1.1.5. ASPECTS SOCIOCULTURELS
a) Aspect social
Dans la coutume HUNDE, ils existaient quelques interdits
alimentaires, par exemple une femme enceinte ne pouvait pas manger la viande du
porc, les oeufs etc. Car il y avait risque que pour cette femme de ne pas avoir
un accouchement normal, ou soit l'enfant risquait d'avoir certains traits de
l'animal que sa maman consommait. Dans ce groupement il a été que
ce sont les femmes qui travaillent beaucoup pour la survie de leurs
ménages pendant que les hommes restent à la maison jouer les jeux
awalé et la carte mais aussi entrain de consommer de l'alcool.
b) Les habitudes alimentaires
La population du groupement M/Shanga aime souvent consommer le
foufou de manioc d'ailleurs considéré comme l'aliment quotidien,
les bananiers, les haricots, les patates douces, les taros, et autres.
La viande et les produits lacustres sont aussi
consommés, c'est-à-dire la population achète des fretins,
poissons ou viande pour manger avec le foufou, ceci est considéré
comme l'aliment de prestige.
c) Hydrographie
Le réseau hydrographique du groupement M/Shanga est
moins important. La partie orientale s'étend sur le bord du lac-Kivu.
Certains cours d'eaux sont rencontrés dans ce
groupement notamment : La rivière RENGA, la rivière SHASHA,
la rivière LUSHOA, la rivière BITONGA et la rivière
KYUNGIRI.
Dans la zone septentrionale-orientale, la rivière
KIHIRA constitue la limite du groupement M/Shanga à celui de
KAMURONZA.
Au Sud, la rivière KYUNGIRI et MUBIMBI qui
séparent ce groupement à celui de BUZI au Sud Kivu.
À l'Ouest il y'a la rivière NGUNGU qui constitue
la limite du groupement avec celui de BUFAMANDU et de MUPFUNYI/KARUBA.
Signalons que les collines du groupement M/SHANGA
possèdent des ravins et dans chaque ravin serpente une rivière ou
un ruisseau dont le débordement dépend de la saison de pluie qui
provoque des inondations dans des villages situés dans la plaine ;
cas des villages de SHASHA, BUHUNGA, BUKOBATI, NYAMUBINGWA, KYABONDO etc.
d) Sol et végétation.
Le sol du groupement M/Shanga est du type volcanique, riche en
humus et favorable à l'agriculture, par contre dans les localités
de KABASE et KILUKU, le sol est principalement Humo-argileux, ainsi pour le
maintenir de sa complexité et son importance.
Cette région est caractérisée par une
savane herbeuse, nous y rencontrons quelques essences ligneuses telles
que : l'eucalyptus, les cyprès et autres comme : l'acacia, les
roseaux, le grevillea, les bois rouges etc.
Source : Rapport annuel de la chefferie des
Bahunde, année 2019.
I.2. REVUE DE LA
LITTÉRATURE
I.2.1. DÉFINITIONS DES CONCEPTS
1) Problématique : Elle se défini comme la
présentation d'un problème sous les différents aspects,
chez nous en recherche, il s'agit d'une question ou ensemble de questions
faisant objet de sa recherche auxquelles l'étudiant finaliste doit
répondre.
2) Érosion : C'est un
déplacement des particules du sol à la surface de la terre ;
c'est aussi un ensemble des phénomènes chimiques et
mécaniques de désagrégation du sol par l'eau et les agents
atmosphériques. L'érosion est le phénomène qui,
sous l'action de la pluie et du vent, entraîne une usure du sol et un
déplacement de terre. (c)Service de l'énergie et de
l'environnement (Mars 2018)
3) Pluvial(e) : Adjectif
qualificatif ; qui se rapporte à la pluie ou ce qui est
causé par la pluie.
4) Impact : Effet que peut avoir une
action sur quelque chose.
5) Culture : Action de cultiver une
quelconque espèce de plante.
6) Manioc : C'est un arbrisseau
d'origine Américaine appartenant dans la famille d'euphorbiacée
cultivé pour ses tubercules servant comme alimentation, son nom
scientifique est « Manihotesculenta crantz»
La culture de manioc, sa grande production
permettrait à toute la population Congolaise en général et
de M/Shanga, en particulier, d'accroître l'économie tout en
vendant la moitié de la production, transformer une autre partie mais
aussi consommer une autre.
Les racines présentent le grand avantage de se
conserver assez longtemps dans les sols et constituent de ce fait un bon
aliment de soudure. HAHN, 1989.
La production mondiale annuelle calculée en moyenne
sur 3ans est de 164millions des tonnes fraiches ; dont 53% en Afrique, 29%
en Asie, 18% en Amérique latine.
Les cinq premiers producteurs mondiaux sont : le
Nigéria (31Mt) le Brésil (22Mt) la Thaïlande (18Mt) la RDC
(16Mt) et l'Indonésie (14Mt)
Signalons que suite aux phénomènes destructeurs
de cette culture, la RDC peut perdre cette place importante dans la production
du manioc si les conditions culturales précitées ne sont pas
améliorées, tout comme elle peut changer positivement si observe
scrupuleusement ces techniques.
En Guyane, le manioc a longtemps constitué la base de
l'alimentation, et cela est encore vrai dans les zones rurales
(communautés amérindiennes, marronnes, créoles) reposant
sur les productions de l'abattis. On le trouve dans les marchés sous
forme de tubercules pour les variétés douces appelées ici
en créole puis français (cramanioc), et sous forme
transformée (couac, cassave, sispa, tapioca, crabio, « pains de
pulpe de manioc ») pour les variétés amères.
Racines de manioc.
Histoire
Élaboration du couac et de la cassave au XVIIIe
siècle.
Les recherches archéologiques ont prouvé que le
manioc (la yuca) fut primitivement cultivé il y a 4 000 ans au
Pérou. Cette culture, spécifique du continent américain,
précéda le maïs dans beaucoup de régions. Mais
l'alimentation précolombienne s'organisa rapidement autour du maïs
et du manioc. Sa racine fut la nourriture des Indiens de l'ère
précoloniale. Les Espagnols méprisèrent cette
denrée et la réservèrent aux esclaves Africains, qui en
firent leur nourriture de base.
Le manioc constitue la base alimentaire de nombreux pays de
l'Amérique latine.
Sa culture s'étend du nord de l'Argentine jusqu'au
Mexique, via les Caraïbes. En Guyane, des traces archéologiques de
la culture du manioc par les Amérindiens sont observables dans la
région d'Iracoubo sous la forme de champs surélevés
(buttes de terre régulièrement espacées formant des
ponctuations sur les images aériennes) dans des zones actuellement
occupées par de la savane ou de la forêt. Le manioc porte des noms
divers suivant différentes régions: yuca, mandioca,
mañoco, tapioca, etc. Sa partie comestible sont ses racines, mais ses
feuilles peuvent être aussi consommées. La cassave (le
casabe en espagnol), est sans doute la plus ancienne façon
de consommer le manioc. Cette galette élaborée à partir du
couac, permet à la fois de stocker des aliments et de disposer d'un
produit comestible en cas de pénurie.
Le manioc
Le manioc est une plante herbacée de l'Amérique
tropicale, peut atteindre deux mètres de haut. Les scientifiques
l'appellent ManihotEsculenta, de la famille des Euphorbiacées.
Sa reproduction est relativement facile par le bouturage. La récolte
arrive au bout de sept mois, puis au bout de dix-huit mois.
Produits transformés issus du Manioc
Le couac
Le couac est une semoule sèche plus ou moins
grossière dont la couleur varie du jaune vif au gris en passant par le
blanc. Il est fabriqué traditionnellement à partir des
variétés de manioc amer. Pour l'obtenir, on commence par
éplucher les tubercules. Puis on les réduit en une pâte
grossière à l'aide de la « planche à grager »,
une tôle criblée d'impacts de pointe, ou pour les plus primitives,
une planche de bois où l'on incruste de petits cristaux de quartz (de
manière moins artisanale, un broyeur remplace cet instrument).
La bouillie ainsi obtenue est ensuite introduite dans une
«couleuvre», une vannerie tubulaire allongée, souvent
ouvragée, pourvue d'une boucle à chaque extrémité.
La couleuvre est ensuite étirée pour presser la pâte et en
exprimer le jus toxique (cyanure). Le jus toxique est
récupéré puis détoxifié à son tour
par une longue cuisson, et peut être consommé sous forme de soupe.
Le tapioca se concentre généralement dans le bas de la couleuvre.
La pulpe détoxifiée et compressée est parfois vendue dans
les marchés. Il arrive qu'on la laisse ensuite reposer quelques jours
afin qu'elle se colore et prenne un goût plus fort.
La pulpe est alors effritée et tamisée à
l'aide d'un manaré tressé, pour extraire les fibres ligneuses et
les gros morceaux. Cette semoule crue est alors grillée sur une grande
platine en acier (à l'origine en terre cuite) de diamètre
supérieur à 1 m, posée sur un feu. Pendant cette
opération, il faut veiller à retourner sans cesse la semoule pour
éviter qu'elle ne s'agglomère. Cette semoule grillée est
appelée « couac » ou « farine de manioc » (farinha
de mandioca au Brésil). Absorbant, le couac remplace le pain lors de
tous les repas. Il peut être consommé seul (cru), en salade
(façon taboulé), grillé à la poële dans des
matières grasses pour un accompagnement (plat nommé Farofa au
Brésil), en gratin, etc. De conservation longue et facile, nourrissant,
naturellement déshydraté, il entre idéalement dans le menu
des gens séjournant en forêt. Culture de manioc.
wikipédia.
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