INSTITUT PANAFRICAIN POUR LE DÉVELOPPEMENT
Afrique Centrale (IPD-AC)
PAN AFRICAN INSTITUTE FOR DEVELOPPEMENT Central
Africa
(PAID-CA)
BP: 4078 DOUALA - CAMEROUN. Tel. (+237) 695 56 58
18/233 40 67 50; Fax : 233 40 37 70 E-mail :
ipd.ac@paidafrica.org /
info.ac@paidafrica.org Web:www.paidafrica.org/ipd-ac **********************************************************
UNITÉ DE FORMATION
«ÉTUDE DU MILIEU « 51ème
PROMOTION
OCTOBRE 2015-JUILLET 2016
RAPPORT DE STAGE -TERRAIN
Effectué du 06 au 26 Avril 2016
THÈME :
« LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITÉS LOCALES AU
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL » :
CAS DU VILLAGE BAMETCHETCHA, Arrondissement de
Batié, Département des Hauts-Plateaux,
Région de l'Ouest,
République du Cameroun
Encadreur académique :
M. TAGOU SANDJONG Christi Formateur à
1'IPD-AC
Rédigé et présenté par :
SOUPENE Aymard Amour Étudiant à l'IPD-AC/UF-EM.
PAYS RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Août 2016
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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SOMMAIRE
SOMMAIRE i
DÉDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
AVANT PROPOS vi
LISTE DES TABLEAUX ix
LISTE DES FIGURES x
LISTE DES SCHÉMAS x
LISTE DES PHOTOS xi
LISTE DES ABREVIATIONS xii
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
PARTIE I : CADRE TÉHORIQUE ET CONCEPTUEL 6
Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL 7
I. DEFINITION DES CONCEPTS 7
II. REFORMULATION DU THÈME. 9
III. LA RÉVUE DE LA LITTÉRATURE 9
IV. FONDEMENT THEORIQUE 12
Chapitre II : MÉTHODOLOGIE 24
I. LES PHASES DE L'ÉTUDE 24
II. COLLECTE DE DONNÉES 25
III. TRAITEMENT DES DONNÉES 30
IV. TABLEAU D'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES 32
V. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES, OPPORTUNITÉES
ET LIMITES D'ÉTUDE 33
PARTIE II : CADRE OPÉRATOIRE 35
Chapitre III : PRÉSENTATION DU MILIEU 36
I. MILIEU PHYSIQUE 36
II. MILIEU HUMAIN 48
III. LA VIE ECONOMIQUE 82
1. Industrie 91
CHAPITRE VI : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES 108
I. INTRODUCTION 108
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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II. SYNTHÈSE DE L'ÉTUDE 108
III. VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES 111
CONCLUSION GÉNÉRALE 113
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 113
LISTE DES ANNEXES 113
TABLE DES MATIÈRES 113
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DÉDICACE
La famille SOUPENE
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développement économique et social : cas du village
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REMERCIEMENTS
A l'issu de notre formation, conformément à nos
convictions religieuses, il nous importe de remercier premièrement Dieu
tout-puissant pour la grâce qu'il nous a accordé le long de notre
de formation. J'adresse mes sincères remerciements à tous ceux
qui m'ont apportés leur soutien moral, social, matériel et
financier durant cette année. Pour la réussite de ce travail, ma
gratitude va à l'endroit de :
> Monsieur Christian TAGOU SANDJONG, mon
encadreur académique pour la qualité de ses enseignements, son
dévouement, sa disponibilité, sa maitrise de l'andragogie, ses
précieux conseils et son encouragement pendant les moments difficiles
;
> Monsieur Romuald PIAL MEZALA, Directeur
Régional de l'IPD-AC, pour l'encadrement multiforme qu'il nous apporte
au sein de cette institution qu'il pait comme un berger son troupeau ;
> Monsieur Christophe SADOS TOUONSI, Chef
de l'Unité de formation Etude du Milieu (UF-EM) à l'IPD-AC pour
son encadrement tout au long du stage ;
> Maman Pélagie Flore SONFACK ZEUFACK:
pour son amour inconditionnel, son aide dans la rédaction et
l'impression de ce document ;
> Mes parents : Aleck Gaspard SOUPENE, Pauline
BASSIO et Martine PADOU pour le don de la vie, leur amour, leur
conseil et surtout leur soutien moral, matériel et financier ;
> Madame Babeth AVOULA, l'Assistante du
programme DAFI au Plan International/Douala-Cameroun, pour son suivi, ses
conseils, ses orientations et des multiples opportunités de formation
qu'elle nous offre.
> Tous les formateurs de l'UF-EM à
l'IPD-AC ;
> Sa Majesté Joseph DJIA DADJE, Chef
du village Bametchetcha, pour son accueil ;
> Président des jeunes du village
Bametchetcha pour son dynamisme, son courage et son soutien.
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? Mme Alphonsine NGABU BADIA DIAKATUKA, pour ses
conseils, son encadrement au sein du campus et son soutien financier ;
? Tous mes frères et soeurs pour leur
amour à mon égard;
? Mon amie Marceline SONFACK KENFACK. pour son
attention et son soutien moral ;
? Tous les étudiants de la 51ème
promotion de l'UF - EM à l'IPD-AC.
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AVANT PROPOS
L'Institut Panafricain pour le Développement
est créé en 1964 dans l'optique de former les cadres
moyens africains de développement. IPD est une Association
internationale non gouvernementale à but non lucratif. La formation
dispensée dans cette école permet aux étudiants de mieux
s'insérer dans le marché de l'emploi. La coordination des
activités du réseau IPD est assurée par un
Secrétariat Général dont le siège est à
Yaoundé (au Cameroun) et dispose d'un bureau de relais à
Genève (en Suisse). Sous la coordination du Secrétariat
général se trouve cinq Instituts régionaux à savoir
:
> Institut Panafricain pour le Développement
Afrique-Centrale « francophone » (IPD-AC), basé à
Douala au Cameroun ;
> Pan African Institute for Development West Africa
Division « Anglophone » (PAID-WA), basé à Buéa
au Cameroun ;
> Institut Panafricain pour le Développement Afrique
de l'Ouest et le Sahel « francophone » (IPD-AOS), basé
à Ouagadougou au Burkina Faso ;
> Pan African Institute for Development East and Southern
Africa Division « Anglophone » (PAID-ESA), basé à Kabwe
en Zambie;
> Institut Panafricain pour le Développement de
l'Afrique du Nord (IPD-AN) basé à Salé au Maroc.
Cependant, les Instituts régionaux de l'IPD
bénéficient dans leurs pays hôtes respectifs, du statut
diplomatique que leur confèrent les accords de siège
signés avec les gouvernements de ces pays. IPD a pour mission de
contribuer au développement concerté et durable des pays
africains à travers les activités de:
· Formation ;
· Appui-conseil ; et Recherche.
IPD-AC, compte tenu de ses multiples actions terrain, est une
Institution de référence en matière de
développement dans la sous-région de l'Afrique Centrale. Il offre
des formations de courtes et de longues durées (In-Situ au sein de son
campus) et aussi en E Learning.
Concernant la formation de longue durée, on distingue deux
cycles : Licence et Master.
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Bametchetcha.
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? Le cycle de Licence professionnelle en développement
s'étale sur une période de trois (3) ans. Les deux
premières années sont les troncs communs (Étude du Milieu
L1 et Développement Local L2) et la dernière, est la
spécialisation dans les options suivantes :
o Analyse et Évaluation des Projets (L3-AEP) ;
o Environnement et Gestion de Ressources Naturelles (L3-EGRN)
;
o Programmation du Développement et Intégration
Régionale (L3-PDIR) ;
o Gestion des Entreprises et Coopératives (L3-GEC).
L'admission en première année du cycle de licence
professionnelle à l'IPD-AC se fait sur concours et est ouverte aux
candidats titulaires d'un baccalauréat ou diplôme
équivalent.
L'admission en 3ème année de cycle de
licence se fait sur étude de dossiers et est ouverte aux candidats
titulaires d'un diplôme de niveau BAC+2.
? Le Master professionnel en développement
s'étale sur une période de deux ans avec les
spécialisations suivantes :
o Economie Sociale et Solidaire (ESS) ;
o Environnement et Gestion de Ressources Naturelles (EGRN) ;
o Management des Projets (MP) ;
o Programmation du Développement et Intégration
Régionale (PDIR).
? Les « exécutive Masters »
s'étendent sur une durée d'un an. Ils se déclinent sur
deux spécialisations à savoir:
o Gestion, Paix et Développement ;
o Entreprenariat.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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Schéma 1 : Cycle de formation de longue durée
à l'IPD-AC.
GEC
EGRN
MP
PDIR
AEP
PDIR
EM
EGRN
ESS
DL
Cycle Licences Cycle Masters
Source : site internet de
l'IPD-AC, Juin-Juillet 2015
L'admission en cycle de Master se fait sur étude de
dossiers et est ouverte aux candidats titulaires d'un diplôme de licence
au minimum (pour les Masters professionnels) et d'un diplôme de maitrise
au minimum (pour les « exécutive Masters »).
Ainsi, en vue de confronter les étudiants aux
réalités pratiques du milieu, un stage terrain est
organisé au terme de la première année de formation. Dans
le cas d'espèce, nous avons effectué un stage terrain du 06 au 26
Avril 2016 dans la région de l'Ouest Cameroun, département des
Hauts-Plateaux, Arrondissement de BATIÉ, précisément dans
le village BAMETCHETCHA. Dans le cadre de ce stage terrain, il
était question de mener une recherche sur le thème :
« Participation des Collectivités Locales au
Développement Économique et Social ».
La recherche que nous avons menée a permis d'élaborer la
monographie dudit village. Ainsi, cette étude est en quelque sorte un
apport de l'IPD-AC a contribué au développement de ladite
localité.
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Rédigé et présenté par SOUPENE
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promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Participation de la population à travers
tout le cycle du projet 18
Tableau 2 : Synthèse des différents types de
participation: 19
Tableau 3 : Chronogramme du déroulement du stage 25
Tableau 4 : Répartition par quartier des UD
recensés et enquêtés 28
Tableau 5 : Opérationnalisation des variables 32
Tableau 6 : Relevé des données climatiques du
village Bametchetcha en 2005. 41
Tableau 7 : Zone écologique 44
Tableau 8 : Répartition des essences
végétales du village Bametchetcha 44
Tableau 9 : Profil historique 51
Tableau 10 : Associations et GIC reconnues à
Bametchetcha 67
Tableau 11 : Les types de maisons du village Bametchetcha
70
Tableau 12 : Répartition de la population de
Bametchetcha par quartier. 72
Tableau 13 : Répartition de la population par tranche
d'âge et par sexe 73
Tableau 14 : Répartition de la population par ethnie
75
Tableau 15 : La répartition des chefs d'UD par statut
matrimonial et par sexe 76
Tableau 16 : Répartition de la population par niveau
d'instruction 78
Tableau 17 : Mouvement de la population 79
Tableau 18 : Mouvement migratoire et mouvement naturel 81
Tableau 19 : Les différentes activités
socio-professionnelles 83
Tableau 20 : Calendrier saisonnier du village Bametchetcha
86
Tableau 21 : Structure éducative du village. 94
Tableau 22 : Historique de l'EP de Bametchetcha (Directeur en
service) 95
Tableau 23 : Répartition des élèves de
l'EP par classe et sexe 95
Tableau 24 : Pourcentage de la réussite au CEP pour les
trois années précédentes 96
Tableau 25 : Répartition des élèves du
1er cycle par classe et sexe 98
Tableau 26 : Vaccinations administrées et accouchements
enregistrés. 103
Tableau 27: Matrice FFOM 107
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Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
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Bametchetcha.
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Diagramme en bande des UD recensés et
enquêtés par quartier. 29
Figure 2 : Diagramme Ombrothermique du village Bametchetcha en
2005 42
Figure 3 : Diagramme en bande de la répartition des
habitats 71
Figure 4 : Structure de la population de Bametchetcha en
bande. 72
Figure 5 : pyramide des âges du village Bametchetcha,
Avril 2016 74
Figure 6 : Diagramme en bande de la
population par ethnie et par sexe 76
Figure 7 : Diagramme à secteurs des chefs d'UD par
statut matrimonial. 77
Figure 8 : Diagramme à bande des chefs d'UD par statut
matrimonial et par sexe 77
Figure 9 : Structure en bande de la population par niveau
d'instruction et par sexe 79
Figure 11 : Structure par activité et par sexe du
village Bametchetcha 84
Figure 12 : Diagramme en secteur des élèves par
classe 96
Figure 13 : Réussite au CEP 97
Figure 14 : Diagramme en bande des élèves du CES
Bametchetcha 98
LISTE DES SCHÉMAS
Schéma 1 : Cycle de formation de longue durée
à l'IPD-AC. viii
Schéma 2 : localisation de Bametchetcha 38
Schéma 3 : Croquis du village Bametchetcha 39
Schéma 4 : Transect 40
Schéma 5 : Organisation du pouvoir traditionnel du
village Bametchetcha 53
Schéma 6 : Organigramme du pouvoir administratif du
village Bametchetcha 54
Schéma 7 : Circuit Économique du Village
Bametchetcha 105
x
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LISTE DES PHOTOS
Planche 1:Restitution 30
Planche 2. Image présentant les reliefs 37
Planche 3: Végétations 45
Planche 4: Types et couleurs du sol 46
Planche 5: Cours d'eau 47
Planche 6. Espace chefferie 53
Planche 7: Photo de l'Église Catholique de Bametchetcha
55
Planche 8: Photo de EEC de Bametchetcha 56
Planche 9: Quelques lieux sacrés et types de rituels
57
Planche 10: Photo des tombes 59
Planche 11: Photo de funérailles 60
Planche 12: Photo de groupe de danse 63
Planche 13: Image illustrative d'attitude vestimentaire 64
Planche 14: La réunion du comité de
développement 66
Planche 15 : Photo de GIC « Femme de
Référence de Bametchetcha ». 67
Planche 16: Photo de Nkuie 68
Planche 17: Mets et boissons 69
Planche 18: Photo de types d'habitas 70
Planche 19: Photo des champs vivrières 87
Planche 20: Photo du grenier pour la conservation du maïs
et autres 88
Planche 21: Les types de bêtes élevés
89
Planche 22 : Photo de l'artisanat 91
Planche 23 : Photo de petit commerce à Bametchetcha
92
Planche 24 : Photo de transport et voie de communication 93
Planche 25 : Photo de l'École Publique 97
Planche 26 : Photo de CES 99
Planche 27 : Photo d'une vue de l'intérieur de
Diaspo-médiatique 100
Planche 28 : Photo de CSI 101
Planche 29 : Photo des infrastructures et équipements
102
Planche 30 : Point d'eau et poteau électrique 104
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LISTE DES ABREVIATIONS
AEP Analyse et Évaluation des projets
AP Approche Participative
BAC Baccalauréat
BEPC Brevet d'Étude du Premier Cycle
BCG Bacille Calvin Guérin
CAP Certificat d'Aptitude Professionnelle
CAPI Certificat d'Aptitude Professionnelle Industriel
CEBEC Conseil des Églises Baptistes et
Évangélique du Cameroun
CEP Certificat d'Étude Primaire
CES Collège d'Enseignement Secondaire
CNLE Conseil National des politiques de Lutte contre la
pauvreté et l'Exclusion sociale
CSI Centre de Santé Intégré
DL Développement Local
EEC Église Évangélique du Cameroun
EGRN Environnement et Gestion des Ressources Naturelles
EM Étude du Milieu
EMP Effectif Moyen de la Population
ENEO Energie of Cameroon
EP École Publique
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Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
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GEC Gestion des Entreprises et Coopératives
IPD-AC Institut Panafricain pour le Développement
Afrique Centrale
IPD-AN Institut Panafricain pour le Développement
Afrique du Nord et Maghreb
IPD-AOS Institut Panafricain pour le Développement
Afrique de l'Ouest et Sahel
MP Management des Projets
PAID-WA Pan african Institute for Development West Africa
PAID-ESA Pan african Institute for Development East and
Southern Africa
PDIR Programmation du Développement et
Intégration Régionale
PIB Produit Intérieur Brute
PNDP Programme National de Développement
Participatif
PNUD Programme des Nations Unies pour le
Développement
SNEC Société Nation des Eaux du Cameroun
TF Taux de fécondité
TBM Taux Brut de Mortalité
TBN Taux Brut de Natalité
UF Unité de Formation
VAT Vaccin Anti Thérapie
% Pourcentage
%o Pour mille
°C Degré Celsius
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Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le monde entier ne cesse de rencontrer d'innombrables maux
liés à son essor. Au vue de ces fléaux, la mondialisation
est toujours porteuse de nombreux progrès pour l'humanité. Le
domaine économique et social qui se présente comme le premier
champ réel de ce phénomène, permet l'émergence des
Etats qui jusqu'à lors, restaient en marge du développement (le
cas de l'Afrique qui est non seulement victime de la traite
négrière et de la colonisation, mais aussi, a connu en cinquante
ans d'indépendance de nombreux coups d'Etat, des guerres faisant des
millions de victimes, des refugies et des déplacés). Le volet
positif de la mondialisation trouve encore d'énormes infirmités
en Afrique, et surtout au sud du Sahara. Le développement
économique des territoires dépend d'une multiplicité de
facteurs. Celui-ci ne se résume toutefois pas au développement
des activités industrielles comme l'ont soulignés les travaux du
professeur français Laurent DAVEZIES sur la
sphère de l'économie résidentielle : « Le
développement économique étant aussi influencé par
les revenus des personnes résidant dans l'espace considéré
ou à proximité, les facteurs d'attractivité du territoire
(qualité de vie, proximité de services publics, activités
culturelles, environnement et paysage...) jouent également un rôle
important ». Dans ce cadre, les problématiques liées
à l'aménagement du territoire revêtent d'une importance
primordiale dès lors que sont abordées les politiques de
développement économique. Celles-ci donnent corps aux politiques
de décentralisation pour soutenir le développement rural. La
décentralisation désigne le transfert d'une partie du pouvoir de
l'Etat central à des instances régionales ou locales. Il s'agit
en effet d'accorder une plus grande autonomie aux régions
vis-à-vis du pouvoir central. Tel n'est pas le cas en République
Centrafricaine qui, jusqu'aujourd'hui, en dehors des députés, les
élus locaux (Maire et Conseillers municipaux) sont nommés par le
pouvoir central. L'objectif de la mise en oeuvre d'un processus de
décentralisation étant de réussir le développement
socio-économique d'une localité en intégrant la
participation des collectivités locales dans les aspects qui sont les
plus souvent négligés par l'Était. Par ailleurs, en se
référant au principe 22 de la déclaration
de rio de Janeiro sur l'environnement et le développement : les
populations et communautés autochtones et les autres
collectivités locales ont un rôle vital à jouer dans la
gestion de l'environnement et le développement du fait
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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de leurs connaissances du milieu et de leurs pratiques
traditionnelles. Les États devraient reconnaitre leur identité,
leur culture et leur intérêt, leur accorder l'appui
nécessaire et leur permettre de participer efficacement à la
réalisation d'un développement durable.
La tendance actuelle est de prendre en compte non seulement
les potentiels limites du milieu physique, mais également les divers
besoins (eau, alimentation) des populations notamment en matière de
production agricole, d'élevage et de produits forestiers. Par ailleurs
il faudra également insister sur le rôle que jouent ces
dernières dans l'exploitation et la gestion des ressources des terroirs.
Dans les années 80, le progrès des politiques de
développement local a fait l'objet de nombreuses recherches à
l'initiative d'économistes, de géographes, de sociologues et de
politologues. Ces politiques ont affecté de nombreux territoires ou des
localités ne disposent pas de caractéristiques économiques
propres. Sur ces territoires, il est question que les responsables locaux
utilisent des nombreuses procédures d'aménagement et de
développement, qu'ils mettent en place des structures d'aide et de
conseil, qu'ils initient des démarches de promotion et de communication,
qu'ils favorisent l'organisation de programmes culturels et touristiques et
qu'ils s'engagent dans des plans de formations, recherches et
développement. L'analyse de ces politiques a conforté la
thèse selon laquelle, leur mise en oeuvre repose sur un processus de
transformation de la société locale, qui consiste habituellement
à enrichir les ressources existantes et à les diversifier ; en
s'appuyant notamment sur un projet de développement qui mobilise toute
ou une partie de la population, appliquant bien évidemment la formule de
l'approche participative. Cette mise en oeuvre fait appel à des
compétences pluridisciplinaires (histoire, géographie,
économie, sciences politiques, anthropologie, sociologie etc.) Ces
disciplines sont toutes sollicitées pour contribuer au diagnostic de la
localité.
En effet en se référant au principe de
l'approche participative, Laurent UMANS (1998) a
souligné que : « la participation est un processus qui vise
essentiellement à transférer le centre des décisions de
l'agence extérieure, vers la structure d'appui aux
bénéficiaires en tant qu'acteurs principaux ».
L'intervention des populations dans le processus de développement de
leur terroir est déterminée en fonction de leurs
intérêts et de leurs activités, indépendamment des
découpages administratifs et spatiaux ; c'est ce qu'on appelle le
« Bottom up» qui désigne un mode
d'administration du bas vers le haut. L'essor d'une localité
nécessite une complémentarité entre les populations et les
autorités c'est-à-dire, un apport de chaque acteur dans le
processus de développement de la localité.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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Ainsi le thème soumis à notre étude qui
porte sur la participation des collectivités locale nous amène
à nous poser la question de savoir si à Bametchetcha les
collectivités locales s'impliquent elles dans le processus de
développement de leur localité ? De cette question
découlent deux questions subsidiaires
· Les groupes organisés du village BAMETCHETCHA
contribuent-ils au développement de leur localité ?
· Les autorités administratives et politiques
s'impliquent-elles au développement du village BAMETCHETCHA ?
LES HYPOTHÈSES
Des deux questions subsidiaires ci-dessus relevées, nous
déclinons les hypothèses ci-après
? Hypothèse 1 : Les groupes
organisés du village BAMETCHETCHA contribuent au développement
économique et social de leur village.
? Hypothèse 2 : Les
autorités administratives et politiques contribuent au
développement économique et social du village BAMETCHETCHA.
OBJECTIFS DE L'ÉTUDE
Notre travail de recherche nous amène à nous fixer
un certain nombre d'objectif. · Objectif général
:
Evaluer le degré d'implication des populations au
développement du village Bametchetcha.
· Objectifs spécifiques :
- décrire le milieu physique, socioculturel et
économique ;
- évaluer les actions de développements
initiées par les autorités administratives, les
populations, et les collectivités locales du village.
- identifier les problèmes et les obstacles au
développement du village ;
- identifier et analyser les potentialités du village
pouvant impulser le
développement de la localité.
- proposer des solutions aux problèmes
identifiés.
Par ailleurs la réalisation de ce travail présente
un certain nombre d'intérêts.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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INTERET DE L'ETUDE
Notre travail présente des intérêts à
plusieurs niveaux.
? Intérêt de l'IPD-AC
Notre travail entrera dans les archives de la documentation de
l'IPD-AC et contribuera aussi bien à son important projet pour le
développement de l'Afrique.
? Intérêt personnel
Sur le plan académique, ce stage terrain nous a permis
de confronter les réalités du terrain, d'embrasser le monde
professionnel, d'avoir une aptitude pour la réalisation de la
monographie d'un milieu. C'est également l'occasion pour nous de mettre
en pratique toutes les connaissances acquises lors de la formation à
l'IPD-AC. Enfin ce travail nous a conduits à faire nos premiers pas dans
la recherche.
? Intérêt de la communauté de
BAMETCHETCHA
Ce travail permettra à La communauté de
BAMETCHETCHA d'avoir un document présentant la monographie de leur
village qui permettra ainsi, aux Autorités locales, extérieures
et aussi nationales de se servir de canevas de projection pour le
développement de la localité.
PLAN DE RAPPORT
Pour mener à bien la rédaction de notre
étude, notre travail se décline comme suit. ? Partie I :
Cadre théorique et conceptuel
Cette partie élucide les concepts et explicite les
méthodes utilisées durant l'étude. Elle se décline
en deux chapitres :
- Chapitre 1 : Cadre conceptuel
I. Définition des concepts
II. Reformulation du thème
III. Revue de la littérature
IV. Fondement théorique - Chapitre 2 :
Méthodologie
I. Phase de l'étude
II. Collecte des données
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III. Traitement des données
IV. Tableau d'opérationnalisation des variables
V. Difficultés rencontrées et limites de
l'étude
? Partie II : Cadre opératoire
Cette partie décrit de manière
générale le sujet. Elle se décline en deux chapitres :
- Chapitre 3 : Présentation du milieu de
l'étude
I. Milieu physique
II. Milieu humain
III. La vie économique
- Chapitre 4 : Analyse et interprétation des
résultats
I. Synthèse de l'étude et vérification des
hypothèses
II. Proposition des solutions
Ce plan établit comme guide pour l'élaboration du
rapport de stage en Etude du Milieu
(EM), permettra de mieux cerner les réalités sur
« la participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village Bametchetcha.
»
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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PARTIE I : CADRE TÉHORIQUE ET
CONCEPTUEL
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL
Il s'agit ici pour nous d'éclaircir les termes ou
concepts clés de notre thème d'étude qui régissent
de notre travail de recherche, de faire une reformulation simple du
thème afin qu'il soit facile à la compréhension de tous,
de faire une revue de la littérature et présenter le fondement
théorique du thème d'étude
I. DEFINITION DES CONCEPTS
« La participation des collectivités
locales aux développements économiques et sociales
». Le terme soumis à notre étude concerne une
question essentielle dans le cadre du développement économique et
social ; ainsi pour le comprendre, il reste important de définir en des
termes clairs et précis les concepts.
La participation : Selon le Conseil
National des politiques de Lutte contre la pauvreté et l'Exclusion
sociale (CNLE)
De manière générale, désigne des
tentatives de donner un rôle aux individus dans une prise de
décision affectant une communauté. Au niveau
de la mise en oeuvre de politiques, l'expression "participation" renvoie au
fait de
prendre part à une action collective. Pour les
personnes en situation de pauvreté ou d'exclusion sociale, participer
représente une occasion de donner son avis, de faire connaître ses
conditions de vie, de témoigner de son expérience.
Et pour les acteurs professionnels, elle peut conduire
à une amélioration des politiques et des lois conduites en se
rapprochant au plus près des besoins et des attentes de la population
concernée.
Selon le dictionnaire « Petit Robert (2006)
», la participation est l'action de participer, de collaborer, de
contribuer à un profil et à son résultat. C'est aussi la
contribution à une affaire ou à une action.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
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Pour nous, la participation étant une contribution
physique ou morale soit appuis conseil au sein d'une activité
collective.
Collectivités locale : nom
féminin ; ensemble d'individu ayant entre eux des rapports
organisés. Dans le dictionnaire électronique français :
personne morale représentée par les élus de chacune de ses
subdivisions territoriale.
La collectivité locale est comprise dans sa conception
comme étant une entité territoriale, régionale
décentralisée à qui on transfert certaines
compétences sur la gestion de la collectivité. Ainsi dans la
plupart des pays en voies de développement, la collectivité
locale est beaucoup prise en compte dans le processus et les stratégies
de développement. Au Cameroun plus précisément les
collectivités locales sont de plus en plus impliquées dans la
gestion de la chose publique par la constitution du 18 janvier 1996. Dans son
discours du 30 décembre 2002 à la nation, le Président de
La République Paul ; BIYA a déclaré vouloir «
compléter cette démocratisation par le haut en ouvrant le
grand chantier de la décentralisation afin d'assurer ainsi au niveau des
collectivités locales une meilleure participation des citoyens à
la vie publique »
Pour nous la collectivité locale c'est l'ensemble des
groupes organisés d'une localité.
Développement : selon le
dictionnaire « Petit Larousse (2009) », nom masculin
; c'est l'ensemble des étapes par lesquelles passe un individu, une
organisation, une collectivité pour atteindre la maturité.
En d'autre terme le développement c'est un processus
dynamique, perceptible souvent non visible, consistant à passer d'un
stade inférieur ou primitif à un stade supérieur ou
moderne.
Selon IPD, le
développement est le processus ordonné
global et cumulatif par lequel une communauté locale, régionale
ou nationale valorise au maximum les potentialités de son milieu,
à l'aide des techniques et des moyens appropriés, pour satisfaire
de façon équitable et durable les besoins de tous dans une
perspective de transformation et d'ouverture au monde entier.
Economie : Selon le
dictionnaire « universel », nom féminin ;
c'est l'ensemble des activités d'un groupe ou d'une
société qui visent la production, la répartition, la
distribution et la consommation des biens et des ressources.
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Social : d'après le
dictionnaire « Petit Robert (2006) », c'est une
société, un groupe d'individus considéré comme un
tout, aux rapports de ces individus entre eux.
Développement économique et social
: C'est un ensemble de pratique publique et privée
encourageant et favorisant la propension à investir, innover,
entreprendre, se former, travailler. Selon un article de Wikipédia,
encyclopédie libre sur le développement locale. Le
développement est un processus global d'amélioration des
conditions de vie d'une communauté sur le plan économique,
sociale, culturel ou politique.
II. REFORMULATION DU THÈME.
A l'issue des approches conceptuelles suscitées, notre
thème peut être appréhendé comme suit :
« c'est l'action participative, l'implication des
entités locales (quelles soient tribales ou régionales),
autorités traditionnelles et administratives du village Bametchetcha
dans le processus de l'amélioration de leur condition de vie ».
La compréhension de ce thème, aussi important,
surtout idéologique et stratégique, intéresserait tant la
communauté intellectuelle, les économistes, les institutions
publiques et privée, les ONG, et autres partenaires du
développement, pour l'élaboration des stratégies de
développement. C'est donc pourquoi plusieurs études ont
été menées dans le cadre de la participation des
collectivités locales au développement économique et
sociale.
III. LA RÉVUE DE LA LITTÉRATURE
La notion de « revue de la littérature
» désigne à la fois une méthode de travail
scientifique et une catégorie d'études scientifiques. Notre
thème dégage plusieurs aspects du développement. Le mot
participation implique l'aspect participatif. Ainsi on parlera
régulièrement de développement participatif. « Les
collectivités locales » aussi nous relancent dans le processus de
décentralisation conduisant au développement économique et
social. Pour comprendre notre thème, nous avons fait recours à
quelques textes et auteurs qui abordé ce sujet.
Espace Dschangshuss (alliance pour une gouvernance
citoyenne en Afrique centrale), association de droit Camerounais, a
publié un recueil sur le thème « La
décentralisation de l'économie local au Cameroun : quelques
enjeux, pratique et perspectives » dans cet ouvrage,
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La participation des collectivités locales au
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le Dr COMAS CHEKA s'est appesanti sur le cadre de la «
décentralisation et le renforcement de l'économie locale
». Pour mieux appréhender l'ampleur du sujet, il a
relevé :
o les bases conceptuelles ;
o les éléments de la politique de
décentralisation ;
o les préalables liés aux transferts des
compétences aux collectivités ;
o et quelques stratégies pour renforcer l'économie
locale.
Pour le Dr CHEKA, « la décentralisation
nécessite la combinaison d'une Politique appropriée de transfert
claire et effectif de compétence économique, de la maîtrise
du planning et du marketing des potentialités de la localité
d'une collectivité locale avisée dynamique et créative
». P.1 8
JACQUES GIRI dans son ouvrage l'Afrique en panne, Karthala,
1986 dresses un diagnostic assez exhaustif de la situation de l'Afrique des
indépendances jusqu'à nos jours. Son oeuvre est une prospective
démonstrative qui indique clairement les causes de la pauvreté et
du sous-développement du continent. Il part des espoirs des
débuts des années 1960, lorsque l'Afrique prenait en main ses
propres destinées, il ébauche en quelque sorte les raisons de son
échec des années 1970, évoque aussi bien la crise
économique des années 1980. JACQUES GIRI évoque un profond
questionnement sur les responsabilités de cet échec de l'Afrique
qu'il attribut en même temps au partenaire de l'Afrique (l'occident et
les ONG) qu'aux dirigeants africains eux- mêmes qui ont contribué
à leur propre déchéance.
Ce qui nous intéresse de plus dans cet ouvrage c'est
l'important apport de solution pour le développement de l'Afrique.
L'auteur ne néglige pas tous les alternatives proposées par
d'imminentes personnalités du domaine du développement
économique et social de l'Afrique. Ainsi, l'approche du polytechnicien
est un développement de l'Afrique par les africains eux-mêmes avec
un apport substantiel des pays industrialisés. Voici comment GIRI
critique le développement : « Depuis quelques années
l'idée que le développement tel qu'il a été
conçu du haut vers le bas est inadapté et qu'il faudrait songer
à une conception un peu différente du bas vers le haut, ou la
base rurale aurait en tout cas davantage son mot à dire, cette
idée fait son chemin... » P. 161
Dans son livre intitulé La participation
populaire au développement en Afrique noire (6 Juillet 1998) A-C
MONDJANAGNI pense que la participation peut être
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La participation des collectivités locales au
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comprise selon deux sens : un sens passif et un sens actif.
Selon lui, le sens passif consisterait à avoir à faire quelque
chose ou prendre part à quelque chose sans avoir à
décider. Par contre le sens actif consisterait à participer
à quelque chose en prenant des responsabilités. En effet, la
participation est, pour chaque individu, la manière de se lier aux
autres : c'est une forme de sociabilité.
MAFOKOUA Monique (2006) dans son ouvrage
intitulé Analyse et perspective du développement
participatif en milieu rurale stipule que : « le
développement participatif est un processus de
complémentarité entre populations locales et autorités de
développement de la localité ». Pour elle la planification
et l'élaboration d'un projet nécessite l'intégration de
toute les catégories socioprofessionnelles afin que les projets
aboutissent.
Selon le PNUD, le développement
participatif est associé au concept plus large de développement
humain. Ce dernier concept à savoir le développement humain, est
défini comme correspondant au processus permettant aux individus dans
une société, d'élargir leurs possibilités de choix
et leurs opportunités d'action au sein de cette société.
Le développement participatif implique ici une notion de liberté
politique de l'homme, une forme d'intervention dont l'objectif est de permettre
aux populations de prendre la responsabilité de leur propre
développement et d'influencer les changements de leur propre
société.
Pour le Professeur Marcien TOWA (1991)
l'homme en tant qu'être naturel, constitué
d'éléments matériels, a évidemment besoin de
ceux-ci pour son épanouissement. Pour atteindre cet objectif, il est
urgent qu'en, Afrique, la promotion, de la techno science soit envisagée
et soutenu dans un contexte participatif. Dans L'idée d'une
philosophie négro-africaine il présente le
développement participatif, la rationalité et la science comme
des moyens par excellence devant conduire au développement de l'Afrique.
C'est à partir de la maitrise technologique, scientifique que l'Afrique
peut acquérir son autonomie et faire accroître
considérablement son économie à travers
l'industrialisation.
Selon la Banque Mondiale (1992), le
développement participatif est un ingrédient nécessaire
pour assurer le succès des projets de développement dans une
localité. D'après elle le développement participatif est
un processus auquel les populations et plus particulièrement les couches
vulnérables influences lors de la prise des décisions. Ce qui
signifie que les populations doivent s'impliquer dans le processus qui concourt
à la réalisation des projets qui les concernent.
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IV. FONDEMENT THEORIQUE
Un fondement théorique est un travail qui consiste
à recueillir la pensée d'un auteur sur un concept, un
thème et à expérimenter d'une certaine manière au
cas précis. Il est en quelque sorte un corps de savoir sur lequel le
chercheur doit construire une logique d'étude ou expliquer des
phénomènes, et des progrès.
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1. LE CONCEPT DE PARTICIPATION
La participation désigne les procédures,
démarches ou tentatives faites pour donner un rôle aux individus
dans la prise de décision affectant la communauté ou
l'organisation dont ils en font partie. La participation, représentant
tout à la fois l'outil le plus basique et le plus complet de la
démocratie participative, consisterait ainsi à prendre part
à quelque chose ou une action. Cette notion s'applique à de
nombreux domaines variés:
? Au niveau le plus général, ceux relevant de la
gouvernance, de la démocratie participative, de la citoyenneté ou
encore de l'écocitoyenneté.
? À des niveaux plus restreints, ceux relevant de la
gestion d'organisations, d'entreprises, d'associations ou de groupes de
base.
1.1. PRÉSENTATION DU CONCEPT : 1.1.1.
DÉFINITION :
Le Grand robert (2013) définit la
participation comme le fait de prendre part à quelque chose, de
contribuer et de collaborer.
A-C Mondjanagni définit la
participation comme le fait pour une population de choisir ce qui sera pour
elle un atout ou une potentialité dans le court comme dans le long
terme, à l'aide des agents de développement.
La complexité de la définition du concept de
participation suscite depuis un certain temps l'utilisation de plus en plus
grandissante de plusieurs termes essayant chacun de cerner le concept le plus
exactement possible. C'est pour cela que nous pouvons lire dans des documents
que la participation c'est l'implication, la négociation, la
concertation, l'information, la responsabilisation, la consultation, le
partage, l'engagement, la collaboration ou tout simplement le droit de l'homme
et la démocratie.
Chacun de ces termes représente à sa
manière la participation qui se veut de plus en plus indispensable
à la planification et au financement de tous les types d'interventions
entreprises en faveur du développement.
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1.2. HISTORIQUE DU CONCEPT:
1.2.1.LE DETERMINISME ET LE POSSIBILISME
Le déterminisme est un concept qui apparait important
de prendre en compte dans l'étude du milieu. Claude
MAUROIS (2013) dans son ouvrage le déterminisme environnemental postule
les individus sont déterminés, l'étude de l'environnement
permettrait de prévoir leurs comportements. Les habitudes alimentaires,
le succès d'un individu, ses réactions et son comportement
dépend en grande partie du milieu où il vit, c'est dans ce sens
que Friedrich RATZEL dans son ouvrage sur le déterminisme
environnemental (1er vol anthoprogeographie) les relations entre
l'homme et son environnement selon les perspective Darwinienne : alimentations,
activité de subsistance ; Il affirme que :
? Les montagnes sont moins peuplée que les plaines sauf si
effet de refuge ;
? Les vallées jouent un rôle de couloir de
communication ;
? La maitrise de la mer est le propre des peuples côtiers
;
? Sous les tropique les peuples s'installent sur les plateaux
;
? Les zones tempérées sont plus favorable à
la civilisation
Les populations qui s'installent dans un nouvel environnement
doivent s'adapter
RITTER cité par Claude MAUROIS pour lui le
déterminisme est l'effet d'une cause relevant de la nature et un effet
d'ordre social, on ne peut comprendre les hommes en dehors de leur rapport
immédiat au sol. Le déterminisme postule que « si les
individus sont déterminés l'étude de l'environnement
permettrait de prévoir leurs comportements ». Cependant les
individus ont des choix, des alternatives même si la nature est
déterminante l'environnementaliste se préoccupe des relations
entre la société et le milieu physique.
Le possibilisme quant à lui, est un
courant de pensée selon lequel la nature ne détermine pas
l'implantation des Hommes sur la Terre, mais influe simplement sur celle-ci, le
choix d'implantation demeurant ouvert à l'Homme quelles que soient les
conditions naturelles. Le possibilisme a été fondé par le
géographe français Paul Vidal de la Blache (1845-1918) dans son
ouvrage Géographie universelle, écrit à partir de
1910, en réaction au déterminisme défendu par le
géographe allemand Friedrich Ratzel, selon lequel la nature
détermine strictement les implantations humaines. Pour Vidal de la
Blache, il existe des populations vivant dans les zones très froides ou
désertiques, telles que les Inuits ou les Bédouins par exemple,
tandis que certains littoraux sont peu peuplés, tels que le littoral
écossais. La nature
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influe sur les lieux d'implantation humains mais ne le
détermine pas, selon la formule "la nature propose, l'Homme dispose" :
l'Homme choisit d'exploiter ou non les possibilités positives ou
négatives offertes par la nature, mais c'est à lui que le choix
final revient
La deuxième logique est d'ordre anthropologique et n'a
eu de cesse, depuis l'Antiquité grecque, de solliciter le
déterminisme du milieu naturel pour expliquer les différences
culturelles. En s'intéressant à l'ailleurs, en explorant d'autres
contrées, en mettant en rapport les caractéristiques des
sociétés et leur milieu, l'interrogation géographique a
non seulement conforté des stéréotypes sur la
hiérarchie des races ou des civilisations dans des buts de domination,
mais également permis de renouveler les types de recours au
déterminisme. Comme le rappelle Paul Hazard (La Crise de la conscience
européenne, 1961), de toutes les leçons que donne l'espace
à partir des relations de voyage, la plus neuve est peut-être
celle de la relativité. Les différences de moeurs, de milieu, et
leurs mises en relations ont pu converger vers la reconnaissance du
particulier, de l'unique. Au sentiment de supériorité a pu se
substituer celui de la différence. La découverte de mondes
autres, désormais valorisés ou valorisables, a agi comme un
révélateur du monde de l'Européen. Le déterminisme
s'est ainsi mis également au service de la prise en compte de
l'altérité.
Enfin, il existe une logique que l'on pourrait appeler
objective : peut-on évacuer l'idée même de l'emprise du
milieu naturel comme problème structurant du développement des
sociétés, comme en témoignent les préoccupations
actuelles pour les changements climatiques et le développement durable ?
Febvre terminait son ouvrage, déjà cité, en rappelant que
l'homme primitif gaspillait ses ressources pour atteindre ses fins : « Il
mettait le feu à la maison pour faire cuire son oeuf. » En
sommes-nous si loin ?
Alors que l'Europe est en train de sortir d'une période
de forte croissance, communément appelée les Trente Glorieuses,
un nouveau concept fait son apparition : la participation. C'est dans les
années 60 et dans le double contexte des études et des luttes
urbaines, répondant à la critique des modes de production de
l'environnement bâti ainsi que de leurs effets que l'idée de
participation émerge. En effet, c'est dans une Europe en pleine
rébellion - on pense notamment aux événements quasi
insurrectionnels de 1968 que cette notion se développe et prend de
l'importance. Cette forte demande de participation émanant de la
société civile, et notamment de mouvements sociaux, peut
être interprétée comme un besoin de prendre la parole, de
s'exprimer, de dénoncer un Pouvoir pas toujours réceptif aux
revendications de la population ainsi que certaines « carences des
sociétés modernes ». En
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effet, on remarque peu à peu que la démocratie
représentative n'est pas toujours apte à résoudre les
crises que peut subir la société. D'ailleurs, des catastrophes
qu'elles soient naturelles, économiques ou politiques ne vont cesser de
secouer les collectivités de cette époque. On peut notamment
citer en exemple la crise pétrolière de 1973 qui, en
réalité se rapprochait plus d'une crise mondiale complexe. Or,
à chaque fois, les premiers à en subir les conséquences
restent les peuples, c'est-à-dire ceux qui, au fond, n'ont pas vraiment
eu leur mot à dire sur le déroulement des
événements. C'est donc de cette situation de crise que naît
la participation telle que nous la connaissons aujourd'hui.
1.2.2.PARTICIPATION ET ENVIRONNEMENT
La participation est donc souvent évoquée dans
le domaine de l'environnement (où des conventions internationales et
directives européennes qui l'encouragent; telles la convention d'Aarhus
et les directives qui la déclinent). Comme avec la Déclaration
sur l'environnement et le développement rédigée en 1992
lors du Sommet de la terre de Rio de Janeiro, la participation est souvent
reconnue comme une des conditions à l'atteinte d'un développement
durable ou soutenable.
II.
2. FORMES - NIVEAU - TYPES DE PARTICIPATION
Les agents de développement ont remarqué que
l'application de la participation laisse entrevoir différentes
dimensions de son adoption dans les projets et programme de
développement.
Certains chercheurs ont étudié le
phénomène puis ont déduit que dans le processus de
participation, on peut distinguer des types, des niveaux et des formes de
participation. Cette désignation peut quelques fois différer d'un
individu à un autre mais les fondements se rejoignent à plusieurs
titres.
2.1. FORMES DE PARTICIPATION
On désigne par forme de participation, les raisons qui
peuvent pousser un individu à participer à une
activité.
MEISTER (1973) distinguent cinq formes de
participations :
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La participation de fait: Cette
forme de participation stipule que l'individu participe instinctivement parce
qu'il appartient à un système familial, religieux et traditionnel
qui l'incite à participer par l'intermédiaire des relations
affectives qui caractérisent ce système.
Cette forme de participation est alors involontaire et
caractéristique des sociétés fortement traditionnelles.
La participation spontanée:
On ne peut pas dire de cette forme de participation qu'elle est de fait ou
volontaire. Elle est plutôt l'aspect d'un pont entre ces deux formes de
participation. La participation volontaire:
Cette forme de participation provient de l'initiative des participants sans
recours aux interventions extérieures. Elle émanerait d'un
hypothétique passage des sociétés traditionnelles vers les
sociétés modernes.
La participation
provoquée: cette forme de participation comme son
nom l'indique, est induite et stimulée de l'extérieur par des
institutions ou des organismes afin de provoquer l'implication de la population
dans tout processus de développement les concernant.
La participation
imposée: Cette forme de participation peut
émaner du groupe lui-même ou de l'influence extérieure afin
de susciter une forme d'organisation aux seins des participants comme par
exemple la réglementation de distribution d'eau dans un
périmètre irrigué.
Parallèlement à ces résultats de
MEISTER, d'autres ont représenté les formes de
participation comme étant les moyens par lesquels on peut susciter la
participation de la population. Ces moyens sont :
· La manipulation ;
· L'information ;
· La consultation ;
· La négociation ;
· Le partage de risques ;
· Le partenariat ;
· Le self Management.
2.2. LES NIVEAUX DE PARTICIPATION
On entend par niveau de participation, les différents
moments pendant lesquels la participation des bénéficiaires est
nécessaire. C'est-à-dire les étapes de la vie du projet
pendant lesquelles la population doit nécessairement être
impliquée.
Le tableau suivant essaie de résumer en quoi consiste
la participation des populations à chacun des niveaux de la vie des
projets.
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Tableau 1 : Participation de la population
à travers tout le cycle du projet
PHASE
|
PARTICIPATION DE LA POPULATION POUR :
|
IDENTIFICATION
|
Identifier les problèmes y compris le problème
central à résoudre Décrire l'idée centrale
Réfléchir, envisager et proposer des solutions
|
INSTRUCTION
|
Analyser de façon détaillée l'idée
du projet (objectifs, résultats, moyens, activités)
Analyser les problèmes et les options de traitement
Elaborer un projet de proposition de financement
|
FINANCEMENT
|
Estimer les apports de la population cible (ressources locales)
Estimer les coûts et moyens nécessaires Elaborer une proposition
de financement Signer la convention de financement
|
EXECUTION
|
Respecter le planning établi pendant l'instruction
S'acquitter de sa part de responsabilité
Identifier et réfléchir sur les problèmes
qui se posent au déroulement normal des activités Modifier si
nécessaire certains objectifs Evaluer l'évolution
générale des travaux
|
EVALUATION
|
Dresser le bilan des réalisations
Tirer des leçons pour les projets futures
Analyser l'impact du projet pendant l'évaluation
rétrospective
|
Source: YODA Blaise,
« Montage et gestion participative des projets de développement
rural : outils et méthodes d'intervention ; Mémoire de
3ème cycle en agronomie, ENA de Meknès, Maroc, 14 septembre
2004.
2.3. TYPES DE PARTICIPATION
mbre 2004
La notion de participation est rarement définie
précisément, de ce fait, chacun peut l'interpréter
à sa façon. Il est donc important de pouvoir disposer des
typologies des différents types de participation.
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Tableau 2 : Synthèse des
différents types de participation:
TYPOLOGIE
|
|
EXPLICATIONS
|
1. Participation passive
|
|
Les gens participent en étant informés sur ce
qui est arrivé ou qui va arriver.
|
2. Participation par la fourniture d'informations
|
Les populations participent en fournissant des
réponses à des questions posées.
|
3. Participation par consultation
|
Les populations participent en étant
consultées, et les agents extérieurs écoutent et tiennent
compte de leurs opinions. Cependant, elles ne participent pas aux prises de
décisions.
|
4. Participation liée à des avantages
matériels
|
Les gens participent en fournissant des ressources, mais
là encore, ils ne participent pas au processus de prise de
décisions.
|
5. Participation fonctionnelle
|
|
Les gens participent en fonction d'activités
prédéterminées et après que les stratégies
des projets ainsi que leur planification aient été
décidées.
|
6. Participation interactive
|
|
Les populations participent au diagnostic des situations
aboutissant à des plans d'action et à la formation ou le
renforcement de groupements d'intérêts. Ces
groupes
s'approprient les décisions locales, en vue
d'une pérennisation des activités et/ou structures mises en
place.
|
7. Auto-mobilisation Participation active
|
/
|
Les populations participent en prenant des initiatives
indépendamment de structures extérieures
|
|
Source: Fonds
d'Equipement des Nations Unies, 1998.
Plus on se rapproche des types de participation situés
dans le bas du tableau et plus les actions entreprises ont des chances d'avoir
un impact durable et bénéfique pour les populations et leur
environnement. Par ailleurs, l'AP peut opérationnellement se
décomposer en huit étapes successives :
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1. l'information/ la connaissance ;
2. la sensibilisation/ la prise de conscience ;
3. l'identification des problèmes/ la recherche de
solutions ;
4. l'organisation de la prise en charge de l'action/ la
programmation ;
5. formation thématique, vulgarisation ;
6. l'auto-évaluation des actions en cours ;
7. le suivi/ évaluation du programme ;
8. le retour à la phase de programmation,
autopromotion.
La conduite de ces différentes étapes vise
à atteindre les objectifs des quatre phases qui jalonnent la mise en
oeuvre de l'AP, à savoir :
1. la programmation de l'action (étapes 1 à 4)
;
2. la réalisation et la gestion du programme
(étapes 5 et 6) ;
3. le suivi/ évaluation du programme (étape 7)
;
4. l'autopromotion (étape 8).
La programmation de l'action est d'une importance capitale car
elle conditionne l'instauration d'un climat de confiance et de partenariat
entre une Communauté et les services techniques, dont le rôle
consiste, alors, à aider la population dans ses réflexions et
à valoriser les capacités locales. L'éventualité
d'innovation ou d'amélioration technologique ne doit pas être
exclue, mais discutée avec la population ; il est nécessaire,
à ce stade, de s'assurer que cette possibilité sera comprise et
réalisable par la population elle-même. Une fois l'action
identifiée, il est crucial que certaines conditions soient
réunies pour la réalisation et la réussite du projet,
notamment : l'engagement volontaire, la prise de responsabilités, et
l'organisation des bénéficiaires. Il paraît donc
indispensable de mettre en place un " cadre organisationnel " qui permette aux
populations de s'organiser en comités ou en groupements responsables des
actions programmées. En effet, le renforcement et/ou la création
de ces associations ont déjà permis l'amorce d'une dynamique
d'initiatives en matière de développement local. Afin de les
rendre autonomes, il faut poursuivre les efforts d'alphabétisation et de
formation, et de
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
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renforcement des unions de groupements. De cette façon,
les échanges d'expériences locales, le développement des
capacités de maîtrise des circuits de communication seront
assurés. Grâce au renforcement des unions locales, on pourra
assister à la transformation qualitative des relations entre les
organisations des populations cibles et le projet, transformation
nécessaire au désengagement de ce dernier.
La seconde phase est celle de la réalisation et de la
gestion du programme, elle doit aboutir à l'engagement effectif et
à la volonté d'agir ensemble sur une base durable par la mise en
oeuvre, la gestion et l'évaluation des actions en cours de
réalisation. Elle nécessite donc un suivi et un encadrement
attentifs de la part des services techniques, ainsi que l'organisation de
séances de formation à l'attention des populations. Le choix des
thèmes qui y sont développés résulte des solutions
identifiées par les bénéficiaires lors de la phase
précédente. Les participants à ces formations ne se
contentent pas d'assimiler les techniques dispensées, qui se doivent
être simples et reproductibles. En effet, il est de leur devoir de les
transmettre par la suite aux autres membres du groupe. Les populations doivent
s'approprier progressivement les techniques d'évaluation des
activités afin de préparer les phases suivantes.
La troisième phase : suivi/ évaluation du
programme, quant à elle, propose une évaluation globale de
l'exécution de l'ensemble du projet par la population en partenariat
avec tous les acteurs. Son objet est de mesurer le degré
d'efficacité de la totalité des actions et innovations
entreprises, ainsi que la participation et l'implication réelles de
différents partenaires. L'association progressive du processus et de la
méthodologie de l'AP par l'ensemble des acteurs concernés est un
point indispensable à la réalisation du suivi/ évaluation
du projet. Les avantages, les résultats atteints et les problèmes
rencontrés sont mis en évidence, et le déroulement de la
phase suivante peut alors être envisagé.
Cette dernière est celle de l'autopromotion du
développement local qui se caractérise par un certain nombre de
retours aux différentes étapes du diagnostic et de
réalisation du programme. Elle permet de mettre en lumière
l'idée du cycle et de processus de l'AP par la mise en oeuvre d'une
dynamique d'auto-développement du terroir. Après plusieurs
retours aux différentes étapes du processus, l'autopromotion du
développement local sera progressivement atteinte. Ce dernier concept
nécessite une maîtrise locale par la population et par ceux qui
l'encadrent de l'ensemble de ce processus défini par l'AP. Au terme de
cette quatrième phase, les populations sont censées être en
mesure d'identifier et d'analyser les
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
différents problèmes liés au contexte local,
de confronter les pratiques actuelles avec les résultats
escomptés et donc de se mobiliser afin de mettre en oeuvre les actions
identifiées. De cette façon, les conditions de réussite de
l'autopromotion des actions seront réunies.
SCHAWRZ (1993) quant à lui estime qu'il y
a cinq types de participation :
? La participation par contribution ;
? La participation par intégration ;
? La participation par insertion ;
? La participation par engagement ;
? La participation par prise en charge.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
CONCLUSION
Compte tenu des différents éléments qui
rendent flou le concept de participation, il n'en demeure pas moins qu'elle est
d'une importance capitale pour la construction ou la mise sur pied d'un
développement durable. Toute localité qui entreprendrait des
projets de développement agricoles et ruraux en particulier devrait
prendre en compte la notion de participation ou de développement
participatif. Parmi les interventions qui pullulent à ce sujet, nous
pouvons citer l'exemple de la banque mondiale, cité par ZANA (2003), qui
estime que la moitié des projets de développements ruraux qu'elle
a financés en Afrique se sont soldés par des échecs. Parmi
les causes, figurent le manque de participation effective des populations
cibles à la définition des idées et des interventions.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
Chapitre II : MÉTHODOLOGIE
La méthodologie nous permet de définir le cadre,
les moyens, et les outils qui serviront à réaliser une
étude. En effet, cette méthode est fonction de la démarche
adoptée par une institution. Dans le cadre de notre étude, la
démarche se décline comme suit :
I. LES PHASES DE L'ÉTUDE
Les phases de l'étude se divisent en deux parties : la
partie préparatoire et la partie
pratique.
1. LA PHASE PRÉPARATOIRE
Cette phase a été réalisée au sein
de l'IPD-AC. La préparation de notre travail a commencé
dès la rentrée académique le 06 Octobre 2015 et s'est
achevée le 06 Avril 2016. Nous avons ainsi suivi les enseignements
dispensés par les formateurs dans les locaux de l'IPD-AC. Ces
enseignements portaient sur : la Connaissance du milieu, l'Analyse Economique
et Juridique, les techniques d'analyse et de traitement de données,
outils et techniques de collecte de données, la méthodologie et
la langue. Les travaux dirigés de recherche, les descentes terrain ont
été faits afin de mieux assimiler les enseignements reçus.
Une semaine avant le stage nous nous sommes appesantir sur la
préparation. Le thème soumis à notre étude portait
sur : « La participation des collectivités locales au
développement économique et social ». Ainsi un certain
nombre d'outils de collecte de données avaient été mis
à notre disposition notamment : la fiche de recensement, le formulaire
d'enquête socioéconomique, le guide d'entretiens et le guide
d'observations.
2. PHASE PRATIQUE : STAGE TERRAIN
C'est une phase très capitale pour notre formation.
Elle nous a permis de mettre en exergue des cours reçus à
l'IPD-AC en salle et faire nos premier pas dans le monde professionnel tout en
touchant se confrontant au la réalité du terrain. Ainsi, nous
avons réalisé notre stage dans la région de l'Ouest
Cameroun, Département des Hauts-Plateaux Arrondissement de Batié,
village Bametchetcha.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
Le tableau suivant présente le chronogramme de nos
activités sur le terrain. Tableau 3 :
Chronogramme du déroulement du stage
PERIODE
|
ACTIVITES
|
06 Avril
|
|
Départ d'IPD, arrivée à BAHAM
et une nuit d'attente au centre multifonctionnel en attendant que le
chef de notre UF nous dépose dans notre village d'étude.
|
7 Avril-
|
|
- arrivée à BAMETCHETCHA chez le
chef du village Djia Dadje Joseph; - Prise de contact avec le
chef, ses serviteurs et deux de ses notables ; - Présentation du but et
objectifs de notre séjour et entretien.
|
8 au
AVRIL
|
18
|
- Recensement, le dénombrement de l'habitat, observation
directe, prise de photo et
dépouillement progressif de données
|
19 au Avril
|
22
|
Enquêtes socio-économique
|
23 Avril
|
|
Réalisation du croquis du village par les jeunes de la
communauté et préparations résultats pour la
restitution.
|
24 Avril
|
|
Restitution des données statistique et réalisation
du transect.
|
25 Avril
|
|
Retour au centre multifonctionnel de BAHAM
|
26 Avril
|
|
Départ pour Douala.
|
Source : travaux des
étudiants, de L'UF-EM de L'IPD-AC 51ème promotion
Avril 2016
II. COLLECTE DE DONNÉES
La collecte des données consiste à recueillir
les informations concernant une localité. Ainsi dans le cadre de notre
recherche d'étude, nous avons collectons les données primaires et
les données secondaires.
1. TECHNIQUES QUALITATIVES
Dans cette rubrique, nous nous sommes servis des techniques
telles que la recherche documentaire, l'interview et l'observation.
1.1. LA RECHÈRCHE DOCUMENTAIRE
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
La recherche documentaire constitue une grande partie de
l'élaboration de notre travail de recherche. Nous avons consulté
les archives et les ouvrages du centre de documentation de l'IPD-AC ; nous
avons également consulté les rapports des anciens
étudiants de l'UF-EM et effectué un certain nombre de recherche
sur internet, dans des dictionnaires et consulté les anciens rapports de
nos prédécesseurs de l'IPD-AC, UF-EM.
1.2. ENTRETIEN
L'entretien est une formule interactive de recueil de
l'information qui s'effectue généralement à travers une
relation face à face. Ainsi nous avons rencontré quelques
personnes ressources auprès desquelles nous recueillons certaines
informations indispensables. Dans cette optique, nous nous sommes entretenus
avec :
- le chef du village sur les évènements qui ont
marqué la vie du village, les services
publics existants dans le village, l'année de son
règne et l'organisation de son pouvoir traditionnel ;
- le président du comité de développement
sur les actions de développement réalisées
et l'organisation du comité ;
- le Directeur du CES sur la date de création du CES,
les effectifs des élèves et le taux de réussite au
BEPC, le personnel administratif et le personnel enseignant, les
infrastructures et équipements ;
- le Directeur de l'école publique sur la date de
création de l'école, historique de l'école, les
effectifs des élèves, personnel administratif et enseignant, les
infrastructures et équipements, taux de réussite au BEPC ;
- le chef de Centre de Santé Intégré sur
la date de création, le personnel, les infrastructures et
équipements, les maladies fréquemment enregistrées, nombre
et types de vaccins administrés et autres ;
- la présidente du GIC la Femme de
Référence de Bametchetcha sur les
activités exercées et autres.
1.3. OBSERVATION DIRECTE
Cette technique permet de collecter les informations sur les
modes de vie (aspect culturel, cultural, religieux, ...), les infrastructures,
les conditions physiques, (etc.), qui peuvent se révéler
très utiles. Cet outil nous a permis d'observer et collecter les
informations
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
sur les personnes, les infrastructures sur le terrain. Ainsi,
nous avons donc utilisé cette technique dès notre arrivé
jusqu'à la fin de notre séjour dans le village.
2. TECHNIQUE QUANTITATIVE
2.1. LES ENQUÊTES
Cette technique nous permet de collecter les données
auprès d'un grand nombre de personnes appelées « population
». Nous avons ainsi déployé la fiche de recensement pour
l'enquête exhaustive et la fiche socioéconomique pour
l'enquête par sondage.
2.2. ENQUÊTE EXHAUSTIVE (RECENSEMENT)
Dans le cadre de cette étude l'unité statistique
ou l'individu est le ménage. Le recensement nous a permis de collecter
informations auprès de tous les individus de Bametchetcha à
l'aide d'une fiche de recensement précédemment établie
(cf. annexe). Après le recensement nous avons décompté 122
ménages.
2.3. ENQUETE PAR SONDAGE
Cette technique consiste à collecter les données
auprès d'un échantillon de la population
considérée. Cet échantillon est représentatif de la
population mère (l'ensemble des ménages du village). Le choix de
l'échantillon est fonction de sa taille et de la technique
d'échantillonnage appropriée.
? CHOIX DE L'ECHANTILLON
Le village Bametchetcha est constitué de sept
quartiers. Les données du recensement général de la
population décomptent 514 habitants en Avril 2016 repartie en 122
unités
domestiques. Au cours de notre enquête nous avons choisi
d'enquêter ?? ?? de ménages repartis
au prorata des ménages par quartier. Ainsi nous avons
utilisé la technique d'échantillonnage stratifiée et
à l'intérieur de chaque strate nous avons applique une technique
d'échantillonnage accidentel.
Illustration de la taille de l'échantillon suivant la
relation :
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
??
?
??= ??× ??
??
?? = ?????? ????×
??
= ????,???? ???????? Avec n : taille
de la population
N : taille d'échantillonnage
La fréquence ?? = ?? ?? ×??????
Remarque : compte tenu de
l'inexactitude des chiffres (nombres décimaux) suite à
l'opération effectuée, nous nous trouvons obliger d'arrondir le
résultat, car nous ne pouvons enquêter un demi ménage.
Par conséquent le tableau ci-dessous montre le nombre de
ménage recensé et enquêté par quartier ainsi que
leur fréquence.
Le tableau ci-dessous présente le nombre de ménage
recensé et Tableau 4 : Répartition par quartier des UD
recensés et enquêtés
Quartier
|
Effectifs d'UD
recensés
|
Fréquence en %
|
Effectifs d'UD enquêtés
|
Fréquence en %
|
Nteuh
|
24
|
19,7
|
8
|
19
|
Louh
|
12
|
9,8
|
4
|
9,5
|
Demlouh
|
9
|
7,4
|
3
|
7
|
Ndentcha
|
29
|
23,8
|
10
|
23,8
|
Hiala
|
20
|
16,4
|
7
|
16,7
|
Mbo'o
|
14
|
11,5
|
5
|
11,9
|
Ngouhé
|
14
|
11,4
|
4
|
11,9
|
Total
|
122
|
100
|
41
|
100
|
Source : travaux des
étudiants, de L'UF-EM de L'IPD-AC, 51ème promotion,
Avril 2016
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
Figure 1 : Diagramme en bande des UD recensés et
enquêtés par quartier.
Source : Travaux des
étudiants, de L'UF-EM de L'IPD-AC 51ème promotion
Avril 2016
Effectif des UD
35
30
25
20
15
10
0
5
Nteuh Louh Demlouh Ndentcha Hiala Mbo'o Ngouhé
Quartier
Repartition par quartier des UD recensés et
enquêtés
Effectifs d'UD recensés
Effectifs d'UD enquêtés
Nous notons que le quartier Ndentcha a plus d'UD recensée
que les autres quartiers du village Bametchetcha.
2.4. RESTITUTION
Après avoir recueilli et traité les
informations, nous avons procédé à la restitution
auprès de la population du village. La personne chargée d'animer
le débat doit s'efforcer d'instaurer une certaine interaction entre tous
les participants. Les questions qui y sont posées doivent être
préparées et formuler avant l'ouverture de la discussion. Dans ce
genre de rencontre, les individus présents ont tendance à se
corriger mutuellement ce qui permet de disposer d'une information
précise et juste, à condition qu'aucune personne ne cherche
à manipuler ou à monopoliser les échanges. Il est crucial
que l'animateur soit conscient que des tabous ou normes culturelles peuvent
gêner ou restreindre la prise de parole de certains.
Elle s'est déroulée dimanche le 24 avril 2016 au
foyer du village Bametchetcha de 13 heures à 14 heures 30 minutes en
présence d'une vingtaine de personnes. Cette phase marquait la
clôture de nos travaux de recherche sur terrain. Il était question
de présenter à la population les résultats du recensement
général, l'enquête socioéconomique et le rapport
de
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
nos activités sur le terrain. Nous avons
commencé premièrement par un mot de remerciement puis par nous
présenter. En effet nous avons pu exposer les statistiques des
données recueillies sur le terrain. Cet échange nous a permis de
valider publiquement les informations recueillies, de noter celles que nous
avions omises ou celles que nous n'avions pratiquement pas, de corriger les
erreurs commises et d'enrichir nos connaissances sur le village Bametchetcha.
Après longue échange, en outre la population présente lors
de cette restitution, souligne en guise de proposition d'un projet de
développement du village, « la construction d'une route principale
reliant leur village BAMETCHETCHA à village BANDJA » en passant par
le tronçon « TOUNGOU » zone fertile du village. Ainsi prend
fin la restitution avec l'émargement de la liste de présence.
Planche 1:Restitution
Présentation de données
collectées
|
Echange participative avec la
population
|
Source : Cliché de
MEKONTSO Gabriella Source : Cliché de
SOUPENE Aymard
III. TRAITEMENT DES DONNÉES
C'est le procéder par le quel on exploite les
différentes données sur le terrain en vue de leur analyse et de
leur interprétation.
Sur le terrain, nous avons premièrement
procédé manuellement au dépouillement partiel des
données recueillies en vue de rendre possible la restitution.
Deuxièmement, dès notre retour du stage nous avons
continué le dépouillement en utilisant les techniques modernes du
traitement automatique des informations à base de l'ordinateur. Nous
nous sommes servis de plusieurs logiciel d'application pour des tâches
spécifiques à l'instar de :
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
· SPSS (Statistical Package for Social Sciences) pour le
dépouillement des fiches de recensement démographique et de
l'enquête socioéconomique. Ce logiciel nous a
permis de traiter et d'analyser les données statistiques ;
· Excel : c'est un programme qui permet
de générer les tableaux secondaires qui n'ont pas pu être
faits dans SPSS ; de ressortir les diagrammes et les pyramides pour les
tableaux que nous avons importés de SPSS ; de faire sortir le
repère et la courbe de notre transect ;
· Autocad : c'est un logiciel de dessin
Industriel, cartographique, architecture et d'autres, qui nous a permis de
dessiner la carte du village de notre étude.
· Publisher : c'est un outil à
partir duquel nous avons réajusté le transect du village
Bametchetcha.
· Paint : c'est un programme qui nous
permet de réajuster et de finaliser la carte et le transect de village
d'étude ;
· Word : c'est un outil de traitement
de texte que nous pouvons nommer comme substance finale.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
|
IV. TABLEAU D'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES
Ce tableau nous permet de mieux comprendre nos hypothèses
de recherche. Il se résume dans le tableau ci-dessous :
Tableau 5 : Opérationnalisation des
variables
Hypothèses
|
Variables
|
Indicateurs
|
Moyens de
vérification
|
Sources de
vérification
|
Hypothèse 1 : Les
|
Indépendante :
|
-Existence d'un comité de
développement ;
- Nombre d'élites internes et externes actifs dans le
village ;
- Associations fonctionnelles dans le village (GIC,
tontines...)
|
- Enquête.
- Observation
|
- Statuts ;
-Liste des membres ; -Rapport d'activité ;
|
groupes organisés du
village
BAMETCHETCHA
contribuent au développement
économique et social de leur village.
|
Les groupes organisés
du village BAMETCHETCHA
|
|
Nombre de projets de
développement réalisés (école,
puits, forages, centre de santé, champs communautaire...)
|
- Enquête.
- Observation
|
-Rapport d'enquête
-Rapport de descente terrain ;
|
|
|
Indépendante :
|
-le préfet ; -Le sous-préfet ; -Le chef du
village ; -Le député ; -Le maire.
|
- Enquête.
- Observation
|
-Rapport d'enquête ;
|
autorités
administratives et
politiques contribuent
au développement
économique et social
du village BAMETCHETCHA.
|
Les autorités
administratives et
politiques
|
|
-Nombre infrastructures et
équipements réalisés ;
-Nombre de projets réalisés ; -Nombre de
réunions tenues sur le développement ;
- Nombre de sessions de sensibilisation
réalisée ;
-Nombre de don et de subvention octroyé
...
|
- Enquête.
- Observation
|
-Rapport d'enquête ; -Bordereau de réception
des subventions.
|
|
|
Source : Travaux des
Etudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51èmepromotion, Avril
2016
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
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Bametchetcha.
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2016
|
|
V. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES,
OPPORTUNITÉES ET LIMITES D'ÉTUDE
1. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
Notre étude a été effectuée
essentiellement en milieu rural, une zone enclavée, où nous
avions eu d'énormes difficultés. En général les
problèmes étaient liés à l'indisponibilité
des populations (de 6 heures à 18 heures aux champs), à la
condition climatique (température extrêmement fraiche) qui nous
empêchait de nous lever tôt, au relief tellement accidenté
avec des collines de hautes altitudes sur lesquelles habitaient une partie de
la population, qui nous demandait de fortes énergies et beaucoup de
courage pour y arriver. L'indisponibilité des guides pour faciliter la
communication entre nous et les populations du village, ce qui rendait notre
travail très pénibles car nous étions obligés de
faire n tours pour la même cause. Aussi l'éloignement des
différentes unités domestiques du village rendait le travail bien
difficile du fait que le moyen de locomotion n'était pas facile car, il
fallait faire environ 4 km de marche d'un quartier à un autre pour
recueillir les informations. Insuffisance de certaines nécessités
telles que l'approvisionnement en nutrition, l'accès à l'eau
potable. La présence des « mout-mouts » a constitué une
véritable difficulté à la réalisation de notre
travaille sur le terrain.
2. OPPORTUNITÉS RENCONTRÉES
Pour ce qui est des opportunités dans notre travail de
recherche, nous avons noté :
· L'entente et la bonne collaboration dans la
stratégie adoptée pour la réussite de notre travail ;
· la mise en application de nos connaissances acquises
;
· la découverte de Bametchetcha et ses environs
;
· l'hospitalité des habitants du village ;
· la présence de l'électricité bien
qu'elle n'est pas répondue dans tout le village;
· la solidarité au sein du groupe
d'étudiant.
3. LIMITE DE L'ÉTUDE
Notre thème bien qu'il soit d'une importance capitale
pour le développement de la localité que nous avons
étudiée, n'en demeure pas moins qu'elle a ses limites.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
|
Notre milieu d'étude ne présentait pas tous les
aspects et cadres qui relevaient du domaine de la participation des
collectivités au développement local. Par exemple, il nous a
été difficile de définir le cadre institutionnel,
d'identifier en terme quantitatif (quantité de production des
différentes récoltes) certains éléments pour
appuyer nos recherches. Il nous a été difficile de retenir les
différentes ressources du sous-sol de ce village, du fait qu'il nous
manquait des outils nécessaires nous permettant d'identifier les indices
du sous-sol, dans la mesure où la population ne détenait pas des
informations fiables à ce sujet.
2016
La participation des collectivités locales au
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Bametchetcha.
PARTIE II : CADRE OPÉRATOIRE
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
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Chapitre III : PRÉSENTATION DU MILIEU
Dans ce chapitre, il est question de présenter les
différents aspects du milieu physique, du milieu humain, de la vie
économique et des secteurs d'activités du village.
I. MILIEU PHYSIQUE
L'homme a toujours appris à s'adapter à son
milieu. A l'âge de la pierre taillée, nos ancêtres
utilisaient la pierre pour façonner divers outils et armes ; la
médecine traditionnelle qui refait surface même en milieu urbain
constitue entre autres d'énormes potentialités du milieu rural ;
Il ressort de ces deux exemples que le milieu n'est pas que l'apanage des
problèmes, il cache d'énormes potentialités que seule une
étude minutieuse avec des approches appropriées peut faire
découvrir. Le mot milieu est utilisé par de nombreuses sciences,
et la plupart du temps dans des sens différents :
Dans son sens populaire, c'est le centre, ce qui nous
entoure, l'environnement, le pays natal, le village natal, le lieu où
l'on vient, etc.
Pour le biologiste, le milieu désigne une solution
liquide ; le pédologue parlera du milieu pour désigner un
échantillon du sol ; l'écologiste parlera du milieu pour
désigner une mer, un étang ; le spécialiste en sciences
sociales qui s'intéresse à un groupe social, une
communauté, parlera de milieu en se référant à ce
groupe social, à cette communauté.
Le sens du mot milieu lorsqu'il s'agit d'actions ou de
projets de développement fait référence à
l'environnement social c'est-à-dire les individus, les groupes sociaux
avec leurs affinités économiques, leurs croyances, leurs valeurs,
leurs habitudes, les coutumes, leur histoire, leurs Institutions ; et
l'environnement physique c'est-à-dire le relief, le sol, la faune, la
flore, le climat, les cours d'eau. L'environnement social et l'environnement
physique ont un lien étroit, ils s'influencent mutuellement et sont
interdépendants. Le relief est l'ensemble des inégalités
du sol le long d'une surface topographique comprenant aussi bien les creux que
les élévations. Les études et analyses menés sur le
terrain à l'aide des outils tels que la carte, le transect et le plan de
localisation permettent de dire que le village est une zone des hauts-plateaux
caractérisée par un relief assez abrupt par endroits. Les cours
d'eaux sont peu profondes, bien calibrées, dont favorables à la
pratique de l'agriculture.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
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1. LE RELIEF
C'est l'ensemble des inégalités d'une surface
topographique comprenant aussi bien des creux que les élévations.
Ce village se situe dans la région des hauts plateaux. Les collines
rencontrées dans cette zone, ont une altitude supérieure à
1500m, caractérisée par des grosses pierres et des roches. La
présence des cours d'eau, des bas-fonds. Quelques vallées en
forme de « V ». Bametchetcha est situé en zone de haut plateau
et son relief très accidenté avec des pentes raides qui ne
permettent pas le passage des engeains agricole Il n'est donc pas favorable
à la pratique de l'agriculture commerciale, car la grande partie des
plantations n'est pas facilement accessible. Un important imprunt de
l'érosion dans cette localité.
Planche 2: Image
présentant les reliefs
Colline à haute altitude avec des pierres et
des
|
|
Collines avec des pierres
superposées
|
Collines et les creux
|
|
Source : travaux des étudiants de
l'IPD-AC7UF-EM, 51ème promotion, cliché de SOUPENE
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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Bametchetcha.
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2016
|
|
1.1. PLAN DE LOCALISATION DU VILLAGE
Situé à 5°17'11? de latitude Nord et
10°18'71? de longitude Est. Ces coordonnées géographiques
localisent l'entrée du village « Bienvenue à Bametchetcha
» distant de 3 km de la chefferie. Ce village couvre une
superficie estimée à 42 km2 environ, il est
situé dans l'Arrondissement de Batié, Département des
Hauts Plateaux, Région de l'Ouest Cameroun. Limité à l'Est
par le village BAPA, au Sud Est par le village BANDENKOP au Sud par le village
BAPOUANTOU et BANDJA du Département du Haut Nkam, au Nord et à
l'Ouest par le village BATIE. De terre sablo-argileuse, peu latéritique
par partie. Il se situe parmi les sommets des Hauts Plateaux, avec certes des
plaines boisées, et sa partie fertile, non habitée, se trouve
dans la vallée à la frontière entre BAPOUANTOU et
BANDJA.
Schéma 2: localisation de
Bametchetcha
Fait par SOUPENE Aymard Amour
Vers Douala Vers Baham-Bafoussam
TCHOMSO (Marché)
B A TI
Wel com to BA MT CHE TCH A
B A M E T
C
Source : Travaux des étudiants de
IPD-AC /UF-EM 51ème Promotion /Avril 2016
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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Bametchetcha.
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2016
|
|
Schéma 3: Croquis du village
Bametchetcha
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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Bametchetcha.
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|
Zone
|
NTEUH
|
LOUH
|
HIALA
|
NDENTCHA
|
MBO'O
|
NGOUHE
|
Sol
|
Sablo-argileux
|
Latérite
|
Argilo- latéritique
|
Argilo-latéritique
|
Sablo-argileux
|
Sablo-argileux
|
végétation
|
Arbustes, raphias
|
Arbustes, raphias
|
Arbus. Raphias Palm.
|
Arbus Raphias
eucalyptus
|
Arbre. forestiers, arbustes, sapins
|
Arbres forestiers, arbustes, sapins, eucalyptus, raphias,
|
Cultures
|
Maïs, manioc
|
Maïs, manioc
|
Maïs, manioc,
haricot
|
Maïs, manioc,
haricot, bananes
|
Maïs, manioc, haricot, bananes
|
Maïs, manioc, haricot, bananes, colatiers
|
Problèmes
|
faible fertilité...
|
faible fertilité...
|
faible fertilité
|
faible fertilité
|
faible fertilité, insectes
|
faible fertilité
|
Tendance
|
Pauvreté du sol
|
Pauvreté du sol
|
Sol pauvre
|
Pauvreté du sol
|
Pauvreté du sol
|
Pauvreté du sol
|
solutions
|
Engrais, pesticide
|
Engrais, pesticide
|
Engrais
|
Engrais, pesticide
|
Engrais, pesticide
|
Engrais
|
|
Schéma 4:
Transect
Américain
Chefferie Ecole
C S Pubq
C.E.S
E.E.C Foyer Habitat
Forêt Sacrée
de la Chefferie Eucalyptus
Point d'eau Cours d'eau
Source : travaux des
étudiants, de L'UF-EM de L'IPD-AC 51ème promotion
Avril 2016
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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|
2. LE CLIMAT
Le climat est l'ensemble des Conditions
météorologiques (température, pression, vent,
précipitation) qui détermine l'état de l'atmosphère
à un lieu donné dans l'année. On distingue plusieurs type
de climat à savoir : le climat équatorial, tropical,
désertique, méditerranéen, tempéré
continental, tempéré océanique, polaire et subpolaire. Le
village BAMETCHETCHA est marqué par des précipitations et des
températures. Celui-ci ne possède pas un centre
météorologique mais de par la recherche d'étude
menée, nous avons reçu les données à la station
météorologique de BAFOUSSAM d'où le tableau suit :
Tableau 6: Relevé des données
climatiques du village Bametchetcha en 2005.
Mois
|
Température (°C)
|
Précipitations (mm) en 2005
|
Janvier
|
20,9
|
13
|
Février
|
21,3
|
34
|
Mars
|
21,7
|
98
|
Avril
|
21,2
|
167
|
Mai
|
20,5
|
188
|
Juin
|
19,6
|
188
|
Juillet
|
19,1
|
235
|
Août
|
19,3
|
222
|
Septembre
|
19,2
|
298
|
Octobre
|
19,3
|
295
|
Novembre
|
20
|
63
|
Décembre
|
20,2
|
10
|
Total
|
-
|
1811
|
Moyenne Annuelle
|
20,19
|
-
|
|
Source : Station-service
météorologique de BAFOUSSAM
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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|
|
A partir de ce tableau nous avons réalisé une
figure (diagramme) en utilisant la
"
relation de GAUSSEN T = 2
|
(avec T : température et
P : la précipitation) :
|
|
Figure 2: Diagramme
Ombrothermique du village Bametchetcha en 2005
Précipitation en (mm)
350
300
250
200
150
100
50
0
Diagramme Ombrothermique du village
Bametchetcha
Mois
0
75
50
25
175
150
125
100
Température (°C)
Précipitations (mm) en 2005
Source : travaux des
étudiants, de L'UF-EM de L'IPD-AC 51ème promotion
Avril 2016
Commentaire : on observe dans cette
figure les trois mois (Décembre, Janvier, Février) dont les
bandes se trouvent en dessous de la courbe de température. Mais cela ne
suffit pas qu'on explique et détermine le type de climat s'agit-il dans
cette zone. En outre, nous allons effectuer quelques opérations afin de
déterminer les facteurs (amplitude thermique, température
moyenne, précipitation annuelle) nous permettant d'élucider le
type de climat correspondant à cette figure.
Le diagramme ombro-thermique de la ville de Bafoussam
ci-dessus sera considéré comme celui de Bametchétcha
à cause de l'absence des données météorologiques du
village et la proximité des deux localités. Il ressort donc de ce
qui précède que :
- Cette localité connaît deux saisons : une
grande saison pluvieuse qui s'étend sur neuf (09) mois (de Mars à
Novembre) et une petite saison sèche qui couvre trois (03) mois (de
Décembre à Février) ;
- Le mois le plus chaud est Mars avec 21,7°C de
température. Le mois le mois le moins chaud est Juillet avec 19,1°C
de température.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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2016
|
|
· Température moyenne
La moyenne annuelle de la température est le rapport de
la somme des températures obtenues durant l'année par le total
des mois :
= E t°
TM
Avec M: total des mois
t°: température
T: moyenne annuelle de la température
AN: T = 242,3
12
|
?
|
T = 20,19°C
|
|
· Amplitude (ou écart) thermique
annuelle.
Amplitude thermique annuelle est la différence entre la
température la plus élevée du
mois et la température la moins élevée du
mois :
Jlmt = plus forte température - plus basse
température
Jlmt = 21,7°C - 19,1°C
Jlmt = 2,6°C
· Précipitation annuelle
La précipitation annuelle est la somme de
précipitation de tous les mois :
Pa => Pm
Avec Pa : Précipitation annuelle et Pm :
Précipitation mensuelle
Pa = 1811mm/an
Conclusion :
la température moyenne annuelle est : T =
20,19°C qui est compris entre 20 à 25°C
L'amplitude thermique annuelle est : Jlmt = 2,6°C
qui est inférieure à 3°C
La précipitation annuelle est : Pa = 1811mm/an
qui est supérieure à 1500mm/an
Les résultats obtenus présentent les
caractéristiques du climat équatorial. Par conséquent, A
BAMETCHETCHA on rencontre un climat équatorial de type
camérounien d'altitude avec deux saisons (sèche et pluvieuse). La
saison des pluies est plus longue que la saison sèche
· Le cycle des saisons est essentiellement régi par
les déplacements annuels du front intertropical (FIT).
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promotion.
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La participation des collectivités locales au
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Bametchetcha.
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3. LA VÉGÉTATION
Les multiples zones écologiques sont disposées
de manière qu'à chaque type de climat donné correspond
à une végétation précise. On peut donc
déduire que ces milieux écologiques sont des milieux zonaux
c'est-à-dire déterminés par des facteurs climatiques. La
végétation qu'on retrouve dans cette localité est la
steppe, composée des arbustes tels que : les eucalyptus, les colatiers,
les herbacée, on trouve les raphias dans les bas-fonds. Une partie de ce
village se situe parmi les sommets des Hauts Plateaux certes avec les plaines
boisées, et sa partie fertile, non habitée se trouvant dans la
vallée à la frontière entre BAPOUANTOU et BANDJA.
Tableau 7: Zone
écologique
Climat
|
Végétation
|
Sol
|
Relief
|
Faune
|
Climat équatorial
de type
caméronien d'altitude.
|
Steppes,
Plaines boisées
|
Ferralitique (rouge-blanchâtre argilo-sableux, peu
latéritique)
|
Plateau
|
Grimpeurs Hérissons Rats
|
Source : Travaux des
étudiants de IPD-AC /UF-EM 51ème Promotion /Avril
2016
Commentaires : dans cette zone, les
activités de l'homme provoquent la disparition de certaines
espèces. La forte érosion a également une influence sur le
type du sol de cette localité.
Tableau 8: Répartition des
essences végétales du village Bametchetcha
Noms
|
Raphia
|
Safoutier
|
Colatier
|
Eucalyptus
|
Sapin
|
Importance
|
Artisanat, construction, Vin
|
Arbre fruitier
pour
consommation
|
Consommation, commercialisation
|
Construction, poteau
électrique,
bois de chauffe
|
Fleure d'embellissement, Bois de chauffe. Planche
|
Source : Travaux des
étudiants de IPD-AC /UF-EM 51ème Promotion /Avril
2016
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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Planche 3: Végétations Raphias le long de cours
d'eau
|
Eucalyptus
|
Sapins Arbustes et fougères
Source : travaux des étudiants de l'IPD-AC/UF-EM
51ème promotion, clichée de Ulriche Avril 2016
4. LA FAUNE
Aujourd'hui la faune de cette zone n'est plus riche, ne
constitue que des grimpeurs, hérissons, rats.
NB : la principale menace de la
végétation et de la faune dans ce village est la pratique
régulière des feux de brousse, c'est une technique agricole qui
fait détruire la végétation et fait fuir les animaux.
5. LE SOL
Se défini comme la partie cultivable de l'écorce
terrestre susceptible d'assurer le développement et la croissance des
plantes. C'est une source de nutrition dans la zone rurale. Le sol de
Bametchetcha est de couleur rouge-blanchâtre et, sablo-
latéritique argileux par
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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Bametchetcha.
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partie et caillouteux, des roches dans certaines parties du
village. L'abondance de l'érosion est à l'origine de lessivage de
la silice. Le sol est peu fertile et ne permet pas des rendements agaricales
compétitifs. La partie fertile du sol de ce village se trouve dans une
zone enclavée empêchant le développement de
l'activité agricole et l'exploitation de ces produits.
Planche 4: Types et couleurs du sol
Sol rouge sableux à gauche et blanchâtre peu
lateritique à droite.
Sol de couleur blanchâtre sableux
|
Sol latéritique
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM 51ème promotion,
clichée de SOUPENE Aymard Amour
6. LE SOUS-SOL
Le sous-sol est lié aux ressources minières. En
effet, nous n'avons pas recueilli des informations à ce sujet. Manque
des outils techniques et bien d'autres causes.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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Bametchetcha.
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7. HYDROGRAPHIE
L'hydrographie est l'ensemble des cours d'eau, mers, et des
lacs. Ainsi, les cours d'eau qui sillonnent ce village prennent leur source
dans le village même (Demlouh, Nteuh et Ngouhé). Ils sont peu
profonds, on n'y retrouve pas du poisson. D'autres parmi eux sont intermittents
à la saison sèche. Dans la zone fertile « Toungou », on
rencontre un grand cours d'eau séparant le village BAMETCHETCHA du
village BANDJA. A l'Ouest du village, un cours d'eau est
limitrophe avec le village BAHIALA qui est l'un du quartier de BATIÉ.
Planche 5: Cours d'eau
Cours d'eau à très faible débit (Hiala)
Cours d'eau buvable (Demlouh)
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM 51ème promotion,
clichée de Ulriche, Avril 2016
En somme le milieu physique de Bametchetcha ne présente
pas des caractéristiques aussi favorables pour un développement
économique dans le secteur agroforestier. Un relief très
accidenté n'est pas un atout pour les voies de communication. Un climat
moyen avec une amplitude thermique de 2.6°C, une forêt
constitué d'essence exploitable et une faune constituée
d'espèces animales consommables. Cette diversité naturelle est un
atout économique indéniable seulement que ceci demande une
exploitation rationnelle et surtout pas abusive. Il faut tout en exploitant ces
richesses naturelles la préserver, la restaurer, et surtout la
conserver. Aujourd'hui, la biodiversité de Bametchetcha semble
être menacée car on remarque la disparition de plusieurs
espèces d'animaux et d'essences forestières dans ce village.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
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Bametchetcha.
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II. MILIEU HUMAIN
1. LE MILIEU SOCIO-CULTUREL
1.1. HISTORIQUE DU VILLAGE
A l'origine, la légende raconte que BAMETCHETCHA et
BATIE sont deux villages créés par deux frères jumeaux,
prince du fon GHAMGOU, actuel village AKUM « SMALL LONDON. Dans
l'Arrondissement de Santa, Département
de la Mezam, région de Nord-Ouest les
deux chasseurs venant du village GHAMGOU s'étaient installés pour
l'aîné qui deviendra plus tard FO'O YANG dans la concession
actuelle de MEFO'O MEUTOU dans BATIE et le cadet, non loin de là.
L'aîné, le grand stratège guerrier, aida son petit
frère jumeau, qui deviendra, plus tard, FO'O YOUSSEUK, à
combattre et à vaincre les chefs locaux qu'il soumit. Les chefs soumis,
se soulevèrent et demandèrent à titre de vengeance, de
régler les compte à FO'O YANG, en lui soumettant aussi, sous
peine pour FO'O YOUSSEUK de se voir liquidé par ses troupes. FO'O
YOUSSEUK accéda à cette pression et ordonna de faire la guerre
à son frère jumeau. Ce dernier fut combattu et pourchasse
à travers les divers sites où il avait eu à s'installer.
Mais, grâce à sa maîtrise des stratégies
guerrières, il réussissait toujours à s'en tirer,
malgré, quelque fois, les pertes en vies humaines subies. C'est ainsi
qu'avant d'arriver sur le site actuel, les chefferies FO'O YANG avaient
été successivement déplacées sous pression des
guerres de la concession de MEFO'O MEUTOU, à la concession actuelle de
MBA SOP DOM à FEM MEUTCHOUE, dans BATIE, dont le titulaire reste le
descendant de FO'O YANG, pour enfin se retrouver à NGOUHE, dans la
concession actuelle de MBA TESSONGUI ; en passant par KOUO DEMSIM actuelle
concession MBA KEM MEUSSEUN, originellement propriété de MBA KWI
LEGUOUO fils de FO'O YANG. L'histoire raconte que, lorsque FO'O YANG
abandonnait un site, il y laissait toujours un de ses fils. Dans un divers
déplacement, FO'O YANG préférait construire ses chefferies
non dans la forêt des bas fond, mais dans les buissons ou au sommet des
savanes. Ce qui lui avait valu le sobriquet « MEUTCHOUETCHA »
c'est-à-dire « celui qui vit dans le TCHA'A », dans les
buissons.
Par ailleurs, le terme FO'O YANG viendrait de ce que, dans les
vallées, abandonnaient les palmiers, raphia dont les feuilles
appelées « YANG » étaient très prisées
par ce chasseur pour la construction des maisons en lieu et place de la paille,
très usuel à cette époque.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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La participation des collectivités locales au
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Bametchetcha.
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Les populations lui donnèrent alors le sobriquet de
« FO'O YANG TCHA'A » autrement dit « FO'O du YANG (feuille du
palmier raphia) qui habite dans le TCHA'A. » le village «
PEMETCHOUETCHA » fut ainsi né, autrement écrit
BAMETCHOUETCHA, sous la coordination de FO'O YANG. Après
l'indépendance du Cameroun, les Autorités Administratives avaient
écrit le nom de ce village « BAMETCHETCHA », orthographe qui
fut définitivement adoptée dorénavant.
A partir de NGOUHE, FO'O YANG vit la fumée monter de la
vallée lointaine de NDENTCHA où vivait FO'O DZEUGWA, qui comme
tout Chef vivait sa cour dont notamment MBA KWI PI, son adjoint et MBA TALEBOU,
son serviteur. Parmi les autres membres de cette cour, l'on pourrait citer,
entre autre, MBA KWI KA'AM, MBA KWI YOUAHE, MBA NZEH TCHOU, MBA DZEU KWAPTCHOU,
MBA TEGUEU MBA DZEU MBOUHOM, Nous en avons certainement amis. L'histoire
rapporte que l'origine de FO'O DZEUGWA n'est pas très connue, cependant
son territoire s'étendrait sur tout NDENTCHA.
FO'O YANG vint, en raison de l'abondance du gibier et de la
fertilité du sol, installer sa Chefferie au site actuel (HIALA), de
concert avec FO'O
DZEUGWA. FO'O YANG, grand chasseur et
généreux, partageait les produits de la chasse avec son homologue
voisin FO'O DZEUGWA et sa cour.
C'est ainsi qu'après la disparition de FO'O DZEUGWA, on
ne sait ni trop comment, ni depuis combien de temps, les notable de sa cour
rejoignent intégralement la cour de FO'O YANG, en raison dit-on de la
collaboration qui existait entre les deux. Et c'est tout récemment que
la tradition attrapa et fit connaitre son successeur, en la présence de
MBA KWI KA'AM de BANDENKOP.
La dernière guerre classique entre les deux peuples,
BATIÉ et BAMETCHETCHA, avait eu lieu sous le règne de sa
Majesté FO'O DJIA 3ème. En effet, face à la
résistance farouche de FO'O YANG et son peuple lors de la
précédente attaque et les pertes en vies humaines subies, FO'O
YOUSSEUK avait demandé et obtenu l'assistance de certains chefs voisin
pour surprendre FO'O YANG, afin de le combattre et de le vaincre. Mais un
informateur, bien connu, vint annoncer la nouvelle à FO'O YANG en
parabole en ces termes : « si tu as un abcès au dos que feras-tu ?
» Et lui orgueilleux et confiant en ses forces, compte tenu de la
dernière bataille, dit : « j'enverrai ma main gauche
derrière pour crever ».
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
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L'informateur s'en était allé quelques jours
après, le village avait été attaqué. Bataille au
cours de laquelle il y'avait eu beaucoup de pertes en vies humaines de part et
d'autre. Face à la menace, de l'extermination de son peuple, FO'O YANG,
profitait d'une averse qui dura plusieurs jours, doublée d'épais
brouillard, qui ne permettait pas voir à deux mettre devant soi,
s'était enfuit, avec tout son peuple pour se réfugier à
BAPOUANTOU.
A partir de là, la riposte avait été
organisé et mené pour reconquérir l'espace perdu. Le
peuple BAMETCHETCHA, pendant près de neuf ans, ardemment battu, pour
repousser progressivement les assaillants jusqu'aux limites actuelles du
village. Pour ce faire, sa Majesté FO'O DJIA 3ème,
autrement appelé FO'O DJIA TCHAPGUEM, avait marqué une pause au
lieu-dit « NO'O MBO'O » ou « MEUBO'O » pour faire ses
forces avant de poursuivre la progression. Il convient de relever que la
tension ou la guerre larvée est loin d'être terminée
aujourd'hui d'autant plus que leurs frères voisins (peuple BATIÉ)
de loin plus nombreux et détenteurs des moyens colossaux, n'ont
changé que de fusil d'épaule. C'est ainsi qu'ils falsifient
l'histoire et la vérité aux grés de leurs
intérêts expansionnistes, pour amener l'Administration à
mettre et à maintenir le village BAMETCHETCHA dans le village
BATIÉ.
C'est ainsi qu'après la mort de feue sa Majesté
FO'O MEULADJE Joseph, en 1962, tué par une patrouille conduite par un
Sergent blanc, les populations BAMETCHETCHA désespérées,
avaient été évacuées à BATIÉ-FEMGOUM
aujourd'hui appelé BAFAMGOUM (I et II), regroupement de villages
où elles devaient être protégées et encadrées
par des forces de défense de la jeune République, à
l'instar de BANGOU où furent installées, outre les habitants du
village BANGOU, les BANDENKOP, BAPA, ou encore Compagnie où furent
regroupés les peuples de BANDJA, BAPOUANTOU et autres.
Mais cette présence des BAMETCHETCHA à
BATIÉ-FEMGOUM et surtout l'intronisation de sa Majesté FO'O DJIA
Samuel au quartier HIALA de BATIÉ en 1967, avait fait dire par
ceux-là qui ne cessent de nourrir l'espoir et l'envie d'annexer les
populations de BAMETCHETCHA, de les avilir, que leur village était une
partie intégrante de BATIÉ. D'où leur
irrégulière incorporation au village BATIÉ par
l'Administration de la République.
50
Pour répertorier les évènements marquants
et leurs impacts, nous avons élaboré le profil historique du
village comme suit :
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Tableau 9: Profil historique
DATES
|
ÉVÈNEMENTS
|
IMPACTS
|
1922
|
Installation de l'église Catholique dans le village.
|
Conversion des populations
|
1935
|
Installation de l'église Evangélique.
|
Conversion des populations
|
1962
|
Mort de sa majesté FO'O MEULADJEU Joseph
|
Les populations désemparées se sont vues
déportées à Batié Femgoum pour
leur protection et leur encadrement par les forces de défense.
|
1967
|
Intronisation du nouveau chef Bametchétcha sa
majesté FO'O DADJE Samuel au quartier Hiala à
Batié
|
Par cet acte, la chefferie et les populations de Batié
ont voulu annexer le village Bametchétcha et faire de lui une partie
intégrante de Batié (tension qui existe jusqu'aujourd'hui).
|
1968
|
Pacification de la zone par les forces de défense et
mort des derniers maquisards.
|
Grand retour des populations à Bametchétcha et
reconstruction du village sous la conduite de feue sa Majesté DADJE
Samuel.
|
10/04/1978
|
Inauguration de la maison de l'UNC (Union Nationale
Camerounaise) et traçage des routes qui sillonnent le village.
|
Les militants avaient désormais un espace pour les
accueillir. Cette maison qui est l'actuel foyer sert de point de rencontre des
populations.
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1992
|
Création du Centre de santé Intégré
et Ecole
Publique
|
Soins et vaccination de la population,
scolarisation des enfants
|
21/07/2007
|
Le premier prêtre catholique originaire de
Bametchétcha dit sa première messe à la
chapelle du village.
|
Fierté des populations, ces dernières ont
reçu le 24 Avril même année la bénédiction de
son
Excellence Joseph ATANGA, évêque de Bafoussam
en visite pastorale
|
31/01/2009
|
Pose de la première pierre pour la construction du
temple de l'Eglise Evangélique dans le village.
|
Les fidèles de l'Eglise Evangélique ont eu une
maison de prière.
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29/01/2011
|
La Sortie Officielle du La'akam de sa Majesté DJIA
DADJE Joseph 13ème Roi de la dynastie FOYANTCHA
|
La nouvelle ère
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2011
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Création du CES
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Scolarisation des élèves ayant reçu le
concours d'entrée en 6ème et ceux de collège
|
51
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM 51ème promotion, Avril
2016
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
La dynastie de FO'OYANG TCHA'A se décline de la
manière suivante :
1. FO'O DJEMOE, FO'O YANG, frère jumeau du FO'O de BATIE,
FO'O YOUSSEUK ;
2. FO'O NGUEMLE ;
3. FO'O DJIA 1er ;
4. FO'O KEMMOE ;
5. FO'O DOMMEUM ;
6. FO'O MBOUHOUM 1er ;
7. FO'O DJIA, 2ème ;
8. FO'O MBOUHOUM 2ème ;
9. FO'O DJIA 3ème ;
10. FO'O KEMDEM ;
11. FO'O MEULADJE Joseph ;
12. FO'O DADJE Samuel ;
13. FO'O DJIA DADJE 4ème Joseph.
2. ORGANISATION SOCIALE ET HABITAT
2.1. POUVOIR TRADITIONNEL
52
Le FO'O lève et décerne des titre de
notabilité comme les Mekem, les Wabé, les Sa'ak, les Beuk, les
Sop, les Wafo'o et autres Wala'a, Tabieu, ou Nzefo'o. Ce village est sous la
régie d'un chef traditionnel de 3ème degré en
la présence de sa Majesté FO'O DJIA DADJE Joseph
13ème Roi de la Dynastie Foyantcha, assisté
dans sa tâche par un conseil d'une dizaine de notable. Les « Meffeu
» sont certaines femmes responsables qui ont des qualités
d'être parmi les notables. Toutefois, pour la prise décision sur
certains points important du village, le chef se soumet à la
décision prise par les Patriarches (Clan d'âge). L'autorité
du chef de BAMETCHETCHA est reconnue et respecté de tous, c'est lui le
garant de la sécurité au sein du village et responsable tribunal
coutumier pour la résolution des litiges.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
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Schéma 5: Organisation du pouvoir
traditionnel du village Bametchetcha
Les 9 notables Les 7 notables
Chefferie
Population
Chefs du Quartier
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM 51ème promotion, Avril
2016
NB : Les Reines Mères
n'interviennent pas dans la prise de décision mais occupe le
deuxième rang pour l'honneur Royal dans les manifestations.
Planche 6: Espace chefferie
Entrée chefferie Résidence du chef du village
53
Source : travaux des étudiants de
l'IPD-AC/UF-EM 51ème promotion, clichée de SOUPENE
Aymard Amour
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
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2.2. POUVOIR ADMINISTRATIF
A l'issu de la décentralisation, les pouvoirs sont
conférés par l'Etat aux chefs traditionnels ayant les attributs
d'auxiliaires de l'administration chargés d'assurer la
sécurité des populations, leur encadrement et veiller sur
l'hygiène et la salubrité. La chefferie joue un rôle
d'intermédiaire entre l'Etat et les villageois.
Le schéma suivant illustre l'organigramme du pouvoir
administratif.
Schéma 6: Organigramme du
pouvoir administratif du village Bametchetcha
PRÉFET DU DÉPARTEMENT DES HAUTS
PLATEAUX
SOUS-PRÉFET DE BATIÉ
CHEFERIE DE 3ème DEGRÉ
Source : travaux des étudiants de l'IPD-AC/UF-EM
51ème promotion, Avril 2016
2.3. POUVOIR POLITIQUE
Quatre parties politiques animent la vie politique dans le
village. Il s'agit du RDPC, l'UPC et le SDF
2.4. POUVOIR RELIGIEUX
54
La majorité de la population de BAMETCHETCHA est
constituée de libres penseurs animistes qui pratiquent des religions
traditionnelles. Ceci peut se justifier par la présence de plusieurs
lieux sacré tel que : LOUM TCHEKOM : vers la mission Catholique,
TOUPÉ TCHÉKRO (Ngouhé), CHEUME WANG (Nteuh), POUNKÉ
(Louh), NDJABNA I et II
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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(Hiala) dans lesquels sont
réalisé des sacrifices. Tous les rites commencent à la
chefferie. Le christianisme domine légèrement avec comme religion
pratiquer le catholicisme et le protestantisme. La pratique de la religion
chrétienne ne constitue aucun obstacle aux pratiques religieuses
traditionnelles. Dans l'ensemble on retiendra qu'a Bametchetcha, les
populations sont croyantes et pratiquent aussi des rites traditionnels.
2.4.1. Religion moderne :
? Église Catholique de Bametchetcha, une petite
église créée en 1922 à Ngouhé.
L'église est presque plus fonctionnelle car le seul
activité qui s'effectue n'est que la messe du dimanche qui n'a pas lieux
tous les dimanches. Cette église est marquée depuis sa
création par la première du premier prêtre originaire du
village Bametchetcha et la visite pastorale de l'évêque de
Bafoussam,
Planche 7: Photo d'un lieu de
prière pour les catholiques
Source : travaux des étudiants de l'IPD-AC/UF-EM
51ème promotion, cliché de SOUPENE Aymard
Amour
? L'Église Evangélique du Cameroun (EEC) de
Bametchetcha, nouvellement construite
55
au quartier Louh, dirigée par le Pasteur YOMSI Jean
Claude. Les fidèles partent tous les dimanches pour le culte, il y'a des
jours de catéchise afin de préparer certains fidèles au
baptême.
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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Planche 8: Photo de EEC de
Bametchetcha
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
2.4.2. Religion Traditionnelles: le culte des
crânes
Le mystère que cache le culte des crânes comme
tous les autres grands mystères est à la fois simple et profond.
C'est la raison pour laquelle elle doit être appréhendé
à partir du coeur et non de l'intellect qui est très
handicapé pour éclairer spirituellement.
D'après la tradition BATIÉ, à la mort,
l'âme se sépare et rejoint celles des siennes qui l'ont
précédé dans l'autre monde : le monde spirituel invisible
ou se regroupent les ancêtres. Nos morts ne sont pas morts et à
partir du monde où ils se trouvent, ils continuent de
s'intéresser à leurs proches vivants. Dans ce milieu, l'os humain
en particulier le crâne du fait qu'il correspond avec les parties
supérieurs de l'être (l'âme, l'esprit, le créateur et
la conscience « si ») est un moyens idéal pour entrer en
contact avec un défunt. Entrée en contact spirituel se fait
à partir du crâne d'un défunt qui peut aussi être
utilisé pour réaliser des prières, d'action et
d'intercession en faveur du concerné soit de la vie du village
auprès des ancêtres.
Selon la pratique, le crâne est déterré
après une ou quelques années et placé dans un lieux
sacré sous la garde du successeur légitime de la lignée
familiale. Toute personne qui éprouve le besoin viens auprès de
ces crânes pour invoquer l'énergie et la conscience des
ancêtres ou offrir des dons symboliques comme l'huile de palme, le vin de
raphia, du sel, des arachides grillé et concasser...(le mélange
des arachides concasser avec du sel et l'huile de palme est connu comme le
pistache traditionnelle), bref un sacrifice. Ainsi la population de ce village
se rend souvent dans des lieux sacrés pour déposer certaines
choses qui ne s'expliquent pas dans le village ou qui dépassent ce
peuple dit Bametchetcha. Toutefois tout le rituel commence dans au lieu
sacré de Hiala (concession de la chefferie) appelé «
NDJABNA ».
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Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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Planche 9: Quelques lieux
sacrés et types de rituels
Forêt sacré de la chefferie pour le « LA'AKEM
»
Pour chasser les mauvais esprits Pour le lavage du corps
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Amour Aymard
2.5. LES US ET COUTUMES
Parlant des habitudes et usages traditionnels retrouvés
dans le village Bametchetcha. Nous avons entre autre le mariage, la mort, le
mode vestimentaire, les danses traditionnels et les interdits.
2.5.1. Le Mariage
Il se déroule en trois phases entre deux familles:
- La demande de la main : la famille de
l'homme va à la rencontre de celle de la femme après un
rendez-vous sollicité. Le chef de famille du prétendant ouvre le
débat en donnant les raisons de sa venue dans la famille de la fille
sollicitée. Au cas où il est favorable, le père de cette
dernière lui fait une liste des membres de la famille à
rencontrer et des différents
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Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
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Bametchetcha.
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présents à remettre à chacun d'eux. C'est
en quelque sorte une estimation du prix de la main de la fille qu'il doit
obtenir. On dit alors qu'on « toque à la porte ».
- La phase d'observation (fiançailles)
: les deux familles se séparent et commence le temps d'observation
mutuelle.
- La dot : Également appelée
mariage coutumier, la dot se passe lorsqu'on s'accorde sur les principes du
mariage. La famille de l'homme donne à cette occasion à titre
symbolique deux tines d'huile de palme et une chèvre. Le fiancé
ayant ainsi respecté toutes les clauses du contrat auprès de sa
futur belle-famille, peut prendre pour femme et célébré
à l'Etat civil ou à l'église selon leur convenance.
NB : nous n'avons pas eu la chance
d'assister à des tels évènements.
Précision : Une fois la dot remise
à la famille de la fille, le divorce sur le plan traditionnel ne peut
plus avoir lieu car c'est une coutume qui s'oriente dans un sens dont on ne
saurait la rembourser.
2.5.2. L'accouchement
Selon la tradition Bametchétcha, après
l'accouchement du premier enfant, le cordon ombilical est enterré au
pied d'un bananier dans la concession de son grand-père paternel.
NB : nous n'avons reçu les
informations justifiant cette pratique rituelle
.
2.5.3. La Mort
La mort est la cessation de manière définitive
de toutes les fonctions physiologiques et biologique d'un être vivant.
C'est un moment de tristesse pour les personnes endeuillées. Dans le
village Bametchetcha une série de pratiques est mise en oeuvre afin de
soutenir, de consoler et de protéger la famille du défunt mais
aussi afin d'accompagner la dépouille jusqu'à sa dernière
demeure. La mort est perçue comme une rafale de malédiction qui
s'abat sans prévenir sur une famille dans le village Bametchetcha.
Lorsqu'un notable décède, il est enterré
immédiatement le même jour dans la stricte intimité, chants
et lamentations sont totalement interdites et l'annonce de son
décès est faite exclusivement par le Chef. On attache une
chèvre à l'entrée de sa maison avant de le faire. Si c'est
le Chef Supérieur qui décède, on bat un fou de la place
pour l'éloigner du village question de chasser le deuil. Pour les autres
cas de décès c'est le rituel ordinaire. Après avoir
reçu une dernière toilette (lavé et
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Rédigé et présenté par SOUPENE
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promotion.
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habillé), le défunt est introduit dans un
cercueil avec pour seule partie visible la tête. Les membres de la
famille, ami(e)s, et population du village vont lui rendre un dernier hommage
et il sera ensuite mis sous terre à deux mètres de profondeur. La
famille, pour des raisons qui lui sont propres, peut garder le corps à
la morgue pendant une certaine durée avant l'enterrement. Après
l'enterrement, on plante sur la tombe du défunt, un l'arbre de paix. Cet
acte permet d'empêcher que le départ du défunt ne trouble
ses enfants.
Planche 10: photo des tombes
Tombe carrelé à côté de maison Tombe
sous l'arbre
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
Précisions : Lamentations, cris,
pleurs, accompagnent le défunt à sa dernière demeure. Le
défunt est enterré devant sa maison, afin que son souvenir au
passage reste toujours gravé dans la mémoire des proches et amis
certaines personnes sont enterré derrière ou dans la maison. Ceux
qui n'ont pas de maisons sont enterrés dans les champs, le
cimetière n'existant pas à Bametchetcha.
? Funérailles
Les funérailles ne sont organisées au même
titre pour tout le monde. Les funérailles du chef et de grands notables
sont différentes de ceux des populations. Lors de celles-ci, chaque
membre de la famille du défunt intègre le cercle fait sur la
place du deuil avec de la nourriture (plantain, viande, bière) en
générale. Après chaque deuil on détache le Corbeil
contenu de la viande et plantain bien préparé et avec un casier
de bière Généralement, c'est à cette occasion que
le successeur est présenté selon le testament légué
à un des proches. Toutefois certaines personnes profitent de ce moment
aussi mouvementé des étrangers venant
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Rédigé et présenté par SOUPENE
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promotion.
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Bametchetcha.
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de part et d'autre pour l'assistance, pour faire leurs
expositions au ventes des différents produits : quel soit agricole et
artisanat.
Planche 11: Photo de
funérailles
Famille de la défunte Belles filles
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC7UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard ? Le veuvage
Les rites de veuvage s'entendent comme l'ensemble des
pratiques coutumières, fondées sur la croyance en
l'efficacité de leurs effets, que le conjoint survivant doit observer
pendant une certaine durée pour témoigner de son amour envers le
partenaire défunt, surmonter la douleur de la séparation et
affronter la nouvelle vie dans un processus de resocialisation communautaire.
Les rites de veuvage dans le groupement Batié, qu'il s'agisse de l'homme
ou de la femme dureront entre 1 et 9 jours selon le rang coutumier et les jours
consacrés ou interdits. Toutefois, la veuve ou le veuf peut demander
à ce que cette durée soit réduite en raison de sa
convenance personnelle, de sa santé ou sa situation professionnelle. Les
rites commencent dès l'annonce du deuil au conjoint survivant. Le
conjoint à qui on annonce le deuil n'est plus tenu de déchirer
ses habits pour manifester sa douleur. Une déchirure symbolique d'une
partie au choix de son vêtement peut être faite selon sa
volonté. Le « KOUOP » (collier rénal porté par
la femme qui symbolise son union avec son mari. Autrefois en perles de valeur,
le« KOUOP » est aujourd'hui symbolisé par un tissu ou tout
autre objet pouvant servir de collier rénal), est coupé par un(e)
doyen(e) de la famille puis attaché autour de l'index gauche du conjoint
pour symboliser la rupture du lien conjugal. Le rite du « KOUOP » se
fait dans la stricte intimité de la veuve ou du veuf. Tout rite qui se
pratique en public ou face à des personnes non sollicitées par
l'intéressé(e) est interdit. Cette
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Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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séance est suivie par le « KHENG PFOK »
(premier tour de deuil effectué par le veuf ou la veuve en compagnie des
autres veufs ou veuves), pendant lequel les lamentations publiques sont
modulées par des gestes symboliques dont le but est d'exorciser les
malédictions du veuf ou de la veuve. Pendant cette période, la
veuve ou le veuf doit se nourrir, se raser la tête, se vêtir. Il a
droit à son hygiène corporelle selon sa convenance.
La période du port de l'habit de veuvage est
déterminée par la veuve ou le veuf en fonction de sa convenance.
Aucune contrainte dans ce sens n'est autorisée au mépris du choix
de la veuve ou du veuf.
Pour symboliser la rupture du lit conjugal, la veuve n'est
plus contrainte de se coucher sur des feuilles de bananier sèches
posées à même le sol. Elle est libre d'utiliser un matelas
de son choix. Cependant sous réserve de la coutume elle est tenue de
mettre au-dessus quelques feuilles sèches de bananier en signe
d'attachement à la tradition. Le matelas utilisé par la veuve ou
le veuf durant le veuvage reste sa propriété s'il l'a
été dès le départ. Il est interdit de porter des
coups de quelques manières que ce soit sur la veuve. De même que
tout rite de jugement en vue d'une prétendue déculpabilisation
est interdit. Les rites de lamentation doivent se faire à la
première heure (avant 6 heures du matin).
A la mort d'un conjoint chez les Bamiléké, le
partenaire survivant refait en général sa vie avec une autre
personne. L'homme polygame a la latitude d'épouser une autre femme.
Quant à la femme, elle peut, soit devenir l'épouse d'un autre
membre de la famille si le successeur est encore très jeune, soit se
remarier en dehors de la famille de son feu mari. Cette dernière
alternative est socialement mal vue, surtout si le mariage a été
fécond. En effet, on considère que ce faisant, la femme rompt
unilatéralement l'union scellée entre les familles et
consacrée par Dieu à travers les enfants. Par ailleurs, une femme
régulièrement dotée est, à sa mort, automatiquement
enterrée dans la concession de celui qui a versé la dot. De
nombreux problèmes pratiques peuvent se poser à l'occasion de son
enterrement et même de ses funérailles. De même, les
cérémonies concernant les enfants d'une veuve qui a rejeté
le lévirat peuvent être boycottées ou escamotées,
soit pour la réprimander, soit faute de cadre approprié qui
aurait dû être la case de leur maman.
2.5.4. Les danses
Les danses des populations de Bametchetcha ont quelque peu
disparus avec leurs ancêtres et leurs grands-parents. Ceci peut
être dû au fait que soit les grands parents n'ont pas
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Rédigé et présenté par SOUPENE
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promotion.
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Bametchetcha.
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suffisamment mis en place au moment de leur vécu des
moyens de transmission qui permettraient d'entretenir et de léguer aux
générations futures ce fort passé historique, soit
qu'à cette époque, les jeunes refusaient de s'intéresser
à la culture et à l'histoire du village. Cependant, les
cérémonies sont agrémentée par des denses et
quelques chants rythmique.
Nous citerons entre autre quelques groupes de danses y compris
ceux des danses Royales : Groupe de danses :
- NKENA - LALI
- DADJI - MEUTEU
- POMÉDJONG - DIMASSALÉ
- SAMALI - MÈMBA
Confréries traditionnelles ou Société
secrète:
- KOUOSSI ; - LEGANG
- PAGUEP ; - KUITOUNG
- KEUMDJEH ; - HOUBEM
- DEMKEUM ; - KOUNGONG
La danse KOUNGONG se fait après le décès
d'un membre de cette secte. Cette danse se fait en mémoire du
défunt pour exprimer son regret. Les membres de cette secte sont
accompagnés par certain membre de la famille du défunt et les
populations. Les personnes qui effectuent cette danse se masquent. Cette danse
se fait devant une forêt sacre dans le village. De même, La danse
« kan » ou la danse du chef se fait tous les deux (02) ans. Elle
s'organise à un lieu sacré appelé « Simkan ».
Le « Simkan » est une parcelle de terre qui ne se
défriche que tous les deux (02) ans à l'occasion de la danse du
chef. Une case sacrée y est construite et ne s'ouvre que les jours de
danse.
Le « Kan » s'exécute une fois par semaine
pendant neuf (09) semaines. Seuls les enfants du chef appelés « Peu
fo'o » sont autorisés à prendre part à la danse et
à entrer dans la case sacré. A cette occasion, le «
Fefè » est aussi exécuté.
Le « Fefè » est une cérémonie
pendant laquelle toutes les femmes du village viennent déposer les
outils qu'elles utilisent pour les travaux champêtres au lieu
sacré pendant les nuits pour recevoir les bénédictions des
ancêtres et avoir de bonnes récoltes.
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Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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Bametchetcha.
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Planche 12: photo de groupe de
danse
Espace sacré défriché une fois dans 2ans
avec une case sacrée implantée.
NKENA : constitué que des notables Société
secrète : visage caché
Source : travaux des étudiants de
l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, cliché de MEKONTSO
.Gabriella
2.5.5. Le mode vestimentaire
Les populations mettent généralement le T-shirt,
chemise longue manche, des costume et des pull-overs associé à un
pantalon plus un chapeau soit artisanat ou moderne pour les hommes et le KABA
pour les femmes accompagnées également d'un pantalon dans la
majorité des cas lorsqu'ils vont au champ car ce style protège du
froid et des mout- mouts.
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Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
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Planche 13: Image illustrative d'attitude vestimentaire
Source : travaux des étudiants de
l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, cliché de MEKONTSO
.Gabriella
2.5.6. Les interdits
Les interdits sont les lois et règles instituées
par une tribu, un groupe ou une société qui condamne un acte ou
un comportement.
En pays bamiléké, la semaine compte huit jours
et chaque jour à une signification liée aux activités qui
lui sont réservées, ou inspiré de l'histoire du village.
D'une manière générale, le temps est indiqué par
les évènements qui le marquent. Ainsi on a:
- Cinq (05) jours ouvrables qui sont : Tangwo, Liefo, Tamdze,
Kwogoue et Ngoswe ;
- Trois (03) jours interdits à sur les huit jours que
compte la semaine. Il s'agit de : Dzedze, Mento et Tchiankou. Ce sont des jours
fériés ou les pratiques de certaines activités sont
interdites ; pas de manifestations, pas de funérailles, pas de travaux
agricoles, pas d'enterrement des jumeaux et de leur mère parce que c'est
un jour qui leur est réservé. Les chefs et les notables sont
chargés de les faire respecter et tous les contrevenants sont passibles
de sanctions. Par ailleurs il y'a un jour dénommé NDJINDJEU, jour
du marché une fois par semaine avec un décalage d'un chaque
semaine. Exemple le NDJINDJEU tombe le Lundi de cette, la semaine prochaine le
NDJINDJEU aura lieu Mardi ainsi de suite.
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Rédigé et présenté par SOUPENE
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2.6. ASSOCIATION ET ORGANISATION DU DEVELOPPEMENT
2.6.1. Comité de Développement
On observe la présence d'un comité de
développement dynamique dans le village Bametchetcha. Composé des
originaires du village (locaux et extérieurs), hommes, femmes, le bureau
du CODEV est composé de la manière suivante :
? Le chef de chaque quartier avec cinq personnes
désignées par le chef du quartier lui-même doivent
être membre ;
? Les cinq notables du chef du village ;
? Les cinq expatriés (personnes originaires du village
vivant en ville ou à l'étranger).
De plus ce comité est ouvert à toutes les
populations désireuses d'être membre. Les membres dudit
comité se réunissent trois ou quatre fois dans l'année
selon la constatation du degré de problème. Lors de la
réunion tenante, il arrive que l'ordre du jour ait été
déjà arrêté par les membres du bureau, ou l'ordre du
jour peut-être à ciel ouvert où tous membres peuvent
apporter ses nobles contributions, sachant que c'est un débat
piloté en insérant la liberté d'expression. Ceux-ci
entrent dans des oppositions d'idées mais parviennent à se
trouver un consensus. Ce comité oeuvre dans plusieurs activité
pour le développement de ce village : à l'instar de
l'électrification du village, construction du bâtiment de CES,
réaménagement de pistes qui sillonnent le village, construction
de pont, paiement des enseignants bénévoles, et le paiement d'une
pharmacienne bénévole de CIS de Bametchetcha etc.
NB : il relève de notre observation et
recherche que la majorité des membres du bureau de ce comité est
constitué des personnes vivant en ville au lieu des locaux.
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Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
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Planche 14: La réunion du
comité de développement
Réunion du CODEV au foyer de Bametchetcha Membre du
bureau (hommes femmes et jeunes)
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
2.6.2. Associations, tontines et GIC (Groupe
d'Initiative Commune)
L'association est une mode d'organisation de groupe de
personnes constituées de jeunes, personnes âgées, hommes,
femmes. Ces Associations ne sont pas dissociées des tontines. A
Bametchetcha, les femmes se réunissent entre elles dans chaque quartier,
on trouve aussi un groupe d'adultes dénommés « clan
d'âge ». Pour intégrer ce groupement, il a fallu que
l'individu ait l'âge compris entre 64 et plus. Les jeunes s'organisent en
groupe avec un président en tête. Les activités suivantes
sont faites par les groupes organisés du village :
- entretien des pistes - ponts etc.
On trouve entre autre des GIC dont les activités
principales s'articulent autour de l'agriculture et élevage à
l'exemple des Femmes de Référence de Bametchetcha qui oeuvre dans
l'agriculture comme premier pas. Mais ce GIC est dépourvu d'espace
cultivable, et ne profite que d'une concession non habitée d'un
originaire vivant en ville pour développer leurs activités
culturales. Le rondement de leurs produits n'a pas résultat assez
positif au profit de la population car c'est début de leurs
exercices.
66
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Tableau 10: Associations et GIC reconnues
à Bametchetcha
? Associations
- DJEMASSA (pour les femmes)
- POMEDJONG (jeunes, hommes et
femmes)
- SOLIDARITE (adultes de deux sexes)
|
? GIC
- Les femmes de Référence de
Bametchetcha
- Le DEABA
- La volonté
- La main dans la main
|
NB : Aucun de ces
associations et GIC n'a bénéficié d'un crédit,
d'une subvention, d'un appui ou tout autre aide.
Planche 15 : Photo de GIC « Femme de
Référence de Bametchetcha ».
Exercice de sarclage Espace cultivé environ 0,5 ha
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
2.7. LES HABITUDES ALIMENTAIRES
Ce sont des nourritures consommées de manière
courante. La population consomme principalement les aliments provenant des
champs. Ainsi nous avons retenu quelques mets traditionnels tels que : le
couscous maïs accompagné d'une sauce très nutritive
appelée Nkuie, le Kondrè (plantain et de la viande de
chèvre ou de porc), le taro.
Le taro pilé est un met traditionnel qui se consomme
avec la sauce jaune. Il est mangé avec l'index et le majeur et est
considéré comme étant la nourriture de la noblesse ; on
retrouve ce mets pendant des moments de fête, cérémonies
telles que les funérailles, ou il peut être offert
67
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
à un homme par son épouse pour lui montrer sa
valeur ou alors peut être servi à un invité de
marque.
Généralement, les populations se nourrissent de
bananes pilés avec le haricot, pomme pilé avec le haricot, le
kondrè, de la banane malaxées ou encore du riz sauce d'arachide,
du gombo avec le pistache accompagné de boule de manioc appelé
couramment couscous de manioc. La sauce bouillante du rat palmiste,
hérisson. Toutefois ces dernières du fait de leurs habitudes
d'hostilité, réservent quelques boissons pour l'accueil d'un
étranger. Ils consomment également du vin de raphias.
Planche 16: Photo de
Nkuie
Mets de Nkui et couscous de maïs Dégustation du
mets
Préparation de la Sauce jaune
|
Banane pilée(banane, haricot-rouge, l'huile-rouge
|
|
|
68
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Planche 17: Mets et boissons
Vin de raphias appelé « Matango »
Gombo-pistache, couscous-manioc et vin de table
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard. Amour
2.8. L'HABITAT
Il se définit comme étant le mode d'organisation
et de peuplement par l'homme du milieu où il vit. Au village
Bametchetcha les maisons sont construites de type tant traditionnelle que
moderne et le model dépend du pouvoir d'achat. Nous avons relevé
par ailleurs que malgré le relief aussi accidenté, rendant
l'implantation (pour la fondation) si difficile mais la
communauté Bametchetcha reste possibiliste. Ainsi les jeunes (filles et
garçons) s'engagent dans les mains d'oeuvre pour le terrassement afin de
préparer l'espace de construction. Le village à une forme
excentrique c'est-à-dire que l'habitat n'est pas regrouper. On observe
entre autre de toits coniques dont l'insigne (généralement
reconnu par les initiés) permet de définir le degré de
notabilité soit le degré d'importance du propriétaire. Les
types des matériaux et la façon de construire différemment
les habitats dans ce village nous amène à catégoriser ces
habitats selon les variables suivantes : la durabilité, les
matériels et les formes des toits.
69
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Planche 18: photo de types
d'habitas
Maison en bambou toit conique à base pyramidale Maison
en brique de terre toit quatre pentes
Maison d'habitation en étage Toit de la maison d'une
élite ayant pris le titre de la notabilité
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour Tableau
11: Les types de maisons du village Bametchetcha
Maisons
|
Habitée
|
Non habitée
|
Total
|
Maison en étage
|
02
|
06
|
08
|
Maisons en dur toit simple (en tôle)
|
14
|
18
|
32
|
Maisons en brique de terre, toit Conique (en tôle)
|
49
|
88
|
137
|
Maisons en brique de terre, toit simple (en tôle)
|
120
|
203
|
323
|
Maisons en brique de terre, toit quatre pentes (en
tôle)
|
83
|
80
|
163
|
Cases traditionnelles en bois
|
2
|
|
|
Maisons en bambou toit conique (en tôle)
|
01
|
05
|
06
|
Maisons en dur toit quatre pentes (en tôle)
|
06
|
15
|
21
|
Maison en brique toit en natte
|
00
|
01
|
01
|
TOTAL
|
287
|
425
|
712
|
70
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
NB : nous n'avons pas pu faire la
répartition des habitats par quartier du fait de manque de guide pour
nous spécifier les limites exactes de chaque quartier, alors nous nous
sommes trouvé obliger de regrouper toutes les données
collectées sur l'habitat du village Bametchetcha.
Figure 3: Diagramme en bande de la
répartition des habitats (maison habitées et non
habitées)
400
800
700
600
500
300
200
100
Structure de l'habitat deu village Bametchetcha en
bande
0
Habitée Non habitée Total
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
3. ASPECT DÉMOGRAPHIQUES
La démographie est l'étude ou la description des
populations humaines. Elle est aussi l'étude quantitative et qualitative
des populations et de leurs évolutions à partir des
critères de base comme la natalité, la fécondité,
la mortalité, les mouvements migratoire ainsi que leurs activités
socio-professionnelles. Dans le cadre de notre travail, nous avons
étudié la population sur le plan matrimonial et les mouvements
naturels (natalité et mortalité) et aussi les activités
pratiquées.
71
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
3.1. STRUCTURE DE LA POPULATION
La population est l'ensemble des habitants vivant dans un
espace donné. C'est la main maitresse d'une localité. Car c'est
elle qui constitue et développe la communauté. A Bametchetcha,
nous avons dénombré en tout 514 habitants dont 224 hommes et 290
femmes, reparties par quartier selon les variables.
Tableau 12 : Répartition de la population
de Bametchetcha par quartier.
Quartier
|
|
Sexe
|
Total
|
|
Masculin
|
M (%)
|
Féminin
|
|
F (%)
|
Pourcentage
|
NDENTCHA
|
51
|
45,1
|
62
|
|
54,9
|
113
|
22
|
MBO'O
|
18
|
45
|
22
|
|
55
|
40
|
7,8
|
LOUH
|
29
|
48,3
|
31
|
|
51,7
|
60
|
11,7
|
DEMLOUH
|
16
|
51,6
|
15
|
|
48,4
|
31
|
6
|
NTEUH
|
52
|
46,8
|
59
|
|
53,2
|
111
|
21,6
|
NGOUHE
|
21
|
31,8
|
45
|
|
68,2
|
66
|
12,8
|
HIALA
|
37
|
39,8
|
56
|
|
60,2
|
93
|
18,1
|
Total
|
224
|
43,6
|
290
|
|
56,4
|
514
|
100
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Commentaire : dans ce village les
femmes sont plus nombreuses que les hommes avec un effectif respectif de 290 et
224. De plus les quartiers les plus peuplés sont NDENTCHA qui
représente 22% de la population et NTEUH 21,6%. Le moins peuplé
c'est DEMLOUH avec 6%.
A l'issu de ce tableau on obtient le diagramme suivent :
Figure 4: Structure de la
population de Bametchetcha en bande.
Effectifs
fs
40
70
60
50
20
10
0
0
NDENTCHA MBO'O LOUH DEMLOUH NTEUH NGOUHE HIALA
Quartier
Sexe Masculin Sexe Féminin
72
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
NB: le pourcentage des hommes
et des femmes par quartier dans le tableau ci-dessus, est obtenu en fonction de
l'effectif total par quartier. De même, le pourcentage total des hommes
et des femmes de ce village, est obtenu en fonction de l'effectif total de
la
population, en utilisant la relation suivante :
% = N X 100
Tableau 13: Répartition de la
population par tranche d'âge et par sexe
Sexe
Tranche d'Age
|
Homme
|
H (%)
|
Femme
|
F (%)
|
Total
|
T (%)
|
[0-5[
|
20
|
3,89
|
30
|
5,84
|
50
|
9,73
|
[5-10[
|
32
|
6,22
|
37
|
7,20
|
69
|
13,42
|
[10-15[
|
33
|
6,42
|
34
|
6,61
|
67
|
13,03
|
[15-20[
|
36
|
7
|
46
|
8,95
|
82
|
15,95
|
[20-25[
|
10
|
1,95
|
13
|
2,53
|
23
|
4,48
|
[25-30[
|
7
|
1,36
|
7
|
1,36
|
14
|
2,72
|
[30-35[
|
3
|
0,58
|
6
|
1,17
|
9
|
1,75
|
[35-40[
|
5
|
0,97
|
17
|
3,31
|
22
|
4,28
|
[40-45[
|
7
|
1,36
|
19
|
3,70
|
26
|
5,06
|
[45-50[
|
11
|
2,14
|
14
|
2,72
|
25
|
4,86
|
[50-55[
|
11
|
2,14
|
16
|
3,11
|
27
|
5,25
|
[55-60[
|
5
|
0,97
|
9
|
1,75
|
14
|
2,72
|
[60-65[
|
5
|
0,97
|
13
|
2,53
|
18
|
3,50
|
[65-70[
|
14
|
2,72
|
3
|
0,58
|
17
|
3,30
|
[70-75[
|
3
|
0,58
|
9
|
1,75
|
12
|
2,33
|
[75-80[
|
12
|
2,33
|
4
|
0,78
|
16
|
3,11
|
[80-85[
|
4
|
0,78
|
5
|
0,97
|
9
|
1,75
|
[85-90[
|
1
|
0,19
|
1
|
0,19
|
2
|
0,38
|
[90-95[
|
3
|
0,58
|
5
|
0,97
|
8
|
1,55
|
[95 et plus
|
2
|
0,39
|
2
|
0,39
|
4
|
0,78
|
Totale
|
224
|
43,58
|
290
|
56,42
|
514
|
100
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
A l'issu de ce tableau, nous avons réalisé le
diagramme ci-après :
73
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Figure 5: pyramide des âges
du village Bametchetcha, Avril 2016
hes d'âges
Tranc
[95 et plus
[90-95[
[85-90[
[80-85[
[75-80[
[70-75[
[65-70[
[60-65[
[55-60[
[50-55[
[45-50[
[40-45[
[35-40[
[30-35[
[25-30[
[20-25[
[15-20[
[10-15[
[5-10[
[0-5[
Structure de la population de Bametchetcha par tranche
d'âge et par sexe (Avril 2016)
60 40 20 0 20 40 60
Effectif des Hommes ? Effectif des Femmes
Hommes Femme
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Commentaires :
? Globalement la pyramide a une forme triangulaire
caractérisée par une base élargie ce qui dénote une
natalité relativement importante. Par ailleurs les jeunes de plus de 5
à 20 ans de tous les sexes confondus sont nombreux en effectif
? Le milieu qui rétrécit considérablement
entre [20 à 45 ans[, s'explique par la mortalité et par un
important taux d'immigration des jeunes de cette tranche d'âge. Ce taux
est d'autant plus considérable chez les hommes que les femmes. L'exode
rural est un phénomène récurrent dans le village
Bametchetcha. Ceux-ci explique que les jeunes hommes quittent le village pour
la ville à la recherche de l'emploi ou à la recherche
74
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
d'un endroit propice afin d'oeuvrer dans le secteur du
commerce, aussi pour des raisons d'étude. Par ailleurs les femmes
quittent pour le mariage, le départ des jeunes filles s'explique aussi
par la constatation de la grossesse portée par ces dernières.
? Au milieu de la pyramide, on observe un élargissement
chez les femmes âgées de [3555 ans[, ce qui montre que dans ce
village les femmes de cette tranche d'âge sont considérables en
nombre. Cela explique le degré d'implication de femmes dans le domaine
de l'agriculture secteur primaire.
? Le rétrécissement au sommet mais non
effilé, explique que les personnes âgées sont
exposées à des maladies, manque des soins, manque d'assistance.
Mais toutefois, l'espérance de vie reste élevée dans ce
village.
3.1.1. Répartition de la population par
ethnie
Cette population est constituée essentiellement des
ressortissants de l'ouest et une très fine partie du nord-ouest
(Bamenda).
Tableau 14: Répartition de
la population par ethnie
Ethnie
Sexe
|
Bametchetcha
|
Batié
|
Batoufam
|
Bafou
|
Nordiste
|
Beti
|
Bandjoun
|
Total
|
Masculin
|
220
|
0
|
0
|
1
|
2
|
1
|
0
|
224
|
Féminin
|
281
|
2
|
1
|
0
|
5
|
0
|
1
|
290
|
Total
|
501
|
2
|
1
|
1
|
7
|
1
|
1
|
514
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Commentaire :
La population de Bametchetcha est presque homogène mais on
trouve quelques personnes d'autres originaires de masse négligeable.
75
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Figure 6: Diagramme en bande de la
population par ethnie et par sexe
281
300
250
220
200
150
100
50
0
0 2 0 1 1 0 2 5 1 0 0 1
Masculin Féminin
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
3.1.2. La situation matrimoniale
Tableau 15: La répartition
des chefs d'UD par statut matrimonial et par sexe
STATUT MATRIMONIAL
|
SEXE
|
TOTAL
|
FREQUENCE
(%)
|
MASCULIN
|
FEMININ
|
Marié(es)
|
25
|
03
|
28
|
66 ,66
|
Célibataire(s)
|
04
|
04
|
08
|
19,04
|
Veuf (ves)
|
02
|
04
|
06
|
14,28
|
Divorcé(s)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
TOTAL
|
31
|
11
|
42
|
100
|
Source : Travaux des
étudiants de l'UF-EM.51ème promotion IPD-AC, Avril
2016
76
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Figure 7: Diagramme à
secteurs des chefs d'UD par statut matrimonial.
Célibataire(trice)
19%
Statut Matrimonial
Veuf(ve)
14%
Divorcé(es)
0%
Marié(e)
67%
Figure 8 : Diagramme à bande des chefs d'UD
par statut matrimonial et par sexe
Marié Célibataire Veuf Divorcé
SEXE MASCULIN 25 4 2 0
SEXE FEMININ 3 4 4 0
Effectifs
25
20
15
10
0
5
Statut matrimonial
Source : Travaux des étudiants de
l'UF-EM.51ème promotion IPD-AC, Avril 2016
77
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Commentaire : on observe un nombre
important des hommes mariés (25 individus) que les femmes (3 individus),
dans ce cas-ci, nous n'avons enregistré aucun divorcé.
NB : ce résultat n'est issu
que, des UD enquêtés. Nous voulons dire ici que ce n'est pas le
statut matrimonial de tous les chefs d'UD du village Bametchetcha mais
plutôt d'un échantillon de ces derniers.
3.1.3. Niveau d'instruction de la population de
Bametchetcha
Nous avons réalisé ce travail afin de mesurer le
degré d'instruction de cette population.
Tableau 16: Répartition de
la population par niveau d'instruction
|
Sexe
|
|
Niveau Instruction
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Pas fréquenté
|
57
|
106
|
163
|
Ne fréquente pas
encore
|
15
|
27
|
42
|
Primaire
|
53
|
53
|
106
|
CEP
|
67
|
71
|
138
|
secondaire sans
BEPC
|
1
|
4
|
5
|
BEPC
|
18
|
22
|
40
|
Probatoire
|
4
|
4
|
8
|
BAC
|
1
|
2
|
3
|
BAC+ 2
|
0
|
1
|
1
|
BAC+ 3
|
1
|
0
|
1
|
BAC + 5
|
3
|
0
|
3
|
CAPIEM
|
1
|
0
|
1
|
CAP
|
3
|
0
|
3
|
Total
|
224
|
290
|
514
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Commentaire : on voit que le taux
d'analphabétisme est très fort dans ce village. Pour une
population de 514 habitants en Avril 2016, peu sont ceux qui ont niveau
d'instruction supérieur ou égal au niveau bac. En effet, nous
avons enregistré trois personnes niveau bac dont un homme et deux
femmes, une femme bac+2, un homme bac+3, trois hommes bac+5 etc.
78
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Figure 9 : structure en bande de la
population par niveau d'instruction et par sexe
120
100
40
80
60
20
0
57
106
15
27
53
53
67
71
1
4
Masculin Féminin
18
22
4 4 1 2 0 1 1 3 0 1 3
0 0 0
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
3.2. LES MOUVEMENTS DE LA POPULATION
C'est l'ensemble des phénomènes naturels
(naissance et décès) et des mouvements migratoires (immigration
et émigration) pour une période donnée. Le tableau
ci-dessous présente le mouvement de la population pour période de
trois ans successifs.
Tableau 17 : Mouvement de la
population
|
2014
|
2015
|
2016
|
Total
|
Effectif de la population en début
d'année
|
525
|
507
|
509
|
|
naissances
|
11
|
9
|
11
|
31
|
Décès
|
8
|
4
|
1
|
13
|
Solde naturel
|
3
|
5
|
10
|
|
Immigration
|
8
|
22
|
13
|
43
|
Emigration
|
29
|
25
|
18
|
72
|
Solde migratoire
|
-21
|
-3
|
-5
|
|
Effectif de la population en fin d'année
|
507
|
509
|
514
|
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
79
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
3.2.1. Mouvements naturels
On entend par mouvement naturel l'ensemble constitué
des naissances et des décès au sein d'une population. A cet
effet, en 2014 nous avons enregistré 11 naissances, 9 en 2014 et 11 en
avril 2016. De même, nous avons enregistré 8 décès
en 2014, 4 en 2015 et 1 en avril 2016.
· Natalité
La natalité est le rapport de nombre de naissances
enregistrées par l'effectif moyen de la population d'un pays ou d'une
région pendant une période donnée encore appelée
taux brut de natalité d'où la relation suivante :
Taux Brut de Natalité = Nombrede Naissance
enregistrée dans l'année X 100
Effectif Moyen de la Population
· Mortalité
La mortalité est le rapport de nombre de
décès enregistrées par l'effectif moyen de la population
d'un pays ou d'une région pendant une période donnée
encore appelée taux brut de mortalité d'où la relation
suivante :
Nombrede Décès enregistrée dans
l'année
Taux Brut de mortalité = X 100
Effectif Moyen de la Population
3.2.2. Les mouvements migratoires
On entend par mouvements migratoires les
phénomènes de déplacement de la population d'une
localité à une autre soit pour s'y installer, soit pour y
travailler. Les différents types de déplacements de population
sont :
- les immigrations (I) (c'est le flux migratoire d'entrée
dans une localité) - les émigrations (E) (c'est le flux
migratoire de départ d'une localité). Ces deux aspects nous
permettent de définir les termes suivants :
· Le solde migratoire (S) : Est la
différence des flux migratoires (entre immigration et
émigration), d'où la relation : S = I - E
· Le Volume migratoire (V) : Est la
somme des flux migratoires (immigration et émigration), d'où la
relation : V = I + E
· Le taux net de migration (TNM) : Est
le rapport de solde migratoire par effectif
moyenne de la population d'où la relation suivante :
TNM = ??
????P X 1000
80
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
? Le taux d'accroissement réel (r) : Est
la somme du taux d'accroissement naturel (n)
et le taux migratoire (m) d'où la relation : r = n +
m
Les données du tableau ci-dessus, nous permettent
d'effectuer les opérations dont les résultats se trouvent dans le
tableau ci-après :
Tableau 18 : Mouvement migratoire et mouvement
naturel
Année
|
2014
|
2015
|
Avril 2016
|
Effectif de la population en début d'année
P(n)
|
525
|
507
|
509
|
Effectif de la population en fin
d'année P(n + 1)
|
507
|
509
|
514
|
Volume migratoire (V)
V=I+E
|
37
|
47
|
31
|
Solde migratoire (S)
S = 1 - E
|
-21
|
-3
|
-5
|
Effectif Moyen de la Population
Pn + P (n + 1)
EMP
=
|
516
|
508
|
511,5
|
2
|
Taux net de migration TNM ou (m)
S
100
|
- 4,07%
|
- 0,59%
|
- 0,98%
|
m= EMPx
|
Taux Brut de Natalité (TBN)
N
TBN 100
|
2,13%
|
1,77%
|
-
|
= EMPx
|
Taux Brut de Mortalité (TBM)
D
TBM 100
|
1,55%
|
0,79%
|
-
|
= EMPx
|
Taux d'accroissement naturel (n)
n = TBN - TBM
|
0,58%
|
0,98%
|
-
|
Taux d'accroissement réel (r)
r= n+ m
|
-3,49%
|
0,4%
|
-
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
81
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
NB : Les effectifs de la population en
début de l'année représentent les effectifs de la
population en fin de l'année précédente.
Commentaires : on observe une variation
du taux d'accroissement réel allant de - 3,49% en 2014 à 0,97% en
Avril 2016.
En effet nous pouvons à ce niveau, estimer la population
du village Bametchetcha pour une période de trois ans plus tard afin de
ressortir la courbe d'évolution de cette population durant ces
intervalles de temps.
III. LA VIE ECONOMIQUE
La vie économique est l'ensemble des activités
que l'homme exerce pour survivre dans son environnement. L'économie de
Bametchetcha est essentiellement basée sur les secteurs primaires,
secondaires et tertiaires.
Le tableau ci-après liste les activités socio
professionnelles :
82
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Tableau 19: Les différentes
activités socio-professionnelles
Activité
|
Sexe
|
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Cultivateur (trice)
|
31
|
98
|
129
|
Elève
|
110
|
119
|
229
|
Enseignant
|
7
|
2
|
9
|
Macon
|
13
|
0
|
13
|
Pas d'activité
|
17
|
29
|
46
|
Boulanger
|
1
|
0
|
1
|
soudeur
|
2
|
0
|
2
|
Ménagère
|
0
|
23
|
23
|
couturière
|
0
|
3
|
3
|
Débrouillard
|
9
|
0
|
9
|
Paysan(ne)
|
5
|
11
|
16
|
Benskineur
|
6
|
0
|
6
|
Artisan
|
1
|
1
|
2
|
Chauffeur
|
5
|
0
|
5
|
Eleveur
|
3
|
0
|
3
|
Commerçant(e)
|
3
|
1
|
4
|
Chômeur
|
3
|
1
|
4
|
Agent financier
|
1
|
0
|
1
|
Infirmier
|
0
|
1
|
1
|
Pharmacienne
|
0
|
1
|
1
|
Coiffeur
|
1
|
0
|
1
|
Pasteur
|
1
|
0
|
1
|
Gardien
|
2
|
0
|
2
|
Entrepreneur
|
1
|
0
|
1
|
Mécanicien
|
1
|
0
|
1
|
Conseiller municipal
|
1
|
0
|
1
|
Total
|
224
|
290
|
514
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Commentaire : Le tableau ci-dessus
nous présente les catégories socioprofessionnelles selon le sexe.
On observe que l'effectif des élèves est plus important soit de
229 personnes dont 110 garçons et 119 filles. Les agriculteurs quant
à eux présentent un effectif de 129dont 31 hommes et 98 femmes.
On constate que les femmes pratiquent plus l'agriculture que les hommes, ce qui
veut dire qu'elles sont à la base de la production agricole.
83
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Figure 10: Structure par
activité et par sexe du village Bametchetcha
Effectifs
Sexe Féminin; 0
120 Sexe Masculin; 1
100
80
60
40
20
0
Cultivateur (trice)
Elève
Enseignant
Macon
Pas d'activité
Boulanger
soudeur
Ménagère
couturière
Débrouillard
Paysan(ne)
Benskineur
Artisan
Chauffeur
Eleveur
Commerçant(e)
Chômeur
Agent financier
Infirmier
Pharmacienne
Coiffeur
Pasteur
Gardien
Entrepreneur
Mécanicien Conseiller municipal
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Commentaire : d'après le
schéma, on peut déduire que l'agriculture est la principale
activité exercée dans la localité. Cette situation
s'explique la disponibilité des terres et l'inexistence des entreprises
ou des sociétés pouvant recruter les villageois. On remarque que
les femmes ne pratiquent pas le commerce et par conséquent, les femmes
restent à la base de la création des richesses ; ceci grâce
aux revenus tirés de la vente des produits. Par ailleurs, il existe des
métiers qui sont pratiquées uniquement par les hommes.
84
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
1. LE SECTEUR PRIMAIRE
D'après le lexique d'économie, le secteur primaire
est l'ensemble des activités axées sur la pêche,
l'agriculture, la myciculture, l'industrie extractive...
1.1. L'AGRICULTURE
L'agriculture est une activité économique ayant
pour objet la mise en valeur du milieu naturel afin d'obtenir les produits
végétaux utiles à la consommation et/ou à la
commercialisation. A Bametchetcha, l'activité principale est
l'agriculture. Elle représente 25,1% de l'effectif de la population.
Elle se pratique durant toute l'année par les hommes et les femmes. Elle
permet de subvenir aux besoins de base d'un ménage. Les villageois
n'utilisent pas l'engrais à cause de l'insuffisance des moyens
financiers. Ils pratiquent la polyculture (association de plusieurs cultures
sur une même parcelle de terrain). Cependant, la distance entre les
champs et les maisons est comprise entre 0 et 7 km à pieds. Les cultures
pratiquées sont : - Les cultures vivrières (arachide, mais, pomme
de terre, banane plantain etc.,). - Les cultures de rente très peu
pratiquées (le café, le cacao, plantation bananière) et
qui sont abandonnées compte tenu de la distance et le non accès
au zone d'exploitation du point de vue relief.
1.1.1. Les cultures vivrières
Les produits agricoles sont variés. On distingue ainsi
la banane plantain, le manioc, les pommes de terre, les ananas, les arachides,
le haricot, le maïs, la patate etc. Ces cultures sont pour la plupart
destinés à l'autoconsommation et une partie à la vente. La
population pratique l'agriculture de type traditionnel. Les outils (machettes,
limes, plantoirs, houes) et les techniques agricole utilisés sont
rudimentaires. Suite à nos entretiens et nos observations, nous avons
découvert que le sol de cette localité est très pauvre et
non propice à l'agriculture et la zone n'est pas également
favorable à l'agriculture commerciale. Ainsi, le rendement agricole
reste faible (1 à 4 sac de maïs et de pomme de terre par an)
malgré de vaste superficie de terres exploitées (1 à 4ha).
Les produits récoltés sont d'une part consommés et d'autre
part vendus au marché TCHOMSO du village BATIÉ ou au carrefour
BATIÉ. Quant aux revenus de toutes les récoltes, ils varient
entre 5000FCFA et 30000FCFA. Ils sont destinés à
l'éducation des enfants, à la santé et aux charges
domestiques.
85
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Tableau 20: Calendrier saisonnier du village
Bametchetcha
|
|
Mois de l'année
|
Spéculations
|
activités
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
MAÏS
|
Préparation du sol
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Semis
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
HARICOT
|
Préparation du sol
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Semis
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ARACHIDES
|
Préparation du sol
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Semis
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PATATE
|
Préparation du sol
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bouture
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
MANIOC
|
Préparation du sol
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bouture
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Récolte
|
DEUX (02) ANS APRES
|
86
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Planche 19: Photo des champs
vivrières
Polyculture : plantain, maïs, manioc Champ de haricot et
quelques pieds d'ananas
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
1.1.2. Les cultures de rente
Dans la localité, peu de personnes pratiquent les
cultures de rente telles que le café. Les techniques culturales sont
traditionnelles et les outils rudimentaires (corbeille, plantoir, houe,
pèle). La principale culture de rente est le café et le cacao qui
se cultivent sur une superficie de 1 à 4 ha pour une production de 5
sacs par an mais sont tous abandonnés et devenu jachère.
1.1.3. Les cultures maraichères
Dans le village, aucun autochtone ne pratique la culture
maraichère qui est laissée aux bons soins des allogènes.
Peu sont ceux qui la pratiquent. Ceci est due au faites que les habitant ne
maitrise pas la culture maraichère. Les rendements sont faibles et les
produits cultivés sont la tomate, le concombre et les
légumineuses.
1.1.4. Mode de conservation
Pour conserver les produits vivriers tels que le maïs,
l'arachide et le haricot, les populations de ce village utilisent plusieurs
méthodes telles que le séchage (au soleil), le fumage (mettre au
grenier) et l'utilisation des produits chimiques. L'utilisation des produits
chimique consiste à pulvériser sur les produits
récoltés et à les mettre dans un sac. La durée de
conservation est au moins de 6 moins.
87
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Planche 20: Photo du grenier pour la
conservation du maïs et autres
Source : cliché de SOUPENE Aymard Amour
1.1.5. La transformation des produits
Il n'existe pas de méthodes de transformation
industrielle. Tout ce qui sort des champs est consommé toutefois, avant
de consommer certains de ces produits cultivés, on procède
à une transformation manuelle à l'exemple de maïs et manioc
qui sont écrasés avec le moulin pour en faire le couscous. Soit
le manioc trompé, pour en faire le chi-coing appelé «
battons ».
1.1.6. Les modes d'accès à la
terre
Dispose de grandes superficies de terre et l'acquisition de
ces terres est de deux modes d'accès : sur 41 UD enquêtés,
35 ont acquis l'espace cultivé par héritage et les 6 autres juste
pour assurer l'entretien des alentours occupée à titre
d'habitation.
1.2. L'ÉLEVAGE
La pratique de l'élevage n'est pas assez
répandue dans le village. Mais alors sa Majesté le chef du
village qui a pris en main ce secteur. On compte entre autre 5000 pondeuses, 64
boeufs, 16 porcs, 17chèvres. Bien qu'un nombre restreint de villageois
élèvent les volailles (poules, canards,...), des caprins
(chèvres), des porcins (porcs) et aussi le cochon d'inde. Le produit de
cet élevage est destiné pour la commercialisation, l'organisation
des grandes cérémonies et l'autoconsommation. La méthode
d'élevage est en enclos. Cette
88
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
méthode d'élevage ne pourrait amener de conflits
entre les éleveurs et les agriculteurs. Par ailleurs les éleveurs
de ce village rencontrent d'énormes difficultés lorsque leurs
bêtes sont attaquées par des maladies
épidémiques.
Planche 21: Les types de
bêtes élevés
Les oeufs
Chèvre attachée pour brouter
Poulailler de 3600 pondeuses
Porcherie de 14 porcins
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
1.3. CUEILLETTE
La cueillette concerne la récolte du vin de raphia et
la noix de kola. Les techniques de cueillettes sont manuelles et les outils
sont rudimentaires (grimpette, crochet et machette). Ces produits sont
destinés à l'autoconsommation et à la vente. Le revenu
tiré de cette vente sert à résoudre les problèmes
de la famille. On constate que la cueillette de Kola intéresse presque
tout le monde, alors que la cueillette du vin de raphia est
réservée aux hommes
89
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
spécialistes. Le vin de raphia et la noix de kola sont
très symbolique dans la tradition et intervient dans les
cérémonies telles que les funérailles, la dot, etc.
Par ailleurs, on note la pratique de l'apiculture (élevage
des abeilles) dans le village, les villageois pratiquent cette activité
dans le but de recueillir l'huile de miel.
Photo 1 : Photo de cueillettes
Le Vin de raphia et le spécialiste de la cueillette La
Ruche
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Amour Aymard
1.4. LA CHASSE
Bien que les espèces fauniques de cette zone soient en
voie de disparition, certains villageois restent encore dans la pratique de
cette activité. On trouve entre autres les hérissons, les rats et
les grimpeurs. La technique utilisée c'est le piège quelquefois
l'arme. Les produits de cette activité est destinée à
l'autoconsommation et à la vente.
1.5. LA PÊCHE
La pêche également n'est pas pratiquée car
la localité possède de petits cours d'eau réservés
généralement aux traditions et aux besoins des ménages
(eau à boire, pour faire la lessive,...). Ces cours d'eaux sont des
milieux sacrés et sont des lieux où certaines personnes gardent
leurs totems.
90
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
3. LE SECTEUR SECONDAIRE ET TERTIAIRE
2.1. LE SECTEUR SECONDAIRE
Dans le cadre de notre étude, le secteur secondaire
englobe l'artisanat et l'industrie.
2.1.1. L'artisanat
Dans le village, nous avons recensé plus d'hommes que
de femmes artisans. Ces personnes sont spécialisés dans la
fabrication des chaises (en bambou et des chaises décorées de
perles), des objets d'art pour la décoration et des chapeaux de
cérémonies (funérailles, dote, deuils,...). Ces objets
sont fabriqués à base des bambous, des perles, du bois, de
l'aiguille, du fil à coudre et du couteau. Ils sont destinés
à la commercialisation au bord de la route. Les revenus servent à
subvenir aux besoins de la famille.
Planche 22 : Photo de
l'artisanat
Fabrication de chapeau de masque de danse Cornes de mouton avec
« zéké » (perle)
Assemblage de fibres de raphias Bon en bambou et un chapeau en
fibres de raphias
91
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, clichés de
SOUPENE Aymard Amour.
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
2.1.2. Industrie
L'industrie est l'ensemble des activités
économiques qui produisent des biens matériels par la
transformation et la mise en oeuvre de la matière première. A
Bametchetcha nous n'avons pas rencontré une industrie en tant que telle
mais il existe dans le village une machine à écraser (moulin)
permettant d'écraser les grains de maïs et le manioc
déjà transformé, en poudre.
2.2. LE SECTEUR TERTIAIRE
Ce secteur n'est pas développé dans cette
localité. En effet dans le cadre de notre étude, ce secteur est
constitué des activités liées au commerce et aux
services.
2.2.1. Le commerce
Dans le village il y'a 4 commerçants dont 3 hommes et 1
femme. il n'existe pas de marché
pour écouler les produits, ceux-ci vendent dans de boutiques, hangars ou
kiosque. On observe trois boutiques dont deux ne sont plus
opérationnelles, et l'une n'est ouvrable que tous les soirs à
partir de 16 heures on y trouve que des paire de chaussures, quelques produits
de première nécessité et aussi le transfert de
crédits de communication, un hangar où on vend les beignets,
haricots cuit et n'est ouvrable que par occasion. Et à coté il
y'a un petit coin dont on trouve les produits de la Brasserie (bière et
autre) et de la Guinness. Tous ceux-ci dans un petit cercle entourant le foyer
de Bametchetcha.
Planche 23 : Photo de petit commerce à
Bametchetcha
« Beignetariat » Boutique à côté de
foyer
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Amour Aymard
92
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
2.2.2. Les services
La chefferie assure les services administratifs et juridiques.
- Sur le plan administratif : La chefferie est un relais entre
la population et le gouvernement. Elle porte l'ensemble des problèmes et
projet de la localité aux autorités.
- Sur le plan juridique : La chefferie assure le
règlement des problèmes fonciers et des litiges qui existent
entre les personnes ou les familles
a. Infrastructure et équipements
socio-économiques a.1. Voie de communication et transport
Il n'y a qu'une seule route (secondaire) non
goudronnée, reliant Batié à Bametchetcha, des pistes qui
sillonnent le village. Mais au deçà, on note que le village
Bametchetcha éprouve d'énormes difficultés au sujet de la
voie de communication c'est pourquoi on parle de l'enclavement de celui-ci.
Le transport se fait de fois en voiture mais beaucoup plus
récurant en moto (moto taxi). Il est difficile de trouver dans ce
village aussi tôt un moyen de déplacement en cas de besoin.
Planche 24 : Photo de transport et voie de
communication
Moto taxi sur la route secondaire Piste du village
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
93
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
b.1. Éducation
L'éducation se définie comme étant
enseignement des règles de conduite sociales et la formation des
facultés physiques, morales et intellectuelles qui président
à la formation de la personnalité. La scolarisation est
indispensable dans le processus de développement d'un individu. Nous
avons dénombré l'existence de deux écoles dont EP et CES.
Par ailleurs il existait deux écoles privées à cycle
complet à savoir école CEBEC et l'école St Kizito de
Ngouhé. La structure éducative du village Bametchetcha est
illustrée dans le tableau ci-après :
Tableau 21 : Structure
éducative du village.
Institution
|
Désignation
|
Nombre de
l'école
|
Effectifs des élèves
|
Education de base
|
Ecole Publique
|
1
|
254
|
Enseignement secondaire
|
CES
|
1
|
90
|
Source : travaux des étudiants de
l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, cliché de SOUPENE
Aymard Amour
c.1. École Publique de Bametchetcha
L'école primaire publique est créée en
1992 entre le quartier NDENTCHA et MBO'O elle est ouverte la
même année. Le Directeur actuel est le 7ème.
Elle a un cycle complet de la SIL au CM2 avec sept enseignants dont cinq femmes
et deux hommes parmi lesquels il y'a cinq contractuels et deux
maîtres-parents. Cette école est constituée de trois
bâtiments en dur avec six salles de classes qui comptent dans la
totalité 180 tables bancs, une toilette pour les élèves.
Par ailleurs elle fait face à de nombreux problèmes qui sont
entre autre:
· Manque de cantines scolaires
· L'Absence de points d'eau potable
· Pas d'électricité
· Bureau du Directeur très étroit et non
équipé
· Toilette des enseignants cours de construction
· Absence d'aire de jeux et d'infrastructures scolaires
94
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
Tableau 22 : Historique de l'EP de Bametchetcha
(Directeur en service)
Nom des Directeur
|
Date de service
|
KOUAM ALBERT
|
1992-1996
|
NGUEMO SIDI
|
1996-2001
|
NOUMBISSI JEAN
|
2001-2005
|
DOMEUM JOSEPH
|
2005-2009
|
TAKALA FOFOU LAMBERT
|
2009-2011
|
MBOPOUYO SIMPLICE
|
2011-2012
|
NGUBAP SADEU SAMUEL
|
2012 -
|
Source : Archive de l'Ecole
Publique de Bametchetcha
Tableau 23 : Répartition des
élèves de l'EP par classe et sexe
Classes
|
Effectifs des
garçons
|
Effectifs des
filles
|
Effectifs total
|
Nombre de
classe
|
SIL
|
36
|
29
|
65
|
1
|
CP
|
33
|
22
|
55
|
1
|
CE1
|
17
|
21
|
38
|
1
|
CE2
|
25
|
17
|
42
|
1
|
CM1
|
22
|
23
|
45
|
1
|
CM2
|
11
|
08
|
19
|
1
|
Total
|
144
|
120
|
264
|
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
Commentaire : on remarque que les
garçons sont nettement supérieurs aux filles soit respectivement
un effectif de 134 et 120 de plus la classe qui écrase en
effectif c'est la SIL.
95
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Figure 11 : Diagramme en secteur des
élèves par classe
17%
CE2
CM1
15%
Effectifs des élèves par classe
12%
CE1
CM2
8%
SIL
25%
23%
CP
Source : travaux des étudiants de
l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, cliché de SOUPENE
Aymard Amour
Dans ce diagramme nous avons relevé un faible pourcentage
(7%) des élèves inscrits
en CM2 soit 19 élèves. Nous voir dans tableau qui
suit, le pourcentage de la réussite d'un nombre aussi raisonnable au
CEP.
Tableau 24 : Pourcentage de la
réussite au CEP pour les trois années
précédentes
Année
|
2013
|
2014
|
2015
|
Réussite (%)
|
87,5
|
100
|
100
|
Source : travaux des étudiants de
l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, cliché de SOUPENE
Aymard Amour
96
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
Figure 12 : réussite au CEP
2013
87,5
2014
Réussite (%)
100
2015
100
Source : travaux des étudiants de
l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril 2016
Planche 25 : Photo de l'École
Publique
Ecole Publique de Bametchetcha En plein cours
Source : travaux des étudiants de
l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, cliché de SOUPENE
Amour Aymard
d.1. CES
Crée en 2011au quartier NDENTCHA et ouvert la même
année. M. NONO François le Directeur en poste depuis la
création. Le CES compte en tout11 personnels repartie comme suit :
Personnel administratif
? Le Directeur
? Le Surveillant Général
? L'Économe
97
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
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développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
Personnel enseignant
? (04) fonctionnaires ? (03) vacataires ?
(01) bénévole
Sur le plan infrastructure et équipement, le CES compte
un bloc (bâtiment) de 4 salles de classes pas complètement
élevé mais utilisé pour dispenses les cours et un bloc de
2 salles de classes inachevées, dont l'une se sert de magasin de stock
de tables bons et l'autre sert de cantine scolaire. Au sein de cette
école il y' a deux toilettes (fille et garçon) mais il n'existe
pas de salles de professeurs.
Nous avons trouvé 110 tables bons parmi lesquelles 20
sont défectueuses et 80 sont en bon état. Le CES n'est pas
électrifié. Le CES dispose des ouvrages des élèves
et enseignants mais pas d'espace pour en faire une salle de documentation. Pour
l'eau et assainissement, les élèves se ravitaillent au cours
d'eau.
Cette année scolaire le CES compte 90
élèves dont 55 filles et 35 garçons. Nous avons fait une
répartition détaillée de cet effectif dans le tableau
ci-après :
Tableau 25 : Répartition des
élèves du 1er cycle par classe et sexe
Classes
|
6ème
|
5ème
|
4ème
|
3ème
|
Total
|
Effectif
|
Filles
|
11
|
14
|
10
|
20
|
55
|
61,11%
|
Garçons
|
12
|
08
|
07
|
08
|
35
|
38,89%
|
Total
|
23
|
22
|
17
|
28
|
90
|
100%
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
Figure 13 : Diagramme en bande des
élèves du CES Bametchetcha
Effectifs des élèves
20
18
16
14
12
10
4
8
0
6
2
6ème 5ème 4ème 3ème
Classes
Garçons
Filles
98
Source : travaux des étudiants de l'IPD-AC/UF-EM,
51ème promotion, Avril 2016
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Nous observons que le taux de la scolarisation est plus
élevé chez les filles que les garçons. De même, les
élèves inscrits en classe de 3ème sont plus
nombreux que ceux qui sont inscrits dans les classes intermédiaires.
Depuis la création du CES, ce n'est qu'en 2015 qu'il a
présenté ses candidats au BEPC cars il n'existait pas encore les
élèves pouvant s'inscrire en classe de 3ème. Le
premier résultat des candidats de ce CES au BEPC était
très satisfaisant avec un pourcentage de 100%.
Planche 26 : Photo de CES
Un bloc (4 salles) En salle de classe pendant les cours
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Amour Aymard
e.1. Diaspo-médiathèque
C'est une salle informatique construite et documentée
par les originaires de Bametchetcha vivants à l'extérieur. En vue
d'amener la population jeune de ce village à s'intéresser aux
études et de prendre des outils informatiques. Ce centre est doté
d'une micro bibliothèque et d'une salle informatique remplit de quatre
ordinateurs il est ouvert et gratuit à la portée de toute
population du village mais de manière ordonnée et cordonné
en suivant la commission de gestion en place.
99
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Planche 27 : Photo d'une vue de l'intérieur
de Diaspo-médiatique
La documentation Salles informatique accès gratuit
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
f.1. La Centre de Sante Intégré de
Bametchetcha
Il existe un CSI dans le village Bametchétcha,
crée par l'Etat en 1992. L'entretien fait avec l'infirmière, chef
de centre de santé en poste depuis 2013, nous a permis non seulement
d'identifier les infrastructures et équipements existants dans centre
mais aussi d'enregistrer les maladies fréquemment au sein de ce
centre.
- Les infrastructures
En termes d'infrastructures, le bâtiment du centre de
santé qui est alimenté en
électricité mais pas en eau est subdivisé
tel qu'il suit:
- 01 salle d'hospitalisation ;
- 01 salle de consultation ;
- 01 salle de garde ;
- 01 salle d'accouchement ;
- 01 salle des suites de couche ;
- 01 laboratoire ;
- 01 pharmacie
- 02 toilettes modernes non utilisées par manque de
puisard. - Les équipements
100
Le centre de santé compte :
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
- 04 lits d'hospitalisation (don gracieusement offert par
l'association « les femmes
de référence de Douala » en 2014) ;
- Les draps (don gracieusement offert par l'association «
les femmes de référence de
Douala » en 2014) ;
- 01 réfrigérateur en panne, ainsi le chef de
centre se trouve obligé d'aller conserver
ses produits de vaccins à BANDEKOP village voisin ;
- 01 table d'accouchement ;
- Les tables et les bancs pour la consultation.
Le personnel
Pour prendre soins des malades, le centre de santé compte
:
- 01 infirmière qui est le chef dudit centre et a un
statut de fonctionnaire ;
- 01 bénévole recruté et payé par le
Comité de développement qui s'occupe de la
pharmacie.
Planche 28 : Photo de CSI
CSI de Bametchetcha Accueil
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Amour Aymard
101
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
2016
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
Planche 29 : Photo des infrastructures et
équipements
Réfrigérateur en panne, consultation d'un patient
Laboratoire
Pharmacie du CSI Salle d'accouchement
Salle de suite de couche Salle d'hospitalisation
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
102
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
A l'issu de cet entretien, nous avons relevé des
différentes maladies assez récurrentes telles que : le
rhumatisme, les parasites intestinaux, la dermatose, la filariose et le
paludisme. Ces maladies sont traitées sur place grâce à
l'approvisionnement en médicaments fait tous les trois mois. En cas de
force majeur, le patient se à l'hôpital de Batié.
Les vaccinations se font tous les derniers vendredi du mois.
Il est administré aux enfants et aux femmes enceintes des vaccins tels
que : BCG, POLIO, PENTA, DTCOQ 1, 2,3, VAA, VAT. Le tableau ci-après
fait l'état des vaccins administrés et des accouchements au
centre de santé depuis 2014 :
Il a été relevé que le centre a
enregistré peu de femmes pour l'accouchement au cours des deux
années précédentes. Trois accouchements en 2013 et sept en
2015 mais nous n'avons enregistré aucun depuis le début de
l'année jusqu'en ce mois d'Avril 2016.
Tableau 26 : Vaccinations
administrées et accouchements enregistrés.
|
2014
|
2015
|
Avril 2016
|
Vaccins aux enfants
|
33
|
24
|
13
|
Vaccins aux femmes enceintes
|
05
|
09
|
02
|
Accouchements
|
03
|
07
|
-
|
Source : travaux des
étudiants de l'IPD -AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
g.1. Eau et Énergie Électrique
Le village connait un problème de manque d'eau. Cette
localité n'a pas accès au réseau hydraulique (SNEC). Ce
village dispose de trois (03) forages tous non fonctionnels pour panne et
tarissement. Deux points d'eau sont aménagés pour tout le
village. Ce qui est insuffisant. La population est obligée de faire
recours aux rivières avec des eaux non potables.
103
Le village est alimenté par le réseau
électrique d'ENEO. Sur le terrain nous constaté que malgré
la présence de quelque poteau électrique, le village connait des
difficultés pour étendre son réseau électrique.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
|
2016
|
Planche 30 : Point d'eau et poteau
électrique
Point d'eau conduit du sous-sol Poteau
électrique avec un transformateur
Source : Travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion,
cliché de SOUPENE Aymard Amour
104
Rédigé et présenté par SOUPENE
Aymard Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
2016
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Bametchetcha.
Schéma 7 : Circuit
Économique du Village Bametchetcha
Source : travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
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Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion. 105
Paiement des biens et services
Extérieur - Batié - Baham -
Bafoussam
Achat / Vente des biens et services
Flux monétaire
Flux réel
Dons, paiement des frais de scolarité et des soins de
santé
Organisations de développement -
Comité de développement
- Associations
- GIC
Ménages
- Agriculteurs
- Eleveurs
- Artisans
- Autres
Administration
- Chefferie
- Eglises
- Ecole
- CES
- Centre de santé
Vente de biens
Ac ha t de s bi en
Paiement des impôts et taxes
Justice, sécurité
Unités commerciales
- Boutiques -Bar
Financement des
projets au profit des menages
Epargne et cotisations
Informations, sécurité, éducation, soins de
santé
Faci litat eur
Oc tro i de s
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
Commentaires : L'économie se
définit comme l'ensemble des activités d'une collectivité
humaine relative à la production, la distribution et la consommation des
richesses. A Bametchétcha, le circuit économique présente
cinq grands groupes d'acteurs économiques :
- Les ménages : composés des personnes vivants
dans le village (les cultivateurs, artisans...). Qui épargnent, qui se
rendent au centre de santé pour les soins, achètent les produits
de première nécessité dans les boutiques.
- Les organisations de développement : qui regroupent
les GIC, associations et comité de développement, dans lesquels
les hommes et les femmes font des cotisations, financent les projets du
village.
- Les administrations : qui sont l'établissement
scolaire, le centre de santé, la chefferie. Elles jouent les rôles
de régulateur, éducateur et administrent les soins de
santé aux populations en plus d'assurer leur sécurité.
- L'extérieur : on entend par extérieur tous les
acteurs installés hors du village. A l'instar du marché de
Batié, Baham et même Bafoussam qui approvisionnent le village.
- Les unités commerciales : sont les boutiques du
village qui vendent les produits de première nécessité aux
populations.
106
Rédigé et présenté par SOUPENE
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promotion.
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Bametchetcha.
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2016
|
LA MATRICE FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités
et Menaces)
Tableau 27: Matrice FFOM
FORCES
|
FAIBLESSES
|
- Dynamisme des jeunes du village ; - Présence d'une
école publique ; - Présence d'un CES ;
- Présence d'un centre de santé ;
- Existence des associations et du comté de
développement.
|
- La majorité des membres du bureau du comité de
développement sont ceux vivant en ville ;
- Absence de subventions pour les agriculteurs ; - Absence de
poste agricole et d'élevage ; - Forages construits mais non
fonctionnels.
|
OPPORTUNITES
|
MENACES
|
- Existence des grottes qu'on peut aménager pour le
tourisme ;
- Existence d'une diaspora ;
- Présence d'une église ;
- Climat favorable à l'agriculture
|
- Variations climatiques non favorables à
l'agriculture ;
- L'érosion due aux pluies ; - L'enclavement du village ;
- Présence des simulies ; - Relief accidenté ;
- Présence des animaux et des oiseaux qui dévastent
les cultures ;
- Non fertilité du sol ;
- Inaccessibilité à la zone fertile à cause
du relief ; - Hydrographie faible.
|
Source : Travaux des
étudiants de l'IPD-AC/UF-EM, 51ème promotion, Avril
2016
107
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développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
CHAPITRE VI : ANALYSE ET
INTERPRETATION DES DONNEES
I. INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous allons faire premièrement la
synthèse des différentes études effectuées
précédemment. Ensuite, nous allons procéder
deuxièmement à la vérification des hypothèses afin
d'appréhender l'impact de l'implication des populations et des autres
acteurs dans le processus du développement du village Bametchetcha enfin
nous allons proposer quelques solutions aux difficultés que rencontre le
processus de développement dans cette localité.
II. SYNTHÈSE DE L'ÉTUDE
Cette étude de recherche effectuée dans le
village Bametchetcha nous a permis connaître cette localité et
surtout de pouvoir mesurer l'impact de l'implication des populations, des
élites et autres acteurs dans le processus de développement de
cette localité. Nous avons ainsi relevé un bon nombre
d'informations sur plusieurs plans à savoir :
A. SUR LE PLAN PHYSIQUE
Climat
Bametchétcha est un village situé dans
l'arrondissement de Batié, département des Hauts-Plateaux,
région de l'Ouest. Il y règne un climat équatorial de type
camerounien avec une saison pluvieuse qui couvre neuf (09) mois et une saison
sèche de trois (03) mois.
Sol
Son sol peu fertile est de nature sablo-ferralitique avec des
alluvions retrouvées à certains endroits.
Végétation
108
La végétation est celle des vieilles
jachères, des vergers, des cultures des champs. L'eucalyptus et le
kolatier sont les arbres les plus fréquemment retrouvés.
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Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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2016
|
La faune
La faune n'est pas diversifiée. On trouve surtout les
rongeurs tels que le rat palmiste, le hérisson et parfois les oiseaux
comme la perdrix.
L'hydrographie
L'hydrographie de ce village n'est pas dense. Les quelques cours
d'eau qui le traversent sont intermittents.
B. SUR LE PLAN HUMAIN
La population
La population est surtout composée de la tranche âge
de 0 à 25 ans. La population de ce village est jeune.
C. SUR LE PLAN SOCIAL
L'éducation
Cette localité dispose d'une école primaire
publique avec six (06) salles de classe construites en matériaux
définitifs. Il résulte de l'entretien avec le directeur que la
difficulté actuellement est celle de l'affectation des enseignants parce
que leur nombre n'est pas proportionnel à l'effectif des
élèves. Quand bien même l'Etat les affecte ils ne restent
pas à cause de l'enclavement du village.
Après la création du CES par le gouvernement, le
comité de développement a entrepris de construire six (06) salles
de classe dont les travaux sont restés inachevés jusqu'à
présent. Le problème d'infrastructures est le plus
préoccupant jusqu'à présent.
La salle informatique construite par la diaspora de
Bametchétcha en Europe dispose de sept (07) ordinateur dont quatre(04)
seulement sont installés.
La santé
Tout comme le CES le centre de santé a
été construit par le comité de développement
après sa création par le gouvernement. Il connait un
problème de personnel et d'équipement. Eau et
énergie
109
Le village connait un problème de manque d'eau. Il
dispose de trois (03) forages tous non fonctionnels pour panne et tarissement.
Deux points d'eau sont aménagés pour tout le village. Ce qui est
insuffisant. La population est obligée de faire recours aux
rivières avec des eaux non potables.
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
Amour étudiant à l'IPD-AC/UF-EM, 51ème
promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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Bametchétcha est alimenté par le réseau
électrique ENEO. Bien qu'un quartier du village soit obligé de se
connecter au village voisin BANDENKOP.
L'habitat
A l'issu du recensement sur l'habitat à
Bametchétcha, il ressort que les maisons construites en brique de terre
avec des toits en tôle sont celles qui ont une proportion importante. Les
populations utilisent des matériaux de leur environnement tels que le
sable, l'eucalyptus pour se loger.
Associations et organisations de
développement
Les associations et le comité de développement
existent dans le village dans le village. Mais seul le comité de
développement réalise réellement les projets de
développement.
D. SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE
L'agriculture
L'agriculture est pratiquée par une grande partie de la
population. Elle la mène sur les terres acquises par héritage.
Les cultures vivrières telles que taro, arachides, maïs, haricot
sont celles retrouvées dans les champs. L'outillage est rudimentaire.
Les cultures de rente ne sont pas pratiquées. A cause de non
fertilité du sol, les agriculteurs utilisent l'engrais organique tel que
les fientes de poulets.
L'élevage
Il est pratiqué dans le village mais à une
échelle réduite. La plupart fait le petit élevage. Cet
élevage se fait dans les enclos. On retrouve des espèces telles
que la volaille (poulets), porcs, moutons. Les bovins, lapins et cobayes pour
certains.
Le commerce
Le commerce est basé sur la vente des produits
manufacturés de première nécessité seulement. Deux
(02) boutiques assurent le ravitaillement des populations en ces produits. Il
existe un espace aménagé pour le marché mais les ventes de
produits ne s'y font pas par manque de client.
Voies de communication et transport
110
La route qui relie Bametchétcha à Batié
est non bitumée et dégradée par l'effet de
l'érosion. Ce qui rend l'accès au village difficile. Le transport
se fait par moto.
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promotion.
La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
Bametchetcha.
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La cueillette et le ramassage
Deux (02) produits obéissent à cette
activité : le vin de raphia et la noix de kola. Pour leur vente la
livraison se fait à Batié.
La chasse
Elle ne se pratique pas de manière intense. Elle se
limite aux pièges dans les champs pour attraper les rongeurs tels que
rat palmiste, hérisson, porc-épic et les oiseaux tels que la
perdrix. La chasse se fait surtout pour l'autoconsommation. Son fruit
étant maigre, en cas de vente elle se fait sur place pour subvenir aux
besoins quotidiens de la famille.
Artisanat, pêche et industrie
L'artisanat se fait timidement. Il s'agit de la fabrication
des masques pour les cérémonies traditionnels et des chapeaux
dont le port est destiné aux notables.
La pêche ne se pratique pas dans le village en raison de
l'hydrographie faible et des eaux non poissonneuses.
Tout comme la pêche, Il n'existe pas d'industrie dans le
village.
L'apiculture
Quelques personnes se livrent à cette activité.
Elles la font pour l'autoconsommation d'abord. La proportion vendue pour faire
face aux besoins est négligeable.
III. VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES
Notre sujet de recherche soulevait deux interrogations :
? Les groupes organisés du village BAMETCHETCHA
contribuent-ils au développement de leur localité ?
? Les autorités administratives et politiques
s'impliquent-elles au développement du village BAMETCHETCHA ?
De ces deux interrogations, nous déclinons deux
hypothèses que nous allons passer au crible de la vérification
:
Hypothèse 1 : les groupes organisés
contribuent au développement économique et social du village
Bametchetcha.
111
En effet, les activités des GIC et associations restent
timides pour certains du fait de leur jeunesse, et pour d'autres dû au
manque de moyens financiers. On note néanmoins des efforts tels que les
séances d'investissement humain. La localité a un comité
de
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La participation des collectivités locales au
développement économique et social : cas du village
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développement actif. Le comité de
développement a réalisé des actions tels que : le
recrutement et le paiement des salaires du personnel bénévole au
CES et au CSI, les constructions du centre de santé, du CES, des ponts
sur les cours d'eau du village. Les originaires de Bametchétcha
résidants en Europe ont participé à travers la
création d'une salle informatique dans le village.
De tous ce qui précède, nous pouvons dire que
l'hypothèse 1 est confirmée.
Hypothèse 2 : les autorités
administratives et politiques contribuent au développement
économique et social du village Bametchétcha
Par ailleurs, on peut noter la réalisation de quatre
projet tous issus du Budget d'Investissement Public (BIP) de l'Etat. Il s'agit
de : la construction et l'équipement de l'école publique,
l'équipement du centre de santé et du CES, la construction de
deux (02) forages actuellement en panne. Nous pouvons à cet effet dire
que l'hypothèse 2 : est confirmée.
A. PROPOSITION DES SOLUTIONS
Après avoir séjourné trois (03) semaines
de vie commune dans le village Bametchétcha tout en partageant le
quotidien avec cette population, nous a permis de toucher du doigt les
problèmes qui entravent le développement de ce village. Ainsi,
nous avons élaboré certaines pistes de solutions qui peuvent
impulser le développement de la localité et de la
communauté Bametchetcha :
- L'encadrement des agriculteurs à travers la
création d'un poste agricole pour la vulgarisation des nouvelles
techniques ;
- Le paiement des subventions pouvant permettre l'utilisation
des engrais chimiques et des produits phytosanitaires ;
- L'accès aux crédits des femmes de
référence de Bametchetcha ;
- Le traçage du tronçon « TOUNGOU»
permet à la population d'avoir accès à la zone fertile du
village ;
- la construction d'une route principale reliant le village
Bametchetcha à Banja. Ce qui apporte un éclat important au
village Bametchetcha pour son développent économique et social :
Faisant chemin aux échanges d`une grande importance, installation des
administrations publiques, création des entreprises (ou industries) ;
112
- La transformation du CES en un lycée ;
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- L'extension du réseau électrique dans les
localités non alimentée ;
- Etant donné que le village connaît
véritablement un problème d'eau, nous proposons
entre autre la mise en place d'un comité de gestion pour
l'entretien des forages tombés en panne ; la construction d'un
système d'adduction d'eau capté dans les rivières ;
- Développer l'élevage et le faire à une
échelle importante ;
- Réaménager et valoriser les grottes du village
pouvant illustrer comme sites touristiques ;
- Améliorer l'accès au village en entretenant plus
fréquemment la route qui le relie à Batié.
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CONCLUSION GÉNÉRALE
Dans le cadre de notre formation en étude du milieu
à l'IPD-AC, il était question pour nous d'effectuer un
stage-terrain sous le thème de « la participation des
collectivités locales au développement économique et
social : cas du village Bametchétcha ». En vue
d'atteindre notre objectif qui était celui de savoir quels sont les
efforts fournis par les groupes organisés et les autorités
administratives contribuent au développement dudit village, les deux
hypothèses suivantes ont été émises :
? Hypothèse 1 : Les groupes
organisés du village Bametchetcha contribuent au développement
économique et social de leur village.
? Hypothèse 2 : Les
autorités administratives et politiques contribuent au
développement économique et social du village Bametchetcha.
Au regard de toutes les réalisations du comité
de développement et des associations telles que la construction des
bâtiments du CES, du centre de santé, la construction des ponts
sur les cours d'eau du village, de temps en temps l'entretien de route
jusqu'à Batié, le paiement des salaires des vacataires, la
création d'une salle informatique, l'alimentation du village en
énergie électrique on peut conclure que l'implication des
populations pour leur propre développement est réelle et la
première hypothèse confirmée. La participation des
autorités administratives à travers l'installation des services
publics tels que la santé, l'éducation, la construction des
forages, nous permet de confirmer la deuxième hypothèse.
114
Parce que les populations de Bametchétcha pensent que
de leurs efforts, de leur savoir-faire peuvent améliorer leurs
conditions de vie, elles agissent sur l'environnement et le transforment. Le
relief accidenté du village par exemple ne constitue pas un obstacle
pour la construction des maisons. Pour l'implantation, elles font des travaux
de terrassement qui rendent les parcelles accessibles. On peut donc les
qualifier de possibilistes. En somme on dira qu'à Bametchétcha,
l'idée selon laquelle « le développement commence par soi-
même » et que l'on doit être en même temps auteurs et
bénéficiaires de développement commence à
intégrer les pensées des populations. Elles ont juste besoin
d'encadrement. En plus de tous ces efforts, les populations de
Bametchétcha attendent une intervention encore efficace de l'Etat
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à travers la construction d'une route reliant leur village
à Banja pouvant le rendre plus accessible et pouvant faciliter
l'écoulement de leurs produits.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages
BOUKHARI, 1994 ; Approche participative et
Développement durable
FAO (Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture), 1995 ; Approche participative, communication
et gestion des ressources forestières en Afrique sahélienne :
Bilan et perspectives ; p.114
LEGUENIC Morgane, 2001 ; Approche participative
: Fondement et Principes
MAUROIS Claude, 2013; le déterminisme
environnemental RATZEL Friedrich, 1882; « 1er
Vol Anthropogéographie » Hazard Paul, 1961; La
Crise de la conscience européenne,
LAMMERINK Marc et WOFFERS Ivan (IPD), 1998 ;
Approches participatives pour un développement durable ; Paris,
Ed. Karthala
MEISTER. Albert, 1974 ; La participation dans
les associations ; Paris, Ed. Ouvrière ; 276 pages
FORTIN Silvain, 1969 ; «La participation et
le pouvoir » in revue Recherches Sociologique ; Vol. n1-2, Québec,
Les presses de l'Université de Laval, p. 307 à 307
DE LA BLACHE Vidal, (1845-1945), «
Géographie universelle » TOWA Martien (1991) :
L'idée d'une philosophie négro-africaine,
Mondjanagni .A-C (6 Juillet
1998) : la participation populaire au développement en
Afrique noire
CHEKA Comas s'est appesanti sur le cadre de la
« décentralisation et le renforcement de l'économie locale
» P.1 8
Rédigé et présenté par SOUPENE Aymard
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La participation des collectivités locales au
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Publications :
Espace Dschangshuss (alliance pour une
gouvernance citoyenne en Afrique centrale), association de droit Camerounais, a
publié un recueil sur le thème « La décentralisation
de l'économie local au Cameroun : quelques enjeux, pratique et
perspectives »
Article :
Wikipédia, encyclopédie libre : « le
développement locale ».
Dictionnaire :
Micro Robert 2012;
Le petit Larousse 2008 ;
Encyclopédie 2010 ;
Encarta 2009.
Discours :
BIYA Paul Président de la
République du Cameroun, 30 Décembre 2002 : «
compléter cette démocratisation par le haut en ouvrant le
grand chantier de la décentralisation afin d'assurer ainsi au niveau des
collectivités locales une meilleure participation des citoyens à
la vie publique ».
Journal :
CERCLE DE REFLEXION de Bametchetcha, 2011 ;
Un roi s'en est allé ; un roi prend le trône.
Mémoire :
YODA. Blaise, 2004 ; Montage et gestion des
projets de développement : outil et méthode d'intervention,
mémoire 3ème cycle en agronomie, Meknès, ENA
(Maroc).
Rapports:
MAFOKOUA .M (2006) dans son ouvrage
intitulé Analyse et perspective du développement participatif en
milieu rurale
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NGO BALOMOG Marie-Noëlle (2015) ; la
participation des collectivités locales au développement
économique et social ; IPD-AC/UF-EM
Revue :
UMANS. Laurent, 1998 ; «Approche
participative » : où en est-on ? Arbre, forêt et
communauté rural n°14 page 4-12.
Webographie
www.pootcha.com
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LISTE DES ANNEXES
? Annexe 1 : Attestation de mise en stage
? Annexe 2 : Fiche de recensement
? Annexe 3 : Questionnaire d'enquête socioéconomique
? Annexe 4 : Fiche de présence pour la restitution.
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TABLE DES MATIÈRES
SOMMAIRE i
DÉDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
AVANT PROPOS vi
LISTE DES TABLEAUX ix
LISTE DES FIGURES x
LISTE DES SCHÉMAS x
LISTE DES PHOTOS xi
LISTE DES ABREVIATIONS xii
INTRODUCTION GENERALE 1
PARTIE I : CADRE TÉHORIQUE ET CONCEPTUEL 6
Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL 7
I. DEFINITION DES CONCEPTS 7
II. REFORMULATION DU THEME. 9
III. LA RÉVUE DE LA LITTÉRATURE 9
IV. FONDEMENT THEORIQUE 12
1. LE CONCEPT DE PARTICIPATION 13
1.1. PRÉSENTATION DU CONCEPT : 13
1.1.1. DÉFINITION : 13
1.2. HISTORIQUE DU CONCEPT: 14
1.2.1. Le Déterminisme et le possibilisme 14
1.2.2. Participation et Environnement 16
2. FORMES - NIVEAU - TYPES DE PARTICIPATION 16
2.1. FORMES DE PARTICIPATION 16
2.2. LES NIVEAUX DE PARTICIPATION 17
2.3. TYPES DE PARTICIPATION 18
Chapitre II : MÉTHODOLOGIE 24
I. LES PHASES DE L'ÉTUDE 24
1. LA PHASE PRÉPARATOIRE 24
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2. PHASE PRATIQUE : Stage terrain 24
II. COLLECTE DE DONNÉES 25
1. TECHNIQUES QUALITATIVES 25
1.1. LA RECHÈRCHE DOCUMENTAIRE 25
1.2. ENTRETIEN 26
1.3. OBSERVATION DIRECTE 26
2. TECHNIQUE QUANTITATIVE 27
2.1. LES ENQUÊTES 27
2.2. EnquÊte Exhaustive (Recensement) 27
2.3. Enquête Par Sondage 27
2.4. RESTITUTION 29
III. TRAITEMENT DES DONNÉES 30
IV. TABLEAU D'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES 32
V. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES, OPPORTUNITÉES ET
LIMITES D'ÉTUDE 33
1. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 33
2. OPPORTUNITÉS RENCONTRÉES 33
3. LIMITE DE L'ÉTUDE 33
PARTIE II : CADRE OPÉRATOIRE 35
Chapitre III : PRÉSENTATION DU MILIEU 36
I. MILIEU PHYSIQUE 36
1. LE RELIEF 37
1.1. PLAN DE LOCALISATION DU VILLAGE 38
2. LE CLIMAT 41
3. LA VÉGÉTATION 44
4. LA FAUNE 45
5. LE SOL 45
6. LE SOUS-SOL 46
7. HYDROGRAPHIE 47
II. MILIEU HUMAIN 48
1. LE MILIEU SOCIO-CULTUREL 48
1.1. Historique du village 48
2. ORGANISATION SOCIALE ET HABITAT 52
2.1. Pouvoir Traditionnel 52
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|
|
2.2.
|
Pouvoir administratif 54
|
|
|
2.3.
|
Pouvoir politique 54
|
|
|
2.4.
|
Pouvoir Religieux 54
|
|
|
2.4.1.
|
Religion moderne : 55
|
|
|
2.4.2.
|
Religion Traditionnelles: le culte des crânes 56
|
|
|
2.5.
|
Les Us et Coutumes 57
|
|
|
2.5.1.
|
Le Mariage 57
|
|
|
2.5.2.
|
L'accouchement 58
|
|
|
2.5.3.
|
La Mort 58
|
|
|
2.5.4.
|
Les danses 61
|
|
|
2.5.5.
|
Le mode vestimentaire 63
|
|
|
2.5.6.
|
Les interdits 64
|
|
|
2.6.
|
Association et Organisation du développement 65
|
|
|
2.6.1.
|
Comité de Développement 65
|
|
|
2.6.2.
|
Associations, tontines et GIC (Groupe d'Initiative Commune) 66
|
|
|
2.7.
|
Les habitudes alimentaires 67
|
|
|
2.8.
|
L'habitat 69
|
|
3.
|
ASPECT DÉMOGRAPHIQUES
|
71
|
|
|
3.1.
|
Structure de la population
|
72
|
|
|
3.1.1.
|
Répartition de la population par ethnie
|
75
|
|
|
3.1.2.
|
La situation matrimoniale
|
76
|
|
|
3.1.3.
|
Niveau d'instruction de la population de Bametchetcha
|
78
|
|
3.2. LES MOUVEMENTS DE LA POPULATION
|
79
|
|
|
3.2.1.
|
Mouvements naturels
|
80
|
|
|
3.2.2.
|
Les mouvements migratoires
|
80
|
III.
|
|
LA VIE ECONOMIQUE
|
82
|
|
1.
|
LE SECTEUR PRIMAIRE
|
85
|
|
|
1.1.
|
L'AGRICULTURE
|
85
|
|
|
1.1.1.
|
Les cultures vivrières
|
85
|
|
|
1.1.2.
|
Les cultures de rente
|
87
|
|
|
1.1.3.
|
Les cultures maraichères
|
87
|
|
|
1.1.4.
|
Mode de conservation
|
87
|
|
|
1.1.5.
|
La transformation des produits
|
88
|
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1.1.6. Les modes d'accès à la terre 88
1.2. L'ÉLEVAGE 88
1.3. CUEILLETTE 89
1.4. LA CHASSE 90
1.5. LA PÊCHE 90
2. LE SECTEUR SECONDAIRE ET TERTIAIRE 91
2.1. Le Secteur Secondaire 91
2.1.1. L'artisanat 91
2.1.2. Industrie 92
2.2. Le Secteur Tertiaire 92
2.2.1. Le commerce 92
2.2.2. Les services 93
a. Infrastructure et équipements socio-économiques
93
a.1. Voie de communication et transport 93
b.1. Éducation 94
c.1. École Publique de Bametchetcha 94
d.1. CES 97
e.1. Diaspo mÉdiathèque 99
f.1. La Centre de Sante IntÉgré de Bametchetcha
100
g.1. Eau et Énergie Électrique 103
CHAPITRE VI : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES 108
I. INTRODUCTION 108
II. SYNTHÈSE DE L'ÉTUDE 108
A. Sur le plan physique 108
B. Sur le plan humain 109
C. Sur le plan social 109
D. Sur le plan Économique 110
III. VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES 111
A. PROPOSITION DES SOLUTIONS 112
CONCLUSION GÉNÉRALE 113
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 113
LISTE DES ANNEXES 113
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