2.3.2.2 Pratiques dans le secteur privé
danois
Contrairement à ce qui laisse entendre certains
groupes, la légalisation de la pratique mixte ne nuirait pas à
l'offre de services dans le réseau public puisqu'un nombre minimal
d'heures de travail serait requis avant d'autoriser la pratique dans le secteur
privé. La capacité des médecins à maintenir de plus
longues listes d'attente dans le réseau public dans le but d'attirer des
patients dans leur clinique privée serait grandement réduite dans
un contexte de concurrence où les patients bénéficieraient
de plusieurs options de lieux pour recevoir leur traitement.
Enfin, la mixité de pratique pourrait même
s'avérer en fin de compter un outil précieux de recrutement et de
rétention de personnel médical pour le système public,
comme en témoignent les expériences étrangères
(Nisthar, 2010).
[25]
2.3.2.3 Caractéristiques des systèmes de
santé des pays en développement
S'inspirant du modèle d'organisation des
différentes actions sanitaires qui étaient antérieurement
réalisées dans les colonies, la plupart des systèmes de
santé des pays en développement du début des
indépendances était organisés autour de l'offre des
services et soins de santé pour une certaine frange de la population
dans les hôpitaux urbains. (Mills & Ranson, 2006).
Pendant que se développaient les systèmes de
santé principalement dans une logique Hospitalocentrique (Calderisi,
2006), des programmes verticaux de lutte contre les grands problèmes de
santé publique incluant des volets communautaires de prévention
et de promotion ont également vu le jour. C'est d'ailleurs dans ce
contexte organisationnel qu'eut lieu la conférence internationale d'Alma
Ata sur les soins de santé primaires. Suite à cette
première conférence internationale, relayée quelques
années plus tard par la conférence de Bamako, la plupart des
systèmes de santé des pays en développement se sont
progressivement engagés dans la logique de fourniture des soins de
santé primaires accessibles à toute la population.
De nos jours, les systèmes de santé des pays en
développement fonctionnent avec une combinaison de logiques s'appuyant
aussi bien sur l'hospitalo-centrisme, les grands programmes verticaux de lutte
contre les maladies, que sur l'offre de soins de santé primaires.
Évoluant souvent dans des environnements politiques et
économiques incertains, les systèmes de santé des pays en
développement sont généralement organisés autour de
trois niveaux de gouvernance : central, départemental ou régional
et local. Ils sont également formés de cinq secteurs principaux,
soit par ordre d'importance les secteurs public, privé formel et
informel, traditionnel et, plus marginalement, confessionnel selon Clapham,
Basnet et cool en 2004 y portent les idées (Baldé, 2011).
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