Facteurs de la faible utilisation des méthodes contraceptives des femmes en àge de procréation dans la commune de Karisimbi/Gomapar Salumu Baibika Université Libres des Pays des Grands Lacs - Graduat en Sciences Biologie médicales 2018 |
LISTE DE TABLEAUTableau N° 0 : Effectif de la population à enquêter par aire de santé Tableau N 0 1 : Répartition de nos répondantes selon leurs âge Tableau N 0 2 : Repartions de nos répondantes selon le statut matrimonial Tableau N 0 3 : Répartition de nos répondantes selon leurs professions Tableau n 0 4 : Répartition de nos répondantes selon la fréquentation de l'église. Tableau n 0 5 : Répartition de nos répondantes selon la position de l'église sur le PF. Tableau n 0 6 : Répartition de nos répondantes selon la position de leurs maris sur l'utilisation des méthodes contraceptives Tableau n 0 7 : Répartition
de nos répondantes célibataires selon la cause Tableau n 0 8 : Répartition de nos répondantes selon les raisons de refus d'utilisation de méthodes contraceptives par leurs familles. Tableau N 0 9 : Répartition de nos répondantes selon les raisons et la position de leurs coutume sur l'utilisation des méthodes contraceptives Tableau N 0 10 : Repartions de nos répondantes selon le comportement et l'arrêt de l'utilisation de méthodes contraceptives Tableau n 0 11 : Répartition
de nos répondantes qui ont cessé d'utilise les Tableau n 0 12 : Répartition de nos répondantes selon les causes de l'arrêt des méthodes contraceptives. Tableau N 0 13 : Répartition de nos répondantes selon la profession et l'influence de ces professions a l'utilisation de méthodes contraceptives Tableau n 0 14 : Répartition de nos répondantes selon dont leurs niveau de vie ne les permettent pas d'utiliser les méthodes contraceptives. 4 Tableau n 0 16: Présentation de nos répondantes selon l'absence de loi sur la limitation des naissances par le gouvernement qui ne leur permet pas d'utiliser les méthodes contraceptives. Tableau n 0 17 : Répartition de nos répondantes selon dont le manque de sensibilisation favorise leurs non utilisation des méthodes contraceptives. 1 2 3 CHAP I. INTRODUCTIONLa procréation représente un enjeu tant au niveau individuel, entre l'homme et la femme, que collectif. De nombreux travaux expliquent le rapport de pouvoir entre sexes, en partie, par la volonté de l'homme à maîtriser sa descendance. Cet enjeu n'a pas non plus échappé aux sociétés qui ont cherché tantôt à réduire la fécondité, de peur d'une surpopulation, tantôt à la favoriser, par crainte de la disparition de la collectivité. Ainsi, les tendances idéologiques face à la régulation de la natalité ont changé au fil des années. (Sarah Vilpert, 2008) I.1. PROBLEMATIQUEDans les pays africains, le rythme élevé de la croissance de la population constitue une contrainte majeure aux efforts de développement. Le déséquilibre persistant entre l'accroissement élevé de la population et la faible croissance économique contribuent à la détérioration des conditions de vie des ménages. Une des priorités actuelles des pouvoirs publics est de mettre en place des stratégies adéquates pour une maîtrise efficiente de ce mouvement. (KANDOLO C. M., 2013) L'accès à la planification familiale est une condition préalable indispensable pour parvenir à l'amélioration du statut des femmes. Sans la possibilité d'espacer et limiter les naissances de leurs enfants, les femmes seraient exposées à une piètre santé de la reproduction et leur capacité à devenir totalement autonomes serait difficile, voire impossible. Au cours des quatre dernières décennies, beaucoup de progrès ont été réalisés pour développer l'offre, l'accès, la qualité et l'utilisation des services de planification familiale volontaire. À l'échelle mondiale, environ 62 % des femmes en âge de procréer, qu'elles soient mariées ou en couple, utilisent des contraceptifs, ce qui représente environ 720 millions de femmes. Si 75 % des femmes en Europe du Nord, 73 % en Amérique du Nord, 70 % en Asie et 69 % en Amérique du Sud ont recours aux méthodes de contraception modernes, seulement 23 % des femmes en Afrique utilisent de telles méthodes de contraception modernes. Ce taux d'utilisation moins élevé coïncide avec des besoins insatisfaits et des taux de mortalité maternelle plus élevés. Dans plus de 40 pays moins développés et de pays parmi les moins avancés, plus de 20 % des femmes mariées en âge de procréer ont des besoins contraceptifs insatisfaits. Alors que la population mondiale continue de croître, les plus fortes cohortes de toute l'histoire de l'humanité commencent à aborder les années de vie où elles sont en âge de procréer. Ainsi, il existe une forte demande en services de planification familiale tout au long du cycle de vie d'une femme de l'apparition des premières règles (menarche) à la ménopause. Ces besoins se feront de plus en plus pressants dans les années à venir. Répondre aux besoins insatisfaits des femmes a des effets bénéfiques importants pour la santé dans la mesure où ceci permet également d'éviter des grossesses non désirées : ainsi chaque année, on pourrait prévenir 640 000 décès de nouveau-nés, 150 000 décès maternels provoqués par des 4 avortements non médicalisés et d'autres complications liées à la grossesse et empêcher que 600 000 enfants perdent leurs mères. (Singh.S. et Al , 2009) En Afrique subsaharienne, elle commence à peine puisque la baisse de la mortalité que l'on enregistre n'a pas encore été suivie par celle de la fécondité. Pour Cohen (1996 : 56), si de façon générale la fécondité en Afrique n'a pas répondu à la diminution de la mortalité, c'est peut-être parce que celle-ci est trop récente et que les parents n'en sont pas encore conscients ou ne sont pas convaincus de sa durabilité. À ce propos, de nombreux auteurs s'interrogent sur la capacité réelle de l'Afrique subsaharienne à entrer dans la phase de baisse de la fécondité, faute de synthèse sur le sujet jusqu'à présent. (M. JOSEPH.V et Garenne, 2001) Depuis la conférence d'Arusha en janvier 1984, un tournant décisif a été amorcé en matière de fécondité en Afrique subsaharienne. En Afrique de l'Ouest francophone, les taux d'utilisation de contraceptifs figurent parmi les moins élevés du monde, et les besoins non satisfaits parmi les plus élevés de la prévalence des méthodes modernes de contraception chez les femmes en couple dans le monde est de 60% et en Afrique de l'ouest francophone est de 12%. (Pilon.M et Guillome A., 2000) Lors du recensement scientifique de 1984, la RDC abritait une population qui se chiffrait à 29 millions contre 13,5 millions en 1958. En 2013, la population de la RDC était estimée à 68 millions d'habitants par la Division de la Population des Nations unies et à 80 millions selon l'Institut National de la Statistique. On estimait par ailleurs en 2010, la fécondité à 6,3 enfants par femme, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans à 158%o naissances vivantes. ( Ministere de la sante publique, 2018) La RDC fait ainsi face à de nombreux défis à relever dans la quasi-totalité des secteurs. Parmi ces nombreux défis à relever, notons l'importance qu'il convient d'attacher à l'augmentation de l'utilisation de la contraception moderne en RDC. ( Ministere de la Sante publique, 2018) Cette augmentation contribuera, en effet, non seulement à l'amélioration de la santé de la mère et de l'enfant dans le pays, mais aussi à la maîtrise de la croissance démographique et ainsi à une amélioration plus rapide des conditions de vie de la population. Les estimations actuelles disponibles indiquent que la population de la RDC devrait atteindre les 100 millions d'habitants avant ou autour de 2030. (Theos Bodose Musimbwa.at all, 2014) La RDC a le 17ème taux de mortalité maternelle le plus élevé du monde, avec 540 morts/100000 naissances en 2008.La RDC a le 12ème taux de mortalité infantile le plus élevé du monde avec 73,15 morts/1000 naissances d'où les enfants de sexe masculin représente 76,8 mort/1000 naissances et ceux de sexe féminin avec 69, 39 morts/1000 naissances(2014).La RDC a le 5 22ème taux de fécondité le plus élevé du monde, avec 6 ,6 enfants par femme. (Rapport du ministere de la sante publique, 2014) Au Nord-Kivu, les données sur la planification familiale se font par estimation basée sur les statistiques du service de la santé de la reproduction. Cet indicateur donne une estimation du pourcentage de femmes en âge de procréation utilisant le service. Cela faisant état de 1.7% en 2009 et 8,0% en 2014. (Rapport du ministere de la sante publique, 2014) En suivant la chronologie sur l'applicabilité de la population sur le planning familial au sein de la Zone de santé urbaine de Karisimbi avec une population de 613071 habitants en 2015 dont 29194 femmes en âge de procréation seulement 7295 habitants soit 27 % ont utilisé ces méthodes, selon les résultats définitifs du recensement la population en 2016 est estimée à 521987 habitants dont 24857 femmes en âge de procréation soit 6492(26%) ont appliqué le planning familial .En 2017 seulement 8188 soit 32 % utilisaient les méthodes contraceptifs modernes dans 25602 femmes en âge de procréation dans une population totale de 537647 habitants de la commune de Karisimbi. En effet, à l'instar des autres années on connait un rythme diminutif de la population totale de commune de Karisimbi dans l'année 2018, on estime une population totale de commune de Karisimbi est de 553777 habitants avec 24857 habitants de femmes en âge de procréation dont 6492 soit 25 % utilisaient le service planning familial. Selon notre observation nous avons constaté que le taux d'utilisation varie en fonction de la population totale de chaque année, ce qui nous met en doute sur le niveau de connaissance de la population de Karisimbi en matière de la planification familiale. Le pourcentage des femmes en âge de procréation varie d'une façon instable dans l'intervalle de 35% à 25% dans une période de quatre ans. La conception et la réalisation d'un projet familial ne dépend pas uniquement de la volonté individuelle mais aussi du possible développement. Ainsi, l'identification des facteurs extérieurs agissant sur les destins individuels a relevé que l'Egalite entre excès et la sante sexuelle et reproductive constituent une condition essentielle pour l'éradication de la pauvreté. (Sarah Vilpert, 2008) Selon l'OMS(Organisation M ondiale de la Sante), 350 millions d'individus dans le monde sont atteints chaque annee par les IST. Malgre les campagnes d'informations sur le port du preservatif, les pays developpes sont toujours confrontes a ces infections, meme si un changement plus qualitatif que quantitatif s'est opere au cours des 20 dernieres annees. Dans la comune de Karisimbi selon un rapport annuel de la zone de sante de karisimbi , ces quatres derniers annees on a pu observe en 2015 , 4947 de cas des personnes atteignaient des IST,egalement pour l'annee 2016, ils ont enregistre 5626 cas des IST dans l'ensemble de la population de cette commune. En 2017 malgre le progre dans la campanges d'information sur 6 l'utilisation de condom, ils ont enregistre 6364 des cas nouveaux , selon les resultants enregistres en 2018, nous contantont 11761 des cas nouveaux des malades des IST. Comparativement aux periodes anterieurs un taux d'accraissement annuel moyen des cas a enregistre une augmentation durant les trois dernieres annees et l'annee 2018. Le passage de l'adolescence à l'âge adulte constitue, pour les jeunes filles en particulier, une transition caractérisée par un certain nombre des méfaits lorsque la sexualité est précoce : avortement illicite, abandon scolaire sans oublier d'autres maux souvent observent. D'âpres les résultats de l'EDS-2017 et l'EDS-RDC II 2013-2014, comme dans d'autres pays en développement notamment, les adolescentes sont en permanence confrontées à cette dure réalité. (3eme CNRPF, 2014) Selon les données de la zone de sante urbaine de Karisimbi sur les accouchements dans l'année 2018, avec une population totale de commune de Karisimbi de 553777 habitants avec 24857 habitants de femmes en âge de procréation, ils ont enregistré 1697 accouchements des femmes de moins de 20 ans qui est un nombre considérable dans un milieu urbain ceux-ci malgré désirant contrôler et orienter la fécondité. La situation de pauvreté que traverse dans la province du Nord Kivu précisément dans la ville de Goma cas particulier de la commune de Karisimbi est très perceptible. Etant une commune la plus peuple de la ville de Goma, la plupart des personnes vivant dans cette commune étant les pauvres. Les difficultés d'argent et de manque d'emploi stable, ne facilitent pas la scolarisation des enfants. Et comme conséquences, nous assistons à des couples en union libre vivant du débrouillard. Le loisir en pareille circonstances est relégué au second plan, remplace généralement par la jouissance sexuelle avec des naissances inopportunes. |
|