EPIGRAPHE
« Nous devons nous y habituer : aux plus importantes
croisées des chemins de notre vie, il n'y a pas Le signalisation.
»
(Ernest Hemingway)
II
DEDICACE
A ma Chère Mère Munyerenkana Iragi Dorcas
dont le mérite, les sacrifices et les qualités humaines m'ont
permis de vivre ce jour.
A mes magnifiques Frères et Soeurs.
A mes amis en particulier Nzigire Zihundula Ornella,
Miandabu Tshibangu Rachel et Josse Rukatura.
MPALIRWA AMANI Moïse
III
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance
à mon directeur de mémoire, Monsieur KASONGO TSHINZELA Joseph. Je
le remercie de m'avoir encadré, orienté, aidé et
conseillé.
J'adresse mes sincères remerciements à tous
les professeurs, intervenants et toutes les personnes qui par leurs paroles,
leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes
réflexions et ont accepté de me rencontrer et de répondre
à mes questions durant mes recherches.
Je remercie ma très chère mère,
Munyerenkana Iragi Dorcas, qui a toujours été là pour moi.
Je remercie mes Soeurs Chibalonza, Pascaline, Mafille, Mapendo, Florida, Ange,
Lucieure, Sifa et Divine, et mes frères Aganze, Lucien et Charmant, et
spécialement le couple Mugisho et Carine et le couple Félix Et
Josiane pour leurs encouragements.
Enfin, je remercie mes amis Ornella, Rachel, Eunice,
Thersia, Rosette, Lumière, David, Jean-Philippe, Maurice, Josse, Elie,
Samuel, Siracide, et spécialement le couple Médard et Nadine et
le couple Nathan et Sandrine qui ont toujours été là pour
moi. Leur soutien inconditionnel et leurs encouragements ont été
d'une grande aide. Par dessus tout, je remercie le créateur du ciel et
de la terre, Jéhovah Dieu, de m'avoir permis à arriver
jusqu'à la fin de ce travail.
À tous ces intervenants, et tous ceux qui me sont
chers et que j'ai omis de citer, je présente mes remerciements, mon
respect et ma gratitude.
1
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PRESENTATION DU SUJET
Les affiches travaillent sur le mode visuel.
L'omniprésence de la publicité visuelle dans l'espace public
s'accommode du style de vie de la société actuelle
caractérisée par la vitesse. Le public est inondé par des
milliers de publicités qu'il ne peut suivre en même temps. Pour
être pertinents, les publicitaires varient les medias ou
sélectionnent les plus appropriés. La publicité sur
affiche s'adapte au contexte par sa permanence et beaucoup y recourent. Ainsi,
les affiches publicitaires font partie du décor urbain, elles sont
placardées sur les panneaux en publicité, sur des murs et sur
beaucoup d'autres supports où elles peuvent être visibles.
Certes, cette forme de publicité peut se faire
comprendre de tout le monde, des lettrés et des illettrés
indépendamment de la langue de ceux qui peuvent lire ce qui est
écrit. Elle est fondamentalement basée sur l'image et peu
d'écrits. En voiture, à vélo ou à pied, on peut
instantanément capter le message. Cette forme de communication suscite
cependant des nouvelles modalités de lecture (on passe du textuel
à l'hyper textuel) imposées par la vitesse. Selon (Vaillant,
2003), (( la communication doit privilégier les messages
synthétiques tendant à devenir de purs stimuli, ou
déterminent de l'analycité de la phrase écrite ».
Autrement les affiches sont lues comme une signalétique. (Buyssens,
1943) écrit : (( (la signalisation routière) est destinée
avant tout aux automobilistes, c'est-à-dire à des gens qui
passent vite ; il faut donc que les sèmes (messages) puissent être
interprétés rapidement : l'esprit humain est mis en état
d'infériorité du fait de la vitesse ».
Toutefois, la caractéristique principale des affiches
publicitaires est de contenir à la fois les éléments
iconique, plastique et linguistique. Ces éléments permettent
d'illustrer avec toutes les souplesses nécessaires le message et sa
densité socioculturelle. Ainsi, Ce texte inter sémiologique, pour
être appréhendé, exige une interprétation globale.
Néanmoins pour cette étude, nous nous proposons de
n'étudier que le personnage qui constitue l'élément
central de l'affiche du point de vue des neurosciences. Nous minimisons
l'aspect discursif. D'où l'intitulé de notre travail :
(( Etude des personnages sur les affiches publicitaires
d'africell ».
2
Cette étude, nous l'inscrivons dans le domaine de la
publicité et des neurosciences pour insister sur l'iconique dans la
transmission du message d'une affiche. Elle est aussi transdisciplinaire dans
la mesure où elle va convoquer les éléments de la
psychologie, la rhétorique et la sémiologie car la
publicité sur affiches se base sur la communication visuelle.
0.2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le terme communication évoque souvent l'échange
verbal entre deux personnes. Ce point de vue est réducteur parce que la
communication est vaste, elle englobe à la fois des
éléments proxémiques, chronémiques, gestuels et
autres. L'image à elle seule peut communiquer mais pour saisir son sens,
on passe nécessairement par les éléments verbaux. A ce
propos, (Kasongo Tshinzela J, 2018-2019) parle de la suprématie du
verbal sur les autres modes de communication. Son argument s'appuie sur
plusieurs théoriciens entre autres Benveniste et Jacobson qui
soutiennent l'idée selon laquelle le langage exerce une domination sur
les autres modalités de communication sémiotique.
Benveniste fait observer que « les autres signes de la
société peuvent être interprétés par les
signes du langage, l'inverse ne peut pas se faire ». Jacobson corrobore
cette idée en disant que « le langage verbal doit être le
premier système sur lequel la recherche doit se baser. En premier,
dit-il, il y a le langage verbal, les autres systèmes s'y greffent,
c'est notamment l'image, la musique et le symbole ». Ainsi, cette
étude présente un triple intérêt :
? Sur le plan social, cette
étude démontre la valeur de la communication iconique dans un
contexte où les gens maîtrisent moins ou pas du tout la lecture.
L'iconique place sur le pied d'égalité ceux qui savent lire, ceux
qui ne savent pas lire et les gens qui ne partagent pas la même langue.
Ainsi donc, la communication iconique sur le plan social est appropriée
pour une société multilingue.
? Sur le plan scientifique, cette
étude constitue un exercice pour les néophytes que nous sommes.
Son cheminement, dans la mesure où il répond à la
démarche scientifique, nous permet de nous inscrire dans la
lignée des scientifiques par notre apport, si minime soit-il, mais aussi
elle constitue une pratique à l'issue de trois ans de formation en
sciences de l'information et de la communication, démontrant ainsi
3
notre capacité d'appréhender un
phénomène du domaine avec précision et rigueur.
? Sur le plan personnel, la
réussite de cette tâche peut nous orienter soit vers une
carrière scientifique ou encore une carrière professionnelle.
? Dans la carrière scientifique, ce travail nous ouvre
l'accès aux phénomènes relatifs aux neurosciences et
à la psychologie dans la réalisation d'une publicité.
? Mais dans le domaine professionnel, cette étude nous
permet de découvrir un autre pan qui explique la communication humaine
qui se base sur l'image et le rôle de cette dernière dans la
communication publicitaire. Autrement dit, ce travail peut nous permettre
d'oeuvrer dans une agence publicitaire ou en marketing.
0.3. ETAT DES CONNAISSANCES
Avant d'entamer une étude, le chercheur, pour
éviter les redites, doit explorer son domaine pour dénicher
l'aspect du sujet qui n'a jusque là été abordé.
Cela détermine l'originalité de l'étude. A ce propos,
(Campenhout L-V et Quivy R, 2011) fait remarquer : « les chercheurs ne
sont pas comme des explorateurs qui découvriraient un monde totalement
ignoré et sur lequel rien n'avait pas encore été
dit.» Autrement dit, un même sujet peut être abordé
sous des angles différents qui l'enrichissent et révèlent
des aspects jusque là inconnus et même la maîtrise globale
du phénomène. C'est pour cela que « plus il est possible
d'établir des liens entre une étude donnée et d'autres,
plus la garantie d'une contribution efficiente est certaine »,
précise (Kinyamba Shomba, 2012). La plupart des travaux abordés,
nous ont révélé différents aspects sur le
personnage. De la sorte :
? Mbelu Kalenga Jemima dans son travail sur « Image
de l'homme dans la publicité des produits cosmétiques en RDC
» met en exergue les aspects de genre dans le message publicitaire
pour attirer le public. Cette étude révèle les
différentes représentations qu'on se fait de l'homme à
travers les affiches de promotion des produits cosmétiques.
4
? Mutonkole Ilunga Jeannette a mené ses recherches avec
comme sujet : « La représentation des femmes sur les affiches
publicitaires à Lubumbashi ».
Cette étude s'inscrit dans la même lignée
que la précédente. Cette fois en se penchant sur les attributs
féminins.
? Le travail de Mulumba Vita Ben porte sur «
Interprétation d'une image publicitaire.cas de la bière Tembo
». Dans cette étude, l'auteur s'attèle sur l'image en
tant représentation sociale dans la ville de Lubumbashi. Il s'agit
là de l'idée que les consommateurs se font du produit, laquelle
idée découle du discours verbal, du texte iconique et autres.
? De son côté Musungula Misenga Shekinah, dans
son étude intitulée « Le rôle de la communication
pictographique sur les bouteilles plastiques, cas d'eau ciel et Canadian pure
», cherche à comprendre le rôle de l'emballage plastique
de ces produits et leur impact sur la décision des consommateurs.
Autrement dit, elle se demande si les images de l'emballage déterminent
l'achat.
? De son coté Mutambala Bisiboo
Clarisse-Joséphine dans le travail intitulé « La place
d'une star dans la publicité des boissons énergisantes. Cas de
FALLY IPUPA et le produit KungFu », s'interroge sur l'apport de
l'endossement dans une publicité des produits énergisants. Elle
cherche à comprendre le lien qu'on peut établir entre le client
et l'endosseur.
Au regard de toutes ces études, l'image
évoquée dans la plupart des cas renvoie aux attributs de
l'être humain selon son genre. C'est le cas des études sur l'image
de l'homme et de la femme dans la publicité. Cette image concerne les
aspects physiques ou les fonctions culturelles attribuées à l'un
ou à l'autre. Par contre, Vita attache l'image à la
représentation qui découle des concepts. Ce genre de
représentation découle d'une démarche constructiviste.
Notre étude n'est pas basée sur la représentation mentale
ou sociale ou encore sur la représentation sociologique des fonctions de
l'image. Elle cherche par contre à révéler les aspects
psychologiques qui ne rendent pas une publicité attrayante, mais
mémorable. Ces aspects mémorables nous les retrouvons dans un lot
des travaux qui ne sont pas assez vulgarisés ici chez nous :
5
? Citons (Cegarra j-j et Bree j, 1994), dans leur article
intitulé « Les personnages, éléments de
reconnaissance des marques par les enfants. », le terme
`'reconnaissance» renvoie à ce qui est mémorable, ce qui
rappelle.
Ces études démontrent que les enfants identifient
un produit par le personnage.
? Dans la littérature anglo-saxonne, nous trouvons des
études sur les diverses modalités sensorielles sous lesquelles
l'imagerie peut se manifester. Il s'agit de (Betts G.H, 1909) dans son
étude : « The distribution and functions of mental imagery
» ainsi que (Bourne L.E. Dominowisky R.L. et Loftus E.F, 1979) dans
leur ouvrage collectif intitulé : « cognitive processses
».
Ces études en psychologie ont permis de
reconsidérer l'usage de l'image dans le domaine éducatif et
autres, mais la particularité dans le domaine marketing et publicitaire
est apportée par l'étude de (Gavard-Perret M-L et Helme-Guizon A,
2003) , dans un article intitulé « L'imagerie mentale : un
concept à (ré) découvrir pour ses apports en marketing
». C'est par cette étude que les neurosciences ont
marqué leur apport en publicité. Par rapport au choix de notre
recherche, nous nous inscrivons dans cette perspective pour démontrer le
rôle de l'image dans la publicité d'africell.
0.4. PROBLEMATIQUE
Tout travail scientifique trouve son soubassement dans
l'étonnement. A ce sujet, (Deschamps, 2015) écrit : « La
problématique est l'approche ou la perspective théorique qu'on
décide d'adopter pour traiter le problème posé par la
question de départ. Elle constitue une étape charnière de
la recherche, entre la rupture et la construction. La problématique met
donc en avant les enjeux d'un sujet ». Nous comprenons aisément que
la problématique est dans ce cas, l'angle sous lequel nous allons
aborder l'étude que nous voulons mener.
Au regard de ce qui précède, à l'origine
de notre travail, il y a des questions qui nous ont traversé l'esprit.
En effet, lorsque nous avons observé les affiches, nous avons
constaté que sur chacune d'elles il y avait une représentation
d'objets, d'animaux, des personnes humaines ou même des
phénomènes. Cela a suscité en nous des questions que nous
formulons comme suit :
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? Pourquoi recourt-on aux personnages sur les affiches ?
? A quels types des personnages, le réseau africell
recourt-il ?
? Comment ces personnages sont-ils représentés et
quelle est leur hiérarchie ?
Telles sont les questions auxquelles nous tentons d'avancer
des réponses à titre d'hypothèses.
0.5. HYPOTHESES
Les hypothèses sont des réponses provisoires
qu'on avance dans une étude donnée. A ce propos Mpungu Mulenda
Jacky considère l'hypothèse comme étant « une
idée directrice, une tentative d'explication formulée au
début de la recherche destinée à guider l'investigation et
à être abandonnée ou maintenue d'après les
résultats de l'observation ».
Eu égard aux questions soulevées dans la
problématique, les hypothèses retenues sont les suivantes :
? On recourt aux personnages, car ils présenteraient le
ou les produit(s) autrement et favoriseraient la décision d'achat.
? Les affiches publicitaires du réseau cellulaire
africell incluraient entre autres la représentation des objets, des
animaux, des êtres humains ou des plantes sur ses affiches
? La hiérarchie du personnage dépendrait du
modèle de publicité et du media mis en contribution. Un
personnage central serait seul ou combiné avec les autres types de
personnage selon les objectifs poursuivis.
0.6. METHODES ET TECHNIQUES
0.6.1. METHODE
Au regard des hypothèses posées, nous inscrivons
notre travail dans un paradigme qualitatif. Cette perspective vise « la
compréhension d'un phénomène pris dans son contexte et se
caractérise par son ouverture sur le monde, par sa capacité
à décrire un phénomène dans toute sa
complexité, par sa souplesse et par sa capacité à combiner
différentes techniques de collecte de données (entrevue,
observation, groupe de discussion et analyse des documents) ». (Bonneville
L. Grosjean M. et
L'observation directe est le fait que le chercheur applique
ses sens sur certains faits qui font l'objet de sa recherche. A travers cette
technique,
7
Lagacé M, 2007) . C'est pourquoi la méthode
optée pour cette étude s'inscrit dans le paradigme est
qualitatif, il s'agit de la méthode déductive.
La méthode déductive
L'observation des faits ne nous conduit pas elle seule
à une connaissance scientifique. En effet, il nous faut en tirer des
hypothèses qui nous permettront d'interpréter une
réalité. Ainsi, (Martin Olivier, 2012) écrit que « la
méthode déductive permet d'aboutir à des conclusions
capables d'être suivies si l'observation de départ et le chemin
suivi pour aboutir à ladite conclusion sont vrais. » En effet, la
déduction correspond au processus qui permet de conclure
(déduire) une affirmation à partir d'hypothèses, des
prémisses ou d'un cadre théorique : les conclusions
résultent formellement de ces prémisses ou de cette
théorie.
De ce fait, la méthode déductive s'avère
adaptée à notre étude car elle part de l`hypothèse
ou une théorie pour l'appliquer à un cas d'observation.
Après avoir exercé une observation sur les différents
personnages qui apparaissent sur les affiches d'africell, cette méthode
va nous permettre d'inférer des hypothèses sur ces derniers afin
d'appréhender leur univers et l'usage qu'en fait le réseau
cellulaire africell dans sa publicité genre affiches.
0.6.2. TECHNIQUES
Les concepts de méthode et technique posent des
problèmes à certains auteurs qui, parfois les confondent.
(Grawitz, 1990) note que la technique « représente les
étapes d'opérations limitées, liées à des
éléments pratiques concrets, adaptés à un but
défini.» Les techniques sont « des procédés ou
outils de recherche qui servent à mettre en oeuvre concrètement
et à réaliser les opérations correspondant aux
différentes étapes de la méthode ». (Loubet J-L,
2002)
Ainsi pour concrétiser cette méthode, nous avons
utilisé les techniques ci-après :
? L'observation directe
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nous avons pu observer l'usage des personnages sur les
affiches publicitaires d'africell et nous en avons déduit des
hypothèses.
? Technique documentaire
Selon (Kalunga Mawazo et Kazadi Kimbu, 2013), la technique
documentaire consiste à consulter « les documents, les statistiques
sociales ou tous les autres écrits contenant des informations sur
l'objet en étude (résultat de recherches, revues,
périodique, thèses, livres, mémoires, ouvrages, etc)
».
Cette technique nous permettra de parcourir les documents, les
ouvrages ou autres éléments qui cadrent avec notre travail afin
de bien l'élaborer.
0.7. DELIMITATION DU SUJET
Délimiter un travail scientifique, c'est
déterminer le temps que couvre les recherches ainsi que l'espace dans
lequel ces dernières ont été effectuées. Ainsi,
nous ne pouvons passer sans préciser l'espace et le temps de notre
travail.
Notre travail porte sur les affiches d'africell, une
entreprise de télécommunication implantée dans la ville de
Lubumbashi notre milieu de vie et de recherche. Il porte sur la période
allant de 2019-2020, durant laquelle nous avons mené nos recherches.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Ce travail est subdivisé en trois chapitres hormis
l'introduction générale et la conclusion générale :
D'abord, le premier chapitre est consacré aux notions
générales sur les cadres conceptuel et théorique. Ce
chapitre rassemble les éléments conceptuels et théoriques
de notre étude. Ces éléments sont fondamentaux car ils
impriment une valeur prédictive à l'étude. Et cela se
réalise par l'usage des termes appropriés. Ensuite, dans le
deuxième chapitre nous parlons de la présentation de notre cadre
d'étude. Enfin, dans le troisième chapitre, nous abordons
l'analyse des apports du personnage dans le marketing et la publicité
à travers les neurosciences.
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CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES
1.0. INTRODUCTION
Dans cette partie de notre étude, nous
considérerons deux points essentiels utiles à tout travail
scientifique. Il s'agit du cadre conceptuel et du cadre théorique. Ces
cadres sont déterminants dans l'orientation de la recherche. Le cadre
conceptuel délimite le contour sémantique des concepts
clés et la théorie propose l'orientation à donner à
l'étude.
1.1. CADRE CONCEPTUEL
Dans cette partie, il sera question d'éclaircir les
concepts utilisés afin de délimiter leur portée
épistémologique afin d'éviter toute polysémie.
Dans cette étude, nous retenons deux concepts
principaux qui dans leurs analyses peuvent évoquer d'autres concepts
auxiliaires. Les deux concepts sont : le personnage et l'affiche.
Pour commencer, nous définissons d'abord le terme
personnage.
1.1.1. LE PERSONNAGE
Le personnage est un concept qui évoque le domaine des
arts comme la littérature, le cinéma, le théâtre et
la peinture. Il signifie « un rôle interprété »
par un acteur. Sur le plan sociologique, le personnage correspond à un
rôle joué dans la société et emporte dans ce cas le
sens « d'une autorité, d'une sommité ou d'une
personnalité » (
www.larousse.fr).
a. Le personnage dans la littérature
Le roman ou le théâtre sont dans la plupart de
cas des oeuvres de fiction. De ce fait, les personnages qui y sont
évoqués relèvent aussi de la fiction même s'ils
semblent avoir des rapports avec la réalité. Ainsi, « Un
personnage de théâtre ou de roman est généralement
une créature fictive, qui joue un rôle particulier dans l'oeuvre.
Pour faire croire à sa réalité, le dramaturge ou le
romancier peut lui donner une identité et une psychologie qu'il
développe plus ou moins et qui n'est pas forcement primordiale ». (
www.enviedecrire.com)
A travers cette définition, on peut comprendre que le
personnage littéraire puisse avoir une origine sociale, une famille, une
activité, un physique, un caractère comme c'est le cas d'une
personne réelle.
10
De ce fait, le personnage peut avoir une identité. Il a
un nom, un âge, une nationalité, un type d'habillement, un milieu
professionnel et son langage. Selon (Rastier, 1972), le personnage consiste en
un « type littéraire » qui a une valeur d' «
éternité » et d' « universalité ».
b. Le personnage publicitaire
La publicité est une oeuvre de création comme un
roman ou une oeuvre
litteraire.de ce fait, cette
activité peut s'inspirer des personnages littéraires ou des
personnages réels. Souvent dans le dernier cas, c'est-à-dire les
personnages réels, on parle de l'endossement.
Dans la publicité, le terme `'personnage»
évoque une célébrité ou une toute autre
personnalité sollicitée pour endosser la publicité. Cette
personnalité peut être réelle ou fictive. Dans ce cas, on
peut convoquer des personnalités du monde de la musique, du sport, voire
des personnalités des contes dans le monde imaginaire.
Qu'ils soient réels ou fictifs, les personnages
publicitaires sont rattachés à la marque. Ces personnages
s'imposent et sont indissociables du nom, comme le Bibendum Michelin, la vache
qui rit, le lion Peugeot. Chacun devenant emblématique du produit auquel
il se substitue.
Par ailleurs, les personnages fictifs sont souvent
évoqués dans la publicité pour enfants car les enfants
cherchent une similitude entre le produit et le héros imaginaire de la
marque. En RDC, on connaît le succès qu'ont connu
Bébé Rico, Bébé élégance, etc.
c. La psychologie des personnages
Tous les personnages ne se ressemblent pas. Selon
l'état civil évoqué ci-haut, le personnage a son
âge. Pour s'en convaincre, Esobe, Saisai (des artistes comédiens
congolais) par rapport à Bébé Rico, n'ont pas le
même âge. Les deux premiers sont des adultes et le dernier est un
enfant. Chaque personnage a également son nom comme nous venons
d'ailleurs de designer chacun par son nom. Ils appartiennent à une
nationalité, ainsi Esobe, Saisai et Bébé Rico sont des
congolais et se distinguent du Bibendum Michelin, de la vache qui rit, du lion
Peugeot qui sont par contre de nationalité étrangère.
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Par ailleurs, chaque personnage a son physique et son style
d'habillement. L'habillement de Bebe Rico se limite à une couche ;Esobe
est dans une salopette de clown et Saisai, une culotte et un pull collant sans
oublier sa tête coiffée d'une perruque qui lui donne aussi les
allures de clown. Le Bibendum est enroulé dans des pneus.
Saisai et Esobe ont un air jovial qui se traduit dans leur
comportement par le rire et la danse. Le Bibendum c'est l'aspect
sérieux. Selon leur milieu social, chacun développe un langage
particulier qui correspond soit à son milieu social soit à son
milieu professionnel. Saisai et Esobe s'inscrivent dans le discours social.
C'est pourquoi leur publicité va de l'alimentation pour enfants à
la sensibilisation sanitaire et sur d'autres produits qu'on peut trouver sur le
marché congolais. Le Bibendum Michelin a un style professionnel. C'est
le domaine des pneus, des routes, des véhicules, etc.
Ainsi pour comprendre ces différents personnages, il
faut évoquer leur fonction historique, sociale, politique afin de
déterminer ce qu'ils représentent pour l'auteur dans le domaine
de la littérature et dans la publicité, ce qu'ils
représentent pour les agences en communication et la
société.
d. Caractéristiques des personnages fictifs
Les personnages que nous avons évoqués ci-haut
entrent dans la catégorie des personnages réels qui endossent une
publicité comme le cas de Alain st pierre et de Christian dans la
publicité d'africell, des personnages réels
déguisés comme Esobe et Saisai et aussi des personnages fictifs
comme le Bibendum Michelin, la vache qui rit, le lion Peugeot ou encore
Bébé Rico.
On peut distinguer parmi les personnages fictifs, des
personnages fixes mais aussi des personnages animés :
? Les personnages fixes
Les personnages fixes relèvent des bandes
dessinées dans la littérature et dans la publicité, ils
relèvent de l'affiche. Ici, la fixité, se détermine par
l'usage du media. La presse, l'affichage et parfois l'internet travaillent avec
l'image fixe. Dans ce cas, certaines images animées peuvent être
instanciées.
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? Les personnages animés
Il existe aussi des personnages fictifs qui n'existent que
sous forme des dessins. C'est généralement les personnages des
dessins animés. Il peut s'agir aussi d'une mascotte c'est-à-dire
un personnage créé par ordinateur. Il peut être un
personnage humain, un personnage objet comme un véhicule, des animaux,
des plantes auxquels on attribue des mouvements des êtres réels
jusqu'au point de les personnifier.
Il y a lieu de signaler le personnage de Bébé
Rico qui est une mascotte sous forme d'un bébé doté de la
parole. On peut citer également Bébé
élégance qui est un flacon de poudre personnifié. Ces
objets au départ inanimés sont mis en mouvement par le biais de
la technologie.
Au regard de tout ce qui précède, il
apparaît que le personnage est un concept complexe. On peut lui accorder
plusieurs fonctions selon le domaine où il est convoqué. Le
personnage peut être littéraire, il peut être aussi
publicitaire comme nous venons de le faire remarquer. Les deux types ne sont
pas à confondre. S'il est vrai que le personnage littéraire peut
être un personnage littéraire, l'inverse n'est pas possible parce
que l'objectif d'un personnage publicitaire est celui de convaincre et de
pousser à l'achat.
C'est ainsi que dans ce travail, pour nous, un personnage est
celui qui remplit non pas la fonction littéraire, non plus la fonction
économique ou publicitaire ; le personnage comme il est entendu dans
cette étude devient alors tout être humain, animal ou un objet qui
facilite l'attention, la mémorisation et le rappel. C'est pour dire que
le point de vue adopté dans cette étude est celui des
neurosciences qui découle du fait de l'interaction entre les yeux et le
cerveau.
Par ailleurs, la notion du personnage telle que nous venons de
la définir, évoque un autre concept : celui de la communication
visuelle.
1.1.2. LA COMMUNICATION VISUELLE
La communication visuelle est une forme de communication qui a
une grande influence dans les modalités de communication. Beaucoup de
communicologues reconnaissent que notre ère est celle de la
communication instantanée et globale. On communique plus facilement par
les images que par d'autres modes. Les images sont plus efficaces que
13
les mots. Elles sont comprises indépendamment d'une
langue donnée. Cette forme de communication correspond à la vie
trépidante du monde actuel caractérisée par la vitesse. On
peut lire plus facilement un message iconique que tout autre texte en voiture,
à pied ou avec n'importe quel autre moyen de locomotion.
En effet, la communication par les yeux est une communication
universelle. A ce propos, (Stockinger, 2016) écrit que la communication
visuelle est « toute forme de communication humaine qui produit et
transmet des messages sous forme d'images c'est-à-dire sous forme des
signes dits visuels et graphiques » ou encore « toute forme de
communication humaine qui se sert de l'oeil (de la perception visuelle) pour
communiquer des messages ».
Par ailleurs, lorsqu'on parle de la communication visuelle ou
de la communication qui touche les yeux, d'emblée beaucoup de personnes
se référent à l'iconique et oublient le linguistique.
Pourtant dans la définition évoquée ci-haut, la graphie ou
l'écriture relève aussi des yeux, la chromatique et la forme
également. Dès lors, la communication visuelle prend en compte
tous les systèmes sémiotiques qui convoquent les yeux. Un autre
concept qui découle de la communication visuelle est l'image.
1.1.3. IMAGE
Nous venons de souligner que le personnage peut être un
être humain, un animal ou un objet. Pour les appréhender, on passe
par la communication visuelle.
Selon le dictionnaire Robert : « l'image est la
représentation d'un objet par les arts graphiques ou plastiques ou par
la photographie». Du point de vue sémiologique, une image est un
signe c'est-à-dire un objet qui permet de représenter, de
manipuler la chose en son absence.
D'après (Joly M, 2002), « étymologiquement
parlant, le mot `'image» vient du latin `'Imago» qui désignait
à l'origine le masque mortuaire porté aux funérailles dans
l'antiquité romaine ».cette définition étymologique
évoque en nous le concept de `'personnage» parce que ce soit en
littérature ou en publicité, le personnage est
déguisé. Même si il est réel, le personnage qui
endosse la publicité reste toujours supposé.
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Certes, comme le démontre (Joly, 2008), « l'image
n'est pas nécessairement la reproduction du réel car «
l'image indique quelque chose qui bien que ne renvoyant pas toujours au
visible, emprunte certains traits au visuel et en tout état de cause
dépend de la production d'un sujet imaginaire ou concret. L'image passe
par quelqu'un qui la produit ou la reconnaît. L'image est à la
fois communicante et polysémique ». La polysémie
relève de la communication dans le sens où l'image ne peut
être interprétée que du point de vue contextuel. Il
n'existe pas d'équivalence entre l'image et la réalité.
C'est ce qui fait dire à (Klinkenberg, 2000) que «
si on définit le signe comme le substitut d'une chose dont on n'a pas
nécessairement l'expérience directe, on énonce du
même coup que le signe n'est pas la chose : la carte n'est pas le
territoire, la photo n'est pas l'être aimé. On ne mange pas le mot
/pain /. Le signe, qui permet de manipuler les choses de manière
économique, induit donc toujours une distance avec ces choses ».
Il convient tout de même de préciser que le mot
`'image» revêt plusieurs sens. Il a le sens de l'icône
lorsqu'il se rapporte aux dessins, à un film, une peinture, des graphiti
ou des affiches. Il peut correspondre aussi sur le plan psychologique à
une image mentale, sur le plan économique à une image de marque
et, sur le plan verbal à une image rhétorique.
L'image mentale se conçoit dans ses rapports avec le
psychisme.il correspond aux
représentations mentales, aux rêves et au langage par l'image.
(Joly M, 2002), s'exprime ainsi en ce qui concerne cette image : « l'image
mentale est l'impression que nous avons lorsque par exemple nous avons lu ou
entendu la description d'un lieu, de la voir presque comme si nous y
étions. Une image mentale s'élabore de manière quasi
hallucinante et semble emprunter ses caractéristiques à la
vision. On voit. »
Sur le plan rhétorique, on parle de l'image quand on
s'exprime. La métaphore est l'une des figures la plus utilisée.
Cela veut dire qu'on parle par l'image. Ainsi, l'image ou la métaphore
peut être un procédé d'expression extrêmement riche,
inattendu, créatif et cognitif, lorsque les deux termes (explicite ou
implicite) sollicitent l'imagination et la découverte des points communs
insoupçonnés entre eux.
15
Le terme `'image» n'est pas seulement utilisé avec
la rhétorique et la psychologie, elle intervient aussi dans le domaine
commercial et plus particulièrement lorsqu'on parle de l'image de
l'entreprise et de l'image de marque.
Au regard de tout ce qui vient d'être dit, dans cette
étude, l'image n'a pas le sens ni rhétorique pas même
essentiellement économique (même si nous traitons de la
publicité), le terme `'image» est pris dans son rapport avec le
psychisme. A ce propos, (Denis, 1984) écrit qu' « il s'agit d'une
expérience introspective qui ne soit l'équivalent ni de la
représentation imagée ni de représentation verbale ».
Ces images jouent un rôle explicatif, décisif dans le
fonctionnement psychologique des individus. N'empêche que ces images
puissent retentir dans d'autres domaines de la vie sociale telle que nous
voulons le démontrer dans cette étude en publicité.
C'est pourquoi, (Gaudemar, 2001) parlant du personnage voire
de l'image, relève qu'ils appartiennent à un univers des
croyances partagées. Les personnages, écrit-il, «
constituent un héritage commun et actif à inventorier .que
l'identification à des figures communes soit directe ou indirecte,
assimilatrice ou projective, elle a une part dans la production de la
socialité, de la manière dont nous vivons ensemble ».
L'image psychologique devient intégrative mais aussi
projective. C'est dans ce sens que (Zeraffa, 1969) considère qu'elle
peut se présenter comme le lieu « d'un ensemble des moyens
d'expressions qui représentent des notions et des sentiments, des
fonctions psychologiques et des faits sociaux, des actes et des rêves
». C'est que l'image comme le personnage sont contextuels. Ils peuvent se
projeter sur les divers medias et dans le cas précis de cette
étude, nous parlons de l'image tirée de l'affiche.
1.1.4. AFFICHE
L'affiche est l'un des medias canoniques aux cotes de presse,
de la télévision, de la radio, de l'internet et du cinéma.
L'affiche est aussi l'un des medias le plus ancien et le plus populaire qui
s'adapte presque à toutes les cibles. Son caractère
séducteur provient de l'organe qui est mis en contribution : l'oeil. Cet
organe est qualifié de la fenêtre du corps. Il communique de
manière particulière avec le cerveau tel que
développé en neurosciences.
16
L'affiche est défini dans Le Petit Robert
2007, comme étant une « feuille imprimée
destinée à porter quelque chose à la connaissance du
public, et placardée sur les murs ou des emplacements
réservés ». et d'après l'encyclopédie
Encarta 2009, l'affiche est « un avis officiel ou publicitaire
imprimé sur papier ou sur toile, destiné à être
placardé dans les lieux publics ».
a. les caractéristiques sémiotiques de
l'affiche
L'affiche est un objet sémiotique. Constituée
des diverses modalités sémiotiques, l'affiche est un icono-texte,
c'est-à-dire un discours visuel composé sur trois plans : les
plans iconique, linguistique et plastique. Son interprétation se fait
par la combinaison de toutes ces composantes. C'est pourquoi, si nous revenons
aux définitions données ci-haut, il découle que l'affiche
a comme première caractéristique, le fait d'être :
une feuille imprimée en tant qu'objet support,
une feuille imprimée exerçant une fonction
informative,
une feuille imprimée destinée à un
public,
une feuille imprimée qui doit être placardée
(c'est ici que l'on peut
confondre parfois une affiche et un feuillet ou un
dépliant)
une feuille servant à une transmission visuelle
A ce niveau, il sied de faire une distinction entre affichage
et affiche. L'affiche doit être considérer comme la
publicité en soi tandis que l'affichage est une stratégie de
placardage de cet icono-texte. Cette stratégie a beaucoup
évoluée avec la révolution industrielle et
numérique. De la simple dimension A3 ou A4,on est passé à
l'affiche moderne avec une grande possibilité de sophistication et de
multiplication à grande échelle qui réponde davantage
à des fonctions commerciale, politique et idéologique à
tel enseigne qu'il est difficile de circonscrire l'affiche de manière
précise.
b. Usage social de l'affiche
La capacité qu'a l'affiche d'être largement
diffusée auprès du public et sa manière spécifique
de communiquer avec le lecteur harmonise ses différents constituants de
manière à avoir un impact singulier dans un cadre
17
limité. Le contenu qu'elle véhicule à
travers cet ensemble se multiplie avec ampleur grâce aux techniques
d'affichage. C'est pourquoi les affiches se différencient les unes des
autres.
Par ailleurs, dans le domaine publicitaire, l'affiche est un
support de communication très apprécié par les agences en
communication parce qu'elle permet de faire connaître une campagne de
communication au grand public. Ainsi estimions-nous que le personnage et son
image que nous étudions se transmettent par ce moyen. Mais nous devons
faire attention en insistant sur le fait que les images qui sont transmises sur
l'affiche, nous ne les considérons qu'au premier degré en ne
prenant en compte que les faits psychologiques qu'elles exercent sur le
public.
Ainsi notre étude de personnage porte sur l'affiche
publicitaire. Est considérée ici comme affiche publicitaire,
celle qui est portée sur les panneaux en publicité ayant pour
objectif d'inciter un public ciblé à assimiler l'objectif
fixé de manière persuasive et argumentative : achat d'un produit,
diffusion d'un concept et demande d'une participation.
Les caractéristiques d'une affiche sont
déterminées comme on peut le remarquer, sur l'identification
d'une communication argumentative qui se construit à partir des indices,
des symboles et des icones utilisés de manière argumentative et
qui sont présents dans le cadre.
Cet argument sur l'affiche publicitaire nous conduit à
définir ce qu'est la publicité.
1.1.5. LA PUBLICITE
La publicité est une pratique ancienne dans l'Europe et
l'Asie antique. Mais elle n'a été formalisée qu'au
début du 19e siècle lorsqu'elle apparait pour la
première fois dans la presse écrite. C'est Emile Girardin qui est
considéré comme le père de la publicité moderne.
C'est vers 1850-1880 que se place le point de départ de la
publicité sous sa forme commerciale.
A partir du 20e siècle, les moyens
publicitaires vont encore s'étoffer grâce aux medias de masse
comme ma radio, la télévision et le cinéma. Et
aujourd'hui, la publicité est devenue une activité commerciale
qui recourt aux medias. Ainsi « la publicité désigne
l'ensemble des actions mises en oeuvre par une entreprise artisanale,
commerciale ou industrielle pour se
18
faire connaitre et communiquer sur produits et/ou prestations
afin d'en promouvoir la vente ». (
www.petitenetreprise.net)
Par cette définition, la publicité devient une
forme orientée vers la cible afin de fixer son attention pour qu'elle
adopte un comportement souhaité : l'achat d'un produit. Donc le but de
la publicité est celui d'inciter à la consommation ou encore
d'influencer le choix. Mais elle ne détermine pas le moyen par lequel on
doit passer. C'est ainsi que pour (Dayan, 1995), la publicité est «
une communication payante, unilatérale et impersonnelle, par
l'intermédiaire des medias et supports de toutes sortes, en faveur d'un
produit, d'une marque, d'une firme (d'une cause, d'un candidat, d'un
ministère, etc.) identifiés dans le message ».
Cette définition insiste deux choses : le
caractère payant : le budget est l'élément
déterminant du choix du media de la publicité. Cette
définition insiste également sur les medias, comme pour dire que
sans medias, il n'y a pas de publicité. Mais cette position
mérite d'être relativisée car aujourd'hui à cause de
l'accaparement des medias, de plus en plus des entreprises recourent à
des moyens directs pour atteindre la cible, il s'agit de la communication hors
media.
Cette définition tout comme la première semble
ignorer un autre aspect, c'est que la communication publicitaire n'est pas
comme toute autre communication, elle relève de la stratégie.
Ainsi, (Ipo Abelela, 2012-2013) considère qu'une bonne publicité
prend en compte quatre axes. Ainsi, La publicité doit être une
stratégie, une communication, un message et qui agit sur la demande.
? La publicité est une stratégie
Par stratégie, il faut entendre l'ensemble des
opérations intellectuelle et physique qui permettent d'aborder une
situation concurrentielle en ayant préalablement mis en jeu tous les
atouts qui peuvent apporter un avantage susceptible de concourir à
l'obtention de la victoire. La stratégie implique une préparation
et des méthodes appropriées, car elle ne s'improvise pas.
? La publicité est une communication
La publicité est une communication parce qu'elle est
toujours relayée par un media unidirectionnel et différée
dans l'espace et le temps. En plus,
19
le discours publicitaire, comme le dit (Lugrin G, 2006), doit
« limiter le danger d'incompréhension ou de malentendu, car il n'a
pas de moyen pour se reformuler ou surmonter les objections. Il s'agit d'une
activité langagière hyper élaborée et
planifiée ».
? La publicité est un message
La publicité est un message parce qu'elle apporte une
information à propos d'un objet ou d'un service et que ces informations
s'adressent à un groupe d'individus qu'on appelle la cible. Même
si on dit que la publicité informe, il faut aussi noter que
l'information n'est pas son objectif principal. Son objectif est d'influencer
en vue de provoquer un comportement d'achat.
? La publicité agit sur la demande
Par la demande, il faut entendre l'expression de l'attitude
des candidats acheteurs vis-à-vis de l'acquisition d'un bien ou de
l'utilisation d'un service. La préoccupation de la publicité,
c'est de tenter d'influencer la demande en faveur d'un produit ou d'un
service.
Par ailleurs, la publicité n'est pas à confondre
avec les activités qui lui sont connexes telles que :
La propagande
La propagande souligne à la fois une production
particularisée par la diffusion de son effet et par sa
pérennité. Du point de vue étymologique, ce mot a trait
à l'agriculture et il a le sens de `'provigner» qui signifie
favoriser la reproduction et l'extension à l'identique. Cela peut se
faire sur le plan spatial, dans ce cas il va s'agir d'agrandir,
d'élargir, de diffuser, donc une action qui se fait dans la
durée. En plus de cela, une telle action suppose un agent qui s'institue
comme auteur de cette action, de l'intention qui la détermine et de son
produit. Dans cette perspective, la propagande évoque explicitement
l'idée de domination et d'influence.
Par ailleurs, la propagande et la publicité
présentent plusieurs éléments en commun :
1) Elles s'adressent au grand public,
2) Elles exploitent les mêmes ressorts psychologiques
des individus qu'ils cherchent à atteindre,
20
3) Elles visent plus la persuasion que le jugement.
Par contre, la différence entre les deux se situe au
niveau des buts poursuivis : la publicité a un but commercial et
lucratif tandis que la propagande vise l'adhésion des individus à
des opinions, des comportements moraux, sociaux, religieux ou politiques.
A part la propagande, la publicité est différente
des relations publiques. Les relations publiques
Les relations publiques sont « l'ensemble des
méthodes et des techniques utilisées par des groupements
(entreprisses, lobbys, syndicats, partis politiques, Etats) et par des
groupements d'intérêt pour communiquer leur réalisation,
promouvoir leur image de marque, manipuler l'information pour susciter la
sympathie du public à l'extérieur ou favoriser les bonnes
relations à l'intérieur ». (Le petit robert 2007)
Ainsi on comprend que la vocation première des
relations publiques est de travailler sur l'image. On y trouve des leaders ou
relais d'opinion, des élus et des prescripteurs. La différence
entre les relations publiques et la publicité c'est que la
publicité vise un public indifférencié tandis que les
relations publiques visent un public précis.
Au niveau des objectifs, la publicité stimule la
demande tandis que les relations publiques agissent sur l'image de
l'entreprise. Par rapport au support ou moyen utilisé, la
publicité recourt aux medias classiques et les relations publiques
procèdent par les événements.
La promotion de vente
La promotion de vente est une technique idéale pour
faire tester un produit et générer du trafic sur le lieu de
vente. « La promotion de vente » ou « techniques promotionnelles
» regroupent l'ensemble des techniques de stimulation des ventes
organisées autour d'une offre temporaire à destination du
consommateur final ou de la distribution ». (
www.definitions-marketing.com)
Cette technique favorise la conversation des prospects et
clients et favorise également l'élargissement de la cible. Elle
est aussi incitative en ce qu'elle augmente la vente en volume.
21
a. Sortes de publicité
On distingue : La publicité informative, La
publicité persuasive, la publicité de confirmation, la
publicité de rappel, la publicité directe, la publicité
indirecte, la publicité commerciale et la publicité
institutionnelle.
1) La publicité informative
Elle est surtout utile au début du cycle de vie d'un
produit ; lorsqu'il s'agit de s'attaquer à la demande primaire. En fait,
il s'agit pour le producteur d'un bien et/ou service de pouvoir
présenter clairement les avantages de ce dernier en vue d'en
espérer l'augmentation de vente. Lorsqu'il s'agit de la publicité
informative, on cherche à informer le marché sur l'existence d'un
nouveau produit, à faire connaître le changement d'un produit et
à attaquer la demande primaire.
2) La publicité persuasive
Elle est la plus dominante en univers concurrentiel.
Lorsqu'il s'agit de favoriser la demande sélective pour une marque
particulière. Elle consiste à créer une
préférence pour une marque, à stimuler un achat
immédiat et à encourager une fidélité. Car, dit-on,
les meilleures publicités sont celles qui se donnent les moyens de
persuader.
3) La publicité de confirmation
Elle a pour but de rassurer le consommateur une fois qu'il a
effectué son achat. Elle vise à supprimer chez le consommateur
certains sentiments de doute qu'il peut éprouver à la suite de
son acquisition et qui seraient susceptibles de l'amener à revenir sur
sa décision.
4) La publicité de rappel
Elle se pratique surtout en phase de maturité. Il ne
s'agit pas d'informer ou de persuader, mais plutôt de rappeler la marque
à la mémoire du marché, des clients et des consommateurs
permanents et occasionnels. La publicité d'après-vente qui
consiste à assurer les récents acheteurs sur la pertinence de
leur choix appartient aussi à cette catégorie. Elle consiste
alors à rappeler les décisions prochaines d'achat et de
consommation, à entretenir la notoriété et à
rappeler l'existence des distributeurs.
22
5) La publicité directe
On entend par publicité directe, celle qui s'adresse
aux consommateurs et qui recourt à l'image, au son et à la parole
pour frapper directement et sans aucun effort de réflexion de
mémoire pour savoir ce qu'on est en train de faire valoir.
6) La publicité indirecte
Une publicité indirecte est un procédé
qui tend à trouver, à toucher les consommateurs par la voie de la
presse, de la radio, de la télévision et de tous les moyens de
transmission.
7) La publicité commerciale
C'est une publicité à laquelle les
distributeurs et les fabricants des produits de marque ou
génétique réclament pour vendre leurs produits aux
grossistes et aux détaillants.
8) La publicité institutionnelle
C'est l'ensemble d'actions visant à assurer la
cohérence et la permanence du discours de l'entreprise auprès de
l'ensemble des publics qui la concernent. La publicité institutionnelle
favorise l'insertion de l'entreprise dans son environnement, c'est un
instrument de cohésion de l'image des différentes
activités de l'entreprise.
1.2. CADRE THEORIQUE
La théorie vient du latin « theoria »
qui signifie « recherche spéculative » et le même
mot en grec signifie « un groupe d'envoyés à un spectacle
religieux, la consultation d'un oracle ». Dans son appréhension la
plus moderne, une théorie a pour but d'apporter une compréhension
plus approfondie et plus exacte dans la relation mise en évidence entre
phénomènes ; ainsi, pour (Laramée A. et vallée B,
1991) : « le cadre théorique peut être constitué d'une
ou de plusieurs théories en vue d'insérer une étude dans
la communauté scientifique. Outre la nécessité
d'intégrer la recherche dans la communauté scientifique, le cadre
théorique sert principalement à présenter un cadre
d'analyse et à généraliser les relations
d'hypothèses déjà prouvées dans d'autres contextes
pour tenter de les appliquer aux problèmes ».
23
Dans le cadre de cette étude, nous allons aborder la
théorie des neurosciences qui sera complétée par la
théorie sémiologique. Le marketing, par ricochet la
publicité, est une discipline qui se base sur quatre disciplines :
l'économie, la psychologie, la sociologie et les statistiques. Mais,
à travers la psychologie, le marketing s'est approfondi avec les
neurosciences.
1.2.1. LA THEORIE DES NEUROSCIENCES
Les neurosciences « sont un ensemble des disciplines
scientifiques dont l'objet est l'étude des cellules, des structures, du
fonctionnement et des caractéristiques physico-chimiques du
système nerveux »,(dictionnaire Encarta 2019).Au regard de
cette définition, les neurosciences s'occupent de l'étude du
système nerveux en se fondant sur un grand nombre de disciplines de la
biologie notamment l'anatomie, la physiologie, la psychologie, la neurochimie,
etc. les psychologues et les linguistes y contribuent aussi avec l'étude
du langage. A ces disciplines, ajoutons l'informatique, la sociologie, la
philosophie et la médecine. Ainsi, les neurosciences étudient le
cerveau et le processus cognitif qui lui sont attachés.
Il existe des débats houleux en neurosciences parce
qu'elles ont plusieurs domaines d'application. On les applique en sciences de
l'éducation, en marketing, en communication, etc. leur succès est
lié au progrès considérable sur l'imagerie
cérébrale. Ces techniques produisent aujourd'hui de fascinantes
images d'un cerveau qui semble s'activer sous le fait de la pensée ou
tout autre type d'informations. A ce propos, Chris Frith note que « de
nombreuses études utilisent l'imagerie cérébrale pour
explorer les bases neuronales de ces capacités et leurs résultats
sont très cohérents. On observe une activité dans le
cortex préfrontal médian (CPFm), dans le sillon temporal
supérieur à la jonction avec le lobe pariétal (STS/JTP),
ainsi que dans les pôles temporaux et le cortex cingulaire
postérieur ». Cela est particulièrement pertinent dans le
fonctionnement du cerveau, car « La mémoire est nécessaire
dans l'apprentissage, l'acquisition des connaissances et les performances de
l'individu. L'activation des circuits de la mémoire fait appel aux
mêmes neurones que la perception et la compréhension. La
mémoire est tout à la fois le lieu du souvenir, du savoir et de
la maîtrise, permettant de faire des gestes sans avoir à y
réfléchir. » (
www.observatoireb2vdesmemoires.fr)
24
Eustache cité par (Gaussel Marie et Reverdy Catherine,
2013) note que « la mémoire est formée de cinq
systèmes : une mémoire à court terme ou de travail, une
mémoire à long terme plus complexe comprenant une mémoire
procédurale (mémoire des automatismes), une mémoire
perceptive (identifie des stimuli), une mémoire sémantique
(mémoire des connaissances générales sur le monde au sens
large, sur les concepts), une mémoire épisodique (la plus
sophistiquée, la mémoire des souvenirs). Ces mémoires
travaillent en interaction et non pas de façon isolée, elles ne
sont pas figées car elles se modifient au fil du temps et des
expériences. Ce vaste réseau permet de créer l'information
en transformant des souvenirs en éléments sémantiques
».
Les chercheurs s'accordent pour dire que le cerveau humain
peut enregistrer environ un million de milliards de bits, soit infiniment plus
que n'importe quel ordinateur. Mais à la différence de ce
dernier, la mémoire humaine est sélective : elle ne garde que les
informations potentiellement utiles. Parlant du processus de
mémorisation, (Gaussel Marie et Reverdy Catherine, 2013) écrivent
qu'elle se déroule selon trois grandes étapes : « l'encodage
ou l'acquisition de l'information, la rétention ou le stockage de
l'information, la récupération ou l'actualisation. L'encodage est
le processus initial qui permet, grâce à des
représentations mentales, de conserver les caractéristiques
essentielles des informations à retenir, celles
sélectionnées par l'individu. La rétention permet
d'oublier ce qui a été mémorisé et de
libérer de l'espace dans la mémoire de travail.
Cette étape est riche en termes de traitement des items
à mémoriser, car il s'agit d'une transformation ou d'une
reconstruction des éléments. La dernière étape de
récupération permet à l'individu de mettre en oeuvre ou de
restituer ce qu'il a acquis ».À ce niveau, on retiendra que le
cerveau ne réagit pas de la même manière à chaque
information qu'elle reçoit, la nature et la pertinence de l'information
(image, son, odeur, etc) sont déterminantes quant à la
réception et la mémorisation de cette dernière par le
cerveau
C'est ici qu'il faut préciser le rôle de
l'hippocampe, une structure du cerveau qui joue un rôle central dans la
mémoire. En fait, L'hippocampe qui ne stocke pas les souvenirs de la
mémoire à long terme est en quelque sorte un carrefour. Il
dessert de nombreuses voies de signalisation vers d'autres zones du cerveau,
les souvenirs sont ainsi conservés dans le cortex (lobe pariétal
et temporal). Mais notons que pour notre étude, la nature de
25
l'information est l'image et la zone cérébrale
sollicitée pour ce type d'information est la zone du cortex visuel du
lobe occipital de notre cerveau.
En revanche, le cerveau humain réagit de manière
rapide et spontanée face à une image et à tout autre type
d'information et décide à l'occurrence si cette information doit
être mémorisée ou pas. D'ailleurs, La mémoire
visuelle « stimule plusieurs réseaux de neurones. Elle permet
à des images de s'ancrer durablement dans notre mémoire. La
mémoire visuelle est une mémoire à court terme, permettant
de retenir et de réutiliser les informations visuelles du quotidien, et
cela pendant un bref instant. La mémoire à court terme permet en
effet de garder une information entre 0,5 seconde et 10 minutes.
Par la suite, ces renseignements peuvent être
oubliés ou bien stockés dans la mémoire à long
terme, mais on peut finir par apprendre à reconnaître des stimuli
de manière totalement automatique. Au fur et à mesure qu'un
stimulus est répété, le cerveau parvient à
l'identifier de plus
en plus efficacement et rapidement. Ce qui permet de garder
des connaissances et des images sur une longue période, voire
à vie.» (
www.observatoireb2vdesmemoires.fr)
Abordant le rôle de la mémoire à long
terme implicite (également appelée non déclarative ou
inconsciente), (Gaussel Marie et Reverdy Catherine, 2013) écrivent
qu'elle« inclut la mémoire procédurale et le système
de représentations perceptives. La mémoire procédurale
permet d'acquérir des savoir-faire, de les stocker et de les reproduire.
Les procédures mises en oeuvre sont automatiques et difficilement
accessibles à la conscience ».
Par ailleurs, l'image qui fait l'objet de notre étude,
est un signe sémiotique. D'où l'intérêt de notre
étude à compléter la théorie des neurosciences par
celle de la sémiologie. En effet, les neurosciences ont un lien direct
avec la sémiologie visuelle. Etant donné que la vitesse est une
caractéristique indéniable de la sémiologie visuelle, les
neurosciences viennent démontrer comment une image même
perçue dans un temps relativement moindre(en termes de seconde) peut
s'ancrer durablement dans la mémoire du consommateur et jouer au final
le rôle de rappel.
26
CHAPITRE II : LA PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
2.0. INTRODUCTION
Ce chapitre est consacré à l'entreprise sur
laquelle porte notre étude. Il s'agit de l'entreprise de
télécommunication mobile africell. Néanmoins pour
l'adapter à notre contexte d'étude, nous allons ajouter des
éléments sur l'affichage et leurs modalités dans le
mobilier urbain.
2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI
Sous ce point, nous présentons la ville de Lubumbashi sur
les plans
géographique, historique,
économique,politico-administratif et sur le plan de la
télécommunication.
2.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La ville de Lubumbashi est la deuxième ville de la
République démocratique du Congo de part son importance
économique. La ville de Lubumbashi est désignée comme la
capitale cuprifère à cause de la production du cuivre. La ville
de Lubumbashi est située au sud est de la RDC à 30 km de la
frontière avec la Zambie. Elle se trouve entre 27° 10' et 27°
40' de longitude Est et entre 11° 20' et 12° de Latitude Sud. «
La position géographique à plus ou moins 12o de
l'équateur combiné à la haute altitude de la ville
tempère le caractère tropical de son climat. Avec le concours des
vents soufflant de l'Est et du sud-est en saison sèche puis du nord et
du nord-est en saison de pluie, cette altitude garantit une certaine fraicheur
». (Archives des cadastres, 1940 :3)
Sur le plan climatique, la ville connaît deux saisons :
la saison sèche qui va d'avril à octobre et la saison de pluie,
de novembre à mars avec une pluviométrie moyenne de 1 228mm. Sur
le plan hydrographique, la ville est traversée par différents
cours d'eaux dont le principal a donné le nom à la ville, il
s'agit de la rivière Lubumbashi.
2.1.2. SUR LE PLAN HISTORIQUE
La ville a été créée par
l'administration coloniale en 1910 sous le nom d'Elisabethville(en souvenir de
la reine Elisabeth de Belgique).la ville gardera ce nom jusqu'en 1965, il sera
changé en Lubumbashi, un hydronyme, sur la rive duquel on a
érigé la grande usine métallurgique de l'Union
Minière du Haut-Katanga l'actuelle Gécamines.
Ces différents groupes raciaux ne vivaient pas sur les
mêmes espaces, les blancs occupaient le centre de la ville et les noirs
les
27
En effet, le site a été occupé
effectivement suite à la menace d'annexion de cette contrée au
sous-sol très riche par la compagnie britannique à charte de
Cecil Rhodes. Cette menace a poussé la Belgique à organiser
plusieurs expéditions à partir de 1890 avec comme objectif :
l'implantation effective de la souveraineté belge au royaume de Msiri. A
ce propos, (Kasongo Ngwele, 2004-2005) souligne qu' « à cause de sa
situation géologique, à en croire le rapport de Jules Cornet qui
laisse entrevoir la grande richesse du sous-sol, l'actuelle région du
Katanga reçoit des visiteurs-prospecteurs de partout en Europe
».
En 1906, une société est constituée
à Bruxelles pour assurer la mise en valeur de la richesse du sol et du
sous-sol et c'est l'Union Minière du Haut-Katanga, l'actuelle
Gécamines. Il apparait donc que c'est sous l'impulsion économique
et plus particulièrement de l'exploitation minière que la ville
va naître. Et depuis lors, la destinée de la ville restera
liée à l'exploitation minière.
C'est ce que (Petit, 2002) résume en ces termes :
« Sa première fonction fut de servir de pôle de l'industrie
minière naissante au Katanga méridional et d'abriter la grande
gare où aboutissait la ligne de chemin de fer qui remontait toute
l'Afrique australe à partir du cap, elle constituait par ailleurs une
ville frontière destinée à marquer la présence
belge face aux poussées migratoires et aux ambitions politiques
britanniques ou sud-africaines. »
2.1.3. SUR LE PLAN ECONOMIQUE
La création de la ville autour de l'usine de la
Gécamines fera en sorte que d'autres activités économiques
viennent s'y greffer. D'autres activités commerciales et culturelles
vont s'y implanter pour répondre au besoin de la population toujours
croissante.
A sa création, la ville comptait 300 européens
et 1000 africains de diverses nationalités. En ce qui concerne la
population blanche, (Kasongo Ngwele,2004-2005) note que « trente ans plus
tard, soit de 1900 à 1930, ce groupe est passé de 300 sujets
à 4170. Parmi les blancs présents à Elisabethville, on
trouvait notamment des belges, des norvégiens, des britanniques, des
sud-africains et des australiens ».
28
extrémités. Entre les blancs et les noirs, il y
avait les indiens, les italiens, les grecs, les levantins et les portugais.
Aussi plusieurs entreprises de sous-traitance et agro-alimentaires ont
été créées. C'est notamment la minoterie, la
brasserie, la laiterie, etc.
Dès lors, la politique économique adoptée
déjà à cette période était extravertie. Cela
s'explique par l'orientation de la construction des voies de communication
construites pour relier Lubumbashi à l'Afrique australe jusqu'en Afrique
du sud, mais aussi de relier Lubumbashi au port Lobito en Angola.
2.1.4. SUR LE PLAN POLITICO-ADMINISTRATIF
La ville de Lubumbashi est dirigée par un maire qui est
secondée dans les communes par le bourgmestre. Ainsi la ville est
subdivisée en 7 communes :
i' La commune Annexe qui est la plus grande ;
i' La commune de Kamalondo qui est la plus vieille de toutes
les sept communes;
i' La commune Kampemba, la plus industrialisée; i' La
commune de Katuba, la plus peuplée;
i' La commune Kenya, la plus mouvementée à cause
de son grand marché et du stade omnisport;
i' La commune de Lubumbashi, elle contient le centre-ville
peuplé jadis uniquement par les colons, raison pour laquelle elle
était entourée par des camps militaires pour assurer leur
sécurité et celle de la cité Gécamines, camp des
agents de la grande entreprise de la ville ;
i' La commune Ruashi, la plus éloignée du
centre-ville.
Sur le plan organisationnel, la gestion est centripète,
c'est-à-dire une gestion qui se rapproche du centre. Ainsi de toutes les
7 communes, la commune de Lubumbashi est celle dans laquelle est
concentrée la majorité des activités de la ville.
Tous les sièges sociaux sont dans la commune de
Lubumbashi et plus particulièrement dans les centres commerciaux.
L'infrastructure routière la plus développée se trouve
dans la commune de Lubumbashi, suivie de la commune de Kampemba qui est plus
industrielle car les dépôts, les usines sont
répertoriées dans cette commune. Quant à la commune de
Kamalondo,
29
elle est une commune résidentielle. C'est la
première commune des évolués noirs, d'où son
appellation de Kamalondo Wantanshi.
La commune de la Ruashi, de la Kenya et de la Katuba sont des
anciennes cités indigènes, mais la Kenya a une certaine
particularité du fait qu'on y a construit un stade omnisport du Katanga.
Cette commune est également le deuxième centre commercial
après celui qu'on trouve dans la commune de Lubumbashi.
2.1.5. SUR LE PLAN DE LA TELECOMMUNICATION
La télécommunication au Katanga et plus
particulièrement à Lubumbashi, Likasi, Kakanda, Luena, Kolwezi
étaient assumées pour la Gécamines. Cette entreprise
détenait les matériels les plus sophistiqués et de pointe,
car déjà à cette époque, la Gécamines
comprenait que l'information était l'épine dorsale de la
production. Parallèlement à la structure de
télécommunication de la Gécamines, la poste et la
télécommunication appelée poste et télécom
était le service de l'état dont dépendait d'ailleurs la
Gécamines car la poste était l'autorité
d'autorégulation.
Ainsi dans les villes précitées, pour
téléphoner ou pour envoyer des lettres dans la province, le pays
ou à l'étranger, on passait par les agents de la
Gécamines. La poste de la Gécamines bien que
réservée à l'entreprise, servait aussi à la
population qui habitait dans les environs du camp de la Gécamines. Par
la même occasion, l'usage du téléphone fixe était
généralisé même à certains agents
d'exécution qui avaient un certain niveau de responsabilité. Le
téléphone était installé dans leurs maisons pour
faciliter les appels d'urgence pour le service.
C'est ainsi que ces téléphones vont servir
à l'usage social. En cela, il faut retenir que la politique sociale de
l'entreprise prenait en compte la prise en charge des personnes habitant le
milieu environnant. Ainsi donc pour téléphoner gratuitement ou
envoyer des lettres, les appels ou les courriers passaient par les services de
la Gécamines ou de la SNCC.
Mais, sur le plan publicitaire, dans le domaine des affiches,
la seule entreprise qui existait pour toute la province du Katanga, c'est
l'entreprise Publi-Inter créée en 1971 qui à un certain
moment a servi d'agence de propagande pour le MPR/parti Etat. Les panneaux
étaient dessinés.
30
Ce que nous pouvons retenir à ce sujet, c'est que les
agences professionnelles n'ont jamais existé au Congo et en Afrique
à cause de leur structure très exigeante. « Présentes
sur le terrain lorsque les operateurs de téléphonie ont
lancé leur offensive de communication, les »petites» agences
purement africaines ont profité « naturellement » de cet
essor. En tout cas davantage, jusque-là, que les agences
internationales, qui ont vu leur hégémonie mondiale
bousculée par une poignée d'acteurs purement africains
». (
www.jeuneafrique.com).
C'est ici qu'il faut noter que les panneaux en publicité utilisés
par Publi-inter, étaient des supports métalliques avec un tableau
en tôle. Publi-inter tout comme les autres premières agences
publicitaires étaient des dessinateurs peintres. Après chaque
délai, leurs agents repassaient pour effacer le message qui était
présenté et en affichait un autre.
Par ailleurs, dans les années 1990, la Gécamines
frappée par la crise financière devrait diversifier ses
activités pour sa survie. C'est ainsi qu'on détacha le service de
télécommunication pour créer la toute première
entreprise de téléphonie sous la dénomination sociale
SOGETEL. Ainsi, tous les agents de la Gécamines qui travaillaient dans
ce secteur et le bâtiment qu'ils occupaient, ont été remis
à SOGETEL. Dans la même période, une autre entreprise de
télécommunication a été créée par une
firme privée. Cette entreprise privée portait le nom de
TELECEL.
La SOGETEL s'occupait de la téléphonie fixe et
la TELECEL s'occupait des téléphones cellulaires. Mais le prix de
ces deux services de téléphonie n'était pas accessible
à la bourse d'un citoyen ordinaire. Le téléphone
était un symbole de luxe et de puissance économique. Ainsi
quelque temps après, la popularisation et la téléphonie
est venue avec l'entreprise de téléphonie mobile CELTEL qui a
connu plusieurs rachats dans le temps pour devenir Airtel. Après CELTEL,
c'est l'entreprise Vodacom qui a suivi puis l'entreprise chinoise CCT qui a
été vendue pour devenir par la suite Orange. Puis est
arrivé Oasis qui n'a pas fait longtemps et a été
racheté par Orange. Enfin vient s'installer africell, l'entreprise de
téléphonie mobile qui nous concerne dans cette étude.
31
2.2. PRESENTATION DE L'ENTREPRISE AFRICELL
Africell RDC appartient au groupe Libanais Lintel Holding une
compagnie Libanaise de télécommunication. Elle a aussi une
direction provinciale dans le Haut-Katanga, sis Avenue Mwepu numéro 24
à Lubumbashi dans la Commune de Lubumbashi. Et son siège social
se trouve à Kinshasa au Numéro 25, sur l'Avenue de la justice
Quartier Croix-Rouge commune de la Gombe.
L'Entreprise de télécommunication africell est
une société des personnes à responsabilité
limitée SARL, en sigle. Africell se définit comme étant un
réseau du peuple qui donne une communication efficace, fiable et moins
coûteux à toute la population de la République
démocratique du Congo. Son slogan est « le réseau du peuple
» associé à des prix bas adaptés aux besoins des
congolais ont permis de conquérir le marché en très peu de
temps. Ainsi, africell dit que chaque citoyen congolais a droit à la
communication qu'il soit riche ou pauvre.
Africell est une société de
téléphonie opérant dans différents pays africain,
notamment en Gambie, en Sierra Leone, et depuis Novembre 2012, en
République Démocratique du Congo (RDC), mais le 28 novembre 2014
Africell a lancé aussi son réseau sur le marché Katangais,
précisément à Lubumbashi, un certain
vendredi.et fin 2014, africell a
atteint les 7 millions d'abonnés actifs.
2.2.1. AFRICELL EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Africell a obtenu sa licence en République
démocratique du Congo en 2004, mais c'est seulement en avril 2010 qu'il
se voit attribuer une fréquence et en juin 2012 pour se lancer
officiellement sur un marché congolais comptant déjà cinq
autres opérateurs. Africell s'est lancé en se positionnant sur
une offre low-cost avec le slogan « Le Réseau du Peuple
».Depuis 2012, Africell RDC détient une licence 2G (900/1800 Mhz)
pour une durée de 20 ans, ainsi qu'une licence 3G, obtenue auprès
de l'état congolais pour 15 millions de dollars.Depuis fin 2014,
Africell RDC comptait déjà 7 millions d'abonnés actifs, 2
ans après la date de son lancement, alors que l'opérateur ne
couvre que les régions de Kinshasa, le Bas-Congo et les principales
villes de l'ancien grand Katanga démembré (Lubumbashi, Likasi,
Kolwezi, Kipushi, Kasumbalesa). Alors détenteur de licence 2G et 3G,
C'est seulement le jeudi 9 mai 2019 qu'Africell a officiellement lancé
sa
32
connexion haut débit 4G à Lubumbashi. En fait,
la 4eme génération du réseau de téléphonie
mobile, appelée 4G, introduit un très haut débit de
connexion pouvant aller 30 fois plus vite que la 3G. Ainsi, cette
société de télécommunication comptant plusieurs
millions d'abonnés sur l'ensemble du grand Katanga occupe la
première place en nombre d'abonnés utilisant la connexion
internet.
2.2.2. OBJECTIF ET MISSION
L'objectif principal de ses actions est celui d'être
parmi les meilleurs opérateurs de télécommunication en
optant pour la fiabilité, une bonne qualité de ses produits et le
respect de ses abonnés. Vu les ambitions qu'africell nourrit, les
objectifs suivants qu'il s'est assignés s'avèrent très
importants :
? Attirer la clientèle,
? Etendre sa couverture dans toutes les régions de la
République démocratique du Congo,
? Une satisfaction maximale de ses abonnés.
2.2.3. FONCTIONNEMENT ET ORGANISATION
Africell Lubumbashi fonctionne comme étant une
entreprise qui respecte le droit concernant le payement des taxes et
impôts et fonctionne également dans le respect des règles
qui régissent les entreprises de télécommunication mobile
en RDC.
2.2.4. ORGANISATION
Les différents offres et services s'organisent comme
suit : Service de communication, Marketing et Médias ; service client ;
back office ; service vente ; service corporate ; service de logistique ;
service de finance ; service du personnel ; service juridique (Etat) : un
cabinet attaché à l'entreprise et enfin le service de
distribution gratuite et le magasinier.
2.2.5. PLAN DE COMMUNICATION
? Étude de marché qui consiste à
étudier l'environnement, le besoin de la population, des abonnés
;
? Étude sur les différentes offres des
concurrents ainsi que leur communication publicitaire dans l'objectif
d'établir une communication plus adaptée aux besoins du
public;
33
? Conception de message qui se fait au service commercial,
service ayant trait au lancement de l'offre.
Compte tenu du fait qu'africell est un opérateur mobile
nouvellement implanté en RDC et qui en même temps cherche à
conquérir le marché, il recourt à des moyens d'attraction
plus modernes pour attirer la clientèle. En fait, africell a
trouvé déjà d'autres opérateurs de
télécommunication sur le marché congolais et qui ont
derrière eux plusieurs années d'expérience. Il devra donc
miser sur la qualité de ses produits et services pour attirer de la
clientèle, et par la même occasion chercher comment
fidéliser ceux qui seront devenus alors ses abonnés.
Dans la page suivante nous vous présentons
l'organigramme (voir la figure ci-dessous) de la direction provinciale
d'africell à Lubumbashi.
34
TESTING
SERVICE COMMERCIAL
VENTE
Organigramme de la Direction Provinciale (Lubumbashi)
:
SERVICE TECHNIQUE
|
SERVICE DE CORPORATE
|
SERVICE DE FRANCHISE
SERVICE CLIENTIEL
DIRECTION PROVINCIALE
SERVICE LOGISTIQUE
SERVICE MARKETING
GESTION STOCK
MAINTENANCE
35
2.2.6. LA PUBLICITE CHEZ AFRICELL
L'accroissement d'une entreprise dépend des
possibilités qui lui sont accordées par le marché pour
vulgariser et/ou faire connaître ses produits. Dans la même
optique, africell met sur pied des stratégies marketing pour atteindre
ses objectifs. Parmi ces stratégies marketing, parlons beaucoup plus de
la publicité.
a. Forme des publicités
Africell comme toute autre entreprise de
télécommunication utilise toutes les formes de publicité
que nous regroupons sous deux formes : La publicité média et la
publicité hors-média.
Dans la publicité médias, on regroupe l'ensemble
des communications publicitaires entreprises sur les six grands médias
publicitaires qui sont : La télévision, la presse, l'affichage,
l'internet, la radio et le cinéma.
Ces moyens de communication comme étant ceux de la
communication de masse s'adressent à un public
indifférencié. Ces dernières années, à cause
de la multiplication des chaînes des radios, des
télévisions et des sites d'informations, la publicité
média n'est plus le moyen privilégié dans la communication
publicitaire. Cependant, on ne peut la négliger. Africell à
Lubumbashi est présent dans les médias, dans les chaînes de
radio et de télévision. Elle y fait passer ses publicités.
C'est le cas par exemple de la publicité d'africell où on l'on
présente la 4G et son débit d'internet très
élevé. Cette publicité a été diffusée
sur la chaîne de télévision Mwangaza et a été
endossée d'abord par Alain st pierre, un ex-présentateur vedette
d'une émission de cette chaîne, ensuite Christian, un
informaticien très connu dans la ville et enfin Dj Abdoul, un artiste
musicien.
La publicité hors-médias relève du
marketing direct. Cette forme de communication publicitaire permet à
l'entreprise d'être attentionnée aux demandes des clients mais
aussi d'être capable de répondre à leurs
réclamations ou à leurs besoins en service après-vente.
C'est une communication qui permet de bâtir une bonne image. Dans cette
forme de communication, les entreprises utilisent également des moyens
qui favorisent la communication personnelle, directe avec le
36
client. C'est notamment le street-marketing avec comme moyen
le présentoir et les tables d'exposition.
Ainsi, on peut constater dans la Ville de Lubumbashi qu'il
existe beaucoup de personnes vêtues des gilets aux couleurs d'africell en
train de proposer des cartes-Sim, des téléphones, au nom
d'africell. Il existe des véhicules qui sont peints aux couleurs
d'africell.
Africell recourt également au sponsoring qui comprend
la couverture des évènements publics. Parmi ces
évènements,nous pouvons citer ceux qui relèvent du domaine
du divertissement comme la prestation du musicien chrétien Mike
Kalambayi dans la salle omnisport Kiwele, de Guelord Molenge un autre musicien
chrétien qui a presté dans le bâtiment Hypnose et bien
sûr la liste reste longue car nous pouvons également citer Moise
Mbiye, RJ Kanyera, JB Mpiana qui ont tous presté sous le sponsoring
d'africell. A part le sponsoring fait dans le domaine de divertissement,
africell s'est également intéressé au domaine social.
C'est notamment le cas quand il a accompagné l'ONG Malaika dans les
différents orphelinats. Tous ces moyens permettent à africell
d'assurer sa visibilité et par conséquent d'attirer des
potentiels abonnés.
2.2.7. LES AFFICHES DANS LA PUBLICITE D'AFRICELL
Africell utilise plusieurs supports de la publicité et
nous avons fait une esquisse de ces derniers dans le point
développé ci-dessus. Nous avons noté également que
l'affiche constitue le support principal sur lequel se base notre étude.
Pour le moment, plaçons un mot sur la structure que doit avoir une
affiche.
1. La structure d'une affiche
Un peu plus haut quand nous avions élucidé le
concept « affiche » dans le cadre de la présente étude,
nous nous sommes servi de définitions que donne le Petit Robert
2007 et nous avions également pris en compte les
considérations développées dans l'encyclopédie
encarta 2009. D'après cette encyclopédie, une affiche est
«un avis officiel ou publicitaire imprimé sur papier ou sur toile,
destiné à être placardé dans les lieux publics.
» Elle précise également qu'elle sera efficace si «
elle attire l'attention, suscite l'intérêt et la sympathie du
public cible et mène celui-ci à l'action, à agir. »
Ces considérations valent pour toutes les sortes d'affiches qui
puissent
37
exister (informative, publicitaire, sociale, engagée,
culturelle, de propagande, etc.), mais cela reste particulièrement
pertinent quand il s'agit d'une affiche publicitaire. Pour le moment, voyons la
structure que peut avoir une affiche.
Une affiche comporte généralement :
· Le logo : le logo est un
élément majeur qui ne doit jamais manquer d'apparaître sur
une affiche car c'est justement lui qui permet aux lecteurs d'identifier la
société ou l'entreprise originaire du message
présenté sur l'affiche.
· Les couleurs : Sur une affiche,
l'utilisation des couleurs est indispensable pour attirer l'attention du
lecteur. Les couleurs portent plusieurs significations, valeurs et connotations
qui dépendent de chaque société. Africell, dans son cas,
utilise principalement les couleurs mauve, dorée, orange, verte et
blanche.
· Une image expressive : L'image
choisie est d'habitude parlante, car pour la plupart d'entre ces images, il
n'existe pas de message accompagnateur qui en donne le sens ou des
explications.
· L'accroche : l'accroche varie d'une
affiche à une autre. Du fait qu'elle a un contenu habituellement en
relation avec l'image, les mots qui la composent sont choisis en fonction du
produit qui est proposé.
· Le slogan : c'est une formule concise
et frappante, facile à mémoriser et qui synthétise les
qualités du produit.
· Le message : c'est un texte qui
accompagne l'image et la rend compréhensible.
Notons qu'il existe des éléments qui doivent
obligatoirement se retrouver sur une affiche et d'autres qui ne sont pas
vraiment indispensables. Il revient à chaque concepteur de l'affiche de
décider ce qui convient selon le message que l'entreprise cherche
à faire passer. Par ailleurs, s'agissant de la composition d'une
affiche, nous avons les éléments tels que la bâche
imprimée, le cadre et le design. Techniquement parlant, on commence
par le cadre et c'est seulement après qu'on définit la dimension
de la bâche imprimée. Il sied de préciser que tous les
éléments développés sur l'affiche sous ce point
restent valables pour l'affiche publicitaire.
38
Eu égard à ce qui précède,
intéressons-nous de plus près aux panneaux publicitaires qui
permettent de mettre en valeur une affiche publicitaire.
2.3. TYPOLOGIE DES PANNEAUX PUBLICITAIRES
Tout d'abord, avant de nous lancer dans les détails des
différents panneaux existants, il convient de préciser ce qu'est
un panneau publicitaire.
Support utilisé à des fins publicitaires, un
panneau publicitaire met en général en valeur une affiche. Le but
d'un panneau publicitaire est d'être visible de loin du plus grand nombre
d'automobilistes et de piétons. Autrefois peint à la main, il est
maintenant conçu en série, grâce à la conception
assistée par ordinateur, ce qui lui permet d'être très
rentable et d'être un vecteur de communication durable. Il est souvent
placé dans le milieu urbain, sur des grands axes ou à
proximité des enseignes.
2.3.1. TYPE DES PANNEAUX PUBLICITAIRES
Généralement, les panneaux publicitaires sont
répertoriés selon 3 types :
1. Panneaux publicitaires mécaniques : trois
publicités différentes défilent chacune à son tour
à l'aide d'un système mécanique qui assure leur rotation.
Cette catégorie est dite encore celle du triple panneau, car il permet
de louer l'espace par le tiers et les trois annonces alternent constamment
pendant la journée.
2. Panneaux publicitaires numériques : ils font appel
aux dernières technologies comme la LED (Light-emitting diode : diode
électro luminescente) afin de diffuser un message, ce qui permet de
modifier l'affichage à distance en un clic à l'aide d'un
ordinateur. Un autre rôle dévolu à cette catégorie
des panneaux est de diffuser des messages informatifs aux clients, comme les
indications destinées aux passagers dans les transports que l'on
retrouve dans les aéroports et les gares ferroviaires. Dans la grande
distribution, le panneau publicitaire à LED informe sur des
renseignements pratiques tels que les changements d'horaire, les soldes et les
autres promotions.
3. Panneaux publicitaires mobiles : ils utilisent la
technologie de marquage de véhicule (camion, voiture, train,
cargaisons...) afin d'être visibles toute la journée à des
endroits différents.
39
Notons par ailleurs que cette catégorisation des
panneaux publicitaires ne fait pas l'unanimité chez tous les
publicitaires mais elle reste quand-même la plus rationnelle possible.
Cependant, mis à part les types d'obstacles habituels,
la seule limite à la création d'un panneau est l'imagination. Il
existe toujours des conceptions créatives loin de la moyenne. Les
mesures sont également gratuites, bien qu'il existe des normes, les plus
courantes étant: 3.2x2m, 4x3m, 8x3m et 12x4. Pour remplir la plupart des
types de panneaux d'affichage que nous avons présentés, on
recourt à l'impression grand format.
2.3.2. CARACTERISQTIUES DES PANNEAUX PUBLICITAIRES
Il ressort de ce qui précède que les panneaux
publicitaires ne sont pas conçus de la même manière avec la
même matière. A cet effet, on note les panneaux en bois, en
métal, en plastique, en béton ou en un mélange de ces
différentes matières. Ce qui est vrai, c'est que les
matières utilisées dépendent des habitudes du milieu, de
l'accessibilité à cette matière. Parfois, c'est pour
sortir du lot, être exceptionnel, ou encore lorsqu'on veut innover, qu'on
utilise différentes matières. Aujourd'hui avec la mondialisation,
les influences d'ailleurs passent rapidement à ce moment-là
même les types de matière utilisées sont
importés.
Par exemple, les enseignes des écoles, des
églises, des boutiques qui se faisaient auparavant sur les frontons, de
nos jours on les fait sur des bâches et autres.
Mais le choix de ces matériels est guidé par le
souci de sécurité. Généralement tous les panneaux
publicitaires sont fixés au sol avec des massifs bétons. Il
apparait donc que l'emplacement d'un panneau est aussi guidé par
l'orientation du vent pour éviter qu'il soit soumis au vent et aux
autres intempéries.
Quant au choix des matériaux, il dépend de deux
critères :
? Suggestif : le choix d'un panneau d'affichage dépend
du gout, des envies mais aussi de l'objectivité du message qui sera
assigné.
? Objectif : il dépend du prix et de l'usage.
L'emplacement des panneaux n'est pas un fait aléatoire, il exige des
moyens. Pour cela, il doit être budgétisé. En d'autres
termes, le critère objectif prime sur le critère suggestif.
40
En ce qui concerne les endroits ou emplacements favorables,
notons que leur choix s'opère de la manière la plus
sélective qui soit. Africell dispose ses panneaux publicitaires dans des
endroits tels que :
? Les écoles et les universités :
ces endroits sont fréquentés dans la plupart des cas par
les jeunes ayant entre 18 et 30 ans. Ils sont très actifs sur les
réseaux sociaux et passent beaucoup de temps sur internet. Ce qui fait
d'eux des consommateurs sans précèdent des forfaits internet que
proposent les réseaux de télécommunication. C'est pour
cela qu'africell choisit de placer les affiches qui proposent les forfaits
internet ainsi que de nouveaux forfaits plus alléchants pour ses jeunes
abonnés.
? Les places publiques des marchés :
ces endroits sont fréquentés par les commerçants
qui sont en général des pères et des mères des
familles. Ces derniers seront beaucoup plus intéressés par les
bénéfices qu'ils pourront gagner des recharges des unités
qu'ils font par exemple ou encore certains avantages matériels (motos,
véhicules, maisons, argent et autres) que proposerait un réseau
en cas de telle ou telle consommation de leurs produits.
? Les endroits ayant des besoins particuliers :
Il peut s'agir des avenues, des quartiers, des villages, des villes,
qui ont des besoins particuliers. Cela est vrai, car ce qui est consommé
dans un endroit x ne le sera pas forcément dans un endroit y,
d'où une certaine adaptation est requise. Dans certaines régions
par exemple, il sera peut-être mieux de présenter la
possibilité d'avoir des cartes sims ou des téléphones
portables à moindre coût au lieu de proposer des forfaits internet
ou autre chose qui pourrait être considérée comme
superficiel pour les consommateurs. C'est seulement en s'imprégnant des
besoins réels du public cible qu'on peut facilement concevoir une
affiche adaptée et susceptible de susciter leur curiosité et
ainsi agir en conséquence.
41
TABLEAU NO1
Localisation
|
Dimensions
|
Université Protestante de Lubumbashi : ce panneau qui se
situe aux abords de l'Avenue du 30 juin côte à côte avec
cette université privée présente le forfait de 1GB avec
une validité de 2 jours que propose africell.
|
6m
|
|
9m
|
|
6m
|
Entrée tunnel : ce panneau se situe dans un endroit
très fréquenté qui mène au Quartier Bel-Air et
présente KITOKOSS. Il s'agit des bonus appels qu'africell donne à
chaque activation des minutes d'appel.
|
|
6m
|
|
5m
|
Bel-Air Savonnier : ce panneau se situant sur le croisement d'une
route mouvementée au Quartier Bel-Air présente l'offre de
MEGABOSS qui propose le partage des forfaits internet entre plusieurs
personnes.
|
|
|
3m
|
|
12m
|
|
Dans le tableau qui va suivre, nous présentons 15
affiches publicitaires d'africell qui ont retenu notre attention. Nous avons
groupé ces affiches sous deux catégorisations selon qu'ils
présentent les évènements (5 affiches) ou les produits (10
affiches) liés directement à l'Entreprise africell.
42
TABLEAU No2
EVENEMENT
|
PRODUIT
|
AFF. N°1
|
AFF.N°6
|
AFF. N°2
|
AFF.N°7
|
|
AFF.N°8
|
|
|
|
|
|
|
|
AFF.N°3
|
AFF. N°4
|
|
AFF.N°9
|
AFF.N°5
|
|
|
AFF.N°10
|
43
PRODUIT (Suite)
|
|
|
AFF.N°12
|
|
AFF. N°11
|
AFF. N°13
|
AFF.N°14
|
|
AFF.N°15
|
44
CHAPITRE III. STRATEGIES MARKETING ET PUBLICITAIRE
DU PERSONNAGE SUR UNE AFFICHE
3.0. INTRODUCTION
Dans ce chapitre clé de cette étude, nous
chercherons à démontrer le rôle du personnage humain sur
l'affiche publicitaire. D'emblée, le personnage humain sur une affiche
joue un rôle marketing et publicitaire, ces rôles sont connus et
bien identifiés. Pourtant il existe un rôle psychologique qui
sous-tend les rôles précités que nous recherchons à
démontrer grâce à la sémiologie et aux
neurosciences. On reconnait que pour construire une affiche publicitaire:
« toute publicité ou marketing, déterminer le public
cible est l'une des conditions primordiales. On ne peut avoir une affiche qui
ne correspond pas à la cible, c'est un gâchis. Cela signifie qu'il
faille étudier le goût du public auquel s'adresse le visuel.
» (www.construire une affiche
publicitaire.com),
Partant de cette idée, nous comprenons que beaucoup de
paramètres interviennent dans l'élaboration d'une affiche. Le
goût du public est déterminant. Il donne tout le sens à
l'affiche et le personnage que nous voulons étudier en est
affecté.
Pour arriver à relever tous ces éléments
dans notre analyse, nous soulignons que notre étude est basée sur
un corpus récolté grâce à la technique
d'observation.
3.1. LA TECHNIQUE D'OBSERVATION
La diversité des champs disciplinaires, des questions
de recherche, des conditions de terrain ou de laboratoire, du type
d'information pertinente à considérer, nécessitent des
choix méthodologiques et techniques adaptés pour recueillir les
observations.
Dans le cadre de notre étude, nous avons opté
pour la technique d'observation. Cette technique consiste à exercer la
vue sur les personnes, les objets ou tout autre phénomène afin
d'appréhender les mécanismes du fonctionnement de l'objet
d'étude. Contrairement à plusieurs techniques utilisées
dans les sciences humaines, la technique d'observation reste très
productive, car les données recueillies à travers elle, sont pour
la plupart de cas objectifs vu l'implication directe du chercheur.
45
Cette technique est beaucoup utilisée dans les sciences
sociales pour lesquelles l'objet d'étude demeure le fait social. Mais
cela ne limite pas cette technique dans le domaine des sciences sociales.
3.2. PRESENTATION DU CORPUS
Dans ce corpus, nous avons sélectionné les
affiches publicitaires en panneaux d'africell diffusées à
Lubumbashi. Comme on peut le remarquer au deuxième chapitre, nous avons
fait mention d'un certain nombre d'affiches d'africell (15) diffusées
à Lubumbashi. Leur évocation est motivée par des soucis
didactiques. Autrement dit, cela nous permettra d'appuyer certains arguments en
nous référant à leur élaboration. Dans cette
optique, nous reprenons ici les affiches qui cadrent avec notre contexte
d'étude et avec notre période de recherche. Ces affiches
constituent notre corpus. Selon (Rastier, 2004), « un corpus est un
regroupement structuré de textes intégraux, documentés,
éventuellement enrichis par des étiquetages, et rassemblés
: (I) de manière théorique réflexive en tenant compte des
discours et des genres, et (II) de manière pratique en vue
d'unegammed'applications ».(hhtps://www.revuetexto(Inedits/Rastiers,enj
eux.html)
Ces affiches sont les suivantes :
TABLEAU No3
Pour catégoriser ces affiches, nous les
considérons comme des textes. Ces textes véhiculent un discours
visuel. Ils peuvent être catégorisés dans le genre photo,
qui est différent du dessin et de la peinture. Ces photos sont des
photos commerciales à distinguer d'avec des photos de voyage ou de
mariage. Il s'agit des affiches. On ne peut les interpréter en tant que
telles.
46
De la sorte, notre interprétation ne peut être
construite qu'à partir de ce corpus. (Fossali P.B et Dondero M.G, 2011)
reconnaît que le « corpus n'est pas seulement un cadre dans lequel
on range les exemplaires par classes, types ou feuilles..., on peut construire
potentiellement une discursivité à plus grande échelle.
»
3.2.1. COMMENTAIRES SUR LES AFFICHES
Cette étude se base sur les affiches d'africell.
Celles-ci sont appréhendées sous l'angle sémiotique et
sous l'angle psychologique.
a. Sous l'angle sémiotique
Sous l'angle sémiotique, nous considérons
l'affiche comme un signe. Au sens plus général, un signe est tout
objet, forme, ou phénomène qui représente autre chose que
lui-même. Pour ainsi dire qu'il existe une absence de rapport analogique
avec l'élément signifié. Si l'affiche est un signe, elle
révèle alors le cadre socioculturel de son émission. C'est
pour cela que nous avons choisi un corpus pour notre étude.
Pour l'entreprise émettrice de l'affiche, le cadre
socioculturel indique sa préoccupation du gout du contexte de sa
diffusion. C'est ce qui fait correspondre notre étude non pas à
une sémiotique structurale qui s'occupe de la compositionalité du
signe mais à une étude du signe dans sa diffusion. (Floch, 2010)
déclare que la sémiotique est censée : «analyser
toutes les formes de la signification et toutes les formes de sa manifestation
».
En observant les affiches d'africell, nous constatons que ces
derniers comportent plusieurs sortes de langage. Il y a notamment le langage
verbal sous forme linguistique, le langage plastique et le langage iconique ;
bref une affiche est une intersémiotique et tous les langages qui y
figurent sont sémiotisables. Dans le cas d'espèce, les langages
qui figurent sur l'affiche permettent de construire la signification visuelle
parce que leur interprétation est basée sur
l'interprétation visuelle. De ce qui précède, nous
comprenons que c'est la sémiotique qui nous aide à comprendre les
raisons qui expliquent la présence de différentes composantes du
panneau en publicité.
Ainsi nous appréhendons les affiches publicitaires de
trois points de vue :
47
1) Du point de vue plastique,
2) Du point de vue linguistique et
3) Du point de vue iconique
Dans un premier temps, examinons les affiches d'africell sur
le plan plastique.
? Sur le plan plastique :
Une affiche d'africell doit marquer sa différence
d'avec les affiches des autres entreprises de télécommunication
concurrentes. A ce niveau, on identifie l'affiche par sa couleur, sa forme, sa
composition, son cadre ou encore sa texture. Ainsi, toutes les affiches
d'africell sont identifiées par les couleurs mauves,
dorée, orange, verte et blanche. La couleur orange sort
toujours dans la graphie du nom de l'entreprise qui est posée sur un
fond blanc.
Ce qu'on peut retenir sur la communication publicitaire
d'africell, sur toutes ses affiches, il y a la combinaison variée des
couleurs que nous avons mentionnées. En effet, la couleur, c'est la
façon dont nos yeux perçoivent les longueurs d'ondes lumineuses.
Lorsque les cellules des yeux détectent ces longueurs d'ondes
lumineuses, elles envoient automatiquement des signaux au cerveau. C'est
à ce niveau-là que nous pouvons identifier la couleur qui se
présente à notre vue.
Les couleurs font naître les émotions. Par
exemple, le bleu et le vert nous apaisent pendant que le rouge et l'orange nous
stimulent. Le rouge est une couleur très voyante et elle est remplie
d'énergie parfois on l'associe au danger. Les scientifiques estiment
même qu'elle peut nous faire respirer rapidement ou augmenter notre
pression sanguine. Par contre, le vert a des vertus plus apaisantes, c'est une
couleur reposante. Dès lors, les concepteurs des affiches travaillent
avec les différentes couleurs pour influencer les émotions des
récepteurs.
De ce qui précède, on comprend que le recours
d'africell aux couleurs vives dans l'élaboration de ses affiches est
justifié. En fait, il devient de plus en plus aisé de pouvoir
identifier une affiche d'africell uniquement à travers les couleurs
auxquelles il recourt.
48
? Sur le plan iconique :
Sur le plan iconique, nous avons tout ce qui correspond
à la communication visuelle. Or en observant les affiches d'africell, on
se rend compte que le visuel ne se limite pas seulement à l'iconique,
mais aussi à la graphie. Ce qui fait que le message linguistique
écrit est considéré comme relevant de la communication
visuelle. De ce point de vue, nous pouvons dire que l'affiche d'africell permet
d'étudier un genre qui mélange les éléments
iconiques et les éléments textuels dans l'affiche. Ainsi
l'iconique est toujours accompagné du textuel. On entend par l'iconique
des dessins, des photos et du textuel, les écrits qui les
accompagnent.
Notons par ailleurs que le signe qui représente le nom
de l'entreprise africell est un signal et non pas un symbole comme certains
pourraient le penser. En fait, On appelle `'signal' 'toute forme
intentionnellement créée ou utilisée pour
représenter, figurer, annoncer, avertir,
etc. et selon Benveniste cité par
(Bouquet, 1997), « le signal est naturel ou conventionnel ce qui permet
à un récepteur de recevoir de l'information. Ceci n'est pas le
cas quand on parle du symbole. Le symbole marque un rapport analogique avec
l'élément qu'il signifie. Benveniste dit à propos du
symbole qu'il est « équivoque, sa signification n'est pas unique ni
mécanique. Dès lors, il faut interpréter un symbole et une
marge d'erreur est possible. » Ainsi, nous pouvons conclure que le signe
qui représente le nom de l'entreprise africell est un signal
utilisé également comme logo de l'entreprise.
En ce qui concerne les images, comme nous l'avons
souligné dans l'introduction de ce chapitre, ils peuvent être
d'ordre culturel dans ce sens que les images utilisées doivent
correspondre à la doxa, c'est-à-dire aux éléments
communs pour le public visé. Aussi, doit-on noter que le visuel dans le
domaine commercial vise à valoriser les écrits ou la marque de la
sorte que l'icône devrait reproduire les traits perceptifs de l'objet. En
rapport avec notre étude, (Janet, 1998) note : « des recherches en
psychologie ont comparé l'impact des stimuli imagés versus
verbaux sur la mémorisation. Il s'avère que les visuels sont
mieux mémorisés que les mots ».
Dans le même angle d'idées, notons que chaque
affiche d'africell met en évidence le produit tel qu'il peut être
perçu dans la réalité. D'ailleurs précisons-le
encore une fois, C'est dans cette catégorie des images que
Dans le lot d'affiches d'africell retenu, nous avons
constaté que les différentes campagnes se déroulent autour
des différents points
49
nous trouvons les personnages qui peuvent être des
humains, des animaux ou des objets.
? Sur le plan linguistique :
Ici comme il s'agit des affiches, la production linguistique
n'est pas orale ; elle est écrite .L'écriture comme graphie se
manifeste par le caractère, la police, les couleurs qui constituent de
ce fait une image. Ainsi, les signes linguistiques transmettent le message dans
la langue du public. A ce propos, (Raymond, 2013) dit de la langue qu'elle est
« l'élément central de l'ouverture humaine ».
Les affiches qui font l'objet de notre corpus sont
diffusées dans la langue française. Cette langue n'est pas celle
de la majorité du public, C'est une langue de prestige liée
à l'instruction scolaire. A ce niveau, nous comprenons qu'africell
crée une segmentation du public visé. C'est ici qu'il faut
rappeler le pouvoir de l'iconique, car même si le récepteur ne
maitrise pas la langue choisie, il peut, à travers l'iconique, saisir le
message que le publicitaire essaie de passer.
Au regard de ces trois aspects de la considération des
affiches, tous ces différents éléments de l'affiche (le
plastique, l'iconique et le linguistique), il doit y avoir une cohésion
car tous ces éléments langagiers contribuent à ce que
(Sperber et Wilson, 1989) appellent « une intention communicative ».
En effet, l'affiche comme texte comporte une intention communicative et
informationnelle. Ainsi donc, tous les signes constitutifs d'une affiche
forment un message qui est interprétable par une lecture
sémiotique qui passe par la connaissance encyclopédique, la
perception et la langue. Une activité qui implique la réception
du signe.
b. Sous l'angle psychologique
Le personnage sur une affiche sert à la mise en
scène du scenario explicite ou caché dans le texte. C'est ainsi
que l'affiche publicitaire aborde le(s) personnage(s) comme sujet(s)
ressenti(s) dans une étude portant spécifiquement sur les
dimensions psychologiques ayant trait aux différentes facultés de
l'homme.
50
principaux : les informations sur la connaissance des
produits, la qualité des produits, les comportements des produits par
rapport à ceux de la concurrence d'une part. D'autre part, il y a les
affiches qui se focalisent sur l'information de certaines catégories :
homme, femme, travailleurs, étudiants...de ce point de vue, la question
de l'endossement a été beaucoup exploitée et le rôle
du ou des personnages minimisé. Pourtant, une observation
outillée d'une étude psychologique de l'affiche indique d'autres
aspects qui rendent intéressants les personnages sur une affiche. Une
telle étude impose une remobilisation des ressources pour saisir le sens
du recours au personnage, peu importe sa fonction.
C'est la raison pour laquelle nous choisissons les affiches
d'africell comme corpus de recherche. Ainsi à l'aide des affiches
sélectionnées, nous souhaitons déboucher sur une recherche
approfondie au niveau de la fonction de l'image sur l'affiche.
3.2.2. L'INTERPRETATION DES AFFICHES
De manière générale, lorsqu'on parle de
l'interprétation de l'affiche, on essaie de donner le gros plan qui ne
s'occupe que des sentiments d'un personnage ou encore on peut orienter le
lecteur sur un objet important dans le récit. Sur la plupart des
affiches d'africell collectionnées dans cette étude, le paysage
est uniforme, travaillé dans le studio comparativement à celles
de Vodacom par exemple qui se déploient parfois dans le naturel comme
paysage (rivière, bâtiment, construction, etc.). On voit bien que
dans le cas de Vodacom, le contexte de réception est
répertorié car le paysage est décoré en fonction de
l'évènement et/ou du produit proposés.
51
Nous reprenons ci-dessous les affiches d'africell, mais en tenant
compte de leur sous-catégorisation :
TABLEAU No 4
Evènement
|
Produit
|
La Tombola (AFFs.1, 4 et 5)
segmentée pour les jeunes et les adultes
|
Forfaits internet (AFFs. 8, 9,10 et 12)
mégabytes et giga bytes
|
La production musicale(AFF.3) pour les jeunes
|
Les Sims électronique et numérique
(AFFs.13 et 14)
|
Evènement scolaire(AFF.2)
pour les candidats finalistes aux exetats
|
Les crédits(AFF.11)
|
|
Vitesse de connexion (AFFs.6, 7 et15)
|
L'allure que prennent toutes les affiches d'africell
reflète la gaieté. La combinaison du rouge, de l'orange et du
violet, des couleurs vives reflète la joie, la splendeur, ce qui renvoie
à la simplicité. Cette simplicité s'explique
également par le fait que le paysage des affiches est
prédominé par le blanc. Cela se reflète par le sourire
bien incarné par une dentition éclatante des personnages. A
travers ce gros plan, chaque affiche est centrée sur un ou des
personnages. Il y a lieu de distinguer les personnages héros des
personnages auxiliaires.
3.3. IDENTIFICATION DES PERSONNAGES
Les personnages sur les affiches d'africell sont
variés. Selon le tableau donné ci-haut, ils découlent de
cette catégorisation et sous catégorisation. En effet, dans le
cadre de cette entreprise de télécommunication, son objectif est
de vendre son ou ses produits. Toute la pertinence de son action est de vendre
le produit et de le faire accepter par le public. De cette manière, tous
les projecteurs des affiches sont orientés vers le produit ou la marque.
C'est pourquoi, nous avons l'impression que le personnage héro ou le
personnage principal des affiches d'africell, c'est le ou les produit(s). Mais
tous les éléments qui sont mis sur l'affiche sont des personnages
auxiliaires qui ont une place dans le récit de l'affiche et parmi ces
52
personnages, nous retenons des objets comme le
téléphone (AFFs.5, 6, 8, 10,11 et 13), le véhicule(AFF.4),
l'argent(AFF.7)
3.3.1. LA FORME DES PERSONNAGES HEROS
En général, les produits d'africell comme
entreprise de télécommunication n'ont pas une forme
matérielle. Le seul produit manipulable est la carte Sim et les autres
ont une forme immatérielle. Il s'agit notamment des crédits
unités, des crédits mégabytes et gigabytes. Tous ces
éléments se transmettent de l'entreprise au consommateur par un
flux mais qui peut se mesurer au moyen des appareils de
télécommunication tels que les téléphones et
internet. D'ailleurs, plusieurs indices que nous trouvons sur les affiches
d'africell appuient cette idée.
Quand on considère l'affiche no11, les
flèches vont dans le sens du téléphone avec la mention
`'unité» pour montrer que c'est un flux. Dans l'affiche
no8, on voit la présence des logos de certains réseaux
sociaux (Facebook, Whatsapp, Twitter et Instagram).L'accès à ces
réseaux, nécessitent des forfaits internet qui se transmettent
par le flux cellulaire. Ce flux est matérialisé soit par des
flèches soit par des flammes orientées en force vers une
direction, un indice dans l'affiche no15.
Et enfin le signe le plus convaincant se trouve dans le nom
entreprise qui est Africell. Ce nom est construit sur le plan linguistique par
l'emploi de la technique appelée la troncation qui consiste à
couper les syllabes d'un substantif et, dans ce cas il s'agit du substantif
`'Afrique». En fait, le nom de l'entreprise africell y apparaît
comme une signalétique et en même temps comme logo de
l'entreprise. Ce qui est intéressant, c'est la manière dont est
transcrite la voyelle `'e» dans le mot `'africell». La particule
`'cell» vient de `'cellulaire' ', mais quand on écrit en
français, cellulaire ne porte pas d'accent. Ici par contre, le nom
africell porte l'accent sous forme des ondes. La voyelle `'e» porte
au-dessus d'elle trois cercles qui expriment une redondance et indique par
conséquent qu'il s'agit des ondes d'un réseau, ce qui confirme
bien l'idée selon laquelle africell propose bel et bien des produits qui
se transmettent par des flux cellulaires.
Par ailleurs, la matérialisation de ces produits sur
l'affiche se fait au moyen des chiffres et des lettres : 1
unité, 6 GB, 1GB, 100 U, 4 GLTE, 350 MB, etc.
53
3.3.2. LA FORME DES PERSONNAGES AUXILIAIRES
Il n'y a pas des personnages auxiliaires sans personnages
héro. Les personnages auxiliaires viennent ajouter de l'émotion
ou le désir du produit. En partant des affiches d'africell, nous avons
identifié les personnages auxiliaires catégorisable
principalement dans deux groupes : le groupe objet et le groupe humain.
a. Le personnage objet
Dans le groupe objet, nous avons des objets matériels
et des objets immatériels. Parmi les objets matériels, citons par
exemple le téléphone et l'argent. Ceux qui sont
immatériels par contre, nous pouvons citer la musique symbolisée
par les solfèges dans l'affiche no3 et les logos des
réseaux sociaux les plus populaires (Facebook, Whatsapp, Twitter et
Instagram) dans l'affiche no8. Notons que le fait que africell
décide de présenter ces réseaux sociaux c'est parce qu'il
cherche à établir une proximité entre ses activités
et ces entreprises de communication et d'information.
Cela s'avère particulièrement
intéressant, car la communication à travers les réseaux
sociaux prend une ampleur non négligeable. Dans le même angle
d'idée, notons que dans l'affiche no11, le
téléphone utilisé comme personnage auxiliaire n'a pas une
marque spécifique pouvant le relier à une usine de fabrication
des appareils électroniques. C'est d'ailleurs le cas pour toutes les
affiches sur lesquelles apparaissent des téléphones, africell ne
donne pas la marque du téléphone qui sert de medium. Dès
lors, on comprend que ces personnages objets viennent uniquement enrichir le
récit sur l'affiche.
b. Le personnage humain
Le groupe humain comme on le sous-entend, il s'agit de la
catégorie où les personnages sont des êtres humains. Ces
êtres humains peuvent jouer plusieurs rôles sur l'affiche. Ils
peuvent être des endosseurs (des célébrités) comme
dans les affiches no6 et 7(le journaliste Alain St-Pierre et
l'ingénieur informaticien Christian), les affiches no3 et
4(les stars de la musique Fabregas, Barbara, DJ virus, Dj Amarula) et les
affiches no5 et 8 (l'artiste comédien Manseba et la star
Innos'B et la miss RDC Andrea Moloto).Il y a également des personnages
qui ne sont pas connus, on peut
54
penser qu'ils sont seulement des figurants puisque quand on
prend les célébrités, on fait allusion à
l'endossement. Dans ce cas, nous les retrouvons dans les affiches
no1, 2, 9,10, 11,12, 13 et 14.
Puisque notre travail s'intéresse aux personnages,
d'emblée on peut se poser la question de savoir que viennent faire les
figurants sur une affiche sachant que les célébrités
viennent donner une prévalue sur l'affiche. Cela nous amène
à examiner le rôle psychologique des personnages humains sur les
affiches.
3.4. L'APPORT DES NEUROSCIENCES A LA PUBLICITE.
Dans cette section, notre recherche s'appuie sur les
neurosciences. Il s'agit de cerner l'objet et l'enjeu marketing et publicitaire
liés au personnage sur une affiche. Le personnage, en effet, utile
à la psychologie et aux arts est aussi un objet de recherche
interdisciplinaire. Il a une place en publicité même si on ne
tient pas toujours compte de son rôle dans cette discipline. (Chambard,
1991) écrit : (( bien que cette pratique ait été
plutôt employée en psychologie, son utilisation est loin
d'être exclue de la création publicitaire ». Ainsi, cette
étude veut montrer qu'il y a de l'avantage pour la publicité de
considérer certains aspects de la psychologie qui concerne le
personnage. Celui-ci est omniprésent sur les affiches. C'est pourquoi
nous lui consacrons une analyse spécifique.
(Droulers et Adil, 2014) notent : (( la force d'une
publicité dépend pour une part des conditions de la construction
de l'image et de ses caractéristiques. Ces caractéristiques ne
sont pas liées aux aspects artistiques du personnage, lesquels aspects
servent à améliorer l'efficacité d'une communication
».
On peut retenir que le personnage fait corps avec la
sémiotique, la technique, le social, mais parfois banalisé par
l'économie. Comme nous venons de le démontrer sur les affiches
ci-hauts, les entreprises ne visent que le produit qui est le personnage
héro. Eu égard à cela, dire que le personnage humain n'est
pas le problème principal de l'entreprise n'est pas juste, sauf si
l'entreprise travaille sur ce personnage. Donc, la réalisation efficace
de l'objectif d'une entreprise est de vendre le produit et d'avoir le profit.
Ces objectifs nécessitent une attention à la forme de
présentation et représentation des produits.
55
Dans le cas précis, nous avons vu comment africell
représente ses produits immatériels sur les affiches et elle le
fait de manière à séduire, à convaincre, à
plaire, à émouvoir, à créer du désir autour
de ses produits. Dès lors, l'usage du personnage intervient comme une
stratégie pour impliquer le client et vendre.
Ceci débouche pour la plupart des cas à
l'endossement publicitaire. Celui-ci consiste à associer durablement,
dans la publicité, une marque ou un produit et une personne
réelle ou fictive, choisie en raison de ses qualités. La forme la
plus répandue consiste à faire appel aux
célébrités. Notons que deux conditions doivent être
réunies pour que l'on puisse véritablement parler d'endossement
publicitaire. Premièrement, le recours à un porte-parole doit
être récurent : la personne doit apparaître dans plusieurs
publicités consécutives. En second lieu, le porte-parole doit
avoir une personnalité explicite et facilement perceptible par les
consommateurs. Cette deuxième condition explique probablement
l'engouement pour les célébrités. Les gens se sont
déjà forgé une image, à leur égard, à
partir de leurs carrières et des informations relayées par la
presse. Elle peut aussi justifier l'endossement par certains dirigeants dont la
notoriété est proche de celle des
célébrités.
Le principe qui guide l'endossement influence largement les
publicités actuellement. Comme sous-entendu un peu plus haut,
l'endossement n'est pas soutenu par les critères rationnels, mais on
constate depuis longtemps qu'il se crée entre les êtres et les
choses, des liens qui favorisent des interactions et des représentations
chez l'homme. Ces interprétations sont guidées par les
règles sociales voire des dogmes et débouchent sur des
métaphores. C'est pourquoi aussi, la dimension du personnage est dans
toutes les dimensions sensorielles. Dans cette perspective, le personnage comme
un construit social et un phénomène relationnel.
Sur le plan marketing, le personnage est en relation avec
l'intentionnalité de son rôle. Ici, sur le plan
sémiologique, le personnage humain dépend des conditions de sa
perception et du système de valeur qui est pris en compte.
56
Sur les affiches d'africell, nous avons noté la
présence du personnage humain comme personnage auxiliaire. Et comme
production créative, l'affiche a mobilisé beaucoup de moyens qui
ont produit des expressions, des interprétations qui sont propres aux
contextes de réception. Ces interprétations ne peuvent être
acceptables que s'ils provoquent l'adhésion ou l'identification qui est
favorable à un profit. C'est grâce à cette adhésion
que l'émetteur et le récepteur trouvent la satisfaction.
On comprend bien que parmi les critères d'endossement,
il y a le critère d'adhésion et de l'émetteur et du
récepteur de la publicité. Autrement dit, l'endosseur doit
convaincre et l'émetteur et le récepteur. De ce fait, la
présence de l'endosseur qui est le personnage humain dans une
publicité est soumise à la tutelle du management
c'est-à-dire la célébrité prise comme endosseuse
doit être l'objet marketing du publicitaire parce que son objectif, dans
son utilisation, est de provoquer l'effet, une sensation. De tels effets sont
efficaces dans les territoires où le personnage est identifié
créant ainsi une communication située dans un espace et dans un
temps bien déterminés.
Toutefois, nous ne voulons pas dire que le personnage humain
chez africell est confiné dans le carcan marketing car même le
personnage objet peut supporter une relation marketing et provoquer aussi des
émotions et des savoirs. C'est pourquoi il est tout aussi logique de
constater qu'un personnage qu'il soit humain ou objet peut servir à la
cohérence, à l'efficacité, à la patience ou
à l'originalité qui sont applicables à un message
publicitaire.
Ainsi donc, le personnage du point de vue marketing ou de
l'endossement stimule les productions de l'entreprise. Comme pour dire que le
personnage est devenu stratégique, un instrument de conquête de
marché et le marché lui-même comme gage de
notoriété. Le point de vue des neurosciences soutient le
contraire.
57
3.5. TRAITEMENT DU PERSONNAGE HUMAIN SELON LES
NEUROSCIENCES
Le terme « neurosciences » dans cette étude
est évoqué dans la mesure où nous voulons établir
la relation entre les organes de sens et le cerveau .Cette relation est
très complexe mais son emploi actuel explique beaucoup de
phénomènes de communication et a favorisé la progression
de celle-ci. Selon le dictionnaire Encarta 2019, les neurosciences « sont
un ensemble des disciplines scientifiques dont l'objet est l'étude des
cellules, des structures, du fonctionnement et des caractéristiques
physico-chimiques du système nerveux. » Les neurosciences en
communication évoquent en même temps les sciences cognitives. En
effet, ce sont des branches de la biologie qui combinent avec l'anatomie, la
physiologie ou la psycho-physiologie dans l'étude du système
nerveux central et périphérique. Autrement dit, les neurosciences
sont complémentaires des sciences cognitives qui étudient le
cerveau dans ses réalisations (raisonnement, apprentissage,
mémoire, etc.)
Plusieurs auteurs en communication et dans les sciences du
langage se sont intéressés en même temps aux neurosciences
et aux sciences cognitives. Il s'agit de S.Veksner, Fodor, D. Sperber et Wilson
D.et sur le plan sémiologique, il y a les études de
Gavard-perret, M. Denis, Chambard et de Droulers et Adil qui ont eux aussi
évoqué l'usage des neurosciences dans le traitement des images en
marketing. Droulers et Adil soulignent par exemple que ces approches
sémiologiques du personnage sont complémentaires en marketing.
Ainsi, notent-ils que « le personnage constitue une catégorie de
stimulus visuel qui bénéficie d'un traitement spécifique.
»C'est-à-dire que si le personnage entendait, le personnage humain,
est spécifique, sa spécificité est différente des
autres catégories de stimuli, des autres types de personnage qui ne sont
pas humains. (Gavard-perret M-L, 1987) écrit : « De plus, certaines
recherches ont montré une lecture des images selon qu'elles comportent
des éléments vivants. Les diverses hypothèses
définies à partir de ces constats supposent une
supériorité des matériels iconiques avec une
représentation humaine, particulièrement si ces derniers sont
complétés par un texte lui aussi centré (verbalement) sur
la présence humaine ».
A travers le personnage, la communication apparaît
être l'objet des neurosciences, de la psychologie. Or, il est
prouvé que la psychologie
58
emporte une place non négligeable dans la
réalisation d'une affiche ou d'un spot publicitaire. C'est dans ce sens
que dans cette étude, nous explorons du point de vue des neurosciences
la relation entre art et communication qui peut être exploitée
dans le champ de la publicité. Cette perspective nous permet de
considérer les neurosciences comme supports de la communication, ce que
certains publicitaires négligent parfois. Raison pour laquelle dans
cette étude, notre point d'encrage se situe sur la relation entre la vue
et le cerveau ; autrement dit, elle se base sur la communication visuelle
entendue ici comme toute forme de communication humaine qui se sert de l'oeil
(de la perception visuelle) pour communiquer le message.
Cet aspect est pris en compte par la psychologie cognitive au
travers du concept de `'l'imagerie mentale». Selon (Denis, 1984)
cité par (Chambard, 1991), « l'imagerie mentale est une forme
singulière de représentation mentale permettant à l'esprit
humain de conserver et de manipuler l'information extraite de son
environnement. Il ajoute qu'elle est une modalité mentale qui a pour
caractéristique de conserver l'information perceptive sous une forme qui
possède un degré élevé de similitude structurale
avec la perception ».
Notons toutefois, qu'à l'opposé de la dimension
communicationnelle du personnage publicitaire, les neurosciences expliquent que
le personnage n'a pas pour objectif principal une expressivité dans la
communication. En d'autres termes un personnage dans une publicité ne
sert pas seulement à embellir ou à endosser une publicité.
Selon les neurosciences, le personnage humain concerne une approche des
relations psychologiques du point de vue de l'attention et de la
mémorisation. Comme le fait remarquer (Chambard, 1991), le personnage
comme image mentale peut se comprendre à deux niveaux comme :
? Structure visant à conserver l'information perceptive
? Un processus permettant de manipuler l'information extraite
de son environnement
A ce sujet, (Gavard-perret M-L, 1987) précise que le
concept d'image mentale « se base sur le mode de représentation de
l'information en mémoire ou bien sur la nature du processus
provoqué en mémoire active lors de la formation en mémoire
d'une image mentale ». Mû par ces découvertes, (Veksner,
2015) précise que « les neurosciences peuvent
59
même déterminer les images ayant un effet sur le
système de récompense du cerveau-et donc leur impact sur la
décision d'achat du consommateur. Des publicités peu efficaces
peuvent ainsi être modifiées afin de remporter des
résultats plus positifs, voire abandonnées, évitant ainsi
à un client de
dépenser des millions pour un message totalement
inefficace. » Considérant par exemple l'affiche no15,
elle a peu de chance de retenir l'attention vu que le personnage objet
immatériel présent sur cette affiche induirait diverses
interprétations. Il n'y a pas de signalétique (ensemble des
techniques liées à la présentation graphique
d'informations liées à un système complexe)
c'est-à-dire des éléments qui l'associent à une
entreprise dans ce cas, à l'entreprise africell.
Parlant du rôle sélectif humain dans le marketing
et la publicité, Droulers et Adil citent des auteurs intéressants
: d'abord, il s'agit de (Bruner et Taguiri, 1954) qui ont observé que
« des nourrissons âgés de 6 à 18 mois montraient une
préférence pour les stimuli humains qu'ils regardaient plus
longtemps que les objets.» et (Ellsworth et al. 1993) qui ont
constaté que les « nourrissons regardaient plus longtemps une
personne qu'un objet quand ces stimuli étaient immobiles ». Comme
on peut le constater, ces deux citations soulignent l'effet que le personnage
humain influe sur le cerveau humain.
Sur l'affiche ou dans un spot publicitaire, de manière
générale, les différents éléments n'ont pas
la même valeur sur le plan de l'attention. L'attention consiste à
se mettre en position de recevoir les informations dans le but de les traiter
et de prendre une décision. En publicité, l'attention de la cible
peut être déclenchée par différents
procédés que nous pouvons appeler « stimuli ». Cette
faculté psychologique qu'est l'attention ne va pas seule, elle est
toujours accompagnée de la mémorisation. Ainsi, selon ces
auteurs, la manifestation des réponses était forte chez les
enfants lorsqu'en observant une image ou un dessein, le personnage était
un humain et non un personnage objet. Ce qui a amené (Droulers et Adil,
2014) à conclure que « cette plus forte attention accordée
aux stimuli humains existe très tôt chez l'homme ». Cette
conclusion est également basée sur les expériences
où l'on demandait à certains participants de décider sur
les caractéristiques de certains objets présentés à
côté des distracteurs humains. On a constaté que ces
participants
60
reconnaissaient plus vite les personnages humains que les
objets sur lesquels portaient les exercices.
Pour les chercheurs qui s'intéressent à la
relation personnage humain et publicité, il s'agit de comprendre comment
à partir de la communication visuelle, on peut faire graver le message
dans l'esprit des
consommateurs.il est clair que
l'on n'est plus dans la logique de l'endosseur dont le seul contenu se doit de
constituer les valeurs de la marque, car cette insistance de la marque ou du
produit atteste un écart entre deux valeurs extrêmes du marketing
symbolique, c'est-à-dire le personnage se construit avec une perspective
raisonnée et une dynamique toujours intéressée. En
d'autres termes, pour l'endossement on doit étudier la relation entre le
produit et la personne qui endosse parce qu'il y a des valeurs symboliques dont
il faut tenir compte. On ne peut pas présenter un produit qui coute cher
et chercher quelqu'un de moins connu et moins influent comme endosseur. Mais
cela n'est pas le cas pour les neurosciences. Ici, on vise l'attention et la
mémorisation que peut provoquer un personnage humain.
Les neurosciences montrent à leur manière que
dans la relation naturelle qui s'établit entre les différents
objets notamment les personnages humains, animaux et objets dans l'usage de la
publicité, le cerveau humain traite de manière
particulière les stimuli humains. Selon (Anzelloti et al.2010) : «
le cerveau humain aurait évolué de façon à
dédier des circuits neuronaux spécifiques pour le traitement de
certaines catégories d'informations jugées essentielles pour la
survie et le développement de notre espèce. L'avantage d'un tel
système modulaire (Fodor, 1983) résiderait dans la
rapidité et la fiabilité du traitement de ces stimuli. »
Ceci est particulièrement pertinent, car les
publicités passent de manière générale, dans un
laps de temps alors que les publicitaires cherchent à captiver
l'attention. Et c'est dans ce cas que le recours au personnage humain est
fortement recommandé car contrairement aux autres types des personnages
qui demanderaient beaucoup de temps à être retenus et
détectés personnage favorise une attention et une
mémorisation sans précèdent.
Ainsi, (Chambard, 1991) soutient cette idée lorsqu'il
démontre le rôle de l'imagerie mentale. Il souligne que «
l'imagerie mentale est le mode dominant chez la plupart des individus. C'est
pourquoi elle a été privilégiée
61
sur le plan conceptuel ». En effet, cette capacité
de l'imagerie mentale se reconnait par ses propriétés qui
l'aident à jouer un rôle déterminant dans le traitement de
l'information. (Denis,1979) retient cinq qualités :
? La conservation : elle existe entre les traits de l'image
mentale et ceux de l'objet représenté
? La transformation : une transformation par rapport à
l'objet initial.
? L'abstraction : il s'agit de la réduction du contenu
informationnel initial.
? Le caractère directionnel : si A est
représenté par B, le contraire n'est pas possible.
? La représentation des représentations.
Ces caractéristiques que nous venons d'évoquer
touchent à la résolution temporelle que suscitent une
activité électrique, spécifique de 190 ms lorsque des
participants sont exposées devant une grande variété des
présentations d'images des personnages, des visages, d'objets et des
paysages. Cela a démontré une excellente résolution chez
les participants quand il s'agissait des personnages humains. Ainsi, (Droulers
et Adil, 2014) notent que « de nombreux travaux convergent pour montrer
que la
représentation d'un personnage bénéficie
de circuits neuronaux spécifiques qui constituent probablement le
support d'un traitement attentionnel facilité pour cette
catégorie de stimuli. »
De la sorte, sur le plan psychologique, le personnage humain
comme décor, paysage ou figurant garde sa valeur d'attention et de
memorisation.il échappe au
jugement de valeur et à l'intention d'endosser. Il peut ou ne pas
être financier. Quand il n'est pas financier, il tombe dans l'arbitraire
et de réfèrent en matière
visuelle.il n'entraine pas non plus
l'identité du produit. Le simple personnage entraine le rappel et le
souvenir. A ce propos, (Droulers et Adil, 2014) expliquent qu' « une
abondante littérature en psychologie et en neurosciences montre que le
personnage est un stimulus qui bénéficie d'une allocation
d'attention prioritaire par rapport à d'autres catégories de
stimuli inanimés (objets) ou animés (animaux). En insérant
un personnage dans une publicité, nous montrons tout d'abord un meilleur
rappel du nombre global d'éléments contenus dans une
publicité. »
62
Que ce soit sur une affiche endossée ou pas, le
personnage humain rappelle l'affiche en question. C'est dans cette optique que
nous avons appliqué ce que Droulers et Adil appellent « le rappel
libre » qui s'oppose au « rappel indicé » pour mener
notre enquête. Nous nous sommes servi du rappel libre dans cette petite
enquête en rappelant aux participants les éléments d'une
affiche et on les a laissé décider quel élément,
ils se rappellent le plus et qui leur fait penser à cette affiche ou
à l'entreprise émettrice de la publicité, même en
l'absence de l'affiche en question. Par contre, on se sert du rappel
indicé lorsqu'on rappelle aux participants, non pas les
éléments de l'affiche, mais le produit présenté sur
cette affiche.
Ainsi à l'issue de notre enquête menée
avec la participation de 50 personnes dont 33 hommes et 17 femmes, tous choisis
de manière aléatoire dans la ville de Lubumbashi, nous sommes
arrivé aux conclusions suivantes :
TABLEAU No 5
|
HOMME
|
FEMME
|
Personnage humain
|
21
|
10
|
Personnage objet
|
6
|
3
|
Produit et/ou Marque
|
6
|
4
|
L'interprétation montre que beaucoup des participants
à notre enquête ont porté une grande attention aux
personnages humains pour ensuite se rappeler les produits. Le personnage humain
fait bénéficier aux éléments qui lui sont proches
une attention. C'est pourquoi, on se rappelle le produit à travers le
personnage. Comme le souligne Gavard-Perret, les affiches publicitaires
exposées attirent plus l'attention du public lorsqu'il y a un personnage
humain, car il favorise une attention et une mémorisation, même en
l'absence de l'affiche. Le personnage sur le plan psychologique reste
attrayant, mais peut être manipulé de plusieurs manières
par le public.
Du fait que nous avons évalué
l'efficacité des affiches publicitaires d'africell en termes d'attention
et de mémorisation, nous débouchons sur la conclusion de
(Droulers et Adil, 2014) : « sur la base des résultats obtenus,
63
nous préconisons aux annonceurs et publicitaires
d'éviter les annonces centrées uniquement sur le produit (il en
existe de très nombreuses dans les secteurs par exemple du chocolat, du
thé, du café, etc.). La présence d'un personnage est en
effet de nature à attirer l'attention du lecteur sur l'affiche ; ce qui,
dans un environnement très encombré est un facteur
d'efficacité important. »
64
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail scientifique consacré à
« L'étude des personnages sur les affiches
publicitaires d'africell », nous venons de
comprendre que le personnage humain par rapport aux autres types des
personnages c'est-à-dire les animaux ou les objets, présente une
valeur supérieure. Ce qui fait que l'iconique présente une
dimension supérieure en tant que stimulus psychologique.
Toutefois, cela ne peut se réaliser qu'en passant par
le concept qu'on appelle en psychologie cognitive ou en neurosciences,
l'imagerie mentale. L'imagerie mentale facilite la rétention de
l'information associée à un stimulus préalablement
stocké dans la mémoire à long terme et activé.
C'est pourquoi l'utilisation d'un stimulus iconique sur une affiche
publicitaire peut augmenter le nombre d'images mentales évoquées
mais aussi des instructions à les imaginer. C'est ce que beaucoup de
chercheurs cités dans ce travail (S.Veksner, Fodor, D. Sperber et D.
Wilson, Gavard-perret, M. Denis, Chambard, Droulers et Adil) ont pu
évoquer en mettant en relation l'imagerie mentale et la
mémorisation. Cette imagerie peut intervenir dans les stratégies
envisageables en création publicitaire.
Et la plupart de ces auteurs sont arrivés à
démontrer que les stimuli iconiques se rapportent à un dessin,
aux illustrations, aux graphiques et aux photographies et peuvent susciter le
processus d'imagerie mentale lorsqu'ils sont réalistes et interactifs.
Parmi ces auteurs, Gavard-perret a démontré la
supériorité de ces stimuli visuels sur les stimuli verbaux. C'est
à ce niveau qu'il a démontré l'importance du personnage
humain dans ces stimuli visuels par rapport à d'autres stimuli.
Plusieurs hypothèses pour expliquer ce
phénomène ont été évoquées par ces
auteurs, mais dans le cadre restreint de cette étude, nous n'avons pas
pu tous les évoquer. Mais nous pouvons retenir que le texte qui met en
scène le personnage parait donc plus congruent et plus susceptible
d'établir une relation de redondance entre deux composantes de la
publicité : l'image et le texte.
Ainsi les hypothèses posées au début de
ce travail méritent un regard plus éclairé :
65
La première hypothèse stipule que l'on recourt
aux personnages car ils présenteraient le ou les produit(s) autrement et
favoriseraient la décision d'achat, mais ce serait limiter le rôle
des personnages surtout du personnage humain. Le personnage humain
présente des traits psychologiques qui le rendent mémorable.
La deuxième hypothèse suppose que les affiches
publicitaires du réseau cellulaire africell incluraient entre autres la
représentation des objets, des animaux, des êtres humains ou des
plantes sur ses affiches. Mais africell utilise davantage le personnage humain
que tous les autres types des personnages et elle devrait continuer à
l'utiliser pour permettre aux consommateurs de se rappeler ses
publicités.
La troisième et dernière hypothèse
suggère que la hiérarchie du personnage dépendrait du
modèle de publicité et du media mis en contribution. Un
personnage central serait seul ou combiné avec les autres types de
personnage selon les objectifs poursuivis. Cette hypothèse se confirme
car l'imagerie mentale tient compte de la hiérarchie.
Pour arriver à cette conclusion, nous avons
subdivisé notre travail en trois chapitres : dans le premier chapitre,
nous avons des concepts clés notamment le personnage, la communication
visuelle, l'image, l'affiche et la publicité et nous avons
également évoqué la théorie des neurosciences. Dans
le deuxième chapitre, nous avons présenté le cadre
empirique et l'entreprise sur laquelle ont porté nos observations et
enfin, au troisième chapitre, nous avons appliqué nos analyses
sur les affiches publicitaires d'africell pour démontrer le rôle
du personnage.
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69
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.1. PRESENTATION DU SUJET 1
0.2. CHOIX ET INTERET DU SUJET 2
0.3. ETAT DES CONNAISSANCES 3
0.4. PROBLEMATIQUE 5
0.5. HYPOTHESES 6
0.6. METHODES ET TECHNIQUES 6
0.6.1. METHODE 6
0.6.2. TECHNIQUES 7
0.7. DELIMITATION DU SUJET 8
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES 9
1.0. INTRODUCTION 9
1.1. CADRE CONCEPTUEL 9
1.1.1. LE PERSONNAGE 9
1.1.2. LA COMMUNICATION VISUELLE 12
1.1.3. IMAGE 13
1.1.4. AFFICHE 15
1.1.5. LA PUBLICITE 17
1.2. CADRE THEORIQUE 22
1.2.1. LA THEORIE DES NEUROSCIENCES 23
CHAPITRE II : LA PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 26
70
2.0. INTRODUCTION 26
2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI 26
2.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE 26
2.1.2. SUR LE PLAN HISTORIQUE 26
2.1.3. SUR LE PLAN ECONOMIQUE 27
2.1.4. SUR LE PLAN POLITICO-ADMINISTRATIF 28
2.1.5. SUR LE PLAN DE LA TELECOMMUNICATION 29
2.2. PRESENTATION DE L'ENTREPRISE AFRICELL 31
2.2.1. AFRICELL EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
31
2.2.2. OBJECTIF ET MISSION 32
2.2.3. FONCTIONNEMENT ET ORGANISATION 32
2.2.4. ORGANISATION 32
2.2.5. PLAN DE COMMUNICATION 32
2.2.6. LA PUBLICITE CHEZ AFRICELL 35
2.2.7. LES AFFICHES DANS LA PUBLICITE D'AFRICELL
36
2.3. TYPOLOGIE DES PANNEAUX PUBLICITAIRES 38
2.3.1. TYPE DES PANNEAUX PUBLICITAIRES 38
2.3.2. CARACTERISQTIUES DES PANNEAUX PUBLICITAIRES
39
CHAPITRE III. STRATEGIES MARKETING ET PUBLICITAIRE
DU
PERSONNAGE SUR UNE AFFICHE 44
3.0. INTRODUCTION 44
3.1. LA TECHNIQUE D'OBSERVATION 44
3.2. PRESENTATION DU CORPUS 45
3.2.1. COMMENTAIRES SUR LES AFFICHES 46
3.2.2. L'INTERPRETATION DES AFFICHES 50
3.3. IDENTIFICATION DES PERSONNAGES 51
3.3.1. LA FORME DES PERSONNAGES HEROS 52
3.3.2. LA FORME DES PERSONNAGES AUXILIAIRES
53
71
3.4. L'APPORT DE LA NEUROSCIENCE A LA PUBLICITE. 54
3.5. TRAITEMENT DU PERSONNAGE HUMAIN SELON LES
NEUROSCIENCES 57
CONCLUSION GENERALE 64
BIBLIOGRAPHIE 66
|