I.2.8. Traitement du
diabète
L'objectif de ce traitement est de maintenir une
glycémie normale ainsi qu'une hémoglobine glyquée < 7%.
Le traitement du diabète varie selon chaque personne et selon le type du
diabète :
Dans le diabète de type 1, le traitement est
assuré par :
· L'insulinothérapie et antidiabétiques
oraux
· La surveillance de l'alimentation (régime
alimentaire)
· Activité physique.
Le contrôle et la surveillance des facteurs de risque
comme par exemple le surpoids, le tabagisme, l'excès de
cholestérol et la consommation d'alcool sont également
indispensables. (Anonyme, 2018)
Dans le diabète de type 2, les mesures
hygiéno-diététiques et le contrôle alimentaire
ainsi que les activités physiques sont souvent suffisantes pour
équilibrer ce type de diabète lorsque les complications ne sont
pas apparues (Anonyme, 2018)
A. PRISE EN CHARGE
MEDICALE
1. Les antidiabétiques oraux.
Ils constituent la première ligne thérapeutique
dans le diabète de type 2 en cas d'échec des mesures
hygiéno-diététiques. On distingue cinq classes : les
sulfonylurées ou sulfamidés hypoglycémiants, les glinides,
les biguanides, les thiazolidinediores ou glitazones et les inhibiteurs ded
alpha-glucosidases intestinales.
En RDC, seuls deux classes sont disponibles : les
sulfonylurées ou sulfamides hypoglycémiants et les biguanides.
Stratégies thérapeutiques dans le
diabète type2 :
§ Biguanides sulfonylurés ou glinides
§ Sulfonylurées ou glinides biguanides ouglutazone
ou Giltazone.
Classiquement, le traitement de premier choix est le
biguanide. Chez les patients obèses (en principe
insulinorésistants) et les sulfanylurées ont les glinides. Chez
les patients non obèses(en principe plus insulinopenie).
Le traitement de diabète de type 2 doit toujours
commencer monothérapie, il faut passer à la bithérapie,
puis à la trithérapie. Et quand l'hyper glycémie n'est
plus maîtrisé par un traitement oral maximal ou quand il est
contre indiqué, il faut passer à l'insuline (Batina. A, 2010).
2. Insuline
Indication : le traitement à l'insuline est
indiqué dans tous les cas de diabète de type1, en cas de
grossesse (dans toutes les formes de diabète) : dans le
dibète de type 2 mais dans les circonstances suivantes :
décompensation hyperosmolaire, affections intercurentes,
médicaments diabétogènes, cotre indication au traitement
oral, échec du traitement oral chez les malades non obèses
(Batina. A, 2010).
Types d'insuline
· Insuline ordinaire ou insuline rapide (voie
d'administration : sous cutané, intramusculaire, intraveineuse).
· Insuline à action retardée ou insuline
retard ( on le donne en IV ou IM). Exemple Monotard, ultratard, insulitard,
HumilineNPH.
· Analogue de l'insuline :
· Analogue ultrarapide (Novarapid, Humalogo).
· Analogue à action ultra prolonggée
glangingine (Lantus)
Tableau du schéma d'administration.
N°
|
Nombre injection
|
Petit déjeuner
|
Déjeuner
|
Souper
|
coucher
|
1
|
2
|
Rapide+NHP
|
-
|
Rapide+NHP
|
-
|
2
|
3
|
Rapide+NHP
|
-
|
Rapide
|
NHP+UL
|
3
|
3
|
Rapide
|
Rapide
|
Rapide+NHP
|
-
|
4
|
4
|
Rapide
|
Rapide
|
Rapide
|
NHP-UL
|
5
|
4-5
|
Ultrarapide+NHP
|
Ultrarapide
|
Ultrarapide
|
NHP
|
6
|
4
|
Ultrarapide
|
Ultrarapide
|
Ultrarapide
|
Lentes.
|
Le diabétique de type 1 nécessite au minimum
deux injections d'un mélange d'insuline par jour (N°1). Chez les
patients qui mangent très tôt et qui se lèvent tard le
matin, la durée d'action de l'insuline retard injectée avant le
souper n'est parfois pas suffisante pour couvrir la faim de la nuit. Dans ce
cas, il est alors préférable de rapporter la dose d'insuline
retard au coucher (N°2).
Ces deux schéma permettent un bon contrôle de
glycémie chez les patients qui ont des horaires réguliers et
nécessitent souvent la prise des collations pour éviter les
hypoglycémies inter prandiales. Pour les patients qui ont des horaires
peu prévisibles, les N° 3, 4 ou 5 sont actuellement
proposés. Il est à souligner que les doses d'insuline rapide
à injecter avant chaque repas doit être adaptée en fonction
du repas ; l'activité physique prévu dans les heures qui
suivent et de la glycémie mesurée très peu de temps avant
ou au moment de l'injection.
En principe, ce schéma n'exige pas de collation et
essaient de reproduire quoi que encore en parfaite, la sécrétion
physiologique d'insuline. Le N° 6 combine deux analogues d'insuline. Il
est récent et parait a la fois le plus simple et le plus physiologique.
(Batina.A, 2010.)
Chez le diabétique de type2, mal contrôlé
par un traitement oral maximal, la prescription d'une seule injection
d'insuline (le plus souvent au coucher) suffit souvent à
équilibrer la glycémie de ces patients (Batina, A 2010).
Complications de l'insuline
- l'hypoglycémie est la principale complication du
traitement d'insuline
- Au niveau de site de l'injection, l'on peut observer des
lipodystrophie du tissu sous cutané (effet lipogenique locale de
l'insuline).
-les patients insulinotraités peuvent développer
des antis corps anti-insulines.
- Transplantation de pancréas ou d'ilots de
langérhans
De nos jours le chercheur propose une greffe de
pancréas isolée ou une greffe combinée :
rein-pancréas aux diabétiques de type1 arrivés au stade
d'insuffisance rénal terminal.
L'injection d'ilots d'engerhans purifiée dans la veine
porte est également une alternative qui fait encor rêver
l'humanité car moins agressive.
Pour l'une ou l'autre voie, il se pose déjà un
problème de pénurie d'organes limitant par elle-même le
nombre de greffe sans parler de problème éthique que cela
soulève.
B. ACTIVITE
PHYSIQUE
Une activité physique régulière est en
principe recommandée aux patients diabétiques. Dans le
diabète de type 1, les sujets sont généralement jeunes au
moment du diagnostic. La poursuite d'une activité physique ou sportive
semblable, voire supérieure à celles qu'ils exerçaient
avant leur maladie contribue au bien être physique et psychologique. En
pratique, si le patient a bénéficié d'une éducation
au diabète, il n'y a que peu de limite aux possibilités
sportives.
Dans le diabète de type 2, l'exercice physique est un
élément déterminant dans la stratégie de
traitement. Il favorise la perte du poids (amélioration), augmente la
sensibilité périphérique (musculaire) à l'insuline.
Il contribue à rendre meilleur le profil athérogène ou
thrombotique de ces malades.Mais quelque soit le type de diabète,
l'activité physique doit toujours être adaptée au patient.
L'exercice physique doit être pratiqué qu'en période de bon
contrôle métabolique (Grimaldi, 2000).
C. LE REGIME ALIMENTAIRE
DIABETIQUE
Une alimentation équilibrée augmentant l'apport
en glucides lents, limitant les apports en graisses saturées et en
alcool...ce n'est pas un régime, c'est l'alimentation conseillé
pour toute la population où on admet 2200 kcals d'énergie par
jour.
Pour un diabétique obèse, on admet un
régime amaigrissant, on admet 1600Kcal/j selon la règle
générale de :
· 15% d'énergie d'origine protidique
· 35% d'énergie d'origine lipidique (les
polyinsaturés)
· 45% d'énergie d'origine glucidique.
Le régime est adapté à chaque malade en
fonction du type de diabète, de son activité physique, de son
sexe, des facteurs de risque cardiovasculaires et surtout de son poids (le
poids élément dont il faut plus tenir compte dans la prescription
du diabète dans le choix du régime alimentaire à
conseiller.
L'objectif de ce régime est de réduire
l'excès pondéral, stabiliser la glycémie et favoriser
l'exercice physique.
Prescription du régime alimentaire
diabétique
D'une manière générale, les principes du
régime alimentaire diabétique consistent à un
régime hypocalorique, normo lipidique et légèrement hyper
protidique
· Régime normo calorique voire hyper glucidique en
cas d'insuffisance pondérale chez un diabétique dont le poids n'a
jamais dépassé le normal.
· Un régime normo calorique
équilibré en cas d'insuffisance pondérale chez un
diabétique dont le poids n'a jamais dépassé le normal.
· Un régime calorique équilibré en
cas de poids ayant toujours été normal.
· Un régime hypocalorique, normo lipidique, normo
protidique en cas d'excès pondéral.
· Un régime hypoglucidique pour éviter la
reconstruction de l'obésité sous thérapeutique
hypoglycémiante en cas de poids normal avec antécédent
d'obésité. (Tshiaba Muka, 2017).
Aliments permis à donner
1. Lait, laitage (teneur moyenne en glucides)
2. Viandes, poissons, oeufs : sont source essentielle des
glucides lents (teneur moyenne en glucide)
3. Pain, céréales, pommes de terre : source
essentielle des glucides lents (Teneur moyenne en glucide).
4. Légumes frais : en grande quantité
(teneur moyenne en glucide).
5. Fruits : voir l'indice glycémique de chacun.
6. Matière grasses : éviter les graisses
d'origine animale, privilégier les huiles végétales et
celle des poissons.
7. Sucre : il devra être sensiblement réduit
si non éliminé de l'alimentation habituelle (MUKENDI Martin,
2017).
Il faut retenir ce qui suit :
· le sucre et produits sucrés tels que les
chocolats, pâtisseries, glaces, confitures, miel, biscuits, galette,
bonbon, gâteaux, sucre de canne, boissons sucrées et autant
d'autres bonnes choses sont à éviter sauf si
l'hypoglycémie ou après un effort physique important
fournit. (M. DE CLERCK, 2009).
· Les farineux sont permis avec condition d'en consommer
peu si le diabétique est obèse ou d'en prendre plus s'il est
maigre. Choisir un ou rarement deux par semaine dans la liste qui suit pour le
repas, mais ne pas en prendre plusieurs à la fois (pain, pomme de
terre, chikwangue, haricots, macaroni, maniocs, patate douce, riz...) car ils
sont transformés en sucre simple mai assez lentement. (M. DE CLERCK,
2009).
· Les lipides sont permis aux minces et limité
pour les gros. Les huiles de poissons et certaines huiles
végétales sont les plus conseillés. (M. DE CLERCK,
2009).
· Les vitamines sont rencontrées dans la
nourriture habituelle (dans les fruits, légumes, arachides, huile de
palme, viandes, poissons. Il faut beaucoup manger les légumes car elles
ne contiennent pas des glucides, mais bien de vitamines et de minéraux,
il faut les manger à volonté : matembele, feuilles de
maniocs, champignons, céleris, épinards, tomates, piments, gombo,
choux de chine, nsafu, feuilles de courge, de petits poids, poireaux, oignons,
chou vert, toutes les légumes. (M. DE CLERCK, 2009).
· Le sel est permis en quantité normale à
de nombreux diabétiques, sauf ceux qui ont des complications comme
l'hypertension ou insuffisance rénale. Ces derniers doivent demander
l'avis du médecin. (M. DE CLERCK, 2009).
· L'alcool contient beaucoup de calories mais pas
d'élément nécessaire à une alimentation
équilibrée. La bière contient beaucoup de sucre et est
mauvais e pour le diabétique. Toutes les boissons alcoolisées
sont à éviter. (M. DE CLERCK, 2009).
· Les protéines sont nécessaires à
tous les et excellentes et sont cher. Si le coût ne permet pas, penser
aux arachides qui en contiennent beaucoup, à la farine de soja, et aux
poissons. (M. DE CLERCK, 2009).
· Les fruits, leur teneur en sucre dépend de leur
degré de maturité, les fibres présentes dans la plupart
d'entre eux ralentissent la digestion des sucres. On peut et on doit manger des
fruits régulièrement et au moins un fruit chaque jour, de
préférence ceux qui n'ont pas atteint la maturité (non
mur). La banane plantain est classée avec les hydrates de carbone, il
faut l'éviter. l'avocat et Nsafu ne contiennent pas de sucre mais
beaucoup de calories sous forme de lipides (M. DE CLERCK, 2009).
· Il faut éviter le tabac,
· La fréquence de repas doit être de 3ou 4
repas par jour pris à heure fixe chaque jour. La raison est que
contrairement à la personne bien portante qui est capable de fabriquer
son insuline lui-même, le diabétique reçoit de l'insuline
par injection, or l'insuline permet de bien employer la nourriture
consommée et règle le taux du sucre dans le sang ; quand le
sujet normal mange, il ya un système délicat faisant que son
pancréas fabrique toujours l'insuline nécessaire, s'il ne mange
pas le pancréas ne fabrique pas rien alors que s'il mange beaucoup, il
en libère plus. Par contre le diabétique reçoit toujours
la même quantité d'insuline. Il est donc facile de comprendre
qu'il doit manger la même quantité aux repas. Ainsi si les repas
sont irréguliers, il y aura trop de sucre dans le sang à
certaines heures (hyperglycémie) et à d'autres moments trop peu,
ce qui n'est pas bon. (M. DE CLERCK, 2009).
|