II. REFORMULATION DU THÈME.
A l'issue des approches conceptuelles suscitées, notre
thème peut être appréhendé comme suit :
« c'est l'action participative, l'implication des
entités locales (quelles soient tribales ou régionales),
autorités traditionnelles et administratives du village Bametchetcha
dans le processus de l'amélioration de leur condition de vie ».
La compréhension de ce thème, aussi important,
surtout idéologique et stratégique, intéresserait tant la
communauté intellectuelle, les économistes, les institutions
publiques et privée, les ONG, et autres partenaires du
développement, pour l'élaboration des stratégies de
développement. C'est donc pourquoi plusieurs études ont
été menées dans le cadre de la participation des
collectivités locales au développement économique et
sociale.
III. LA RÉVUE DE LA LITTÉRATURE
La notion de « revue de la littérature
» désigne à la fois une méthode de travail
scientifique et une catégorie d'études scientifiques. Notre
thème dégage plusieurs aspects du développement. Le mot
participation implique l'aspect participatif. Ainsi on parlera
régulièrement de développement participatif. « Les
collectivités locales » aussi nous relancent dans le processus de
décentralisation conduisant au développement économique et
social. Pour comprendre notre thème, nous avons fait recours à
quelques textes et auteurs qui abordé ce sujet.
Espace Dschangshuss (alliance pour une gouvernance
citoyenne en Afrique centrale), association de droit Camerounais, a
publié un recueil sur le thème « La
décentralisation de l'économie local au Cameroun : quelques
enjeux, pratique et perspectives » dans cet ouvrage,
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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le Dr COMAS CHEKA s'est appesanti sur le cadre de la «
décentralisation et le renforcement de l'économie locale
». Pour mieux appréhender l'ampleur du sujet, il a
relevé :
o les bases conceptuelles ;
o les éléments de la politique de
décentralisation ;
o les préalables liés aux transferts des
compétences aux collectivités ;
o et quelques stratégies pour renforcer l'économie
locale.
Pour le Dr CHEKA, « la décentralisation
nécessite la combinaison d'une Politique appropriée de transfert
claire et effectif de compétence économique, de la maîtrise
du planning et du marketing des potentialités de la localité
d'une collectivité locale avisée dynamique et créative
». P.1 8
JACQUES GIRI dans son ouvrage l'Afrique en panne, Karthala,
1986 dresses un diagnostic assez exhaustif de la situation de l'Afrique des
indépendances jusqu'à nos jours. Son oeuvre est une prospective
démonstrative qui indique clairement les causes de la pauvreté et
du sous-développement du continent. Il part des espoirs des
débuts des années 1960, lorsque l'Afrique prenait en main ses
propres destinées, il ébauche en quelque sorte les raisons de son
échec des années 1970, évoque aussi bien la crise
économique des années 1980. JACQUES GIRI évoque un profond
questionnement sur les responsabilités de cet échec de l'Afrique
qu'il attribut en même temps au partenaire de l'Afrique (l'occident et
les ONG) qu'aux dirigeants africains eux- mêmes qui ont contribué
à leur propre déchéance.
Ce qui nous intéresse de plus dans cet ouvrage c'est
l'important apport de solution pour le développement de l'Afrique.
L'auteur ne néglige pas tous les alternatives proposées par
d'imminentes personnalités du domaine du développement
économique et social de l'Afrique. Ainsi, l'approche du polytechnicien
est un développement de l'Afrique par les africains eux-mêmes avec
un apport substantiel des pays industrialisés. Voici comment GIRI
critique le développement : « Depuis quelques années
l'idée que le développement tel qu'il a été
conçu du haut vers le bas est inadapté et qu'il faudrait songer
à une conception un peu différente du bas vers le haut, ou la
base rurale aurait en tout cas davantage son mot à dire, cette
idée fait son chemin... » P. 161
Dans son livre intitulé La participation
populaire au développement en Afrique noire (6 Juillet 1998) A-C
MONDJANAGNI pense que la participation peut être
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
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comprise selon deux sens : un sens passif et un sens actif.
Selon lui, le sens passif consisterait à avoir à faire quelque
chose ou prendre part à quelque chose sans avoir à
décider. Par contre le sens actif consisterait à participer
à quelque chose en prenant des responsabilités. En effet, la
participation est, pour chaque individu, la manière de se lier aux
autres : c'est une forme de sociabilité.
MAFOKOUA Monique (2006) dans son ouvrage
intitulé Analyse et perspective du développement
participatif en milieu rurale stipule que : « le
développement participatif est un processus de
complémentarité entre populations locales et autorités de
développement de la localité ». Pour elle la planification
et l'élaboration d'un projet nécessite l'intégration de
toute les catégories socioprofessionnelles afin que les projets
aboutissent.
Selon le PNUD, le développement
participatif est associé au concept plus large de développement
humain. Ce dernier concept à savoir le développement humain, est
défini comme correspondant au processus permettant aux individus dans
une société, d'élargir leurs possibilités de choix
et leurs opportunités d'action au sein de cette société.
Le développement participatif implique ici une notion de liberté
politique de l'homme, une forme d'intervention dont l'objectif est de permettre
aux populations de prendre la responsabilité de leur propre
développement et d'influencer les changements de leur propre
société.
Pour le Professeur Marcien TOWA (1991)
l'homme en tant qu'être naturel, constitué
d'éléments matériels, a évidemment besoin de
ceux-ci pour son épanouissement. Pour atteindre cet objectif, il est
urgent qu'en, Afrique, la promotion, de la techno science soit envisagée
et soutenu dans un contexte participatif. Dans L'idée d'une
philosophie négro-africaine il présente le
développement participatif, la rationalité et la science comme
des moyens par excellence devant conduire au développement de l'Afrique.
C'est à partir de la maitrise technologique, scientifique que l'Afrique
peut acquérir son autonomie et faire accroître
considérablement son économie à travers
l'industrialisation.
Selon la Banque Mondiale (1992), le
développement participatif est un ingrédient nécessaire
pour assurer le succès des projets de développement dans une
localité. D'après elle le développement participatif est
un processus auquel les populations et plus particulièrement les couches
vulnérables influences lors de la prise des décisions. Ce qui
signifie que les populations doivent s'impliquer dans le processus qui concourt
à la réalisation des projets qui les concernent.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
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