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Evaluation des pratiques agricoles comme moyen de mitigation des changements climatiques en zone forestière


par Adrien Ndonda
Université de Kisangani - Diplôme d'études approfondies en sciences agronomiques, eau et forêt 2014
  

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DÉDICACE

A ma très chère épouse Safi MONGOTANE NDONDA et à mes enfants,

Je dédie ce mémoire











REMERCIEMENTS

Au terme de cette formation qui sanctionne la fin de notre formation au Programme d'Études Supérieures et qui nous ouvre la porte vers les études doctorales, nous tenons à remercier du fond de notre coeur, le Professeur MOANGO MANGA Adrien et le Docteur MAHUNGU NZOLA MESO, ces éminents scientifiques, pour leur souci de nous voir cheminer vers la hauteur de la science. Nous resterons gré vis-à-vis du Professeur Victor MOBULA META pour son encouragement et son souci particulier à nous voir avancer. Son oeil scientifique sur cette étude nous a été d'un grand avantage.

Nos remerciements sont adressés aux autorités académiques de l'Université de Kisangani qui ont accepté de nous inscrire à ce Programme au sein de l'Université où ils ont les hautes responsabilités.

Nous tenons à remercier l'ensemble du corps professoral qui nous a dispensé cette formation et à travers lui, tous les enseignants de l'Université de Kisangani. Ils ont transcendé toute la grandeur pour disposer de leur temps et nous transmettre la science avec abnégation et sans complaisance et cela évidemment malgré leurs multiples occupations. De manière particulière, nous adressons nos sentiments mérités au Professeur NSHIMBA Hyppolite, Doyen de la Faculté de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables pour toute la disponibilité scientifique dont il a fait montre durant ce cycle post-universitaire.

Nous ne resterons pas indifférents à la contribution combien scientifique de nos collègues de l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA), station de la République Démocratique du Congo. Ils n'ont ménagé aucun effort pour nous aider à produire ce document que nous voulons de haute portée scientifique. Ils ont mis à notre disposition, publications, logiciels statistiques et météorologiques, données statistiques de production, etc.

Aussi, nous reconnaissons que plusieurs personnes ont joué un rôle majeur pour l'aboutissement de ce mémoire. Nous ne saurons certainement pas les citer ici de manière nominative par crainte d'en oublier quelques-unes, nous disons donc tout simplement merci pour leur assistance tant morale que matérielle.

Adrien NDONDA

Résumé

Dans cette étude, des pratiques consistant à contourner l'incinération généralement usuelle dans les systèmes culturaux de forêt de transition, ont été mises en contribution pour évaluer leur performance dans la mitigation des changements climatiques qui, du reste, sont déjà très perceptibles dans la zone de l'étude. Après les diverses évaluations, il vient d'être constaté que le labour mécanique pratiqué sur sol sans incinération préalable de la friche herbeuse permet une augmentation sensible du rendement du manioc. On a obtenu des rendements moyens de 39 t/ha par l'utilisation du labour mécanique comme mode de préparation du terrain contre 27 t/ha en sol incinéré (méthode commune des exploitants en zone de forêt de transition) et 24 tonnes par hectare sur sol défriché au ras de sol sans incinération de la biomasse végétale. Les accroissements de rendement sont de 63 % lorsqu'on pratique le labour mécanique à la place de la non-incinération et de 44 % lorsqu'on compare le labour à la pratique d'incinération. Cependant, la comparaison de rendements par rapport au moment de la mise en culture a clairement indiqué que le manioc planté en saison sèche subit une baisse importante du rendement. Ce dernier est évalué à 17 t/ha en moyenne mais, lorsque planté en saison de pluie et/ou en saison de transition, le rendement s'élève jusqu'à 32 tonnes par hectare. En comparant les différents modes de plantation des boutures de manioc, il ressort que les boutures plantées verticalement assurent un rendement plus stable même si la plantation du manioc se suivait d'une période sèche et cela, à cause de la profondeur de l'enracinement. On a obtenu respectivement des rendements de 35 t/ha, 34 t/ha et 31 t/ha suivant que les boutures sont plantées verticalement, horizontalement et obliquement. La position oblique est évidemment une variante de la position verticale et ne fait pas déceler des différences entre ces deux modes de plantation de manioc. Les variétés de manioc mises en contribution ont montré que la variété Mvuama a prédominé dans toutes les conditions de culture de manioc dans la friche herbeuse. Plusieurs analyses ont permis de déceler les interactions entre les facteurs observés et aussi une évaluation de la corrélation entre les propriétés du sol et les rendements obtenus suivant les modes de préparation du sol était réalisée par des régressions linéaires et multiples. Un calcul de la marge bénéficiaire a permis de désigner le labour mécanique comme pratique alternative qui permet d'obtenir des marges plus importantes évaluées autour de 2500 $ US par hectare contre les autres pratiques qui ont donné des moyennes oscillant autour de 1500 $ US/ha. Cependant, les charges d'exploitations sont plus grandes pour le labour mécanique et limitent son adoption par les petits producteurs (paysans)

Mots clés : labour, incinération, position de bouturage, changement climatique

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams