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L’accès au crédit auprès des banques et les activités des coopératives d’épargne et de crédit en Haïti au regard de la situation socioéconomique des gens à  faibles revenus (2003-2009). Cas de Kotelam dans les communes de Delmas et de Pétion-ville.


par Siméon NICK
Université d'Etat d'Haïti  - Licence en Sciences administratives 2014
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE D'ETAT D'HAITI

    UEH

    INSTITUT NATIONAL D'ADMINISTRATION, DE GESTION ET DES HAUTES ETUDES INTERNATIONALES

    INAGHEI

    DEPARTEMENT DES SCIENCES ADMINISTRATIVES

    L'accès au crédit auprès des banques et les activités des coopératives d'épargne et de crédit en Haïti au regard de la situation socioéconomique des gens à faibles revenus (2003-2009) : cas de KOTELAM dans les communes de Delmas et de Pétion-ville.

    Par

    Nick SIMEON

    Mémoire présenté en vue de l'obtention du grade de licence

    en Sciences administratives

    Option

    Gestion des Affaires

    Port-au-Prince, Mars 2015

    Remerciements

    Ce projet est préparé dans le cadre de notre sortie de mémoire à l'Institut National d'Administration, de Gestion et des Hautes Etudes Internationales (INAGHEI). Pour arriver à la réalisation de ce travail, nous avons reçu beaucoup de supports. Nous tenons à remercier tout d'abord le Grand Architecte de l'Univers qui nous a donné : la santé et nous protège durant toute la durée de notre étude et depuis notre existence. Nous remercions, le Professeur Charles ABELLARD, notre directeur de mémoire, qui avait mis tout son temps à nous aider malgré les contraintes venues de toute part à réussir ce projet. Nous nous en voudrons de ne pas signaler de façon particulière les encouragements déployés par le professeur Smith E. METELLUS qui, en dépit de toutes ses préoccupations, a su se créer des possibilités et combien nécessaire à la réalisation de ce mémoire de sortie

    Nos remerciements vont également à l'endroit de mes deux frères Judex SIMEON, Riccardo SIMEON et ma p'tite soeur Hermione SIMEON et surtout `'Manmie et Papi'' qui nous `ont supporté économiquement dans le cadre de ce travail de recherche. Nous remercions ensuite tous les dirigeants, tous les employés de la KOTELAM qui n'hésitaient pas une seconde à nous donner toutes les informations relatives à la caisse, spécialement les agents de crédit de Delmas et de Pétion ville qui nous ont beaucoup aidés dans la réalisation de l'enquête. Nous remercions également notre cousin, Pagany LEONARD qui était toujours là pour nous apporter son support dans nos recherches.

    Nous ne saurions terminer sans ne pas remercier tous nos condisciples de l'INAGHEI plus particulièrement Walson Lops, Stanley Deronis et Fritznel Jn Baptiste pour leur support moral, tous ceux et celles qui d'une façon ou d'une autre nous ont aidé et vous aussi qui en ce moment consacrez ce temps pour la consultation de ce document, nous vous devons toute notre gratitude.

    Présentation des hypothèses

    Constatation empirique : Les difficultés d'accès au crédit auprès des banques, constituant un blocage pour les gens à faibles revenus en Haïti, ont été diminuées avec les activités intensifiées des coopératives d'épargne et de crédit qui leur ont facilité la tâche et contribué plus ou moins à l'amélioration de leur situation socioéconomique.

    Hypothèse générale : Au cours de la période 2003-2009, les difficultés d'accès au crédit auprès des banques, constituant un blocage pour les gens à faibles revenus en Haïti, ont été diminuées avec les activités intensifiées des coopératives d'épargne et de crédit, notamment la KOTELAM, qui leur ont facilité la tâche et contribué plus ou moins à l'amélioration de leur situation socioéconomique.

    Hypothèse secondaire I : Au cours de la période 2003-2009, les difficultés d'accès au crédit auprès des banques, constituant un blocage pour les gens à faibles revenus en Haïti, ont été diminuées avec les activités intensifiées des coopératives d'épargne et de crédit, notamment la KOTELAM, qui leur ont facilité la tâche dans les communes de Delmas et de Pétion-ville.

    Hypothèse secondaire II : Au cours de la période 2003-2009, la KOTELAM a contribué plus ou moins à l'amélioration de la situation socioéconomique des sociétaires à faibles revenus dans les communes de Delmas et de Pétion-ville.

    TABLE DES MATIÈRES

    Remerciements .................................................................................................................................ii

    Page des hypothèses.........................................................................................................................iii

    Table des matières............................................................................................................................iv

    Liste des abréviations .......................................................................................................................xi

    Liste des tableaux et des graphes .....................................................................................................xiv

    Sommaire.........................................................................................................................................xv

    Introduction......................................................................................................................................20

    Chapitre I

    Les courants de pensée orientant le cadre théorique, conceptuel et méthodologique en vue de la vérification de l'hypothèse générale : Au cours de la période 2003-2009, les difficultés d'accès au crédit auprès des banques, constituant un blocage pour les gens à faibles revenus en Haïti, ont été aplanies avec les activités intensifiées des coopératives d'épargne et de crédit qui leur ont facilité la tâche et contribué plus ou moins à l'amélioration de leur situation socioéconomique.......................................................................................................25

    1.1 CADRE THÉORIQUE...........................................................................................................................25

    1.1.1 La théorie des institutionnalistes................................................................................................26

    1.1.2 La théorie des welfaristes.........................................................................................26

    1.1.3 La théorie de référence : l'approche intégrale.................................................................27

    1.2 LE CADRE CONCEPTUEL / OPÉRATIONNALISATION DES CONCEPTS........................................................28

    1.2.1 Coopérative d'épargne et de crédit............................................................................ 28

    1.2.2 Crédit...............................................................................................................28

    1.2.3 Les difficultés d'accès au crédit................................................................................29

    1.2.4 Banque............................................................................................................29

    1.2.5 Blocage............................................................................................................29

    1.2.6 Les gens à faibles revenus..........................................................................................................30

    1.2.7 Situation socioéconomique....................................................................................30

    1.3 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE......................................................................................................31

    1.3.1 Méthode.....................................................................................................................................31

    1.3.2 Méthode qualitative....................................................................................................................32

    1.3.3 Méthode statistique....................................................................................................................32

    1.3.4 Méthode structuro-fonctionnaliste.............................................................................................32

    1.3.5 Méthode analytique....................................................................................................................33

    1.4.1 Techniques documentaires.........................................................................................................33

    1.4.2 Echantillon.................................................................................................................................34

    1.4.3 Observation directe...................................................................................................................34

    1.4.4 Entrevue.....................................................................................................................................34

    1.5 LES LIMITES DU TRAVAIL.................................................................................................................35

    1.5.1 Le limite dans le temps .............................................................................................................35

    1.5.2 Le limite dans l'espace...............................................................................................................35

    1.6 LES CONTRAINTES...........................................................................................................................35

    CHAPITRE II

    Les banques, les activités des coopératives d'épargne et de crédit au regard des sociétaires : Généralités............................................................................................................................................36

    2.1 DÉFINITION D'UNE COOPÉRATIVE........................................................................................................36

    2.1.1 Historique de la coopérative......................................................................................................38

    2.1.2 Les coopératives dans l'antiquité................................................................................................39

    2.1.3 Les coopératives contemporaines..............................................................................................40

    2.1.4 Les principaux buts des coopératives..........................................................................................41

    2.1.5 Les principes fondamentaux des coopératives...........................................................................43

    2.2 LES COOPÉRATIVES EN AFRIQUE DE L'EST ET DE L'OUEST.....................................................................45

    2.2.1 La coopérative au Bengladesh...................................................................................................46

    2.2.2 La coopérative en France..........................................................................................................46

    CHAPITRE III

    Historique des Coopératives d'Epargne et de Crédit en Haïti, notamment la kotelam dans les communes de Delmas et de Pétion-ville.....................................................................................48

    3.1 Présentation des communes de Delmas....................................................................48

    3.1.1 Education.......................................................................................................50

    3.1.2 Santé.............................................................................................................50

    3.1.3 Religion.........................................................................................................50

    3.1.4 Politique.........................................................................................................50

    3.1.5 Electricité...................................................................................................................................51

    3.1.6 Commerce et Justice..........................................................................................51

    3.2 PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE PÉTION-VILLE...........................................................................52

    3.2.1 Education.......................................................................................................53

    3.2.2 Santé.............................................................................................................53

    3.2.3 Religion.........................................................................................................53

    3.2.4 Commerce et Finance..........................................................................................53

    3.2.5 Culture et loisir.................................................................................................54

    3.3 HISTOIRE DU MOUVEMENT COOPÉRATIF EN HAÏTI.........................................................................55

    3.3.1 Genèse du mouvement coopératif haïtien...................................................................55

    3.3.2 Les formes de coopératives modernes en Haïti.............................................................55

    3.3.3 Epanouissement des coopératives d'épargne et de crédit.................................................56

    3.3.4 Impact des décisions politiques sur la coopérative en Haïti......................................................57

    3.4 LA KOTELAM..........................................................................................................................60

    3.4.1 La constitution de la KOTELAM............................................................................60

    3.4.2 Siège social et territoire........................................................................................60

    3.4.3 Mission et objectif de la KOTELAM....................................................................60

    3.5 LES MEMBRES.............................................................................................................................61

    3.5.1 Les sociétaires actifs ou membres réguliers...............................................................................61

    3.5.2 Les membres auxiliaires.......................................................................................61

    3.5.3 Les sociétaires inactifs.........................................................................................61

    3.5.4 Doits et devoirs des sociétaires..............................................................................61

    3.5.5 Les produits de la KOTELAM...................................................................................................62

    3.6 LES DIFFÉRENTS TYPES DE PRÊTS DE LA KOTELAM.........................................................................62

    3.6.1 Les conditions d'avoir accès au crédit à la KOTELAM..................................................63

    3.6.2 Condition pour un employé........................................................................................................63

    3.6.3 Condition pour un commerçant..............................................................................64

    3.6.4 Les modalités de remboursements...........................................................................65

    3.6.5 Cadre légal des coopératives d'épargnes et de crédit..............................................65

    CHAPITRE IV

    Les difficultés d'accès au crédit des gens à faibles revenus auprès des banques au regard des activités des coopératives d'épargne et de crédit, notamment la kotelam dans les communes de Delmas et de Pétion-ville (2003-2009)/vérification de l'hypothèse secondaire I.................................................................................................................................................................66

    4.1 LE FONCTIONNEMENT DU CRÉDIT EN HAÏTI........................................................................66

    4.1.1 Le portefeuille de crédit des banques des banques commerciales............................................67

    4.1.2 La situation des institutions de Microfinance...............................................................70

    4.2 LES DIFFÉRENTES SOURCES DE DIFFICULTÉS DU CRÉDIT..........................................................................72

    4.2.1 Les difficultés venues des institutions Etatiques........................................................................72

    4.2.2 L'Adresse........................................................................................................72

    4.2.3 Le problème d'identification...................................................................................73

    4.2.4 L'Assurance.....................................................................................................74

    4.3 LES DIFFICULTÉS DU CÔTÉ DES EMPRUNTEURS.....................................................................74

    4.3.1 Secteur d'investissement.......................................................................................75

    4.3.2 Solvabilité.......................................................................................................75

    4.4 LES CONTRAINTES AU NIVEAU DES BANQUES......................................................................76

    4.4.1 Taux d'intérêts...........................................................................................................................76

    4.4.2 Les garanties.....................................................................................................76

    4.4.3 Le temps.........................................................................................................77

    CHAPITRE V

    La KOTELAM et la situation socioéconomique des sociétaires dans les communes de Delmas et de Pétion-ville....................................................................................................................79

    5.1 Les résultats obtenus sur le plan économique et social..............................................................80

    5.1.1 Les résultats sur le plan économique..........................................................................................80

    5.1.2 Les rapports de la kotelam..........................................................................................................81

    5.1.1 La couche la plus touché de la coopérative par statut matrimonial..........................................89

    5.2 Les résultats sur le plan social.................................................................................................91

    5.2.1 Les secteurs d'activités touchés par les prêts des coopératives..................................................91

    5.2.2 Impact social des prêts sur les femmes à faibles revenus...........................................................92

    5.2.3 L'impact des prêts accordés aux sociétaires...............................................................................94

    Conclusion et suggestions.....................................................................................................................96

    Bibliographie.........................................................................................................................................100

    Questionnaires (enquête)......................................................................................................................103

    LISTE DES ABREVIATIONS

    ACDI : Association Canadienne de Développement International

    ACI : Alliance Coopérative Internationale

    ANACAPH : Association Nationales des Caisses Populaires

    ANIMH : Association Nationale des Institutions de Microfinance

    BIT : Bureau International du Travail

    BRH : Banque de la République d'Haïti

    CEC : Coopérative d'épargne et de crédit

    CNC : Conseil National de Crédit

    DID : Développement International Desjardins

    ID : Initiative de Développement

    IHSI : Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique

    IMF : Institution de Microfinance

    INAGHEI : Institut National d'Administration, de Gestion et des Hautes Etudes International

    KOTELAM : Koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò

    OIT : Organisation Internationale du Travail

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

    PDG : Président Directeur Général

    PME : Petite et Moyenne Entreprise

    PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

    UEH : Université d'Etat d'Haïti

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1  : Représentation géographique de la commune Delmas........................................49

    Tableau 2  : Situation globale du secteur de la Microfinance en 2009......................................71

    Tableau 3 : L'ensemble des dossiers traités par le comité de Crédit en 2009..............................82

    Tableau 4 : Dossiers traités par la direction générale ....................................................................83

    Tableau 5 : Les principaux indicateurs de la KOTELAM de 2003 à 2007................................. 85

    Tableau 6  : Tableau représentant le statut matrimonial des membres .................................... 90

    Tableau 7 : Les secteurs touchés par les prêts octroyés.......................................................92

    Tableau 8 : Les montants des prêts accordés aux sociétaire..................................................93

    LISTE DES GRAPHES

    Graphe 1  : L'évolution des épargnes des sociétaires de 2003 à 2009......................................88

    Graphe 2  : La tendance du portefeuille de Crédit de la kotelam de 2003à2009.......................... 89

    SOMMAIRE

    La majorité des pays pauvres fait face à un problème commun qui est l'Aide Internationale. La plupart de ces pays se base sur l'aide de la communauté internationale pour améliorer la situation de leur population économiquement ainsi que socialement. Un objectif qui est difficile à atteindre pour beaucoup d'analystes du développement. Selon ces analystes, le meilleur moyen de soulager la misère d'un peuple du point de vu économique, c'est d'abord, et avant tout, lui permettre de mobiliser les ressources internes du pays en les valorisant et en faisant une gestion rationnelle de ces ressources.

    Le coopératisme qui a sa philosophie basée sur la participation économique et sociale de tout les gens qui font parti d'un tel mouvement, est toute suite considérée comme un élément qui peut créer des bases économiques au sein de ces populations démunies. Beaucoup de pays en Afrique en Amérique et même en Europe ont connu l'expérience du mouvement coopératif. Ce mouvement est présent en Haïti et a créé sa place dans la vie économique de la population surtout ceux qui n'ont pas accès facile au système financier formel.

    Au cours de ces dernières années, nous avons observe qu'il y a une certaine partie de la population Haïtienne qui continue à avoir confiance dans le mouvement coopératif surtout dans les coopératives d'Epargne et de crédit. Pour avoir une idée claire sur le mouvement coopératif , nous avons essayé de voir l'évolution de ce mouvement au cours du commencement des années 2000 tout en essayant de poser la problématique du mouvement coopératif en Haïti en tenant compte des différents moments très difficiles que ce mouvement a connu.

    Problématique - Le mouvement coopératif haïtien a pris une autre tournure au début des années 2000. On a assisté à une augmentation sans précédente du nombre de coopératives dans tous les départements du pays surtout dans le département de l'ouest. La grande majorité, pour ne pas dire la totalité était des coopératives d'épargnes et de crédits. Des coopératives qui ne respectaient pas totalement les valeurs et les principes prévus par l'Alliance Coopérative Internationale (ACI), et la violation de ces principes et de ces valeurs étaient à la base des événements de 2002 qui avait mis le mouvement coopératif haïtien dans une situation très difficile.

    Malgré la crise de 2002 beaucoup de coopératives ont pu résister et continuer à donner des services à ses sociétaires. Après une dizaine d'années environ des améliorations ont été réalisées dans le secteur. Selon le directeur du Conseil National des Coopératives (CNC) Monsieur Frantz PRINVIL à l' occasion de la journée mondiale des coopératives en 20071(*). « « Les coopératives d'épargnes et de crédit étaient de 233 sur tout le territoire national, la somme épargnée par ces coopératives étaient de l'ordre de 1 milliard 500 millions de gourdes dont 1 milliard 300 millions gourdes retournent aux sociétaires sous formes de crédit et 51,30% de ces crédits sont alloués aux femmes. 2(*) » »

    Selon les statistiques de l'Association Nationale des Caisses Populaires haïtiennes (ANACAPH) en décembre 2009, le total d'actifs des caisses d'épargne et de crédit était de 231, 8139,408 gourdes3(*). Le total d'épargne 1, 626, 089,738 gourdes, le portefeuille de crédit 1, 355,010,882 gourdes, l'avoir des caisses 474, 679,428gourdes et le nombre de clients 309,160. 4(*)

    Ces données nous permettent de voir l'évolution des coopératives d'épargné et de crédit. On a pu remarquer une certaine stabilité au niveau des coopératives malgré la crise de 2002. De 2007 à 2009, les résultats montrent que les coopératives étaient en train de grandir, de gagner du terrain, de remontée la pente et de donner l'espoir au mouvement coopératif.

    Tenant compte de la remontée de ce secteur ne s'avère-t-il pas important de connaitre la relation existante entre la coopérative et la situation socioéconomique des sociétaires en Haïti plus spécialement dans les communes de Delmas et de Pétion ville ? D'où la nécessité de ces interrogations. Les coopératives qui évoluent dans les communes de Delmas et de Pétion ville facilitent-elles à ses membres d'avoir accès au crédit ? y a-t-il vraiment des difficultés aux gens à faibles revenus d'avoir accès au crédit dans les institutions bancaires ? La quantité de crédit donnée par les coopératives permet-elle à augmenter le portefeuille des petites entreprises ? Ont-elles apporté une amélioration au niveau du crédit et de l'épargne ? Peuvent-elles améliorer la situation socioéconomique des sociétaires de la commune de Delmas et de Pétion-vile ?La réponse à l'ensemble de ces interrogations permet de comprendre l'importance du mouvement coopératif au sein d'une communauté et plus spécialement dans les pays ou l'accès au crédit dans les banques commerciales sont difficiles. Pour arriver à ces réponses, nous avons considéré la coopérative KOTELAM comme cas d'étude pour son expérience dans le secteur coopératif pour la vérification de notre Hypothèse principale qui est divisée en deux hypothèses secondaires.

    Hypothèse générale. Au cours de la période 2003-2009, les difficultés d'accès au crédit auprès des banques, constituant un blocage pour les gens à faibles revenus en Haïti, ont été diminuées avec les activités intensifiées des coopératives d'épargne et de crédit, notamment la Kotelam qui leur ont facilité la tâche et contribué plus ou moins à l'amélioration de leur situation socioéconomique.

    Hypothèse secondaire I. Les difficultés d'accès au crédit auprès des banques, constituant un blocage pour les gens à faibles revenus en Haïti, ont été diminuées avec les activités intensifiées des coopératives d'épargne et de crédit, notamment la Kotelam qui leur a facilité la tâche dans les communes de Delmas et de Pétion-ville au cours de la période 2003-2009

    Hypothèse secondaire II. Au cours de la période 2003-2009, la KOTELAM a contribué plus ou moins à l'amélioration de la situation socioéconomique des sociétaires à faibles revenus dans les communes de Delmas et de Pétion-ville.

    Cadre théorique et conceptuel : Le mouvement coopératif est considéré en Haïti comme un outil important pour arriver à soulager la misère des plus démunis. Beaucoup de théories ont montré l'importance des associations et entreprise de microfinance dans les pays en difficultés économiques. Nous avons considéré trois théories dans notre travail : la théorie des Welfaristes, la théorie des Institutionnalistes et la théorie des Minimalistes ou l'Approche Intégrale. Cette dernière a servi de toile de fonds de notre étude car elle se base s sur l'aide financier des pauvres et aussi sur la formation de ces gens, ce qui peut donner une certaine pérennité dans les actions entreprises par les bénéficiaires.

    Pour arriver à la vérification de nos hypothèses, nous avons divisée notre travail en cinq chapitres. Dans le premier chapitre nous essayons de voir les différentes théories qui ont un rapport avec notre sujet et enfin nous avons choisi notre théorie de référence. Nous avons défini aussi nos différents concepts et comme tout travail scientifique nous avons utilise des méthodes en évoquant les techniques par lesquelles nous arrivons à réaliser le document et enfin nous avons limité notre travail dans le temps et dans l'espace.

    Dans le Deuxième chapitre, nous énumérons quelques définitions de la coopérative. Nous retraçons d'abord l'histoire de la coopérative dans le temps depuis l'époque contemporaine jusqu'à nos jours et ensuite l'évolution de la coopérative dans quelques pays d'Afrique et en Europe. le troisième chapitre est divisée en trois parties avec d'abord la présentation des villes que nous avons considéré pour la réalisation de notre enquête et ensuite la présentation de la KOTELAM qui est notre cas d'étude et enfin l'histoire de la coopérative en Haïti.

    Le quatrième chapitre qui s'intitule : Les difficultés d'accès au crédit des gens à faibles revenus au près des banques au regard des activités des coopératives d'épargne et de crédit notamment la kotelam dans les communes de Delmas et de Pétion-ville (2003-2009) est le chapitre a travers lequel nous vérifions notre hypothèse secondaire I. nous essayons tente de comparer les résultats des différentes institutions de microcrédit ensuite les portefeuilles de Crédit de ces institutions et finalement les différentes types de difficultés qui rendent l'accès au Crédit auprès des banques si difficiles pour les gens à faible revenu.

    Le quatrième chapitre contient un ensemble de résultats de la KOTELAM pendant la période que nous choisi pour mener notre recherche, les impacts des crédits octroyés aux sociétaires sur le plan économique et social. C'est à partir de toutes ces données que nous avons arrivée à vérifier notre Deuxième hypothèse secondaire et de pouvoir aussi formuler nos recommandations. Ainsi essayons-nous à partir de ce document qui ne représente pas une analyse détaillée et exhaustive sur la situation socioéconomique des sociétaires, mais qui est quand même le fruit de nombreuses recherches et d'une enquête menée auprès de ceux qui ont bénéficié des produits de la coopérative à apporter un peu de lumière sur ce secteur en justifiant nos hypothèses.

    INTRODUCTION

    La réalisation et la présentation d'un travail de recherche est une étape importante dans le processus de l'obtention du grade de Licence en Gestion des affaires à l'Institut National d'Administration, de Gestion et des Hautes Etudes Internationales (INAGHEI). C'est dans cette optique que nous avons réalisé ce travail en traitant ce sujet : L'accès au crédit auprès des banques et les activités des coopératives d'épargne et de crédit en Haïti au regard de la situation socioéconomique des gens à faibles revenus (2003-2009) : cas de KOTELAM dans les communes de Delmas et de Pétion ville. En effet, depuis l'existence de l'homme, il est toujours dominé par un souci qui est de gagner sa vie. Toutes les activités dans lesquelles il s'engage, consistent à la réalisation des choses matérielles pour satisfaire ses besoins. En effet, le changement de civilisation de l'homme primitif au civilisé a fait que l'homme rencontre d'autres problèmes économiques et sociaux dans son évolution5(*). Il existe une étroite relation entre la situation économique et la situation sociale d'un pays6(*). Il est évident plus qu'un pays est pauvre plus il confronte à des problèmes économiques et sociaux beaucoup plus complexe, il est aussi plus difficile pour que la majorité des habitants ait accès au système bancaire c'est-à-dire le système financier formel et de pouvoir bénéficier des produits financiers tels que l'épargne le crédit etc. Le développement des petites et moyennes entreprises deviennent très difficile ce qui empêche une amélioration de la classe des plus démunis.

    En fait, voulant faire face à ces problèmes qui ravagent les pays les plus pauvres, les habitants se trouvent dans l'obligation de se mettre ensemble afin de porter un soulagement à leur situation si précaire, d'où la nécessite de se coopérer. La coopérative devient un élément essentiel dans ces genres de situation et se propage dans presque tous les continents de la planète dans un temps très court. Du point de vu économique la coopérative d'épargne et de crédit a rapidement créé une place dans la vie des coopérateurs. En Haïti, les législateurs7(*) n'étaient pas restés sans réaction face à ce mouvement car depuis en 1960 ils ont affirmé que le mouvement coopératif « est de nature à contribuer au relèvement économique et social de nos populations tant urbaines que rurales »8(*) . Ils ont fait cela pour favoriser ceux de la population qui croupissent dans la misère. Le mouvement de part ses caractéristiques est à la fois économique et social. Il peut contribuer à l'amélioration de la vie de toute une couche de la population, il rend l'homme libre de son destin et capable de décider sur son avenir.9(*) Tenant compte de tous ces caractéristiques du mouvement coopératif, nous avons réalisé cette recherche en vu de comprendre un peu plus ce que la coopérative, surtout celle d'épargne et de crédit a apporté aux sociétaires de l'air métropolitaine de Port-au-Prince plus spécialement dans les communes de Delmas et de Pétion Ville. Pour la réalisation de ce travail de recherche, nous avons utilisé une méthodologie qui nous permet de bien agencer notre recherche. Le travail est divisé en cinq (5) chapitres qui nous facilitent l'élaboration des différentes théories relatives à la coopérative et à la vérification de nos hypothèses de recherche.

    D'abord, dans le premier chapitre, nous avons énoncé quelques théories sur le secteur de la Microfinance en général, car la coopérative, surtout les coopératives d'épargne et de crédit de part son mode de fonctionnement est toujours considérée comme une entreprise de Microfinance, en fait c'est une branche de la Microfinance. Ces théories permettent de comprendre les différents points de vue des analystes sur ce secteur. Ensuite nous présentons notre cadre conceptuel qui nous aide à conceptualiser les concepts utiliser au cours de notre recherche. En fin, nous présentons la méthodologie que nous avons utilisée pour la réalisation de ce travail de recherche.

    A travers le deuxième chapitre, nous présentons l'histoire de la coopérative dans l'antiquité et celle contemporaine. Ce chapitre permet de connaitre l'origine de la coopérative, et son début dans l'histoire de l'humanité.

    Nous essayons de voir aussi les expériences de quelques autres pays en Europe, en Amérique et surtout sur le continent Africain avec le mouvement coopératif.

    Dans le troisième chapitre, nous avons mis l'accent sur les communes ou nous avons effectué notre recherche. Nous présentons les communes du point de vu social, économique et géographique à partir d'une recherche effectuée par l' Institut Haïtien de statistique et d'informatique qu'il a réalisée en 1998. Dans la deuxième partie du chapitre nous présentons la KOTELAM10(*) avec ses différents produits, sa mission ses objectif etc. Ces éléments nous donnent une idée des différents produits qu'on peut trouver dans une coopérative et dans la troisième partie nous présentons l'histoire de la coopérative en Haïti.

    Le quatrième chapitre est constitué par l'ensemble des éléments qui nous permet de vérifier notre hypothèse secondaire I en démontrant combien il est difficile pour des sociétaires potentiels d'avoir accès au crédit des banques. Nous avons identifié les différentes sources des difficultés. Nous avons aussi montré les responsables de ces contraintes tant au niveau du système bancaire qu'au niveau de l'Etat. Le cinquième chapitre est divisé en deux parties, dans la première partie nous avons tenté de présenter la situation de la `'Koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò'' pendant quelques années pour nous aider à comprendre un peu plus le dynamisme du mouvement coopératif beaucoup plus.Dans une deuxième partie nous avançons les résultats de notre enquête sur le plan économique et social. Ces résultats nous permettent de justifier nos deux hypothèses secondaires en un mot l'hypothèse générale en démontrant par des résultats tirés de notre recherche et de tous ceux et celles qui avaient déjà effectués des recherches dans ce domaine. En développant le quatrième et le cinquième chapitre, nous avons pu constater qu'il est vraiment difficile aux gens de faibles revenus ainsi qu'aux sociétaires potentiels de pouvoir trouver du crédit au sein des institutions bancaires et que les coopératives d'épargne et de crédit donnent un accès beaucoup plus facile et facilitent dans une certaine mesure l'amélioration socioéconomique des gens qui ont bénéficiés de leurs produits financiers.

    Enfin compte, nous pouvons dire que sous aucun prétexte nous ne pouvons pas considérer ce travail de recherche comme une innovation bien qu'il soit difficile d'apprécier la participation réelle du coopératisme dans l'évolution de l'économie nationale. Cette étude trouvera son sens dans la présentation de l'importance de la coopérative au niveau du secteur féminin et de l'économie des communes en général. Nous espérerons que les faiblesses de notre recherche sera comblées par des chercheurs qui ont ce même champ d'intérêt, à cause des difficultés que nous avons confrontée dans la collecte des données tant sur le terrain que dans les institutions étatiques. Tenant compte de la remontée de ce secteur ne s'avère-t-il pas important de chercher à savoir la relation qu'il y a entre le mouvement coopératif et l'évolution de la situation socioéconomique des sociétaires dans les communes ou se trouve la kotelam ?

    D'où la nécessité de ces interrogations. Les instituions qui de microcrédit qui évoluent dans les communes de Delmas et de Pétion ville facilitent-elles à ses membres d'avoir accès au crédit ? La quantité de crédit donnée par les coopératives permet-elle à augmenter le portefeuille des petites entreprises ? Ont-elles apporté une amélioration au niveau du crédit et de l'épargne ? Peuvent-elles améliorer la situation socioéconomique des sociétaires de la commune de Delmas et de Pétion-ville ?

    CHAPITRE I

    Les courants de pensée orientant le cadre théorique, conceptuel et méthodologique en vue de la vérification de l'hypothèse générale.

    Ce chapitre est divisé en trois parties. La première partie nous permet de mettre en évidence les théories qui sous-tendent notre domaine de recherche. Dans la deuxième partie, nous essayons d'opérationnaliser nos concepts et enfin la troisième section traite de la méthodologie que nous avons utilisée pour la pleine et entière réalisation de ce travail.

    1.1.1 CADRE THÉORIQUE

    La coopérative est l'une des Institutions de Microfinance qui vise à donner des services aux gens de faibles revenus en leur facilitant à avoir accès à des services financiers (l'épargne, le crédit etc.). Ce mouvement se renforce avec l'aide des pays qui ont pu établir et mettre en pratique les principes de base de la coopérative. Au Canada, le Développement Internationale Desjardins11(*) (DID) aide beaucoup de pays en Afrique et en Amérique à pérenniser le mouvement coopératif. Beaucoup de théoriciens de la matière voient la coopérative comme une institution capable de résoudre beaucoup de problèmes. C'est ainsi que l'ex-secrétaire générale des nations unis a eu à dire que « Les coopératives12(*) sont des entreprises économiques qui peuvent être adaptées et valables dans la poursuite du développement économique et social à l'avantage de tous les peuples » Nous allons passer en revue les différentes théories que nous avons considéré dans le cadre de notre travail.

    1.1.2 THÉORIE DES INSTITUTIONNALISTES : Les théoriciens des institutionnalistes, Otero 1999 et Rhyne 1998, pensent que le microcrédit est incapable d'engendrer d'impact significatif sur le niveau général de la pauvreté dans le monde, surtout dans les pays sous-développés si les Institutions de Microfinance dépendent essentiellement du financement des donneurs13(*). Les théoriciens de ce courant de pensée font remarquer que le capital financier nécessaire pour assurer la pérennité des IMF d'un tel système dépasse de loin ce que l'aide internationale est prête ou même capable de fournir. Ils font référence aussi à la volatilité des ressources financières de l'aide, voire leur cessation en fonction des intérêts changeants des donneurs pour mettre en exergue les risques liés au développement d'IMF dépendant du financement des bailleurs.

    1.1.3 THÉORIE DES WELFARISTES : Dans leur thèse, les welfaristes13(*) ne visent pas en priorité l'efficacité financière et technique, mais plutôt une certaine équité sociale qui consiste à « soulager immédiatement le fardeau quotidien de la pauvreté, comme premier pas aidant les gens à échapper de la pauvreté à long terme14(*). Dans cette approche les femmes représentent la clientèle cible et le crédit doit être destiné aux plus pauvres et leur faciliter la création de leur propre emploi.

    1.1.4 LA THÉORIE DE RÉFÉRENCE : APPROCHE INTÉGRALE

    Selon les théoriciens Littlefield et Richard en 2001, Les Institutions de Microfinance de type intégral ont quant à elles, une conception globale de l'offre qui consiste à combiner et à proposer une gamme de services d'intermédiation financière et sociale à sa clientèle. Elles basent ce mode d'intervention sur le constat que certains clients ne possèdent pas les capacités entrepreneuriales nécessaires à la bonne marche de leur activité. Ils ont fait savoir aussi que Les services d'accompagnement (alphabétisation, formation, etc.) fournis par les Institutions Microfinance peuvent être bénéfiques pour les deux parties, notamment en limitant les risques de non remboursement.

    Nous avons choisi l'approche intégrale pour orienter notre travail, car nous pensons que l'aide internationale ne suffit pas pour aider les gens à sortir de leur marasme économique. Nous croyons aussi que la meilleure solution, ce n'est pas de soulager la misère des gens sur une courte durée mais plutôt de leur aider à s'intégrer dans la vie économique normale tant par la formation c'est-à-dire les alphabétiser que par l'information en les orientant vers les activités qu'ils peuvent mener pour que ses activités soient pérennes et rentables.. Selon des sociétaires de la Kotelam, les réunions de formation de la caisse les aident à comprendre comment mieux utiliser l'argent emprunté de la caisse. Tenant compte que les théoriciens de l'approche intégrale croient que les mesures d'accompagnement sont nécessaire pour les sociétaires c'est pour cela que nous considérons cette approche comme notre théorie principale car nous croyons pour que les caisses populaires soient beaucoup plus performantes il faut qu'il y ait des formations continuées pour les sociétaires. Car le manque de formation des sociétaires est aussi une barrière pour eux de mieux gérer et faire grandir leur petit commerce.

    1.2 CADRE CONCEPTUEL/OU OPÉRATIONNALISATION DES CONCEPTS.

    A travers cette partie, nous essayons de définir les différents termes et expressions qui nous paraissent nécessaire pour appréhender et approfondir le sujet.

    1.2.2 DÉFINITION D'UNE COOPÉRATIVE D'ÉPARGNE ET DE CRÉDIT 

    Pour pallier à la situation de crise qui régnait dans le pays dans les années 2000 beaucoup de décisions ont été prises par les autorités étatiques. Ils ont défini une coopérative d'épargne et de crédit ainsi ; c'est une association financière circonscrite `a ses sociétaires c'est-à-dire de recevoir des fonds de ses sociétaires et de leur faire du crédit selon l'article de cette loi. Son existence légale vient du Conseil National Coopérative (CNC) Banque de la République d'Haïti.15(*)

    Une coopérative d'épargne et de crédit16(*) (C.E.C) est une coopérative telle que définie précédemment mais qui a la particularité de traiter des questions d'argent au profit de ses membres (sociétaires). C'est donc à la fois une association et une entreprise financière. Elle est aussi appelée Caisse populaire.17(*)

    1.2.3 CRÉDIT :

    Le crédit est un acte de confiance comportant l'échange de deux prestations dissociées dans le temps : bien ou moyen de paiement ou de remboursement.18(*)

    1.3 LES DIFFICULTÉS D'ACCÈS AU CRÉDIT :

    Généralement, on parle de difficultés, quand on a des contraintes de faire ou de réaliser quelque chose. Dans notre recherche nous parlons de difficultés d'accès au crédit comme les différentes barrières, les conditions, les modalités ou les balises qui empêchent une personne d'une certaine classe sociale19(*) ou économique de trouver du crédit dans une institution bancaire quelconque. Les barrières peuvent être financières, identitaires, structurelles et même politiques.

    1.3.1 BANQUE :

    Une banque peut avoir différente définition dépendant de la catégorie de banque. Dans notre recherche nous considérons une banque comme une entreprise qui fait le commerce de l'argent tout en contrôlant les différents risques. Sa mission principale peut être la gestion de l'argent des clients ou de ses actions, de facilitées les transactions en utilisant des chèques ou des cartes bancaires et prêter de l'argent. Ce dernier attire notre attention car au cours de notre recherche nous essayons de voir les contraintes que peuvent avoir certains clients potentiels pour avoir du crédit au sein d'une institution bancaire.

    1.3.2 BLOCAGE :

      Selon le robert de poche : difficultés d'adaptation a une situation a une situation, ou action de bloquer. En ce qui nous concerne dans notre travail, le blocage est l'ensemble des contraintes qui empêchent les gens aux faibles revenus de pouvoir avoir accès au crédit dans le système financier formel c'est-à-dire les institutions bancaires et autres.

    1.3.3 LES GENS À FAIBLES REVENUS

    Economiquement, une société peut être divisée en plusieurs catégories sociales. Dans le cas de notre étude, nous avons considéré une catégorie qui est : les gens à faibles revenus. C'est une catégorie, en Haïti, qui a accès difficilement à des produits financiers offerts par nos banques les empêchant d'entreprendre de grandes activités économiques

    1.3.4 SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE :

    La socioéconomie ou socio-économie est un mélange entre les  sciences économiques et la   sociologie. Elle vise à intégrer les outils des sciences économiques avec ceux de la sociologie afin d'examiner l'évolution économique des sociétés. Devant les apories de l'économie néoclassique à expliquer certaines caractéristiques des comportements humains ou des institutions.20(*) Notre travail garde la même idée en analysant les impacts des produits financiers sur la vie des sociétaires surtout ceux malgré les contraintes qui ont eu du crédit au près des institutions de microcrédit pendant une époque considérée sur le plan économique et social.

    1.4 MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE

    1.4.1 LES MÉTHODES

    La recherche scientifique possède des éléments qui permettent d'aboutir à des résultats qui peuvent être utiles dans n'importe quel domaine de la société. Parmi ces éléments la méthode est considérée comme indispensable. On définit la méthode comme un ensemble de démarches que suit le chercheur pour arriver à démontrer la vérité dans sa quasi-totalité.21(*) Pour d'autres chercheurs, la méthode est considérée comme une suite logique qu'on utilise tout au long ou a tous les différents niveaux d'une recherche scientifique en vue d'aboutir à la connaissance de la vérité22(*). Selon GRAWITZ, (2001 :17), une méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, pour les démontrer et les vérifier.23(*)Tenant compte de toutes ces définitions et de toute son importance dans une recherche scientifique nous avons utilisé différentes types de méthodes pour la réalisation de notre travail tel que :

    1.4.2 MÉTHODE QUALITATIVE

    Les chiffres, les résultats mathématiques ne sont pas les éléments primordiaux de la méthode qualitative. Elle considère surtout les échantillons, des cas particuliers pour faire ses études en l'analysant de manière très globale24(*). C'est pour cela qu'on le considère comme étant une méthode intensive. Le comportement, les opinions, les valeurs les croyances des personnes sélectionnées font partis des éléments que s'intéresse la méthode qualitative. Pendant notre recherche, l'utilisation de la méthode qualitative nous a permis de collecter les intentions des personnes questionnées et la qualité de ses opinions.

    1.4.3 MÉTHODE STATISTIQUE

    On utilise des variables dans l'application de cette méthode, celles-ci sont des caractéristiques ou des informations, qui, dans une recherche, peuvent prendre plusieurs types de valeurs et de fait sont mesurables25(*).

    La méthode statistique est celle qui nous a permis au niveau de notre recherche de quantifier nos résultats et de pouvoir construire nos graphes et nos différents tableaux.

    1.4.4 MÉTHODE STRUCTURO-FONCTIONNALISTE

    Le fonctionnalisme prend sa source ou commence à partir d'une théorie selon laquelle tout élément d'un système social d'une façon d'une autre aide à conserver ou à assurer la survie de ce système social.26(*) On désigne par le terme structure, une réalité constituée d'éléments ayant entre eux des relations déterminées de telle sorte que la modification d'une de ces relations transforme ou modifie l'ensemble de cette réalité (INTERAYAMAHANGA, 2007).

    L'utilisation de cette méthode nous a permis de mieux comprendre le fonctionnement de la coopérative en elle-même et son importance dans l'amélioration de la situation socioéconomique des sociétaires.

    1.4.5 MÉTHODE ANALYTIQUE

    Selon LECOURT (2006 :13), la méthode analytique consiste à diviser un problème complexe en sous problèmes plus simples. Elle consiste à étudier séparément les cas en dehors de l'ensemble dont ils font parti. Elle permet d'analyser systématiquement toutes les informations ainsi que les données récoltées. Nous l'avons utilisée dans notre travail de recherche pour sa pertinence.

    A partir de cette méthode nous arrivons à faire une analyse approfondie de toutes les données que nous avons recueillies au cours de notre recherche. Il nous permet de vérifier aussi nos hypothèses de recherche surtout.

    Comme approche méthodologique, nous comptons utiliser des méthodes permettant d'établir le lien existant entre les prestations des services des coopératives et la situation socioéconomique des sociétaires dans la commune de Port-au-Prince, spécialement au centre ville de Port-au-Prince à Delmas et à Pétion ville.

    1.4.6 TECHNIQUES DOCUMENTAIRES

    Pour la réalisation de ce travail de recherche c'est-à-dire la vérification des hypothèses nous avons d'abord. Consulté des documents officiels de la République d'Haïti : des documents du Conseil National des Coopératives ( CNC), de l'Institut Haïtien de Statistiques et d'Informatiques (IHSI), du Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) et des études faites par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Ensuite des mémoires d'étudiants, des articles de journaux et enfin des oeuvres des Hauteurs qui ont déjà effectué des recherches dans le secteur

    1.4.7 ECHANTILLON

    Nous avons utilisé environ cent (100) sociétaires ayant bénéficié des services des coopératives dans la commune de Port-au-Prince, particulièrement au centre ville, de Delmas de Pétion Ville et surtout ceux de la KOTELAM. On leur a soumis un questionnaire qui nous a permis de collecter les informations pertinentes sur leur situation socioéconomique, ainsi nous avons arrivé à la vérification de nos hypothèses.

    1.4.8 Observation directe

    Par définition c'est « « Aller voir sur place, être physiquement présent dans la situation, la regarder se dérouler en temps réel pour en rendre compte. En un mot : il s'agit de l'observation du réel et de son compte rendu » ». A partir de ce que nous avons observé nous avons approfondi notre savoir à travers cette recherche scientifique et mieux comprendre la relation existante entre la coopérative et ses sociétaires et leurs situations sociale et économique.

    1.3.9 Entrevue

    Cet outil permet de savoir l'opinion des sociétaires sur le fonctionnement des coopératives. Nous avons réalisé notre entrevue à partir d'un questionnaire avec des questions dirigés c'est-à-dire des questions qui ont rapport directement à notre recherche.

    1.5 LES LIMITES DU TRAVAIL

    1.5.1 LIMITE DANS LE TEMPS

    Notre travail de recherche s'étend sur une période de quatre (6) années de l'évolution du mouvement coopérative de 2003 à 2009.

    1.5.2 LIMITE DANS L'ESPACE

    Ce travail que nous effectuons pourrait être nécessaire pour beaucoup de secteur dans le pays. Mais faisant face des carences d'informations, nous avons considéré la ville de Port-au-Prince plus spécialement le centre ville, la commune de Delmas et de peton ville pour mener notre recherche, notre choix de la KOTELAM nous permettra d'avoir accès plus facile a des informations et aussi elle est présente dans toutes ces communes.

    1.6 LES CONTRAINTES

    Nous avons rencontré des difficultés dans la réalisation de notre recherche. D'abord les données sur les institutions financières ne sont pas faciles à trouver et non pas toujours disponible au grand public. Dans les réalisations de notre entrevue beaucoup de sociétaires refusent de donner les informations pensant qu'on peut les utiliser à d'autres fins autres que la vérification de nos hypothèses

    CHAPITRE II

    LES BANQUES, LES ACTIVITÉS DES COOPÉRATIVES D'ÉPARGNE ET DE CRÉDIT AU REGARD DES SOCIÉTAIRES : GÉNÉRALITÉS.

    A travers ce chapitre nous présentons, selon notre recherche, l'historique de la coopérative depuis l'antiquité jusqu'à la période contemporaine, les expériences de certains pays en Europe et en Afrique. Nous retraçons aussi l'évolution du mouvement coopératif en Haïti depuis sa naissance au commencement du 19eme siècle.

    2.1 COOPÉRATIVE  Le mot coopération trouve son origine dans la langue latine27(*). Le préfixe `'CO''=Cum qui signifie : ensemble ou avec, le `'opérer''= opero, as, atum, avi, oprare qui signifie faire route, mettre en mouvement, travailler, actionner, agir.28(*)

    Quelques définitions du terme « Coopérative ».

    Selon l'Organisation Internationale du Travail (OIT), c'est une association de personnes qui se sont volontairement groupées pour atteindre un but économique commun par la constitution d'une entreprise dirigée démocratiquement en fournissant une quote-part équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste participation aux risques et fruits de cette entreprise.29(*) Pour le chercheur Boucher30(*) « « [...] la coopérative est une école de formation où chacun apprend à travailler en groupe et à partager le pouvoir et l'information. Sa contribution est d'importance à la démocratisation du milieu » » Le petit Larousse mentionne qu'il s'agit d'un « Groupement pratiquant la coopération 31(*)», c'est-à-dire « une méthode d'action économique par laquelle des personnes ayants des intérêts communs constituant une entreprise où les droits de chacun à la gestion sont égaux et où le profit est reparti entre les seuls associes au prorata de leurs activités 32(*)». D'autre part, on peut lire dans le dictionnaire de la comptabilité qu'une coopérative est un « groupement dont l'objet est de réduire, au bénéfice de ses membres et par l'effort de ceux-ci, le prix de revient et, le cas échéant, le prix de vente de certains produits ou de certains services.33(*)

    Au niveau de l'Alliance Coopérative Internationale., le terme `'coopératif'' eut à connaitre divers changements interprétatifs. Tout d'abord, en 1895, elle déclarait dans son article 7 : «  L'Alliance ... considère la coopération comme un terrain neutre, sur lequel les personnes d'opinions les plus variées et de croyances les plus diverses peuvent se rencontrer et agir en commun ». A cette époque, la coopérative était notée comme''...un groupe de personnes qui ont un même besoin et décide de mettre en commun leur argent pour résoudre un problème économique34(*). Plus tard, au congrès de Vienne de 1966, on a eu la définition suivante : « Une coopérative est une association de personnes qui ont ensemble un but commun et qui veulent atteindre ce but par le biais d'une entreprise démocratique, par une juste participation aux risques et aux fruits de cette entreprise35(*).

    Dans la déclaration sur l'identité coopérative approuvée par l'assemblée générale de l'Alliance Coopérative Internationale, au congres de Manchester -23 septembre 1995, elle se définit comme suit : « Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement 36(*)». Une définition qui s'ajuste a l'évolution du mouvement coopératif par rapport à son environnement. Selon la Loi sur la coopérative Haïtienne dans son article 2. La coopérative est définie comme une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturelles communs, au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.37(*)

    2.1.1 HISTORIQUE DE LA COOPÉRATIVE

    Dès le lancement du mouvement coopératif beaucoup de secteurs de la vie politiques embrassent ce mouvement. La coopérative se différencie de l'entreprise capitaliste par un ensemble de principes de base. On parle toujours de démocratie dans le mouvement avec son principe un homme une voix et la répartition du trop perçu en fonction des activités et non des capitaux.38(*) Selon un théoricien français de la coopérative, Charles Gide39(*), il pense que la France peut devenir une république coopérative, où les principales activités socio-économiques seraient entreprises sous forme de coopérative. Cette dernière pourrait être considérée comme une autre alternative entre le système capitaliste et le système socialisme. D'autres théoriciens, comme FAUQUET ou POISSON beaucoup moins catégorique seraient satisfaits d'avoir un mouvement coopératif à coté des activités publiques et privées40(*).

    Pour beaucoup de théoriciens le mouvement coopératif est né de la méchanceté du système capitalisme. Les capitalistes considèrent ces théoriciens comme des utopistes.41(*)

    2.1.2 LES COOPÉRATIVES DANS L'ANTIQUITÉ

    Le Dr Hans Müller, le premier secrétaire de l'Alliance Coopérative Internationale, dans une étude a quelque lumière sur l'existence des formes coopératives dans l'antiquité42(*). Dans cette étude, il souligne qu'à partir du Vème siècle avant Jésus Christ et jusqu`au période des migrations massives, il y avait certainement dans l'ancienne Egypte des formes coopératives de quelque sorte. Mais, étant données les conditions économiques et sociales de l'épargne, leur caractère était bien différents de celles de nos jours. Dans cette même étude, il dit qu'il a des raisons de croire que les coopératives existaient aussi en Babylonie43(*).

    Il se base sur le code d'Hammourabi44(*), sixième roi du pays, pour maintenir que la location des terres y avait souvent un caractère coopératif. Les paysans louaient de large portion de terre qu'ils cultivaient, soit en commun, pareillement au cas des kolkhozes 45(*) russes, soit individuellement après les avoir partagés entre eux. D'autre part, il avance que des formes coopératives similaires aux coopératives agricoles existaient aussi au sein de l'artisanat et du commerce. Pour d'autres théoriciens comme Draperie, les confréries d'assistance et de sépulture de l'antiquité romaine ont apparemment la même philosophie que la coopérative contemporaine. Cependant, il considère que les véritables coopératives ont vu le jour au XIXème siècle46(*) à un moment ou l'industrialisation croit à un rythme très élevé47(*).

    2.1.3 LES COOPÉRATIVES CONTEMPORAINES

    Dans le passé, les pratiques visionnaires de certains moines franciscains qui avaient fondé au xv siècle des monts de piété présentaient des orientations communautaires. Toujours en Europe, en 1849, un bourgmestre prussien Friedrich Wilhelm Raiffeisen, fondé en Rhénanie la première société coopérative d'épargne et de crédit, une institution qui offre des services d'épargne aux populations ouvrières pauvres et exclues des banques classiques. L'épargne collectée permet de consentir des crédits à d'autres sociétaires. Ces organismes sont dits mutualistes. Le mutualisme y compris le financier connait à partir de 1941, un développement assez exceptionnel au pays basque espagnol autour des coopératives de Mondragon48(*). Mis à part le cas de Mondragon les organismes et institutions qui se développent sur cette base en Europe et en Amérique du Nord, puis, après la seconde guerre mondiale dans les pays du sud se focalisent sur l'épargne et offre peu de service de crédit.

    2.1.4 LES PRINCIPAUX BUTS DES COOPÉRATIFS

    Les coopératives comme toutes institutions financières ont des buts à atteindre Durant l'évolution du mouvement, de nombreux coopératifs d'épargne et de crédit ont été créé et ont principalement pour buts49(*) :

    - De protéger leurs membres contre les revers de fortune, les résultats du chômage, la maladie et l'indigence en leur enseignant les bienfaits inappréciables, d'une sage prévoyance appuyée sur la coopération, notamment, en faisant naitre et en développant chez eux le goût et la pratique constante et vigoureuse de l'épargne.

    - De leur venir en aide par l'usage sage et prudent du crédit sous forme de prêt et avances dont l'emploi, préalablement, communiqué à la société et approuvé par elle. Est conforme à l'esprit de sa fondation

    - De permettre aux personnes dépourvues de fortune, mais honnêtes et laborieuses, d'en faire partie en leur accordant la facilité de s'acquitter des parts sociales souscrites par des versements hebdomadaires très minimes.

    - D'assurer la pratique des vertus chrétiennes et sociales qui distinguent le bon citoyen, le travailleur laborieux et intègre, en exigeant avant tout des sociétaires emprunteurs des garanties morales de premier ordre.

    - De combattre l'usure au moyen de la coopération, en offrant à tous ceux qui le méritent par leur amour de travail, leur habilité et l'honnêteté de leur conduite, le crédit dont ils ont besoin dans l'exercice de leur état, assurant leur indépendance vis-à-vis des préteurs qui prélèvent des commissions ou intérêts exorbitants, ou de ceux qui imposent d'autres conditions de crédit trop onéreux

    - De féconder l'esprit et le travail local, industriel ou agricole, par l'emploi prudent de l'épargne produite dans la circonscription même de la société.

    - De répandre parmi ses membres la connaissance pratique des principes élémentaires de la science économique

    - De leur enseigner le respect de leurs engagements, ainsi que les avantages qui résultent inévitablement pour ceux qui remplissent fidèlement les obligations qu'ils ont souscrites.

    - De créer et d'accroitre la confiance mutuelle entre les sociétaires par des rapports économiques basés sur la foi des garanties d'un ordre élevé, puisqu'elles reposent en très grande partie sur la moralité, l'honnêteté, l'ordre, l'amour du travail et de la prévoyance.

    2.1.5 LES PRINCIPES FONDAMENTAUX D'UNE COOPÉRATIVE

    Les principes coopératifs50(*) constituent les lignes directrices qui permettent aux coopératives de mettre leurs valeurs en pratique

    Adhésion volontaire et ouverte à tous

    Les coopératives sont des organisations fondées sur le volontariat et ouvertes à toutes les personnes aptes à utiliser leurs services et déterminées à prendre leurs responsabilités en tant que membres, et ce, sans discrimination fondée sur le sexe, l'origine sociale, la race, l'allégeance politique ou la religion.

    Pouvoir démocratique des membres

    Les coopératives sont des organisations démocratiques dirigées par leurs membres qui participent activement à l'établissement des politiques et à la prise de décisions. Les hommes et les femmes élus comme représentants des membres sont responsables devant eux. Dans les coopératives de premier niveau, les membres ont des droits de vote égaux en vertu de la règle «  un membre, une voix : les coopératives d'autres niveaux sont aussi organisées de manière démocratique.

    Participation économique des membres

    Les membres contribuent de manière équitable au capital de leurs coopératives et en ont le contrôle. Une partie au moins de ce capital est habituellement la propriété commune de la coopérative. Les membres ne bénéficient habituellement que d'une rémunération limitée du capital souscrit comme condition de leur adhésion. Les membres affectent les excédents à tout ou partie des objectifs suivants : le developpement de leur coopérative, éventuellement par la dotation de réserves dont une partie au moins est impartageable, des ristournes aux membres en proportion de leurs transactions avec la coopérative et le soutien d'autres activites approuvées par les membres.

    Autonomie et Indépendance

    Les coopératives sont des organisations autonomes d'entraide, gérées par leurs membres. La conclusion d'accord avec d'autres organisations, y compris des gouvernements ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures , doit se faire dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres et maintiennent indépendance de leur coopérative.

    Education formation et information

    Les coopératives fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires, et leurs employés l'éducation et la formation requises pour pouvoir contribuer effectivement au developpement de leur coopérative. Elles informent le grand public en particulier les jeunes et les leaders d'opinion sur la nature et les avantages de la coopération.

    Coopération entre les coopératives

    Pour apporter un meilleur service à leurs membres et renforcer le mouvement coopératif, les coopératives oeuvrent ensemble au sein de structures locales, régionales, nationales et internationales.

    Engagement envers la communauté

    Les coopératives contribuent au developpement durable de leur communauté dans le cadre d'orientation approuvées par leurs membres.

    2.2 LA COOPÉRATIVE EN AFRIQUE DE L'OUEST ET DE L'EST

    Le mouvement coopératif n'avait pas pris beaucoup de temps pour arriver à s'installer dans presque tous les continents. En Afrique, ou beaucoup de pays font face à des problèmes économiques et sociaux, la coopérative avait très vite organiser à aider les plus pauvres surtout avec l'aide de l'ACECA51(*) qui les aident à mobiliser les ressources disponibles pour pouvoir faciliter la mise en place des institutions devant favoriser aux gens les plus pauvres de trouver du crédit.

    Le mouvement coopératif africain a connu une certaine stabilité avec la grande assemblée générale de l'ACECA qui a eu lieu au mois d'août 1969 qui du même coup a établit le siège de cette association à Nairobi52(*). Cette assemblée avait été organisée par les représentants de tous les pays membres environs vingt trois (23) pays. L'association des coopératives d'épargne et de crédit en Afrique a eu une ouverture internationale avec son affiliation au conseil Mondial des coopératives d'épargne et de crédit53(*) qui constituée par un ensemble d'autres associations telles que : ACCU (Asie) ACECA (Afrique) ; COLAC (Amérique Latine) CUNA (Etats-Unis d'Amérique. Avec l'aide de beaucoup de pays plus avancés dans le secteur l'ACECA arrivent à introduire le mouvement dans d'autres pays d'Afrique et les aider à apporter des produits financiers qui leur permettaient de porter un certain soulagement à leurs problèmes économiques et sociaux.

    2.2.1 LA COOPÉRATIVE AU BENGLADESH

    Bengladesh est considérée comme un pays où la coopérative a eu une très grande réussite surtout avec l'implantation du Gramen Bank54(*) dans les années 70. L'expérience de la Bengladesh a été reprise dans beaucoup de pays dans le monde entier. On arrive à créer des institutions qui ont pu aider les gens les plus pauvres à trouver du crédit, à créer leur gagne pain et les services financiers qui sont disponibles aux gens des classes les plus aisées. La Grameen Bank avec ses 7 millions de bangladeshies pauvres est considérée comme un exemple de réussite indiscutable partout dans le monde entier, cependant on voit que la réussite de ce mouvement est beaucoup plus favorable dans les pays ou la population a une densité très élevée. L'expérience de la Grameen Bank montre clairement les pauvres peuvent trouver des moyens pour rembourser les prêts et en mémé améliorer à un certain niveau leur situation socioéconomique. Yunus (2003 : 7)

    2.2.2 LA COOPÉRATIVE EN FRANCE

    Le mouvement coopératif se trouve même dans les pays développés ou les gens ont plus facilement accès aux systèmes financiers formels. En France, le microcrédit a connu une très grande santé économique en luttant contre l'exclusion bancaire et sociale. C'est ainsi que le Président Chirac a eu à dire que : « il faut adapter les normes bancaires et internationales aux réalités de la Microfinance... afin de libérer sa potentialité.»55(*). Une déclaration qui montre que les gens ont pris conscience de la potentialité et de l'importance du microcrédit.  Généralement en France, étant un pays développé, les gens ont doit aux services du crédit sous deux formes principales. Il y a le microcrédit personnel et le microcrédit professionnel.

    Le microcrédit personnel56(*) est donné aux gens de petites bourses qui aimeraient avoir une voiture ou un équipement quelconque. On leur accorde ce prêt à des taux dérisoires moins de 4% cependant un montant maximum de 3000 euros. Les gens ont pour obligation de rembourse le montant du prêt ainsi que les intérêts car on ne fait pas de don et après le remboursement total les gens n'ont rien à voir avec le bureau de microcrédit. MAURI, (1995 : 4). L'autre forme du microcrédit qui est le microcrédit professionnel57(*) aide les gens qui ont des idées d'entreprendre des activités c'est-a-dire créer leurs propres activités. Le montant maximum que le membre peut trouver est de 25, 000 euros. En France, les banques mutualistes sont soumises à une législation particulière du code monétaire et financier, les banques coopératives les plus populaires sont : le réseau bancaire du  Groupe Caisse d'Épargne et des  Banques Populaires devenu le Groupe  BPCE en 2009. Ce groupe bancaire regroupe aussi des banques non coopératives (comme  Natixis) , les banques coopératives du groupe sont  : la Nef, le  Crédit Coopératif , les Caisses régionales de  Crédit agricole

    Le mouvement coopératif a connu une très bonne renommée à travers le monde entier après les annexes 70. C'est ainsi qu'on a assisté surtout dans beaucoup pays d'Afrique la création de beaucoup de groupement de type coopératif mutualiste.

    CHAPITRE III

    HISTORIQUE DES COOPÉRATIVES D'EPARGNE ET DE CRÉDIT EN HAÏTI NOTAMMENT DANS LES COMMUNES DE DELMAS ET DE PÉTION-VILLE.

    Ce chapitre contient, d'abord, une brève présentation des communes que nous avons approchée à notre enquête pour recueillir les données devant faciliter la vérification de nos hypothèses ensuite nous faisons un rappel historique sur les grandes périodes qui ont marqué la coopérative en Haïti et, en dernière lieu nous mettons en évidence la koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò (KOTELAM), celle qui nous a permis de recueillir des données statistiques et nous faciliter la tâche d'interviewer des sociétaires. En fait, celle qui nous a permis de réalisé notre travail de recherche.

    3.1 PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE DELMAS

    Au début des années 80, Delmas faisait partie de la commune de Port-au-Prince. Le décret du 15 décembre 1982 donna le statut de commune au quartier de Delmas. La première section communale de Delmas est une ville côtière. Elle possède cinq sections communales, les habitants de Delmas sont des Delmasiens.58(*)

    Selon les données de l'Institut Haïtien des statistiques et de l'informatique (IHSI), en 1998, la population de la commune de Delmas était estimée à 296,462 habitants et selon leurs projections, elle pourra atteindre près de 380,000 âmes59(*) en 2004. La superficie de la commune de Delmas est estimée à 84.21km2 sa densité était de 3521 habitants/km2 en 1998 et en 2004, elle éteindra près de 4510 habitants/km2

    Tableau 1

    Tableau représentant la situation géographique de Delmas

    Position géographique de la commune de Delmas

    Coordonnées

    18° 33? Nord 72°18? Ouest 18.55,-72.3

    Altitude

    194m

    Superficie

    2774 ha=27,74km2

    Démographie

    Population

    359

    Densité

    12 957,9b/km2

    Source : IHSI, Recensement 2009, site ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Delmas_(Ha%C3%AFti)), aout 2009.

    3.1.1 EDUCATION

    Sur le plan éducatif, Le ministère de l'éducation nationale de la jeunesse et des sports n'est pas représenté dans la commune de Delmas. On enregistré (101) Kindergaten plus de cent soixante dix (170) écoles primaires dont cinquante (50) publiques et plus de cent vingt (120) privées ont été inventoriées dans la commune. Trente et une (31) écoles secondaires dont trois (3) publiques, une (1) de type communautaire, vingt six (26) privées et une (1) de mission ont été répertoriées. De plus, on y retrouve près de dix huit (18) écoles professionnelles, deux (2) universités et cinq (5) écoles supérieures60(*)

    3.1.2 SANTÉ

    La commune de Delmas n'avait que (9) hôpitaux dont six (6) privés et trois (3) publics, un (1) centre de santé avec lit, deux (2) centres de santé sans lit, dix huit (18)61(*) cliniques et 4 polycliniques jusqu'à l'année de 1998. On a dénombré environ cent soixante huit médecins, sept dentistes, soixante dix neuf infirmières, un personnel qui ne peut en aucun répondre aux besoins de la population.

    3.1.3 RELIGION Comme dans toutes les autres communes de la capitale, les temples sont vraiment présents. On a eu plus quatre vingt seize temples ont été répertoriés dans la commune, les temples  les plus retrouvés sont ceux des pencôtises

    3.1.4 POLITIQUE La commune de Delmas a (6) six représentations de parti politiques légalement reconnus. On a enregistre quelques organisions populaires surtout au bas de Delmas et un groupement de femmes. Il y a aussi des organisations internationales et des ONG qui évoluent au niveau de la commune.

    3.1.5 ELECTRICITÉ.

    La quasi-totalité de la commune est électrifiée. On alimente les zones en fonction des activités qui se trouvent dans la zone, tout dépend si elle est commerciale ou résidentielle. La commune a un bureau postal qui offrent deux types de service : au bureau des boites postales sont disponibles où le client peut venir recueillir ses courriers et en même temps des employés assurent la distribution des courriers à l'intérieur de la commune. Un bureau de téléphone, huit (8) stations de radio, et deux Stations de télévision ont été également dénombrés dans la commune.62(*)

    3.1.6 COMMERCE ET JUSTICE

    La commune de Delmas possédait environ 5 coopératives, avant la crise de 2002, il y avait environ treize banques commerciales. Sur le plan de l'hôtellerie on a enregistre une vingtaine de restaurant et sept hôtels qui répondent plus ou moins aux besoins de la population.

    Concernant les infrastructures Administratives et juridiques, il y avait pas mal de contraintes, la commune n'avait pas une présence policière suffisante pour assurer la sécurité de la commune. Malgré la présence d'un commissariat et de trois sous-commissariats.

    La commune de Delmas est la commune qui possédait beaucoup plus d'industries. Plus de 250 matériaux de constructions et un nombre exorbitant au niveau des produits alimentaires, des grandes boutiques et des dépôts de toute sorte. Grace a ces multiples entreprises, il y a une très grande circulation dans la commune d'où la présence de plus de 17 pompe à essence. Le football reste le sport le plus populaire dans la commune.

    L'ensemble de ces données nous donnent une idée de la situation de la vie des gens dans la commune de Delmas. Nous allons voir aussi les données de la commune de Pétion ville avant même d'aborder le point spécifique que nous allons développer.

    3.2 COMMUNE DE PÉTION VILLE

    L'idée de la fondation de Pétion ville était mise en branle par le Président Jean Pierre. Il avait voulu fonder une ville en mémoire des héros de l'indépendance. Tous les présidents qui sont arrivées sur le pouvoir après Jean pierre Boyer ont essayé d'apporter soit sur le plan commercial ou infrastructurel quelque chose à cette nouvelle ville. Ils ont fait tous ces travaux tous dans le but de montrer leur respect aux Héros de l'indépendance.63(*)

    Les habitants de la commune de Pétion-ville portent le nom de Pétion-villois. La commune a cinq sections communales. Le climat varie dépendant de la zone ou l'on se trouve.

    Selon les données du recensement de l'IHSI, en 1998, la population de la commune de Pétion-ville était estimée à 133005 habitants et en 3004 elle pourra atteindre plus de 154,000 habitants. Pour une superficie de 137.97 km2, sa densité était de 1964 habitants par km2 en 1998, elle atteindra près de 1120 habitants/km2 en 2004.64(*)

    3.2.1 EDUCATION

    La commune de Pétion-ville est dotée d'un bureau d'inspection scolaire. On a dénombré une bagatelle de 40 Kindergaten et plus de 250 écoles de différentes catégories tant secondaire que fondamentales. Il n'y avait qu'une école supérieure.65(*).

    3.2.2 SANTÉ

    La question de santé dans la commune de Pétion-ville n'est pas trop différente des autres communes du pays. Le nombre du personnel disponible est vraiment inferieur par rapport à la taille de la population. Pour toute la population de Pétion-ville on a décompté environ quarante neuf médecins, six dentistes, (29) infirmières, quatre vingt une auxiliaires, soixante dix matrones certifiées. Sept techniciens de laboratoire et huit (8) radiologues ont été dénombrées au sein de l'établissement sanitaire de cette commune.

    3.2.3 RELIGION

    Il existait plus de 400 temples de différentes religions dans la commune de Pétion-ville. De même que les autres communes les temples pencotises se trouvent en tête de liste en matière de nombre de temples religieux.

    3.2.4 COMMERCE ET FINANCE

    La commune de Pétion-ville est l'une des communes du pays qui possèdent beaucoup plus de restaurant et d'hôtels que toutes les autres communes. La même recherche de l'IHSI montre que Pétion ville a quinze (15) hôtels, vingt cinq restaurants et huit banques.une coopérative et trois centres de coopérative de commercialisation66(*)

    Vingt trois (23) markets (Grant et petit), vingt trois grandes boutiques, quinze centre de provisions alimentaires, dix matériaux de construction dix dépôts gazeuses, et autres articles divers, huit (8) stations d'essence, quatre (4) morgues privées, quinze pharmacies, des librairies, des shops et autres forment établissement commerciaux et économiques de la commune. La commune de Port-au-Prince a eu sa première caisse d'épargne et de crédit en février 1952 connu sous le nom de caisse populaire Ste Anne. Cette caisse a été gérée par le révérant Père Kébreu Emmanuel. 67(*)

    3.2.5 CULTURE ET LOISIR 

    La commune possède plusieurs salles dansantes, des boites de nuits qui assurent la vie nocturne dans la ville. Il y a des lieux historiques naturels, deux bibliothèques68(*). Les oeuvres artisanales sont vraiment présentes dans la commune de Pétion-ville. Il existe une très grande quantité de galerie d'art un peu partout à Pétion-ville.

    Histoire du mouvement coopératif en Haïti

    3.3.1 LA GENÈSE DU MOUVEMENT COOPÉRATIF HAÏTIEN

    Le mouvement coopératif de part son objectif et son mode de fonctionnement a un début presque identique dans beaucoup de pays ou se trouve le mouvement. Au commence du 20eme siècle soit dans les années 1906, les premières idées de coopérative d'épargne et de crédit (CEC), étaient véhiculées par le docteur Louis Joseph Janvier69(*) en Haïti. En 1936, le Syndicat des Producteurs de Pommes de Terre à la vallée de Jacmel a été créé à l'initiative du Père Bonneau (Curé de la vallée) avec comme collaborateur Granville Laroche. Ce Syndicat qui était en fait une coopérative de producteur de Pomme de Terre. Le terme syndicat ayant été improprement employé.70(*)

    3.3.2 LES FORMES DE COOPÉRATIVES MODERNES EN HAÏTI

    Le mouvement coopératif Haïtien a connu plusieurs étapes selon des théoriciens de ce mouvement. Pour certains on avait eu une coopérative moderne dans l'année 1937 avec l'expérience d'Elie Vernet (ou Elimec Vernet) à port-`a-piment du Nord. Cette coopérative a été fondée avec des cultivateurs de l'époque.71(*) Depuis cette époque, on a assisté à la création de beaucoup de coopératives dans plusieurs villes du pays. En 1937, la coopérative de Port à Piment du nord fut créée  .La période 1946-1953 allait être la période d'implantations des premières caisses populaires. Le 22 septembre 1946, la caisse Populaire - La Petite Epargne de la Vallée de Jacmel fut fondée72(*). Elle avait pour objectif principal d'aider les plus démunis de la région. Le 27 mars 1946, la Caisse Populaire Ste Anne de Camp-Perrin73(*) fut créé avec également pour objectif de soulager la misère des plus démunis. Le 3 novembre 1946, la coopérative d'Epargne et de Crédit de Cavaillon fut créée. L'année 1949 vit la création de la première Caisse Populaire des cayes.

    3.3.3 L'ÉPANOUISSEMENT DES CAISSES D'EPARGNE ET DE CRÉDIT.

    Entre 1949 et 1953, grâce au concours du Père Henn Langlais fondateur de la Caisse populaire de Camp-Perrin (1946) et au support du service coopératif Interaméricain de Production Agricole (SCIPA) 41 Caisse Populaires furent fondée dans le pays dont 11 dans l'Ouest et le Sud-est, 6 dans le Sud, 8 dans le Centre et l'Artibonite 7 dans le Nord et le Nord Ouest etc. Pendant la même période d'autres Caisses furent créée telle la Force Paysanne à Marbial (15 juin1950) la Caisse Concorde (Artibonite 1950), la première Caisse populaire de la capitale Caisse populaire St Gérard (septembre 1951). Au 31 décembre 1952 47 Caisses populaires étaient dénombrées à travers le pays ;

    Les Caisses populaires fondées au cours de cette période étaient presque toutes l'initiative des prêtes (Curé Pères Oblats) dans le Sud et de pasteurs et avaient pour mission des produits et services financiers aux plus pauvres. Elles constituent donc des institutions de Microfinance a part entière 

    Au cours des années 60 avec la montée des coopératives a travers tout le pays la législation Haïtienne a déjà pris des décisions importantes en donnant le statut de personnalités civiles aux coopératives par le décret du 27 octobre 196074(*) en son article 18. Les autorités étatiques n'étaient pas hostiles au mouvement. Car ils pensent qu'elles peuvent créer des bases pour assurer le développement économique des plus démunis75(*). C'est pour cela que le Dr François DUVALIER a déclaré que « « Les coopératives pourraient représenter l'avenir de la nation76(*) » ». Une déclaration qui montre l'importance donnée a ce mouvement qui se distingue des autres de trois (3) façons77(*) d'abord a) participation à la propriété b) participation au pouvoir c) participation aux résultats. En fait c'est une entreprise faite par et pour ses sociétaires.

    La majorité des coopératives sont fondée sur l'initiative des religieux. La possibilité qu'ils ont de trouver un groupe de personnes qui se réunissent chaque semaine leur donnent cet accès78(*). Cet ainsi Christian Girault a eu à penser que si les hommes religieux laisseraient tomber ce mouvement la majorité des coopératives connaitraient leur effondrement de manière très vite.79(*)

    3.3.4 L'IMPACT DES DÉCISIONS POLITIQUES SUR LA COOPÉRATIVE EN HAÏTI

    La situation politique du pays, avec l'arrivée du Président François DUVALIER va marquer une lenteur dans la création de nouvelles caisses populaires dans le pays. La période 1950- 1969 va marquer un net ralentissement du mouvement des caisses populaires en Haiti.il n y eut que quatre à voir le jour 2 dans le Nord, 1 dans le Sud et 1 dans l'Ouest. La première caisse populaire de Pétion Ville (23 mars 1963). Cette période politique a été très hostile à toute forme d'association et a freiné le mouvement au cours de la période 1946-1953.

    Au cours de la période 1970 jusqu'à 1979 le mouvement des caisses populaires allaient connaitre un certain regain avec la création de 11 caisses dont 4 dans le Nord 1 dans le Sud et six dans l'Ouest. Face à ce regain de confiance la législation haïtienne avait pris des décisions, comme le décret du 27 octobre 1960 et selon l'article 18, elle donne la personnalité civile aux coopératives constituées.80(*)

    Pour garantir la continuité du mouvement coopératif. Les dirigeants des coopératifs Haïtien cherchaient avoir une reconnaissance internationale en essayant d'avoir une place dans les organisations internationales. Ainsi, Haïti faisait parti des membres fondateurs de la Confédération des Coopératives de la Caraïbe et du Centre Amérique.81(*)

    La période 1980-1994 verra une véritable flambée du mouvement des coopératives d'épargne et de crédit avec la fondation de 18 caisses dans le Sud est et 7 dans e Nord. Cette remontée a permis à environ 38000 familles82(*) de bénéficiées des produits de la coopérative avec un chiffre d'affaire d'environ 21, 000,000.00 gdes. Une situation qui demandait encore la participation de beaucoup de secteur de la vie économique pour assurer la continuité du mouvement.83(*)

    Les gouvernements ne sont pas restés indifférents face à la montée du mouvement coopératif c'est ainsi le 1er mai 1988 son Excellence Monsieur le Président Lesly Manigat a proposé la création d'un `'bien rural coopératif `'. Le gouvernement voulait mettre des portions de terre du domaine privé de l'état à la disposition de certaines coopératives rurales. Dans les milieux ou les conditions sont possibles.84(*) Les autres gouvernements qui succèdent celui de son excellence Manigat n'ignorait pas l'importance du mouvement coopératif car le président Jean Bertrand ARISTIDE a eu à évoquer article 1 de la constitution Haïtienne Une république, indivisible, souveraine, indépendante, coopérative85(*)... pour montrer son attachement au mouvement coopératif. Ces décisions nous référent à la théorie de Dominique GENTIL dans son livre `' Les pratiques coopératives en milieu rural africain'' qui dit86(*) : « En règle générale, les évolutions coopératives ont à la fois leur rythme propre et sont dépendantes des changements dans leur environnement économique et sociologique »

    Selon un recensement du RMCH il existait environ 79 caisses populaires dans le pays et on assistait à une augmentions très vite avec environ 348 en 1999.87(*) Ce nombre de coopératives exorbitant qui se trouvent dans le pays à causer pas mal de problèmes car, le Conseil national des coopératives n'a pas pu réguler la situation des coopératives dans leur fonctionnement malgré la mise en application de beaucoup de décret comme celui de 198188(*) régissant les coopératives.

    La période 1994-2004 aura été marquée par la création des coopératives offrant de taux de 10 à 12% les mois sur les dépôts à terme. Elles connurent une grande débâcle au cours du premier semestre de l'année 2002 et ont par la favorise l'émergence d'une nouvelle législation (loi du 9 juillet 2002) sur les coopératives d'Epargne et de Crédit. En 2003, 121 caisses populaires disposant d'un actif de plus d'un million de gourdes ont été recenses.

    Présentation de la coopérative KOTELAM

    3.4.1 A) LA CONSTITUTION DE LA KOTELAM

    La Koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò (KOTELAM) est une caisse d'épargne et de crédit fondée le 28 novembre 1989. Cette initiative a été prise par Monsieur Frantz PRINVIL qui véhiculait cette idée un peu partout dans le pays.89(*).

    3.4.2 SIÈGE SOCIAL ET TERRITOIRE : La KOTELAM a son siège social à Port-au-Prince, plus spécialement à l'avenue Magloire Ambroise, cependant, l'administration a le droit de changer l'adresse à n'importe quel moment dans le département. Suivant la loi du 26 juin 2002 la kotelam ou toute autre caisse n'a le droit d'avoir des comptoirs que dans le département ou elle a son siège social. Comme toute institution elle a des objets.

    3.4.3 MISSION ET OBJECTIF DE LA KOTELAM

    La KOTELAM a notamment pour mission 90(*) : De collecter l'épargne de ses membres en vue de les faires fructifier ; De consentir du crédit à ses membres ; D'offrir tout autre service financier dans l'intérêt de ses membres ; De favoriser la solidarité et la coopération entre les Kotelamistes, la KOTELAM et d'autres organismes coopératifs ; De promouvoir l'éducation économique, sociale et coopérative etc.

    L'objectif à court terme de la Kotelam : avoir un portefeuille de crédit de 300 millions de gourdes ; atteindre 90 mille sociétaires a la fin de l'exercice 2014-2015 ; avoir deux nouvelles succursales dans la zone métropolitaine ; interconnecter les comptoirs. A moyen terme ; donner tous les services financiers que les sociétaires ont besoin et a long terme avoir une couverture surtout le département de l'ouest, développer de nouveau partenariat avec d'autres caisses soeurs ; faire de la coopérative l'un des meilleurs choix des agents économiques.

    3.5 LES MEMBRES : IL EXISTE TROIS CATÉGORIES DE MEMBRES À LA KOTELAM : LES SOCIÉTAIRES OU MEMBRE RÉGULIER, LES MEMBRES AUXILIAIRES ET LES SOCIÉTAIRES INACTIFS.

    3.5.1 LES SOCIÉTAIRES ACTIFS OU MEMBRES RÉGULIERS : Ce sont ceux qui répondent à toutes les conditions d'admission. Ils sont libres d'exercer tous les droits que leurs accorde le privilège d'être membre régulier. Entre autres, ils ont droits de vote à l'Assemblée Générale et ont la possibilité d'être élus dirigeants.

    3.5.2 LES MEMBRES AUXILIAIRES Les membres auxiliaires91(*) sont des personnes mineures et des personnes morales. Ils ont droit aux services de la caisse. Ils ne peuvent détenir que des parts permanents. Ils n'ont pas de droit de vote et ne sont pas éligibles non plus à aucune fonction au sein de la caisse

    3.5.3 LES SOCIÉTAIRES INACTIFS Les sociétaires inactifs sont des membres de la caisse qui ne font pas de transaction avec la caisse depuis plus de douze (12) mois. Ils n'ont pas donc pas droit de vote et ne sont pas éligibles non plus à aucune fonction au sein de la caisse, jusqu'à ce qu'ils recouvrent leur statut de membres actifs.

    3.5.4 DOITS ET DEVOIRS DES SOCIÉTAIRES

    Les sociétaires de la caisse ont le droit de :

    a) voter aux assemblées générales

    b) se porter candidat aux divers postes des membres des conseils et comités ;

    c) consulter le registre de la société et les documents prévus aux statuts

    d) réaliser avec la société toutes les opérations décrites dans les statuts

    Comme dans toute société ou les gens ont des droits ils ont aussi des devoirs à la KOTELAM aussi les sociétaires ont des devoirs ; de respecter les statuts et les règlements internes ; de se conformer aux décisions de l'assemblée générale et du conseil d'administration de la société ; d'effectuer régulièrement des transactions avec la société ; de participer aux assemblées générales

    3.5.5 LES PRODUITS DE LA KOTELAM

    Les différents92(*) types d'épargne offerts par la KOTELAM

    a) Epargne à vue, Epargne spécialisé

    b) Epargne à terme, Epargne boni ou Epargne sol

    c) Epargne en dollars US, Dépôt direct

    Autres services

    a) Transfert d'argent via money gram

    b) Attestation de capital, Achat et vente de dollars US.

    3.6.1 LES DIFFÉRENTS TYPES DE PRÊTS DE LA KOTELAM

    a) Prêt normal ou prêt personnel pour les commerçants, les employés et les employeurs

    b) Prêt sur salaire pour les salariés

    c) Prêts sur Carnets

    d) Petits crédits ou `'Kredi Jaret''

    NB. Tous ces prêts sont accordes avec un taux d'intérêts dégressifs93(*)non pas un taux 94(*) linéaire.

    3.6.2 LES CONDITIONS D'AVOIR ACCÈS AU CRÉDIT À LA KOTELAM

    Pour avoir accès au crédit, le membre doit remplir les conditions suivantes95(*) :

    ` En général à la KOTELAM on donne du crédit à une personne qui ;

    a) a une activité qui lui permet d'avoir un salaire mensuel ou un revenu qu'on peut identifier

    b) est majeur mais ne pas être âge de plus de 65 ans (sauf si le prêt est garantie totalement par l'épargne à la caisse) ;

    c) qui fait partie des sociétaires actifs ou appart entière et on utilise le crédit individuel96(*) comme méthode pour accorder les prêts.

    3.6.3 POUR UNE PERSONNE QUI EST UN EMPLOYÉ IL LUI FAUT ;

    a) Une lettre récente (moins que trois mois)

    b) Une Copie de la souche de son dernier cheque, de sa fiche de paie, ou de son livret d'épargne

    c) Une copie de son contrat de bail ou de son titre de propriété

    d) Un pro forma, un devis ou quelque chose d'autre que le comité peut demander pour prouver le besoin à satisfaire, ou l'objectif à atteindre.

    e) Une photo d'identité.

    f) Une pièce d'identité soit Passeport, Permis de conduire, carte d'identification etc. mais cette pièce doit être livrée par l'Etat

    e) Trois personnes de références leur nom, adresse et téléphone Un avaliseur, si ce dernier est un employé, il lui faut ; une lettre récente et une copie de la souche de son dernier cheque ou fiche de paie ou de son livret d'épargne. Si elle est un commerçant ou une commerçante il lui faut ; sa patente et une pièce d'identité après on fera une évaluation de son stock pour pouvoir déterminer sa capacité.

    f) une épargne obligatoire97(*) couramment appelé cash collatéral, comme toute autre entreprise financière on paie un frais de dossier de 3%98(*) au moment du décaissement. Ce frais est obligatoire pour tous. Sauf pour un prêt sur salaire

    3.6.4 POUR LES COMMERÇANTS (TES) IL FAUT ;

    a) Etre membre de la caisse c'est-à-dire avoir un livret

    b) Avoir une copie de son contrat de bail ou de son titre de propriété

    c) Avoir un stock de marchandises disponible

    d) Avoir trois personnes de références, leur nom, adresse et téléphone

    e) Dégager une capacité après évaluation prouvant que la personne est en mesure de rembourser le prêt.

    f) Avoir un avaliseur avec les mêmes conditions que celui du salarié

    3.6.4 LES MODALITÉS DE REMBOURSEMENTS

    Le remboursement est fait suivant la capacité financière du sociétaire et suivant ce qui a été dit dans la reconnaissance de dette. Il ne peut être modifié sauf qu'en cas de renégociation. Chaque remboursement comprend normalement une partie en capital et en intérêt. Le remboursement se fait mensuellement. Si le prêt est en retard le membre aura à payer le capital plus les intérêts plus les pénalités. -Si les informations fournies par le membre sur la demande d'emprunt s'avéraient fausses ou si les conditions du prêt ne soient pas respectées, le prêt pourrait être exigible en tout temps

    3.6.5 CADRE LÉGALE DES COOPÉRATIFS D'ÉPARGNE ET DE CRÉDIT.

    Les coopératives d'épargne et de crédit, comme toutes les autres institutions financières du pays, ont un cadre légal qui régit leur fonctionnement. Les caisses populaires ont pour boussole la loi du 22 juillet 2002. Cette loi a été élaborée après les moments difficiles qu'a connu le mouvement coopératif au début des années 2000. Cette loi comporte 151 articles. Chacun de ces articles traite un point sur la coopérative. A travers cette loi, les coopératives ont un même droit et une manière unique de fonctionner. Les coopératives se trouvent maintenant sur les ordres de la banque centrale en passant par le Conseil National des Coopératives. A partir de cette décision, on définit les différents composants que peuvent avoir les coopératives et les rôles des dirigeants. A travers l'article on a définit les sigles relatifs a la coopératives pour éviter d'avoir plusieurs interprétations des concepts. Au niveau de l'article 40 on indique la manière dont on doit faire l'assemblée générale. De l'article 146 à 150 on parle des dispositions transitoires et finales sur les coopératives d'épargne et de crédit. Nous pouvons dire cette loi a une importance capitale pour la pérennité de ce mouvement combien important dans l'économie Haïtienne qui fait face à pas mal de difficultés.

    CHAPITRE IV

    LES DIFFICULTÉS D'ACCÈS AU CRÉDIT DES SOCIÉTAIRES POTENTIELS AU PRÈS DES BANQUES AU REGARD DES ACTIVITÉS DES COOPÉRATIVES D'ÉPARGNE ET DE CRÉDIT NOTAMMENT LA KOTELAM DANS LES COMMUNES DE DELMAS ET DE PÉTION-VILLE (2003-2009)/VÉRIFICATION DE L'HYPOTHÈSE SECONDAIRE I.

    Nous avons vérifié notre hypothèse secondaire I à partir des différents titres que nous avons développés au cours de cette partie de notre travail. Nous avons fait un panorama du crédit dans le système bancaire en Haïti. Nous avons aussi présenté des données comparatives sur la situation des différents secteurs qui évoluent dans le système de la microfinance pendant l'année 2009. La dernière partie se compose des différents types de difficultés qui rendent l'accès difficile auprès du système bancaire.

    4.1 LE FONCTIONNEMENT DU CRÉDIT EN HAÏTI.

    Au niveau du secteur formel haïtien, l'accès au crédit des gens qui ont de faibles revenus est difficile à cause de nombreux problèmes qui sont liés, soit à la mauvaise gouvernance du pays en général soit au fonctionnement du secteur financier. Nous allons tenter d'identifier les problèmes auxquels que font face cette catégorie de la population qui constituent en partie l'espoir et l'avenir de ce pays.

    D'abord, dans tout pays ou le système capitaliste fonctionne normalement, il existe des conditions fondamentales qui peuvent donner à quelqu'un d'avoir accès au crédit et en même temps donner une certaine garantie aux entrepreneurs la possibilité d'assurer le recouvrement des argents empruntés aux clients ou aux sociétaires. La situation est très difficile en Haïti par rapport à l'irresponsabilité de nombreuses entités Etatiques.

    La majorité des institutions bancaires étaient des banques commerciales en 2003, on a eu : deux (2) banques commerciales d'État, neuf (9) banques à capitaux privés haïtiens dont sept(7) banques commerciales et deux (2) banques d'épargne et de logement, et deux (2) succursales de banques étrangères. Arriver en 2009 la configuration n'a pas changé. Le pays n'a connu aucune banque de développement. On a seulement la Banque Interaméricaine de Développement sur la place mais qui a une mission toute à fait particulière. Tenant compte de la mission et de l'objectif des banques commerciales il parait difficile de connaitre un vrai développement.

    La majorité des institutions financières confrontent des problèmes communs et sont presque dans l'impossibilité de porter des solutions immédiats qui peuvent garantir la pérennité de leurs entreprises. Faisant face à ces difficultés de toutes sortes, le crédit devient de plus en plus difficile surtout au niveau des banques commerciales qui gèrent l'argent des actionnaires. Avant de soulever quelques problèmes qui empêchent les gens à faibles revenus d'accéder au crédit selon les dirigeants des institutions financières, nous allons voir la situation générale du pays par rapport à l'ensemble des institutions de Microfinance.

    Les institutions bancaires, avec les multiples conditions à remplir pour avoir du crédit restent les institutions les moins accessibles pour avoir du crédit surtout pour les gens qui n'ont pas de grands revenus et des garanties qui peuvent répondre au crédit en cas de catastrophe ou de faillite. Pour vérifier notre hypothèse nous tenons à voir la situation des institutions bancaires au niveau de portefeuille de crédit et l'épargne pour tout le pays pour que nous puissions avoir une idée de la situation

    4.1.1 LE PORTEFEUILLE DE CRÉDIT DES BANQUES COMMERCIALES

    Les banques occupent une place très importantes dans toute économie capitaliste qui sont ; soit en évolution soit pour garantir une stabilité économique. Le crédit reste la pièce maitresse de toutes ces sociétés, car de nos jours aucune societé ne peut pas connaitre de réussite sans donner une certaine facilité aux anciens et à tous investisseurs potentiels l'accès au crédit. Cependant nous avons constaté une situation différente dans l'économie haïtienne.

    À la fin de l'année fiscale 2001 c'est-à-dire au 30 septembre 2001, la situation du portefeuille de crédit du système bancaire99(*) se présente comme suit : 10,6 milliards de gourdes de prêts dont l'encours est supérieur à 75,000 gdes. Les prêts100(*) à court terme s'élèvent à environ 6,3 milliards de gourdes pour un total de 2,095 emprunteurs, 1.5 milliards de gourdes à moyen terme à un nombre de 2,166 clients et 2,8 milliards de gourdes pour des prêts à long terme pour 1962 clients. Au cours de cette année on a constaté qu'environ 12 milliards de gourdes ont été décaissé.101(*)

    Pour arriver en 2005 la situation ne s'améliorait pas. Les gens aux petits revenus ne trouvent pas toujours des portes de sortir. L'économiste Fritz DESHOMMES a eu à dire qu'il y a une sorte de subvention des riches emprunteurs par les gens de petits revenus qui essayent de faire de l'épargne102(*). Selon le rapport de la Banque de la république d'Haïti103(*) (BRH), 80% des crédits accordées sont faits par une minorité qui évaluait à environ 10 % des emprunteurs104(*) et ils ont eu des montants qui dépassent les 500 milles gourdes. Ces chiffres montrent que le crédit bancaire est destiné aux gens qui ont déjà un minimum de moyens économique et qui appartient à une catégorie sociale plus ou moins élevée.

    Pour beaucoup d'économistes qui analysent l'économie haïtienne, ils concluent que l'économie haïtienne est confrontée aux contraintes multiples, mais particulièrement structurelle, elle aussi frappée d'une crise de bancarisation. Le budget de la république d'Haïti ne représente plus un outil pour orienter la politique macroéconomique dans ce pays mais plutôt pour garantir de petits projets de substitution. La politique monétaire en vigueur favorise le haut taux d'intérêt et pénalise l'investissement local contrairement à ce que les autorités prônent dans l'élaboration de leur politique économique.

    Nous nous referons à une étude réalisée en 2009 pour appréhender les problèmes dans le secteur du crédit en Haïti. La majorité du crédit donné en Haïti vient du secteur de la Microfinance car elle favorise en partie aux gens de trouver du crédit en dépit de toutes les difficultés que les clients peuvent confronter.

    4.1.2 LA SITUATION DES INSTITUIONS DE MICROFINANCE EN 2009

    Dans la recherche de la vérification de notre hypothèse basant sur les difficultés des gens d'avoir accès au crédit nous avons considéré une étude qui a été menée en 2009 par l'USAID sur l'évolution des institutions de Microfinance. On a considéré un échantillon de plus de 81 institutions105(*) pour la réalisation du travail un nombre valable pour secteur à l'étude.

    Selon une étude menée auprès des institutions de Microfinance on a enregistré au 30 septembre 2009 la situation suivante. L'actif total du secteur formel de la Microfinance s'élève à 6.9 milliards106(*) de gourdes et est réparti entre 196 institutions regroupées en quatre catégories (CEC, IMF affiliées aux banques, ONG, et autres). Nous avons quatres (4) institutions de Microfinance qui sont affiliées à des banques commerciales,

    Pour un total de 233,186 emprunteurs environ dans le pays on a un portefeuille de 4.4 milliards de gourdes. Le montant de l'épargne du secteur à la fin de l'année fiscale était estimé à 3.1 milliards de gourdes pour 951,755 déposants. Les coopératives d'épargne et de crédit (CEC) occupent la première place en termes d'épargne des déposants avec un total de 70.65 % environ.107(*)

    Les coopératives d'épargne et de crédit se trouvent aussi en première place en terme de montant de portefeuille. Elles facilitent une plus grande partie de la population en nécessité d'avoir accès au crédit avec leurs très faibles moyens économiques et leur situation sociale si difficile. Nous présentons la situation dans le tableau ci-dessous

    Tableau 2

    Situation globale du secteur de microfinance en 2009

    Volume (en HTG)

    Type d'IMF

    Portefeuille

    %

    Dépôts

    %

    CEC

    1,776,405,485

    39,95%

    2,208,859,824

    70,65%

    Banques

    1,304,747,068

    29.34%

    15,919,238

    0.51%

    ONG

    236,897,099

    33%

    51,809,269

    1.66%

    Autres

    1,128,918,013

    25,39%

    849,763,764

    27,18%

    Total

    4,446,967,664

    100.00%

    3,126,352,095

    100.00%

    Structure du secteur

    # emprunteurs

    %

    # deposants

    %

    CEC

    46,320

    19,86%

    598,620

    62.90%

    Banques

    28,719

    12.32%

    7,246

    0.76%

    ONG

    33,659

    14.43%

    37,001

    3.89%

    Autres

    124,488

    53,39%

    308,888

    32.45%

    Total

    233,16

    100%

    951,755

    100.00%

    Source : Tableau réalisé à partir de l'Etude réalisée sur les institutions de microfinance en 2009, à Port-au-Prince, par stratégie management groupe, p32.

    Le tableau ci-dessus montre de manière chiffrée la situation au niveau des différents secteurs qui évoluent dans le microcrédit. Nous arrivons à comprendre aussi la partition des coopératives d'épargne et de crédit dans la vie économique des gens tant au niveau de l'épargne que de crédit. Une situation qui montre que se sont les institutions qui sont formées par et pour la population qui donnent leur donnent beaucoup plus de services financiers et non pas les institutions importées comme les organisations non-gouvernementales (ONG).

    4.2 LES DIFFÉRENTES SOURCES DE DIFFICULTÉS

    Au cours de cette étude, nous avons tenté de voir les difficultés qui empêchent les instituions bancaires de donner du crédit. Selon notre recherche nous avons pu constater que les difficultés viennent de sources différentes. Il y a des difficultés qui sont liées au fonctionnement des sociétaires soit volontairement ou non et des difficultés qui sont liées à la politique mise en place par les institutions financières. A travers notre étude nous voyons que l'Etat est aussi responsable dans la difficulté des gens d'avoir accès au crédit.

    4.2.1 LES DIFFICULTÉS VENUES DES INSTITUTIONS ÉTATIQUES.

    Les difficultés auprès des banques augment surtout avec celles de l'état haïtien une situation qui rend les banques encore moins accessible car au niveau des banques on tient comptes beaucoup de tous ces détails pour pouvoir mieux garantir le recouvrement en cas de difficultés de paiement auprès d'un quelconque tierce personne. Ces mesures sont souvent favorables aux actionnaires, mais elles pénalisent très fortement les sociétaires potentiels car elles créent beaucoup plus de barrière. Voyons quelques contraintes venus des institutions étatiques.

    4.2.2 L'ADRESSE

    Une très grande majorité de la population a un problème d'adresse. Le problème de l'exode rural favorise la création et augment beaucoup de bidonville dans le pays surtout au niveau de la région métropolitaine. Les adresses peuvent changer de temps à autre une situation qui peut être très compliquée pour les institutions financières au cas où le membre donnerait des problèmes dans le remboursement du prêt. Il y a toujours une prolongation dans les adresses. La grande majorité de ces prolongations sont des bidonvilles ou le chaos fait rage dans les adresses. Il n'existe pas vraiment aucune institution de régularisation dans le secteur. Le déplacement d'un citoyen d'un quartier à un autre n'est pas contrôlé. Le contrôle du nombre d'habitants par km2 reste selon la volonté des habitants. Une situation vraiment catastrophique.

    4.2.3 LE PROBLÈME D'IDENTIFICATION

    Le problème d'indentification a toute son importance dans le processus d'octroi du crédit en Haïti. Même au niveau de l'Etat qui devrait assurer l'identification des gens le problème se pose. Un numéro d'identification peut être valable dans une institution quelconque et non dans une autre. Un citoyen a doit à deux pièces, un numéro d'immatricule fiscale (NIF) et une carte d'identification Nationale communément appelé CIN. Une sociétaire peut décider d'utiliser ces deux pièces dans deux institutions différentes pour lui faciliter l'accès au crédit en donnant de fausses adresses et de fausses informations.

    Il n'existe pas un point commun entre les pièces d'identification émises par les autorités étatiques. La seule chose qu'on pourrait utiliser comme point commun c'est la photo de la personne qui parfois peut être à peine visible dans la pièce. Un problème qui peut paraitre pas trop grave mais qui peut avoir des conséquences néfastes dans le suivi du dossier.

    4.2.4 ASSURANCE

    Le problème d'assurance108(*)est présent au niveau des couches les plus défavorisées. Les petites et moyennes entreprises n'ont pratiquement aucune police assurance. Ces entreprises restent des institutions très fragiles face aux catastrophes naturelles et aux troubles politiques. Au cas ou l'un de ces malheurs arrive les institutions financières sont directement des victimes car ils n'ont d'autres moyens soit de refinancer les victimes ou de radier ces prêts. Un autre problème de plus qui pousse les institutions bancaires à diminuer le nombre de client qui se trouvent dans ces situations.

    4.3 LES DIFFICULTÉS DU CÔTÉ DES EMPRUNTEURS

    Dans cette partie nous énumérons quelques difficultés du coté des emprunteurs. La plupart de ces difficultés viennent surtout dans la formulation de la demande auprès des institutions. La grande majorité des emprunteurs ne savent pas vraiment comment élaborer un plan d'affaires pour arriver à convaincre les prêteurs. Ils font choix de n'importe quel secteur pour investir. Les banques essayent surtout de financer les gens qui entreprennent les activités qui donnent des résultats à cours terme car le client aura à rembourser l'argent mensuellement. Les prêts à long sont beaucoup plus risquées et plus difficile dans à rembourser durant les derniers versements si le membre n'a pas pu réaliser un bon fond déroulement.

    4.3.1 LE SECTEUR D'INVESTISSEMENT.

    Le secteur choisi par les emprunteurs pour investir l'argent des banques peut être lui aussi confère comme une barrière dans l'octroi des prêts. Il existe des secteurs qui sont des cancers pour l'environnement. Si nous considérons comme exemple, les gens qui achètent du charbon de bois dans les villes de province pour les revendre au niveau des villes surtout dans la région métropolitaine. Cette dernière est l'activité principale qui entraine la dégradation de notre environnement.

    Beaucoup de banques commerciales n'acceptent pas de financer ces gens d'activités. Il existe encore d'autres commerces qui sont interdits par l'Etat comme la vente de la drogue, la culture du cannabis et tant d'autres encore.

    4.3.2 SOLVABILITÉ

    La solvabilité109(*) constitue un problème pour un bon nombre de clients ou de potentiels sociétaires qui n'ont pas pu avoir du crédit au niveau du secteur formel. Une grande majorité de client sollicite des prêts le plus souvent quand elle se trouve dans des situations difficiles à résoudre non pas pour augmenter ou créer de nouvelle institution. Cette catégorie fait face souvent à ce problème de solvabilité.

    Il y a des gens qui sollicitent des montant très élevés pour que même si on fait une réduction il pourrait utiliser le reste pour leur atteindre objectif, cette méthode découle le plus souvent sur un refus total de la demande car dans ces genres de cas le membre ou le client peut paraitre totalement en dessous du minimum d'épargne demandé pour pouvoir faire du crédit.

    4.4 LES BARRIÈRES LIÉES DIRECTEMENT AUX BANQUES

    Les critères établis par les banques commerciales constituent des barrières en quelque sorte pour une très grande catégorie des gens qui veulent solliciter des prêts. Les banques ne veulent pas prendre n'importe quels risques. Elles prennent des risques calculés. Pour éviter des problèmes de recouvrement. Ces contraintes sont néfastes pour les clients mais elles garantissent une certaine pérennité dans l'existence de ces institutions pour éviter qu'elles fassent faillites.

    Le crédit représente un élément clef dans les recettes de ces institutions c'est-à-dire les trop perçus ou les dividendes cependant une mauvaise gestion du crédit peuvent conduire en un temps record à la faillite et même à la disparition de l'institution. Dans les paragraphes qui suivent nous allons présenter quelques éléments qui constituent la barrière pour les genres aux revenus moyens ou aux faibles revenus.

    4.4.1 LE TAUX D'INTÉRÊT

    Les institutions offrent du crédit, c'est d'abord, dans l'optique de réaliser des intérêts pour pouvoir couvrir ses coûts fixes et ses coûts variables. Face à la monté des prix et de l'inflation les institutions appliquent très souvent des taux exorbitants. Il n y a aucune intervention de l'Etat, le marché est libre. Les banques commerciales profitent de cette liberté qu'offre le système d'économie libérale pour augmenter leur taux d'intérêts en moyenne 7% l'an. La hausse du taux empêchent les gens de faire des prêts car ils ont des versements que souvent l'activité qu'ils vont entreprendre ne peuvent pas répondre.

    4.4.2 LES GARANTIES

    Généralement, à coté des activités commerciales et/ou le salaire des emprunteurs les banques commerciales réclament d'autres bien qui pourraient servir de garanties en de non paiement du crédit. Les institutions ont le plein droit sur les biens données en garanties. Les gens sont souvent dans l'embarras de trouver des biens de valeurs pour donner en garanties.

    Les institutions demandent le plus souvent des titres de propriété des terrains ou des voitures, une situation parait souvent très compliquée car il ya un problème de cadastre dans le pays. Les pièces ne sont pas toujours authentique encore une autre faillite de l'Etat que les clients seuls sont les premiers victimes.

    4.4.3 LE TEMPS

    Le temps joue un rôle très important dans le processus du crédit. Les banques offrent parfois des durées qui ne facilitent pas les clients de rembourser les emprunts. Les crédits à long terme sont très rares, elles appliquent ces méthodes pour ne pas encourir trop de risques. En matière de crédit, il existe une relation étroite entre le temps de remboursement et le montant des versements ; tant le temps de remboursement est long tant le montant des versements est plus bas l'inverse est aussi vrai.

    Le fait qu'en général les temps sont courts, les clients se trouvent dans la difficulté de répondre à ces critères. Ce facteur là empêche au gens d'investir dans certain domaine comme l'agriculture et l'élevage car ces domaines demandent une longue période de temps pour retrouver les résultats escompter.

    La situation des clients ou des potentiels sociétaires sont très compliquée pour avoir du crédit. Nous avons pu remarquer que les difficultés viennent de plusieurs sources différentes et les responsables ne se montrent pas vraiment dévouer pour une remise en question de cette problématique qui ravage la classe moyenne et les plus défavorisées de ce pays. Les politiques de crédit110(*) des institutions financières surtout les banques commerciales ne favorisent pas vraiment l'émergence de nouvelles classes d'investisseurs. Les taux d'intérêts en vigueur ne sont pas toujours des intérêts dégressifs111(*)mais plutôt des intérêts linéaires112(*)

    L'identification de toutes ces contraintes montrent combien il est difficile d'accéder au crédit en Haïti. Une situation qui n'est autre que la vérification de notre hypothèse secondaire I car une grande majorité de la population qui veulent avoir du crédit auprès des banques commerciales rencontrent chaque jours ces problèmes et sont souvent en difficultés de les contourner.

    CHAPITRE V

    LA KOTELAM ET LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE DES SOCIÉTAIRES DANS LES COMMUNES DE DELMAS ET DE PÉTION-VILLE.

    La première partie de ce chapitre est consacrée à la présentation des résultats de notre enquête sur le plan économique. Nous présentons aussi ceux de la `'Koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò'' (KOTELAM) pendant quelques années surtout les rapports de crédit pour nous aider à mieux appréhender l'apport économique de la coopérative KOTELAM dans l'amélioration de la situation socioéconomique de ses sociétaires. Dans une deuxième partie nous avançons les résultats de notre enquête sur le plan social en nous appuyant surtout sur l'impact des actions coopératives sur l'évolution des femmes qui se trouvent dans des situations très difficiles. Ces résultats nous permettent de vérifier notre hypothèse en prouvant que la kotelam a joué sa partition à l'amélioration de la situation socioéconomique des sociétaires qui ont bénéficiés du crédit au sein de la caisse.

    5.1 LES RÉSULTATS OBTENUS SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

    Cette partie de notre recherche présente la coopérative avec les impacts qu'elle a menés dans la vie socioéconomiques des sociétaires. Quoique l'échantillon considéré de la population en question ne soit pas trop représentatif. Cependant, l'ensemble des données recueillies nous ont permis avec toute la prudence cartésienne qui s'impose d'arriver à avancer ces résultats sur le plan économique et social des sociétaires qui ont bénéficiés du crédit au niveau de la kotelam.

    5.1.1 SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE

    De part son apport au sein des ménages de petites bourses, les coopératives d'épargnes et de crédit ont pu jouer un rôle important dans l'amélioration des conditions de vie de ces agents économiques. De nos jours, même les banques commerciales, cherchent à trouver des politiques économiques plus particulièrement des politiques de crédit leur permettant de mettre en place des services de microcrédit. Les institutions bancaires adoptent ces stratégies en vue répondre aux besoins de la majorité de la population exclue du système financier formel.

    Les Coopératives d'Epargnes et de Crédit, selon les résultats que l'on a obtenu après notre enquête auprès des sociétaires de la `'Koperativ Tèt ansanm pou Lavi Miyò''(KOTELAM), donnent la possibilité à tous ceux qui ont un petit commerce de trouver du crédit, surtout aux petits détaillants de pouvoir augmenter leurs stocks de marchandises. Les crédits donnés au sein de cette coopérative permettent à ceux qui ont un minimum d'épargne, qui a un revenu ou un salaire fixe de pouvoir démarrer leur propre entreprise. Cependant, dans beaucoup de cas, les gens font leur investissement dans l'achat des produits venus de l'extérieur une pratique qui ne rend pas vraiment service à la production nationale car 95% de leurs stocks sont venus de l'étranger.

    Beaucoup ont témoigné que grâce aux crédits des coopératives ils arrivent à payer leur bail et même avoir leur propre maison. Plus de 85 % de sociétaires que nous arrivons à questionner pensent qu'ils ne trouveraient pas toutes ces possibilités dans le système bancaire par rapport à leur capital disponible et le nombre volumineux de garanties qu'il réclamerait. Le mouvement coopérative, en dépit, de toutes ses faiblesses a pu joueur sa partition dans la survie de ceux qui ont pris part.

    Etant donné que nous avons considéré la kotelam comme un exemple parmi tant d'autres qui arrive à donner une certaine satisfaction à leur sociétaire, nous allons présenter des résultats de cette coopérative pendant la période de notre étude. Nous pensons qu'en analysant l'évolution de ces données statistiques d'année en année il sera plus facile de voir est ce qu'il est important de promouvoir une telle initiative surtout dans un pays pauvre comme Haïti où l'accès au crédit est très difficile. Les résultats que nous présentons sont conformes aux documents de la kotelam.

    5.1.2 LES RAPPORTS DE CRÉDIT DE LA KOTELAM

    Nous avons considéré le rapport du comité de crédit de 2002 de la KOTELAM et celui de 2009 pour pouvoir nous faire une idée de l'évolution du nombre de crédits accordés et leurs montants. Les tableaux ci-dessous contiennent les donnés des deux années considérées. Pour l'année 2002 ou le mouvement coopératif a connu une crise à nulle autre pareille la KOTELAM grâce à la participation de ses membres a su traverser cette époque aussi difficile. A la fin de l'exercice La KOTELAM avait un portefeuille de crédit de 27, 622,380.00 gourdes pour 578 crédits. Une situation qui n'était pas du tout favorable à la perennite de l'association. Les années se succèdent et la coopérative a grandi. Pour arriver en 2009 les chiffres ont changé et dans les tableaux ci-dessous nous avons les donnees sur le déroulement du crédit pour l'annee 2009.

    Tableau 3

    L'ensemble des dossiers traités par le comité de crédit en 2009

    Mois

    Nombre de réunion

    Nombre de folio

    Montant demandé

    Montant accordé

    Montant refusé

    Octobre

    2

    16

    7 165 000

    4 200 000

    2 965 000

    Novembre

    2

    20

    8540 000

    5 936 000

    2 604 000

    Décembre

    2

    15

    7 190 000

    6 650 000

    540 000

    Janvier

    1

    14

    6 760 000

    5 355 000

    1 405 000

    Février

    2

    7

    3 040 000

    2 940 000

    100 000

    Mars

    2

    15

    7 220 000

    4700 000

    2 520 000

    Avril

    2

    14

    6 450 000

    4 180 000

    2 270 000

    Mai

    1

    15

    13 287 000

    8 750 000

    4 537 000

    Juin

    1

    12

    4 410 000

    3 455 000

    955 000

    Juillet

    2

    25

    23 455 000

    20 615 000

    2 840 000

    Aout

    4

    18

    8 550 000

    6395 000

    1 955 000

    Sous-total

    21

    171

    96 067 000

    73 376 00

    22 691 000

    Source : Comite de crédit, Rapports annuel de crédit de la kotelam 2008, Port-au-Prince, kotelam p, 9.

    Tableau 4

    Dossiers traités par la direction générale

    Mois

    Nombre de folio

    Montant demandé

    Montant accordé

    Montant refusé

    Septembre

    72

    4 591 250

    3 873 750

    717 500

    Octobre

    123

    6 411 000

    5 529 000

    882 000

    Novembre

    122

    4 779 500

    3 999 500

    780 000

    Décembre

    134

    4 255 700

    3 753 200

    502 500

    Janvier

    105

    4 984 000

    4427 000

    557 000

    Février

    128

    7 368 000

    6 445 000

    923 500

    Mars

    109

    6 092 500

    5 278 500

    814 000

    Avril

    92

    6 155 000

    5 437 500

    717 500

    Mai

    87

    4 845 500

    4 474 000

    371 500

    Juin

    114

    6 068 200

    5 433 000

    635 200

    Juillet

    125

    8 155 700

    7 243 000

    912 700

    Aout

    119

    6 846 000

    6 032 500

    813 500

    Sous-total

    1 358

    70 552 850

    61 925 950

    8 626 900

    TOTAL

    1529

    1 666 619 850

    135 301 950

    31 317 900

    Source : Comite de crédit, rapports annuel des crédits traité par le comité de crédit de la kotelam 2008, p, 14

    En analysant ces deux tableaux nous avons pu remarquer que la demande de crédit augment chaque année et même à un rythme exorbitant car les gens ont soif du crédit. Ce que nous pouvons constater en 2002 la KOTELAM a accorde 25, 768,560 pour 578 sociétaires soit une moyenne de 44,582.28 gourdes par sociétaire tandis que pour l'année 2009 elle accorde 31, 317,900 gourdes pour 1529 sociétaire soit une moyenne de 20,482.6 gourdes par sociétaire. La moyenne de crédit des deux années nous montre que la KOTELAM donne beaucoup plus de petits crédits. Elle ne cherche pas les sociétaires qui veulent emprunter des millions seulement mais plutôt elle cherche à accompagner les gens à faibles revenus qui sont dans le besoin. Il n y a pas seulement le crédit au sein de la caisse c'est pour cela que nous tenons à présenter des statistiques pour cinq (5) autres années afin de mieux comprendre l'évolution de la caisse dans le tableau ci-dessous.

    Tableau 5

    Le tableau des Principaux indicateurs de la KOTELAM (2003-2007)

    Bilan 2003 2004 2005 2006 2007

    Actif

    60 790 315

    69 279 909

    95 372 170

    119 354 290

    154 555 847

    Disponibilités

    25 465 759

    23 697 674

    24 240 423

    40 546

    48 175 100

    Portefeuille de crédit

    31 584 078

    37294 857

    61 018 496

    76 760 433

    98 771 133

    Epargne des sociétaires

    45 093 229

    50 890 216

    69 567 900

    84 734 426

    114 663 718

    Emprunts-fonds de crédit

    700 000

    500 000

    300 000

    100 000

    0

    Capital social

    2881 659

    3607 281

    4943 314

    59 867 522

    6 692 298

    Avoirs des sociétaires

    13 958 666

    16 040 524

    22 974 407

    29 867 522

    34801 802

     

    Etats des résultats

     
     
     
     
     

    Revenus d'intérêts

    10 161 268

    15687 398

    16 205 768

    22 825 638

    28 750 704

    Frais d'intérêts

    1 800 268

    2 461 499

    1 490 817

    1 147 635

    2 140 726

    Revenus nets avant dotation à la provision

    9 506 457

    14 551 544

    18 004 864

    25 479 053

    30 920 665

    (Suite du tableau 5)

    Dotation à la provision pour créances douteuses

    1 002 209

    4 850 689

    1 503 440

    6 334 780

    4145 745

    Revenus nets avants dépenses d'exploitations

    8 504 248

    9 700 855

    16 501 424

    19 144 273

    26 774 920

    Dépenses d'exploitations

    4702 417

    7 969 711

    10 482 137

    12 851 587

    22 330 134

    Subvention

     

    8008

    8008

    82 000

    0

    Résultat avant impôt

    3 801 831

    17 3915

    6027 295

    6 374 686

    4444 786

    Impôt sur le revenu

    381 800

    17 3915

    602 730

    637 469

    444 479

    Résultat de l'exercice

    3 436 202

    1 565 237

    5 424 565

    5 737 217

    4 000 307

     
     
     
     
     
     

    Autres indicateurs

     
     
     
     
     

    Points de services

    1

    2

    2

    2

    3

    Nombres de sociétaires

     
     
     
     

    26057

    Source : construit à partir de l'ensemble des rapports de crédit de la kotelam à Port-au-Prince, de 2003 à 2007 en considérant les principaux indicateurs.

    Ce tableau qui contient le bilan des 5 années consécutives à la crise montre que la tendance était toujours positive. Le portefeuille de crédit qui est un indicateur vital pour la pérennité de la coopérative était toujours positive ce qui montre que le mouvement n'était pas mort. Même après la crise il y avait des gens qui ont gardé confiance et continuent à soutenir le mouvement. Les résultats prouvent aussi qu'il y avait une bonne gestion de la part des dirigeants des différents comités.

    La coopérative d'épargne et de crédit a comme principale source de revenus les épargnes collectées auprès de ses sociétaires. Toutes les activités qu'elle va entreprendre dépendent du niveau d'épargne de l'ensemble de ses sociétaires. Ayant confiance dans cette entreprise qui sont crée à partir de leurs propres fonds, chaque année le volume de l'épargne des sociétaires augmente a un rythme très considérable tel est le cas pour la Koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò (KOTELAM). Nous avons réalisé cette figure ci-dessous pour pouvoir mieux comprendre la tendance.

    Graphe 1

    L'évolution des épargnes des sociétaires de 2003 à 2009

    Source : Figure réalisée en tenant compte de l'évolution de l'épargne des sociétaires de 2003 à 2009, p, 25.

    Faisant face toujours à des difficultés de trouver du crédit au niveau du système financier formel les sociétaires s'accrochent toujours à la coopérative car eux aussi sont propriétaires de l'entreprise. La demande de crédit ne cesse encore d'augmenter c'est ce que nous avons démontré dans le graphe ci-dessous.

    Graphe 2

    La tendance du portefeuille de crédit de la kotelam 2003-009

    Source : réalisé en considérant l'évolution du portefeuille de crédit de la kotelam de 2003 à 2009 à Port-au-Prince.

    En analysant ces deux tableaux nous avons pu remarquer que la demande de crédit augment chaque année et même à un rythme exorbitant car les gens ont soif du crédit. De 2003 à 2008 la demande a augmente de plus de 92%.

    5.1.3 LA COUCHE LA PLUS TOUCHÉ DE LA COOPÉRATIVE PAR STATUT MATRIMONIAL

    La coopérative est surtout fréquentée par des gens de petits revenus, cependant il y a une catégorie de ses membres qui sont beaucoup intéressés que d'autres ce tableau construit à partir des donnés recueillies de notre recherche nous démontre la situation.

    Tableau 6

    Tableau représentant le Statut matrimonial des membres

     

    Statut matrimonial

    Célibataire

    Marié

    Divorcé

    Autre

    Total

    Sexe

    Homme

    26

    28

    5

    3

    62

    Femme

    13

    41

    13

    21

    88

    Total

    39

    69

    18

    24

    150

    Source : Tableau réalisé en compilant les données recueillies au cours de notre enquête à Port-au-Prince, pendant le mois de mars 2014 sur l'impact des prêts accordés aux sociétaires.

    Les résultats obtenus à travers ce tableau montrent que les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes dans le secteur coopératif soit (59% contre 41%. Peut-on considérer la coopérative comme une activité des femmes ? Ceux qui ont déjà menés des enquêtes dans ce secteur ne trouvent des résultats différents que le notre. Les femmes sont beaucoup plus présentent dans les commerce de détail pour certains c'est le moteur de la création de la valeur ajoutée.

    Le tableau montre aussi que les gens qui sont mariées sont très présents dans le mouvement coopératif. Cette présence est due surtout à cause de leur responsabilité familiale. Ils ont le devoir de répondre à leurs besoins par exemple (payer l'écolage, l'électricité, le bail etc.). Les femmes sont aussi plus présentes encore de part leurs engagements au sein de leur foyer.

    La KOTELAM qui est considérée par plus d'un comme un survivant de la grande crise qui a frappé le mouvement coopératif Haïtien au commencement du 21ème siècle nous a présenté des chiffres pouvant nous aider à comprendre l'impact de la crise.113(*)

    5.2 SUR LE PLAN SOCIAL

    L'objectif même de la vision qui se propage au sein du mouvement coopératif est de faire aux membres adhérents que par des actions communes qu'ils peuvent arriver à résoudre des problèmes quotidiens auxquels ils font face.

    Pour beaucoup d'acteurs économiques, la coopérative est une entreprise économique et s'occupe seulement des affaires relatives à ce secteur. Cependant d'autres pensent que les coopératives d'épargne et de crédit ne sont pas seulement des entreprises commerciales. Mais des institutions qui peuvent apporter des changements au niveau social dans la région ou le département où elle se trouve et surtout aux couches les plus démunis. A travers cette partie de notre recherche nous essayons de voir les secteurs dans lesquels les gens investissent beaucoup plus les prêts qu'ils reçoivent des coopératives et les impacts qu'ils ont eu sur leur niveau de vie.

    5.2.1 LES SECTEURS D'ACTIVITÉS TOUCHÉS PAR LES PRÊTS DES COOPÉRATIVES

    Les prêts donnés par les coopératives sont investis dans déférente types d'activités. L'utilisation des prêts sont faites selon le but du sociétaire comme pour la construction, l'écolage, loyer, voyage etc. Et pour le secteur commercial on a studio de beauté, produit cométique shop de vêtement, produit alimentaire etc. ce dernier qu'est le produit alimentaire est le secteur ou l'on trouve beaucoup plus de sociétaires et se sont souvent de petits détaillants qui cherchent à gagner leur vie. Cependant selon des analyses des experts dans le secteur il montre qu'il faut encourager les sociétaires à faire les investissements surtout dans des entreprises de production car l'achat des marchandises venues de l'étranger et les revendre sur le marché local ne contribue pas suffisamment à un developpement durable du pays. Regardons ce que nous avons trouvé comme résultat à partir de l'échantillon que nous avons consulté lors de notre recherche.

    Tableau 7

    Tableau des secteurs touchés par les prêts octroyés.

    Activités

    Construction

    Ecolage

    Loyer

    Produit cosmétiques

    Produit alimentaires

    autres

    Total

    Membres

    13

    19

    15

    18

    57

    28

    150

    Source : tableau réalisé à partir des données recueillies pendant notre enquête à Port-au-Prince, mars, 2014

    Les résultats obtenus à partir de ce tableau montrent que la grande majorité des prêts accordés sont utilisés dans le commerce des produits alimentaires. Soit 38% des prêts se trouvent dans ce secteur. Une situation qui n'est pas trop profitable à long terme pour le pays car un investissement dans la production locale serait beaucoup plus avantageux.

    5.2.2 IMPACT SOCIAL DES PRÊTS SUR LES FEMMES À FAIBLES REVENUS.

    Généralement dans les pays sous-développés, ou l'accès au crédit est très difficile, les femmes sont souvent les plus difficiles à réussir à assurer leur survie. La coopérative qui est la pour aider les gens les plus pauvres à sortir de leur marasme économique a donné la possibilité à cette catégorie de se débrouiller. La KOTELAM grâce à sa politique de crédit aide beaucoup de femmes à avoir du crédit. La majorité des crédits inferieurs à 100, 000 gourdes sont accordés aux femmes. Cette formule rendent les femmes beaucoup plus autonome, à avoir une certaine indépendance sociale et apprendre à gagner leur vie avec leurs propres stratégies. Regardons les résultats que nous avons obtenus dans notre enquête sur la répartition des différents montants.

    Tableau 8

    Les montants des prêts accordés aux sociétaires

    Montants

    1 000-25,000

    25,001-50,000

    50,001-100,000

    100,001-3 00,0000

     

    Femme

    35

    25

    21

    8

    89

    Homme

    13

    11

    16

    21

    61

    Total

    48

    36

    37

    29

    150

    Source : Ce tableau a été réalisé à partir de la compilation des différents montants accordés aux sociétaires, pendant la période considéré pour la réalisation de notre recherche

    Les résultats montrent que les femmes ont plus de crédit que les femmes sur le total des prêts. Cependant, la marge est beaucoup plus large dans les prêts inferieurs à 100,000 gourdes. Pour les montants les plus les élevés, les hommes ont un plus fort pourcentage. Cette observation est tout à fait normale car, Dans sa politique de crédit. la KOTELAM veut donner du crédit pas seulement aux gens les plus capables mais au plus grand nombre.

    Etant un secteur très démocratique, le mouvement coopératif ne tend à exclure les femmes au contraire elles sont les premiers bénéficiaires du mouvement coopératif. En fait nous pouvons dire que les coopératives servent dans une certaine mesure de base économique pour la mise en valeur les capacités des femmes qui de jour en jour se montrent qu'elles peuvent devenir le squelette de la croissance de notre économie si précaire. En général, selon la tendance dégagée à travers les portefeuilles de crédit du secteur de la coopérative d'épargne et de crédit, les femmes sont beaucoup plus crédibles que les hommes. Cette perception est une vérité dans le cas de notre étude car à la KOTELAM plus de 65 % du portefeuille de crédit à risque se trouvent entre les mais des hommes.

    5.2.3 L'IMPACT DES PRÊTS ACCORDÉS AUX SOCIÉTAIRES

    Une grande partie de l'échantillon de la population que nous avons questionné pendant notre enquête montre que les prêts qu'ils ont bénéficiés de la coopérative KOTELAM leur permet d'améliorer leur mode de vie, de payer l'écolage de leurs enfants. Grâce au crédit qu'ils trouvent à kotelam ils peuvent payer plusieurs d'écolage et avoir assez de temps pour se récupérer. Tenant compte de l'importance de l'éducation dans une societé surtout dans un pays pauvre comme Haïti avoir la possibilité d'envoyer des enfants à l'école représente un atout très considérable pour l'avenir du pays car la meilleure façon de réduire le taux de délinquance c'est de faciliter aux enfants la possibilité de se rendre à l'école. Beaucoup de coopérateurs témoignent qu'ils arrivent à payer leur bail grâce au crédit des coopératives. Ils peuvent prendre le crédit pour une durée d'un an et avoir la possibilité de travailler pendant douze mois pour se préparer pour les prochaines années. Profitant de la durée du crédit, ils arrivent même à faire de l'épargné pour se procurer un terrain et arrive un jour à avoir leur propre maison.

    La coopérative aide les membres à satisfaire certains besoins économiques et sociaux vraiment pour mieux s'assurer que les sociétaires vont pouvoir gérer et utiliser à bon escient les prêts, ils ont mis des séances de formation hebdomadaire. Pendant ces formations, les membres ont aussi la possibilité d'apprendre l'évolution du marché en faisant des échanges d'idées entre eux. Ils partagent leurs expériences et aussi ils apprennent comment cette entreprise qui fonctionne à partir de leur epargne évolue par rapport aux autres acteurs financiers qui ont le même produit. La formation que donne les coopératives spécialement la kotelam à ses sociétaires est d'une importance capitale car elle permet aux sociétaires de se situer au niveau de l'échelle sociale et de prendre conscience de leur situation pour avancer et améliorer leur condition de vie sociale.

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS

    Cette étude que nous avons menée dans le département de l'Ouest spécialement dans les communes de Delmas et de Pétion ville révèle des résultats très significatifs pour une compréhension de la situation économique et sociale des sociétaires des coopératives. Notre recherche était basée sur la vérification de nos deux hypothèses. La première hypothèse était question de vérifier qu'au cours de la période 2003-2009, les difficultés d'accès au crédit auprès des banques, constituant un blocage pour les sociétaires potentiels en Haïti, ont été diminuées avec les activités intensifiées des coopératives d'épargne et de crédit qui leur ont facilité la tâche, notamment la KOTELAM dans les communes de Delmas et de Pétion-ville.

    Pour arriver à vérifier cette hypothèse nous avons réalisé une enquête auprès des sociétaires qui ont bénéficiés du crédit plus spécialement ceux de la kotelam. On a utilisé un questionnaire pendant nos recherches pour pouvoir diriger l'entrevue avec les sociétaires. Nous avons pu constater à partir des données collectées que les gens à faibles revenus sont vraiment dans la difficulté de trouver du crédit auprès des banques commerciales à cause des différents types de contraintes que nous avons développées dans le chapitre III. La préférence de cette catégorie était plutôt les coopératives d'épargne et de crédit qui leur facilitent l'accès au crédit en dépit de leur situation critique.

    Nous avons considéré la Kotelam comme exemple pour la vérification de notre deuxième hypothèse qui parlait de la contribution plus ou moins de la kotelam dans l'amélioration de la situation des sociétaires dans les communes de Delmas et de Pétion ville au cours de la période 2003-2009. Nous avons vérifié cette hypothèse au chapitre IV en démontrant comment chaque année le portefeuille et le nombre de client qui ont accès au crédit ne cessent d'augmenter à un rythme très raisonnable. Nous avons registré à plusieurs reprises des sociétaires ont renouvelé leurs en comparant les avantages de la kotelam aux autres microfinances de types non-coopératives. Il nous raconte comment l'accès au crédit leur permet de satisfaire leur besoin de base d'envoyer leurs enfants à l'école, d'augmenter la taille de leurs business, d'aller à l'hôpital et même de commencer à bâtir leur propre maison enfin de changer leur situation économique et social.

    Tenant compte des résultats de notre recherche, il est évident que sur le plan économique les coopératives d'épargne et de crédit, plus particulièrement la kotelam, arrivent quand même à les aider à faire face aux problèmes économiques les plus criant. Accrocher à l'un de ces objectifs principaux qui est de créer une situation favorable pour les gens qui sont exclus du système financier formel de trouver des services financiers, nous pouvons dire qu'en regardant les résultats de notre recherche cet objectif était quasi totalement respecter dans les différentes communes. Un objectif qui ne peut contribuer qu'à une meilleure situation sociale des sociétaires.

    Beaucoup d'instances économiques nationales et même au niveau internationales reconnaissent que le mouvement coopératif peut aider vraiment un peuple à sortir de la misère car selon un document de la banque mondiale l'expérience des coopératives n'est pas négative car ces organisations permettent une participation au développement rural qui serait difficile à assumer d'une autre manière.

    En fait, nous pouvons dire que malgré les crises politiques qui rongent Haïti spécialement les communes ou nous avons mené notre étude, nous, Haïtiens conscients de notre état, doivent savoir que l'amélioration de la situation sociale et économique de ce pays doit commencer par la mise en commun de nos efforts personnels non pas par l'aide de la communauté internationale car aucun pays pauvre ne réussit pas à sortir de sa pauvreté grâce à l'aide internationale.

    La coopérative a déjà montré qu'elle peut aider à la collecte de l'épargne dans les milieux ruraux et ainsi donner la possibilité aux gens les plus démunis de trouver du crédit. Nous pouvons dire qu'étymologiquement la coopérative garde son sens car il permet aux sociétaires de vivre ensemble et faire la route ensemble vers une amélioration sociale et économique. Cependant, nous avons pu remarquer des failles au niveau du mouvement c'est ainsi que nous avons tenu à formuler quelques recommandations.

    SUGGESTIONS

    Pour arriver vraiment à une meilleure amélioration socioéconomique et d'un plus grand nombre de sociétaires, le mouvement coopératif haïtien doit être développé et restructuré de manière à se rapprocher beaucoup plus des agents économiques, notamment en milieu rural, pour la collecte de l'épargne et l'octroi de crédits aux activités de production. Pour arriver à atteindre cet objectif par rapport à l'observation et les données que nous avons recueillies au cours de notre recherche nous tenons à faire ces recommandations qui pourraient rendre le secteur beaucoup plus dynamique.

    L'implication de l'Etat. Les autorités étatiques ont un rôle à jouer pour arriver à ce changement et à une meilleure exploitation du mouvement coopératif. Considérant que le marché financier Haïtien a connu de nouvelles évolutions au cours de ces dernières années, donc il s'avérait nécessaire que de nouvelles lois soient créées pour régulariser le marché avec le mouvement coopératif. Il est important que les législateurs, avant de se pencher soit sur une proposition de lois ou projet de lois, tiennent compte des besoins des coopérateurs et de toutes les recherches qui ont été effectuées dans le secteur afin que les lois, au lieu de réglementer le système ne causent pas beaucoup plus de tort au système.

    Tenant compte de la situation économique du pays, l'Etat doit avoir une plus grande implication dans le secteur il ne doit pas ce comporter seulement comme arbitre. L'Etat doit apporter son aide dans l'implantation des nouvelles coopératives. Il peut donner de l'aide au niveau financier car en général les coûts sont souvent très élevés dans le démarrage des coopératives.

    Espace géographique des coopératives. Les coopératives doivent pouvoir s'établir dans tout le pays, c'est-à-dire une coopérative ne doit pas restreindre à servir seulement les membres d'un seul département mais plutôt elle doit avoir une portée nationale tout en tenant compte de sa capacité. Une révision sur le décret114(*) réglementant l'organisation des coopératives pourrait faciliter cet épanouissement.

    Les produits des coopératives. Les coopératives doivent offrir beaucoup plus de produit financier afin d'avoir un plus grand nombre de sociétaires. Les caisses populaires doivent faciliter beaucoup plus les gens à faibles revenus à avoir du crédit. Elles doivent donner beaucoup plus de petits crédits c'est-à-dire des montants inferieurs à 25, 000 gourdes.

    La formation des sociétaires. La formation, comme dans toutes les activités financières et même humaines, est toujours considérée comme un élément indispensable pour la pérennisation de quelque le type d'activité que ce soit. Pour cela, nous demandons à ce que les dirigeants des coopératives mettent une formation continue au niveau des coopératives. Il faut aider les gens à avoir une idée sur les risques qui existent dans les secteurs d'activité les plus en vogue pour qu'ils ne fassent pas de mauvais investissement, il faut aider aussi les sociétaires pendant les séances de formation à comprendre l'importance des investissements dans les projets de production locale.

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    Kestoynè Ankèt sou sitiyasyon manb ki fè prè nan KOTELAM

    A) Enfòmatyon pèsonèl sou manb lan

    1) Sèks : ? M ? F

    2) Aj : ? 18-30 ? 31-40 ? 50-60 ? 60-703)

    Zòn- aktivite : ? Komin Delma ? komin Potoprens ? komin Petyon vil

    4) Nan ki sektè aktivite ou ye ?

    ? Komès ? Pwofesè ? Taxi ? trafik ? stidio bote ? kenkayri ? lot aktivite

    B) Eksperyans manb LAN AK Koperativ epi AK kotelam

    1) Depi konbyen tan ou nan KOTELAM ?

    ? 0-5 ? 6-10 ? 11-15 ? 16-20 ? 20-25

    2) Eske ou te nan Koperativ anvan ou te vin nan kotelam ?

    ? Wi ? Non

    3) Ki kalite aktivite ou kon'n fè ak kòb yo kon n prete'w yo ?

    ? Komès ? peye lekol ? konstriktyon ? peye lwaye ? lot aktivite

    4) Eske ou konn satisfè de kantite kob yo konn prete w yo ?

    ? Wi ? Non ? Ti kras

    5) Eske enterè a pa twop pou wou?

    ? Wi ? Non ? Ti kras

    6) Eske ou satisfe de tan yo ba w pou remèt kòb la ?

    ? Wi ? Non ? Ti kras

    7) Nan ki entèval kòb yo kon'n ba w yo kon'n ye ?

    ? 1000-25000 25 001-50 000 50001-100,000 100001-3000 000

    8) Eske Kredi ou fè yo ede w amelyore la vi w ?

    ? Wi ? Non ? Ti kras

    9) Eske ou swete al mande kob ankò ?

    ? Wi ? Non ?Ti kras

    10) Poukisa se kotelam ou chwazi ki se you koperativ ou pa al la bank pito

    ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

    * 1 Le nouvelliste, Port-au-Prince, No 36 537, 22 juillet 2007, p7

    * 2 Ibid.

    * 3 ANACAPH, Rapport sur la situation des caisses populaires, Port-au-Prince, Décembre 2009, p7 www.anacaph.coop

    * 4 Ibid.

    * 5 Jean POINCY, Précis d'introduction à l'économie, Port-au-Prince, 2006, P 8.

    * 6 Ibid., p 10

    * 7 Législateurs : sont les responsables d'élaboration et de vote de loi

    * 8 ÉLIE, Jean Rénol / Des coopératives, pourquoi faire ? H ; 334.9 ; e42c ; 1991, Bibliothèque nationale, Port-au-Prince, p23

    * 9 Ibid., p 27

    * 10 KOTELAM : koperativ Tèt Ansanm pou Lavi Miyò, Port-au-Prince, fondée en 1989.

    * 11 Institution Québécoise d'encadrement des coopératives en particulier des coopec selon un alliage de principes des pionniers de Rochdale et de ceux du fonctionnaire québécois dénommé : Gabriel Alphonse Desjardins.

    * 12 Le Quotidien du peuple, Rôle des coopératives dans l'économie mondiale, 2 juillet, 2001, Ottawa, p22

    * 13 Welfariste est communément admis en français comme l'adjectif dérivé du mot anglais welfare qui signifie l'effort social engagé pour promouvoir le bien-être matériel et physique des personnes dans le besoin.

    * 14 www.microfinance.lu, Théorie des welfaristes sur la microfinance, www.microfinance.lu. 25/6/2013

    * 15 Ibid., p, 14

    * 16 On dit coopérative d'Epargne et de Crédit (CEC) ou Caisse Populaire ou encore banque populaire dans quelques pays

    * 17 Conseil d'Administration, Document de formation des nouveaux membres, KOTELAM, Port-au-Prince, mars 2012, p, 13

    * 18Bernard, Yves et Colli Jean Claude, vocabulaire économique et financier, 6eme édition, Seuil, 1996, 1515p.

    * 19 Classe sociale: selon joseph fitcher « c'est une catégorie de gens dont la situation dans la vie est relativement similaire, prise en gros, leur statut socioéconomique est à peu près de même niveau, ils s'approchent entre eux plus facilement qu'ils n'accèdent auprès de ceux qui se situent à d'autres niveaux sociaux.

    * 20 Wilkipedia, socioéconomie, www.wilkipedia.socio.com, No version 101198830, 12/02/2014

    * 21Le Robert de poche, 2014, p, 454.

    * 22Smith. E. METELLUS, Méthodologie de la recherché scientifique, 2010, p 3.

    * 23 Madeleine GRAWITZ, Méthode des sciences sociales 11e, Dalloz, 2001, p, 17.

    * 24 Ibid., p, 23

    * 25 Emile DURKEIM, Les règles de la méthode sociologique, Paris, les Presses universitaires de France 16eme édition, 1973, p, 37.

    * 26Omar AKTOUF Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations. Une introduction à la démarche classique et une critique. Montréal : Les Presses de l'Université du Québec, 1987, p210

    * 27 Herve Séjour, Le coopératisme à la lumière du christianisme, Port-au-Prince, p.17

    * 28 Ibid. p.17

    * 29OTI (Organisation Internationale du Travail), Genève, Recommandations 127, 1966

    * 30Boucher, Coopérative: Source de développement durable, Le nouvelliste, Port-au-Prince, No 27865, 23juillet 2001

    * 31 Le petit Larousse, p. 221.

    * 32 Ibid., p. 220-221

    * 33 Sylvain Fernand, Dictionnaire de la comptabilité, Institut Canadien des comptables Agréés, Paris, 1977, p24.

    * 34 Alliance Coopérative Internationale, chapitre I, art 7,1985, p13.

    * 35 Ibid., p 19.

    * 36 `'Le démarrage d'une coopérative'', cahier du participant, @IRFEC-mars 1996, p.5

    * 37 Mémoire de L'Association nationale des caisses populaires Haïtiennes (ANACAPH) soumis au parlement de la république d'Haïti et projet de Loi sur les coopératives d'épargne et de crédit avril, 2002, p, 14. Loi vote au parlement Haïtien le 15/4/2002

    * 38 Démocratie coopérative et répartition du trop perçu en fonction des activités et des capitaux, deux des sept grands principes de base de la coopérative.

    * 39 Charles GIDE, économiste François, née à Uzès (1847-1932). Il a développée le principe coopératif.

    * 40 Cf. références générales et spécifiques dans DESROCHE (H.) - Le projet coopératif. Paris, Editions ouvrières 1976 - p. 461

    * 41 Représentant d'une réalité idéale et sans défaut, une société parfaite ou encore une communauté d'individus vivant heureux et en harmonie. (François Rabelais (1534)

    * 42 Dr Hans Müller, << Alternum>>, Handworterbuch des Genossen Chafswesens, Harausgregeben von Prof. Dr V. Totomiantz, Berlin, Verlab Struppe und Wickler., p245.

    * 43 Babylonie est un pays qui existait 2350 ans avant JESUS CHRIST

    * 44 Le Code Hammourabi est un texte juridique babylonien daté d'environ 1750 av. J.C. dont la majeure partie est constituée de décision de justice.

    * 45 Exploitation agricole collective en Russie

    * 46 Jean-François DRAPERIE, la Recma. « Mouvement Coopérative », alternatives Economique Poche n° 022- janvier 2006

    * 47 Ibid.

    * 48 Coopération Mondragon est un groupe basque de 256 entreprises et entités en 2008. La plus grande partie des entreprises de cette coopération sont des entreprises coopératives. Elle se divise en quatres qui évoluent dans des secteurs différents : la finance, la distribution et la connaissance avec des aires de recherche et de formation. Elle considérée comme la plus grande groupe coopératif du monde entier.

    * 49 Fédération des caisses populaires Desjardins, loi, règlements et déontologie des caisses populaires et fédération , Québec, 1996, p,34.

    * 50 Alliance coopérative internationale, Manchester, AIC, 1995

    * 51 ACECA L'Association des coopératives d'épargne et de Crédit en Afrique qui consiste à encadrer le mouvement coopérative dans tout le continent à fin de garantir une certaine pérennité.

    * 52 Nairobi : Capital du Kenya ou a eu lieu l'assemblée de l'Association des Coopératives d'Epargne et de Crédit en Afrique.

    * 53 Le Conseil mondial des Coopératives d'Epargne et de Crédit a son siège à Washington aux Etats unis. Il est crée par les associations affiliées en 1970 et connu sous le nom de WOCUU (World Council of crédit Union)

    * 54 Grameen bank, de manière littérale signifie banques des villages. Cette banque se spécialise dans le mouvement coopératif d'Epargne et de crédit. Son fondateur est l'économiste Muhammad YUNUS elle a été créée au Bengladesh.

    * 55 Discours de M. Jacques CHIRAC, l'ex Président de la république de France à l'occasion de la Conférence international de Paris sur la Microfinance. (Paris, 20 juin 2005)

    * 56 Cette forme de prêt leur permet d'acheter des produits de consommation

    * 57 Cette autre forme de microcrédit s'intéresse surtout aux gens qui ont l'idée d'entrepreneuriat, qui ont un plan de créer leur propre activité économique.

    * 58 Institut Haïtien de statistique et d'informatique, Carte géographie et population de Delmas, 1999, retrouve sur le site. ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Delmas_(Ha%C3%AFti)).

    * 59 Ibid.

    * 60 Document de Recensement Institut Haïtien de Statistique et de l'Informatique, 1998, p25.

    * 61 Bid, p 27

    * 62 Ibid., p32

    * 63 Ibid., p 33

    * 64 Ibid.

    * 65 Ibid., p 35

    * 66 Ibid, p 37.

    * 67Henry Bazin, Le secteur privé Haïtien à l'orée du troisième millénaire: défis et nouveaux rôles, Port-au-Prince, 1999. P 6

    * 68 Ibid., p 8

    * 69 Christian Robert, Histoire de la Microfinance en Haïti, (cours dispense à l'inaghei), Port-au-Prince, 2009, p 4

    * 70 Ibid., p 6

    * 71 Jean Renol ELIE, Des coopératives pourquoi faire? Programme paysan, groupe Haïtien de recherché et d'action pédagogiques (GHRAP), 2001 p, 8.

    * 72 ibid., p8

    * 73 Ibid., p 15

    * 74 Législation Haïtienne, la loi sur les coopératives, Le Moniteur, 1960, p 4

    * 75 Ibid., p 17

    * 76H. (Dr F. Duvalier OEuvres essentielles : Tome II), p 45

    * 77 PYLE, Larson et zin collecte, « entreprise coopérative », in initiation à la comptabilité financière et administrative, 3eme éd, canado-François, 1985.

    * 78 GIRAULT, Christian, Le commerce du café en Haïti, Habitants, spéculateurs et exportateurs, Centre national de la recherché scientifique, Paris, 1982, 293p

    * 79 ibid.

    * 80 Législation Haïtienne, la Loi sur les coopératives, le moniteur, 1987, p 6.

    * 81Dr Legrand BIJOUX, cour supérieur de coopératisme (Guide du professeur) mimeo, Paris, 1980, p, 28.

    * 82 Coopératives en Haïti, bulletin d'information du Conseil National des Coopératives, sixième année, no.2, juin, 1985, p, 5

    * 83 Ibid., p 7

    * 84Le Progressiste Haïtien (journal du gouvernement), 3 mai, 1988, p, 17.

    * 85 Constitution Haïtienne, centre oecuménique des droits de l'homme, 1987, article5, p, 4.

    * 86 Dominique GENTIL, Les pratiques coopératives en milieu rural Africain, l'Harmattan, Paris, 1950, p67.

    * 87 Revitalisation du Mouvement Coopératif Haïtien, recensement 1999, p, 23

    * 88 A noter que les coopératives, régissant par le décret de 1981 ont pu trouver l'appui du DID, car on considère que cette approche économique a connu une réussite quasi-totale au Québec.

    * 89Comite de surveillance de la Kotelam, Manuel de formation des nouveaux sociétaires, KOTELAM, 2008, p, 13.

    * 90 Ibid., p, 15

    * 91 Ibid, p 17

    * 92 Ibid p, p22

    * 93 Un intérêt calcule sur le solde du prêt en début de période

    * 94 Un intérêt calculé sur le montant original du prêt pendant toute la durée de ce dernier.

    * 95 Comite de crédit de la Kotelam, Documents de prêt de la kotelam, 2014, p, 3.

    * 96 Cette méthodologie est celle dans laquelle le crédit est accordé à un individu qui en assume seule la

    responsabilité directement auprès de l'institution créancière.

    * 97 Il s'agit d'une obligation faite à l'emprunteur de laisser dans un compte bloqué auprès du prêteur une

    Fraction (ou pourcentage) du montant du prêt, ou d'accumuler préalablement dans un compte d'épargne

    une fraction du montant du prêt sollicité.

    * 98 Ils représentent un prélèvement effectué en amont par le prêteur sur le montant du prêt. Ils sont exprimés

    en pourcentage du montant nominal du prêt.

    * 99 BRH (Banque de la Republique d'Haïti), Rapport annuel, 2001, p 5

    * 100 Ibid.

    * 101 Ibid.

    * 102 Fritz DESHOMMES, politiques économiques en Haïti, rétrospectives et perspectives, Port-au-Prince, Ed, Cahiers Universitaires. 2005, p95.

    * 103 BRH ; Banque de la République d'Haïti. C'est elle qui gouverne toutes les autres banques. On l'appelle aussi la banque des banques.

    * 104 BRH (Banque de la republique d'Haiti) rapport annuel, 2005, p23.

    * 105 François, Lhermite, recensement sur l'industrie de la microfinance haïtienne, USAID, Port-au-Prince, 2009, p32.

    * 106 Ibid.

    * 107 Ibid., p, 35

    * 108 Une assurance est un service qui fournit une prestation lors de la survenance d'un événement incertain et aléatoire souvent appelé " risque". La prestation, généralement financière, peut être destinée à un individu, une association ou une entreprise, en échange de la perception d'une  cotisation ou prime.

    * 109 La solvabilité est la mesure de la capacité d'une personne physique ou morale à payer ses  dettes sur le court, moyen et long terme

    * 110 Elle est déterminée par les conditions de crédit, le taux d'intérêt, la durée des prêts, les garanties, les

    autres coûts, les montants minimum et maximum.

    * 111 Un intérêt calculé sur le solde du prêt en début de période

    * 112 Un intérêt calculé sur le montant original du prêt pendant toute la durée de ce dernier.

    * 113 Conseil d'administration, rapport annuel 2007, KOTELAM, p, 21.

    * 114 Loi sur les coopératives d'épargne et de crédit, en référence au décret du 2 avril 1981, le Moniteur, 10 juillet 2002, p5






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo