CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Cette étude que nous avons menée dans le
département de l'Ouest spécialement dans les communes de Delmas
et de Pétion ville révèle des résultats
très significatifs pour une compréhension de la situation
économique et sociale des sociétaires des coopératives.
Notre recherche était basée sur la vérification de nos
deux hypothèses. La première hypothèse était
question de vérifier qu'au cours de la période 2003-2009, les
difficultés d'accès au crédit auprès des banques,
constituant un blocage pour les sociétaires potentiels en Haïti,
ont été diminuées avec les activités
intensifiées des coopératives d'épargne et de
crédit qui leur ont facilité la tâche, notamment la KOTELAM
dans les communes de Delmas et de Pétion-ville.
Pour arriver à vérifier cette hypothèse
nous avons réalisé une enquête auprès des
sociétaires qui ont bénéficiés du crédit
plus spécialement ceux de la kotelam. On a utilisé un
questionnaire pendant nos recherches pour pouvoir diriger l'entrevue avec les
sociétaires. Nous avons pu constater à partir des données
collectées que les gens à faibles revenus sont vraiment dans la
difficulté de trouver du crédit auprès des banques
commerciales à cause des différents types de contraintes que nous
avons développées dans le chapitre III. La
préférence de cette catégorie était plutôt
les coopératives d'épargne et de crédit qui leur
facilitent l'accès au crédit en dépit de leur situation
critique.
Nous avons considéré la Kotelam comme exemple
pour la vérification de notre deuxième hypothèse qui
parlait de la contribution plus ou moins de la kotelam dans
l'amélioration de la situation des sociétaires dans les communes
de Delmas et de Pétion ville au cours de la période 2003-2009.
Nous avons vérifié cette hypothèse au chapitre IV en
démontrant comment chaque année le portefeuille et le nombre de
client qui ont accès au crédit ne cessent d'augmenter à un
rythme très raisonnable. Nous avons registré à plusieurs
reprises des sociétaires ont renouvelé leurs en comparant les
avantages de la kotelam aux autres microfinances de types
non-coopératives. Il nous raconte comment l'accès au
crédit leur permet de satisfaire leur besoin de base d'envoyer leurs
enfants à l'école, d'augmenter la taille de leurs business,
d'aller à l'hôpital et même de commencer à
bâtir leur propre maison enfin de changer leur situation
économique et social.
Tenant compte des résultats de notre recherche, il est
évident que sur le plan économique les coopératives
d'épargne et de crédit, plus particulièrement la kotelam,
arrivent quand même à les aider à faire face aux
problèmes économiques les plus criant. Accrocher à l'un
de ces objectifs principaux qui est de créer une situation favorable
pour les gens qui sont exclus du système financier formel de trouver des
services financiers, nous pouvons dire qu'en regardant les résultats de
notre recherche cet objectif était quasi totalement respecter dans les
différentes communes. Un objectif qui ne peut contribuer qu'à une
meilleure situation sociale des sociétaires.
Beaucoup d'instances économiques nationales et
même au niveau internationales reconnaissent que le mouvement
coopératif peut aider vraiment un peuple à sortir de la
misère car selon un document de la banque mondiale l'expérience
des coopératives n'est pas négative car ces organisations
permettent une participation au développement rural qui serait difficile
à assumer d'une autre manière.
En fait, nous pouvons dire que malgré les crises
politiques qui rongent Haïti spécialement les communes ou nous
avons mené notre étude, nous, Haïtiens conscients de notre
état, doivent savoir que l'amélioration de la situation sociale
et économique de ce pays doit commencer par la mise en commun de nos
efforts personnels non pas par l'aide de la communauté internationale
car aucun pays pauvre ne réussit pas à sortir de sa
pauvreté grâce à l'aide internationale.
La coopérative a déjà montré
qu'elle peut aider à la collecte de l'épargne dans les milieux
ruraux et ainsi donner la possibilité aux gens les plus démunis
de trouver du crédit. Nous pouvons dire qu'étymologiquement la
coopérative garde son sens car il permet aux sociétaires de vivre
ensemble et faire la route ensemble vers une amélioration sociale et
économique. Cependant, nous avons pu remarquer des failles au niveau
du mouvement c'est ainsi que nous avons tenu à formuler quelques
recommandations.
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