crédit 35

III.2 Estimation des modèles, interprétation et validation des résultats 38

III.2.1 Modèle économétrique de la demande de crédit 38

III.2.2 Modèle économétrique de l'obtention du crédit 39

III.2.3 Validation des résultats 40

III.3 Critères d'accès au crédit des PMEs 41

III.4 Discussions, limites et suggestion 42

III.3.1 Discussions 42

III.3.2 Limites de l'étude 43

III.3.3 Suggestions 43

CONCLUSION 44

BIBLIOGRAPHIE 46

ANNEXES x

LISTE DES FIGURES

Figure 1 Modèle théorique explicatif de la demande de crédit 4

Figure 2 Modèle théorique explicatif de l'obtention du crédit 4

Figure 3 Participation de l'activité bancaire au PIB en Afrique Subsaharienne et en RDC 9

Figure 4 Concentration des dépôts bancaire en 2019 11

Figure 5 Concentration des crédits bancaires en 2019 11

Figure 6 Comparaison des taux d'intérêts de la RDC par rapports à d'autres pays 12

Figure 7 Répartition des entreprises du secteur informel selon le secteur d'activité 16

Figure 8 Participation du crédit bancaire aux secteurs d'activités des PMEs 17

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 Opérationnalisation des hypothèses 3

Tableau 2 Evolution du nombre d'entreprises créées lors des 5 dernières années 13

Tableau 3 Répartition de l'échantillon selon le genre 31

Tableau 4 Répartition de l'échantillon d'après le statut juridique 32

Tableau 5 Répartition de l'échantillon selon le secteur d'activité de l'entreprise 32

Tableau 6 Répartition de l'échantillon selon l'enregistrement de l'entreprise 33

Tableau 7 Répartition de l'échantillon selon l'âge de l'entreprise 33

Tableau 8 Répartition de l'échantillon selon la capacité d'autofinancement de l'entreprise 33

Tableau 9 Répartition de l'échantillon selon la demande de crédit 34

Tableau 10 Répartition de l'échantillon selon le nombre d'institution où on a fait sa demande 34

Tableau 11 Répartition de l'échantillon selon l'obtention du crédit 34

Tableau 12 Répartition de l'échantillon selon la raison du refus de la demande de crédit 35

Tableau 13 Répartition de l'échantillon selon la substitution du crédit 35

Tableau 14 Poste du répondant au sein de l'institution financière 36

Tableau 15 Année d'expérience au sein de l'institution financière 36

Tableau 16 Répartition de l'échantillon selon l'existence d'un département destiné aux PMEs 36

Tableau 17 Répartition de l'échantillon selon l'existence d'un registre de crédit 37

Tableau 18 Résultats de l'estimation de la demande de crédit 38

Tableau 19 Résultats de l'estimation de l'obtention du crédit 39

LISTE DES ABREVIATIONS

ANAPI : Agence Nationale pour la Promotion des Investissements

BCC : Banque Centrale du Congo

FEC: Fédération des entreprises du Congo

FPM : Fonds pour l'inclusion financière

IF: Institutions financière

IMF : Institution de microfinance

MPME : Micros, Petites et Moyennes Entreprises

MPSMRM: Ministère du plan et suivi de la mise en oeuvre de la révolution de la modernité

PIB : Produit Intérieur Brut

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PMEA : Petites, Moyennes entreprises et l'Artisanat

PNB : Produit Net Bancaire

RC: Registre de crédit

RDC : République Démocratique du Congo

NOTE DE SYNTHESE

Notre travail concernant les facteurs de non-accès au financement des PMEs a pour but d'identifier les facteurs qui influence la demande et l'obtention du crédit des PMEs. Au terme de cette étude, nous voulons voir si la demande et l'obtention du crédit sont influencé par des facteurs comme l'autoexclusion des PMEs, la non-bancarisation, le manque d'information sur le crédit, les conditions des banques (taux d'intérêt, délai de remboursement et les collatéraux), l'âge de l'entreprise, l'enregistrement de l'entreprise, le nombre d'institutions où on a fait la demande de crédit et le secteur d'activité de la PMEs. Nous avons mené notre enquête auprès de 384 PMEs et 5 banques exerçant leur activité dans la ville de Lubumbashi. En utilisant la méthode de vraisemblance, nous avons estimé le modèle de l'offre et de la demande de crédit. Les résultats obtenus nous ont montré que l'autoexclusion, la non bancarisation et les conditions de banques influence négativement la demande de crédit. Ils nous ont aussi montré que l'âge de l'entreprise, son enregistrement, le nombre d'institutions où la demande a été faite ainsi que le secteur d'activité ont une influence positive sur l'obtention du crédit. L'une des solutions évoquée dans ce travail est de mettre en place des dispositifs pour que les PME aussi soient admissible au crédit-bail. En effet, puisque les PME ont des difficultés à fournir des garanties, le crédit-bail peut être une solution palliative.

Mots clés : PMES-BANQUES-IMF-ACCES AU FINANCEMENT-CREDIT.

INTRODUCTION

1. Phénomène observé et question de recherche

L'accès au financement des PMEs est un sujet sur lequel plusieurs auteurs se sont intéressés. Les PME occupent une place importante dans l'économie à travers le monde. Sur le plan international, on estime qu'elles constituent 90% du total des entreprises et qu'elles participent à la création de 50% des emplois. L'intérêt accordé auxPME a fait ressortir les difficultés non négligeables qu'elles ont à pouvoir accéder au financement.

Pour ne pas cesser leur activité, les PME font appel à différentes sources de financement. Ces sources de financement peuvent être soit internes soit externes. Dans le financement interne, nous retrouvons l'autofinancement et le financement par augmentation du capital. Le financement externe regroupe les subventions, le crédit auprès des institutions financières et le crédit-bail. Le plus souvent c'est l'endettement auprès des institutions financières que les PMEs choisissent comme mode de financement (Diazonzama, 2011). Pour les PMEs, la difficulté de trouver un financement auprès des banques ou autres institutions financières est plus complexe. En effet, les entreprises publiques ainsi que les grandes entreprises, souvent étrangères, qui existent en Afrique Subsaharienne ont moins de difficultés que les PMEs à obtenir un financement auprès de la banque. Dans la zone CEMAC par exemple, 63,5% des crédits octroyés par les banques ont été attribués aux grandes entreprises contre 18,8%(Stijns, et al., 2020). Ainsi, même si les montants qu'elles cherchent à emprunter sont faibles par rapport à ceux des grandes entreprises, les PMEs voient leur demande de prêt être refuser (Ondel, 2010). Ce problème est généralisé à tel point que 80% des PMEs existantes en Afrique Subsaharienne connaissent des contraintes pour obtenir un financement et ne peuvent donc pas se développer de manière durable.

L'Etat congolais, étant conscient que les PMEA constituent l'épine dorsale d'une économie, s'est engagé à relancer et promouvoir les banques de développement et à faciliter l'éclosion de la microfinance, des coopératives d'épargne et de crédit ainsi que des institutions financières non bancaires. De plus l'Etat congolais s'est engagé à mettre en place des mesures susceptibles de favoriser l'accès au financement des PMEA en passant par le fond de garantie au crédit et l'instauration des fonds de participations pour les PMEA(MPME, 2009).

Malgré ces engagements, force est de constater que les PMEs ont toujours un accès difficile au financement que ce soit en République Démocratique du Congo ou même en Afrique Sub-saharienne en général. Selon une étude de la Banque mondiale, les PMEs congolaises connaissent les mêmes de difficultés. En effet, 40% d'entre elles affirment que l'accès au financement est une contrainte majeure et 14% encore disent que l'accès au financement est leur plus grand obstacle(Banque mondiale, 2019). Ces chiffres prouvent à suffisance que l'accès au financement des PME reste un problème majeur auquel on doit s'intéresser pour tenter d'améliorer les situations difficiles encore existantes.

Ainsi, notre question de départ est formulée de la manière suivante : quelles sont les causes qui rendent l'accès au financement difficile pour les PMEs de la ville de Lubumbashi ?

2. Problématique

Le développement des PME est considéré par beaucoup comme un levier de développement des économies modernes. En effet, ces entreprises contribuent à la création d'emplois, la diminution de la pauvreté et de la croissance de la production. Même s'il est reconnu que les PME peuvent grandement favoriser l'émergence des pays en développement (Nezien, 2011), les PME rencontrent plusieurs difficultés dans le financement de leur activité. Bukvic et Bartlett (2003) font remarquer que 85% des PMEfinancent plus de la moitié de leur activité avec leurs fonds propres. Toujours selon les mêmes auteurs, certaines de ces PME se tournent vers d'autres institutions telles que les banques dans le but d'obtenir un financement pour leur activité mais les PME financées par une source extérieure ne constituent que 5%.

Selon Cull et al (2006) cités par Nezien (2011), dans les pays en développement le taux de refus des demandes de crédits bancaires des PME est de 30%.Pour certains auteurs comme Tioumagneng T(2011), la réticence des banques vis-à-vis des PME est une manifestation des séquelles que la crise de 1985-1986 a causé. Après cette crise, les banques n'ont plus fait confiance aux PME pour leur accorder le crédit préférant se tourner vers les grandes entreprises qui sont plus pérennes et plus fiables. De plus, pour se protéger, les banques exigent des garanties que les PME ne peuvent pas toujours fournir. Il est par conséquent difficile de financer le développement de ces entreprises.

Partant de ce qui précède, notre question de recherche se formule comme suit : la non sollicitation du crédit bancaire par les PMEs est-elle liée aux conditions fixées par les banques ou aux facteurs spécifiques inhérents à cette catégorie d'entreprise ?

De cette question principale, nous pouvons soulever les questions spécifiques suivantes :

-Le non-recours au financement bancaire résulterait-il d'une volonté délibérée des PME ?

-La non-bancarisation empêcherait-elle les PME de recourir au crédit bancaire ?

-Les PME ne recourraient-elles pas au crédit bancaire à cause du manque d'information ?

-Le taux d'intérêts, le délai de remboursement et les collatéraux freineraient-ils les PME à demander un crédit ?

-L'enregistrement des PME impacterait-il la décision d'octroyer le crédit ?

-L'âge de l'entreprise influencerait-elle les banques à octroyer le crédit ?

-Etre membre de plusieurs institutions permettrait-il aux PME d'obtenir le crédit ?

-Le secteur d'activité de l'entreprise influencerait-il la décision d'octroyer le crédit ?

3. Hypothèses

Les réponses provisoires à notre recherche sont formulées de la manière suivante :

H1 : l'autoexclusion explique le non -recours au financement bancaire.

H2 : La non-bancarisation influence négativement le recours au crédit bancaire.

H3 : Le manque d'information est un facteur qui empêche les PME de solliciter le crédit.

H4 : Les conditions des banques sur les taux d'intérêts, le délai de remboursement ou les garanties à fournir empêchent les PME de solliciter le crédit

H5 : LesPME qui sont enregistré ont moins de difficultés à obtenir le financement bancaire

H6 : L'âge de l'entreprise influence positivement l'obtention du crédit

H7 : Etre membre de plusieurs institutions influence positivement l'obtention du financement bancaire

H8 : Le secteur d'activité de l'entreprise influence l'obtention du crédit bancaire.

4.Modèle théorique explicatif

S'appuyant sur les travaux deKERTOUS et MAYOUKOU(2015), nous allons d'abord présenter le modèle théorique de la demande de crédit et ensuite celui de l'obtention du crédit.

4.1 Modèle de la demande de crédit

H1

H2

Autoexclusion

Bancarisation

Manque d'information financière

Conditions complexes des banques

DEMANDE DE CREDIT

H4

H3

251653120Variables explicatives Variable expliquée

Figure 1 Modèle théorique explicatif de la demande de crédit

251654144

4.2 Modèle de l'obtention du crédit

H8

H5

H6

Avoir les documents commerciaux

Age de l'entreprise

Etre membre de plusieurs institutions

OBTENTION DU CREDIT

H7

Secteur d'activité

251655168Variables explicatives Variable expliquée

Figure 2 Modèle théorique explicatif de l'obtention du crédit

251656192

5. Opérationnalisation des hypothèses

Tableau 1 Opérationnalisation des hypothèses

Variable

Indicateurs

Echelle

Non sollicitation du crédit

Demande de crédit

Nominale

Autoexclusion

Degré de confiance dans les banques

Ordinale

Bancarisation

Possession d'un compte bancaire

Ordinale

Manque d'information financière

Degré d'information financière

Ordinale

Conditions complexes des banques

-Taux d'intérêt élevés

-Délai de remboursement

-Garantie à fournir

Ordinal

Obtention du crédit

Obtention du crédit

Nominale

Enregistrement de l'entreprise

Avoir les documents commerciaux

Nominale

Age de l'entreprise

Age de l'entreprise

Intervalle

Nombre d'institution où on a demandé le crédit

Nombre d'institution de la demande de crédit

Nominale

Secteur d'activité

-Service

-Commerce

-Autre secteurs

Nominale

6. Méthodologie de recherche

Pour effectuer notre recherche nous avons choisi de faire une étude qualitative. Ce type d'étude permet d'analyser et de mieux comprendre les phénomènes de la société.

6.1 Méthodes et approches de la recherche

-Méthode hypothético déductive : c'est une méthode scientifique qui consiste d'abord à formuler les hypothèses qui vont guider la recherche et ensuite déduire les conséquences de ces hypothèses sur le phénomène qu'on étudie.

-Méthode documentaire : elle consiste à se référer à la façon dont différent auteurs ont traité des sujets similaires et apporté des solutions à ce problème.

-Méthode exploratoire : elle consiste à aller chercher les données qui peuvent expliquer le phénomène et apporter les solutions

-Approche quantitative : elle consiste à se servir de statistiques ou d'outils mathématiques qui permettent de décrire ou de de prédire l'évènement étudié.

6.2 Techniques de la recherche

-Entretien : Nous avons mené des entretiens grâce à un questionnaire fermé que nous avons soumis au dirigeant des PME.

-Echantillonnage : cette technique a consisté à prendre une partie de la population pour effectuer notre recherche sur elle.L'échantillonnage et les détails y afférent seront présentés plus en détails dans la troisième section du deuxième chapitre de notre travail.

7. Objectifs de la recherche

7.1 Objectif général

L'objectif généralde notre recherche est double : d'une part il est d'identifierles facteurs explicatifs de la demande de crédit et d'autre partde mettre en relief les facteurs explicatifs de l'obtention du crédit bancaire

7.2 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques poursuivis par ce travail sont :

-Examiner le rôle de l'autoexclusion dans la demande de crédit

-Apprécier l'apport de la bancarisation sur la demande de crédit

-Evaluer l'influence du manque d'information sur le créditdans la demande de crédit

-Mesurer l'effet du taux d'intérêt, du délai de remboursement et des collatérauxsur la demande de crédit

-Vérifier l'influence de l'enregistrement de l'entreprise dans l'obtention du crédit

-Mesurer l'impact de l'âge de l'entreprise comme facteur influençant l'obtention du crédit

-Examiner si le nombre d'institutions où on a fait la demande a une influence sur l'obtention du crédit

-Evaluer le rôle dusecteur d'activité dans obtention du crédit.

8. Choix et intérêt du sujet

8.1. Sur le plan personnel 

Ce sujet nous a intéressés parce que le problème de l'accès au financement nous touche de près. Il nous permettra de mieux comprendre les facteurs qui contraignent l'accès au financement.

8.2 Sur le plan managérial

En tant qu'étudiante en Banques et assurances nous aimerions voir les institutions financières, les banques en particulier, développer de nouveaux services adaptés aux conditions existantes dans notre pays pour mieux octroyer les crédits.

8.3 Sur le plan scientifique

Nous espérons que les résultats obtenus dans ce travail pourront servir à d'autres chercheurs qui se pencheront sur des sujets similaires à celui-ci.

9. Délimitation de l'étude

Sur le plan spatial, cette étude couvre les PMEs de la ville de Lubumbashi.

Sur le plan temporel, cette étude s'étale sur la période allant de Janvier 2021 à Juillet 2021

10. Structure du mémoire

En dehors de l'introduction et de la conclusion, ce travail est subdivisé en 3 chapitres qui sont :

· Chapitre 1 : Pratiques des crédits bancaires et situation des PMEs en République Démocratique du Congo

· Chapitre 2 : Cadre théorique et empirique

· Chapitre 3 :Analyse économétriquedes contraintes de financement des PMEs

CHAP I : PRATIQUES DES CREDITS BANCAIRES ET SITUATION DES PME EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

La République Démocratique du Congo est le plus grand pays d'Afrique centrale. Le secteur financier de la RDC est encore en plein essor et les différents acteurs économique du pays travaillent encore à le développer. Ils s'efforcent par exemple de créer des nouveaux moyens de paiement électronique accessibles au plus grand nombre, de réduire la pauvreté à travers la mobilisation de l'épargne et la redistribution des crédits et enfin de favoriser le développement du secteur privé.

Ce secteur privé comprend notamment les PMEs qui sont un élément non négligeable dans la croissance de l'activité économique d'un pays.

Ce chapitre sera divisé en trois sections. La première va se pencher sur les pratiques des crédits bancaires en RDC, la deuxième va se pencher sur la situation des PMEs en RDC et la troisième va présenter les éléments stratégiques des PMEs sur base des analyses SWOT et PESTEL.

I.1 Pratiques des crédits bancaires en RDC

I.1.1 Les acteurs du système financier en RDC

La RDC compte plusieurs acteurs dans son système financier. On peut citer les banques, les sociétés de microfinance, les sociétés d'assurances et la caisse nationale de sécurité sociale. Ici nous allons particulièrement nous intéresser aux banques et aux sociétés de microfinance.

I.1.1.1 Institutions financières bancaires

On peut définir une banque comme un établissement qui collecte l'épargne, distribue le crédit et effectue des opérations de trésorerie. Les banques exerçant dans un pays sont réglementées par une banque centrale. En RDC, les banques sont réglementées par la Banque Centrale du Congo (BCC). Toutes les banques doivent obtenir un agrément de la BCC pour être autorisé à exercer leur activité en RDC. Hormis la Banque Centrale du Congo, les banques exerçant leur activité en RDC sont : ACCESS BANK, ADVANS BANK, AFRILAND FIRST BANK, BANK OF AFRICA (BOA), BGFI BANK, CITIBANK, ECOBANK, EQUITY BCDC, FIRST BANK OF NIGERIA (FBNBANK), RAWBANK, SOFIBANK, STANDARD BANK, TRUST MERCHANT BANK, UNITED BANK FOR AFRICA (UBA).

Malgré ce nombre croissant de banques sur le territoire national, l'activité bancaire ne participe que faiblement au PIB du pays contrairement aux autres pays d'Afrique Subsaharienne comme le montre le graphique ci-dessous. Cela peut être expliqué par le fait que seulement 12% de la population adulte possède un compte bancaire (Mermoux & Gilkes, 2019).

Figure 3 Participation de l'activité bancaire au PIB en Afrique Subsaharienne et en RDC

. Source : Banque mondiale (Crédit intérieur fourni au secteur privé par les banques)

I.1.2.2 Les sociétés de microfinance

Selon la loi n°11/020 du 15 septembre 2011 fixant les règles relatives à l'activité de la microfinance en RDC, la microfinance est « l'offre, à titre habituel, de services financiers incluant des personnes n'ayant pas accès pas accès au système bancaire classique ». Cette même loi définie les institutions de microfinance comme une « personne morale qui réalise, à titre de profession habituelle, des opérations de Microfinance ». De par les définitions ci-haut, on peut noter que les établissements de microfinance ont répondu dans une certaine mesure au besoin de financement des entreprises évoluant dans le secteur informel. En RDC, les institutions de microfinance, tout comme les banques, sont réglementées par la Banque Centrale du Congo. Parmi ces institutions nous pouvons citer : IMF APE, IMF BAOBAB RDC, IMF BUSINA, IMF CREDIT YA MPA, IMF FINCA RDC SA, IMF GUILGAL, IMF HEKIMA, IMF IFOD SA, IMF KITUMAINI, IMF LIGHT IN BUSINESS SA, IMF MAMA TOMBWAMA, IMF MICROPOP, IMF PAIDEK SA,IMF PROCFIN SA, IMF SMICO SA,IMF TGD, IMF TRUST INVESTMENT DEVELOPMENT SA, IMF TUJENGE,IMF VISIOFUND DRC SA.

Les sociétés de microfinance occupent une place de choix dans le développement des pays en développement comme la RDC. En effet, elles contribuent à l'inclusion financière des personnes qui jusque-là n'avaient pas accès aux services financiers classiques. En RDC, les sociétés de microfinance ont connu un succès évident. En 2018, elles ont enregistré une croissance de 7,1% ce qui laisse penser que la microfinance prospère en RDC (BCC, 2019).

Les sociétés de microfinance bénéficient du soutien de certains organismes internationaux tels que le FPM. Les sociétés bénéficiant de ce soutien peuvent déployés leur activité parce qu'en plus des fonds qui sont mis à leur disposition, elles bénéficient des formations dans le secteur de la microfinance de leurs agents et cadres (FPM, 2020).

En 2018, la société FINCA SA dominait le secteur de la microfinance avec 34% du total des actifs du secteur de la microfinance, 25% des dépôts et 48% des crédits(Mermoux & Gilkes, 2019). La société possède aussi le plus grand nombre d'agences, un total de 21 agences, à travers le pays comparativement aux autres IMF(ANIMF, 2021).

I.1.2 Description du système bancaire

Le système financier de la RDC est caractérisé par la cohabitation de deux monnaie : le franc congolais et le dollar américain qui, à mi-juin 2020, constituaient 87.58% des dépôts des clients dans les banques commerciales(Mavinga, 2020). Ces chiffres illustrent bien la faible confiance des congolais dans leur monnaie nationale.

L'offre financière demeure pourtant dynamique en RDC avec la présence de 14 banques commerciales, 1 banque de développement, 16 sociétés financières dont 4 se font via les téléphones mobiles (mobile money) et 12 qui sont affiliées aux banques.

Le secteur bancaire en RDC doit aussi faire face à la méfiance de la grande partie de la population congolaise. Cette méfiance s'illustre bien par le fait que 70% des dépôts dans les banques sont à court terme. De plus, la population congolaise, ainsi que les autres opérateurs économiques, ayant une faible capacité d'épargne, les dépôts à court terme servent souvent à servir leurs besoins immédiats ce qui privent les banques de ressource à moyen ou long terme.

On observe une forte concentration du secteur bancaire dans la province de Kinshasa au détriment des autres provinces du pays. Certaines zones du pays restent encore très faiblement touchées par les banques. Les dépôts sont fortement concentrés dans la province de Kinshasa avec une estimation 70% du volume des dépôts total à travers le pays(Mermoux & Gilkes, 2019). Cette situation est valable aussi pour les crédits accordés à la clientèle.

Figure 4 Concentration des dépôts bancaire en 2019

Source : BCC, Rapport annuel 2019

Figure 5 Concentration des crédits bancaires en 2019

Source :BCC, Rapport annuel 2019

De manière comparative, les taux d'intérêt des banques en RDC sont supérieurs à la majorité des pays d'Afrique subsaharienne atteignant 26% contre un taux plus faible en Zambie qui est de 9,5%. Le taux d'intérêt élevé a un impact direct sur le crédit : il devient plus cher. Dû au coût du crédit, estimé trop élevé, de nombreux acteurs économique choisissent de se tourner vers des moyens de financement alternatifs comme la famille ou encore les amis.

Figure 6 Comparaison des taux d'intérêts de la RDC par rapports à d'autres pays

Source : Banque Mondiale

I.1.3 Processus de l'octroi des crédits bancaires en RDC

Une étude menée par Simone Schwarz (2011) a mis en évidence les processus que les banques et les sociétés de microfinance suivent pour octroyer le crédit à leur client. Elles suivent les étapes énnumérés de la manière suivantes :

ü Etablir un premier contact avec l'entrepreneur ;

ü Clarifier la demande de crédit lors d'une discussion avec le demandeur ;

ü Déterminer de façon précise à quel type de produit le demandeur souhaite souscrire ;

ü Recevoir de manière formel la demande de crédit ainsi que les documents relatifs à l'entreprise qui permettront à l'institutions de s'informer sur la situation de l'entreprise ;

ü Commencer la préparation du dossier de crédit ;

ü Passez à une analyse/enquête de la situation réelle de l'entrepreneur ;

ü Présenter le dossier au comité de crédit ;

ü Attendre la décision du comité (refus ou acceptation) ;

ü Vérification du dossier auprès du comité de gestion de risque ;

ü Décaissement des fonds.

Dans leur démarche pour se prévenir du risque de non-remboursement du crédit, les banques exigent souvent au demandeur de fournir une garanti. Cette garanti a souvent une valeur de 150 à 200% du montant qu'on souhaite emprunter. Dans la majorité des cas, ces garanties sont des titres de propriétés. D'un autre côté, pour certaines banques et IMF, la garanti peut aussi être le stock de l'entreprise ou encore une autre entreprise qui se porte garante. La garanti peut aussi dépendre du montant emprunté. Par exemple, certains ne demande pas de garanti à leur client si le montant est inférieur à 20000 USD et pour d'autres c'est lorsque le montant est inférieur à 10000 USD. Contrairement aux banques, les IMF n'ont pas l'habitude d'insister sur le fait d'avoir une garantie à fournir (Schwarz, 2011).

En ce qui concerne la gestion des relations avec les clients, les banques congolaises laissent un même agent en contact avec le client tout au long du processus d'octroi du crédit jusqu'au remboursement effectif du crédit. Ainsi, une bonne relation professionnelle peut se tisser entre la banque et l'entreprise. La situation est assez différente pour les banques internationales qui répartissent chaque processus sur des personnes différentes ce qui rend la relation avec le client assez difficile.(Schwarz, 2011)

I.2 Situation des PMEs en RDC

Les entreprises font partie des acteurs économiques importants au sein d'un pays. Elles contribuent à la réduction du chômage, de la pauvreté et participent aussi à l'enrichissement de l'Etat à travers les différents impôts et taxes qu'elles paient. On remarque ainsi une évolution croissante du nombre des PMEs à travers le pays. Selon l'ANAPI, en 2019 le pays a enregistré la création de 11873 nouvelles entreprises. Il convient donc de s'intéresser à la situation de toutes ces entreprises qui participent au développement de l'économie du pays.

Tableau 2 Evolution du nombre d'entreprises créées lors des 5 dernières années

 

2016

2017

2018

2019

2020 (mars 2020)

Sociétés crées

1814

1928

2937

4408

1268

Entreprises individuelle crées

6562

5644

6083

7465

2052

Total

8376

7572

9020

11873

3320

Source : ANAPI, Statistiques des entreprises créées de mai 2013 à mars 2020

I.2.1 Caractéristiques de PMEs en RDC

Les PMEs en RDC sont majoritairement dirigées par les hommes. Dans une étude récente sur les écosystèmes des PMEs, on a évalué que seulement 28% des PMEs sont dirigées ou appartiennent à des femmes (Agapitova, et al., 2019). Les femmes rencontrent plus de difficultés dans la création et la gestion des entreprises parce qu'elles manquent parfois les connaissances nécessaires, qu'elles sont victimes des préjugés sociaux ou parce qu'elles ont la charge familiale à assumer(Banque mondiale, 2017).

I.2.1.1 Types des entreprises en RDC

En RDC, les entreprises sont classifiées selon leur taille et leurs chiffres d'affaires. Ainsi on peut retrouver des micros entreprises, des petites entreprises, des moyennes entreprises et enfin des grandes entreprises qui possèdent les caractéristiques suivantes :

a) Micro-entreprise

Selon la charte des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat en RDC, la micro-entreprise est celle qui répond aux critères suivants :

-Avoir un nombre d'employés variant entre 1 et 5 personnes

-Avoir un chiffre d'affaires variant entre 1 et 10000 dollars américains

-Avoir une valeur des investissements mis en place pour l'activité de l'entreprise inférieure ou égale à 10000 dollars américains.

-Avoir un mode de gestion concentré.

b) Petite entreprise

Selon la charte des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat en RDC, la petite entreprise est celle qui répond aux critères suivants :

-Avoir un nombre d'employés variant entre 6 et 50 personnes

-Avoir un chiffre d'affaires variant entre 10001 et 50000 dollars américains

-Avoir une valeur des investissements mis en place pour l'activité de l'entreprise compris entre 10001 et 150000 dollars américains.

-Avoir un mode de gestion concentré.

c) Moyenne entreprise

-Avoir un nombre d'employés variant entre 51 et 200 personnes

-Avoir un chiffre d'affaires variant entre 50001 et 400000 dollars américains

-Avoir une valeur des investissements mis en place pour l'activité de l'entreprise compris entre 150001 et 350000 dollars américains.

-Avoir un mode de gestion plus ou moins décentralisé.

d) Grande entreprise

-Avoir un nombre d'employés supérieur à 200 personnes

-Avoir un chiffre d'affaires supérieur à 400000 dollars américains

-Avoir une valeur des investissements mis en place pour l'activité de l'entreprise supérieure à 350000 dollars américains.

-Avoir un mode de gestion plus ou moins centralisé.

I.2.2 Secteurs d'activité et degré d'informalité des PMEs

a. Secteurs d'activité des PMEs

Selon le rapport de la FEC (2019), en 2018 les PMEs évoluaient principalement dans des secteurs d'activité tels que le commerce, les services, l'agriculture et l'industrie. Les PMEs se concentrent fortement dans le commerce et les services. Ce rapport souligne que des activités comme le transport, l'hôtellerie, la distribution de produits pharmaceutiques regroupent16% des PMEs. Certains secteurs comme celui des technologies informatiques, de la formation professionnelle ou encore de l'agriculture regroupent un faible nombre de PME.

Les créateurs d'entreprises évitent des secteurs qui demandent une certaines spécialisations. Voilà pourquoi très peu de PME se lance dans la transformation de matières premières qui sont pourtant abondantes sur le territoire national.

b. Degré d'informalité des PMEs

Selon une étude menée en 2012 par le MPSMRM(2014), il existe 3.392.815 entreprises qui évoluent dans le secteur informel. Toujours selon cette même étude, 29,1% de ces entreprises ont été créées par leur promoteurdans le but d'être indépendant. Les femmes sont plus nombreuses dans ce secteur avec un pourcentage de 62,9 contre 37,1 pour les hommes (MPSMRM, 2014).

Ces entreprises sont réparties dans divers secteurs mais c'est le secteur commercial qui prédomine avec 62,1%. Le graphique ci-dessous indique la répartition des PMEs selon le secteur d'activité.

Figure 7 Répartition des entreprises du secteur informel selon le secteur d'activité

Source : MPSMRM, Rapport global de l'enquête 1-2-3

Dans le secteur informel, la performance de l'entreprise et l'accès au financement sont fortement liés au genre du dirigeant. Les entreprises les plus performantes sont celles qui sont dirigées par les hommes. L'accès au financement pour ces entreprises semble aussi moins compliqué que si l'entreprise était dirigée par une femme. Cela peut s'expliquer par le fait que les secteurs d'activité choisis par les hommes ont une rentabilité plus élevé que ceux dans lesquels les femmes évoluent.

I.2.3 Répartition du crédit bancaire par secteurs d'activités en RDC

La participation du crédit bancaire au secteur d'activité de la RDC est répartie de manière inégale. Il ressort du rapport de la BCC(2020) que certains secteurs d'activité comme l'assurance, la production de gaz et d'électricité, le transport, et d'autres secteurs d'activités non définis ont capté la grande partie des crédits décaissés. D'autres secteurs comme les arts, la production artisanale ou encore l'exploitation forestière n'ont pour leur capté qu'une infime partie du crédit.

Les PME qui se trouvent dans la première catégorie ont donc plus de chance de bénéficier du crédit que celle qui se trouve dans la seconde catégorie.

Figure 8 Participation du crédit bancaire aux secteurs d'activités des PMEs

Source :BCC, Rapport annuel 2019

I.3 Eléments stratégique des PMEs en RDC

I.3.1 Analyse SWOT

FORCES

FAIBLESSES

-Flexibilité et adaptation rapide face aux changements

-Simplicité dans la gestion

-Contrôle et surveillance des activités plus facile

-Fonds propres insuffisant

-Manque de personnel formé

-Absence d'initiative pour améliorer la visibilité de l'entreprise (publicité).

OPPORTUNITES

MENACES

-Adoption de la loi relative au crédit-bail, qui va faciliter, dans un sens, l'accès au financement

-Difficulté à accéder au financement bancaire

-Pandémie covid-19

I.3.2 Analyse PESTEL

Environnement Politique

-Multiples taxes légales et illégales qui étouffent les PMEs

-Corruption

-Instabilité politique

Environnement Économique

-Inflation qui entraîne la diminution du pouvoir d'achat de la population

-Dépréciation de la monnaie nationale

Environnement Socio-culturel

-Capital humain peu formé

Environnement Technologique

Développement des nouvelles informatique qui facilitent la gestion des PMEs

Environnement Écologique

-Disponibilité des ressources naturelles pour la production

-Absence de mécanisme de recyclage au sein des PMEs

Environnement Légal

Sur le plan légal, des lois et règles sont édictées, afin de régir toutes les activités des PMEs

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET EMPIRIQUE

Ce chapitre va présenter des études précédentes qui ont traité du financement des PMEs. Il sera subdivisé en trois section : la première présentera les théories explicatives dans le financement des PMEs, la deuxième nous présentera les études empiriques sur le sujet et enfin la troisième présentera en détail la méthodologie de notre travail.

II.1 Théories explicatives

Différentes théories vont appuyer la suite de notre travail. Parmi elles nous pouvons citer :

II.1.1 Théorie de l'asymétrie d'information

L'asymétrie d'information désigne une situation dans laquelle certains acteurs du marché ont plus d'information que d'autres. Dans le contexte de cette étude, l'asymétrie de l'information existe entre les entreprises qui sont en besoin de financement et les prêteurs de fonds. Selon Goyer (1995) cité par Ngongang (2015) il existe trois types d'asymétrie de l'information : l'asymétrie d'information ex ante, l'asymétrie d'information on going, l'asymétrie d'information ex post. La première identifie une asymétrie d'information liée au fait que le prêteur de fonds ne peut pas correctement identifier la demande de financement. Par conséquent, il aura tendance à limiter son offre de financement et donc exclure les entreprises risquées comme les PME. La deuxième asymétrie d'information identifie une situation dans laquelle le prêteur ne peut pas s'assurer de l'usage des fonds qu'il accorde à l'entreprise. Ses fonds accordés à l'entreprise peuvent être utilisés à d'autres fins que celles convenus par les deux parties : c'est le risque de substitution. La troisième asymétrie d'information désigne l'incapacité du prêteur à mesurer les performances de l'entreprise.

L'asymétrie d'information est à l'origine de deux phénomène : la sélection adverse et l'aléa moral.

a. La sélection adverse

Elle provient de l'asymétrie d'information ex ante. Cela signifie qu'avant la signature du contrat, l'une des parties a déjà plus d'information que l'autre (Akerlof, 1970). Cette situation décrite par Akerlof(1970) amènera les bons vendeurs à sortir du marché. La sélection adverse a donc l'effet inverse que celui attendu dans une situation.

Dans le cas de prêt bancaire, les banques ne disposent pas d'information suffisante sur les emprunteurs. Pour se protéger, elles auront tendance à augmenter leur taux d'intérêt ou à établir d'autre critères de sélection assez complexes. Ces différentes décisions auront pour effet d'attirer les emprunteurs aux projets les plus risqués et à faire sortir les bons emprunteurs du marché.

b. L'aléa moral

Elle correspond à l'asymétrie d'information on going. Elle décrit une situation dans laquelle après la signature du contrat l'une des parties affiche un comportement caché au départ que l'autre partie ne peut pas connaître. L'aléa morale est donc le non-respect des clauses du contrat par l'une des parties engagées.

De manière pratique, l'aléa morale entraîne des situations comme la substitution d'actif ou encore l'apparition de comportement opportunistes. L'emprunteur peut, dès lors qu'il a obtenu le crédit, ne plus fournir les efforts nécessaires à la réussite de son projet. Il peut dans certains cas choisir de ne plus rembourser, totalement ou partiellement, le montant qui était convenu au départ.

II.1.2 Théorie du rationnement de crédit(Stiglitz & Weiss, 1981)

L'asymétrie d'information favorise le rationnement de crédit par les prêteurs de fonds. Ang (2000) cité par Ngongang (2015) explique qu'il existe 4 types de rationnement qui sont :

- le rationnement de type 1 : est celui dans lequel la banque accorde un crédit pour un montant inférieur à celui demandé par l'emprunteur

- le rationnement de type 2 : est celui dans lequel la banque refuse de s'engager envers certains emprunteurs du marché

- le rationnement de type 3 : est celui dans lequel la banque refuse de prêter au taux désiré par l'emprunteur

- le rationnement de type 4 ou « red-lining » : est celui où les emprunteurs sont écartés quel que soit le taux d'intérêt parce qu'ils sont jugés très risqué.

Stiglitz et Weiss(1981) ont étudié une situation de rationnement de crédit dans laquelle parmi des demandeurs de prêt qui semble identique, certains voient leur demande accordé et d'autres non. Ces derniers voient leur demande rejetée même s'ils acceptent de payer un taux d'intérêt plus élevé.

Les auteurs expliquent que sur le marché il y a différentes qualité d'emprunteurs, par conséquent tout changement qui s'opère sur le taux d'intérêt aura une influence sur la demande de crédit. Si le taux d'intérêt augmente au-delà du taux d'intérêt optimal, les entreprises moins risquées pourraient sortir du marché, ce qui est préjudiciable au rendement de la banque. D'un autre côté, l'augmentation du taux d'intérêt incitera les autres emprunteurs à se tourner vers des projets plus risqués. Face à ces situations, et en considérant que les banques ne peuvent pas identifier les emprunteurs moins risqués, les banques choisissent de rationner le crédit.

II.1.3 Théorie des barrières à l'accès

Cette théorie fait référence aux obstacles à l'accessibilité des services bancaires au sein d'une population. Plusieurs auteurs ont traité de ce sujet mais ici nous retiendrons le résumé que Lougbegnon(2008) en a fait. Il explique que les barrières à l'accès sont de différentes sortes. Elles peuvent être :

-physiques en ce sens que les agences ne sont pas proches des consommateurs ce qui leur demande d'engager de coûts supplémentaires pour le déplacement ;

-financières en ce sens que le montant minimal du dépôt initial et les frais de tenue de compte sont un frein à l'accès aux services bancaire

-liées à l'éligibilité en ce sens que les conditions d'ouverture de compte constituent une barrière

-liées à la réglementation : elle concerne le cadre juridique du milieu considéré

-liées aux services disponibles et à leurs caractéristiques

-liées à l'information en ce sens que les consommateurs manquent d'information sur les services financiers.

Selon Binks et al (1992) cité par Ngongang (2015), pour les PME la barrière à l'accès du crédit provient de l'indisponibilité de l'information sur le projet à financer. Les PME ne parviennent pas à évaluer la rentabilité de leurs projets et de ce fait il devient difficile pour les banques de leur octroyer un crédit.

II.2 Etudes empiriques

Nous ne sommes pas les premiers à aborder la question de l'accès au financement des PMEs. Plusieurs chercheurs en ont parlé avant nous et dans cette partie nous allons évoquer les résultats auxquels ils sont parvenus.

LEFILLEUR(2008)acherché à comprendre pourquoi les acteurs du système financier ne sont pas en mesure de répondre aux besoins des PMEs. Il explique que le niveau excessif de l'information comptable exigée par les normes OHADA ainsi que l'insuffisance de cabinets comptables indépendants compétents et crédibles sont à la base des réticences des banques vis-à-vis des PMEs. De plus les entrepreneurs ont du mal à dissocier le crédit professionnel du crédit personnel ce qui rend difficile la capacité d'appréciation de remboursement de l'emprunteur. Une autre raison que l'auteur avance est que les banques, en majorité étrangère, surélèvent les risques. Cela les pousse à fixer des taux d'intérêts qui ne peuvent pas permettre aux PME de s'endetter auprès d'eux. Dans son article, l'auteur souligne aussi le fait que dans le cas des banques d'Afrique subsaharienne le coût du risque est largement inférieur aux coûts opérationnels. Pour cet auteur la création de centrales des risques et des incidents de paiement ainsi que le renforcement du contrôle des différentes autorités de contrôle et de régulation résoudraient le problème de manière significative les problèmes qui restreignent le financement des PME par les banques. Il insiste aussi sur le fait que les pays d'Afrique Subsaharienne devraient opter pour la création de banques à capitaux locaux.

STIJNS et al(2020)ont, pour leur part, mené une étude qui traite des tendances de développement récents enAfrique Centrale.Ces auteurs ont expliqué que dans les pays de la CEMAC les petites entreprises souffrent d'un déficit de financement. Les PME sont délaissées au profit des grandes entreprises. Comme dans les pays de l'Afrique subsaharienne, les PME de la zone CEMAC sont contraintes par les exigences de leurs prêteurs et se voient mal avoir recours au financement de ces derniers. Dans le cas de la RDC, les auteurs font remarquer que les banques exerçant leur activité dans le pays sont plus concentrées dans les zones urbaines ce qui ne facilitent pas le contact avec les PME évoluant dans certaines zones. De plus en RDC, le montant des prêts que la Banque Centrale accorde aux banques étrangères est près de 8 fois supérieur à celui accordé aux banques locales. Il y a donc une faible compétitivité entre les banques locales et étrangères. Les auteurs proposent que l'activité bancaire soit intensifiée et numérisée en Afrique centrale pour répondre au besoin de financement des entreprises.

KAY(2010)a abordé les contraintes de financement sous un autre angle. Il estime que les contraintes de financement sont liées au manque d'information que les banques ont sur les demandeurs de crédit.Il montre que les PME d'Afrique Subsaharienne, contrairement aux grandes entreprises, utilisent en moyenne 77% de leurs ressources internes contre 64% pour les grandes entreprises. Dans le cas de ces dernières, les ressources qu'elles obtiennent auprès des banques couvrent les 26% restant. Ce qui implique l'existence d'une préférence pour les grandes entreprises souvent bien connu. Il a donc cherché à savoir si la présence d'une institution de registres des crédits dans un pays africain réduit les contraintes de financement des PME. Au terme de son travail il explique que pour l'Afrique subsaharienne la présence des registres de crédit privé peut permettre de diminuer significativement les contraintes de financement d'une part et d'autres part cela peut permettre à ces PME de se développer et de croître. De plus ce dispositif permettrait aux banques d'octroyer le crédit avec plus de confiance.

MENDA (2009)a aussi abordé la question du financement des PME. Il s'est interrogé sur les causes des difficultés que connaissent les PME de la ville de KINSHASA pour obtenir un financement auprès des banques. Il a supposé que le manque d'information sur la capacité de remboursement des PME, les conditions complexe d'octroi de crédit ainsi que le manque de confiance des institutions de crédit vis-à-vis de la solvabilité des PME sont à la base des difficultés d'accès au financement. Au terme de son travail, l'auteur nous renseigne que les conditions complexes que fixent les institutions financières excluent la majorité des PME en besoin de financement. Il explique aussi que l'insolvabilité des PME ne permet pas aux bailleurs de fond d'octroyer un crédit au risque de perdre leur argent.

SCHWARZ (2011)a pour sa part analysé le problème d'accès au crédit sous deux angles : celui des demandeurs et celui des prêteurs. Du coté des demandeurs de crédit elle fait intervenir le facteur de l'auto exclusion de certaines PME. Le plus grand constat fait est que les entreprises qui s'auto excluent ne sont pas correctement informés ou n'ont aucune information financière. De plus certaines considèrent le crédit comme un frein à leur croissance et donc ne préfèrent pas solliciter un crédit. Du coté des prêteurs, l'octroi de crédit aux PME nécessite des coûts important dans l'analyse du dossier et des frais d'administration alors que les montants que les PME souhaitent recevoir sont très faible.

KAPONDA (2020)s'est interrogée sur les déterminants de demande de crédit dans la ville de Likasi. Les PME de cette ville, comme dans bien d'autres villes, rencontrent des difficultés de financement. Certains facteurs influencent cependant leur décision de demander un crédit ou non auprès des institutions financières bancaires. Parmi les déterminant de cette demande, l'auteur explique que le délai de remboursement et le taux d'intérêt influence de crédit.

Dans ce dernier ouvrage, nous remarquons que l'auteure n'a pris en compte que deux facteurs comme déterminants de l'octroi de crédit. Pour notre part, nous voulons, au travers de cette étude, prendre en compte l'auto exclusion ou encore le problème de l'inclusion financière comme autres facteurs déterminants la demande de crédit des PMES aux institutions financières. De plus, au terme de notre travail nous voulons être en mesure de dresser un profil permettant d'identifier les caractéristiques des PMES qui ont accès au financement et celles qui n'y ont pas accès. C'est dans cette mesure que nous apporterons notre contribution à la littérature existante concernant l'accès au financement des PMES.

Tableau 1 : Synthèse de la revue de littérature

AUTEUR (E) S

OUVRAGES

PROBLEMAIQUE

METHODOLOGIE

RESULTATS

LEFILLEUR

Comment améliorer l'accès au financement pour les PME en Afrique subsaharienne 

Pourquoi les acteurs du système financier ne sont pas en mesure de répondre

aux besoins des PME ?

-Méthode documentaire

-Méthode exploratoire

-Les banques sont en majorité étrangères.

-Encourager la création et le développementdes banques commerciales de tailles plus modestesou des banques rurales constituées des capitaux locaux de préférence.

STIJNS et al

Le secteur bancaire en Afrique : financer la transformation sur fond d'incertitude 

Comment améliorer le développement dans le secteur bancaire ?

-Méthode statistique

L'activité bancaire doit être intensifiée et numérisée en Afrique centrale pour répondre au besoin de financement des entreprises et être plus inclusive

KAY

Les contraintes de financement des PME en Afrique : le rôle des registres de crédit 

La présence d'une institution de registre de crédit dans un pays

africain réduit-elle les contraintes de financement des PME

-Méthode documentaire

-Méthode statistique

-L'existence de registres de crédit diminue de manière significative les contraintes de financement.

-Les registres de crédit privé ont un impact plus significatif que les registres de crédit public

MENDA

Problématique de financement des petites et moyennes entreprises par les institutions financière en RDC : cas de la ville de Kinshasa

Pourquoi, en RDC, les PME n'ont pas accès facile au financement ?

-Méthode documentaire

-Méthode statistique

-les conditions des institutions sont trop complexes pour que les PME souscrivent au crédit

-l'insolvabilité des PME ne permettent pas aux institutions d'octroyer un crédit.

-l'absence de tenu d'une comptabilité limite l'accès au financement

SCHWARZ

Les difficultés des entrepreneurs pour accéder au crédit en République Démocratique du Congo

Quels sont les facteurs obstructifs identifiés au sein de

la demande de crédit ?

Méthode exploratoire

- Qu'une entreprise ait ou non régularisé son statut n'influe pas sur la décisiondes IF de lui octroyer un crédit

-Les Institutions financière n'ont pas de registres d'informations sur les PME et leur capacité de remboursement

KAPONDA

Les déterminants de la demande de crédits bancaires : cas des PME de la ville de Likasi

Quels sont les principaux déterminants de la probabilité de recourir ou pas aux crédits bancaires pour les PME de la ville de Likasi ?

-Statistiques descriptive

-Le délai de remboursement explique la demande de crédit des PME auprès des institutions

-Le taux d'intérêt influence la demande de crédit

II.3 Cadre méthodologique

II.3.1 Détermination de l'échantillon

Dans une étude, la détermination de l'échantillon de la taille de l'échantillon est un aspect important dont il faut tenir compte. Etant donné que la population visée pour l'étude (dans notre cas les PMEs) est grande, il est recommandé de construire un échantillon dont les résultats pourront être inférer à la population. Dans le cas de notre étude, nous ne connaissons pas la taille exacte de notre population. En tenant compte de ce facteur, la formule choisi pour calculer notre échantillon est :

-  : la taille de l'échantillon 

- : valeur de la loi normal centré réduite au seuil

- : fréquence ou proportion observée dans l'échantillon (puisque ps n'est pas connu il est fixé à 0,5)

- : Erreur maximum qu'on peut commettre (5%).

En calculant notre échantillon par cette formule on obtient :

II.3.2 Méthodes et techniques de collecte des données

Pour collecter les données relatives à notre étude, nous avons choisi une approche quantitative. Nous avons élaboré deux questionnaires : un destiné aux les entreprises et un autre destiné aux banques et aux sociétés de microfinance. Ces deux questionnaires ont été élaborés grâce au logiciel Google form. Le premier questionnaire, concernant les entreprises, a été administré lors d'une enquête dans la ville de Lubumbashi aux dirigeants des PME. Le deuxième questionnaire, lui, a été administré lors d'une interview que l'institution financière a bien voulu nous accorder. Ces deux questionnaires sont présentés en ANNEXE.

Ne connaissant pas la taille de notre population, le questionnaire destiné aux entreprises a été administrépar tirage accidentel. L'enquête s'est fait faite à l'aide d'un smartphone. Les réponses ont ainsi pu être directement enregistré sur le serveur de GoogleForms. Nous n'avons utilisé des questionnaires en format papier que quandle dirigeant n'était pas sur place et qu'il était impossible de lui transmettre le lien du questionnaire. D'abord, le questionnaire nous a permis d'obtenir des renseignements sur le dirigeant de l'entreprise et sur elle-même. Ces informations concernaient notamment : le sexe du propriétaire, son niveau d'études, le secteur d'activité de l'entreprise, l'âge de l'entreprise, la forme juridique ou type d'entreprise selon la taille. Ensuite les questions relatives au financement de l'entreprise ont été posées. Nous avons cherché à savoir si l'entreprise avait déjà sollicité un crédit auprès d'une institution financière et si la demande avait été acceptée. Enfin nous avons cherché à mesurer les facteurs qui rendent l'accès difficile au financement des entreprises.

En ce qui concerne le questionnaire destiné aux banques, il nous a permis d'établir un profil des PMEs qui obtiennent un crédit auprès des institutions financières. Les facteurs pris en compte sont notamment le montant du prêt, le délai de remboursement des crédits ou encore l'ancienneté de l'entreprise emprunteuse. Nous avons aussi cherché à savoir si au sein des banques de la ville de Lubumbashi, il existait des registres de crédits concernant les PMEs et si les informations concernant ces registres de crédits étaient partagées avec d'autres banques.

II.3.3 Méthodes et techniques de traitement de données

Pour le traitement de nos données, nous avons choisi la méthode empirique. Cette méthode nous a amené à choisir la technique économétrique. Nous avons choisi de la régressionlogistique parce qu'elle correspond parfaitement au traitement de variable nominal et dans le cas présent, il s'agit de l'accès ou non au financement.

Nous avons choisi de suivre le modèle présenté par Kertous et Mayoukou(2015)dans leur travail sur l'accès au crédit individuel par les clients de microfinances au Congo. Ces derniers ont estimé un modèle probit de la forme suivante pour la demande :

Pour l'obtention du crédit, ils ont estimé le modèle probit suivant :

Dans le cas de notre étude, nous allons estimer un modèle logit pour la demande et l'obtention du crédit contrairement aux deux auteurs. Nous allons d'abord estimer les facteurs liés à la demande de crédit, qui sera dans un premier temps notre variable dépendante. Cette variable prendra la valeur 1 si la PME a demandé un crédit et 0 si non. Nous voulons voir si l'inclusion financière et l'auto exclusion sont des facteurs qui expliquent que les PME n'ont pas accès au financement. Ce modèle se présentera sous cette forme :

-PSGAR représente le fait de ne pas avoir de garantie à donner pour emprunter

-DELREM représente le délai de remboursement du crédit

-AUTOEXCLU représente l'Autoexclusion du demandeur au crédit bancaire

-BANCA représente le fait que le demandeur soit non-bancarisé

-SOUSINF représente la sous information du demandeur par rapport au crédit bancaire

-TXINE représente le fait que les taux soient élevés

Nous allons ensuite estimer l'obtention du prêt par rapport aux variables indépendantes que nous avons choisies. Dans ce deuxième modèle, la variable dépendante prendra la valeur 1 si la PME a obtenu le crédit et 0 si non. Ces variables sont entre autres l'âge de l'entreprise, l'enregistrement de l'entreprise, l'appartenance à plusieurs institutions et le secteur d'activité. Le modèle logit de l'obtention du crédit se présentera sous la forme suivante :

-Obtentioncred représente l'obtention du crédit par les pme 

-Sexe représente le sexe du demandeur

-AGENTRE représente l'âge de l'entreprise

- DOCOM représente le fait d'être enregistré ou encore le fait d'avoir les documents commerciaux

-NBINSTDEM représente le nombre d'institution où la pme a sollicité un crédit.

-SERVICE représente une entreprise évoluant dans le secteur des services

-COMMERCE représente une entreprise évoluant dans le secteur commercial

-AUTRES représente les autres secteurs d'activité

Après estimation de ces modèles, nous nous attendons à obtenir les résultats suivants selon le signes des variables :

Variable indépendantes

Signes attendus

Autoexclusion

-

Non Bancarisation

-

Taux d'intérêt élevé

-

Délai de remboursement

-

Manque de garantie

-

Manque d'information sur le crédit

-

Enregistrement

+

Age de l'entreprise

+

Nombre d'institutions où on a fait la demande de crédit

+

Entreprise de service

+

Entreprise commercial

+

Autres entreprises

-

CHAPITRE III : ANALYSE ECONOMETRIQUE DES CONTRAINTES DE FINANCEMENT DES PME

Ce troisième chapitre présentera les résultats que nous avons obtenus après notre enquête. Il est subdivisé en trois sections : la première nous présente les analyses descriptives de notre enquête, la deuxième présente les estimations de nos modèles et la troisième présentera les discussions et suggestions que nous avons données.

III.1 Analyses descriptives

III.1.1 Analyses du point de vue de la demande de crédit

Nous avons administré un questionnaire aux dirigeants de PME de la ville de Lubumbashi. Nous allons donc décrire les informations que nous collectées auprès de notre échantillon.

a. Genre du répondant

Les informations recueillies révèlent que 69% des entreprises sont dirigées par des hommes. Les femmes représentent une minorité dans l'entrepreneuriat à Lubumbashi.

Tableau 3 Répartition de l'échantillon selon le genre

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULE

Sexe

Homme

69%

69%

Femme

31%

100%

Total

 

100%

 

b. Statut juridique de l'entreprise

Comme présenté dans le tableau 4, notre enquête, nous a permis de constater que les PMEs exerçant dans la ville de Lubumbashi ont généralement la forme d'une entreprise individuelle. Seulement 24% d'entre elles ont la forme d'une SARL. La forme juridique de sociétés anonymes ou à noms collectifs n'est pas très courante. Ce qui laisse supposer que les entrepreneurs de la ville de Lubumbashi préfèrent diriger de manière individuelle.

Tableau 4 Répartition de l'échantillon d'après le statut juridique

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Forme juridique

Entreprise individuelle

61%

61%

SA

2%

63%

SARL

24%

87%

SNC

13%

100%

Total

 

100%

 

c. Secteur d'activité de l'entreprise

Les secteurs du commerce et des services regroupent 78% des PMEs qui exercent leur activité à Lubumbashi. Très peu de PMEs exercent dans les autres secteurs comme l'agriculture et l'élevage (5%) ou l'industrie (10%)

Tableau 5 Répartition de l'échantillon selon le secteur d'activité de l'entreprise

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Secteur d'activité

Agriculture, élevage, pêche

5%

5%

Autre

7%

12%

Commerce

48%

60%

Industrie, construction

10%

70%

Service

30%

100%

Total

 

100%

 

d. Enregistrement de l'entreprise

Sur 384 PMEs enquêtées,52% sont enregistrées. Les entreprises informelles ne constituent que 48% de notre échantillon. L'entrepreneuriat informel dans la ville de Lubumbashi occupe une place presqu'aussi importante que l'entrepreneuriat formel.

Tableau 6 Répartition de l'échantillon selon l'enregistrement de l'entreprise

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Documents commerciaux

Non

48%

48%

Oui

52%

100%

Total

 

100%

 

e. Age de l'entreprise

Sur l'ensemble des entreprises interrogées, on remarque de 50% d'entre elles existent depuis moins de 4 ans. Les PMEs de la ville de Lubumbashi sont relativement jeunes.

Tableau 7 Répartition de l'échantillon selon l'âge de l'entreprise

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF

MOYENNE

MEDIANE

Age de l'entreprise

Moins d'une année

36

4 à 6 ans

4 à 6 ans

1 à 3 ans

134

4 à 6 ans

159

7 à 9 ans

36

Plus de 9 ans

19

Total

 

384

f. Capacité d'autofinancement de l'entreprise

Le tableau 8 indique que50% des PMEs arrivent à financer elles-mêmes leur activité à moins de 60%. Ces résultats indiquent que les entreprises ont besoin de source de financement externe comme le crédit bancaire pour soutenir leur activité.

Tableau 8 Répartition de l'échantillon selon la capacité d'autofinancement de l'entreprise

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF

MOYENNE

MEDIANE

Capacité d'autofinancement

De 0% à 19%

14

60 à 79%

60 à 79%

De 20% à 39%

22

De 40% à 59%

137

De 60% à 79%

155

De 80% à 100%

56

Total

 

384

g. Demande du crédit par les PME

Parmi les entreprises interrogées, nous avons constaté que près de60% des PMEs se sont tournées vers les banques pour solliciter un crédit. Cela montre que le besoin de financement se fait beaucoup plus ressentir au sein de ces entreprises.

Tableau 9 Répartition de l'échantillon selon la demande de crédit

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Demande de crédit

Non

41%

41%

Oui

59%

100%

Total

 

100%

 

h. Nombre d'institutions où la demande a été faite

Sur l'ensemble des entreprises de notre échantillon, 59% d'entre elles ont fait leur demandedans une seule institution. Cela peut indiquer que les PMEs ne prennent pas le temps de comparer différentes institutions pour faire leur demande et trouver celle qui leur correspond le mieux.

Tableau 10 Répartition de l'échantillon selon le nombre d'institution où on a fait sa demande

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Nombre d'institutions où on a fait la demande

Une seule institutions

59%

59%

Différentes institutions

41%

100%

Total

 

100%

 

i. Obtention du crédit

Parmi les PME qui ont sollicité le crédit on remarque 64% d'entre elles ont vu leur demande refusée. Ces statistiques indiquent que le financement bancaire des PMEs reste encore très difficile à Lubumbashi.

Tableau 11 Répartition de l'échantillon selon l'obtention du crédit

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Obtention du crédit

Non

64%

64%

Oui

36%

100%

Total

 

100%

 

j. Raison du refus

Les résultats de cette enquête soulignent que la raison la plus courante,qui justifie le refus du crédit,est celle qui concerne l'invalidité de la garantie. La garantie à donner constitue un frein majeur à obtention du crédit (48%). De plus, 36% des PMEs qui ont vu leur demande de crédit rejetée n'avaient pas une activité suffisamment rentable pour rembourser le crédit.

Tableau 12 Répartition de l'échantillon selon la raison du refus de la demande de crédit

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Raison du refus

Revenu de l'activité est insuffisant

36%

36%

Pas de Garantie valable

48%

84%

Taille du montant trop grande

8%

92%

La liquidité du compte en banque est insuffisante

8%

100%

Total

 

100%

 

k. Substitution du crédit

En nous référant au tableau 13, nous constatons que parmi les PMEs qui ont reçu le financement, 54% d'entre elles ont substitué le crédit à une autre activité que celle faisant objet de leur engagement. Cette attitude des PMEs réduit la confiance que les banques leur accordent et peut même s'avérer très dangereuse pour l'entreprise.

Tableau 13 Répartition de l'échantillon selon la substitution du crédit

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Substitution au crédit

Non

46%

46%

Oui

54%

100%

Total

 

100%

 

III.1.2 Analyses du point de vue de l'offre du crédit

Nous allons à présent faire une analyse descriptive des conditions d'octroi du crédit par les banques et les sociétés de microfinance. Cette analyse se fera sur base des réponses qui ont été données à notre questionnaire. Les répondants ayant choisi de garder le nom de leur institution anonyme, nous différencieront les différentes banques par des lettres alphabétiques. Sur les différentes banques exerçant dans la ville, 5 ont accepté de répondre à notre enquête.

a. Poste au sein de la banque

Dans le tableau 14, nous avons présenté les différents répondants selon leur poste au sein de l'institution financière.

Tableau 14 Poste du répondant au sein de l'institution financière

Institutions financières

Poste

IF A

Compliance officer

IF B

Assistante cso

IF C

Credit Origination Head

IF D

Caissier principal

IF E

Commercial

b. Année d'expérience au sein de la banque

La plupart des personnes interrogées ont au moins 3ans d'expérience au sein de l'institution financière.

Tableau 15 Année d'expérience au sein de l'institution financière

VARIABLE

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Années d'expérience

1 à 2 ans

20%

20%

3 à 4 ans

40%

60%

Plus de 4 ans

40%

100%

Total

 

100%

 

c. Département au sein de l'institution destiné aux PMEs

Les institutions financières interrogées possèdent presque toutes un département spécialisé pour s'occuper des PMEs. Ces banques pour la plupart considèrent que les PMEs sont un marché intéressant pour leur activité.

Tableau 16 Répartition de l'échantillon selon l'existence d'un département destiné aux PMEs

VARIABLE

MODALITES

EFFECIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Département destinés aux PMEs

Non

20%

20%

Oui

80%

100%

Total

 

100%

 

d. Existence d'un registre de crédit destiné aux PMEs

Les banques interrogées tiennent presque toutes un registre de crédit qui reprend toute les informations sur leur client. Certains répondants ont spécifié que c'est un élément important dans la gestion de leurs dossiers de crédit.

Tableau 17Répartition de l'échantillon selon l'existence d'un registre de crédit

VARIABLE

MODALITES

EFFECIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Existence d'un registre de crédit

Non

20%

20%

Oui

80%

100%

Total

 

100%

 

e. Partage des informations du RC avec d'autres institutions financières

L'enquête que nous avons menée nous a montré que 80% des banques interrogées ne partageaient pas les informations de leur RC avec d'autres institutions. C'est une difficulté non négligeable pour les banques parce qu'elles ne pourront pas identifier avec plus de certitude si un nouveau client est fiable ou pas.

VARIABLE

MODALITES

EFFECIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Partage d'information avec d'autres institutions

Non

80%

80%

Oui

20%

100%

Total

 

100%

 

f. Eléments influençant l'octroi du crédit

Pour octroyer un crédit chaque institution à des critères qui lui sont propres. Ces institutions se rejoignent sur le fait qu'avoir un collatéral à donner, avoir une activité rentable et être enregistré facilite l'obtention du crédit bancaire.

ELEMENTS INFLUENCANT L'OCTROI DU CREDIT

VARIABLES

MODALITES

EFFECTIF (%)

EFFECTIF CUMULES (%)

Garantie

Non

0%

0%

Oui

100%

100%

Relation du client avec la banque

Non

40%

40%

Oui

60%

100%

Détenir les documents commerciaux

Non

0%

0%

Oui

100%

100%

Avoir une activité rentable

Non

0%

0%

Oui

100%

100%

Délai de remboursement

Non

80%

80%

Oui

20%

100%

Le montant demandé

Non

40%

40%

Oui

60%

100%

Ancienneté de l'entreprise

Non

40%

40%

Oui

60%

100%

III.2 Estimation des modèles, interprétation et validation des résultats

Dans cette section, nous allons présenter les différents modèles et les résultats que notre étude nous a permis d'obtenir. Nous commencerons d'abord par présenter le modèle de la demande de crédit et nous présenterons ensuite le modèle de l'obtention du crédit.

III.2.1 Modèle économétrique de la demande de crédit

Pour obtenir les résultats économétriques de la demande de crédit, nous avons estimé le modèle 1qui est détaillé dans la méthodologie de notre travail. Cette estimation nous a donné les résultats du tableau suivant :

Tableau 18 Résultats de l'estimation de la demande de crédit

Variable explicatives

Coefficient

P-value

Pas de Garantie à donner

-0,0242983

0,001

Délai de remboursement

-0,0138802

0,052

Autoexclusion

-0,0257574

0,004

Non bancariation

-0,0126813

0,025

Sous information

-0,0119194

0,090

Taux d'intérêt élevés

-0,0138208

0,054

 

 

R2 de McFadden=0,9020

R2 ajusté=0,8753

Khi-deux=471,693 [0,0000]

Dans notre étude, nous avons choisi six variables pour expliquer la demande de crédit. Il s'agit de Pas de garantie à donner, Délai de remboursement, Autoexclusion, Non Bancarisation, sous information sur le crédit et taux d'intérêt élevé. De manière générale tous les coefficients de ces variables ont un impact négatif sur la demande de crédit.

Pour déterminer la significativité de nos variables nous allons nous référer à la p-value. Le seuil de signification que nous avons choisi pour mener cette étude est de 5%. Une variable est considérée comme significative si sa p-value est inférieure au seuil de signification choisi. Les variables significatives de ce modèle sont : pas de garantie à donner, Autoexclusion, Non Bancarisation. La probabilité qu'une PME fasse une demande de crédit diminue respectivement de 2% à mesure que l'entreprise n'a pas de garantie à fournir, de 3% à mesure que l'entreprise s'autoexclue et de 1% à mesure que l'entreprise n'est pas bancarisée.

La régression que nous avons faite nous a donné la valeur du coefficient de détermination (R2). Le R2 nous permet de mesurer la qualité de la prédiction de notre modèle. Dans le cas d'une régression multiple, le R2 ne saurait fournir une qualité de prédiction fiable puisqu'il devient sensible au nombre de variable explicatives qu'on choisit. Voilà pourquoi on recourt au R2 ajusté.Ce dernier n'est pas sensible au nombre de variable. Ce dernier augmente uniquement dans le cas oùla nouvelle variable ajoute une bonne capacité de prédiction au modèle. Dans ce premier modèle, la valeur du R2 ajusté est de 0,88. Cela signifie que les variables que nous avons choisies expliquent la demande de crédit à 88%. En plus du R2, nous avons le test de Khi-deuxqui nous renseigne sur la significativité de notre modèle. Puisqu'il est inférieur à 5% on peut conclure que notre modèle est significatif. Nous pouvons, au vu de ses résultats, dire que notre modèle est adapté.

Le modèle estimé a prédit99,48% de bonnes réponses. Sur les 226 PMEs qui ont sollicité le crédit (Demande=1), nous avons eu 225 bonnes réponses et sur les 158 PMEs qui n'ont pas sollicité le crédit (Demande=0), nous avons eu 157 bonnes réponses.

III.2.2 Modèle économétrique de l'obtention du crédit

Pour obtenir les résultats économétriques de l'obtention du crédit, nous avons estimé le modèle 2 présenté dans notre méthodologie. Après régression, nous avons obtenus les résultats suivants :

Tableau 19 Résultats de l'estimation de l'obtention du crédit

Variable explicatives

coefficient

p-value

Sexe

0,131719

0,017

Age de l'entreprise

0,046180

0,000

Document commerciaux

0,309783

0,000

Nombre d'institutions où on a fait la demande

0,087109

0,019

Secteur des services

0,173382

0,001

Secteur du commerce

0,106478

0,040

Autres secteurs

0,015782

0,827

 

 

R2 de McFadden=0,5956

R2 ajusté=0,5416

Khi-deux=176,352 [0,0000]

Pour estimer notre modèle, nous avons utilisé sept variable qui sont le sexe, l'âge de l'entreprise, les documents commerciaux, les entreprises exerçant dans le secteur des services, les entreprises exerçant dans le secteur du commerce et les entreprises exerçant dans d'autres secteurs. Ces variables ont toutes des coefficients positifs. Ces coefficients positifs indiquent que les variables choisies influencent positivement l'obtention du crédit.

En nous référant à la p-value, nous retenons comme variables significatives dans ce modèle le Sexe, l'âge de l'entreprise, les documents commerciaux, les entreprises exerçant dans le secteur des services, les entreprises exerçant dans le secteur du commerce.La probabilité qu'une PME obtienne le crédit augmente respectivement de 17% si le demandeur est un homme, de 4,6% si l'entreprise exerce son activité depuis longtemps, de 31% si l'entreprise est enregistrée,de 8,7% si l'entreprise a sollicité le crédit dans plusieurs institutions, 17% si l'entreprise exerce dans le secteur des services et 11 % si elle exerce dans le secteur du commerce.

La valeur du coefficient de détermination est de 0,54. les variables que nous avons choisies expliquent à 54% l'obtention du crédit. Le test du Khi-deux nous indique que notre modèle est significatif puisqu'il est inférieur à 5%. Nous pouvons conclure que le modèle de l'obtention est relativement bon.

De manière globale, notre modèle a prédit 86,73% de bonnes réponses. Parmi les 78 PMEs qui ont obtenu le crédit (Obtention=1) nous avons enregistré 68 bonnes réponses et parmi les pme qui n'ont pas obtenu le crédit, nous avons enregistré 131 bonnes réponses.

III.2.3 Validation des résultats

Au début de notre travail nous avons émis des hypothèses que nous voulions soit confirmé soit infirmé. Nous allons donc passer à la validation de ses hypothèses. Ces hypothèses étaient :

Hypothèse 1 :Les PME elles-mêmes s'autoexcluent du financement qu'elles peuvent recevoir des institutions financières.

Hypothèse 2 : Le fait de ne pas être bancarisé contribue au fait que les PMES n'ont pas accès au financement.

Hypothèse 3 : La sous information financière influence la demande de crédit.

Hypothèse 4 : Les conditions des banques sur les taux d'intérêts, le délai de remboursement ou les garanties à fournir empêchent les PME de solliciter un crédit.

Hypothèse 5 :Les PME qui sont enregistrées ont moins de difficultés à obtenir un financement.

Hypothèse 6 : L'âge de l'entreprise influence l'accès au financement de l'entreprise.

Hypothèse 7 : Solliciter le crédit auprès de plusieurs établissements permet d'avoir plus facilement accès au financement.

Hypothèse 8 : Le secteur d'activité a une influence sur l'obtention du crédit bancaire.

L'estimation du modèle de la demande de crédit, nous a permis d'arriver à des résultats qui confirment ou infirment nos hypothèses. Les hypothèses 1, 2 et 4 ont été confirmées suite à l'estimation du modèle de la demande de crédit. Cette estimation nous a aussi permis d'infirmer l'hypothèse 3. Les résultats de l'estimation de l'offre de crédit nous ont permis de confirmer les hypothèses 5, 6,7 et 8.

III.3 Critères d'accès au crédit des PMEs

En nous basant sur les informations obtenues auprès des banques, nous avons dressé un profil des PMEs qui ont accès au crédit. Pour obtenir plus facilement le crédit, les PMEs doivent se correspondre aux caractéristique suivantes :

-Pouvoir fournir une garantie

-Avoir une relation constante avec la banque

-Etre enregistrée

-Avoir une activité rentable

-Demander un montant compris entre 10000 et 35000 dollars américains ou équivalent en francs congolais

-Exercer leur activité depuis 4 ans au moins.

Il faut souligner que les PMEs ne sont pas obligées de demander un montant variant entre 10000 et 35000 dollars américains. Selon leurs besoins elles peuvent solliciter un montant qui dépasse l'intervalle. Nous voulons souligner ici que moins le montant demandé est élevé, plus les PMEs ont des chances de voir leur demande de crédit acceptée.

III.4Discussions, limites et suggestion

III.4.1 Discussions

Dans cette partie de notre travail, nous allons comparer les résultats que nous avons obtenus avec ceux que d'autres auteurs ont obtenus.

Dans notre premier modèle, nous avonscherché à savoir quels facteurs influençaient la demande de crédit des PME. Après traitement de nos données, nos résultats nous ont permis de conclure que le fait de manquer de garantie, le fait de ne pas être bancarisé, les taux d'intérêts élevés et l'autoexclusion expliquent la faible demande de crédits des PME. Ces résultats correspondent à ceux de Menda(2009) qui a montré que les conditions complexes des banques sont des difficultés que les PME rencontrent pour avoir le financement dont elles ont besoin. Contrairement àKaponda (2020), nos résultats nous ont montré que le délai de remboursementet les taux d'intérêt n'influencent pas la demande de crédit. On peut comprendre cela par le fait que ce soit le demandeur qui choisisse lui-même la durée de remboursement qui lui convienne.De plus, étant dans un besoin de financement, le demandeur est prêt à accepter un taux d'intérêt élevé si cela peut lui permettre d'obtenir le financement dont il a besoin(Stiglitz & Weiss, 1981).La sous-information sur le crédit n'a pas non plus d'impact sur la demande de crédit. Ces résultats sont différents de ceux de Schwarz(2011) qui a souligné que les demandeur n'était pas suffisamment informé sur le crédit bancaire.

Nos résultats sur l'obtention de crédit, nous ont indiqué que l'âge de l'entreprise, la possession des documents commerciaux, le nombre d'institutions et le genre ont une influence sur l'obtention de crédit. Ces résultats coïncident dans une certaine mesure avec les résultats de Kertous et Mayoukou (2015). Ces derniers ont montré qu'être membre de plusieurs institutions de microfinance augmente les chances d'obtenir le crédit. D'autres part, contrairement aux résultats de ces auteurs, notre étude a révélé que le sexe du demandeur a une influence sur l'obtention du crédit. L'âge de l'entreprise est aussi un indicateur significatif de l'obtention du crédit bancaire. Une entreprise qui dure est moins sensible financièrement et peut donc être plus fiable pour l'obtention du crédit(Cieply, 2014).

Comme Ondel (2010) l'a souligné, les registres de crédit et le partagesu de ces informations entre institutions financières diminuent les contraintes de financement des PMEs. Les résultats de notre enquête nous ont montré que les IF de Lubumbashi tiennentun registre de crédit mais que 80% d'entre elles ne partagent pas ces informations. Les contraintes de financement dans la ville de Lubumbashi sont aussi occasionnées par le manque de partage des informations entre les institutions financières.

III.4.2 Limites de l'étude

Nos différents modèles n'ont pas pris en compte toutes les variables qui peuvent expliquer la demande et l'obtention du crédit par les PMEs. D'autres chercheurs pourront considérer d'autres variables,en plus de celle présentées ici,qui seront ajoutés dans l'optique de mieux cerner le problème de l'accès au financement des PMEs. Ces chercheurs pourront aussi étendre le champ empirique puisque la présente étude n'a considéré que la ville de Lubumbashi.

III.4.3 Suggestions

a. Suggestions aux banques

Les suggestions que nous donnons aux banques sont les suivantes :

-Mettre en place des dispositifs pour que les PME aussi soient admissible au crédit-bail. En effet, puisque les PME ont des difficultés à fournir des garanties, le crédit-bail peut être une solution palliative.

-Les banques devraient partager les informations de leurs registres de crédit avec d'autres pour leur permettre de réduire l'asymétrie d'information ainsi que le temps de traitement des dossiers. Cela permettra aussi de faciliter l'obtention du crédit des PME

-Les banques devraient inciter les PME à se bancariser. Pour cela, elles peuvent créer de nouveaux services adaptés aux besoins des PME.

-Créer des départements spécialisés au cas des PME si ce n'est pas encore fait.

b. Suggestions aux PME

Les suggestions que nous donnons aux PME sont les suivantes :

-Elles devraient enregistrer leurs entreprises ce qui signifie quitter le secteur informel ;

-Les PME devraient aussi comparer les conditions de plusieurs banques et choisir laquelle leur fournirait les services adaptés à leur situation. Elles ne doiventpas se décourager après un premier refus ;

-Les PME devraient éviter d'utiliser le crédit à d'autres fins que celles prévu dans le contrat avec la banque. Cela est dans leur intérêt puisque la substitution du crédit peut mener à l'échec de leur projet et à la perte de leur crédibilité vis-à-vis des banques.

CONCLUSION

Nous voici arrivéau terme de notre travail qui portait sur les facteurs de non-accès au financement des PME dans la ville de Lubumbashi. Ce travail a cherché à répondre à la question suivante :la non sollicitation du crédit bancaire par les PMEs est-elle liée aux conditions fixées par les banques ou aux facteurs spécifiques inhérents à cette catégorie d'entreprise ?

Pour trouver des réponses à notre question d'étude, nous avons analysé le problème du financement sous deux aspect : celui de la demande et celui de l'offre. Nous avons émis 8 hypothèses dont 4 se référant à la demande de crédit et 4 autre à l'obtention du crédit. Ces hypothèses étaient :

H1 : l'autoexclusion explique le non -recours au financement bancaire.

H2 : La non-bancarisation influence négativement le recours au crédit bancaire.

H3 : Le manque d'information est un facteur qui empêche les PME de solliciter le crédit.

H4 : Les conditions des banques sur les taux d'intérêts, le délai de remboursement ou les garanties à fournir empêchent les PME de solliciter le crédit

H5 : Les PME qui sont enregistré ont moins de difficultés à obtenir le financement bancaire

H6 : L'âge de l'entreprise influence positivement l'obtention du crédit

H7 : Etre membre de plusieurs institutions influence positivement l'obtention du financement bancaire

H8 : Le secteur d'activité de l'entreprise influence l'obtention du crédit bancaire.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons combiné deux démarche : la démarche quantitative et la démarche qualitative. La démarche quantitative nous a permisd'administré un questionnaire à 384 PMEs. La démarche qualitative nous a permis de mener des entretiens auprès des banques de la ville de Lubumbashi.

En nous référant aux travaux de Kertous et Mayoukou(2015), nous avons construit deux modèles : celui de la demande et de l'obtention du crédit. Ces modèles ont été estimé par la méthode du maximum de vraisemblance.

Après avoir estimé le modèle de la demande et de l'obtention du crédit, nous avons pu confirmer 7 hypothèses et infirmer une autre. Nos résultats nous ont montré que l'autoexclusion, la non bancarisation et les conditions complexes des banques influencent négativement la demande de crédit. Ces résultats nous ont aussi montré que l'âge de l'entreprise, l'enregistrement de l'entreprise, le secteur d'activité et le fait d'être client de plusieurs institutions influence positivement l'obtention du crédit bancaire.

Face à ses résultats, nous proposons aux banques d'instaurer des mécanismes pour que le crédit-bail soit accessible aux PMEs. En plus du crédit-bail, les banques devraient chercher à développer d'autres services adaptés aux PMEs pour les inciter à plus se bancariser.

Toute étude scientifique n'étant pas parfaite, ces résultats peuvent comporter des failles et des imperfections. D'autres chercheurs pourront toujours chercher à améliorer ces résultats afin d'enrichir encore plus la question du financement des PME en RDC.

BIBLIOGRAPHIE

ARTICLE ET LIVRES

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MEMOIRE ET THESES

15. Kaponda, D., 2020. Les déterminants de la demande du crédit bancaire: cas des pme de la ville de Likasi. Lubumbashi: Université Nouveaux Horizons.

16. LOUGBEGNON, J. J. M., 2008. Approche analytique de la faible bancarisation dans les pays de l'UEMOA: Cas du Bénin. s.l.:Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management du Bénin.

17. Menda, K., 2009. Problématique de financement de petites et moyennes entreprises par les institutions financières en RDC: cas de la ville de Kinshasa. Kinshasa: Université de Kinshasa.

18. Nezien, F. T., 2011. Problématique de financement des pme par les établissements bancaire: cas de Coris bank. s.l.:Université Saint Thomas d'Aquin.

19. Ondel, K., 2010. Les contraintes de financement des PME en Afrique: le rôle des registres de crédit. s.l.:Université de Montréal.

RAPPORTS

20. BCC, 2019. Rapport d'activités de la microfinance 2018. Kinshasa: BCC.

21. BCC, 2020. Rapport annuel 2019, Kinshasa: BCC.

22. FEC, 2019. L'activité économique vécue par la PME congolaise: résultats de l'enquête qualitative réalisée en 2018, s.l.: FEC.

23. FPM, 2020. Rapport annuel 2019, Kinshasa: FPM.

24. MPME, 2009. Charte des petites, moyennes entreprises et de l'artisanat en République Démocratique du Congo, Kinshasa: Ministère des PME.

25. MPSMRM, 2014. Rapport global: l'enquête 1-2-3, Kinshasa: Institut National de la Statistique.

WEBOGRAPHIE

26. ANIMF, 2021. Liste des institutions de microfinance agrées par la BCC. [En ligne]
Available at: https://anmif-rdc.net/membres_ANIMF_rdc.html
[Accès le 30 Juillet 2021].

27. Mavinga, N., 2020. 6,233 millards USD des dépôts des clients dans les banques commerciales à mi-juin 2020. [En ligne]
Available at: https://www.financialafrik.com/2020/07/07rdc-6233-milliards-usd-de-depots-des-clients-dans-les-banques-commerciales-a-mi-juin-2020/
[Accès le 12 Août 2021].

28. Savana, A., 2019. UEMOA: Faible progression du taux de bancarisation strict en 2018. [En ligne]
Available at: https://www.financialafrik.com/2019/10/24/uemoa-faible-progression-du-taux-de-bancarisation-strict-en-2018
[Accès le 22 Juillet 2021].

ANNEXES

Annexe 1 : PREDICTION DU MODELE

Modèle de la demande de crédit

VRAI

Valeurs

D

~D

Total

+

225

1

226

-

1

157

158

Total

226

158

384

 

 

Sensibilité

Pr( +| D)

 

99,55%

Spécificité

Pr( -|~D)

 

99,38%

Valeurs positive prédites

Pr( D| +)

 

99,55%

Valeur négative prédites

Pr(~D| -)

 

99,38%

Taux de prédictions fausses (+)

Pr( +|~D)

 

0,62%

Taux des valeurs (-)

Pr( -| D)

 

0,45%

Taux de prédiction (+) dans le total des réponses

Pr(~D| +)

 

0,45%

Taux des valeurs (-) dans le total des réponses

Pr( D| -)

 

0,62%

 

Correctement classifiés

99,48%

Modèle de l'obtention de crédit

VRAI

Valeurs

D

~D

Total

+

65

13

78

-

1

1

148

Total

17

131

226

 

 

Sensibilité

Pr( +| D)

 

79,27%

Spécificité

Pr( -|~D)

 

90,97%

Valeurs positive prédites

Pr( D| +)

 

89,33%

Valeur négative prédites

Pr(~D| -)

 

88,51%

Taux de prédictions fausses (+)

Pr( +|~D)

 

9,03%

Taux des valeurs (-)

Pr( -| D)

 

20,73%

Taux de prédiction (+) dans le total des réponses

Pr(~D| +)

 

16,67%

Taux des valeurs (-) dans le total des réponses

Pr( D| -)

 

11,49%

 

Correctement classifiés

86,73%

Annexe 2 : Questionnaire d'enquête adressé aux dirigeants des PMEs

Je m'appelle NGOMBA KADIMA MARIE-MICHELLE, étudiante finaliste du premier cycle à l'université Nouveaux Horizons. Dans le cadre de mon mémoire intitulé « Les facteurs de non-accès au financement des PMEs à Lubumbashi » je vous prie de bien vouloir répondre à ce questionnaire en toute objectivité. Nous vous garantissons la stricte confidentialité et l'anonymat de vos réponses. Merci de nous accorder votre attention.

A. IDENTIFICATION DU REPONDANT

1. Quel est votre sexe ?

? Homme

? Femme

2. Quel est votre niveau d'études ?

? Primaire

? Secondaire

? Universitaire

? Post-universitaire

3. Quel est le statut juridique de votre entreprise ?

? Entreprise individuelle

? Société anonyme (SA)

? Société à responsabilité limitée (SARL)

? Société à noms collectifs (SNC)

4. Dans quel secteur évolue votre entreprise ?

? Commerce

? Agriculture, élevage, pêche

? Industrie, construction

? Service

? Autre....

5. Votre entreprise est-elle enregistrée ?

5.1 RCCM

? Oui

? Non

5.2 N° Impôt

? Oui

? Non

5.3 N° d'identification national

? Oui

? Non

6. Depuis combien d'année exercez-vous votre activité ?

? Moins d'une année

? 1 à 3 ans

? 4 à 6 ans

? 7 à 9 ans

? 10 ou Plus

7. Combien d'employés compte votre entreprise ?

? 1-5 employés

? 6-50 employés

? 51-200 employés

8. Chiffres d'affaires

? 1-10000 USD

? 10001-50000 USD

? 50001-400000 USD

? Supérieur à 400000 USD

B. FINANCEMENT DE L'ENTREPRISE

9. A quel degré vos fonds propres peuvent couvrir les besoins de votre activité ?

? De 0% à 19%

? De 20% à 39%

? De 40% à 59%

? De 60% à 79%

? De 80% à 100%

10. Avez-vous déjà songé à solliciter un crédit auprès d'une institution financière ?

? 10.1. Oui

? 10.2. Non

Si (10.1) passez directement à la question 11, si (10.2) passez à la question 15.

11. Combien de fois avez-vous sollicité un crédit ?

? Une fois

? Deux fois

? Plus de deux fois

12. Avez-vous fait votre demande auprès d'une seule institution ou de différentes institutions ?

? La même institution

? Différentes institutions

13. Votre demande a-t-elle été acceptée ?

? 13.1 Oui

? 13.2 Non

Si (13.1) passez directement à la question 16, si (13.2) passez à la question 14.

14. Savez-vous pourquoi votre demande de crédit a été refusée ?

? 14.1 Oui

? 14.2 Non

Si (14.1) passez directement à la question 15, si (14.2) passez à la question 17

15. Quelles raisons vous a-t-on donné ?

? Le revenu de l'activité est insuffisant

? Pas de garanti valable

? Taille du montant trop grande

? La liquidité de votre compte en banque est insuffisante

16. Avez-vous songé à investir une partie du montant reçu dans une autre activité ?

? Oui

? Non

17. Que pensez-vous de la durée d'attente avant d'avoir une réponse ?

? La durée d'attente est trop longue

? La durée d'attente est acceptable

18. Dans quelle mesure les facteurs ci-après influencent-ils votre choix de ne pas solliciter un crédit ? (1= Aucunement 2= Faiblement 3= Moyennement 4= Fortement 5= Très fortement)

Facteurs

1

2

3

4

5

Taux d'intérêts élevés

 

 

 

 

 

Pas de garanties à donner

 

 

 

 

 

Le délai de remboursement

 

 

 

 

 

Je ne fais pas confiance aux banques

 

 

 

 

 

Je n'ai pas de compte bancaire

 

 

 

 

 

Pas suffisamment d'information sur le crédit bancaire

 
 
 
 
 

19. Pensez-vous que le crédit bancaire est une source de financement importante ? (1= Pas du tout d'accord 2= Pas d'accord 3= Neutre 4= D'accord 5= Tout à fait d'accord)

Facteur

1

2

3

4

5

Importance

 
 
 
 
 

Annexe 3 : Questionnaire d'enquête adressé aux banques

Je m'appelle NGOMBA KADIMA MARIE-MICHELLE, étudiante finaliste du premier cycle à l'université Nouveaux Horizons. Dans le cadre de mon mémoire intitulé « Les facteurs de non-accès au financement des PMEs à Lubumbashi » je vous prie de bien vouloir répondre à ce questionnaire en toute objectivité. Nous vous garantissons la stricte confidentialité et l'anonymat de vos réponses. Merci de nous accorder votre attention.

A. IDENTIFICATION DU REPONDANT

1. Quel est le nom de votre institution ?...............................................................................

2. Quel est votre poste au sein de l'institution ?.................................................................

3. Depuis combien de temps travaillez-vous au sein de votre institution ?

? 1 à 2 ans

? 3 à 4 ans

? 5 et plus

B. OCTROI DES CREDITS AUX PMEs

4. Avez-vous un département particulier au sein de la banque qui traite de l'octroi de crédits aux PME ?

? Oui

? Non

5. Tenez-vous un registre de crédit dédié aux PME au sein de votre banque (microfinance) ?

? Oui

? Non

6. Partagez-vous ces informations avec d'autres institutions financières ?

? Oui

? Non

7. Qu'est-ce qui influence votre décision d'octroyer le crédit à vos clients ?

7.1 Garantie

? Oui

? Non

7.2 Relation du client avec la banque

? Oui

? Non

7.3 Détenir les documents commerciaux

? Oui

? Non

7.4 Avoir une activité rentable

? Oui

? Non

7.5 Le délai de remboursement

? Oui

? Non

Si le délai de remboursement influence votre décision, quel est l'intervalle de temps que vous préférez avoir ?

Intervalle de délai de remboursement

? Moins de 6 mois

? 6-12 mois

? 12-18 mois

? Plus de 18 mois

7.6 Le montant demandé

? Oui

? Non

Si le montant demandé influence votre décision, quel est l'intervalle du montant que vous pourriez plus accordé facilement ?

Intervalle de montant

? Inférieur à 10000$

? 10000-35000$

? 35000-70000$

? Supérieur à 70000$

7.7 L'ancienneté de l'entreprise

? Oui

? Non

Si l'ancienneté de l'entreprise demandé influence votre décision, quel est l'intervalle d'ancienneté que vous recherchez le plus ?

Intervalle de l'ancienneté de l'entreprise

? 1-3 ans

? 4-6 ans

? Plus de 6 ans

8. L'analyse des dossiers de crédit se fait-elle localement (en province) ou bien dépendez-vous d'une filiale extérieure (autre province). Si (8.1) passez directement à la question 10, si (8.2) passez à la question 9

? 7.1 Localement

? 7.2 Filiale extérieure

9. Avez-vous déjà été personnellement d'accord pour accepter la demande de crédit d'un client mais que votre filial extérieure rejette cette demande ?

? Oui

? Non

10. Expliquez-vous à vos clients pourquoi leur demande de crédit a pu être refusée ?

251657216251658240Oui Non






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