Problématique de vulgarisation des nouvelles techniques agricoles de manioc dans le groupement Mupfuni Shanga.par Ganelon BAMWHISHO Université de Goma - Graduat en Sciences Agronomiques 2019 |
? Fertilisation Sur un terrain vierge ou une jachère de longue durée, la fertilisation n'est pas nécessaire. En culture intensive ou continue, la fertilisation permet de compenser les exportations d'éléments minéraux par la plante. Pour la production de boutures, la fertilisation minérale est privilégiée. Lors de la préparation du sol, apporter de la dolomie à raison de 100 kg par hectare. Deux mois après la plantation, apportée de l'engrais NPK (10 18 18) à raison [8] de 300 kg par hectare, pour un objectif de production d'au moins 25 tonnes par hectare, ou de l'urée (150 kg par hectare), du phosphate tricalcique (100 kg par hectare) et du KCl (250 kg par hectare), pour un objectif de production d'au moins 30 tonnes par hectare. Pour la production de tubercules, la fertilisation organique est recommandée. ? Protection de la culture Le manioc étant largement planté comme culture de subsistance, le traitement chimique doit être très limité. La lutte culturale devrait toujours être privilégiée.
On envisage également de manipuler par génie génétique les gènes de la biosynthèse de l'acide cyanhydrique (ClAT, 1995a). Toutes les variétés de manioc connues libèrent en effet cet acide en plus ou moins grande quantité. La fonction de l'acide cyanhydrique dans l'évolution des plantes est encore controversée, mais le cyanogène pourrait constituer un mécanisme de défense envers certains parasites. Plusieurs équipes dans le monde étudient la biochimie de la cyanogenèse chez le manioc et les gènes de la biosynthèse de l'acide cyanhydrique. Il existe des variétés dont la chair du tubercule est douce et d'autres qui ont une chair amère. L'amertume est liée à la libération, lors d'une blessure, d'acide cyanhydrique, produit composé par l'hydrolyse enzymatique de deux cyanoglucosides, la linamarine et la lotaustraline. On les trouve habituellement dans des proportions de 95% pour la linamarine et de 5% pour la lotaustraline (Mc MAHON et sl., 1995). I.7. Toxicité du ManiocLe manioc contient deux glucides cyanogénétique (limamaraside 93,96% et litostrolosides 4%) ces deux glucosides sont hydrolysés pour donner l'acide prossique (HCN) lorsqu'ils entrent en contact avec l'enzyme de limamarase libéré après rupture cellulaire ou blessure des tissus de la racine tubéreuse : ? Les variétés douces, moins de 50mg de HCN/Kg des racines épulchées; ? Les variétés modérément amères ; entre 50 et 100mg de HCN/Kg des racines épulchées ; ? Les variétés amères ; Plus de 100mg de HCN/Kg de racine épulchées. [9] L'élimination des composés cyanogénétique constitue une des préoccupations majeurs de tout procédé de transformation du manioc, tant pour l'alimentation humaine qu'animale ; Puisque la consommation régulière de manioc avec les restes de limamarasides non décomposés provoque des empoisonnements chroniques, des paralysies et des maladies à caractères de goitre (hypertrophie de la glande thyroïdien, ou thyroïdite) (YAMONEKA, 2010). I.8. Composition chimique et valeur nutritive des tubercules de Manioc Le manioc fait partie des principales plantes à racines et tubercules amylacés cultivés dans le monde. La racine apparait comme un aliment essentiellement énergétique riche en amidon (environ 86%) (YAMONEKA 2008). Peu encombré par des glucides indigestibles et assez bien pourvu en acide ascorbique ; Le manioc est réputé pauvre en tous autres nutriments ; les lipides, les sels minéraux, les vitamines et surtout des protides ; De plus, les acides aminés sont mal équilibrés, 25% d'entre eux seulement sont essentiels, les principaux acides aminés contenus dans les protéines de manioc dans l'image ci-dessous : Tableau 1. Composition Chimique de la Racine de Manioc épulché [10]
Source : YAMONEKA 2010. Le manioc est réputé pauvre en tous autres nutriments. I.9. Récolte du ManiocLa saison sèche reste le moment propice à la récolte du manioc car les tubercules sont riches en fécule à ce moment-là, le séchage est facile, et les produits de transformation sont mieux conservés. En zone de savane humide, la récolte des variétés tardives se situe entre 20 et 24 mois après la date de plantation. Le manioc se développe plus rapidement dans les bas-fonds humides que dans les régions de haute altitude. Le rendement varie de 20 à 30 tonnes par hectare pour les variétés locales, et de 25 à 70 tonnes par hectare pour les variétés améliorées. En milieu hostile où d'autres cultures échouent, le manioc est capable d'offrir un bon rendement. I.10. Conservation du ManiocDeux à trois jours après la récolte, on assiste à un processus rapide de pourrissement des tubercules. La récolte se fait généralement lors de son utilisation, incluant une petite durée de conservation à l'air libre. [11] Plusieurs méthodes permettent de prolonger de quelques jours la conservation :
La méthode de conservation au champ est la plus utilisée dans les exploitations familiales, mais elle diminue la productivité de la terre qui ne peut être utilisée pour de nouvelles cultures. Les tubercules, facilement attaqués par les rongeurs, insectes et nématodes, deviennent plus fibreux et liquéfiés, entraînant une baisse des propriétés nutritives du manioc. (PPAAO, FIRCA 2013). Le manioc est conservé sous forme de cossettes (morceaux de manioc découpés, défibrés ou non). Les cossettes stockées constituent un milieu favorable au développement de nombreux insectes tels que les coléoptères. Il peut être maîtrisé par la pratique de la lutte intégrée, et surtout biologique, à l'aide du prédateur Teretrius nigrescens ; Pour ce faire, il faut au préalable sécher rapidement les cossettes, et dans de bonnes conditions d'hygiène. Les cossettes doivent aussi être conservées dans des structures de stockage offrant une protection suffisante contre les insectes nuisibles et la réhumidification. Les greniers construits en argile ainsi que les sacs et tonneaux en plastique sont les mieux adaptés. Il est ensuite impératif de procéder immédiatement à la mouture et à la consommation, afin d'éviter des pertes subséquentes (Mahungu, N. M., Tata Hangy, K. W., Bidiaka, S. M., Frangoie, A. 2014.). [12] I.11. Utilisation du ManiocArbuste de 1 à 4 mètres de hauteur environ, il est cultivé pour ses tubercules et ses feuilles. Les tubercules sont très riches en amidon. Les tiges sont quant à elles utilisées comme matériel de plantation. Consommé tant pour l'alimentation humaine qu'animale, le manioc est très utilisé dans l'industrie alimentaire (pâtisseries, tapioca, pâtes alimentaires, cossettes, ...). Avec plus de vingt produits dérivés, le manioc sert également dans l'industrie textile, la production du papier, de colles, d'alcool ou d'amidon. Sa culture procure des revenus importants aux petits producteurs à travers le monde. Les tubercules de manioc, ainsi que ses sous-produits, s'écoulent partout sans difficulté. Les tiges des variétés améliorées sont également vendues comme matériel de plantation (JANSSENS M. 2001). I.12. Transformation du ManiocLe manioc peut être transformé sous différentes formes. Une dizaine de sous-produits sont présentés ci-dessous. Avant toute opération de transformation, sélectionner des racines de manioc saines, mûres, fermes, fraîchement récoltées, afin d'obtenir un produit de qualité. La transformation du manioc part de 2 produits semi-finis, à savoir la pâte de manioc (fermentée ou non) et les cossettes (PPAAO, FIRCA 2013). Les préparations du manioc sont nombreuses et variées, les plus complexes ont pour but de supprimer son amertume et sa toxicité par l'élimination du manihotoxoside. Elles mettent en oeuvre l'épluchage et le rejet de l'écorce riche en glucosides, l'immersions prolongés dans l'eau pour dissoudre les substances toxiques (rouissages) , le broyage ou le pulpage pour favoriser leur contact avec les enzymes hydrolysantes, l'expositions à l'air et à la chaleur, la dessiccation ou la cuisson pour chasser l'acide cyanhydrique volatil, elle vise également à rendre agréable la consommation du manioc, permette son stockage et sa commercialisation améliorer sa digestibilité (FAVIER J.C 1977). [13] Tableau 2. Quelques produits issus de la transformation du manioc. Figure 2. Technologies Traditionnelle de la Racine de Manioc (PIERRE S. 1987).
[14]
Source : (FAQ, 1996 et HAHN, 1989). Le terme (( Foufou » (fufu, foofoo...) est employé pour les produits de différentes natures (humides ou secs) en Afrique de l'ouest et en Afrique centrale. I.13. Système de Production de ManiocDans le groupement Mupfuni Shanga ; Pour mieux apprécier une problématique agricole, il faut la voir et l'analyser dans son contexte global : ((le système de production agricole » (Van den Ban et Hawkins, 1996). Ce système fournit un cadre compréhensif, y compris les conditions biophysiques (sol, climat, plantes, animaux, nuisibles, etc.) et socioéconomiques (voir figures 3 et 4) (Van, A.W. et Hawkins, H.S., 1996). Les conditions biophysiques déterminent le potentiel biologique et climatique du système, tandis que les conditions socio-économiques déterminent les possibilités et le niveau de réalisation de la potentielle biophysique par les producteurs. Les facteurs biophysiques s'expriment surtout au niveau ((micro» (parcelle ou champs, exploitation ou ferme) et ((moyen» (bassin versant) en constituant une source majeure de variabilité (H.J.W., Weber, G.K., Walker, P. et Fischer, N.M., 1997). [15] Intrants Achetés Dégradation du Sol Et Pollution ENVIRONNEMENT SOCIOECONOMIQUE EXPLOITATION AGRICOLE ENVIRONNEMENT Facteurs Externes Produits agricoles vendus Eau + éléments nutrifs Facteurs internes Figure n°3. L'exploitation agricole dans son environnement biophysique et socioéconomique. [16] Figure n°4 Éléments de compréhension d'un système de production. Source : Willem A. STOOP ; Sékou BEAVOGUI et Philippe MORANT, 2019 [17] I.14. Milieu d'étude ? Localisation L'étude s'est effectuée dans le groupement Mupfuni Shanga en Territoire de Masisi. Il est compté parmi les six groupements constitutifs de la chefferie des Bahundes. Il s'étend sur une Superficie de 179km2 et abrite le bureau de l'État-Civil de la collectivité chefferie des BAHUNDE, en Territoire de Masisi, Province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. Ce groupement est administrativement limité comme suit : Le Nord par le groupement Kamuronza ; Le Sud par la Chefferie de Buzi, territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu; A l'Est par le lac Kivu; A l'Ouest par le groupement Mupfuni Karuba. Constitué par sept localités, à savoir: KASHENDA, RUNYANA, KILUKU, RUTOBOKO, PFUNANO, KABASE, KITUVA; Sa superficie est de 179km2 (VUMILIA, 2007). ? Population Il y a une diversité des populations repartis en tributs dont le batwa, le bahunde, le hutu et tutsi; Une population qui s'occupe généralement de l'agriculture, la Pêche, l'élevage et l'artisanat (KAHUMBU ; NGANGO, 2008). L'économie de la population tourne essentiellement vers l'agriculture, les principaux produits vivrières sont le manioc, le haricot, la pomme de terre, la banane, patate douce... L'agriculture y est pratiquée par des ménages agricoles sur des petites étendues, avec des outils rudimentaires et de semences non améliorés, beaucoup d'exploitants moderne ont disparus à cause notamment des pillages, l'insécurité, ainsi que l'abandon suite à la baisse des cours des produits agricoles ; Les mauvaises états des routes de desserte agricole, le manque d'engrais, des pesticides et intrants agricoles sont aussi des raisons pour de dépérissement de ces exploitations. L'élevage de grosse et petite bataille est aussi une activité importante avec présences des cheptels et la production de lait caillé, des fromages. La pêche est aussi pratiquée dans ce groupement et l'ensemble du territoire avec divers espèces des produits aquatiques, le lac et étangs piscicoles dont l'oréocromus nilotiques ou tilapia et le limnotrissa muodon ou le sambaza et des nombreux autres carpes et insectes. [18] - Climat Retrouver dans la zone tropicale forestière proche de l'Équateur avec une altitude comprise entre 800 à 5 119m pour le sommet de Rwenzori, une pluviométrie variante de 1000 à 1800 mmP/an, et une température comprise entre 15 et 25°C. (BALUME, 2002). - Végétation La flore du groupement Mupfuni Shanga présente une végétation annuelle qui regorge une diversité d'espèce des plantes à fleurs et à graine, concorde avec celui de tout l'est Montagneux de la RD Congo du Rwanda de l'Ouganda, du Burundi et de la Tanzanie ; Étant donné que le bas fond de la topographie du groupement est très fertile, il s'est vue la concentration des divers cultures vivrières. - Sol L'étude géomorphologique et pédologique récente révèle qu'il égorge un sol d'origine volcanique très riche en humus qui est favorable à l'agriculture. Ainsi, il serait riche en Azote, en Potassium, son pH varie entre 5 à 6,5 la grande partie présente une texture argilo-limoneux humifié, rarement sablo-limoneux; cependant, ce sol se dégrade progressivement car aucune méthode de protection n'y est appliquée et la mise en jachère de terre n'est pas respectée, la présence des affleurements rocheux et plusieurs bassins versants en altitudes. [19] Figure 5. Site de Profil du Travail Source : https://www.map/satellite.com CHAPITRE II. METHODOLOGIE DE TRAVAILII.1. INTRODUCTIONPour juger les niveaux techniques de paysans et leurs place qu'elle occupe dans la fourniture des éléments de première nécessité dans son environnement régional avec beaucoup plus de pertinence sur la culture de manioc ; il sera intéressant de disposer d'informations sur la recherche développement et la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles. [20] II.2. Méthodes, Techniques et auxiliaires de la vulgarisationII.2.1. MéthodesLa méthode de recherche est un ensemble des opérations instinctuelles par les quelles une discipline cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit, le démontrer et la vérifiée, (GRAWITZ, PINTOR 1971). - Méthode génétique ; cette méthode cherche la genèse, l'origine des faits, des événements et des antécédents dans le temps. Cette méthode nous aidera à mieux comprendre les problèmes de la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles de la culture de manioc en partant des différentes questions. - Méthode d'Observation: Ici nous
avons effectué une observation sur - Méthode statistique : Va nous
être utile dans la récolte de donnée, - Méthode comparative : Elle cherche
simultanément les II.2.2. TechniquesLa technique est un ensemble des procédés et des méthodes d'un art ou d'un métier (PAUL R. 1987). Pour la réalisation de notre travail, les techniques suivantes nous ont facilité la récolte des données. - Technique vivante : Elle va nous permettre
en rapport, en relation - Technique documentaire : Cette technique
fournira certaines [21] ? Technique d'interview : Elle nous permettra à faire une communication verbale entre nous enquêteur et les enquêtés, enfin de recueillir certaines informations concernant notre sujet de recherche. II.3. ÉchantillonnageÉtant donné qu'on ne pouvait pas mener une étude sur toute la population du groupement Mupfuni Shanga ; Nous nous sommes inscrit dans la logique du RRMP qui prévoie un échantillon équivalent à 100 ménages cultivars pour garantir des résultats proche de la réalité. II.4. Matériels utilisés
[22] CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSIONSIII.1. RESULTATSIII.1.A. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES CULTIVARSFigure 6. Résultats relatifs à la répartition des enquêtés selon les localités Le groupement Mupfuni Shanga est constitué par sept localités, à savoir: KASHENDA, RUNYANA, KILUKU, RUTOBOKO, PFUNANO, KABASE, KITUVA; Nous avons utilisé la technique de diagonale sur la carte administrative dont KABASE, KITUVA, BISHANGE et BWEREMANA du Nord géographique au Sud géographique du groupement Mupfuni Shanga pour enquêté toute les couches sociales (MUHANUKA, 2015). 25% 25% 25% 25% KABASE KITUVA BISHANGE BWEREMANA Source : Nos enquêté, Juin 2019 Ce graphique fournit des informations sur le choix de notre taille de l'échantillon qui a été choisi d'une manière égale dans toutes les localités, soit 25% pour quatre localités faisant parties du groupement, entre autre la localité KABASE, KITUVA, BISHANGE, BWEREMANA ce qui correspond à 25 ménages enquêtés par localité sur 100 ménages du groupement ayant constitué l'ensemble de notre échantillon dont la totalité enquêté est adulte. Figure 7. Répartition relatif à nos enquêtés selon le sexe. Hommes 45% Femmes 55% Source : Nos enquêtés sur terrain, juin 2019 [23] Tableau 3, caractérisation des enquêtés par ménages Cette figure interprète la caractérisation de nos enquêtés selon leurs sexes ; il ressort de cette figure que les femmes dans notre échantillon ont représenté 55% de l'ensemble de nos enquêtés alors que les hommes ont représentés seulement 45% du total de l'échantillon.
Source : Nos enquêtés, juin 2019 De ce tableau, on constate que la majorité des personnes ayant caractérisé nos enquêtés se trouvent classés dans la catégorie marié (e) représente 75% de l'ensemble de l'échantillon ; les catégories qui comprennent les enquêtés, soit célibataire ou veuf (ve) dont 20, 05 représentent 20% et 5% du total des enquêtés. Tableau 4. Taille des ménages Catégories
Source : (MUHANUKA, 2015) Les résultats de ce tableau montrent que dans notre échantillon, le ménage ayant plus de personnes comptent 15 personnes et le ménage disposant le moins des personnes étaient constitués de 2 personnes : la moyenne pour l'ensemble du groupement a été d'environ 8 personnes par ménage avec un écart type de 2,8. Source : Nos enquêtés, Juin 2019 [24] Figure 8. Résultats relatifs aux principales sources de revenu dans les ménages 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 58% 89% 30% 20% 52% 38% 10% 12% 0% Elevages Petits Employés Agriculteurs Travavail commerces (Salarié) Journalier Source : (MUHANUKA, 2015) Retenez que l'enquêté avait droit à plusieurs réponses ! Ce graphique nous montre que l'agriculture est de loin l'activité la plus pratiquée comme principale source de revenu des ménages de groupement Mupfuni Shanga dans tout son ensemble. Elle se place en tête de toutes les activités et est exercée par 89% de la population ; Les autres activités pratiquées comme source de revenu des ménages sont : les travaux journaliers, pratiqués par environ 58% de la population, l'élevage par 52%, les activités de petits commerces et emplois sont les moins fréquents dans le groupement Mupfuni Shanga et ont été compris entre 38% et 12%. 12 10 4 8 0 6 2 KABASE KITUVA BISHANGE BWEREMANA Alphabètes Primaires et Secondaires Etudes Supérieurs Master Autres Figure 9. Résultats relatifs aux Niveau d'études [25] Il ressort dans ce graphique ; La courbe de niveau d'étude pour KABASE, décroit selon qu'on quitte le Master à l'analphabète ; La courbe d'étude pour KITUVA, décroit légèrement selon qu'on quitte le Master à l'analphabète ; La courbe de niveau d'étude pour BISHANGE est légèrement moyenne par rapport au niveau d'étude de l'analphabète au Master ; La courbe de niveau d'étude pour BWEREMANA, il se voit une légère croissance de la courbe du niveau d'étude de cette contrainte selon que l'on quitte de l'analphabète au master. Tableau 5. Pratique de la culture de Manioc III.1.B. QUESTIONS PROPREMENT DITES SUR LA PROBLEMATIQUE DE LA VULGARISATION DES NOUVELLES TECHNIQUES AGRICOLES DE MANIOC
Source : Nos enquêtés, Juin 2019 Ce tableau montre que la culture de manioc est pratiquée dans toutes les localités du groupement à des proportions diverses. Ceci prouve encore une fois que la population du groupement Mupfuni Shanga dépend beaucoup de l'agriculture en général et de la culture de Manioc tel qu'indiqué dans le résultat avec connotation A.5 comme principale source de revenu. Pour le titre d'occupation d'étendue des champs de manioc, nous avons trouvé que sur le 100% des terres arables, les champs personnels occupent 65% soit une moyenne de 10900,5m2 pour chaque enquêté suivi des champs où l'on divise les récoltes 19% et une moyenne de 3136m2 par agriculteur sur le total de la superficie exploitée. Les autres catégories des champs identifiées selon leur titre d'occupation ont été : les champs à louer pour les quels, un paysan dispose de 1850m2 en moyenne alors que les champs empruntés ont représenté 5% sur la superficie totale exploitée par nos enquêtés et dont la moyenne a été de 876m2 par enquêté (MUHANUKA, 2010). [26] Figure 10. Résultats relatifs aux cultures pratiquées. 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
Banane Manioc Haricot Patate Pomme Riz Arachide Soja douce de Terre et Maïs Source : Nos enquêtés, Juin 2019 Ce graphique montre que la culture de manioc est de loin la plus cultivée par les habitants du groupement. Elle se place en tête de toutes les cultures avec 91% de présence dans les champs de nos enquêtés. Les autres cultures les plus pratiquées par les agriculteurs de ce groupement sont les cultures de haricot avec 84% et le bananier avec 76%. Les cultures de Maïs, de Pomme de Terre, de riz et de soja sont presque inexistantes dont 4% Maïs-Arachide, 4%Pomme de terre, 1% de riz et 4% de soja (MUHAKUKA, 2015) Tableau 6. Le manioc comme culture du XXIè siècle (millions de tonnes)
Source : FAO, 2013. Base de données statiques FAOSTAT ; ( http://faostat.fao.org) La production de manioc dans le monde, témoigne beaucoup sur sa large consommation dans le monde. Tableau 7. Production à chaque campagne culturale dans le groupement M. Shanga [27]
Source : Nos enquêté, Juin 2019 Tableau 8. Fréquence du manioc dans l'alimentation Ce tableau montre comment est repartie la production de manioc selon chaque localité, pour le 100% de champs de manioc dans le groupement ; BWEREMANA est en tête avec 300 000kg des maniocs par an ; suivi de KABASE et BISHANGE avec 120 000kg des maniocs. Les autres suivent avec 75 000kg et 50 000Kg.
Source : Nos enquêtés, juin 2019 D'après ce tableau, nous constatons que la majorité des habitats du groupement Mupfuni Shanga consomme régulièrement le manioc par semaine ; les analyses ont montré que 59% des ménages mangent trois fois le manioc par semaine et seulement 04% mangent le manioc rien qu'une seule fois par semaine ; pourtant L'OMS recommande une consommation journalière d'au moins 400g d'amidon, fruits et légumes par jour sans compter les pommes de terre et autres tubercules riches en amidon (WHO, 2013, PAM et IFPRI, 2014). [28] Tableau 9. Les statistiques de la consommation des aliments par semaine de nos enquêtés, uillet 2015
Source : MUHANUKA, 2015 Il ressort de ce tableau que le manioc et les tubercules sont de loin les aliments les plus consommés car les statistiques prouvent qu'il y a un grand nombre de nos enquêtés qui en consomment chaque jour soit tous les 7 jours de la semaine avec une moyenne d'à peu près 4 fois par semaine. Le poisson et les fruits ont été retrouvés comme pauvrement consommés à Mupfuni Shanga soit une moyenne de 2 fois la semaine. Les légumes eux aussi sont consommés 6 fois au maximum, la semaine et la moyenne par semaine a été approximativement 1 fois. Les arachides, l'huile de palme ont apparu comme presque inexistants avec une moyenne de 0,3 soit moins d'une fois sur 7 jours de la semaine. Quant au lait, sucre et le miel la moyenne a été aussi non significative soit 0,5 d'où inférieur à 1 seul fois sur Tableau 10. Fréquences des facilitateurs. 7 jours de la semaine (MUHANUKA, 2015).
[29]
Source : Nos enquêté, Juin 2019 Tableau 11. Niveau technique des cultivateurs (Écologie et Physiologie) Ce tableau renseigne, sur la mobilité mensuelle des facilitateurs qui se voit quasi-absent ; la présence des ONG bas record avec 06 visites dans les champs paysans sur 12 attentes normales et régulières chaque année; nous remarquons l'absence des agronomes et techniciens de développement Rurale sur terrain.
Source : Nos enquêtés, Juin 2019 De ce tableau, on constate que la majorité des cultivateurs de manioc ayant été visités ou bénéficiaire d'une assistance d'aide technique se trouvent avoir maitrisé certaines lacunes dont l'autre fois fut un mystère, soit de l'accès au matériel végétal sain, le lutte biologique et chimique contre la mosaïque, Striure brune de manioc autre fois mal connue, l'utilisations des engrais organiques, ont vu leurs productions intacts depuis un certain moment et représente 50% sur les 100% des enquêtés cultivars ayant une idée physiologique et pratique sur le manioc ; Dans les autres localités, les enquêtés notent d'être écarté du reste du groupement et représentent 22%,15% et 10% de la connaissance physiologique et pratique sur le manioc. [30]
Tableau 12. Taux d'acceptation des nouveaux plants améliorés Localités
Source : Nos enquêtés, Juin 2019 Ce tableau illustre le modèle du niveau d'acceptation des semences améliorés jamais vu ni utilisés autre fois par les cultivars dans le groupement Mupfuni Shanga ; Cependant, l'adoption des semences améliorés cause problème au détriment des plants locaux érigés sur place depuis une certaine époque. Pour les 100% des cultivateurs de manioc dans le groupement Mupfuni Shanga ; la plus part de la population, soit 85% disent catégoriquement non aux nouvelles semences améliorées et 15% de la population cultivars de manioc accepte l'arrivée des nouveaux intrus dans leurs champs. Figure 11. Résultats Relatifs aux différentes pratiques d'amendements selon les localités
Engrais Organiques Engrais Minérale Pas d'engrais Source : Nos enquêtés, Juin 2019 Il ressort dans ce graphique, que la divergence d'utilisation d'engrais est influencée par les cultivateurs, d'où seule la localité de BWEREMA, bas record avec 3 soit 80% des cultivars utilisent l'engrais organique, 0,10, soit 1% des cultivars utilisent l'engrais minéral et 1,9 soit 19% des cultivateurs n' utilisent pas l'engrais dans leurs champs ; les autres enquêtés viennent après avec 2 soit 50% utilisent l'engrais organique, 0,10 soit 1% utilise [31] l'engrais minérale et 2,90 soit 49% des cultivars qui n' utilise pas l'engrais minéral dans la localité de BISHANGE ; La localité KITUVA arrive avec 1, soit 10% des cultivars utilisateurs d'engrais organique, 0,10 soit 1% des cultivars qui utilise l'engrais minéral et 3,90 soit 89% des cultivars qui n'utilisent pas d'engrais dans leurs champs ; En fin la localité de KABASE présente une utilisation d'engrais organique avec 1,50 soit 15% et ceux qui utilisent l'engrais minéral pour 0,10 soit 1% et les cultivars qui n'utilisent pas l'engrais dans champs avec 3,40 soit 84%. Figure 12. Résultats Relatifs aux techniques de lutte dans différentes localités
Lutte légale lutte physique lutte culturale lutte chimique lutte biologique autocide (genetique) Gestion intégrée Source : Nos enquêtés, 2019 Ce graphique illustre, les voies et moyennes empreintés dans les luttes agricoles dans toute son entièreté ; Dans le groupement Mupfuni Shanga sur les 4 localités qui constituent le 100% de nos enquêtés on constate que 3 à 3,5 soit 90% à 95% des cultivateurs semblent faire régulièrement quelques bonnes pratiques agronomiques qui réduisent sensiblement les dégâts ; d'autres méthodes de lutte sont très peu mal connus par les paysans agriculteurs ou quasiment inexistantes au sein du groupement. [32] Figure 13. Résultats Relatifs aux intrants utilisés dans les travaux de champs
KABASE KITUVA BISHANGE BWEREMANA Source : Nos enquêtés, Juin 2019 LA HAUT MACHETTE PANIERS CORDE TRACTION ANIMALE Tableau 13. Quantités de Manioc Produit, Consommé, destiné au Marché Il ressort de ce graphique que les outils fréquemment utilisés sont la houe, et machette qui représentent 90%, les populations et 90% de la population faisant le même recours à ces outils ; le panier, et la corde sont moyennement sollicités avec 2,1 soit 80% et 70% dans tout le groupement les utilisent ; 0,1 soit 10% de la population cultivatrice ont une connaissance de la traction animale.
Source : Nos enquêtés, Juin 2019 Il ressort dans ce tableau que la quantité des maniocs produits l'an soit 545 000kg soit 100% de production des maniocs par nos enquêtés et par an, 181 533,1kg sont destinés à la consommation ménagère soit 28% du total produit l'an et 362 166,7kg de maniocs sont vendus dans différents marchés du groupement soit 69,5% du totale produit par an afin les quantités estimés perdues sont 400kg des maniocs soit 2,5%. Tableau 14. Technique de stockage utilisée selon les localités [33]
Source : Nos enquêté, Juin 2019 Il ressort de ce tableau que le moyen de stockage de manioc souvent utilisé par nos enquêtés est le stockage par COSSETTES, soit 63,5% de nos enquêtés, ceux qui utilisent le stockage par la farine, représente 36,5% de nos enquêtés et 0% de nos enquêtés utilisent le stockage de manioc non épulché. Tableau 15. Trois propositions pouvant relever le défis
Source : Nos enquêté, juin 2019 Ce tableau nous donne les informations relatives aux aides préférées par nos enquêtés pour l'amélioration de leur condition de travail de champs et de leur vie afin de leurs permettre de subvenir d'une manière autonome à leurs besoins en vue de combattre l'insécurité alimentaire et tout ce qui en découle comme conséquence dans notre milieu de recherche, il est remarqué dans ce tableau que sur 100% de nos enquêtés, 70% ont opté pour les semences améliorées de manioc ; l'organisation de la séance manioc pour cultivateurs a été choisie à 86% par nos enquêtés, alors que l'organisation de la séance sur l'intrant pour agriculteur a représenté 96% sur l'ensemble des localités enquêtés dans le groupement Mupfuni Shanga. [34] III.2. DISCUSSION DES RESULTATSDans cette partie de travail, nous allons discuter les résultats obtenus tout en les comparant avec ceux obtenus par d'autres chercheurs ayant intervenu dans ce domaine enfin de nous permettre d'aboutir à une conclusion plus fiable en rapport avec notre thème de recherche. Ainsi donc tel qu'indiqué dans le résultat se trouvant dans la figure 6 ; L'agriculture du manioc prend le sommet comme activité ménagère en afrique, et en RD Congo en particulier dans le groupement Mupfuni Shanga constituant même la source de revenu et alimentaire la plus importante. Sur les 100% des terres érigées des champs de manioc et d'autres substitutions vivrières ; Les champs personnels occupent 65% soit une moyenne de 10900,5m2 pour chaque enquêté suivi des champs où l'on divise les récoltes 19% et une moyenne de 3136m2 par agriculteur sur le total de la superficie exploitée. Les champs loués pour un paysan dispose en moyenne de 1850m2 alors que les champs empruntés ont représenté 5% sur la superficie totale exploitée par nos enquêtés et dont la moyenne a été de 876m2 par enquêté. C'est une activité qui conduit à l'obtention des revenus suffisants pour subvenir aux besoins des ménages en milieu rural. Nous tendons la main à la FAO, (2013) Que les pouvoirs publics doivent encourager la participation des petits exploitants à un programme de développement durable du manioc et soutenir les approches de recherche et de vulgarisation qui « laissent les agriculteurs décider ». En comparant nos résultats relatifs aux cultures pratiquées dans le groupement Mupfuni Shanga et ceux obtenus par la FAO, (2013) dans l'Afrique subsaharienne et dans le monde entier, la culture de manioc dans le groupement s'élève à 91% dans les champs de cultivateurs ; Selon la FAO le manioc qui est l' «aliment des pauvres» est devenu une culture polyvalente qui répond aux priorités des pays en développement, aux tendances de l'économie mondiale et au défi du changement climatique, conforme à nos résultats relatifs aux tableaux 6, 7, 8, 9 et 13. Une culture mondiale illustrée par l'image ci-dessous ; [35] Figure 14. Surface cultivée en manioc ha/km2 dans le monde Source: Adapté de Mon freda, C., Raman kutty, N. et Foley, J.A. (2008). Farming the planet: 2. Geographic distribution of crop areas, yields, physiological types, and net primary production in the year 2000. Les résultats après enquête relatifs à la contribution de manioc dans l'alimentation de la population avec ceux obtenus dans l'étude menée par Save the Children, (2013) dans les zones de santé du territoire, ont montré que le nombre de repas consommés par jour s'élève à deux repas et celle réalisée par l'enquête de CFSVA faite par le PAM et l'IFPRI, (2014) ont montré que le nombre de repas journaliers était de 1,9 en moyenne pour chaque ménage. Pour autre cas, nous avons trouvé que la plus grande partie de notre population enquêtée mange une seule fois le jour 59% du total de la population, 4% de la population mangent plus de trois fois par jour ; Selon la PAM et l'IFPRI, (2014) que l'indisponibilité des aliments dans certaines contrées du Bas Congo serait due à une forte croissance démographique rurale avec une faible productivité agricole. En comparant nos résultats du tableau 10 relatif du taux d'acceptation des semences ou matériel végétal amélioré et ceux obtenus par la FA0, (2013) montrent que les variétés devront être adaptées à des zones géographiques et à des systèmes de production favorables, produire des aliments ayant une meilleure valeur nutritionnelle et les qualités organoleptiques souhaitables, et contribuer à l'amélioration des services écosystémiques. Une meilleure [36] résistance aux agressions biotiques et abiotiques rendra les systèmes de production plus robustes. Les agriculteurs devront avoir les moyens et l'occasion d'insérer ce matériel végétal dans leurs différents systèmes de production. C'est pourquoi la gestion des ressources génétiques végétales, la mise au point de cultures et de variétés, et la distribution en temps voulu de semences de haute qualité sont des contributions essentielles à l'intensification durable. Les résultats obtenus relatifs aux différentes pratiques d'amendements de notre milieu d'étude tel qu'illustré par la figure 5, nous amène à appuyer le résultat publié par IITA, (2014) et qui proposent : ? Multiplier le matériel de plantation de manioc et gestion des maladies et ravageurs ; ? Que La fumure organique soit appliquée sous forme d'engrais vert ou de fumier végétal ou animal. La fertilisation à l'engrais vert consiste à enfouir le feuillage (feuilles vertes et jeunes tiges tendres) au moment du labour. Les légumineuses telles que l'arachide et le haricot sont des bons engrais verts. On recommande également les amendements organiques de 10 t/ha. Dans des sites accidentés à pente raide, cultivez des variétés de manioc qui ne poussent pas haut et qui donnent beaucoup des rameaux afin d'offrir une couverture rapide et adéquate au sol contre l'érosion causée par la pluie. Installer également des billons paillés en travers des pentes afin de minimiser l'érosion. Les résultats relatifs aux techniques de lutte ou entretiens et ceux de l'IITA, (2014) (Multiplication de matériel de plantation de manioc et gestion des maladies et ravageurs) proposent le regarnissage (vide après plantation), les sarclage-binages. Le champs doit être pure, bien débarrassé des herbes nuisibles surtout lors des 4 premiers mois de croissance des plants, après sarclage on peut également biner pour casser la croûte du sol qui se forme en surface et permettre ainsi au sol de bien conserver l'humidité ; la protection phytosanitaire de la culture, les épurations obligatoires depuis le début de la végétation jusqu'à la récolte des boutures par arrachages des [37] pieds atteints des maladies à virus, bactériennes et cryptogamiques, dès l'apparition des symptômes ; la lutte antiérosive et la lutte contre le feu de brousse. Les résultats relatifs au mode de stockage dans notre milieu d'étude et ceux de la CTA et ISF, (2015) proposent que deux à trois jours après la récolte, on assiste à un processus rapide de pourrissement des tubercules. La récolte se fait généralement lors de son utilisation, incluant une petite durée de conservation à l'air libre. Plusieurs méthodes permettent de prolonger de quelques jours la conservation : Le stockage dans des silos-fosses recouverts d'un toit de chaume ; Le stockage dans de la sciure humide ; L'immersion dans un fongicide à base de Thiabendazole (ex : Mertect SC) et la mise en sacs de polyéthylène ; Le stockage au froid la congélation et le stockage sous bâche en plastique de racines trempées dans de l'eau. Dans le Groupement Mupfuni Shanga 63,5% de la population dans notre milieu d'étude envisage le stockage de manioc sous formes des cossettes ; 36,5% de la population stocke le manioc sous forme de farine. Les conclusions se rapportent au score sur l'approche globale théorique et pratique de la population sur la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles sur le manioc localité après localité dans le groupement Mupfuni Shanga et ceux de la FAO, (2005) (Extension agricole et formant besoins de fermiers dans les pays en voies de développement : Une étude du cas de Samoa, by M.K. et Qamar S.S. Lameta. Rome) que Les agriculteurs sont confrontés à des problèmes de nuisibles et de maladies ainsi qu'à un manque de matériaux agricoles, s'agissant notamment du Manioc. Toutefois, les conseillers en vulgarisation agricole n'ont pas reçu une formation suffisante en agriculture pour leur permettre de résoudre ces problèmes. Il est donc recommandé que le Ministère chargé de l'agriculture, des forêts, de la pêche et de la météorologie révise les programmes de formation de ses conseillers en vulgarisation pour les doter des compétences idoines. Après comparaisons de nos résultats obtenus avec ceux des différents auteurs mais aussi différents rapports publiés par différentes organisations impliquées dans le secteur humanitaire, nous avons remarqué que la [38] vulgarisation des nouvelles techniques agricoles des cultures vivrières et particulièrement celle de manioc reste précaire sur toute l'étendue du territoire nationale et que la participation active du gouvernement congolais et celle des organisations tant nationales qu'internationale doivent êtres entreprises afin d'assurer la relance du secteur agricole et d'autres activités touchant le développement intégrale et intégré de sa population pour l'amélioration des conditions de vie des populations. La vulgarisation agricole est une voie sûre pour arriver au développement de la culture de manioc. [39] CONCLUSION GENERALENous voici au terme de notre étude sur la problématique de la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles de manioc dans le groupement Mupfuni Shanga. Pour cela quatre localités du groupement ont été prises en considération. Pour y arriver, nous avons mené une enquête auprès de 100 paysans cultivateurs de manioc du groupement Mupfuni Shanga réparti dans 4 localités en raison de 25% de personnes enquêté par localité. Les résultats obtenus sur terrain ont montré que la situation sur la vulgarisation des nouvelles techniques agricoles de manioc de ce groupement s'est dégradée jusqu'au point d'atteindre un seuil d'urgence. Les déplacements des populations issues des conflits armés et démographie galopante ont occasionné d'énormes dégâts et perturbé leurs moyens de subsistance entrainant ensuite une détérioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations affectées. Pour activer les changements institutionnels au sein du secteur public dans le but de soutenir et de promouvoir de nouvelles politiques élargies en matière de vulgarisation, de la sécurité alimentaire, il faudra mettre en oeuvre les actions préconisées par la plateforme nationale du ministère de l'agriculture (FAO & SNV, 2011). Cette situation entraine une hausse de l'offre de travail journalier rendant ainsi plus difficile l'obtention d'un revenu journalier suffisant. Les difficultés d'approvisionnement en produits alimentaires, les axes d'acheminement étant bloqués issue de l'insécurité ou soit de mauvais états des routes entrainent à la fois l'augmentation du prix des denrées alimentaires sur le marché et le recours aux achats plus importants pour la consommation alimentaire et donc une perte du pouvoir d'achat des ménages et exercent ainsi une forte pression sur les ressources du milieu (production agricole et élevage, ...) appuyé par la (PAM, 2014 et FAVIER J.C,1977). Les résultats relatifs à la contribution de manioc dans l'alimentation de la population du groupement Mupfuni Shanga ont montré que les tubercules et le manioc en particulier sont de loin les aliments les plus consommés car les statistiques prouvent qu'il y a un grand nombre de nos enquêtés qui en consomment chaque jour soit tous les 7 jours de la semaine avec une [40] moyenne d'à peu près 4 fois par semaine. Le poisson et les fruits ont été retrouvés comme irrégulièrement consommés à Mupfuni Shanga soit une moyenne de 2 fois la semaine. Les légumes eux aussi sont consommés 6 fois au maximum dans la semaine et la moyenne a été approximativement d'une fois. Les arachides, l'huile de palme ont apparu comme presque inexistants avec une moyenne de 0,3 soit moins d'une fois sur 7 jours. Quant au lait, sucre et le miel la moyenne a été aussi non significative soit 0,5 d'où inférieur à une seule fois sur 7 jours. Toutefois la localité de KITUVA est présentée comme étant la moins touchée et celle de KABASE comme étant sévèrement touchée à ce qui concerne la diversité alimentaire et à son accession facile. Il s'est avéré que, d'une manière générale la situation alimentaire reste précaire dans le groupement Mupfuni Shanga en particulier et dans le territoire de Masisi en général (Rapport annuel de la société civil, territoire de Masisi, 2014). Quant aux résultats relatifs aux facilitateurs sur la culture de manioc, le groupement Mupfuni Shanga enregistre sur la mobilité mensuelle une quasi-absence des facilitateurs sur le terrain auprès des petits exploitants. La présence des ONG bat record avec 06 visites dans les champs paysans sur 12 attentes normales et régulières chaque année; L'on constate aussi l'absence remarquable des agents des terrains, les ingénieurs agronomes, les techniciens de développement rurales tel que prévu par la plateforme agricole mondiale (Willem A. STOOP ; Sékou BEAVOGUI et Philippe MORANT, (2019). Considérant tous les paramètres analysés et plus particulièrement les résultats relatifs à la contribution de manioc dans l'alimentation et les résultats relatifs aux facilitateurs sur la culture de manioc, nous remarquons que toutes les localités sont touchées par l'insécurité alimentaire et ont toutes présentées une situation nécessitant donc une assistance plus fiable et urgente en appuyant à la FAO et Al, (2013). Pour faire face aux problèmes de l'insécurité alimentaire et tous les facteurs qui en découlent cités ci-dessus ; à notre avis, il serait important de promouvoir la production agricole des petits exploitants; promouvoir l'innovation agricole de manière à permettre à ces exploitants d'obtenir un [41] revenu suffisant pouvant leurs permettre aussi d'obtenir leur nourriture grâce à leur propre production, mettre en place des filets de sécurité alimentaire et promouvoir la micro finance ; ce qui pourra conduire à l'amélioration de la situation alimentaire et sociale sur la vie des paisibles habitants d'Afrique central, du groupement Mupfuni Shanga en particulier et du territoire de Masisi en général, approuvé par la FAO (M. Kalim Qamar), 2007). Eu égard de ce qui précède, les recommandations suivantes doivent être prise en considération : Au gouvernement National, De développer un ordre du jour politique nouveau et élargi en matière de vulgarisation agricole et de communication pour le développement rural, en attirant l'attention du pays sur la sécurité alimentaire et sur les activités génératrices de revenus pour les populations rurales pauvres (SNV, 2011). Mise en place par le gouvernement d'une plate-forme de promotion, de dialogue et de coopération entre les organismes et les programmes concernés dans tous les secteurs afin d'établir un réseau de vulgarisation, d'appui conseil et d'information au service de la sécurité alimentaire et d'activités génératrices de revenus (SNV, 2011). Activer les changements institutionnels au sein du secteur public dans le but de soutenir et de promouvoir de nouvelles politiques élargies en matière de vulgarisation et de sécurité alimentaire et de mettre en oeuvre les actions préconisées par la plateforme nationale comme il le prône (Willem A. STOOP ; Sékou BEAVOGUI et Philippe MORANT, (2019). [42] BIBLIOGRAPHIEALLEMA.C, (1994); Theoriginof Manihot esculenta Crantz(Euphorbiaceae). Genetic Resources and Crop Evolution, 41: 133-150. APPERT J, (1985) ; Le stockage des produits vivriers et semenciers ; dégâts, pestes et moyens de stockage, Maisonneuve et la rousse, paris, P89. CIRAD, GRET, MAE, (2002); Mémento de l'agronome. Montpellier : CIRAD, 1690 p. CRUZ et TROUDE, (1988) ; Conservation des grains en région chaude : Techniques rural en afrique « ministère de la coopération et du développement, CEEMAT, 2ème Ed, paris » FAO et Al, (2013) ; Bulletin Trimestrielle d'information sur la sécurité Alimentaire en RDC, numéro 9/2013 2ème trimestre, Kinshasa ; FAO (M. Kalim Qamar), (2007) ; Moderniser Les Systèmes Nationaux de Vulgarisation Agricole: Guide Pratique À L'intention Des Décideurs Politiques Des Pays En Développement FAO, (2013) ; Produire Plus avec moins : « le manioc » guide pour une intensification durable de la production. FAO (2003); Agricultural extension, rural development and the food security challenge, by W.M. Rivera and M.K. Qamar. Rome FAVIER J.C, (1977) ; Valeur Alimentaire de deux aliments de base africain ; le manioc et le sorgho, éd. ORSTON, Paris 122p. FERRIERE M. (1987) ; Le Bon usage des engrais, SD, 23P GROS A, (1971) ; Engrais, Guide pratique de la fertilisation, la maison rustique paris, 382P IFPRI, (2014) ; Comment nourrir le monde en 2050, Ed, Carose, Washington DC, 104P IITA, (1972) ; Les pratiques culturales du manioc. [43] IITA, (Institut International d'Agriculture Tropicale), (1997) ; Multiplication rapide du manioc. ISBN 978-131-142-8. 61 p. Meg-Comm Network, Lagos, Nigeria. INERA, (2007) ; Le Catalogue des Matériels Génétiques. INERA, (2008) ; Rapport annuel 2007, INERA - M'VUAZI. ING et GROOT, (1991) ; Protection des produits vivriers, céréales et des légumineuses stockées CTA, P46. Mahungu, N. M., Tata Hangy, K. W., Bidiaka, S. M., Frangoie, A. (2014) ; Multiplication de matériel de plantation de manioc et gestion des maladies et ravageurs, Manuel de formation destiné aux agents de terrain, Institut international d'agriculture tropicale (IITA), Kinshasa, RDC. 44 p MOUGHILI L, (2000) ; Les Engrais minéraux caractéristique et utilisation bulletin d'information et liaison du PNTTA (Programme National de Transfert de Technologie en Agriculture) Rabat, 14P PIERRE S, (1987) ; Manuel pratique de la culture de manioc, éd. Maisonneuve et Larousse, Paris. PPAAO, FIRCA (2013) ; Répertoire de procédés et de technologies de conservation et de transformation du manioc : Abidjan, Côte d'Ivoire. 154 p RAMOSE.M., MOTAM.C., (1994) ; Reunion panamericana de fitomejoradores deyuca, C.Igl esiaséd, Cali, Colombie, ClAT, 279 p. TOLLENS E, (2004) ; Les défis, sécurité alimentaire et culture de rente pour exportation, principales orientation et avantages comparatifs de l'agriculture en RDC, édition. Alliance Belgo Congolaise, Kinshasa, 27P. VALLE, (1990) ; Cruzamentosdialélico semmandioca (Manihot esculenta crantz) Thèse, ESALQ, Piracicab a Brésil. Willem A. STOOP ; Sékou BEAVOGUI et Philippe MORANT, (2019) ; Guide Pratique De La Recherche, De La Vulgarisation Et De Leurs Partenaires. [44] BALUME A, (2011) ; Identification des insectes ravageurs de denrées alimentaires en stock (cas de maïs et haricot) dans les magasins de Goma. KABANGAMBE, (2007) ; Calendrier et activités agricoles dans l'environnement Météo-climatique du piémont de Nyiragongo (Goma). KAMBASU K, (2010) ; Comparaison des techniques de Transformations du manioc en farine au Nord-Kivu. KULIMUSHI, (2009) ; Étude comparative de l'effet de la fertilisation de la Carotte (Daucus Carota Van Nantes) Dans les conditions éco-climatique de Goma NDOOLE, (2015) ; Analyse des principaux indices de la sécurité alimentaire des ménages dans les ilots stabilisés du territoire de Masisi « Axe Bord du Lac/2015 » NGONGO J, (2009) ; Analyse de la Production de Manioc dans le groupement Mupfuni Shanga cas de la localité de KITUVA, de 1999 à 2008. VUMILIA M. (2006) ; Enquête sur la production des nouvelles variétés LIYAYI et SAWASAWA dans le groupement Mupfuni Shanga. YAMONEKA W.J, 2008 ; Évaluation de la teneur en amidon au cours de différents procédés de traitements du manioc (cas des farines vendues dans la ville de Goma Nord-Kivu). YAMONEKA W.J, (2010) ; Étude des technologies de transformation du manioc dans le Nord-Kivu et Sud-Kivu ; et leurs impacts sur la qualité Nutritionnelle des produits finis obtenus. WEBOGRAPHIE https://www.google-scolar.com https://www.inera-rdc.com https://www.maps.com https://www.sciences-naturelles.com [I] ANNEXES[II]
[III]
Merci Beaucoup Me, Mme ; Toute à vous rassuras que nous visons un intérêt purement scientifique ; Vos réponses fournies ci-haut sont confidentielles Et vous garantis l'anonymat.
| "Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots" |